Adventist World French - December 2020

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12/2020 Des obstacles aux possibilités Page 10 Enseignement, communion fraternelle, fraction du pain, prière Page 24 Le cadeau qui ne cesse de donner Page 28

Mise à jour urgente ChurchOS 21.0 fournit d’importantes mises à jour de sécurité, de stabilité et de convivialité pour la vie de l’Église postpandémique, et est recommandé à tous les membres. Souhaitezvous l’installer ? Oui

Non


Un peuple résilient BILL KNOTT

10 Des obstacles aux possibilités Renforcer la communion fraternelle, améliorer la technologie et les services de culte dans la foulée de la COVID-19 S. Joseph Kidder et Willie Edwards Hucks II

16 Perspective mondiale Dieu aura un peuple Ted N. C. Wilson 18 Au premier plan La COVID-19 et l’éducation adventiste Julian Melgosa 20 Place aux jeunes Les chiffres rouges Carolina Ramos 21 Foi en action La grande mission, ou la grande suggestion ? Rachael C. Duncan 22 À la découverte de l’Esprit de prophétie La Konflikto de la Epokoj Beth Thomas 24 Ce que nous croyons Enseignement, communion fraternelle, fraction du pain, prière Alain Coralie

26 La Bible répond Crime et châtiment 27 Santé & bien-être La fatigue due à l’écran 28 « Je vais vous raconter… » Le cadeau qui ne cesse de donner 30 Foi en herbe – Le coin des enfants « Fais demi-tour ! »

Au cours des six premières semaines de la pandémie de COVID-19, les prophètes culturels se sont mis à prédire à quel point cette crise allait modifier l’avenir de la foi. Revues et journaux ont été remplis de descriptions toujours plus terribles des structures sociales – y compris celle de l’église locale – qui seraient à jamais modifiées en raison de perturbations prolongées. Selon ces prophètes, les sermons tels que nous les connaissons vont disparaître : l’avenir sera dominé par la fraternité informelle et l’enseignement conversationnel. Les petits groupes et les églises de maison proliféreront, laissant les sanctuaires silencieux – monuments d’une époque désormais disparue. La musique de l’église – ces hymnes grandioses, ces cantiques émouvants – capitulera devant les chants interprétés simultanément par 10 ou 20 personnes campées sur Zoom. Il semble que l’avenir va confirmer la justesse des prophéties de ceux qui ont espéré démanteler la vie de l’Église telle que beaucoup d’entre nous l’apprécient – on se réunit dans un bâtiment ; on chante la foi à l’unisson et en harmonie ; on écoute en silence la prédication hebdomadaire de la Parole ; on se réjouit de pouvoir saluer, apprécier, embrasser nos frères et sœurs en Jésus. Eh bien voilà, selon les experts, le virtuel est en voie de balayer tout ça ! Heureusement – et c’est une grâce – que l’avenir ne se déroule presque jamais tel que le prédisent les voix les plus fortes… Neuf mois plus tard, cette crise a donné naissance à une multitude de nouvelles façons de « tenir le service de culte » – certaines étant de nature temporaire et s’adaptant au moment présent ; d’autres étant des gains à long terme pour le peuple de Dieu si patient. La nécessité s’est avérée être, une fois de plus, mère de l’invention. Une explosion de créativité imprégnée de talent a suscité une croissance inattendue dans de nombreuses églises. D’autres congrégations, luttant pour survivre à cette longue période de gestation, prient dans la solitude pour que la nuit soit bientôt chose du passé. En vérité, le peuple de Dieu s’est retrouvé dans ce genre de situation tant de fois auparavant ! Depuis l’ascension de Jésus, « ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus » ont traversé, à travers tous les siècles, des périodes difficiles et douloureuses – parfois pendant des années, voire des décennies. Leurs libertés étaient restreintes, leurs mouvements, surveillés, réglementés. « Ils erraient dans les déserts et les montagnes, dans les grottes et les abris de la terre. » (He 11.38, S21) Des millions ont perdu la vie, victimes de tyrannies plus meurtrières encore que ne le sera jamais cette pandémie. Et pourtant, l’Église du Christ a tenu le coup, car il est dans sa nature même de supporter les épreuves et l’adversité. L’apôtre Pierre, un habitué de la souffrance, a pris soin de nous le rappeler : « Bien-aimés, ne soyez pas surpris, comme d’une chose étrange qui vous arrive, de la fournaise qui est au milieu de vous pour vous éprouver. Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de Christ, afin que vous soyez aussi dans la joie et dans l’allégresse lorsque sa gloire apparaîtra. » (1 P 4.12,13) Ainsi, les disciples du Christ ont prêché la Parole ; ils ont chanté des cantiques édifiants. Ils n’ont cessé de faire des disciples, et leur témoignage s’est multiplié. Hommes et femmes se sont rassemblés pour s’immerger dans une foi nouvelle, pour partager un saint repas ensemble, et pour célébrer une vie nouvelle. Dans la grâce, l’Église du Christ a persévéré. Par la grâce, elle persévérera. La vie ressuscitée du Christ est aussi dans son peuple. * Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910.

Nous croyons en la puissance de la prière ! À Adventist World, nous nous réunissons tous les mercredis matin pour le culte hebdomadaire, au cours duquel nous prions pour les requêtes de prière qui nous ont été envoyées. Faites-nous parvenir les vôtres à prayer@adventistworld.org, et priez pour nous tandis qu’ensemble, nous travaillons à l’avancement du royaume de Dieu.

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Sur le vif

Au cours de la pandémie actuelle, la prière est devenue plus essentielle encore pour les congrégations, les institutions et les dirigeants adventistes. Sur cette photo, on aperçoit Leonard Johnson, secrétaire exécutif de la Division interaméricaine (IAD) ; Elie Henry, président de l’IAD ; et Filiberto Verduzco, trésorier de cette division. Le trio a dirigé le moment de prière lors d’une réunion cruciale du comité exécutif de l’IAD, laquelle s’est tenue le 10 juillet 2020 via Zoom, pour traiter des finances de la division. Photo : Libna Stevens, Division interaméricaine

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En bref

687 432 L’augmentation de l’effectif des églises en 2018, selon le rapport statistique final présenté par G. T. Ng, secrétaire exécutif de la Conférence générale (GC), le 7 octobre 2020, au comité exécutif de la GC. À la fin de 2018, l’effectif de l’Église mondiale s’élevait à 21 414 779. G. T. Ng a rappelé aux dirigeants des églises que l’Église adventiste est active dans 215 des 235 pays reconnus par les Nations Unies.

« Nous ne serons jamais à court d’argent avant que le Seigneur décide que nous devrions l’être. Nous serons fidèles, et nous ferons de notre mieux avec ce que le Seigneur nous a confié. Le reste dépend de lui. Il nous aidera à aller jusqu’au bout. » – Juan Prestol-Puesán, trésorier de la Conférence générale, à la fin de son rapport financier au comité exécutif de la Conférence générale, lors du Concile annuel, le 8 octobre 2020. Dans ce rapport, il a reconnu l’impact financier important de la pandémie, notamment la perte de dîmes et d’offrandes estimée à 26 millions de dollars US, ce qui affecte le budget de la Conférence générale. 4

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Temps passé à méditer la vie de Jésus Dans le sondage auprès des membres de l’Église mondiale de 2017-2018, lequel a été commandé par la Conférence générale, les chercheurs ont demandé aux membres combien de temps ils passaient à méditer la vie de Jésus.

Chaque jour ou plus d’une fois par jour (50,98 %) Plus d’une fois par semaine (23,12 %) Environ une fois par semaine (12,23 %) Moins d’une fois par mois (9,34 %) Jamais (4,33 %)

Source : Équipe de recherche et d’évaluation de l’ASTR, en collaboration avec l’Équipe de recherche sur la méta-analyse, Université Andrews, n = 51 507

« Si nous voulons être vraiment à l’image de Christ, nous devons être disposés à identifier ceux qui sont sans protection, blessés, sans défense, et à nous occuper d’eux. » – David Williams, professeur et chercheur adventiste à l’Université Harvard, lors d’une présentation au comité exécutif de l’Église le 12 octobre 2020. Il s’est focalisé sur la lutte contre la violence et les abus domestiques dans le cadre de l’initiative enditnow.

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Le nombre d’années pendant lesquelles James Nix, directeur du Ellen G. White Estate, a servi l’Église adventiste dans différents postes. James Nix, qui vient de prendre sa retraite, a reçu le 11 octobre dernier un prix, le Lifetime Achievement Award, pour l’ensemble de sa carrière, en couronnement de ses 20 dernières années de leadership en tant que directeur du White Estate. En 1981, il a contribué à l’établissement de Adventist Historic Properties, Inc, aujourd’hui Adventist Heritage Ministry.

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Le nombre d’adventistes ayant réussi l’examen national pour l’exercice de la médecine aux Philippines, donné en mars et en septembre par la Commission de réglementation professionnelle du pays. Saw Samuel, président de la Division Asie-Pacifique Sud (domiciliée aux Philippines), a rappelé aux nouveaux médecins leur appel spécial en tant que médecins missionnaires.


En bref

« En ce qui concerne la question du racisme et la demande mondiale actuelle pour la justice raciale, on attend davantage des chrétiens. Pourquoi ? Parce qu’ils embrassent le cœur de Dieu, lequel aime le monde entier. » – Ganoune Diop, directeur du Bureau des Affaires publiques et de la liberté religieuse de l’Église adventiste, le 11 octobre 2020. Ganoune Diop s’est exprimé lors du Concile annuel du comité exécutif de la Conférence générale. Il s’est focalisé sur la reconnaissance et la lutte contre le racisme, le tribalisme, l’ethnocentrisme, le castéïsme, le clanisme, le classisme, et toute idéologie et pratique suprémaciste au sein de la société et de l’Église.

« Nous sentons que nous payons une dette en raison de l’aide que nous avons tous reçue de Dieu en tant qu’“étrangers et pèlerins” sur cette terre. Et cela nous oblige à aider nos semblables, en particulier les plus vulnérables. » – Robert Mandache, président de la Fédération Muntenia en Roumanie, lors de l’ouverture officielle du centre d’éducation « Espoir pour les immigrants » le 7 octobre 2020, à Bucarest. ADRA Roumanie, ainsi que plusieurs organisations de l’Église adventiste et des donateurs anonymes, ont contribué à faire de ce projet une réalité. Le centre propose des cours de roumain, d’anglais et d’arabe, des cours de couture et de musique, ainsi que des coupes de cheveux pour les hommes.

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Le nombre de familles touchées par les inondations dans les communes d’Ou Tapong, Tropeang Chorng, Metoek et Snam Preah, dans le district de Bakan, dans la province de Pursat, au Cambodge. Ces familles ont reçu de l’aide alimentaire de la part de l’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA), en coopération avec la Mission adventiste au Cambodge et les autorités locales. Plus de 39 000 ménages ont été affectés par les tempêtes tropicales qui ont frappé le pays entre le 6 et le 13 octobre 2020. (->) Photo : ADRA Cambodge AdventistWorld.org Décembre 2020

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Actualités

Ceux qui parlent le swahili peuvent désormais lire Adventist World dans leur langue maternelle

Adventist Review Ministries lancent une nouvelle appli pour WhatsApp

Marcos Paseggi, Adventist World

Un nouveau canal WhatsApp permettra à des millions d’adventistes et à d’autres personnes parlant le swahili de lire la revue Adventist World dans leur langue maternelle. Cette nouvelle ressource, laquelle servira l’Afrique de l’Est, l’Afrique centrale et la diaspora africaine, a été lancée lors du Concile annuel du comité exécutif de l’Église adventiste le 12 octobre 2020. Les dirigeants de l’Église ont souligné que ce nouveau développement met en évidence l’importance traditionnelle de cette revue en tant qu’outil d’évangélisation à travers l’Afrique, et qu’il ouvre tout un monde de possibilités : il permettra, en effet, d’atteindre des millions de personnes avec le message adventiste. Blasious Ruguri, président de la Division Afrique centre-est : « Adventist World a été un outil d’évangélisation dans notre région. Notre peuple a chéri cette revue. » L’ajout d’une option numérique en swahili à l’édition anglaise papier peut donner davantage de force à cet outil, ont déclaré les dirigeants de l’église.

de Adventist World, a rappelé que dès 2008, Jan Paulsen, alors président de l’Église adventiste, avait lancé à Adventist Review Ministries le défi d’imprimer et de distribuer une édition en swahili en Afrique de l’Est. Mais à l’époque, ce projet n’avait pu se concrétiser pour différentes raisons. Bill Knott a ensuite expliqué l’importance stratégique de cette initiative. « Les adventistes qui parlent et lisent le swahili représentent plus de 2,3 millions de membres de l’Église, soit environ 11 pour cent de l’effectif mondial », a-t-il dit. La pandémie de COVID-19 a forcé Adventist Review Ministries et d’autres encore à réimaginer la façon de mener à bien la mission. Bill Knott : « Nous avons dû déplacer certaines imprimeries alors que d’autres fermaient temporairement. Nous avons déplacé certaines éditions de l’impression à la distribution numérique, ce qui nous a tous fait réfléchir à de nouvelles façons de tenir notre promesse d’une édition de Adventist World en swahili. »

UN LONG PARCOURS

COMMENT ÇA MARCHE ?

