Magazine 49 novembre 2013

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SIEGE SOCIAL Plantades 63690—AVEZE Président Christian CONTINI 7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS LA TOUR contini.c.g@aliceadsl.fr Secrétaire Marc VAYSSIE Plantades 63690 AVEZE marcvayssie@orange.fr

Le MAGAZINE A.G.&C. est disponible en téléchargement sur l'espace web de l'association Gendarmes et Citoyens : http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué à la création, l'édition, la mise en page du bulletin d'information et celles qui ont proposé des articles, Malgré le soin apporté à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous échapper; nous vous prions de nous en excuser.

Directeur de publication : Christian CONTINI Comité de rédaction : Relecture Marc VAYSSIE, Maquette AG&C

Les articles non signés sont le résultat d’un travail collectif des membres de l’association Gendarmes et Citoyens.

Conception graphique – Photomontages – Mise en page - Dessins : AG&C.

Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images et photos internet - Collection AG&C - Couverture : Dessin AG&C - Dépôt légal : dès parution La reproduction des articles et photos est autorisée . Contact : contact@assogendarmesetcitoyens.fr

3- Edito : les directeurs passent le moral trépasse. 4- Courriers sans réponse : - Lettre AG&C au directeur général de la Gendarmerie. - Lettre AG&C au général conseiller du ministre de l’Intérieur. 7- Suicides. N’oublions pas. 8- Brèves d’actualité 14- Les actives parlent aux actives (1) DFUE une nouvelle fumisterie. 16- Réaction sur notre page facebook « 18 mois de prison fermes pour avoir tué un gendarme » 17- Communiqués. 18- Flashback. Devoir de mémoire. 20- Les actives parlent aux actives (2). Dialogue interne ou monologue. 22- Lu dans la presse. 35- Livre du mois. Un Mensonge d'Etat : L'imposture sécuritaire et la délinquance. Jean-François IMPINI. 36- Les risques du métier. 40- Le gendarme Padchance avancement de Tours à Gien. 42- Perles gendarmiques. 43- Site de l’association. 44- Nos partenaires. Bonne lecture.


Les directeurs passent, le moral trépasse. La nomination du général Favier à la tête de la gendarmerie avait suscité beaucoup d’espoir dans les rangs. Tout le monde avait salué son exploit lorsqu’il avait conduit ses hommes à l’assaut du vol AF 8969 le 24 décembre 1994 à Marignane, libérant les otages des mains de terroristes fanatiques. Aujourd’hui il n’est plus question de coup de force car il doit composer avec une autre catégorie de personnages redoutables : Les politiques et les financiers.

Par Christian Contini Président AG&C

Le directeur de la gendarmerie avait présenté sa feuille de route le 12 juin, il voulait renforcer l’action opérationnelle, la production de sécurité, l’allégement de l’administration et du fonctionnement et la valorisation des personnels et des compétences. Tout reposait sur l’optimisation des moyens existants mais comme il fallait s’en douter ces moyens sont insuffisants et le directeur n’a d’autre possibilité que celle de gérer la crise et rien d’autre. Les simplifications, allégements, limitations, développements, améliorations n’étaient que de vaines promesses. La volonté est présente, mais n’aboutit qu’à des mesurettes faiblement perceptibles, car les efforts consentis par la gendarmerie restent unilatéraux et l’institution reste liée par les marchés et décisions antérieures. La tournée des popotes n’apporte rien et les gendarmes restent sur leur faim. Nous avons attendu six mois avant de faire un bilan provisoire, cent jours nous semblait un délai particulièrement ridicule vu l’ampleur de la tâche à accomplir. Aujourd’hui les résultats sont là, les statistiques de la délinquance explosent dans le mauvais sens. C’est peut-être parce que c’est la première fois que l’on n’essaie pas de se voiler la face. Le plan anti-cambriolage et anti-holdup, décliné par le ministère de l’Intérieur prêterait à sourire s’il ne s’agissait que de poudre aux yeux et de tarte à la crème : On va faire des GELAC, groupe d’enquête pour la lutte contre les cambriolages. Déjà vu ! Sous plafond d’effectif, on récupère des sous-officiers dans les unités, avec pour conséquence un désengagement des brigadiers locaux, une misère pour le commandant de brigade ponctionné pour faire son service, et enfin, des résultats peu probants. C’est comme la brigade des familles, dite brigade fantôme : on créée une unité à partir de rien et on vend ça au public pour faire bien. On va rendre leur liberté d’action aux commandants d’unités de bases. En réalité, cela les laisse souvent perdus car brusquement, il n’y a plus de ligne de conduite. Il ne s’agit de remettre l’obligation de résultat au goût du jour, elle a conduit à tant de tricheries, mais tout de même, passer de tout à rien reste déroutant. Rendons du temps aux gendarmes ! Il faut en fait lire, faisons leur le ménage, mais privons les de quoi travailler. Le moral est en berne, la gendarmerie perd le Nord. Le nerf de la guerre se fait rare et ce n’est pas sans incidence, surtout lorsqu’il est piloté de loin. La direction en est à chercher des ressorts pour motiver les officiers supérieurs ! Recrutement ridicule avec un saupoudrage de gendarmes adjoints volontaires. Formation amputée pour les jeunes sous-officiers. Voitures cabossées et non réparées. Ce n’est pas grave, de toute façon, on n’a plus de gasoil. Tiens, et si on faisait une patrouille à pieds ? Très bien pour le contact avec la population, inefficace dans l’intervention. Désormais, c’est à la solde que l’on s’attaque. Si on voulait semer le trouble dans les rangs, on ne s’y prendrait pas autrement. La chaîne de commandement est une aberration : Un directeur général et un conseiller du ministre place Beauvau, les autres directeurs à Issy-les-Moulineaux. Comparé à il y a quelques dizaines d’années, l’effectif est pléthorique…mais quel intérêt si les services ne communiquent pas entre eux ? Si l’on observe la situation en région, c’est la chienlit ! La fusion des états-majors région-groupement provoque des dysfonctionnements dont seuls les gendarmes de terrain pâtissent. Gageons que ce n’est que conjoncturel. Je ne doute pas que le directeur général veut redresser la gendarmerie mais je pense aussi qu’il a besoin de gens solides pour l’épauler est-ce le cas ?


Courriers sans réponse

Lors de la nomination du général Favier à la tête de la direction de la Gendarmerie et celle du général Rodriguez au poste de conseiller du ministre de l’Intérieur, nous avions adressé des courriers à ces hautes autorités. L’Association Gendarmes et Citoyens souhaitait rappeler son existence et par la même occasion demander, une nouvelle fois, qu’il soit précisé que rien n’interdisait à des gendarmes en activité d’adhérer à une association loi 1901 comme la nôtre. C’était aussi destiné à préciser que nous étions apolitiques et ne revendiquions pas une structure syndicale. A aucun moment nous ne demandions une aide particulière, nous avons pourtant constaté que d’autres associations sont reconnues, reçues et parfois aidées par la mise à disposition de moyens ou de personnel gendarmerie. Une nouvelle fois, pour toute réponse, nous avons eu droit au silence. Nous ignorons à quel niveau nos courriers ont été mis à l’écart, peut être que le service postal de la place Beauvau est défaillant. Aujourd’hui il nous paraît opportun de porter à la connaissance de nos lecteurs le contenu des deux lettres que nous avions adressées le 5 juin ne serait-ce que pour démontrer qu’elles n’avaient rien d’offensant. Si nous souhaitions demander à tel ou tel syndicat de rejoindre son organisation, nous pensons que la réponse ne tarderait pas.


Association Gendarmes et Citoyens®

Coulommiers la Tour, le 5 juin 2013

Le Président,

Monsieur le général d’armée Denis FAVIER Directeur Général de la Gendarmerie Nationale. Ministère de l’Intérieur Place Beauvau 75008 PARIS.

