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ÉDITORIAL L’AFAL, coupable ou victime ? Notre association a dépensé beaucoup de moyens et d’énergie pour faire appliquer la loi de la République et donc de la nation : la loi Toubon, qui traduit le respect d’une culture et d’une vision de la diversité humaine, notre langue à vocation mondiale. L’AFAL l’a-t-elle suffisamment fait savoir ou a-t-elle mal communiqué sur cette activité essentielle ? La réponse n’est pas facile à faire, ne voulant froisser personne ; mais il est vrai que les temps modernes et nouveaux exigeront des moyens qui attireront autrement l’attention des populations et de leurs gouvernements. Ne devrions-nous pas réfléchir à l’extinction des scribes lorsque les imprimeurs sont apparus ? Mais pour en revenir au fond des choses, je prendrai quelques exemples vécus de l’année écoulée. La campagne électorale de 2012 a mis en avant un mot-clé de notre société contemporaine : la diversité. Elle est partout, dans la recherche scientifique en biologie, dans les équipes de football, chez les élus, dans le gouvernement de la France ; tout ceci n’est pas choquant du tout. La diversité exprime l’ouverture d’esprit, le rapport tolérant à l’autre, la richesse de la créativité artistique… Il n’est qu’un sujet où la diversité serait ringarde : la langue. Que les mêmes qui en font leur substrat intellectuel et idéologique soient les chantres de cette diversité, tant mieux et bravo, mais qu’ils soient prompts à déléguer à une autre langue que leur langue maternelle leurs moyens de communication a de quoi surprendre. Cette contradiction entre l’adoration de la diversité et le reniement culturel a de quoi nous étonner. Quand une firme automobile française s’étonne de ne pas aussi bien vendre son nouveau modèle qu’une firme allemande qui décrit son modèle en langue germanique, en France même, en écrivant « Das Auto », au lieu de « Let your body drive » pour le produit français, est surprenant. Il faut dire que l’assujettissement des directeurs de « marketing » à des agences de publicité américanisées explique bien des choses. Quand la SNCF a un produit de restauration sur ses TGV « very in box » ou fait un article dans sa revue sur le « crowfunding », ceci devient une agression contre l’esprit… Mais en me promenant à travers les provinces espagnoles, j’y ai trouvé des hommes et des femmes à Barcelone qui avaient le plaisir un peu rude de me montrer qu’ils parlaient catalan ou anglais mais pas le castillan, l’espagnol. J’ai trouvé des distributeurs de billets en France qui affichaient leurs indications en basque avant de les écrire en français. Peut-être parce que ces populations sont fières d’être ce qu’elles sont ! Aurions-nous perdu, comme certaines de nos entreprises privées et publiques (comme France 2), la fierté de ce que nous sommes ? Ah, que les beaux esprits qui ne rêvent que de diversité la respectent au détour de leurs phrases !
Jacques Godfrain
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In Memoriam C’est avec une immense tristesse que nous avons appris le décès de notre ami, le sénateur honoraire Jacques Habert, le 6 août dernier, à l’âge de 92 ans. Officier engagé volontaire dans l’aviation pendant la deuxième guerre mondiale, ancien résistant, historien érudit, militant, il fut également un grand défenseur de la langue française. Né le 26 septembre 1919, à Nesles-la-Vallée, Jacques Habert siégea pendant près de cinquante ans à l’AFE lorsqu’elle s’appelait encore Conseil supérieur des Français de l’étranger. Membre de l’UFE depuis 1959, il devint sénateur en 1969 et représenta les Français de l’étranger de 1969 à 1998. Il fut également directeur du journal France-Amérique pendant 18 ans, la plus grande publication en langue française aux États-Unis. Passionné par nos racines françaises aux États-Unis, il soutint une thèse à l’Université de Columbia sur le navigateur Jean de Verrazane qui découvrit la baie de New York en 1524 et lui donna le nom de Nouvelle Angoulême. Il publia d’ailleurs deux ouvrages sur le sujet : La vie et les voyages de Jean de Verrazane (Le cercle du Livre, 1964) puis Verrazane – Quand New York s’appelait Angoulême (Perrin, 1993). Membre élu de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer (ASOM), Membre élu de l’Académie de Marine, Commandeur des Palmes Académiques, Commandeur de l’Ordre national du Mérite (il fut le premier Français nommé Officier dans cet ordre lorsque le Général de Gaulle le créa), il fut promu Commandeur de la Légion d’Honneur, le 1er janvier 2011. Il était titulaire de nombreuses distinctions étrangères (États-Unis, Belgique, Côte d’Ivoire, Haïti, Madagascar). Il a notamment été à l’origine de l’Association nationale des écoles françaises à l’étranger, et à la création, en 1990, de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger. Il fut président de nombreuses associations, membre du comité d’honneur de l’AFAL, Vice-Président de l’UCTF, entre autres. Jacques Habert restera pour nous un exemple de droiture, d’engagement et de désintéressement au service de la France et des Français de l’Etranger. Josseline Bruchet M. Jacques Godfrain, président de l’AFAL, ainsi que les membres du conseil d’administration, du comité d’honneur et du bureau, présentent leurs très sincères condoléances à tous les proches de M. Habert.
Revue éditée par l’AFAL Association Loi 1901 Le siège de l’AFAL est désormais situé : s/c M. Jacques Godfrain – 5 rue de Solférino 75007 PARIS contact@afalassociation.com – www.afalassociation.com Directeur de la publication : Jacques Godfrain Codirecteur de la publication : Marcel Beaux Rédactrice en chef : Amandine Bretonnière Comité de rédaction : Louis Bouroux Jean-Louis Boursin Odette Goncet Mohamed Larbi Haouat Denis Nardin Maurice Zinovieff Numéro ISSN : 1023 – 4101 Liaisons, revue des associations ayant le français en partage, est publiée avec le concours du Ministère des Affaires étrangères, de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (Ministère de la Culture et de la Communication) et de l’Organisation internationale de la Francophonie.
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FAITS ET COMMENTAIRES Les 15 priorités du premier Forum mondial de la langue française Québec – 2 au 6 juillet 2012 UNE FRANCOPHONIE CONFIANTE, OUVERTE ET ENGAGÉE La mobilité des francophones au sein de la Francophonie Il n’y a pas de francophonie sans circulation des francophones. Afin de renforcer le sentiment d’appartenance à la communauté francophone mondiale, de soutenir le développement économique, social et culturel des pays membres, et d’encourager la coopération et le partage des connaissances, les pays de la Francophonie doivent favoriser la mobilité des étudiants, des artistes, des chercheurs, des entrepreneurs, des professionnels, des gens d’affaires et des travailleurs au sein de l’espace francophone. Pour ce faire, ils doivent faciliter l’obtention de visas, s’appuyer sur les corps intermédiaires pour l’établissement de mécanismes d’accueil et financer des programmes d’échange. L’affirmation francophone dans le multilinguisme La promotion du français comme langue internationale doit être envisagée dans le cadre de la promotion du multilinguisme. Le français doit prendre toute sa place aux côtés des autres langues internationales pour exprimer la diversité du monde. Il doit être employé et respecté dans les institutions internationales, dans le monde des affaires, dans les milieux de travail, d’enseignement et de recherche, dans le domaine des arts et dans les industries culturelles. Le multilinguisme implique également qu’au sein même de l’espace francophone, les variétés du français soient acceptées, que le statut des langues nationales soit reconnu et que leur usage soit valorisé. L’AFFIRMATION FRANCOPHONE DANS L’ESPACE ÉCONOMIQUE La Francophonie, marque d’excellence en matière économique Si la Francophonie économique est attractive et visible, cela ne peut que favoriser et encourager la maîtrise du français et, inversement, la maîtrise du français favoriser le développement des flux d’affaires en français. L’entrepreneuriat francophone La Francophonie doit valoriser et soutenir l’entrepreneuriat, et le faire en particulier auprès des jeunes. Animation, information et réseautage pour renforcer l’économie francophone Un dispositif à vocation économique devrait être institué au sein de la Francophonie pour l’animation, l’information et le réseautage mettant à contribution des acteurs locaux, régionaux, publics et privés. Les réseaux professionnels doivent également faire l’objet d’une attention et d’un appui fort et particulier pour que la langue française y trouve toute sa place. La coopération syndicale internationale pour renforcer le français au travail Sur le plan international, les syndicats doivent se mobiliser et réclamer l’utilisation du français dans les entreprises transnationales comme dans les instances et forums internationaux. La Francophonie syndicale doit s’assurer d’une plus grande représentation politique au sein du mouvement syndical international et relancer ses actions de coopération. La Francophonie syndicale devrait envisager des programmes à destination de l’Afrique incluant l’alphabétisation en langue nationale ainsi que l’organisation et la formation des travailleurs migrants, précaires ou œuvrant dans l’économie informelle. L’AFFIRMATION FRANCOPHONE PAR LE NUMÉRIQUE L’accès universel aux technologies et l’alphabétisation numérique Afin de réduire la fracture numérique, il faut garantir aux populations francophones l’accès au matériel, aux logiciels libres et à Internet. Afin d’encourager l’essor d’une culture et d’un savoir-faire dans le domaine des TIC, les pays de la Francophonie doivent former leurs populations à l’usage et aux enjeux du numérique.
