« Avez-vous déjà assisté à une assemblée administrative de la GC ? » Page 24
Le Dieu des miracles Page 28
18 Perspective mondiale
Vivre selon le timing du Père
Ted N. C. Wilson
20 Esprit de prophétie
La joie et la récompense des rachetés
Ellen G. White
22 Patrimoine
William Barlow
Gordon Christo
24 Au premier plan
« Avez-vous déjà assisté à une assemblée administrative de la GC ? »
Jonathan Walter
26 La Bible répond
Le sabbat et l’eschatologie
27 Santé & bien-être
Le retour de la coqueluche
28 Je vais vous raconter…
Le Dieu des miracles
30 Foi en herbe
La promesse
La culture du mouvement adventiste
Justin Kim
Dans The Culture Map : Breaking Through the Invisible Boundaries of Global Business, l’auteur Erin Meyer analyse huit différences culturelles pour nous aider à comprendre le monde des affaires internationales et à y naviguer. Pour chacune des huit différences, il a présenté un axe pour montrer la diversité des cultures mondiales et leur impact sur les environnements de travail multiculturels.
L’un des huit domaines porte sur la programmation et la notion de temps. Certaines cultures considèrent que le temps est linéaire. Elles sont très intentionnelles dans leur relation au temps : rendez-vous, horaires, dates butoirs et séquences sont respectés. On met l’accent sur la promptitude, l’organisation et la préparation. Et le retard ? On le considère comme un péché culturel.
D’autre part, certaines cultures ont une conception souple du temps. On met l’accent sur la fluidité, le dynamisme et l’adaptabilité aux occasions qui se présentent. Le multitâche est encouragé et les interruptions des plans sont admises. La rigidité illogique est leur péché culturel.
Ainsi, une culture considère la préparation comme étant sa plus grande valeur, tandis que l’autre a pour valeur top sa flexibilité. L’une place les relations, les nuances, les grâces sociales et le protocole interpersonnel au second plan, les négligeant pour des raisons de rapidité. L’autre considère l’ordre, les objectifs, les arrangements et la précision comme étant secondaire, et inutiles pour les interactions humaines.
Imaginez maintenant les relations de travail entre des individus issus de ces valeurs culturelles opposées. Une culture est jugée froide et mécanique, et l’autre est étiquetée de paresseuse ou de négligente.
Pour ajouter à la complexité de la situation, chaque culture possède en son sein des variantes de ces catégories. Les régions développées et les concentrations urbaines peuvent mettre l’accent sur la productivité, les résultats, l’efficacité, l’analyse et la diligence, tandis que les régions en voie de développement de tendances rurales peuvent souligner les liens, la loyauté, les relations, et le comportement.
Quelle devrait donc être la culture du mouvement adventiste ?
Les adventistes devraient s’élever au-dessus des limites culturelles, puisque nous sommes appelés à honorer ces deux aspects. Les étudiants des prophéties du Christ sont appelés à respecter les délais, car notre héritage prophétique nous supplie d’être préparés, pressés, vigilants, en attente, conscients des temps, et productifs de façon diligente dans l’attente. En même temps, les étudiants du ministère du Christ sont tout autant appelés à la bonté, à la patience et au caractère, comprenant la valeur que le Christ accorde aux âmes lorsque, au pied de la Croix, nous le voyons crucifié en faveur de l’humanité.
C’est ce que nous voyons dans l’injonction du Christ : « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ». Le Seigneur nous demande de mettre ses priorités au premier plan, assumant que nous sommes conscients des temps, de l’ordre, et de la valeur. Mais il nous invite aussi à rechercher son royaume – lequel est composé d’âmes, et sa justice –c’est-à-dire le caractère de justice, de sainteté et d’amour de Dieu. Quelles que soient nos cultures terrestres, puissent nos yeux se tourner vers ce royaume céleste – un œil sur l’urgence de la ponctualité, et l’autre sur l’importance d’aimer à l’exemple du Christ !
10 Ni hâte, ni retard
Chantal J. Klingbeil et Gerald A. Klingbeil
Couverture : Aron Visuals
14 Le culte personnel
Callie Buruchara
Aguska Mnich, six fois championne du monde de foot freestyle, est présentée dans un épisode de « Ma plus grande victoire » – une série produite par Hope Media Europe. Elle y raconte comment Jésus a transformé sa vie. Cet épisode a été diffusé pour la première fois lors du Congrès GAiN Europe de 2024, à Budva, au Monténégro, le 16 novembre dernier.
Photo : Nikolay Stoykov/Adventist Media Exchange (CC BY 4.0)
« La mission des avocats, des notaires et des professionnels adventistes du droit va au-delà de la prestation d’assistance juridique. Le Christ nous appelle à servir l’Église, à soutenir ses membres, et à tendre la main à ceux qui sont dans le besoin.
Par-dessus tout, Dieu nous a choisis pour répandre le message de
l’Évangile dans le monde entier.
»
— Nelson Paulo, directeur de la Liberté religieuse pour la Division Asie-Pacifique Sud (SSD), à propos du lancement de l’Association des avocats et des notaires adventistes. Près de 200 juristes adventistes de l’Indonésie et des Philippines ont participé à cet événement en octobre dernier. Ils se sont engagés à défendre la liberté religieuse et à faire progresser l’Évangile dans toute l’Indonésie, et ont pour objectif de servir de champions de la foi et de la justice.
Comprendre un mode de vie sain et global
On a demandé aux membres de l’Église à quelle fréquence ils entendaient des sermons expliquant ce qu’est un mode de vie sain et global.
Très souvent – 25 %
Souvent – 44 %
Rarement – 25 %
Jamais – 6 %
Pour voir l’intégralité de ce sondage, scannez le code QR.
N = 139,825
Source : Sondage de 2022-2023 de l’Église mondiale auprès des membres
Données fournies par le Bureau des archives, des statistiques, et de la recherche de la Conférence générale
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« Cette récompense dépasse mes attentes, car je me vois travailler sous la direction du grand Médecin et l’honorer… Je rends gloire à Dieu pour tout ce qu’il a fait. »
— Jerome Stern, médecin-chef retraité de l’Hôpital Andrews Memorial en Jamaïque, alors qu’il a reçu l’insigne d’honneur pour ses longs et loyaux services lors d’une cérémonie d’investiture et de remise de distinctions honorifiques nationales, en octobre. Son Excellence Sir Patrick Allen, gouverneur général de la Jamaïque, a remis le prix à Jerome Stern, lequel a servi le pays pendant 46 ans dans le secteur public et privé de la santé. La passion de Jerome Stern pour la promotion de la santé l’a amené à tenir des séminaires pour cesser de fumer. Son travail d’éducation en matière de santé comprenait aussi des programmes de radio et de télé, lesquels ont conduit au lancement de Health Watch sur la chaîne de télévision jamaïcaine.
« Quand on fait briller la lumière de Dieu, personne ne peut l’éteindre. »
— Felix Wadrobert, président de la Mission de Nouvelle-Calédonie, à propos des premiers adventistes qui ont été baptisés sur l’île de Futuna. En octobre dernier, trois membres d’une famille de l’île ont été baptisés. Kalisito Tuihamouga, l’un des nouveaux baptisés, a découvert l’Église adventiste lors d’une visite à sa fille en Nouvelle-Calédonie. Elle l’a invité à l’église, mais il a d’abord refusé. Elle l’a invité une deuxième fois. Il a alors accepté et a entendu un message sur Nicodème qui l’a touché. Lorsqu’il est retourné à Futuna, il a apporté avec lui une Bible, un guide de l’École du sabbat, et le livre À l’écoute de la Bible, lequel présente les enseignements bibliques de l’Église adventiste. Il a commencé à partager ce qu’il a appris avec sa famille.
« Nous, adventistes, aimons être différents. Mais si notre
différence ne fait pas de différence dans la vie des autres, nous sommes tout simplement bizarres. »
— Reylourd P. Reyes, secrétaire de la Mission des provinces centrales de Luzon aux Philippines, lors d’un week-end de formation au leadership, laquelle s’est tenue au Centre des congrès de Halvorsbøle, en Norvège, en octobre dernier. Cet événement avait pour but d’enseigner les méthodes de sensibilisation aux dirigeants des églises norvégiennes. Reylourd P. Reyes, lequel a contribué à l’établissement de six églises dans la région du Grand Manille ces dernières années et qui a de l’expérience dans le partage de l’Évangile avec des laïcs, a souligné que si nous passons intentionnellement du temps avec de nouveaux amis et sommes disposés à écouter leurs besoins, nous aurons l’occasion de partager l’Évangile.
« Dieu, dans sa miséricorde et sa fidélité, a choisi cet endroit pour être le bon endroit, ce moment pour être le bon moment, ces dirigeants pour être les bons dirigeants, ce projet pour être le bon projet, pour apporter le bon message, les bonnes chansons, le bon contenu, afin que les gens aboutissent au bon endroit. »
— Desmond Diaz, entrepreneur du projet, à propos de la cérémonie de pose de la première pierre de Hope Channel Philippines. Cet événement, lequel a eu lieu en novembre sur le campus de l’Université adventiste des Philippines à Silang, dans la province de Cavite, a rassemblé les dirigeants des départements des communications et de Hope Channel de la Division Asie-Pacifique Sud, ainsi que des responsables des bureaux régionaux de l’Église d’un bout à l’autre des Philippines. (->)
L’Association aéronautique adventiste (AAA) de la Fédération du nord de la Nouvelle-Galles du Sud, en Australie, a célébré en novembre dernier 60 ans d’efforts pour atteindre par le biais de l’aviation les communautés isolées dans la région du Pacifique Sud. Pour marquer l’occasion, les organisateurs ont tenu un événement spécial. D’anciens et d’actuels membres du ministère, y compris des pilotes, des missionnaires et des supporters y ont participé. Au cours de l’événement, les participants ont eu l’occasion de se rencontrer, de prier ensemble, de raconter des histoires, et de se remémorer l’histoire d’AAA.
Union des fédérations du nord des Philippines
En Corée du Sud, un marché en plein air permet de collecter des fonds pour la mission
Marcos Paseggi, Adventist World
Le 10 novembre, un marché en plein air organisé par l’Université Sahmyook à Séoul, en Corée du Sud, a permis de relier les producteurs adventistes ruraux à leurs homologues urbains, et de collecter des fonds pour des projets missionnaires au-delà des frontières du pays.
« L’idée, c’est de permettre aux adventistes des zones rurales de venir présenter leurs produits agricoles, entre autres marchandises, et de les vendre en particulier aux adventistes habitant en ville », ont expliqué les organisateurs dans une lettre annonçant l’événement.
« Nous encourageons les adventistes à voir ces produits et à en acheter, dans le but de favoriser une connexion entre les communautés urbaines et rurales. »
Une partie des recettes des ventes servira à financer des projets missionnaires, principalement dans les pays asiatiques où l’œuvre de l’Église adventiste est confrontée à certaines difficultés en raison de l’origine musulmane ou bouddhiste de la population, ont-ils expliqué.
EN PLEINE EFFERVESCENCE
En 2024, le marché en plein air du campus de Sahmyook a inclus près de 70 stands. La plupart d’entre eux ont proposé des produits frais à des prix compétitifs, ainsi que des plats traditionnels coréens pour tous les goûts. L’offre allait des poires asiatiques aux kakis, en passant par les piments, les
châtaignes crues, et le miel biologique.
D’autres stands ont présenté des champignons séchés, des algues, et du kimchi fait maison – autant de produits de base de la cuisine coréenne traditionnelle. D’autres encore ont proposé des produits sucrés, notamment de la pâte d’arachide, des crêpes coréennes, et des biscuits faits sur place. Parmi les stands, une section spéciale comprenait des tables et des bancs où les membres ont pu socialiser tout en dégustant les plats proposés sous le soleil tiède de l’automne.
Outre des aliments pour tous les goûts, les membres adventistes qui visitaient les stands ont pu acheter des fleurs et des livres. Dans un coin, un employé de Sahmyook Foods a donné des conseils pour une alimentation saine. Cette entreprise alimentaire adventiste est connue pour aller au-delà des bénéfices et financer des projets missionnaires adventistes au-delà des frontières du pays. Un autre stand a offert des massages de pieds.
FOCALISATION SUR LA MISSION
Bien que la connexion entre les adventistes urbains et ruraux ait certainement fait partie des activités de cette journée au marché, les organisateurs ont veillé à ce que la focalisation sur la mission soit visible pour tous les invités. Un stand double a présenté les activités et les projets de la branche de l’Associa-
Cet événement coïncide avec les célébrations du 120e anniversaire de l’Église
tion des entrepreneurs adventiste (ASi) de la Fédération coréenne centre-ouest. Lors de son festival de 2024, ASi a collecté des fonds pour ouvrir une clinique dentaire à Lahore, au Pakistan – une région qui n’a été ajoutée qu’en 2023 à la Division Asie-Pacifique Nord (NSD, laquelle comprend la Corée).
