SIEGE SOCIAL Plantades 63690—AVEZE Président Christian CONTINI 7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS LA TOUR contini.c.g@gmail.com Secrétaire Marc VAYSSIE Plantades 63690 AVEZE marcvayssie@aol.com Trésorier Christian BRANA Route de Simorre 32450 SARAMON christian.brana@orange.fr Le MAGAZINE A.G.&C. est disponible en téléchargement sur l'espace web de l'association Gendarmes et Citoyens : http://sites.google.com/site/assogendarmesetcitoyens
Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué à la création, l'édition, la mise en page du bulletin d'information et celles qui ont proposé des articles, Malgré le soin apporté à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous échapper; nous vous prions de nous en excuser. Directeur de publication : Christian CONTINI Comité de rédaction : Relecture : Marc VAYSSIE, – Maquette : ACDC Articles : Christian CONTINI - Tartarin - Christian BRANA - Raboliot Conception graphique – Photomontages – Mise en page : ACDC Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images libres de droits – Collection Christian CONTINI ACDC Couverture : Photo ACDC® Dépôt légal : dès parution La reproduction des articles est autorisée à la seule condition de nous en aviser. Contact : Gendarmes.citoyens@gmail.com
Numéro 20 - Juin 2011 La Machine à Café, page 4 A. G. & C. reçue à l’Assemblée Nationale, page 9 « Les Actives parlent aux Actives », page 12 Passerelle Police-Gendarmerie, page 16 Le Dossier du Mois : Devoir de Mémoire, page 17 Recrutement, priorité 2011, page 24 Un président honoraire d’AG&C honoré : Edouard Marcaud, page 26 Les risques du métier, page 28 Perles Gendarmiques, page 30 La page de Tartarin, page 31 Le gendarme Padchance, page 33 Un membre honoraire publie, page 34 Les publications AG&C, page 35 Bulletin d’adhésion, page 36 Pourquoi nous rejoindre ? page 37
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haque mois nous nous posons la question de savoir si l’actualité sera suffisamment fournie pour intéresser nos lecteurs mais, une fois de plus, nous avons trouvé de quoi alimenter nos rubriques. ans ce numéro nous verrons qu’un gendarme est menacé de perdre son emploi à la demande d’un magistrat pour avoir commis une faute, qu’il a reconnue sans difficulté, en menottant un jeune délinquant à un arbre. Pourtant la justice est très souvent mise en avant. C’est le cas outre-mer où elle ne peut appliquer la Loi par manque de moyens face à une délinquance exponentielle. Ce Par Christian CONTINI sont aussi les avocats qui manifestent dans la rue « pour la défense Président de l’A.G.&C. du justiciable », mais en réalité pour obtenir l’augmentation des rémunérations qu’ils jugent insuffisantes lorsqu’il s’agit d’appliquer la nouvelle Loi sur la garde à vue.
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u côté des forces de sécurité le ministre de l’Intérieur annonce des renforts à Marseille suite à la mort d’un jeune adolescent tué par balle, ce qui s’était déjà produit en fin d’année 2010. Il espère beaucoup dans ses « patrouilleurs », nouvelle formule de rapprochement avec le citoyen alors qu’ailleurs les CRS se rebiffent contre les mesures prises par leur direction, qu’il s’agisse de discipline, d’hébergement ou d’alimentation. On ne peut laisser de côté ces nouvelles mesures annoncées concernant la sécurité routière Beaucoup pensent qu’il s’agit plus de faire payer l’automobiliste pour les petites fautes que de chasser le vrai délinquant.
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’oublions pas l’Afghanistan, avec les drames qui se succèdent à coups d’attentats et de pièges meurtriers. En un mois, ce sont trois de nos jeunes soldats qui ont laissé leur vie loin de leur patrie, alors que nous attendons toujours un geste fort, un monument, pour honorer la mémoire de ceux qui meurent là bas en notre nom et sous les couleurs de la France. ans cette actualité souvent cruelle, il est difficile de trouver de quoi faire sourire nos lecteurs mais nous y sommes parvenus.
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n sujet de satisfaction pour notre association est venu de l’Assemblée Nationale. Nous avons reçu une invitation, sans l’avoir sollicitée, pour être auditionnés au sujet du dialogue social dans les armées. Pour nous, c’est une forme de reconnaissance, tout du moins c’est la prise en considération du travail que nous fournissons depuis plusieurs années pour faire entendre la voix des gendarmes.
10 avril à Saint-Genest-Malifaux (42) Loire un gendarme menacé de radiation. Un mineur de 17 ans a été attaché à un arbre pendant quelques minutes par un gendarme. Il était suspecté d’un cambriolage qu’il avait effectivement commis. Le gendarme aurait été placé en garde à vue et suspendu de ses fonctions. Le Procureur de la République précise que « ses états de services étaient jusqu’alors très bons » ce qui ne l’empêche pas d’annoncer : « Lors du procès, je demanderai qu’il ne puisse plus exercer ses fonctions ». Le Gendarme qui a reconnu sa faute semble d'ores et déjà condamné et encourt, outre sa radiation, trois années de prison et 45000 euros d’amende. La Direction de la Gendarmerie s’est désolidarisée du militaire : « La gendarmerie ne se reconnaît pas dans ce type de comportement qui est inadmissible. Au service de tous, elle est particulièrement attachée au respect des droits de nos concitoyens ». Le Procureur fait des annonces qui semblent ne pas faire grand cas de la présomption d’innocence du gendarme. Nous ne sommes pas juges, nous ne disposons pas de tous les éléments du dossier, ces faits n’ont pas été filmés. Nous remarquons cependant qu’il existe plusieurs façons de traiter les infractions. Quand des gens tirent sur des gendarmes et sont condamnés à des peines de prison avec sursis alors qu’un gendarme se voit menacé de radiation pour des violences légères on peut se dire qu’il y a deux justices. Lorsqu’on se souvient des gendarmes d’antan qui sortaient facilement la « boîte à claques » on peut penser qu’ils ont bien de la chance d’avoir pu terminer leur carrière. Nous n’épiloguerons pas non plus sur une affaire récente réglée au gaz lacrymogène, y a-t-il eu suspension, y a-t-il eu menace de radiation, ce sont des questions qui restent
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en suspend.
18 avril, les organisations syndicales représentatives des personnels pénitentiaires ont été reçues pour se voir présenter leurs nouvelles missions par un directeur de leur administration. Il semble que cette personnalité était particulièrement mal à l’aise pour arriver à convaincre ses interlocuteurs qui se sont dits victimes d’un véritable « foutage de gueule ». Les nouvelles missions qui devaient être une opportunité pour le personnel pénitentiaire se révèlent être une « usine à gaz », un projet impossible à réaliser faute de moyens. Le vœu de la Direction de mettre sous l’autorité des chefs d’établissement les personnels destinés aux nouvelles missions (escortes et transfèrement des détenus en particulier) est considéré comme un « retour à la case départ ». La constatation des premières remontées est effarante. Pour exemple, à Épinal, la phase a été stoppée net car en quatre jours ils ont littéralement explosé les heures supplémentaires. Selon le syndicat UFAP-UNSa Justice (qui a claqué la porte et demande l’arbitrage du ministre de tutelle), rien n'est prêt !... Rien n'a été pensé et quantifié raisonnablement!... C’est de l’approximation !! Tenant compte des difficultés rencontrées pour la mise au point de cette « police pénitentiaire » il est probable que les gendarmes et policiers n’en ont pas encore terminé avec les escortes des détenus ou autres gardes de tribunaux. Il semble que l’institution pénitentiaire rencontre les mêmes problèmes que les services de police et de gendarmerie à qui l’on demande toujours plus tout en réduisant les effectifs.
