SIEGE SOCIAL Plantades 63690—AVEZE Président Christian CONTINI 7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS LA TOUR contini.c.g@gmail.com Secrétaire Marc VAYSSIE Plantades 63690 AVEZE marcvayssie@aol.com Trésorier Christian BRANA Route de Simorre 32450 SARAMON christian.brana@orange.fr Le MAGAZINE A.G.&C. est disponible en téléchargement sur l'espace web de l'association Gendarmes et Citoyens : http://sites.google.com/site/assogendarmesetcitoyens
Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué à la création, l'édition, la mise en page du bulletin d'information et celles qui ont proposé des articles, Malgré le soin apporté à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous échapper; nous vous prions de nous en excuser. Directeur de publication : Christian CONTINI Comité de rédaction : Relecture Marc VAYSSIE, Maquette ACDC Articles : Christian CONTINI - Christian BRANA AG&C - Marc VAYSSIE - GENDSTAS - LIMA 5 Conception graphique – Photomontages – Mise en page : ACDC Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images et photos libres de droits – Collection Christian CONTINI - Collection ACDC (© DARWINEX) - © WIKIPEDIA - © FRANCE-SOIR (A. Gardere) Couverture : Montage ACDC - photo libre de droits Dépôt légal : dès parution La reproduction des articles et photos est autorisée à la seule condition de nous en aviser. Contact : Gendarmes.citoyens@gmail.com
Numéro 33 - Juillet 2012 La Machine à Café, page 4 Hommage à Audrey BERTAUT et Alicia CHAMPLON, page 8 L’horreur, la douleur et la rage, par Gendstas, page 12 AG&C écrit au ministre de l’Intérieur, par AG&C, page 18 Les gendarmes réintègrent le service de sécurité du P.R., page 20 Pourquoi adhérer à AG&C, par Marc Vayssié, page 24 Les désertés, page 27 Quand le vocabulaire politique dépasse l’entendement, par Christian Brana, page 28 « OUVEA 97 ne répond plus », page 30 Le courrier des lecteurs, page 32 Suicides en gendarmerie, page 34 Les risques du métier, page 36 Le gendarme Padchance, page 38 Nos publications, page 40 - Adhésions, page 41
————————————————————Petit message à un ami espagnol Mensaje corto a un amigo español ————————————————————Saludos a nuestro amigo Antonio de la GC, : con toda nuestra amistad.
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Héritage
ous commençons à entendre, ici et là, des réflexions évoquant les difficultés, voir les impossibilités de sauver l’économie de notre pays en raison de « l’héritage » laissé par le précédent président de la République et son gouvernement. Cette façon de pleurer avant d’être battu ou d’anticiper les difficultés ne date pas d’aujourd’hui : elle a déjà été utilisée à de nombreuses reprises par des élus de toutes tendances. Il est une vérité évidente, l’héritage est connu. Certains se sont joyeusement écharpé pour le prendre en compte et jusqu’à nouvel ordre quand un héritage est constitué de dettes rien n’oblige les héritiers à le convoiter et encore moins à l’accepter. Par otre association pense à un autre héritage, celui Christian CONTINI que nous tenons de nos ancêtres qui ont fait de la Président de Gendarmerie une Arme hors du commun. Elle est rel’A.G.&C. connue dans le monde entier pour ses capacités, son efficacité et ses nombreuses qualités. Lors du dernier quinquennat elle a vu ses effectifs et ses moyens se réduire comme peau de chagrin sans pouvoir se plaindre faute d’un réel droit à la parole. Tant bien que mal elle arrive à survivre même si son état est de plus en plus alarmant. et héritage, les gendarmes n’en sont nullement responsables car, quels qu’aient été les présidents, quels qu’aient été les gouvernements, ils ont toujours pris en compte ce dont ils disposaient pour assurer au mieux leurs missions, leur travail. Ils ne peuvent se plaindre car ils n’ont pas la possibilité de s’exprimer comme d’autres administrations y compris celles qui agissent dans leur ministère de tutelle pour assurer la sécurité des citoyens. es gendarmes sont inquiets, surtout lorsque la responsable d’un grand parti affirme sur une antenne très écoutée que des accords sont passés avec « l’armée » pour rendre des emplois au bénéfice d’autres ministères. Qui peuvent être ces représentants de l’armée, la grande muette ? i notre association attend des réponses aux courriers qu’elle a adressés à nos gouvernants, les gendarmes en général attendent des gestes forts, plus que des promesses, pour que les structures humaines et matérielles de la gendarmerie cessent de se dégrader et qu'on ne revive pas de drame comme celui qui s'est produit le 17 juin à Collobrières (83).
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Marseille, la poisse pour la police. Après Un gendarme décède des suites de ses un premier cambriolage du secrétariat géné- blessures. C’est au cours d’un exercice en ral pour l'administration de la police (SGAP), où des véhicules avaient été subtilisés à plusieurs reprises au mois d'avril, ce sont les locaux d’une compagnie de CRS qui ont reçu la visite d’aigrefins. Les voleurs seraient repartis avec gilets pare-balles, képis, anciennes tenues de mécaniciens mais pas d'armes. On pourrait proposer la surveillance des casernes par des gendarmes mobiles, malheureusement les effectifs manquent. Concernant la sécurité on peut aussi penser que les policiers sont comme les cordonniers qui sont les plus mal chaussés. Les enquêteurs pensent à des malandrins du secteur. La prochaine visite de M. Valls ministre de tutelle des policiers, le 21 mai, n’est pas provoquée par ces petits problèmes ce qui ne l’empêchera certainement pas de faire le point sur la sécurité dans la citée phocéenne.
Un détenu s’évade en marge d’une visite de Christiane Taubira. Le 18 mai, alors qu’un tournoi de basket s’était déroulé sans encombre, à Bercy, sous les yeux de la nouvelle ministre de la Justice, un détenu en a profité pour « se faire la belle ». C’est au moment de quitter la salle que les gardiens se sont aperçus qu’il ne leur restait que douze joueurs sur treize. Est-ce que les services chargés de la sécurité était trop accaparés par celle de la ministre ? Est-ce que l’évadé , superstitieux, était gêné par le nombre de détenus : treize ? En tous cas le Géorgien de 22 ans , condamné pour vols et recels, a pris la poudre d’escampette.
montagne, à Isola 2000, le 20 janvier 2011 que le major Laurent Sauzeau-Vertin de l’escadron de gendarmerie mobile de GAP (05) a été gravement blessé. Nous venons d’apprendre qu’il était décédé le 14 mai des suites de ses blessures à l’hôpital militaire Ste Anne de Toulon, il était père de trois enfants. Un hommage lui a été rendu le 21 mai à la caserne Capitaine Delort, à Hyères. Sincères condoléances à sa famille, ses proches et ses collègues.
Patrons de la drogue remis en liberté. La sûreté territoriale de Bobigny pensait avoir fait une belle affaire en expédiant les membres de la famille Houmani derrière les barreaux. Jugés en comparution immédiate après plusieurs mois d’enquête préliminaire, les « patrons de la drogue » de La Courneuve avaient écopé de peines allant jusqu’à sept ans et demi de prison. C’était sans compter sur le légalisme des avocats qui avaient trouvé quelques failles dans la procédure et interjeté appel. Le 22 mai, c’est la Cour d’Appel de Paris qui s’est montrée tout aussi légaliste en relaxant ces braves commerçants. On peut se consoler en pensant qu’un des cousins des frères Houmani (qui avait écopé de 3 ans de prison dont un avec sursis) ressort avec une peine de quatre mois avec sursis et 300 € d’amende pour emploi de sans-papiers dans sa sandwicherie. Il reste qu’un des frères doit repasser en appel suite à sa condamnation à six mois pour évasion en 2011. Les deux frères sont toujours mis en examen pour tentative d’évasion en 2009, tentative au cours de laquelle un fourgon de police avait été visé par un tireur armé d’une Kalachnikov. En attendant tout ce beau monde est en liberté.