Sur la place centrale du marché en plein air, un membre d’ASi a montré comment faire sonner une cloche pour annoncer une contribution personnelle à ce projet spécifique. D’autres stands ont collecté des fonds, directement ou indirectement par le biais des ventes, pour financer des initiatives missionnaires au Cambodge. Ce pays est situé en dehors du territoire de la NSD, mais à l’intérieur de la fenêtre 10/40 – une région où la majeure partie de la population mondiale habite, mais où le christianisme est une religion minoritaire.
« On a des voyages missionnaires de courte durée, des voyages missionnaires de longue durée, des projets d’assistance pour améliorer la vie des gens et des initiatives d’évangélisation, a expliqué l’un des promoteurs. Tout tourne autour de la mission. » En novembre, l’Union des fédérations coréennes a célébré les 120 ans de présence adventiste dans la péninsule. Au cours de la célébration, les dirigeants et les membres de l’Église ont attiré l’attention sur les sacrifices des pionniers. Ils ont aussi raconté comment les adventistes de la Corée sont rapidement passés du statut de bénéficiaires des missionnaires à celui de missionnaires locaux envoyés dans des dizaines de pays du monde entier. « Des initiatives telles que le marché en plein air contribuent à recueillir des fonds pour que la mission à l’étranger reste vivante et se développe », ont-ils conclu.
Un marché en plein air, lequel s’est tenu sur le campus de l’Université Sahmyook, à Séoul, en Corée du Sud, a permis de collecter des fonds pour la mission.
Photo : Marcos Paseggi, Adventist World
Des dirigeants unissent leurs forces pour lutter contre l’infestation de puces-chiques dans l’ouest du Kenya
Malachi Odwoli, Fédération de l’ouest du Kenya, et Adventist World
L’Union des fédérations de l’ouest du Kenya (WKUC) de l’Église adventiste s’est associée à la Fédération de l’ouest du Kenya (WKC) dans une campagne contre les puces-chiques [Tunga penetrans] de trois jours à Malava, au Kenya, du 10 au 12 octobre. Cette initiative, menée par le Département de la santé et le Département de l’évangélisation des deux organisations, avait pour objectif de lutter contre les effets débilitants des infestations de puces-chiques dans la région.
Les puces-chiques sont de minuscules parasites qui s’enfoncent sous la peau d’un hôte à sang chaud, la tête la première. Elles provoquent depuis longtemps la tungose – une maladie cachée mais dévastatrice dans les zones rurales du Kenya, en particulier dans les zones qui manquent d’infrastructures sanitaires. Les infestations de ces puces ont des conséquences graves sur la santé humaine : douleurs intenses, inflammation, infections secondaires. Elles limitent la mobilité, en particulier chez les enfants, ce qui les empêche d’aller à l’école et de participer aux activités quotidiennes. L’impact physique n’est toutefois qu’un aspect de la situation.
Selon les dirigeants de la santé, le bilan émotionnel est tout aussi dévastateur. Les individus, en particulier les enfants, sont stigmatisés en raison des plaies et des cicatrices visibles, ce qui provoque souvent un isolement social, de l’anxiété et de la dépression. Cette stigmatisation peut entraîner une perte d’estime de soi, limiter l’accès à l’éducation, et réduire les possibilités d’engagement au sein de la communauté. Si le fardeau physique de la maladie est pénible, en revanche, l’impact psychologique est profond. Les personnes affectées éprouvent souvent de pro-
Deux régions de l’Église adventiste de l’ouest du Kenya se sont récemment associées pour mener une campagne contre les puces-chiques à Malava.
Deux départements régionaux de la santé s’associent pour promouvoir la santé et l’hygiène
fonds sentiments de honte et d’impuissance, de sorte qu’il leur est encore plus difficile de surmonter les difficultés auxquelles elles sont confrontées. Ce cercle vicieux, dans lequel l’inconfort physique exacerbe la détresse mentale, souligne le besoin urgent d’une approche globale de la santé, laquelle combine des solutions pratiques et des soins spirituels. La campagne contre les puces-chiques à Malava est un exemple brillant de cette approche intégrée, combinant les interventions sanitaires avec la puissance de guérison de la foi, ont expliqué les dirigeants.
En première ligne de la campagne, Azaria Otieno, directeur de l’évangélisation de WKUC, et Daniel Tirop, directeur de la santé, ont partagé de puissants messages d’espérance et de guérison. Daniel Tirop : « Pour favoriser une société véritablement saine, il faut s’attaquer aux maux physiques et émotionnels qui affectent nos communautés. Lorsque les individus sont libérés du fardeau de la maladie, ils sont mieux placés pour faire l’expérience d’une croissance spirituelle et pour s’engager pleinement dans la vie de la communauté. »
Cette campagne a pris de l’ampleur grâce à l’implication des principaux dirigeants de WKC. Angellah Omondi, directeur de la santé, et Lucas Ogwoka, directeur de l’évangélisation, ont joué un rôle déterminant en mobilisant le soutien local et
Fédération de l’ouest du Kenya en veillant à ce que le message d’éradication des puces-chiques atteigne tous les coins de la communauté. Joseph Lumati, secrétaire de WKC, a aussi apporté son soutien. Tout au long des trois jours de la campagne, les bénévoles ont travaillé sans relâche pour traiter les personnes atteintes de la tungose. Ils ont appliqué des solutions médicinales pour soulager les symptômes douloureux et prévenir d’autres infestations. L’événement a aussi été l’occasion d’une action éducative, avec des consultations médicales gratuites et des conseils pratiques sur l’assainissement et l’hygiène, afin d’aider à prévenir les épidémies.
En répondant aux besoins physiques des habitants de Malava, WKUC et WKC ont non seulement travaillé à l’éradication d’un parasite douloureux et dangereux, mais ont aussi ouvert la voie à un plus grand renouveau spirituel et à une plus grande cohésion sociale, ont dit les dirigeants. « Grâce à une collaboration continue, à la détermination et à un soutien indéfectible, cette campagne sème les graines d’un avenir plus radieux et plus sain – un avenir où les individus sont débarrassés du fardeau physique et psychologique des puces-chiques, et où ils peuvent s’impliquer pleinement dans leur communauté et dans leur foi. »
Photo :
Lors d’une journée spéciale, l’Église adventiste a réaffirmé que Dieu est le Créateur
Le 26 octobre dernier, les dirigeants adventistes ont réaffirmé que Dieu est le Créateur de l’univers lors d’un programme spécial intitulé « Le sabbat de la création », diffusé en direct depuis Miami, en Floride (ÉtatsUnis). Cet événement s’est déroulé suite à une semaine d’activités sur le thème de la création dans les écoles et les auditoriums adventistes de l’ensemble du territoire de la Division interaméricaine (IAD).
« Le sabbat de la création est un jour significatif qui souligne le fondement de notre foi et l’essence même de l’éducation adventiste, laquelle cherche à comprendre le monde et la vie à travers une vision biblique du monde », a dit Faye Patterson, directrice de l’éducation de l’IAD et principale organisatrice de l’événement.
Cette journée avait pour objectif de se rassembler pour célébrer la création, pour réfléchir aux merveilles de Dieu dans la création, et pour se souvenir de son amour et de sa puissance, lesquels se manifestent dans la nature, a-t-elle poursuivi. Faye Patterson : « Nous ne sommes pas le produit du hasard ou d’un processus évolutif sans but. Nous sommes des êtres intentionnels, créés à l’image d’un Dieu tendre et bienveillant, lequel a un dessein unique pour chacun d’entre nous. » Faye Patterson a aussi souligné que la célébration de la création, c’est plus
qu’un rappel des six jours de travail de Dieu ; elle influence profondément notre vision du monde, nos relations et notre environnement. « Dans nos institutions éducatives adventistes, nous insistons sur le fait que Dieu a conçu chaque aspect de la nature –chaque espèce, chaque plante, chaque facette de la vie – pour refléter son caractère », a-t-elle souligné. Elle a ajouté que cette compréhension de la création instille un sentiment de responsabilité envers la terre et nos semblables en tant qu’intendants de la création de Dieu.
Luciano U. González, de l’Institut de recherche en géosciences de l’Université de Montemorelos, a comparé les différentes théories sur les origines de la terre, depuis les philosophes comme Aristote et Héraclite jusqu’aux découvertes scientifiques des atomes, des électrons et des protons par des personnalités telles que John Dalton et Niels Bohr. Il a rappelé les références bibliques de la puissance créatrice de Dieu et a cité des écrits d’Ellen G. White, cofondatrice de l’Église adventiste du septième jour.
« Dieu, le Créateur, a la puissance de transformer l’énergie en matière », a dit Luciano U. González.
Au cours du programme, les dirigeants ont présenté un nouveau projet appelé TheoVerse Legacy – une plateforme de réalité virtuelle conçue
La Division interaméricaine a célébré le « sabbat de la création » en tant que partie intégrante de la foi adventiste
pour rapprocher les gens des histoires bibliques et clarifier des questions communes, telles que l’histoire de la création. Cette plateforme comporte trois sections : un petit musée, une salle d’art présentant l’histoire de certains pionniers de l’Église, et une zone centrale avec des livres qui, lorsqu’ils sont ouverts, permettent aux utilisateurs d’entrer dans l’histoire. Ce projet sera bientôt mis à la disposition des établissements d’enseignement. Le sabbat de la création en ligne est une étape clé pour encourager davantage d’écoles et d’établissements d’enseignement à travers l’IAD à s’engager dans des activités sur le thème de la création. « De nombreuses écoles ont mis en lumière la création. Cependant, nous voulons que chaque année, toutes nos écoles l’intègrent dans leur programme pendant une semaine entière », a lancé Faye Patterson. Le Département de l’éducation de l’IAD a fourni des ressources aux enseignants pour aider les élèves à s’engager dans des études approfondies de la Genèse, à élargir leurs connaissances, et à cultiver une vision chrétienne du monde. Le Creation Classroom Packet [Kit scolaire sur la création] comprend des idées d’aménagement et de décoration pour les salles de classe, les laboratoires de science, et plus encore. Faye Patterson : « Ce sabbat de la création a pour but d’inspirer nos étudiants, nos enseignants, nos éducateurs, nos dirigeants et nos membres. [L’objectif est] d’approfondir notre engagement à prendre soin de notre planète, à construire des relations marquées par la gentillesse et le respect, et à vivre avec un profond sentiment d’utilité, sachant que nous appartenons à un Dieu qui nous aime et qui reviendra bientôt. »
Libna Stevens, Service des nouvelles de la Division interaméricaine
Les élèves de l’école adventiste Lázaro Cárdenas del Río à Reforma, dans l’État de Chiapas, au Mexique, montrent leurs peintures et travaux manuels sur le thème de la création.
Photo : École adventiste Lázaro Cárdenas del Río
Faith Toh, Fédération de Singapour, Division Asie-Pacifique Sud, et Adventist World
Gros plan sur la mission
Des membres du Centre adventiste actif de Singapour participent à une activité de renforcement de l’esprit d’équipe pour les personnes âgées.
À Singapour, Mission adventiste s’unit pour soutenir les personnes âgées
Par le biais de ses initiatives, elle satisfait aux besoins d’un segment croissant de l’effectif adventiste et de la population
Dans le centre animé de Singapour, trois centres adventistes actifs (CAA) rassemblent les gens, ont dit les dirigeants de l’Église régionale.
La population de Singapour vieillit rapidement : un Singapourien sur quatre aura 65 ans et plus d’ici 2030. Alors que de plus en plus de personnes âgées sont confrontées au risque de solitude et d’isolement, le besoin de liens authentiques devient de plus en plus urgent, ont expliqué les dirigeants. Des études montrent que près de 40 pour cent des personnes âgées à Singapour déclarent se sentir seules – un facteur lié à des risques plus élevés de problèmes de santé tels que les maladies cardiaques et la dépression.
Le Siège de Mission adventiste à Singapour relève ce défi ! Il offre des espaces où les personnes âgées peuvent trouver du réconfort, de la compagnie, et un sentiment d’appartenance grâce à un partenariat avec les centres adventistes actifs et l’église chinoise Thomson.
UNE HISTOIRE DE RÉSILIENCE
ET DE FOI
Chan Nean Foon figure parmi les nombreuses personnes âgées qui ont trouvé
un foyer au Centre adventiste actif. Elle souhaitait vivement être baptisée. Deux jours seulement après avoir fait part de son souhait, Chan a été victime d’une hémorragie cérébrale et d’un accident vasculaire cérébral. Depuis, elle est suivie médicalement et son état s’est amélioré. Des membres de l’Église adventiste lui rendent visite régulièrement – ce qui lui procure un soutien spirituel continu, en sorte que sa foi inébranlable demeure manifeste. Malgré ses épreuves, Chan Nean Foon continue d’exprimer sa confiance en Dieu.
ENTHOUSIASME ET INFLUENCE
Amy Leong incarne la personne âgée typique du Golden Clover CAA. Convertie du taoïsme au christianisme, Amy a non seulement embrassé sa nouvelle foi, mais elle est aussi devenue une source d’inspiration pour les autres. Elle fait du bénévolat lors des activités du centre, amenant souvent les membres de sa famille, y compris son fils et sa petite-fille, aux services religieux.
La volonté d’Amy de faire du bénévolat et son empressement à partager sa foi avec sa sœur et ses amis soulignent l’effet d’entraînement découlant de l’engagement d’une personne à vivre comme Jésus.
