AGEC MAGAZINE MARS 2012

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A.G.&C. écrit à l’Association Nationale d’Action Sociale des personnels de la Police Nationale et du Ministère de l’Intérieur, ainsi qu’à la Fondation Jean Moulin


SIEGE SOCIAL Plantades 63690—AVEZE Président Christian CONTINI 7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS LA TOUR contini.c.g@gmail.com Secrétaire Marc VAYSSIE Plantades 63690 AVEZE marcvayssie@aol.com Trésorier Christian BRANA Route de Simorre 32450 SARAMON christian.brana@orange.fr Le MAGAZINE A.G.&C. est disponible en téléchargement sur l'espace web de l'association Gendarmes et Citoyens : http://sites.google.com/site/assogendarmesetcitoyens

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué à la création, l'édition, la mise en page du bulletin d'information et celles qui ont proposé des articles, Malgré le soin apporté à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous échapper; nous vous prions de nous en excuser. Directeur de publication : Christian CONTINI Comité de rédaction : Relecture Marc VAYSSIE, Maquette ACDC Articles : Christian CONTINI - Christian BRANA AG&C - VALMY - ROCHAMBEAU Conception graphique – Photomontages – Mise en page : ACDC Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images libres de droits – Collection Christian CONTINI— ACDC Couverture : Montage ACDC - photo ACDC® Dépôt légal : dès parution La reproduction des articles et photos est autorisée à la seule condition de nous en aviser. Contact : Gendarmes.citoyens@gmail.com

Numéro 29 - Mars 2012 La Machine à Café, page 6 Hommage aux morts, page 8 Le dossier du mois : un pas vers la parité sociale, page 9 Election présidentielle - Courriers AG&C aux candidats - Les réponses, page 14 Les cordonniers sont les plus mal chaussés, par Rochambeau, page 18 Communiqués, page 20 Ressenti d’un citoyen, par VALMY, page 22 Suicides en Gendarmerie - Nous n’oublions pas, page 24 Police-Gendarmerie - suppression des doublons, parlons-en ! - Par C. CONTINI page 26 Libres propos - Réserve indispensable selon la Défense, par C. BRANA, page 28 Communiqué - Semaine internationale de la coutoisie sur la route, page 30 Nos publications, page 31 Les risques du métier, page 33 Le gendarme Padchance, page 34 Pourquoi ne pas nous nous rejoindre ? page 37


Le social, entre dialogue et actions Dans notre dernier magazine, page 13 à 23, nous avions évoqué le rapport de MM les députés Mourrut et Le Bris sur le dialogue social dans les armées : http://issuu.com/agecassociation/docs/ agec_magazine_fevrier_2012_018_mf

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e dialogue étant une chose mais les actions en Par étant d’autres, nous avons décidé de nous rapprocher des associations du ministère de l’intérieur puis- Christian CONTINI Président de que la gendarmerie y est rattachée. Dans le but de l’A.G.&C. connaître les droits des gendarmes, des courriers ont été adressés à l’Association Nationale d’Action Sociale des personnels de la police nationale et du ministère de l’Intérieur ainsi qu’à la Fondation Jean Moulin. e n’ai pas l’intention de développer les réponses dans cet édito mais vous les trouverez dans le présent magazine. Il est évident que la parité semble établie en ce qui concerne le droit d’accès à l’A.N.A.S. en particulier puisque la F.J.M. nous informe d’un simple partenariat avec l’IGESA (Institut de gestion sociale de l’armée) concernant quatre centres de vacances. our revenir au dialogue social dans les armées, qui devrait logiquement aller vers le droit d’associations proposé par MM Mourrut et Le Bris, nous attendons les réponses des candidats à l’élection présidentielle pour connaître leurs positions sur le sujet. Nous en avons déjà reçu quelques unes mais nous espérons en obtenir d’autres avant de vous en faire profiter. ujourd’hui il nous semble évident que les gendarmes sont dubitatifs concernant ce que proposent les uns et les autres. Comme nous l’avons souvent souligné on parle beaucoup de la gendarmerie, sa disponibilité induite par sa militarité mais on semble oublier le coté humain et les gendarmes ont l’impression d’être un rouage dans une mécanique au même titre que les matériels.

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4 nouveaux soldats fran- du le contrôle de son véhicule pour une cause çais tués en Afghanistan. indéterminée. Ces militaires appartiennent à Le 20 janvier, nous avons appris que quatre soldats avaient perdu la vie loin de leur pays. Quinze autres ont été blessés dont huit grièvement. Pourquoi ? Pour qui ? Au delà du nombre de tués qui passe à 82, il nous faut constater que la méthode change. Après les IED ces pièges explosifs qui tuaient à l’improviste, nous avons maintenant, pour la seconde fois, les talibans infiltrés dans l’armée nationale afghane une méthode encore plus lâche que la première. Le ver est dans le fruit mais nous ne savons pas encore à quel point cette armée est pourrie. Le président de la République française ne s’y trompe pas puisqu’il annonce la suspension de toutes les opérations de formation et d’aide au combat en Afghanistan. Il évoque un possible retour anticipé de nos militaires. Il nous reste à nous incliner devant ces nouvelles victimes de la lâcheté et assurer leurs familles et camarades de toute notre compassion. Ces militaires étaient affectés au 93ème Régiment d’Artillerie de Montagne (RAM) de Varces, pour trois d’entre eux, le quatrième appartient au 2ème Régiment Etranger de Génie de Saint-Christol, unité déjà éprouvée par une attaque similaire le 29 décembre dernier. Les victimes de cet assassinat : Brigadier-chef Geoffrey Baumela, 27 ans, une compagne et un enfant. Adjudant -chef Fabien Willm, 43 ans, marié un enfant. Adjudant-Chef Denis Estin, 45 ans, marié et père de deux enfants. Sergent-chef Svilen Simeonov, 34 ans du 2e REG, marié et père d'un enfant.