Mon Général, Dans leur très grande majorité, les membres de l’Association Gendarmes et Citoyens, que j’ai l’honneur de représenter, se félicitent de votre nomination à la tête de ce grand corps qu’est la Gendarmerie. Ils ne doutent pas de votre volonté de faire reconnaître à la gendarmerie toute sa place au sein du ministère de l'Intérieur. Alors que l’on parle de rénover les structures représentatives, il ne nous semble pas logique que notre association, ses adhérents et ses nombreux sympathisants, ne bénéficient de la moindre reconnaissance au niveau de la direction de la Gendarmerie. Cette absence de reconnaissance est considérée par beaucoup comme une forme d’injustice alors que l’association vient de se doter d’un volet social destiné à venir en aide aux gendarmes et aux familles touchés par les drames de la vie. Les gendarmes restent attachés à leur statut militaire mais souhaitent une amélioration significative de leurs droits à s’exprimer sur leurs conditions de vie et de travail. A aucun moment il n’a été évoqué de créer une structure à caractère syndical et nous tenons particulièrement à notre forme apolitique. Nous ne méconnaissons pas les difficultés juridiques que pourraient soulever la création d'une structure professionnelle telle la garde civile espagnole. Nous souhaiterions au moins que les militaires de la gendarmerie soient laissés libres d’adhérer et de participer activement aux associations loi de 1901, telle AG&C, dès lors qu'elles conservent, dans un premier temps, un caractère mixte, civil et militaire, et qu'elles ne constituent donc pas un groupement professionnel interdit par le code de la défense. Cette procédure aurait le mérite de mettre fin à une situation des plus ambiguë qui oblige la hiérarchie à tolérer ce qu'elle ne peut et pourra de moins en moins maîtriser, tout en réprimant à l'occasion de façon peu opportune. L’élan donné ne manquerait pas de dynamiser le processus de concertation au sein de l'institution. Aujourd’hui notre association ne bénéficie d’aucune subvention ni de l’aide matérielle de la Gendarmerie, nous ne réclamons ni l‘une ni l’autre. C’est pourtant avec beaucoup d’espoir que nous sollicitons de votre part la reconnaissance du droit pour les militaires de la gendarmerie à être membres actifs ainsi qu'administrateurs des associations loi de 1901 telle la nôtre qui regroupe des gendarmes en activité et retraités de tous grades et des civils, cela dans le respect du devoir de réserve et du secret professionnel en ce qui concerne les missions des personnels en service. Nous estimons que l’inscription, que nous sollicitons, sur la liste des associations figurant sur l’intranet gendarmerie serait déjà une forme de reconnaissance. Je me tiens à votre entière disposition ou celle de vos collaborateurs pour préciser les buts de notre association et recevoir les observations qui justifient l’absence de la reconnaissance que nous espérons depuis sa création.

Je vous prie de bien vouloir agréer, Mon Général, mes sincères et respectueuses salutations.

Christian CONTINI,

Président de l’Association Gendarmes et Citoyens


Association Gendarmes et Citoyens®

Coulommiers la Tour, le 10 juin 2013

Le Président,

Monsieur le général de brigade, Christian RODRIGUEZ Conseiller gendarmerie du ministre de l’Intérieur Ministère de l’Intérieur Place Beauvau 75008 PARIS.

Mon Général, Parmi les membres de l’Association Gendarmes et Citoyens, que j’ai l’honneur de représenter, certains vous connaissent par l’activité que vous avez déployée sur les moyens numériques qui touchent la gendarmerie. Nous ne doutons pas qu’au poste qui vous a été confié vous allez pouvoir faire profiter au ministre et à ses collaborateurs de la longue expérience que vous avez accumulée dans les différents postes que vous avez tenus et que vous allez soutenir la gendarmerie pour qu’elle occupe toute la place qu’elle mérite au sein du ministère de l'Intérieur. L’absence de reconnaissance de notre association malgré un nombre toujours plus élevé de sympathisants reste une sorte d’injustice qui est mal acceptée. Nous restons apolitiques et opposés à une forme syndicale. Si notre ligne éditoriale a pu montrer une certaine « agressivité » c’est d’abord et avant tout pour obtenir un minimum d’écoute qui s’est maintenant très élargie. Comme nous l’avons écrit au Directeur Général de la Gendarmerie, nous ne méconnaissons pas les difficultés juridiques que pourraient soulever la création d'une structure professionnelle telle la garde civile espagnole. Nous souhaiterions au moins que les militaires de la gendarmerie soient laissés libres d’adhérer et de participer activement aux associations loi de 1901, telle AG&C, dès lors qu'elles conservent, dans un premier temps, un caractère mixte, civil et militaire, et qu'elles ne constituent donc pas un groupement professionnel interdit par le code de la défense. L’élan donné ne manquerait pas de dynamiser le processus de concertation au sein de l'institution. Aujourd’hui notre association ne bénéficie d’aucune subvention ni de l’aide matérielle de la Gendarmerie, nous ne réclamons ni l‘une ni l’autre ce qui ne nous empêche pas de récolter des fonds pour venir en aide aux gendarmes et aux familles touchés par les difficultés. C’est pourtant avec beaucoup d’espoir que nous sollicitons toujours le droit pour les militaires de la gendarmerie à être membres actifs ainsi qu'administrateurs des associations loi de 1901 telle la nôtre qui regroupe des gendarmes en activité ou retraités de tous grades et des civils, cela dans le respect du devoir de réserve et du secret professionnel en ce qui concerne les missions des personnels en service. Le président de la République avait laissé entendre, pendant sa campagne électorale, qu’il était favorable à ce que les militaires puissent obtenir ce droit. Je me tiens à votre entière disposition ou celle de vos collaborateurs pour préciser les buts de notre association et recevoir les observations qui justifient l’absence de la reconnaissance que nous espérons depuis sa création.

Je vous prie de bien vouloir agréer, Mon Général, mes sincères et respectueuses salutations.

Christian CONTINI, Président de l’Association Gendarmes et Citoyens



Réforme congé parental. Et en gendarmerie ? Dans le cadre de la réforme du congé parental voté au Sénat le mardi 17 Septembre 2013, qu’en est-il pour les couples dont l’un des parents est gendarme ? Dorénavant, à partir du second enfant le congé parental est réduit de six mois avant la scolarisation sauf si ces derniers sont pris par l’autre parent. Hors, la position de congé parental pour le militaire de la gendarmerie entraîne la perte du LCNAS (logement concédé par nécessité absolue de service), s'il ne possède pas de logement il se retrouve dans l’obligation de prendre un loyer. Afin de garder son logement le couple est obligé de faire appel à la garde d’enfant avec un coût supplémentaire, et il n'est pas évident de trouver une place pour seulement six mois. Que dire de la stabilité familiale quand l’enfant a passé deux années et demi au sein de sa famille et que celle-ci se voit contrainte de lui imposer une séparation soudaine pour quelques mois avant ses premiers pas à l’école ? Si le Gendarme a la chance de posséder un logement et décide de prendre le congé parental afin d’éviter d'imposer cette séparation à son enfant il faut aussi prendre en compte le lieu de celui-ci, comme très souvent en gendarmerie il peut y avoir des centaines de kilomètres entre la région d’affectation et la propriété.

Cela implique de déscolariser pendant six mois les autres enfants et ne permet pas non plus à l'autre parent de retrouver son activité, en effet il ne lui reste plus que le choix du congé sans solde ou de la démission... Les textes disent aussi que le militaire placé en non-activité dans le cadre de ce congé dans le civil, est sous l’autorité directe d’un supérieur hiérarchique qui peut à tout moment mener des enquêtes sur les activités de l’intéressé et en informer le ministre de la Défense afin de prendre des sanctions s'il constate qu'il ne se consacre pas uniquement à son enfant. Cela ajouté à la perte totale de rémunération du parent concerné (comme dans le civil) on comprend bien que cette solution est inenvisageable. De nombreux gendarmes et d’autres militaires peuvent être concernés par ce projet de loi qui doit entrer en application le premier juillet 2014. Plus que le souci d’une parité hommefemme ce texte semble être un nouveau moyen d’arriver à des économies. Pour le ménage (militaire ou civil) du fait de la perte totale de rémunération le choix est en fonction du plus gros salaire et non du sexe. Il ne reste plus qu’à espérer que les instances militaires se soient penchées sur ce dossier afin de trouver une solution adaptée au bien-être familial des gendarmes déjà bien mal en point.


«Plan

national» de lutte contre les cambriolages du ministre de l’Intérieur. Un nouvel enfumage pour des pigeons.

