SIEGE SOCIAL Plantades 63690—AVEZE Président Christian CONTINI 7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS LA TOUR contini.c.g@gmail.com Secrétaire Marc VAYSSIE Plantades 63690 AVEZE marcvayssie@orange.fr Trésorier Christian BRANA Route de Simorre 32450 SARAMON christian.brana@orange.fr Le MAGAZINE A.G.&C. est disponible en téléchargement sur l'espace web de l'association Gendarmes et Citoyens : http://sites.google.com/site/assogendarmesetcitoyens Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué à la création, l'édition, la mise en page du bulletin d'information et celles qui ont proposé des articles, Malgré le soin apporté à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous échapper; nous vous prions de nous en excuser.
Directeur de publication : Christian CONTINI Comité de rédaction : Relecture Marc VAYSSIE, Maquette ACDC Articles : Christian CONTINI - AG&C - « POINT » Christian BRANA. D’Artagnan Berrichon. Conception graphique – Photomontages – Mise en page - Dessins : ACDC Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images et photos libres de droits – Collection Christian CONTINI - Collection ACDC - Couverture : Dessin ACDC © - Dépôt légal : dès parution La reproduction des articles et photos est autorisée à la seule condition de nous en aviser. Contact : Gendarmes.citoyens@gmail.com
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Numéro 37 - Novembre 2012 - Edito « force doit rester à la Loi », page 3. - Brèves de la machine à café, page 4. - Effectifs 2013 légère hausse , page 10. - Proposition de Loi définitive sur l’usage des armes non létales, page14. - Les ministres le gendarme et le voleur, page 16. - Les bonnes idées ne viennent pas que des hautes sphères proposez les. Page 18. - Flashback: Le droit à la parole et l’écoute en gendarmerie, page 20. - Les suicides: Parlons-en, page 23. - Réponse au syndicat « Synergie-officiers ». Page 24. - Rejoignez-nous, page 27. - Lettre ouverte au ministre de la Défense, page 28. - Les risques du métier, page 30. - Le gendarme Padchance et ses relations de travail, page 32. - Ex-gendarmerie d’Oberau devenue police en Autriche, page 34. - Nos partenaires, page 36. - Nos publications, page 37.
Force doit rester à la Loi.
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ous avons eu le plaisir de voir que la campagne que nous avions lancée sur l’emploi des moyens non létaux par les forces de l’ordre a porté ses fruits. A l’initiative de M. Vialatte(7 e circonscription du Var) un groupe de députés ont déposé un projet de Loi reprenant les orientations que nous avions données. http://www.assemblee-nationale.fr/14/pdf/propositions/ pion0212.pdf
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omme il fallait s’y attendre un débat s’est engaPar gé à ce sujet sur le forum gendarmes et citoyens, Christian CONTINI il est probable que le projet sera également âprement Président de l’A.G.&C. débattu à l’Assemblée Nationale. n lecteur m’a rappelé l’article 7 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 intégrée dans la Constitution de la Vème République : « Nul homme ne peut être accusé, arrêté ni détenu que dans les cas déterminés par la Loi, et selon les formes qu'elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis mais : « tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la Loi doit obéir à l'instant : il se rend coupable par la résistance. » Ce principe, à valeur constitutionnelle, est très clair et surtout, il se trouve au sommet de la hiérarchie des lois.
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ans en arriver aux méthodes made in USA très violentes, il serait temps que le législateur se penche sur les droits des forces de l’ordre qui ne cessent d’être attaquées judiciairement dès qu’il y a emploi de la force. Nous ne parviendrons jamais à éviter les dérapages, les erreurs communément appelés bavures par les médias. Actuellement nous en arrivons à une politique du renversement de la preuve : ce n’est plus aux voyous de rendre des comptes pour leurs exactions mais c’est aux forces de l’ordre à se justifier en permanence à chaque fois qu’il y a utilisation de la force.
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a formule « force doit rester à la Loi » doit permettre à ses représentants d’utiliser des méthodes efficaces même si ça ne les mettra pas à l’abri de violences de plus en plus marquées. L’usage des armes à feu ou de projectiles destinés à blesser et même tuer, le démontre.
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aint-Ambroix (30) La construction des locaux de la gendarmerie bloquée pour cause de faillite. Les gendarmes qui rêvaient de quitter des locaux en mauvais état pour du neuf devront patienter. A trois mois de la fin des travaux le constructeur a été défaillant. C’est un système de bail emphytéotique d’une durée de 30 ans qui avait été choisi. La chute de l’entreprise nécessite un nouveau montage financier. Pour les neuf gendarmes et leurs familles le « changement n’est pas pour maintenant ». Triste loi des séries !!!! V iolences, Un week-end s'est achevé et beaucoup de nos concitoyens ont pu profiter amplement de ces journées pour se libérer l'esprit de toutes les tracasseries emmagasinées tout au long de la semaine. Se « vider la tête », les bienfaits de doux moments en famille, du sport, des loisirs.... C'est pourtant bien loin de toutes ces paisibles activités que quelques sombres énergumènes ont quant à eux décidé, bien au contraire, d'en mettre « plein la tête » à quatre de nos camarades de la Police Nationale. C'est ainsi qu'en l'espace de quelques jours, nous apprenons que : - Dans la nuit du 13 au 14 septembre 2012 à Annecy (74), deux policiers ont violemment été pris à parti devant un bar. Deux fonctionnaires
interpellent un individu en train de se soulager contre un mur. L’homme, "visiblement imbibé d’alcool", selon le journal, s’énerve et insulte les policiers, qui tentent de l’arrêter pour le conduire au commissariat. Attirés par le bruit, une demi-douzaine d'individus sortent alors du bar pour s’interposer. Les policiers essuient coups de poings et coups de pieds. L’un tombe même à terre et continue à être frappé. Les deux agents réussissent à appeler en renfort une autre patrouille, qui met en fuite, rattrape, et interpelle les individus. Pour les policiers agressés, la rixe se solde par des contusions multiples, un traumatisme crânien, une commotion cérébrale. Il leur est accordé cinq et dix jours d’interruption totale de travail. Les trois suspects ont été présentés au parq u e t d’Annecy, ce vendredi, p u i s placés en détention provisoire. - Le 15 septembre 2012 à RomansSur-Isère (26), un individu a asséné un violent coup de tête à un policier qu'il avait reconnu en civil, lequel grièvement blessé s'est vu prescrire dix jours d'ITT. L'agresseur se blesse au nez lors du coup porté et dit qu'il va appeler des amis en renfort. Le fonctionnaire parvient à prévenir le commissariat qui intervient. L'homme interpellé devra répondre de son acte.
Le 16 septembre 2012 à Kingersheim (68), un policier qui avait quitté son service avec son véhicule personnel a été agressé vers 01 heures 30 par dix à quinze individus cagoulés. Lors de ce véritable guet-apens, le fonctionnaire est entraîné dans une ruelle et roué de coups. Les auteurs tentent d'incendier le véhicule mais prennent la fuite à l'arrivée des renforts. Le fonctionnaire, âgé de 37 ans a été blessé à la tête et au visage, et souffre de brûlures aux mains. Une fracture faciale a été diagnostiquée. Le policier, qui avait déjà été la cible d'un incident plus tôt dans la semaine est tombé dans une véritable souricière. Un premier véhicule lui a barré la route, le forçant à s'engager dans une ruelle où ses agresseurs l'attendaient. Le policier a perdu brièvement connaissance et à son réveil, il se trouvait assis dans son véhicule qui commençait à prendre feu. Il a toutefois pu maîtriser le début d'incendie. L'association Gendarmes et Citoyens apporte tout son soutien au personnel de la Police Nationale, une fois encore touché dans son corps et souhaite que ces faits induisent une réponse pénale marquée d'une particulière sévérité.
