AGEC_MAGAZINE_JUILLET_2011

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SIEGE SOCIAL Plantades 63690—AVEZE Président Christian CONTINI 7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS LA TOUR contini.c.g@gmail.com Secrétaire Marc VAYSSIE Plantades 63690 AVEZE marcvayssie@aol.com Trésorier Christian BRANA Route de Simorre 32450 SARAMON christian.brana@orange.fr Le MAGAZINE A.G.&C. est disponible en téléchargement sur l'espace web de l'association Gendarmes et Citoyens : http://sites.google.com/site/assogendarmesetcitoyens

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué à la création, l'édition, la mise en page du bulletin d'information et celles qui ont proposé des articles, Malgré le soin apporté à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous échapper; nous vous prions de nous en excuser. Directeur de publication : Christian CONTINI Comité de rédaction : Relecture : Marc VAYSSIE, l’ANDALOUSE – Maquette : ACDC Articles : Christian CONTINI - Champalu - Christian BRANA - Un Actif - J.P. PECHIN—Robert FONTENELLE Conception graphique – Photomontages – Mise en page : ACDC Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images libres de droits – Collection Christian CONTINI ACDC Couverture : Photo ACDC® Dépôt légal : dès parution La reproduction des articles est autorisée à la seule condition de nous en aviser. Contact : Gendarmes.citoyens@gmail.com

Numéro 21 - Juillet 2011 La Machine à Café, page 4 Mission d’Evaluation du Rattachement de la Gie au M.I. : courrier AG&C aux Parlementaires, page 8 Les Actives parlent aux Actives : « 80€ au secours de la R.G.P.P.», page 10 Le Dossier du Mois : Sécurité Routière, Prévention ou impôt sécuritaire, page 13 Interview AG&C : Pascal BRINDEAU, un Député en Afghanistan, page 20 Après Grenoble, Sevran, page 23 Rivalité Police-Gendarmerie en Police Judiciaire, page 24, par J.P. PECHIN Les risques du métier, page 26 Le gendarme Padchance, page 28 Un bel Exemple de Communication : L’Escadron 23/3 d’Argentan, page 30 Le Site Internet AG&C « fait peau neuve », page 32 Les publications AG&C, page 33 Bulletin d’adhésion, page 34 Pourquoi nous rejoindre ? page 35


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esurettes pour faire tomber la température ou bouées de sauvetage pour la Gendarmerie.

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ans son communiqué du 24 mai, la direction de la Gendarmerie annonce les mesures budgétaires complémentaires décidées par le ministre de l’Intérieur. Il est précisé que ces mesures répondent à des besoins avérés (dont acte) et sont de nature à amplifier les efforts engagés par les militaires de la Gendarmerie. Doit on comprendre qu’ils ne font pas encore assez d’efforts ?

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Par Christian CONTINI Président de l’A.G.&C.

oncernant les effectifs on annonce le recrutement de 200 gendarmes adjoints volontaires « supplémentaires ». Ce chiffre invérifiable prévoit que ce sont les groupements confrontés à la délinquance la plus importante qui bénéficieront en priorité des sorties d’écoles de fin d’été. En fin du document on nous précise que ces groupements sont au nombre de 33. 6 GAV en plus pour chacun de ces départements, pas de quoi affoler les délinquants. On nous annonce une gestion dynamique des emplois pour éviter les déficits en unités opérationnelles, les états majors vont être obligés de revoir leurs méthodes de travail . 100 000 jours de réservistes supplémentaires, à utiliser dans les 6 mois pour mettre du « bleu » sur la voie publique (ce qui devrait remplacer quelques panneaux qui annonçaient les radars). a cerise sur le gâteau : L’optimisation de la ressource par une allocation de 5,1M€ pour « racheter » aux gendarmes départementaux des week-end de repos (80 € par week end) ce qui semble loin de faire l’unanimité dans les rangs puisque cette somme destinée à des sousofficiers est inférieure à celles que perçoivent les réservistes. La moitié est à consommer avant le 15 septembre. Décision prise sans concertation avec le conseil de la fonction militaire gendarmerie ni les acteurs de la participation locale, vont-il réagir ?, c’est une occasion de voir leur efficacité. Ces mesures démontrent en tous cas un grave déficit dans les moyens en personnels. On essaie de compenser avec des mesures ponctuelles et dérisoires. ’autres enveloppes concernant les moyens sont distribuées. 4,5M€ destinés à accompagner les réformes de la garde à vue. Il s’agit là d’une dépense qu’il était impossible d’éviter et si une allocation supplémentaire est nécessaire c’est que le budget gendarmerie, exsangue, n’était pas en mesure de faire face aux travaux imposés par la réforme judiciaire. 10M€ pour améliorer les conditions de vie et de travail des personnels. On y trouve 2,4M€ pour la réfection et l’entretien de l’immobilier (Un peu d’oxygène pour les services des affaires immobilières qui attendent toujours des crédits). 1,5M€ destinés à 350 bulles tactiques (moyens radio) et 0,8M€ pour l’acquisition de 400 nouveaux pistolets à impulsion électriques (équivalent 400 gendarmes si on en croit ce qu’avait déclaré le Président de la République lors de sa visite dans le Loir-et-Cher). Pour terminer 5M€ pour l ‘acquisition de 270 véhicules neufs dans les 6 à 8 mois (combien partiront à la réforme dans cette même période ?).

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’il s’agit d’abaisser la pression pour éloigner l’orage qui s’annonce sur le baromètre gendarmerie il est improbable que ça fonctionne et si ces mesures se veulent de nature à ce que la Gendarmerie sorte la tête hors de l’eau, il semble plus urgent d’investir dans du matériel de plongée.


Contrôles au faciès. Dépôts de QPC sur les contrôles d'identité à partir du 23 mai. Une cinquantaine d'avocats vont déposer à partir de ce lundi des questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) sur les contrôles d'identité devant les juridictions de six villes françaises. « des milliers de contrôles d'identité sont effectués chaque jour en France » sur la base de l'article du code de procédure pénal 78-2 qui compte 4 alinéas. « Un article, extrêmement large qui ne contient aucun moyen pour que le juge puisse vérifier le motif d’un contrôle d'identité » « chaque contrôle est une atteinte à la liberté et il convient donc à un juge de statuer ». Ces QPC sur les contrôles d'identité, souligne-t-on de même source, visent à attirer l'attention sur les ''contrôles au faciès'', qui ''touchent beaucoup plus les Noirs et les Arabes''. Après la nouvelle garde à vue , voici que risque d’arriver une nouvelle procédure qui va compliquer les contrôles d’identité. Les gendarmes et les policiers ont tout intérêt de se contenter de faire de la police route en matraquant l’automobiliste, pas de risque d’être « en dehors des clous réglementaires » et satisfaction de la hiérarchie assurée.

vant la débauche de moyens on comprend mieux que des maires réclament l’armée pour rétablir la sécurité dans certains quartiers chauds. Deauville où se déroule le festival du film américain doit passer le flambeau à Cannes pour la prochaine réunion du G8, à qui reviendra la palme de la gabegie ?

Commissaires de Police, la fin ? Claude Guéant, le ministre de l’Intérieur, a annoncé la mise en place d’une cellule de réflexion sur le devenir des officiers de police et des commissaires qui pourraient être réunis au sein d’un corps unique. Sur le modèle gendarmerie direz vous ? un pas vers une fusion police - gendarmerie ? Difficile d’apporter une réponse mais ce n’est pas avec l’échange d’une quarantaine de gendarmes qui vont prendre la casquette et une cinquantaine de policiers qui vont porter le képi, qu’on va arriver à la fusion dans un même service de plus de 200 000 personnels chargés de la sécurité. En tous cas si les officiers de police veulent calquer leurs carrières sur celles des gendarmes il va falloir envisager également de revoir sérieusement le droit d’expression et d’association en Gendarmerie. 26 mai Deauville assiégée. En raison du G8 les Ca tombe bien c’est ce que notre association habitants de Deauville demande depuis sa création. ont vu arriver une armada qui a littéralement vitrifié la ville. Les forces de sécurité police, gen- Le 30 mai un dramatique accident s’est prodarmerie et même la marine ou les défenses duit à Joué-Les-Tours (37). Un gendarme a anti-aériennes ont commencé à se mettre en perdu le contrôle du véhicule qu’il conduisait place progressivement une dizaine de jours en service. Il a fauché un groupe d’enfants. En avant l’arrivée des autorités. Plus de 12000 po- plus de dix blessés dont 4 grièvement on déliciers et gendarmes pour filtrer les habitants plore le décès d’une fillette. Quelles et les visiteurs tout en « sécurisant » la ville et que soient les causes de ce terrible les itinéraires d’accès. La facture annoncée est accident nous sommes de tout de l’ordre de 20 000 000 €. On espère qu’à ce cœur avec la famille de la jeune vicprix des échanges fructueux ont eu lieu et qu’il time et nous pensons aussi aux n’y a pas eu que la « photo de famille ». Dejeunes blessés en leur souhaitant de

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se rétablir totalement et rapidement. Le ministre de l’Intérieur s’est rendu sur les lieux pour soutenir les familles, un geste très louable. Il a présenté les excuses de la Gendarmerie. On aurait préféré qu’il indique que la totalité des membres de la Gendarmerie étaient pleins de compassion à l’égard des familles. Les excuses de toute une institution pour une faute commise par un de ses membres nous semblent exagérées. Présentera-t-il ses excuses aux parents de la fillette blessée aux Tarterêts à Corbeil Essonne s’il s’avère que le projectile qui l’a atteinte a été tiré par des policiers (ce que nous ne souhaitons pas évidemment).

