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Coup d’œil de deux vétérans

Mkhokheli Ngwenya

QUATRIÈME HISTOIRE

Prier pour avoir de quoi manger

Mkhokheli Ngwenya arrive au village de son Zimbabwe natal, où on lui a demandé de servir en tant que pionnier de Mission globale. Mais personne ne semble disposé à l’accueillir. Un débat éclate parmi les membres d’église, lesquels sont très pauvres, pour savoir qui va le loger. Finalement, un ancien de l’église le prend chez lui.

Comme la vie est difficile ! Cette famille a à peine de quoi manger. Mkhokheli prêche et parcourt de longues distances pour effectuer des visites à domicile. Le problème, c’est qu’il n’a pas encore reçu son allocation.

« Je me souviens avoir passé toute une journée sans rien manger. Et le soir, nous nous sommes contentés de porridge », raconte-t-il.

Alors qu’il s’apprête à démissionner, il entend une petite voix lui dire : « Mkhokheli, ne vas-tu pas te sacrifier pour moi ? » Ce message marque un tournant dans sa vie. Son cœur est touché et transformé.

« Mon Dieu, si tu veux que je travaille, je t’en prie, donne à cette famille quelque chose à manger. »

Et Dieu répond à sa prière ! Peu de temps après, un bus rempli de nourriture, de savon et d’autres articles essentiels arrive de l’école secondaire adventiste de Solusi. Mkhokheli n’en croit pas ses yeux !

« À partir de ce moment-là, je me suis mis à tout remettre à Dieu et à dépendre totalement de lui », lance Mkhokheli, lequel a été pionnier de Mission globale pendant trois ans. Actuellement, il étudie la théologie à l’Université de Solusi.

« Avant de devenir un pionnier de Mission globale, j’avais même peur de la possibilité d’échouer dans le ministère, poursuit-il. Mais mon expérience dans le champ missionnaire a dissipé toutes mes craintes et m’a donné le courage de relever les défis qui accompagnent le travail pour Dieu. Ce que je souhaite, c’est de travailler pour Dieu à plein temps en tant que missionnaire. Où qu’il m’envoie, j’irai ! J’aime beaucoup voir des églises établies dans des zones qu’on n’a pas encore pénétrées. »

Une vie qui vaut la peine d’être vécue

Daisy, une missionnaire sud-coréenne en Asie du Sud, se sent perplexe après avoir rencontré une femme qui refuse de voir un médecin alors qu’elle souffre d’une grave brûlure. Sans intervention médicale, elle va certainement mourir. Que peut-elle bien faire pour elle ?

Pour protéger son travail dans un pays hostile au christianisme, Adventist World ne publie pas le nom complet de Daisy et n’identifie pas sa localisation.

Daisy prépare un simple pansement et prie avec la femme. Le lendemain, elle retourne au domicile de celle-ci, change le pansement, et prie de nouveau avec elle. Elle prie aussi chez elle et sollicite les prières de ses amis. Un mois s’écoule. À la grande joie de Daisy, la brûlure guérit complètement !

« Ça a été un miracle extraordinaire dans ma vie de missionnaire, lance Daisy, une réponse impressionnante à la prière. »

Mais ce qui étonne le plus Daisy, c’est le changement qui s’est produit dans sa propre vie au cours de ce mois-là. Elle pensait que ses prières n’aidaient que la femme blessée, mais en intercédant pour celle-ci chaque jour, elle a reçu l’aide du Saint-Esprit.

« Grâce à la prière, je me suis rapprochée davantage de Dieu, dit-elle. Il m’a donné l’occasion de grandir. »

Daisy est convaincue que Dieu l’a appelée à devenir missionnaire pour la transformer à sa ressemblance.

« Depuis que je suis devenue missionnaire, je prie davantage et j’ai été témoin de nombreux miracles, dit-elle. Je suis si heureuse d’être missionnaire ! Je ne peux imaginer une autre vie que celle-là. »

Andrew McChesney est rédacteur en chef du Bulletin missionnaire trimestriel de Mission adventiste, au siège de la Conférence Générale des adventistes du septième jour, à Silver Spring, au Maryland (États-Unis).

