Magazine 69 juillet 2015

Page 1


SIEGE SOCIAL 7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS-LA-TOUR Président Christian CONTINI 7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS LA TOUR 02 54 77 06 81— 06 89 25 16 90 contini.c.g@aliceadsl.fr Secrétaire Ghislaine CONTINI 7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS LA TOUR Le MAGAZINE A.G.&C. est disponible en téléchargement sur l'espace web de l'association Gendarmes et Citoyens : http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué à la création, l'édition, la mise en page du magazine et celles qui ont proposé des articles. Malgré le soin apporté à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous échapper, nous vous prions de nous en excuser.

Directeur de publication : Christian CONTINI Comité de rédaction : Relecture membres CA de AG&C Maquette AG&C

Conception graphique – Photomontages –Mise en page - Dessins : AG&C.

Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images et photos internet - Collection AG&C - Couverture : montage AG&C- Dépôt légal : dès parution La reproduction des articles et photos est autorisée . Contact : contact@assogendarmesetcitoyens.fr Publicité : OCEAN (OFFICE CENTRALE D'EDITIONS ADMINISTRATIVES NATIONALES) RCS : 809 755 564 R.C.S. Lyon 38 Chemin des Hautes Bruyères 69130 Écully Direction.ocean@hotmail.com

04 81 68 14 07

3 - edito : Il est temps de passer le flambeau. 4 - Adjudant Delobel relaxé en appel. 5 - Affaire Delobel la Gendarmerie épinglée par la Cour d’Appel. 6 - Gendarme avant d’être père (suite et fin…) 7 - Adhérez à AG&C. 8 - L’adjudant Molinier de Belfort condamné à une peine avec sursis. 9 - Affaire Molinier article de presse. 10 - En souvenir d’Audrey et Alicia. Témoignage de leur patron, le capitaine Charrat Jean-François. 11 - Un gendarme féminin s’engage dans le raid humanitaire « Le cap femina aventure » 12 - Après l’Assemblée Nationale AG&C auditionnée au Sénat. 14 - A Paris XVe un député rétrograde. 16 - Le Conseil d’Etat y va de son appréciation pour museler les futures associations professionnelles de militaires. Un recul de 10 ans. 17 - La boutique AG&C. 18 - Libres propos : Le gendarme, ce nanti qui ne paie pas de loyer. 19 - Un livre photos en hommage aux gendarmes. 20 - Libres propos. Pamphlet, radio-Issy ment….. 21 - Liberté d’expression : Ce n’est pas gagné. 22 - Brèves d’actualité. 24 - Suicides. N’oublions pas. 25 - Communiqué au sujet du démarchage publicitaire pour notre magazine. 26 - Détachements en écoles, appel à volontaires….désignés d’office. 27 - Livre du mois, histoires d’un gendarme ordinaire. 28 - Les gendarmes d’AG&C parlent aux gendarmes. 29 - Lu dans la presse. 37 - Flashback – Sécurité à coûts variables, bunker contre ghetto. 38 - Risques du métier. 40 - Le gendarme Padchance retraité actif. 42 - Activité sur nos sites numériques. 43 - Nos partenaires.


Il est temps de passer le témoin. Aujourd’hui c’est le dernier édito que je rédige en tant que président de l‘AG&C. Après cinq années à la tête de notre association, j’espère avoir rendu de bons et loyaux services. Je dois passer le flambeau à un successeur en activité à la fin de ce mois lors de l’assemblée générale. Pour moi c’est un soulagement, celui de pouvoir enfin disposer un peu plus de mon temps mais surtout d’être arrivé au but que les membres d’AG&C se sont fixés, obtenir le droit d’association et le droit d’expression pour les gendarmes. Je sais que certains détracteurs ne manqueront pas de pousser un ouf de soulagement en me voyant partir mais, malheureusement pour eux, ils vont devoir encore s’étouffer dans leur fiel car je ne pars pas complètement. Je n’ai pas l’intention de faire comme certains qui décident d’abandonner les camarades du jour au lendemain en se disant « après moi le déluge... »

Par Christian Contini Président AG&C

Je souhaite me maintenir dans l’association et continuer à apporter mon aide ne serait-ce qu’en attendant que quelqu’un reprenne en main le magazine. Après tout si j’ai passé la limite d’âge pour être gendarme ou réserviste, je ne me sens pas encore trop vieux pour poursuivre une certaine activité au service des gendarmes. Il suffit de voir l’âge de beaucoup de ces députés et sénateurs qui votent les lois qui régissent notre vie quotidienne pour se convaincre que nous ne sommes jamais trop vieux pour rendre service. A ce sujet je crains fort qu’on ne puisse espérer grand-chose de ce petit bout de la loi de programmation militaire (rectificative) qui est sensé apporter droit d’association et d’expression aux militaires. Nous avons parfaitement compris que ce morceau de loi ne donnera qu’un droit d’association « à minima ». Il est évident qu’on se moque ouvertement des militaires et de la Cour européenne des droits de l’homme en instaurant un cadre particulièrement étroit pour juguler ce droit d’association de façon à poursuivre l’étranglement des militaires en général et des gendarmes en particulier. Au moins avons-nous exprimé notre désaccord au Sénat comme nous l’avions fait à l’Assemblée Nationale. Si les parlementaires ne tiennent pas compte de notre avis, c’est la démonstration d’une loi orientée contre l’intérêt des gendarmes. Vous découvrirez une actualité foisonnante dans ce magazine de juillet. Nous avons bien évidemment le vote de la Loi à l’assemblée nationale, attendons ce qu’il en ressortira au Sénat. Nous ne pouvons oublier le jugement en appel de l’adjudant Delobel avec un arrêt qui stigmatise la hiérarchie mais surtout l’inspection générale de la Gendarmerie. L’adjudant Molinier qui s’était immolé devant le tribunal de Belfort à eu connaissance de sa condamnation le 10 juin, malgré une forte peine avec sursis l’incrimination de violences avec arme qui lui a valu sa radiation des cadres n’a pas été retenue. Nous avons aussi la famille Bernard dont le mari a dû choisir entre sa carrière de gendarme avec l’obligation de mettre en danger ses enfants (sur ordre de son commandant de compagnie et d’un magistrat) et la démission. Il a abandonné sa carrière et a fini par gagner en justice. Ce sont autant de collusions inadmissibles entre la hiérarchie et des magistrats pour démolir des carrières et des familles. AG&C a aidé financièrement l’adjudant Molinier et le gendarme Bernard tous deux devenus civils. Les procédures et les obligations de changer de vie les ont endettés et les chèques de mille euros que nous leur avons adressés ne sont pour eux qu’une bien petite bouffée d’oxygène. Nous découvrons la nécessité d’associations comme AG&C pour dénoncer ces dérives inadmissibles et même honteuses. D’autre cas sont toujours en attente. Le milieu gendarmique reste fortement marqué par le militaire même si l'individualisme rejoint de plus en plus celui du milieu civil. Une grande majorité des gendarmes reste très conformiste et rassurée par le cadre rigide de la discipline militaire. Beaucoup de nos camarades laisseront toujours les autres se mouiller pour eux. Le courage ne vient que lorsqu'il y a l'anonymat de la foule. Heureusement, il n'y a plus de bûchers et la guillotine est passée au rang d’antiquité.


L'adjudant Delobel relaxé malgré l’acharnement de la hiérarchie gendarmerie et du parquet! Souvenez-vous début 2014 AG&C partait au combat pour David Delobel cet adjudant de la brigade de Nozay œuvrant sans relâches dans le milieu des gens du voyage. Extrêmement bien noté et aux résultats longs comme le bras (de nombreuses lettres de félicitations, la prime de résultats exceptionnels quatre années de suite, 83 arrestations en 2012 dans le milieu ou encore la saisie de 150 000 euros d’avoir criminels de fin 2010 à fin 2012). Travaillant avec de nombreuses sections de recherche sans oublier le fameux « 36 Quai »... Retrouvez nos précédentes interventions ici : http://goo.gl/VdJBXF et ici : http://goo.gl/x4eQnS Ses chefs engageaient avec le concours de l’IGGN une étonnante enquête contre lui entre faux témoignages et écoutes illégales avant de le sacrifier sur l’autel d’une justice partisane et de connivence avec le commandement de la gendarmerie de l’Essonne. Comprenez : l’adjudant Delobel travaillait trop et avait du résultat au point de porter atteinte à ses supérieurs en manque d’inspiration professionnelle. Il était condamné à 14 mois de prison avec sursis et 5 ans d’interdiction d’exercer dans la fonction publique pour faux et usage de faux en écriture, et vol dans l’exercice de ses fonctions. Dans la foulée le commandement s’engageait dans une procédure de radiation afin de supprimer « la brebis galeuse Delobel » (procédure qui ne verra jamais le jour devant le refus d’un OAPJ muté depuis). Finalement un an plus tard la gendarmerie sanctionnait l’adjudant de 20 jours d’arrêt (soit l’équivalent d’une punition pour avoir endommagé un véhicule de service) pour quelques rares irrégularités. Irrégularités qui n’avaient porté préjudice à personne. Nous étions bien loin d’une radiation... Apres bientôt deux années de cal-

vaire, 10 mois de suspension, une tentative de suicide, un départ anticipé afin de pouvoir subvenir à ses besoins, et une famille détruite (divorce en

cours) David Delobel le gendarme ripoux de l’Essonne est relaxé sauf pour un faux dans une plainte (citée dans les liens ci-dessous). Bilan 2 mois avec sursis. Nous réagissons à cette actualité toute récente et nous ne manquerons pas de donner dans les prochains jours la parole à David Delobel ce « Super Gendarme » démoli car il faisait de l’ombre à des supérieurs aux qualités professionnelles discutablesE Retrouvez les derniers articles de presse relatant « l’affaire Delobel » Le Parisien : « Nozay : relaxé en appel, le gendarme contre-attaque »http:// goo.gl/sy4Shz France Inter : « Le gendarme ripoux de l'Essonne, ne l'était pas vraiment » http://goo.gl/nIFjuQ Nous nous réjouissons de cette décision et ne doutons pas une seule seconde que les vraies « brebis galeuses » de cette affaire auront à répondre de leurs actes. Voilà un exemple qui prouve une fois de plus la nécessité d’indépendance des associations professionnelles en gendarmerie qui de-