Bill Knott, directeur exécutif de Adventist Review Ministries, et éditeur

La nouvelle appli est basée sur l’appli populaire WhatsApp – une applica-

Photo : Adventist Review Ministries 6

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tion mobile multiplateforme gratuite permettant aux utilisateurs d’envoyer des textos et des messages vocaux, de passer des appels vocaux et vidéo, et de partager des images, des documents et d’autres médias. Une fois inscrits, les utilisateurs ont accès à une traduction en swahili des articles et des nouvelles de Adventist World publiés tous les mois, ont expliqué les dirigeants de l’Église. Selon Bill Knott, on s’attend à ce que cette nouvelle au sujet du canal WhatsApp diffusant Adventist World parvienne à 100 000 « personnes influentes », lesquelles sont ensuite invitées à partager la revue avec leurs contacts. « Nous sommes passés d’une approche papier, imprimée et logistique pour cette édition spéciale à une distribution par smartphone d’individu à individu, laquelle se répandra de façon virale parmi les adventistes et ceux qui ne le sont pas encore », a-t-il dit. IMPORTANCE POUR LA MISSION

Les dirigeants de l’Église ont souligné qu’à travers maints endroits d’Afrique, le swahili est en train de devenir une lingua franca, car de plus en plus de gens communiquent dans cette langue. Ted N. C. Wilson, président de l’Église adventiste : « Le swahili est une langue magnifique. [Cette appli] est une merveilleuse occasion de donner au swahili une énorme impulsion pour présenter l’œuvre mondiale des adventistes. » Blasious Ruguri : « [J’ai confiance que Adventist World] continuera d’être un outil d’évangélisation, un facteur d’unification [pour l’Église]. Lorsque les gens – surtout ceux des endroits où l’on croit que l’Église adventiste est une petite Église – ouvrent la revue, ils découvrent qu’il s’agit, en fait, d’une Église mondiale », a-t-il conclu.


Actualités

COVID-19 : il faut s’attaquer à la pandémie de santé mentale

Plusieurs départements de l’Église s’associent pour soutenir une initiative de soins

Marcos Paseggi, Adventist World

Photo : Ministère de la santé de la Conférence générale

« Chaque année, environ 800 000 personnes dans le monde se suicident. On parle d’environ un suicide toutes les 40 secondes. » C’est ce qu’a déclaré Torben Bergland, psychiatre et directeur adjoint du Ministère de la santé de la Conférence générale, dans une vidéo promotionnelle – vidéo que des dirigeants adventistes utilisent comme un appel à l’action pour s’attaquer aux problèmes de santé mentale. « On estime que pour chaque suicide, 20 personnes peuvent avoir fait une tentative de suicide. Pour chaque suicide, on compte plus de 1 000 personnes souffrant d’une maladie mentale – soit un total d’environ un milliard – le plus souvent d’anxiété et de dépression. Le nombre de suicides n’est même pas la pointe de l’énorme iceberg de la souffrance humaine », a expliqué Torben Bergland. La vidéo, laquelle vise à présenter ce que les dirigeants du Ministère de la santé de l’Église ont appelé l’initiative COVID-19 sur la santé mentale, a été diffusée en continu en direct le 8 octobre 2020 aux centaines de membres du comité exécutif de la Conférence générale.

sur le radar des ministères adventistes depuis des années. La situation désastreuse a été exacerbée par les mesures de confinement prolongées imposées en 2020 en raison de la pandémie de COVID-19 en cours. Pour Julián Melgosa, psychologue et directeur adjoint du Département de l’éducation adventiste, cette situation a entraîné une augmentation spectaculaire des niveaux de détresse et de maladie mentale en raison des perturbations de la vie quotidienne, du stress, et de l’isolement. « Un rapport récent [des Centres de contrôle et de prévention des maladies] des ÉtatsUnis a indiqué qu’au sein de la population générale, les troubles anxieux ont triplé, et les troubles dépressifs, eux, quadruplé », a-t-il déclaré. Katia Reinert, infirmière praticienne et directrice adjointe du Ministère de la santé, a noté que parmi tous les groupes d’âge, ce sont les jeunes qui semblent le plus en arracher. « Dans la tranche d’âge de 18 à 24 ans, 75 pour cent ont déclaré avoir des problèmes de santé mentale ou de toxicomanie, et 25 pour cent ont dit avoir sérieusement envisagé le suicide au cours des 30 derniers jours. La situation est grave », a-t-elle déclaré.

UNE SITUATION DÉSASTREUSE

Peter Landless, directeur du Ministère de la santé, a reconnu que les questions de santé mentale sont

UN APPEL À L’ACTION

Selon Torben Bergland, vu l’état actuel des choses, membres et

dirigeants de l’Église adventiste doivent agir. « Cette question doit être de la plus haute urgence pour chaque dirigeant, pasteur, éducateur, parent, ami, a-t-il expliqué. Si nous voulons atteindre les gens avec les vérités présentes et éternelles, nous devons également nous soucier de leurs besoins actuels et y répondre. C’est ce que Jésus a fait. » Elaine Oliver, directrice adjointe du Ministère de la famille de la Conférence générale, a dit que plusieurs départements de l’Église mondiale s’associent pour s’attaquer à ce grave problème. « Les ministères de la santé, de la jeunesse, de la famille et de l’éducation travaillent de concert là-dessus », a-t-elle déclaré. Au nombre des actions composant cette initiative, mentionnons le partage des ressources recommandées sur la façon de soutenir la santé mentale. Les coordinateurs espèrent aussi mener une campagne de médias sociaux sur les plateformes les plus importantes. En outre, ils organiseront des webinaires, des entrevues, et des tables rondes en ligne. En conclusion, Torben Bergland a souligné que des partenariats tels que celui-ci peuvent commencer à combler le fossé. « C’est en étant solidaires et en travaillant ensemble que nous pourrons faire bouger les choses. » AdventistWorld.org Décembre 2020

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Coup d’œil sur… la Division Asie du Sud (SUD)

1 138 508 Effectif de la Division Asie du Sud (SUD) au 30 juin 2020

« Quatre-vingts pour cent des pratiquants de la section ouest du Jharkhand rendent un culte à Dieu dans des églises construites par Maranatha. Grâce à ces églises, la section ouest du Jharkhand est devenue le premier champ missionnaire de soutien de l’Union de l’Inde du Nord. » – Vinish Wilson, directeur national de Maranatha Inde

29 avril 2019 Date à laquelle l’Institut adventiste d’enseignement supérieur du Nord-Est, situé à Khliehtyrshi, dans le district West Jaintia Hills, dans l’État de Meghalaya, en Inde, a reçu sa charte officielle du gouvernement régional de l’État indien de Meghalaya. Après réception de la charte, le Conseil international de l’éducation (IBE) de la Conférence générale a dirigé une visite sur place avant le confinement décrété en raison de la COVID-19. Lors de cette visite, elle a recommandé l’accréditation de l’institution auprès du BIE. L’Université adventiste du Nord-Est se trouve entre les montagnes himalayennes et le Népal au nord, la Chine au nord-est, le Myanmar à l’est, le Bangladesh au sud, l’Inde continentale de l’autre côté d’un pont terrestre étroit à l’ouest, et l’État du Sikkim au nord-ouest. (^-)

« La COVID-19 a entraîné de nombreux défis à nos rassemblements d’étude, à nos services de culte, et à la communion fraternelle dans les églises. Mais ce sont ces défis mêmes qui nous ont ouvert une multitude de possibilités : une étude personnelle plus profonde de la Parole de Dieu, le culte en ligne, le renforcement de la solidarité familiale, le partage avec le voisinage. La foi a le pouvoir de transformer chaque « non » en un « oui » puissant. – Ezras Lakra, président de la Division Asie du Sud, lors d’une réunion des dirigeants de l’Église pour la planification et le leadership.

10 Le nombre de langues parlées au sein de la Division Asie du Sud dans lesquelles la campagne d’évangélisation numérique de la Radio adventiste mondiale « Unlocking Bible Prophecies » a été traduite : anglais, bengali, bhojpuri, hindi, malayalam, marathi, mizo, santali, tamoul, et télougou. Cette campagne s’est déroulée du 3 au 16 octobre 2020.

2 000 Le nombre d’églises construites depuis 1998 sur le territoire de la Division Asie du Sud par Maranatha Volunteers International – un ministère de soutien aux adventistes domicilié aux États-Unis.

L’équipe administrative de l’Université adventiste du Nord-Est, et au premier rang, les membres de l’équipe de visite du site de l’Association d’accréditation adventiste. Photo : Lisa Beardsley-Hardy 8

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Point de vue

William Ackland Adventist Record, et Adventist World

Photo : fizkes / iStock / Getty Images Plus / Getty Images

Le toucher de Dieu – quand on en a le plus besoin La COVID-19 nous rappelle notre besoin inné et notre désir d’être touchés Si je vous demandais lequel des cinq sens est prééminent, que répondriez-vous ? Le gourmand pourrait dire que le goût est le meilleur des cinq. Pour l’ingénieur du son ou quelqu’un comme Graeme Clark – l’inventeur de l’implant cochléaire – l’ouïe est le sens le plus important. Et si nous pouvions poser la même question au célèbre ophtalmologue Fred Hollows, il dirait sans doute que la vue surpasse tous les autres sens. Mais si nous avions pu poser cette question à Helen Keller, sourde-muette et aveugle, qu’est-ce qu’elle aurait répondu ? Je suis certain qu’elle aurait dit que le toucher est, indubitablement, le sens indispensable, primordial, voire prééminent. NOTRE SENS PRÉÉMINENT

Si nous devions réfléchir sérieusement à cette question, je pense que nous serions d’accord avec Helen Keller. Essayez d’imaginer que vous avez soudainement perdu le sens du toucher ; non seulement le toucher des mains, mais aussi le toucher de

n’importe quelle partie de votre corps. Celui-ci serait bientôt couvert de bleus. Mais il y a pire. Vous ne pourriez pas sentir la caresse d’un être cher ; vous n’éprouveriez absolument rien quand il vous embrasse, et ne pourriez répondre à ce geste tendre de façon significative. Vous ne sauriez pas jusqu’à quel point mâcher votre nourriture, car votre langue n’éprouverait aucune sensation. Et à la fin du parcours digestif, vous ne pourriez même pas dire quand vos organes excréteurs doivent être soulagés. Un gros problème, n’est-ce pas ? Le sens du toucher nous a été donné par notre créateur pour bien des raisons, notamment le plaisir, la sécurité, le confort, et les besoins émotionnels. Dans l’environnement de la COVID-19 dans lequel nous vivons depuis un certain temps, les touchers que nous sommes habitués à recevoir de nos proches et de nos amis sont considérablement réduits. Nous ne serrons plus la main, n’étreignons plus les gens, et n’embrassons plus nos proches. LE TOUCHER DE DIEU

Dans la Bible, on parle beaucoup du « toucher ». Les descriptions dans les Évangiles du ministère de Jésus montrent que le toucher a joué un rôle important dans le ministère de guérison du Christ et de résurrection des morts. Et il y a plus : imaginez la joie des petits enfants lorsque Jésus les a bénis, a posé ses mains sur eux et les a serrés dans ses bras avec amour !

Le premier avertissement sur l’usage inapproprié du toucher a été donné par Dieu lui-même : il a prévenu Adam et Ève de ne pas manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, ni même d’y toucher, sinon ils mourraient (Gn 3.3). Beaucoup plus tard, il a averti Israël de ne pas même toucher les aliments impurs ou autres choses impures (Lv 11-15). Dieu a également prévenu de ne pas toucher à ses oints, de ne pas faire de mal à ses prophètes (1 Ch 16.22). Aux jours du Christ, la foi a été merveilleusement démontrée lorsqu’une femme, ayant trouvé Jésus, a touché le bord de son vêtement et a été guérie de son hémorragie sur-le-champ. Lorsque Myra Brooks Welch a écrit le célèbre poème « The Touch of the Master’s Hand », elle n’aurait pas pu deviner à quel point il allait devenir populaire, et ce, jusqu’à nos jours. Ce poème raconte l’histoire d’un vieux violon malmené qui est sur le point d’être vendu aux enchères pour seulement trois dollars. Soudain, un violoniste s’avance et joue de l’instrument, après quoi il est vendu pour 3 000 dollars. Ce poème nous touche parce que l’auteur, à travers le personnage du vieux violoniste, tourne notre attention vers le Maître de tous qui, grâce à son toucher, fait toute la différence dans notre vie.

William Ackland est retraité. Il habite à Cooranbong, en Nouvelle-Galles du Sud, en Australie.

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Sous les projecteurs

Des obstacles Feature

COVID-19 : les églises relèvent les défis !

aux possibilités 10

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Photo : Jukan Tateisi


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endant la première semaine de mars, j’ai [Willie] enseigné un cours de pastorale, en Californie. Bien que les États américains situés le long de la côte du Pacifique constituaient l’épicentre croissant de ce qui sera bientôt déclaré une pandémie, aucun des quelque 20 étudiants de cette petite classe n’a exprimé des préoccupations à long terme. Mais à la fin de la deuxième semaine de mars, les écoles primaires, secondaires, post-secondaires et les églises ont commencé à fermer. Bienvenue à la vie dans un monde de COVID-19, où l’enseignement à distance, l’apprentissage à distance, le culte et l’École du sabbat à distance, ainsi que les réunions de prière à distance sont devenus la norme ! En effet, la vie académique et la vie de l’Église ont subi des changements considérables. Aux premiers signes de la propagation virale, nous avons continué de nous rassembler, tout en étant avertis qu’en raison des nouvelles règles sanitaires, nous ne pouvions rester à proximité les uns des autres. Finies les poignées de main, les étreintes, les repas en commun. Ces semaines se sont transformées en mois. L’impact sur le culte, la communion fraternelle et la mission s’est fait sentir. Nous, professeurs au séminaire, n’avions pas préparé nos séminaristes – lesquels obtiendraient sous peu leur diplôme – à cette éventualité. Même les pasteurs chevronnés n’étaient pas préparés à ce raz-de-marée déferlant sur nos églises. Alors que l’année 2020 – année qui défiait l’imagination – cède le pas à l’an 2021, nous sommes convaincus que cette nouvelle norme doit être davantage qu’une simple révision de l’ancienne norme. Elle doit plutôt consister en une révision d’une meilleure normalité. Et cette meilleure normalité doit avoir un impact sur cinq domaines de la vie de l’Église : le culte, la communion fraternelle, le service, la mission/l’évangélisation, et la prière. Selon Actes 2 et 4, ces domaines forment le noyau même de la vie chrétienne. Loin de mettre fin à la vie de l’Église telle que nous la connaissons, la COVID-19 sert en fait un objectif plus important : nous conduire dans la vie de l’Église telle que Dieu la voit. LE CULTE À L’ÈRE DE LA COVID-19 ET AU-DELÀ

S. JOSEPH KIDDER

WILLIE EDWARD HUCKS II

La COVID-19 a eu différents impacts sur les gens. Ceux qui auparavant étaient passifs sont devenus actifs dans le culte et le service. Et certains de ceux qui étaient en quête de spiritualité sont devenus spirituels – ils ont pris Dieu très au sérieux. Selon une enquête Pew1, un tiers ou plus des personnes qui allaient régulièrement à l’église ne se donnent pas la peine de regarder les services en ligne. C’est dire que pour ceux dont l’affiliation à l’église était déjà ténue, la coupure peut être permanente. C’est ce que nous avons aussi constaté dans les églises adventistes. Parmi celles qui ont ouvert leurs portes aux services en présentiel, on remarque que la fréquentation de l’église a chuté de 30 à 60 pour cent par rapport à celle d’avant la COVID-19. Il est clair que la manière dont les adventistes pratiquants réagissent à la pandémie dépend en grande partie de leurs expériences passées et de leur situation actuelle. Certains font l’expérience d’un renouveau de la foi, alors que d’autres passent par une crise de foi. En voyant comment Dieu agissait dans leur vie et dans celle de leurs proches, de nombreuses personnes en recherche sont devenues des disciples pleinement consacrés à Jésus. Témoins de la puissance de Dieu et désireux d’approfondir leur relation avec lui, ils ont fait l’expérience d’une guérison miraculeuse. D’autres encore se sont progressivement éloignés de Dieu : découragés, leur foi en crise, ils se sont écartés de leur famille de l’Église. Ceux qui se sont éloignés de l’Église se classent en quatre catégories. 1) Ceux dont la foi est faible. 2) Ceux qui ont peur d’aller à l’église pour des raisons de santé. 3) Ceux qui se découragent par rapport à Dieu à cause d’une perte pendant la crise (mort d’un être cher, restrictions, etc.). 4) Ceux qui, par commodité, restent à la maison et surfent sur Internet pour croître spirituellement.