UN CHEMIN VERS LE RENOUVEAU
Le parcours de Jennifer Lim avec le projet de Mission adventiste a commencé après qu’elle ait répondu à un appel depuis la chaire lors d’un camp d’évangélisation. Après la perte de son mari, Jennifer avait cessé de fréquenter l’église. Cependant, au Golden Clover CAA, elle a retrouvé un but et une communauté grâce au groupe de soutien de
Mission adventiste. Jennifer étudie régulièrement la Bible. Elle y découvre un lien renouvelé avec sa foi et un réseau de soutien qui favorise sa croissance spirituelle. Son histoire est celle d’avoir retrouvé une espérance et une communauté à la suite de sa perte.
CÉLÉBRER LES NOUVEAUX COMMENCEMENTS
En juin, Ang Hui Eng a franchi une étape importante dans son cheminement de foi en se faisant baptiser. En sortant de l’eau, elle a été entourée de ses filles et de sa petite-fille. Cet événement a été une joyeuse célébration de la foi et de la famille.
Le baptême de Hui Eng représente une étape personnelle importante et renforce les liens communautaires. La présence de sa famille souligne l’impact intergénérationnel de la foi, montrant comment l’engagement d’une personne peut inspirer et impliquer d’autres personnes.
ÉLARGISSEMENT DE LA PORTÉE
En plus des initiatives existantes, le Kallang Trivista CAA a lancé un nouveau groupe d’entraide pour soutenir davantage les personnes âgées de Singapour. La première réunion, laquelle s’est tenue le 26 septembre, a rassemblé 45 personnes âgées – un nombre impressionnant.
Les dirigeants expliquent : « Bien que la participation ait fluctué récemment en raison du vieillissement naturel, des problèmes de santé et de l’augmentation des responsabilités des aidants, l’accent reste sur la qualité des relations dans lesquelles chacun se sent valorisé et aimé »
Photo : Siège de Mission adventiste, Fédération de Singapour
Sous les projecteurs
Ni hâte, ni retard
Dieu n’est jamais en retard !
CHANTAL
J. KLINGBEIL ET GERALD A. KLINGBEIL
Le timing est essentiel pour des tas de choses dans notre vie – et ça, les athlètes le savent bien. Ils s’entraînent continuellement pour améliorer leurs performances, gagnant ainsi un quart de seconde, ou 2,54 cm ou 30,48 cm supplémentaires. Lors d’un enterrement, personne ne dit « Je le veux », puisqu’il s’agit-là du langage des cérémonies de mariage. Là encore, il faut prononcer ces mots juste au bon moment. La santé est, elle aussi, liée à des modèles temporels. Les personnes en bonne santé ont des habitudes alimentaires, de sommeil ou d’exercice physique saines. Elles savent que ces habitudes les aident à s’épanouir.
Le temps est aussi important dans notre vie spirituelle ; il suit des modèles et des rythmes établis par un Créateur bon et désireux de bénir sa création. Le Shabbat n’est pas seulement 24 heures couronnant un cycle hebdomadaire, mais un ordre de nos vies dirigé par Dieu. Et en même temps, un tel ordre vise à être en bénédiction à ceux qui nous entourent et qui – comme nous – font partie du tissu de ce système vivant donné par Dieu. Dans un monde régi par des horaires et des calendriers, comment pouvons-nous vivre sans nous presser ? Que peuvent nous apprendre les Évangiles sur la façon dont Jésus, l’Homme-Dieu, a vécu sa courte vie sur terre ? Comment vivre sans hâte le modèle du sabbat, lequel sous-tend une création bonne et parfaite dans un monde infecté par le péché, la douleur et la destruction ?
LE DON DU TEMPS
Au commencement, Dieu créa le temps. La Bible parle du rythme du matin et du soir lorsque Dieu, par sa parole, donna naissance à cette planète et à son système solaire (Gn 1). Le temps est un don divin et il le demeure – même après l’entrée du péché. Le temps – le moment des possibilités – est la monnaie que Dieu utilise pour bénir sa création. Ecclésiaste 3.1-11 formule ces temps de l’existence humaine souvent par paires juxtaposées. « La première observation de la grâce se trouve dans le temps », écrit Jacques Doukhan, spécialiste de l’Ancien Testament, dans un commentaire sur ce texte biblique. « Contrairement aux philosophes grecs, lesquels voyaient dans le temps une puissance destructrice, les anciens Hébreux, eux, voyaient la vie dans le temps. Ainsi, lorsque Salomon dit qu’il y a un temps pour tout (v. 1), il ne veut pas dire qu’il y a un moment approprié pour que les êtres humains agissent ; il ne veut pas dire non plus que les événements se produisent sans que nous les contrôlions, de manière déterministe. L’utilisation de la préposition « pour » attachée au mot
Photo : Rob Mulally
« tout », suggère plutôt que tous ces événements temporels, les temps de l’existence humaine, doivent être reçus comme une grâce de Dieu1 »
Le sabbat est une expression importante de ce don à l’humanité, où Dieu nous rappelle notre « condition de créature », nos origines, et le fait que nous dépendons de lui pour la grâce et le salut. Nous rencontrons Dieu dans le temps. Même si Dieu n’est pas limité par le temps, il est engagé envers le timing parfait pour sauver sa création.
DANS LA PLÉNITUDE DU TEMPS
Quelle merveille l’incarnation nous révèle-t-elle ? Que ce Dieu – lequel est bien au-delà des dimensions dans lesquelles nous vivons et a créé le temps – entre réellement dans le temps et devient sujet au temps. C’est ce que Paul décrit dans Galates 4.4-5 : « Mais, lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la loi, afin qu’il rachetât ceux qui étaient sous la loi, afin que nous reçussions l’adoption2 » Jésus est venu dans la plénitude des temps. Dieu se limite à un calendrier – un grand calendrier prophétique qui, malgré les tentatives répétées de Satan pour le perturber, ne connaît aucune interruption, et se déroule sans précipitation. Jésus ne vient pas seulement au bon endroit, mais aussi au bon moment. Le fait que Dieu se limite volontairement en dit long sur qui il est. Dans ses limites imputables à notre temps, et en dépit des complots et des plans de son ennemi juré flanqué de ses acolytes, Dieu n’est jamais en retard, et en aucun cas, pressé. Dans un monde turbulent, pressé et imprévisible, cela nous remplit de confiance.
LE TIMING DE JÉSUS
Comment Jésus a-t-il vécu dans le temps ? D’emblée, il nous faut reconnaître que les personnes vivant au 1er siècle de notre ère semblaient avoir un rapport au temps différent de celui
des personnes vivant dans le monde du 21e siècle. À cette époque, la vie ne s’écoulait pas aux rythmes des horloges. Les gens regardaient le ciel pour avoir une idée de l’heure. Il n’y avait pas d’horaires pour les trains ou les avions. Les rythmes de vie étaient sans doute plus modérés. Il s’agit peut-être là d’un défi ou d’un appel qui nous est lancé pour créer, dans la mesure du possible, des moments de calme dans notre vie – des respirations qui nous aident à lever les yeux pendant un instant et à ne pas planifier chaque microseconde. Mais au cours de son ministère terrestre, Jésus a connu, lui aussi, des moments tout aussi précipités que les nôtres. Prenons par exemple l’incident de Luc 8.41-56. Jésus arrive en ville et une grande foule l’attend. Imaginez beaucoup de monde, beaucoup de bruit, et beaucoup d’action dans les rues bondées de Capernaüm3. Alors que tout le monde semble vouloir quelque chose de Jésus, Jaïrus se pointe avec une demande très urgente. Luc le présente : il s’agit d’un « chef de synagogue », bref, de quelqu’un d’important. Oubliant sa dignité et se jetant aux pieds de Jésus, il le supplie de venir chez lui. Le texte suggère que le timing est important car sa petite fille est sur le point de mourir. Jésus doit, de toute urgence, se frayer un chemin aussi vite que possible à travers la foule qui, nous dit-on, le presse de tous côtés. C’est l’heure de pointe ! Alors qu’il tente d’avancer pour se rendre chez Jaïrus, soudain, quelque chose d’important se produit. Il s’arrête. Une femme vient de le toucher avec foi, et est guérie instantanément. Considérant que ce moment est important pour construire la foi de la femme et de la foule, Jésus prend le temps de s’arrêter. Luc 8 reflète aux versets 43 à 48 ce temps dans l’espace accordé à la description de cette rencontre, alors que Jésus s’informe pour savoir qui l’a touché. Cette question semble être hors du temps et de l’espace, comme Pierre s’empresse
d’ailleurs de le souligner. Pourtant, Jésus prend le temps de la poser. La femme s’avance alors et, en présence de tous, elle raconte son histoire, ce qui prend aussi du temps. Elle donne son témoignage et Jésus encourage sa foi. Luc souligne cette urgence en mentionnant qu’un message arrive alors que Jésus est encore en train de parler. On ne peut qu’imaginer l’anxiété croissante de Jaïrus, alors que la femme raconte son histoire de façon hésitante et que ce père angoissé désire que Jésus fasse quelque chose de bien plus important pour lui. Au bout d’un moment, un message catastrophique lui parvient : « Ta fille est morte ; n’importune pas le maître. » (Lc 8.49) Au lieu de se hâter ou de se précipiter, Jésus prononce des paroles de paix et de courage à ce père éploré : « Ne crains pas, crois seulement, et elle sera sauvée. » (v. 50)
Si nous entendions cette histoire pour la première fois et découvrions l’occasion complètement ratée, nous serions stupéfaits ! Jésus aurait dû prendre le caractère urgent de la situation davantage au sérieux ! Pourquoi a-t-il raté ce moment important pour guérir la jeune fille et accomplir un autre miracle qui transformerait sa vie ? Malgré cette urgence apparemment interrompue et l’occasion en or ratée, Jésus assure à Jaïrus que rien n’est perdu. Il semble aussi parler du temps. Il refuse de se laisser mener par tout ce qui paraît urgent, de le laisser noyer ou éclipser les choses de la vie qui sont vraiment importantes. On connaît la suite de l’histoire. Jésus ressuscite la fille de Jaïrus et la rend à ses parents en deuil. Il ne s’est pas attardé pour éviter la catastrophe, mais s’est montré rapide pour faire grandir la foi et pour répondre en son propre timing à la confiance – même avec des preuves du contraire. Celui qui donne la vie utilise ce miracle pour parler encore plus puissamment aux cœurs de ceux qui viennent d’en être témoins.
APPRENDRE À VIVRE AUX
RYTHMES DU CIEL
Que pouvons-nous apprendre de Dieu sur le temps – cette denrée incroyable que nous ne possédons qu’à titre de prêt ? L’interaction de Dieu avec le temps nous offre des leçons claires et nous invite à y réfléchir. Dieu, lequel vit en dehors du temps et de l’espace, n’est jamais pressé. Le Créateur du temps est aussi le Seigneur du temps. Il tient dans sa main le temps – y compris le temps prophétique – et ne se précipite pas. Et cependant, il comprend notre relation complexe avec le temps. Jésus est venu vivre dans l’espace et s’est soumis au temps, nous montrant ainsi comment nous pouvons nous situer par rapport au temps. Sa vie nous enseigne l’importance d’utiliser le temps avec sagesse tout en ne nous laissant pas dominer par lui. Nous devons apprendre à faire la différence entre l’urgent et l’important. Si nous ne l’apprenons pas, nous serons continuellement poussés par ce qui paraît urgent au détriment de ce qui est vraiment important. Alors, comment arrêter cette course incessante à réagir aux urgences ? Jésus montre que nous devons apprendre à vivre et à marcher au rythme de Dieu. Ici-bas, il prenait régulièrement le temps de s’entretenir avec Dieu dans le calme du petit matin ou dans l’obscurité de la nuit, alors que les gens réclamaient son attention, ou que ses disciples attendaient qu’il s’occupe de l’urgent. Apprendre un nouveau rythme n’est pas chose facile. Les musiciens disent que les changements de rythme au sein d’un morceau de musique sont très difficiles, en particulier lorsqu’on est au beau milieu d’une chanson. C’est pourquoi Dieu nous donne – chaque semaine – un jour pour prendre du recul par rapport à l’urgence qui nous anime et pour réfléchir à ce qui importe vraiment. C’est un jour pour changer de rythme. Profiter de ce jour pour réévaluer la façon dont nous passons notre temps est une partie importante
du sabbat (parmi beaucoup d’autres choses importantes !).
Il est temps de comprendre que notre vie ne se résume pas à des listes de choses à faire et à des cases à cocher, et que nourrir notre relation avec Dieu et avec ceux qui nous entourent est plus important que des accomplissements en quantité. De quelle autre manière pouvons-nous apprendre à ordonner nos vies au rythme de Dieu ? Peut-être pourrions-nous consciemment prendre du recul par rapport aux exigences irréalistes de nos gadgets qui nous entraînent 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Peut-être pouvons-nous désactiver certaines notifications. Peut-être pouvons-nous prendre la décision de poser nos appareils pour observer, écouter, ressentir, toucher, humer. Nous pouvons apprendre à écouter les échos du ciel.