Jugement en appel adjudant David Delobel . L’arrêt de la Cour révèle des dysfonctionnements inacceptables. La cour, de même que la défense et le Ministère Public, ne peut que regretter d'une manière générale que les faits de la cause, en leur principe extrêmement graves, n'aient pas donné) lieu à l'ouverture d'une information qui aurait permis des confrontations, mais également de faire droit à des demandes d'actes des mis en cause. Le ton est donné, le Parquet d’EVRY s’est affranchi de l’ouverture d’une information et à rendu son jugement sur la base de la seule enquête de l’Inspection Générale de la Gendarmerie Nationale. Dans un autre cas, l’affaire du suicide du lieutenant Grégory Girard, c’est la même méthode qui a amené un classement sans suite. Il est étonnant de relever que le premier juge fonde la déclaration de culpabilité sur des aveux du prévenu qui ne se retrouvent pas dans les notes d'audience. Le tribunal aurait-il « fauté » également ? L'écoute retranscrite en procédure confirme cette version et il est remarquable de constater qu'en tête de cette retranscription il est indiqué qu'elle «est vraisemblablement intervenue en présence d'un gendarme », observation dont la valeur probatoire est modeste. Comment peut-on essayer d’engager la responsabilité de David Delobel dans un appel téléphonique en mentionnant « la présence vraisemblable d’un gendarme » cette présence n’étant ni affirmée ni nominative ? Il

serait souhaitable de renvoyer certains enquêteurs de l’IGGN à leurs études (Code de procédure pénale en particulier). La cour, outre l'absence de préjudice effectif résultant des infractions retenues contre lui, constatera que les poursuites peu rigoureuses dont il a été l'objet paraissent traduire un acharnement étonnant de sa hiérarchie à son égard. Quand un arrêt de Cour d’Appel dénonce un « acharnement étonnant » de la hiérarchie on est en droit d’espérer que des suites seront apportées à ce comportement. Sanction des responsables mais aussi rétablissement des droits de celui qui en a été victime. Actuellement AG&C suit quelques cas qui ont provoqué des situations dramatiques avec obligation de quitter l’institution pour certains quand ce n’est pas une radiation pour d’autres. Certains ont même choisi d’adopter une maxime « la meilleure défense c’est l’attaque ». Nous ne manquerons pas de mettre en avant ces cas lorsqu’ils connaîtront leurs épilogues et par la même occasion de dénoncer des comportements inacceptables de la hiérarchie quand ce n’est pas de responsables ou d’enquêteurs de l’Inspection Générale de la Gendarmerie Nationale. Affaires à suivre……


Gendarme avant d’être père (suite et fin). C’est ce qu’avaient voulu imposer le commandant de la compagnie de Gien (45) et un magistrat de Montargis (45) à un gendarme qui a choisi de démissionner plutôt que mettre en danger ses enfants. Ces « autorités » exigeaient, contre les avis médicaux, qu’ils soient remis à leurs grands-parents paternels qui avaient engagé une procédure contre leur propre fils. Aujourd’hui les parents nous demandent de transmettre leurs remerciements à tous ceux qui se sont impliqués pour les soutenir dans le combat qu’ils ont fini par gagner non sans dégâts pour leur famille. Mesdames Messieurs, Suite à l’épisode malheureux que nous avons subi et qui nous a amenés à quitter la grande institution qu'est la gendarmerie, nous avons pu constater un énorme soutien de la part des personnels de l'Association Gendarmes et Citoyens, ainsi que des nombreuses personnes qui ont commenté la parution de l'article nous concernant. Nous tenons à remercier l’équipe d’AG&C sans qui cet élan de soutien n'aurait jamais eu lieu, ainsi que toutes les personnes qui nous ont appuyés de près ou de loin. Les témoignages de sympathie, les très nombreux partages (nous devons bien l'avouer, nous ne nous attendions pas à autant de vues ou de partages !) nous ont profondément touchés. Nous espérerions être uniques dans cette situation mais nous savons que ce n'est malheureusement pas le cas. Nous avons une pensée pour ces personnes, il ne faut pas lâcher, la traversée est longue et difficile mais elle a une fin. A ce jour, nous y sommes, la réception du non-appel de la décision de justice de la partie adverse met un point final à cette histoire. Ce combat nous a transformés. Une partie de nous est restée dans cette bataille mais nous en sortons plus forts. Nos enfants s'en sont sortis sans trop de séquelles à ce jour. Notre fils, âgé aujourd'hui de 4 ans, ne se souvient plus de ces personnes qui l'ont fait pleurer. Notre fille de 8 ans actuellement, nous pose encore la question de temps en temps, à savoir s’ils venaient par surprise, auraient ils le droit de la prendre même si elle ne le veut pas ? Nous la rassurons tant que nous pouvons. "Ça y est, tu peux dormir sur tes deux oreilles, tu ne risques plus rien." Heureusement, les souvenirs douloureux s estompent. Le temps fera son office. Nos enfants s épanouiront comme tout enfant devrait le faire, dans la sérénité. Nous voilà partis de la région Centre, pour reconstruire nos vies tant personnelles que professionnelles. Nous sommes maintenant épanouis émotionnellement. Merci encore à tous de votre soutien. Laurent et Valérie.


Adhésions 2015 Actuellement un nombre important de nos adhérents servent dans les rangs de la Gendarmerie. JAMAIS aucun d’eux n’a eu à regretter son engagement par des sanctions du harcèlement ou toute autre pression. Nous continuons de garantir leur anonymat. Aujourd’hui, alors que la CEDH vient de condamner la France pour ses positions contre les associations, certains prônent l’attentisme. Nous sommes d’un avis contraire et nous estimons qu’il est important et plus nécessaire que jamais de gonfler nos rangs pour que AG&C devienne une interlocutrice incontournable. Tant que des textes définitifs ne seront pas adoptés, nous continuons de recevoir dans nos rangs civils et retraités de la Gendarmerie. Ils font partie de ceux qui donne toujours plus de poids à notre association et la renforcent jusqu’au jour où ils en remettront les clés aux gendarmes en activité qui en sont déjà codétenteurs.

Rejoignez nous, adhérez: Adhésion en ligne: il suffit de vous rendre sur notre site internet à l’adresse suivante: http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/asso.html Adhésion par chèque : Nous retourner le formulaire à télécharger: http://w1p.fr/152037 à AG&C, 7 chemin des vignes 41100 Coulommiers-la-Tour. Contini.c.g@aliceadsl.fr


Jugement de l’adjudant Marc Molinier (suites) S’il a fallu attendre plusieurs années après les faits reprochés avant d’obtenir le jugement concernant Marc Molinier et deux de ses collègues, l’affaire a été plaidée le 27 mai et le délibéré prononcé le 10 juin. Entre temps le militaire, suite à sa radiation, avait tenté de se suicider en s’immolant devant le tribunal de Belfort le 18 avril 2014. Très gravement blessé, après une période entre la vie et la mort, il conservera des séquelles irréversibles. Accusé d’avoir commis un vol de quatre coffrets de cosmétologie (dont il s’est toujours défendu), avec deux autres gendarmes, Marc Molinier a été radié des cadres pour avoir commis des menaces avec son arme sur des collègues (il s’agissait surtout d’une tentative de suicide).

me rendais pas compte que je rentrais doucement dans une dépression. CelleCelle-là même qui m’a conduit au suicide. Peut être qu’avec un peu plus d’aide je n’en serais pas arrivé là (…) Lors du jugement j’ai appris de la bouche des deux capitaines de la SR que le grand chef de Besançon avait prévu des suspensions de fonction pour le gendarme auxiliaire, le gendarme de carrière, l’adjudant. Toute l’affaire était réglée avant même les premiers interrogatoires et le parquet avait approuvé (…). Des personnes bien pensantes disent que se brûler devant un tribunal pour faire comprendre que l’on est innocent n’est pas très malin. Je ne sais pas comment j’en suis arrivé là. Ce que je peux dire c’est que ça fait très mal durant les quelques minutes avant de perdre connaissance. Ca fait très mal lorsqu’on la retrouve. Entre ces deux moments y’a rien. La mort est