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Les églises doivent, comme toujours, mettre l’emphase sur deux aspects : faire des croyants des disciples, et évangéliser le monde. Et c’est encore plus vrai aujourd’hui ! Si l’Église veut être équilibrée et fidèle à sa mission, elle doit faire intentionnellement tout ce qu’elle peut pour ramener ses membres et pour assimiler à la vie de l’église ceux qui cherchent Dieu. En écrivant cet article, nous avons passé en revue la littérature et recherché dans le monde entier des histoires inspirantes d’églises, de pasteurs et de membres pendant et après le confinement. Nous avons découvert qu’environ 10 à 15 pour cent des églises n’ont pas fait grand-chose, pour ne pas dire rien du tout. En revanche, environ 10 à 15 pour cent ont fait beaucoup – visites à leurs membres, présence sur les médias sociaux, études bibliques, tenue de réunions d’évangélisation. Le reste des églises a offert l’École du sabbat et les services de culte via Zoom. De tout ça, nous avons tiré de nombreuses et précieuses leçons ! Plus les membres en faisaient pour toucher des vies et répondre aux besoins des autres, plus l’église arrivait à maintenir branché sur l’église un pourcentage élevé de ses membres et amis. Chose étonnante, la dîme et les offrandes ont augmenté, parfois même plus qu’avant l’arrivée de la pandémie. En outre, un plus grand nombre des membres d’église sont devenus actifs, notamment dans le domaine de la technologie et des médias sociaux. Nous avons également appris que rien ne peut se substituer aux bonnes vieilles visites et aux efforts personnels et authentiques pour toucher des vies. Voici donc plusieurs leçons auxquelles les églises feront bien de prêter attention2. NOUVELLES POSSIBILITÉS : DE MULTIPLES SERVICES DE CULTE

Historiquement, l’Église consacre trois ou quatre heures le sabbat matin à son culte et à ses ministères. 12

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Cependant, la pandémie nous a obligés à faire preuve de créativité pour trouver d’autres options, de nouveaux formats, et de nouveaux lieux. Les pasteurs nous ont dit que la pandémie a créé un réveil spirituel chez de nombreux adventistes, ainsi que des occasions d’être créatifs et novateurs dans la transmission de l’Évangile. De nombreuses églises ont observé une participation en ligne bien supérieure à une participation en présentiel d’avant la crise. Par exemple, une église à Chicago comptant environ 150 fidèles venant à l’église avant la COVID-19 compte maintenant plus de 1 500 personnes en ligne. Beaucoup cherchent désormais Dieu avec diligence, et trouvent en lui espoir et réconfort. Hyveth Williams, professeur d’homilétique au séminaire adventiste de théologie, et pasteur de l’église The Grace Place à South Bend, en Indiana, nous a dit que depuis que son église utilise Zoom et diverses plateformes numériques, son auditoire a augmenté de façon spectaculaire. Avant la pandémie, moins de 100 personnes allaient à cette église. Aujourd’hui, environ 22 000 personnes en provenance de presque tous les continents regardent les services religieux chaque week-end. « Dieu fait de grandes choses, a dit Hyveth. Il nous a richement bénis. » C’est ce qui est arrivé à de nombreuses églises, quelle que soit leur taille. Rodney Mills, secrétaire exécutif de la Fédération d’Upper Columbia, dont le siège est à Spokane, dans l’État de Washington, a dit : « Lorsque les pasteurs ont reconnu que leurs connaissances en technologie étaient très limitées, de nombreux jeunes se sont pointés et ont relevé le défi ! Ils ont créé pour l’église de nombreuses présences sur les différents médias sociaux. Beaucoup de ces jeunes qui étaient inactifs dans les églises sont maintenant très actifs. » Maintes églises ont commencé à diffuser en continu. Mais ça, c’est le minimum qu’elles peuvent faire.

Certaines églises sont présentes sur tous les médias sociaux, tout le temps. D’autres offrent des services de culte à divers moments, comme le sabbat matin, après-midi, et soir. Elles répètent aussi ce cycle le dimanche et les autres jours de la semaine. NOUVEAU FORMAT : SE FOCALISER SUR DIEU

Après avoir conversé avec de nombreux pasteurs, ce qui en ressort, c’est que tous s’entendent pour dire qu’aujourd’hui, les services de culte doivent être simples, ciblés, et moins longs. Un culte simple, c’est mieux ! Des services ciblés et concis laissent l’auditoire sur sa faim, de sorte qu’il en désire davantage. Kevin Smith explique : « Nous n’avons qu’un court moment de louanges – environ cinq à sept minutes. Vient ensuite une histoire brève pour les enfants – environ cinq à sept minutes, et un sermon bref et ciblé d’environ 25 à 35 minutes. » Il poursuit : « Raccourcissez le sermon et concentrez-le. Vos auditeurs auront plus de facilité à se souvenir de ses points principaux. » Le culte, c’est, par définition, une relation avec Dieu et une expérience personnelle et intime avec lui. Le culte prend place lorsque nos cœurs sont touchés par le cœur de Dieu. Par conséquent, pourquoi inclure dans le culte quelque chose qui ne se focalise ni sur Dieu, ni sur l’Évangile ? Pour chaque élément du service d’adoration, posez-vous la question suivante : « Est-ce que cet élément se focalise sur Dieu ? » Dans la négative, supprimez-le ou placez-le au début du service de culte. Les annonces, le mot de bienvenue aux invités et les salutations mutuelles ont leur place légitime ; cependant, tout ça doit se faire de manière à ne pas détourner l’attention du Seigneur et du déroulement logique de l’expérience de culte. En simplifiant les éléments dans l’expérience de culte, on crée ainsi l’avantage supplémentaire d’un culte collectif plus ciblé, plus percutant.


Cette expérience de culte doit être édifiante, positive, et pleine d’espoir. « S’il est un temps où les gens ont besoin d’espoir, c’est bien aujourd’hui », dit Moise Ratsara, un pasteur à Kalamazoo, au Michigan. L’organisation d’un comité de culte peut nous aider à rester sur la bonne voie. Ce comité devrait inclure non seulement des personnes talentueuses sur le plan musical, mais aussi des personnes dotées de connaissances en technologie. ON SE RÉUNIT OÙ ?

En raison du manque d’espace, les églises doivent trouver des moyens créatifs pour ramener leurs membres à l’église et pour en attirer de nouveaux. Certaines transforment leur terrain de stationnement en une église du genre « ciné-parc » ; d’autres le convertissent en église qui respecte les règles de distanciation sociale ; certaines tiennent leurs réunions dans la cour de récréation de leur école ; d’autres offrent des services de culte à différentes heures à l’église même, histoire de maximiser le nombre de personnes qui veulent y assister en personne. Si nous sommes humbles, si nous sommes prêts à être guidés par Dieu

et à libérer la puissance créatrice de la congrégation, alors, notre créativité ne connaîtra aucune limite. ET LA PRIÈRE ?

L’efficacité d’un service de culte ne procède pas de l’excellente manière dont le service est dirigé, ni des talents de ceux qui le dirigent, ni de l’impact des sermons. Elle vient de la conviction du Saint-Esprit. La puissance de l’Esprit convainc les cœurs et change les vies. Au cours de nos recherches, nous avons découvert lors d’observations et d’entretiens que les églises où l’on adore et glorifie Dieu, et où les gens sont changés et transformés, sont des églises qui prient beaucoup. On prie avant, pendant et après les services de culte. Pasteurs, dirigeants et membres prennent le temps, avant l’École du sabbat et le culte, de prier pour tous ceux qui viendront à l’église. Ils demandent à Dieu de manifester sa présence et de faire quelque chose d’extraordinaire au milieu d’eux. Vous voulez améliorer votre service de culte ? Alors, priez beaucoup !

ET LA COMMUNION FRATERNELLE ?

En février 2020, l’église à laquelle je [Willie] me trouvais a ajouté un deuxième service de culte, précédé d’un interlude de 30 minutes consacré à la communion fraternelle. Pendant cette demi-heure, ceux qui venaient juste de terminer l’École du sabbat pouvaient rencontrer ceux qui arrivaient pour le deuxième service et déguster des jus de fruits, des boissons chaudes (au Michigan, il fait encore froid en février), des fruits et des bouchées sucrées. Outre ces délicieux en-cas, il y a eu la koinonia – la communion fraternelle – point culminant du temps passé dans la salle à manger, où j’ai eu l’occasion de faire connaissance avec les invités et les amis de la communauté. Mais après le 7 mars, tout s’est arrêté de façon soudaine et inattendue. Loin de considérer cette nouvelle réalité comme permanente, nous avons dû revoir le concept de la koinonia (communion fraternelle), et par conséquent, réexaminer notre théologie de l’église afin de redéfinir l’église. Et pas seulement de notre église. L’examen

Renforcer la communion fraternelle dans la foulée de la COVID-19 Servez-vous des courriels, textos et bulletins d’information électroniques plus que d’habitude pour communiquer la vie de l’église. Soulignez que la congrégation est toujours une famille et que l’église sera toujours davantage qu’un bâtiment. n Trouvez des prétextes pour organiser des événements en voiture. Célébrez les anniversaires de naissance, les autres anniversaires, les remises de diplômes, les « showers » de la mariée, etc. n Maximisez Zoom et ses salles de réunion, car ce sont des moyens créatifs de vivre des expériences sociales. Ne limitez pas Zoom à l’École du sabbat, au service de culte, à la réunion de prière, aux réunions du comité et aux réunions administratives. n Faites de Zoom et d’autres plateformes interactives un élément dans la koinonia qui remplace ainsi la nouveauté du coronavirus avec une autre nouveauté qui soit attrayante pour les membres, jeunes et vieux.

Photo : Ian Flores

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du concept de l’église est peut-être la meilleure chose qui soit arrivée aux congrégations depuis belle lurette. À court terme, les églises ont eu recours à la technologie Zoom. Les pasteurs et d’autres encore ont rapidement découvert la polyvalence qu’offre cette plateforme. Ses salles de réunion permettent de s’engager individuellement ou de fonctionner avec des groupes plus importants – n’importe où. Mais elle comporte, bien entendu, des lacunes ! Certains participants se branchent sur Zoom, mais éteignent leur vidéo pour conserver, jusqu’à un certain point, « l’anonymat ». Ainsi, avant mars 2020, une personne pouvait éviter la communion fraternelle simplement en décidant de ne pas assister aux événements de la congrégation – culte, réunion de prière, activités sociales, etc. Par contre, depuis mars 2020, les fidèles peuvent choisir ce qui fait leur affaire, comme un buffet, en quelque sorte : on entre et on sort de la vie de l’église (la sienne ou d’autres

églises), selon ce qui fait son affaire, tout en minimisant le contact visuel ou auditif. On peut entrer, tel un voyeur, dans le monde des autres participants tout en exerçant son autonomie en décidant d’activer la vidéo quand ça nous chante. La COVID-19 a permis à l’Église d’aujourd’hui d’innover en matière de création d’un environnement pour la communion fraternelle, et de fournir des moyens uniques de communion face à face qui consolident l’Église de Dieu, son corps de croyants. Ainsi, l’Église se trouve dans une position unique pour servir les gens comme jamais auparavant. Le fait d’avoir été confinée pendant des mois a créé un désir ardent et une envie de se connecter les uns avec les autres. Les chrétiens peuvent être des instruments pour soulager la solitude et l’isolement de leurs semblables. La classe de l’École du sabbat à laquelle je (Joseph) participe a été mise en ligne au début de mars ; peu après, des croyants qui se sentaient seuls et ne sont pas membres

Améliorer les services de culte dans la foulée de la COVID-19

Photo : Luis Quintero

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de notre église nous ont trouvés sur Internet. Ils se sont joints à nous, et notre petit groupe leur a apporté la présence et l’amour de Dieu. Les premiers chrétiens ont clairement souligné l’importance de la communion fraternelle (Ac 2.42). Le concept de koinonia du Nouveau Testament exprime l’idée d’être ensemble en vue d’un bénéfice mutuel. « Veillons les uns sur les autres pour nous inciter à l’amour et aux œuvres bonnes. N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns, mais exhortons-nous mutuellement, et cela d’autant plus que vous voyez le jour s’approcher. » (He 10.24,25, SER) Des tas de gens nous ont fait savoir au cours des derniers mois qu’ils se rendent compte que ce n’est pas parce que les portes de l’église ont été fermées pour des raisons de santé que l’église est pour autant fermée. Intellectuellement, ils ont compris que l’église n’est pas un bâtiment. Mais maintenant, sur le plan pratique, ils comprennent que l’église est une communauté engagée dans le culte

