AGEC MAGAZINE AOUT 2012

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SIEGE SOCIAL Plantades 63690—AVEZE Président Christian CONTINI 7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS LA TOUR contini.c.g@gmail.com Secrétaire Marc VAYSSIE Plantades 63690 AVEZE marcvayssie@orange.fr Trésorier Christian BRANA Route de Simorre 32450 SARAMON christian.brana@orange.fr Le MAGAZINE A.G.&C. est disponible en téléchargement sur l'espace web de l'association Gendarmes et Citoyens : http://sites.google.com/site/assogendarmesetcitoyens

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué à la création, l'édition, la mise en page du bulletin d'information et celles qui ont proposé des articles, Malgré le soin apporté à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous échapper; nous vous prions de nous en excuser. Directeur de publication : Christian CONTINI Comité de rédaction : Relecture Marc VAYSSIE, Maquette ACDC Articles : Christian CONTINI - Christian BRANA AG&C - Marc VAYSSIE - GENDSTAS - LIMA 5 Conception graphique – Photomontages – Mise en page : ACDC Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images et photos libres de droits – Collection Christian CONTINI - Collection ACDC (Guignol : © Brücke-Osteuropa—Domaine Public ) Couverture : Montage ACDC - photo Manuel VALLS © PRM/SIPA - 20 MINUTES - Photo G.R. : © ACDC Dépôt légal : dès parution La reproduction des articles et photos est autorisée à la seule condition de nous en aviser. Contact : Gendarmes.citoyens@gmail.com

Numéro 34 - Août 2012 La Machine à Café, page 4 Assassinat de Audrey et Alicia : en tirer les leçons, page 7 Après la colère, le recueillement, page 10 Réponse du ministère de l’Intérieur aux courriers de l’AG&C, page 14 Réponse du ministère de la Défense aux courriers de l’AG&C, page 16 Le ministre de l’Intérieur donne ses grandes orientations en matière de sécurité, page 18 Sanctions : la Cour des Comptes épingle la Gendarmerie», page 20 Tickets de contrôle d’identité, mesure efficace ou gadget, page 22 La sécurité des casernes de gendarmerie, page 28 Suicides en gendarmerie, page 32, ces suicides dont nous n’entendons pas parler, page 34 Les risques du métier, page 36 Le gendarme Padchance, page 38 Nos publications, page 40 Adhésions, page 41

————————————————————Saludos a nuestro amigo Antonio de la GC, : con toda nuestra amistad.


Audrey et Alicia : surtout ne pas oublier !

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près la difficile période traversée par les gendarmes à la mi-juin, période durant laquelle les sentiments se sont entremêlés, colère et incompréhension, il faut faire en sorte que le sacrifice de nos deux jeunes camarades ne sombre pas dans l’oubli comme le prédisent certains pessimistes. a seule certitude qui ressort de ce drame c’est qu’il existait vraisemblablement des possibilités de l’éviter en empêchant un fou dangereux d’être en liberté ou en mettant plus de moyens pour agir face à lui. Ce ne sont que deux pistes parmi bien d’autres et il faut espérer que ces assassinats permettront d’améliorer les conditions Par d’intervention et de sécurité des forces de l’ordre. La Gendarmerie a mis un genou à terre, elle va se relever mais il Christian CONTINI Président de faut que ce soit plus forte et mieux armée, que ce drame ne l’A.G.&C. devienne pas un banal exemple des risques d’un métier particulièrement dangereux. ’Association Gendarmes & Citoyens a lancé une campagne pour l’octroi de plus de pouvoir d’intervention aux forces de l’ordre en leur laissant la possibilité d’user des moyens qui existent lorsqu’elles font face à des individus violents ou menaçants. Ces moyens, non létaux, doivent être utilisés sans avoir à se poser de question sur les suites possibles de leur usage, poursuites ou sanctions. Chaque citoyen est invité à relayer notre message par un courrier aux parlementaires. Ces derniers en ont déjà été rendus destinataires par voie numérique : peu semblent l’avoir lu, à peine un quart a jugé utile d’ouvrir notre courriel, vacances des anciens élus ou surbooking des nouveaux. Nous espérons que tous les citoyens qui ont pris la peine de relayer notre message, ou qui vont le faire, recevront un courrier en retour. Nous remercions également les parlementaires qui ont pris la peine de nous répondre. notre époque la finance dirige les conditions de vie. Nos gouvernants s’inquiètent de voir disparaître un triple A, cette notation incompréhensible à une majorité de Français. a Gendarmerie a perdu un double A irremplaçable, Audrey et Alicia. Il est impératif que cette agression injustifiable reste dans les mémoires pour imposer à tous ceux qui nous gouvernent de mettre les moyens d’assurer notre sécurité, celle des citoyens mais aussi celle des forces de l’ordre. Cette sécurité a un prix et celui que représente la vie de nos deux jeunes camarades est vraiment trop élevé. C’est un domaine dans lequel on ne peut faire d’économies.

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Retour sur l’hommage rendu à Alicia et l’Elysée. Nous pourrions trouver ça risible si Audrey. Un exemple : Le 22 juin, la cérémo- ça ne démontrait une évidente légèreté dans nie s’est déroulée à Vendôme en présence d’une demi-douzaine de civils. Toutes les brigades de l’arrondissement étaient représentées. Malheureusement des brigades étaient fermées et des personnes ont fait part de leur déception de se retrouver devant des grilles verrouillées. Seul représentant des médias, une équipe de TF1, à qui l’accès de la caserne a été interdit, il leur a fallu filmer à travers les grilles sous prétexte que la communication était réservée au groupement du Loir-et-Cher à Blois. Aucun représentant des familles et pour le côté officiel seule la sous-préfète était présente. Rien d’étonnant dans la mesure où les autres élus n’ont pas été invités, ce qui n’a pas manqué d’en fâcher quelques-uns. La centralisation de la cérémonie au chef-lieu d’arrondissement, « l’oubli » d’inviter les autorités locales et les proches de la gendarmerie, la cérémonie avancée de trois quarts d’heure à Blois, de toute évidence des libertés ont été prises avec les directives de la direction de la gendarmerie. Heureusement dans de nombreux départements les instructions ont été respectées et la participation citoyenne a été remarquable.

le fonctionnement du groupe. Il y a quand même un point très positif : si ces mêmes "agents de sécurité" avaient du intervenir (à mains nues) on est certain que personne ne serait venu discuter pour savoir s'il y avait légitime défense ou non, tout au plus aurait-on pu les accuser de violences sur un agresseur éventuel, pas de meurtre.

Deux militaires tués 3 gendarmes blessés secteur de Dorlin en Guyane. Le 27

juin, à l'occasion d'opérations contre l'orpaillage clandestin, un hélicoptère de la gendarmerie a essuyé des tirs. L’appareil présentait six impacts et un gendarme a reçu une balle. Quelques heures plus tard c’est dans une embuscade que deux militaires du 9 ème RIMa ont trouvé la mort alors que deux gendarmes étaient grièvement blessés. Les deux tués sont un caporal-chef de 32 ans, père d’un enfant et un adjudant de 29 ans. Condoléances à leurs familles et soutien à leurs camarades. Nous avons du mal à imaginer que ces faits se produisent dans un département français. Ce sont de véritables actes de guerre. On peut se poser la question de savoir s’il est judicieux de réduire le format des armées pour apporter des ressources aux budgets d’autres ministères alors que nos militaires sont engagés Quand la sécurité du chef de l’état tour- sur nombre de théâtres d’opérations. ne au GAG. Le canard enchaîné révèle que le 19 juin, les membres du groupe de sécurité de Gendarmes dindons de la farce. Par un la présidence (GSPR), article du Figaro nous apprenons que les déaccompagnant le Prési- putés se sont allègrement écharpés au sujet dent de la République à du bilan budgétaire 2011. Sa lecture nous inRio, n’auraient pas em- forme du fait que la règle du départ à la reporté leur armement. traite d'un fonctionnaire sur deux n’a pas été Ce serait un des offi- respectée par le ministère de l’Intérieur. ciers du groupe qui au- Seuls 618 postes ont été supprimés au lieu rait oublié la mallette contenant les 6 armes à des 3 500 prévus. Ceci n’empêche que des primes, suite à des accords signés en 2004 (tout