Une patrouille du commissariat de la ville a été violemment percutée, alors qu'elle redémarrait à un feu, par un véhicule. Celui-ci avait pris la fuite après une première infraction. Un camarade policier est décédé lors de cet accident, Amaury Marcel, âgé de 27 ans, il était arrivé le 1er septembre au commissariat de Cannes en provenance de la police aux frontières d'Orly. Son collègue, Mickaël Fillon, est grièvement blessé. L’AG&C présente ses sincères condoléances à la famille de notre camarade Amaury et souhaite prompt rétablissement à Mickaël. ssociations en danger. Il sembleArait que ce soit le cas de l’AR-
CO, (association de reconversion des militaires) qui se voit retirer la subvention officielle du ministère de la Défense qui lui permettait de vivre depuis 1972. Pourtant, avec le laminage de l’armée qui se poursuit "irrémédiablement" il y aura de nombreuses reconversions de militaires vers le civil à appuyer. Il ne faut pas négliger tous ces contrats provisoires du genre gendarmes adjoints volontaires à qui il faudra trouver une profession à l'issue de olice à nouveau en deuil. 21 sep- leurs CDD. tembre 2012. Nuit de vendredi au samedi à Cannes (06).
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Il semblerait que, dans un souci d’économies, le gouvernement ait décidé de faire le tri des subventions d’État. Il est vrai que certaines associations bénéficient de largesses, alors que nous pouvons nous demander en quoi sont-elles réellement justifiées ? L’Association Gendarmes et Citoyens n’a jamais sollicité de subvention et vivote avec ses propres moyens sans faire appel au contribuable. Elle ne souhaite qu’un peu de reconnaissance, mais elle ne bénéficie même pas du moindre droit "officiel" à exister (hors les campagnes électorales car ensuite et malgré des promesses à peine voilées, elle se voit adresser des courriers lui refusant toute reconnaissance).
D eux mois, trois jours.
Le drame qui s’est produit à Echirolles près de Grenoble (38) et qui a coûté la vie à deux jeunes hommes est pour nous intolérable et inacceptable, autant que l’assassinat des deux jeunes femmes gendarmes le 17 juin à Collobrières (30). Nous trouvons choquant que le président de la République ait attendu deux mois pour se rendre à Pierrefeu du Var à la brigade où exerçaient les deux jeunes gendarmes et ne se soit adressé à leurs familles que par téléphone tandis que dans le cas le plus récent, après s’être entretenu avec les familles des deux jeunes hommes, il s'est rendu dans l’Isère trois jours après le drame alors qu’il n’avait pas daigné
dre en particulier a souffert de cette absence. Nous sommes choqués mais pas étonnés si l’on tient compte de la considération dont bénéficient les gendarmes par l’oubli des engagements de la campagne électorale.
du commissaire de MonS uicide targis
Le 8 octobre, le corps d’Élodie Attias, 31 ans, a été découvert à son domicile montargois. Elle s’est donné la mort avec son arme de service. Le choc est grand parmi les personnes qui la côtoyaient. Personne ne comprend son geste. Elle avait pris ses fonctions il y a trois mois. L’association gendarmes et citoyens partage l’émotion et l’incompréhension des collègues de cette jeune commissaire et présente ses sincères condoléances à sa famille en espérant que l’enquête permettra d’établir les raisons de ce geste dramatique.
: ça bug au ministère de L ouvois la Défense :
François Michel Le Tellier, marquis de Louvois fut secrétaire d’Etat à la guerre, il sera également surintendant des Bâtiments, Arts et Manufactures et prendra en main la construction du château de honorer de sa présence l’hommage Versailles.
national rendu aux deux jeunes femmes cinq jours après leur assassinat, jeunes femmes qui, ne l'oublions pas, étaient des représentantes de l’Etat. Il est probable que ses conseillers se sont rendu compte combien son image auprès des français en général et des forces de l’or-
On comprend mieux que son nom soit donné à un logiciel de traitement des soldes des militaires car hiérarchie et discipline furent les soucis constants de Louvois. Aujourd’hui ce personnage d’Etat doit se retourner dans sa tombe en voyant que
cultés financières faute de percevoir leur solde. Lui qui réprima le pillage, généralement excusé par l'arriéré de solde et le retard du ravitaillement, doit se demander si les militaires du XXIe siècle ne vont pas être dans l’obligation d’avoir recours à ce moyen pour faire vivre leurs familles suite au dysfonctionnement du logiciel qui porte son nom. Force est de constater que la situation est grave pour qu’un adjudant totalisant vingt années de service dans la Légion étrangère, arme qui se distingue par son esprit de discipline, en vienne à s’adresser à la presse pour dénoncer une situation ubuesque. Son témoignage est relaté dans deux articles du Midi-Libre :
http://www.midilibre.fr/2012/10/11/ un-bug-sur-la-paye-plombe-lemoral-des-militaires,576523.php
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égalisation de la drogue, quel intérêt ?
Quand nous voyons le ministre de l’éducation nationale vouloir relancer le débat sur la dépénalisation du cannabis nous sommes en droit de nous poser bien des questions :
- Le ministre de l’éducation n’a-t-il rien de plus important à traiter dans son ministère baptisé « mammouth » à une certaine époque.
- Quand les spécialistes médicaux évoquent l’importance des séquelles que provoque le cannabis on se demande pourquoi légaliser alors qu’on augmente le prix du tabac, dangereux pour la santé, pour réduire sa consommation.
http://www.midilibre.fr/2012/10/12/ paye-des-militaires-d-autrest e m o i g n a g e s - c o n f o r t e n t - l e - - N’oublions pas que certains utilisent le cannabis par goût du défendu, que vontgrade,577074.php
ils faire quand il sera légalisé sinon se raUn vent de fronde souffle sur la grande battre sur une autre drogue interdite. muette et les gendarmes qui vont passer par le traitement Louvois pour percevoir leur solde en - S’agissant d’un moyen de lutter contre 2013 tendent le dos. le trafic il suffit de constater que celui du tabac, drogue légale, est toujours aussi Pourquoi ne pas a p p l i - florissant. Pour le cannabis il est fort proquer « Louvois » p o u r bable que les voyous qui en tirent bénétraiter salaires et fice, en blanchissant l’argent du trafic, primes des empoursuivraient leur sale besogne. ployés de l’éducation nationale ou, mieux encore, à nos gouvernants et à nos parlementaires. Nous sommes certains que si c’était le cas ce logiciel débile irait rejoindre dans la tombe ce grand homme d’Etat dont il porte le nom.
- Ne s’agirait-il pas, plus simplement, de trouver une nouvelle source de revenus pour le trésor public en instaurant une taxe sur une drogue qui serait légalisée et dont l’état deviendrait le premier trafiquant.
Le même jour à Beauvoisin (30) le véhicule des gendarmes qui intervenaient sur un vol de distributeur de billets a été percuté par celui des voleurs prenant la fuite. Un gendarme a été blessé à une jambe. Nous souhaitons un rapide et complet rétablissement à nos camarades blessés.