Toute expérience de culte devrait être positive. Les gens devraient repartir avec un sentiment d’espoir et d’inspiration. n Informez intentionnellement votre congrégation sur la façon de rendre un culte et sur les raisons pour lesquelles nous le rendons. n Faites en sorte que l’histoire des enfants dure environ cinq minutes. Assurez-vous que le présentateur est enthousiaste et sait communiquer avec les enfants. n Demandez régulièrement aux membres et à l’équipe de direction de vous faire part de leurs commentaires. Cela permettra de définir les domaines du service qui sont bénéfiques et ceux qu’il faut encore travailler. n Exercez tous les éléments du service de culte, et pas seulement la musique. Ellen White a écrit : « [Les responsables du culte] devraient consacrer du temps pour s’exercer, afin de pouvoir employer ce talent pour la gloire de Dieu. » C’est par une pratique consciente que nous sommes capables d’aiguiser les talents que Dieu nous a donnés dans le but de lui rendre gloire. n


et la communion fraternelle. La créativité les rapproche les uns des autres tandis qu’ils anticipent un avenir plus lumineux. Les églises que nous fréquentons représentent d’innombrables autres églises dans le monde entier qui se sont engagées par des moyens uniques à célébrer la communion biblique. Dans nos bulletins, nous soulignons les anniversaires de naissance et de mariage pour la semaine ou le mois ; mais pendant une pandémie, bien des églises sont privées de ces bulletins. La technologie permet alors de combler le fossé : les églises se tournent vers les alertes textuelles et les messages vocaux pour partager les dernières annonces. Il en va de même pour la cérémonie de remise de diplômes. Les jeunes sont très heureux de savoir que le pasteur et les autres se souviennent d’eux lors de ces moments spéciaux de leur vie. De nombreuses églises ont découvert de nouvelles façons d’exprimer le concept biblique de la communion fraternelle, la koinonia : les membres se rassemblent en caravane près de la maison d’une personne qui célèbre un anniversaire, obtient son diplôme d’études secondaires, ou de ceux qui comptent sur le culte et le repas du sabbat pour jouir de la communion fraternelle, et ainsi, briser leur solitude. En quelques occasions, nous avons même organisé des « showers » pour la mariée à bord de nos voitures dans le stationnement de l’église ! La distanciation physique a été maintenue et des personnes désignées ont recueilli les cadeaux de la part de ceux qui passaient en voiture, puis les ont déposés sur des tables. Ma fille [fille de Willie] et son fiancé se sont mariés en mai 2020. À leur surprise, des gens ont improvisé une réception dans le stationnement, et ont couronné de coups de klaxon leur sortie de l’église. Nombre d’entre eux étaient membres de l’église à laquelle nous sommes allés il y a des

années. Le nouveau coronavirus a accompli pour beaucoup ce que bien des gens jugeaient pourtant impossible. Il nous a montré la véritable définition de l’église et de la communion fraternelle. La communion fraternelle ne doit pas forcément se dérouler exclusivement dans un temple ou dans une maison. Elle est un mode de vie qui consolide chaque individu et renforce le corps participant, créant une vie de souvenirs et des liens unissant les saints. IL FAUT RECOMMENCER

Ce que beaucoup redoutaient, c’était que le service de culte et la communion fraternelle s’arrêtent en raison de la COVID-19. Les exemples ci-dessus prouvent tout le contraire, car chaque défi offre l’occasion de revoir notre façon d’aborder la vie de l’église. Non seulement les pasteurs et les autres dirigeants ont réinventé la façon de dispenser l’École du sabbat, les réunions de prière, les programmes pour les jeunes, etc., mais aussi ont constaté une assiduité accrue aux services de l’église à des degrés qu’ils n’auraient jamais imaginés, étendant ainsi la portée de leurs ministères. Puisse-t-il en être ainsi pour votre église ! www.pewforum.org/2020/08/07/attending-and-watchingreligious-services-in-the-age-of-the-coronavirus/ consulté le 8 septembre 2020. 2 Nous ne nous occupons pas de ce que les églises doivent faire pour accroître la sécurité de leurs membres et de leurs visiteurs. Cette information est disponible auprès des départements de santé locaux, régionaux et nationaux. 1

S. Joseph Kidder, titulaire d’un doctorat en pastorale, est professeur de théologie pastorale et de discipulat au séminaire adventiste de théologie de l’Université Andrews. Willie Edward Hucks II, titulaire d’un doctorat en pastorale, est professeur adjoint de théologie pastorale et d’homilétique, et président du Département du ministère chrétien au Séminaire adventiste de théologie.

Photo : Pichsakul Promrungsee / iStock / Getty Images Plus / Getty Images

Que faut-il exactement ? Un ministère efficace dans l’ère qui suit la COVID-19 n’a pas forcément besoin d’un équipement à la technologie de pointe pour atteindre les membres. Voici quelques suggestions pour se connecter numériquement avec un petit budget avec les membres pendant une pandémie. n Les églises du monde entier ont utilisé des smartphones pour diffuser en continu des services de culte, des concerts, des mariages, des enterrements, etc. La diffusion en continu sur YouTube et Facebook est relativement facile à mettre en place. n Peu d’églises disposent d’un budget pour des caméras à haute définition ou 4K coûteuses, mais des alternatives à bas prix au-delà de la caméra d’un smartphone sont de plus en plus disponibles, offrant une bonne qualité. n Invitez vos ados et vos jeunes adultes à vous aider à mettre en place une stratégie de communication viable pour votre église, selon votre contexte particulier. Cela les aidera aussi à découvrir leur rôle vital dans votre congrégation. n Mettez en place des groupes de tchat sur des applis de communication sociale gratuites – Google Hangouts, WhatsApp, Facebook, etc. De nombreux membres sont déjà familiarisés avec ces outils. n N’oubliez pas les membres qui n’ont pas de smartphone, d’ordinateur, ou de tablette.

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Perspective mondiale

Dieu aura un peuple

Ce qui suit est un abrégé d’un sermon prêché le 10 octobre 2020, lors du Concile annuel. Nous avons conservé des éléments du style oratoire. Pour la version intégrale, consultez le site https:// www.pastortedwilson.org/news/godwill-have-a-people/. — La rédaction

À

la fin des temps, Dieu aura un peuple – un peuple qui restera fidèle à la pure vérité, à l’ensemble du message biblique, à la mission que Dieu lui-même lui a confiée. Les enfants de Dieu s’appuieront sur le Christ pour tous leurs besoins. Tandis qu’ils hâtent le retour de Jésus, ils accepteront pleinement la justice et la puissance du Christ en vue du développement de leur caractère.

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Les caractéristiques du mouvement des derniers jours

Ellen White a écrit : « Le Christ désire intensément voir son image réfléchie dans son Église. Lorsque son caractère sera parfaitement reproduit dans ses disciples, il reviendra pour les réclamer comme sa propriété. Le privilège de chaque chrétien n’est pas seulement d’attendre le retour du Sauveur, mais de le hâter. Si tous ceux qui se disent chrétiens portaient du fruit à la gloire de Dieu, avec quelle rapidité le monde serait ensemencé de la semence évangélique ! Bientôt la grande moisson finale serait mûre, et le Christ reviendrait pour recueillir le précieux grain1. » Dans les derniers jours, les enfants de Dieu abandonneront les conceptions humaines et égoïstes.

Ils seront humbles et loyaux envers Dieu. Au lieu de manifester un esprit de rébellion ou d’égocentrisme, ils se soumettront à l’amour du Christ. Ils supplieront Dieu de déverser la pluie de l’arrière-saison du Saint-Esprit. Ils exalteront la Parole de Dieu et croiront à chaque parole sortant de la bouche de Dieu. Ils proclameront le message des trois anges d’Apocalypse 14 et celui du quatrième ange d’Apocalypse 18, appelant les gens à sortir de la confusion et à revenir au vrai culte de Dieu. Ils reconnaîtront le sabbat du septième jour en tant que sceau spécial de Dieu en opposition à la marque de la bête, laquelle se manifestera par l’acceptation du dimanche – ou de tout autre jour – en tant que jour d’adoration préconisé par la bête. Le peuple de Dieu ne se laissera pas éloigner de la vérité biblique par des déviations culturelles. Il ne se découragera pas, il ne se laissera pas détourner ou distraire par quoi que ce soit de « politiquement correct » dans les domaines sociaux culturels, religieux, économiques, ou politiques. Il se conformera entièrement aux plans bibliques de Dieu, à ses révélations prophétiques, à sa puissance salvatrice, à sa sainte Parole, aux instructions de l’Esprit de prophétie, à son amour suprême, à ses commandements, et à ses plans pour son Église. Le peuple de Dieu prêchera, vivra et partagera l’amour éternel de Dieu, sa grâce, sa justice, son salut, le message de ses trois anges, et le retour imminent de Jésus. Dieu aura un peuple duquel il dira : « “Tu es mon peuple”, et lui, il dira : “Mon Dieu” » (Os 2.23). Dieu aura un peuple qui l’aimera tellement qu’il se branchera sur lui chaque jour. Peu importe les attaques qu’on lui fait subir, il demeurera résilient et fera du Seigneur son refuge et sa force. Grâce

Photo : Nicholas Jeffries


à la puissance du Saint-Esprit, il se tiendra debout devant les agences et les forces du mal, et elles ne réussiront pas à le vaincre. Dieu est du côté de son peuple fidèle. Tout au long des siècles, Dieu a eu son peuple. Hébreux 11 décrit certains des croyants incroyablement fidèles de Dieu, lesquels ont surmonté d’énormes défis par la foi – une foi que le peuple de Dieu reflétera jusqu’à la fin des temps. UN TEMPS D’ÉPREUVE

Au cours des huit derniers mois, notre monde a été plongé dans la confusion et le désordre. La pandémie de COVID-19 a entraîné une destruction physique et une grande confusion. La vie de nombreuses personnes a été fauchée. Le ralentissement économique a entraîné des bouleversements financiers et des pertes d’emploi, ce qui a affecté terriblement le monde. Les tensions raciales et humaines ont mis à rude épreuve le tissu social et ont poussé les gens à faire preuve de respect et de dignité chrétiens envers les fils et les filles de Dieu, quels que soient leur origine, leur niveau d’éducation ou leurs antécédents socio-économiques. Les catastrophes naturelles ont fait des ravages. Le diable a attaqué le mariage biblique tel que décrit dans les Saintes Écritures. Ses attaques contre le sabbat du septième jour s’intensifieront. La liberté religieuse et la liberté de conscience seront menacées dans le monde entier. C’est dans ce monde-là que nous vivons : un monde dans lequel Dieu a des fidèles qui dirigeront leurs semblables vers celui-là seul qui peut leur apporter la stabilité, la compréhension, l’espoir, et un changement total du cœur. Nos actes les uns envers les autres seront un témoignage dirigé par le ciel que nous sommes vraiment le peuple de Dieu. Les prophéties de Daniel, de Matthieu et de l’Apocalypse se déroulent sans retard. Mes frères et sœurs, préparons-nous pour l’avenir en nous mettant entièrement entre les mains de Dieu, en adhérant à la Parole de

Dieu telle qu’elle est écrite, en lisant l’Esprit de prophétie, en priant et en suppliant Dieu avec sincérité, et en laissant le Saint-Esprit guider nos paroles et nos actes. En examinant les événements qui se déroulent actuellement, nous constatons aussi que des adventistes fidèles pourraient être tentés d’emprunter diverses directions dictées par la société. Certains ont adopté une approche sceptique envers la Bible et l’Esprit de prophétie – ils préfèrent se concentrer sur la rectitude philosophique, académique et politique, le tout centré sur des idées humanistes. D’autres sont tentés de se conformer aux structures terrestres, persuadés qu’ils résoudront ainsi les problèmes culturels, sociaux, économiques et éducatifs du monde. D’autres encore souhaitent décentraliser l’Église et se concentrer uniquement sur la congrégation locale, oubliant que cette Église est un mouvement adventiste mondial. LE PEUPLE DE DIEU

Ainsi, le diable essaie de nous faire prendre toutes sortes de directions. Cependant, Dieu aura des âmes fidèles qui reconnaîtront leur grand besoin de sa puissance transformatrice dans leur vie ; qui tomberont à genoux et s’humilieront devant le Seigneur et sa Parole ; qui accepteront le message d’espérance et d’avertissement des derniers jours que Dieu leur demande de proclamer ; qui traiteront leurs semblables avec dignité et respect, reflétant ainsi leur amour pour le Maître, et l’œuvre transformatrice de celui-ci dans leur vie alors qu’ils se soumettent au réveil et à la réforme. Ces fidèles forment le peuple de Dieu à la fin des temps, que la Bible décrit en ces termes : « Et le dragon fut irrité contre la femme, et il s’en alla faire la guerre aux restes de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus. » (Ap 12.17) Il nous est également dit : « Car le témoignage de Jésus est l’esprit de la prophétie. » (Ap 19.10) Dieu a béni son peuple des derniers

C’est dans ce mondelà que nous vivons : un monde dans lequel Dieu a des fidèles qui dirigeront leurs semblables vers celuilà seul qui peut leur apporter la stabilité, la compréhension, l’espoir, et un changement total du cœur. jours en lui donnant une instruction inestimable par le biais de l’Esprit de prophétie tel que révélé dans les écrits d’Ellen G. White. Ellen White a écrit : « En un sens tout particulier, les adventistes ont été suscités pour être des sentinelles et des porte-lumière. Le dernier avertissement pour un monde qui périt leur a été confié. La Parole de Dieu projette sur eux une lumière éblouissante. Leur tâche est d’une importance capitale : la proclamation des messages du premier, du second et du troisième ange. Aucune œuvre ne peut lui être comparée. Rien ne doit en détourner notre attention2. » Le Seigneur nous appelle à faire partie de son peuple, à nous joindre à ceux qui, dans les derniers jours (indépendamment de ce que le diable leur fait subir : pandémies, tensions, troubles, catastrophes naturelles, apostasies, guerres, persécutions, ou tout ce qu’il peut mettre en travers de notre chemin) formeront le peuple de Dieu et défendront le Créateur alors qu’ils s’appuient entièrement sur Jésus. 1 2

Ellen G. White, Les paraboles de Jésus, p. 51, 52. Idem., Témoignages pour l’Église, vol. 3, p. 344.