le monde sait que la gendarmerie n’est pas invitée à signer des accords), ont été trois fois supérieures aux économies liées aux baisses d’effectifs alors qu’elles n’auraient dû en représenter que 50%. S’agissant de la gendarmerie ses baisses d’effectifs ont dû être comptabilisées au ministère de la Défense considéré comme bon élève. Ce qui est sûr c’est que tous les gendarmes vous diront que dans leur entourage les suppressions de postes ont bien été effectuées mais que si des primes ont été distribuées elles ne sont pas tombées dans la poche du gendarme de terrain. Alors que le parti au pouvoir envisage de ponctionner encore et toujours le ministère de la Défense et que les gouvernants précédents n’ont rien fait pour leurs gendarmes, « mal-aimés » de leur propre ministre et du président, il serait temps que des associations professionnelles voient le jour pour défendre les intérêts des gendarmes. Tant que la caste des Saint-Cyriens sera à la tête de la Gendarmerie il ne faut pas espérer un progrès dans la considération que peuvent attendre les sousofficiers et les officiers subalternes. Il est des gens plus préoccupés à soigner leur carrière qu'à s’intéresser aux hommes qui assurent la mission qui leur est pourtant confiée par les représentants des citoyens.

dèle mexicain avec bientôt plus de gradés que d'hommes de terrain. Cette remarque de la Cour des comptes le confirme: elle épingle "l'augmentation continue du nombre d'officiers supérieurs, qui n'est pas en cohérence avec la diminution drastique des effectifs depuis trois ans ". Elle constate que si les effectifs baissent sur le terrain (là où on en a besoin) dans les hautes sphères généraux et officiers supérieurs sont en nombre croissant et pourtant il s'agit des personnes qui coûtent le plus cher. A une époque où l'on parle d'économies et de besoin de sécurité, il y a une solution toute trouvée pour satisfaire aux deux: un peu moins d'étoiles et de barrettes sur les épaules, les remplacer avantageusement par un peu plus de sardines, ces galons en ""V" qui vont jusqu'au grade de maréchal des logis chef. Que dirait-on d’une entreprise où il y aurait plus de cadres que d’ouvriers spécialisés ?

La Cour des comptes épingle, une fois de plus, le ministère de la Défense (donc l'Etat) au sujet du rapport coût/ efficacité de l’armée. Nous avions déjà eu l'occasion de dénoncer l'évolution de notre armée, principalement sa composante Gendarmerie, vers le mo-

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ASSASSINAT DE AUDREY ET ALICIA EN TIRER DES LEÇONS

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’est presque un mois après le drame de Collobrières, le 11 juillet, que le directeur de la Gendarmerie s’est enfin décidé à présider une réunion pour un retour d’expérience sur cette « bavure » inadmissible du système qui a coûté la vie à deux jeunes femmes. Sans la présence du référent sous-officier cette réunion n’aurait compris que des principaux responsables (pas coupables ?) de la Gendarmerie. Nous avons l’impression que ce référent devient la caution censée représenter la base. Que peut-on retirer de cette réunion «au sommet » ? - « Le directeur général a rappelé que la sécurité des gendarmes engagés en intervention doit être une préoccupation majeure et permanente de tous les échelons de responsabilité, du niveau central jusqu'aux chefs de patrouille ». Nous avons l’impression d’entendre des instructeurs en école tellement cette affirmation est évidente. La mise en cause de toute la chaîne de commandement laisse déjà entrevoir sur qui retombera la faute en cas de nouveau drame. - « Les différents aspects de cette problématique ont été abordés, des règles d'engagement, de la formation, des équipements, de la qualité des liaisons ou de la protection juridique des personnels faisant l'objet d'agressions ». On croit rêver quand on sait que ces problématique sont abordées régulièrement depuis plusieurs années par de nombreux intervenants et l’Association Gendarmes et citoyens en particulier. Quant à la protection juridique, nous savons qu’une commission a deux mois pour étudier le problème et le résoudre d’ici fin juillet, une véritable utopie. - « Les pistes de progrès doivent être abordées dans le cadre d'une démarche globa-

le intégrant les évolutions de la société et l'apparition de nouveaux comportements violents ». Quels progrès espérer quand les effectifs et les moyens se réduisent constamment et que les gens confrontés à la violence au quotidien, sur le terrain, n’ont même pas de réel droit d’expression. - « Un certain nombre de priorités et de choix devront être faits dans les différents domaines évoqués. Le groupe de travail "gendarmerie départementale" et le CFMG seront associés aux études qui seront conduites » . Il est inadmissible d’envisager des priorités et des choix, TOUT doit être mis en œuvre pour la sécurité des personnels on ne doit plus avoir à payer des factures exorbitantes comme la mort de deux jeunes femmes dans les conditions que nous connaissons. Quant à l’association d’un groupe de travail et du CFMG, si c’est pour cautionner et entériner les décisions de la direction de la Gendarmerie, nous espérons que leurs membres oseront se retirer d’un tel simulacre de concertation. - « Un plan d'action global sera finalisé et une note d'orientation sera prochainement diffusée à tous les échelons ». On sent que la note est déjà sous presse, elle a été préparée au cours des semaines écoulées, il ne manque plus que quelques réunions et un semblant de discussions pour la faire accepter des représentants de la base. i la direction de la Gendarmerie se contente de ce qui précède pour faire son retour d’expérience, le temps passé dans la plus grande école militaire a été très mal employé.

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e 17 juin 2012, en soirée, deux coeurs ont cessé de battre, deux anges nous ont quittés, nous laissant dans le chagrin, la tristesse, le désespoir. Nos deux amies, nos deux camarades, nos deux soeurs sont parties vers un paradis éternel. Leur absence est lourde, cruelle, insoutenable. Elles laissent derrière elles deux petites filles, un mari, un compagnon, deux familles, des amis, tous meurtris à jamais.

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eur souvenir restera gravé en nous, telle une marque au fer rouge.

Pourra-t-on un jour ne plus se remémorer ces deux cercueils, disposés l'un à côté de l'autre sur une place d'armes bien trop petite pour accueillir la nation compatissante ? Pourra-t-on oublier la chaleur, étouffante et le silence, oppressant, lors de l'hommage à la nation Pourra-t-on faire cesser dans nos têtes cette musique de marche militaire et cette sonnerie aux morts ? Pourra-t-on ne plus voir ces deux petites filles, ces deux petits anges à la recherche de leur maman partie à jamais ? Pourra-t-on ne plus entendre le glas de l'église, les accompagnant vers leur dernière demeure ?

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apidement, une chaine d'union s'est formée. Chacun, avec ses mots, ses pensées, ses actions, a contribué à apaiser la peine des familles, des amis, des proches. Cet élan de sensibilité nous a émus, et aucun mot ne pourra être assez fort pour vous témoigner notre gratitude.

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fin d'assurer un soutien matériel aux deux familles, nous avons créé l'association « étoiles bleues », qui ne pourra se pérenniser qu'avec l'aide financière de chacun. erci à tous pour votre générosité.

Association « Etoiles bleues », Impasse Frédéric Mistral 83390 Pierrefeu-du-Var. 7


Au Au--delà du très bel hommage national rendu à Audrey et Alicia à Hyères (83) il faut saluer de nombreuses cérémonies qui se sont déroulées dans des unités Gendarmerie plus ou moins importantes. Nous ne pouvons toutes les citer sans risquer des oublis. Il en est de même d’autres hommages, parfois modestes mais tous empreints de dignité et de respect pour ces deux gradées de Gendarmerie.