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La production et la numérisation des contenus francophones Il est crucial d’envahir la Toile de contenus francophones. Il faut numériser les œuvres et le patrimoine documentaire francophone, ainsi que ceux des langues partenaires des pays francophones. La Francophonie en réseau Les populations de l’espace francophone doivent tirer profit des possibilités offertes par le numérique pour créer des communautés d’apprentissage et d’entraide, et multiplier les réseaux et les échanges sectoriels : dans le monde du travail, des affaires, de l’éducation, de la culture et de la science. L’AFFIRMATION FRANCOPHONE PAR L’ÉDUCATION, LA RECHERCHE, LES INDUSTRIES CULTURELLES ET LA COMMUNICATION L’enseignement du français à l’école Pour que la langue française soit adoptée par une part croissante des populations des pays francophones, celle-ci doit être enseignée à l’école dès le plus jeune âge. Cela passe par un engagement politique ferme des États envers l’éducation de base. Les enseignants doivent jouir d’une formation adéquate, être rémunérés convenablement et avoir accès aux installations et au matériel didactique requis pour accomplir leur tâche. La pédagogie employée doit aussi être modulée en fonction des profils des apprenants. Cet enseignement doit être adapté aux contextes culturels des pays où il est prodigué et conjugué avec l’enseignement des langues nationales. La production et la diffusion de la recherche scientifique en français Il est impérieux de renforcer la production et la diffusion de la recherche scientifique en français. Il convient de favoriser chez les chercheurs une « éthique de la publication en français » et de soumettre l’obtention de subventions de recherche à des critères de publication en français. Il faut faciliter l’accès aux publications scientifiques en langue française en améliorant les outils d’indexation existants ou en créant de nouveaux mécanismes de diffusion. L’accès au savoir universel et l’accès universel au savoir francophone par la traduction Les francophones veulent avoir accès en français à tout le savoir du monde. Et ils veulent que le savoir produit en français soit connu et accessible dans toutes les langues. Le soutien à la traduction des travaux réalisés en français vers d’autres langues et inversement, des autres langues vers le français, renforcerait la diversité linguistique, la diffusion du savoir francophone et le rayonnement de la langue française tout en donnant accès pour les francophones à la connaissance universelle. La circulation des œuvres littéraires, musicales et cinématographiques L’OIF devrait renforcer son aide à la circulation des œuvres littéraires, musicales et cinématographiques francophones. La création de réseaux de petits éditeurs et de libraires, la multiplication des bibliothèques ambulantes, le déploiement à large échelle des Centres de lecture et d’animation culturelle sont autant de moyens pour atteindre cet objectif. Les États pourraient, pour leur part, adopter des mesures comme le Prix unique du livre et la détaxation des produits culturels.
L’appui aux médias en langue française Pour que la langue, la culture et les valeurs francophones trouvent leur place dans l’imaginaire des populations du monde, mais aussi pour que les productions culturelles francophones trouvent leurs marchés, les pays membres de la Francophonie doivent soutenir les médias de masse francophones, notamment la télévision, et ce avec des moyens à la hauteur de leurs ambitions. La féminisation de la langue Féminiser les titres de fonctions dans la langue française est une façon de reconnaître l’égalité des genres et du rôle des femmes dans la société. La norme changera par la force de l’usage plutôt qu’en l’imposant de manière autoritaire. Plus d’informations : http://www.francophonie.org/Forum-mondial-de-la-langue.html
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Nomination de Mme Yamina Benguigui, Représentante personnelle du Président de la République pour la Francophonie Le Président de la République a demandé à Mme Yamina Benguigui, ministre déléguée chargée de la Francophonie, d'être sa Représentante personnelle auprès de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Ces fonctions étaient occupées jusqu'à présent par M. Jean-Pierre Raffarin, sénateur et ancien Premier ministre. Mme Benguigui assumera ses fonctions dans le cadre des responsabilités qui sont les siennes auprès du ministre des Affaires étrangères, au sein du gouvernement. Elle représentera la France au Conseil permanent de la Francophonie à l'OIF et aux autres réunions organisées par le Secrétaire général de l'OIF, M. Abdou Diouf. Source : elysee.fr
Semaine de la langue française et de la Francophonie 16 au 24 mars 2013 « Dis-moi dix mots semés au loin » met l’accent cette année sur l’attrait exercé par la langue française, en proposant dix mots qui ont été repris tels quels dans d’autres langues : « atelier, bouquet, cachet, coup de foudre, équipe, protéger, savoir-faire, unique, vis-à-vis, voilà ». Ils constituent autant de propositions, que chacun peut compléter à son gré, pour illustrer le « désir de français » qui se manifeste partout dans le monde. Source : DGLFLF - http://www.dglf.culture.gouv.fr/
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QUESTIONS PARLEMENTAIRES Sénat Nécessaire reconnaissance du flamand comme langue régionale de France 01131. – 26 juillet 2012. – M. Jacques Legendre attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la nécessaire reconnaissance du flamand comme langue régionale de France. Le flamand, tel qu'il est encore parlé dans certaines communes de l'arrondissement de Dunkerque, est reconnu comme langue régionale de France par le ministère de la culture depuis 1999. En revanche, il n'est pas reconnu par le ministre de l'éducation nationale, bien qu'il soit enseigné dans quelques écoles de Flandre intérieure française. Cette expérience risque de s'arrêter si l'éducation nationale ne se décide pas à reconnaître le flamand parmi les langues régionales enseignées à titre optionnel en France et ce serait une perte incontestable pour le patrimoine culturel de notre pays. Il lui demande donc quand il envisage d'officialiser le flamand comme langue de France enseignée dans certaines écoles de l'arrondissement de Dunkerque. Réponse. – 27 décembre 2012. - Les langues régionales, ainsi qu'en dispose l'article 75-1 de la Constitution, appartiennent au patrimoine français, et sont donc l'objet d'une attention soutenue. Elles bénéficient, au sein du système éducatif, de dispositions d'ordre législatif, réglementaire et pédagogique, de nature à favoriser leur transmission et leur diffusion auprès du public scolaire. La loi a réaffirmé la possibilité pour les élèves qui le souhaitent de continuer à suivre un enseignement de langue régionale dans les régions où celles-ci sont en usage, cet enseignement étant dispensé selon des modalités définies par voie de convention entre l'État et les collectivités territoriales. Actuellement, ce ne sont pas moins de 280 000 élèves répartis dans 13 académies qui pratiquent ou sont sensibilisés à l'une des 11 langues régionales reconnues. Alors que les modalités et les conséquences de la ratification de la charte européenne des langues régionales et minoritaires sont actuellement à l'étude, ces efforts seront poursuivis en liaison avec les collectivités locales. C'est dans cet esprit qu'est examinée la situation du flamand occidental. Le flamand occidental en effet a été retenu au nombre des langues de France susceptibles de bénéficier des dispositions prévues en faveur de leur enseignement par la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, conformément aux recommandations du rapport d'avril 1999 remis au ministère de l'éducation nationale et au ministère de la culture et de la communication par le linguiste Bernard Cerquiglini. L'enseignement du flamand fait ainsi l'objet, depuis la rentrée 2007, d'une expérimentation en Flandre intérieure, expérimentation conduite dans le cadre des expérimentations inscrites à l'article L. 401-1 du code de l'éducation et en liaison avec les associations « Yser Houck » et « Akademie voor Nuuze Vlaemsche Taele ». Cette expérimentation qui concerne trois écoles primaires de la Flandre intérieure, l'école Roger Salengro de Wormhout (neuf classes), l'école de Noordpeene (école rurale à trois classes faisant partie d'un RPI) et l'école de Volckerinckhove (trois classes) propose aux enfants des familles volontaires, et en complément de l'enseignement de l'anglais, un enseignement de flamand prenant place dans l'horaire scolaire normal (2 X 30 minutes). Cet enseignement qui a été introduit au niveau du cycle 3, avec une montée en charge progressive sur trois années, est assuré par un professeur des écoles bénéficiant à cet effet d'un mi-temps spécifique.Une première évaluation de cette expérimentation a eu lieu à la rentrée 2009 à l'issue de laquelle un avis favorable à sa poursuite a été donné, sans qu'il ne soit envisagé de l'étendre à d'autres écoles.Il convient de noter à ce sujet qu'à la rentrée 2011, cet enseignement n'a mobilisé que 30 % des élèves de CE2 de l'école de Noordpeene, traduisant ainsi un fléchissement de la motivation des parents en faveur de celui-ci. À la rentrée 2012, il n'a pas été envisagé de modifier le dispositif, pour lequel les deux associations précédemment citées sont fortement mobilisées, ni d'en étendre le périmètre. Cependant, la possibilité de reconnaître le flamand occidental comme langue régionale de France a été mise à l'étude par la direction générale de l'enseignement scolaire.
