SIEGE SOCIAL Plantades 63690—AVEZE Président Christian CONTINI 7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS LA TOUR contini.c.g@gmail.com Secrétaire Marc VAYSSIE Plantades 63690 AVEZE marcvayssie@aol.com Trésorier Christian BRANA Route de Simorre 32450 SARAMON christian.brana@orange.fr Le MAGAZINE A.G.&C. est disponible en téléchargement sur l'espace web de l'association Gendarmes et Citoyens : http://sites.google.com/site/assogendarmesetcitoyens
Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué à la création, l'édition, la mise en page du bulletin d'information et celles qui ont proposé des articles, Malgré le soin apporté à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous échapper; nous vous prions de nous en excuser. Directeur de publication : Christian CONTINI Comité de rédaction : Relecture Marc VAYSSIE, Maquette ACDC Articles : Christian CONTINI - Christian BRANA AG&C - Marc VAYSSIE - GENDSTAS Conception graphique – Photomontages – Mise en page : ACDC Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images et photos libres de droits – Collection Christian CONTINI– Collection ACDC Photo Cerbère : Giuseppe CANINO (libre de droits) © Eugène Leliepvre - Photos d'Eugène Leliepvre par Sépher Ilbagui - 2010 Couverture : Montage ACDC - photo ACDC® Dépôt légal : dès parution La reproduction des articles et photos est autorisée à la seule condition de nous en aviser. Contact : Gendarmes.citoyens@gmail.com
Numéro 31 - Mai 2012 La Machine à Café, page 6 Quand la D.G.G.N. s’invite à l’A.G. 2012 de l’A.G.&C., page 6, par AG&C Assemblée Générale 2012 de L’A.G.&C., page 7 Bâillonnons les baîonnettes, page 12, par Gendstas La gendarmerie menacée, page 15, par Gendstas Les actives parlent aux actives, page 16 Courriers A.G.&C. aux candidats à l’élection présidentielle, page 17 Rencontre en Espagne avec l’A.U.G.C., page 26, par AG&C Pourquoi adhérer, par Marc VAYSSIE, page 29 Des pensionnés militaires pour invalidité refusent d’être fichés, page 31 Les risques du métier, page 32 Le gendarme Padchance, page 34 Nos publications, page 36
Adhésions, page 37
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Petit message à un ami espagnol Mensaje corto a un amigo español ————————————————————Saludos a nuestro amigo Antonio de la GC, que nos recibió tan amablemente. Con toda nuestra amistad.
Taisez-vous CORDOBA !
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e magazine prouvera, si c’était encore nécessaire, que le droit d’association et le droit d’expression des gendarmes ne sont pas pour demain, en tous cas la direction de la Gendarmerie n’est pas prête à le leur accorder. e très court mandat de Bernard CORDOBA élu viceprésident de notre association le 14 avril et forcé de démissionner trois jours plus tard, sous peine de se voir suspendu, est bien la preuve que la direction de la gendarmerie et nos gouvernants ne sont pas encore prêts à accepter que les militaires de la gendarmerie puissent s’exprimer. es serviteurs de l’Etat demandent l’autorisation de créer des associations professionnelles et on leur interdit la Par moindre participation à une association de type Loi 1901. Très Christian CONTINI mauvaise stratégie de nos Saint-cyriens puisque ce chantage Président de oblige les gendarmes à participer sous couvert de l’anonymat. l’A.G.&C. Il est bien évident que notre association donne la parole aux gendarmes d’active qui orientent très largement ses activités et sa ligne de conduite. Il préfèreraient agir à visage découvert mais c’est leur direction qui les oblige à se prémunir la tête dissimulée sous une cagoule virtuelle comme les gardes civils espagnols à une certaine époque. e magazine traite également des élections et des réponses à la lettre adressée aux candidats du premier tour. Mis à part quelques candidats qui ont du égarer notre courrier (M. Bayrou et Mme Le Pen entre autres), nous avons reçu des réponses, nous vous les livrons dans ce magazine. Elle sont différentes dans leurs contenus. Certains candidats prennent des engagements, d’autres restent tièdes et d’autres encore nous font une démonstration de langue de bois pour contourner les problèmes que nous avions évoqués. Le représentant d’un candidat annonce même une mesure qui fâche, le maintien du non remplacement d’un départ à la retraite sur deux. On nous a expliqué que c’était du courage que d’annoncer une mesure impopulaire mais pour nous le courage devra être du côté des gendarmes qui auront obligation de travailler encore plus avec encore moins d’effectifs. n tous cas, nous restons apolitiques et ne donnons aucune consigne de vote, les lecteurs, comme nous, se feront leur propre opinion au vu des engagements pris (ou non) par tous les candidats. Ces derniers représentent aussi les personnes qui brigueront un mandat aux prochaines élections législatives. . ependant, le titre de notre magazine précédent reste d’actualité : « Gendarmes les laissés pour compte de la République ».
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83ème tué à la suite du conflit Afghan. Grièvement blessé en Afghanistan, en janvier, le capitaine Schnetterle, 45 ans, est décédé le 27 mars. Il faisait partie des quatorze blessés provoqués par le lâche attentat commis le 20 janvier en Kapisa au cours duquel quatre militaires avaient été tués. Le capitaine Christophe Schnetterle appartenait au 93 ème RAM basé à Varces. Il laisse une épouse et deux enfants. Nos condoléances à sa famille et ses proches.
Suicide d'un gendarme dans le Maineet-Loire. La Gendarmerie ne semble pas frappée par le mal-être de ses hommes. L'un de ses gradés , un adjudant, âgé de 42 ans, marié et père de deux enfants, s'est tiré une balle dans la tête avec son arme de service dans l'enceinte de la brigade de gendarmerie de Longué-Jumelles (49). Le drame s'est produit le 24 mars. Au groupement de gendarmerie du Maine-et-Loire le commandant en second explique qu’au niveau professionnel tout allait bien dans le meilleur des mondes pour ce gradé. Une façon de renvoyer vers des problèmes familiaux. Des déclarations malheureusement réitérées pour chaque cas de suicide en gendarmerie, 24 en 2011 et désormais 7 en 2012. Il est temps que La Gendarmerie se réveille et se penche sur ce drame social, le « burn-out » de ses serviteurs. L'AG&C présente ses sincères condoléances à la famille et aux collègues de ce camarade.
tres, major général de la gendarmerie nationale, en remplacement du général Laurent MULLER. Il deviendra le numéro 2 de la direction générale de la Gendarmerie à compter du 1 er mai. Une carrière riche et variée l’avait conduit près du ministre de l‘Intérieur Claude Guéant dont il était le conseiller.