Bien qu’il n’existe aucune preuve matérielle de ce vol contre Marc Molinier, le réquisitoire du Parquet a été suivi à la lettre par les juges qui ont infligé deux ans de prison avec sursis à l’exgendarme et 15 ans d’interdiction de porter une arme. Nous retenons surtout que les violences aggravées qui ont permis à la gendarmerie de radier Marc Molinier des cadres n’ont pas été retenues par les juges. Une fois de plus la Gendarmerie a mis la charrue avant les bœufs, pas de quoi être fier. Nous vous proposons ici des extraits du courrier que nous a adressé Marc Molinier quelques jours avant le prononcé de son jugement : « « (…) nous nous battons contre des moulins à vent qui ne veulent entendre que ce qu’ils veulent bien entendre. J’attends le délibéré qui tombera mercredi 10 juin. Malgré ce qui peut arriver, je dois dire que j’aimais mon métier et je l’aimerai toujours. Ces dernières années étaient devenues dures pour moi. J’étais fatigué et je ne

douce. (…)Alors lorsque tu entends toutes ces méchancetés, et même celles de la procureure, tu leur souhaites juste d’avoir une journée de cette souffrance quotidienne. Je ne tournerai pas la page aussi facilement que certain veulent bien le dire. Je continue le chemin. Je sais où il va. Je n’ai pas peur. Je tiens à remercier du fond du cœur c ur tous ceux qui nous ont aidé dans ces moments éprouvants (…)» »



En souvenir d’Audrey et Alicia. Le 17 juin 2012, il y a trois ans, Audrey Bertaut et Alicia Champlon étaient froidement assassinées à Collobrières (83) par un couple sans morale et sans pitié. Depuis, jamais nous n’avons oublié ces deux jeunes femmes qui ont été arrachées à leurs familles dans l’exercice d’un métier difficile et particulièrement dangereux. Audrey et Alicia doivent demeurer dans nos mémoires pour saluer leur courage, leur abnégation mais surtout pour que nous restions mobilisés afin qu’une telle tragédie ne se reproduise jamais. Aujourd'hui, concrètement, peu de chose ont changé, les patrouilles se font toujours à deux le plus souvent. Ce n’est pas une volonté du commandement mais tout simplement un manque d’effectif et si un tel drame ne s’est pas reproduit c’est certainement par chance, espérons qu’elle ne quittera pas nos camarades gendarmes. Nous vous livrons un témoignage, celui du capitaine Jean-François Charrat, aujourd’hui en retraite. Il était le patron de Audrey et Alicia. En quelques phrases il nous donne son retour d’expérience personnel, merci Jean-François. "Voici trois ans exactement à 21 heures 43, un appel téléphonique du centre opérationnel de la gendarmerie de TOULON allait faire basculer la vie de centaines de personnes. Deux gendarmes à terre ! Cette phrase lancinante me revient en pleine face, chaque 17 juin. Elle a eu des conséquences irréversibles sur bon nombre de mes amis, des familles et de l'Institution toute entière. Et puis, après les cérémonies, les hommages, les honneurs, les actes de compassion,

les professions de foi, les "plus jamais ça.....», le recueillement, est venu le temps du retour d'expérience. Mes filles, comme j'aime à les nommer, sont mortes en silence. Ce silence auquel chaque gendarme est tenu tout au long de sa carrière. Plein de bonnes et louables intentions sont venues de toutes parts. Certaines très cohérentes, d'autres beaucoup moins. Cependant il a fallu continuer à vivre et tenter de tirer les enseignements de cet affreux drame. Aujourd'hui, la question se pose encore. Que nous a appris cette intervention mortelle ? Que nous étions désarmés face à tant de violence, car peu préparés. L'institution a-t-elle pris les mesures nécessaires pour que cela ne puisse se reproduire ? Je ne le crois pas. Je sais que je vais en choquer certains, mais juste à titre d'exemple, les patrouilles de GD se font-elles à trois militaires ? Pour la majorité des brigades, la réponse est non. Il serait temps de prendre des mesures de pure sécurité. Que l'esprit des donneurs d'ordre s'ouvre enfin aux réalités du terrain. Que l'on ne se dise plus, il vaut mieux trois patrouilles de deux que deux de trois, etc. Ce soir là, je conserve à l'esprit que s'il y avait eu un troisième militaire, nous n'aurions pas aujourd'hui, 17 juin, le chagrin d'honorer la mémoire d’Audrey et Alicia, à jamais dans nos cœurs. " Capitaine ER CHARRAT Jean-François


Www.facebook.com/pages/Des-fĂŠes-pour-les-enfants


Après l’Assemblée Nationale, AG&C auditionnée au Sénat. Le 9 juin le président d’AG&C accompagné d’Arnaud Chadelat, membre du bureau, ont été reçus par MM. Robert del Picchia et Gilbert Roger rapporteurs, ainsi que leur collaborateur, pour être auditionnés dans le cadre du volet associations militaires de la préparation de l'examen du projet de loi actualisant la programmation militaire (2015-2019). Nous avons appris que lors de ce genre d’audition les sénateurs membres de la commission de la défense, sont invités à assister s’ils le souhaitent. Il faut croire que ces futures associations militaires n’intéressent que peu de monde puisqu’une seule sénatrice, Mme Gisèle Jourda, était présente. Nous remercions les quatre personnes qui nous ont accueillis pour l’oreille attentive qu’ils nous ont prêtée. Nous avons pu présenter notre association et ses objectifs. Nous avons souligné notre déception de voir qu’une loi aussi importante pour les militaires ait été préparée aussi rapidement, pratiquement sans consultation des associations existantes, et rajoutée à la fin de la loi rectificative actualisant la programmation militaire 2015-2019. Cette précipitation nous laisse une impression de négligence à l’égard des militaires avec deux mois de préparation du rapport pêcheur puis quelques mois de traitement de la commission de la défense de l’Assemblée Nationale (avec un vote le jour de notre audition qui laisse apparaître de nombreuses abstentions dont nous comprenons bien que beaucoup choisissent cette formule plutôt que dire ouvertement que le statut actuel des militaires leur convient parfaitement tel qu’il est). Nous n’avons pas admis que notre association n’ait pas été consultée lors des travaux de préparation du rapport Pêcheur pas plus qu’à l’occasion des travaux de la commission de la défense de l’assemblée nationale (si ce n’est une audition par Mme Gosselin-Fleury et M. Marleix qui n’ont d’ailleurs tenu aucun compte de nos orientations). Le sénat procèdera au vote le 8 juillet et nous ne doutons pas que ce mois de préparation sera insuffisant pour changer radicalement le contenu du texte actuel. Le droit d’association pour les militaires méritait une loi à part et pas une simple parenthèse dans

un autre texte. Nous avons présenté nos activités que nous avons soulignées en remettant des clés USB contenant l’ensemble de nos magazines qui relatent nos diverses actions et nos objectifs. Nous avons donné en exemple quelques uns de nos soutiens qui ont permis de dénoncer des comportements inadmissibles de la hiérarchie de l’arme. Sur la question de savoir quelles étaient nos relations avec cette hiérarchie gendarmerie nous avons précisé qu’elles étaient variables en fonction de nos interlocuteurs. En exemple nous avons remis des écussons brodés qu’il nous a été demandé de détruire, par la direction de la Gendarmerie. Il nous était reproché un usage abusif du logo en forme de grenade alors que les bénéfices de la vente étaient destinés à venir en aide à des militaires de la gendarmerie en difficulté. S’agissant des autres associations professionnelles, il nous a été posé la question de savoir si une fusion était possible avec d’autres comme GendXXI. Nous avons expliqué que si l’objectif de la défense de l’institution et de ses membres était le même, la façon de traiter les problèmes étaient différents. AG&C défend des cas individuels dont elle sait qu’ils sont nombreux en Gendarmerie. Se faisant, en mettant ces situations sur la place publique, indirectement elle en défend d’autres semblables. Nous avons précisé que nous ne revendiquions pas une place au Conseil Supérieur de la Fonction Militaire, nous la laissons aux retraités qui semblent s’y sentir à l’aise. Par contre, nous souhaitons une meilleure collaboration avec le Conseil de la Fonction Militaire Gendarmerie et l’ensemble des instances de représentation professionnelles. Ceci nous permettrait une meilleure approche des militaires du terrain. Il nous semble très important de pouvoir intervenir au plan local sur des sujets comme nous en traitons régulièrement, harcèlement, casernements indignes, méthodes de commandement dépassées etc. Il semble opportun de traiter avec le commandement, au besoin par l’intermédiaire ou avec le concours des instances de représentation des personnels (ce que nous faisons déjà).