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Contrôle de connaissance de la langue française pour les candidats à la nationalité française 00014. – 5 juillet 2012. – M. Jean-Yves Leconte attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les modalités d'application des articles 2 et 3 de la loi n° 2011-672 du 16 juin 2011 telles que définies dans le décret n° 2011-1265 relatif au niveau de connaissance de la langue française requis des postulants à la nationalité française et l'arrêté du 11 octobre 2011. Depuis que ces dispositions sont entrées en vigueur le 1er janvier 2012, il est apparu qu'elles ne prenaient pas en compte la situation des ressortissants francophones maîtrisant parfaitement la langue française mais n'étant pas détenteurs des diplômes exigés pour que leur dossier de demande d'acquisition de la nationalité française soit recevable. Ainsi au Québec ou en Belgique, les demandeurs sont souvent de fait francophones, ils exercent souvent une profession promouvant la langue et la culture francophones, qu'ils soient enseignants ou journalistes. Ces nouvelles dispositions sont très mal vécues et les agents des postes consulaires n'ont plus comme auparavant la possibilité d'apprécier le niveau de connaissance de la langue française. Les diplômes spécifiques exigés par l'arrêté du 11 octobre 2011 nécessitent des dépenses et des déplacements qui ne se justifient pas quand le demandeur est déjà francophone et souvent diplômé à un niveau équivalent au V bis de la nomenclature nationale. Il lui demande de bien vouloir assouplir la rédaction du décret du 11 octobre 2011 en permettant aux agents chargés d'instruire les dossiers d'apprécier par un entretien individuel le niveau de connaissance française du demandeur si celui-ci a pour langue maternelle le français. Réponse. – 11 octobre 2012. - Depuis le 1er janvier 2012, en application du décret n° 2011-1265 du 11 octobre 2011 relatif au niveau de connaissance de la langue française requis des postulants à la nationalité française, il appartient à l'étranger désirant acquérir la nationalité française de justifier de son niveau de connaissance de la langue française par la production d'un diplôme ou d'une attestation. Cette modalité vise à rendre objective et homogène la détermination du niveau de langue pour l'ensemble des postulants et supprime son évaluation lors de l'entretien individuel avec un agent de la préfecture ou du consulat, lequel sera néanmoins appelé à détecter une fraude éventuelle. Pour justifier de son niveau de connaissance, l'étranger présente l'un des documents suivants : - un diplôme délivré par une autorité française, en France ou à l'étranger, sanctionnant un niveau au moins égal au niveau V bis de la nomenclature nationale des niveaux de formation, soit le niveau du diplôme national des brevets (anciennement brevet des collèges) ; - un diplôme attestant d'un niveau de connaissance du français au moins équivalent au diplôme d'études de français langue étrangère (DELF) niveau B1 du Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL) ; - une attestation sécurisée, délivrée depuis moins de deux ans, constatant le niveau B1 validant la réussite à l'un des tests délivrés par un organisme certificateur. - une attestation sécurisée, délivrée depuis moins de deux ans, constatant le niveau B1 délivrée à l'issue d'un cycle de formation dispensé par un organisme titulaire du label qualité « Français langue d'intégration » (FLI) créé par le décret n° 2011-1266 du 11 octobre 2011. Ce dispositif a donc pour objectif tant de permettre au candidat à la nationalité française de justifier par une méthode fiable et efficace de son niveau de langue, que d'offrir la possibilité au postulant de bénéficier d'une offre de formation et de certification linguistique large lui permettant de tout mettre en œuvre pour atteindre ce niveau. La circonstance que le français est la ou une des langues officielles d'un État ne signifie pas nécessairement que les ressortissants de cet État parlent français, dès lors qu'ils peuvent ne parler qu'une autre langue, par exemple l'anglais au Canada, le néerlandais en Belgique ou le swahili en République démocratique du Congo. Il ne saurait revenir à l'administration française, et plus particulièrement aux agents de préfecture et aux agents consulaires, d'apprécier indépendamment des conditions de diplômes que le français soit la langue maternelle du candidat. Cela pourrait avoir pour effet de conduire à une rupture d'égalité entre les candidats à la nationalité française. Néanmoins, le point particulier soulevé va faire l'objet d'une étude pour une meilleure information des personnes concernées sur l'ensemble des possibilités à leur disposition pour attester de leur niveau de langue en français.
Suppression de l’épreuve facultative portant sur langue étrangère ou régionale pour le bac STMG 23741. – 21 juin 2012. – M. Claude Bérit-Débat attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la modification des épreuves du baccalauréat technologique série Sciences et technologies du management et de la gestion - anciennement STG - par l'arrêté du 30 janvier 2012. En effet, il apparaît que cette modification conduit
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notamment à la suppression de l'épreuve facultative portant sur une langue étrangère ou sur une langue régionale. Cette décision pénalise tout d'abord les élèves au moment où la maîtrise de plusieurs langues devient de plus en plus nécessaire sur le marché du travail. Elle pénalise d'autant plus ceux qui avaient, parfois depuis l'école primaire, pu bénéficier de l'apprentissage de l'Occitan ou du Breton par exemple. Elle révèle donc le manque de considération du Gouvernement précédent à l'encontre des langues régionales. Au cours de ces cinq dernières années, alors que depuis 2008, la Constitution précise que celles-ci font parties du patrimoine national, peu de progrès ont été enregistrés en leur faveur. Au sujet de leur enseignement, on a même pu noter des difficultés notables dans le maintien de postes d'enseignants, en particulier s'agissant de l'Occitan. Aussi, il demande au nouveau Gouvernement, dont il connaît la volonté de sauvegarder et de développer ce patrimoine linguistique, s'il compte permettre que les futurs bacheliers en STMG puissent à nouveau bénéficier d'une épreuve de langue étrangère ou régionale. Réponse. – 25 octobre 2012. - La préservation et la transmission des langues régionales constituent une des missions du système éducatif. C'est pourquoi, dans le cadre de la réforme du lycée, la place des langues régionales n'a en aucun cas été marginalisée. Bien au contraire, elles peuvent désormais faire partie des enseignements obligatoires dès la classe de seconde au titre de la langue vivante 2. Dès lors, dans la continuité de ces enseignements, les bacheliers de la série STG du baccalauréat technologique bénéficient d'une épreuve de langue étrangère ou régionale dans le cadre de l'épreuve obligatoire de langue vivante 2. Dans le cadre de cette épreuve sont proposées aux candidats les langues régionales suivantes : basque, breton, catalan, corse, créole, occitan langue d'oc, langues mélanésiennes et tahitien. Il est à souligner que cette épreuve obligatoire de LV2 peut être passée par tout candidat, quelle que soit son académie d'origine et cela même s'il n'existe pas d'examinateur dans celle-ci. À compter de la session 2013, les nouvelles modalités des épreuves obligatoires de langues sont exhaustives puisqu'elles permettent d'apprécier les compétences orales comme les compétences écrites. Cette évolution contribue à valoriser la pratique des langues régionales, puisque leur caractère vivant et parlé est pleinement pris en compte dans l'enseignement comme dans l'évaluation. Cela présente une plus-value par rapport aux épreuves facultatives qui n'évaluent que les compétences orales et dont l'organisation est soumise à une zone d'influence et à des impératifs organisationnels (présence d'un examinateur compétent dans l'académie).