Un gendarme de 34 ans tué et deux autres blessés dont un grièvement à la suite d’un accident de la route survenu à Lazenay (18) le 22 janvier.Alors qu’il revenait d'une intervention l’adjudant Stéphane MARTIN a per-

la brigade de Lury-sur-Arnon (18). Nous adressons nos sincères condoléances à la famille et aux proches de ce militaire et souhaitons complet et rapide rétablissement aux blessés. L’adjudant MARTIN laisse une veuve et deux orphelines.

Hommages aux quatre militaires tués en Afghanistan. Le 20 janvier nous avons tous été choqués d’apprendre la mort de quatre de nos militaires assassinés dans leur base en Afghanistan, 15 autres avaient été blessés. Est-ce dû à cette agression infâme mais le 24 janvier une assistance importante s’était rassemblée pont Alexandre III pour rendre un hommage citoyen à ces jeunes hommes qui laissent des veuves et des orphelins. Ils étaient un millier, jeunes et anciens militaires, porte-drapeaux, pompiers, citoyens de tous milieux. Un membre de l’Association Gendarmes et Citoyens, présent, a pu nous dire combien cet hommage était solennel autant que poignant. Le 26 janvier c’est à Varces au 93e régiment d'artillerie de montagne, lors de l’hommage national, que le président de la République a décerné la légion d’honneur à ces victimes de leur devoir. On peut cependant regretter l’attitude du chef de l’état qui a d’abord envisagé un retour accéléré de nos soldats avant de déclarer qu’il ne fallait pas se « tromper de colère ». Nous sommes passés par une « adaptation du dispositif aux nouvelles menaces sur le terrain » maintenant on nous annonce un retour des troupes combattantes pour fin 2013 mais qui protègera les instructeurs qui seront maintenus ? On pourrait se dire que « à partir d’aujourd’hui ce sera comme d’habitude », à disposition des alliés américains. Question subsidiaire: Qu’en est-il de la réalisation du mémorial à nos militaires tués en opérations extérieures, une promesse reléguée au fond d’un tiroir ou une manœuvre électoraliste .


Encore une note de la Gendarmerie Un nouveau suicide en gendarmerie. 53 épinglée. Nous nous souvenons tous des cir- ans, adjudant, inscrit au tableau d’avanceculaires du directeur de la Gendarmerie donnant des « orientations » pour une prise en compte favorable des chiffres pour les statistiques. Aujourd’hui c’est le « patron » du SIRPA Gendarmerie (service d’information et de relations publiques des armées) qui est pris en défaut. Dans une note datée du 19 janvier, sous le titre « directives de communications pour le premier quadrimestre 2012 », il relaie les orientations du ministre de tutelle (celui de l’intérieur évidemment car celui de la défense ???…….) précisant : « « Il convient (jusqu’à fin avril) de valoriser nos actions en externe (…) en communiquant sur : nos actions visibles facilitant la constatation des infractions (…), la participation citoyenne et les partenariats avec les élus et la population » ». Les actions de communication interne doivent souligner l’amélioration des conditions de vie et de travail des militaires……………… Dans la première partie on chercherait à valoriser l’action gouvernementale en matière de sécurité qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Pour la seconde on tenterait de faire avaler des couleuvres aux gendarmes que ça ne m’étonnerait pas plus que ça. Nous ignorons quel est le résultat auprès de la population et des gendarmes mais nous avons pu constater, dans la presse régionale du centre ouest, que ces directives étaient bien suivies : relance des opérations « voisins vigilants » (relayée aussi par les médias nationaux), publicité sur des opérations « coup de poing » pour chasser le délinquant même si elles n’ont amené qu‘un résultat décevant (un « chiteux » épinglé et quelques infractions au code de la route relevées). En imaginant que cette gesticulation ait un but électoral, nous n’avons pas l’impression que ce soit gagné.

ment une mutation prochaine qui lui donnait satisfaction. Un homme qui a choisi de mettre fin à ses jours, le 4 février, sans utiliser son arme de service. Les causes ? Nous ne les connaîtrons certainement jamais car il faut bien reconnaître que la gendarmerie ne communique jamais sur les suicides qu’ils soient dus à un Burn-Out ou qu’il s’agisse d’une cause totalement personnelle sans rapport avec le métier. L’observation d’un posteur du forum G&C fait remarquer que souvent ce sont des quadragénaires ou des quinquagénaires qui nous tirent leur révérence. Nous n’avons pas l’explication de ce phénomène et nous ne pouvons que présenter nos condoléances aux proches et aux collègues de ce camarade.

Présidentielle. La sécurité entre en piste. Le 6 février, à Dijon, le candidat socialiste s’est lancé dans son programme sur la sécurité. On y trouve le doublement des centres éducatifs fermés qui passeraient de 40 à 80. Nous savons que même doublés ces centres ne prendront en compte qu’une infime minorité des mineurs délinquants. Un gouffre financier et en personnel à raison de 3 éducateurs pour 1 mineur délinquant. Il axe son programme sur la prévention, la dissuasion, la sanction et la réparation. Y aurait-il un candidat qui n’en ferait pas autant ? Il n'est question dans son programme que de 1.000 recrutements dans la police, la gendarmerie et la justice, autrement dit : rien. C'est toujours par "redéploiements" qu’il propose de renforcer la police dans les quartiers difficiles qui seraient déclarés "zones de sécurité prioritaires". Redéploiements d’effectifs de plus en plus squelettiques. La vidéosurveillance, rebaptisée « vidéo-protection » (on se 5


demande ce que ça change) dont l’efficacité semble relativisée ne sera plus prioritaire. Il s'oppose à d'autres idées introduites sous le mandat de Nicolas Sarkozy, notamment le rapprochement du traitement pénal des mineurs de celui réservé aux majeurs, procès en comparution immédiate ou prison plus facile. Ce sera le retour dans le monde des « bisounours ». Dans les années 1970 et 1980, les idées de prévention et de traitement social que faisait prévaloir la gauche sont considérées comme une des raisons de la défaite du socialiste Lionel Jospin en 2002. La politique de l’époque avait également provoqué une chose inimaginable : Des gendarmes dans la rue pour manifester.