Nous avons répété les différentes critiques ou propositions que nous avions formulées devant les rapporteurs de l’Assemblée Nationale et dans nos publications : - Nous constatons que la gestion d’une association ne traitant que de la gendarmerie demande un investissement énorme. En conséquence si nous sommes plus que favorable au périmètre inter catégoriel nous estimons que prendre en compte un système interarmées (comme préconisé par le rapport Pêcheur) est totalement irréaliste. - Nous nous sommes toujours défendus de vouloir créer des syndicats qui sont très souvent politisés. En revanche, il serait souhaitable de pouvoir bénéficier de financements permettant un fonctionnement correct. - Dans l’esprit actuel d’AG&C une instrumentalisation de notre association par des ministères ou des hautes instances militaires nous paraît impossible tant que les gendarmes de la base seront associés aux décisions. - Nous estimons très important que les retraités et les civils aient leur place de membres sympathisants dans notre association professionnelle. S’ils ne peuvent voter, leur avis basé sur l’expérience reste primordial. Nous sommes à une époque où tout le monde souhaite que les militaires soient proches de leurs retraités et des civils (lien arméenation). C’est également un fondement de la gendarmerie qui participe au maillage territoriale, au contact du citoyen, dont l’importance n’est plus à démontrer. Il n’est pas exclu qu’un retraité puisse être porte parole d’une association de façon à évi-

ter la discrimination d’un gendarme en activité pour le contenu des propos qu’il pourrait être amené à relayer au nom de l’association. Une aide matérielle et bénévole de ces retraités et civils est très importante voire essentielle pour soulager les actifs qui auront la charge de l’association (réalisation du magazine entre autres). - Notre impression c’est que tout est fait pour promulguer une loi à vitesse « grand V » pour autoriser la création d’associations « à minima » mais dans un cadre tellement contraint que dans leur majorité elles seront dans l’impossibilité de se créer ou de perdurer, en particulier l’exigence d’un pourcentage d’adhérent pas rapport aux effectifs. La formule du député, M. Le Bris, nous semblait beaucoup plus raisonnable, une loi réduite dans son volume avec possibilité de la faire évoluer par décrets. Ce qui se passe actuellement va tout à fait dans le sens des déclarations de certains parlementaires qui se montrent ouvertement antiassociations. Faute de statuts convenables, nous préférerions ne pas demander notre agrément pour conserver notre liberté d'expression en vue de défendre celle des gendarmes d'active des retraités ainsi que les intérêts de tous les citoyens en matière de sécurité. Si les quarante cinq minutes d’entretien ne pouvaient suffire pour évoquer ces grands travaux de la création d’associations professionnelles, nous avons remis quelques documents à nos interlocuteurs pour préciser nos appréciations sur ce bouleversement. Nous les remercions de la qualité de leur accueil et de leur patience.


A Paris XVe, un député-maire rétrograde par sa vision de la Gendarmerie. L’ESSOR de la Gendarmerie a interviewé M. Philippe Goujon député-maire dans le XVe arrondissement de Paris, il expose sa vision de la Gendarmerie et nous nous devons de répondre à ses affirmations. http://www.lessor.org/philippe-goujon-deputemaire-les-associations-professionnellesincompatibles-avec-le-statut-militaire/ Dans un premier temps M. Goujon encense la Gendarmerie et souligne qu’elle est en mesure d’assurer toute la gamme des missions de sécurité confirmant un haut niveau de formation mais surtout la totale disponibilité opérationnelle obtenue avec un engagement très fort des gendarmes : Le ton est donné. Pour ce politique il ne faut pas conditionner le succès d’une opération uniquement à un problème d’effectif, les moyens techniques et l‘apprentissage du savoirfaire sont là pour apporter leur aide. Serait-ce l’annonce de futurs robots-cops ? Ce colonel de la réserve citoyenne Gendarmerie condamne la création d’associations professionnelles militaires. Pour lui des associations ne seront que des syndicats camouflés totalement incompatibles avec le statut militaire. Il regrette même que le responsable de l’une de ces associations ait été entendu par la commission d’enquête sur le maintien de l’ordre. En bon opportuniste, M. Goujon se dit le principal défenseur du statut militaire de la Gendarmerie déclarant qu’il a été confirmé lorsqu’il a été placé sous l’autorité du ministère de l’Intérieur. Drôle de militarité qui consiste à placer les gendarmes sous l’autorité d’un civil dans un ministère composé de civils syndiqués. Peut-être aurait-il fallu le questionner sur les principales avancées dans la condition du gendarme qui n’ont été obtenues qu’à la suite de mouvements « illégaux » en 1989 et

2001. Nous constatons que ce député-maire déclare que la mairie de Paris à tort de vouloir chasser la Gendarmerie de la capitale en récupérant les casernes Exelmans et Minimes. Il oublie simplement que c’est sous le gouvernement de ses amis politiques qu’à eu lieu la création du grand Paris de la sécurité, consistant en grande partie à rejeter la Gendarmerie au-delà de la petite couronne et créer un état dans l’état avec l’extension des pouvoirs de la police parisienne. Ce n’est pas le premier parlementaire réactionnaire, tous partis confondus, que nous découvrons. Malheureusement, comme nous l’avons déjà dit, ils sont suffisamment (trop) nombreux pour souhaiter conserver une gendarmerie muette et disponible sans limites, au mépris des conditions de vie de ses hommes et leurs familles. Heureusement que ce membre de la représentation nationale ne fait que nous exposer « son » point de vue qui est loin d’être celui de tous nos concitoyens. Comment en vouloir à un homme qui est né à Paris et y a toujours exercé ses multiples mandats et responsabilités politiques. Peut-être n’est-t-il jamais sorti au-delà du périphérique pour apprendre ce qu’est la véritable Gendarmerie, pas seulement celle du décorum de la garde républicaine et des monolithes de sa direction qui en ont fait un colonel de la réserve citoyenne. Heureusement pour la Gendarmerie ce grade virtuel ne lui donne aucun pouvoir de commandement opérationnel sur ses hommes. Nous imaginons son bonheur s’il pouvait ramener la condition des gendarmes à celle qui était la leur après guerre. Si c’était le cas il ne leur accorderait même pas le droit de vote qu’ils ont obtenu en août 1945 quelques mois après les femmes.



Le Conseil d’Etat y va de son appréciation pour museler les futures associations professionnelles nationales de militaires. Un recul de dix ans. Le Conseil d’Etat s’est prononcé le 13 mai sur le projet de loi d’actualisation de la programmation militaire (avant qu’il ne soit proposé au conseil des ministres le 20 mai). Nous nous en tiendrons seulement au paragraphe concernant les créations d’associations professionnelles nationales militaires (APNM). Si dans son article 10 le Conseil d’Etat ne semble pas s’opposer « à ces associations professionnelles nationale de militaires régies par le code de la défense et par la loi du 1er juillet 1901 ». Lorsque nous découvrons dans le texte la formule « liberté d’association principe fondamental reconnu par les lois de la République » nous ne savons si nous devons sourire ou grincer des dents. Nous trouvons de nouveau un seuil de représentativité, par le nombre d’adhérents, à respecter et la représentation des militaires d’au moins deux forces armées pour pouvoir siéger au CSFM (Siège que l’association gendarmes et citoyens ne demande pas). Dans son article 13 le Conseil d’Etat fait preuve d’un magistral retour en arrière. Comme avant le jugement de la CEDH, il estime utile de maintenir l’interdiction d’existence de groupements professionnels à caractère syndical mais surtout l’interdiction aux militaires en activité de service d’adhérer à des groupements professionnels à l’exclusion des nouvelles APNM (que devient l’esprit des associations Loi 1901 ?). Le Conseil d’Etat brandit la procédure de dissolution judiciaire en cas de statuts non conformes à la loi (qui promet d’être particulièrement restrictive). Les manquements des militaires aux règles régissant les APNM relèveront de la discipline militaire sous contrôle du juge administratif, encore une forte égratignure aux principes des associations Loi 1901. Le Conseil d’Etat a décidé de s’octroyer le rôle de fixer lui-même, par décret, les seuils de représentativité. Il nous fait un cadeau royal en permettant de fixer ces seuils sous forme de fourchettes ???

Le Conseil d’Etat a écarté, comme ne relevant pas du domaine de la loi, la disposition prévoyant une appréciation sur la qualité du dialogue avec les APNM. Nous nous demandons pourquoi ? Il nous semble évident que Le Conseil d’Etat va dans le sens d’associations professionnelles nationales militaires à minima pour satisfaire cette idée bien arrêtée que ces militaires, en particulier les gendarmes, doivent rester taillables et corvéables à merci. Comment pouvait-il en être autrement de la part d’une structure qui tient ses origines dans la royauté et dont la majorité des membres sortent des mêmes moules que la plupart de nos gouvernants, l’école nationale d’administration en particulier ou Saint-Cyr pour l’un de ses membres qui a été directeur de la Gendarmerie. En conclusion nous constatons que nos appréciations sur la prochaine loi régissant les associations professionnelles nationales de militaires restent d’actualité. Nous pouvons déjà mesurer quelle sera l’encadrement stricte et restrictif des futures APNM qui devront rentrer dans le moule qui a déjà été utilisé pour façonner le conseil supérieur de la fonction militaire et ses CFM satellites. Il est évident qu’en cas de divergences majeures il sera inutile de s’adresser au Conseil d’Etat mais directement à la Cour européenne des droits de l’homme.


Vous pouvez recevoir gratuitement notre magazine mensuel directement dans votre boîte de réception, pour ce faire adressez nous un courriel avec votre adresse internet à: gendarme.citoyens @gmail.com Ou contact@assogenda rmesetcitoyens.fr

Nos autocollants sont toujours disponibles et gratuits.

Pour en recevoir, adressez une enveloppe libellée à votre adresse et affranchie au tarif normal à : Association Gendarmes et Citoyens, 7 chemin des vignes, 41100 COULOMMIERS-LA-TOUR En retour vous recevrez deux autocollants. Afficher notre autocollant est une marque de sympathie et de soutien aux gendarmes en général et à notre association en particulier il n’est pas nécessaire d’être adhérent.

Pour remplacer nos écussons brodés, nous vous proposons au même prix de 6 euros, frais d’envoi compris un pin’s avec notre logo. Commande en ligne sur notre site Ou par chèque au siège de l’association: AG&C, 7 chemin des vignes 41 100 Coulommiers la Tours.