Résister à l’urgence n’est pas facile. Ça peut sembler risqué et nous donner l’impression que nous perdons le contrôle de notre vie. Mais nous pouvons nous permettre de laisser tomber la précipitation continuelle de ce qui semble urgent en nous reposant, avec le psalmiste, sur la sécurité suivante : « Mes destinées sont dans ta main » (Ps 31.16), sachant qu’un Dieu rempli d’amour ne connaît ni hâte, ni jamais de retard.
1 Jacques Doukhan, « Ecclesiastes », dans Andrews Bible Commentary, éd. Ángel M. Rodríguez et al., Berrien Springs, Andrews University Press, 2020, p. 798.
2 Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910.
3 Luc n’a jamais mentionné explicitement Capernaüm comme lieu de l’histoire. Matthieu 9.1 semble suggérer que Jésus était retourné dans « sa ville », ce qui, d’après Matthieu 4.13, était Capernaüm.
Chantal J. Klingbeil, titulaire d’un doctorat, et Gerald A. Klingbeil, titulaire d’un doctorat en littérature, ont servi l’Église adventiste pendant trois décennies au niveau international en tant que professeurs, animateurs de télé, rédacteurs, et directeurs adjoints. Ils habitent aujourd’hui près de la belle ville de Hambourg, en Allemagne, et servent au sein de la Fédération hanséatique des adventistes du septième jour.
Nous devons apprendre à faire la différence entre l’urgent et l’important.
Au cours des 14 dernières années, mon culte personnel a constitué la partie la plus difficile de mon cheminement avec Christ. Ce n’est pas parce que je n’ai pas d’espace pour méditer (je les ai tous essayés). Ce n’est pas non plus parce que je n’ai pas essayé différents moments de la journée, différentes activités, ou différentes traductions de la Bible (vérifications multiples, comparaisons et conclusions à n’en plus finir).
Au début, ma difficulté tenait de ma conviction que l’amour de Dieu pour moi fluctuait en fonction du temps que je passais avec lui. Une heure de culte personnel signifiait que Dieu serait satisfait de moi ce jour-là, et que je pourrais même obtenir une bénédiction en extra. Si ce temps était réduit à 15 minutes (ou pire encore, à rien du tout), je devrais supporter la punition du mécontentement de Dieu, et je n’aurais pas le droit de m’adresser à lui tout au long de la journée. Heureusement, le Saint-Esprit a convaincu mon esprit borné que l’amour de Jésus pour moi est aussi constant que son caractère. Ce que je fais ou ne fais pas n’est pas assez puissant pour changer son amour.
ÇA
NE MARCHE PAS !
Un nouveau problème s’est alors présenté : comment puis-je arriver au meilleur culte personnel possible ?
Je suis, voyez-vous, une première-née classique – une perfectionniste de type A. En tant qu’ingénieur logiciel en chef – ce qui n’arrange rien – toute ma vie professionnelle tourne autour de la recherche de solutions optimales, de l’amélioration de l’efficacité des processus, et d’une résolution plus rapide des problèmes. Mon cerveau est conçu pour rechercher des modèles, créer des systèmes, et tout optimiser.
J’ai donc naturellement abordé ma relation avec Dieu de la même manière. Il y a même eu une brève période où je croyais avoir tout compris !
J’avais établi un système : 1) lecture de la Bible dès le lever, 2) prière pendant le trajet pour me rendre au bureau, 3) écoute de sermons au gym. Je tenais un journal de prière de poche où je notais les prières exaucées, juste pour me prouver que je faisais les choses correctement.
J’ai passé d’innombrables heures à essayer de trouver l’équation parfaite pour mon culte personnel. Bon, 30 minutes d’étude biblique, ou 60 ? Est-ce que je dois me concentrer sur un seul petit passage ou lire de plus longs passages ? Est-ce que je dois prier avant ou après mon étude biblique ? Et pendant combien de temps ? Quelle est la place de la musique ? Est-ce que je dois chanter ou simplement écouter de la musique spirituelle ? Est-ce une bonne idée de me promener dans la nature, ou est-ce que ça sera une trop grande source de distraction ?
Si je parvenais à trouver la configuration idéale, je pourrais la reproduire tous les jours sans avoir à y penser – comme un algorithme spirituel qui, une fois perfectionné, fonctionnerait automatiquement.
Eh bien, ça n’a pas marché.
Plus j’essayais d’optimiser mon temps avec Dieu, plus je me sentais creuse. C’était comme si j’essayais d’avoir une conversation profonde tout en vérifiant
constamment l’heure – présente en principe, mais pas vraiment là. J’étais davantage focalisée sur mon processus que sur mon Dieu.
Hier matin, je me suis surprise à recommencer. Je me suis assise pour prier, la Bible ouverte sur mes genoux, mais mon esprit se précipitait déjà sur toutes les tâches qui m’attendaient. Je me suis retrouvée à chronométrer inconsciemment ma prière, comme si Dieu et moi étions dans une réunion d’affaires devant arrêter net à 7 h 30. Je n’avais pas le temps d’être là. J’avais seulement le temps de faire semblant.
Ellen White décrit cette tendance avec une précision dévastatrice : « Beaucoup de gens, même dans les moments qu’ils consacrent à l’adoration, ne peuvent jouir des bénédictions qu’apporte une véritable communion avec Dieu. Ils sont trop pressés. Ils se hâtent de traverser le cercle de la présence aimante du Christ, s’y arrêtent un instant peutêtre, mais n’attendent pas le moindre conseil. Ils n’ont pas le temps de rester avec le divin Maître, et c’est chargés de leurs fardeaux qu’ils retournent à leur tâche1. »
La dernière ligne me fait réfléchir chaque fois que je la lis : « Et c’est chargés de leurs fardeaux qu’ils retournent à leur tâche ».
Faites-vous, vous aussi, cette expérience de façon récurrente ? C’est-àdire apporter vos angoisses, vos peurs, vos décisions à Jésus, pour ensuite les reprendre dans votre hâte de passer à la chose suivante ? Comme moi, vous avez peut-être tous les bons éléments pour vivre l’expérience d’un culte personnel, mais votre hâte et votre inattention le rendent vide de sens.
UN DIEU RELATIONNEL
Voici donc ce que je suis en train d’apprendre : Dieu ne m’aime pas moins lorsque je passe notre temps ensemble dans la hâte. Son amour ne dépend pas de la somme de temps que
je passe en prière ou du nombre de chapitres que je lis. Le problème n’est pas que Dieu retire son amour lorsque je me hâte, mais que je deviens moins consciente de cet amour qui, lui, est toujours là.
C’est comme être assis dans une pièce avec les rideaux fermés. Le soleil ne s’arrête pas de briller simplement parce que nous ne pouvons pas le contempler ! Mais notre expérience de sa chaleur et de sa lumière dépend entièrement du fait d’ouvrir ces rideaux.
C’est peut-être la leçon la plus difficile à apprendre pour quelqu’un comme moi : Dieu n’est pas un lieu de réussite. Il n’est pas un projet à optimiser. Il n’est pas une habitude à améliorer. Il est une personne avec laquelle il faut entretenir une relation.
Ellen White poursuit : « Une fièvre telle qu’on n’en a jamais vu gagne le monde. Divertissement, course à l’argent, au pouvoir, lutte pour la vie, une puissance terrible s’empare du corps, de l’esprit, de l’âme2 »
Je ressens cette puissance tous les jours. C’est probablement le cas pour vous aussi. Que vous soyez un étudiant à Manille essayant de concilier études et foi, une mère à Mexico jonglant entre enfants et temps de prière, ou un homme d’affaires à Nairobi essayant de maintenir des priorités spirituelles, cette « puissance terrible » nous tiraille tous.
À l’ère du numérique, nous nous sommes habitués aux réponses instantanées, aux solutions immédiates, et à l’optimisation constante. Nous traitons nos vies spirituelles comme des applis qui nécessitent des mises à jour – toujours à la recherche de la prochaine fonctionnalité, de la prochaine amélioration, de la prochaine version. Mais les relations ne marchent pas et n’ont jamais marché comme ça.
Au début, le coût n’est pas toujours évident. Mais au fil du temps, notre communion avec Dieu à la hâte laisse des traces :
Un endurcissement subtil du cœur.
Une difficulté croissante à entendre sa voix.
Une lassitude que le sommeil ne semble pas arranger.
La puissance de Dieu ne diminue pas lorsque nous nous précipitons devant celui-ci. Sa sagesse ne s’estompe pas. Sa paix ne faiblit pas. Mais notre accès à ces dons, notre conscience de leur présence et notre capacité à les recevoir sont considérablement limités par notre hâte.
Cependant, Dieu n’est jamais pressé.
PRÉSENCE
VERSUS PERFORMANCE
Le Créateur de l’univers – celui en qui tout se tient, celui qui orchestre le mouvement des galaxies et sait quand un moineau tombe – n’est jamais pressé.
On ne retrouve rien dans les Écritures montrant Jésus accomplissant son ministère terrestre avec précipitation. Il n’avait que trois ans et demi pour accomplir toutes les
prophéties, répondre aux besoins infinis de son entourage, et former une douzaine de disciples pour poursuivre son œuvre. Cependant, il prenait toujours le temps de remarquer les gens, de s’arrêter pour discuter, et d’être interrompu.
Il ne s’agit pas seulement d’un détail sympathique sur la personnalité de Jésus. C’est une révélation profonde sur la nature de Dieu. Sa présence paisible est une invitation pour nous – non pas à mériter son amour par le biais de longs cultes personnels, mais à ralentir suffisamment pour nous rendre compte que nous l’avons déjà.
Je ne vous donnerai pas un plan en cinq étapes pour améliorer le culte personnel. J’en ai essayé suffisamment pour savoir que ce n’est pas la solution. L’idée même de cultes « meilleurs » dévoile à quel point on pense encore en termes de performance plutôt que de présence
Au lieu de cela, il y a une vérité qui change progressivement ma vie : ne pas être pressée dans le temps passé avec Dieu n’est pas une question de gestion du temps, mais une question de confiance.
Lorsque je fais mon culte personnel à la hâte, c’est parce que je ne crois pas vraiment que Dieu puisse multiplier mon temps. Je ne crois pas que le fait d’être tranquillement devant lui rendra le reste de ma journée plus facile à gérer. Mon perfectionnisme me souffle que si je ne suis pas constamment en mouvement, constamment en train de produire, constamment en train d’optimiser, tout va s’écrouler.
Le psalmiste nous indique une autre voie : « Arrêtez, et sachez que je suis Dieu » (Ps 46.11).
Remarquez que cet arrêt précède la connaissance. Il ne s’agit pas d’une suggestion, mais d’une condition préalable. C’est une autre raison pour laquelle le sabbat est à la fois le jour le plus difficile et le plus beau de la semaine pour moi : il nous est ordonné de nous reposer et de permettre à notre Père de nous rappeler qu’il est Dieu, et que nous, nous ne l’avons jamais été.
Ce matin, j’ai essayé quelque chose de différent. Au lieu de régler une minuterie pour mon temps de culte, je me suis simplement assise avec ma Bible et j’ai dit à Dieu : « Je serai là aussi longtemps qu’il le faudra. »
Cette décision m’a vraiment mise mal à l’aise ! Je n’arrêtais pas de penser à ma liste de choses à faire, aux
échéances à venir, à toutes les raisons pour lesquelles je ne pouvais pas rester là « à ne rien faire ». Tout en moi voulait transformer cela en un autre exercice de productivité, pour mesurer, optimiser et systématiser ce temps avec Dieu.
Mais j’ai tenu bon.
Et dans cet espace sans hâte, quelque chose a changé. Les mots des Écritures ont commencé à pénétrer plus profondément dans mon cœur. Mes prières ont ressemblé davantage à une conversation qu’à une récitation. Le silence entre les mots est devenu moins douloureux.
Je ne suis pas devenue soudainement plus spirituelle. Dieu n’est pas devenu soudainement plus présent. Dans ce moment tranquille, j’ai pris conscience de ce qui a toujours été vrai : son amour constant, sa puissance disponible, sa présence immuable.
Je ne prétendrai pas que ce matin-là a réglé ma tendance à la précipitation, car ce n’est pas le cas. Mais il m’a rappelé ce qui est possible lorsque nous choisissons de ne pas être pressés en présence de Dieu.
QUAND LE MOINS EXIGE LE PLUS
Peut-être que, comme moi, vous êtes fatigué de vos cultes personnels précipités, fatigué de retourner à votre tâche chargé de vos fardeaux, fatigué de vous presser en la tendre présence du Christ sans vraiment vous arrêter pour recevoir ses conseils.
Dieu ne nous demande pas de consacrer de grosses sommes de temps chaque jour. Il ne nous demande pas de perfectionner notre routine spirituelle ou de trouver l’algorithme spirituel optimal. Ce qu’il nous demande, c’est d’être pleinement présents pendant le temps dont nous disposons, de lui faire suffisamment confiance pour nous arrêter, et de l’attendre même lorsque tout en nous veut se précipiter.
Il nous invite à le connaître. Et la connaissance prend du temps : du temps sans précipitation, sans hâte, sans optimisation.