Voici quelques exemples : de condoléances et de soutien. La réponse, très émouCérémonie d’au revoir à Au- vante, à ces témoignages est drey Bertaut Landry à l’Eglise reproduite in-fine. Elle inforde Genlis (Côte d'Or) la ville me ses destinataires de la qui l’a vue grandir. Ouverture création de l’association « d’un recueil de témoignages. Etoiles Bleues » destinée à Une marche blanche de l’égli- venir en aide aux familles se au monument aux morts. d'Audrey et Alicia. Chacun a pu apporter une fleur, si possible bleue. Pour clôturer cette cérémonie lâ- Le syndicat Unité-SGP police cher de deux colombes, après avait envoyé une importante la minute de silence. délégation à Hyères. A cette Lors du championnat de Fran- occasion son antenne déparce de rugby « Défense » qui tementale a réalisé un très s'est déroulé le 22 juin, à Be- beau diaporama. sançon (25) une minute de silence a été demandée lors A Collobrières, Toulon, Mardes 1/2 finales auxquelles ont seille, Nice, des rassembleparticipé les joueurs de ments et des marches blanl'équipe des élèves- ches ont été organisées, nous Gendarmes de l'Ecole de Gen- sommes certains que tous les darmerie de Montluçon. gendarmes ont apprécié ce mouvement d’ampleur nationale. Il faut maintenant faire Invité d’honneur l’Association en sorte que le souvenir se Française de Prévention des perpétue pour que jamais un Comportements sur la route. tel drame ne se reproduise. La brigade de Pierrefeu-duVar a reçu une quantité impressionnante de messages

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APRÈS LA COLÈRE COLÈRE,, LE RECUEILLEMENT

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près la colère et le recueillement provoqués par l’assassinat de deux jeunes gradées de gendarmerie, Alicia Champlon, 29 ans, adjudant et sa collègue Audrey Berthaut, 35 ans, maréchal des logis chef, le temps est aux questions et à la recherche de solutions. Comme aucune communication n’est venue de la direction de la Gendarmerie c’est sur le forum Gendarmes et Citoyens que nous sommes allés rechercher des pistes. lusieurs fils de discussion ont été ouverts et ont apporté des dizaines de milliers de connexions :

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http://ge ndarm es -e ncolere.forum2discussion.net/t26048flash-deux-femmes-gendarmes-tueespar-balles-dans-le-var-flash (5 400 connexions) http://ge ndarm es -e ncolere.forum2discussion.net/t26051reaction-suite-au-deces-en-service-dedeux-de-nos-camarades (16 000 connexions) http://ge ndarm es -e ncolere.forum2discussion.net/t26054actions-symboliques-en-hommage-anos-camarades 10 300 connexions) http://ge ndarm es -e ncolere.forum2discussion.net/t26122hommage-a-audrey-et-alicia-et-chezvous (5 700 connexions) http://ge ndarm es -e ncolere.forum2discussion.net/t26138collobrieres-et-apres

(2500 connexions) http://ge ndarm es -e ncolere.forum2discussion.net/t26143plus-de-consideration-pour-nos-mortsen-service (1 200 connexions) http://ge ndarm es -e ncolere.forum2discussion.net/t26123-etmaintenant (2 900 connexions) http://ge ndarm es -e ncolere.forum2discussion.net/t26126-lecfmg-est-reste-sans-voix (2 200 connexions) http://ge ndarm es -e ncolere.forum2discussion.net/t26234-loubli (800 connexions) http://ge ndarm es -e ncolere.forum2discussion.net/t26124patrouille-a-3-oui-ou-non-et-pourquoi (2 600 connexions) http://ge ndarm es -e ncolere.forum2discussion.net/t26105lancons-la-polemique (3 200 connexions) http://ge ndarm es -e ncolere.forum2discussion.net/t26122hommage-a-audrey-et-alicia-et-chezvous (5 700 connexions) http://ge ndarm es -e ncolere.forum2discussion.net/t26088refus-de-la-hierarchie-du-port-dubrassard (4 600 connexions)


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’autres fils de discussions ont été ouverts mais ont rencontré moins de fréquentation. ous n’avons pas l’intention de reprendre la totalité des écrits qui ont montré la colère l’incompréhension et ont proposé diverses solutions ou tout au moins des angles de vue sur les problèmes et les risques. ous vous proposons seulement quelques exemples parmi ceux qui ont été le plus largement commentés.

étant des officiers et quelques sous officiers (Chef des AI notamment). A l'exception de quelques sous officiers du PSIG, aucun sous officier de terrain n'a été convié à la collation au cours de laquelle, le Commandant de groupement a fait un discours. Les échos reçus parlent d'un discours émouvant... malheureusement les camarades sous officiers de brigade, exposés tous les jours aux réalités du terrain et qui sont quotidiennement confrontés aux mêmes situations qu'Audrey et Alicia n'ont pas eu la http://www.europe1.fr/Faits-divers/ reconnaissance de leur chef. C'est domVar-deux-femmes-gendarmes-tuees-par mage et cela ne présage rien de bon - b a l l e s - 1 1 3 3 3 7 9 / pour l'avenir... »

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Un message de Marc Louboutin « En attendant de connaitre les circonstances exactes de ce drame. C'est avec une infinie tristesse que je présente de sincères condoléances aux familles, amis et camarades cruellement endeuillées ». « La cérémonie s'est déroulée au siège du groupement à AVIGNON en présence de M. le Préfet de VAUCLUSE, quelques officiers, sous officiers, personnels civils du groupement ainsi que des retraités et élus. Parmi eux, les députés du département notamment Marion Maréchal Le Pen dernièrement élue à CARPENTRAS. La cérémonie n'a duré que quelques minutes et s'est terminée par un dépôt de gerbe. A noté que le Commandant de Groupement et M. le Préfet de VAUCLUSE n'ont pas salué l'intégralité des troupes présentes, se contenant des officiers et des élus. A l'issue de la cérémonie, une collation a été servie à laquelle les élus et chefs de services étaient conviés. La plupart

« Dans le Loir-et-Cher déception totale et complète liberté par rapport aux directives DG. Au groupement41 (Blois) l'heure avait été avancée d'après des journalistes. A Vendôme tous les gendarmes de la compagnie ont été invités à se rendre à la compagnie de ce fait pas de cérémonies dans les brigades et des gens se sont cassés les dents sur les portails fermés. Représentante officielle: La souspréfète. Pas d'autres autorités puisqu'elles n'avaient pas été invitées (contrairement aux directives DG). Pas de représentant local de la presse et une équipe TF1 dont l'accès de la caserne a été interdit, ils ont du filmer à travers la grille. Motif: Communication réservée au groupement. J'ai quand même donné une interview. Aucun représentant des familles. Il est vrai que l'heure n'était pas propice en raison des gens qui travaillent. Il est vrai également que "l'invitation de la DG" est parue bien tardivement dans la presse. »

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L’ASSOCIATION GENDARMES & CITOYENS VOUS PROPOSE DE PARTICIPER À UNE ACTION DE SENSIBILISATION DES PARLEMENTAIRES AFIN QUE LE DRAME DE COLLOBRIÈRES NE PUISSE SE RENOUVELER.

NOUS VOUS DEMANDONS D’ADRESSER, INDIVIDUELLEMENT OU COLLECTIVEMENT, À VOTRE DÉPUTÉ OU VOTRE SÉNATEUR LA LETTRE SUIVANTE : Monsieur le Député, (Monsieur le Sénateur, Madame la Députée, Madame la Sénatrice,) Une nouvelle fois, une fois de trop, les membres des forces de l’ordre ont été frappés dans leur chair et ont payé de leur sang l’accomplissement de leur mission à Collobrières. Trop de douleur, trop d’orphelins et d’orphelines, trop de veufs ou de veuves pour avoir servi la Nation. Nous ne pouvons pas espérer que des moyens efficaces d’éducation et de répression soient mis en place rapidement pour juguler une violence grandissante sur notre territoire. Nous ne pouvons pas espérer des moyens matériels et humains permettant de faire face à toutes les situations sur l’ensemble du territoire national. Ce qu’il est possible de faire rapidement, c’est de restituer aux membres des forces de l’ordre l’autorité et la légitimité qu’ils avaient, il y a encore quelques décennies et qu’une « érosion » législative et sociétale ont délitées. Nous attirons votre attention sur l’urgence qu’il y a à agir. Les membres des forces de l’ordre sont le seul rempart contre la manifestation d’actes de barbarie qui se déroulent au sein même de nos villes et villages.