25 septembre, le ministre de l’Intérieur déclare la guerre aux cambriolages et aux vols à main armée. On avait cru que l’augmentation des vols en tous genres n’était qu’une impression due à une mauvaise lecture des chiffres. Aujourd’hui le ministre reconnaît cette augmentation et il a le mérite de présenter des statistiques alarmantes. Il annonce 16 mesures avec des méthodes « renouvelées ». Il n’a guère d’autre solution que de renouveler ce qui existe déjà car les moyens dont il dispose restent limités. Il veut « occuper la voie publique», avec la présence «accrue» et «dissuasive» des forces de l’ordre, «mobiliser les partenaires des forces de sécurité» et «mieux protéger les commerçants». Les forces de l’ordre n’ont pas attendu son intervention pour viser les délinquants d’habitudes ou les filières et tenter de réduire la tendance à la hausse. Depuis longtemps les diagnostics ont été donnés et l’action des forces de l’ordre se fait le plus souvent en direction de zones ciblées. Vouloir les renforcer est une idée excellente encore faut-il des moyens, les mêmes qui manquent pour des plans anti hold-up efficaces. Le ministre précise que la surveillance des biens reste une mesure privée. C’est pourquoi il souligne l’utilité des différents moyens préventifs. Il évoque aussi des forces de l’ordre qui s’appuieraient sur les polices municipales et la sécurité privée. Comme pour les caméras ces moyens et ces mesures touchent directement la fiscalité locale et créent des déséquilibres entre communes riches et communes pauvres. La ministre de la Justice y est allée de son couplet en annonçant une prochaine circulaire, une de plus, de politique pénale sur ce phénomène criminel. Des conférences

communes procureur-préfet n’apporteront pas de solution. Les citoyens et les forces de l’ordre se font encore pigeonner, enfumer avec des paroles. Navré Monsieur le ministre mais nous ne croyons plus à ces mesurettes, ni à vos récurrentes gesticulations. Nous en voulons pour preuve que le budget 2014 prévoit que les 492 créations annuelles de postes dans les forces de l’ordre se réduiront en fait à 405. Si nous admettons que pour la justice, une augmentation d’effectifs avec 590 postes supplémentaires annuels peut jouer sur la sécurité de nos concitoyens, nous pensons que près de 10 000 créations d’emplois dans l’éducation n’auront d’effets qu’à très long terme pour la sécurité, sauf si vous envisagez d’armer les enseignants. Il a souvent été dit qu’à l’éducation nationale il fallait redistribuer les tâches pour que chacun participe réellement à l’enseignement. Nous proposons qu’il en soit de même dans la gendarmerie pour que plus encore de moyens humains et financiers soient consacrés à la sécurité sur le terrain.


Suicide d’un gendarme Nous ne disposons que de peu d’éléments sur le drame qui s’est produit à Chateauvillain (52). C’est un court article qui nous apprend que le corps du gendarme Jean-François Chevreux, âgé de 46 ans, a été retrouvé sans vie le 28 septembre après que ses collègues, inquiets de son absence, aient organisé des recherches. L’Hypothèse du suicide est privilégiée, une enquête est en cours (mais nous n’en connaîtrons sans doute jamais les suites). Seule certitude, une épouse, deux enfants, les membres d’une famille, des proches, et des camarades sont éprouvés par ce drame. Nous leur adressons toutes nos condoléances et les assurons de notre soutien.

La mare aux canards, silence dans les rangs. Depuis de nombreux mois il est fréquent de voir des désaccords s’installer entre divers ministres pour telle ou telle déclaration. Nous ne reviendrons pas sur les sujets qui fâchent. Les journalistes évoquent les couacs

du gouvernement mais à ce niveau ils devraient parler d’une véritable mare aux canards tellement ils se répètent. On vient d’en arriver à un « serrage de vis » et les ministres devront soumettre au premier d’entre eux toute demande d’interview pour approbation. Le fermier va surveiller sa mare et en cas de nouveau couac ce sera « pan sur le bec », la chasse est ouverte. A l’Association Gendarmes et Citoyens, nous sourions devant cette crise d’autorité. Les ministres vont devoir se taire ou tout au moins éviter les éclaboussures. Nous proposons de mettre l’un ou l’autre des anciens directeurs de la gendarmerie pour gérer le problème. Ils devraient être particulièrement compétents en cela puisqu’ils ont réussis à faire taire des milliers de femmes et d’hommes pendant des années. Une façon d’apprendre aux ministres ce qu’est la « militarité » qu’ils défendent mais dont ils ignorent les fondements.

Encore des décès dans les forces de l’ordre. Au début du mois nous apprenons la mort du commandant de brigade de Gorron (53), son corps sans vie a été découvert dans un bois sans autre précision sur les causes de ce décès. Ce militaire était marié et père de famille. Là encore le suicide est évoqué. Le 7 octobre c’est un policier du commissariat de Valence (Drôme), âgé d’une quarantaine d’années, qui s'est donné la mort en s'immolant dans son véhicule à Tain-L'hermitage. Ce geste désespéré serait dû à des raisons d'ordre familial. Des familles sont en deuil, des proches et des collègues sont choqués. Les journaux annoncent des informations à venir mais restent muets. Des enquêtes sont diligentées et les résultats sont toujours cachés. Des formules qui reviennent sans cesse et pour ne pas y


condoléances attristées et faire part de notre soutien. Tout le monde sait que dans la majorité de ces gestes désespérés les conditions de travail ne peuvent être écartées mais la liste s’allonge et nous restons impuissants : Triste constat.

Tricotons – détricotons Sous l’impulsion du général Cavallier, la formation des élèves-gendarmes (EG) avait été entièrement amendée pour la mettre en corrélation avec les risques encourus pour un sous-officier, soldat de la Loi, à l’époque moderne. A peine eu-t-il fait ses adieux aux Armes, admettant, avec la verve qu’on lui connait, ne plus se reconnaître dans l’Institution, que ses nombreux amis, auquel il faut ajouter la crise de la formation pour avoir fermé quatre écoles, se sont empressés de défaire son courageux travail. La pompe à fric s’est tarie en même temps qu’augmente l’impératif de former. En conséquence, il est inventé une sortie anticipée (en fait prématurée) des EG, trois mois avant la fin de leur scolarité. Ils sont simples agents de la force publique en unité, faisant le nombre (il ne s’agit pas d’une critique à leur égard car ils le subissent), interdits d’acter ou de constater quoique ce soit. Voici que l’on mesure le pur bonheur de se trouver au Ministère de l’Intérieur en pleine débâcle budgétaire : les élèvespoliciers et les élèves-gendarmes vont voir l’ISSP (indemnité spéciale de sujétion de police) fondre comme neige au soleil. Rappelons-le, l’ISSP est en quelque sorte la reconnaissance de la pénibilité de notre métier. A notre connaissance, les policiers sortent toujours en temps et heure de leur école, mais d’ores et déjà leurs syndicats s’élèvent contre la mesure (grèves des PV, appel à la manifestation…). Et quoi du côté des gendarmes ? On nous assure que cela aurait pu être pire… Cela est, au sens propre, désarmant. Nous aurions pu concevoir une minoration, et

même la suppression de l’ISSP des EG en école. Mais qu’en est-il des EG-bouchestrous (pardon pour eux qui se sont engagés par vocation) détachés en unité ? Sont-ils assujettis à un risque différent des militaires d’actives ou sous contrat qui y œuvrent déjà ? Non! Ils sont dans le trafic avec les autres dans les situations de crise, confrontés aux mêmes situations à risques. Plus ! Dans les faits, ils actent, constatent sous le nom d’un camarade, sans quoi, l’unité serait incapable de fonctionner. Nos chefs au firmament des étoiles, à plumes de casoars, pouvaient expliquer au ministre l’enjeu de cette restriction, mais à quel prix ? Celui de reconnaître, comme devraient le faire les sentinelles de l’Agora, que ce n’est pas une fois arrivé au paradis qu’il faut s’inquiéter des vivants à la base, mais que l’économie se situe au niveau de nos élites qui ont, certes, bien travaillé et qui devraient jouir de la retraite plutôt que d’une solde à vie. Nos instances de représentation font remonter l’interrogation, sans succès. Il est inutile d’épiloguer sur leur rôle. Encore un fois, leur volonté n’est pas mise en cause. Il faut remercier le président Martinez de l’UNPRG (union nationale des personnels en retraite de la gendarmerie), dont l’Essor est le seul organe de presse presque indépendant de la gendarmerie, seul à secouer le joug de la grande muette. Quand est-il de nos proto-syndicats aux ordres du Comité de Coordination des Associations de la Gendarmerie (CCAG), le Trèfle, L’AAMFG, la SNAAG, les « nouveaux » Amis de la Gendarmerie… (Vous savez, ceux qui nous veulent du bien) ? Silence radio. Au final, la peau de ces gamins ne semble pas valoir celle d'un plus ancien. Vous savez, on dit chez nous, devant les manières empruntées et versatiles de nos huiles (il faut que ça glisse, quoiqu’il en coûte), que faire et défaire, c’est toujours travailler. Mais, ici, si la pompe à fric est tarie, le tube de cirage est insondable.