Ted N. C. Wilson est le président de l’Église adventiste du septième jour. Des articles et des commentaires supplémentaires sont disponibles depuis le bureau du président sur Twitter : @pastortedwilson, et sur Facebook : @PastorTedWilson.

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C Au premier plan

La COVID-19 et l’éducation adventiste Défis et possibilités

atastrophes naturelles… Bouleversements sociopolitiques… Qui n’a pas connu ce genre de crise, à un moment où à un autre, dans un pays ou un ensemble de pays ? Qui n’a pas été témoin des souffrances de tout un continent en raison de changements importants, lesquels chambardent l’économie et le mode de vie pendant un certain temps ? Et que dire des répercussions désastreuses de la pandémie de COVID-19 ? Elles sont, à l’échelle mondiale, uniques sur pratiquement tous les aspects de la vie… et l’éducation adventiste, hélas, n’y échappe pas non plus. Le système d’éducation adventiste mondial dessert près de 2 millions d’étudiants et emploie plus de 100 000 professeurs, lesquels dispensent un enseignement chrétien de la maternelle au niveau universitaire. Si, au beau milieu de la COVID-19, les écoles adventistes ont dû faire face à de nombreux défis, en revanche, elles ont également découvert de nouvelles possibilités. Dans cet article, nous nous pencherons sur quelques-uns d’entre eux. DE NOUVEAUX DÉFIS

En mars et avril 2020, selon la période où la COVID-19 frappait différentes régions, l’éducation adventiste est entrée dans le confinement : fermeture d’écoles, de lycées et d’universités ; passage de l’enseignement en présentiel à l’enseignement à distance. Alors que les établissements scolaires de l’hémisphère nord et de l’hémisphère sud étaient en pleine session, ils ont dû faire face à la rigueur de ce changement inattendu et sans précédent. De nombreux établissements d’enseignement supérieur ont bien géré la situation, car par le passé, ils avaient offert un certain apprentissage à distance. D’autres se sont heurtés à des infrastructures insuffisantes et à une expertise limitée chez les professeurs et les étudiants. Les écoles primaires et secondaires étant, dans l’ensemble, mal préparées à la nouvelle modalité, se sont aussi retrouvées avec des difficultés financières. Dans les pays européens, maintes écoles adventistes ont continué à recevoir des fonds gouvernementaux (normalement pour payer le salaire des professeurs). Dans d’autres pays, comme la Nouvelle-Zélande par exemple, les étudiants ont reçu des ordinateurs portables et des iPads, lesquels resteront la propriété de l’école après la pandémie. Dans les régions moins riches, les écoles ont simplement dû suspendre l’enseignement. Certaines ont décidé d’y aller de documents papier : les profs les livrent euxmêmes au domicile des étudiants et viennent ensuite les reprendre pour les corriger. Malheureusement, quelques petites écoles, rurales pour la plupart, ont dû fermer leurs portes dès le troisième mois de la pandémie. Voici les défis sans doute les plus courants auxquels l’éducation adventiste est confrontée : ■ Mise sur pied d’un enseignement en ligne alors que les professeurs ne jouissent d’aucune expérience dans cette modalité. ■ Alternatives valables et fiables pour effectuer l’évaluation à distance. ■ Enseignement à des étudiants qui ne disposent pas d’ordinateurs ou n’ont pas accès à Internet. ■ Lourdes pertes financières en raison d’une diminution des revenus des parents qui ont perdu leur emploi, et de ce fait, n’ont plus les moyens de payer les frais de scolarité. ■ Fermeture des dortoirs et remboursement des frais de chambre et de pension. ■ Perte des sommes allouées par l’Église due à une baisse de la contribution financière des membres. ■ Réduction de moitié du salaire des enseignants et du personnel, ou réduction du personnel (mises à pied ou licenciements définitifs).

Photo : August de Richelieu


Incapacité de planifier financièrement en raison d’une réduction prévue mais inconnue du nombre d’inscriptions. ■ Préservation de la vie spirituelle en ligne (autant que possible), alors que l’on est forcé de renoncer aux voyages missionnaires, aux programmes des vêpres, ou aux activités d’évangélisation auprès de la collectivité. Si l’on trouve partout des écoles adventistes confrontées à des défis importants, en revanche, la situation de certaines écoles est désastreuse. Prenez par exemple les écoles de la Division Afrique centre-ouest, où Juvenal Balisasa, directeur de l’éducation, estime que 30 pour cent des écoles primaires et secondaires seront définitivement fermées si la situation demeure inchangée au cours des prochains mois. On parlerait ici d’une perte de 400 institutions dans cette partie du monde ! Dans d’autres régions, la situation est semblable, mais dans une moindre mesure. ■

DE NOUVELLES POSSIBILITÉS

Aux prises avec ces défis, les institutions adventistes développent de nouvelles forces. Pratiquement toutes les régions du monde ont fait état d’une créativité et d’une adaptabilité sans précédent de la part des professeurs, des parents, et des étudiants pour continuer à faciliter une instruction de qualité dans ces circonstances. Témoins des efforts des écoles adventistes, de nombreux parents apprécient davantage l’éducation adventiste. Un parent ayant un enfant inscrit dans une école de la Division Pacifique Sud a écrit aux enseignants ce message réconfortant : « Vous êtes profondément appréciés. Merci d’avoir procédé au développement de matériel et de plateformes pour l’apprentissage à distance. Vous êtes plus que des profs ; vous aimez et encadrez nos jeunes hommes et nos jeunes femmes. » Plusieurs établissements adventistes ont signalé que des étudiants supplémentaires ont choisi l’éducation adventiste parce que dans le cadre de la pandémie, c’est là

une meilleure option. Leurs attentes en matière d’inscription sont plus élevées en raison de l’amélioration de la qualité perçue par le public. Cela a été le cas dans des écoles d’Amérique centrale, d’Australie, de Samoa, des Tonga, de l’Afrique centre-est. À cause de ces temps difficiles, les croyants se rapprochent les uns des autres, et de Dieu. On constate aussi un réveil et une réforme en général. Selon des rapports en provenance d’Afrique, la plupart des familles passent plus de temps ensemble, lisent la Bible et prient davantage. En Asie et dans les Amériques (du Nord, centrale, et du Sud), on a observé une augmentation du nombre de bénévoles dans le cadre du soutien et des services à la communauté. Des étudiants participent, dans leurs collectivités respectives, à la distribution de nourriture et à l’éducation sanitaire par Internet. Karla León enseigne dans une école adventiste du Costa Rica. Elle a conçu pour sa classe des cours de Bible accompagnés de musique et les dispense via Zoom. Piquée d’intérêt, la mère d’une petite fille a décidé de participer à ces activités bibliques. Peu après, elle et sa famille, y compris son mari, ont accepté la doctrine du sabbat. Ils observent maintenant fidèlement le quatrième commandement. L’enseignement en ligne, lorsque disponible, est devenu le mode d’enseignement prédominant. Les institutions avancées sur le plan technologique collaborent souvent en partageant des ressources avec d’autres écoles moins bien nanties. En outre, les administrateurs ont réévalué leur attitude envers l’apprentissage en ligne et la communication numérique, et sont disposés à en faire davantage la promotion et à y investir dans un proche avenir. Certains pays se sont déjà fixé des objectifs pour intégrer davantage d’instruction hybride une fois la pandémie terminée. Le Brésil a décidé de compter au moins 20 pour cent d’enseignement en ligne dans tous ses établissements scolaires. Dans de nombreux cas, les écoles adventistes ont fait des efforts extraordinaires pour accomplir leur mission,

lesquels ont été salués publiquement. Par exemple, une école en Corée a été reconnue à titre de meilleure école d’apprentissage en ligne dans la province de Gangwon. Des étudiants de l’Université des Caraïbes du Nord ont remporté le concours des Nations Unies intitulé « Réduire les inégalités au sein de l’éducation » : il s’agissait de sensibiliser les jeunes et le public à la réduction des inégalités grâce à une éducation centrée sur Christ. Par ailleurs, le fardeau financier causé par la pandémie a poussé des institutions à développer des idées et des pratiques novatrices. Ainsi, des écoles de la Division Afrique australe/Océan Indien et de la Division sud-américaine ont collecté des fonds en fabriquant des masques, des désinfectants, et d’autres produits actuellement essentiels. De nombreuses personnes du monde entier découvrent que certaines réunions en présentiel peuvent être facilement menées par vidéoconférence avec des résultats semblables – ce qui permet d’économiser temps, argent, et énergie. Nous ne pourrons jamais savoir si la croissance résultant de cette expérience compensera les pertes, parce que les deux ne peuvent se comparer. Mais nous pouvons nous cramponner aux nombreuses promesses de Dieu, comme celle-ci : « L’Éternel te gardera de tout mal, il gardera ton âme ; l’Éternel gardera ton départ et ton arrivée, dès maintenant et à jamais. » (Ps 121.7,8) Veuillez prier pour les écoles adventistes du monde entier – surtout pour celles dans les régions où la pandémie frappe le plus durement. Soutenons le personnel éducatif et les étudiants par nos paroles et apportons-leur, selon nos capacités, notre soutien moral et financier.

Julian Melgosa, originaire d’Espagne, est directeur adjoint du Département de l’éducation de la Conférence générale.

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Place aux jeunes

Les chiffres rouges

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e nos jours, tout ce qu’on voit, c’est des chiffres. Nos écrans de télévision et nos appareils électroniques font état de nombreuses statistiques. L’année 2020 a été l’année des infections, du confinement, des déceptions, des rêves brisés, de quelques pensées pleines d’espoir, de l’incertitude, et de la peur. Difficile de ne pas se demander ce qui va se passer ensuite… Lorsque j’ai invité mes étudiants ados à parler de leurs craintes, et leur ai demandé quelles étaient leurs requêtes de prière, ils m’ont fait part de leurs inquiétudes pour l’avenir, de leurs décisions face à un avenir incertain, et de la façon dont ces décisions peuvent les affecter. Ils n’ont pas répondu à un sondage officiel ; ils n’ont fait qu’exprimer de façon spontanée leurs inquiétudes que je me suis empressée d’inscrire dans mon carnet de foi. Il semble bien que cette année, tout a tourné autour de quelques chiffres à la hausse ou à la baisse. Chez moi, les chiffres ont aussi compté. Des rapports contenant des enregistrements de température, de niveaux de saturation en oxygène et de rythme cardiaque élevé ont utilisé des chiffres. Pour moi, la pandémie a frappé de très près, de si près que ma propre maison n’en a pas été épargnée. Les journaux ont rapporté le taux d’inflation en chiffres rouges. Les dettes contractées par une grande partie de la population mondiale ont aussi été indiquées en rouge dans les comptes du ménage. Que nous apprennent vraiment ces chiffres ? Nous aident-ils à prévoir ce qui va se passer ensuite ? Devrions-nous nous borner à espérer en nous disant : « Ça va bien aller » ? Et on nous dit de continuer, on nous ordonne d’aller de l’avant, on nous autorise à agir, et on nous promet une espérance. Dans ma Bible que j’ai depuis l’âge de 9 ans, les paroles de Jésus sont imprimées en rouge. Une fois, alors que je participais à l’École du sabbat des enfants, j’ai souligné en rouge les versets 33 et 34 de Matthieu 6, car je devais les mémoriser : « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain ; car le lendemain aura soin de lui-même. À chaque jour suffit sa peine. » Pour moi, ces deux versets font figure de réponse – en fait, de deux réponses, de deux chiffres importants : 1) chercher premièrement le royaume et la justice 20

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de Dieu et 2) à chaque jour suffit sa peine. J’ai déjà assisté à une réunion des Alcooliques Anonymes (AA) avec un ami. J’y ai entendu tous les participants répéter leur devise, laquelle est plus ancienne que n’importe quelle organisation : « Un jour à la fois ». À l’église, je me souviens avoir chanté des chants relatifs à ces deux chiffres. Ce sont là des concepts inculqués depuis longtemps, mais que parfois, on oublie quelque peu. Le nombre de disciples que nous avons sur nos médias sociaux ou la façon dont nous utilisons ces médias pour partager l’Évangile avec d’autres en ligne n’a pas d’importance. Le nombre de publications téléchargées ou le nombre de personnes qui se sont inscrites à un programme d’évangélisation en diffusion continue n’a pas d’importance non plus. À la fin de la journée et à la fin de l’année, ce dont nous sommes responsables, c’est la façon dont nous avons personnellement répondu à ces deux chiffres – 1) le royaume premièrement, et 2) une journée à la fois. Nous sommes reconnaissants des progrès missionnaires et continuons à faire de notre mieux pour atteindre le plus grand nombre possible avec l’Évangile. Nous avons vu des miracles au milieu de circonstances difficiles. Nous avons l’assurance que le meilleur est encore à venir. Mais nous n’avons pas toutes les réponses ! Nous devons continuer à faire des ajustements en cours de route. Dans ces moments-là, il est bon de savoir que nous pouvons nous brancher quotidiennement sur notre Père céleste, lui faire confiance, et nous accrocher à lui au cœur même de l’incertitude – malgré tous les chiffres rouges. Après tout, sur la croix, Jésus a peint l’assurance de sa promesse en rouge cramoisi. Vient ensuite l’accomplissement de ses promesses.

Carolina Ramos étudie la traduction, l’enseignement de l’anglais, et l’éducation musicale à l’Université adventiste de la Plata, en Argentine. Elle se passionne pour la mission et aime travailler avec les enfants et les ados.