19 avril Justice outre mer ou les pirates des caraïbes. Deux sénateurs, Christian Cointat et Bernard Frimat, ont « piloté » une mission d’é
-tude sur la sécurité aux Antilles Française et leur constat est accablant. Nous n’avons pas l’intention de reprendre leur volumineux rapport que vous trouverez dans “Guyane, Martinique, Guadeloupe : l'évolution institutionnelle, une opportunité, pas une solution miracle” sur le site du Sénat. Nous avons simplement pris quelques notes au cours de notre lecture pour montrer combien la situation est dégradée dans cette région luxuriante et ensoleillée. A la suite des rencontres avec les magistrats et les forces de l’ordre diverses réflexions des rapporteurs nous interpellent. La Guadeloupe, deuxième département le plus violent de France. Saint Martin souffre d’une délinquance endémique et extrêmement violente. Martinique cinquième département en terme de violence , presque au niveau de la SeineSaint-Denis. Guyane, taux des infractions violentes triple de celui de la métropole, violences et drogue représentent 95% des affaires pénales . Basse-Terre augmentation de 72% des vols à main armée en 2010. Les unités territoriales de Gendarmerie étant « sous-dimensionnées » ce sont les gendarmes mobiles qui remplissent des missions quotidiennes alors que ce n’est pas leur vocation. Il manque de très nombreux postes de magistrats et de personnels de greffe. Les magistrats font avec « les moyens du bord » les crimes sont correctionnalisés, des vols à main armée passent en comparution immédiate, de nombreuses peines ne sont pas exécutées. Les rapporteurs dénoncent une « justice virtuelle ». Alors que nous venons de marquer le 23 ème anniversaire du massacre des gendarmes de la brigade de Fayaoué en Nouvelle Calédonie cette dégradation de la sécurité outre-mer nous laisse craindre le pire. Espérons que ce n’est pas un avant-goût de ce que sera la sécurité en métropole dans quelques années.
20 avril. Un 56 ème soldat Français mort en Afghanistan, le caporal Alexandre Rivière, 23 ans, marié et père d'un enfant. Nous avions bénéficié d’une courte accalmie mais le décompte reprend, jusqu’à quand ? A une époque où on parle du retrait de nos troupes d’Afghanistan dans les années proches, nous n’aimerions pas être à la place des autorités qui ont envoyé nos soldats se faire tuer là-bas. Ils devront rendre des comptes aux familles qui ne manqueront pas de leur poser ces questions: Ils sont morts pour qui? pour quoi? alors que nous sommes incapables d’ériger un mémorial à la mémoire de ces militaires tués au nom de la France. Notre pensée va également à tous ceux qui sont blessés et qui garderont à jamais dans leur chair les traces de cette guerre perdue d'avance (attention qu'on ne reproche pas un acte de démoralisation ). Nous nous associons à la peine des familles, des proches et des camarades d'arme de ce jeune caporal et nous souhaitons un rapide et complet rétablissement aux 9 blessés. Le Président de la République a exprimé la détermination de la France à continuer de « contribuer au retour de la stabilité, au rétablissement de la paix et au développement en Afghanistan » il ne semble pas qu’une majorité des français croient encore à ce rêve éveillé.
20 avril. Contact n’est pas proximité selon le ministre de l’Intérieur. Le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant annonce une nouvelle création sortie tout droit des ateliers de la place Beauvau. Après les UTEQ, UMIR et autres dispositifs imaginés par ses prédécesseurs et destinés à améliorer la sécurité, voici venir les « patrouilleurs ». A pied, à vélo, rollers ou en voiture, ils seront chargés d’observer, écouter, se renseigner et interpeller comme si ces missions n’étaient pas déjà la base du
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travail des forces de sécurité. En conclusion on joue sur les mots puisque selon le ministre c’est une police de contact mais il réfute l’ appellation de police de proximité. Pour les policiers rien de bien nouveau puisque toutes ces créations se font à effectif constant voir réduit. Qu’en est-il des gendarmes ? dont on rogne aussi les effectifs et les budgets. Que devient le maillage territorial : moins de surveillance générale du territoire donc moins de contact avec la population. Il avait été créé (je pense S à créés ?) les voisins vigilants, quelle a été leur efficacité ?, certainement réduite car ce dispositif fait l’objet d’un moratoire décrété par le ministère. M. Claude Guéant remet les « hirondelles » au goût du jour, il ne devrait pas tarder à relancer l’emploi des patrouilles à cheval dans les campagnes, un procédé économique le foin étant actuellement moins cher que le carburant, à moins que la sécheresse…
21 avril, CRS à la diète. Nous apprenons par la presse qu’une note interne de la direction des Compagnie Républicaines de Sécurité (CRS) a décidé de mettre ses membres au régime lacté, tout au moins sans alcool. Plus de bière ni de vin aux repas. Cette note fait suite à la parution de photos, en octobre dernier, sur lesquelles on pouvait observer des CRS buvant des canettes de bière lors des manifestations lycéennes. Bien évidemment les CRS protestent, on les comprend. On voudrait les faire passer pour des ivrognes qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Au minimum ils sont jugés incapables de gérer leur consommation de boisson alcoolisée. Nous attendons l’application de cette directive aux escadrons de gendarmerie mobile : parité oblige. Attendons aussi les protestations des brasseries ou des producteurs de boissons alcoolisées. Après « le tabac tue », bientôt un nouveau slogan : « le vin et la bière nuisent à la sécurité (pour le moins à ses membres) ».
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Le 4 mai les avocats ont manifesté contre la réforme de la garde à vue. On a pu lire « Nous sommes révoltés de la façon dont les pouvoirs publics traitent la justice et les justiciables. Cette réforme est à la fois incomplète et insuffisamment financée ». Le mot est lâché « FINANCES », car ce qu’on découvre dans le propos tenu c’est que c’est avant tout une affaire de « gros sous ». Les avocats se plaignent de la rémunération prévue : 300 euros pour 24 heures (sortant de la poche du contribuable). Il faut savoir qu’il est très improbable que l’avocat assiste son client durant les 24 heures (nous supposons qu’il n’a pas que ça à faire) et nous trouvons que 300 euros pour 24 heures de travail, beaucoup de personnes s’en contenteraient, ne serait-ce qu’un chauffeur routier qui gagnerait ainsi 1 500 euros par semaine.
5 mai, les hommes changent mais les discours restent. Trois jours après la mort d’un adolescent de 15 ans tué par arme à feu (alors qu’il commettait un cambriolage), Claude Guéant s’est rendu sur place à Marseille. Il a annoncé le renfort de 139 policiers (pourquoi pas 140), la sanctuarisation des forces mobiles venues sécuriser la ville, sans oublier l’installation de caméras supplémentaires. Il précise que la délinquance a baissé depuis 2002 (pourquoi pas 2007) mais pas suffisamment à Marseille. Brice Hortefeux, son prédécesseur au ministère de l’Intérieur, était venu à la suite d’un drame semblable en novembre 2010; lui aussi avait annoncé l’arrivée de policiers (principalement des adjoints de sécurité) et le renfort de deux unités de forces mobiles. Seulement voilà…., les renforts annoncés ne sont pas encore tous arrivés et les policiers dénoncent le départ des forces mobile dès jan-
-vier tout en regrettant que les effectifs manquent cruellement. Nous arrivons dans la période de campagne électorale et nous n’avons certainement pas fini d’entendre ce genre d’annonces. Pourquoi ne pas installer un ministre de l’Intérieur bis à Marseille, ça éviterait des aller-retour ?
Le 5 mai nous avons appris le décès de madame Françoise OLIVIERCOUPEAU, 51 ans, députée du Finistère à la suite d’une longue maladie contre laquelle elle se battait depuis 6 ans. On se souvient que le 7 juillet 2009, à l’occasion des séances de questions publiques à l’Assemblée Nationale, elle avait interpellé le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux sur le cas du chef d’escadron Matelly renvoyé devant un conseil d’enquête pour s’être exprimé en critiquant le rapprochement police - gendarmerie au ministère de l’Intérieur. Cette élue n’avait pas manqué de défendre la Gendarmerie à plusieurs occasions. Merci madame OLIVIER-COUPEAU reposez en paix. Nous présentons nos sincères condoléances à votre famille et à tous vos proches.
neutraliser. C’est le 57ème tué en Afghanistan. Le 13e régiment du génie de Valdahon (Doubs) est en deuil. Nos autorités, en plus de leurs condoléances, précisent que la France poursuit sa participation (nos gars qui mettent leur vie dans la balance) pour un retour à la stabilité et le rétablissement de la paix et du développement. Nous souhaitons sincèrement que ce but soit atteint et qu’en 2014, après notre retrait, ça ne sera pas pour laisser place aux extrémistes Talibans, ces fous sanguinaires. Nous sommes de tout cœur avec la famille et les frères d’arme de ce jeune soldat.