épreuves qui débutent ou se terminent avec 2 heures de retard. A noter également une bienveillance paternaliste puisque des candidats, arrivés plus d’une heure après celle prévue ont été acceptés. D’autres se sont présentés sans pièce d’identité ni convocation et ont été regroupés à part. Cette tolérance était difficilement acceptable pour ceux qui se sont installés la veille ou qui étaient présents avec deux heures d’avance. Les 570 surveillants en uniforme semblent avoir eu quelques difficultés à gérer cet afflux. La télévision a montré des gens disciplinés alors que dans d’autres secteurs c’était bousculade et malaises. Pour une première il ne semble pas que ce Nous attendons avec impatience la ré- soit une réussite mais l’expérience devrait ponse à la lettre que l’Associa- permettre de pallier les dysfonctionnements tion Gendarmes & Citoyens a à la prochaine session. adressée aux candidats, si elle se limite aux quelques Face aux gendarmes, le président candipropositions évoquées à dat défend son bilan sur la sécurité. Le Dijon ce serait déce- 13.02.2012, à Issy-les-Moulineaux, face aux vant. Nous espérons que le gendarmes (MUETS par droit d'expression et le droit d'association se- obligation), lors de l’iront traités dans l'éventuelle réponse. nauguration des locaux de la nouvelle direcConcours national gendarmerie, une tion, le président Sarkopremière et un méga-cafouillage. Le 8 zy a défendu son bilan février s’est déroulé le premier concours na- en matière de sécurité. tional pour le recrutement d e Avec une présentation tronquée de la délinsous-officiers de gendarquance il a mis en avant merie. A lire les réactions de bons résultats en de quelques candidats, il matière de nombre de personnes mises en est évident que l’organicause et de pourcentage du taux d’élucidasation laissait à désirer. tions. Il a totalement oublié l’augmentation Pourquoi un seul centre d’examen à Villepinte (93) ? Pourquoi ne pas du nombre de faits de délinquance en partiavoir opté pour des centres régionaux ? En culier agressions physiques et cambriolages. tous cas cette première a été un superbe ca- La création d’un fichier génétique qu’il évofouillage alors qu’il semblerait que sur 16 000 que n’est en rien un scoop ni une panacée. candidats convoqués, 6000 auraient choisi de S’il dit avoir été accusé de vouloir faire un ne pas se présenter. Pour une administration état policier nous sommes certains qu’il n’a qui se veut militaire il est apparu que l'exacti- jamais eu l’intention d’en faire un état gentude n’était pas au rendez-vous avec des darmique car il a toujours montré un désintérêt évident pour les gendarmes. Il ne revien-


-dra pas sur la règle de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, qu’il se rassure, en gendarmerie le niveau de recrutement est tellement catastrophique que c’est avant la retraite que les effectifs disparaissent. Le président se félicite du rattachement de la gendarmerie au ministère de l’intérieur. Il ne veut surtout pas les autoriser à se syndiquer comme ses amis policiers, peut être envisagerait-il de les autoriser à adhérer à des associations non syndiquées. S’agissant du caractère militaire qu’il veut conserver à la gendarmerie, on se demande pourquoi ne pas l’avoir laissée au ministère de la Défense. Il est vrai qu’il est beaucoup plus intéressant d’avoir dans son ministère « de la sécurité » du militaire taillable et corvéable à merci sans aucun droit d’expression. Pour en revenir à une formule déjà utilisée, les policiers sont des citoyens à part entière et les gendarmes des citoyens entièrement à part.

tôt fait et la police, dans l’urgence, a remis les véhicules « tournants » des ateliers, ce qu’on appelle les véhicules de courtoisie dans le milieu civil. Des Peugeot 307 et 308 avec moins de 50 000 kms au compteur. Il a même été remis un Ford Transit avec moins de 30 000 kms. Il est une maxime que les services de sécurités mais surtout leurs responsables ne connaissent pas : « charité bien ordonnée commence pas soi-même » mais nous savons que la générosité de nos gouvernants est sans limites.

Charité ou démagogie. Alors que les gendarmes manquent cruellement de matériel, nos dirigeants font preuve d’une générosité sans borne. Un gendarme en OPEX, en mission en côte d’Ivoire depuis 2011, a pu constater à quel point la France était généreuse à l’égard des Ivoiriens. Ils ont pu profiter de véhicules police et gendarmerie, des vêtements militaires (même des vestes polaires) et du matériel de maintien de l‘ordre (boucliers, bâtons). Dans cette première vague de dons figuraient des véhicules avec moins de 70 000 kms au compteur pendant que nos gendarmes « traînent » des Peugeots sérigraphiées avec des potentiels kilométriques importants. Le président Ouatara, satisfait d’une première vague de dons, s’est rapproché des autorités françaises pour renouveler l’expérience. Sitôt dit si-

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’Association Nationale d’Action Sociale des personnels de la Police et du Ministère de l’Intérieur (A.N.A.S.) indique sur la page d’accueil de son site que les gendarmes, comme tous les personnels du Ministère de l’Intérieur peuvent être adhérents.

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http://www.anas.asso.fr/ ous avons adressé un courrier au président de cette association pour avoir la certitude de cette possibilité qui serait offerte aux personnels de la Gendarmerie.

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a réponse nous est parvenue; elle est sans ambiguïté et nous vous en faisons profiter. Il nous a bien été confirmé que l’adhésion est ouverte aux gendarmes d’active et aux retraités de l’arme.