Foi en action

La grande mission, ou la grande suggestion ? Que racontent donc nos actes ?

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utre ses histoires fascinantes, le livre des Actes contient, à vrai dire, le modèle d’une Église florissante et prospère. Remplis du Saint-Esprit, les membres de l’Église primitive étaient en feu pour le Seigneur. Ils n’avaient qu’un désir : accomplir la grande mission que le Seigneur leur avait confiée. Or, ils savaient que la grande mission, c’était exactement ça : une mission. Il ne s’agissait certainement pas de la grande suggestion. Des milliers de personnes s’ajoutaient chaque jour à l’Église. Depuis, quelque 2 000 ans se sont écoulés. De nos jours, on n’obtient pas toujours – il faut bien l’avouer – des résultats aussi spectaculaires. Alors, comment expliquer un tel succès ? C’était le comportement de l’Église primitive, poussé par l’effusion du Saint-Esprit, qui encourageait d’innombrables âmes à consacrer leur vie à Christ. L’exemple des disciples du Chemin [Jésus] a conduit d’autres personnes à rechercher la guérison physique et spirituelle, au nom de Jésus-Christ. UNE QUESTION CRUCIALE

En tant qu’Église moderne, quel exemple donnons-nous ? Entretenons-nous une relation étroite avec Jésus ? Cette relation se traduit-elle par un comportement qui encourage nos semblables à rejoindre les rangs de l’Église ? Notre vie les attire-t-elle à Christ ? Est-ce qu’elle les persuade de chercher la guérison en son nom ? Sinon, que pouvons-nous faire pour raviver les braises de ce premier amour et témoigner efficacement auprès de ce monde qui nous observe ? Les Écritures fournissent plusieurs principes qui, s’ils sont intégrés, transformeront l’Église de l’intérieur vers l’extérieur. En voici quelques-uns. Joindre le geste à la parole. Nous connaissons tous ce refrain : « Je refuse d’aller à l’église avec une bande d’hypocrites. » Malheureusement, ces hypocrites ne seront certainement pas impressionnés si nous leur rappelons avec désinvolture qu’il y a toujours de la place pour encore un de plus. Si nous ne pouvons attendre la perfection des autres, en revanche, nous pouvons nous efforcer de pratiquer ce que nous prêchons (voir Rm 2.21-24). Tout comme notre témoignage positif peut encourager les autres à prendre une décision pour Christ, notre négligence envers la recommandation « Que l’amour soit sans hypocrisie » (Rm 12.9) peut tout aussi bien les décourager de se joindre à l’Église. Répondre aux besoins. Dans un monde où la pauvreté et le besoin abondent, il peut être tentant de suivre les traces du prêtre et du lévite et de passer outre (parabole du bon Samaritain – Lc 10.25-37). Mais les Écritures nous exhortent à faire preuve de vigilance dans notre réponse aux besoins (voir Jc 2.14-16). De quelle façon notre foi se manifeste-t-elle par les œuvres ? Sommes-nous Photo : kuarmungadd / iStock / Getty Images Plus / Getty Images

prompts à remarquer la mère célibataire de trois enfants qui s’assoit tout au fond de l’église chaque sabbat ? Lui offrons-nous une boîte de couches ou une carte-cadeau pour qu’elle puisse payer un bon repas à sa famille ? Et qu’en est-il de ce voisin impossible dont la voiture est tombée en panne ? Lui offrons-nous gracieusement de l’emmener au travail ? Des besoins, il y en a partout ; certains sont plus importants que d’autres. Que pouvons-nous faire pour répondre à ces besoins et amener les autres à communier avec Christ ? Remplir la mission du corps du Christ. L’Église, laquelle se compose d’un groupe diversifié d’individus, est appelée le corps du Christ (1 Co 12.27). Si donc nous sommes le corps du Christ, alors, nous sommes aussi ses mains et ses pieds. Comment Christ utilisait-il son corps terrestre pour faire avancer le royaume de Dieu ? Il voyait ceux que le monde avait négligés ou ignorés et les servait. En tant qu’Église, nous avons le privilège de servir les autres de la même manière. À L’IMAGE DE JÉSUS

Si nous instaurons intentionnellement ces principes directeurs et devenons un phare d’espérance pour les autres, imaginez alors ce que sera l’appel au monde extérieur… Dans ce cas, mieux vaut nous préparer à récolter une moisson de bénédictions !

Rachael C. Duncan est membre de l’église adventiste Stonehill à Pflugerville, au Texas.

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À la découverte de l’Esprit de prophétie

La Konflikto de la Epokoj L’ouvrage de toute une vie

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dwin de Kock est devenu adventiste à l’âge de 5 ans, sa mère ayant découvert le sabbat du septième jour alors qu’elle lisait les dix commandements. Originaire d’Afrique du Sud, Edwin a obtenu un diplôme en théologie de l’Institut d’enseignement supérieur Helderberg, près du Cap, puis un baccalauréat en enseignement de l’orthophonie, un baccalauréat et une maîtrise en langues, ainsi qu’un diplôme en éducation. Pendant plus de 40 ans, il a travaillé dans des lycées, des instituts d’enseignement supérieur et des universités confessionnels et non confessionnels en Afrique du Sud, en Corée, ainsi qu’aux États-Unis, d’où sa femme et lui ont obtenu la citoyenneté américaine en l’an 2000. Alors qu’il étudiait à l’Université de Stellenbosch, en Afrique du Sud, Edwin de Kock a rencontré Nico van der Merwe, lequel lui a fait découvrir l’espéranto – une langue développée par Ludwik Lejzer Zamenhof, un Juif polonais polyglotte. En 1887, Zamenhof a publié une brochure pour l’apprentissage de

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cette langue : grammaire, vocabulaire de base, exercices, et plusieurs poèmes dont il était l’auteur. L’espéranto est une langue construite. Son vocabulaire se compose d’éléments communs à l’anglais, l’italien, l’espagnol, le portugais, le français, ainsi qu’au grec et au latin classiques. Tous ces éléments sont liés entre eux par une grammaire qui, selon Edwin de Kock, est un véritable chef-d’œuvre de simplicité et de souplesse. Par le biais de l’espéranto, explique Edwin, « Ludwik Lejzer Zamenhof voulait que tous les habitants de la terre puissent communiquer les uns avec les autres. Il n’a jamais eu l’intention de remplacer quelque langue existante que ce soit. » L’idée, c’était que si les gens apprenaient leur langue maternelle et l’espéranto, cela permettrait de résoudre les problèmes de communication dans le monde et de promouvoir l’unité internationale. Lorsque Nico van der Merwe a prêté une Bible en espéranto à Edwin, celui-ci est devenu intrigué par cette langue, en particulier par les écrits de grande qualité produits par ceux qui parlent l’espéranto. Il s’est efforcé de maîtriser cette langue rare, comprise par environ 2 millions de personnes. Edwin De Kock a écrit son premier poème en espéranto cinq mois après avoir appris cette langue. Comme il communiquait avec d’autres auteurs du monde entier, sa poésie s’est rapidement retrouvée dans des revues et des livres. Cela a donné naissance à l’ouvrage de sa vie : un poème épique intitulée La Konflikto de la Epokoj (La tragédie des siècles). LA LITTÉRATURE CLASSIQUE

Un poème épique, c’est un poème recherché en format livre, parfois long de plusieurs centaines de pages, sur un thème de grande importance. Souvent, la vision du monde de son auteur, voire de la nation ou du groupe de personnes auquel il appartient, en constitue le thème sousPhoto : Nate Rayfield

jacent. Des poèmes épiques célèbres, il y a l’Iliade et l’Odyssée attribués à Homère – un ancien d’origine grecque ayant vécu vers 750 avant J.-C., ou avant ; l’Énéide, de Virgile (70-19 avant J.-C.) – un Romain qui a écrit en latin ; La Divina Commedia, en italien, de Dante Alighieri (vers 1265-1321) ; Os Lusíadas, en portugais, de Luís Vaz de Camōes (vers 1525-1580) ; et Paradise Lost, en anglais, de John Milton (1608-1674). Edwin de Kock a commencé la rédaction de son poème épique en 1959. Dû à diverses interruptions, il n’avait, en 1992, écrit qu’à peine un tiers de son livre. Ce n’est qu’en 2015 qu’il a eu l’idée de s’attaquer de nouveau à cette tâche colossale. Il a achevé son livre en 2018, à l’âge de 88 ans. Bien que partageant son titre avec la série La tragédie des siècles, d’Ellen G. White, l’ouvrage d’Edwin de Kock n’est pas une traduction des cinq volumes de cette série, mais plutôt une représentation du thème important de la grande controverse se trouvant d’un bout à l’autre des Écritures, associée à une exposition de plusieurs prophéties. Sur le plan théologique, Edwin affirme que ce poème épique est purement adventiste, et contient toutes les doctrines fondamentales de l’adventisme. Fortement influencé par les Écritures et les écrits d’Ellen White, ce poème met en lumière la façon dont la loi et l’amour sont réconciliés grâce au don incomparable de Dieu, c’est-à-dire son Fils, pour sauver un monde déchu. Il souligne également la valeur d’un seul être humain aux yeux du Seigneur. Si Edwin de Kock est le protagoniste de La Konflikto de la Epokoj, en revanche, son personnage symbolise toute personne qui lutte contre le fardeau du péché, de la douleur, du doute, et de l’incertitude. Chaque être humain a besoin d’être éclairé, guidé, et sauvé. Dans son poème, Edwin de Kock emmène ses lecteurs dans un voyage imaginaire à travers le temps et

l’espace, commençant par la chute de Lucifer, suivie de celle d’Adam et Ève, et se terminant par une nouvelle terre, où le péché et les pécheurs ne sont plus. Au cours de son périple, il rencontre quatre personnages bibliques qui lui servent de compagnons et d’interprètes : Hénoc, qui n’est jamais passé par la mort ; Moïse, qui est ressuscité peu après sa mort ; Esdras et Ésaïe, tous deux représentés comme faisant partie de ceux qui sont ressuscités des morts lors de la résurrection du Christ. Edwin est également accompagné de son ange gardien tout au long de son expédition. Edwin de Kock aspirait à créer un chef-d’œuvre poétique en espéranto, mais il y a plus : il voulait contrer l’influence idéologique d’incroyants tels que le poète espéranto William Auld. Auld a écrit La Infana Raso (La race infantile) en 1956. Dans cet ouvrage de 169 pages, il a présenté de manière séduisante la vision du monde de l’évolution athée. « En tant que chrétien adventiste, je voulais défendre mon Seigneur et Sauveur, Jésus-Christ, avec l’espoir que certains de mes lecteurs seraient attirés à lui et sauvés pour l’éternité », explique-t-il. Autant qu’Edwin sache, La Konflikto de la Epokoj est le seul ouvrage imprimé en espéranto qui reflète à la fois les idées d’Ellen White et les racines scripturales du thème de la grande controverse. Il est considéré par certains des plus grands poètes espérantos du monde. Edwin de Kock ne connaîtra peut-être jamais l’impact de son poème et de ses ouvrages ultérieurs sur les quelque 2 millions de personnes d’expression espérantophone, mais sa contribution à la littérature espérantophone donne à ce créneau spécialisé une voix et une vision du monde adventistes.

Beth Thomas, écrivain pigiste, habite au Michigan, aux États-Unis, avec son mari et leurs deux enfants.

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Ce que nous croyons

L’Église

Enseignement, communion fraternelle, fraction du pain, prière

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’il y a une grande leçon que j’ai tirée de la pandémie de COVID-19, c’est que pour la plupart d’entre nous, le culte du sabbat matin n’est pas un luxe, mais une nécessité. Malgré le rôle important de la technologie moderne, force est d’admettre que Zoom, Facebook Live ou d’autres plateformes numériques ne peuvent remplacer le rassemblement physique du peuple de Dieu. Se préparer, s’habiller, quitter la maison pour rencontrer Dieu et les autres croyants n’est pas simplement une question de forme : c’est une affirmation de notre croyance que Jésus est Seigneur et que nous appartenons à la maison de Dieu. L’acte qui consiste à se rassembler exprime une caractéristique majeure concernant la nature de l’Église – l’Église en tant que communauté de culte. Il est important de se rappeler que lorsque Dieu appelle un peuple, c’est d’abord pour l’amener à rendre un culte à son créateur. Par conséquent, il a indiqué clairement à Moïse le but même de l’Exode : « Quand tu auras fait sortir d’Égypte le peuple, vous rendrez un culte à Dieu sur cette montagne. » (Ex 3.12, SER) Il a répété la même chose à Pharaon : « Laisse aller mon peuple pour qu’il me rende un culte dans le désert. » (Ex 7.16, SEM) De même, le Nouveau Testament suggère que l’adoration est le but ultime du salut. À la Pentecôte, par exemple, la prédication des apôtres a généré des baptêmes de masse, lesquels ont été immédiatement et régulièrement suivis d’un culte collectif (Actes 2.41-47).