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e 17 octobre le major Daniel Brières, 52 ans, de la brigade des recherches de Nice a été tué. -Il a été percuté par une
Monsieur le Ministre ne cherchez pas à obtenir les faveurs des « bobos » adeptes de « la cigarette qui fait rigoler » et contentez-vous de veiller à l’éducation de nos enfants en leur faisant connaître tous les dangers de la drogue. S’agissant de l’Association Gendarmes et Citoyens, dont beaucoup de membres ont eu à lutter contre le fléau de la drogue, n’espérez pas obtenir notre appui.
mini-cooper à La-Grave-dePeille (06). Le major participait à un dispositif d’interception visant un voleur de voitures. Lorsque le véhicule s’est présenté le gendarme s’est porté face à lui, arme en main. Le conducteur n’a pas hésité à percuter le militaire pour prendre la fuite. Il a abandonné la voiture partiellement brulée. - Une fois de plus nous constatons que la vie d’un gendarme ne représente pas grand-chose chez les voyous.
ue vaut la vie d’un gendarme ?
- Une fois de plus nous constatons que les gendarmes évitent de faire usage de leurs armes.
Le 15 octobre 2012 à La ChapelleBouëxic (35), le MDL Chef Emmanuel
- Une fois de plus nous sommes révoltés et tristes de voir un de nos camarades assassiné en faisant son devoir.
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Delahaye, qui intervenait chez un individu souffrant de déséquilibre psychologique et se trouvait sous l’emprise de l’alcool, a été gravement brûlé par le jet d’un cocktail Molotov.
Nous pensons aux proches, aux camarades mais surtout à la famille de Daniel Brières et nous les assurons de tout notre soutien. Nous reviendrons sur ce drame
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Ce problème des effectifs fait l’objet d’un sujet de discussions sur le forum Gendarmes & Citoyens. Il a reçu 1700 connexions. http://gendarmes-en-colere.forum2discussion.net/t26803-effectifs-2013-enlegere-hausse-192-gendarmes-et-288-policiers Nous avons déjà dénoncé le remplacement de sous-officiers par des GAV (gendarmes adjoints volontaires), ces CDD de 5 ans pour des jeunes insuffisamment formés qui n’ont pas les pouvoirs d’un sous-officier et dont la majorité retournera dans le secteur civil à l’issue de leur contrat. Nous n’avons aucune garantie que les départs de sous-officiers à la retraite ne soient pas comblés par des GAV. De toute évidence avec seulement quatre écoles de gendarmerie il paraît difficile de pouvoir former suffisamment de sous-officiers (un an d’école)
Lancement du sujet : http://www.lefigaro.fr/Conjoncture/2012/09/28/2000220120928ARTFIG00614-budget-2013-l-interieur-ministeresanctuarise.php " Budget [.......]
2013
:
l'Intérieur,
ministère
sanctuarisé
Doté d'une enveloppe globale de 17,55 milliards d'euros en 2013, le ministère de l'Intérieur, fort de 240.936 fonctionnaires, tire son épingle du jeu. Le gel des suppressions d'emplois prévus dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques a permis d'épargner 3711 postes. [en 2012] Érigée comme «priorité gouvernementale», la sécurité intérieure voit au contraire ses moyens augmenter, puisque 480 emplois seront créés dès l'année prochaine, à raison de 288 dans la police et 192 dans la gendarmerie. En outre, l'augmentation des moyens de fonctionnement, notamment à travers l'achat d'armes, de carburant ou encore de moyens informatiques, devrait notamment «renforcer les forces de sécurité, en particulier dans les nouvelles zones de sécurité prioritaires». Si les crédits de fonctionnement courant sont en repli de 7 % (-29 millions d'euros), les moyens dévolus aux activités opérationnelles sont quant à eux «préservés, voire augmentés». À titre d'exemple, pas moins de 90 millions d'euros vont être débloqués pour acheter 4000 voitures de police et de gendarmerie, soit une hausse de 40 % par rapport à 2012. [.........] "
Réactions : PARIS (Sipa) — Le ministère de l'Intérieur recrutera 5.893 policiers et gendarmes en 2013 pour pallier les départs à la retraite prévus mais devrait geler une partie des programmes immobiliers de la police, a-t-on appris vendredi de sources syndicales. Jeudi, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a présenté aux organisations syndicales un budget en hausse de 1,1%, précisant que 480 postes, 288 dans la police et 192 dans la gendarmerie, seraient créés en 2013, ont précisé vendredi à Sipa plusieurs sources syndicales présentes lors de la réunion de la veille. Tous les départs en retraite en 2013 devraient être remplacés, a expliqué Manuel Valls, 2.144 dans la police et 3.269 dans la gendarmerie. A ces recrutements vont s'ajouter la création de 480 postes, 72 gardiens de la paix et 216 adjoints de sécurité et 48 sous-officiers et 144 gendarmes adjoints volontaires supplémentaires. Les nouvelles recrues devraient être opérationnelles au plus tôt en fin d'année prochaine, ont expliqué à Sipa ces sources se félicitant de ces annonces. "On en était arrivés à un point où l'on courait à la catastrophe. Avec les 500 recrutements initialement prévus (NDLR: par le précédent gouvernement), on aurait perdu plus de 1.000 collègues", a déclaré vendredi matin à Sipa Philippe Capon, secrétaire général d'Unsa. "On repart pour rattraper le retard pris avec la RGPP (Révision générale des politiques publiques)", a souligné Jean-Marc Bailleul, secrétaire général du syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI). "Ça ne peut être qu'une satisfaction pour tout le monde". Selon un document du ministère de l'Intérieur, dont Sipa a eu connaissance, le niveau de recrutement dans la police nationale sera maintenu jusqu'en 2015 au-dessus de 2.400 fonctionnaires par an. Si des organisations syndicales regrettent que les mesures d'avancement soient restreintes en 2013, d'autres reconnaissent qu'il était difficile d'aller au-delà du nombre de gradés actuels. "On est revenu à des taux d'avancement normaux. On a aujourd'hui presque autant d'encadrants que d'encadrés", a commenté Henri Martini, secrétaire général d'Unité SGP Police. Un gel des programmes immobiliers de la police a par ailleurs été évoqué par le ministre. Quelques opérations sont cependant maintenues à Paris, en particulier le déménagement du Quai des Orfèvres vers le quartier des Batignolles, ainsi que la remise en état du commissariat du XIIIe arrondissement, ravagé par un incendie accidentel au mois d'avril, sans oublier le laboratoire de la police scientifique et technique de la préfecture de police. Les opérations immobilières de la gendarmerie ne devraient pas connaître le même sort. En effet, 60 millions d'euros sont affectés à des programmes prioritaires. Mille nouvelles places devraient être créées en centres d'accueil pour demandeurs d'asile et un nouveau centre de rétention administrative devrait être construit à Mayotte Enfin, 90 millions d'euros seront réservés à l'acquisition de plus de 4.000 véhicules, le ministère souhaitant néanmoins privilégier l'achat de véhicules banalisés d'occasion h t t p : / / w w w . r o m a n d i e . c o m / n e w s / n . a s p ? n=Pres_de_6000_recrutements_dans_la_police_et_dans_la_gendarmerie05 1020121458.asp