Peine de probation, un calcul s’impose. Nous n’aimons pas particulièrement parler de chiffres pourtant la réforme prévoyant des peines de probation mérite qu’on s’y arrête. Actuellement 3000 spécialistes, conseillers d’insertion, sont chargés du suivi des personnes bénéficiant d’un aménagement de leur peine, qu’il s’agisse de liberté conditionnelle, de travaux d’intérêt général ou d’autres mesures évitant la prison. Ceci représente 120 dossiers par conseiller alors que l’Europe préconise que chaque chargé de contrôle n’ait pas plus de 40 personnes sous sa surveillance. Il manque donc 6000 surveillants pour atteindre cet objectif.

Au sujet des suicides dans les forces de l’ordre. Le président d’AG&C a été sollicité par TVACOEUR site youtube basé à Nice à qui il a donné une interview. Si la qualité de la liaison par Skype est assez médiocre le contenu n’en reste pas moins important.

http://w1p.fr/139355

Un policier tué en service.

Le premier ministre a annoncé la création de 1000 postes d’ici 2016 ce qui sera loin de couvrir les besoins. Si la loi Taubira est votée ce sera de nouveaux condamnés à des peines de probations qui devront faire l’objet d’une surveillance. Il est évident que le nombre de contrôleurs, 4000 en 2016, sera dérisoire par rapport aux besoins. On comprend mieux pourquoi, dans l’émission des paroles et des actes de France2, la ministre de la justice évoquait déjà le recours aux gendarmes et policiers pour assurer le suivi des délinquants bénéficiant d’aménagements de peines.

Le 10 octobre, à Lorient (56) le fonctionnaire est intervenu avec deux de ses collègues sur ce qui devait être un simple différend familial. Les policiers ont été reçus par un forcené armé d’un couteau. Il a fini par être neutralisé par une balle tirée dans l’abdomen non sans avoir réussi a blesser un fonctionnaire à l’épaule mais surtout porter un coup de couteau dans l’œil d’un second policier. Ce dernier Thierry Dhios, âgé de 49 ans, marié et père de deux enfants, a été héliporté à l’hôpital de Brest. Malgré une intervention d’urgence il est décédé des suites de ses blessures. Nous retiendrons que le responsable de ce drame, âgé de 35 ans, avait déjà été hospitalisé en psychiatrie. Cette nouvelle agression mortelle sur un agent des forces de l’ordre nous plonge dans l’effroi et nous partageons la douleur de sa famille, ses proches et ses collègues.


Présidence de la République. Hommage au septième art. Dès le 11 octobre l’Elysée annonçait que le président assisterait aux obsèques de l’acteur, réalisateur et scénariste de cinéma Patrice Chéreau le 16 octobre. Nous comprenons parfaitement que le président de la République puisse rendre hommage à un acteur mais pourquoi cette publicité ? Nous regrettons simplement qu’il ne juge pas utile d’agir de la sorte quand des membres des forces de l’ordre sont assassinés.

La police grogne la gendarmerie rumine. Le 26 septembre une trentaine de policiers de Tourcoing ont débrayé pendant une quinzaine de minutes pour dénoncer un manque de moyens criant. De son côté un syndicat a lancé un appel à la grève des procès-verbaux suite à sa stupéfaction de voir que l’indemnité de sujétions spéciales de police (ISSP, une sorte de prime de risque) des élèves policiers et gendarmes était rabotée dans le budget 2014 pour récupérer 12 millions d’euros. D’autres syndicats entrent dans la danse et prévoient une journée de mobilisation le 22 octobre pour montrer leur colère face aux conditions de travail de plus en plus dégradées. Et les gendarmes ? Ils se contentent de regarder et de subir puisqu’ils n’ont pas droit à la parole autrement que par le biais de représentations fantômes. Nos généraux poussent le troupeau pour la tonte.


La DFUE : une (nouvelle) fumisterie La DFUE est une modeste somme d’argent, connue sous plusieurs noms comme crédits libres ou crédits délégués, qu’un commandant d’unité consacre à l’amélioration de l’accueil du public et des conditions de travail du gendarme. L’attribution de cette somme a notamment pour objet de préserver l’indépendance des gendarmes, en leur évitant de mendier comme autrefois des photocopies ou du gasoil dans les mairies, du papier dans les entreprises, ou encore des stylos dans les écoles. On peut enfin faire prendre en charge l’entretien ménager par une femme de ménage.

Une gestion complexe et une liberté de manœuvre toute relative Notre commandant de brigade (CB) qui, en général, n’a pas fait d’études de gestion, voit l’utilisation de cette somme régulièrement complexifiée par l’emploi de règles comptables propres à l’administration et, surtout, une modification quasi-annuelle de celles-ci. Résultat, le CB est régulièrement dans la panade, entre une attribution des

crédits en mars et une clôture de comptes en octobre. Cette année encore, grande réussite de l’anticipation : le passage d’open-office à libre-office va démolir le document comptable, déjà intrinsèquement imbuvable, imposant une nouvelle saisie manuelle aux commandants d’unités de toute leur comptabilité. Enfin, petit à petit, l’administration centrale transfère, peu à peu, une part toujours plus importante des fournitures sur un budget qui lui n’évolue guère. L’espoir déçu de l’ère numérique Une nouveauté rend le sourire aux CB : plus besoin d’avoir de liquidités en caisse dans l’armoire forte. Ils viennent de se voir attribuer une carte de paiement et un chéquier. La limite d’engagement de dépense de 150 € sans autorisation est supprimée, plus besoin de tricher encore et de faire réaliser plusieurs factures inférieures à cette somme pour régler un achat. Mais voilà, le compte est au seul nom du commandant d’unité et non à celui de l’unité. Ceci entraine la restitution des moyens de paiement et de nouvelles démarches auprès des Finances Publiques à chaque mutation. De plus, il n’est pas possible de faire des achats sur tous les sites internet commerciaux à partir des postes institutionnels pour cause de protection trop élevée. L’emploi du chéquier est très déconseillé sauf pour payer le prestataire qui a remporté le marché public des fournitures de bureau. Encore faut-il que le CB fasse le tri à la loupe dans le catalogue du prestataire de ce qu’il est obligé d’acheter chez lui et le reste. Cerise sur le gâteau, désormais, la DFUE se voit grever par l’achat du toner des fax, certains partenaires institutionnels refusant la révolution informatique, Ce sont des


appareils comportant une dizaine de consommables dont le remplacement n’a pas été budgété. Les marchés publics, la nouvelle farce institutionnelle, se multiplient, captivant le pouvoir d’achat des unités, réduisant la participation de celles-ci dans l’économie locale et surtout les privant de faire marcher la concurrence, et en bon père de famille, d’acheter localement au moins disant.