Valeur réglementaire d’un panneau d’agglomération rédigé uniquement en langue régionale 02920. – 1er novembre 2012. – M. Jean Louis Masson rappelle à M. le ministre de l'intérieur les termes de sa question n°01635 posée le 23/08/2012 sous le titre : " Valeur réglementaire d'un panneau d'agglomération rédigé uniquement en langue régionale ", qui n'a pas obtenu de réponse à ce jour. Il s'étonne tout particulièrement de ce retard important et il souhaiterait qu'il lui indique les raisons d'une telle carence. Réponse. – 29 novembre 2012. - Le code de la route définit l'agglomération comme un « espace sur lequel sont groupés des immeubles bâtis rapprochés et dont l'entrée et la sortie sont signalées par des panneaux placés à cet effet le long de la route... » (article R. 110-2). Il fixe, pour cet espace particulier, un certain nombre de règles de circulation, en particulier une vitesse maximale réglementaire de 50 km/h, que les usagers doivent respecter sur le territoire ainsi délimité. Ces panneaux d'entrée et de sortie d'agglomération sont décrits par l'arrêté du 24 novembre 1967 modifié relatif à la signalisation des routes et autoroutes : il s'agit des panneaux EB10 et EB20, de forme rectangulaire, à fond blanc avec une bordure rouge. Ces panneaux ne doivent pas être confondus avec les panneaux de localisation de lieux-dits, à fond noir, pour lesquels les dispositions du code de la route spécifiques aux agglomérations ne s'appliquent pas. Leurs composition et modalités d'implantation sont précisées par l'instruction interministérielle sur la signalisation routière (arrêté du 7 juin 1977 modifié), dont l'article 14-1 interdit l'emploi de signaux non conformes à cette réglementation. Aux termes de cette réglementation (articles 81 et 99-2 de l'instruction interministérielle), seul le nom de l'agglomération rédigé dans son orthographe officielle, éventuellement complété par le nom de la commune s'il est différent, peut figurer sur ces panneaux de limite d'agglomération. Les panneaux revêtus uniquement d'un nom d'agglomération en langue régionale sont en conséquence dépourvus de toute valeur réglementaire. L'inscription en langue régionale uniquement est par ailleurs en contradiction avec les dispositions de l'article 3 de la loi n° 94-665 du 4 août 1994 qui exigent que toute inscription apposée sur la voie publique destinée à l'information du public soit formulée en langue française, exigence à laquelle la signalisation implantée sur les voies ouvertes à la circulation publique doit également satisfaire.
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Ratification de la Charte européenne des langues régionales 01653. – 23 août 2012. – M. Roland Courteau expose à Mme la ministre de la culture et de la communication que, selon l'article 75-1 de la Constitution de la Ve République, « les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France ». Il lui indique, toutefois, que faute d'un cadre juridique précis leur pratique et leur valorisation sont aujourd'hui menacées, de même que la mixité linguistique et culturelle sur nos territoires. Il lui précise qu'une langue est « beaucoup plus qu'un catalogue de mots : elle est une manière d'être à l'univers, elle est une part irremplaçable de la culture de l'humanité ». Dès lors, il lui demande de bien vouloir lui faire connaître ses intentions, concernant la ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, seule à même de permettre de donner aux langues régionales un véritable statut juridique. Réponse. – 15 novembre 2012. - La France mettra en œuvre le processus de ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, conformément à l'engagement du président de la République. Ce travail sera fait de manière transversale et coopérative, et visera, en liaison étroite avec les parlementaires et l'ensemble des élus, à assurer un plein développement aux langues de France.
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ACTIVITÉS DES ASSOCIATIONS Compte-rendu Assemblée générale de l’AFAL Vendredi 16 novembre 2012 – 10h Ordre du jour : Situation financière de l’association M. Godfrain ouvre la séance à 10h05. Il accueille et remercie les participants. Il rappelle l’ordre du jour de l’assemblée générale qui concerne la situation financière préoccupante de l’association. Après une baisse constante des subventions publiques depuis plusieurs années, une diminution encore plus drastique nous a touchés en 2012. Les prévisions 2013 ne sont guère plus encourageantes. Toutes les mesures ont été prises pour trouver d’autres modes de financement : mécénat, parrainage, développement des ressources propres, etc. À ce propos, le Président rappelle que toutes les associations n’étant pas à jour de leurs cotisations sont priées de régulariser leur situation au plus vite. Toutefois, nos efforts n’ont pas été suffisamment récompensés. M. Godfrain précise que les différentes projections budgétaires effectuées laissent apparaître l’impossibilité de faire des économies supplémentaires à celles déjà réalisées, ajoutant que, même en supprimant la publication papier de la revue, il ne serait pas possible de clore l’année 2013 à l’équilibre. Il manquerait environ 30 000 € pour être en mesure d’assurer nos charges fixes et de réaliser notre programme d’action a minima. C’est pourquoi, en concertation avec le Conseil d’administration, une procédure de licenciement économique a été lancée pour le poste de directrice, occupée par Mme Bretonnière, et une résiliation anticipée de notre bail a été entérinée. M. Granger, expert-comptable, confirme les informations avancées par le Président. L’état des comptes arrêtés au 31 octobre 2012 montre une perte de 25 000 € environ pour les dix premiers mois de l’année. L’AFAL ne pouvant se permettre de réaliser une autre année de déficit de ce type, les décisions ont été prises en conséquence, les loyers, salaires et charges sociales afférentes représentant les plus gros postes de dépenses. M. Godfrain souhaite qu’en dépit de cette situation difficile, l’AFAL puisse trouver des moyens de fonctionner autrement afin de poursuivre ses activités. Il s’agit de rénover son mode de fonctionnement pour lui assurer un avenir. Un premier espoir est venu du Forum francophone des affaires, présidé par M. Gentili, qui a proposé de mettre ponctuellement un bureau à disposition de l’AFAL à Charenton-le-Pont (94). Un nouvel appui au sein du Comité de liaison ONG-UNESCO s’est également fait jour en la personne de Patrick Gallaud, nouvellement élu président du Comité. Les différents représentants des associations membres s’expriment à leur tour. Dans l’ensemble, ils vont dans le sens du Président préconisant une pérennisation de l’association. Il est donc décidé qu’un certain nombre d’activités de l’association (revue sous format numérique, tenue du site, actions dans le cadre de la Loi Toubon, Concours des 10 mots, Jumelages et coopération, etc.) pourront être reprises par des bénévoles. Mme Bretonnière transmettra aux volontaires toutes les informations nécessaires au traitement de ces dossiers. Les bilans d’activités 2012 seront réalisés et effectués par Mme Bretonnière, avec l’aide de M. Granger, à la clôture de l’exercice en cours. De la même manière, les dossiers de demande de renouvellement de subvention pour 2013 seront préparés. M. Godfrain remercie chaleureusement Mme Bretonnière pour le travail qu’elle a effectué depuis presque 6 ans au sein de l’association. Il adresse également ses remerciements aux participants de l’assemblée générale pour leur
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présence et leur implication. Il promet de les tenir informés des suites données à cette réunion et les engage à continuer de chercher des sources de financements possibles. La séance est levée à 11h20. Plus d’informations : www.afalassociation.com et contact@afalassociation.com
L’AFAL et l’UNESCO Présente et active depuis de longues année à l’UNESCO, L’AFAL se réjouit de la récente élection de M. Patrick Gallaud, candidat soutenu par l’association, à la présidence de la Conférence des OING de l’UNESCO. Nous lui adressons toutes nos félicitations et l’assurons de notre confiance et de notre appui dans cette entreprise. Plus d’informations : www.afalassociation.com et contact@afalassociation.com
L’AFAL et le Forum mondial de la langue française Lettre reçue à l’attention de M. Godfrain, président, le 13 août 2012 Monsieur le Président, Au nom du Secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie, je tiens à vous remercier pour votre implication dans l’organisation du premier Forum mondial de la langue française. Cet évènement a connu un succès sans précédent grâce à la qualité des participants que vous avez identifiés et supportés lors de leur séjour à Québec. Vos efforts témoignent de l’intérêt que vous démontrez envers l’avenir de notre langue et nous vous en sommes reconnaissants. Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes très sincères salutations. Michel Audet Commissaire général