31 mai, les gardes à vue antérieures au 15 avril annulables. La Cour de cassation a jugé illégales les anciennes gardes à vue sans avocat, réalisées en France avant le 15 avril dernier. Dans le cadre d'une instruction, les mis en cause vont pouvoir plaider la nullité des procès -verbaux d'audition réalisés en garde à vue au cours des six derniers mois s'ils n'ont pu être assistés d'un avocat. Lorsqu'il n'y a pas eu d'instruction, ces nullités pourront être soulevées devant le tribunal correctionnel. Sur les 800.000 gardes à vue effectuées tous les ans, des milliers de procédures pourraient être concernées, y compris dans certains dossiers médiatiques. Heureusement Il peut exister à l'encontre d'un suspect d'autres éléments de preuve que les procès-verbaux d'audition issus de la garde à vue : l'ADN, des témoignages à charge. mais les affaires dans lesquelles les aveux (recueillis en garde à vue) constituent une pièce maîtresse, comme les affaires de mœurs, seront les plus fragilisées. Les tribunaux examineront les dossiers contestés au cas par cas. Au ministère, on s'attend à ce que les prétoires soient rapidement submergés de demandes. Dans plu-

sieurs affaires judiciaires retentissantes, les avocats fourbissent leurs armes. Les citoyens n’ont pas fini d’être scandalisés. Pourquoi limiter aux 6 mois qui précèdent le 15 avril, allons au delà, ça aurait le mérite de vider les prisons surchargées. Bien évidemment les avis des victimes et des enquêteurs ne sont pas requis.

1er juin Le caporal-chef Nunes-Patego du 17ème régiment du génie parachutiste, a donné sa vie en Afghanistan et trois autres soldats ont été blessés, dont deux sérieusement. Ce sont des tirs d’insurgés qui ont provoqué ces nouvelles victimes. C’est le 59 ème soldat qui laisse sa vie en Afghanistan, il est très probable que d’autres morts et blessés seront à déplorer et ce décès prouve bien que la fin de Ben Laden ne veut pas dire fin de cette guerre. De nombreuses familles seront encore touchées par ces drames. Nous craignons que les vœux du Président de la République: "rétablissement de la paix et développement en Afghanistan'' ne soient jamais exaucés.

5 juin (« Le Figaro »). Monsieur Ciotti, député, a établi un rapport à l’intention du chef de l’Etat contenant des mesures radicales (dont il a le secret). Ce n’est pas moins de 50 mesures qui sont proposées. On y trouve principalement le renforcement des peines de prison en supprimant les remises de peines automatiques. Comme ses collègues de l’opposition il enfourche le cheval de bataille d’une forme de « service civique » pour les mineurs récidivistes « les plus durs » avec encadrement militaire. Nous sommes plutôt favorables à plus de sévérité à l’égard des délinquants ou criminels mais nous ne pensons pas que M. Ciotti possède les moyens de sa politique. Le

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milieu carcéral est déjà surchargé, quant à l’emploi des militaires, comme d’autres il ne s’est pas opposé au démantèlement de notre armée. Comme d’autres également il a été favorable à la réduction des moyens des forces de sécurité. Peut-être se rend-il compte que les caméras et les polices municipales ne suffisent pas à régler le problème de l’insécurité.

Le colonel Régis BOURCOIS s’est éteint dans la nuit du 5 au 6 juin 2011. Il était secrétaire général du Conseil de la Fonction Militaire Gendarmerie. Pour tous ceux qui l’ont connu ou qui ont travaillé à ses côtés, en particulier au sein du CFMG, la Gendarmerie perd un officier supérieur de valeur. Il avait fait de la concertation son dernier combat qu’il menait de front avec la maladie. L’Association Gendarmes et Citoyens s’associe à la douleur de sa famille et de ses proches .

8 juin 2011, le colonel Blériot retrouve son habilitation d’officier de police judiciaire. Le 10 juin 2010 le Président de la chambre d’instruction de la cour d’appel de Reims avait suspendu l’habilitation d’officier de police judiciaire du colonel Nicolas Blériot commandant du groupement de Gendarmerie des Ardennes. Sa faute impardonnable : avoir refusé à la juge d’instruction, Mme Véronique Isart, que ses gendarmes jouent les acteurs dans la reconstitution d’un crime odieux. A l’époque l’Association Gendarmes et Citoyens avait soutenu sans réserve cet officier supérieur. Le 8 juin 2011, la chambre criminelle de la Cour de cassation à Paris a cassé l’arrêt de la chambre de l’instruction de Reims et renvoie l’affaire devant celle de Douai. Le colonel Blériot sait pouvoir compter sur notre soutien sans faille.

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A noter que Mme la juge Isart n’a pas toujours fait l’unanimité dans ses actions (selon la presse). Après l’affaire Blériot elle a été promue (exflitrée ou mutée à sa demande ???) vicePrésidente du TGI de………..CharlevilleMézières, toujours sur les terres ardennaises du colonel Blériot.

10 juin 60-61, encore deux morts en Afghanistan. On peut dire que ce sont des accidents mais le troisième régiment d’hélicoptères de combat d’Etain est en deuil. Un lieutenant a perdu la vie dans le crash de son hélicoptère, le pilote est gravement blessé. Né en 1974 le lieutenant Mathieu Gaudin était pilote breveté. Il était marié et père de quatre enfants. Le même jour c’est le 35 ème Régiment d’infanterie de Belfort qui perd un des siens, le caporal-chef Lionel Chevalier, il avait 24 ans et s’est mortellement blessé avec son arme. Nous pensons aux familles endeuillées à qui nous présentons nos condoléances, nous n’oublions pas le pilote blessé en espérant qu’il se remettra rapidement et totalement de ses blessures. Combien vont encore avoir leurs noms inscrits sur cette liste qui n’en finit pas de s’allonger ?

15 juin, lu dans Ouest-France, Les avocats lorientais demandent solennellement que les « pouvoirs publics prennent toutes dispositions pour que les gardes à vue, dépendant du tribunal de grande instance de Lorient, soient regroupées sur les sites lorientais du commissariat de police et de la gendarmerie ». Car, actuellement, les avocats se trouvent contraints de répondre à des demandes de déplacement sur des sites qui peuvent être aussi éloignés que Gourin, Pontivy ou


Belle-Ile. Après les récriminations sur les conditions de paiement de la présence des avocats, ils ne veulent plus se déplacer. Bientôt ils demanderont que les gardés à vue leur soient amenés dans leurs cabinets et, pourquoi pas, que les gendarmes soient chargés d’assurer leur secrétariat.

15 juin, légaliser le cannabis ? Les députés PS préconisent la création d'une filière nationale du cannabis qui organiserait et gérerait la production et la distribution de cette drogue, à l'image de ce qui est fait pour le tabac et l'alcool. « I l ne s'agit plus de prôner une abstinence illusoire, mais de modérer la consommation des Français », préconise l'ancien ministre de l'Intérieur Daniel Vaillant, avec « la légalisation contrôlée du cannabis ». Voici une bonne source de taxe. Ces élus nous semblent très candides, ils comparent le cannabis au tabac mais oublient de reconnaître que la cigarette continue à faire l’objet d’un marché parallèle très juteux. On peut aussi penser qu’il espèrent dans un apport de taxes qui ne serait pas négligeable.