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Monsieur le Président, La Fondation Jean Moulin (FJM) a bien reçu votre courrier et vous remercie de l'intérêt que vous lui portez. Opérateur du ministère de l'Intérieur, la FJM gère 4 centres de vacances situés à Oléron (17), Aydat (63), Saint-Lary (65) et Font-Romeu (66). Dans le cadre d'un partenariat avec l’IGESA ces 4 centres sont accessibles aux agents de la gendarmerie qui bénéficient d'une tarification "ministère de la Défense". Pour découvrir ces destinations, je vous invite à consulter notre livret été 2012 en ligne sur notre site web : http://www.fondationjeanmoulin.fr/var/storage/original/application/ d3b0b43d71bab119bf3476fd1c362106.pdf Si vos adhérents souhaitent recevoir ce livret sous format papier, il convient d'en faire la demande auprès de : fjm-loisirs@interieur.gouv.fr 

tél. : 01.53.69.28.53 ou 55.

Pour illustrer votre article sur la FJM, vous trouverez ci-joint la photo de couverture de notre livret. Je me tiens à votre disposition pour vous apporter toute précision complémentaire. Meilleures salutations,

Séverine Fresquet Responsable développement tourisme Fondation Jean Moulin Tél. : 01.53.69.28.53 www.fondationjeanmoulin.fr

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uite aux courriers adressés aux candidats à l’élection présidentielle, trois d’entre eux nous ont contactés.

Mr. Jean-Luc MELENCHON nous a accusé réception par courriel et nous a informés qu’il nous adresserait un courrier. Mme Nathalie ARTHAUD nous a envoyé une lettre dont nous vous livrons la copie. Mr Jacques CHEMINADE nous a également adressé le courrier joint, ci-après.

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adame BOUTIN, MM CHEVENEMENT et MORIN ont renoncé à leurs candidatures.

ous serions quand même intéressés de connaître leurs positions suite aux courriers que nous leur avions adressés d’autant plus que deux d’entre eux ont été ministres de la Défense.


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l est possible d’attribuer ce titre aux gendarmes s’agissant de leur propre sécurité.

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n ce début d’année un jeune homme demeurant dans une caserne de gendarmerie (son épouse et gendarme) voit son attention attirée par du bruit à sa porte. Par sécurité il regarde à l’œilleton pour s’apercevoir qu’un individu lui dérobe sa poussette pendant qu’un second écoute à la porte. Les « visites » sont fréquentes et un vol de bicyclette a déjà été commis.

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ans hésiter notre « locataire » ouvre brusquement sa porte et récupère le guetteur pendant que son comparse prend la poudre d’escampette. Alerté aussitôt le centre opérationnel annonce qu’il envoie des intervenants. Au bout d’une quinzaine de minutes ce ne sont pas moins de deux patrouilles qui viennent prendre en compte le visiteur.

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ntre temps, certainement pour patienter, l’occupant du logement a eu le temps de discuter avec sa capture, un jeune parfumé à l’odeur des cigarettes qui font « rigoler », d’abord pour lui dire de se calmer, de garder ses menaces,

de conserver son téléphone dans sa poche et surtout d’éviter tout acte violent devant le reste de la famille (l’épouse et 3 très jeunes enfants). et entretien informel permettra également d’apprendre que le fuyard est bien connu et qu’il fait l’objet d’une procédure ( e n cours) pour vol d’une bicyclette de valeur. C’est un habitué des incursions dans la caserne puisqu’il connaît le code d’accès qui ouvre le portillon réservé aux familles.

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e lendemain, renseignement pris près du planton, il s’avère que l’intrus est resté une partie de la nuit dans la caserne avant d’être remis à son père. Malgré l’intervention du commandant de compagnie aucune procédure n’a été lancée.

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ne autre victime de ces individus, rencontrée fortuitement, n’est pas du tout d’accord et s’empresse d’informer sa hiérarchie qu’il existe des infractions pour l’intrusion dans des locaux militaires et la tentative de vol. Convoqué au bureau la victime est entendue dans le cadre d’une pro-


-cédure de « renseignements judiciaires » nous sommes le dimanche. Le lendemain c’est le commandant de groupement qui met les pieds dans le plat et ordonne au commandant de brigade de diligenter une enquête. e mardi le simple témoignage est repris en plainte par des enquêteurs qui traînent manifestement les pieds se rejetant la paternité du dossier qui finit par se retrouver orphelin. Ils ne prennent pas la peine d’étoffer le témoignage avec les renseignements recueillis en attendant l’arrivée des gendarmes. Les « enquêteurs » sont avisés par le témoin qu’il reste à leur disposition et il regagne son domicile.

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de nombreux militaires (brigades, compagnie et groupement). Il est courant pour les familles, femmes et enfants, de croiser des individus en garde à vue dont le pédigrée judicaire est très fourni.

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uand nous voyons des petits délinquants circuler la nuit dans les locaux on à froid dans le dos à l’idée qu’un voyou au casier judiciaire bien « rebondi » puisse revenir pour s’approvisionner en arme ou en objets saisis ou, plus grave, pour exercer une vengeance à l’égard de ceux qui l’ont mis hors d’état de nuire.

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rois semaines après les faits notre plaignant attend toujours d’être entendu, son épouse l’a été comme téinq jours plus tard la victime moin et le courrier est parti chez le demande un entretien au procureur de la république. L’aucommandant de brigade sans ré- teur a été auditionné, (avant il n’ésultat. Mieux, la victime n’obtient tait pas disponible ?). Attendons aucune réponse à ses questions les suites. lors d’un échange téléphonique. Le commandant de brigade sera l’avenir, mesdames et mesavisé de ce qu’un courrier va être sieurs les gendarmes, si vous adressé au Procureur de la Répu- êtes victimes d’une tentative de blique. Cette information amènera vol, de menaces et si vous souhaiun appel du commandant de com- tez voir votre plainte aboutir, vous pagnie, s’agit-il d’une tentative avez trois possibilités : La déposid’intimidation, en tous cas l’offi- tion au commissariat de police du cier ne s’inquiètera pas de savoir secteur, la lettre au Procureur de si l’aventure a pu entraîner des sé- la République et bientôt la plainte quelles au niveau de la famille du en ligne sur internet. plaignant.