Aujourd’hui, ils s’interrogent sur la nécessité à exposer leur sécurité et même leur vie pour la défense d’une société qui leur refuse les moyens nécessaires à leur propre action et protection. Aussi nous vous proposons le texte ci-joint qui, introduit dans le code de la sécurité intérieure, ou dans le code pénal, ne remet pas en cause les principes de la légitime défense et ne porte pas atteinte aux libertés individuelles, mais rétablira et imposera l’autorité des agents de la force publique face aux fauteurs de troubles en leur donnant les moyens d’agir efficacement et en sécurité. Je vous prie d’agréer, Monsieur le Député (Monsieur le Sénateur), l’expression de ma considération la plus distinguée (Avec mes respectueux hommages, je vous prie d’agréer, Madame la Députée (Madame la Sénatrice), l’expression de ma considération distinguée.)

Code de la sécurité intérieure LIVRE II : ORDRE ET SÉCURITÉ PUBLICS TITRE Ier : ORDRE PUBLIC Chapitre IV : Dispositions diverses Article L214-5 Quiconque refuse de se soumettre aux injonctions légitimes des représentants de la force publique peut être contraint par la force ou par l’emploi d’arme ou de matériel de neutralisation après une ou plusieurs sommations demeurées sans effet. Toutefois les représentants de la force publique peuvent faire directement usage de la force ou d’armes et de matériels de neutralisation lorsqu’une opposition violente est exercée, que la personne concernée porte une arme ou un objet utilisé comme arme ou projectile, ou que des propos menaçants sont proférés, ou des violences exercées sur autrui. Sont arme ou matériel de neutralisation, les dispositifs projetant des balles et objets non pénétrants, des gaz incapacitants ou émettant des impulsions électroniques ainsi que les ustensiles contondants équipant les représentants de la force publique.

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RÉPONSE DU MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR AUX DEUX COURRIERS DE L’ASSOCIATION GENDARMES & CITOYENS

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e ministre de l’Intérieur a chargé son chef de cabinet de répondre à nos courriers des 18 mai et 2 juin. La réponse, du même style que les discours devant le CFMG, laisse l’impression d'avoir été dictée par le directeur de la Gendarmerie ou l’un de ses proches collaborateurs. On y retrouve des formules caractéristiques : « Il a su apprécier la franchise et la haute qualité des échanges avec ces derniers (les militaires de la gendarmerie) ainsi que la réalité et la qualité du dialogue interne » « Il est très attaché à ce corps et à son statut militaire qui en est l’élément structurant». uisqu’il dit vouloir porter toute l’attention nécessaire aux propositions qui renforceraient les instances nationales de concertation, nous l’invitons à se tourner vers son Espagne natale et à prendre modèle sur les droits d’association et d’expression accordés à la Guardia Civile. Il pourrait aussi revoir les propositions faites par messieurs Mourrut et Le Bris dans leurs travaux sur le dialogue social dans les armées qui semblent déjà relégués au rang de souvenir. e même, les propos du candidat François Hollande dans ses discours ou ceux relayés par son monsieur sécurité François Rebsamen sont totalement oubliés. Il était dit « la concertation et le dialogue social seront renouvelés », «

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il y a néanmoins deux domaines qui sont encore obscurs, la participation à la vie citoyenne et la liberté professionnelle. Il est temps de reconnaître aux militaires qu’ils sont des citoyens à part entière ». Il était évoqué également le droit d’adhésion à des associations apolitiques et non syndicales (ce que nous demandions) ainsi que la modification de la constitution et des modalités de fonctionnement du conseil de la fonction militaire gendarmerie. es engagements électoraux sont balayés d’un trait de plume mais il est vrai que les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Alors pour tous les gendarmes rien de nouveau, ils restent taillables et corvéables à merci et toujours en silence sous la coupe de leurs généraux. Vous resterez des citoyens entièrement à part et pas des citoyens à part entière sans même le droit de vous associer pour défendre vos intérêt moraux et matériels. erci monsieur le Ministre, quand vous retournerez sur le terrain allez-y seul sans escorte étoilée, sans vous annoncer et écoutez les gens de la base, votre discours changera certainement.

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RÉPONSE DU MINISTRE DE LA DÉFENSE AU COURRIER DE L’ASSOCIATION GENDARMES & CITOYENS

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e 18 mai, nous adressions des courriers aux ministres de la Défense et de l’Intérieur. h tt p s: / / sit e s.goo g le. com / site/ assogendarmesetcitoyens/ COMMUNIQUES/messagesanstitre -4 ous recevons une réponse du cabinet du ministre de la Défense datée du 3 juillet (copie in fine).

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l semblerait que cette fois-ci la gendarmerie soit définitivement rayée du ministère de la Défense

si on en croit les termes de la réponse: « la Gendarmerie Nationale étant placée sous l’autorité du ministre de l’Intérieur » notre courrier lui a été transmis pour qu’il adresse une réponse. C’est ce que nous pouvons appeler « botter en touche ».

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ne consolation : Nous avons reçu une réponse donc nous existons.

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i nous attendions le changement promis, nous restons sur notre faim.


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LE MINISTRE DE L’INTÉRIEUR DONNE SES GRANDES ORIENTATIONS EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ

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e 25 mai, le très long discours du ministre de l’Intérieur devant le Conseil de la fonction militaire Gendarmerie (CFMG) n’a apporté aucun élément qui puisse faire espérer des progrès en matière de représentation ou de droit d’expression des gendarmes. Son contenu est resté plus que vague en ce qui concerne les progrès possibles au niveau des conditions de travail, des effectifs et des moyens matériels. in juin Monsieur Valls s’est exprimé à plusieurs reprises devant des syndicats de policiers de tous grades. A la lecture de ses interventions l’Association Gendarmes & Citoyens se pose quelques questions sur l’avenir de l’institution et les conditions d’emploi de ses personnels. omme il fallait s’y attendre, il a précisé que les finances publiques imposaient des efforts lourds, drastiques parfois. Dont acte, nous n’espérions pas de « bourse déliée » et un constat ferme vaut mieux que des promesses de « raser gratis ». Il demande aux commissaires de devenir forces de proposition en matière de réformes de structures, de suppression de doublons et de rationalisation des fonctions support. Il est à craindre que ces propositions ne visent en premier les forces de Gendarmerie.

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’agissant de la communication il souhaite une présence rassurante de l’Etat et une « charte de bonne conduite » de la part des représentants syndicaux dans les cas où il y a menace sur la vie de personnes. Pour la Gendarmerie, aucun problème, la communication, limitée au strict minimum, est parfaitement encadrée. es rapports police-justice vont faire l’objet de conférences régionales réunissant les acteurs de la sécurité, ceci rappelle un peu les forums sécurité -liberté de Mme Alliot-Marie, avec la participation des citoyens e n moins. ous apprenons le retour aux zones prioritaires de sécurité qui vont bénéficier de personnels obtenus par redéploiements avant de recevoir les nouveaux effectifs promis. Elles seront au nombre de 50 à 60 dont 30 à 40 en zone Police. En espérant qu’elles seront plus efficaces que les unités territoriales de quartier (UTEQ) ou les brigades spéciales de terrain (BST) lesquelles sont restées souvent à l’état de projets faute de moyens en personnel à leur consacrer. l évoque une « coordination opérationnelle de ressources de sécurité différentes pour une stratégie qui soit la plus articulée possible ».

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ous craignons qu’il soit encore fait appel aux gendarmes pour renforcer leurs camarades policiers. e ministre se déclare opposé à une politique du chiffre « Il ne s'agit pas d'arrêter de compter mais de mieux compter ». Qu’il ne se fasse pas de souci: au niveau de la gendarmerie depuis des décennies les dirigeants ont toujours utilisé les chiffres pour peser l’activité des uns ou des autres. Ils ne risquent pas de changer aujourd’hui. l se déclare frappé par les suicides de gendarmes et policiers jeunes, avec leur arme de service. Nous pouvons préciser « jeunes et moins jeunes » et encore « avec leur arme de service ou d’autres moyens ». Nous lui savons gré de la reconnaissance de ce phénomène et ne pouvons que l’encourager dans ses intentions de regarder de plus près comment y remédier. orsque il évoque le contrôle d’identité et le débat qu’il entraîne il précise ne rien vouloir imposer aux policiers. Il se dit à l’écoute des organisations syndicales « et de ceux qui représentent les gendarmes ». Belle formule si ce n’est que bon nombre de gendarmes se sentent peu ou pas représentés. Quant au numéro matricule sur l’uniforme, la prohibition du tutoiement, la rénovation de la formation, ce sont des gadgets de plus, déjà utilisés antérieurement, certainement moins efficaces que des caméras embarquées.