Le 15 mars 2011, les directeurs de la police et de la gendarmerie sont auditionnés au sénat sur les conséquences de la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP). Le Directeur de la police semble « avaler » sans difficultés les réductions d’effectifs considérant que la compensation en rémunération et formation suffisait. Il est plus inquiet sur les équipements pour les années à venir. Il est satisfait de la police d’agglomération et autres mutualisations sources d’économies. Le directeur de la Gendarmerie reconnaît la difficulté de se réformer en conservant la même

efficacité. Les pertes d’ effectifs se sont portées « uniquement sur les fonctions de soutien, et non sur l’opérationnel » ce n’est pas le constat sur le terrain. Le rattachement au ministère de l’Intérieur serait une réussite : « cela a permis de conduire des politiques de sécurité efficace, de mutualiser certaines fonctions support et de faire des économies d’achats ». Le général estime que la gendarmerie a pu « adapter ses forces de sécurité aux évolutions de la délinquance » selon « les bassins de vie, les flux et les migrations saisonnières ». Les effectifs ont été ajustés, comme a été optimisé « le déploiement des unités territoriales ». Une réorganisation qui aurait permis « une couverture territoriale cohérente, avec un potentiel préservé, tout en fermant 200 unités sur près de 4 300». Pas de quoi se féliciter car ce nouveau dispositif est loin d’être efficace et l’avenir va se charger de le démontrer rapidement. Le général admet: la disparition d’une brigade reste toujours compliquée au niveau local . Sur la concertation avec les élus, il admet « être parfois obligé de mettre les élus devant le fait accompli » et « qu’il est vrai que les gendarmes ne sont pas suffisamment dehors ». Mettre devant le fait accompli : c’est à l’image de la concertation interne en Gendarmerie. Concernant les emplois à supprimer dans les années à venir, le général annonce qu’il n’envisage pas de diminuer les effectifs de gendarmerie mobile », mais de « travailler sur le dispositif territorial ». On aurait pu espérer que la « casse » était terminée, ce n’est pas le cas. Le grand patron de la gendarmerie s’est montré sceptique sur la capacité des évolutions technologiques à optimiser les effectifs. Voilà au moins une bonne nouvelle: les hommes valent mieux que les machines. Ce discours est destiné aux gouvernants pas au gendarme de base, aux patrons du directeur, pas à ses employés .On a bien compris : Le « travail » consiste à poursuivre la démolition de la Gendarmerie pour faire des économies.

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LE PREMIER

MINISTRE CONFIE À DEUX PARLEMENTAIRES UNE MISSION D'ÉVALUA-

TION DU RATTACHEMENT DE LA GENDARMERIE AU MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR.

L’ASSOCIATION GENDARMES ET CITOYENS ADRESSE DES COURRIERS À CES DEUX ÉLUS, (LE DÉPUTÉ UMP DE L'ISÈRE, MONSIEUR ALAIN MOYNE-BRESSAND, ET MADAME LA SÉNATRICE RDSE DE L'AVEYRON, ANNE-MARIE ESCOFFIER) AFIN DE LEUR FAIRE PART DE SON RESSENTI SUR LES CONSÉQUENCES DE LA LOI DU 3 AOÛT 2009.

Association Gendarmes et Citoyens®

Coulommiers la Tour, le 14 juin 2011

Le Président,

A Madame Anne-Marie Escoffier Sénatrice de l’Aveyron Sénat 15 rue de Vaugirard 75291 PARIS cedex 06

(Courrier identique adressé à Monsieur le député Alain Moyne-Bressand)

Madame la Sénatrice, Par un courrier du 25 mai 2011, le Premier Ministre vous a missionnée, avec Monsieur le Député Alain Moyne-Bressand, pour évaluer les modalités concrètes du rattachement organique et budgétaire de la Gendarmerie nationale au ministère de l’Intérieur. Notre association ne peut que se féliciter de l’intérêt que porte le premier Ministre aux conséquences de la loi du 3 août 2009. La direction de la Gendarmerie Nationale ne manquera pas de vous brosser un tableau aussi fidèle que possible des conséquences de la loi. Nous voulons cependant nous permettre de vous indiquer quel est le sentiment d’un grand nombre de gendarmes, sentiment qu’il vous est possible de vérifier en consultant le forum « gendarmes & citoyens » qui est un excellent baromètre du ressenti des personnels de l’arme. Actuellement ce baromètre serait plutôt sur la position orage. La Loi du 3 août 2009 n’a pas apporté de modification majeure à l’ organisation interne. La Gendarmerie s’était lancée dans la création des communautés de brigades et il ne semble pas que ce soit l’idéal pour obtenir un maillage satisfaisant et un service plus efficace. En tous cas le contact avec la population y perd très largement en qualité avec deux brigades sur trois qui n’ouvrent que deux demijournées par semaine. Ce système pourrait être efficace si les effectifs étaient suffisants ce qui est loin d’être le cas que ce soit en nombre ou en qualité car, outre les suppressions, beaucoup de postes de sous-officiers sont remplacés par des gendarmes adjoints volontaires et il est de plus en plus fait appel


aux réservistes pour assurer les missions. Le gendarme est de moins en moins présent dans nos campagnes, soit il est cantonné à des tâches particulières comme la police de la route soit il est accaparé par ses missions prioritaires comme les enquêtes judiciaires ou les nombreux dossiers à traiter à la demande des administrations. La dissolution de quinze escadrons de gendarmerie mobile impose un rythme de travail très soutenu pour les militaires de cette subdivision d'arme et pourrait être préjudiciable en cas de troubles majeurs et simultanés à l'ordre public. Par obligation, le contact avec la population n’est plus une priorité. Il est évident que dans ce cas l’efficacité en matière de sécurité et d’ordre publics n’y trouve pas son compte et la politique du résultat laisse de sérieux doutes quant aux méthodes de recueil des chiffres qui sont régulièrement annoncés. La mutualisation des moyens entre police et gendarmerie est une utopie, tous les services de sécurité travaillent à flux tendu et chacun utilise au mieux ses propres moyens et constate qu’ils vont en se raréfiant ou en vieillissant en raison des restrictions budgétaires qu’impose la RGPP. S’agissant de la parité globale entre les deux forces de sécurité, il s’agit d’un leurre auquel les gendarmes ne croient plus. Ils se rendent compte que le regroupement des policiers et gendarmes dans un même ministère à tout du mariage de la carpe et du lapin. Ils ont compris depuis longtemps que les différences ne peuvent être effacées tant que devront coexister sous un « même toit » des civils au temps de travail hebdomadaire contingenté qui peuvent s’ exprimer au travers de leurs syndicats et des militaires sans limites horaires de travail à qui on propose un droit d’expression qui n’a rien de réel car toujours sous la censure de la hiérarchie. Un exemple flagrant est celui de la dissolution de l'escadron de Rennes annoncé brutalement à ses personnels alors que le soir même, suite à un entretien avec les syndicats de police, le ministre de l'Intérieur renonçait à la suppression de deux compagnies républicaines de sécurité. Le statut militaire est surtout mis en avant pour toujours profiter d’une force de sécurité soumise, silencieuse et très disponible. Il semble que ce leurre n’est plus attractif et que le recrutement s’en ressente sérieusement. Quoi qu’il en coûte il est absolument nécessaire de revenir à une Gendarmerie composée en grande majorité de sous-officiers car ce sont eux la cheville ouvrière de l’institution. Je reste à votre entière disposition pour répondre aux éventuelles questions que vous souhaiteriez me poser. Je vous prie de bien vouloir agréer, Madame la Sénatrice, l' expression de ma haute considération

Christian CONTINI, Président de l’Association Gendarmes et Citoyens

7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS LA TOUR Tél : 02 54 77 06 81. contini.c.g@aliceadsl.fr

Association Gendarmes et Citoyens® Siège social : Plantades 63690 AVEZE http://sites.google.com/site/assogendarmesetcitoyens/

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QUE PENSER DE LA NE N° 55177 GEND/

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éjà, ce n'est pas une nouveauté. Simplement une circulaire sortie d'un tiroir pour faire face à une « abondance impromptue » de crédits, correspondant à une somme d'un peu plus de 5 millions d'euros lancés sur la table et qu'il faut ABSOLUMENT distribuer au risque de vite se les faire piquer.

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ette fameuse circulaire relative au complément spécial pour charges militaires de sécurité (N° 16550 DEF/GEND/ PM/AF/RAF du 14 OCT 2002) date de 2002 (tiens tiens...). Et il faut bien garder cela à l'esprit car c'est moins d'un an après la « grogne » qui a secoué la Gendarmerie et entre temps, c'est une autre vision de la « sécurité » qui a été mise en branle au sein du Gouvernement nouvellement formé.

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ais nous sommes en 2002. La RGPP n'a pas été votée. Le dégraissage des effectifs des unités élémentaires n'a pas commencé. On a obtenu quelques avancées visibles et le contexte est « plutôt » favorable. 2011.

