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Une histoire d’amour

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EN MODE NOUCHI !

EN MODE NOUCHI !

Cocody, qui résiste fièrement, de son mythique Allocodrome au non moins célèbre hôtel Ivoire voisin du quartier-village de Blockhauss, fief des « anciens propriétaires » d’Abidjan, le peuple ébrié. Une multitude de nouveaux quartiers résidentiels et commerciaux reliés par un nombre incalculable de ronds-points remplace peu à peu les espaces verts naturels, au point d’empiéter sur la ville voisine de Bingerville, devenue « quartier-dortoir » d’Abidjanais ne pouvant faire face à l’inflation immobilière.

Abidjan la malle aux trésors, ce sont les quartiers de Koumassi et d’Adjamé, où, en s’armant de patience, on fait de belles découvertes à des prix défiant toute concurrence : mobilier, tissus… À ne surtout pas manquer, comme dirait le guide !

Il y a malheureusement aussi la réalité de l’existence de quartiers insalubres orphelins, dans lesquels il ne faut pas s’aventurer, avec des enclaves de non-droit où des « fumoirs » (espaces de consommation de drogues fortement addictives) prospèrent, enfermant jeunes et moins jeunes, blasés et désabusés dans un cycle infernal.

Mais Abidjan est verte, avec son parc national du Banco (de près de 3 500 hectares) en pleine ville, rare exemple au monde d’écomusée. Il s’agit du poumon de la cité, qui sans lui battrait des records de pollution atmosphérique, avec notamment ses embouteillages. La lagune Ébrié, qui traverse la ville et gagnerait à être mieux préservée, n’est pas en reste : dans une autre vie, peut-être que j’y naviguerais en pirogue pour éviter les conducteurs de wôrô-wôrô, gbakas, et autres chauffards.

Enfin, Abidjan la gourmande, c’est cette incroyable diversité ethnique et ce mélange de cultures qui permettent d’y trouver à peu près toutes les cuisines du monde. La palme revenant à la street food : garba, poulet braisé, porc au four, maïs grillé, et autres bananes plantains sont préparés à la demande à chaque coin de rue. À peu de frais, vous aurez votre quota de matières grasses et de sucres lents pour tenir au moins 24 heures !

Qu’il soit par voie aérienne ou routière, un retour dans la cité est toujours une histoire de retrouvailles amoureuses. À chaque fois, j’ai la même sensation de retrouver « l’heureuse élue », dont aucun discours ne pourrait traduire l’incroyable charme et l’identité vibrante.

Abidjan « l’attachiante »… Tous l’auront compris, je suis atteinte d’Abidjanphilie aiguë ! ■

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