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L’Église en tant que communauté de culte La foi en Christ est personnelle, certes, mais la foi chrétienne n’est pas individualiste. Les croyants du Nouveau Testament se rassemblaient avec joie. En tant que communauté appelée par Dieu, nous annonçons, nous aussi, « les vertus de celui qui [nous] a appelés des ténèbres à son admirable lumière » (1 P 2.9). Par conséquent, nous pouvons dire que l’Église résulte de l’activité rédemptrice de Dieu et a pour but ultime le culte. LES ÉLÉMENTS CLÉS DU CULTE COLLECTIF

Une question, alors, se pose : Comment l’Église manifeste-t-elle sa nature dans le culte collectif ? On considère souvent que Actes 2.42 détermine les quatre caractéristiques, ou quatre piliers, de l’Église : « Ils persévéraient dans l’enseignement

Photo : doidam10 / iStock / Getty Images Plus / Getty Images


des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières. » Ce verset comporte quatre aspects importants concernant la vie et le culte de l’Église primitive. Et comme tel, il nous fournit un modèle essentiel à suivre. L’enseignement. Par la proclamation de l’Évangile, Dieu rassemble pour lui-même, à la louange de sa gloire, un peuple de toute nation, de toute tribu, de toute langue, et de tout peuple (Ep 1.3-14 ; Ap 14.6,7 ; 7.9-17). C’est à travers la Bible que Dieu nous parle le plus distinctement. Il n’est donc pas surprenant que la vie et le culte de l’Église doivent être modelés par la Parole de Dieu. Les premiers disciples « persévéraient dans l’enseignement des apôtres ». De même, il est essentiel pour nous aujourd’hui de comprendre la vérité divine en accordant une attention particulière à la Parole de Dieu. La primauté de cette Parole nous unit en Christ, nous préservant de l’erreur et de la discorde. C’est la raison pour laquelle les réformateurs insistaient tant sur le fait que le culte doit « se conformer aux Écritures ». La vie de l’Église et le culte que celle-ci rend à Dieu doivent être entièrement centrés sur la Parole, focalisés sur le Christ, et dirigés par l’Esprit. La communion fraternelle. L’Église n’est pas un bâtiment, mais plutôt un corps de croyants. Par conséquent, le culte, c’est bien plus qu’un simple rassemblement social : c’est la sphère particulière de l’action divine sur la terre. La présence de Dieu construit, façonne et anime l’Église. Ellen White a fait remarquer ceci : « Même lorsque le Christ se trouve parmi quelques humbles âmes, il s’agit de son Église, car la présence du Très-Haut et du Saint des saints dont la demeure est éternelle peut seule constituer une Église*. » Les premiers chrétiens persévéraient dans la communion fraternelle. Il doit en être ainsi pour nous ! En tant que peuple de Dieu, nous avons

maintenant accès au Père dans un seul Esprit, par Jésus-Christ (Ep 2.18). Notre communion fraternelle est liée à notre communion avec Dieu (1 Jn 1.3). Cette communion doit conduire à l’édification mutuelle. Nous nous servons les uns les autres par la prédication, le chant, une parole d’encouragement, ou simplement par un sourire, une étreinte, ou une main secourable. Dieu est glorifié lorsque nous nous soucions les uns des autres et que nous partageons, car c’est ainsi que nous révélons sa puissance de salut et de transformation. La fraction du pain. Ici, on se réfère probablement aux repas quotidiens que les premiers chrétiens prenaient ensemble. La « sainte Cène » était célébrée dans le cadre de ces repas. Rassemblée à la table du Seigneur, l’Église exprime quelque chose de sa véritable nature en tant que communauté. La table du Seigneur est une expérience partagée dans laquelle l’Église célèbre le commandement reçu : prendre le pain et la coupe en proclamant la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne (1 Co 11.2326). Pendant la sainte Cène, il nous est rappelé qu’en tant que peuple de Dieu, nous faisons partie de l’histoire du salut, laquelle se dirige vers son glorieux point culminant. Cependant, ne limitons pas le partage d’un repas à la sainte Cène. Actes 2.46 décrit comment les premiers chrétiens « rompaient [chaque jour] le pain dans les maisons ». Les contacts sociaux autour de la table de la communion fraternelle expriment profondément nos liens familiaux, surtout à une époque de plus en plus individualiste. Par cette communion mutuelle, Dieu nous rassure et nous rappelle que nous sommes un en Christ. C’est pourquoi les repas en commun réguliers devraient être une priorité pour les membres d’église. La prière. Le culte collectif, c’est plus encore qu’une édification mutuelle. Lorsque l’Église se réunit

pour rendre un culte à Dieu, elle fait ce pour quoi elle a été appelée : se tourner vers Dieu. L’Église primitive était une Église de prière parce qu’elle était entièrement focalisée sur Dieu et dépendait de lui. Paul a exhorté l’Église à faire en tout temps « par l’Esprit toutes sortes de prières et de supplications » (Ep 6.18). De plus, il a encouragé Timothée à conduire l’Église à « faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces » (1 Tm 2.1). Chaque service de culte est une déclaration selon laquelle Dieu mérite toute la louange et la gloire. C’est aussi le moment où nous confessons notre péché et notre déchéance devant un Dieu saint et compatissant. Cette dimension verticale doit toujours prédominer lors de nos rassemblements, sinon, le service de culte dégénérera en une activité purement humaine. CONCLUSION

Le culte collectif incarne la nature de l’Église. Chaque rassemblement des croyants est une véritable manifestation de l’Église sur la terre. Se rassembler est une nécessité vitale. Hébreux 10.25 nous exhorte en ces termes : « N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns ; mais exhortons-nous réciproquement, et cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour. » Étant ainsi fortifiés par le culte collectif, nous devenons des témoins de la puissance de l’Évangile (Ac 2.47). * Ellen G. White, Levez vos yeux en haut, 28 octobre, p. 307.

Alain Coralie est le secrétaire exécutif de la Division Afrique centre-est, domiciliée à Nairobi, au Kenya.

Pour en découvrir davantage sur Ce que nous croyons, consultez le site www.adventist.org/en/beliefs/.

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La Bible répond

Crime et châtiment Q

Qu’est-ce que « le feu de l’enfer » mentionné dans Matthieu 5.22 ?

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Voici ma réponse en bref : c’est quelque chose dont mieux vaut s’en passer ! La lecture littérale du grec est « géhenne de feu », et non « enfer » (grec : hadēs). La trajectoire de l’utilisation du nom « géhenne » montre comment un terme géographique en est venu à désigner un lieu de jugement pour les méchants. 1. LA GÉHENNE : UN TERME GÉOGRAPHIQUE

Geenna – un terme grec rendu par géhenne – est une translittération de l’hébreu gê hannôm, lequel signifie « vallée de Hinnom ». Cette vallée, située dans la partie sud de Jérusalem, servait de frontière entre les pays de Juda et de Benjamin. Dans cette vallée, les Israélites construisirent un lieu de culte, appelé Topheth, où ils adoraient les divinités païennes. C’est là qu’Achaz et Manassé adoraient les Baals cananéens et offraient des sacrifices d’enfants à Moloc (2 Ch 28.2,3 ; 33.6 ; voir Jr 32.35). Cette vallée, où l’on faisait brûler des enfants en sacrifice, était associée à la rébellion contre Dieu. Jérémie annonça que la vallée de Hinnom deviendrait la « vallée du carnage » – un lieu de punition pour le peuple rebelle de Dieu, un cimetière (Jr 7.30-34 ; 19.1-9). Ésaïe, bien qu’il ne mentionne pas spécifiquement la vallée, utilise les concepts qui y sont associés pour faire référence au jugement universel de Dieu contre les méchants au dernier jour. Dieu vient avec le feu pour châtier « toute chair » (Ésaïe 66.16). Les Israélites, en sortant de la ville, verront les cadavres : « leur ver ne mourra point, et leur feu ne s’éteindra point » (verset 24).

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23.33 (NBS), traduction littérale ; voir Mt 5.22) – auquel les méchants ne pourront pas échapper. La géhenne, c’est le feu qui, après leur résurrection, détruira définitivement et totalement la vie et le corps des méchants (Mt 10.28 ; Lc 12.4,5). Dans les sacrifices humains, l’enfant était d’abord tué/sacrifié, puis son corps était jeté dans le feu pour qu’il soit avec les méchants. En fait, Jésus parle souvent du corps entier jeté dans la géhenne – le feu du jugement de Dieu (par exemple, Mt 5.29,30 ; Mc 9.43-48). Les méchants sont décrits comme étant jetés dans la géhenne – ce qui implique l’usage de la force (grec : ballo, « jeter, mettre » [Mt 5.29 ; 18.8]) – ou comme s’en allant dans la géhenne, en insistant sur la séparation (aperchomai, « s’en aller, partir » [Mc 9.43]). L’idée que l’âme immortelle, séparée du corps, va en enfer/géhenne pour brûler à tout jamais ne se retrouve dans aucun des passages où ce nom est utilisé. Alors que les méchants vont dans le feu de la mort éternelle, les justes, eux, entrent dans la vie avec le Seigneur (Mc 9.43,49 ; Mt 19.8). 3. LA GÉHENNE : UN FEU INEXTINGUIBLE ?

2. LA GÉHENNE : SORT FINAL DES MÉCHANTS

Nous avons déjà observé que la géhenne désigne le jugement par le feu et qu’elle est donc appelée « feu de l’enfer/géhenne » (Mt 18.9). Ce qui a semé la confusion chez certains, c’est que ce « feu […] ne s’éteint point » (Mc 9.43 ; voir Lc 3.17). Cette phrase signifie simplement que les êtres humains n’ont aucun contrôle sur lui ; il continuera à brûler jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien à brûler. Jésus s’explique en citant Ésaïe 66.24 (NBS). La géhenne est l’endroit où « leur ver [celui des pécheurs] ne mourra pas, et leur feu ne s’éteindra pas ». Il s’agit ici d’un langage figuratif dans le sens où les deux descriptions semblent être incompatibles. Le cadavre est-il rongé par des vers ou a-t-il été brûlé ? L’idée est celle d’un anéantissement total. Le ver et le feu continueront leur œuvre jusqu’à ce que plus rien ne reste. Merci, Jésus, de nous avoir délivrés de la géhenne (de la mort éternelle) !

Jésus rassemble les messages de Jérémie et d’Ésaïe alors qu’il parle de la destruction des méchants dans le jugement final, qu’il appelle « le jugement de la géhenne » – c’est-à-dire des condamnés à la géhenne (Mt

Ángel Manuel Rodríguez, maintenant à la retraite, a été directeur de l’Institut de recherche biblique de la Conférence générale.

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Santé & bien-être

La fatigue due à l’écran Faut-il s’en inquiéter ? J’ai 38 ans, je suis en bonne santé, et j’aime mon travail. À cause de la COVID-19, je ne travaille plus au bureau. Je fais du télétravail chez moi, et je participe à de nombreuses vidéoconférences sur Internet. Mais je constate qu’à la fin d’une journée de télétravail, je me sens plus épuisé, isolé même, qu’après une journée de travail moyenne au bureau. Y a-t-il matière à s’inquiéter ?

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a pandémie a entraîné de nombreux changements dans notre façon de travailler, de pratiquer notre culte, de nous rencontrer, et de nous divertir. De tels changements ont un impact sur notre bien-être global. Nous sommes des êtres à plusieurs dimensions – physique, mentale, spirituelle, émotionnelle, et relationnelle. Or, le confinement et la distanciation sociale ont accru l’isolement et la solitude. Dans de telles circonstances, la distanciation sociale, le lavage des mains, le port du masque et un mode de vie sain sont tous essentiels pour rester en bonne santé. Malheureusement, cette distanciation est devenue littérale, même dans nos relations, et la solitude s’est aggravée. Nous pouvons rester socialement connectés grâce à une même technologie, laquelle est conçue pour faciliter les vidéoconférences dans le cadre du travail. Rester socialement connecté favorise la santé globale – non seulement la nôtre, mais aussi celle de ceux avec qui nous sommes en contact ! Le télétravail a joué un rôle clé dans la réponse à la pandémie de SRASCoV-2. En raison de la distanciation sociale, il a fallu se tourner vers une technologie qui nous permet de nous voir et de nous entendre les uns les autres. Ainsi, Zoom, Skype, StreamYard, Teams et d’autres outils utiles caractérisent désormais nos journées. Nous passons d’une conférence ou d’une conversation en ligne à l’autre. Par contre, bien que nous puissions mettre nos microphones en sourdine et même couper le flux vidéo, nous ne faisons pas aussi souvent les pauses dont notre corps ou notre esprit a pourtant besoin. La fatigue et l’épuisement à la fin de la journée de travail sont accrus par les facteurs suivants : ■ Un plus grand nombre de réunions. Dans une journée, on participe à Photo : fizkes / iStock / Getty Images Plus / Getty Images

un plus grand nombre de réunions, car le télétravail élimine souvent le temps que l’on prend pour se rendre au travail. ■ Des pauses moins faciles à gérer. Comme les réunions ne sont pas nécessairement programmées de manière centralisée, la plupart du temps, on passe directement d’une réunion à l’autre. ■ Un temps d’écran accru. On travaille à l’écran pendant de plus longues périodes. À ce qu’on fait normalement (écrits, courriels, planification, etc.) s’ajoute encore la durée de nos réunions et de nos conversations. ■ Ce temps d’écran prolongé peut augmenter la fréquence de la sécheresse oculaire – un problème peut être plus important chez les personnes âgées, mais pas exclusivement. Pour aider à prévenir ce problème, il faut boire beaucoup d’eau. ■ Communication à distance. Via Internet, il nous manque les composantes complémentaires mais riches de la communication en présentiel – telles que le langage corporel et la communication visuelle (un coup d’œil, un regard) – ce qui accroît le stress. ■ En étant « à distance », la biochimie de la communication peut être moins agréable, avec une diminution de la production de dopamine et de l’hormone ocytocine générée, laquelle est censée faciliter la synchronisation/communication. Prenons donc la décision de bouger et de faire l’équivalent de 250 pas à toutes les heures ! On peut faire une marche rapide autour de la maison ou dans la cour. Il faut aussi veiller à rester bien hydraté (l’avantage, c’est que ça nous fait faire des pas supplémentaires vers la salle de bain – et parfois rapidement !) Établissons un équilibre vie-travail tout en tenant compte du conseil selon lequel, quoi que nous fassions, nous devons tout faire pour la gloire de Dieu (voir 1 Co 10.31) et pour rester en bonne santé.

Peter N. Landless est cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, et directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale. Zeno L. Charles-Marcel, M.D., est directeur adjoint du Ministère de la santé de la Conférence générale.

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« Je vais vous raconter… »

L’enseigne de la boulangerie Sky Chef, dans les rues de Livingstone, en Zambie.