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a crise est passée par là. Malgré une évolution indiciaire, le PA-

GRE et d'autres mesures visant normalement à améliorer son traitement, le gendarme voit son pouvoir d'achat diminuer de manière importante. Il n'est pas le seul, puisque la grande majorité des français est touchée, mais quand même…

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l reste conscient des contraintes liées à son statut militaire. Mais, évoluant désormais au sein d'un ministère principalement civil, il essaie de traduire au quotidien la fameuse parité dont on l'a inondé pour justifier son transfert du MINDEF au MIOMCTI... Et il a du mal. « Travailler plus pour gagner plus »…

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'évolution indiciaire s'est faite sans lui. Justement sur le principe de la « parité globale » entre policiers et gendarmes. Mais la passivité face à cet élément essentiel, le cantonnant au rôle de spectateur lui est de plus en plus insupportable.

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'augmentation de l'ISSP ?

e gendarme a dû concéder du temps libre. Déjà réduit à pas grand chose, statut oblige. Surtout que le passage au 35 heures de toutes les autres administrations, la RGPP touchant tous ces services pour lesquels il bosse, ont fait que son quotidien s'est alourdi d'un lot de tâches


DPMGN/SDPRH/BDI DU 26 MAI 2011 ? indues, « poussées sous le tapis » par ceux qui ont légitimement le droit de dire "non, ça suffit" et qui ne se privent pas de le faire sachant que chez les gendarmes, il y a toujours de la lumière et de la ressource.

A

lors quand on lui parle de travailler encore plus pour gagner une misère au final, il ne faut pas s'étonner que ça l'ir-

qualité…

A P

lors oui, c'est surement mieux de payer l'effort qui sera sans doute consenti. arce qu'on n'a pas le choix et que, chose rare aujourd'hui, le sens élevé du service public et la volonté de toujours bien faire malgré toutes ces restrictions imposées depuis des années, perdure. Même gratuitement !!!

A rite... Sûr que certains iraient jusqu'à rendre 80 euros pour s'assurer des week-ends supplémentaires !!! Parce que de nombreuses unités sont déjà asphyxiées...

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endre des ETP, faire avec les détachés, les malades, les mutés etc... Dans une période où les citadins viennent en masse s'installer avec leurs problèmes et tout le reste dans les valises) dans des zones « habituellement calmes » mais dont les effectifs, savamment alignés sur l'analyse experte des données statistiques, ne suffisent pas à faire face à cette affluence saisonnière... 80 euros pour prendre 20 plaintes (au bas mot) dans les gencives ??? Faut quand même bien réfléchir ou faire du « chiffre » sans se soucier de la suite... D'où un certain doute quant à la

près, cette somme d'argent aurait pu être distribuée autrement. On ne paie pas l'IJAT aux mobiles qui vont passer 5 mois en station de ski au lieu de vivre dans la vallée en famille et pourtant... On était dans la période des célèbres Primes pour Résultats Exceptionnels... Une petite rallonge aurait étendu la liste des heureux de l'année…

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n va proposer des sommes d'argent à des militaires qui croulent sous les tâches indues alors qu'ils ne connaitraient pas ces situations parfois invivables si certains inscrivaient le mot « NON » à leur répertoire où si la réflexion purement comptable prenait moins de place dans un domaine où le mot rentabilité est à la limite du nonsens... 11


QUE PENSER DE LA NE N° 55177 GEND/DPMGN/SDPRH/BDI DU 26 MAI 2011 ?

O

n va promettre 80 euros (ramenés au taux horaire, vaudrait mieux vendre des beignets sur la plage...) à des personnels qui sont confrontés à des difficultés matérielles toute l'année et qui, contrairement à ce que l'on pourrait penser en haut lieu, ont surtout envie d'avoir ne serait-ce que les moyens de faire correctement leur boulot…

L

e côté vénal que l'on prête au gendarme est blessant. Car il est loin d'être le mieux loti, si ce n'est que le coût de son logement, neuf ou insalubre, lui est directement imputé alors que c'est une obligation statutaire qui lui est faite et non un cadeau. Je me permets de rappeler que lors de passage de ZGN à ZPN, le nombre de fonctionnaires est souvent trois fois supérieur au nombre de gendarmes remplacés et il me semble que deux salaires supplémentaires pour faire le même travail est finalement moins « bon marché » qu'un loyer, même en région « attractive ».

O

n va exclure des catégories de personnels, dont nos fameux « anges de la route », qui pourtant sont souvent mis en avant par les journalistes lors des sujets récurrents sur les départs en vacances et qui eux aussi voient leur activité augmenter en été, ou ceux des COG, gérant les 12

nombreux appels notamment dans des départements de forte affluence saisonnière…

B

ref, tout cela pour dire que c'est bancal. Ça doit surement trouver une justification « politique » et ça avait sans doute pour but de montrer la prise en compte de la masse de travail des gendarmes mais c'est traduit de manière plus que maladroite par des gens dont on se demande légitimement s'ils ont un jour mis les pieds dans une brigade au mois d'août.

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t je ne parle pas de ceux qui attendront d'être payés si la déclaration arrive une fois la somme allouée épuisée…

Un Actif


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SÉCURITÉ ROUTIÈRE : PRÉVENT SÉCURITÉ ROUTIÈRE, ÉVOLUTIONS TECHNOLOGIQUES

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l y a 50 ans le code de la route comprenait des règles et des panneaux pour rappeler aux conducteurs les obligations, les dangers et les interdictions. En ce début du 21ème siècle, ces panneaux archaïques n’ont que très peu changé. En tous cas ils n’ont pas beaucoup profité des technologies modernes. Il en existe bien de nouveaux mais ils sont assez rares et sont le plus souvent attachés aux nouvelles structures routières voies rapides ou autoroutes. Pour ce qui concerne les règles elles ont largement évolué en rendant les conditions de circulation de plus en plus strictes pour arriver à diminuer le nombre d’accidents mais aussi (et surtout) pour verbaliser ceux qui ne les respectent pas. On est bien loin de l’époque des fils tendus en travers de la route pour mesurer la vitesse des véhicules.

présente, ceux qui sont synchronisés pour obtenir qu’ils soient tous au vert lorsqu’on roule à la vitesse autorisée sur une avenue ou encore ceux qui se mettent au rouge si vous arrivez trop vite dans une agglomération. On a décidé d’en créer d’autres, ceux qui vous photographient si vous ne respectez pas le rouge ou l'orange et pour les rentabiliser on en étudie qui vont également permettre de vous flasher si vous passez au delà de la vitesse autorisée.

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uisque j’évoque les appareils de contrôle de vitesse, les « radars », ils ne sont pas tous intelligents, loin s’en faut. S‘agit-il des appareils ou de ceux qui les mettent en place.? Ils sont très souvent implantés dans des zones qui n’ont rien de dangereuses, rien « d’accidentogène », juste des secteurs où l’automobiliste relâche un peu son atn nous parle de signalisation intelli- tention car la route est large, bien faite et gente. On invente même ce qui dégagée. existait déjà : des panneaux qui vous donnent la vitesse à laquelle vous circuour avoir un aspect pédagogique, ces lez pour vous préciser si vous êtes en inradars « fixes » étaient signalés. Le 3 fraction ou non. Dans certains secteurs mai 2007 le Président de la République ces panneaux intelligents ont été suppri- avait déclaré sur la radio RTL qu’il n’était més car des imbéciles s’en servaient pour pas envisagé de retirer ces panneaux de voir jusqu’à quelle vitesse ils arrivaient à signalisation. Aujourd’hui ces paroles de pousser leurs véhicules. On connaît aussi « campagne » sont oubliées et on les les feux tricolores intelligents, ceux qui se supprime. De même, les appareils d’assismettent au vert quand une voiture se tance à la conduite qui indiquaient ces

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zones de contrôle vont être interdits. Pourtant si l’on tient compte de ce que les radars doivent être implantés dans des secteurs dangereux il est normal que ces emplacements soient signalés aux conducteurs par les appareils en question qui alertent également en cas de dépassement de la vitesse autorisée. une époque, lorsqu’un gendarme verbalisait pour la vitesse, on demandait de préciser dans le PV « hors le cas de dépassement ».

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de 1-1 et 2 kms de la vitesse autorisée. Je fais tout pour respecter les règles et j’ai pu constater que très rares sont ceux qui me dépassent. J’ai perdu des proches dans des accidents de la circulation, j’en connais qui resteront handicapés à vie, étant gendarme j’ai pu intervenir sur de véritables drames.