Le retour à l’âge de pierre. La toute dernière entourloupe en date concerne l’entretien ménager. Nous avons vu plus haut que le ménage pouvait être fait par quelqu’un, payé par la brigade, après un contrôle élémentaire. Depuis, des marchés centralisés sont passés et des entreprises sont souvent chargées de faire un entretien de basse qualité des couloirs et des toilettes, en fonction de l’expression de besoin des commandants d’unités. Discrètement, au printemps, la région zonale fait demander aux unités la surface de leurs locaux techniques. Au retour de vacances, on apprend que de nouveaux marchés d’entretien ont été passés, prenant en compte toute la superficie des locaux techniques avec paiement du prix correspondant. De toute façon, il faudra demander des prestations à l’entreprise jusqu’à concurrence de 45% de la DFUE. Incompréhension et successions de messages contradictoires, questions et, enfin, réponse pour un marché de dupe. Sur directive de la direction de la gendarmerie, les régions zonales ont contracté pour 2014 des marchés d’entretien ménager à hauteur de 45% des DFUE. Il est possible d’y déroger, après consultation de chaque militaire, à bulletins secrets, avec des délais contraints en raison du temps perdu avec les questionnements. Simple direz vous ? Que nenni ! Il suffit qu’un militaire se prononce pour l’entretien et toute l’unité est tenue de s’y plier. Est-ce que la logique de résidence est respectée ? Non, une communauté de brigades, combien même les casernes et les besoins des brigades

de proximité qui la composent soient différents, c’est une unité ! A l’inverse, pour plusieurs unités autonomes dans une même résidence, c’est la résidence qui doit se prononcer à l’unanimité. Voilà, pour la concertation, le parapluie est tiré. Situation incompréhensible, certaines unités se voient demander une somme supérieure à la DFUE pour l’exécution de ce marché. Et voilà que débarquent dans les brigades, des agents d’entretien qui ne s’annoncent pas, qui ne sont pas les mêmes d’une semaine à l’autre, dont on ne connait rien de la moralité. Dans ces mêmes unités, on trouve des procédures en cours à l’écran, des personnes auditionnées (bonjour la confidentialité), des ordres de batailles avec trombinoscope… Certains, CB ont déjà réagi : ils les laissent dehors. La somme prélevée est considérée par les gendarmes comme insoutenable, mais c’est ça, ou la perception de la brosse à chiottes comme il y a une quinzaine d’années. Un beau retour en arrière, bien centré sur la production de sécurité au service de la population (autour du lieu d’aisance) comme le veut la feuille de route du directeur de la gendarmerie. En définitive, que reste-t-il pour l’accueil du public ? La charte d’accueil et la charte de la laïcité. Que reste-t-il pour l’amélioration des conditions de travail du gendarme ? Dotation de gants en caoutchouc.


Lu sur notre page facebook. Publication de réactions avec l’accord de leurs auteurs.

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Dordogne, 18 mois fermes pour le motard qui a tué un gendarme.

c'est tout? merci la justice.... C'est estimer très peu cher la vie d'un homme au service de tous.

Et bah, percuter en refusant un contrôle me paraît pas si involontaire... pas d'avocat...18 mois fermes "seulement?" pour avoir ôté la vie? Décidément le message envoyé est très clair....

La justice vient de tuer une deuxième fois le gendarme ... J'ai beaucoup de peine. Repose en paix.

si l'homicide involontaire a été retenu par la justice, ce n'est pas non plus à vous de présumer de ce qu'il s'est passé. Les faits sont très graves, et paix ait l'âme du gendarme. Mais que ce soit un gendarme ou non, l'homicide involontaire est souvent puni d'environ 1 an de prison ferme. C'est surtout le délit de fuite qui a été sanctionné ici, à juste titre. Quelques années de taule ferme c'est pas rien non plus ; il faut arrêter de penser que c'est une futilité. Après, un homicide involontaire ne sera jamais autant puni qu'un meurtre, et c'est heureux. Dans l'idée la loi essaye de faire en sorte que les hommes ne refassent pas les mêmes conneries. Or, quelque chose d'involontaire présente un moindre taux de récidive. Vous vous trompez de combat. Ce n'est pas l'homicide involontaire qui doit être puni sévèrement sous le coup de la fureur (car la fureur n'a rien à voir avec la justice et l'ordre). Dans l'idée tout le monde peut tuer quelqu'un un jour "par erreur". C'est le délit de fuite dans ces circonstances, qui lui est volontaire et largement condamnable. Le Ministère public fera-t-il appel .... 18 mois ... Avec la réforme pénale, et un JLD bien en phase avec la garde des Sceaux, l'auteur pourrait se voir simplement porter un bracelet chez lui ! Une chose est certaine : notre soutien à la famille du Camarade ce qui a très certainement joué en sa faveur, c'est le fait qu'il se soit rendu rapidement après les faits, après on ne connait pas là non plus les petits détails de l'enquête qui ont semble-t-il conduit au terme involontaire, même si le reste des infractions étaient volontaires car il y a tout de même une différence entre renverser quelqu'un accidentellement parce qu'on ne l'a pas vu et le percuter pour prendre la fuite en refusant le contrôle! là encore la justice a oublié la victime et tout son entourage, certes une peine de prison ne remplacera jamais une telle perte, pour autant, avec de telles condamnations, on comprend le sentiment de "foutage de gueule"!

mais où se trouve le manque de volonté quand on accélère au lieu de freiner. On sait alors qu'on risque de mettre la personne en danger. il est vrai que nous n'étions pas sur place et qu'on ne connaît pas le dossier mais je reste quand même dubitatif ....... la moto devient alors une arme par destination..... normalement il aurait du piler et se coucher....c'est du moins ce que je fais si un piéton surgit et que je ne peux l'éviter, en espérant ne pas le toucher.... généralement la peine est bien plus sévère, bizarre..... Et en effet avec la nouvellel loi, pas de prison pour lui.... Février 2010 et jugé en septembre dernier et tous ca pour 18 mois de prison ???je pense que la justice a oublié de faire son travail sérieusement. Courage à la famille. La vie d'un gendarme ne vaut vraiment pas cher. Toutes les circonstances atténuantes auront encore été trouvées pour son assassin. Quant à la peine prévue, il ne la fera pas entièrement, puisqu'il y aura les remises de peine. Les voyous ont vraiment beaucoup de chance dans notre pays.

Comment se faire respecter avec des peines aussi ridicules Pour qui sont les Juges et Magistrats...

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Appel à témoignages. Nous sommes intéressés par vos témoignages sur les aberrations rencontrées en gendarmerie et les conditions de travail et de vie de famille de plus en plus contraignantes. Toutes vos contributions à ce magazine sous forme de textes, d’images ou simplement de suggestions d’articles sont également bienvenues. Tous les témoignages que vous nous fournirez resteront anonymes sauf souhait contraire du signataire.

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Pour en recevoir, adressez une enveloppe libellée à votre adresse et affranchie au tarif normal à : Christian CONTINI, 7 chemin des vignes, 41100 COULOMMIERS-LA-TOUR En retour vous recevrez deux autocollants. Afficher notre autocollant est une marque de sympathie et de soutien aux gendarmes en général et à notre association en particulier il n’est pas nécessaire d’être adhérent

Vous pouvez recevoir gratuitement notre magazine mensuel directement dans votre boîte de réception, pour ce faire adressez nous un courriel avec votre adresse internet à: gendarmes.citoyens@gmail.com Ou contact@assogendarmesetcitoyens.fr


Devoir de mémoire Dans notre magazine N°17 de février 2011, nous évoquions le devoir de mémoire en souhaitant la création d’un mémorial pour honorer ceux qui ont donné leur vie sur les théâtres d’opérations extérieures. Nous évoquions aussi la possibilité d’un mémorial national à l’intention des membres des forces de l’ordre tués en service. http://fr.calameo.com/read/0000869217f2b5da24bc1 Que s’est il passé depuis. Quelques associations ou organismes ont revendiqué l’idée du mémorial à l’intention de nos militaires tués en OPEX. Nous avons pu voir que les corps de nos soldats n’étaient plus rapatriés en catimini mais qu’on les transportait de l’aéroport à l’hôtel des invalides avec escorte des motocyclistes de la garde républicaine. Un hommage citoyen était rendu sur le pont Alexandre III lors du passage des convois funéraires. Enfin une mission a été confiée à un général pour la construction d’un monument. Depuis, on tergiverse sur l’emplacement ou sur la forme qu’il doit avoir, nous en sommes à nous demander si on ne noie pas le poisson. Dans notre beau pays, en France, chaque année nous avons plusieurs dates auxquelles il nous arrive de marquer notre reconnaissance à tous ceux qui sont morts pour la patrie. Tous ? Peut-être pas ou tout au moins l’hommage n’est pas rendu de la même façon pour tous. Nous nous recueillons le 11 novembre, fin de la guerre de 1914-1918, le 8 mai rappelant le conflit 1939-1945, à certaines dates pouvant correspondre à la fin de la guerre d’Algérie, en février pour rendre hommage à nos gendarmes décédés en service. En mai ce sont les policiers victimes du devoir qui sont honorés au mémorial national de Neuilly-sur-Seine. Si les nombreux soldats disparus lors des deux grandes guerres ont leurs noms inscrits sur des monuments qu’en est-il pour les gendarmes, policiers mais aussi nos militaires tués sur des théâtres d’opérations hors de nos frontières. Ils ont droit à des obsèques en présence d’autorités, des décorations, des promotions à titre posthume, des cérémonies qui se banalisent. On cite leurs noms lors de certaines célébrations, ces noms qui sont inscrits sur des « livres d’or » mais qu’on oubliera fatalement puisqu’ils ne sont pas gravés sur des monuments destinés à per-

pétuer leur mémoire. Je suis allé rendre visite à nos « cousins » canadiens et j’ai pu constater qu’ils avaient une culture différente lorsqu’il s’agit d’honorer la mémoire de ceux qui meurent pour leur sécurité ou leur liberté. J’ai pu voir sur « la toile », sur internet, ces vidéos particulièrement émouvantes qui nous présentent la route des héros. Cette voie par laquelle on rapatrie les corps de ceux qui sont tués en Afghanistan ou ailleurs et le long de laquelle les canadiens viennent leur rendre un dernier hommage : http://www.youtube.com/watch? v=h3IutxvltBM&feature=related A Ottawa, la capitale, ils ont érigé un monument nommé « réconciliation » pour saluer les casques bleus de l’ONU cette force de maintien de la paix créée par un ministre canadien : Lester Bowles Pearson. Derrière le Parlement on découvre un mémorial en hommage aux membres de la gendarmerie royale et de la police décédés dans l’accomplissement de leur devoir. Ce n’est pas une prouesse d’architecture mais une réalisation toute simple.