France télécom perquisitionnée à propos de la vague de suicides (35 en 2008 et 2009). C'est suite à la plainte déposée par le syndicat« sud-PTT » suivi par d'autres qui se sont portés partie civile que cette opération s'est déroulée le 3 avril. L'association gendarmes et citoyens a du mal à imaginer qu'un tel acte d'enquête puisse viser la direction de la Gendarmerie ou le ministère de l'Intérieur si une plainte venait à être déposée en raison des nombreux suicides qui se produisent parmi les personnels des forces de sécurité.
Quand les gendarmes se transforment en soldats du feu. Le 7 avril, près de Valence
(Drôme) deux gendarmes, qui revenaient d’établir des procurations de votes, ont porté secours à un quinquagénaire handicapé dont le domicile était en flammes. Les gendarmes ont évacué l’habitant des lieux qui était inconscient dans son fauteuil roulant.
Un policier de 32 ans tué lors d’une intervention. Ce policier de la BAC de Chambéry intervenait sur un cambriolage lorsqu’il a
Un conseiller de Claude Guéant devient été volontairement percuté le numéro deux de la gendarmerie na- par le 4x4 des cambrioleurs tionale. le 11 avril. Cedric Paptico
Le général Richard LI- était âgé de 32 ans, il était ZUREY, a été nommé, père d’une fillette de 6 ans et en Conseil des minis- sa compagne était enceinte.
Ce drame rappelle d'autres meurtres, celui du major Patrice Point écrasé contre un mur par le même type de véhicule en décembre 2009 et l'assassinat en novembre 2011, d'un policier de 37 ans, membre de la BAC d'Aix-enProvence, mortellement blessé par un tir de kalachnikov. En attendant d’avoir la réponse à la question « que vaut la peau d’un flic ? » Nous partageons la tristesse de sa famille et de ses amis ainsi que la colère de ses collègues policiers.
Elu le 14 avril il a dû en démissionner le 17 pour faire supprimer la suspension qui lui avait été infligée.
Quand des commissaires se transforment en récupérateurs. Les commissaires de Lille Roubaix et Tourcoing alimentaient une caisse noire en revendant de la ferraille et divers objets abandonnés ou saisis. Ce système visait à palier la baisse des moyens financiers dans les commissariats. Les sommes récoltées faisaient l'objet d'une comptabilité parallèle e t permettaient de financer l'achat de petites fournitures. Loin de nous l'idée de juger ces fonctionnaires mais nous devons bien constater que la politique de restrictions budgétaires peut amener ce genre de dérive.
Nous reviendrons sur ces voies de fait dans les pages de ce magazine.
CORDOBA silence et rentrez dans le rang ! Il est un sujet qui aura très largement alimenté les discussions devant la machine à café (et ailleurs aussi), un sujet qui aura fait le buzz. Il s’agit du très court mandat du major Bernard CORDOBA en tant que vice-président de notre association.
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QUAND LA DIRECTION GÉNÉRALE DE LA GENDARMERIE NATIONALE S’INVITE À L’A.G. 2012 DE L’A.G.&C Cette intrusion arrivée imprévue conduit l’association à modifier quelque peu la traditionnelle «photo de famille» du bureau :
AVANT
APRES
Nous tenons à remercier la D.G.G.N., qui, avant même l’enregistrement en préfecture de ce bureau, parvient à en modifier la composition par de « simples » moyens de répression. Ces procédés régaliens ne nous...régalent pas !
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L’ASSOCIATION GENDARMES & CITOYENS
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ette assemblée générale s’est tenue le 14 avril en Gironde. Les débats ont été des plus cordiaux. Après une minute de silence en mémoire des membres des forces de l’ordre tombés en service le président a donné lecture du rapport moral (pièce jointe in fine).
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e nouveau bureau a été très largement élu :
Christian CONTINI, président. Major Bernard CORDOBA, 1er vice-président. Jean-Luc PROVOT, 2e vice-président. Christian BRANA, trésorier et Marc VAYSSIÉ, secrétaire.
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l est à noter que l’élection (à l’unanimité) au poste de viceprésident d’un gendarme en activité s’est faite sur la base du volontariat de ce militaire et du soutien total de l’ensemble des membres de l’association, dont les gendarmes en activité en particulier.
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es orientations à venir de l’association ont été réaffirmées avec la volonté d’obtenir le droit à des associations professionnelles et un véritable pouvoir d’expression pour les gendarmes.
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es événements se sont accélérés dès la publication du nouveau bureau, le communiqué publié le 19 avril résume parfaitement les faits.
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COMMUNIQUÉ DE L’A.G.&C. EN DATE DU 19 AVRIL 2012
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endarmes exprimez vous.......en silence !
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e 14 avril 2012, lors de l'assemblée générale de l'Association Gendarmes et Citoyens, à la demande de ses pairs gendarmes en activité qui souhaitaient bénéficier d'une meilleure représentation au milieu des membres civils et retraités, le major Bernard CORDOBA s'est présenté à la fonction de vice-président. Il a été élu à la majorité absolue du CA qui a suivi les desiderata des gendarmes d'active, adhérents de notre association. ien que s'agissant d'une association Loi 1901 composée de gendarmes en activité, de retraités de l'arme et de civils, la hiérarchie gendarmerie s'est opposée violemment à cette élection. Le Major Bernard Cordoba a été convoqué le 17 avril par ses supérieurs et s'est vu notifier une suspension immédiate le privant ainsi de plus de la moitié de sa solde. Tout aussi rapidement ce sous-officier s'est vu proposer une levée de la sanction s'il démissionnait de sa toute récente fonction, ce qu'il a fait. la suite de cet odieux chantage, qui semble bien relever des voies de fait, nous pouvons constater que les gendarmes ne sont pas des citoyens à part entière et qu'ils sont victimes d'une discrimination évidente puisqu'ils œuvrent pour la sécurité aux côtés de policiers syndiqués sous la coupe d'un même ministre de l'Intérieur. Bien que préconisé dans un rapport parlementaire et par la cour européenne des droits de l'Homme (deux recours sont encore à l'étude) le droit d'association des gendarmes, même en Loi 1901, n'est pas pour demain. 'association rappelle que lors de sa création sous le nom "Association Forum Gendarmes & Citoyens" en avril 2008 son bureau et son conseil d’administration se composaient principalement de gendarmes en activité. Le chef d’escadron Jean-Hugues Matelly était vice-président. La Direction de la Gendarmerie, se basant sur une unique phrase (modifiée depuis), avait estimé que cette association était à caractère professionnel. A l'époque elle n'était pas allée jusqu'à des suspensions et s'était contentée de donner l'ordre de démissionner aux 8 personnels d'active qui avaient été élus au conseil d'administration et dans le bureau. Il nous faut bien constater qu'aujourd'hui un nouvel échelon a été franchi s'agissant de museler les gendarmes. uite à la démission en date du 17 avril 2012 de Bernard CORDOBA de son poste de 1er vice-président, le bureau de l'AG&C est désormais composé comme suit : CONTINI, Christian, président. PROVOT, Jean-Luc, vice-président. BRANA, Christian, trésorier. VAYSSIE, Marc, secrétaire.