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videmment je suis pour un maximum de sécurité. Je me demande cependant, tenant compte de l’augmentation du nombre de véhicules, si nous ne somujourd’hui si vous accélérez pour dé- mes pas arrivés à un chiffre de tués sous passer le véhicule qui vous précède lequel il sera difficile voir impossible de et que vous êtes descendre. On nous affirme qu’une grandans le viseur d’un de partie des amendes sert à financer les de ces appareils, infrastructures routières (ce qui est invémalheur à vous , rifiable). personne n’en tiendra compte ujourd’hui, il serait temps d’investir pas même le gendans la réhabilitation du réseau roudarme qui a le détier et d’utiliser les technologies modertecteur de vitesse entre les mains. Au ni- nes pour prévenir, éduquer et pas pour « veau de la technologie il est clair que matraquer ». c’est « tout pour la répression » les appareils les plus sophistiqués sont mis au e nombreux élus n’hésitent pas à point pour vous prendre en défaut, vous dire que c’est une politique de natu« plumer » di- re à faire rentrer de l’argent dans les caisront certains. ses de l’état et que le souci de la sécurité Pas de droit à n’est pas le premier but de ces nouvelles la moindre er- mesures à caractère répressif. Personnelreur, pas de lement j'ai réglé 180 euros. faute d’inatt e n t i o n , conduisez le Christian CONTINI nez sur votre compteur (ha bon ! c’est dangereux ?)

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e suis assez fréquemment sur la route, même si je ne suis pas un professionnel. J’ai reçu trois PV pour dépassement

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SÉCURITÉ ROUTIÈRE : PRÉVENT LA PEUR DU GENDARME

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l y a fort longtemps on les appelait « les anges de la route » dans leurs cuirs noirs, sur leurs grosses motos BMW,

quées qui emmagasinent sur une même photo, l’image de votre voiture et l’infraction que vous avez commise. Même pas besoin de vous arrêter, c’est plus sûr au cas ou l’un d’eux aurait l’idée loufoque de faire preuve d’indulgence à votre égard.

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e temps en temps on en rencontre une douzaine, regroupés pour une opération coup de poing avec contrôle systématique des automobilistes. Un dispositif tellement « musclé » qu’il est signalé à des kilomètres à la ronde par des appels de phare.

O ils étaient toujours prêts à rendre service, porter secours ou dépanner.

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aintenant on les voit peu, soit on les croise, soit ils nous doublent, soit on les aperçoit embusqués avec des jumelles devant les yeux. Motard ou piéton le gendarme ne fait plus vraiment peur, c’est son matériel qui impressionne des machines hyper sophisti16

n est loin des opérations visibilité (les jours de grand trafic) que j’ai pu connaître dans le Loiret. Les gendarmes se voyaient répartir en petites patrouilles de deux ou trois hommes. Chacune avait une zone de surveillance sur un axe donné. De cette façon personne ne pouvait traverser le département sans rencontrer un ou plusieurs équipages, ce qui n’empêchait pas quelques contrôles de vitesse. Aujourd’hui on peut traverser une grande partie de


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notre pays sans voir de gendarme. Il y en a, c’est sûr, mais ils sont tellement bien cachés… Les effectifs permettent-ils de reproduire ce dispositif « visibilité », j’en doute.

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a politique est à la productivité, la verbalisation à outrance, on oublie la prévention, l’éducation. A une époque je m’offusquais lorsqu’on me soutenait que nous avions des quotas à respecter et je répondais « pourquoi pas des primes de rendement du temps que vous y êtes !! » Qu’en est il aujourd’hui ? Des quotas : certains command a n t s d’unités n’hésitent pas à en imposer ou au minimum ils exigent une cert a i n e obligation de résultat. Des primes de rendement : elles sont là et sont juste (injustement) baptisées primes au mérite.

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n a abandonné l’humain, on devrait multiplier les «

gendarmes couchés » ces dos d’âne qui sont moins jolis que les « chicanes fleuries » et les ronds-points pour faire ralentir les fous de la vitesse (qui deviennent rares).

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l faut cesser de considérer tous les automobilistes comme des assassins en puissance, dans leur grande majorité ils sont respectueux des lois. Ce ne sont pas des machines et, quand ils leur arrivent de commettre une faute qui a de graves conséquences ils en restent marqués à vie. Certains vous diront que le matraquage c’est de la prévention, c’est comme si on punissait sévèrement un enfant pour une faute mineure afin qu’il n’en commette pas une plus grave.

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ans ma région il m’arrive encore de m’arrêter pour saluer des gendarmes qui sont en « stationnement » occupés à surveiller la circulation, souvent ceux là ne sont pas équipés des dernières technologies mais de véhicules poussifs à la peinture défraîchie.

Champalu

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SÉCURITÉ ROUTIÈRE : PRÉVENT

CHER PERMIS DE CONDUIRE,

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n 1965, lorsque j’ai obtenu mon permis de conduire, il ne coûtait pas des fortunes comme aujourd‘hui. souviens de l’examinateur, Jeunmemonsieur qui mettait le plus souvent mal à l’aise. Il commençait par une batterie de questions sur le code de la route et s’il jugeait qu’on avait fait trop d’erreurs, on était condamné à revenir plus tard sans avoir eu le loisir de mettre la voiture en route. Si les réponses étaient satisfaisantes, on avait le droit de se lancer dans l’épreuve de conduite. Ceci n’empêchait pas l’examinateur de retirer le bénéfice du code de la route en cas d’erreur pendant l’examen. A l’issue, le résultat était une feuille jaune en cas d’ajournement et rose en cas de réussite. On ne nous adressait pas ces feuilles par courrier car, à l’époque, on ne se serait pas permis de menacer l’examinateur.

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ar la suite, au volant de ma Dauphine Renault, je me suis perfectionné. Il n’y avait p a s grand danger malgré d e s routes en plus ou moins bon état, la circulation était très fluide. Le retrait du permis

de conduire était chose assez rare pour les automobilistes. Ensuite la réglementation a évolué et, aujourd’hui, mon permis s’est vu octroyer douze points qu’on peut me retirer pour des infractions même légères jusqu’à annulation. j’ai Q uand obtenu

mon permis, en patientant quelques années, j’aurais pu le passer gratuitement pendant mon service militaire ce qui était le cas de nombreux jeunes. Aujourd’hui, avec la fin de la conscription, il faut être militaire sous contrat pour obtenir le permis de cette façon. Comme les militaires sont de moins en moins nombreux et particulièrement sollicités on peut même craindre que la possession du permis de conduire devienne une nécessité avant de souscrire un engagement, pourtant les auto-écoles manquent.

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e précieux document a de plus en plus de valeur. Souvent, il est nécessaire pour travailler, ou simplement pour se rendre sur son lieu d’emploi. Son coût n’est pas négligeable car la préparation, la forma-


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TRÈS CHER PERMIS DE CONDUIRE !

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-tion reviennent très cher sans e suis pour la lutte contre l’insécucompter les taxes que le « trésor » rité routière, je ne voudrais pas ne manque pas d’ajouter. En cas perdre un membre de ma famille sur d’annulation il faut repasser cet exa- la route mais je me dis qu’un peu de men. bon sens, un peu de mansuétude seraient bienvenus parfois. On en a une époque il existait le permis bien pour des criminels remis en liblanc, l’autorisation administra- berté bien avant la fin de la peine à tive de conduire pour travailler lors- laquelle ils ont été condamnés. qu’un qu’un permis était suspendu. Ce n’est plus le cas ce qui soumet à l ne faut pas oublier qu’actuelleune « double peine » les personnes ment, faute de moyens financiers, qui travaillent sur la route et qui ont ou en raison d’annulations, il existe commis des infractions. En effet, de plus en plus de personnes qui non content d’être privés de leur roulent sans permis, sans assuranmoyen de locomotion ils se trouvent ces, des criminels en puissance qui, également privés de leur emploi et il pour ne pas faire face à leurs resarrive que ce soit toute une famille ponsabilités, risquent de prendre la qui soit sanctionnée. fuite, d’abandonner des blessés, en cas d’accident. n pourra toujours me rétorquer que c’est leur métier et qu’à ce titre ils doivent être Christian Brana plus prudents que les autres conducteurs, pourtant j’en connais quelques uns qui ne sont pas des fous du volant et qui se sont retrouvés dans une situation dramatique pour avoir perdu, point par point, le précieux document ou simplement pour s’en être vu suspendre la validité. 19