Les détenus se font « la belle ». Le 28 phocéenne
le Préfet à quelques idées : Centralisation des affaires au tribunal de Marseille qui se verrait adjoindre deux OPJ (1 policier et 1gendarme) pour faire des recoupements entre les différentes affaires. Il suggère également la mise en place d’une antenne marseillaise du Groupe d’Intervention Régional (GIR). C’est un bel exemple de mutualisation des moyens puisque ce sont encore les gendarmes qui vont venir en renfort de la police pour éradiquer les problèmes de grand banditisme que rencontre la ville de Marseille. Petit rappel : Dans les bouches du Rhône comme partout en France, les effectifs de Gendarmerie sont rendus « à l’os ». http:// www.lib em arsei ll e. fr/hen ry/20 12 /0 5/ marseille-veut-r%C3%A9gler-leur-comptehomicides.html
mai, à Roanne (42), c’est un détenu de 32 ans, m u l ti r é c i d i v i s t e incarcéré pour, vol, stupéfiants séquestration et violences qui s’est évadé. Il a réussi à se glisser parmi les visiteurs qui quittaient le parloir. Le lendemain, c’est à Sarreguemines (57) qu’un détenu de 42 ans s’est fait la « belle » avec l’aide de deux complices. Au retour d’une consultation médicale à l’hôpital, les deux complices n’ont pas hésité à ouvrir le feu, en centre ville, à l’aide d’un fusil à pompe sur le parebrise du véhicule de la pénitentiaire. Heureusement on ne déplore pas de blessé. Pas question pour nous de rendre responsables de ces évasions les membres de l’administration. Il est certain qu’en tenant compte de la surpopulation carcérale il n’est pas possible d’éviter ce genre d’incident. Des évasions qui viennent s’ajouter à celles des détenus qui ne réintègrent pas leur cellule après une permisMinistre et responsable de parti politision de sortie. que, double casquette. Cinq juin, Cécile Association police victimes la sanction. Duflot, ministre en exercice s’est déclarée faLa commission de discipline s’est tenue le 30 vorable à la dépénalisation du canabis. C’est mai à Paris. Les deux policiers lors d’une interview sur BFM-TV, invitée pour fondateurs de l’association s ’ e x primer sur la politique du (Loi 1901) ont écopé de 6 logement qu’elle a mois de suspension dont 3 en charge, avec sursis pour l’un et 4 mois qu’elle a fait dont 3 avec sursis pour l’autre. Le cette déclaramotif invoqué est un manquement au devoir tion. Manifesde réserve. Il appartient maintenant au ministement constre de l’Intérieur de se prononcer sur la sancciente qu’elle tion allait à contrecourant de la position du présiMarseille le Préfet Gardère compte sur dent de la République et du gouvernement la Gendarmerie. Dans un article du 30 mai, elle a déclaré s’exprimer en tant que secréle journal libération nous révèle le contenu taire générale du parti EELV (Europe Ecologie d’une note adressée par le Préfet Alain Gar- Les Verts). Outre le fait que la solidarité goudère au ministre de l’Intérieur (à la demande vernementale est mise à mal on peut se dede ce dernier). On y apprend que pour mettre mander s’il n’y a pas incompatibilité à porter fin aux règlements de compte dans la citée la casquette de responsable d’un parti politique en même temps que celle de ministre de 5
l’Etat. Elle avait pourtant évoqué à plusieurs reprises sa démission de secrétaire générale de EELV sans jamais sembler se décider. Au delà de ces péripéties politico-politiques une question se pose : Le tabac est légal, est-ce que ça empêche le trafic : NON !
Mission de réflexion sur une protection fonctionnelle des forces de l’ordre. Cinq juin, le ministre de l’Intérieur a mis en place une mission chargée de réfléchir à la protection fonctionnelle des policiers et gendarmes. Ce sont sept membres, i n dépendants de la police et de la gendarmerie, qui devront rendre leur copie d’ici fin juillet. On y trouve, entre autres, magistrat, avocat et universitaire sous la présidence d’un conseiller d’Etat. Deux mois pour proposer des solutions qui doivent permettre aux policiers et gendarmes de bénéficier d’une meilleure protection juridique. Un délai très court quand on connaît la multitude de situations que peuvent rencontrer les forces de l’ordre au cours de l’exécution de leurs missions. Peut-être qu'avant de désigner une mission sur la protection juridique, il faudrait en créer sur l'éducation civique, sur l'exécution réelle des peines et sur l'absence de moyens qui rend les forces de l'ordre vulnérables.
Désormais 87 tués en Afghanistan. 9 Juin, l’Elysée a confirmé la mort de quatre militaires français du 40ème Régiment d'Artillerie de Suippes (Marne) et du 1er Groupement Interarmées des Actions Civilo-militaires de Lyon. Un lâche attentat s’est produit dans le district de Nijrad, province de Kapisa. Ce serait un kamikaze déguisé en
femme portant burqua qui s'est fait exploser dans un village, au milieu d'une patrouille à pied, tuant des français, quatre policiers locaux et blessant trois civils. Le jour même le président de la République a déclaré être reconnaissant, comme toute la nation, envers les militaires décédés. Il a annoncé qu’un hommage national leur serait rendu et a précisé qu’il envoyait son ministre de la Défense en Afghanistan. Il a confirmé le retrait progressif des troupes à partir du mois de juillet. C’est toujours avec une grande tristesse que nous apprenons un drame de cette importance. Nos pensées vont aux familles, aux proches et aux camarades de ces victimes du devoir. Nous souhaitons un prompt et complet rétablissement aux cinq blessés, évacués sur l'hôpital militaire de Kaboul, dont trois sont très gravement touchés.
Police, nouveau suicide. C’est au cours de la nuit du 10 au 11 juin qu’une adjointe de sécurité s’est donnée la mort, avec son arme de service, au commissariat de l’Ariane à Nice (06). Cette jeune femme était âgée de 26 ans et nous partageons la vague d’émotion qui touche les policiers de cette ville. Une enquête est ouverte.
Un policier municipal s'est donné la mort. Les faits ses sont déroulés à Irigny (69). Nous ne l’avons appris que le 13 juin. Le drame s'est produit sur son lieu de travail. L’agent était âgé de 55 ans et aucun élément n’a filtré sur les raisons de son acte. Il s’est donné la mort avec son arme de service. Devant ce fléau, gendarmes, policiers nationaux et municipaux éprouvent la même douleur, la même tristesse. Nous sommes tous unis face à ces drames et partageons la douleur des familles et des proches.
14 juin 2012. Hommage aux quatre tués tance de plus en plus nombreuse. Avec quatre d’Afghanistan. Le major Thierry Serrat, 46 -vingt-sept tués et sept-cents blessés ce ans, l’adjudant Stéphane Prudhom, 32 ans, le maréchal des logis chef Pierre-Olivier Lumineau, 26 ans et le brigadier chef Thierry Serrat, 24 ans, ont reçu l’hommage de la Nation le. C’est le président de la République qui a prononcé l’éloge funèbre en présence des familles et des autorités de l’Etat civiles et militaires. La veille, un hommage citoyen, poignant, avait été rendu au passage du cortège funèbre sur le pont Alexandre III et aux abords de l’hôtel des Invalides par une assis-
conflit s’avère de plus en plus coûteux sur le plan humain. Si l’hommage à nos quatre derniers tués est important il ne faut pas oublier tous ceux qui ont donné leur vie en opérations extérieures. Tous méritent un hommage permanent et il serait bon qu’un monument national à leur mémoire soit enfin érigé. Il ne faudrait pas que ce projet, que nous avons initié et soutenu et que le précédent ministre de la Défense avait mis sur les rails, soit abandonné.