11 mai, la CRS N° 13 de Saint Brieuc (22), engagée pour le maintien de l’ordre du G8 qui doit se réunir à Deauville, refuse d’intégrer les chambres qui lui sont attribuées à la cité universitaire de Caen. Les fonctionnaires ont choisi de dormir dans leurs véhicules. Ils obtiendront gain de cause mais il ne fait aucun doute qu’on trouvera des locataires pour ces locaux dans la mesure où il va falloir certainement loger des gendarmes récupérés dans les fonds de tiroirs de la gendarmerie départementale en vue de réunir les effectifs né8 mai, que se passe-t-il chez nos cessaires pour assurer l’ordre à Deauville . amis CRS, seraient-ils donc devenus fragiles ? Quarante-quatre policiers de la CRS 17 de Bergerac Police et Gendarmerie, (24), cantonnés à Massy (91), sont des morts de part et allés consulter pour obtenir des arrêts de trad’autre au service de la vail. En réalité ils souhaitaient protester contre Nation, pourquoi une leur hiérarchie qui voulait prendre des mesures représentation différendisciplinaires contre un de leurs collègues te à l’hommage qui leur soupçonné de racisme. est rendu. Le 16 mai, une cérémonie en hommage aux morts de la Police Nationale s’est déroulée à Neuilly sur Seine. Elle était présidée par le Président de la République en présence 10 mai. Loïc Roperh avait 24 ans, il a été tué du directeur de la Gendarmerie. L’Association dans la vallée de Tagab par l'explosion d'un Gendarmes et Citoyens s’associe à tous les poengin artisanal qu’il était chargé de localiser et liciers et leurs familles pour rendre hommage
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à ceux qui ont donné leur vie au service de la Nation et pour la sécurité des Français. Au delà de cette marque de respect, l’Association AG&C se pose la question de savoir ce qui peut justifier une telle différence de traitement entre Gendarmes et Policiers. Sans engager de polémique, il suffit de voir qui était présent à cette cérémonie, et qui était présent à celle du 16 février aux Invalides. Cette remarque nous permet de revenir sur un de nos souhaits : la création d’un monument National unique en hommage à tous les acteurs de la sécurité publique qui donnent leur vie dans l’exercice de leur métier.
56, Alexandre RIVIERE 23 ans – 57, Loïc ROPERH 24 ans - 58, Cyril LOUASIL 24 ans, le décompte macabre continue. Trois tués en un mois. Ce 18 mai c’est l’explosion d’une munition qui a fait un mort et quatre blessés. Un accident me direzvous. Nous voyons la chose différemment, pour l’Association Gendarmes et Citoyens il s’agit d’un homme de plus qui a perdu la vie au nom de la France loin de chez lui dans un pays en guerre. Il est mort en mission pour sa Nation, pour ses concitoyens et nous devons lui rendre le même hommage qu’à ses camarades tombés sous les balles ou dans des attentats. Nous nous associons à la douleur des proches Circulation routière durcissement et des familles endeuillées et nous pensons de la répression : Une réforme également aux blessés en leur souhaitant un qui ne passe pas. Les décisions prompt et complet rétablissement. de durcir la réglementation de la circulation routière, pour enrayer une augmentation du nombre d’accidents et leurs conséquences, sont loin de faire l’unanimité. Les retraits des panneaux avertisseurs de radar, l’interdiction des appareils signaleurs de contrôle de vitesse sont des mesures qui se voient opposer une levée de boucliers. Les fabricants d’appareils de contrôle sont les premiers concernés car le manque à gagner ne sera pas négligeable. Les automobilistes se plaignent également de ces changements et nombre d’entre eux estiment qu’il s’agit plus de faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’Etat que de réelles mesures de sécurité. On peut noter aussi des voix qui s’élèvent dans le parti politique au pouvoir, certains membres n’hésitent pas à dire qu’il s’agit de mesures de nature à faire perdre les élections. L’Association Gendarmes et Citoyens admet aisément que l’objectif de faire baisser le nombre des tués sur les routes est légitime. Elle se demande si la baisse des effectifs de gendarmerie et de police est de nature à atteindre cet objectif; elle en doute fortement.
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25 mai 2011.
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udition par la Mission d’Information sur le dialogue social dans les armées, constituée par la Commission de la Défense Nationale et des Forces Armées de l’Assemblée Nationale. e président de l’association et un membre du comité d’administration ont été reçus par Messieurs les députés Gilbert LEBRIS et Etienne MOURRUT, chargés de mission, en présence de deux administrateurs. L’accueil a été particulièrement cordial et l’entretien, qui a duré une heure, s’est révélé très fouillé. Il est évident que les deux parlementaires chargés de cette mission d’information, comme leurs collaborateurs, sont très au fait de l’articulation des instances de
Photo : R. Fontenelle
participation et de concertation. Les questions posées étaient très précises et démontraient un réel intérêt pour le volet social et représentatif en Gendarmerie.
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l n’est bien entendu pas possible de relater l’ensemble de l’entretien, mais nous pouvons préciser qu’il a permis de confirmer les buts de notre association (droit d’expres9
-sion et d’association en citant le modèle Espagnol, entre autres).
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ous avons pu mettre en exergue la différence de traitement flagrante établie entre Police et Gendarmerie au sein d’un même ministère en termes de droit d’expression et de conditions de travail. Nous avons cité en exemple l’annonce de la dissolution de l’escadron de Rennes le jour même où le ministère renonçait à supprimer deux C.R.S., suite à l’intervention des syndicats de police.
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ous avons également souligné le manque de communication au niveau des instances de concertation à l’intérieur de l’Arme, mais plus encore vers l’extérieur ; nous n’avons pas d’a priori défavorable eu égard à la participation locale, mais il est flagrant qu’actuellement elle se « cherche », qu’elle n’a pas la confiance et l’adhésion totale du personnel et qu’elle fonctionne plus ou moins bien selon l’implication des échelons de commandement.
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our résumer, tous les acteurs volontaires de cette participation croient en elle, ce qui n’est pas le cas de la majorité des gendarmes de tous grades non impliqués. Nous avons cité la formule d’un référent groupement précédemment rencontré : « Le gendarme est comme le français moyen « râleur » et « critique », mais lorsqu’il faut s’engager, on ne trouve plus de volontaires ».
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ette audition nous a également amenés à préciser qu’à nouveau, les gendarmes sont de moins en moins satisfaits de leurs conditions de vie et de travail, et que des réformes en profondeur paraissent nécessaires et urgentes à mettre en oeuvre. Par ailleurs, il nous paraît évident que la militarité statutaire des gendarmes est un leurre, surtout utilisé pour bénéficier de personnels très disponibles sans véritable droit d’expression. Les gendarmes revendiquent leur appartenance au « métier des armes », sont toujours prêts à s’investir, mais ne veulent plus être considérés comme des citoyens à part.
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nfin, nous remercions très sincèrement Messieurs LEBRIS et MOURRUT, ainsi que leurs collaborateurs, pour l’intérêt avéré qu’ils portent à la condition des gendarmes ; ils ont témoigné, par la pertinence et le flux de leurs questions, un vif intérêt et une réelle écoute quant à l’action de l’Association Gendarmes & Citoyens.
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ous sommes convaincus d’avoir pu attirer constructivement leur attention et susciter de leur part une approche différente sur certains points qui ont été évoqués.
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Photo : R. Fontenelle
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« LES ACTIFS PARLENT AUX ACTIFS »...
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ous ne pouvons que constater que les seules discussions ''ouvertes entre gens de l'Arme'', se font le plus souvent devant la cafetière le matin, et encore, quand ceux à qui la confiance du plus grand nombre n'est pas acquise ne sont pas présents…
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ombien de fois avons nous refait par ce biais à notre idée, si ce n'est pas ''le monde'', tout au moins ''la Gendarmerie'', la nôtre, celle que nous connaissons ou que nous vivons au quotidien, avec tous ses ''travers'' et ses contraintes imposées par finalement nous ne savons réellement qui ? Ces moments privilégiés et propices aux réflexions classées ''brèves de comptoirs'' par ceux que nous nommons de façon quelque peu sectaire ''civils'', nous rapprochent pourtant naturellement d'eux. La nature intrinsèque de la Gendarmerie Nationale voulue par Napoléon Bonaparte, était de par notre vocation première, de vivre au milieu de la population française, de nous y fondre au plus près pour mieux nous en faire les rapporteurs du ressenti, et de nous trouver ainsi en position d'intervenir ''au mieux'' le cas échéant, selon les directives alors appropriées du pouvoir exécutif. Que nous ayons donc quelques habitudes traditionnelles similaires, copiées au fil des siècles sur celles de nos compatriotes, n'a rien d'étonnant.
