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Lika Cosmétique Le rêve de Zalika Barro

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EN MODE NOUCHI !

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La lauréate du prix BJKD du jeune entrepreneur 2022 a séduit par son audace et son ambition, mises au service de la marque de parfums qu’elle a lancée en Côte d’Ivoire.

Le rêve est devenu réalité. Zalika Barro a fait de sa passion d'enfance pour les parfums une « petite entreprise ». Créée en 2019, sa marque Lika Cosmétique a reçu le soutien de la Fondation BJKD, qui lui a versé la somme rondelette de 25 millions de francs CFA dans le cadre de son prix du jeune entrepreneur de l'année. Que fera-t-elle de cet argent ? Elle entend d’abord investir pour améliorer son laboratoire de recherche et de fabrication, pour ensuite développer son réseau de points de vente et soutenir la croissance naissante, mais exponentielle, de Lika Cosmétique. Le reste permettra d’alimenter une trésorerie tendue, comme en connaît toute jeune société.

Diplômée en bio-ingénierie et génétique, Zalika Barro s'est formée en cosmétologie lors de plusieurs stages en entreprise, avant de lancer ce qui est considéré comme la première marque de parfums de Côte d'Ivoire. Son innovation réside dans son positionnement assumé « moyen de gamme, accessible à tous ». « Avec ma marque de parfum local, je n’ai pas de concurrence directe. Les grands noms européens sont trop chers et s’adressent à une clientèle réduite », confie la femme d'affaires, qui compose elle-même ses parfums aux senteurs exotiques, adaptés au climat local : mangue, jasmin, ou encore essence de vanille. Des fragrances aux noms évocateurs, volontiers provocateurs, tel « La Mariée », qui s'arrachent dans les points de vente répartis dans plusieurs grandes galeries marchandes d’Abidjan (l'Abidjan Mall notamment). Et pour cause ! Le prix est attractif : de 1 000 FCFA les petits flacons (dont l’idée – ingénieuse – est de les avoir faits rechargeables) à 50 000 FCFA les bouteilles full-size. Un choix inspiré de la vie de la créatrice, qui, à une époque, ne trouvait pas de parfum de qualité à moindre coût. De quoi attirer la classe moyenne, cible de Lika Cosmétique, qui n’a pas souvent accès aux grandes marques. À peine produits, ses parfums sont en rupture de stock. C’est une permanente course à la production que l'entrepreneuse doit organiser pour suivre la demande.

Autant de détails qui ne sont pas passés inaperçus lors de la 5e édition du prix BJKD, le 24 septembre dernier… La lauréate bénéficiera, en plus de la récompense pécuniaire, d’un an de mentorat et de formations dans des domaines variés, comme la gestion, le marketing, la comptabilité, etc. Un véritable coup de boost pour Lika Cosmétique, qui ne demande qu’à prospérer et n'est pas près de connaître la crise. Le grand défi de la parfumeuse : l'industrialisation de son activité, pour « sortir de l’artisanat et produire plus afin de répondre à la demande ». Car elle vise déjà le continent ! À ce jour, la marque dispose d'un catalogue de 50 références, mais propose également de l'encens, des gommages ou encore des savons au bissap. ■ P.D.N.

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