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licia CHAMPLON 29 ans, était adjudant et sa collègue Audrey BERTAUT, 35 ans, était maréchal des logis chef; cette dernière avait deux filles de 5 et 13 ans. ppelées sur un différend en première partie de la nuit elles ont été lâchement assassinées par un individu que l'on ne peut plus qualifier d'être humain mais seulement de bête féroce. Il est inutile de revenir sur la façon atroce avec laquelle les deux jeunes femmes ont été exécutées mais nous sommes en
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droit de nous poser des questions : - Comment se fait-il que les deux jeunes femmes se soient retrouvées seules face à ce monstre ? - Quelles sont les raisons qui ont fait qu’elles aient été engagées sans recevoir de renforts ou pourquoi ne pas avoir attendu le lendemain pour intervenir en sécurité avec un effectif suffisant. Manque de moyens en personnel ? Souci de satisfaire la hiérarchie ?
- Connaissaient-elles la dangerosité de cet individu? Abdallah Boumezaar, 30 ans, un violent, « connu des services de police » qui venait d’échapper à la prison le 13 juin après avoir brutalisé sa propre mère ?
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eut-être aurons-nous des réponses mais en attendant, au-delà d’une légitime colère, d’un réel désarroi, l’instant est au recueillement et au soutien des militaires de la brigade de Pierrefeu-du-Var qui viennent de perdre deux des leurs. Il nous faut aussi apporter notre soutien aux familles plongées dans une douleur que nous partageons. C’est toute la Gendarmerie qui est en deuil et les témoignages de nombreux citoyens montrent une incompréhension évidente devant ce crime odieux. n hommage national a été rendu le 22 juin à ces deux victimes du devoir. De nombreux citoyens de toutes origines sont venus soutenir
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leurs gendarmes dans les différentes cérémonies organisées à tous les niveaux dans toute la France et à Hyères en particulier. Ils ont participé au recueillement et à la minute de silence pour honorer la mémoire de ces deux jeunes femmes qui ont donné leurs vies au service de leurs concitoyens. Il faudra faire en sorte que leur sacrifice reste dans la mémoire collective. e 22 juin a été consacré au recueillement et beaucoup ont ravalé la colère qui les étreignait. Des questions restent posées sur les raisons de ce drame et sur les comportements qui ont suivi, nous reviendrons sur le sujet dans notre prochain magazine. e nombreux témoignages de soutien sont parvenus sur le site de notre association, Nous remercions tous ceux qui se sont manifestés et nous ne manquerons pas de faire parvenir les messages aux familles d’Alicia et Audrey.
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L’ASSOCIATION GENDARMES & CITOYENS VOUS PROPOSE DE PARTICIPER À UNE ACTION DE SENSIBILISATION DES PARLEMENTAIRES AFIN QUE LE DRAME DE COLLOBRIÈRES NE PUISSE SE RENOUVELER. NOUS VOUS DEMANDONS D’ADRESSER, INDIVIDUELLEMENT OU COLLECTIVEMENT, À VOTRE DÉPUTÉ OU VOTRE SÉNATEUR LA LETTRE SUIVANTE
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Monsieur le Député, (Monsieur le Sénateur, Madame la Députée, Madame la Sénatrice,) Une nouvelle fois, une fois de trop, les membres des forces de l’ordre ont été frappés dans leur chair et ont payé de leur sang l’accomplissement de leur mission à Collobrières. Trop de douleur, trop d’orphelins et d’orphelines, trop de veufs ou de veuves pour avoir servi la Nation. Nous ne pouvons pas espérer que des moyens efficaces d’éducation et de répression soient mis en place rapidement pour juguler une violence grandissante sur notre territoire. Nous ne pouvons pas espérer des moyens matériels et humains permettant de faire face à toutes les situations sur l’ensemble du territoire national. Ce qu’il est possible de faire rapidement, c’est de restituer aux membres des forces de l’ordre l’autorité et la légitimité qu’ils avaient, il y a encore quelques décennies et qu’une « érosion » législative et sociétale ont délitées. Nous attirons votre attention sur l’urgence qu’il y a à agir. Les membres des forces de l’ordre sont le seul rempart contre la manifestation d’actes de barbarie qui se déroulent au sein même de nos villes et villages. Aujourd’hui, ils s’interrogent sur la nécessité à exposer leur sécurité et même leur vie pour la défense d’une société qui leur refuse les moyens nécessaires à leur propre action et protection.
Aussi nous vous proposons le texte ci-joint qui, introduit dans le code de la sécurité intérieure, ou dans le code pénal, ne remet pas en cause les principes de la légitime défense et ne porte pas atteinte aux libertés individuelles, mais rétablira et imposera l’autorité des agents de la force publique face aux fauteurs de troubles en leur donnant les moyens d’agir efficacement et en sécurité. Je vous prie d’agréer, Monsieur le Député (Monsieur le Sénateur), l’expression de ma considération la plus distinguée (Avec mes respectueux hommages, je vous prie d’agréer, Madame la Députée (Madame la Sénatrice), l’expression de ma considération distinguée.)
Code de la sécurité intérieure LIVRE II : ORDRE ET SÉCURITÉ PUBLICS TITRE Ier : ORDRE PUBLIC Chapitre IV : Dispositions diverses Article L214-5 Quiconque refuse de se soumettre aux injonctions légitimes des représentants de la force publique peut être contraint par la force ou par l’emploi d’arme ou de matériel de neutralisation après une ou plusieurs sommations demeurées sans effet. Toutefois les représentants de la force publique peuvent faire directement usage de la force ou d’armes et de matériels de neutralisation lorsqu’une opposition violente est exercée, que la personne concernée porte une arme ou un objet utilisé comme arme ou projectile, ou que des propos menaçants sont proférés, ou des violences exercées sur autrui. Sont arme ou matériel de neutralisation, les dispositifs projetant des balles et objets non pénétrants, des gaz incapacitants ou émettant des impulsions électroniques ainsi que les ustensiles contondants équipant les représentants de la force publique.
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ême si l’individualisme gagne régulièrement du terrain, le drame d’Audrey et d’Alicia est là pour rappeler la grande famille des gendarmes à la cohésion et au recueillement. omment s’exprimer dans de telles circonstances sans tomber dans les clichés ou être tenté par des paroles violentes ? Il faudra pourtant bien réagir et agir pour que l’actualité et l’oubli n’effacent pas cette horreur en quelques semaines. Il faudra
qu’enfin une réflexion soit menée sur la sécurité des membres des forces de l’ordre et que des mesures soient prises. e laissons pas la place aux barbares !
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uand un Français passe par les chemins de l’Europe, quelque perdus ou détournés qu’ils soient, il s’élève aussitôt, d’un côté ou de l’autre de la route, des voix pour lui chanter quelques vers de ce long poème qu’ont écrit dans l’imagination des peuples nos triomphes et nos revers. ouvenirs, récits, légendes populaires, échos des clairons d’Austerlitz et de Wagram, que vous êtes beaux ! ais que vous êtes plus beaux encore, souvenirs, récits, légendes populaires, murmures des chaumières, qui rappelez doucement et sans échos les combats obscurs, l’héroïsme
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« Passant, va dire à Lacédémone que nous sommes morts ici pour obéir aux lois. » (Léonidas aux Thermopyles)
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n spirituel voyageur fait observer que nous ne saurions parcourir l’Europe sans entendre parler de la France, de sa gloire et de ses malheurs. Nos grandes guerres ont modifié tant de destinées sur le vieux continent, destinées de rois, de peuples et de simples citoyens, que partout il a des témoins qui racontent le passage de nos soldats. C’est l’Iliade de notre temps.