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eaucoup d'eau a néanmoins depuis coulé sous le pont d'Arcole, et force est de constater qu'on nous a insidieusement et doucement éloignés de notre réel cœur de métier, celui qui m'a fait choisir cette Arme plutôt qu'une autre, et fait signer mon engagement il y a près de trente
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ans... Quoi qu'il en soit, cette rubrique étant nouvellement ouverte au sein de cette parution, dont l'intérêt des nombreux lecteurs qui l'ont téléchargée n'est plus à démontrer, je me lance donc pour l'alimenter en espérant que d'autres n'hésiteront pas à en faire tout autant. Que dire ici à mes pairs qu'ils n'aient eux-mêmes déjà vécu, ou qu'ils subissent encore journellement et qui puisse utilement éclairer le civil citoyen de ce que nous vivons de notre côté de la barrière ?...
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résentement, le premier sujet qui me vient à l'esprit est celui sur l'organisation du ''G.8 à DEAUVILLE »
'exerce en Région Centre et je suis très proche d'un personnel du Groupement de Gendarmerie Départementale du Cher qui m'a renseigné sur ce qui suit... Voici maintenant un peu plus d'une quinzaine de jours qu'un message est tombé au Groupement, lui demandant de fournir quelques 70 militaires pour la période du 18 au 27 mai 2011, en vue d'assurer la sécurité de ce prochain G.8, en excluant ''expressément'' d'inclure dans ce nombre tout gendarme adjoint ou réserviste... ( ! ).
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nutile de vous dire que sur un effectif total d'environ 350 éléments de terrain, répartis entre la Section et la Brigade de recherches, l'Escadron Départemental de Sécurité Routière, ainsi que sur trois Compagnies et près d'une trentaine d'unités, la hiérarchie supérieure locale s'est sérieusement mise en quatre pour trouver le potentiel exigé sans que cela nuise pour autant aux missions habituelles, qui incluent le facteur ''événementiel'' aléatoire que tout bon Chef doit impérative-
...BELLE FORMULE !
-ment prendre en considération. De même, la période considérée étant traditionnellement prisée par beaucoup pour prendre les premiers droits à permission de l'année, dans l'espoir de pouvoir jouir d'un climat printanier clément, le choix des militaires restant disponibles s'en est trouvé d'autant restreint.
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'exclus volontairement le pourcentage fluctuant d'indisponibles pour raisons de santé avérées, auquel il faut ajouter ceux qui, comme leurs contemporains civils d'ailleurs, choisissent les repos dominicaux de ce mois printanier, pour baptiser le petit dernier ou pour sceller officiellement devant leurs proches, leur union avec l'être cher qu'ils se sont choisis, et vous aurez alors une vision assez fidèle des critères du choix difficile qui a incombé localement, à nos chères têtes galonnées de spirales du Groupement... Nul doute que ce contexte s'est trouvé identique dans nombre d'États-Majors régionaux, aussi je vous expose ce qui s'est passé dans le nôtre.
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ans un premier temps, ont été désignés ''volontaires'' par les Commandants d'unités, ceux qui n'étaient pas en permission et qui n'avaient rien prévu de particulier dans la période considérée. La liste ainsi établie au niveau supérieur, a néanmoins fait ressortir un manque à l'emploi de l'ordre d'un tiers de ce qui était demandé par la D.G. Qu'à cela ne tienne, il fut rajouté à ce chiffre les noms d'une quinzaine de gendarmes adjoints volontaires, ceux de quelques réservistes, le tout accompagné des habituels arguments faisant état de ce qui vient d'être expliqué supra.
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a réponse ne s'est pas faite attendre : « La circulaire stipule clairement : '' Pas de G.A.V ni réserviste ! »... Il a donc fallu repren-
dre entièrement la liste établie et supprimer les repos initialement prévus par certains, repos auxquels il avait préalablement été décidé de ne pas toucher pour ne pas trop interférer dans les prévisionnels personnels des troupes déjà bien sollicitées par ailleurs.
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a popularité de cette nouvelle disposition eut pour effet d'entraîner ipso facto, à l'instar de nos ''frangins'' de la Police Nationale pour sauvegarder leurs compagnies de C.R.S, une soudaine épidémie de pathologies diverses et variées dont la liste des victimes n'est d'ailleurs pas encore définitivement arrêtée à ce jour, celle-ci risquant de s'allonger à l'approche du tout début de la mission…
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ace à l'insolubilité de cette nouvelle situation dont l'évolution malheureusement logique ne saurait être que ''négative'', et afin de ne pas totalement déshabiller le terrain de ses indispensables personnels d'astreinte ''minima'', la très très haute hiérarchie a donc accepté un compromis incontournable en rabaissant de 70 à 50 le nombre des militaires requis, et en tolérant ''charitablement'' d'y inclure 5 gendarmes adjoints volontaires et 3 réservistes. Il n'aurait de toute façon pas été possible au Groupement du Cher de fournir plus, sans risquer de ne pouvoir répondre à une situation impondérable ou aux sollicitations habituelles et quotidiennes des citoyens du secteur.
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st-il besoin de vous dire que les effectifs restant à disposition sur le Groupement
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« LES ACTIFS PARLENT AUX ACTIFS »... BELLE FORMULE ! vont néanmoins tourner ''comme des avions'' durant la période, et qu'il se posera ensuite le nébuleux problème de la récupération des repos pour tout le monde, ce qui augure encore une bonne tranche de rigolade pour les Commandants d'unités... en espérant que d'ici là les malades seront guéris… la suite de cet exposé, on peut logiquement se poser la question suivante, à savoir : Quelle aurait été la participation demandée aux Groupements de Gendarmerie Départementale, si l'on n’avait pas dissout tant de nos Escadrons de Gendarmerie Mobile ?
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e m'interdirai de porter aucun jugement sur ce que je viens de vous exposer, m'interrogeant néanmoins sur le bien fondé du choix du lieu de ce G8 cette année à DEAUVILLE, ou comme ailleurs les années précédentes…
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ar souci d'économie tant humaine que financière, n'aurait-il pas été plus judicieux de provoquer cette auguste réunion des plus grands Chefs d'États de notre planète, sur une des nombreuses iles de notre littoral
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atlantique ou méditerranéen, reliée ou non par un pont ? Il aurait ainsi été bien plus simple et moins coûteux d'assurer la sécurité des éminents participants, celle-ci étant alors déjà naturellement assurée par la situation géographique du site retenu…
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nfin, je ne me ferai pas inutilement de ''nœuds'' au cerveau, à supposer que j'en aie un, question qui finalement me révèle en me la posant, qu'en y répondant par la négative cela me ferait au moins un point commun avec la plupart de nos très hauts dirigeants que je me refuse de nommer ici...
Raboliot
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LA PASSERELLE EST JETÉE ENTRE LA POLICE ET LA GENDARMERIE
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’école de Gendarmerie de Montluçon vient d’intégrer des élèves gendarmes particuliers. Il s’agit de policiers qui ont décidé de basculer de leur commissariat ou CRS vers des brigades ou escadrons de gendarmerie.
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omme ces candidats sous-officiers ont déjà une formation, ils vont bénéficier d’un stage accéléré de 3 mois qui les amènera aux futures affectations qu’ils connaissent déjà. Il semble que leur stage portera principalement sur le domaine militaire. Certains d’entre eux connaissent déjà cette facette du métier pour avoir effectué un temps dans l’armée ou pour avoir été gendarmes adjoints volontaires. ne piste intéressante pour des gendarmes adjoints volontaires refusés en gendarmerie, acceptés dans la police et qui ont la possibilité de « réintégrer » la Gendarmerie en empruntant cette passerelle. Malheureusement pour eux il semble que là encore il y aura peu de postes disponibles. es futurs gendarmes ne sont que quarante alors qu’il était prévu d’en intégrer cinquante. Que s’est il passé ? Postes manquant d’attrait ? Défections de dernière minute ? Sélection sévère ? L’avenir nous le dira peut-être.