Forum des associations francophones Avant chaque Sommet des chefs d’État et de gouvernement ayant le français en partage, l’AFAL organise un forum des associations francophones. Le dernier s’est tenu le 6 juin 2012. Il a été appelé à élaborer des recommandations transmises aux participants du Sommet qui a eu lieu à Kinshasa, du 12 au 14 octobre 2012. Le texte des recommandations adoptées par les associations présentes a notamment été transmis à M. Abdou Diouf, Secrétaire général de l’OIF, à M. François Hollande, Président de la République et à M. Jean-Marc Ayrault, Premier Ministre. Ci-dessous, leurs réponses :
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Association Cité francophone – La Rochelle 3 envois humanitaires en 2011 Notre association, en partenariat avec Pharmacie humanitaire internationale de la Charente maritime (PHI17), a fait parvenir 3 conteneurs de 40 pieds vers : le Sénégal en octobre 2011, le Congo Pointe-Noire en octobre 2011 et le Sénégal en décembre 2011. Ces conteneurs contenaient d’une part, du mobilier scolaire, des livres scolaires et des ordinateurs. Au Sénégal, ces dons ont été répartis, dans les structures scolaires, par notre partenaire l’Association sénégalaise des professeurs de français (ASPF). Au Congo, les dons étaient destinés au Cercle des élèves et étudiants ressortissants de Bandas Pointe-Noire. D’autre part, le reste des dons, mobilier hospitalier (lits, tables d’examen), produits pharmaceutiques et paramédicaux, fauteuils roulants, a été distribué dans les hôpitaux et structures de santé. Des jouets, des jeux et vêtements, des peluches et biberons ont été distribués dans les orphelinats. Actions réalisées en 2012 Deux envois humanitaires réalisés à destination du Congo, Pointe-Noire, en mars 2012 et du Togo, Lomé, en juin 2012. Ces conteneurs contenaient un grand nombre de lits médicalisés, des fauteuils roulants, du mobilier hospitalier, du matériel d’hygiène médicale et des produits pharmaceutiques et paramédicaux. Le conteneur contenait aussi du mobilier scolaire (chaises, armoires, bureaux informatiques, tables) ainsi que des livres scolaires, dictionnaires et livres de bibliothèque). Ces dons ont été distribués dans les hôpitaux et postes de santé ainsi que dans les structures scolaires. Autres actions au Sénégal Un autre envoi humanitaire a été réalisé vers le Sénégal en octobre 2012. Cet envoi humanitaire d’un conteneur de 40 pieds a été expédié à destination du Programme de développement de l’enfance et de la famille (PDEF) de Sébikotane et pour l’Hôpital Diamniadio et les postes de santé. Il contenait du matériel scolaire (tables, bureaux, chaises, ordinateurs, livres), des fauteuils roulants, du mobilier hospitalier et des produits pharmaceutiques et paramédicaux. Le chargement comprenait également deux machines à outils (une perceuse fraiseuse et un tour). L’envoi de ce conteneur est surtout destiné à apporter une aide au directeur du PDEF pour développer son centre polyvalent de formation. La création de ce centre a pour objectif d’apporter à la jeunesse sénégalaise, par une formation, une stabilité dans son pays. Grâce à notre partenariat avec l’association Huma Pharma Poitiers, nous organisons au Sénégal des stages à la demande des étudiants en pharmacie de la faculté de Poitiers. En octobre 2012, trois étudiantes sont parties du PDEF de Sébikotane. Leur stage se déroule dans les structures de santé, les écoles mais aussi au sein des familles où différents thèmes sont abordés : le paludisme, les diarrhées, l’allaitement maternel exclusif. À leur retour, est rédigé un compte-rendu complet du déroulement de leur stage, ce qui permet d’avoir un suivi des dons que nous expédions, de leur utilisation, en particulier dans les structures de santé. Notre partenariat avec Secours aériens sans frontières Nous apportons une aide financière sous forme de mise à disposition à l’aérodrome de Tambacounda de deux fûts de carburant avion pour permettre, en cas de besoin, des EVASAN (évacuations sanitaires). Plusieurs vies ont pu être sauvées. Mais pour continuer cette œuvre, il faudra du carburant. Nous acceptons tous les dons (déduction fiscale de 66%) à nous faire parvenir à notre adresse : Cité francophone – La Rochelle, 1 rue des Dames 17000 La Rochelle. Des nouvelles de ce partenariat à partir des articles publiés par SASF sur son site sasf-humanitaire.org. Plus d’informations : http://citefrancophone.blog4ever.com/blog/index-551849.html
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Biblionef En Côte d'Ivoire, partenariat renforcé avec la Fondation Children of Africa L'année 2012 a été proclamée « Année du livre » par le Ministère de la Culture et de la Francophonie Ivoirien, sur le thème « Le livre, lumière des sociétés ». Cet été de nombreux concours de poésie, de nouvelles et de lettres ont eu lieu dans le pays, permettant aux enfants de développer un goût pour la lecture, autant qu'une maîtrise avancée de la langue française. Dans ce contexte stimulant, le partenariat de Biblionef avec la Fondation Children of Africa de Dominique Ouattara, s'en est trouvé renforcé. Une nouvelle dotation de 14 000 livres a été faite en cette rentrée 2012. Ces livres sont remis à des écoles primaires, établissements secondaires, bibliothèques de villages et de quartiers, sélectionnés par la responsable Éducation et Formation de la Fondation parmi les très nombreuses demandes reçues. Ils équiperont aussi un deuxième Bibliobus allant à la rencontre d'enfants isolés des quartiers défavorisés du district d'Abidjan et de province. À Grand-Bassam, l'un des Bibliobus est resté trois mois et a accueilli plus de 3000 lecteurs auxquels diverses animations furent proposées. Ce fut le premier contact avec le livre pour beaucoup d'entre eux. Congrès mondial autour de la langue française en Afrique du Sud La Fédération Internationale des Professeurs de Français (FIPF), créée en 1969, a pour objet de fédérer toutes les associations nationales et régionales de professeurs de français. Elle regroupe 80.000 enseignants dans plus de 180 associations issues de 130 pays. La FIPF organise tous les 4 ans un Congrès Mondial réunissant environ 2000 enseignants et partenaires. Pour la première fois en juillet 2012, celui-ci s'est tenu sur le continent africain, à Durban, en Afrique du Sud. Le thème fédérateur était « Le monde en marche. L’enseignement du français entre contextualisation et mondialisation ». Des ateliers ont eu lieu tout au long du Congrès et de nombreux stands ont été mis en place : Biblionef était présent dans cet espace pour présenter ses actions en faveur du livre et de la lecture en langue française à travers le monde. En février 2013, Dominique Pace se rendra au 3eCongrès de la Commission pour l'Asie-Pacifique de la FIPF à Chennai en Inde. À l'occasion de cette manifestation, des dotations seront faites au réseau dynamique des 16 Alliances françaises présentes en Inde ainsi qu'à des écoles où l'on enseigne le français. Elles seront identifiées pour leur sérieux par l'Association des professeurs de français d'Inde et l'Institut français. Biblionef et SOS Villages d'enfants partenaires à Madagascar Depuis de nombreuses années, Biblionef apporte une contribution à l'action menée par SOS Villages d'enfants, en faveur de la protection de l’enfance. Présente à Madagascar dans les villes d'Antananarivo, d'Antsirabe, de Mahajunga, de Toamasina et de Tuléar, SOS Villages d’Enfants met tout en œuvre pour que chaque enfant ait droit à une vie familiale, à la sécurité affective, afin de s'épanouir pleinement et se développer au mieux. Cette aide passe par de nombreuses actions parmi lesquelles la construction d'écoles, de collèges, à proximité des villages, pour que la population environnante en bénéficie. Le soutien de Biblionef à leurs bibliothèques s’est traduit par l’envoi récent de quelques 2700 livres. Depuis les premières dotations, du chemin a été parcouru : le niveau de français et de culture générale des enfants a nettement augmenté- preuve en est la réussite aux examens CEPE, BEPC et BAC- et ils prennent un vrai plaisir à lire et à nourrir leur imagination en français. Biblionef mobilisée avec l'ONG L’Homme et l'Environnement L'association porte un autre projet à Madagascar, cette fois-ci dans les zones forestières où intervient l'ONG l'Homme et l’Environnement, fondée à Madagascar il y a presque vingt ans. Ses objectifs principaux sont la protection de l'environnement et la préservation de la biodiversité menacée, par l'implication des populations locales. En outre, elle met l'accent sur le bien-être et l'amélioration du cadre de vie et des conditions sociales de base. Dans ce contexte, un partenariat s'est créé avec Biblionef, afin d'aider au développement des actions éducatives et parascolaires au sein des 7 écoles créées par l’ONG sur leurs 5 sites d’intervention. Biblionef les a conseillés dans les choix des livres les mieux adaptés à la population bénéficiaire, 1250 enfants du primaire. Environ 1600 ouvrages sont arrivés au siège de l’ONG à Antananarivo en juillet, ont été enregistrés, couverts, afin d'être répartis dès le 15 octobre, jour de la rentrée scolaire malgache. Ce n’est qu’un début car ce partenariat est amené à aller plus loin…