500 postes de policiers et gendarmes par an. C’est bien ce qui avait été annoncé par le Minint, non ?... - le 16 août 2012 : http://www.lavoixdunord.fr/accueil/valls-annonce-la-creation-de-500postes-de-policiers-et-de-ia0b0n634020 - et le 11 septembre 2012 : http://www.bfmtv.com/politique/valls-bftmv-creer-ans-pres-500-postespoliciers-gendarmes-333986.html Et dans les faits ?… Passons rapidement sur le chiffre total pour 2013 : 192 GD + 288 PN = 480 et non 500 nouveaux emplois créés. 500 ce n’est pas énorme, mais "on" resquille déjà 4% du chiffre total annoncé ! Cependant, il y a plus grave : Les 192 gendarmes se transforment en 48 "vrais" gendarmes et 144 GAV, soit 3 GAV pour 1 gendarme. 48 gendarmes ?? Même pas un par département ? Quel renfort !… Pour les policiers, on peut noter également 3 ADS pour 1 policier. De qui se moque-ton place Beauvau ? Ca commence bien mal pour la réalisation des promesses présidentielles… j'ai du mal à me mettre en colère .... si je prends l'exemple de mon groupement, le fameux "trou à l'emploi" qui perdurait depuis plus d'un an dans pas mal de BT a été comblé ... certes, lentement ... mais comblé … Il semble que cela soit le cas un partout … je ne sais pas ....je crois que je vais m'abstenir sur ce coup là. Ces 192 recrues peuvent paraitre ridicules mais c'est, quoi qu'on en dise, du plus. Rapporté au territoire nationale, c'est ridicule mais si ces effectifs sont positionnés dans les unités les plus chargées, ce sera bien ... c'est sur que ces chiffres n'ont rien à voir avec le recrutement prévu chez le mammouth ... dans les unités les plus chargées, ce sera n ... c'est sur que ces chiffres n'ont rien à voir avec le recrutement prévu chez le mammouth ... Bon mon cas est légèrement différent car je suis en PMO, mais depuis 2 ans et demi, j'en ai vu partir des sous-off et aucun n'est arrivé. Des GAV ont comblé les trous, histoire de faire le nombre. Après pour nos grands chefs l'activité est en baisse, alors que les heures "gendarme" sur BB sont identiques ! Ils ne voient au dessus que par ces statistiques à la con, mais lorsque deux adjudants qui faisaient des alcoolémies et des conduites sous stups, sont remplacés par deux GAV, il est, pour moi, normal que l'activité baisse...... Ben pas pour nos grands chefs !
Question écrite n° 23798 de M. Jean Germain (Indre-et-Loire – SOC) publiée dans le JO Sénat du 28/06/2012 – page 1401 M. Jean Germain appelle l’attention de M. le ministre de l’intérieur sur la situation préoccupante des escadrons de gendarmerie mobile qui se trouvent en sous-effectifs, plusieurs accusant un déficit de vingt à trente personnels. Pour un effectif théorique de cent trente-six personnels, il semblerait que certains escadrons souffrent même d’aligner des effectifs inférieurs à cent. Cette situation risque d’être aggravée durant l’été, qui est l’occasion de mutations de gendarmes mobiles en gendarmerie départementale. Les effectifs sortant cette année des écoles de sous-officiers apparaissent insuffisants à permettre un retour rapide aux effectifs théoriques. Enfin, la réserve opérationnelle, en raison d’une diminution significative des crédits qui lui sont affectés en 2012, ne semble plus en mesure de jouer pleinement son rôle consistant à assumer des missions permettant de libérer des gendarmes mobiles pour des missions spécifiques à l’active. Il lui demande quelles mesures il compte prendre pour rendre opérationnels l’ensemble des escadrons de gendarmerie mobile et améliorer les conditions de travail des gendarmes au regard de la charge que représentent leurs missions opérationnelles et le maintien en condition normale d’un escadron, dans tous ses aspects. Réponse du Ministère de l’intérieur publiée dans le JO Sénat du 04/10/2012 – page 2165 Les faibles sorties d’école d’élèves gendarmes depuis l’été 2011 jusqu’à l’été 2012, causées par la baisse des effectifs décidée par le précédent gouvernement, ont créé des vacances que le gestionnaire central s’est efforcé de limiter. Depuis l’été 2012, tout départ vers la gendarmerie départementale est automatiquement compensé par une arrivée d’élève-gendarme. Cette situation tendue s’améliorera au mois d’octobre grâce à l’affectation de 708 jeunes sous-officiers. Fin 2012, le trou à l’emploi sera quasiment comblé. En revanche, les nouveaux recrutements annuels décidés sur la base des engagements du Président de la République et des arbitrages budgétaires du Premier ministre seront réservés à la gendarmerie territoriale, en premier lieu dans les zones de sécurité prioritaires. Source: JO Sénat du 04/10/2012 – page 2165
Des nouvelles de l’assemblée Nationale. Dans notre derniers magazine nous évoquions le dépôt d’un projet de loi qui faisait suite à notre campagne sur l’utilisation des armes non létales. Aujourd’hui nous vous proposons le texte définitif.
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e n’est pas du Jean de La Fontaine mais un simple constat à la suite des diverses déclarations que nous avons pu enregistrer fin septembre. e ministre de l’Intérieur, s’il a reconnu l’urgence d’agir, n’apporte pas de solutions miracles car, comme tous, il n’en a pas les moyens. ’il abandonne l’idée saugrenue du récépissé de contrôle d’identité, il envisage de rendre visible le matricule des policiers. Comme les gendarmes n’en ont pas il va certainement reprendre la vieille formule des années 70 où ils devaient être badgés à leurs noms, une méthode rapidement abandonnée. l envisage de rétablir un équilibre entre police et gendarmerie. Nous y sommes totalement favorables (s’agissant des droits d’association et d’expression). Le constat est fait : la mutualisation n’a pas dégagé les économies attendues (pourtant la gendarmerie est toujours étranglée au niveau des effectifs de sous-officiers). On espère que les directeurs de la police et de la gendarmerie vont apporter des propositions miracles. Un directeur général affirmait, à une époque, qu’il n’y aurait pas de dissolution de brigades, juste des réajustements, nous savons ce qu’il en est aujourd’hui et nous tendons le dos quand on nous parle à nouveau de redéploiements alors qu’il va falloir alimenter les ZSP en personnels .
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Nous nous souvenons de la perte sèche de quinze escadrons de gendarmerie mobile. e nouveaux indicateurs vont être mis en place, il ne s’agit plus de chiffres, de résultats ou de statistiques, le nouveau vocabulaire nous annonce une exigence de sécurité avec de nouveaux indicateurs pour lesquels une large concertation va être engagée. Traduit en français gendarmique : « messieurs les rois de la calculette, ne vous inquiétez pas, vous avez encore de beaux jours devant vous !! ».
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ans les innovations d’avant-arrièregarde, nous trouvons la généralisation de la pré-plainte en ligne dont la majorité des acteurs de base de la sécurité s’accordent à dire que c’est une vaste fumisterie qui n’apporte rien en termes de gain de temps ou d’efficacité (d’où sa mise en pause lors du précédent quinquennat). oncernant le renseignement le ministre de l’Intérieur envisage d’intégrer les gendarmes aux dispositifs en place. Ceci ne demandera pas un grand effort dans la mesure où il a bien du comprendre que la gendarmerie n’a jamais cessé d’entretenir son propre réseau de renseignement. On va pouvoir détacher des policiers en gendarmerie puisque des gendarmes étaient affectés aux SDIG (ex RG).