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arallèlement, des Gendarmes candidats à une carrière chez les policiers sont en stage à DRAVEIL (Essonne). Combien sont-ils ? quarante ou cinquante ? en quoi va consister le complément de formation ? quand même pas un lavage de cerveau pour leur faire oublier l’aspect militaire.
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ous suggérons aux journalistes « autorisés » de contacter tous ces « transfuges » pour nous faire connaître leurs motivations réelles. ous ont deux années devant eux pour savoir s’ils ont fait le bon choix, dans la négative ils pourront réintégrer leur service d’origine civil ou militaire. Il nous reste à patienter pour avoir le résultat de cette expérience.
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u delà des motivations des candidats il serai intéressant de connaître celles de nos dirigeants. Opération marketing pour montrer qu’il y a une réelle fusion entre police et gendarmerie (Ce n’est pas très spectaculaire : une centaine de possibilités sur près de 200 000 personnels) ? Eviter dans un même ministère une guerre des polices qui n’a jamais existé autrement que dans la tête de grands patrons à la recherche de notoriété ?
Robert Fontenelle
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HOMMAGE ET R
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ans notre beau pays de France, chaque année nous avons plusieurs dates auxquelles il nous arrive de marquer notre reconnaissance à tous ceux qui sont morts pour la patrie. Tous ? Peutêtre pas, ou tout au moins l’hommage n’est pas rendu de la même façon.
brations, ces noms qui sont inscrits sur des « livres d’or » mais qu’on oubliera fatalement puisqu’ils ne sont pas gravés sur des monuments destinés à perpétuer leur mémoire.
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ous nous recueillons le 11 novembre, fin de la guerre de 1914-1918, le 8 mai rappelant le conflit 19391945, à certaines dates pouvant correspondre à la fin de la guerre d’Algérie, en février pour rendre hommage à nos gendarmes décédés en service. En mai ce sont les policiers victimes du devoir qui sont honorés au mémorial national de Neuilly-sur- Seine. Si les nombreux soldats disparus lors des deux grandes guerres ont leur nom inscrit sur des monuments, qu’en est-il pour les gendarmes, policiers mais aussi nos militaires tués sur des théâtres d’opérations hors de nos frontières.
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e suis allé rendre visite à nos « cousins » canadiens et j’ai pu constater qu’ils avaient une culture différente lorsqu’il s’agit d’honorer la mémoire de ceux qui donnent leur vie pour leur sécurité ou leur liberté. J’ai pu voir sur « la toile », sur internet, ces vidéos particulièrement émouvantes qui nous présentent la route des héros ; cette voie par laquelle on rapatrie les corps de ceux qui sont tués en Afghanistan ou ailleurs, et le long de laquelle les canadiens viennent ls ont droit à des obsèques en présen- leur rendre un dernier hommage : ce d’autorités, des décorations, des htt p : / / w w w.y o u tu b e . co m / w a tc h ? promotions à titre posthume, des céré- h3IutxvltBM&feature=related monies qui se banalisent. On cite leurs noms lors de certaines célé-
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Photo : ACDC
RECONNAISSANCE numents. Mon grand-père ne disait-il pas à un Suisse qui se vantait d’avoir des choses uniques dans son pays : « chez nous, nous avons dans tous les villages, une chose que vous n’avez pas en Suisse : Un monument aux morts ». eulement pourquoi ne pas avoir des monuments nationaux, simples. Un premier sur lequel on inscrirait les noms de tous ces jeunes hommes tués sur des sols étrangers pour « la France et son image ». Un second mémorial portant les noms des policiers et gendarmes décédés dans l’exercice de leurs missions pour la paix et la sécurité de leurs concitoyens; on pourrait même y joindre les Photo : C. Contini noms des policiers municipaux et sapeurs pompiers tués à l’ocOttawa, la capitale, ils ont érigé un casion de leur service. Ne sommes nous m o n u m e n t n o m m é pas à l’époque du rapprochement de tou« réconciliation » pour saluer les casques tes les forces de sécurité ? Une façon bleus de l’ONU, cette force de maintien simple de conserver et honorer la méde la paix créée par un ministre cana- moire de ces héros qui méritent que dien : Lester Bowles Pearson. leurs enfants et petits enfants puissent venir se recueillir devant un monument errière le Parlement on découvre un portant le nom de leur parent dont ils mémorial en hommage aux mem- ont toutes les raisons d’être fier. bres de la gendarmerie royale et de la l’Association Gendarmes et Cipolice décédés dans l’accomplissement toyens, en janvier, tous les ans, une de leur devoir. Ce n’est pas une prouesse délégation va déposer une gerbe au mod’architecture mais une réalisation toute nument national de la Gendarmerie à simple. Des plaques sur lesquelles sont Versailles, un simple geste de présence gravés les noms des policiers et gendar- car la sainte Geneviève qui y est reprémes décédés. De simples plaques fixées sentée, se sentait plutôt abandonnée. le long d’une grille entre lesquelles les canadiens viennent déposer des fleurs. Christian CONTINI En France nous avons de nombreux mo-
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SE SOUVENIR
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e 5 janvier 2011, dans un billet publié par la Nouvelle République du Centre Ouest , je faisais part de mon souhait de voir ériger un monument à la mémoire de nos militaires tués en service (page suivante).
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e 20 janvier, j’adressais un courrier à M. Pascal Brindeau, député du Loir-et-Cher, membre de la commission de la Défense (copie jointe) proposant la création de mémoriaux nationaux à l’intention des militaires tués en service mais aussi pour les membres des forces de sécurité qui donnent leur vie au service des citoyens. Le bulletin N° 17 de l’association Gendarmes et Citoyens, mis en ligne fin janvier, comportait page 23 un article du 15/12/2010 intitulé « devoir de mémoire ». Le 26 janvier sous le titre « Mémoriaux pour ceux qui meurent pour leurs concitoyens » j’ouvrais un fil de discussion sur le forum Gendarmes et Citoyens : http://gendarmesen-colere.forum2discussion.net/ t22351-memoriaux-pour-ceux-qui20
meurent-pour-leurs-concitoyens? highlight=memoriaux.
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e 8 avril dans un courrier adressé au maire de Paris, l’Association de défense des droits des militaires, « Adefdromil » (notre partenaire), proposait la mise en place d’une plaque à la mémoire des soldats tués en Afghanistan. Le 27 avril, dans Le Point.fr, Jean Guisnel faisait part d’une information selon laquelle une conseillère du Maire de Paris indiquait qu’il avait donné son accord pour que soit érigé un monument à la mémoire des militaires tués en opérations extérieures.
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our en finir (peut-être), dans un courrier adressé début mai à ses membres, le secrétaire général du Conseil Supérieur de la Fonction Militaire (CSFM) s’offusquait de la mise en avant de l’ »Adefdromil » en ces termes : « S'agissant de la réalisation d'un monument à la mémoire des militaires morts en opération extérieure, le CSFM, lors de sa 84ème session, a exprimé on ne peut plus clairement les attentes de la communauté militaire sur ce point et les réponse du ministre de la défense et du chef d'état-major des armées ont montré que les au-
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ET HONORER -torités du ministère n'avaient pas attendu les demandes exprimées par telle ou telle association pour entreprendre les démarches visant à obtenir l'édification d'un tel monument. » ( La 84 ème session s’est déroulée du 28 mars au 1 er avril).
diens à OTTAWA. Je ne revendique pas ce projet, je n’ai pas le « monopole » du souvenir, je sais que beaucoup de proches de ces héros morts au service de la France y ont pensé bien avant moi. J’estime qu’aujourd’hui il faut fédérer les énergies autour de ce projet sans chercher à sae ne vois pas ce que peut appor- voir qui en a eu l’idée le premier. ter une telle polémique sur un projet aussi simple qu’honorable. e veux aussi préciser qu’en plus En tous cas elle n’apportera rien au d’un monument en l’honneur de repos de nos soldats nos soldats, j’avais proposé un auet encore moins à tre lieu de mémoire pour honorer leurs familles qui ne tous les hommes des services de souhaitent qu’une sécurité qui donnent leur vie pour chose : qu’on honore leurs concitoyens : gendarmes, polila mémoire des leurs. ciers, pompiers, douaniers comme Personnellement, cetleurs camarades des corps de troute idée me trottait dans la tête de- pe. D’ailleurs ne dit-on pas « soldats puis fin 2004 lorsque j’ai assisté aux de la Loi « ou « soldats du feu ». obsèques de Mickaël DUPRE, un Pensons aussi aux « soldats de l’injeune militaire de 22 ans, tué en cô- formation » dont les noms sont cité d’Ivoire. J’ai pleuré comme beau- tés chaque jour et à plusieurs repricoup lorsqu’on l’a mis en terre dans ses pour qu’on ne les oublie pas, et le cimetière d’Ouzouer-sur Loire espérons qu’ils resteront en vie. (45). C’était le fils d’un couple d’amis et c’est moi qui l’avait poussé à entrer dans l’armée, quand il était Christian CONTINI mal dans sa peau. Il adorait son métier.