Des plaques sur lesquelles sont gravés les noms des policiers et gendarmes décédés. De simples plaques fixées le long d’une grille entre lesquelles les canadiens viennent déposer des fleurs. En France nous avons de nombreux monuments. Mon grand-père ne disait-il pas à un Suisse qui se vantait d’avoir des choses uniques dans son pays : « chez nous, nous avons dans tous les villages, une chose que vous n’avez pas en Suisse : Un monument aux morts ». Seulement pourquoi ne pas avoir des monuments nationaux, simples. Un premier sur lequel on inscrirait les noms de tous ces jeunes hommes tués sur des sols étrangers pour « la France et son image ». Un second mémorial portant les noms des policiers et gendarmes décédés dans

l’exercice de leurs missions pour la paix et la sécurité de leurs concitoyens on pourrait même y joindre les noms des policiers municipaux et sapeurs pompiers tués à l’occasion de leur service. Ne sommes nous pas à l’époque du rapprochement de toutes les forces de sécurité ? Une façon simple de conserver et honorer la mémoire de ces héros qui méritent que leurs enfants et petits enfants puissent venir se recueillir devant un monument portant le nom de leur parent dont ils ont toutes les raisons d’être fier. A l’Association Gendarmes et Citoyens, en janvier, tous les ans, une délégation va déposer une gerbe au monument national de la Gendarmerie à Versailles, un simple geste de présence car la sainte Geneviève qui y est représentée, se sentait plutôt abandonnée. Christian Contini 15 XII 2010


Dialogue interne ou monologue ? Nous vous avions présenté dans notre magazine n°44 du mois de juin 2013 une analyse des différents textes règlementant la liberté d'expression et le devoir de réserve dans notre beau pays des droits de l'homme et du citoyen. Cette analyse nous avait conduits à un questionnement. « (...) le nouveau Directeur Général de la gendarmerie nationale est lui-même un militaire soumis au même devoir de réserve qui est apprécié en fonction des responsabilités assumées de par son rang dans la hiérarchie et de la nature de ses fonctions ! Alors, plusieurs questions se posent : Souhaite-t-il une évolution dans le domaine de la liberté d’expression et du droit d’association au sein de la gendarmerie? Si oui, étant lui-même militaire à la plus haute fonction de cette institution, soumis au même devoir de réserve, le ministre de l’Intérieur et le président de la République, lui laisseront-il la latitude nécessaire à cette évolution ? » Nous avions conclu en rappelant que le Président de la République avait lui-même déclaré le 11 mars 2012, « Il est temps de reconnaître aux militaires qu’ils sont des citoyens à part entière. » -o-o-o-o-oPlusieurs mois se sont écoulés, mauvais ou bons les directeur généraux de la gendarmerie qui se succèdent ne nous feront pas obtenir ce droit d'expression. En ont-ils envie ? Pourtant c’est un droit officiellement acquis à tout citoyen Français mais rien ne se fera tant que le mot d'ordre ne viendra pas d’un échelon au-dessus la

gendarmerie. Elle était heureuse l'institution le 6 décembre 2004 lorsqu'elle a vu un général de l'arme prendre la direction en lieu et place de civils qui s'étaient succédé depuis 1947. Enfin quelqu'un qui, avant d'atteindre ce poste, avait vécu la gendarmerie. Enfin quelqu'un capable de comprendre nos préoccupations de gendarmes. N'avons-nous pas perdu au change? Certes nous avons des patrons qui nous connaissent, sensés nous comprendre pourtant, malgré nos espérances, ils sont comme nous petits personnels de la base, tenus d'obéir aux ordres et surtout de se taire, tenus à l’obligation de réserve. Notre actuel directeur général représente parfaitement l’institution, il connaît la gendarmerie du plus petit grade au plus élevé, des plus « basses besognes » aux plus belles démonstrations de courage et de dévouement. Par sa personnalité, son cursus, il évoque pour nous tout ce que la gendarmerie a de plus prestigieux. Malheureusement, il la représente aussi parfaitement dans ce qui est le plus gros défaut de notre institution : l’obligation de réserve ! C’est très certainement pour cette raison qu’il n'a jamais évoqué le sujet de la liberté d'expression ni même du droit d'association demandé par beaucoup. Le ministre de l'Intérieur s'exprime beaucoup sur nombre de sujets concernant la sécurité, mais il ne s’avance pas sur notre demande répétée qui ne risque pas de faire grand bruit étant donné que les personnes concernées sont tenues de se taire !


S’agissant du président de la République... C'est à croire qu'il n'aurait jamais prononcé ces mots du 11 mars 2012 disant qu'il était temps de reconnaître aux militaires qu'ils sont des citoyens à part entière. Le 30 septembre 2013, il a reçu au palais de l’Élysée des membres des sept Conseils de la fonction militaire (CFM). Il leur a notamment annoncé le lancement d'une réflexion sur la concertation dans les armées qui doit aboutir en 2014, il aurait demandé que des propositions lui soient faites pour la 90e session du conseil supérieur de la fonction militaire qui doit se réunir en décembre 2013. A la suite de cette rencontre, le conseil de la fonction militaire gendarmerie s'est réuni en session extraordinaire le 1er octobre 2013 pour évoquer la rénovation des modalités de désignation de ses membres. Le général d'armées Denis FAVIER a ouvert cette session en déclarant que cette rénovation permettrait « d'affermir le représentativité et la réactivité du conseil » et « de consolider la cohérence de notre chaîne de dialogue interne, en renforçant le lien entre les maillons complémentaires et indissociables que sont le conseil et les instances de représentation et de participation (IRP) ».

Ainsi, cette réforme prévoyant le tirage au sort des membres en priorité parmi les volontaires issus des instances des IRP, entrera en vigueur dès la validation par le ministre de la Défense, lors du prochain tirage au sort du 30 janvier 2014. Rien de bien nouveau, on prend les mêmes et on recommence. A aucun moment le poids de la parole du conseil n’est évoqué! Malheureusement et malgré toute la bonne volonté de ses membres, nous gendarmes de base nous constatons avec tristesse que le conseil se trouve dans la catégorie poids plume. Le président de la République souhaite des propositions ? L'Association Gendarmes & Citoyens ne cesse de réclamer d'être entendue et écoutée, elle ne cesse de vouloir formuler des propositions pour améliorer les droits des gendarmes. Pour tous les militaires, gendarmes compris, il paraît que c’est dans les vieux pots que l'on fait les meilleures confitures. Encore ne faut-il pas se contenter de changer le joint ou l'étiquette du pot de temps en temps.