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ue dire de la sécurité concernant cette caserne regroupant

Rochambeau 19


LIBERTÉ D'EXPRESSION. CONDAMNATION DE LA FRANCE PAR LA COUR EUROPÉENNE DES DROITS DE L'HOMME POUR AVOIR PORTÉ ATTEINTE AU DROIT D'EXPRESSION DE DEUX SYNDICALISTES DE LA POLICE MUNICIPALE. PEUT ÊTRE UN BON PRÉSAGE CONCERNANT D'AUTRES AFFAIRES QUI ONT ÉTÉ SOUMISES À CETTE HAUTE INSTANCE.


Remerciements au Conseil Général de Loir-et-Cher pour avoir publié dans son numéro spécial de décembre, adressé à tous les maires du département, un article présentant notre association et son magazine. 21


RESSENTI D’UN CITOYEN

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sert à régler l'INTERET de ladite dette "souveraine"...) n d'autres termes, l'image du policier/gendarme colle désormais plus au harcèlement (routier, ou autres, suite à une suraccumulation de règlements et de décrets qui ont pour effet de "criminaliser" le citoyen ordinaire) qu'à sa mission traditionnelle de "protection" des faibles qui en fait la noblesse et la grandeur. Pour mémoire, je rappelle que depuis les accords de Breton Wood (après la seconde guerre mondiale), la monnaie n'a plus sa contrepartie en or.

l est je crois extrêmement important (j'allais dire vital) de veiller à ce que les grands Corps chargés de veiller sur le Peuple Français, dont il tient sa légitimité, ne soient pas coupés de la Nation.

t depuis les années 70 (Pompidou était un employé de la banque Rothschild), l'Etat s'est interdit de frapper monnaie (en d'autres termes, on a interdit à la Banque de France de prêter de l'argent au gouvernement à taux zéro). Pour comprendre les enjeux, il faut comprendre le mécanisme de la création monétaire. Sujet tabou (fractions de réserve de 2% en zone euro).

es Gendarmes ne sont pas seuls. a Population civile n'est pas seule. es Policiers ne sont pas seuls.

'oublions pas que nous appartenons tous à une Nation. L'action judiciaire s'effectue non plus de droit divin depuis 1789, mais "AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS". C'est sa seule et unique légitimité. Il faut s'en souvenir.

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'histoire des "quotas" imaginée par les élites est périlleus e , d é s t a b i l i s a n t e (volontairement?), car de ce harcèlement induit par la pression que ce système engendre sur le fonctionnaire/militaire, le Citoyen retire l'impression que le Gendarme, le Policier, ne servent plus les intérêts du Peuple, mais bien l'intérêt des finances publiques, c'est à dire ...des intérêts privés (n'oublions pas que grâce au subterfuge de la "dette publique", la totalité de l'impôt sur le revenu

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i on comprend ce mécanisme, on comprend pourquoi le "traité européen" rejeté par référendum, est évidemment revenu par la fenêtre sous la forme de "mini-traité" reprenant exactement les points voulus par certaines élites financières, notamment sur la confirmation de l'interdiction faite

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à la BdF de prêter à l'Etat. ’Etat s'oblige donc à "emprunter" la monnaie à des marchés privés (pour info, aux USA aussi la "banque fédérale" n'a rien de fédéral et est une banque privée), créant ainsi artificiellement une "dette" qui a pour effet un pillage de la Nation organisé par les milieux financiers avec la complicité des gouvernements successifs.

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l est donc très mal perçu par beaucoup de citoyens que les services de police et de gendarmerie apportent indirectement leur concours à cette piraterie organisée par une oligarchie, en se laissant bon gré, mal gré détourner de leur mission de protéger la population.

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u sujet du "mini-traité" passé en force, certains professeurs de droit constitutionnel ont pu l'analyser en "coup d'état" et conséquemment en "crime de haute-trahison" puisqu'il a eu clairement pour effet une perte de la souveraineté nationale contre l'avis du Peuple Français (exprimé clairement par référendum). Certains intérêts relayés par les milieux politiques (on est si bien sur un yacht!) cherchent à démanteler les "états-nation", c'est à dire à faire en sorte qu'à terme les populations ne soient plus protégées par des lois nationales (mais "assujetties" à des règlements internationaux établis par des organismes non élus).

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'est dans ce contexte de confusion, voire de corruption des élites et de viol permanent de la Constitution, que se sit u e l e p r o c e s s u s "d'intégration" (ou de désintégration?) de la Gendarmerie au Ministère de l'Intérieur. Il faut le rappeler.

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e combat des Gendarmes pour se restituer leur identité est donc vital, non seulement pour euxmêmes en tant que Grand Corps traditionnel, mais aussi en tant qu'identité Républicaine forte pour les Citoyens en perte de repères.

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a Gendarmerie n'appartient pas à un gouvernement! Elle fait corps avec le Peuple Français dont elle est issue. Elle doit le rappeler, ne pas se laisser isoler, veiller à une éthique et à une solidarité réciproque avec le Peuple.

