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MHD.SAY

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EN MODE NOUCHI !

EN MODE NOUCHI !

L’influenceur multicasquette

LE CRÉATEUR DE CONTENU ivoiro-libanais Momo Sayegh, alias MHD.SAY, s’impose sur la scène comique. Connu pour son humour décalé, son peps et sa joie de vivre, il est courtisé par de nombreuses marques qui veulent à tout prix l’avoir comme égérie. Sa plus-value, c’est son authenticité et sa capacité d’adaptation. Cet influenceur double casquette jongle d’un média à l’autre, abordant des sujets lifestyle ou mode d’un côté, et dénonçant, avec humour, des faits de société qui lui tiennent particulièrement à cœur, de l’autre. Celui qui a su se forger un nom sur les réseaux sociaux est également suivi par un public international. Il met un point d’honneur à représenter la Côte d’Ivoire et à en chanter les atouts : sa gastronomie, son peuple ou son langage. Momo adore son pays. Issu d’un brassage culturel, il prône la fraternité et véhicule avant tout des messages d’amour.

Ensuite : Quel type d’influenceur êtes-vous ?

MHD.SAY : Les gens sont surpris lorsqu’ils passent de mon compte TikTok à mon Instagram, et vice-versa, car je suis un influenceur multicasquette. J’ai plus d’un tour dans mon sac ! Il faut savoir que je suis d’abord wedding planner et décorateur événementiel. Un métier qui demande déjà beaucoup de temps et de travail. Alors, bien souvent, on se demande comment je trouve le temps de m’adonner à ma vraie passion, l’humour. Sur Instagram, j’ai plus de 70 000 followers. Et j’y montre un côté plutôt sérieux de ma personnalité. Je poste énormément de photos. Je suis un grand fan de mode, et je porte régulièrement des habits de créateurs ivoiriens que je mets ainsi en avant. D’ailleurs, l’un de mes projets serait de créer une ligne de vêtements. Je partage aussi mon expérience lorsque je vais au restaurant, et je conseille de nouvelles adresses. C’est en gros un compte dédié au lifestyle à Abidjan. Sur TikTok, on entre dans un autre univers, loin du protocole et des étiquettes. Je suis beaucoup plus décontracté. J’ai plus de 300 000 abonnés, et c’est en partie grâce à ce compte que je suis connu des Ivoiriens.

J’essaie de faire rire autant que possible, d’apporter aux autres de la joie et de la bonne humeur. Quels sont vos sujets de prédilection pour vos vidéos ?

Pour créer du contenu, je m’inspire de mon quotidien et des situations que vivent mes proches. Tout est source d’inspiration. Je peux écouter une discussion anodine entre deux personnes et en faire une vidéo. J’aborde aussi des thèmes qui me tiennent à cœur, comme le harcèlement scolaire ou l’acceptation de soi. Pour mes followers, je suis comme un life coach. Je n’hésite pas à parler de mes complexes pour qu’ils puissent accepter les leurs. Le second aspect de mes vidéos, c’est que je mets en avant le personnage du petit Blanc qui parle le nouchi, qui mange les plats typiques et est fier de promouvoir la Côte d’Ivoire. Comment avez-vous démarré l’aventure TikTok ?

J’avais déjà ce petit côté délirant en moi, mais, pour mon travail, je me dois de toujours être sérieux et organisé. Peu de personnes connaissent cette facette de ma personnalité. Pendant la crise du Covid-19, les activités étaient à la baisse. Il a donc fallu me réinventer. J’ai décidé de télécharger TikTok. Je ne connaissais pas cette plate-forme, et j’ai posté une première vidéo, mais le succès n’a pas réellement été au rendez-vous. Alors, je me suis dit qu’il fallait que je choisisse un thème qui parle aux gens. C’est comme ça que j’ai eu l’idée de mettre en avant la différence entre le français et le nouchi. Et là, la vidéo est devenue virale. Mais il ne faut pas croire qu’après un premier post, le public est acquis. Il faut toujours créer plus de contenu pour captiver les internautes et les pousser à réagir. Je me suis fait connaître comme le Blanc qui parle nouchi et, croyez-moi, je suis plus ivoirien que les Ivoiriens ! Ils ont d’ailleurs adoré. Les gens aiment l’authenticité, alors je n’hésite pas à être moimême. Partout où je voyage, je prends le drapeau ivoirien avec moi, je me donne pour mission de hisser ses couleurs au plus haut. Je suis un amoureux inconditionnel de mon pays. Comment voyez-vous l’avenir pour les métiers du digital à Abidjan ?