Un Mensonge d'Etat : L'imposture sécuritaire et la délinquance Jean-François IMPINI

Résumé: " Pourquoi les Français éprouvent-ils un irrationnel sentiment d’insécurité, alors qu’on compte 670 000 délits de moins depuis 2002 et un taux d’élucidation des infractions en hausse de 12 points ? Irrationnel ? Et si les chiffres affichés étaient faux ? Et si l’appareil statistique avait été dévoyé au service d’un message politique illusoire ? Depuis dix ans, la lutte contre la délinquance est marquée par l’empreinte de celui qui en a fait, sinon son combat, au moins sa marque de fabrique. Avec une précision chirurgicale, Jean-François Impini révèle comment les statistiques ont été impunément dévoyées. Il dévoile la dictature des chiffres et les tricheries utilisées pour produire de « bons » résultats, et détaille les pratiques qui ont permis d’éluder des délits par centaines de milliers tout en élucidant des infractions imaginaires. À l’heure où « nul n’est censé ignorer la réalité », JeanFrançois Impini, chiffres à l’appui, jette une lumière crue sur la réalité d’une police détournée de sa mission, et d’une politique de sécurité devenue simple entreprise de communication au profit d’un discours politique vide d’action. "

Auteur:Jean-François Impini. Colonel de la gendarmerie nationale en retraite, il est aujourd’hui consultant en intelligence judiciaire. Editeur : MICHALON (2 mai 2013) Collection : DOCUMENT Broché: 280 pages prix: environ 20€


17 septembre, Paris XXe, deux agents de surveillance de la voie publique ont reçu des coups de couteau sans raison apparente. L’auteur, âgé de 25 à 30 ans, sans un mot, a porté un coup derrière le genou d’un agent et un à la main de l’autre qui s’interposait. 18 septembre, Cognac (16) alors qu’il tentait d’immobiliser un homme de 19 ans, un gendarme a été blessé sérieusement à un genou par l’individu surexcité qui s’est rebellé. 20 septembre, Bordeaux (33) deux individus qui s’étaient soustraits à un contrôle se sont réfugiées dans un camp de gens du voyage. A leur arrivée les policiers ont été agressés à coups de projectiles. Il a fallu des renforts pour rétablir l’ordre. Douze personnes ont été interpellées, deux policiers ont été légèrement blessés. 20 septembre, Marseille (13) lors d’un mariage le cortège a croisé des policiers VTTistes. Un fonctionnaire a voulu calmer un scootériste qui conduisait dangereusement ce qui a provoqué des violences de la part d’autres personnes. Trois policiers ont été légèrement blessés et choqués l’un d’eux a été heurté par un bus alors qu’un autre a été renversé par le scooter. 21 septembre, Aubagne (13) La main, le tibia et la cheville fracturés pour les uns, les cervicales et le poignet malmenés pour les autres, 4 policiers sérieusement blessés avec des ITT de 7 à 30 jours. C’est après la poursuite d’un véhicule volé dont les occupants n’ont pas hésité à percuter l’arrière de la voiture de police avant de s’enfuir à pied à travers les voies de l’autoroute que les policiers ont été agressés lors de l’interpellation. Les jeunes marseillais âgés de 16 à 19 ans n’étaient pas sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants. 22 septembre, Nice (06) un individu armé d’une pierre s’en est pris à une patrouille de policiers à moto, l’un d’eux a été blessé au visage. 24 septembre, Lyon (69) Deux voitures de police se sont percutées. La première a freiné et la seconde n'a pas pu l'éviter. 6 policiers ont été légèrement blessés. 25 septembre, Clerval (25) deux cocktails Molotov ont été jetés contre les bâtiments de la brigade de gendarmerie, ils ne se sont pas enflammés. Un suspect interpellé et placé en psychiatrie. 25 septembre, Toulouse (31) des policiers ont été visés par des projectiles alors qu’ils accompagnaient les pompiers intervenant sur un véhicule en feu. Pas de blessé. 25 septembre, Villeneuve- le- Roi (94) deux policiers municipaux ont été la cible de jets de pierres. Un parpaing a traversé la vitre de leur véhicule. Deux fonctionnaires sont blessés dont une femme souffrant d’un traumatisme crânien. 26 septembre, Echirolles (38) un motard de l’Escadron départemental de sécurité routière blessé dans un accident. Il se rendait sur un accident et a été surpris par une voiture qui a déboité devant lui. Il souffre d’une fracture à un bras. 27 septembre, Tourville-la-Rivière (76) autoroute A13, un motard du peloton d’autoroute de BourgAchard a été blessé aux membres. Il a été surpris par un ralentissement. 29 septembre, Mons-en-Baroeul (59) lors d’une poursuite un policier a fait une chute de 5 m dans les douves du fort. On craint une fracture du bassin. 29 septembre, Mur-de-Sologne (41) une femme a fini sa course dans un champ après avoir forcé un barrage de gendarmerie puis percuté un véhicule. Seule la passagère de la voiture également occupée par 6 enfants a été blessée.


1 er octobre, Gervans (26) lors d’une poursuite deux gendarmes ont été blessés après une sortie de route de leur véhicule. Un chauffard qui s’était soustrait au contrôle a été interpellé après qu’une vingtaine de gendarmes aient tenté de l’intercepter. 1 er octobre, Besançon (25) un homme de 18 ans, récidiviste, a été mis en examen du chef de tentative de meurtre sur un policier sur lequel il avait foncé avec son véhicule volé pour fuir. 2 octobre, Grenoble (38) des policiers qui stationnaient à proximité d’un véhicule de pompiers en intervention ont été menacés par un homme armé d’un pistolet, passager d’un scooter. 3 octobre, Bezons (95) autoroute A15, les policiers ont poursuivi un véhicule qui avait forcé un contrôle routier, le chauffard a heurté des véhicules avant d’être accidenté et de prendre la fuite à pied. Au cours de la poursuite les policiers ont fait usage de leurs armes à trois reprises. 3 octobre, Aurec-sur-Loire (43) un automobiliste de 24 ans alcoolisé, victime d’un accident s’en est pris aux pompiers et aux gendarmes venus à son secours bousculant un des militaires contre son véhicule. 5 octobre, Poitiers (86) lors d’un contrôle un policier a été mordu à l’épaule par un chien. Le propriétaire, ivre, laissait divaguer l’animal. 5 octobre, Pontarlier (25) intervenant dans un domicile d’où provenaient des hurlements, 2 policiers ont été blessés par un homme violent. Maîtrisé il a blessé également une policière officier de permanence. 6 octobre, Nemours (77) un homme de 33 ans venant de créer un accident s’en est pris aux policiers. Il avait précédemment frappé des femmes victimes de l’accident avant de prendre la fuite. Il a fini par entraîner un policier dans le canal et lui a saisi les jambes pour essayer de le maintenir sous l’eau. 7 octobre, Azat-le-Ris (87) les gendarmes qui se rendaient sur un contrôle avec deux véhicules ont eu un accident. Le conducteur de la seconde voiture surpris par l’arrêt de la première l’a percutée. Trois gendarmes ont été légèrement blessés. 7 octobre, Lyon (69) à la sortie du tribunal, un mineur de 17 ans condamné pour divers délits échappe à l’éducateur qui l’escortait vers un centre éducatif fermé, et prend la fuite. Le 5 octobre, avec un complice, ils foncent sur 3 policiers de la BAC qui voulaient les intercepter, l’un des fonctionnaires a ouvert le feu. Dans la poursuite un véhicule de police est percuté, un fonctionnaire est blessé. Le conducteur, multirécidiviste qui avait déjà fait un séjour en détention, a été placé en centre éducatif fermé. Le second a pris la fuite. On comprend le dégoût des policiers devant de telles décisions. 8 octobre, Rouen (76) un conducteur ivre a foncé sur les policiers pour éviter un contrôle d’alcoolémie.

8 octobre, Bourg-lès-Valence (26) un policier du commissariat a fait usage de son arme à feu contre un homme encagoulé à bord d'une BMW qui avait refusé de se faire contrôler et tenté de percuter les policiers. 8 octobre, Biarritz (64) téléphone à la main, un chauffard refuse d’obtempérer et renverse une gendarme, après une poursuite il est intercepté et gardé à vue. 8 octobre, Riom (63) un policier tire dans la roue d'un chauffard en fuite. L’individu qui avait fait mine de s’arrêter est reparti en trombe. Bloqué il redémarre traînant un policier sur une dizaine de mètres. 8 octobre, Fort-de-France (Martinique) des policiers ont été la cible de tireurs cagoulés. 4 coups de feu ont été tirés dont l’un a touché le véhicule. Ils venaient de verbaliser un scootériste dont le véhicule était saisi.