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https://sites.google.com/site/assogendarmesetcitoyens/COMMUNIQUES/ gendarmesexprimezvousensilence
UNE RÉACTION D’UN OFFICIER DE GENDARMERIE RETRAITÉ, MEMBRE DE L’ASSOCIATION, QUI DONNE UNE VISION TRÈS CLAIRE DE LA « MANŒUVRE »
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uels sont les gendarmes (militaires) qui refusent d’exécuter leurs missions au profit de leurs concitoyens, parfois au risque de leur vie ? Aucun. En opération, les gendarmes obéissent et nul ne conteste cette obligation. ais quand il s’agit de défendre leurs conditions de vie et de travail, pourquoi les museler ? Il y a deux raisons : - ne pas faire d’ombre à la carrière de leurs chefs qui euxmêmes ont renoncé depuis (toujours) longtemps à faire connaître les difficultés matérielles de l’Arme, déplaire aux ministres, cela peut contrarier quelques « étoiles » montantes. - ne pas être obligé d’admettre que les chefs ne respectent pas les prescriptions du code de la défense, car si celui-ci interdit les associations professionnelles, il fait également obligation au chef de défendre les intérêts de ses subordonnés.
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ombien d’actions ont-elles été engagées au civil ou au pénal pour défendre les intérêts d’un gendarme par sa hiérarchie ? Vaste désert !
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e comble de l’ignominie, suspendre un major de gendarmerie au vu d’une information publiée sur le net, sans même qu’il y ait eu une enquête de commandement ou une action caractérisée de défense d’intérêts professionnels, voici qui démontre que la hiérarchie de ce major, probablement jusqu’au plus haut niveau, est plus prompte à la menace qu’au respect des procédures. uand des officiers « bien pensants » se livrent à des actions répréhensibles (incendie par exemple), il n’y aura aucune urgence ou nécessité de suspension, ils pourront être assistés, poursuivre une carrière bien abritée dans des bureaux, mais qu’un petit major puisse espérer donner un modeste avis sur les dysfonctionnements de l’institution, là, il faut sortir la grosse artillerie, frapper immédiatement et sans pitié, au mépris des lois, c’est un crime de lèse-majesté !
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i les citoyens comprennent qu’il vaut mieux protéger des incendiaires que de laisser un gradé trop bavard continuer à bien faire son travail, nous ne sommes plus dans le pays de Voltaire mais au royaume d’Ubu. 9
RAPPORT MORAL 2011 / 2012 ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE EN DATE DU 14 AVRIL 2012
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u cours des 12 mois écoulés, la partie la plus importante de notre travail a consisté à suivre régulièrement l’actualité pour réagir aux événements qu’elle nous propose. Ces réactions font l’objet de brèves dans le tableau des communiqués de la page d’accueil de notre site. Nous retrouvons ces mêmes brèves ou des articles plus fouillés dans notre magazine mensuel qui demande un travail encore plus complet. Ce magazine est diffusé à de nombreux élus allant des maires aux députés ou sénateurs mais aussi à d’autres personnes qui en font la demande. Ces publications sont toujours disponibles sur notre site, merci au « typographe ».
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ors de notre assemblée générale du 30 avril 2011 quelques éléments ont été « oubliés » dans le rapport moral du président par intérim. C’est ainsi qu’il n’a pas fait état de notre action près d’un ministre pour empêcher la constitution d’un nouveau dossier disciplinaire contre le chef d’escadron MATELLY qui venait d’être réintégré sur décision du conseil d’Etat, à ce sujet il aurait pu souligner l’engagement de notre association pour soutenir cet officier. Il n’avait pas non plus évoqué notre intervention près d’un politique qui avait alerté le président de la République sur un moral en berne chez les gendarmes, entraînant ainsi une visite de terrain du chef de l’Etat près des brigades de LamotteBeuvron et Neung-sur-Beuvron en juin.
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utres oublis, le 31 janvier, le ministre de l’Intérieur, Brice HORTEFEUX, annonce la suppression de 7 escadrons de gendarmerie mobile le même jour où il renonçait à la dissolution de 2 compagnies républicaines de sécurité. Notre vive réaction sur cette injustice a été relayée par quelques journalistes.
Le 3 février un chat, en direct, est organisé entre C. CONTINI et les lecteurs du Monde.fr . Modéré par le journaliste Olivier BIFFAUT, les échanges permettront de soulever de nombreux problèmes rencontrés par les gendarmes. Malgré l’actualité brûlante de la révolution Egyptienne, nous conserverons notre place à la une pendant la majeure partie de la soirée. Le 25 mars, une délégation composée de membres de l’association a rendu visite au Cuartel de la Guardia Civil espagnole de Peniscola; C’est l’occasion d’évoquer le fonctionnement des associations espagnoles et de nouer quelques liens avec ces militaires. Et enfin le 5 avril, un membre de l’association, Christèle KHALFI rencontre, à Strasbourg, madame Elisabeth Morin-Chartier député au parlement européen. Elle lui remet des documents sur les objectifs de notre association en matière de droit d’expression et d’association. Ces omissions sont aujourd’hui réparées.