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l fait preuve d’autorité en déclarant qu’il n’admettra pas de voitures avec sirènes hurlantes au cœur de Paris. Il arrive que des forces de l’ordre ne trouvent plus d’autres moyens de se faire entendre, faute de représentants qui puissent faire passer leur mal être. e que nous retiendrons avant tout de ces discours, c’est une justice « implacable » lorsqu'une personne dépositaire de l'autorité publique, notamment un policier, est visée et la protection fonctionnelle des policiers et des gendarmes qui est à l’étude (même si un délai de deux mois pour présenter un projet de cette ampleur nous semble un peu court).

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our les gendarmes peu de chose en rapport avec les promesses électorales du candidat Hollande par la plume de Monsieur Rebsamen.

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ous y reviendrons.

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LA COUR DES COMPTES ÉPINGLE LA GENDARMERIE SUR LA DIFFÉRENCE DU NOMBRE DE SANCTIONS APPLIQUÉES À SES PERSONNELS PAR RAPPORT AUX POLICIERS : PLUS DE 60 À 70 % !

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ans une lettre du 27 février, la Cour des comptes s’adresse au ministre de la Défense. Elle fait remarquer que les déontolo-

Cette haute instance fait aussi le point sur l’articulation des compétences entre les deux ministères s’agissant des différentes

gies police et gendarmerie s’appuient sur des textes différents, la police disposant d’un code, la gendarmerie d’une charte qui n’a pas de valeur réglementaire. La Cour des comptes évoque une moyenne de 3600 sanctions pour la Gendarmerie ce qui représente une application supérieure de 60 à 70 % à celle des sanctions dans la police.

« inspections » : Ce qu’on peut appeler une véritable usine à gaz.

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i la lettre de la Cour des comptes peut être difficilement compréhensible par le citoyen lambda dans certains paragraphes, la réponse du ministère de la Défense, datant du 19 avril, est totalement imbuvable.


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oncernant les règles de déontologie une réponse conclu que rien ne justifie l’élaboration d’un nouveau texte réglementaire.

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ans l’explication on nous indique que la charte du gendarme s’impose à lui, et qu’elle vient compléter la loi du 3 août 2009, quelle est une synthèse de règles et principes devant inspirer son engagement et son action. Les grands principes figurent dans le code de la défense et le code pénal.

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omprenne qui pourra !

’agissant de l’importante différence du nombre des sanctions entre policiers et gendarmes nous pouvons comprendre que le règlement auquel sont soumis les « militaires de la gendarmerie » est plus strict que celui des policiers. Pour faire bonne mesure on nous apprend que si le pouvoir disciplinaire relève du ministère de la défense, un arrêté délègue sa compétence aux autorités de la gendarmerie (dépendantes du ministère de l’Intérieur) qu’il désigne pour les sanctions des premiers et deuxièmes groupes. Ceci peut expliquer que,

malgré les baisses d’effectifs, le nombre de punitions s’est envolé depuis que des généraux sont à la tête de la Gendarmer i e . Vous me direz « qui aime bien châtie bien » mais j’ai du mal à le croire.

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a suite du courrier justifie, ou essaie de justifier, les missions des différents inspecteurs généraux et leurs personnels dans leurs rôles en fonction du rattachement des services à tel ou tel ministère.

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uand on cherche à éviter des doublons, qu’on veut économiser sur les effectifs et qu’on espère rendre efficientes les actions de chacun, il y a certainement source à satisfaire ces trois objectifs en taillant dans les moyens engagés.

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arde-à-vous ! Silence dans les rangs!

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es dernières années, et particulièrement ces derniers mois, nombreux sont ceux qui criaient haut et fort leur indignation contre des lois de circonstances ou électoralistes, notamment à la suite de faits divers. ujourd'hui, ce sont plutôt les mêmes qui vont défendre cette nouvelle procédure de contrôle d'identité. Et pourtant, ce n'est pas la grande majorité des personnes vivant ou séjournant en France qui sont contrôlées, ni même un grand nombre d'étrangers. Mais pour quelques exemples particulièrement abusifs, pour quelques secteurs où il y aurait multiplication des contrôles, un texte va alourdir un peu plus les procédures sur l'ensemble du territoire national. Sur les 18% d'électeurs qui ont fait un choix dit "extrême", il n'y a aucune raison effectivement que les membres des forces de l'ordre échappent à la loi des statistiques. J'oserais même dire qu'il y a pro-

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ais il est trop facile de stigmatiser ces électeurs car si 18% de la population était raciste et intolérante tel qu'on cherche à le faire croire, notre pays serait invivable et il y a bien longtemps que les étrangers l'éviteraient. l y a fatalement de vrais extrémistes dans ces 18% qui s'illustrent de temps à autres soit par leur comportement soit par leurs débordements. Si je considère les gens que j'ai croisés au cours de ma carrière, ceux qui manifestaient ouvertement une attitude outrancièrement raciste, c'est peut être 1% des membres des forces de l'ordre ou des délinquants et de la population. Maintenant, ceux qui manifestent un manque d'ouverture, de la méfiance, de la défiance vis-à-vis des autres, pour un motif ou pour un autre, mais c'est l'ensemble de la population ! Exceptés quelques saints ou saintes, et encore, même l'Abbé Pierre n'était pas irréprochable. bablement certains secteurs où ce Pour revenir à ces 18%, dans ma taux est probablement bien infé- commune, au premier tour de rieur à la réalité. l'élection présidentielle, madame Marine Le Pen est arrivée en tête


comme pour un certains nombre de communes du secteur, avec presque 25% des suffrages exprimés. Or, la commune n'a pas de réels problèmes de délinquance (il y a même eu plus de 20 % de baisse en 2011), il y a peu d'étrangers et pas de grandes concentrations d'habitat social. Au deuxième tour, c'est monsieur François Hollande qui est arrivé en tête. lors ramener le vote extrémiste à un simple problème de racisme est une erreur confortable qui ne pourra que profiter à ce même vote car cela évite de s'interroger sur les vrais motifs de ce vote sanction. armi ces motifs, on trouve l'aveuglement que manifestent des personnes, quant à certains problèmes de société. Cela ne veut pas dire qu’elles n’ont pas le droit de s'interroger sur certaines formes de contrôles et sur leurs objectifs. Oui, il faut admettre que, comme pour toute profession, il y a des abus et des débordements. Mais l'arbre ne doit pas cacher la forêt. On ne peut pas demander que la loi soit à sens unique. S'il y a des libertés, il y a également des devoirs et le droit de vivre en sûreté est aussi un droit fondamental de l'individu. Si les forces de police exercent des

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contrôles, ce n'est pas par plaisir, c'est parce que cela correspond à un besoin de sécurité publique. Que diraient nos "belles âmes" si des agressions physiques étaient commises à chaque coin de rue de leur village ou de leur beau quartier ? Elles réclameraient.... des contrôles de police. t c'est bien ce qui se passe, plus ou moins bien, mais le contrôle est bien le premier "outil" de dissuasion et de recherche des malfaisants. Plus le secteur est sensible, plus il est probable qu'il y aura des contrôles. Comme par hasard, ceux qui se plaignent de contrôles abusifs (parfois à juste titre), habitent dans ces mêmes secteurs. titre d'exemple, dans mes débuts en gendarmerie, j'avoue que je ciblais mes contrôles. Nous avions parfois des services avec un dispositif organisé. Je rendais fous mes camarades qui contrôlaient des dizaines de véhicules et ne découvraient que des peccadilles alors que je me contentais d'un ou deux contrôles qui me permettaient régulièrement de "taper" un délinquant : véhicule volé ou défaut de permis de conduire, etc. 23