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UN PARLEMENTAIRE EN AFGHANISTAN NOUS LIVRE SES IMPRESSIONS Pascal BRINDEAU, député du Loir-et -Cher (Nouveau Centre), membre de la commission de la Défense et des forces armées de l’Assemblée Nationale a participé à une mission parlementaire qui l’a conduit en Afghanistan du 9 au 15 avril 2011. Il a accepté de répondre à nos questions. AG&C : Tout d’abord permettez nous de vous remercier au nom de l’Association Gendarmes et Citoyens ainsi que celui des lecteurs de son magazine d’avoir bien voulu nous consacrer de votre temps pour répondre à nos questions. Du 9 au 15 avril vous avez accompagné le Président de la commission de la Défense de l’Assemblée Nationale (dont vous êtes membre) M. Guy Tessier et 3 autres parlementaires lors d’une visite en Afghanistan. Au delà des contacts politiques que vous avez pu avoir avec les diplomates ou les responsables civils et militaires dites nous quelles impressions vous ont laissé nos soldats quant à leur détermination et leur moral. Pascal BRINDEAU: C'est effectivement une mission parlementaire conduite par le Président de la commission de la défense et des forces armées de l'Assemblée Nationale qui m'a permis avec 4 autres collègues de passer quelques jours aux côtés de nos soldats engagés en Afghanistan. C'était ma première mission à l'étranger comme nouveau député, et donc forcément très impressionnant. Au delà des contacts politiques de haut niveau puisque nous avons rencontré les ministres Afghans de la défense et des affaires étrangères, les hauts représentants civils et militaires de l'Otan, nous avons, bien sûr, été a la rencontre de nos soldats présents à Kaboul et en Kapisa-Surobi. AG&C : Vous avez déclaré dans la Nouvelle République du Centre Ouest que les Afghans étaient fatigués par 30 années de guerre. On les comprend aisément mais ne craignez vous pas qu’un certain nombre d’entre eux, je pense bien évidemment aux talibans, refuseront de déposer les armes ?. Certains ont toujours connu la guerre, ne craignez vous pas qu’elle fasse partie intégrante de leur culture et qu’ils se battront jusqu’au dernier ?

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PB : Je ne crois pas que les Talibans Afghans sans soutien extérieur aient les moyens de poursuivre une guerre civile. Nous sommes entrés, à la vérité, dans une logique de guérilla avec des actes isolés de nature terroriste. Le peuple Afghan, lui, aspire a la paix, a la sécurité et au développement d'un pays qui a des potentialités. Nous, occidentaux nous devons faire le pari de la paix au proche et moyen orient. Les cultures, les pratiques religieu-


-ses, les sociétés de ces pays ne sont sans doute pas compatibles avec la démocratie telle que nous la vivons, mais il existe un chemin qui permettra aux peuples de s'émanciper, aux droits fondamentaux d'être respectés. AG&C : Pour argumenter nos craintes nous avons pu voir qu’un attentat avait été perpétré pendant la visite du ministre de la Défense. De même, un de nos soldats a été tué peu après votre visite, d’autres ont été blessés. Peut-être même êtes vous passé aux divers endroits où se sont produits ces faits. Il est clair que les talibans vivent au milieu de la population ou bénéficient parfois de sa complicité. Dans de telles conditions, avec cette guérilla, ne pensez vous pas que d’ici 2014 nous ne devions déplorer de nombreux autres morts et blessés ?. PB : Chaque mort est un mort de trop. Je veux avoir une pensée pour les familles des soldats qui sont tombés en Afghanistan, en faisant leur métier. Nos militaires sont engagés pour gagner la paix et la sécurité pour ce pays et ses populations. Ils savent qu'à chaque coin de ruelle, derrière chaque bosquet, sur chaque chemin, il peut y avoir un incident. Les insurgés et les talibans, singulièrement en Kapisa dans la région sous contrôle français, bénéficient de moins en moins de complicité parmi la population. Ils se maintiennent parfois chez l'habitant par la menace ou la corruption, pas par l'adhésion à leur cause. En revanche, nous Français sommes très bien accueillis au sein des villages. De nombreuses opérations se font d'ailleurs avec les militaires Afghans formés par la France ce qui facilite cet accueil. Les incidents qui ont eu lieu et les victimes ont essentiellement pour origine des actes isolés et des engins explosifs artisanaux. C'est d'ailleurs toute la difficulté que nous rencontrons pour terminer le travail de sécurisation de ces zones. La plupart des insurgés sont basés au Pakistan et font des incursions. AG&C : Nous savons que vous êtes passé très près de l’endroit où nos deux journalistes sont certainement détenus. N’est ce pas frustrant de se dire que toute une machine de guerre est sur place et qu’on ne peut agir sans mettre en péril la vie de ces otages ?. PB : Effectivement nous nous trouvions dans un FOB face à la zone montagneuse entre deux vallées celle de Tagab et celle d'Alashay ou nos deux otages Hervé Guesquiere et Stéphane Taponier sont supposés être retenus. Peu d'informations sont en réalité a notre disposition depuis novembre dernier, date des derniers éléments tangibles et vérifiés du fait qu'ils soient en vie et a l'époque toujours sur le sol Afghan. C'est un travail de longue haleine, de persévérance car toute opération militaire hasardeuse conduirait a leur perte. AG&C : Vous avez certainement eu l’occasion de rencontrer nos amis gendarmes engagés pour la formation de la police Afghane et ceux du GIGN chargés de la sécurité. Comment sont ils perçus par la population ? Comment vivent-ils ce détachement qui est bien loin de leurs missions habituelles ? PB : Les forces de gendarmerie présentes en Afghanistan effectuent une mission importante de formation de la future police Afghane dans le cadre du processus de transition 21


qui doit conduire la coalition a confier à l'armée Afghane et à la police la responsabilité de la sécurité du pays a l'horizon de 2014. L'image de la gendarmerie est celle d'une arme d'un grand professionnalisme et de grande compétence avec cette capacité de se mettre à la portée de la population. AG&C : Ben Laden a payé ses crimes, grâce aux services secrets américains. On parle beaucoup du printemps des pays arabes qui retrouvent une certaine liberté. Vous conviendrez que Ben Laden n’est pas le seul responsable de la gangrène terroriste, ne craignez vous pas que d’autres tentacules de cette pieuvre n’apparaissent en particulier dans des pays où l’intégrisme musulman risque de s’implanter suite aux révoltes de ce printemps ? PB : L'élimination de Ben Laden, inspirateur des attentats du 11 septembre 2001 et chef spirituel d'Al Qaeda est une bonne nouvelle pour la paix et la lutte contre le terrorisme. C'est une victoire symbolique et psychologique. Cela ne signifie pas la fin de la menace ni celle des réseaux d'Al Qaeda qui ont progressivement muté, même du temps de Ben Laden, en une nébuleuse avec des ramifications régionales mais sans coordination hiérarchisée. Les révoltes dans le monde arabe sont en premier lieu des révolutions de la faim. C'est le coût de la vie, les difficultés sociales qui ont fait descendre les tunisiens, les égyptiens dans la rue. Des pouvoirs en bout de course se sont effondrés. Il était difficile de le prévoir. Puis c'est une aspiration à plus de liberté qui s'est exprimée en Lybie, au Yémen, en Syrie. L'islamisme radical n'est pas derrière ces mouvements ce qui ne veut pas dire qu'il ne peut pas en tirer un avantage politique. Il nous faut donc être extrêmement vigilants. J'ai confiance dans l'expérience et la perspicacité du Président de la République et d'Alain Juppé en ce domaine. AG&C : Quelle est l’image la plus forte que vous garderez de ce voyage ? Avez-vous l’impression que votre visite est un geste important pour le moral de nos militaires ? Avezvous appris à mieux connaître le quotidien et la difficulté des missions de nos soldats ? PB : Deux images. Celle de Kaboul, ville « bunkerisée » qui porte en elle les stigmates de 30 années de guerre. Et celle du monument aux morts érigé sur la base de Tora où est basé le bataillon Charlemagne. Je suis allé m'y recueillir, seul, hors du protocole officiel, à cet instant j'ai pu mesurer le sens et la grandeur de l'engagement de nos militaires au service de notre pays et de nos concitoyens. AG&C : Merci Monsieur le Député.