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près la méthode Valls, venons-en à la justice avec la méthode Taubira. Comme nous l’avons bien compris elle ne veut pas créer de places de prisons (ou très peu) préférant ne pas y faire entrer ou en faire sortir les délinquants. Si beaucoup de parents ont des difficultés à insérer leurs enfants dans le monde du travail, nous leur conseillons un passage par la case prison puisque la réinsertion est la base de la nouvelle lutte contre la récidive. Nous avons droit à une « conférence de consensus » et un « comité » conduit par une magistrate qui « définira des questions » adressées aux experts et intervenants de terrain qui « désignera un jury » qui « élaborera des recommandations » en vue d’un projet de loi. Les comités Théodule ont de beaux jours devant eux. ien évidemment, très autoritairement, sans attendre les résultats des palabres à venir, Mme la Ministre adresse une circulaire demandant de faire de l’aménagement des peines de prison une priorité de la politique pénale. Heureusement elle exclut les criminels de sa future politique de probation ce qui ne l’empêche pas de les libérer bien avant la fin de leur peine. Un sérieux problème tient aux moyens dont dispose la ministre, où va-t-elle trouver les conseillers d’insertion et de probation nécessaires à sa politique ?
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ous avons quand même trouvé un petit paragraphe sur l’aide aux victimes qui vont se voir attribuer généreusement un triplement du nombre des bureaux d’aide à leur intention (rien de mirobolant puisqu’ils vont passer de 50 à 150). out ceci avec une augmentation de 4,3 % du budget de la justice et la création de 500 emplois (la moitié des 1 000 emplois promis à la justice, la police et la gendarmerie) dont 10 postes de juges d’instruction (1 pour 10 départements). our le gendarme rien de bien nouveau, il va devoir toujours ramer même s’il va finir par attaquer la falaise. Pour le voleur, pas de problème, il a très vite compris qu’on s’inquiète de son bien-être et qu’en deçà d’une condamnation minimum ou à moins d’être pris en récidive, il peut vivre tranquillement sa délinquance.
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ien de bien nouveau au niveau sécurité : on lève le pied, on serre les freins mais on ne cesse pas de klaxonner ses bonnes intentions. Christian Brana
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notre époque assez tumultueuse il faut bien reconnaître que la recherche des bonnes idées est primordiale. Ne disions nous pas à une époque, « en France on n’a pas de pétrole mais on a des idées ». Un problème réside dans le fait que ceux qui ont les bonnes idées n’osent pas toujours les mettre en avant. Pour cette raison notre association se propose de devenir une force de proposition en diffusant les bonnes idées que nos lecteurs voudraient nous proposer.
A
titre d’exemple je me souviens de cet adjudant-chef, commandant du peloton de surveillance et d’intervention gendarmerie (PSIG) de Gien (45) qui préparait son concours de major. Pour l’aider, son commandant de compagnie corrigeait des textes qu’il lui proposait. Un de ces écrits évoquait la surveillance de la centrale nucléaire en essayant de
comparer le service en 5 patrouilles et un service unique de 24 heures que souhaitaient les gendarmes de l’unité. Ce travail concluait au peu d’intérêt du service en 24 heures qui rencontrait de nombreux obstacles. Le commandant de compagnie avait retourné le « devoir » en demandant de creuser le projet « service en 24 heures », ce qui fut fait.
L
a solution tenait à la mise à disposition de locaux sur place mais surtout au coût horaire réel d’un service quand on y ajoutait le temps d’indisponibilité avant et après une patrouille (impossibilité d’employer le gendarme avant le départ et temps de récupération qui suivait la mission). Avec l’aval du commandant de groupement et le concours d’EDF pour fournir locaux
et mobilier, le service fut mis en place, le premier à l’échelon national. L’essai fut concluant et donna totale satisfaction : Le contrat avec EDF était respecté, les commandants de brigades voyaient la conception du service facilitée, les unités concernées gagnaient en disponibilité de personnel et ce dernier trouvait le service bien moins pénible (12 heures de repos avant et 24 heures de récupération après le service). Mieux encore, le PSIG était beaucoup plus disponible pour d’autres missions que la surveillance de la centrale nucléaire.
L
e commandant du PSIG déménagea avec son galon de major, le commandant de compagnie fut muté alors que le commandant de groupement venait de changer quelques temps plus tôt. Les remplaçants n’eurent rien de plus urgent que de faire preuve de leur talent en rabotant les temps de récupération des personnels, ils montrèrent combien ils savaient rentabiliser la troupe. Les sourires se figèrent et beaucoup perdirent leur en-
train. l n’empêche qu’aujourd’hui les pelotons spécialisés de protection gendarmerie (PSPG) qui ont en charge la surveillance des centrales nucléaires fonctionnent sur le principe adopté en 1993 à Gien.
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l ne fait aucun doute que de nombreuses bonnes idées existent, il suffit de les mettre au jour pour arriver à leur application. Qu’il s’agisse des moyens ou des conditions d’exécution du service, il est toujours possible d’apporter des améliorations. Nous savons que nous n’inventons rien et que cette proposition a déjà été faite aux gendarmes par la hiérarchie. Nous ne pouvons garantir qu’une chose, nous ne nous attribuerons pas votre idée et une fois exposée ici il faudra bien que ceux qui vont la malaxer, pour tirer encore et toujours plus des personnels, prennent leurs responsabilités. Christian Contini (Major ER) commandant le PSIG de Gien de 1991 à 1994)
Dans notre série flashback, nous vous proposons un article qui date du mois d’avril 2010 et qui a été publié dans notre magazine N°8 de mai : http://fr.calameo.com/read/000086921ceeaa01e27fd Nous y trouvons une réflexion sur le droit à la parole mais aussi l’écoute que pouvaient espérer les gendarmes. Qu’en est-il aujourd’hui ? Grâce à l’avancement et la multiplication du nombre des gradés et officiers, chacun court après sa sardine, ses barrettes ou son épaulette. S’agissant de l’écoute il semble bien que la hiérarchie soit toujours aussi sourde. C’est moindre mal puisque la base reste muette. Notre conclusion se confirme aujourd’hui, l’esprit de corps qui caractérisait la Gendarmerie est bien mal en point.
Le droit à la parole et l’écoute en Gendarmerie. Volontairement je n’ai pas parlé de droit d’expression, je voulais juste relater l’expérience que j’ai pu avoir après 35 années passées sous l’uniforme. A la fin des années 60, que ce soit en école ou en gendarmerie mobile, il n’était pas possible de faire valoir un avis. L’obligation de se plier aux souhaits et décisions du gendarme ancien à l’officier prévalait. En gendarmerie départementale, malgré un caractère affirmé, il n’était pas facile de discuter les avis des supérieurs hiérarchiques. Si cela se produisait la sanction tombait lors de la notation annuelle, le plus souvent préparée par le commandant de brigade et entérinée par le commandant de compagnie. Cette notation ne pouvait être contestée qu’auprès de l’échelon supérieur à celui du notateur, lequel n’allait que très rarement contre l’avis de son subordonné. En 1989, pour faire connaître leur mal-être les gendarmes ont adressé des lettres anonymes aux médias. Le mouvement s’est amplifié et nous avons vu apparaître des améliorations mais aussi le début de structures de concertation. Le Conseil de la Fonction Militaire Gendarmerie a été créé mais a vite montré ses limites puisqu’il ne servait qu’à entériner et cautionner les décisions déjà prises par la hiérarchie.