Le gendarme ce nanti qui ne paye pas de loyer Nous lisons souvent ici et là que le gendarme ne paye pas de loyer bénéficiant d’un logement de fonction. Il est bon de rappeler que même si le gendarme ne paye pas de loyer le statut du logement n’est pas comparable au « logement de fonction », c’est un logement concédé par nécessité absolue de service. La différence est de taille, le premier étant un avantage en nature n’ayant aucun rapport dans l’exécution de l’activité du personnel, on peut considérer cela comme une rémunération supplémentaire, à ce titre l’employeur paye des charges. Le second « LCNAS » est imposé pour l’accomplissement du service il ne s’agit en aucun cas d’un avantage ou même d’une compensation n’en déplaise à certains « chefs » justifiant l’amplitude horaire de leurs subordonnés par ce biais. Il permet d’avoir un gendarme disponible 24h/24h dans le cadre de sa mission pendant plus de 220 jours par an soit les 2 tiers de l’année. Soyons honnêtes, en mettant de côté cette réalité légale et statutaire le fait de ne pas avoir à sortir une somme conséquente pour se loger et en particulier pour un jeune est souvent un plus pour démarrer dans la vie ou se diriger vers une acquisition immobilière (qui ne pourra toujours pas être utilisée, dans le cadre du service). Mais remettons ce logement imposé dans son contexte : rémunération, amplitude horaire, charges... Un gendarme « moyen » après 15 ans d’activités est soldé (rémunéré) environ 2000€ pour un temps d’activité mensuel de 407 heures (moyenne en 2013 voir tableau http://www.forum-agc.com/t3716-temps-de-servicedans-la-gendarmerie-nationale#25115) 42,45 + 51,45 = 93,9 heures par semaine X 52 semaines divisé par 12 = 406,9 heures par mois La solde ramenée au temps d’activité nous donne du 4,91€ de l’heure. Si nous ne pouvons raisonnablement penser qu’un gendarme agent de police judiciaire après 15 ans d’activité et diverses formations et/ou responsabilités est payé moins que le smic l’exemple en rapport au logement est d’autant plus criant. Maintenant ramenons cette « rémunération horaire » au fameux temps d’astreinte justifiant le logement imposé : 51,45 X 4,91€ = 252,61€ X 52 semaines divisé par 12 = 1094,64€ Le logement est payé par le gendarme en temps d’activité pour un équivalent de 1094,64€. A cela vient s’ajouter des charges mensuelles prélevées directement sur la solde du gendarme par la gendarmerie. Suivant la localisation, la taille du logement... Entre 100 et 200€/mois de plus considérant qu’il s’agit (entre autre) de la consommation d’eau, de chauffage, des communs... Rien d’anormal si ce n’est que le système toujours imposé ne se justifie d’aucune facture ou déclaration individuelle en rapport à la consommation du gendarme occupant le logement. C’est un prélèvement à la source dont le montant n’est légalement justi-

fié par rien ! Montant faisant souvent l’objet de rappels quelques années après pour des sommes de plusieurs milliers d’euros et toujours sans justifications individuelles. S’il n’est pas réglé volontairement par le gendarme dans le délai imparti, il est directement prélevé sur le bulletin de solde sans décision de justice. En conclusion le gendarme logé par nécessité absolue de service paye bien son logement en travaillant et ce n’est pas un cadeau. Plus de 1000€ par mois ! Pour des logements entre 70 et 90 m² en général c’est même plutôt cher payé. Comme tout le monde le gendarme paye son électricité, ses factures et ses impôts. A cela ajoutons les quelques milliers de logements imposés qui sont dans un état insalubre... J’ai vécu avec ma famille et des enfants en bas-âge pendant 4 ans dans un logement sans chauffage avec des températures maximales atteignant péniblement les 13 degrés ou la seule solution pour préserver la santé de mes enfants était les chauffages d’appoints, augmentant nos factures d’énergie de plus de 1500€ pour un trimestre en hiver. Ce logement était imposé. On découvre aussi la double imposition avec l’accès à la propriété, double taxe d’habitation, double facture d’électricité, doubles charges diverses et célibat géographique imposé si la famille habite la propriété... Dans de nombreuses professions se couper de sa famille 22 jours par mois est un choix, en Gendarmerie c’est imposé et ça a un coût financier supplémentaire. Voilà ce qu’est le logement concédé par nécessité absolue de service, nous sommes bien loin de l’avantage en nature d’un logement de fonction. Mais le gendarme ne se plaint pas car il sait que c’est le prix pour mener à bien sa mission au service du citoyen en tout temps et en tout lieu au détriment de sa propre famille. La prochaine fois quand il vous viendra à l’esprit de juger ce gendarme ce nanti qui ne paye pas de loyer, remettez-vous dans le contexte Personne n’a une vie ou une condition professionnelle facile mais lui a fait le choix de cette vie parfois compliquée pour être présent à vos côtés de nuit comme de jour pour préserver votre sécurité et vos droits. Un citoyen civil de l’association gendarmes et citoyens


http://www.davidcesbron.fr/


Radio Issy ment - Radio Issy ment Radio Issy veut plaire au gouvernement. Super menteur se cache sous tous les costumes sombres : du premier, le chef des armées qui prétendait avant son apocalypse faire des militaires des citoyens "normaux" jusqu'au dernier des étoilés capable de décortiquer une noix avec son fessier de peur de ne pas accéder au firmament suivant. Sommes nous donc si naïfs d'avoir cru que cela puisse évoluer après les deux arrêts de la CEDH? La réalité, c'est que de longue date ces responsables savaient la France en infraction avec les conventions européennes...sans chercher à se mettre en règle...mais en préparant l'après condamnation avant que celle-ci n'intervienne. N'est-ce pas énorme de sortir ce Pêcheur devant l'éternel de son ponton avec dans sa nasse un rapport avec projet de loi clé en main? Belle science de l'esquive dans sa "préparation", les plantes urticantes ont soigneusement été évitées de sorte qu'elles n'ont rien eu à dire. Maintenant, on prépare une bouillie sauce round-up pour les éradiquer. Le slip défini par le projet est tellement large que toutes les associations professionnelles en devenir passeront à travers sans toucher l'élastique. Il est bien précisé que celles qui voudraient un tant soit peu exister mettant en place une représentation locale verraient leurs délégués soigneusement ignorés. "Ici Autruche two, ici autruche two, si je ferme les yeux, ça passe ou je suis obligé de mettre la tête dans le sable?"

Parallèlement, il est ourdi la confiscation de la concertation au profit d'un CFMG, parfaitement maîtrisé par une élection très indirecte avec des candidats adoubés par la hiérarchie. En effet, hors les instances de représentation professionnelle existantes, point de salut, à telle enseigne que les réfractaires doivent être convaincus et les opposants écartés. Leur proposera-t-on un bandeau lorsqu'ils seront dos au mur? Enfin, les choses reprendront leur cours normal, les généraux pourront de nouveau dérouler leur discours lénifiant devant une parterre de dévots qui gobent avec joie les larves sorties des cadavres de leurs camarades suicidés, d'idéalistes sans protection, muets par raison "dans leur intérêt"...En fait des donneurs d'avis qu'on n'écoute pas. Tant pis...Tant mieux. AG&C, quelque soit sa forme écoutera, dira, dénoncera et n'arrêtera le combat que lorsque le dernier général qui exploite les masses de gendarmes laborieuses sera pendu par les boyaux à un crochet de boucher. Radio Issy ment - Radio Issy ment - Radio Issy ment même au gouvernement. Arlette Laspoliée. (Discours du 06 juin 2015, depuis son salon, devant un auditoire de peluches en délire )


Liberté d’expression, ce n’est pas gagné. Sous le titre « Radio Issy ment - Radio Issy ment - Radio Issy veut plaire au gouvernement » (voir ci-contre) nous avons publié le pamphlet d’un de nos membres qui utilisait humour et ironie pour faire valoir son point de vue et celui de nombreux membres de notre association. Certains forums et blogs n’ont pu résister à l’envie de faire une lecture au premier degré d’un texte qui reprenait des formules anciennes et extrêmes prononcées par des politiques. Il s’agit d’une méthode particulièrement malhonnête pour jouer dans la cour de ceux qui veulent démolir l’association gendarmes et citoyens. Méthode bien connue qui consiste également, le reste du temps, à ignorer AG&C en imaginant ainsi que cette forme de mépris finira par museler ceux qui osent dire la vérité. Il n’y a que lorsqu’on trouve une petite faille dans l’activité qu’il y a des réactions comme demander la destruction d’un écusson brodé comportant la grenade gendarmerie alors que d’autres l’utilisent avec mention « gendarmerie nationale ». Un autre exemple donné par un journal très connu, avec qui nous avions noué un partenariat, qui a pris le soin d’oublier AG&C dans les interviews des présidents d’associations au sujet des APNM. Que ne ferait-on pas pour plaire…. Nous vous proposons la réaction d’un autre de nos membres à la campagne lancée contre l’association suite à ce pamphlet.