Il y a encore cinq ans, le métier d’influenceur n’existait pas. Ou du moins, il était mal compris. Aujourd’hui, c’est un métier à part entière, et nous sommes pleinement pris aux sérieux. Le monde de l’influencing est vaste. Il existe différentes catégories : les foodblogueurs, les influenceurs fashion, voyage, finance, etc. Les entreprises, et même les particuliers, ont compris que pour se faire connaître, il était plus facile de passer par des influenceurs. Nous sommes très sollicités, sans cesse invités à des événements, et la plupart du temps, ceux-ci sont rémunérés. On ne peut pas tout à fait encore en vivre à 100 %, mais nous sommes sur la bonne voie. Pour réussir sur les réseaux sociaux, il faut avoir une réelle stratégie de communication digitale, choisir les bons mots de manière à toucher la bonne cible. Cela représente énormément de travail de recherche, de création de contenu, mais c’est fascinant de voir à quel point notre avis compte. On se doit donc d’être juste et authentique pour notre communauté. ■

E-visa D’une manière générale, renseignez-vous auprès de l’ambassade ivoirienne de votre pays pour les formalités d’entrée. Les ressortissants français peuvent obtenir un visa électronique à Paris, auprès de l’ambassade, ou sur Internet (snedai.com). À noter que certains pays africains ne sont pas soumis au visa : les pays de la zone Cedeao, évidemment, ou la Tunisie et le Maroc, par exemple.

Comme Un Road Trip

Rouler en ville Tout est possible, mai s soyez prudent. Les ta xis orange d’Abidjan (et ceux d e couleur jaune de l a commune du Plateau) appliquent moyennement les règles du code de l a route. L’idéal : l a location d’un véhicule avec chauffeur en passant par les hôtels ou d’un VTC avec une application comme Yango, Uber, Taxijet ou Heetch.

Découvrir le territoire

Pour se faciliter la vie, il vaut mieux louer u n vé hicule privé avec chauffeur, e n p lanifiant l e trajet (e n voiture ou en avion). Grand-Bassam et Assinie, ver s l ’est, comme Yamoussoukro, ver s l e nord, sont fa cilement accessibles par l’autoroute.

Précautions santé

Soyez vigilants sur l’essentiel, en particulier sur les vaccins exigés à l’entrée (le contrôle est souvent tatillon) et les traitements antipaludéens pour les personnes à risque. Pour le reste… du bon sen s et d e la prudence. En cas d’urgence, contacter le Samu (Samu de Cocody) : +225 22 44 53 53 ou le 185 (numéro abrégé).

BONNE ARRIVÉE !

Ici, presque tout le monde parle français (ou d’autres langues européennes) et une multitude de langues africaines. Le métissage est au cœur de la société. Le pays est un carrefour de migration et de culture, et les Ivoiriens sont tournés vers le monde. Accueillants, ils ouvrent facilement leur porte et sont toujours prêts pour des festivités (« la nuit, c’est la nuit »). Mais à Abidjan, comme dans n’importe quelle grande ville, la vigilance est de mise à certaines heures et dans les endroits dits « chauds ».

Climat : à quelle saison partir ?

En règle générale, il fait chaud ! Le climat est équatorial, donc très humide. Le meilleur moment : la grande saison sèche, de décembre à avril, idéale pour voyager et profiter de la plage. La saison des pluies a lieu d’avril à novembre (entre 25 °C et 31 °C) avec un pic en mai-juin. Pour les régions sahéliennes (dans le nord et l’est), la période de juillet à septembre permet de découvrir un paysage luxuriant, loin de la sécheresse de « l’hiver ».

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