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e 30 avril, lors de l’assemblée générale et les mois suivants, plusieurs membres choisissent de se détacher de notre association pour rejoindre d’autres structures dans lesquelles évoluaient déjà d’autres démissionnaires. ans notre magazine paru fin janvier 2011 nous lancions l’idée d’un monument national pour honorer nos militaires tués en opérations extérieures. C’est aujourd’hui un projet qui prend forme sur décision des autorités de l’Etat. Nous attendons que notre autre suggestion, un monument national unique pour tous les membres des forces de sécurité tués en service (gendarmerie, police et pompiers), soit prise en considération pour éviter les différences de traitement quand il s’agit d’honorer ceux qui ont fait don de leur vie pour leurs concitoyens. e 25 mai nous sommes auditionnés par MM les députés Le BRIS et MOURRUT chargés d’une mission d’information sur le dialogue social dans les armées. Le rapport qu’ils rendront en décembre ira vers diverses propositions dont la possibilité de création d’associations professionnelles. AG&C est cité dans ce document. e 20 juillet, dans le journal minute (extrême droite), l’association est visée par une attaque en règle. Les instigateurs, aussi courageux et francs qu’anonymes et malhonnêtes ont évoqué des éléments que seuls des participants à notre assemblée générale pouvaient connaître. Le but étant de discréditer l’association en lui attribuant des orientations politiques dont elle s’est toujours défendue. Le droit de réponse adressé à ce journal n’a jamais été publié. in septembre des membres de l’association et du comité d’administration dont le bureau au complet se sont retrouvés dans le limousin pour passer un weekend sympathique et convivial tout en évoquant les divers problèmes et l’activité de l’AG&C. out au long de l’année différentes interviews seront données à des journaux en fonction de l’actualité, des courriers seront également adressés aux parlementaires chargés de missions par le gouvernement. La campagne électorale sera également l’occasion de solliciter les candidats à la présidence de la république et de leur présenter notre constat sur l’état de la gendarmerie ainsi que nos revendications pour le droit d’expression et d’association des gendarmes. algré quelques défections au cours de la période 2011-2012 notre association a retrouvé son nombre d’adhérents et nous avons pu constater que de nombreux gendarmes en activité nous soutiennent et seraient prêts à nous rejoindre si le droit d’associations professionnelles était reconnu. our terminer il faut rendre hommage à l’action de ceux qui font vivre notre site numérique. Nous n’allons pas aligner de chiffres comme des politiciens en campagne mais nous pouvons affirmer que ce site se porte très bien et connaît de plus en plus de succès par les toujours plus nombreuses visites d’internautes. e considère que notre association n’a pas à rougir de son activité bien au contraire. Je souhaite cependant passer le témoin. Je me présente pour un nouveau mandat en espérant que les associations professionnelles seront autorisées rapidement ce qui me permettrait de transmettre le relais à un gendarme en activité.
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Christian CONTINI 11
BÂILLONNONS LES BAÏONNETTES
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uelle est la qualité fondamentale d’un gendarme ? Le courage, le désintéressement, l’abnégation ? Non, c’est l’obéissance, pas le strict respect de la discipline mais bien la servilité. Car comment comprendre autrement cette « agression » contre celui qui a le courage d’exposer ses convictions qui n’ont jamais été au-delà de la décence, de la bienséance où de l’éthique ? Il n’y a qu’une explication, la crispation bornée des tenants de la doctrine « dégé gégène » élevés dans leur jeune temps au biberon de « la discipline, la force première des Armées », cette obéissance forcenée qui était nécessaire pour envoyer au feu les poilus de
nos brillants états-majors d’aujourd’hui ! Ce qui est grave, c’est que l’on constate que les mêmes erreurs se poursuivent au prétexte que l’on détient l’exclusivité de la défense de la doctrine, et qu’il est plus facile de sanctionner que de se remettre en cause et d’évoluer. En 1989, une seule caste détenait l’intégralité des grands commandements de la gendarmerie. La seule préoccupation a été de rechercher les vilains canards qui avaient laissé transparaître les difficultés, bien réelles, plutôt que de rechercher comment remédier aux causes du malaise. Il fallut l’intervention des politiques pour que des améliorations soient proposées. Bis repetita placent en 2001.
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uels sont ces chefs sans audace qui n’avancent que poussés par les baïonnettes de la troupe et plus sûrement sous la contrainte des gros yeux d’un ministre ?
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uels sont ces Pangloss, responsables de rien car tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ? Ces chefs si sûrs du bien être de leurs subordonnés qu’il n’y a jamais rien à de14 sans qu’ils s’interrogent sur mander ? l’opportunité des ordres reçus. e plus triste, c’est probableoilà le combat « sacré » de ment l’aveuglement stupide qui les cantonne dans un combat
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retardateur alors qu’ils finiront par perdre la face devant le courroux d’un ministre énervé. Car il n’y a pas à s'y tromper, la boîte de Pandore est ouverte ! Le morcellement des unités, la ré -tention des informations, c’est terminé ! Il y a des familles et des amis qui crient, des forums et des journalistes à l’affût, la muselière c’est du passé.
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aisons un rêve, le rêve d’un officier général audacieux qui aurait le courage de reconnaître que la doctrine des écoles militaires a toujours été en retard d’une guerre depuis l’époque na-
chie mais qui peut contribuer au bien être des personnels et de leurs familles et à l’efficacité du service.
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urons-nous en 2012 un général de la trempe du général BORDY* ?
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omment ne pas s’interroger sur la stérilité de la réflexion en gendarmerie ? Evidemment, lorsque les rares ouvrages produits par des militaires qui arrivent à toucher un public entraînent quelques misères pour leurs auteurs, on peut se féliciter du travail des cerbères.
GENDSTAS
* Général BORDY fondateur en 1906 de l’association d’entraide des officiers « Le Trèfle » - voir article joint ci-après
poléonienne. Un chef qui aurait le courage, plutôt l’intelligence de comprendre que la communication n’est pas l’insubordination, que le droit de s’exprimer sur les conditions de vie et de travail est un droit élémentaire et fondamental qui ne remet nullement en cause la discipline ni la hiérar-
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LA GENDARMERIE MENACÉE
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el était, en 1922, le titre d’un texte du général BORDY publié dans l’Echo de la Gendarmerie Nationale et le Moniteur de la Gendarmerie réunis – journal hebdomadaire créé spécialement pour la défense des intérêts de l’Arme. Quatre-vingt dix ans après, l’Histoire repasserait-elle le plat ? Pas tout à fait mais quelques passages de cet article mérite notre attention.