« « S’il existe un domaine où la Gendarmerie a sans doute quelques siècles de retard c'est la liberté d'expression. En gendarmerie on dit "oui chef". Toute autre forme de réponse fait de vous un dangereux idéologue marxiste semant la zizanie et la sédition. Seulement voila, notre institution va devoir se frotter à la libre expression des futurs associations professionnelles. Si on cherche bien dans les statuts d'AG&C, on trouvera un paragraphe qui donne pour objectif de permettre l'expression des gen-

darmes... Pourquoi ce billet d'humeur ? Il se trouve qu'un de nos adhérents, échauffé par les tergiversations de nos hommes politiques à légiférer sur un statut acceptable pour les futures associations professionnelles, s'est fendu, comme moi en ce moment, d'un billet sarcastique. Il semble que son opinion soit proche de l'hérésie pour qui est adepte du vieux dogme autoritaire du saint règlement de discipline générale des armées. Et bien qu'on se le dise, AG&C offre une tribune à celui qui veut exprimer son mécontentement. Oui elle permet de le faire de manière anonyme et elle garantit qu'il s'agit bien de l'opinion d'un gendarme en activité. N’en déplaise à ceux qui veulent la mettre sur le bucher, dans notre pays la liberté d'expression est garantie par la loi. Et pour ceux qui définitivement ont des problèmes avec le deuxième degré et l'ironie, je donne ce conseil affuté : passez votre chemin. Maintenant si la direction de la Gendarmerie lit ma prose (mon orgueil en frétille d'avance) j'en profite pour lui signaler qu'en 7 ans d'existence, AGC a produit des milliers de communiqués sur des thèmes aussi variés que le trou à l’emploi, le matériel vétuste, les suicides, les logements indignes, les harcèlements et autres discriminations... AGC a aussi envoyé plusieurs courriers pour dialoguer avec la DGGN. Je vous laisse imaginer le nombre de réponses reçues : on les a toutes publiées !!! » » DFFDF


Assemblées générales du 27 juin 2015 Les assemblées générales extraordinaires et ordinaires de l’Association Gendarmes et Citoyens se tiendront le 27 juin 2015 dans le Tarn-et-Garonne. Les membres de l’association qui souhaitent participer peuvent encore se manifester sur la page contact de notre site. Les militaires de la gendarmerie en activité de tous grades, les gendarmes adjoints volontaires, les militaires du corps de soutien et les réservistes opérationnels ou réservistes citoyens qui souhaitent intégrer le conseil d’administration peuvent se manifester dès maintenant. Les candidats doivent nous adresser leurs coordonnées, un curriculumvitae et un message précisant leurs motivations. Pour ceux qui le souhaitent nous protègerons leur anonymat. Il est évident que ces volontaires doivent être adhérents il est toujours possible de s’inscrire. La présence physique aux assemblées générales n’est pas nécessaire pour qu’une candidature soit retenue. Nous nous tenons à votre disposition pour tous renseignements complémentaires.

Une jeune gendarme partie bien trop tôt. La maréchal-des-logis chef, Audrey DAVID, 35 ans, de la brigade de L’ISLE-SUR-LA-SORGUE (84) s’est suicidée le 20 mai avec son arme de service. Une enquête est en cours pour faire la lumière sur cette tragédie qui semble étrangère aux conditions de travail. Le corps a été découvert dans le véhicule de la jeune femme en dehors de son secteur de surveillance. L'équipe d'AG&C s'associe à la douleur et la profonde tristesse de ses camarades et présente ses condoléances à sa famille. Requiescat In Pace Audrey.

Un jeune gendarme mobile se tue dans un accident. Sébastien, gendarme mobile de 23 ans, a perdu la vie dans un accident hors service sur l’autoroute A31. C’est à hauteur de Til-Châtel (21) qu’il a percuté un poids lourd roulant dans le même sens. L’accident s’est produit en pleine nuit le 26 mai. Nous assurons de tout notre soutien sa famille, ses proches et ses camarades de l’escadron 3/7 de Revigny sur Ornain (55). Nous leur adressons nos sincères condoléances.

Les réserves, sans elles la Gendarmerie risque de tomber en panne. Nous avions déjà fait la comparaison entre les militaires de la gendarmerie, sous-officiers et officiers en CDI, les gendarmes adjoint volontaires en CDD et nos réservistes, intérimaires qui sont un peu des intermittents du spectacle. Il faut rappeler que les gendarmes adjoints volontaires (remplaçants des gendarmes auxiliaires) et les réservistes ont été créés pour venir en renfort des gendarmes, pas pour les remplacer. Il faut bien reconnaître qu’aujourd’hui, sans leur apport la Gendarmerie serait en panne. Les réservistes finissent par faire partie de l’effectif à part entière, à ce titre ils ont donc droit à la même protection sociale que leur camarade d’active.


Si ce militaire n’est pas sous convocation régulière pour un service rémunéré, il ne bénéficie pas de couverture en cas d’accident. Nous avions dénoncé ces convocations pour exercer des missions à titre bénévole. Outre le danger que représentait ce système pour l’intéressé en cas d’accident, on faussait totalement la réalité du coût de la réserve (10 000 journées bénévoles en 2014). Le bénévolat n’est valable que pour des cas bien précis, cérémonies ou réunion d’information par exemple. Il semble que la formation des réservistes, en particulier la grosse majorité de jeunes venant du civil, soit enfin prise en compte. Il est évoqué une formation plus complète et nous sommes entièrement d’accord. Nous estimons qu’il y va de la sécurité de nos jeunes camarades mais aussi des personnels qu’ils (ou elles) accompagnent. Nous avons pu constater également qu’une meilleure prise en compte du mérite est programmée. A moto ou en auto, quand on roule sur la réserve, quant le clignotant rouge s’allume, nous ne sommes pas loin de la panne de carburant et il semblerait que ce soit le cas dans l’institution. Ceci nous rappelle qu’à une époque le directeur de la Gendarmerie se demandait comment il allait boucler ses comptes. Il n’avait plus les moyens financiers nécessaires pour payer le carburant des

véhicules et le chauffage de ses militaires.

Suicides d’un gendarme et d’un policier. C’est avec consternation que nous avons appris le décès par morts violentes de deux membres des forces de l’ordre. Le gendarme qui s’est pendu le 7 juin était affecté au PSIG de Pontivy, nous apprenons ce drame avec un peu de retard puisqu’il est évident qu’on essaie toujours de dissimuler ces tragédies. Précautions bien inutile puisque l’information finit toujours par filtrer. Une communication minimum de la part de la hiérarchie permettrait d’éviter les suspicions sur les raisons de ces suicides. Le second suicide est celui d’un policier de 43 ans Antony Rocher. Il a mis fin à ses jours avec son arme de service le 8 juin à son domicile de Collioure (66) Ce père de famille était affecté au commissariat de Perpignan. Il aurait laissé des messages dans lesquels il évoque des difficultés personnelles mais dénonce aussi des pressions professionnelles. Nous pouvons apprécier à leur juste valeur les déplacements de la préfète et du procureur venus apporter leur soutien aux collègues de ce policier. Nous adressons nos condoléances aux familles et aux proches de ces deux membres des forces de l’ordre et nous assurons leurs camarades de tout notre soutien.



Démarchage publicitaire. L’Association Gendarmes et Citoyens a passé un contrat publicitaire avec la société OCEAN communication dont les coordonnées figurent en seconde page de notre magazine. Ce contrat exclusif, nous permet d’apporter une aide financière à des gendarmes ou leurs familles touchés par les drames de la vie (décès, accidents, maladies). Les démarcheurs ne peuvent en aucune façon se réclamer de la gendarmerie ou prétendre que des versements puissent apporter des avantages particuliers aux annonceurs. Le paragraphe de notre contrat traitant du démarchage est précis: Au cas où des entrepreneurs commerçants ou toutes autres personnes seraient victimes de dé-

10- Le démarcheur doit se présenter sous sa véritable identité ou le cas échéant sous le nom figurant sur son registre de commerce .(Registre spécial des agents commerciaux) il devra fournir des informations objectives concernant le support pour lequel il prospecte et ne doit, en aucun cas, évoquer un prétendu patronage d’une quelconque administration ou entreprise ou encore promettre une intervention administrative sous quelque forme que ce soit, étant entendu que le MAGAZINE ASSOCIATION GENDARMES & CITOYENS est une publication associative, la Gendarmerie Nationale, n’éditant pas elle-même de revues avec encarts publicitaires. Ces mentions figurant obligatoirement au recto de l’ordre d’insertion publicitaire, toute ambigüité sera ainsi écartée. Toute infraction à la présente disposition pourra faire l’objet de poursuites judiciaires et notamment pénales à l’égard des auteurs éventuels conjointement avec OCEAN COMMUNICATION. marchages abusifs pour le compte de notre association AG&C, nous les invitons instamment à nous alerter pour que nous prenions immédiatement les dispositions qui s’imposent.

contact@assogendarmesetcitoyens.fr.