En 2001 les gendarmes ont « manifesté » ce que je n’aurais jamais osé imaginer. Cette fois nombre d’entre eux se sont exprimés directement aux médias. Qu’en est il aujourd’hui : le CFMG n’a pas progressé mais internet est apparu. Cet outil a permis aux gendarmes de s’exprimer. On trouve le forum Gendcom réservé aux gendarmes d’active ou retraités, il est dit de libre expression mais attention au gendarme d’active qui franchit la ligne virtuelle qui a été créée, il verra la sanction dans sa notation, comme dans les années 60, et adieu mutation ou avancement. Il existe d’autres forums dont G&C, Gendarmes et Citoyens mais attention de ne pas se départir de son anonymat sans quoi la sanction tombe, toujours la même, la notation qui risque de couper court aux espoirs d’évolution dans la carrière. L’Association Gendarmes et Citoyens, comme le forum G&C, est ouverte aux gendarmes mais aussi aux retraités et civils. Sa « diabolisation » par les hautes sphères gendarmiques est évidente. Ne voit-on pas un officier de haut rang intervenir pour tenter d’isoler ce ramassis de révolutionnaires syndicalistes adeptes de la désinformation et qui inventent tout et n’importe quoi pour alimenter leur revue mensuelle. A côté, la direction de la gendarmerie annonce un groupe de travail pour rénover la concertation au sein de l’institution et ses deux plus hauts officiers font le tour de France pour apporter la bonne parole aux personnels. La réalité est toute autre, quand on a l’occasion de parler à des gendarmes, anciens, gradés ou non, ils nous font part de leur lassitude parlant même de résignation devant l’esprit de corps qui disparaît à cause de jeunes loups aux dents longues qui viennent tout juste d’obtenir l’examen d’officier de police judiciaire. Ce sésame les conduira au concours de lieutenant sans autre formation intermédiaire, il leur suffit seulement de plaire aux supérieurs. Il reste pourtant un problème de taille. Le nombre de places d’officiers sera bien moins important que le nombre de candidats et aucun doute que dans la meute des jeunes loups il y aura de rudes combats pour parvenir à l’épaulette tant convoitée. Ce sera un coup de plus à l’esprit de corps qui caractérisait la Gendarmerie……..C’était il y a bien longtemps.
« Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à
la persécution des hommes » François François--René de Chateaubriand Essai sur les Révolutions
Les suicides ? Parlons en ! Alors que la poste envisage 5000 embauches d’ici fin 2014, pour «desserrer les contraintes qui pèsent sur ses effectifs» tout en s’appuyant largement sur "le dialogue social" pour "conduire le changement", la Gendarmerie semble enfin vouloir s’impliquer pour ralentir cette vague "silencieuse" de suicides à répétition, qui n'émeut pourtant personne. Il semble malheureusement que le "bleu" de nos uniformes retienne bien moins l'attention que le "orange" du logo de certains organismes... Par une note de la Direction Générale du 13 juillet 2012, elle donne quelques directives de nature à prévenir les conduites auto-agressives et la souffrance au travail, par la mise en place d’un réseau d’écoute, de solidarité et de proximité au niveau de chaque Groupement de Gendarmerie. Ce dispositif qui devra s’appuyer sur le volontariat, le bénévolat de personnels regroupant des qualités humaines reconnues, du charisme, du rayonnement, des capacités à écouter et à trouver les mots justes et le «sens de l’autre», sera probablement difficile à mettre en place faute de pouvoir trouver ces «moutons à cinq pattes», surtout si l’on exige d'eux qu’ils possèdent réellement "toutes" les qualités énumérées, jugez par vous mêmes : Ils devront s’engager à : Avoir une écoute effective et attentive ; Ne pas intervenir dans un but de profit personnel ; Ne pas agir dans un but d’altruisme et de réparation ; Ne pas faire écho de sa propre histoire ; Ne pas faire passer un message, politique, religieux ou moral ; Ne pas se substituer au corps médical et aux professionnels ; Respecter la personne de l’appelant ; Ne pas porter de jugement de valeur et ne pas avoir de préjugé ; Garantir la confidentialité du contenu des entretiens ; Garantir l’anonymat des appelants et la leur à l’exception d’un danger grave et imminent ; Garantir que rien ne sera porté à la connaissance de la hiérarchie ; Une fois les volontaires triés et "retenus" s'ils satisfont aux critères, les modalités d’exécution des "missions" seront données ainsi que leurs structures. La formation des personnels désignés viendra ensuite (doctorat en psychanalyse ?...), ainsi que la mise en place d’une cellule d’écoute au travers d’un numéro vert et d’une charte. Son fonctionnement et son organisation matérielle resteront alors à définir... Il s’agit là d’un vaste chantier à l’échelon National, et nous ne pouvons que souhaiter sincèrement qu’il aboutisse à des résultats. "Une seule vie sauvée" justifierait déjà amplement cette mesure. Il ne nous reste plus qu'à espérer que cette initiative ne se limite pas à une simple note de plus, classée au mémorial comme d'autres toutes aussi "sensibles", juste pour justifier vis à vis des personnels, de la mise en place d'une énième "cellule" à laquelle il ne serait pas donné les moyens "effectifs" de remplir efficacement son rôle... Signé : « . » inscrit du forum G&C.
Pour terminer sur une note d’humour un membre de l’association nous prie d’incérer ce commentaire:
D'Artagnan Berrichon
« « N'ayant que le certificat d'étude(s) primaire(s) , je me suis empressé de m'enquérir sur le sens du mot synergie. J'en ai retenu un : Phénomène pathologique de mouvements involontaires associés observé le plus souvent dans l'hémiplégie et infirmité motrice cérébrale. Quant à officier(s) ? (je me souviens, quand j'étais bidasse, que l'on disait que le "cercle" était une pièce généralement "rectangulaire" que les officiers appelaient "carré" Je vous saurais gré, d'Artagnan, d'excuser mon inculture mais je n'ai pas la bac, le bac ? (renseignement pris auprès d'un amis marseillais "on" dit bien la bac. » »
L’ASSOCIATION GENDARMES ET CITOYENS (LOI 1901), COMPOSÉE DE GENDARMES D’ACTIVE, DE GENDARMES EN RETRAITE ET DE CITOYENS DE TOUS LES HORIZONS, A POUR OBJET DE FAVORISER L’EXPRESSION ET L’INFORMATION DES GENDARMES ET DES CITOYENS SUR LA SITUATION ET LE FONCTIONNEMENT DES FORCES DE SÉCURITÉ. ELLE ENTEND, PAR UNE MEILLEURE CONNAISSANCE, RENFORCER LES LIENS QUI UNISSENT LES CITOYENS ET LES PERSONNES CHARGÉS DE MAINTENIR L’ORDRE PUBLIC POUR L’INTÉRÊT DE TOUS ET CONFORMÉMENT AUX PRINCIPES POSÉS PAR LA DÉCLARATION DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN.
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LETTRE OUVERTE A MONSIEUR LE MINISTRE DE LA DÉFENSE Une lettre qui a largement circulé sur internet et qui est approuvée par de nombreux militaires, y compris ceux de la Gendarmerie à qui l’on ne manque jamais de rappeler leur militarité.