« La gendarmerie menacée Voici qui est grave, grave pour la nation, grave aussi pour la gendarmerie. Il serait question, paraît-il, de décapiter celle-ci en lui enlevant ses cinq généraux, et de faire d’une arme qu’on a qualifiée d’élite, avec juste raison, quelque chose comme un simple service. Ce n’est pas la première fois que des idées de ce genre ont été lancées, depuis que le maréchal Moncey, sous l’inspiration directe de Napoléon, réorganisa la vieille maréchaussée et en fit cette force armée magistrale qui, répandue sur tout le territoire et dans toutes les colonies de France, y a maintenu l’ordre et l’application des lois de sécurité, à travers toutes les tourmentes et toutes les révolutions, grâce à son loyalisme et à sa haute conception du devoir. Mais ne remontons pas au début du siècle dernier. Sous Napoléon III, alors que le maréchal Vaillant était ministre de la guerre, le ministre de l’intérieur de l’époque s’était mis en tête d’enlever à la gendarmerie son caractère militaire, qui le gênait sans doute. L’empereur et le ministre de la guerre s’étaient déjà laissé circonvenir. Un
homme se leva, c’était le général Trochu qui, dans un rapport ardent autant que précis, fit toucher du doigt à son chef la faute capitale qu’on allait commettre et retourna si bien la situation, que le ministre de l’intérieur dut démissionner. Plus près de nous, fut agitée la suppression des colonels chefs de légion et la mainmise des préfets sur la gendarmerie de leur département ; puis encore une fois, le passage de cette arme à l’intérieur ; enfin le placement de la Garde républicaine sous l’autorité directe et absolue du préfet de police. Toutes ces propositions, tous ces projets, après un examen sérieux, furent dédaigneusement écartés. Leurs auteurs y montraient trop le bout de l’oreille, qui était de subordonner les intérêts du pays à leur intérêt particulier… »
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e la verve et du lyrisme pour défendre les grandes valeurs de la gendarmerie ? Soyons plus terre à terre, il s’agissait surtout de préserver les postes de généraux dont la gendarmerie s’est parfois passée sans peine. et éclairage nous permet peut être de mieux comprendre pourquoi peu de voix « étoilées » se sont fait entendre en 2009 lors du passage de la gendarmerie dans le giron du ministre de l’intérieur.
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n 1922, les généraux étaient menacés de perdre leurs postes, en 2008, ils sortaient du képi comme les lapins du chapeau d’un magicien avec l’assurance d’une carrière aussi rapide que celle d’un général d’aviation, le risque de crash en moins.
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orsque la gendarmerie ne comptait que cinq généraux, il s’en trouvait un pour oser exprimer vivement les malaises de l’Arme, un siècle plus tard, il n’y en aura pas un sur cinquante ? Mais revenons au contexte de la fin du XIXème siècle et du début du XXème, cette période très bouleversée par des conflits meurtriers et des périodes de troubles graves dont on pouvait attendre une rigueur des plus stricte dans le milieu militaire est cependant celle d’une liberté d’expression inimaginable, du moins pour nos généraux « modernes » : - des journaux hebdomadaires créés spécialement pour la défense des intérêts de l’Arme auxquels participent des militaires en activité, des militaires qui prennent la plume pour contester des mesures gouvernementales, pour demander l’amélioration des conditions de vie des personnels ! es archives sont cruelles pour nos généraux sans guerre mais en querelle avec le Net car il y a 120 ans, les propos étant plus libres qu’aujourd’hui ! Citons le Moniteur de la gendarmerie en 1881 !!! 1881, l’année de la loi sur la liberté de la presse…
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« A messieurs les Officiers et militaires de tous grades de la gendarmerie. En paraissant pour la première fois avec son véritable titre, le Moniteur de la Gendarmerie tient à remercier d’abord les souscripteurs de la première heure, ses amis de la veille et ses collaborateurs infatigables et dévoués de leur empressement à soutenir et à encourager une œuvre aussi patriotique. (*) Ceux-ci, en nous prêtant sans marchander leur précieux concours,
ceux-là en venant s’inscrire en masse, comme ils l’ont fait sur nos listes d’abonnement ; tous en un mot, ont prouvé combien opportune et ardemment attendue était l’apparition d’un organe exclusivement consacré à la défense de l’arme la plus déshérité, la plus délaissée, la plus maltraitée tout en étant la plus méritante, la plus digne de la sollicitude du Gouvernement … à l’heure présente « Qui n’avance pas recule. » Et il faut que la Gendarmerie, comme l’armée, comme la France, comme le monde entier, marche résolument en avant dans la large voie ouverte par la civilisation à tous les hommes de bonne volonté … Le Moniteur de la Gendarmerie n’est pas une feuille inféodée à une coterie quelconque, c’est une tribune ouverte à tous ceux qui voudront bien y défendre en termes convenables, les intérêts de la Gendarmerie. …»
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n peut retrouver les mêmes propos dans différents journaux « professionnels » qui parlent tous de la défense des intérêts de l’arme et auxquels participent des militaires en activité, à l’initiative d’officiers très couramment.
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ais où sont les badernes d’antan ?
GENDSTAS
* Le Moniteur de la gendarmerie est à sa deuxième année de parution et l’article cité publié quelques jours avant la loi sur la liberté de la presse de juillet 1881 15
REJOIGNEZ NOUS !
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es derniers évènements démontrent que l'implication des membres de l'active au sein de l'Association Gendarmes & Citoyens (loi 1901) est primordiale pour faire évoluer le droit des militaires de la gendarmerie afin de pouvoir être représentés au sein du ministère de l'Intérieur par une future organisation professionnelle apolitique.
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l ne s'agit pas de remettre en cause notre statut militaire mais de disposer d'une structure unitaire capable de représenter les gendarmes face aux syndicats policiers à l'instar de ce qui se passe en Espagne ou les militaires de la Guardia Civil disposent d'associations professionnelles.
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ous vous proposons de donner un peu de votre temps pour aider notre association à changer les conditions du dialogue social de notre Institution séculaire et de la faire rentrer plus forte et plus unie dans le 21ème siècle.
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ui, REJOIGNEZ NOUS ! Les gendarmes d'active, membres d'AG&C
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ELECTION PRÉSIDENTIELLE, DERNIÈRE ÉTAPE Comme il fallait s’y attendre, ce sont messieurs HOLLANDE et SARKOZY que les suffrages ont porté au second tour de l’élection présidentielle. Un proche de F. HOLLANDE, F. REBSAMEN a répondu à notre courrier le 29 mars. Le Directeur de campagne de N. SARKOZY, G. LAMBERT a fait de même le 11 avril. Ces documents ont été publiés sur la page d’accueil de notre site dans la rubrique communiqués. http://sites.google.com/site/assogendarmesetcitoyens/
RÉPONSE DE M. FRANÇOIS HOLLANDE (1)
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RÉPONSE DE M. FRANÇOIS HOLLANDE (2)
RÉPONSE DE M. FRANÇOIS HOLLANDE (FIN)
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RÉPONSE DE M. NICOLAS SARKOZY (1)
RÉPONSE DE M. NICOLAS SARKOZY (FIN)
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Par souci d’information, nous nous devons de reproduire également le courrier que nous avait adressé M. MÉLENCHON. Cette lettre avait été mise en ligne, dès réception, sur la page d’accueil du site de notre association. http://sites.google.com/site/assogendarmesetcitoyens/
Mme Le PEN et M. BAYROU, faisant partie du « Top 5 » n’ont pas jugé utile de répondre à la lettre que nous leur avons adressée, pas plus que M. POUTOU et Mme JOLY.