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e style peut paraître suranné, mais les écrits du général Ambert de 1854 méritent attention dans ces moments difficiles.
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inconnu du gendarme. orsqu’un homme de bien passe par les chemins de France , quelque perdus ou détournés qu’ils soient, il s’élève aussitôt, d’un côté ou de l’autre de la route, des voix pour lui chanter quelques vers de ce doux poème qu’ont écrit au cœur du peuple les services et la fin tragique du gendarme. ans le fleuve qui coule rapide au pied de la montagne, un homme entraîné par les flots périssait. Saisis de terreur, les villageois répondaient à ses cris par des cris ; le gendarme s’est précipité dans le torrent et, meurtri par les rocs, le corps brisé, il a sauvé la vie de l’homme. ette maison noircie par le feu brûlait pendant une nuit obscure ; les flammes, en se tordant, enveloppaient déjà une femme et son enfant. La mère éplorée jetait au ciel sa dernière prière. La foule tremblante poussait de vaines clameurs et, frémissante de peur, commençait à fuir ; le gendarmes s’est élancé dans la fournaise et n’a reparu que pour rendre l’enfant à la mère, la mère à l’enfant. …. n bandit désolait la contrée, portant la torche de l’incendiaire sur les moissons
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et le fusil de l’assassin sur les passants. Le gendarme est venu, qui, au péril de sa vie, a saisi le criminel et sauvé la contrée.
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ais que voyez-vous làbas, dans la plaine, au carrefour de la forêt ? ’est un cheval arrêté qui hennit et appelle. A ses pieds un cadavre est étendu sanglant. ’est le corps du gendarme. Deux coups de feu dans la poitrine l’ont étendu ainsi. La loi lui disait d’avancer, une mort certaine lui disait d’arrêter… Il n’avait pour témoin que Dieu et sa conscience, il n’a pas balancé… Il a marché et il est mort pour la loi. … ’ai vu le gendarme secourir le criminel avec le dévouement de la sœur de charité ; je l’ai vu soutenir le condamné comme le prêtre de la dernière heure ; je l’ai vu, après les luttes, soigner les blessures comme le médecin ; je l’ai vu, sous le chaume, clamer les haines comme le confesseur ; je l’ai vu présider aux fêtes du village, comme le patriarche du hameau ; je l’ai vu concilier les différends, comme le juge de paix ; je l’ai vu combattre comme le guerrier ; je l’ai
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L’HORREUR, LA DOULEUR ET LA RAGE (SUITE ET FIN) vu mourir comme le martyr ! amais une plainte ne s’est échappée de ses lèvres. Vous dormiez et il veillait ; vous vous réjouissiez dans les fêtes, et lui, debout à l’angle obscur, protégeait votre joie. Il a l’œil sur votre maison, sur votre champ, sur votre or, sur votre repos, lui qui ne possède ni maison, ni champ, ni or, ni repos. Il n’est rien pour vous, et vous êtes tout pour lui. oyez gens de bien et heureux, vous ignorerez même son existence ; mais les méchants tremblent et les faibles vivent en paix parce qu’il est là, toujours debout. Quel est donc cet homme ? Quelle passion l’anime ? Quel intérêt le guide ? Quelle religion le soutient ? Cet homme est simple de cœur, il a l’esprit droit, l’âme honnête ; Etranger aux passions, il ne connaît que le devoir ; Son intérêt est de bien servir ; Sa religion est l’honneur …. upposez, par un effort de votre pensée, qu’un jour, en France, et pendant vingt-quatre heures seulement, les administrations sont toutes fermées ; le pays marche moins bien, mais il
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marche toujours ; le lendemain, c’est la justice qui est suspendue, le pays marche encore ; d’autres jours, les écoles sont closes, l’industrie est arrêtée, le pays marche encore. Mais supposez que, pendant quelques heures seulement, le gendarme s’endorme, c’en est fait de vos richesses, de vos droits, de vos familles, de vos existences ; la société ne marche plus. e Français aime la gloire. Elle lui apparaît dans le lointain des frontières, sous l’uniforme du soldat qui combat l’étranger. Il couronne de lauriers ce soldat poétique, et s’il tombe percé de coups, on lui donne pour linceul le drapeau national ; son nom gravé au temple de Mémoire est l’orgueil d’une contrée. ais il est une gloire obscure, ignorée, méconnue et plus pure, s’il est possible, que celle du guerrier, car elle est plus désintéressée ; c’est la gloire du gendarme, qui lui aussi sait mourir dans les flots, dans les flammes, dans les bois, dans les carrefours, pour vous et les vôtres. … u milieu de notre civilisation moderne, l’homme le
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plus digne de respect est le gendarme, parce qu’il est la sentinelle de la loi. u milieu de notre armée si brave, l’homme le plus courageux est le gendarme, parce que son ennemi est invisible, et qu’il est intrépide dans les ténèbres comme au soleil. Au milieu de notre magistrature si vigilante, l’homme le plus clairvoyant est le gendarme, car il voit tout, quand tout se cache de lui. u milieu de nos campagnards si vigoureux, l’homme le plus fort est le gendarme, car dans le danger tous l’appellent à leur secours.
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ès que commence une révolution, avant d’attaquer le palais du souverain, la populace se rue sur la maison du gendarme. La populace comprend instinctivement que là est la colonne qui soutient l’édifice social. On ne déchire pas les cinq codes, on ne met pas le feu au tribunal, on laisse vivre le maire, mais on assassine le gendarme. a digue rompue, le torrent dévastera tout. …
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25 mai. Discours du ministre de l'Intérieur devant le C.F.M.Gendarmerie.
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our répondre au discours du ministre de l’Intérieur, devant le CFMG, il ne permet pas encore d’espérer que des associations professionnelles non syndicales puissent voir le jour.
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otre association n’a rien de syndicale car si elle compte une majorité de retraités visibles, des civils (et même plusieurs policiers en retraite) elle comprend des membres d'active de tous statuts (de plus en plus nombreux). De nombreux sympathisants deviendraient sans doute membres sans épée de Damoclès au dessus de la tête. Il faut aussi préciser que cette association AG&C est de plus en plus citée par la presse et tout récemment dans un article de M. Seguin dans l'Essor (suite à la réponse de M. Rebsamen au courrier que nous avions adressé au candidat Hollande) mais aussi dans le rapport sur le dialogue social établi par MM les députés Mourrut et Le Bris.
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a référence au courrier de M. Rebsamen adressé à l’association nous ramène au discours de M. Valls devant le CFMG, il en ressort que rien, dans son contenu, ne permet d’espérer une meilleure représentation des gendarmes (qui pouvait apparaître dans le courrier Rebsamen qui s’exprimait au nom du candidat Hollande maintenant président de la République).
Il considère le CFMG représentatif des gendarmes. Pourtant cette instance ne recueille pas l'assentiment de la communauté gendarmerie comme représentation légitime (le sentiment est plus une loterie biaisée et manifestant une apparence de clientélisme auprès de la hiérarchie).