Monsieur le ministre
Hier est parue dans la presse votre décision de geler un tiers des tableaux d’avancement militaires pour 2013. A cette occasion nous avons appris également le reste de votre planification que je ne vous rappelle pas ici, je suppose que vous êtes parfaitement au courant. Les militaires ayant un devoir de réserve, aucun syndicat pour se défendre, n’ont qu’une solution, celle de se taire. Il n’en est pas de même pour leurs épouses, et c’est en tant que femmede militaire que je m’adresse à vous. Une femme de militaire, en épousant un soldat, épouse l’armée, tant ce métier influe aussi sur nos vies d’épouses puisque nous apprenons au fil des années à être “les bases arrières”. Vous gelez les carrières de nos maris, vous compromettez les emplois de nos jeunes. Nous pouvons le comprendre puisqu’il faut participer au redressement économique de notre pays ruiné par des années de gabegie et de mauvaise gestion, ruiné par les placements inconsidérés de nos banquiers qui, malgré leur expérience et leurs compétences, les perdent dés qu’on leur annonce un rendement de 10000 pour 1 euroinvesti… Nous pouvons le comprendre car de toutes les façons il n’y a pas d’autre choix pour le peuple français que de payer. Nous ne comprenons pas, par contre, les choses suivantes: - Vous êtes le Ministre de la Défense, Monsieur Hollande est le Chef des Armées. Aucun chef dans l’Armée n’aurait pris ses hommes en traitre et ne leur aurait laissé apprendre une si importante nouvelle par la presse. En fait de presse, seul Le Point en a fait état, et ensuite quelques blogs. Le reste des média a-t-il été muselé ? Vous n’avez pas eu le courage d’en informer vos hommes, pourtant adultes responsables et à même de comprendre. Vous avez tenu secrètes les discussions autour de cette décision et vous avez demandé à l’Etat Major des Armées le silence, le forçant donc à cette infamie manipulatoire. De ce fait, vous avez détruit irrémédiablement la confiance que les militaires avaient en lui et en vous. L’Etat Major des Armées par cette attitude a fait preuve d’un sens aigu de “courage” et de fidélité envers ses hommes. Ceci est aussi peu rattrapable que le Fouquet’s de Monsieur Sarkozy ou pour Monsieur Hollande le tweet de Madame Trierweiler. Si vous ne le comprenez pas, changez de métier
- Vous avez été nommé par un élu du peuple français Je pense qu’il n’est pas utile de vous rappeler que vous avez été nommé par un élu du peuple français et qu’à ce titre, les Français ne sont pas vos sujets, mais au contraire en servant la France, vous les servez. Le respect envers nous est donc plus que de mise, c’est un devoir. Le même que nous devons tous à notre pays, puisque nous, Français, sommes la Nation. Si vous ne le comprenez pas, changez de métier - Vous divisez les Français Vous avez décidé de faire des économies sur le dos de l’Armée car, bien que vous craigniez la réaction de l’Armée, vos cachotteries en sont la preuve, seule celle-ci semble participer à cet effort. Je ne vous rappellerai pas non plus ici la décision du gouvernement d’augmenter le nombre de fonctionnaires dans d’autres branches telles que l’Education Nationale, dont tout le monde sait que les problèmes ne viennent pas du nombre d’enseignants. Je ne vous rappellerai pas non plus que leurs salaires viennent d’augmenter. Vous ne traitez donc pas tous les Français de la même façon, vous ne faites pas supporter cet effort à tous les fonctionnaires français. De là à penser que les militaires sont des citoyens de seconde zone, il n’y a qu’un pas que vous nous avez fait franchir. De là à créer des tensions entre l’Armée et le reste du peuple français, il n’y a qu’un pas et il vient d’être franchi. Si vous ne le comprenez pas, changez de métier - Vous avez décidé d’un autre Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité, qui doit être rendu avant la fin de l’année. Mais vous n’attendez pas les conclusions pour déjà décider de l’orientation de la Défense. Dans ce cas pourquoi ce Livre Blanc, pourquoi cette fausse concertation? Si ce n’est parce que sous couvert de politique de Défense, il s’agit plutôt d’une décision économique ? Par cela, vous montrez plutôt que vous agissez dans l’urgence et l’affolement. Et s’agissant de décision économique, pourquoi seule l’Armée paie-t-elle les erreurs commises par la droite et la gauche depuis une génération ? Si vous ne comprenez pas que nous avons compris que vous ménagez ceux qui ont voté pour votre parti, changez de métier En conclusion, Monsieur le Ministre, vous ne comprenez ni l’Armée, ni votre état de Ministre de la Défense. Si vous ne comprenez pas que l’Armée réagit, non pas avec des promesses électorales, non pas avec des promesses financières, non pas avec des promesses tout court, mais à des valeurs de rectitude morale, de promesses faites dans le passé que l’on doit tenir (faites par la France, et non un parti) , de responsabilité, d’exemplarité et de courage du chef, c’est que vous ne comprenez pas l’Armée que vous avez la prétention de vouloir diriger. Et si vous ne comprenez pas cela, changez de métier. PS : Épouse de militaire qui ne dira ni son nom ni le grade de son mari pour des raisons évidentes
17 septembre, Nice (06), Le contrôle de scooter a mal tourné. Un policier a été blessé par le conducteur d’un scooter qui a voulu se soustraire à un banal contrôle d’identité. Il a frappé le policier à coups de casque. 20 septembre, Marseille (13) quartiers nord, une femme policier reçoit un plombe dans la joue provenant d’une arme à air comprimé. Elle a été opérée pour extraire le projectile. Il s’agissait d’un guetapens puisque les policiers appelés suite à une fuite de gaz étaient attendus. 28 septembre, Chilly-Mazarin (91). 4 policiers ont été blessés en intervenant suite à une alarme d’un garage de voitures de luxes. Les voleurs qui sortaient avec quatre voitures allemandes n’ont pas hésité à foncer sur les policiers et percuter un véhicule sérigraphiés. 30 septembre, Hendaye (64) deux policiers ont été blessés percutés par des voitures qui se sont soustraites à un contrôle. Une des fonctionnaires souffre de multiples fractures. 30 septembre, Gennevilliers (92), 5 policiers ont été légèrement blessés alors qu’ils intervenaient pour se saisir de deux mineurs qui sciaient des mats supportant des caméras de vidéo-protection. Ils ont été atteints par des jets de pierres provenant d’un groupe d’une quarantaine de personnes. 30 septembre, Marsillargues (34) 3 gendarmes du PSIG intervenant sur des jeunes qui s’étaient introduits dans une propriété privée ont été agressés à coups de pierres. Un jeune s’est emparé d’un bâton pour en menacer les gendarmes. L’arrivée de renforts a permis de calmer les excités. 1 er octobre, Montoison (26) appelés par le témoin d’un vol de véhicule, les gendarmes ont établi un barrage pour intercepter un véhicule dont le conducteur n’a pas hésité à foncé sur un gendarme qui a
3 octobre, Paris, Des CRS qui effectuaient des contrôles d’identité ont été agressés par une quarantaine de personnes lors d’un contrôle. Une bagarre a éclaté et les CRS ont dû appeler des renforts on ne déplore qu’un blessé léger côté forces de l’ordre. 5 octobre Martigues (13), Un motard d'une Compagnie républicaine de sécurité (CRS) a été renversé par un chauffard qui conduisait en état d'ébriété. Le fonctionnaire souffre d’une fracture de la clavicule. 6 octobre, Strasbourg (67) Un homme armé, menaçant et « dangereux » a été interpellé lors de l’opération antiterroriste qui a coûté la vie à un autre homme. Trois policiers ont été légèrement blessés. L’homme a tiré sur les policiers qui ont riposté et l’ont touché mortellement. Un policier a notamment reçu une balle au niveau de la tête et une autre au niveau du cœur, mais elles ont été arrêtées par son gilet pare-balles et son casque de protection. 9 octobre Toulouse (31), Un policier a ouvert le feu et blessé un homme au genou, il s’était jeté sur lui avec deux couteaux. 11 octobre, Maison Alfort (94) Un policier a été légèrement blessé après avoir été heurté par une voiture volée qui a refusé de se soumettre à un contrôle. 12 octobre, Roquebrune-sur-Argens (83) Un automobiliste, qui avait pris la fuite vendredi après avoir légèrement blessé un gendarme a été interpellé à son domicile. 12 octobre Toulouse (31) Trois hommes circulant à bord d'une voiture volée ont été pris en chasse vendredi soir et ont percuté intentionnellement un véhicule de gendarmerie qui leur barrait la route, avant de prendre la fuite. Un coup de feu a été tiré par un gendarme, mais l'incident n'a pas fait de blessé.