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Les territoires palestiniens enrichissent leurs fonds documentaires Biblionef a initié un projet dans les territoires palestiniens début 2012 en collaboration avec les Instituts français de Bethléem, Gaza, Hébron, Jérusalem, Naplouse et Ramallah. La fourniture de 1300 livres a permis de renouveler les fonds documentaires de ces Instituts et des structures qu’ils soutiennent, pour qu’ils mènent dans de meilleures conditions leur mission d'enseignement de la langue française qui se développe beaucoup en Palestine. En octobre 2012, un nouvel envoi de 4200 livres a donc été organisé pour répondre à la demande croissante en livres. Ils sont destinés aux Instituts français de Ramallah, de Gaza (qui soutient 15 écoles publiques et 10 écoles privées), de Naplouse et à l’Alliance Française de Bethléem. Ils vont aussi enrichir le fonds du Bibliobus, projet francoallemand favorisant l'accès aux livres et à la lecture des enfants des villages et camps de réfugiés de la rive ouest et de Gaza, fortement restreints dans leur liberté de mouvement. Ce bus ne bénéficiait pas d'un fonds propre et les dotations de Biblionef viennent combler ce manque. Parallèlement, la récente construction d'une médiathèque à l'Institut français de Gaza a permis la création d'un espace jeunesse qui manquait cruellement. Ce deuxième envoi de livres va faire vivre ce nouveau centre de lecture tant attendu par le jeune public. Biblionef dans les Zones d’Éducation Prioritaire de la région parisienne L'objectif de cette action en région parisienne est de développer la maîtrise et la pratique de la lecture de manière ludique d'enfants défavorisés et de les familiariser avec la littérature. La dotation de 4000 livres effectuée par Biblionef est destinée à 9 écoles élémentaires et maternelles classées ZEP (Zone d'éducation prioritaire) par le ministère de l’Éducation nationale et identifiées par la Direction des affaires scolaires de la Mairie de Paris. Ce projet s'inscrit dans le Plan Lecture de la ville, qui a suscité la création d’espaces lecture dans 645 écoles publiques où des animations sont préparées hors temps scolaire par du personnel ayant reçu une formation spécifique. De manière générale, les fonds de livres sont insuffisants étant donné le nombre d'enfants concernés, ils ne sont pas suffisamment diversifiés et s'abîment vite. Par ailleurs, un don de livres est prévu pour un centre d'accueil du 13e arrondissement géré par l'ONG « Maison de Sagesse » qui accompagne dans leur scolarisation des enfants issus de l'immigration. Enfin, l'école Politzer, implantée dans un quartier défavorisé de Guyancourt, dans les Yvelines, vient de se doter d'une bibliothèque. Un don de livres l'aidera à relever ce défi de sensibilisation à la lecture des enfants et de leurs parents. L'arrivée de ces fonds jeunesse relève pour tous du miracle. Ces 5000 livres vont bénéficier à plus de 2400 enfants sur 11 sites fonctionnant bien et mobilisés pour faire reculer l’illettrisme. Biblionef et l'AMOPA encouragent la lecture des plus jeunes à Mayotte En partenariat avec l'Association des Membres de l'Ordre des Palmes Académiques (l'AMOPA), Biblionef participe à un projet destiné à des enfants de 3 à 6 ans d'une vingtaine d'écoles maternelles de Mayotte. La scolarisation d'enfants de 3 ans a commencé seulement en 2008 sur l'île. L'offre en livres jeunesse en français est très pauvre sur ce territoire qui compte 60 % de francophones. Le but de ce projet est de développer l'usage du livre auprès des enfants en créant des fonds pour 20 bibliothèques ciblées et mises en réseau. L'AMOPA assure la formation des enseignants sur le thème « faire vivre et animer une bibliothèque jeunesse » et veille à la bonne utilisation des 2000 livres envoyés par Biblionef. Ces albums, contes, imagiers, histoires, ouvrages très attractifs, ont pour objectif de séduire, gagner à la lecture de manière ludique les plus petits, dont les parents sont souvent analphabètes. Une chance pour le développement de leur personnalité et leur parcours scolaire futur. Plus d’informations : biblionef.com
Festival du film francophone d’Angoulême 2012 : un grand millésime ! Le Festival 2012 a battu les records du festival 2011 qui battait les records du festival 2010 !!! Le public, la qualité et les émotions étaient au rendez-vous de cette 5ème édition du Festival du Film Francophone d'Angoulême. L’Alliance Francophone était représentée par son président Jean Guion, accompagné par Marie-Dominique Blohorn, présidente de l’Alliance Francophone Espagne, et par Patrick Jaquin, secrétaire général. Heureuse et fière d’avoir été
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une nouvelle fois partenaire du FFFA, l’Alliance Francophone, s’est réjouie de voir "La Pirogue", un magnifique film sénégalais de Moussa Touré, doublement couronné. C’est au total près de 25 000 spectateurs qui ont participé au 5e FFFA, une édition qui a proposé 44 films et plus de 70 projections en cinq jours : un record ! Un palmarès incontesté Le Grand Théâtre, plein à craquer, a servi d’écrin au couronnement des films qui ont fait l’unanimité, lors d’une élégante et conviviale cérémonie de remise des prix (les Valois), bien rythmée par des interventions de Chimène Badi interprétant les thèmes musicaux de grands classiques du cinéma francophone. Cette cérémonie a été suivie de la projection, en avant-première, du superbe film de Sandrine Bonnaire « J’enrage de son absence ». Le jury, en présence des maires d’Angoulême et de Paris, d’une pléiade d’acteurs et d’actrices dont Anouk Aimée, a remis le Valois du public au film La Pirogue de Moussa Touré qui a aussi enlevé le Valois de la mise en scène. Le Valois des étudiants, dont le jury était présidé par Charlotte Valandrey, a été remis à Mobile Home de François Pirot, le Valois René Laloup (prix animation) a été remporté par Dripped de Léo Verrier. Adila Bendimered a reçu le Valois de la Meilleure actrice. Quant à celui du Meilleur acteur il a été remis à Khaled Benaissa (qui jouent tous les deux dans « Le Repenti de Merzak Allouache »). Enfin, le Valois du Meilleur film couronne le film québécois Catimini de Nathalie Saint-Pierre. En ouverture du festival, il était bien difficile de rivaliser avec le désormais historique « Intouchables » de 2011, mais « Stars 80 » un film musical et léger a rappelé bien des souvenirs aux jeunes des années 80 qui le sont un peu moins aujourd’hui ! Au cours de ces 5 jours le festival a également présenté un « focus » sur Anne Fontaine, ainsi qu’un hommage au Sénégal à travers, entre autre, le film "La Pirogue" projeté en présence de l'ambassadeur du Sénégal et de la ministre française de la Francophonie, Yamina Benguigui, premier ministre de la Francophonie à faire le déplacement angoumoisin. Une table ronde organisée par des avocats d’Angoulême a été l’occasion pour Jean R. Guion de rappeler l’état de la langue française dans le monde et de souligner l’importance de la création d’un visa francophone. Extraits : « En 2050, 700 millions de personnes seront francophones ! La Francophonie c’est aujourd’hui près de 15% du PIB mondial, 20% des échanges commerciaux dans le monde, et près de 30% des investissements directs étrangers à l’international. 85% des francophones seront africains…et le PIB de l’Afrique ne cessera de croître, avec ou sans nous! Ce qui manque au français, pour pouvoir jouer un rôle important, ce sont des moyens mais aussi l’affirmation d’une véritable volonté politique, la volonté de créer un sentiment d’appartenance à une Communauté, unie, solidaire et interdépendante. Pour survivre, je sais que le mot est fort, il faut sortir la francophonie de son carcan officiel et institutionnel. Notre langue vit, elle vit en dehors des organismes « chargés de la défendre », organismes qui ne devraient avoir pour but que de la promouvoir et de valoriser son dynamisme ! Une grande partie de l’avenir du français, langue internationale, se joue en Europe. On comprend pourquoi l’argument principal opposé à notre projet de « visa francophone » est les accords de Schengen ! On peut donc regretter que nos dirigeants s’abritent derrière cet argument qui est en quelque sorte le meilleur moyen de tuer notre langue en Europe… Complicité, inconscience, indifférence ? Si on veut tuer la langue française, et beaucoup le veulent, il suffit d’interdire la circulation des hommes et des idées ! Quoi qu’il en soit l’Afrique reste et demeure le plus grand bassin de locuteurs de français, et c’est en Afrique que notre langue pourra trouver le nouveau souffle pour les décennies à venir et résister ainsi à l’agressivité de l’angloaméricain ! L’Afrique, qui avec 50% de sa population et le Maghreb, est devenue, et ce depuis plusieurs années, la principale force vive de la francophonie. Une tendance promise à s’accentuer à court et moyen terme par le fait démographique mais aussi par les progrès de l’enseignement.