Le ministre semble se satisfaire pleinement du système actuel de participation locale bien apparenté à la « grande muette » car tout passe par le filtre de la hiérarchie. Non seulement il n’est pas question d’aligner les gendarmes sur les policiers en matière de syndicats (ce qui n’est pas souhaité par notre association AG&C) mais il ne veut rien qui puisse ressembler à ce système en vigueur dans la Police.
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l n'est surtout pas question, pour nous, de remettre en cause l'engagement des associations de retraités dont la voix depuis des décennies a été la seule à pouvoir exprimer les attentes de nos militaires sans craindre de voir leur avenir brisé par la hiérarchie. Mais que dire d'associations sélectionnées, par un truchement que l'on ignore, par la direction de la Gendarmerie.
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lles sont bien éloignées des préoccupations des gendarmes dans leur travail, pourtant la DGGN leur accorde de manière inégalitaire des avantages abusifs (rencontres ministérielles et les subventions qui vont avec, auditions à l'Assemblée, invitations à la DGGN, interventions directes dans la gestion des RH qui signent le dénigrement total et le discrédit du système social officiel, octroi d'avantages indus comme adresse mail gendarmerie, bureaux (qui demeurent clos la plupart du temps) équipés de PC, copieurs et lignes téléphoniques au sein même des groupements. Nous attendons avec impatience la réponse au courrier que nous avons adressé au ministre de l’Intérieur même si nous avons déjà un premier aperçu de ce qu’il pourra contenir (s’il y a réponse). Il est prématuré de se prononcer sur les réelles orientations prises par ce nouveau gouvernement tant que la stabilité politique ne sera pas établie. AG&C
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orsque les militaires de la gendarmerie avaient été rejetés sans ménagement lors de l’élection du président Sarkozy, cette mesure avait été prise comme un véritable camouflet de la part de la grande majorité des gendarmes. ujourd’hui les gendarmes réintègrent ce service sans que la parité numérique ne soit rétablie (60 policiers pour 40 gendarmes). n sujet a été ouvert sur le forum G&C (gendarmes et citoyens) e fil de discussion a reçu plus de 3 500 visites. es avis sont partagés. Il y a ceux qui sont satisfaits de voir la gendarmerie reprendre une
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place dans la sécurité du chef de l’Etat et qui considèrent que c’est une bonne vitrine pour l’arme. D’autres pensent qu’à l’époque actuelle ces effectifs seraient plus utiles dans les unités de terrain dont certaines manquent cruellement de personnels. ous vous proposons quelques réactions recueillies sur le fil de discussion.
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http://gendarmes-encolere.forum2discussion.net/ t25884-retour-desgendarmes-a-l-elysee
« Salut à tous, en me baladant sur internet, je viens de trouver cet article de l'express qui stipule que le nouveau président de la république serait pour un retour à la mixité au sein du GSPR (30 gendarmes et 30 policiers). C'est un bon début pour nos camarades... vu comment ils avaient été traités par l'ancien président lors de son arrivée...! »
« Oui, ce serait un signe agréable, mais bien insuffisant. Afficher une réduction des rémunérations des ministres et du PR est une mesure d'affichage, qui est très bien perçue, mais quand on fait le décompte total, vu le nombre important de ministres, cela coûte finalement plus cher qu'avant. Alors, le retour des gendarmes au GSPR, oui, bien sûr, mais de vrais moyens pour bosser, une vraie prise en compte de nos difficultés quotidiennes, ça ce serait une vraie avancée et un vrai changement. Des véhicules, du respect pour les forces de l'ordre, une Justice qui suit le travail que nous produisons et que ne le réduit pas à néant, là nous aurions un vrai changement. Une véritable liberté d'expression pour les gendarmes, pour enfin se rapprocher de nos homologues policiers, là oui, il y aurait un vrai changement. Et si je me souviens bien, le slogan du candidat Hollande c'était : "le changement, c'est maintenant !". Et bien, soyons attentifs au changement ... »
« Pour ma part j'aurais préféré voir en titre "retour des gendarmes sur le terrain"...........suivi des effets, le changement c'est maintenant....................!!!!!!!!!!!! »
« Avec un peu de recul, force a été de constater que NS a fait du GSPR(composé de policiers pendant 5 ans) ce que FM a fait à son époque durant ses mandats. C'est à dire un outil personnel composé exclusivement soit de gendarmes, soit de policiers. NS n'a donc rien inventé ! Il a fallu attendre JC pour que sa sécurité soit assurée tant par les policiers et les gendarmes. Mais le gendarme de BT ou le gardien de la paix du commissariat du coin n'attendent qu'une chose, des moyens humains et matériels afin de répondre aux besoins de sécurité du public. Le reste n'est que de la parade..... Avoir de beaux véhicules, rapides pour certains à l'image de la méganes RS c'est bien. Mais si vous n'avez pas d'effectifs ou la capacité financière pour les mettre sur la route cela n'a aucun intérêt. Aujourd'hui le gendarme comme le policier attend autres choses ..... à savoir des moyens pour qu’ils puissent exercer une des professions les plus nobles et les plus difficiles : LA SÉCURITÉ DE SES CONCITOYENS.» 21
« Si cela se confirme (les camarades du groupe se tiennent prêt au cas où), ce serait une main tendue dans notre direction.... Un signe symbolique certes, mais au moins, cela aurait le mérite de remettre les choses à leur place...Mais si cela, pour nous, GM ou GD, ne changerait évidemment rien à notre quotidien. Attendons de voir, Paris ne sait pas fait en une journée... »
« si on s'en tient à la symbolique et aux signes avant-coureur : Quand NS a viré les gd du GSPR, on s'est rendu compte après que ça en disait long sur la considération à venir.... On peut donc espérer que ce premier pas de FH sera suivi par d'autres, un peu moins symboliques... »
« Il est intéressant de voir comment nous gendarmes qui venons de baisser le nez et avaler des couleuvres pendant 10 ans sans rien dire, nous sommes critiques avant même les premières décisions et orientations de notre arme. Est-ce que les gendarmes votent à droite mais attendent (avec impatience) le changement de la gauche ?... étonnant non... »
« 2 points essentiels à traiter rapidement : le plus urgent, ce sont les moyens. On ne demande pas, je pense, des augmentations de salaires, mais des moyens pour faire le boulot, tout simplement. Comment peut-on encore accepter de bosser dans des bagnoles à 300000 km ? Comment peut-on encore travailler en comptant les rames de papiers, alors que nous avons soi-disant plein de procédures de dématérialisation en cours ? Comment peut-on réellement faire de la surveillance si on a pas de carburants ? Comment peut-on entretenir nos vieux tacots si on ne peut même plus avoir un bidon d'huile ? Comment peut-on rendre un service public efficace et sécurisé si nous ne sommes pas assez nombreux ? - un peu moins urgent, mais maintenant nécessaire : un droit d'association pour les militaires. Le CFMG et les PPM ont montré leurs limites. Si un patron ne veut pas que ça marche, il arrive à lui seul à bloquer la machine. Et il peut même donner le change durant des mois. C'est donc que le système, que j'ai défendu à sa mise en place, ne peut plus suffire de nos jours. Et puis, peut-être faudra-t-il un jour faire confiance aux gendarmes, non ? »