Le monde continuera à tourner à son rythme effréné. Mais nous avons le choix de tourner ou non avec lui.
Dieu n’est pas impressionné par notre succès. Il est touché par notre dépendance. Toutes mes tentatives pour optimiser mon temps avec Dieu n’étaient en fait que des tentatives pour rester au contrôle, pour garder mon indépendance intacte. Mais la véritable communion se produit dans les espaces vul-
Ne pas être pressé dans le temps passé avec Dieu n’est pas une question de gestion du temps, mais une question de confiance.
nérables où nous admettons finalement que nous ne pouvons pas optimiser notre chemin vers l’intimité avec Dieu.
Il y a là un paradoxe que je ne fais que commencer à comprendre : plus je me presse dans mon temps passé avec Dieu pour pouvoir passer ensuite au vrai travail, moins je suis efficace. J’ai remarqué que les jours où je ralentis vraiment avec Dieu, mon esprit est plus clair, mes décisions sont plus sages, et mon travail se fait plus naturellement.
Est-ce parce que j’ai gagné une bénédiction spéciale ? Non ! Mais simplement parce que je me suis finalement positionnée pour recevoir ce qu’il m’offre depuis le début.
Sur papier, un tel calcul n’a aucun sens. Comment le fait de passer du temps supplémentaire à m’arrêter peut-il résulter en une journée plus productive ? Mais c’est justement là le point : l’économie de Dieu fonctionne d’une manière qui déconcerte nos calculs humains. Le Créateur multiplie ce que nous lui remettons entre les mains, en particulier notre temps.
C’est peut-être là la véritable invitation : renoncer à notre illusion de contrôle, cesser d’essayer de mériter ce qui nous est déjà donné gratuitement. Le fait même de ralentir est un aveu que ce n’est pas en nous que tout se tient, mais qu’en lui tout se tient. Nos cultes personnels précipités révèlent davantage nos problèmes de confiance que nos compétences en matière de gestion du temps. Et c’est peut-être exactement là que Dieu veut nous rencontrer, dans cet espace inconfortable entre notre volonté d’accomplir et son appel à demeurer en lui.
Au cœur de cette course effrénée, Dieu nous parle. Il nous invite à nous retirer à l’écart et à communier avec lui. Non pas pour mériter son amour – nous l’avons déjà. Non pas pour accéder à sa puissance – elle est déjà disponible. Mais pour prendre conscience de ces réalités d’une manière qui transforme notre façon de vivre.
Dieu n’est pas pressé. Il ne l’a jamais été. Il nous attend, vous et moi, tout simplement.
1 Ellen G. White, Éducation, p. 292.
2 Ibid
Callie Buruchara est ingénieur logiciel en chef, et habite à New Market, en Virginie, aux États-Unis
Perspective mondiale
Vivre selon le timing du Père
Pas de hâte.
Pas de retard.
L’homme était désespéré. Les médecins les plus compétents avaient tout essayé pour sauver sa fille âgée de 12 ans, mais en vain. Elle était en train de mourir. Désespéré de pouvoir sauver la vie de sa fille, il décida de s’adresser à celui duquel on disait qu’il pouvait accomplir des miracles. Bien qu’étant l’un des chefs de la synagogue, Jaïrus demanda humblement de l’aide à Jésus.
Jésus venait juste d’arriver depuis l’autre côté de la Galilée, où il avait guéri des démoniaques. Lorsqu’il descendit de la barque, une grande foule se pressa autour de lui, impatiente d’écouter ses enseignements et d’être témoin de ses miracles. Et comme d’habitude, il y avait beaucoup de malades qui désiraient être guéris.
Après des heures d’enseignement et de guérison, Jésus, fatigué, quitta « la foule pour aller prendre un repas dans la maison de Lévi »1.
C’est là, chez Lévi-Matthieu, que Jaïrus trouva Jésus. Se jetant à ses pieds, il s’écria : « Ma petite fille est à l’extrémité, viens, impose-lui les mains, afin qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. » (Mc 5.23)
« Jésus répondit immédiatement à la demande du parent affligé et se rendit avec lui dans sa maison2. »
UNE LENTE PROGRESSION
La maison de Jaïrus n’était pas loin. Cependant, la progression était lente car les gens se pressaient autour de Jésus, dans l’espoir d’obtenir « son attention et son aide. Le père anxieux se fraya un chemin à travers la foule, craignant d’arriver trop tard. Mais Jésus, lequel avait pitié du peuple et déplorait ses ténèbres spirituelles et ses maladies physiques, s’arrêtait de temps en temps pour répondre à ses besoins3 »
C’est au cours de ce lent trajet que la femme affligée d’un écoulement de sang, désireuse d’être guérie, toucha dans un geste de foi le bord du vêtement de Jésus. Immédiatement, cet attouchement de la foi fut récompensé. Plutôt que de passer à autre chose, Jésus prit le temps d’attirer l’attention sur cette femme et d’affirmer publiquement sa foi. « Mais Jésus lui dit : Ma fille, ta foi t’a sauvée ; va en paix, et sois guérie de ton mal. » (Mc 5.34) Étonnamment, « le retard de Jésus avait été si intensément intéressant dans ses résultats que même le père anxieux, ne ressentant aucune impatience, avait observé la scène avec un profond intérêt »4. Encouragé de voir cette femme guérie, il crut que Jésus serait aussi capable de guérir sa fille. Mais bientôt, un messager traversa la foule et annonça à Jaïrus que sa fille venait de mourir. En entendant ce triste message, Jésus se tourna immédiatement vers Jaïrus et lui dit : « Ne crains pas, crois seulement. » (Mc 5.36) Avec ces paroles d’espérance, Jaïrus se rapprocha du Sauveur alors qu’ils se dirigeaient vers sa demeure.
UN RETARD PERÇU
La promesse de Jésus à Jaïrus est similaire à celle qu’il fit à Marthe après la mort de son frère Lazare. « Ton frère ressuscitera », lui dit-il ( Jn 11.23).
Néanmoins, dans les deux cas, la mort survint en raison, semblait-il, du retard perçu de Jésus.
« Marthe dit à Jésus : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. » Et cependant, elle révéla une foi semblable à celle de Jaïrus : « Mais, maintenant même, je sais que tout ce que tu deman -
Vivre comme Jésus, c’est ne connaître « ni hâte, ni retard », mais s’en remettre pleinement au timing de Dieu – un timing toujours parfait.
deras à Dieu, Dieu te l’accordera. » ( Jn 11.22)
La foi de Jaïrus et de Marthe fut merveilleusement récompensée – la fille de Jaïrus fut ramenée à la vie et rendue à ses parents fous de joie, et Lazare, lui, ressuscita publiquement, à la stupéfaction de tous. Il est intéressant de noter que deux des plus grands miracles du Christ –des morts ressuscités – eurent eu lieu après une période d’attente douloureuse pour ceux qui avaient subi une perte. Ils ne comprenaient pas pourquoi Jésus semblait tarder à venir. Cependant, il nous est dit : « Les desseins de Dieu ne connaissent ni hâte ni retard »5
VIVRE SELON LE TIMING DU PÈRE
Tout au long de sa vie sur terre, Jésus vécut selon le timing de son Père. Il vit le jour « lorsque les temps furent accomplis » (Ga 4.4, NBS). Son « onction », ou baptême, et sa mort eurent lieu aux moments précis indiqués dans la prophétie de Daniel 9.24-27. Lorsque ses frères le pressèrent d’aller à la fête à Jérusalem, il leur répondit : « Montez, vous, à cette fête ; pour moi, je n’y monte point, parce que mon temps n’est pas encore accompli. » ( Jn 7.8) Mais une fois son heure venue, « Jésus leva les yeux au ciel, et dit : Père, l’heure est venue ! Glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie » ( Jn 17.1).
Vivre comme Jésus, c’est ne connaître « ni hâte, ni retard », mais s’en remettre pleinement au timing de Dieu – un timing toujours parfait. Trop souvent, nous voulons que les bonnes choses arrivent maintenant, et
non plus tard. Nous voulons avoir des réponses à nos questions urgentes maintenant. Nous voulons que nos problèmes et nos situations soient résolus maintenant. Nous souhaitons ardemment que la douleur cesse maintenant
Pourtant, Dieu, dans sa sagesse, veut que nous apprenions à lui faire confiance ! Il utilise souvent les périodes d’attente pour construire notre foi et nous aider à changer et à grandir. La patience est un fruit de l’Esprit (Ga 5.22) qui ne se développe que dans l’épreuve ; il est donc important de ne pas fuir les situations difficiles. Jacques 1.2-4 nous donne ce conseil divin :
« Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience. Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son œuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis, sans faillir en rien. »
En apprenant à faire confiance à Dieu et à espérer en lui, même lorsque la situation semble impossible, nous constaterons, en rétrospective, que la voie de Dieu et le timing de Dieu sont toujours les meilleurs.
1 Ellen G. White, Redemption or The Miracles of Christ, The Mighty One. Pamphlet. 1877, copyright 2018 par Ellen G. White Estate, https://media4.egwwritings.org/pdf/en_3Red.pdf, p. 65.
2 Ibid.
3 Ibid., p. 65, 66.
4 Ibid., p. 68.
5 Idem. Jésus-Christ, p. 23.
Ted N. C. Wilson est le président de l’Église adventiste du septième jour. Vous pouvez le suivre sur X (anciennement Twitter) : @pastortedwilson, et sur Facebook : @PastorTedWilson.
La joie et la récompense des rachetés
Après les labeurs et les épreuves, la gloire
Si l’œuvre bâtie par quelqu’un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense.” (1 Co 3.14) Glorieuse, en effet, sera la récompense accordée aux ouvriers fidèles quand ils seront rassemblés autour du trône de Dieu et de l’Agneau. Lorsque dans sa vision, Jean contempla la gloire de Dieu, il tomba comme mort ; il n’était pas capable d’en supporter la vue. Mais quand ce qui est mortel aura revêtu l’immortalité, les rachetés seront comme Jésus, car ils le verront tel qu’il est. Ils se tiendront devant le trône, ce qui signifie qu’ils seront acceptés. Tous leurs péchés seront effacés, leurs transgressions enlevées. Dès lors ils pourront contempler la gloire du trône de Dieu dans tout son éclat. Ils ont participé aux souffrances du Christ, collaboré avec lui au plan de la rédemption, et ils participent avec lui à la joie de voir les âmes sauvées par leur moyen louer Dieu dans l’éternité1 »
LA JOIE DES RACHETÉS
« Mon frère, ma sœur, je vous supplie de vous préparer pour la venue du Seigneur sur les nuées des cieux. Jour après jour, extirpez de vos cœurs l’amour du monde. Comprenez par expérience ce qu’est la communion avec le Christ. Préparez-vous pour le jugement, afin que lorsque le Sauveur reviendra pour être “admiré en tous ceux qui auront cru”, vous soyez parmi ceux qui iront à sa rencontre. En ce jour-là, les rachetés resplendiront de la gloire du Père et du Fils. Les anges, avec les harpes d’or, accueilleront leur Roi accompagné de ses trophées : ceux qui ont été lavés et blanchis dans le sang de l’Agneau. Un chant de triomphe
remplira le ciel. Le Christ a vaincu ; il entre dans les parvis célestes, suivi de tous ses rachetés, témoins de la réussite de sa mission de souffrance et de sacrifice.
« La résurrection et l’ascension de notre Seigneur sont une garantie certaine du triomphe des saints sur la mort et le sépulcre, et un gage de la possession du ciel par ceux qui lavent leur robe [leur caractère] et la blanchissent dans le sang de l’Agneau. Jésus est monté auprès du Père comme représentant de l’humanité, et ceux qui reflètent son image contempleront et partageront sa gloire.
FAIRE L’EXPÉRIENCE DE LA JOIE
« Il y a des demeures pour les pèlerins que nous sommes. Il y a des robes, des couronnes et des palmes
Esprit de prophétie
de victoire pour les justes. Tout ce qui nous a troublés dans les dispensations divines deviendra clair, ainsi que les choses difficiles à comprendre. Les mystères de la grâce nous seront dévoilés. Où nos esprits bornés ne voyaient que confusion, nous découvrirons une harmonie merveilleuse. Nous reconnaîtrons alors que c’est l’amour infini qui a ordonné les péripéties les plus pénibles de notre existence. Lorsque nous nous rendrons compte de la tendre sollicitude de celui qui fait tout concourir à notre bien, nous nous réjouirons d’une joie ineffable et glorieuse.
« La douleur ne saurait exister dans le ciel. Dans la demeure des rachetés, il n’y aura ni larmes, ni cortèges funèbres, ni vêtements de deuil. Là, “aucun habitant ne dit : je suis malade ! Le
peuple de Jérusalem reçoit le pardon de ses iniquités”. (Es 33.24) Le bonheur deviendra toujours plus intense, à mesure que se déroulera l’éternité2 » « Nous sommes encore aujourd’hui au milieu des ombres et du tourbillon des activités de ce monde. Pensons davantage à l’heureux au-delà. Que notre foi, perçant les plus sombres nuages, contemple celui qui est mort pour les péchés du monde, et a ouvert les portes du paradis à tous ceux qui croient en lui. C’est à eux qu’il donne le pouvoir de “devenir enfants de Dieu”. Que les afflictions qui nous touchent le plus soient pour nous des leçons salutaires, nous poussant vers le but : le prix de la vocation céleste en Jésus-Christ. Encourageons-nous à la pensée que le Seigneur revient bientôt. Que cet espoir réjouisse nos cœurs. “Encore un peu, un peu de temps : celui qui doit venir viendra, et il ne tardera pas.” (He 10.37) Heureux les serviteurs qui seront trouvés veillant quand leur Maître viendra !