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A
u mois de mars 2012, lors d'un séjour en Espagne, trois membres de l'AG&C se sont rendus au cuartel de la comandancia de la Guardia Civil de CASTELLON de la Plana, chef lieu de la province de Castellon. La comandancia est l'équivalent de notre groupement de Gendarmerie départementale. orce de sécurité à statut militaire, comparable à la gendarmerie nationale française, la Guardia Civil est placée sous la tutelle de deux ministères, l'Intérieur pour les missions touchant à la sécurité publique, les rétributions, les affectations et le matériel et la Défense pour l'administration des personnels, l'avancement et l'exécution des missions à caractère militaire. os représentants ont été reçus par deux membres de l'AUGC, l'Association Unifiée des Gardes Civils qui milite depuis 1994 pour défendre les droits des personnels de la Guardia Civil. L'AUGC est la plus importante des associations de gardes civils, plus de 40.000 hommes et femmes en sont membres adhérents. es Gardes civils ont la possibilité de s'associer librement et de former des associations professionnelles pour la défense et la promotion de leurs droits et intérêts professionnels, économiques et sociaux. u mess du cuartel, aprés un échange de cadeaux symboliques, insignes et objets divers, nos représentants ont été invités à se rendre au bureau local de l'AUGC à quelques pas de la caserne. evant un pot de l'amitié, nos deux camarades de l'AUGC nous ont retracé l'historique de leur association.
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Le site AUGC : http://www.augc.org/presentacion.php L'AUGC en quelques dates : 17 décembre 1976 à Madrid. Première manifestation de gardes civils et de policiers exigeant des droits de sécurité sociale plus étendus. 1982. Les premiers comités clandestins de la Guardia Civil sont créés dans les provinces du nord de l'Espagne. 1982-1985. Apparaissent les premières associations clandestines dans la Guardia Civil, l'Union des gardes civils (USGC) et l'Union démocratique des gardes civils (UDGC). 1986. Naissance du Syndicat Unifié des Gardes Civils (SUGC) et première arrestation de son leader historique. 1988. IIème Congrès clandestin du SUGC. 1989. Tentative infructueuse de négociation entre les associations représentées par UDGC et le ministère de l'Intérieur. 1990 - 1991. L'intensification de la répression et de la persécution contre les membres de la SUGC provoque sa disparition.
Octobre 1994. Deux associations clandestines de gardes civils COPROPER et 6J fusionnent en une seule entité. Mars 1995. Premier numéro de la revue de COPROPER-6J. 1996. Début des persécutions contre les militants de COPROPER-6J. Expulsion du militant José Morata. 1997 - 1998 - 1999. Montée en puissance de COPROPER-6J à travers le pays. 2000. Participation à la manifestation du 1er mai. La persécution des dirigeants et des membres de COPROPER-6J se poursuit. Des groupes parlementaires prennent en relais les demandes collectives du syndicat clandestin. 2001. COPROPER- 6J prend le nom d' AUGC. 2001 - 2007 . AUGC organise des manifestations de plusieurs milliers de personnes à travers le pays. 13 novembre 2007. Entrée en vigueur de la loi 11/2007 régissant les droits et devoirs des gardes civils. Reconnaissance des associations professionnelles. 12 février 2008. Nouvelle constitution du conseil de la Guardia Civil. Les associations professionnelles y sont intégrées. En un mois 800 gardes civils adhérent à l'AUGC. 1 mai 2008. L'AUGC participe pour la première fois à la manifestation des travailleurs syndiqués sous sa propre bannière. 22 janvier 2009. Election du Conseil de la Guardia Civil. L'AUGC remporte une grande victoire: 9 membres sur 15 sont élus.
MARC VAYSSIÉ ET LA DÉLÉGATION A.G.&C.
La « Comandancia » de CASTELLON
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Notre secrétaire devant les locaux de l’AUGC de Castellon
A droite, l’un des fondateurs « historiques » (qui s’est vu infliger 15 jours d’incarcération lors de la création)
Souvenirs des premières actions de l’AUGC
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POURQUOI ADHÉRER ?
ujourd’hui, dans un monde globalisé, l’individu, malheureusement, ne pèse plus très lourd. Malgré des traités et des lois garantissant officiellement à tout humain (surtout à tout citoyen vivant en démocratie...) la possibilité de défendre ses droits et d’ester en justice, il faut reconnaître que sans l’appui des associations, des syndicats, des partis politiques, des médias ou de toute autre entité collective, il est bien difficile de se faire entendre. e vieil adage un peu facile selon lequel « l’union fait la force » se confirme chaque jour. Gendarmes nous devons nous réunir pour, ensemble, dénoncer ce qui ne va pas , afin de tendre toujours davantage vers le respect total des droits de l’homme dans un monde démocratique et laïque, seule garantie de la liberté de chacun dans une vie en communauté. our agir efficacement, il est nécessaire de se regrouper dans le but de faire pression sur les décideurs. Aller voir son chef ou écrire à son supérieur individuellement sera moins opérant que la même action menée collectivement. Contacter les médias en signant « M. Untel » a moins de chance d’attirer l’attention qu’en signant au nom d’une organisation. Si le Gendarme souhaite faire respecter ses droits et faire évoluer les mentalités et les comportements, il n’a pas d’autre solution, s’il ne veut pas passer inaperçu, que de fédérer un maximum de personnes autour de ses opinions, de ses projets. artant de ce constat, l’association a été créée dans le but de donner plus de poids aux textes publiés dans les journaux ou sur le Web et aux actions menées pour la promotion de nos idées, à savoir la défense des droits fondamentaux des Gendarmes et de leur liberté d'expression. Si vous aussi vous avez compris qu’ensemble nous serons plus forts pour nous faire entendre, en mettant constamment au premier plan le respect du droit, des libertés et en dénonçant tous ceux qui profitent de la division des Gendarmes, rejoignez-nous. nis, nous réussirons, par les liens tissés autour de nos convictions, ce que nous ne saurions réaliser chacun chez soi. bientôt.
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Marc VAYSSIÉ, secrétaire AG&C.
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« Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à
la persécution des hommes »
François-René de Chateaubriand Essai sur les Révolutions
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eur avocat déclare : « Le décret n° 2012-295 du 1er mars 2012 portant création d’un traitement automatisé de données à caractère personnel dénommé « pensions militaires d’invalidité » constitue une violation pure et simple du secret médical et de la vie privée. Le monde des pensionnés militaires d’invalidité doit se mobiliser très vite pour sauvegarder la protection des données personnelles de santé et la notion de consentement de chaque pensionné ».