Détachement en école : Appel à volontaires...... désignés d'office !! Certains de nos camarades nous font remonter depuis quelques temps une problématique qui semble s'être généralisée, notamment concernant ceux qui possèdent la qualification de MIP (Moniteur Intervention Professionnelle ). En effet, ce profil de personnel s'avère être sollicité 5 à 6 fois par an pour des détachements en école afin d'encadrer les promotions ESOG, GAV ou encore PMG, et ce, par le biais de l'appel à volontaires, et souvent en période de vacances scolaires (PMG à pâques par exemple). Or, si le concept en lui même n'a rien de choquant, il n’en est rien en ce qui concerne la gestion de ces personnels faite par la Direction de la Gendarmerie. En effet, devant le manque de volontaires pour ces détachements (peu attractifs car avance de frais, absence du domicile familial, frais supplémentaires de nourrice des enfants, pas de qualification supplémentaire et aucune prime ), la DG ou les échelons intermédiaires appliquent le principe archaïque et injuste du « désigné d'office ». Comment peut-on encore en 2015, sans aucune autre forme, imposer à des militaires un détachement dont ils ne veulent pas ? Comment peut-on imaginer alors que la qualité du travail qui sera fournie sera optimum ? Même si évidemment le professionnalisme fait que souvent, malgré cela, les personnels font leur travail pleinement. Mais ne serait il pas encore meilleur si la motivation était présente ? Sans aucun doute, nous ne pouvons que nous insurger devant ce système de désignation d'office pour combler des lacunes de gestion ou de je ne sais quoi d'autres. Les personnels en unités ont également une vie de famille et donc, besoin des périodes de vacances scolaires pour profiter de leurs enfants. Que dire de ce personnel désigné d'office pour un détachement de juillet à octobre ?? Les vacances estivales planifiées qui tombent à l'eau !! Qu’en est-il de la femme et les enfants là dedans ??? La désignation d'office n'a clairement plus sa place dans notre institution, laquelle sait pourtant se prévaloir de mettre l'humain au cœur du système de

gestion du personnel. Alors pourquoi une telle pénurie au sein des écoles pour encadrer les promotions ? Faudrait peut être que nos chefs se penchent plus en profondeur sur un système plus efficace, et surtout plus juste. Tout d'abord, pourquoi ne pas avoir plus de permanents au sein des écoles ? Vraisemblablement, parce que cela a un coût, du au fait qu'il n'y a pas en permanence des promotions. Alors pourquoi ne pas imaginer que ce soit les personnels déjà affectés en école qui soient détachés au profit des autres écoles lorsqu'ils n'ont pas de promotion en cours ? En effet, sans préjuger de leur charge de travail certainement moins importante qu'en unité de terrain, et la majorité ayant choisi une affectation école, il serait tout à fait logique qu'ils soient les premiers désignés pour renforcer les autres écoles. Ensuite et à ce moment là, faire appel aux unités de terrain mais en rendant le détachement attractif, soit financièrement, soit par compensation administrative (par exemple en raccourcissant le temps de présence exigé avent une mutation). En bref, le volontaire désigné d'office a malheureusement encore de beaux jours devant lui, tant il est aisé de profiter de l'abnégation des militaires. Mais c'est aussi la décision la plus simple quand on ne veut pas se fatiguer à trouver des solutions afin de remettre l'humain au centre de la gestion du personnel ! Thierry G.



Les gendarmes d'AGC parlent aux gendarmes Salut chers camarades, Je sais, c'est une entrée qui sonne très syndicale pour un billet d'humeur, mais quand même il est grand temps de mettre les points sur les « i », pour rester amis et pour comprendre à quoi sert une association professionnelle. Déjà, si vous n'avez suivi les débats sur les arrêts de la CEDH que de loin et si le projet de loi sur les Associations Nationales Professionnelles Militaires est le cadet de vos soucis, il vous a surement échappé que les politiques ne sont pas très chauds pour accorder le droit syndical aux militaires. C'est le premier point. Le second point, c'est qu'AG&C s'est toujours positionnée contre la présence des syndicats en gendarmerie et notamment, cette manie syndicale de la "maison d'en face" de se mêler de tout, en particulier l'avancement, les mutations et ce genre de choses. Ici on pense que c'est la prérogative des chefs de commander, nous sommes juste là pour s'assurer qu'ils le font bien ! Troisièmement, je ne vis pas sur une île et je discute pas mal avec les collègues et je crois que la majorité des gendarmes de France partage ces sentiments vis à vis du fait syndical. Alors chers amis, comprenez que ça me fait toujours sourire quand à AG&C on reçoit des demandes de mutations ou des plaintes contre l'évaluation d'un mérite individuel. Je pense qu'il y a là un malentendu profond sur ce à quoi vont servir les associations professionnelles : Ce ne seront pas des "syndicats" au sens Police Nationale. Nous ne serons pas consultés pour l'élaboration du prochain tableau d’avancement ni sur l'établissement du prochain planning de la communauté de brigade ni sur les épreuves du moniteur en intervention professionnelle. Qu'on se le dise ! En revanche, si vous êtes victimes de discrimination, de harcèlement, si vous êtes témoin d'un dysfonctionnement, d'un abus, d'un dérapage, bref de trucs pas jolis jolis vis à vis de ce que doit être notre Institution, poussez la porte de nos sites web, contac-

tez nous. Et pour tous ceux, les plus nombreux, qui ne sont victimes de rien, rejoignez nous car une association professionnelle se doit de représenter le plus grand nombre. A AG&C, on nous demande parfois notre avis sur des problèmes de fond, structurels à la gendarmerie, par exemple les détachements gratuits de personnels en école. On pourrait répondre démagogiquement que cela doit cesser mais il faut être sérieux : seule une étude approfondie pourrait apporter éventuellement une solution. Alors chers camarades, si vous sentez que des choses doivent changer en interne dans notre institution, rejoignez nous. C’est avec plaisir que nous vous aiderons à communiquer vers la direction de la Gendarmerie pour lui exposer les problèmes et les solutions que nous aurons à proposer en tant qu'association professionnelle. Ou alors, ouvrez carrément un post sur le site de la feuille de route de notre directeur ! A bientôt chez AG&C Dffdf










Dans notre magazine N° 26 de décembre 2011 http://issuu.com/agecassociation/docs/agec_magazine_decembre_2011_335_md/1 nous vous proposions une réflexion sur la sécurité à coûts variables, quelle a été l’évolution depuis?

Nous ne constatons pas d’évolution significative bien au contraire, les polices municipales s’étoffent et s’arment alors que les sociétés de protection privées sont en plein essor.


18 mai, Melun (77) les pompiers et les policiers qui intervenaient sur un très grave accident survenu sur la D605 ont été caillassés par des jeunes voyous du quartier des Mézsereaux. 18 mai, Foix (09) suite à un différend familial un individu alcoolisé, connu de la police, tire avec une carabine de 9 mm sur la voiture des policiers qui intervenaient. Il n’y a ni blessé ni dégâts. 16-17- 18 mai Livron-sur-Drôme (26) les gendarmes mobiles de Gap sont intervenus pour encadrer une rave qui accueillait 120 individus. Le lundi matin une centaine de gendarmes mobiles et des effectifs départementaux sont intervenus pour reconquérir le site avec chiens, hélicoptère et renfort de la police municipale. Malgré les projectiles les gendarmes ont réussi à maîtriser la situation sans qu’on ne déplore de blessé. 19 mai, Carmaux (81) suite à un vol à main armée dans une armurerie un des deux braqueurs a réussi à arracher l’arme d’un policier et l’a blessé d’une balle à la cuisse. Les deux malfaiteurs ont réussi à prendre la fuite en emmenant l’arme du policier. 19 mai, Bujumbura (Burundi) une quinzaine de gendarmes français sont arrivés dans la ville pour renforcer la garde de l’ambassade de France dans ce pays en crise. 19 mai, Le Bignon (44). Au cours d’un transfèrement un détenu de 25 ans considéré particulièrement dangereux se jette sur un gendarme et lui assène un coup de tête. IKl voulait s’emparer de l’arme du militaire. 21 mai, Tremblay (93). Des policiers à pied avaient interpellé un motard qui refusait le contrôle. Un équipage de la BAC venu en renfort a essuyé des jets de projectiles. Un fonctionnaire a été gravement blessé à la tête par un morceau de verre épais jeté des étages, il a été hospitalisé. 21 mai, Conches-en-Ouche 27. suite à une menace de suicide les gendarmes sont intervenus, des coups de feu ont été tiré par le forcené d’une cinquantaine d’années. Le quarttier a été bouclé et ce sont les gendarmes du GIGN qui ont délogé l’individu. 23 mai, Mably (42). Pour ce soustraire aux contrôles de police un homme de 29 ans fonce sur deux policiers qui s’écartent à temps. Le chauffard se présentera de lui-même au commissariat. 24 mai, Poitiers (86) une patrouille de policier reçoit des jets de pierres dont l’une brise la vitre arrière. 24 mai, Corbeil-Essonnes (91). Le véhicule d’une patrouille de police municipale est caillassée. 24 mai, Saint-Lô (50). Deux policiers sauvent un homme handicapé des flammes. Malgré une fumée opaque ils ont réussi à extraire l’homme âgé de 34 ans de son lit médicalisé. Les deux policiers sont rentrés dans la maison où il y avait des fumées épaisses. 25 mai, Sainte-Croix-du-Mont (33). Un homme âgé d’une trentaine d’années s’est retranché dans son garage, armé d’un pistolet, il menaçait de mettre fin à ses jours. Il a été neutralisé sans dommages. 26 mai, Tourcoing (59) un policier tire à deux reprises sur un véhicule volé qui lui fonce dessus. Le véhicule passe en Belgique et fini sa course en percutant un engin de chantier. Le conducteur a pris la fuite le passager a été interpellé 27 mai, Savigny-sur-Orge (91). A la suite d’une opération de sécurisation les policiers sont pris à partie, l’un d’eux est blessé. Il s’en est suivi caillassages et incendie de véhicule et de container-poubelles. 29 mai, Carmaux (81). Suite au contrôle de son fils un individu est intervenu violemment contre les policiers. Son état est incompatible avec une garde à vuie. Pendant son transfert son fils et quelques amis s’en prennent à une policière restée seul au commissariat. Elle sera brutalisée et recevra du gaz lacrymogène. 29 mai, Revest-les-Roches (06). Un légionnaire et son ami ivres agressent violemment un policier qui assurait la sécurité lors d’un festival de danse. 29 mai, entre St Pierre et St Louis (Réunion). Un policier qui intervenait sur un accident a été percuté par une voiture conduite par un individu alcoolisé qui a provoqué ce sur-accident. 29 mai, Chateauroux (36). Une femme alcoolisée s’en est prise à des policiers qui tentaient de la calmer .Un fonctionnaire a reçu un coup de sac et un coup de genoux. 30 mai, Plerguer (35). Un automobiliste, en état d’ivresse, sans permis ni assurance, en excès de vitesse, a pris la fuite à un contrôle manquant renverser un gendarme. Après 30 minutes de poursuite pendant laquelle il a tenté de renverser des motards, il a été interpellé. 26 au 30 mai, Savigny-sur-Orge, Epinay-sous-Senard, Corbeil et Evry (91) de multiples heurts se sont produits. A chaque fois les forces de l’ordre essuient des jets de projectiles ou de cocktail Molotov, des feux de véhicules ou de poubelles amènent les interventions des pompiers et policiers qui sont caillassés. On déplore un fonctionnaire blessé. 30 mai, Mantes-la-Jolie (78). Des grenades lacrymogènes tirées vers des caillasseurs ont incommodé des enfants, des parents et des agents municipaux qui avaient organisé une fête de quartier. 1er juin, Grand-Quevilly (76). Des braqueurs ont fait irruption, dans un bar-tabac. Ils ont été appréhendés à la sortie du commerce, grâce à l'alerte donnée par un passant suspicieux. Un plan de barrage est mis en place. Les braqueurs percutent une voiture de police blessant l’un des occupants. Les malfaiteurs sont interpellés dans l’heure.