EN ROUTE VERS LA MAISON
« Nous approchons de la patrie céleste. Celui qui nous a aimés au point de mourir à notre place nous a préparé une cité. La nouvelle Jérusalem est notre lieu de repos. Là, il n’y aura plus de tristesse, plus de cris de douleur, plus de chants funèbres sur nos espérances évanouies ou nos affections ensevelies. Bientôt, les vêtements de travail seront échangés contre l’habit de noce. Bientôt, nous assisterons au couronnement de notre Roi. Ceux dont la vie aura été cachée avec le Christ en Dieu, qui auront combattu le bon combat de la foi, resplendiront de la gloire du Rédempteur dans le royaume de Dieu.
« Avant longtemps, nous verrons celui en qui sont concentrées toutes nos espérances. En sa présence, les épreuves et les souffrances de cette vie nous sembleront bien peu de chose. “N’abandonnez donc pas votre assurance, dit l’apôtre, à
Nous sommes encore aujourd’hui au milieu des ombres et du tourbillon des activités de ce monde. Pensons davantage à l’heureux au-delà.
laquelle est attachée une grande rémunération. Car vous avez besoin de persévérance, afin qu’après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous a été promis. Encore un peu, un peu de temps : celui qui doit venir viendra, et il ne tardera pas.” (He 10.35-37) Ayez les regards fixés vers le ciel, et que votre foi ne cesse de grandir. Que celle-ci vous guide dans l’étroit sentier qui conduit vers les portes de la cité de Dieu, le grand au-delà, où un bonheur sans mélange attend les rachetés. “Soyez donc patients, frères, jusqu’à l’avènement du Seigneur. Voici, le laboureur attend le précieux fruit de la terre, prenant patience à son égard jusqu’à ce qu’il ait reçu les pluies de la première et de l’arrière-saison. Vous aussi, soyez patients, affermissez vos cœurs, car l’avènement du Seigneur est proche3.” (Jc 5.7,8) »
1 Ellen G. White, Témoignages pour l’Église, vol 2, p. 199.
2 Idem., Conseils à l’Église, p. 289, 290.
3 Idem., Témoignages pour l’Église, vol. 3, p. 514.
Les adventistes du septième jour croient qu’Ellen G. White (1827-1915) a exercé le don de prophétie biblique pendant plus de 70 ans de ministère public. Ce qui précède est tiré de quelques-uns de ses écrits.
M. et Mme
W. A. Barlow, missionnaires en Inde pendant de nombreuses
années, et Renghe Ludre, étudiant
santali à l’école de formation de Ranchi, en Inde.
Patrimoine
William Barlow
« Carey »
chez les Santals
William Alexander Barlow naquit à Liverpool, en Angleterre, le 3 avril 1862. À l’âge de 27 ans, il s’embarqua pour l’Inde en tant que missionnaire de l’Église d’Angleterre [anglicane]1. Là, il fut transféré à la mission indépendante Bethel Baptist Santal, dirigée par le pasteur Haegert, lequel était aussi médecin. Le pasteur Haegert dirigeait un hôpital et deux écoles à 40 kilomètres de Jamtara – un village situé près du chemin de fer de l’Inde orientale2. William apprit à parler le santali et, cinq ans plus tard, il épousa la fille du pasteur Haegert, Christina, qu’on appelait affectueusement Santalie3. Christina naquit en Inde en 1872, soit deux ans avant que J. N. Andrews ne se rende en Suisse en tant que premier missionnaire adventiste.
En 1896, le pasteur D. A. Robinson alla observer l’œuvre du pasteur Haegert et invita William à passer à la mission adventiste chaque fois qu’il viendrait à Calcutta. William s’y rendit et prit des tracts en anglais et en langues vernaculaires pour les distribuer. Grâce à ces imprimés, il se mit à apprécier les enseignements adventistes4 Quelques années plus tard, William et Christina déménagèrent au Punjab, où il travailla avec un aumônier militaire. Un jour, William entendit l’aumônier discuter du sabbat avec I. D. Richardson, un colporteur adventiste. William alla chercher sa Bible pour montrer à Richardson ses erreurs ; mais il découvrit plutôt que les Écritures soutenaient le colporteur ! Après une étude plus approfondie, William
et Christina décidèrent de se joindre à l’Église adventiste. Licencié de son travail, William se lança dans l’œuvre du colportage avec Ellery Robinson5 L’année suivante (1900), les Barlow furent baptisés et retournèrent exercer leur ministère auprès des Santals6.
UNE VIE ENTIÈRE AU VILLAGE
Les Barlow n’avaient ni argent, ni terre. Pendant trois mois, ils vécurent dans une tente sous un banian à l’extérieur de Simultala – un autre village situé sur le chemin de fer des Indes orientales, lequel comptait quelques maisons européennes et plusieurs dizaines de familles santalis. Ils survécurent à des tempêtes qui avaient détruit leur tente et au redoutable choléra.
William ouvrit une école avec deux élèves. Il collecta des fonds par le biais d’annonces dans les journaux et auprès d’entreprises de Calcutta. Il obtint quelques hectares de terrain à deux kilomètres de la ville, sur lesquels il construisit quelques huttes pour les salles de classe. Il planta des fleurs et des légumes, ainsi que de longues rangées d’arbres fruitiers. Le sabbat, il emmenait les élèves dans les villages voisins pour chanter et témoigner de l’amour de Dieu7. Pendant ce temps, Christina, elle, allait au sanatorium adventiste de Calcutta, où elle apprit à soigner les malades8
Soucieux de se rapprocher de ceux qui n’avaient pas encore été atteints, les Barlow s’installèrent à Babumahal, à 14 kilomètres dans la jungle. Ils y construisirent une grande hutte au toit de chaume, une école, et une église9. En 1903, Barlow et son école se joignirent à la Mission adventiste, laquelle l’employa pour s’occuper de la station missionnaire10.
UNE VIE ENTIÈRE AU SERVICE
DES DÉFAVORISÉS
Christina s’occupait des femmes des villages. Elles venaient la voir jour et nuit pour se faire soigner,
pour avoir des vêtements pour leurs bébés, pour se procurer du fil et des aiguilles, de la nourriture, ou tout ce dont elles avaient besoin. Christina était comme leur mère, et sa maison, leur deuxième maison11
Un jour, alors que personne d’autre n’osait le faire, William aida un homme en pleurs à enterrer son fils, puis sa femme, emportés par le choléra. Lorsque le père mourut à son tour, les Barlow prirent sa petite fille et l’éduquèrent12. Ils recueillirent aussi Chikia – une femme que William avait trouvée expulsée du village parce qu’elle enfreint les règles de la caste13. Malgré les menaces de mort proférées par sa famille, Chikia se fit baptiser. Plus tard, elle épousa l’un des ouvriers de la Mission adventiste14
William et Christina visitèrent d’autres villes et villages – Koro, Karmatar, Madhopur, attirant les foules les jours de marché grâce au violon dont jouait William. Lorsqu’il parlait de l’amour de Jésus en hindi et en santali, nombre de ses auditeurs répondaient positivement à son message. William donnait des imprimés à tous ceux qui savaient lire.
Lorsque l’Union de l’Inde vota pour la retraite de William en 1914, H. R. Salisbury, lequel présidait le comité, le décrivit comme le « Carey des Santals », en référence à William Carey, connu en tant que père des missions modernes. Les Barlow n’avaient pris qu’un seul congé, soit en 190715. Ils passèrent un an à Watford, en Angleterre, pour se refaire une santé, pour s’occuper de l’éducation de leurs enfants, et pour recruter des ouvriers pour l’Inde16. Après leur retraite, ils restèrent à Babumahal sur une partie des terres que l’Église leur avait restituées, poursuivant leur ministère désintéressé auprès des Santals à qui ils avaient consacré leur vie.
En 1926, Christina contracta une infection qui se transforma en septicémie. En quête d’aide médicale, elle conduisit une charrette à bœufs pen-
Même après leur retraite, les Barlow poursuivirent leur ministère désintéressé auprès des Santals à qui ils avaient consacré leur vie.
dant 16 kilomètres, depuis la jungle jusqu’à la gare, accompagnée de ses deux plus jeunes enfants. Malheureusement, elle rendit l’âme dans le train. Après sa mort, William continua à voyager et à distribuer des imprimés jusqu’en 1940, date à laquelle l’Église lui conseilla de se reposer en raison de sa santé défaillante. Il se retira dans les collines de Shillong où il mourut en 1942.
1 W. A. Spicer, « A Mission to the Santals » Review & Herald, 8 juillet 1902, p. 13.
2 D. A. Robinson, « Among the Santals of India », Review & Herald, 14 juillet 1896, p. 441.
3 Freida M. Haegert, « Obituary », Eastern Tidings, 5 août 1926, p. 4.
4 W. A. Barlow, « How I Became a Seventh-day Adventist », Review & Herald, 11 octobre 1923, p. 21.
5 L. G. Mookerjee, « Until the Day Dawn », Eastern Tidings, 15 novembre 1942, p. 5.
6 W. A. Barlow, « How I Became a Seventh-day Adventist », Review & Herald, 11 octobre 1923, p. 21.
7 H. H. Votaw, Mrs. H. H. Votaw, « An Echo from the India Conference », The Welcome Visitor,” 15 février 1905, p. 1.
8 W. A. Spicer, « A Mission to the Santals », Review & Herald, 8 juillet 1902, p. 13.
9 W. A. Barlow, « Simultala », Eastern Tidings, septembre 1904, p. 35.
10 Comité consultative des adventistes du septième jour, 29 mars 1903, p. 15, archives de la Division Asie du Sud.
12 W. W. Miller, « Little Tulsi », Youths Instructor, 2 octobre 1906, p. 5.
13 W. W. Miller, « Not Forgotten », Eastern Tidings, 1er novembre 1905, p. 6.
14 W.A. Barlow, « From Darkness to Light », Review & Herald, 1er novembre 1923, p. 20.
15 L. G. Mookerjee, « Until the Day Dawn », Eastern Tidings, 15 novembre 1942, p. 5.
16 The Missionary Worker, 4 mars 1908, p. 40.
Gordon Christo est le petit-fils de P. B. Christo, un homme d’affaires de Simultala converti en 1930 par le successeur de Barlow.
«
Avez-vous déjà assisté à une assemblée administrative de la GC ? »
On se rassemble à nouveau pour la mission de Jésus !
Il y a quelque chose de vraiment émouvant à voir des gens se rassembler de tous les coins du monde dans un but commun. Qu’il s’agisse des Jeux olympiques, de l’Assemblée générale des Nations Unies, d’une conférence mondiale sur le climat ou, comme dans le cas de l’Église adventiste, d’une assemblée administrative de la Conférence générale (GC), on assiste à un phénomène mondial. Chaque fois que des personnes de toutes nations, cultures, ethnies et langues se réunissent pour collaborer, pour s’unir et travailler ensemble à la réalisation d’un projet, elles prennent conscience de ce qui les unit, de ce qu’elles peuvent accomplir ensemble, et de leur ressemblance en dépit de leurs différences culturelles et ethniques.
L’unité dans la diversité au-delà des frontières est une source d’inspiration pour les êtres humains. Bien entendu, les rassemblements laïcs et une assemblée administrative de la GC ne pourraient être plus différents en termes de nature et d’objectif. Ce qui les différencie, c’est évidemment la cause qui sous-tend le rassemblement des représentants de toute l’humanité vivante. Il y a sans aucun doute de nombreuses conférences et réunions internationales qui ont de bonnes intentions et de bons objectifs. Aussi électrisant que puisse être le fait d’assister aux Jeux olympiques ou à tout autre événement sportif, politique ou idéologique mondial, ce sentiment d’unité n’aura qu’une portée limitée, et n’a pas encore produit de paix durable, d’amélioration ou de transformation de la condition humaine.
En revanche, en tant qu’Église, nous nous unissons pour une assemblée administrative de la GC dans l’amour, la vérité et l’humilité, pour la plus grande élévation de Dieu notre créateur et pour l’objectif de la mission, parce que nous savons que Jésus est la seule solution pour l’humanité brisée, et que le temps est compté !
UN RASSEMBLEMENT CRUCIAL
Une assemblée administrative de la GC est peut-être le rassemblement interculturel le plus inspirant et le plus important de notre époque.
L’Église adventiste est la plus grande organisation missionnaire des croyants du reste de Dieu au temps de la fin. Et bien qu’aucune organisation remplie d’êtres humains ne soit parfaite, c’est un corps impressionnant, guidé par l’Esprit, qui maintient la vérité de Dieu non seulement à flot, mais l’élève et la proclame.