« la priorité des priorité est de donner le droit aux Gendarmes de s'exprimer ! Ainsi, ils pourront participer sereinement et loyalement à l'amélioration des conditions de travail et de vie. Tant que l'on continuera à ignorer cela pour des raisons d'un autre temps et donc fallacieuses, rien ne progressera. Mr VALS s'est refusé à faire toute annonce ..... il va d'abord attendre que tous les changements devant être opérés à la tête des deux Institutions soient terminés. Nous auront déjà une idée» »
« Une parité police/Gendarmerie à 60/40 .....C’est ANORMAL même si nous revenons de zéro sous SARKOSY. ATTENTION VALLS ! Ce sont des décisions comme celles là qui peuvent miner le terrain ! Et au fait Monsieur le Ministre Quand allez-vous recevoir GENDARMES ET CITOYENS et nous donner enfin des droits au moins équivalents à ceux de nos camarades de la GUARDIA CIVIL ? Il faut faire vite au moins pour engager la phase de concertation sans se laisser endormir par ceux de nos généraux attentistes qui vont vous assurer que le moral est très bon et qu'il n'y a pas de problème de représentation et de consultation du personnel dans la Gendarmerie. Soyez assuré, Monsieur le Ministre que vous êtes sous surveillance étroite et durable
« Il faut certainement procéder au plus vite à un nouveau re-pyramidage de la Gendarmerie toute entière et favoriser les unités de terrain en leur redonnant des soldats de base....Un petit effort en ce sens avait déjà été tenté. C'est très insuffisant ! Cette fuite en avant qu'a été le PAGRE avec des officiers , promus au rabais, et multipliés partout a été une erreur dramatique....tout cela pour pouvoir améliorer la gamelle des individus par le biais de promotions massives...faute d'avoir le courage d'assumer l'idée que c'étaient les soldes qui devaient augmenter. Nous avons copié la Police qui avait depuis longtemps commencé ce mouvement de multiplication des encadrements....au nom de la parité et de l'égalité de traitement POLICE/GENDARMERIE. Notre Arme fonctionnaitelle si mal à l'époque où des lieutenants ou des capitaines commandaient de petites compagnies ? Ces mêmes compagnies comptent aujourd'hui jusqu'à quatre officiers au chef lieu, sans compter ceux qui dirigent des brigade territoriales de l'arrondissement. Les officiers issus du PAGRE occuperont-ils jamais d'ici leur fin de carrière un seul poste, tenu il y a 15 ou 20 ans, par un officier du recrutement traditionnel ? La réponse est JAMAIS ! Ils appartiennent en fait à un corps intermédiaire "au rabais" que les hauts cerveaux de la DGGN ont créé de toutes pièces à des conditions concrètes qui les assuraient que les nouveaux venus ne leur feraient pas d'ombre ...en terme de déroulement de carrière. Voilà une vérité concrète que nous n'avons cessé de dénoncer. » 23
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ujourd’hui, dans un monde globalisé, l’individu, malheureusement, ne pèse plus très lourd. Malgré des traités et des lois garantissant officiellement à tout hum a i n (surtout à tout citoyen vivant en démocratie...) la possibilité de défendre ses droits et d’ester en justice, il faut reconnaître que sans l’appui des associations, des syndicats, des partis politiques, des médias ou de toute autre entité col-
lective, il est bien difficile de se faire entendre. e vieil adage un peu facile selon lequel « l’union fait la force » se confirme chaque jour. Gendarmes nous devons nous réunir pour, ensemble, dénoncer ce qui ne va pas , afin de tendre toujours davantage vers le respect total des droits de l’homme dans un monde démocratique et laïque, seule garantie de la liberté de chacun dans une vie en communauté.
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our agir efficacement, il est nécessaire de se regrouper dans le but de faire pression sur les décideurs. Aller voir son chef ou écrire à son supérieur individuellement sera moins opérant que la même action menée collectivement. Contacter les médias en signant « M. Untel » a moins de chance d’attirer l’attention qu’en signant au nom d’une organisation. i le Gendarme souhaite faire respecter ses droits et faire évoluer les mentalités et les comportements, il n’a pas d’autre solution, s’il ne veut pas passer inaperçu, que de fédérer un maximum de personnes autour de ses opinions, de ses projets. artant de ce constat, l’association a été créée dans le but de don-
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ner plus de poids aux textes publiés dans les journaux ou sur le Web et aux actions menées pour la promotion de nos idées, à savoir la défense des droits fondamentaux des Gendarmes et de leur liberté d'expression. i vous aussi vous avez compris qu’ensemble nous serons plus forts pour nous faire entendre, en mettant constamment au premier plan le respect du droit, des libertés et en dénonçant tous ceux qui profitent de la division des Gendarmes, rejoignez-nous. nis, nous réussirons, par les liens tissés autour de nos convictions, ce que nous ne saurions réaliser chacun chez soi. A bientôt.
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Marc VAYSSIÉ, secrétaire AG&C. 25
TOI QUI LIS CE MAGAZINE DIFFUSE-LE À TES CONNAISSANCES TU SERS EN GENDARMERIE DÉPARTEMENTALE EN GENDARMERIE MOBILE, À LA GARDE RÉPUBLICAINE OU DANS UNE UNITÉ SPÉCIALISÉE N’HÉSITE PLUS REJOINS L’ASSOCIATION GENDARMES & CITOYENS ET DEVIENS L’ACTEUR DE LA GENDARMERIE DU FUTUR
NOTRE ASSOCIATION EST ÉGALEMENT OUVERTE À TOUS LES CITOYENS SOUCIEUX DE LEUR SÉCURITÉ ET DÉSIREUX DE FAIRE BOUGER LES LIGNES DANS LES RESPECT DES VALEURS RÉPUBLICAINES
Monsieur le président Condamné à me taire Comme tous mes pairs Depuis bien trop longtemps Respectueux du devoir Comme tous les militaires J'aimerais bien vous plaire Malgré mon désespoir Monsieur le Président Je ne peux plus me taire Et je voudrais connaître La parole des autres gens
Dans ce drôle de métier Une hiérarchie sévère Empêche qu’on espère Pouvoir évoluer Avec AG&C Je retrouve l’espoir Qu’un jour le devoir Puisse s’améliorer J’ai toujours apprécié Une certaine cohésion Un esprit, une union Qui n’ont que régressé
Si je dois me lâcher Aujourd’hui je l’affirme Ce n’est pas une bêtise Finira le mutisme Ma décision est prise Malgré beaucoup d’autisme Et je vais m’exprimer Nous nous retrouverons Depuis bien des années Ensemble nous unirons Silence pour les gendarmes Au sein d’associations De quoi perdre leur âme Un vrai droit d’expression Faire taire femme et enfants Et plus de liberté Ma famille a souffert Gendarmerie moderne Cloîtrée dans les casernes Tes membres sont majeurs Moral souvent en berne Ils sont tous de valeur Sans rien revendiquer Pour ton évolution
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vec le changement de président de la République qui entraîne la création d’un nouveau gouvernement et l’arrivée de nouveaux collaborateurs, on peut entendre ou lire ici est là des propos qui me paraissent très largement exagérés. n nous parle en particulier de « chasse aux sorcières » lorsque tel ou tel responsable est remplacé par un autre personnage politique. J’ai bien dit remplacé car je n’ai pas encore vu de bûcher où on les brûlait. Je ne crois pas que cette pratique date d’aujourd’hui et il me semble bien que de tous temps les personnes en charge des affaires de l’Etat se sont appuyées sur des collabora-
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teurs qu’ils connaissaient bien et en qui ils avaient toute confiance. Ceci se faisait déjà lorsque les responsables se succédaient dans un même parti il fallait bien s’attendre à ce que cela se produise lorsque la tête de l’Etat change de sensibilité politique. e n’est pas terminé car les jours à venir vont nous amener certainement un remaniement ministériel avec un nouveau brassage. lors ! Messieurs les dirigeants ou ex-dirigeants et les commentateurs politiques soyez plus mesurés dans vos propos. Parlez de jeu des « chaises musicales » pour imager cette valse des responsables.