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APRÈS GRENOBLE, ETAT DE GUERRE À SEVRAN

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ous direz que ce titre est exagéré, je leur sont confiées, vigipirate renforcé, inveux bien l’admettre ; pourtant… terventions en Afghanistan, en côte d’Ivoire, en Lybie, au Kosovo et dans bien d’auuand des voyous utilisent des armes tres lieux. Si demain l’armée devait assude gros calibre, quand un maire sou- rer l’ordre dans toutes les cités sensibles il haite voir sa ville protégée par l’armée, faudrait lancer rapidement la nous sommes proche de l’état de guerre. « mobilisation générale » et voter une En tous cas, on peut au moins parler de grosse enveloppe. M. GATIGNON se plaint guérilla urbaine. également du manque de policiers ; là encore s’oppose-t-il à la RGPP qui taille dans n avait connu les émeutes dans les les effectifs des forces de sécurité. S’il s’y cités de la banlieue parisienne en est opposé ? Et comme disait un humoris2005, plus récemment, en juillet 2010, c’é- te célèbre, « il l’a pas dit fort ! ». tait le quartier de la Villeneuve à Grenoble qui s’enflammait, aujourd’hui c’est à Seour faire bonne mesure Monsieur GAvran que nous devons déplorer une vague TIGNON va plus loin encore : de violence. Il est bon de préciser que ce « Dépénalisons le cannabis et décriminaline sont pas trois cas isolés car, épisodique- sons les autres drogues ». S’agit-il d’une ment, bien d’autres cités connaissent des idée d’écologiste proche de la nature et troubles et on entend souvent nommer adepte de l’herbe ? Non ! Dans son esprit, des quartiers : « La Duchère » à Lyon, plus d’interdiction, plus de trafic et les « Les quatre milles » à La Courneuve etc. dealers vont aller pointer au chômage ou Chaque grande agglomération a son ou ses embaucher chez Renault. Quelle utopie !!! quartiers sensibles et ses « fêtes épisodi- Prenons tout simplement l’exemple du taques », avec le rite des voitures incen- bac : il s’agit bien d’un produit en vente diées, au nouvel an, qui est apparu à Stras- légale et pourtant rien n’empêche le marbourg. ché parallèle.

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e maire de Sevran déclare : ''Je demande au ministre de l'Intérieur d'envisager une présence de l'armée 24 heures sur 24 avec une fonction de force d'interposition afin de faire cesser les règlements de compte et d'éviter les risques de balles perdues et de tragédies. Malgré son implication et son professionnalisme, la Police ne semble plus à même d'assurer cette présence, je demande donc à ce que l'armée puisse prendre le relais''.

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our le Maire d’une ville comprenant des quartiers chauds, il connaît bien mal la délinquance, car il devrait savoir que tous ces individus qui vivent et prolifèrent aux crochets de la société ont toujours une solution de rechange pour détourner la Loi, et ne manquent pas de cordes à leur arc. Monsieur GATIGNON, battez vous pour que les policiers soient en nombre suffisant et bien équipés et laissez l’armée à ses missions, elle est déjà largement mise à contribution. Ce n’est qu’à ce uestion : Monsieur GATIGNON s’est-il prix que vos administrés cesseront de viopposé au démantèlement de l’ar- vre dans la peur. mée ? Aujourd’hui, nos militaires ont bien Robert Fontenelle du mal à assurer toutes les missions qui 23

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RIVALITÉ POLICE-GENDARMERIE...

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éponse à une étudiante qui souhaitait savoir quelle est la différence entre policiers et gendarmes au niveau de l'exercice de la police judiciaire. Soulignant qu’elle savait qu’il existait des services spécialisés dans la gendarmerie comme les BR (brigades de recherches) et les SR (sections de recherches), elle voulait connaître les nuances entre les services similaires propres à la police.

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criminelle attribuait la compétence des enquêtes criminelles à la police judiciaire (police nationale). Par exemple l'affaire Dominici, un triple meurtre dans une zone isolée des Alpes de Haute Provence sous contrôle de la gendarmerie. Les pandores ont effectué les premières constatations mais ils ont ensuite attendu une demi-journée l'arrivée des enquêteurs de la P.J. marseillaise chargée de la suite de l'enquête.

e premier élément à prendre en compte : le territoire national est divisé entre la zone de police d'Etat (zones urbaines) et zone sous la surveillance de la gendarmerie (zone rurale et périurbaine ainsi que de plus en plus les petites villes n'ayant pas une agglomération très importante). Les unités de police ne sont jamais implantées dans les zones gendarmerie et la gendarmerie longtemps présente sur l'ensemble du territoire, retire progressivement ses unités des zones urbaines.

vec le code de procédure pénale, les enquêteurs de la gendarmerie ou de la police ont les mêmes compétences en matière judiciaire mais pendant longtemps la gendarmerie ne s'est pas dotée des moyens propres à traiter les affaires les plus complexes ni de moyens de police scientifique. Les juges d'instruction avaient donc l'habitude de saisir les unités de police (notamment SRPJ service régional de police judiciaire) pour les principales affaires criminelles.

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ne petite explication historique : avant 1958, le code d'instruction

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vec l'augmentation de la délinquance et de la criminalité, les délais


...EN POLICE JUDICAIRE d'enquête et d'expertises sont parfois la création de devenus prohibitifs. Paradoxalement, l ' I R C G N certaines enquêtes en zone rurale pou(Institut de vaient échapper à la gendarmerie, alors Recherche qu'elle avait les effectifs et la compétenCriminelle de ce pour les traiter, pour être confiées à la Gendarmedes enquêteurs de la police qui n'étaient rie Nationale) pas sur place et qui, sauf pression méau niveau nadiatique, donnaient une suite dans des tional ainsi délais beaucoup plus longs. De même, que la spécialisation d'enquêteurs techles laboratoires de police scientifique niciens de la police scientifique au nirendaient leurs expertises au profit de la veau des unités de recherches. gendarmerie de plus en plus tardivement. ujourd’hui, le volume de crimes et délits nécessitant des constatations e volume des affaires criminelles et expertises reste très supérieur aux caaugmentant également sur la zone pacités réelles des unités de police et de surveillée par la gendarmerie et au dessus des moyens gendarmerie, financiers dont dispose la justice. les unités spécialisées trail n'y a donc théoriquement ni doublon tant de la polini raison de concurrence. ce judiciaire sont donc monJean-Pierre PECHIN tées en puissance (brigades de recherches au niveau des compagnies, jusqu'à la création des sections de recherches au niveau régional).

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'affaire de la Vologne a également fait prendre conscience du manque de moyens et de formation pour effectuer des constatations performantes sur les lieux d'un crime.

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es moyens d'expertise sont donc à leur tour montés en puissance avec

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25 mai, à Corbeil-Essonnes (91). Un CRS blessé au visage après qu'une vingtaine de jeunes gens eurent pris à partie un équipage de quatre policiers qui effectuait un contrôle routier.

1er juin, à Bannalec (29) . Deux gendarmes de la communauté de brigades de Rosporden(29) ont été blessés par un forcené. Ils intervenaient à la demande de l’épouse, pour tenter de raisonner un homme de 27ans alcoolisé et violent. L'un d'eux souffre d'une fracture à la main, le second est également en arrêt pour dix jours.

4 juin. Un gendarme de la brigade de Plogastel-Saint-Germain (29) a été sérieusement blessé par un violent coup de poing de la part d’un jeune homme qu’il contrôlait. L’auteur de l'agression en a profité pour s’enfuir. Le gendarme a dû être hospitalisé. Il souffre d’un important traumatisme à l’œil qui va nécessiter une opération.

4 juin. Affrontements à Arnouville (95) après l'interpellation de trois Kurdes dans le cadre d'une enquête préliminaire, ouverte par la parquet de Paris, et confiée à la sous-direction anti-terroriste. Des voitures de police ont été caillassées et du mobilier urbain brûlé. Dans le même temps à Evry (91) pour des raisons identiques, une cinquantaine de personnes se sont attaquées aux policiers. A l’aide de pierres, de morceaux de fer ou de bois, ces hommes âgés d’une quarantaine d’années ont caillassé les agents présents sur place. Dans les deux cas flash-ball et grenades lacrymogènes ont été utilisés pour ramener le calme. 14 juin, un gendarme de la BTA CAPESTERRE BELLE EAU (Guadeloupe) a été blessé au visage par un forcené armé de ciseaux. Ce dernier a été interpellé après qu’il ait été fait plusieurs fois usage du « tazer ». Le gendarme a subi une opération chirurgicale.