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ette idée s’est renforcée en voyant ce qu’ont réalisé nos « cousins » cana21
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Article La Nouvelle RĂŠpublique du Centre
Association Gendarmes et Citoyens®
Coulommiers la Tour , le 20 janvier 2011 Le Président, A Monsieur Pascal BRINDEAU Député du Loir-et-Cher 32 mail Maréchal Leclerc 41100 VENDOME Monsieur le Député,
Comme je vous en avais parlé lors de notre courte rencontre du 6 janvier à VENDOME, l’Association Gendarmes et Citoyens lance l’idée d’un mémorial National qui serait destiné à honorer les militaires tués, au nom de la France et des Français, au cours des différentes opérations extérieures . Nous souhaiterions également qu’il soit envisagé la création d’un autre mémorial national pour rendre hommage aux membres de toutes les forces de sécurité tués dans l’exercice de leurs missions : gendarmes, policiers nationaux, municipaux et pompiers. Ce mémorial unique permettrait de rendre les honneurs à ces victimes du devoir sans distinction de services et il éviterait des différences de « traitement » entre les uns et les autres. C’est le cas du monument national de la police de Neuilly-sur-Seine qui reçoit la visite du Président de la République alors que le monument national de la Gendarmerie à Versailles semble bien oublié. Il serait particulièrement dans « l’air du temps » à une époque où le regroupement des services de sécurité, dans un même ministère, paraît inéluctable. Vous trouverez en pièce jointe copie d’un article paru d ans notre dernier bulletin mensuel de février 2011 et qui développe nos arguments.(…). Me tenant à votre disposition pour tout renseignement complémentaire, je vous prie de croire, Monsieur le Député, à l’assurance de mes sentiments les plus respectueux. Christian CONTINI, Président de l’Association Gendarmes et Citoyens
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RECRUTEMENT...
ans le « Gend’info » N° 334 de février, nous avons pu apprendre que 2011 serait une année recrutement en Gendarmerie : http:// www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/ publications/gendinfo_334_int/ index.htm.
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n peut lire des chiffres qui interpellent : en 2012 comme en 2011 on recrutera 2 500 SOG et 7 000 GAV. Ces derniers représentent 40% des élèves sous-officiers qui intègrent les écoles. Un rapide calcul permet de dire que seule-
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e but principal est de maintenir la capacité opérationnelle de la Gendarmerie et, au delà des modalités techniques, on nous présente les charges incombant aux divers échelons du dispositif. Tenant compte des moyens mis en place et des gros investissements prévisibles il semble que la Gendarmerie rencontre un problème de recrutement dans la qualité et le nombre de candidats.
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l faut susciter les candidatures de gendarmes adjoints volontaires (GAV) et lancer le recrutement sous -officiers de Gendarmerie (SOG) par concours pour 2012. On peut constater que les centres d’information et de recrutement (CIR) ne sont plus la panacée comme c’était le cas depuis longtemps et qu’il faut se rabattre sur les brigades grâce à leur maillage territorial (ce qu’il en reste) et la proximité du monde civil. ncore faut-il avoir de vrais contacts avec les citoyens et ne pas se contenter d’apparaître à la sortie des supermarchés, dans quelques manifestations locales ou de donner quelques interviews au journal local.
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ment 1 000 GAV sur 7 000 pourront prétendre faire une carrière de gendarme.
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n peut lire aussi que pour ceux qui désirent retourner à la vie civile, les centres d’orientation et de reconversion prennent le relais. Les volontaires ont dès lors la possibilité de bénéficier d’un accompagnement à la réalisation de leur projet professionnel.
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n peut en déduire que ceux dont le projet professionnel était d’embrasser la carrière de
...PRIORITÉ 2011 Gendarme se verront proposer les centres d’orientation et de reconversion (aucune raison d’en douter) puisqu’ils auront la malchance de voir leur espoir déçu (une grande partie des 6 000 qui n’intègrent pas l’école de sousofficier, environ 6 sur 7).
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a campagne de recrutement est bien lancée, nous pouvons tous le constater. On oublie de préciser dans les médias que chez les GAV candidats SOG il y aura beaucoup de candidats et peu d’élus. On omet de préciser qu’on leur proposera de concourir jusqu’à la fin des 5 années de service à l’issue desquelles on les renverra vers le civil. On oublie de leur dire que certains candidats retenus à la dernière tentative devront retourner dans le civil en attendant leur convocation pour l’école de sousofficiers. Nous avons même pu lire dans certains articles de presse destinés à « faire du recrutement » des propos de gradés tout simplement scandaleux.
Ces « sergents-recruteurs » sont-ils contraints à des « obligations de résultat », et tous les coups sont-ils permis pour arriver à des « chiffres » qui seraient imposés ? Simple question.
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n peut aussi se demander : « pourquoi une campagne de recrutement aussi intense ? ». Le métier de gendarme a-t-il perdu son attrait ? Le gendarme de base expose-t-il plus volontiers les difficultés qu’il rencontre ? Le civil est-il plus méfiant ? Un métier où on est contraint au silence et où on ne peut même pas créer d’association professionnelle rebute-t-il les candidats éventuels ? je n’ai pas touJ’aijoursétéétégendarme, à la fête mais j’ai aimé
mon métier. Je dis aux jeunes : « Tentez le coup, le jeu en vaut la chandelle mais ne partez pas avec l’idée que c’est gagné d’avance. Gendarme est un métier difficile, mais les conditions se sont améliorées au cours du temps et aujourd’hui elles ne peuvent que s’amélioire que, sans diplôme, la Gen- rer encore ». darmerie offre à ses candidats uisque nous sommes dans le redes carrières d’officiers, de pilotes crutement, l’Association Gend’hélicoptères et autres spécialités, relève de l’escro- darmes et Citoyens a besoin d’adquerie ou au moins hérents, pas de rémunération à atde l’abus de tendre, ce n’est que du bénévolat confiance. De grâce faite taire ces pour soutenir les gendarmes de recruteurs dignes de l’ère napoléo- tous grades en activité. nienne, ne prenez pas nos jeunes pour les derniers des imbéciles. Christian BRANA
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UN PRÉSIDENT HONORAIRE DE QUALITÉ
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epuis la création de notre rubrique « membres honoraires » sur le site de l’association, il avait été décidé à l’unanimité de désigner notre doyen :
Edouard MARCAUD Président d’honneur
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e 8 mai, à l’occasion du 66ème anniversaire de l’Armistice de la guerre 39-45, il devait recevoir un diplôme
de reconnaissance aux Anciens Combattants de la Deuxième Guerre Mondiale, et remis par le Maire de sa commune d’HURIEL (63). L’état de santé de notre ami ne lui permettant pas d’assister à la cérémonie de commémoration, l’édile s’est proposé de venir remettre lui-même le diplôme à notre président d’honneur (notre photo).
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’est ainsi que le 7 mai, notre vétéran (qui a fait également une très belle carrière en Gendarmerie), entouré de son épouse et de ses deux fils, s’est vu remettre ce diplôme honorifique par le Maire d’HURIEL, accompagné de son adjoint, de deux conseillers et du président des anciens combattants du canton. Un diplôme signé du secrétaire d’Etat à la Défense et aux Anciens Combattants. otre doyen s’est déclaré très honoré de la reconnaissance qui lui a été témoignée.