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ien sûr, pendant que les bons "gaulois", bourgeois et bons pères de famille étaient "épluchés", on ne pouvait pas faire attention aux véhicules qui continuaient de circuler. l suffisait pourtant de regarder quelques "sales gueules", ceux qui faisaient semblant de ne pas voir les gendarmes ou ceux qui "bouffaient" leur volant de trouille. l faut également méconnaître les réalités de la délinquance pour croire que le "délit de sale gueule" n'existe pas. En réalité, il suffit de fréquenter les palais de justice et les prisons pour être obligé d'admettre que la plupart des "clients" ont la gueule de l'emploi. n ne demande pas à un médecin de soigner les gens biens portants. Comment peut-on demander à un policier ou un gendarme de faire semblant d'ignorer que leurs patients portent rarement un costard-cravate ? Hypocrisie, Hypocrisie quand tu nous tiens ! n ce qui concerne la "nationalité" ou la "race des délinquants, suprême hypocrisie ! La loi interdit les discriminations, il

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est donc interdit de dire que la délinquance n'est pas également répartie parmi la population française. 'est pour cela que monsieur Zemmour a été condamné, non pas pour avoir menti, mais pour avoir transgressé la loi qui interdit d'évoquer "certains" phénomènes sociologiques. Ceux qui fréquentent les bancs des tribunaux ou les couloirs des maisons d'arrêt n'ont aucune illusion sur la "typologie" de la délinquance dans les zones urbaines. Il y a seulement quelques années, juste avant de prendre ma retraite, je recevais chaque semaine la liste des individus libérés de la maison d'arrêt avec leur palmarès (dans un département de province en tête de la délinquance de voie publique, c'est -à-dire celle qui frappe essentiellement les honnêtes gens et les faibles). Il faut admettre que les "Gaulois" étaient largement débordés par les "Suédois". Ceci explique peut être pourquoi dans une région bien à gauche un certain vote ne cesse de progresser.

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our finir, il faut se demander pourquoi la délinquance n'est pas équitablement répartie dans la population française. C'est pourtant très basique mais comme cela dérange, il est plus confortable de faire semblant de ne rien voir. ù trouve-t-on la grande masse des délinquants et qui sont-ils ? C'est évidemment parmi les populations les plus fragiles, les moins structurées, les moins éduquées. On peut même dire que beaucoup de délinquants se distinguent particulièrement par leur vivacité d'esprit, leur vive intelligence... Nouvelle hypocrisie chère à nos intellectuels que de proclamer que tous nous utilisons nos neurones de la même façon. Dommage qu'on ne puisse rendre public les enregistrements de certaines auditions de gardés à vue ! our ceux qui voudront bien admettre que la grande masse de la délinquance courante est le fait des individus les moins évolués, il sera alors facile de comprendre pourquoi la délinquance est plus représentée dans les populations immigrées. Les premiers à partir de leur pays sont les plus défavorisés, souvent les moins instruits, c'est-àdire ceux correspondant au vivier naturel de la population délinquante gauloise. Il est donc naturel

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que la délinquance soit surreprésentée dans cette couche de société qui concentre les critères de l'échec habituel. une époque, je servais dans une région industrielle de l'Est de la France. Nos clients se trouvaient dans une population très variée composée dans une proportion importante d'étrangers : Maghreb mais aussi Yougoslaves et Turcs. J'ai eu l'occasion de m'entretenir avec quelques réfugiés politiques, bizarrement absents de la délinquance, instruits voire très instruits, médecin, policier, pilote de chasse, professeur, travaillant comme O.S. Tous m'ont tenu les mêmes propos, une bonne part de leurs concitoyens étaient admis à partir avec grand plaisir par les autorités de leur pays. Autrement dit, c'est volontiers que l'on nous versait la poubelle ! Un réfugié algérien m'a expliqué que les diplômés n'avaient pas le droit de quitter leur pays légalement. n ce qui concerne l'intégration, si l'on compare la situation actuelle avec l'immigration des années 30, il n'y a au départ guère de différence si ce n'est le pays d'origine des nouveaux arrivants : Pologne, Italie, Portugal, Espagne et même Russes un peu avant. Si l'on consulte les archives de l'époque,

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TICKETS DE CONTRÔLES D’IDENTITÉ MESURE EFFICACE OU GADGET ? (SUITE ET FIN) ces populations faisaient l'objet de nombreux reproches : troubles, alcool, délinquance. ien de nouveau. La différence viendra probablement d'une acquisition rapide de la langue française qui permettra aux générations suivantes de s'intégrer dans le système scolaire et dans le monde du travail. es populations actuelles d'origine africaine ou nord-africaine se caractérisent par une très lente intégrat i o n dans le système scolaire notamment à cause de l'isolement volontaire des mères de famille qui sont restées absentes du processus éducatif de leurs enfants.

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ais là aussi, il faut éviter de trop généraliser car de plus en plus, on constate des réussites scolaires et les nouveaux pères de famille ont alors la possibilité de quitter leurs cités ghettos et d'éduquer leurs enfants dans des conditions qui devraient les éloigner définitivement des tentations.

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es brigades de gendar- pourrait intéresser des « visimerie sont de petites ca- teurs » mal intentionnés. sernes militaires à elles seules. l me faut bien reconnaître que certaines mesures de lles ont toujours fait l’ob- sécurité que j’ai connues jet de mesures de sécuri- avaient un côté désuet. Je té particul i è r e s pense en particulier au plan p u i s - de défense de la caserne. Ce q u ’ e l l e s dispositif demandait au contenaient commandant de la brigade des matériels de faire preuve d’un peu d’osensibles, ne serait-ce que riginalité et de sens tactique. l’armement destiné aux personnes recrutées en cas de e plan comprenait les mobilisation générale. postes dévolus à ujourd’hui alors que les chacun, les effectifs de gendarmes angles de tir se réduisent, qu’il n’y a plus (comme un de service militaire et qu’il c h a s s e u r n’existe pratiquement plus, posté dans une battue) les ou très peu de réservistes moyens de liaison, les renmobilisables à quoi bon forts à solliciter. Tout était reprendre des mesures parti- pris noir (et couleurs) sur culières. Quelques bonnes blanc et gare au commanserrures (en état), quelques dant de brigade qui n’aurait dispositifs d ’ a l a r m e pas tenu à jour son plan de (opérationnels) devraient défense lors de l’inspection suffire à protéger le peu qui annuelle.

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e dispositif faisait sourire pas mal de monde, car il était toujours établi avec l’effectif au complet, un poste vacant, un ou deux permissionnaires un personnel de repos et vlan ! e plan étudié pour un effectif de six hommes devenait irréalisable. Même avec tout le personnel présent il valait mieux éviter une attaque surprise car l’armement, dont le fusil mitrailleur modèle

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pour disposer de plus de temps à cambrioler des entreprises ou des résidences. La vie change, les moyens de protection évoluent mais il reste une constante pour les gendarmes, le danger peut survenir à tout moment.

Christian BRANA

1924 modifié en 1929, était sagement rangé à l’armurerie et les munitions souvent placées dans une soute à part.

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ans ma longue carrière je n’ai pas souvenir de beaucoup de brigades attaquées si ce n’est quelques explosifs ou impacts de balles en Corse et la dramatique attaque de la brigade de Fayaoué en NouvelleCalédonie. Plutôt que de vouloir investir la brigade certains voyous préféraient enfermer les gendarmes en cadenassant les portails

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Ces pages sont ouvertes et réservées à nos lecteurs qui souhaitent s’exprimer par le biais de notre magazine. C’est avec plaisir et intérêt que nous vous offrons cette opportunité. Nous ne pouvons que vous encourager à nous écrire et ainsi à contribuer à nous conforter dans l’action que nous menons au quotidien. M. Jacques Prigent, de Gensac (33) nous a adressé un second écrit que nous publions ci ci--contre. Qu’il en soit remercié.