N’oublions pas non plus l’héritage prophétique, ainsi que la responsabilité que l’Église adventiste a reçue de porter et de poursuivre !
Être adventiste du septième jour, ça signifie qu’on est un chrétien qui croit en la Bible, un chrétien orienté vers la mission, engagé dans l’œuvre à accomplir, conscient de la fin des
Au premier plan
temps dans laquelle nous vivons, conscient du besoin quotidien de Jésus et du baptême du Saint-Esprit. Ça signifie qu’on doit se joindre aux frères et sœurs, localement et mondialement, pour servir dans l’effort de Dieu visant à préparer les cœurs pour son retour. C’est la raison pour laquelle notre Église est structurée comme elle l’est, et pourquoi il est crucial que nous nous réunissions régulièrement, localement et mondialement.
Le fait d’être un corps organisé de manière représentative signifie que chaque membre – qu’il vive au cœur de Manhattan, dans la banlieue de Manille, dans la campagne du Kenya ou sur les hauts plateaux de la Papouasie-Nouvelle-Guinée – exerce une influence sur l’orientation de l’Église mondiale. À l’échelle mondiale, une assemblée administrative de la Conférence générale, avec ses 2 804 délégués représentant au moins 150 pays, est l’endroit où il faut être pour être témoin de l’action de l’Église mondiale du reste de Dieu et pour participer à ses plans missionnaires. Du 3 au 12 juillet 2025, nous avons l’occasion de pouvoir participer à nouveau à un tel rassemblement historique !
L’ASSEMBLÉE ADMINISTRATIVE : UN DÉROULEMENT À GRANDE ÉCHELLE
En raison de la pandémie de COVID19, l’assemblée administrative de la GC de 2020 a été reportée à 2022 et réduite en termes de programmes non liés aux affaires. L’assemblée administrative de la GC de 2025, laquelle se tiendra à St. Louis, dans le Missouri (États-Unis), sera l’occasion de revivre l’expérience en personne. Voici ce à quoi les participants peuvent s’attendre : expositions, programmes, présentations et rapports inspirants, réunions d’affaires et réunions auxiliaires, rencontres de femmes, présence importante d’invités spéciaux. En d’autres termes, l’expérience de l’assemblée administrative de la GC de 2025 redeviendra ce qu’elle était par le passé !
Les réunions principales pourront être visionnées via livestream pour
permettre à ceux qui ne peuvent pas se rendre sur place d’avoir accès au programme principal. Toutefois, cela ne suffit pas à rendre toute l’expérience d’une telle assemblée de la GC en personne.
Outre les cultes puissants et les réunions d’affaires instructives, les participants auront beaucoup de choses à explorer, notamment un vaste hall d’exposition. Divers ministères, institutions, départements et organisations du monde adventiste y présenteront ce qu’ils font et offriront du matériel d’évangélisation, des ressources, et des possibilités de réseautage. Avec plus de 50 000 participants attendus de tous les coins du champ missionnaire mondial, le hall d’exposition promet d’être un espace de choix qui permettra de découvrir de nouvelles idées et innovations pour présenter Jésus au monde. Si vous souhaitez en découvrir davantage sur ce que font les églises et les ministères laïcs dans le monde entier, ainsi que sur la manière dont vous pouvez y participer, vous êtes vraiment au bon endroit !
Les outils numériques amélioreront et élargiront l’expérience, la rendant accessible à un public plus vaste. Pendant 10 jours, le hall d’exposition fonctionnera comme une plaque tournante pour les interactions personnelles, un peu comme une grande réunion de famille, où les amis et les anciens élèves des nombreux établissements d’enseignement de notre Église mondiale se retrouveront en personne.
L’assemblée administrative de la GC mettra aussi l’accent sur le « Recentrage de l’approche des missions » et le plan stratégique « J’irai », ainsi que sur d’autres initiatives clés de l’Église. Ces priorités sont conçues pour motiver
L’expérience de l’assemblée administrative de la Conférence générale de 2025 redeviendra ce qu’elle était.
et guider l’Église dans une nouvelle période de travail missionnaire global, complet, et de première ligne. Enfin, au cours de l’assemblée administrative de la GC, les dirigeants mondiaux et des divisions seront désignés, élus, et chargés, dans la prière, de la sainte tâche de servir l’Église mondiale au cours du prochain quinquennat.
Y SEREZ-VOUS ?
Dans quelques mois seulement, les adventistes viendront des quatre coins du monde pour se rassembler à St.Louis, sachant que Dieu aime son Église et qu’il a été avec nous à travers nos hauts et nos bas. Par sa grâce, nous nous unirons pour rechercher, accomplir et faire avancer sa volonté, nous attendant à un déversement du Saint-Esprit propre à nous rapprocher de son but ultime : voir son projet de royaume victorieux, rédempteur et glorieux s’achever bientôt !
Alors, serez-vous de la partie ?
Jonathan Walter est rédacteur adjoint pour Adventist World
Vous prévoyez vous rendre à St. Louis pour l’assemblée administrative de la GC ? Des infos détaillées sur la logistique, l’hébergement, les vols et les repas sont disponibles sur le site Web officiel : www.gcsession.org. Ce site est régulièrement mis à jour avec les dernières infos. Si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à vous servir de la ligne d’assistance téléphonique au +1 301-680-6216.
La Bible répond
Le sabbat et l’eschatologie
QPourquoi le sabbat
est-il si important dans les événements des derniers jours ?
RPermettez-moi de partager avec vous quelques réflexions sur l’importante signification du sabbat à la fin du conflit cosmique.
LE SABBAT ET L’AMOUR DE DIEU
Le sabbat est le seul commandement qui identifie Dieu sur la base de deux de ses activités : la création (Ex 20.8,11) et la rédemption (Dt 5.15). Toutes deux sont, comme l’Évangile, le résultat de l’œuvre du Fils de Dieu (Jn 1.1-3,14 ; Rm 3.23,24). La création et la rédemption constituent les deux manifestations les plus puissantes de l’amour divin que nous connaissions. La création est l’expression de l’amour et de la sagesse de Dieu (par ex., Gn 1.31 ; Ps 19.2 ; 8.4-7 ; 1 Jn 4.8,16), et la rédemption, elle, l’expression la plus glorieuse de l’amour divin qui se sacrifie (Jn 3.16 ; 10.17,18). Dieu nous a aussi donné le sabbat pour nous rappeler qu’il est un créateur rempli d’amour. À la fin du conflit cosmique, le chérubin déchu tentera de réduire au silence le témoignage du sabbat sur la création en tant que premier acte de l’amour divin, et l’Évangile du salut par l’amour sacrificiel du Christ.
LE SABBAT ET LE CARACTÈRE DE DIEU
Puisque le Décalogue est une expression écrite du caractère de Dieu et que le sabbat en fait partie, une modification de la loi morale est, en fait, une attaque contre l’intégrité et la perfection du caractère de Dieu. Toute modification de la loi morale de Dieu impliquerait clairement que la loi est imparfaite – et plus spécifiquement, que son Législateur est imparfait. Par conséquent, il serait légalement et moralement justifiable de désobéir à une loi aussi imparfaite. En remplaçant le sabbat du septième jour par le dimanche, Satan espéra discréditer le caractère de Dieu et manifester son autorité sur la loi. Lorsque les êtres humains reconnaissent son autorité en acceptant le changement et en
obéissant au nouveau commandement, ils se soumettent à lui en tant que véritable législateur.
LE SABBAT ET L’ADORATION
Une modification du quatrième commandement entraîne l’adoration d’un faux Dieu. Le jour du sabbat est un jour saint au cours duquel les êtres humains communient avec le Créateur et Rédempteur, et lui rendent un culte (par ex., Es 66.23). Satan a modifié la loi en changeant le commandement dans lequel la loi et l’adoration sont intimement liées. Par un seul changement (dans le quatrième commandement), le chérubin déchu a cherché à discréditer le caractère de Dieu et à devenir le centre de l’adoration. Il convient de rappeler à l’humanité tout entière que le sabbat est un signe de la puissance créatrice de Dieu, et qu’en tant que tel, ce dernier est l’objet unique et exclusif de la véritable adoration. Les êtres humains doivent réentendre une proclamation de l’Évangile du salut par la foi en Christ qui ne s’oppose pas à la loi de Dieu. La perpétuité de la loi doit être proclamée comme une preuve du salut par la foi en Christ, ce qui nous incite à nous prosterner devant le Créateur et Rédempteur dans une adoration sincère.
LE SABBAT EN TANT QUE SIGNE DE LOYAUTÉ
Le caractère unique du sabbat en fait un signe de loyauté envers Dieu. En hébreu, le Décalogue comprend 152 mots (Ex 20.3-17). En son centre, nous lisons : « Mais le septième jour est le jour du repos de/à/appartenant à l’Éternel ». Cette phrase est devenue un sujet de débat dans l’histoire de l’observation du sabbat. La spécificité du « septième jour » a dérangé le monde chrétien ; celui-ci l’a finalement supprimée, avançant que le « septième jour » est un élément rituel du quatrième commandement sans aucune valeur pour les chrétiens. Cependant, dans le texte biblique, la spécificité du commandement équivaut à un signe de loyauté envers Dieu (Ex 16.23-30). Le chérubin déchu s’oppose au signe de loyauté du temps de la fin envers Dieu, mais paradoxalement, il offre à tous un faux sabbat spécifique en tant que signe de leur loyauté envers lui (Ap 13.16).
Ángel Manuel Rodríguez, titulaire d’un doctorat en théologie, a pris sa retraite après avoir servi en tant que pasteur, professeur, et théologien.
Santé & bien-être
Le retour de la coqueluche
Faire face à cette menace croissante
Pourquoi la coqueluche réapparaît-elle dans diverses régions du monde ? Que peut-on faire pour y remédier ?
La coqueluche est une infection respiratoire très contagieuse causée par la bactérie Bordetella pertussis. Autrefois presque éradiquée dans de nombreuses régions du monde grâce à une vaccination généralisée, la coqueluche est réapparue ces dernières années. Ce phénomène a été observé dans des pays à revenu élevé comme les États-Unis, dans certaines parties de l’Europe et l’Australie, ainsi que dans des régions à faible revenu.
RAISONS DE LA RÉSURGENCE
Le vaccin actuellement utilisé dans de nombreux pays est un vaccin coquelucheux acellulaire (DTaP pour les enfants, et Tdap pour les ados et les adultes), lequel a remplacé le vaccin à cellules entières (DTwP) dans les années 1990. Le vaccin acellulaire provoque moins d’effets secondaires, mais procure une immunité moins durable que le vaccin à cellules entières. L’immunité conférée par le vaccin acellulaire s’estompe au bout de 5 à 10 ans, laissant les individus vulnérables à l’infection.
Dans certaines régions, la baisse de la couverture vaccinale est due à l’hésitation face aux vaccins. Des informations erronées sur les vaccins, souvent diffusées par les médias sociaux et les mouvements antivaccins, ont entraîné une baisse de la confiance dans les vaccins. Dans les régions où les taux de vaccination tombent en dessous du seuil nécessaire à l’immunité collective (communautaire), les épidémies de coqueluche deviennent plus probables. Dans de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire, des défis liés à la logistique, à l’infrastructure ou à l’économie peuvent entraver l’accès aux vaccins, entraînant ainsi des épidémies périodiques.
La coqueluche a un modèle cyclique naturel de réapparition, même dans les populations fortement vaccinées. Les épidémies ont tendance à se produire tous les 3 à 5 ans, en partie à cause de l’affaiblissement de l’immunité des personnes vaccinées.
Dans les pays à revenu élevé, la coqueluche est réapparue en raison d’une combinaison de l’affaiblissement de l’immunité conférée par les vaccins acellulaires et de l’hésitation à se faire vacciner. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, la résurgence de la coqueluche est souvent liée à une couverture vaccinale incomplète en raison des infrastructures, de la pauvreté, ou même des conflits, ce qui entraîne des épidémies périodiques de coqueluche.
QUE PEUT-ON FAIRE ?
Il est essentiel d’étendre la couverture vaccinale mondiale, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Les organisations internationales de santé, les gouvernements et les organisations non
gouvernementales doivent collaborer pour améliorer l’accès aux vaccins pour tous.
Étant donné que l’immunité conférée par le vaccin anticoquelucheux acellulaire s’estompe avec le temps, il est essentiel d’administrer des vaccins de rappel aux ados et aux adultes. Cela permettra de réduire la transmission de la maladie des adultes aux nourrissons, lesquels sont les plus vulnérables. Certains pays recommandent déjà des doses de rappel du vaccin Tdap pour les femmes enceintes, pour les travailleurs de la santé, et pour les personnes en contact étroit avec les nourrissons.
Des campagnes de santé publique sont nécessaires pour lutter contre la désinformation et l’hésitation face aux vaccins ; il faut éduquer le public sur la sécurité et l’efficacité des vaccins. Les gouvernements et les organismes de santé doivent investir dans des stratégies de communication pour rétablir la confiance dans les vaccins. La mise au point de nouveaux vaccins offrant une immunité plus durable que les vaccins acellulaires actuels pourrait constituer une autre solution à long terme. Ce problème aux multiples facettes nécessite une approche intentionnelle pour réduire et, à terme, éradiquer la propagation de la coqueluche. L’Église adventiste a un rôle important à jouer dans la prévention des maladies en diffusant des messages cohérents sur un mode de vie sain, en promouvant des programmes de vaccination appropriés dans nos cliniques, nos dispensaires et nos hôpitaux, en répandant la plénitude, et en servant tout le monde.