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ous sommes également très fiers de compter dans nos rangs un personnage de sa qualité. Qui sait ? Peut-être aurons-nous l’occasion d’être à ses côtés pour la remise d’une Légion d’Honneur qui serait du meilleur effet à côté de sa médaille militaire très largement méritée. Les Membres de l’A.G.&C.
Photos : E. Marcaud
16 avril PARIS, Un policier en civil et un voyageur ont été blessés par balle lors d'une rixe à la gare du Nord. Le policier en civil est intervenu pour s’interposer dans une bagarre. Un des protagonistes de la rixe s'est alors saisi de l'arme du policier et a ouvert le feu en blessant le fonctionnaire et un autre participant à la rixe. 17 avril LA GUERCHE SUR L'AUBOIS (18), un véhicule se soustrait à un contrôle de gendarmerie. Une poursuite s’engage, et le conducteur est interpellé devant son domicile. Son fils, passager, parvient à s'enfuir vers la maison, et ressort armé d'un fusil de chasse pour mettre en joue les militaires. Le conducteur s'empare d'une grande scie à bois et tente d’étrangler une femme gendarme qui parvient à se libérer. L'autre individu tire. Des renforts seront envoyés sur les lieux et les deux individus finiront par se rendre. 17 avril AUGNY (57), pour se soustraire à un contrôle d’alcoolémie, une conductrice démarre en trombe et traîne un gendarme sur une dizaine de mètres. Il souffre de deux côtes brisées. 19 avril SAINT-ETIENNE (42), un homme s’est rendu coupable de coups et blessures sur trois fonctionnaires de police, dans la cour du commissariat central où il était amené à la suite d’un différend familial violent 23 avril VANNES (56), Deux policiers ont été blessés (15 et 45 jours d’arrêt de travail) alors qu'ils tentaient d'interpeller un automobiliste à l'issue d'une course-poursuite. Le chauffeur avait pris la poudre d'escampette pour se soustraire à un contrôle routier. 28 avril à Tonnay-Charente (17), Frédéric Hoiret 35 ans habitant Marans, papa d'un enfant de 35 ans motard à La Rochelle est tué lors de la collision de face avec une voiture dont la conductrice a commis une faute d’inattention. Un des deux collègues qui l’accompagnait a été blessé. Nous compatissons à la douleur de la famille des proches et des collègues de Frédéric Hoiret et leur adressons nos condoléances attristées. 28
29 avril Allonnes (72), un homme de 54 ans a blessé un gendarme réserviste en tentant de le percuter avec sa voiture pour se soustraire à son interpellation suite à un différend familial. 8 mai, Paris XVIII, un policier gravement blessé de plusieurs coups de couteau dont deux à l’abdomen. Il poursuivait un voyou auteur d’un vol de portable « à l’arraché ». 9 mai, au niveau de Tourves (83) sur l’autoroute A8, un « traffic » Gendarmerie qui venait porter assistance à un automobiliste en panne a été percuté par un poids lourd. Les quatre gendarmes qui occupaient le véhicule ont été blessés dont deux grièvement. 17 mai, Sainte-Mère-Eglise (14), deux gendarmes qui démontaient une antenne chutent d’un toit et se blessent, l’un deux est sérieusement atteint.
Nous savons que les actes de violence mentionnés ci-dessus ne sont qu’une petite partie de tout ce que subissent les forces de sécurité. Ce sont des faits qui se banalisent et ne font souvent que quelques lignes dans la rubrique des « chiens écrasés » alors que le moindre fait qu’on puisse reprocher aux membres des forces de l’ordre fait le plus souvent la première page de nos quotidiens ou des journaux télévisés. Nous renouvelons toute notre sympathie à tous ces blessés et leur souhaitons un prompt et complet rétablissement. Nous avons une pensée toute particulière pour la famille et les proches de Frédéric HOIRET qui a perdu la vie dans un accident de la circulation.
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QUELQUES « PERLES » GLANEES AU FIL DES ANNEES « Il est propriétaire d’un chien, un BOSSERON » Soit un chien destiné au travail, soit un chien croisé avec un chameau ? « OBSTRUATION de la canalisation d’eau » C’est une situction qui demande une certaine instruation... « Le dépistage s’est révélé positif sur le nommé PINARD » S’il s’était nommé PERRIER, il aurait sûrement été négatif... « Le vieux a donné entre 50 et 60 francs dans la main de Romain. Romain tenait la canne blanche d’une main et son arme de l’autre» Romain doit avoir des problèmes pour acheter des gants... « Tous les objets VOLETS ont été récupérés » Au prochain voyage, on récupérera les fenêtres dérobées... « Ils ne respectent pas les règles du Code de la Route : circulation sur deux FILLES, vitesse excessive... » Après lecture du Code de la Route, on cherche encore que quelles filles il s’agit... « J’y allais pour faire PISER mon chien. » Un chien italien ayant un penchant à s’épancher n’importe où ? « 9400 poulettes de 2 jours arrivées il y a 2 jours.» Elles sont arrivées en boîte de12 prêtes à éclore ? « Il sont ressortis par la porte arrière droite-gauche. » Normal, si elle se trouve à droite vue de devant, elle est à gauche vue de derrière « Contrôle ce jour d’un WAGABOND » Un wagabond qui diwagauait avec du wague à l’âme, sans doute... « Elle crie souvent après les enfants et AFFLIGE des punitions » Eh oui, c’est affligeant de se voir infliger des punitions... « Monsieur X, EPRIS d’une colère folle, casse deux vitres » On aime ce que l’on peut… A SUIVRE... 30
Pourquoi l’eau sous nos képis trouble-t-elle ?
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a pluie qui ruissela sous nos képis otre poète connaissait-il les prolonprovoqua un sacré " pastis ". Mais gements scientifiques de cet "effet qu’en est-il de "l’effet pastis" ? pastis"? Si oui je comprends mieux cet Einstein que certains dignitaires baptisèe célèbre rent Franck en le soustrayant du public " p e t i t (ne pas confondre avec son frère Aljaune" de- bert) ! vient laiteux quand il est n effet des études pratiquées par les allongé chercheurs en chimie macromolécud'eau : 45° d'alcool, 54,8% d'eau et 0.2% laire du C.N.R.S. (j'ai déjà entendu parler d'extraits de plantes aromatiques. C'est de cet organisme qui avait fortement indans ces extraits aromatiques que se ca- commodé nos huiles, mais je ne sais pas che le responsable du trouble, à savoir si c'est en rapport avec la présente étul'anéthol, une huile extraite des graines de) ont recensé les application pouvant de fenouil et de la badiane. être effectuées par cette technique qui intéresse notamment les industriels de la 'huile anéthol qui n'est pas soluble cosmétique et du médicament. Avec cetdans l'eau l'est par contre dans l'al- te méthode nul besoin d'avoir recours à cool. Dans un alcool de plus de 40°, de fortes agitations, moins de produits l'anéthol est dissout mais si on rajoute tensioactifs et nul risque de radiations de l'eau, le degré d'alcool diminue et les comme c'est le cas actuellement pour molécules d'anéthol ne peuvent plus res- stabiliser le mélange. ter en solution dans l'alcool. L'huile se concentre en fines gouttelettes en sus'effet pastis" pourrait-être demain à pension dans la boisson, forme une consommer SANS MODERATION. Je émulsion et donne ainsi au pastis son as- vous demande de me pardonner pour pect trouble. l'effort auquel je vous contrains pour la compréhension de ce délire. orsque la pluie ruisselle sous le képi d'une huile ……….!!!!!!! (il serait irréotre dévoué Tartarin qui ce mois-ci vérencieux, téméraire et inexact de comn'a pu procéder aux écoutes télpéparer nos huiles à l'âne étol ou pire enco- honiques. re, par une habile maladresse, faire une faute de frappe et écrire âne-étoile). e non paiement de la facture par le Voilà ce qui pourrait expliquer le sacré groupement de Problèmes à Franpastis que cela provoqua et "l'effet pas- sylvanie télécom…………….suspension de tis" qui s'est ensuivi. la ligne.