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i vous vous sentez l’âme bucolique vous pouvez aussi évoquer la transhumance ou l’estive (c’est de
sortant. Des personnages qui connaissent bien les rouages du pouvoir et tous les dossiers qui sont restés ouverts et attendent d’être finalisés. ne chose est certaine, dans tous les ministères, de l’intérieur à la défense, de la santé au commerce, de l’industrie à l’agriculture ou encore de l’éducation à la recherche (liste non exhaustive) ceux qui font fonctionner la machine, ceux qui transpirent le plus, ce sont ceux de la base, ceux qui sont sur le terrain, les pieds dans la glaise (ou sur le bitume). ême s’il existe des ministres qui ne comptent pas leur temps, qui ne mesurent pas leurs efforts, sans ces gens qui triment au quotidien, ils ne présenteraient aucune utilité. Ceci est valable pour toute la chaîne de « commandement », du plus haut au plus bas. Quand on change de général on ne change pas la troupe même si on peut changer la façon de manœuvrer.
U saison) avec les bergers qui amènent leurs troupeaux vers les sommets, là ou l’herbe est plus verte, plus grasse. Pour les passionnés d’aviation, actionnés les sièges éjectables. De toute façon ils ont pratiquement tous les mêmes formations et pour beaucoup sortent des mêmes fabriques de « hauts fonctionnaires ». vec toute cette migration je pense que ceux qui méritent le plus d’intérêt, ceux dont on devrait souligner le comportement, ce sont ceux qui ont pris la sage décision de conserver (au moins pour un temps) les gens compétents même s’ils ont été recrutés par les membres du gouvernement
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Christian BRANA 27
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u bout de 24 ans et après la sortie controversée du film de M. Kassovitz parait enfin un livre rédigé par le commandant en poste en 1988 à la brigade de gendarmerie de Fayaoué (Ouvéa). Sa brigade attaquée par les indépendantistes il devient otage au sein du groupe sud et sera libéré le 25 avril 1988 mais se fera un devoir de rester sur place afin de tenter de trouver le moyen de faire libérer ses camarades retenus à l’intérieur de la grotte de Gossanah.
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près une évocation de son enfance et de ses débuts en gendarmerie, Jean-Paul LACROIX nous présente les arcanes de la société kanak et nous plonge dans la tourmente qui frappe, à partir de l’attaque de la brigade, les gendarmes territoriaux et mobiles affectés ou détachés dans ce petit coin de paradis terrestre, jusqu’au dénouement dramatique de la libération des derniers otages. Il aborde également le traitement politique et médiatique de ce
drame devenu affaire d’état. l évoque ensuite les conséquences professionnelles et psychologiques qui le suivront jusqu’à la fin de sa carrière. n ne peut que recommander la lecture de cet ouvrage qui fera découvrir au lecteur le ressenti et les impressions d’un jeune commandant de brigade venu en séjour avec sa famille pour servir la population et qui sera brusquement entrainé à partir du 22 avril 1988 dans une situation extraordinaire.
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Ce livre étant publié en auto édition au prix de 15 euros, port compris, vous pouvez contacter l’auteur à l’adresse suivante :
Jean-Paul LACROIX 31 chemin Charrière 69570 DARDILLY (07.86.08.92.99)
ou mail jeanpaul.lacroix@laposte.net
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Ces pages sont ouvertes et réservées à nos lecteurs qui souhaitent s’exprimer par le biais de notre magazine. C’est avec plaisir et intérêt que nous vous offrons cette opportunité. Nous ne pouvons que vous encourager à nous écrire et ainsi à contribuer à nous conforter dans l’action que nous menons au quotidien. M. Jacques Prigent, de Vensac (33) nous a aimablement autorisés à publier sa lettre, que nous reproduisons in extenso ci-contre.
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« Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à
la persécution des hommes »
François-René de Chateaubriand Essai sur les Révolutions
Suite à notre dossier paru dans le magazine de septembre 2011, nous avons eu de nombreux contacts et reçu des témoignages pour nous demander de maintenir une certaine « pression », afin que le problème récurrent des autolyses soit mieux pris en compte dans l’armée en général, et la gendarmerie en particulier. D’où ce simple texte, destiné à ne pas oublier ni occulter ce drame violent et permanent qui frappe, malheureusement quasiquotidiennement, nombre de familles au sein de notre société. Cette page leur est dédiée.
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19 mai, Paris XVIIIe. Un adolescent avait envoyé des invitations à son anniversaire sur Facebook. Environ 150 personnes se sont présentées au rendez-vous. La mère, affolée par cette affluence avait alerté la police. Plusieurs « convives » refoulés s’en sont pris aux policiers sur lesquels ils ont jeté des projectiles, un fonctionnaire a été légèrement blessé.
22 mai, Limoges (87). Lors d’un contrôle de vitesse un motard de police a été renversé et gravement blessé à une épaule alors qu’il ordonnait à un automobiliste de s’arrêter. Il était debout sur la chaussée. Le chauffard présentait une alcoolémie de 0.90 mg/litre d’air, il était également sous l’emprise de stupéfiants.
23 mai, Oppède (84). Deux démineurs de la sécurité civile ont été blessés très gravement. Ils étaient dans une carrière pour détruire des explosifs, sans doute des vieux obus, grenades ou bombes. Ils présentent de très graves blessures au niveau des membres supérieurs en particulier.
23 mai, Massy (91), des affrontements se sont produits entre police et jeunes. C’est la mort d’un jeune homme de 24 ans qui roulait sans casque et sous l’emprise de l’alcool et de stupéfiants, au guidon d’une moto volée qui aurait provoqué cette violence, un passager de 19 ans serait également très gravement atteint. Une voiture incendiée des vitres brisées sur d’autres, des encombrants sur la route ont matérialisé les violences qui n’ont pas fait de blessé et n’ont pas entraîné d’arrestation. De nouvelles échauffourées ont eu lieu dans la nuit du 24 au 25 mai.
26 mai, Nîmes (34). Un gendarme qui procédait à un contrôle d’alcoolémie a été traîné sur 200 m avant d’être projeté sur la voie opposée de l’autoroute. L’automobiliste en cause, âgé d’une trentaine d’années, ne possédait plus de permis de conduire depuis 2002, son taux d’alcoolémie était positif.
27 mai, Aix-les-Bains (73). Le mariage tourne à l’affrontement : un policier agressé, ses collègues caillassés. Ils intervenaient à la demande des voisins gênés par les nuisances sonores provoquées par les 400 convives.
29 mai, Trappes (78). Un cocktail Molotov a été lancé mardi soir 29 mai sur une voiture de police. Le capot s’est embrasé et le conducteur a pu se mettre à l’abri d’un second projectile. Par la suite les policiers ont du faire usage d’une grenade pour disperser une dizaine de personnes hostiles.
30 mai, Châtillon-sur-Cher (41). Le contrôle d’un individu qui avait tenté de percuter le véhicule gendarmerie aurait pu mal tourner. L’homme excité refuse de se soumettre au contrôle et menace les trois gendarmes avec un revolver (réel et chargé). L’un des gendarmes, avec beaucoup de sang froid, parvient à contourner le véhicule et réussit à entrer et désarmer l’individu. L’homme, un tzigane, totalement ivre et déjà connu de la justice écopera d’un an de prison ferme en comparution immédiate.
8 juin, Poitiers (86) : A l’ occasion d’un contrôle trois hommes s’en sont pris aux policiers leur jetant des pierres. Deux fonctionnaires ont été légèrement blessés.