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« Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à

la persécution des hommes »

François-René de Chateaubriand Essai sur les Révolutions


Suite à notre dossier paru dans le magazine de septembre 2011, nous avons eu de nombreux contacts et reçu des témoignages pour nous demander de maintenir une certaine « pression », afin que le problème récurrent des autolyses soit mieux pris en compte dans l’armée en général, et la gendarmerie en particulier. D’où ce simple texte, destiné à ne pas oublier ni occulter ce drame violent et permanent qui frappe, malheureusement quasiquotidiennement, nombre de familles au sein de notre société. Cette page leur est dédiée.

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CES SUICIDES DONT NOUS N’ENTENDONS PAS PARLER PARLER... ...OU ...OU SI PEU

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l y a quelques temps c’était une tentative en Gironde mais la victime n’a pas survécu. Un peu plus récemment, un gendarme adjoint volontaire du peloton d’autoroute de BromontLamothe (63) s'est suicidé avec son arme pendant son service. Le 9 juin, un MDL Chef, affecté en gendarmerie maritime à To u l o n s’est donné la mort avec son arme de dotation, il avait 54 ans et deux filles de 23 et 25 ans. Le MDL Chef Eric Prieur, 48 ans, de la brigade motorisée de Paray- le- Monial (71) s’est suicidé dans la nuit du 19 au 20 juin. Personne ne s'explique son geste. Il n'y avait aucun signe avant-coureur et il devait prendre le galon d’adjudant au 1er Juillet. omme les gendarmes ne sont pas seuls touchés, c’est un adjoint de sécurité de la police, âgé d’une vingtaine d’années, qui s’est donné la mort avec son arme de service dans les locaux du commis-

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sariat d’Etampes (91) le 24 juin. Deux jours plus tard, à son domicile de Saint-Alban près de Toulouse (31) c’est un policier de 28 ans qui a mis fin à ses jours avec son arme de service sans qu’on connaisse les raisons de ce drame. Entre le 28 et le 30 juin un élève de l’école d’officiers de gendarmerie de Melun s'est suicidé laissant une veuve et deux orphelins, rien ne filtre sur son geste et ses causes. Week-end du 7 et 8 juillet c’est la brigade de VERGT (24) qui est concernée par le 17e suicide de gendarmes (connus) de l’année.

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ncore des questions qui restent sans réponse, encore des familles dans la tristesse et le désarroi et nous savons malheureusement que nos condoléances les plus sincères n’atténueront pas leur douleur. L'ancien PDG de France Télécom, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l'enquête sur la


vague de suicides de salariés, tren- rigine de la procédure, ceci est-il te cinq dénombrés entre janvier envisageable au niveau des forces 2008 et fin 2009, au sein du groupe de l’ordre ? français de Télécoms. e ministre de l’Intérieur, Maise en examen ne veut pas nuel Valls, a déclaré devant un dire culpabilité. Il a évoqué syndicat de commissaires : « Je des règles de concurrence particu- suis frappé par les suicides et les lièrement défavorables que les tentatives de suicides de bon nompouvoirs publics ont imposées à bre de gendarmes, de policiers, cette entreprise. Le rapport de jeunes, avec leur arme de service. l'inspection du travail de 2010 met- C'est un phénomène qui existe et tait en exergue le harcèlement qui sur lequel il faut regarder de plus pesait sur les fonctionnaires, mis près comment on peut l'éviter ». sur la touche, poussés à changer de métier ou à quitter l'entreprise. nfin une prise de conscience Il était précisé que le groupe avait mais sera-t-elle suivie d’ef"mis en œuvre des méthodes de fets ? gestion du personnel qui ont eu pour effet de fragiliser psychologiAG&C quement les salariés et de porter atteinte à leur santé physique et mentale".

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i l’on devait rapprocher le problème connu par France télécom de celui rencontré par les forces de l’ordre en général et la gendarmerie en particulier on se rendrait rapidement compte d’une certaine ressemblance. La pression existe par les conditions de travail, la disponibilité, la réduction du nombre de personnels et des budgets. La culture du résultat accentue cette pression.

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ans l’affaire France-Télécom c’est une plainte qui est à l’o-

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17 juin, à Fontenay-le-Vicomte un véhicule à foncé sur les gendarmes qui voulaient contrôler les occupants. L’un des militaires n’a pu éviter la voiture et s’est retrouvé sur le capot. Heureusement ses blessures ne sont que légères. 20 juin, Chambéry (73). C’est en intervenant sur un feu de voiture que des pompiers et des policiers ont été caillassés. Deux pompiers ont été légèrement blessés leur véhicule a été sérieusement endommagé. 20 juin, Uchaud (30), le conducteur d’une voiture roulant à grande vitesse sur l’autoroute A9 refuse d’obtempérer et prend la fuite. Lors de la tentative d’interception à un péage l’automobiliste blesse deux gendarmes. 24 juin Vendôme (41), lors de l’interpellation d’un individu visiblement très éméché les policiers ont essuyé crachats, injures, coups de tête et morsure. L’homme de 24 ans à poursuivi ses violences à l’hôpital avant d’être maîtrisé. 24 juin Saint-Maixent-l'Ecole (79). Un mineur de 17 ans a été interpellé par les gendarmes. Le jeune homme, alcoolisé, s’en est d’abord pris aux pompiers qui lui refusaient l’accès à l’ambulance où se trouvait son amie qui avait fait une chute. A l'arrivée des gendarmes le jeune homme leur jette un pavé avant de frapper un des militaires d’un coup de poing au visage. Le mineur sera hospitalisé. Sur décision des parents. 25 juin, à sceaux (92). Six policiers ont été blessés après avoir été pris à partie par trois hommes dans un magasin. Au départ ce sont cinq policiers en civils qui faisaient des courses qui ont été reconnus et pris à partie par trois hommes. Deux des trois agresseurs ont sorti des tournevis et l’un d’eux en a porté un coup à l’omoplate d’un fonctionnaire. 26 juin, Niort (79). Un policier frappé par un mineur de 14 ans. C’est à la suite d’un contrôle d’identité que des jeunes ont injuriés les policiers puis se sont rebellés, l’un d’eux frappant un fonctionnaire d’un coup de poing au visage. 26 juin Moirans (38). Deux hommes qui circulaient à scooter ont été interpellés par la gendarmerie après une brève course-poursuite au cours de laquelle le passager n’a pas hésité à menacer ses poursuivants avec une arme de poing. Un coup de feu a également été tiré lors de l’interpellation sans toucher les militaires. 27 juin en Guyane. Un hélicoptère de la gendarmerie a été la cible de tirs par arme à feu au dessus d'un haut lieu de l'orpaillage clandestin. Un des gendarmes qui se trouvaient à bord de l’appareil a été légèrement blessé à la cuisse par une balle qui a traversé la paroi de l'hélicoptère qui présentait au moins 6 impacts. Le jour même deux autres gendarmes étaient blessés alors que deux militaires laissaient la vie dans une embuscade. Un autre gendarme était blessé par balle à 200 kms de là sur le fleuve Approuague commune de Regina. 27 juin Marcillac (33), un forcené a tiré à plusieurs reprises dans la matinée en direction des gendarmes sans les blesser. L'homme devait être interpellé tôt ce matin chez lui par les gendarmes en raison d'un comportement violent. Le GIGN a obtenu peu après 17h00 la