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'est pourquoi l'Association "Gendarmes & Citoyens" qui crée du lien est VITALE. Autant que l'était en 1944 le Conseil National de la Résistance…

VALMY 23


« Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à

la persécution des hommes »

François-René de Chateaubriand Essai sur les Révolutions


Suite à notre dossier paru dans le magazine de septembre, nous avons eu de nombreux contacts et reçu des témoignages pour nous dire de maintenir une certaine « pression » afin que le problème récurrent des autolyses soit mieux pris en compte dans l’armée en général, et la gendarmerie en particulier. Nous avons décidé de publier, de façon régulière, malheureusement, un témoignage destiné à mieux faire connaître ce drame violent et permanent des gens qui nous quittent. http://gendarmes-en-colere.forum2discussion.net/t24905p30-suicide#500536

Sincères condoléances à son épouse, ses enfants et sa famille et ses amis. Je compatis à leur drame. Je viens ici apporter mon témoignage comme demandé par sa fille, juste pour que cela cesse. Ancien motocycliste du même grade ,aujourd'hui en retraite, j'ai eu à subir, à une période de ma carrière, je pense les mêmes pressions et brimades que lui, m'ayant conduit à envisager la solution ultime , mais heureusement je ne suis pas passé à l'acte. Je passerai sous silence les méthodes abjectes employées mais surtout ce que je tiens à dire c'est qu'un supérieur agit rarement seul. Un "loup dans la bergerie" est toujours tapi dans l'ombre et relaie les actions subversives menées. J'ai eu à les subir et je sais de quoi je parle. J'ai réussi à m'en sortir grâce à deux "amis" sous mes ordres et ma famille. Par la suite , en analysant les faits, j'ai remarqué que de plus en plus, il était employé la même énergie destructrice pour parvenir à briser la volonté et l'alan d'une homme. Je me suis juré que de telles manœuvres n'existeraient plus. Lors d' entretiens ultérieurs avec mes commandant d'EDSR successifs, je leur ai posé la question de savoir si cela était un fait isolé où si cela faisait partie de la formation reçue. J'attends toujours ne réponse précise. Je les ai averti également que toute manœuvre de ce style envers moi ou un de mes subordonnées occasionnerait une réaction virulente de ma part . Bien qu'ils aient été surpris, aucun n'a par la suite tenté d'agir de la sorte et ne m'en a tenu rigueur. Pour conclure , pour éviter d'en arriver à une telle fin où la douleur devient insupportable , il faut absolument accepter de se confier, de se mettre à nu face aux autres et demander de l'aide. Malheureusement pour notre camarade il est trop tard, mais pour les autres de grâce, réfléchissez, redresser la tête, démonter physiquement tout tortionnaire et je pèse mes mots , faites bloc avec ceux sur lesquels vous savez pouvoir compter et surtout ne baissez pas la tête, ne vous renfermez pas sur vous même, sinon celui qui vous agresse et vous blesse aura le sentiment d'avoir gagné et poursuivra son œuvre. DEBOUT GENDARMES, FAITES FRONT ET FAITES DISPARAITRE CETTE RACE DE SAIGNEURS QUI N A RIEN A FAIRE EN GENDARMERIE Je renouvelle encore mes sincères condoléances à cette famille qui a dû passer une bien triste fin d'année. Ps : Pour les esprits chagrin contactez moi en MP car ce n'est ni lieu ni le moment pour vider votre sac. Amicalement

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ous nous souvenons qu’une excuse pour raboter les effectifs de gendarmerie était invoquée dès début 2010 : suppression des « doublons » entre commissariats et brigades. Ce fut le cas dans le Loir-et-Cher et je vais citer en particulier celui de Vendôme. Tout d’abord je vais devoir utiliser une méthode que je dénonce souvent, je vais aligner des chiffres.

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endôme, c’est un commissariat de police qui compte 48 policiers pour environ 22000 habitants concentrés sur la ville et les communes voisi-

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3 autres fonctionnaires venant de Blois. Comme cet effectif se révèle plus que léger, il est décidé d’oublier le côté « doublon » et il est fait appel à la Gendarmerie qui fournit 25 militaires. Une chose est certaine, si les syndicats de police sont fiers d’affirmer qu’un fonctionnaire est présent au bureau 24 heures sur 24 pour répondre aux appels des citoyens, lorsqu’il s’agit de mettre du « bleu » sur le terrain ça semble beaucoup plus compliqué. l est ainsi démontré que le rapprochement police-gendarmerie permet d’avoir du personnel pour réagir en zone police grâce à la disponibilité des gendarmes qui restent des militaires et dont le préfet peut user sans limite, au diable les doublons.

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’entends déjà le jugement qui va être porté sur mon propos me taxant de retraité aigri et affirmant qu’un jour ce sera les gendarmes qui bénéficieront du renfort des policiers.

J nes. C’est aussi une compagnie de gendarmerie comptant 84 gendarmes et gendarmes adjoints volontaires pour 60000 habitants sur une superficie couvrant un arrondissement (plus deux cantons de l’arrondissement de Blois). Fin des années 1990, cette compagnie comptait une centaine de militaires.

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i nous parlions doublons. Le dimanche 30 janvier, une rixe éclate à la fête foraine de Vendôme, entre 30 et 40 personnes sont impliquées. e commissariat dispose de 3 personnels sur les lieux renforcés par

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e serait le rêve mais le Loir-etCher est un bel exemple : Souvenez-vous, au cours de l’été 2010, lorsque la brigade de Saint-Aignan-surCher a été attaquée par des nomades en colère, les personnels des trois commissariats de police ne sont pas intervenus pour venir au secours de ces gendarmes. Il a fallu d’ailleurs que ces derniers attendent deux heures avant d’être secourus. Ce retard est dû aux nouvelles méthodes de service avec des moyens réduits mais c’est une autre histoire.

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Christian CONTINI


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RÉSERVE INDISPENSABLE SELON LE MINISTRE DE LA DÉFENSE onsieur Gérard Longuet était présent à l’assemblée plénière du conseil de la réserve militaire du 11 janvier 2011.