Zeno L. Charles-Marcel, M.D., interniste, est directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale. Peter N. Landless, spécialisé en cardiologie nucléaire et membre émérite du Ministère de la santé de la Conférence générale, est aussi médecin spécialiste en médecine interne.
Photo : Annie Spratt
Le Dieu des miracles
DJe vais vous raconter…
DICK DUERKSEN
onovan Nelson travaille au Centre hospitalier universitaire de Loma Linda. Son travail ? Réparer des appareils – surtout les appareils de radiologie. Même s’il aime s’occuper de tous les équipements de radiologie de l’hôpital, ce qu’il préfère, c’est d’installer des appareils de radiologie dans les hôpitaux et les cliniques des stations missionnaires d’Adventist Health International un peu partout dans le monde. À ce jour, au moins 40 nouveaux appareils ont été installés et sont fonctionnels.
Ici, il nous raconte l’une de ses missions : l’installation d’un appareil de radiologie dans un petit hôpital adventiste situé dans les jungles presque inaccessibles du nord de Madagascar.
Un médecin adventiste a ouvert un cabinet médical à Andapa – un village à quelques kilomètres des montagnes couvertes de nuages, lesquelles constituent aujourd’hui le parc national de Marojejy. En 1974, l’Église adventiste a contribué au financement du nouvel hôpital par le biais d’une offrande spéciale de l’École du sabbat. À cette époque, le village d’Andapa est minuscule. Ses rues sont en terre battue,
et les toits des habitations, en tôle. Dans un tel village, disposer d’un endroit où l’on serait équipé d’un appareil pour voir l’intérieur du corps et prendre des photos d’os cassés serait un miracle incroyable ! Donovan dépose l’appareil de radiographie dans une caisse et s’assure que toutes les pièces et connexions nécessaires y sont bien fixées. Ensuite, il prie avec l’équipe de Loma Linda pour que l’appareil arrive à bon port et corresponde exactement à ce dont les destinataires ont besoin. Lors de la livraison de la grande boîte en bois au quai d’expédition, il prend soin d’envoyer une lettre très précise au médecin d’Andapa, dans laquelle il décrit exactement comment préparer la salle qui accueillera le nouvel appareil de radiologie.
« L’alimentation d’un tel appareil exige un câble électrique de bonne taille, explique Donovan. Et ce n’est que le début ! »
PREMIÈRE PARTIE
Plusieurs semaines plus tard, Loma Linda reçoit une lettre indiquant que l’appareil de radiologie est bel et bien arrivé et que la clinique est prête à accueillir Donovan pour l’installation. Peu après, Donovan prend l’avion pour Madagascar. À cette nouvelle, les employés au service de radiologie font la fête et remercient Dieu ! Et alors que Donovan s’envole pour Madagascar, ils font monter vers Dieu de nombreuses prières.
« Qu’est-ce qu’il était long ce vol ! se souvient Donovan. Lorsque je suis enfin arrivé, l’un des hommes m’a fièrement escorté jusqu’à la salle de radiologie – l’endroit qui avait été préparé pour ce nouvel appareil. Tout d’abord, j’ai cherché le câble d’alimentation électrique. Comme il était introuvable, je me suis adressé à mon nouvel ami, et il m’a montré un petit fil électrique pendant du plafond – un fil qui n’aurait même pas suffi à faire fonctionner un grille-pain !
Donovan et le médecin demandent à Dieu de résoudre ce problème. Puis, ils vérifient partout dans l’hôpital s’il n’y aurait pas un câble électrique répondant aux exigences électriques de l’appareil. Leur recherche n’aboutit à rien.
Le lendemain matin, le médecin, Donovan et un chauffeur se rendent à une compagnie d’électricité et demandent à parler au superviseur. Malheureusement, il n’est pas en ville. Son adjoint leur propose de les aider à chercher le câble nécessaire dans l’atelier. Il les emmène dans la cour où il y a plusieurs piles de câbles différents éparpillés autour d’un grand arbre. Donovan se rend vite compte qu’aucun ne fait l’affaire.
« Le câble électrique dont j’avais besoin devait avoir un diamètre d’environ 1,5 cm, et il nous en fallait 137 mètres ! Il n’y avait rien de semblable autour de l’arbre ».
Le docteur, le superviseur adjoint et le chauffeur continuent à chercher dans les fils enchevêtrés autour de l’arbre tandis que Donovan, lui, se promène autour du bâtiment tout en priant avec ferveur. Il arrive à un grand quai de chargement.
« Là, sur le quai, se trouvaient deux gros rouleaux de câbles d’alimentation électrique – bref, exactement ce dont nous avions besoin ! » raconte Donovan. Et il pousse un cri de joie ! À ce cri, les autres hommes accourent, espérant qu’il ne lui est rien arrivé.
« Nous étions tous en larmes ! poursuit Donovan. Et nous avons remercié Dieu de tout notre cœur ! Tout le monde en ville, même la compagnie d’électricité dans la capitale, disait qu’il était impossible de trouver ce type de câble à Andapa. Personne n’aurait eu besoin d’un tel câble ! »
L’un des employés de la gare locale se souvient alors d’un accident qui s’était produit quelques années plus tôt. « Une partie du fret a sans doute été déversée sur le quai de chargement », dit-il.
« Des anges ! dit Donavan. Ce sont les mains de Dieu qui ont placé ce câble sur le quai de chargement, j’en suis sûr ! »
Le superviseur adjoint est tellement stupéfait qu’il nous offre une équipe pour installer le câble à l’hôpital, soit trois lignes de 46 mètres chacune !
« Nous avions enfin notre grand câble, explique Donovan. Maintenant, passons à la deuxième partie de l’histoire ! »
DEUXIÈME PARTIE
Avant son départ de Loma Linda, Donovan avait assemblé les câbles à sept conducteurs nécessaires pour relier les composants de la machine. Une fois assemblés, il les avait déposés soigneusement dans la caisse avec l’appareil de radiographie. Au moment où on ouvre la caisse à Andapa, on ne trouve malheureusement pas les câbles. Que faire ?
« Nous avons d’abord prié, dit Donovan en souriant. Après tout, c’était l’hôpital de Dieu ! Il savait fort bien où nous pouvions trouver un câble électrique à sept conducteurs. »
Le lendemain matin, Donovan et le docteur se rendent en ville. Le docteur connaît le propriétaire d’un petit magasin qui vend toutes sortes de choses : des casseroles, des robes, des parapluies, des bottes, etc. Donovan décrit exactement au propriétaire ce dont il a besoin et lui demande où il pourrait trouver un tel câble à Andapa. L’homme réfléchit un moment en se frottant le menton. Soudain, il retourne dans les profondeurs de son magasin.
« Il a cherché longtemps, se souvient Donovan. Et il est revenu avec quelque chose dans les mains : un rouleau de câble électrique à sept conducteurs –exactement ce dont j’avais besoin, et en plus, de la bonne longueur ! »
Une fois de plus, personne à Andapa n’aurait eu besoin d’un tel câble – personne, sauf l’hôpital adventiste et Donovan !
Armé de ses outils et des connecteurs nécessaires pour ce projet, Donovan installe en quelques jours le nouvel appareil de radiographie et y fait les ajustements nécessaires pour un fonctionnement parfait !
Lorsqu’il m’a raconté cette histoire, Donovan s’est esclaffé. « Dans une jungle aussi dense et sombre, il n’y a que Dieu qui ait pu y mettre exactement le câble qu’il me fallait. C’est le Dieu des miracles ! »
Dick Duerksen, pasteur et conteur, habite à Portland, en Oregon, aux États-Unis.
Éditeur
Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division
Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur.
Éditeur/Directeur de
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Directeur international de la publication Hong, Myung Kwan
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Vol. 21, n° 1
La promesse
Ce qu’un jour de tempête sur la plage m’a appris sur Dieu
Les jours de juillet s’écoulent lentement. La joie des vacances d’été a disparu depuis longtemps. Nous n’avons rien à faire et nulle part où aller. Notre père, nous le comprenons, a du mal à faire face à la mort de Maman et à payer de nombreuses factures. Il fait la cuisine, le ménage, la lessive, et subvient à nos besoins à tous les trois, alors âgés de moins de 10 ans.
Qu’est-ce que nous avons envie d’aller à la mer ! N ous supplions Papa d’y aller. Mais bien souvent, le dimanche, il part travailler pour mettre de quoi manger sur la table. Un soir, alors que je joue au ballon dans la cour, Papa rentre à la maison. Ses épaules sont voûtées. Il a l’air bien fatigué, ce qui ne m’empêche pas de
lui faire une demande. « Papa, est-ce qu’on pourrait aller à la plage dimanche ? » « Oui, on va y aller » , me répond-il en me regardant dans les yeux. Je suis vraiment content, mais je veux une confirmation ! « Papa, tu promets, hein ? » « Oui, c’est promis », me dit-il dans un soupir fatigué. Des images de sauts dans les vagues défilent alors dans mon esprit. Dimanche n’arrivera jamais assez vite ! Dimanche matin, j’aperçois, à ma grande horreur, de gros nuages sombres dans le ciel. Mais au loin, vers la gauche, je distingue une petite tache bleue !
« On est prêts pour la plage, Papa ? » Papa est très occupé. Il me regarde d’un air surpris. Par la fenêtre au-dessus de son épaule, on voit bien que la journée s’an-
nonce sombre, avec des rafales et une pluie intermittente. « Il va faire froid, fiston, il va pleuvoir, et il va y avoir du vent », m’explique-il. « Mais Papa, tu as promis ! » « Oui, j’ai promis. Très bien ! Si tu veux toujours aller à la plage, on va aller la plage ! »
Dans la cuisine, nous préparons avec animation notre repas – des olives noires dans lesquelles on va planter nos doigts pour ensuite les manger, une boîte de haricots, des sandwichs aux œufs, des carottes, du céleri. Enfin, tout est prêt ! Je prie pour qu’une averse ne mette pas fin à mes rêves de nager dans la mer. Nous enfilons rapidement nos maillots de bain et prenons notre petit-déjeuner. Alors que nous roulons dans notre rue, des gouttes de pluie frappent de temps en temps
Perle biblique
« N’aie pas peur, je suis avec toi. Ne regarde pas autour de toi avec inquiétude. Oui, ton Dieu, c’est moi. Je te rends fort, je viens à ton secours et je te protège avec ma main puissante et victorieuse. »
(Ésaïe 41.10, Parole de vie)
le pare-brise. Notre trajet vers l’océan est le plus rapide que nous ayons jamais fait. Jamais ces 112 km n’ont passé aussi vite. Aucune file de voitures n’attend au guichet des billets. En fait, le préposé au guichet nous regarde avec étonnement.
Nous sautons de la voiture, prenons nos serviettes et fonçons vers la mer. Mais un spectacle imprévu nous attend : des vagues furieuses, un temps froid, un vent qui souffle par rafales. Nos orteils effleurent à peine l’eau que nous battons déjà en retraite. Brrr, il fait un de ces froids ! Nous nous blottissons les uns contre les autres sur une couverture, et avec nos pieds, nous poussons le sable pour en faire une sorte de pare-brise. Nous mangeons en grelottant nos sandwiches
aux œufs saupoudrés de sable. Heureusement, Papa a apporté des vêtements chauds que nous acceptons avec plaisir ! Notre défaite se lit sur nos visages. Papa savait depuis le début ce qui allait se passer, mais aucune parole de jugement ne sort de ses lèvres.
Avec un regard rempli d’amour et de compassion, il nous demande si on est prêts à rentrer chez nous. Tu parles qu’on est prêts ! De retour à la maison, je m’émerveille de ce que Papa a fait pour tenir sa promesse.
Cinquante ans plus tard, l’expérience et les leçons apprises brillent toujours avec éclat ! Les promesses sont faites pour être tenues. Notre Père céleste nous a fait une promesse dans sa Parole, et nous pouvons être sûrs qu’il va la tenir. « N’aie pas peur, je suis
avec toi. Ne regarde pas autour de toi avec inquiétude. Oui, ton Dieu, c’est moi. Je te rends fort, je viens à ton secours et je te protège avec ma main puissante et victorieuse. » (Ésaïe 41.10, Parole de Vie)
Alors que je grelottais sur le sable ce jour-là, je n’aurais jamais pu imaginer les défis que la vie allait m’apporter. Mais à travers tout ça, j’ai eu l’assurance que notre Père céleste tient ses promesses ! Il sera toujours là, quelles que soient les tempêtes. Je suis impatient de m’asseoir, un jour, sur une plage au paradis et de le remercier !
Ray « Chip » Brown enseigne à l’Académie adventiste de Redlands, en Californie. Il aime passer du temps avec sa femme, ses enfants et ses petits-enfants… surtout à la plage !
Un souffle d’inspiration et une médiathèque complète au bout des doigts !