10 juin, Bourtzwiller (68). Intervenant sur des incendies de bennes à ordures, les policiers, attendus par une vingtaine d’individus armés et masqués ont essuyé des jets de pierres et d’engins incendiaires. Il a fallu des renforts et l’usage de flash-ball pour venir à bout des fauteurs de troubles. Un policier a été blessé par un projectile à la tête.
11 juin, Saint-Brieuc (22) un homme recherché pour vols à main armée et connu pour divers délits a tiré deux coups de feu et a essayé de dérober l’arme d’un des fonctionnaires. Celui-ci a riposté abattant l’agresseur.
12 Juin, Amiens (80). Une collision est intervenue entre une automobile et un motard qui participait à une escorte de détenu. Grièvement blessé à un œil il devra être opéré.
15 juin, La Rochelle (17). Une fusillade a éclaté au cœur de la ville. Des policiers de la BAC ont ouvert le feu vers un véhicule signalé volé dont le conducteur n’a pas hésité à percuter les voitures de police pour tenter de s’échapper. Le fuyard, connu de la justice, blessé par balle à une cuisse, a été interpellé.
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DU JUDICIAIRE JUSQU'À PLUS SOIF (29)
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our un gendarme passionné par le judiciaire la meilleure place est certainement dans une brigade des recherches départementale (BRD) plus « musclée » et mieux équipée que les BR de compagnie elles offrent l'avantage d'être à taille humaine loin des gross e s unités que sont devenues les sections de recherches. es BR ont besoin des brigades territoriales pour travailler correctement, ce sont elles qui apportent très souvent le renseignement, le petit élément qui permet de lancer une enquête où le « tuyau » qui amène la résolution d'une autre. Padchance l'a très bien compris pour avoir eu à subir les enquêteurs d'unité recherche ou les gradés de brigades qui venaient prendre en compte le travail déjà effectué lorsqu'il promettait des résultats juteux. « Il ne faut pas faire à autrui ce que tu ne voudrais pas que l'on te fasse à toi-même » une maxime que Padchance s'est toujours appliquée. Il est toujours favorable à engager dans les enquêtes les gendarmes qui ont apporté leur concours, au minimum il cite dans ses procédures leur action déterminante et ne rechigne pas à réclamer pour eux les félicitations écrites qu'ils méritent. omme l'information circule vite, ça lui vaudra d'être souvent sollicité par des gendarmes qui attendent qu'il soit présent pour apporter leur pierre à l'édifice ou pour amener un dossier qui ne demande qu'à être pris en compte. C'est un juste retour des choses car notre enquêteur agit de la sorte avec les magistrats de l'instruction. Il attend que les juges qu'il estime les plus mordants, les plus performants soient de permanence pour apporter le dossier qui
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doit entraîner l'ouverture d'une information. C'est aussi pour cette raison que des juges sont plus « chargés » que d'autres en dossiers. ne enquête (qui montre ces façons de travailler) concerne un très gros trafic de voitures volées. Le renseignement initial vient de gendarmes qui sont surpris de l'activité débordante d'un garage isolé. Les soupçons se confirment avec des achats d'épaves de voitures récentes et de valeur en nombre assez important. A force de fouiner il apparaîtra que deux voitures allemandes, vendues après réparation par le garage, portent des numéros de moteurs correspondant à des véhicules volés. Pour lancer l'enquête Padchance établit une procédure préliminaire avec et au nom d'un gendarme, jeune OPJ, de la brigade ou réside le garagiste. eureusement car, par la suite, l’enquête révèlera que deux gendarmes avaient acheté à ce commerçant des voitures volées et maquillées en « véhicules gravement accidentés réparés par le garagiste ». Le commandant de groupement sera heureux de pouvoir argumenter que ces gendarmes étaient ignorants des faits puisque le dossier était parti de leur brigade. Évidemment l'enquête préliminaire est déposée le jour où un juge très efficace est de permanence. omme d'habitude le dossier passe du procureur au juge sans intermédiaire. Ce n'est qu'ensuite que le président du tribunal (chez qui aurait du transiter la procédure) complète le réquisitoire introductif d'instance (grave erreur dans le cas pré-
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-sent). La suite de l'enquête prendra plus d'une année avec des centaines de voitures contrôlées dont des dizaines signalées volées. a technique était très au point : Un client (de bonne foi) passait commande de voitures recherchées, BMW série 3, golf ou 205 GTI plus particulièrement. Quelques individus doués se chargeaient de voler le véhicule du type commandé. Le garagiste achetait le même gravement accidenté et ensuite, par de savants découpages, il installait les numéros de série frappés à froid et les plaques de constructeur du véhicule accidenté sur celui qui était volé. Double bénéfice puisqu'il revendait les pièces de l'épave achetée. Il bénéficiait même de la complicité d'un magasinier qui lui fournissait les doubles des clés et les adresses de personnes propriétaires de véhicules convoités. Ce garagiste était très connu pour la qualité de son travail puisqu'il vendait des voitures accidentées remises en état comme neuves (et pour cause). adchance avait obtenu du juge l'autorisation de ne pas saisir les automobiles des personnes de bonne foi qui achetaient à des prix correspondant à ceux du marché. Un passage au service des mines redonnait des documents légaux aux voitures maquillées. Cette enquête avait pris près de deux années, ce qui n'empêchait pas de traiter d'autres dossiers. es dizaines de capots ouverts, les mains dans le cambouis pour aller rechercher les numéros à contrôler avec l'aide des fichiers des marques automobiles. Au résultat entre le garagiste, les mécanos complices, le magasinier fournisseur de moyens, et quelques voleurs (le garagiste participait de temps en temps), ce sont huit personnes qui ont été mises en examen. e coup de massue tombe quelques mois après la clôture de la procédure. L'auteur principal est remis en liberté, la procédure est annulée. Motif : le dossier avait du passer trop vite sur le bureau du président du tribunal puisqu'il avait omis de mentionner le nom du juge désigné sur le document de saisine. Un travail énorme pour interpeller les auteurs d'une multitude de délits qui est réduit à Néant. Ce qui est rageant c'est que l'oubli a été signalé par
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un magistrat du parquet, même pas par un avocat de la défense. Le juge et Padchance se lâchent dans la presse, le premier déclarant qu’il aurait mieux valu aller à la pêche, le second évoquant un dossier en béton dont la base était sapée. Ces déclarations énervent un peu certains magistrats et le colonel commandant le groupement de Gendarmerie mais ça fait tellement de bien de se soulager. e summum est atteint un an plus tard lorsque Padchance est convoqué chez le Procureur. Le chef du Parquet lui remet la première enquête préliminaire avec pour mission de reprendre tout le dossier. n réponse à la remarque qu'il n'est pas possible de réutiliser des pièces d'une procédure annulée le magistrat réplique: « on ne peut vous interdire d'avoir de la mémoire ». Après quelques nuits blanches à réfléchir à la manière de reprendre l'enquête sans commettre de nullité de procédure Padchance revient à la saisie du livre de police du garage (achats -ventes) qui avait été restitué dans l'enquête initiale. Une formule de notification aux propriétaires de voitures de façon à leur expliquer qu'on ne peut évoquer la première procédure annulée. Une réponse nette qui leur est suggérée : « ma voiture était volée la première fois, l'annulation de procédure ne change rien elle a toujours été volée malgré la mise en règle ». u résultat, en six mois, Padchance récupère ses huit mis en examen et la procédure ne sera pas annulée une seconde fois. aire et défaire, c'est toujours travailler.
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L’ A.G.&C. publie, depuis 2009, un bulletin d’information en ligne, mensuel et gratuit. Vous pouvez consulter librement l’intégralité des parutions en cliquant sur le lien ci ci-dessous : MAGAZINES D’INFORMATION A.G&C.
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