LES RELATIONS PROFESSIONNELLES DE PADCHANCE (33)
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echerches, les enquêteurs ont des relations professionnelles très variées dans les délinquants. Ces relations passagères faisant parfois l’objet d’une rencontre unique de quelques dizaines d’heures mais pouvaient devenir répétitives pour quelques bons clients. L’un d’eux, lorsqu’il était déposé en maison d’arrêt annonçait de suite son intention de vouloir être affecté à l’entretien de la chaudière, tâche qu’il assurait avec sérieux et compétence. Comme cela a été évoqué précédemment il y avait aussi les relations avec les magistrats. A Tours elles étaient faites de beaucoup de respect et de confiance réciproques. Les relations avec les brigades, primordiales, étaient pratiquement quotidiennes.
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eaucoup doivent se poser la question de la qualité des relations avec les autres services d’enquêtes. A Tours ces services étaient nombreux : La Direction de la protection et de la sécurité du territoire composée principalement de militaires mais surtout les différents services de police. On trouvait l’antenne de la police judiciaire qui, avec les services du commissariat, étaient les unités avec lesquelles Padchance entretenait les échanges les plus nombreux, les plus productifs et les plus cordiaux. Il existait aussi les « renseignements généraux » (RG) et la «Direction de la surveillance du territoire » (DST) qui ont fusionné pour devenir la « Direction centrale du renseignement intérieur » (DCRI). S’il existait une guerre des polices elle se situait plutôt entre services du ministère de l’Intérieur plutôt qu’entre police et gendarmerie. Il y avait bien quelques « chefs » qui ne manquaient pas de critiquer la maison d’en face ce qui ne les empêchait pas de partager les meilleures relations privées qui soient. Un jour, le commandant de groupement était venu chercher les photos de la résidence du directeur départemental de la sécurité publique réalisées (sur ordre) lors d’une mission « hélico » par la BR. Padchance n’avait pas manqué de souligner combien les policiers pouvaient être retords, alors qu’ils ne cessaient pas de tirer dans les jambes des gendarmes (selon l’officier), pour arriver à se faire photographier une propriété privée, aux frais de la gendarmerie, en format 13X18 et en vues aériennes.
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n réalité s’il existait un semblant de guerre des polices elle était surtout verbale et ne concernait que très rarement des gens du terrain qui avaient bien d’autres chats à fouetter. Le calcul de l’activité était d’ailleurs différent. Il était amusant de voir que si la police privilégiait les « crânes » (arrestations ) pour justifier cette activité, les gendarmes calculaient plus facilement en « buchettes » (nombre de faits élucidés). Le but restait le même : mettre hors d’état de nuire les délinquants et les criminels.
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n 1987, après des années de traque, les têtes historiques du mouvement terroriste « action directe » sont interpellés dans une ferme du Loiret. La gendarmerie découvre que ces terroristes vivaient tranquillement dans une fermette sous les yeux des gendarmes. Comme à son habitude l’institution réagit, à retardement, en créant un « référent terrorisme » dans chaque département. Manque de bol Padchance hérite de cette casquette. Il doit collationner tous les renseignements sur le sujet et chaque individu suspect doit faire l’objet d’un compte rendu. Grâce à ses bonnes relations Padchance peut établir des synthèses en glanant dans tous les fichiers des différents services. Par correction chacun d’eux reçoivent un exemplaire du document ce qui leur permet de compléter leurs banques de données avec les éléments qu’il contient.
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ette mission anti-terrorisme permettra surtout de suivre de près la découverte de deux refuges d’action directe, l’un dans un immeuble en périphérie de Tours, l’autre, une fermette en pleine campagne, dans la région de Montrésor. Une expérience très intéressante pour Padchance qui sera le seul gendarme invité à accompagner les fonctionnaires de la direction de la police judiciaire chargés du dossier. Ce sera aussi l’occasion de renseigner en direct le commandant de groupement qui peut ainsi rendre compte rapidement des découvertes, armes, munitions, explosifs et documents que contenait la fermette. Le colonel peut ainsi faire « remonter » les informations mais aussi renseigner le commissariat central qui était tenu à l’écart. Ce sera aussi l’occasion pour Padchance de rencontrer le juge Bruguière, spécialiste de l’anti-terrorisme, dont il avait découvert des photos dissimulées sous une moquette.
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ette charge vaudra à Padchance d’être impliqué dans une procédure portant sur des menaces de mort à l’égard de généraux de l’école de chasse basée à Parcay Meslay. Des munitions découvertes dans une consigne de la gare, des écrits, une carte sur laquelle figuraient les itinéraires utilisés habituellement par les deux officiers supérieurs, un cambriolage de la résidence puis un jet de bouteille incendiaire sur la pelouse de l’un d’eux. On aurait pu croire que c’était l’affaire du siècle tant des moyens importants avaient été déployés pendant plusieurs semaines. Armée de l’air, section de recherches et brigades de la gendarmerie de l’air, encore des relations nouvelles à l’occasion de cette enquête. Au bout de quelques temps en « épluchant » les documents, en mesurant la qualité des éléments recueillis, il avait bien fallu se rendre à l’évidence. Cette menace terroriste était l’œuvre d’un farceur, elle tenait plus du canular que d’un réel complot contre les têtes de la base aérienne militaire. Le commandant de l’école de chasse avait du être satisfait des efforts déployés puisqu’il avait offert à Padchance un vol ToursCognac, aller et retour, à bord d’un Paris, biréacteur de liaison de l’armée de l’air, l’occasion de faire quelques photos aériennes du Futuroscope en construction.
La Gendarmerie d’OBERAU en Autriche, elle a été remplacée par un poste de police (écriteau à droite). Heureusement les habitants ont eu l’excellente idée de conserver le magnifique décor qui ornait la défunte gendarmerie.
Existe-t-il dans notre pays des brigades de gendarmerie dissoutes et qui conservent des traces de leur existence, un patrimoine gendarmique en quelque sorte, Si vous connaissez des exemples envoyez nous des photographies.
RAPPEL: Vous pouvez obtenir notre magazine totalement gratuit directement dans votre boîte de réception en faisant une simple demande à notre adresse : Gendarmes.citoyens@gmail.com
L’ A.G.&C. publie, depuis 2009, un bulletin d’information en ligne, mensuel et gratuit. Vous pouvez consulter librement l’intégralité des parutions en cliquant sur le lien ci ci--dessous :
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