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e décret du 1er mars 2012 porte création d’un fichier de «données à caractère personnel», tel qu’annoncé dans son article 1er. Or, les principes de secret médical et de respect de la vie privée de chaque pensionné ont été totalement écartés par des dispositions qui n’ont que la valeur d’un décret, c’est-à-dire une valeur inférieure à celle de la loi, dans notre système juridique français.
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l est manifeste que ni les députés ni les sénateurs, pas plus que le Conseil constitutionnel
n’auraient accepté de valider des dispositions semblables s’il s’était agi d’une loi ! Force est de constater que les avis des représentants des ordres des médecins et des professions paramédicales n’ont pas été sollicités.
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e pensionné militaire d’invalidité est avant tout un patient et les données personnelles relatives à son état de santé, à ses antécédents familiaux et aux soins qu’il reçoit sont couvertes par le secret médical. Si le code des pensions militaires d’invalidité n’a pas beaucoup évolué depuis sa création au début du XXème siècle, le droit médical, pour sa part, s’est largement développé au fil du temps, dans un sens protecteur du patient, garantissant des droits à celui-ci et imposant de plus en plus d’obligations à la charge des médecins.
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ffaire à suivre…
A.G.&C. 31
24 mars, Nantes (44), lors d’une manifestation contre l’implantation d’un nouvel aéroport, un groupe d’anarchistes s’en est pris aux forces de l’ordre faisant deux blessés, un manifestant et un policier. 24 mars, Chelles (77), suite à un incendie dans un appartement, 3 policiers ont été blessés en essayant de porter secours au locataire qui est décédé. 25 mars, au Perréon (69), un gendarme de 26 ans, de la brigade de Villefranche, a été heurté par un motocycliste qu’il voulait contrôler. Touché au bras et à la jambe il a été hospitalisé. 30 mars, Corbeil-Essonnes (91), une voiture de police banalisée a été prise pour cible par une “trentaine” de personnes à la tristement célèbre cité des Tarterêts. Le véhicule de la brigade anti-criminalité (BAC) a été “chargé” par une trentaine d’individus qui ont lancé divers projectiles dont des parpaings. Un policier a été légèrement blessé. 30 mars, Nancy (54), intervenant sur une rixe, quatre policiers ont été pris à partie et plus ou moins sérieusement blessés par un individu récidiviste. 31 mars, Avignon 84, deux policiers municipaux on été agressés à coups de tête par un jeune de 21 ans particulièrement agressif et alcoolisé. Les agents venaient de mettre fin à une rixe quand ils ont été agressés, ils ont également essuyé un chapelet d'injures et des menaces de mort. 2 avril, Reims (51), lors d’un contrôle d’identité de personnes consommant de l’alcool sur la voie publique, un policier de la patrouille a été atteint d'une balle caoutchouc de gomme-cogne tirée par un individu de 24 ans qui avait copieusement injurié et menacé de mort les fonctionnaires. 2 avril, Boucau (64), un homme recherché pour des violences a légèrement blessé avec un sabre un policier qui tentait de l’interpeller, amenant ce dernier à riposter avec son arme blessant légèrement son agresseur. 2 avril, Marseille (13), un homme juché sur un scooter a ouvert le feu sur un véhicule de la Bac Sud sans toucher ni la voiture ni ses occupants à proximité de la cité Le Clos la Rose, qui a déjà été le théâtre de fusillades. Le tireur aurait utilisé une kalachnikov AK 47 avec laquelle il a tiré 3 cartouches. Deux individus avaient renoncé au braquage d'un bar tabac à Plan-de-Cuques en raison du nombre de clients. Le signalement avait été diffusé et c'est au cours d'une tentative d'interception de la moto que les fonctionnaires de la bac ont essuyé les tirs. Le 12 avril, le même équipage subira de nouveau des tirs d’armes à feu. 3 avril, Tullins (38), un homme de 37 ans conduisant son véhicule en état d’ivresse a accroché la main d’un policier municipal qui lui demandait de ralentir devant une école. Il s’est arrêté pour s’en prendre verbalement et physiquement au policier avant de regagner son domicile où il a été interpellé par les gendarmes .
4 avril, Albi (81), deux policiers intervenant les premiers sur un incendie de voiture ont été soufflés et projetés à 4 ou 5 mètres lorsque le produit inflammable répandu dans le véhicule s'est embrasé. Miraculeusement, les deux fonctionnaires n'ont été que légèrement blessés. 6 avril, Rillieux (69), un motard de la police municipale et sérieusement blessé aux jambes. C’est au cours de la poursuite des auteurs d’un braquage avorté que les auteurs ont reculé renversant deux motards qui les poursuivaient. Les trois fuyards ont été interpellés. 6 avril, Vitrolles (13), deux policiers municipaux alertés par une alarme se trouvent devant deux jeunes à scooter qui les insultent copieusement avant de prendre la fuite. Rattrapé le conducteur percute un policier qui sera blessé à l'épaule. 7 avril, Saint Louis (la Réunion), lors d'un contrôle d’alcoolémie un jeune conducteur éméché redémarre et traîne un gendarme qui subira 15 jours d'ITT. 7 avril, Chambery (73), lors de l'interpellation d'un individu en semi-liberté qui n'avait pas regagné la maison d'arrêt, cinq policiers ont été pris à partie par des jets de pierres en provenance d'une bande de jeunes. Une fonctionnaire a été blessée à la tête. 8 avril, Saint Fons (69), en permission Ayazid saccage sa chambre d’hôtel. Pendant son transfert au commissariat de Vénissieux, il insulte copieusement les policiers et les frappe, deux seront blessés. Il est retourné case prison. 10 avril, Strasbourg (67), lors de l’interpellation d’un individu qui venait de blesser gravement un jeune homme de trois coups de couteau, un policier a eu la main fracturée. 11 avril, Marseille (13), un policier a été blessé lors du contrôle d'un 4x4. Le conducteur , énervé et outrageant, a démarré et “traîné sur plusieurs dizaines de mètres” le fonctionnaire quand se dernier a voulu retirer les clés du contact. 11 avril, Marseille (13), trois policiers municipaux pris pour cible par des tirs de 22LR. Deux projectiles sont venus se ficher dans le pare-brise. 13 avril, Grigny (Essonne), des incidents ont opposé une quinzaine d’individus aux forces de l’ordre attaquées à l’aide de cocktails Molotov. 15 avril, Clermont-Ferrand (63), des policiers interceptent un véhicule qui roule à très vive allure. Le passager avant simule un malaise, son compère explique qu’il doit l’emmener aux urgences (scène du film les intouchables). Les policiers flairent l’entourloupe (et les effluves d’alcool) ils font appel aux pompiers. A l’arrivée des secours le « malade » prend la fuite alors que le conducteur s’attaque aux fonctionnaires de police et en blesse trois.