DICK DUERKSEN

Le cadeau qui ne cesse de donner

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ls ont soif d’apprendre et nourrissent de grands espoirs pour l’avenir. Les enfants de Stain et Gladys Musungaila veulent aller à une école privée voisine – un établissement scolaire réputé pour son nombre de diplômés qui prennent ensuite le chemin de l’université. « Le problème, leur répondent Stain et Gladys, c’est que n’avons pas les moyens de vous envoyer à cette école. » « Alors, prions Dieu de nous envoyer l’argent nécessaire, proposent les enfants. Il nous a toujours procuré ce dont nous avions besoin. Nous sommes sûrs qu’il y pourvoira de nouveau. » *** C’est parti pour l’aventure ! Les Musungaila prient matin et soir, et tout au long de la journée. Ils rappellent à Dieu l’école, leurs espérances, et leur besoin de fonds. Quelques jours plus tard, alors que Stain fait sa marche de prière matinale, un étranger l’aborde, les bras chargés d’un gros paquet. « M. Musungaila, dit-il, j’ai un cadeau pour vous. » Stain s’arrête, salue l’homme, et regarde le paquet à la drôle de forme. « Ça ne marche pas. Mais quelqu’un m’a dit que vous êtes le type d’homme qui répare tout. Ma femme et moi, on a pensé que vous pourriez peut-être le rafistoler et l’utiliser d’une manière ou d’une autre. » « Eh bien, qu’est-ce qu’il y a là-dedans ? » demande Stain, alors qu’il soulève le paquet, évalue son volume, son poids, et tente d’en deviner le contenu. « C’est un pétrin, un très vieux pétrin, dit l’homme. Un pétrin à pain. Le bol est tout cabossé, le moteur ne tourne plus, mais j’vous assure qu’il fait du vrai bon pain. Vous pouvez le réparer. Je sais que vous le pouvez. » Stain, lui, n’en est pas si sûr. Il aime le pain, sauf qu’il n’a jamais appris à en faire ! Gladys est une excellente cuisinière, oui, mais le pain, elle ne le fait pas, elle l’achète ! Et le moteur ? Peut-être qu’il arrivera à le réparer. « Merci, mon ami », dit Stain. Il apporte ensuite ce « cadeau » à Gladys. *** 28

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En voyant le pétrin, Gladys rit, et les enfants aussi. Stain le dépose dans un coin et se rend rapidement au travail. Sur le chemin du retour, il s’arrête au magasin et achète plusieurs kilos de farine, juste au cas où. Cette nuit-là, il passe de longues heures à réparer l’encombrant moteur. Il le dérouille, rembobine et attache les fils effilochés. Il tape, martèle, et prie avec ferveur. Au matin, le moteur fait tourner le vieux bol de façon bancale. On va pouvoir faire du pain ! se dit-il. Et Gladys rit, et les enfants aussi ! Mais cette fois, leurs rires sont chargés d’espoir. Stain se met alors à rêver d’une boulangerie, d’étagères remplies de pains, de petits pains, peut-être même de croissants. « Appelons notre boulangerie “Sky Chef”, s’écrie Stain. C’est grâce à elle que vous pourrez aller à l’université. » Tout le monde met « la main à la pâte ». Et soudain, les rêves sont de plus en plus prometteurs. Les clients enchantés font la pub des « merveilleux petits pains » de la boulangerie Sky Chef. Stain peut enfin inscrire Chibale et Kunda, ses filles, à la nouvelle école ! Plus tard, les filles décident de s’inscrire à l’Université du Copperbelt, à quelque 1 000 kilomètres de Livingstone. Stain et Gladys travaillent très dur pour faire tourner la boulangerie. Bien que celle-ci soit de plus en plus prospère, ils ne peuvent couvrir que l’essence pour amener leurs filles à l’université. Il n’y a pas un sou de plus pour les frais d’inscription. Devant ce besoin, la famille a de nouveau recours à la prière. Mais cette fois, c’est urgent, car l’université ouvrira ses portes Photos : Dick Duerksen


dans deux jours ! Le cœur rempli d’espoir, les Musungaila partent pour la province de Copperbelt – même s’ils n’ont toujours pas l’argent pour régler les frais de scolarité. Ils espèrent que les bons résultats scolaires de leurs deux filles suffiront pour obtenir des bourses d’études universitaires. La famille passe la nuit chez le jeune frère de Stain, non loin de l’université, et les filles remplissent une demande de bourse dès le lendemain matin. « Ne vous en faites pas, disent les filles. Dieu a pourvu à nos besoins jusqu’à présent. Il ne nous abandonnera pas maintenant. » Après que toute la famille ait prié pour Chibale et Kunda, Stain et Gladys rentrent à Livingstone. « Nous avons laissé les filles entre les mains du Dieu vivant, se souvient Stain. Quoi qu’il décide, c’était amen ! » Trois jours plus tard, ils reçoivent un message leur annonçant non seulement que leurs deux filles ont été acceptées, mais aussi que la faculté des sciences leur a accordé une pleine bourse d’études ! Chez les Musungaila, l’heure est aux réjouissances ! *** Dieu continue de bénir nos deux boulangers. Bientôt la « toute première » boulangerie Sky Chef ouvre une deuxième boulangerie, puis une troisième et une quatrième à Sesheke, à 200 kilomètres de Livingstone. Désormais, « les meilleurs petits pains qui soient » sont disponibles partout. « Un jour, j’ai remarqué de nombreux petits enfants affamés traînant autour des boulangeries, se souvient Stain. Je leur ai demandé pourquoi ils étaient là, et ils m’ont tous raconté la même histoire. Ils étaient orphelins et avaient faim. » Bouleversé, Stain se rend à la boulangerie Sky Chef la plus proche et

Le pétrin original grâce auquel toute cette belle aventure a commencé.

en ressort avec plusieurs grands sacs débordant de petits pains frais. « Un pour chacun », lance-t-il. Bien qu’il ait rendu quelques enfants heureux « pour le moment », Stain se rend bien compte que son geste ne suffit pas. Ces orphelins ont besoin de bien plus que de quelques petits pains, se dit-il. Gladys et lui en parlent à leurs amis, puis rencontrent les responsables de différents services locaux. Et ce qui semble être un rêve impossible se réalise : de nouvelles écoles pour les orphelins voient le jour – juste à côté des boulangeries. « Qu’est-ce que nous avons prié ! raconte Gladys. Nous savions que personnellement, nous ne pouvions pas faire grand-chose pour ces orphelins. Mais nous savions aussi que celui qui nous avait fait cadeau des boulangeries nous aiderait peut-être à faire quelque chose de spécial pour eux. » « Ce vieux pétrin rouillé a été un cadeau de Dieu à notre famille, disent-ils. Maintenant, c’est un cadeau pour des centaines d’enfants orphelins et solitaires ! » Dès que leurs filles quittent l’université avec leur diplôme en poche, Stain et Gladys donnent trois des quatre boulangeries aux administrateurs. « Ces boulangeries sont un cadeau que Dieu nous a fait », dit Stain aux administrateurs abasourdis. « Nous vous les offrons, à notre tour, en cadeau. Mais ce cadeau s’assortit d’une petite condition : vous devrez veiller à ce que les orphelins de l’école située à côté de votre boulangerie aient toujours assez de petits pains à manger – et chaque vendredi, un poulet. » Et ce ne sont qu’applaudissements, « high-fives », et promesses de tous les gens présents ! Les boulangeries Sky Chef à Livingstone et à Sesheke fonctionnent toujours. On cultive aussi de nombreux jardins, lesquels fournissent de la nourriture aux défavorisés et aux orphelins. Et là, sous le comptoir de la première boulangerie, repose honorablement le cadeau – le vieux pétrin tout cabossé, mais ô combien inspirant ! – le cadeau qui ne cesse de donner.

Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif/Directeur de Adventist Review Ministries Bill Knott Directeur international de la publication Hong, Myung Kwan Comité de coordination de Adventist World Si Young Kim, président ; Yukata Inada ; Joel Tompkins ; Hong, Myung Kwan ; Han, Suk Hee ; Lyu, Dong Jin Rédacteurs en chef adjoints/Directeurs, Adventist Review Ministries Lael Caesar, Gerald Klingbeil, Greg Scott Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi Rédacteurs basés à Séoul, en Corée Hong, Myung Kwan ; Park, Jae Man ; Kim, Hyo-Jun Gestionnaire de la plateformes numérique Gabriel Begle Gestionnaire des opérations Merle Poirier Coordinatrice de l’évaluation éditoriale Marvene Thorpe-Baptiste Rédacteurs extraordinaires/Conseillers Mark A. Finley, John M. Fowler, E. Edward Zinke Directrice financière Kimberly Brown Coordinatrice de la distribution Sharon Tennyson Conseil d’administration Si Young Kim, président ; Bill Knott, secrétaire ; Hong, Myung Kwan; Karnik Doukmetzian ; Han, Suk Hee ; Yutaka Inada ; Gerald A. Klingbeil ; Joel Tompkins ; Ray Wahlen ; membres d’office : Juan Prestol-Puesán ; G. T. Ng ; Ted N. C. Wilson Direction artistique et design Types & Symbols Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Numéro de fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910 (LSG). Avec Num. Strongs pour Grec et Hébreu. Texte libre de droits sauf pour les Strong. © Timnathserah Inc., - Canada Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche, Argentine, Mexique, Afrique du Sud, États-Unis d’Amérique Vol. 16, n° 12

Dick Duerksen, pasteur et conteur, habite à Portland, en Oregon, aux États-Unis.

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Foi en herbe

Pages amusantes pour les plus jeunes

« Fais demi-tour ! »

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atna se brosse les dents, puis se prépare à aller au travail. Ses deux filles, âgées de 9 et 4 ans, dorment encore. Son mari va bientôt se réveiller et la conduire au travail. Soudain, elle entend un bruit, comme le bruit du tonnerre. Les Samuel habitent au Koweït. Dans ce pays, jamais ils n’ont entendu le tonnerre. En fait, ils n’ont jamais entendu de bruits effrayants. Le Koweït est un endroit sûr pour y vivre. Aujourd’hui, Ratna, qui est infirmière, remarque quelque chose d’étrange. Les patients se tiennent là, dans un coin, et chuchotent. Au début, elle ne s’y arrête pas. Mais plus tard dans la journée, elle demande à quelqu’un : « Ditesdonc, qu’est-ce qui se passe 30

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aujourd’hui ? Pourquoi les patients chuchotent-ils au lieu de parler normalement ? » « L’armée irakienne est là », lui répond-on. C’est le 2 août 1990. L’Irak vient d’envahir le Koweït ! Le Koweït est un pays tout petit, mais riche. Beaucoup de gens viennent de l’Inde pour y vivre et y travailler. Jusqu’ici, Pouchparaj, Ratna, Veena et Tina, leurs deux filles, ont été heureux dans ce pays. Mais les choses viennent brusquement de changer. À 2 heures du matin, l’armée irakienne et ses chars se sont pointés ! Les semaines qui suivent sont terrifiantes. Pushparaj continue de se rendre au travail. Pendant que lui et d’autres hommes travaillent, les femmes et les enfants restent ensemble pendant la nuit par

mesure de sécurité. Il y a des chars dans la rue. On entend les tirs. Ratna prie, prie, et prie encore. Une nuit, quelqu’un frappe à la porte. Quelqu’un essaie d’entrer ! Ratna et les filles continuent à prier. Ouf ! C’est Pushparaj qui est là, et pas des soldats. Mais quelle frousse elles ont eue ! Les Samuel décident alors de retourner en Inde. En cours de route, des soldats les arrêtent et leur ordonnent de rebrousser chemin. Ils tentent leur chance encore deux fois. Et les deux fois, les soldats leur barrent la route. Finalement, le gouvernement indien décide d’aider les Indiens au Koweït. Il envoie des avions qui les ramèneront dans leur pays. On dit aux Samuel qu’ils peuvent Illustration : Xuan Le


WILONA KARIMABADI

Perle biblique « Appellemoi, et je te répondrai, je t’apprendrai de grands secrets que tu ne connais pas. » (Jérémie 33.3, BFC)

apporter des bagages pesant 12 kilos, pas plus (pense au nombre de valises que chaque voyageur peut apporter – habituellement de 18 à 23 kilos chacune !). Dans une petite valise de cabine noire, ils glissent leur argent, des papiers importants, des photos, de la nourriture pour les filles, et de l’or. On leur a dit qu’il y aurait plusieurs avions. À leur grande surprise, il n’y en a qu’un seul. Pour pouvoir loger tout le monde, on ordonne aux voyageurs de n’apporter que leur valise de cabine, et de laisser le reste là, sur la piste de l’aéroport. Dans le brouhaha, Ratna oublie leur valise de cabine noire sur la piste. Quelques minutes avant le décollage, elle se rend compte de

son oubli. Pushparaj sort à toute vitesse de l’avion et se dirige vers les piles de bagages. Mais dans sa hâte, il se trompe de valise ! Ratna ne peut retenir ses larmes. « Jésus, nous n’avons plus rien maintenant. On ne peut pas rentrer chez nous les poches vides ! » prie-t-elle. À la surprise générale, une heure après le décollage, le pilote annonce aux passagers qu’il doit faire demi-tour en raison d’un problème technique. Et il revient au Koweït… Jésus a répondu à la prière de Ratna ! L’avion atterrit. Au même moment, d’autres avions arrivent. Tous les bagages sont encore là, sur la piste. Les Samuel retrouvent leur précieuse valise noire. Et comme il

y a maintenant plusieurs avions, tous les passagers peuvent récupérer le reste de leurs bagages ! Un an plus tard, les Samuel retournent au Koweït. Ils y habitent longtemps encore, en toute sécurité. Après bien des années, ils s’établissent aux États-Unis. Veena et Tina ont maintenant des enfants. Jamais elles n’oublieront comment Dieu s’est arrangé pour que l’avion revienne au Koweït. Cette belle histoire nous rappelle que Dieu nous aime infiniment et nous protège en toutes circonstances.

Cette histoire est tirée de KidsView, mars 2017.

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JOURS DE PRIÈRE

EN QUÊTE D’UN RÉVEIL 6-16 janvier 2021

« Ce n’est ni par la puissance, ni par la force, mais c’est par mon Esprit, dit l’Éternel des armées. » ZACHARIE 4.6, SER

W W W.T E N D AY S O F P R AY E R . O R G


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