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était mise en place pour assurer une éventuelle mobilisation. Ces missions allaient de la remise ou changement des fascicules individuels, au contrôle des véhicules susceptibles d’être réquisitionnés.

uel gendarme ancien n’a pas vant de donner mes impreseu à classer ces fichiers ? Il sions sur ce qui a été dit, je ne faut pas oublier non plus l’envoudrais revenir sur ce que m’ins- tretien et le comptage des chauspire la formule « réserve militaire settes, godillots, calçons, treillis ». et autres gamelles, le stockage des lits de camp, des lampes, maour moi qui ai effectué mon tériels de cuisine destinés à consservice militaire en tant qu’ap- tituer « l’unité dérivée » à mettre pelé, com- sur pied dans des locaux réquisime la majo- tionnés. rité des gens de ien évidemment avec la fin de mon âge, la la conscription cette réserve r é s e r v e a pratiquement disparu, il ne reste voulait dire que peu de militaires quittant leur beaucoup de choses. service qui continuent à être « fichés » pour le cas où il y aurait l’issue du service militaire, besoin de leurs services. Tout le elle consistait dans un suivi matériel est parti à la réforme, faurégulier par les gendarmes qui de- te de mieux ça a libéré de la place. vaient être informés de tous les La réserve opérationnelle a été changements importants, profes- créée, des retraités avant limite sion, situation de famille ou adres- d’âge ou des jeunes spécialement se. formés la composent. ’était aussi une source de recrutement pour les pandores. ’ai des doutes sur les capaciComme tous les gendarmes j’ai du tés « professionnelles » des assurer des missions de contrôle jeunes qui n’ont jamais effectué de toute l’énorme mécanique qui de service militaire et sont formés très, trop, rapidement. S’agissant

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de la Gendarmerie ces « intermittents » de la sécurité, ces employés intérimaires ont ils suffisamment de « répondant » en cas d’agression, il faut le souhaiter faute de pouvoir l’affirmer et comme dans d’autres métiers ils se formeront sur le tas.

me dis qu’il ne faudrait pas risquer une invasion car je n’ai pas l’impression qu’elle soit assez musclée pour arrêter l’agresseur.

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i vous me répondez que nous disposons de la force nucléai-

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our en revenir aux propos du ministre de la Défense, il a confirmé que la réserve opérationnelle faisait partie, à part entière, de la réorganisation des armées. Je ne suis pas très convaincu par la volonté d’éviter d’isoler les armées de la société française par ce biais. Il estime le réserviste comme un militaire à part entière sur lequel on doit pouvoir compter sans préavis. e ministre évoque un partenariat entreprise-défense pour permettre un dialogue avec les employeurs. Pour avoir connu les difficultés rencontrées par les pompiers volontaires avec leurs employeurs ce partenariat n’est pas signé d’avance. La participation de la réserve militaire aux politiques publiques d’aide à l’insertion (doit-on entendre encadrement des jeunes délinquants ?) doit être expérimentée dès 2012.

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re et que la mobilisation générale de 1939 n’a pas arrêté l’envahisseur, il me faut bien en convenir puisque je n’ai pas le choix.

Christian BRANA

es militaires professionnels à temps partiel ont du pain sur la planche si l’on tient compte de toutes les missions qui leur sont dévolues. Si je compare la réserve de ma jeunesse à celle d’aujourd’hui, je

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L’ AG&C publie, depuis 2009, un bulletin d’information en ligne, mensuel et gratuit. Vous pouvez consulter librement l’intégralité des parutions en cliquant sur le lien ci ci--dessous.

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17 janvier, Marseille (13), un couple d’automobilistes s’arrête à un contrôle de police avant de redémarrer en trombe. Un policier entre le bras dans la voiture pour tenter de couper le contact, la passagère le mord au bras. La voiture finalement arrêtée le conducteur prend la fuite en abandonnant sa compagne. 18 janvier, Le Pradet (83), un homme de 75 ans, armé d’un fusil de chasse, a perdu la vie dans un échange de tirs avec 3 policiers. Ces derniers intervenaient suite à une plainte pour menaces avec arme. Le septuagénaire avait tiré sur les policiers qui ont riposté, l’un d’eux a été blessé. 22 janvier, Forbach (57), une trentaine d’individus ont semé la terreur, dans la nuit de samedi à dimanche, dans un quartier. Véhicules incendiés, boîtiers électriques détruits et forces de l’ordre caillassées. 5 heures et demie de violences urbaines, un véhicule de police sérigraphié attaqué à la barre de fer, une autre voiture de la BAC caillassée. Les agresseurs partiellement masqués avaient détériorés des armoires électriques. Ils s’en sont ensuite pris aux agents municipaux venus réparer et aux forces de police. Un véritable guet-apens. 30 janvier, Roanne (42), au cours d’une manifestation, un automobiliste mécontent de ne pouvoir accéder à un parking, a utilisé son véhicule pour faire des manœuvres d’intimidations. Ce faisant il a roulé sur le pied d’une commissaire qui a été blessée à la cheville. 8 février, Bordeaux (33), huit policiers bordelais ont été blessés lors d’une course-poursuite sur la rocade. Un fourgon tous feux éteints a été repéré par les policiers qui ont voulu le contrôler, il a pris la fuite. Un véhicule de police qui était parvenu à le dépasser a été violemment percuté par le fourgon. Quatre autres véhicules de police ont été percutés avant que les deux fuyards âgés de 23 ans ne soient interpellés.


10 février, Cavaillon (84), une embuscade a été tendue aux policiers par une vingtaine de jeunes encagoulés, armés de pierres et parpaings qui avaient rassemblé poubelles et containers pour y mettre le feu. Trois véhicules de police ont été endommagés et un policier a été sérieusement blessé au visage. 11 février, Chatou (78), un homme a été blessé par balle par la police qui avait été alertée de la présence d’individus suspects dans un parking souterrain. A l’arrivée des policiers, une voiture leur a foncé dessus. Un fonctionnaire a été blessé et ses collègues ont ouvert le feu sur la voiture. Le fuyard touché aux jambes et au bras a été interpellé. 11 février, Châtellerault (86), lors d'un contrôle routier, le conducteur d’un véhicule, qui stationnait sur une voie de bus, a redémarré, renversant un policier qui a été blessé au genou. 13 février, dans la région de GUEUX (51), lors de la poursuite de deux fuyards qui s’étaient soustraits à un contrôle, deux gendarmes ont été blessés. Les deux délinquants qui ont volontairement heurté le véhicule de gendarmerie, ont également été blessés. 14 février, Pontault-Combault (77), suite à une violente colère entraînant intervention de policiers, un homme de 42 ans a ouvert le feu au fusil sur les fonctionnaires qui ont riposté. Un policier a été blessé, lors de la riposte l’homme a été touché à la gorge, il est décédé. 14 février, à Fontaine (38), un jeune homme de 18 ans a agressé un policier municipal. Lors du contrôle du jeune qui poussait une moto, d’autres individus se sont interposés. Le policier a été frappé à plusieurs reprises et si le jeune a été interpellé, ses complices ont réussi à s’enfuir avec la moto.