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Notre langue est devenue une langue de société, elle n’est plus une langue de l’élite…c’est aussi une de ses rares chances ! En 2050, l’Afrique comptera un demi-milliard d’habitants et, avec eux, les neuf dixième des francophones de la planète ». Les attentes de Marie-France Brière Lors de la clôture, Marie-France Brière, productrice et créatrice du festival a demandé « plus de salles de cinéma et plus d’hôtels » pour organiser un événement qui ne cesse de grandir. Artisanal mais extrêmement professionnel, le Festival est bien sûr fragile. Et Marie-France Brière espère des garanties de ses partenaires (celui de l’Alliance Francophone lui est acquis) comme une convention de trois ans avec Magelis pour garantir le financement. Elle aimerait aussi des nouveautés pour 2013 comme une télé éphémère pendant le festival, deux ou trois écrans géants bien placés dans la ville pour mieux l'animer. « Pour 2013, je suis aussi enthousiaste qu'inquiète. Je savais que l'événement allait encore grandir cette année. Mais si je dois vendre ma maison, je le ferai avec plaisir parce que je veux qu'il y ait encore plein de festivals à l'avenir ». Robert Richard, le président de Magelis qui subventionne le festival (240.000€, soit la moitié du budget), a garanti la tenue de la sixième édition l'an prochain. Marie France Brière espère demande que les deux éditions suivantes soient aussi assurées. Plus d’informations : http://www.alliance-francophone.org/v2/
La France met la francophonie en Flandre à l’honneur Madame Michèle Boccoz, ambassadeur de France en Belgique, a remis, lundi 17 septembre 2012 à la Résidence de France, les insignes dans l’Ordre des Palmes académiques à Madame Liliane Balfroid (Officier), Monsieur Luc Van Kerchove (Officier) et Monsieur Edgar Fonck (Chevalier). Il est à noter que deux des trois personnes honorées - "dont la majeure partie du parcours professionnel et l’engagement personnel sont consacrés à la promotion de la langue française, des cultures francophones et de la Francophonie" - sont originaires de Flandre, ce qui témoigne de l'intérêt porté par la France à la langue et à la culture françaises au nord du pays. -
M. Edgar Fonck, directeur de l’Association pour la promotion de la francophonie en Flandre. M. Luc Van Kerchove, président de l’Alliance française de Flandre-Orientale.
Pour plus d'informations : http://www.francophonie.be/ndf
Rencontres francophones Le carrefour de la francophonie Émission radiophonique les deuxième jeudi du mois, de 20h à 21h. Sur IDFM Radio Enghien (98fm). Avant-première le 13 septembre Première émission officielle le 11 octobre 2012. Téléphone : de 20h à 21h : 01 34 12 12 22. Site : idfm.fr (98fm) Nous créons une émission qui a pour objectif d’ouvrir un espace de rencontres et d’échanges entre les écrivains et poètes des pays francophones. Cette émission veut dépasser les frontières pour que la diversité des expressions soit partagée par le plus grand nombre. Elle souhaite favoriser aussi les liens existant avec l’Alliance Française. Elle sera le relais des événements internationaux de la francophonie et pourra susciter l’émergence de grandes manifestations. Notre langue porte l’âme d’un peuple et d’une culture, nous devons la défendre et lui permettre de vivre. L’amitié commence toujours par une rencontre et se renforce dans le partage. Par notre émission nous désirons vivre avec les hommes et les femmes qui partagent notre langue une grande fraternité. Plus d’informations : http://europoesie.centerblog.net
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LOI DU 4 AOÛT 1994 Application En 2012, l’Association francophone d’amitié et de liaison, Avenir de la langue française et Défense de la langue française1 se sont conjointement constituées partie civile dans cinq procédures concernant l’information des consommateurs et la publicité2 : quatre à Paris et une à Senlis. Ces constitutions de partie civile ont toutes été engagées à la suite, pour chacune, d’un procès-verbal d’infraction, conformément à la loi, dressé soit par les directions départementales de la cohésion sociale et de la protection des populations soit par les directions départementales de la sécurité de proximité (en l’espèce celle de Paris rattachée à la direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne)3. Elles ont visé des produits, des services ainsi que des infractions variés. Les produits : produits textiles, produits cosmétiques, jouets. Un service : l’apposition d’affichage publicitaire pour le compte d’un mouvement religieux. Les infractions : différentes mentions d’étiquetage ainsi que des mentions publicitaires sur des affiches invitant à un rassemblement religieux. Les langues en cause ont été l’anglais suivi de très loin du tamoul parfois accompagné d’une autre langue : l’arabe. Les associations ont obtenu gain de cause dans toutes les procédures. La cour d’appel de Paris, statuant les 15 mai et 6 novembre sur deux jugements, le premier rendu en 2008, le second au début de l’année a, dans le premier cas, infirmé (rendu un arrêt contraire) le jugement favorable aux associations en prononçant son annulation pour excès de pouvoir, le tribunal, saisi à l’égard d’une personne physique, condamnant la personne morale ; dans le second, infirmé, au bénéfice des associations, la décision de première instance, en reconnaissant le préjudice subi par elles du fait de publicités en langue étrangère. L’année 2012 apparaît marquée par un événement majeur : la reconnaissance, pour la première fois, semble-t-il, de la pleine application de la loi « Toubon » en matière précisément de publicité et la reconnaissance, comme on vient de l’indiquer, du préjudice subi par les associations dans ce domaine. Ce fait marquant est lié à un autre : l’établissement, apparemment pour la première fois aussi, d’un procès-verbal d’infraction à la loi par des agents de police judiciaire (un procès-verbal d’infraction dressé en matière publicitaire). Ce domaine pourrait devenir un nouveau champ d’application de la loi pour les associations comme semblent le confirmer d’autres procédures en cours en ce début d’année. Jean-Claude Amboise
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Me Jean-Claude Amboise, docteur en droit, est l’avocat des trois associations agréées. La publicité ne doit pas être confondue avec l’information des consommateurs : elle a pour but de les attirer et non de les informer. 3 Elle-même rattachée à la préfecture de police de Paris. 2
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COMMUNIQUÉS À lire
Francophonie vivante Association Charles Plisnier 18 rue Joseph II – B1000 Bruxelles À l’occasion de la quinzième édition du « Bon usage », signée Maurice Grévisse et André Goosse, qui coïncide avec le 75e anniversaire de l’ouvrage, la revue trimestrielle de l’association Charles Plisnier, n°1-mars2012, présente une série d’articles intéressants sur la langue française et son évolution sous le titre général « Quel français ! ».