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Vive la vie de Brigade pour Padchance (16)
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l est une chose incontournable en brigade c’est l’inspection annoncée annuelle. Existe-t-il quelque chose de comparable dans le civil, je ne le crois pas. C’est un véritable rituel qui se déroule sur deux jours.
tisfaits de tout et contredisent même les gendarmes qui signalent des anomalies aussi grosses que le nez au milieu de la figure.
’officier reçoit ensuite le commandant de brigade et ien entendu la brigade est « briquée » fait le tour des du sol au plafond car tout doit être « nic- problèmes de kel ». Le premier jour est consacré à une re- personnels et de vue complète des matériels. Le fusil- moyens. Arrive mitrailleur modèle 1924 modifié 1929 ne doit le tour des grapas présenter un point de rouille même si les dés puis de tous pièces ont un jeu qui confirme le grand âge les gendarmes de cette arme qui ferait le bonheur de collec- par ordre d’antionneurs. cienneté. C’est l ne faut pas oublier le matériel destiné aux l’occasion de lire réservistes en cas de mobilisation, des ca- et faire signer leçons aux calots en passant par les treillis ses notes au aux tailles incertaines , ces derniers rappel- sous-officier en lent à Padchance son incorporation lors de expliquant le sa première affectation (épisode N°2). Tout pourquoi des empeste la naphtaline. Aucune mite à moins a p p r é c i a t i o n s de 100 mètres autour d’une brigade ne peut positives ou négatives. survivre. ’attirail est vérifié, casques, gamelles, ar la suite apparaîtra le « cimetière » un bidons, chaussures, réchaud à essence, système de notation avec une colonne lanternes : de quoi faire le bonheur d’un bro- verticale comportant les 20 qualités apprécanteur. Bien entendu le paquetage person- ciées, de la condition physique à l’aptitude à nel est contrôlé également : cartouchière, l’instruction et la formation. En horizontal des armement mais aussi carnet de déclarations croix (d’où le cimetière) se déplaçant dans et archives des procédures établies dans des cases classant le noté de "mauvais" à l’année. "remarquable". Pour appuyer la notation une appréciation littérale est apportée, elle est ’est l’adjoint du commandant de compa- ensuite approuvée (généralement) par les gnie qui contrôle et, selon sa personna- échelons supérieurs. lité, c’est bon enfant ou tatillon. Le lendemain toute la brigade est sur son « 31 ». On midi, le plus souvent, tous se réunissent commence par rendre les honneurs en prépour un repas en commun au restaurant sentant les armes au commandant de com- (souvent dans une cave à CHINON). L’après pagnie , Il passe en revue ses «troupes ». Il -midi est occupé par les dernières récepfait le tour du casernement, c’est l’occasion tions, celle des personnels les plus jeunes. pour le commandant de brigade de signaler L’inspection se termine par un petit exposé les améliorations qui pourraient être appor- du commandant de compagnie qui donne tées. Certains n’hésitent pas et réclament ses appréciations sur la brigade et précise carrément des locaux neufs (qui demande le ce qu’il attend de ses personnels. plus obtient le moins), d’autres sont sa-
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CHINON il est des services auxquels tous participent un jour ou l’autre : les
foires aux vins. C’est l’occasion de côtoyer de nombreux artistes en vogue mais surtout d’être confronté aux extrêmes en matière d’alcoolisation à tel point que les cellules de dégrisement sont vite remplies. La solution de remplacement consiste à récupérer les fauteurs de troubles et à les déposer en forêt de CHINON. Le temps qu’ils regagnent les lieux des festivités ils retrouvent un taux d’alcoolémie presque normal. n surnom est vite attribué. Lors d’une cérémonie au monument aux morts le capitaine exige le port du manteau de pluie. Padchance n’a pas encore eu l’ opportunité de changer le sien qui a déjà servi à des tas de choses, couverture, oreiller, bref il n’est plus présentable. Quand le capitaine s’en rend compte il renvoie notre gendarme à la brigade en lui disant qu’il ne voulait pas de « colombo » sous ses ordres. Il traînera ce surnom quelques années.
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trouille de nuit avec son ami Guy, Padchance a du mal à garder les yeux ouverts, son collègue n’est pas mieux. Tout deux décident de trouver un endroit calme en bordure de Vienne à l’abri des curieux. Malgré l’inconfort d’une Renault 4l et bercés par le grésillement du monumental poste radio TMF613 les deux « patrouilleurs » s’endorment. Le jour les réveille et ils constatent que dans leur sommeil quatre voitures (celles de pêcheurs certainement) se sont garées près de la leur sans qu’ils n’aient rien entendu. Ils rentrent à la brigade et se font copieusement incendier par le commandant de brigade qui attend la patrouille qui aurait dû être de retour deux heures plus tôt.
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adchance est particulièrement heureux, il a réussi à obtenir les clés de son nouvel appartement, un F5 au quatrième étage d’un immeuble flambant neuf. A tour de rôle tous les membres de la famille savourent un bon bain. Les rideaux sont déjà installés. A chaque visite dans l’appartement , malgré l’absence d’ascenseur, chacun monte des cartons, des petits meubles, des jouets. Le mobilier neuf qu’il a commandé est en instance de livraison et le reste du déménagement doit intervenir prochainement.
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nfin un appartement à la taille de sa famille, il en rêvait. ’est décidé il fera toute sa carrière à CHINON ……..Encore un rêve !
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l est fréquent, en raison de la multiplication des missions, que les gendarmes, même jeunes, ressentent la fatigue. Lors d’une pa-
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UN MEMBRE HONORAIRE PUBLIE Dans le livre de Maurice Leroy « Parole d’affranchi », le ministre de la Ville nous détaille son parcours politique. Il expose simplement les « dessous » de cette politique, les alliances, les trahisons. Sans oublier quelques notes d’humour, il sait nous faire voir les coulisses du Sénat, de l’Assemblée Nationale ou d’autres Institutions de notre pays. On découvre de nombreux personnages avec des personnalités que nous ignorions, les arrivistes, les chasseurs de médailles ou plus simplement des gens passionnés par leurs fonctions. Si vous n’aimez pas ce livre c’est votre droit mais au moins vous aurez fait un acte de générosité en l’achetant puisque, comme l’indique la quatrième de couverture, les droits d’auteur seront reversés aux
Restaurants du Cœur.
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En outre, depuis Octobre 2009, l’Association Gendarmes & Citoyens publie son bulletin mensuel. Vous pouvez consulter librement l’ensemble des éditions en cliquant sur le lien ci-dessous.
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L’ASSOCIATION GENDARMES ET CITOYENS (LOI 1901), COMPOSÉE DE GENDARMES D’ACTIVE, DE GENDARMES EN RETRAITE ET DE CITOYENS DE TOUS LES HORIZONS, A POUR OBJET DE FAVORISER L’EXPRESSION ET L’INFORMATION DES GENDARMES ET DES CITOYENS SUR LA SITUATION ET LE FONCTIONNEMENT DES FORCES DE SÉCURITÉ. ELLE ENTEND, PAR UNE MEILLEURE CONNAISSANCE, RENFORCER LES LIENS QUI UNISSENT LES CITOYENS ET LES PERSONNES CHARGÉS DE MAINTENIR L’ORDRE PUBLIC POUR L’INTÉRÊT DE TOUS ET CONFORMÉMENT AUX PRINCIPES POSÉS PAR LA DÉCLARATION DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN.
POURQUOI NOUS REJOINDRE ? Répondez à ces quelques questions : Croyez-vous la fusion Police Gendarmerie possible ? Croyez-vous à la parité telle qu’elle a été affirmée récemment ? Croyez-vous que les syndicats de police soient les seuls à pouvoir parler avec les instances gouvernementales ? Croyez-vous encore que le CFMG soit efficace ? Croyez-vous que les présidents de catégories aient encore les moyens de faire entendre votre voix ? Pensez-vous que la DGGN soit la mieux placée pour parler en votre nom ? Pensez-vous que le commandement soit prêt à vraiment vous écouter ? Et si vous avez de multiples autres questions....nous n’en aurons qu’une seule pour vous :
POURQUOI NE PAS NOUS REJOINDRE ?
Les demandes d'adhésions sont à adresser directement à l'adresse suivante : Secrétariat AG&C Chez M. VAYSSIE, Marc Plantades 63690 AVEZE. mail : marcvayssie@aol.com
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