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PADCHANCE, DE LA CAMPAGNE À LA VILLE (27)
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a vie en petite brigade permet de se lier à la population mais elle devient assez vite lassante. S’agissant de ses amis accidentés, Padchance va au delà de ce que peut lui imposer le métier : fracturer une porte de leur petite entreprise de tricot pour permettre aux employées de poursuivre le travail, nourrir le chien, rechercher les adresses de la famille pour joindre les parents qui sont en vacances. Il faut aussi aller à l’hôpital aider les blessés à s’alimenter. Etonnant direz-vous ? Non les employés se disent débordés. La fillette attend 24 heures avant de passer une radio qui lui trouve une fracture à un bras. C’est l’épouse de Padchance qui retire à la pince à épiler les morceaux de verre qui sont dans son lit ou dans ses plaies. Aussitôt l’enfant plâtrée, elle obtient l’autorisation de la ramener chez elle contre décharge. Elle y retrouve son frère. a vie de la petite brigade ne convient pas trop à notre gendarme, d’autant plus qu’un nouvel adjudant est arrivé. C’est l’entente cordiale mais il n’a plus l’initiative du commandement. Dès que possible, il avait déjà déposé une demande de mutation en convenance personnelle (à ses frais) pour l’Indre-etLoire. Il avait sollicité l’assistante sociale pour appuyer sa demande, en faisant valoir le logement trop exigu, les problèmes de santé de son fils et de son
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épouse (asthme). a réponse est tombée un matin de la part du chef secrétaire : « tu es muté à la brigade des recherches de Tours comme adjoint à compter du 1 er janvier 1983 ». Incompréhensible, en convenance personnelle on reçoit une offre de poste qu’on peut refuser. On lui avait déjà proposé un poste en Eure-et-Loir, il avait invité le bureau des ressources humaines à revoir le contenu de sa demande. Sans attendre il se rend à la compagnie pour voir ce document, effectivement c’est un ordre écrit ? Comment refuser ? Il a demandé Amboise ou Chinon il se retrouve entre les deux. Il se plaignait d’un logement trop petit le document précise « bénéficiera d’un appartement F5 ». Reste un problème, l’affectation en brigade de recherches, l’épouse de Padchance n’est pas d’accord, elle garde un mauvais souvenir de la période Chinonaise en équipe recherches avec une disponibilité totale. La première visite à Tours, caserne Raby, lui redonne le sourire, l’appartement est immense 135 m2 avec 4 chambres, en centre ville, un rêve éveillé même si les factures, impôts locaux et chauffage, seront aussi salées que le logement est grand. omme à chaque changement d’affectation il faut faire une « liaison administrative », elle consiste à prendre les contacts nécessaires pour inscrire les enfants dans des écoles, prévoir l’ouverture des compteurs gaz et élec-
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tricité et les enregistrements à droite et à gauche. L’avantage de la convenance personnelle c’est qu’il n’y a pas le fastidieux dossier de déménagement à établir. Devis d’un déménageur, devis concurrent, devis SNCF, inventaire du mobilier….. Normal, la Gendarmerie c’est l’administration este à trouver un déménageur, dans le cas précis u n ami transporteur prête un camion qu’il met dans la cour de la gendarmerie entre Noël et Nouvel An. C’est un autre ami, cultivateur, qui fera le chauffeur. Pour charger le camion ça se fait petit à petit et il ne reste que l’électroménager et la literie pour le dernier jour. Quelques amis pour donner la main et tout se passe bien. A l’arrivée, deux collègues de la brigade des recherches ainsi que d’autres bonnes relations venues de Chinon feront l’affaire. l faut aussi penser à marquer son départ par un « pot » qui réunit les amis, les collègues et les autorités locales. Là encore le commandant de compagnie pousse des cris d’Orfraie, pensez donc le 24 décembre, le soir de la veillée de Noël « Personne ne viendra ». Si cette date a été choisie c’est que le muté n’a pas d’autre possibilité. Comme toujours certains s’excusent mais en définitive c’est une centaine de personnes qui sont présentes. Ces petites cérémonies conviviales sont toujours l’occasion de faire des discours. Le capitaine qui oublie les frottements qu’il a pu avoir avec
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le partant, le maire qui ne se souvient plus du jour où Padchance l’a invité à venir dehors pour regarder l’enseigne de la brigade et lui faire remarquer qu’il était écrit gendarmerie « nationale » et pas « communale ». n tout cas aussi bien l’un que l’autre distribuent des fleurs (trop tôt pour les couronnes), le premier souligne l’esprit d’initiative (franc tireur) du chef et le second apprécie principalement l’autorité (parfois musclée) dont il faisait preuve. our le partant c’est toujours difficile de résumer en quelques mots quatre années passées dans une affectation, c’est aussi assez émouvant de remercier ceux qui ont fait en sorte que le séjour ait été très agréable malgré les difficultés. ne centaine de kilomètres c’est peu et Padchance promet de revenir, ce qu’il ne manquera pas de faire.
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L’A.G.&C. publie, depuis 2009, un bulletin d’information en ligne, mensuel et gratuit. Vous pouvez consulter librement l’intégralité des parutions en cliquant sur le lien ci ci-dessous : MAGAZINES D’INFORMATION A.G&C.
L’ASSOCIATION GENDARMES ET CITOYENS (LOI 1901), COMPOSÉE DE GENDARMES D’ACTIVE, DE GENDARMES EN RETRAITE ET DE CITOYENS DE TOUS LES HORIZONS, A POUR OBJET DE FAVORISER L’EXPRESSION ET L’INFORMATION DES GENDARMES ET DES CITOYENS SUR LA SITUATION ET LE FONCTIONNEMENT DES FORCES DE SÉCURITÉ. ELLE ENTEND, PAR UNE MEILLEURE CONNAISSANCE, RENFORCER LES LIENS QUI UNISSENT LES CITOYENS ET LES PERSONNES CHARGÉS DE MAINTENIR L’ORDRE PUBLIC POUR L’INTÉRÊT DE TOUS ET CONFORMÉMENT AUX PRINCIPES POSÉS PAR LA DÉCLARATION DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN.
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