Francophonie vivante Association Charles Plisnier 18 rue Joseph II – B1000 Bruxelles 65 pages – 13 € En hommage à deux administratrices de l’association Charles Plisnier, Eugénie de Keyser et Ariane FrançoisDemeester, qui ont quitté récemment ce monde, le numéro de juin 2012 de la revue trimestrielle leur est dédié sous le titre général : « Femmes ». Il se lit chaque fois avec intérêt et plaisir.
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L’Homme qui arrêtait les trains De Liège à Pau, arrêts sur images d’un rattachiste wallon à l’intention d’un Français de France Louis Nisse L’Harmattan, Paris 296 pages – 26 € Une « rhapsodie » comme l’écrit l’auteur, composée d’éléments biographiques avec des accents truculents et quelques vulgarités inutiles, des éléments historiques et linguistiques et un engagement combatif pour la réunion de la Wallonie à la France et pour l’avenir de la langue française.
La coopération franco-québécoise – Hier, aujourd’hui, demain Éditions Privat 10 rue des Arts – 31080 Toulouse 304 pages – 18 € La commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs vient de faire éditer les actes d’un colloque qu’elle a tenu à Paris en octobre 2011 sur la coopération franco-québécoise, hier, aujourd’hui, demain, à l’occasion du cinquantenaire de la Délégation générale du Québec à Paris (1961-2011). Histoire et perspectives d’avenir face à la mondialisation constituent les deux aspects principaux de ces actes qui comprennent de multiples éléments avec de nombreux intervenants.
150 idées reçues sur la France Michel Musolino Éditions First-Gründ, Paris 363 pages – 19,90 € Un répertoire instructif et divertissant de 150 lieux communs concernant les domaines de la politique, de la culture, de l’économie et du modèle social français sont colportés par le bouche-à-oreilles, les discussions de café du commerce ou par les médias. Cette visite guidée permet de définir un portrait nuancé de la réalité hexagonale.
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Jérusalem, entre histoire et espoir Stélio Farandjis Éditions Esope 760 route des Praz – 74400 Chamonix 144 pages – 22 € Un essai historique, documenté et concis sur l’importance du site de Jérusalem au cours des siècles. Un plaidoyer pour que les trois monothéismes présents, juif, chrétien et musulman, construisent une civilisation humaniste universelle en ce lieu symbolique. Une contribution novatrice, en notre temps troublé, pour conférer à Jérusalem le statut de ville de la paix dans le monde. Un livre clair, intéressant, agréable à lire.
Calendrier FÉVRIER 1er février : Présentation-dédicace du livre de Marcel Fortini et Jérôme Camilly, Le promeneur de Pondichéry, Éditions Trans Photographic Press, organisée par les Comptoirs de l’Inde, 19h, entrée libre, au siège de l’association. Renseignements : Les Comptoirs de l’Inde – 60 rue des Vignoles 75020 Paris – Tél. : 01 46 59 02 12 – Courriel : comptoirsinde@wanadoo.fr
2 février : Café-poésie, Thierry Gaulthier, Tagore et les romans (culture de l’Inde), organisé par Rencontres européennes-Europoésie, au Restaurant Maison du délice, Paris, 5-10€. Renseignements : Joël Conte – Rencontres européennes-Europoésie – 06 08 98 67 02 – joel.f.conte@wanadoo.fr
9 février : Café-poésie, Isabelle Jasmin, Les feuillets poétiques collégiales, organisé par Rencontres européennesEuropoésie, au Restaurant Maison du délice, Paris, 5-10€. Renseignements : Joël Conte – Rencontres européennes-Europoésie – 06 08 98 67 02 – joel.f.conte@wanadoo.fr
16 février : Café-poésie, Maryse Gévaudan, Heinrich Heine, organisé par Rencontres européennes-Europoésie, au Restaurant Maison du délice, Paris, 5-10€. Renseignements : Joël Conte – Rencontres européennes-Europoésie – 06 08 98 67 02 – joel.f.conte@wanadoo.fr
23 février : Café-poésie, Thierry Sajat, éditeur, Paul Gagnaire, organisé par Rencontres européennes-Europoésie, au Restaurant Maison du délice, Paris, 5-10€. Renseignements : Joël Conte – Rencontres européennes-Europoésie – 06 08 98 67 02 – joel.f.conte@wanadoo.fr
27 février : Visite guidée de l’exposition Quilt art – l’art du patchwork, organisée par France-Louisiane Francoaméricanie, à la Fondation Mona Bismarck, 34 avenue de New-York 75116 Paris, 15h, 15€. Renseignements : FL-FA – flfa@free.fr – 01 45 88 02 10
MARS 2 au 16 mars : Exposition de photographies, Au bord du fleuve sacré, Bénarès, par Jean-François Fort, organisée par les Comptoirs de l’Inde, au siège de l’association, de 14h30 à 18h (sauf dimanche). Vernissage vendredi 1er mars à 19h, entrée libre. Renseignements : Les Comptoirs de l’Inde – 60 rue des Vignoles 75020 Paris – Tél. : 01 46 59 02 12 – Courriel : comptoirsinde@wanadoo.fr
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TRIBUNE LIBRE Manifeste progressiste pour la défense de la langue française Le Conseil municipal de GRIGNY (Essonne) adopte le Manifeste progressiste pour la défense de la langue française
La Ville de Grigny souhaite prendre formellement position en faveur de l’expression française, via le Manifeste progressiste pour la défense de la langue française. Ce texte appelle les travailleurs manuels et intellectuels, les étudiants et les démocrates à la résistance sociale, politique et linguistique à défendre la langue française contre la langue, la pensée, la politique et l’économie uniques. Il est proposé au conseil municipal d’adopter le Manifeste progressiste pour la défense de la langue française et de devenir ainsi membre du Collectif populaire de résistance linguistique (COPREL) : - de demander le renforcement de la loi n°94-665 du 4 août 1994 relative à l’emploi de la langue française, - de demander la sortie de la France du Protocole de Londres, - de demander que l’attribution des aides publiques aux entreprises soit conditionnée au respect, en France, de la langue française en interne et dans sa communication extérieure, - de demander l’élaboration d’une politique ambitieuse des langues dans l’Education nationale, en garantissant un véritable choix de langues étrangères dans l’ensemble des formations, - de demander l’application de l’obligation faite aux représentants français dans les institutions internationales et aux diplomates de s’exprimer en français, notamment dans celles où le français est la langue officielle, -de demander la valorisation de la recherche publique pour s’assurer que les publications scientifiques soient accessibles dans la langue commune, -de demander le respect de la démocratie en s’assurant que toutes les publications institutionnelles soient accessibles aux élusfrançais en français, -et de demander l’arrêt des dérives actuelles des cursus entièrement en anglais, en France, dans les universités et institutions subventionnées. Le 3 juillet 2012 : "sur proposition du Rapporteur et après avoir délibéré le Conseil municipal adopte le Manifeste progressiste pour la défense de la langue française". Mercredi 4 juillet 2012, par Comité Valmy
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Éditorial In memoriam
I - Faits et commentaires Les 15 priorités du premier Forum mondial de la langue française Nomination de Mme Yamina Benguigui, Représentante personnelle du Président de la République pour la Francophonie Semaine de la langue française et de la Francophonie II - Questions parlementaires - réponses ministérielles Sénat III - Activités des associations Assemblée générale de l’AFAL du 16 novembre 2012 – compte-rendu L’AFAL et l’UNESCO L’AFAL et le Forum mondial de la langue française Forum des associations francophones – les suites Association Cité francophone-La Rochelle Biblionef Festival du film francophone d’Angoulême par l’Alliance francophone La France met la francophonie en Flandre à l’honneur Rencontres francophones, Le Carrefour de la francophonie IV – Loi du 4 août 1994 Application V – Communiqués À lire Calendrier 2012 VI - Tribune Libre Le Conseil municipal de Grigny (Essonne) adopte le Manifeste progressiste pour la défense de la langue française
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