9 octobre, Villiers-en-Lieu (52) un motard est percuté par un véhicule volé dont le conducteur âgé de 34 ans finira par être interpellé dans la Meuse. Il aura fallu 24 patrouilles de gendarme, un hélicoptère et une équipe cynophile pour neutraliser le délinquant récidiviste. 10 octobre, Le Grand-Pressigny (37) passablement alcoolisé un individu, après un accident dans lequel il a perdu une roue de sa voiture est interpellé par les gendarmes. Il en frappe un d’un coup de tête et fracture la main d’un gendarme adjoint volontaire. 10 octobre, Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) un automobiliste mal garé, sous l’emprise de l’alcool ,fonce sur un policier qui l’invitait à déplacer sa voiture. 10 octobre, Poligny (39) poursuivi par les gendarmes un individu alcoolisé heurte un restaurant et abandonne sa plaque de voiture. Il est rapidement interpellé. 10 octobre, Epinal (88) une patrouille de police remarque qu’une voiture vient de griller un feu rouge. Une poursuite s’engage. Bloqué le conducteur engage sa marche arrière et percute le véhicule de police faisant trois blessés. 10 octobre , Narbonne (11) une conductrice de 23 ans sans permis ni assurance a heurté la moto d’un policier. Elle a pris la fuite à pied avant de se rendre au commissariat. 10 octobre, Nantes (44) un individu devant être interné, retranché chez lui un cutter à la main, s’en est pris aux policiers. Il s’est jeté sur l’un des fonctionnaires les doigts en forme de crochets et l’a blessé sérieusement aux yeux. 11 octobre, Poitiers (86) après une poursuite de 2 heures des individus de 20 et 23 ans qui circulaient dans un véhicule volé ont été interceptés après avoir heurté un véhicule de gendarmerie. Le conducteur n’avait pas de permis. 11 octobre, Saint-Gaudens (31) un individu qui téléphonait au volant, alcoolisé, sous stupéfiant et sans permis, interpellé après une poursuite menace de mort les policiers et donne un coup de tête à l’un d’eux. 11 octobre, Riom (63) visé par un non port de ceinture un individu prend la fuite. Rattrapé il traîne un policier sur une dizaine de mètres, un second fonctionnaire ouvre le feu sur les roues de la voiture. 11 octobre, Saint-Martin-des-Champs (29) intervenant sur un différend familial deux policiers et deux auxiliaires ont été blessés plus ou moins gravement par un individu âgé de 40 ans qui s’est déchaîné sur les forces de l’ordre. 12 octobre, Parthenay (79) une tentative d’incendie a été commise contre les locaux de la police municipale. En mai il y avait eu un cambriolage. 12 octobre Pontonx-sur-Adour (40) : interpellé pour excès de vitesse, un homme de 35 ans en furie s’est rué sur un motard de gendarmerie et l’a frappé après l’avoir fait tomber de sa moto. 14 octobre, Bourg-lès-Valence (26) opérant sur un vaste affaire de recel de véhicules volés un gendarme a été amené à tirer sur une voiture dont le conducteur avait tenté de le percuter.

Cette liste n’est malheureusement pas exhaustive même si elle est très longue pour des agressions commises au cours des trente derniers jours.



45 –Padchance

avancement, de Tours à Gien. Padchance est particulièrement heureux dans son emploi à la brigade des recherches, il n’imagine pas pouvoir faire autre chose en gendarmerie, le judiciaire le passionne. Comme le commandant de la BR prend sa retraite, c’est une opportunité pour prendre du galon sans quitter la brigade. Padchance postule pour le grade d’adjudant-chef et tous les échelons de la chaîne hiérarchique soutiennent cette candidature. A l’échelon départemental il arrive le troisième sur cinq candidats et au niveau de la région il se retrouve quatrième sur vingt trois inscrits retenus. Pour une personne étrangère au système ce classement garanti la promotion avec une belle opportunité pour le choix des places. La réalité est toute autre, car une fois les candidats retenus, ils font l’objet d’un nouveau classement qui tient compte de leur ancienneté en âge et dans le grade. Pour résumer, un ancien, âgé, qui a été refusé de nombreuses fois dans sa candidature à l’avancement et qui finit par être retenu dans les derniers de la liste se verra placé dans les premiers pour l’ordre de choix. Pas de chance pour notre candidat qui se retrouve vingt-deuxième sur vingt trois. Il reste un espoir dans le fait que le poste de commandant de brigade des recherches fait partie de ceux qui requièrent une compétence particulière. Pour choisir les postes qui les intéressent les candidats ont deux possibilités. Ils peuvent user de la forme restrictive : Ils donnent la liste des postes qui les intéressent étant précisé que s’ils n’en obtiennent aucun ils passeront sur le tableau d’avan-

cement de l’année suivante. L’autre solution, indicative, consiste à donner une liste de postes dans l’ordre de préférence mais en dernier lieu le commandant de région (circonscription à l’époque) désigne l’affectation qu’elle soit ou non dans les choix du candidat. Vu sa position Padchance opte pour l’option indicative, il donne la BR de Tours en priorité suivie des brigades d’Indre-et-Loire et il y ajoute Gien dans le Loiret. Ce dernier choix est motivé par le fait que l’épouse de Padchance a été assistante maternelle de la fille d’un collègue. Elle est particulièrement attachée à l’enfant puisqu’elle l’avait depuis sa naissance. Ce gendarme a été muté à Gien et faute d’avoir un poste professionnellement intéressant retrouver la fillette serait une consolation. Pour la première fois les candidats à l’avancement sont convoqués au chef-lieu de région pour effectuer leur choix dans l’ordre du classement (système de l’amphi). Padchance avait déjà fait une rapide enquête pour savoir qu’il ne lui resterait que le poste de la brigade de Gien quand arriverait le moment de son choix.


Rien de ce qui semblait prévisible ne se produit, le commandement de la brigade des recherches de Tours est pris par un candidat adjudant-chef à qui on a trouvé des compétences particulières pour occuper le poste. Lors des différents choix d’autres candidats qui avaient opté pour des options restrictives augmentent brusquement leur liste de choix, l’un d’eux demande Gien. Au moment de choisir alors que cinq candidats restent sur les rangs Padchance se voit offrir le commandement du peloton d’autoroute de Châtellerault ou le poste d’adjoint au commandant de compagnie de Dreux. Il ne se sent pas l’âme d’un spécialiste de police route et ne se voit pas retourner en Eure-etLoir. Il déclare clairement qu’il refuse de choisir. Les responsables du bureau des personnels, dont le fameux gradé qui insiste toujours pour dire aux autres que l’avancement implique la mobilité alors que lui gravit allègrement les échelons en restant dans le même bureau, ont beau insister sur l’obligation de choisir, rien n’y fait. Il est décidé de faire une pose en attendant l’arrivée du commandant de région. Méfiant sur la façon dont serait présentée la chose, Padchance va à la rencontre de l’officier. Ce dernier tout souriant interpelle le candidat en disant qu’il a dû obtenir satisfaction. La réponse est toute autre avec l’explication sur le non respect de la règle restrictive qui a pour effet d’offrir seulement deux postes aux cinq derniers candidats puisque d’autres qui devaient passer sur les listes d’avancement de l’année suivante ont opté pour des affectations qu’ils n’avaient pas retenues initialement. Une vive discussion a lieu entre le commandant de région et les responsables de son bureau personnel. L’officier décide que le choix n’est pas annulé mais que les cinq derniers candidats seront convoqués

de nouveau quand cinq postes seraient ouverts à l’avancement. L’affaire aurait pu suivre son cours si Padchance ne fait un constat en regardant les divers choix. Tous les candidats à l’avancement des unités recherches ont été maintenus dans leurs affectations. Tous les candidats adjudants et adjudants-chefs sont maintenus dans leurs unités quand une place du grade convoité se libère. En conclusion Padchance est le seul et unique candidat à ne pas bénéficier de cette règle qui s’applique sur six départements. Devant cette injustice le candidat malheureux décide de demander par écrit les explications de cette exception dont il pâtit. Convoqué devant le commandant de région aucune explication claire ne lui est apportée, l’officier propose seulement le poste de commandant du PSIG de Gien qu’un major libère. Quelques temps plus tard il apprend qu’un poste s’ouvre à Amboise et que le commandant de région a décidé de lui attribuer, Padchance demande à être reçu de nouveau pour que l’engagement pris précédemment soit tenu ce qui est fait. Avait-il eu raison ou tort de refuser une belle résidence et un poste intéressant pour une affectation qui ne correspondait pas à ses espérances ? L’avenir apportera des arguments pour et d’autres contre mais au moins pendant quelques années une petite fille aura retrouvé sa « nounou ».


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