reddition de cet homme âgé d’une soixantaine d’années. 27 juin, Nîmes (30). Un homme armé d’un fusil à pompe et d’une arme de poing a semé la panique en tirant en direction des policiers sans faire de blessé. Les fonctionnaires ont répliqué le blessant gravement au thorax. 28 juin, entre Mens et Monestier-de-Clermont (38) Un motard de Pont-de-Claix a perdu le contrôle de sa machine. Il a heurté une voiture et présentait de graves blessures. 1er juillet, Mours-Saint-Eusèbe (26) appelés à plusieurs reprises pour des festivités trop bruyantes, les gendarmes ont été agressés par un individu de 31 ans, fortement alcoolisé. Il s’en est pris à coups de pied et de poing aux gendarmes du PSID dont trois ont été légèrement blessés. 3 juillet, Corcelles-les-Citeaux (21). Alors qu’ils avaient mis en place un barrage pour intercepter un véhicule à bord duquel se trouvait un homme recherché, les gendarmes ont vu la voiture leur « foncer » dessus. Ils ont fait usage de leurs armes à quatre reprises pour immobiliser le véhicule sans provoquer de blessures. 6 juillet Perpignan, (66). Un individu « agité » et armé d’une arme de poing est remarqué par un témoin qui donne l’alerte. Les policiers qui interviennent sont « braqués » mais grâce à leur sang-froid ils réussissent à maitriser l’individu. 6 juillet, Toulouse (31). Les résultats du bac sont fêté dans la ville rose lorsqu’un individu de 35 ans, passablement alcoolisé se mêle aux étudiants et se fait repérer en train de dérober des sacs à main. Alors qu’un autre individu de 44 ans exhortait la foule à prendre la défense de son camarade, les policiers ont eu bien du mal à maîtriser le suspect qui a porté un coup de tête à un des fonctionnaires et planté son tire-bouchon dans la cuisse d’un second. 7 Juillet, Vitry-sur-Seine (94), un policier de la BAC est percuté par un individu à scooter refusant un contrôle. Le fonctionnaire souffre d’une double fracture du poignet et de multiples contusions. 7 juillet Annecy (74). Un ancien pratiquant de boxe française roue de coups un chauffeur de taxi, vol son véhicule et fonce sur les policiers pour tenter de s’enfuir. L’aventure se termine à l’hôpital le voleur ayant reçu une balle dans la joue. 8 juillet, Angers (49), intervenant auprès d’un groupe d’une dizaine d’individus alcoolisés deux policiers ont été injurié avant que deux des voyous n’en viennent à des coups de pied au visage et sur tout le corps après les avoir jetés à terre. Les agresseurs ont été arrêtés, l’un des policiers souffre d’une côte cassée et le second d’un traumatisme crânien. 12 juillet Cuxac-Cabardès (11) un gendarme adjoint volontaire qui patrouillait dans un secteur où venait d’être commis un cambriolage a été attaqué par un chien. Sérieusement blessé à une oreille il a reçu soixante points de suture.

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LES CHAUFFEURS, BANDITS DE GRANDS CHEMINS (30)

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l est une délinquance voir criminalité difficile à juguler. Il s’agit de la délinquance itinérante. Ce sont souvent des personnes très mobiles qui commettent de multiples infractions et plus particulièrement des vols. Dans ce style de voyous il y a des VRP multicartes (voyageurs rusés et perfides) qui s’attaquent à toutes les cibles possibles, habitations, châteaux, résidence secondaires, églises, mairies etc. Les pires sont ceux qui rappellent les « chauffeurs de la Drôme » ces bandits de grands chemins qui se sont distingués au début du vingtième siècle car ils n’hésitaient pas à brûler les pieds de leurs victimes, qu’ils choisissaient âgées, pour leur faire dire où étaient cachées leurs économies. our un enquêteur mettre fin aux activités de ce genre de lâches apporte une satisfaction extrême. Padchance a été saisi d’un dossier d’agression de personne âgée et comme toujours il demande le concours du centre de renseignements et de rapprochements judiciaires de Rosny -sous- Bois pour savoir où des faits similaires ont été commis. es rapprochements se font à partir du mode opératoire, du véhicule utilisé, du genre de victime, des propos tenus et

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d’une multitude de renseignements qui paraissent sans importance mais qui, une fois réunis, donnent la description d’une méthode assez précise car le voyou commun manque souvent d’imagination. ans le cas qui intéresse notre enquêteur de nombreux faits ont été commis dans la région et dans les départements limitrophes. Parmi les victimes un homme très âgé y a laissé la vie étouffé par son bâillon. n retournant sur les lieux, en contactant les enquêteurs saisis, en consultant les procédures, le dossier s’étoffe d’éléments qui permettent de viser quelques types de véhicules. Ces investigations permettent surtout de désigner un individu qui a quelques antécédents dans ce type d’agressions, à 35 ans il a déjà passé plus de 15 ans derrière les barreaux. ’est ensuite un long travail de surveillance aussi rapprochée que discrète. Il faut identifier les complices, les « loger » (trouver leur domicile), vérifier discrètement leur train de vie, arriver à relever des caractéristique des véhicules qui permettent de les rattacher à des agressions : couleurs, détails remarqués par des témoins, traces de pneus, même un morceau d’enjoliveur (baguette) retrouvé sur les lieux d’un vol manque sur une des voitures.

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uand tous les éléments sont recueillis il faut « taper » (procéder aux arrestations) et il vaut mieux que tout soit « carré » car les enquêteurs n’ont que 48 heures pour mettre les suspects devant leur contradictions et obtenir, si possible des aveux. Dans le cas de cette enquête toutes les brigades saisies de faits similaires seront invitées à venir entendre les « chauffeurs » si leur dossier n’est pas bouclé. ’agissant du meneur il connaît parfaitement le système et se tait, lorsqu’il parle c’est pour essayer d’embrouiller les enquêteurs. Heureusement ses deux complices sont un peu plus tendres et, mis devant certaines contradictions ou incohérences, ils finissent par avouer. L’un d’eux se montre réellement soulagé après avoir reconnu le vol où le vieillard avait perdu la vie. Une preuve irréfutable d'une des agressions commise près de Royan se révèlera au cours de l’enquête. a victime vivant dans un taudis avait déclaré le vol de son fusil. Le meneur, qui n’avoue jamais, se met brusquement à vouloir faire éclater son innocence (au sujet du fusil) dans une envolée du style « Pi d’abord c’est pas vrai le fusil on ne l’a pas emporté. On l’a caché sous le matelas du vieux pour ne pas qu’il nous tire dessus quand on partait ». Vérification immédiate par la brigade de Charente-Maritime, le fusil est bien sous le matelas, la victime n’avait pas trouvé son couchage plus dur que d’habitude. eci vaut bien des aveux mais n’empêchera pas le voleur de continuer à nier farouchement. Dans ce dossier c'est plus d’une quinzaine de vols qui pouvaient être reprochés à notre multirécidiviste mais seulement sept avec ses deux complices car il montait des équipes différentes pour écumer telle ou telle région. Avec le juge d’instruction il est décidé de ne retenir que les agressions qui sont prouvées et avouées. C’est décevant mais l’explication du magistrat est imparable : si d’autres vols avec violences sont retenus et que dans l’un d’eux le meneur arrive à faire douter de sa culpabilité c’est tout le reste de la procédure qui deviendra douteuse. Il est évident aussi que les victimes n’ont aucun espoir d’être indemnisées par les voyous.

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ans les sept agressions celle qui a provoqué la mort d’un homme est reconnue. D’ailleurs l’un des auteurs finira par se suicider en prison, rongé par le remords. ette affaire vaudra à Padchance d’être cité en cour d’assises en tant que directeur d’enquête, une expérience très enrichissante. Il n’est pas évident de devoir répondre aux multiples questions de l’accusation mais aussi de la défense qui cherche à déstabiliser le témoin. Padchance sera appelé à cinq reprises à la barre pour diverses raisons dont confirmer le soulagement affiché par l’un des auteurs lorsqu’il a avoué le dernier vol. e sera aussi pour répondre au meneur qui se plaignait des conditions de sa garde à vue, le pauvre n’avait pas assez dormi ce qui a amusé l’auditoire quand le gendarme a répondu que lui n’avais pas dormi du tout. Comme il a été invité à rester dans la salle d’audience Padchance va se rendre compte que Madame la procureur générale chargée de l’accusation utilise tout ce qu’elle a pu trouver dans le dossier. Elle évoque ainsi le témoignage du vendeur d’une voiture qui avait remarqué que la liasse de billets remise par l’auteur principal avait une drôle d’odeur, la même qu’un paquet de vieux journaux oubliés au fond d’une armoire, (l’odeur d’économies cachées depuis longtemps).

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l est important de mentionner tout ce que peuvent préciser des témoins. Dix-huit et deux fois quatorze ans de réclusion criminelle, tel a été le verdict. u delà de la peine infligée les enquêteurs sont surtout heureux de voir que leur travail a payé.

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