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Padchance Enquêteur (17) ui n’a jamais joué au « gendarme et au voleur » ? ans sa jeune carrière, Padchance a déjà eu l’occasion de se frotter à quelques enquêtes en accompagnant des gendarmes départementaux et cette facette du métier l’a toujours passionné. Comme il s’intéresse à la partie judiciaire, puisqu’il veut préparer le concours OPJ, il est partant pour aller sur toutes les enquêtes et à CHINON il y a de quoi faire. ette activité le confronte à nombre de situations souvent dramatiques. Ce matin là il accompagne un gradé sur les lieux d’une découverte de cadavre. Un homme assez âgé est couché sur le dos la tête sur un gros rocher. On aurait l’impression qu’il a été pris d’un malaise et qu’il s’est allongé là. Padchance fait remarquer que sur l’accotement deux traces laissées par les talons de chaussures montrent qu’il a été traîné. L’autopsie révèle des fractures importantes et précise que l’homme n’est pas mort sur le coup. Aucun doute le vieil ouvrier agricole a été percuté par une voiture puis traîné sur l’accotement. Les gens qui le connaissent disent de lui que c’était un brave type qui n’arrivait pas à manger sa petite pension et qu’il en buvait pas mal. La petite route où le corps a été découvert mène à un quartier fréquenté par des individus connus pour leurs différentes entorses au Code pénal. omme l’enquête n’avance pas Padchance décide d’aller voir l’épouse d’un des habitués du quartier. Prêchant le faux pour savoir le vrai, il apprend que son suspect est rentré non pas dans la soirée mais très tôt le matin. Immédiatement il va

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récupérer l’individu sur son lieu de travail. S’agissant d’un des plus « tendre » de la bande, confondu par les contradictions entre son témoignage et celui de son épouse, il finit par reconnaître qu’il était dans la camionnette qui a heurté le vieil homme. Il indique qui était le conducteur et donne les noms des autres passagers. L’adjudant, directeur d’enquête, reprend immédiatement les choses en main avec les interpellations, les placements en garde-à-vue et les auditions. adchance, satisfait de son action s’attend à être félicité par le commandant de brigade. Il n’en est rien, il se fait copieusement sermonner et même menacer de punition pour ne pas avoir respecté les ordres de son bulletin de service. Il devait se rendre à l’opposé de la circonscription et faire de la surveillance, pas des investigations dans le cadre de l’enquête. Les félicitations seront pour l’adjudant, pas de chance. e soir d’automne, Padchance et ses collègues sont appelés sur le bord de la Loire en crue. Un homme s’est arrêté sur une rampe destinée à la mise à l’eau des bateaux « pour retirer les protections de ses antibrouillards ». Il a mal serré son frein à main et la voiture est tombée dans le fleuve. En voulant la retenir il s’est mouillé jusqu’à la ceinture. Il est allé signaler dans une maison voisine que sa voiture était tombée dans la Loire avant de préciser que son épouse était à l’intérieur . Padchance trouve cette attitude suspecte d’autant plus que l’homme connaît parfaite-

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-ment la route et qu’à quelques dizaines de mètres il pouvait stationner son véhicule sans danger. es recherches, tentées par les plongeurs dans une Loire déchaînée, restent vaines. Le véhicule ne sera retrouvé que quelques jours plus tard une fois le niveau du fleuve baissé, il était resté près de la rampe. Le véhicule est sur le toit, la vitre arrière est brisée, la vitre du passager ouverte. Dans la voiture on ne trouve aucun corps et pourtant, un journal, un parapluie n’ont pas été emporté par le courant, on découvre également un démonte-pneus. La victime, affreusement mutilée, ne sera retrouvée que beaucoup plus tard à plusieurs dizaines de kilomètres. adchance fait remarquer que la ceinture de sécurité « trois-points » de la passagère est toujours attachée. Il fait même la démonstration, en se mouillant copieusement, qu’en agissant calmement sans le stress d’une personne qui s’enfonce dans l’eau on ne peut s’extraire du siège. Il démontrera aussi que le conducteur avait plusieurs mobiles pour s’en prendre à son épouse. Avec autorité le commandant de compagnie lui fera remarquer qu’il n’est pas OPJ et qu’il ne dirige pas l’enquête, celle-ci conclura à l’accident. Une raison de plus pour obtenir le précieux diplôme le plus rapidement possible. a préparation au concours demande un certain travail même si beaucoup affirment l’avoir obtenu sans effort. Padchance a sa technique, il établit des fiches, les enregistre sur un magnétophone et les écoute en peignant des tableaux. La plupart des

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moments de liberté sont utilisés pour ce travail personnel qui vient en complément des cours dispensés et du stage qui clôture la préparation. A l’issue de l’examen les candidats échangent leurs impressions. Certains, très surs d’eux, affirment que Padchance s’est trompé dans ses réponses. Le soir il se replonge dans ses fiches et se rassure un peu. orsque les résultats tombent il se retrouve classé 74ème sur 1088 reçus et 1859 gendarmes présentés. Cette réussite lui vaudra une lettre de félicitations signée du commandant de la région Centre. uand l’habilitation arrive, Padchance peut enfin prendre des directions d’enquête. Un matin il est envoyé sur une découverte de cadavre. Un homme, vivant seul, subsistait en tressant des cordes « à l’ancienne », il s’est pendu. Tout les éléments recueillis permettent de conclure au suicide mais un détail interpelle notre OPJ. Lorsqu’il est arrivé il a pris le temps de faire des photos de la victime avant de couper la corde pour l’allonger sur le sol. Quand le médecin a constaté le décès, un peu plus tard, en prenant la température du corps il a estimé que la mort remontait à une heure précise. A en croire le docteur, le décès est intervenu une demi-heure après l’arrivée des gendarmes. adchance se rassure vite en se souvenant que la mort était évidente et que la découverte du corps avait été signalée par une personne de passage une bonne heure avant son arrivée. Il n’empêche que par la suite il coupera toujours les liens des pendus, dès son arrivée.

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ien ne vaut l’expérience et les erreurs pour faire un bon enquêteur.

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UN BEL EXEMPLE DE COMMUNICATION L’adjudant Gérard POUSSIER, de l’escadron 23/3 à ARGENTAN (61) publie régulièrement (en fonction de ses disponibilités) « L’Echo Argentanais ». Il a créé ce journal en 2003 et le diffuse aux familles de l’unité ainsi qu’à tous les anciens qui ont été gendarmes mobiles à ARGENTAN depuis 1954. Non content de cette parution l’adjudant POUSSIER a très largement contribué à réaliser un musée à l’escadron modestement appelé salle de tradition. Si certains lecteurs sont des anciens gendarmes mobiles de ARGENTAN, ils peuvent se faire connaître à l’adjudant POUSSIER qui se fera un plaisir de leur adresser son journal. (gerard.poussier@hotmail.fr) Pour les autres escadrons qui diffusent un journal ou un bulletin, adressez nous un exemplaire, et nous mettrons un point d’honneur à le publier.

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ECHO N° 133 (Détail)


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LE SITE DE L’AG&C FAIT PEAU NEUVE !

HORMIS SA CONSULTATION, VOUS POUVEZ DÉSORMAIS Y POSTER, DE FAÇON INTERACTIVE, VOS COMMENTAIRES, SUGGESTIONS ET IDÉES, ET BIEN ENTENDU, NOUS ÉCRIRE.

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MAI 2011

JUIN 2011

En outre, depuis Octobre 2009, l’Association Gendarmes & Citoyens publie son bulletin mensuel. Vous pouvez consulter librement l’ensemble des éditions en cliquant sur le lien ci-dessous.

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TELECHARGER LE DOCUMENT

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L’ASSOCIATION GENDARMES ET CITOYENS (LOI 1901), COMPOSÉE DE GENDARMES D’ACTIVE, DE GENDARMES EN RETRAITE ET DE CITOYENS DE TOUS LES HORIZONS, A POUR OBJET DE FAVORISER L’EXPRESSION ET L’INFORMATION DES GENDARMES ET DES CITOYENS SUR LA SITUATION ET LE FONCTIONNEMENT DES FORCES DE SÉCURITÉ. ELLE ENTEND, PAR UNE MEILLEURE CONNAISSANCE, RENFORCER LES LIENS QUI UNISSENT LES CITOYENS ET LES PERSONNES CHARGÉS DE MAINTENIR L’ORDRE PUBLIC POUR L’INTÉRÊT DE TOUS ET CONFORMÉMENT AUX PRINCIPES POSÉS PAR LA DÉCLARATION DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN.

POURQUOI NOUS REJOINDRE ? Répondez à ces quelques questions : Croyez-vous la fusion Police Gendarmerie possible ? Croyez-vous à la parité telle qu’elle a été affirmée récemment ? Croyez-vous que les syndicats de police soient les seuls à pouvoir parler avec les instances gouvernementales ? Croyez-vous encore que le CFMG soit efficace ? Croyez-vous que les présidents de catégories aient encore les moyens de faire entendre votre voix ? Pensez-vous que la DGGN soit la mieux placée pour parler en votre nom ? Pensez-vous que le commandement soit prêt à vraiment vous écouter ? Et si vous avez de multiples autres questions....nous n’en aurons qu’une seule pour vous :

POURQUOI NE PAS NOUS REJOINDRE ?

Les demandes d'adhésions sont à adresser directement à l'adresse suivante : Secrétariat AG&C Chez M. VAYSSIE, Marc Plantades 63690 AVEZE. mail : marcvayssie@aol.com

Notre site :

http://sites.google.com/site/assogendarmesetcitoyens/accueil/adhesions 35


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http://www.gendarmes-et-citoyens.net/

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