Pour en découvrir davantage

 Histoires et nouvelles missionnaires :

AdventistMission.org

 Opportunités de service missionnaire à court terme et à long terme : VividFaith.com  Adventist Volunteer Service :

adventistvolunteers.org

 Pionniers de Mission globale : bit.ly/GMpioneer  Faiseurs de tentes : TotalEmployment.org  Mouvement 1 000 Missionnaires : 1000mm.or.kr (NSD) ou bit.ly/1000MMssd (SSD)  Adventist Frontier Missions : afmonline.org  Institut de Mission mondiale :

instituteofworldmission.org

Coup d’œil de deux vétérans

Andrew McChesney, rédacteur en chef du Bulletin missionnaire, s’entretient avec Oscar Osindo, directeur de l’Institut de Mission mondiale, et Cheryl Doss, directrice récemment retraitée de l’Institut de Mission mondiale, au sujet de l’expérience missionnaire. — La rédaction

Le cœur des missionnaires est changé par le service. Comment expliquer cela ?

Oscar Osindo : Cette transformation du cœur se produit parce qu’il n’y a pas qu’une seule façon de présenter Jésus aux nations. En tant que missionnaires, nous devons donner un sens à l’Évangile dans le contexte social des gens. Les missionnaires apprennent de nouvelles façons de rendre l’Évangile, ainsi qu’eux-mêmes, convaincants pour leurs sociétés d’accueil. Ce faisant, ils font aussi l’expérience de la transformation. La semaine dernière, nous avons donné un séminaire de réintégration. Tous nos missionnaires rapatriés ont témoigné de l’impact du service missionnaire sur eux. Soit dit en passant, nous organisons ces séminaires, entre autres, parce que le service missionnaire a changé leur vie à un point tel qu’ils vivent un choc culturel inverse à leur retour.

Cheryl Doss : Les cœurs sont changés tout d’abord parce que les missionnaires désirent répondre à l’appel de Dieu, lequel non seulement les appelle, mais leur donne aussi la puissance dont ils ont besoin ; ensuite, parce qu’ils s’engagent pleinement à servir là où Dieu les envoie – si Dieu les a placés là, ils peuvent être sûrs qu’il prendra soin d’eux en ce lieu ; et enfin, parce qu’une œuvre et une vie interculturelles réussies exigent d’apprendre à voir à travers les yeux des autres. Si les missionnaires veulent s’acquitter efficacement de ce que Dieu les a appelés à faire, ils doivent comprendre les populations qu’ils servent. Dans ce contexte, ça veut dire qu’il leur faut changer leur façon de travailler pour représenter au mieux le message de l’Évangile.

Avez-vous observé des tendances dans la façon dont les vies sont changées ?

Oscar Osindo : Dans les rares cas où la vie du missionnaire reste inchangée, il peut s’agir d’un cas d’impérialisme culturel, dans lequel le missionnaire estime que sa culture est supérieure à celle de la société d’accueil.

Cheryl Doss : On remarque une tendance mondiale croissante : le mélange de différentes cultures en raison de la migration, de la mondialisation, et des médias. Ça a donné lieu à des tendances opposées : l’idéalisation du multiculturalisme et la xénophobie culturelle. Les missionnaires doivent apprendre à maintenir leur identité propre tout en acceptant le changement. C’est de cet apprentissage dont le monde et l’Église ont besoin aujourd’hui pour faire face aux tendances opposées. Être disposé à apprendre, à s’adapter, et conserver l’identité première d’enfant de Dieu – par opposition à une identité première ethnique, raciale ou nationale – tend à assurer une croissance et un changement personnels positifs et un service missionnaire réussi. Le même état d’esprit aiderait les collectivités et l’Église à faire face aux tendances mondiales actuelles.

Pour terminer, qu’aimeriez ajouter ?

Oscar Osindo : Aucune culture n’est supérieure ou inférieure à une autre. Par contre, seul l’Évangile corrige chaque culture. Dans cette optique, le missionnaire fait l’expérience de l’humilité. Il se rend dans le champ missionnaire pour apprendre avant de gagner le droit de suggérer des changements dans la vie des autres.

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