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PADCHANCE REÇOIT SON DIRECTEUR (25)

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e 24 octobre 1980, Padchance est occupé à une tâche très importante, il rédige une demande de permission. Le téléphone sonne, c’est son commandant de compagnie qui lui annonce une visite par le Directeur de la Gendarmerie en personne. Est-ce dû à la personnalité du maire du village très haut placé chez Renault ? A l’état pitoyable de la caserne de gendarmerie de Nogent-le Rotrou ? Personne n’apporte de précision mais le fait est là : l’inspection de la compagnie se fera à la brigade de Thiron-Gardais dans 15 jours. Première impression : la permission = dix jours moins trois.

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es jours suivants sont occupés à rafraîchir l’aspect général de la caserne y compris par le remplacement des fleurs anémiées par six mois de jardinière. Première pré-visite à J moins 12, celle du commandant de compagnie. Ce que craignait Padchance se confirme, il va falloir s’attaquer aux peintures, l’achat de rideaux est envisagé, lui qui demandait des crédits pour le faire va les obtenir sans remplir de paperasse. Tout le monde va devoir mettre la main à la pâte. On envoie en renfort deux militaires spécialistes entretien, des virtuoses du pinceau. Pour le reste une longue série de travaux de fonctionnement et de casernement est commandée, de quoi torpiller le pourcentage de services externes.

zon, les locaux sont en bon état, les peintres ont bien œuvré. Il décide qu’il faut cesser d’en rajouter, la brigade est propre et il n’est pas question d’en refaire une neuve. Le reste de la visite est occupé à décider de la disposition du mobilier, repérage de l’aire d’atterrissage de l’hélicoptère, répartition des missions : un homme pour faire atterrir l’hélicoptère, deux pour la régulation de la circulation, un pour tenir la permanence et le chef pour accueillir « l’autorité ». Tout l’effectif, cinq, est occupé. Les autres brigades fourniront le personnel destiné à rendre les honneurs. Tous les gradés de la compagnie devront assister à la visite.

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9 octobre, Padchance part en permission (oui il a osé). Son épouse avait consulté l’horoscope qui disait : « inquiétude pour le 7 novembre ». Il était donc inutile de se faire de la bile avant.

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moins 2, reprise du service. Les travaux sont terminés il ne reste plus qu’à mettre la dernière touche. L’inquiétude provient surtout de la météo, il neige, ce serait dommage que tout l’investissement devienne inutile avec l’annulation de cette visite. Seul avantage, la neige recouvre les feuilles mortes ce qui devrait éviter la corvée de ramassage.

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moins 1, changement de programme, le directeur arrivera par la route, le spécialiste hélico devient spécialiste econde pré-visite, celle du com- circulation. Vérification des tenues et mandant de groupement venu spé- participation des épouses qui fignolent cialement de Chartres. Un tour d’hori- le fleurissement des balcons privés.

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novembre, jour J : Dès 8 heures, arrivée du « piquet » d’honneur, exercice. Aux premiers mouvements l’ensemble est parfait. Une répétition en grande tenue, le commandant de compagnie est satisfait. Un petit café pour se réchauffer, le moral est bon. Mise en place des aides pédagogiques pour la présentation de sa compagnie par le capitaine. Pourvu que l’état des routes ne provoque pas l’annulation de la visite. 5 heures ( hé oui en Gendarmerie on a toujours une certaine avance sur l’horaire) tout l’équipage est sur le pont. Un retard de 30 minutes est annoncé mais c’est à 16 heures 45 que le directeur arrive précédé du commandant de compagnie et accompagné des commandants de groupement et de légion. résentation des armes par le piquet d’honneur, ensemble parfait, passage en revue par le directeur (le

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les problèmes rencontrés qui seront confirmés par les commandants de brigades interrogés à tour de rôle. Ce sont toujours les mêmes : état des casernements et effectifs insuffisants. Le patron des gendarmes est très au fait des problèmes de la Gendarmerie en général et de ceux de la compagnie de Nogent le Rotrou en particulier. Il promet des améliorations. Padchance en profite pour évoquer les problèmes d’isolation et de chauffage de sa brigade. e directeur était convaincu que le chauffage avait été réduit pour sa visite, ce qui n’était pas le cas (ou si peu). A l’issue de la réunion un vin d’honneur est offert par la mairie, brèves allocutions où le caractère militaire de l’arme est rappelé mais aussi les contacts privilégiés qu’elle entretient et doit maintenir avec la population. 18 heures 30 le directeur reprend la route. Satisfaction générale, tout s’est bien passé. Padchance a trouvé la visite un peu courte mais il aura l’occasion d’échanger des impressions avec ce même directeur, M. Charles Barbeau, quelques années plus tard, lors d’une inauguration de brigade en Indre-et-Loire. 35

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froid n’est peut être pas étranger à la rigidité de l’ensemble). Arrivée à l’entrée des bureaux où l’attendent Padchance et le maire du village, le visiteur fait demi-tour. Tout le monde s’interroge. Il passe de nouveau le piquet d’honneur en revue et se déclare impressionné. Satisfaction générale. es gradés de la compagnie se présentent à tour de rôle. L’exposé du commandant de compagnie est écourté pour rattraper le retard pris. Il a quand même le temps de détailler tous

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