1er juin, Blagnac (31). Une patrouille a voulu contrôler les occupants de deux véhicules qui se livraient à un rodéo. L’un des conducteurs a foncé sur un policier qui s’est blessé en se jetant au sol. La fuite des automobilistes a été protégée par des individus qui ont caillassé les forces de l’ordre. 2 au 4 juin, Tourcoing (59). Nuits de violences urbaines suite à un accident mortel du passager d’un véhicule qui fuyait un contrôle policier. On retrouve toujours le même scénario, incendies de voitures ou containers puis caillassage des forces de l’ordre prises en embuscade. 4 juin, Bondy (93). Après avoir agressé une femme un homme est pris en chasse par la police. La poursuite se termine lorsque l’individu percute un feu tricolore. Au lieu de se rendre il tire sur les policiers avec un fusil à pompe. Les fonctionnaires répliquent à 5 reprises blessant très grièvement le fuyard. 4 juin, Bourgoin-Jallieu (38). Lors d’un contrôle les policiers sont encerclés par une trentaine d’individus. Ils doivent utiliser leur bombe lacrymogène pour se dégager en attendant les renforts. 4 juin, Saint-Jean-Lachalm (43). Intervenant sur un différend familial les gendarmes ont été agressés par un individu âgé de 18 ans qui les a menacés avec une tronçonneuse. L’agresseur a été interpellé. 5 juin, Précigné (72) lors d’une intervention pour tapage nocturne, les gendarmes ont été pris à partie et menacés de mort par un couple (26 ans la femme et 24 ans l’homme) passablement alcoolisé. Une militaire blessée devra être arrêtée 22 jours. Deux autres gendarmes ont reçu des coups. 7 juin, Chateauroux (36). Les policiers ont été malmenés et outragés par un individu de 41 ans, très alcoolisé, qui provoquait du désordre. 10 juin, Rambouillet (78). Une femme de 21 ans, enceinte, fonce sur un policier au volant de sa voiture. Le fonctionnaire l’évite de justesse. Le véhicule contenait le matériel du parfait voleur de carburant. Un passager a réussi à prendre la fuite. 11 juin, Marseille (13). Alors qu’ils patrouillaient des policiers ont été caillassés avant de recevoir des coups de la part d’une bande de jeunes. Deux fonctionnaires ont été blessés. 11 juin, Colombes (92). Lors de la poursuite du conducteur d’un scooter volé, un policier s’est retrouvé isolé face à une dizaine de jeunes armés de barres de fer et de bâtons. Il a tiré vers le sol pour parvenir à mettre en fuite ses agresseurs. 12 juin, Noyers sur Cher (41). Un individu a porté un coup de poing au policier municipal qui assurait la sécurité à la sortie des écoles. Il a fallu l’usage du Taser par les gendarmes pour neutraliser le forcené qui les avait reçus avec une serpette. 12 juin, Nanterre (92). Au tribunal de Nanterre, lors de l'audience de Jean-Marie Le Pen, une journaliste AFP coincée entre un mur et un policier a mordu ce dernier. 12 juin, Calais (62). Un CRS a été agressé par un migrant qui cherchait a entrer dans un camion et qui l’a sérieusement blessé par un plaquage de dos. 12 juin, Carcassonne (11). Intervenant pour faire cesser des troubles de l’ordre public, des policiers sont pris à partie par un individu qui les injurie et finit par faire appel à une douzaine de jeune pour faire face aux fonctionnaires dont deux sont blessés. 13 juin, Saint Denis (93). Un policier de 35 ans a été roué de coups par trois individus qui ont profité de son isolement et qui l’ont laissé inconscient au sol avec diverses blessures. 13 juin, Papara (Polynésie). Une patrouille de gendarmerie intervenant sur une rixe est caillassée par une quinzaine de personnes qui frappent également à coups de poing les militaires blessant trois d’entre eux. 14 juin, Cannes (06). Un bagarre dans une file d’attente d’un snack a amené un policier hors service à intervenir. A la suite d’un coup de tête il a perdu 4 dents et subi une fracture du nez. 15 juin, Behren-lès-Forbach (57) une patrouille de la gendarmerie locale a été prise pour cible. Plusieurs individus ont jeté des projectiles sur la voiture explosant la vitre côté conducteur sans faire de blessé.

Cette liste n’est malheureusement pas exhaustive car de nombreux cas de violences et d’agressions sur les membres des forces de l’ordre échappent à nos recherches dans la presse. Merci à notre partenaire police réalités qui fait un travail remarquable pour recenser toutes ces agressions ou accidents. http:// policeetrealites.wordpress.com/


N° 65 – Padchance retraité actif.

C’est à Suresnes (92), le 29 mars 2008, que l’Association Forum Gendarmes et Citoyens est constituée elle comprend huit militaires d’active et un retraité. On parlera longtemps des huit de Daoulas (le siège social étant fixé à PlougastelDaoulas). Sommés de démissionner, en raison d’un caractère professionnel interdit, les membres en activité passent le témoin à 3 retraités et une civile. Malgré la modification des statuts rien ne permet de réintégrer les gendarmes en activité au bureau exécutif. Cette situation les amènera à se maintenir à l’association protégés par l’anonymat. Les recours devant les juridictions compétentes seront sans effet. L’adhésion de Padchance se fait dans ce contexte le 28 août 2008. Dans un premier temps, sous le pseudonyme cti 41, il se contente de participer à l’animation du forum gendarmes et citoyens en apportant sa contribution aux multiples débats. C’est aussi l’occasion de faire des connaissances ou de retrouver des camarades croisés au cours de sa carrière. Il observe de près le fonctionnement de l’AFG&C qui poursuit son activité envers et contre tous. Quelques opérations amèneront les médias à commencer à s’intéresser de plus près à l’association. Il faut rappeler l’envoi de képis à divers responsables politiques de l’Assemblée Nationale. Un dépôt de gerbe au monument national de la Gendarmerie, place de la loi à Versailles. Cette petite cérémonie qui se renouvellera jusqu’en janvier 2013 permettra de remettre au premier plan ce superbe monument et d’amener les responsables départementaux à y rendre l’hommage annuel aux morts de la Gendarmerie tués en service. Tout naturellement lors de l’assemblée générale d’avril 2009 il propose sa candidature comme membre du conseil d’administration. C’est au cours de cette même réunion que s’enga-

gera un débat interminable qui finira par aboutir au changement de nom de l’association qui deviendra AG&C association gendarmes et citoyens. Certains « cadres du forum » ne supportent plus de voir que l’association puisse conserver la même raison sociale. Des inscrits du forum mettent en cause la représentation des gendarmes par l’association et s’estiment propriétaires de l’outil médiatique. On arrive à une scission forum association qui, heureusement, évitera tant que faire se peu d’en arriver à une confrontation malgré quelques coups bas. Encore aujourd’hui il est facile de comprendre que cette brouille ne pouvait profiter qu’au commandement dont certains membres participaient activement aux débats. Dès juin 2009 le combat d’AG&C se focalise autour du renvoi devant un conseil d’enquête du chef d’escadron JeanHugues Matelly pour s’être exprimé, en temps que chercheur au CNRS, dans deux médias critiquant le rapprochement gendarmerie-police au ministère de l’Intérieur. La hiérarchie gendarmerie estime qu’il s’agit de déloyauté et de non respect du devoir de réserve. Personne n’est dupe et les gendarmes ont bien compris qu’avant tout il faut lui faire payer la création de l’association forum gendarmes et citoyens. Une souscription est lancée sur le forum G&C pour assister l’officier dans sa défense. Fin septembre est mis en ligne le bulletin N° 1 d’octobre 2009 de AG&C il est principalement orienté sur la présentation de l’association mais surtout sur la défense du CE Matelly. A une exception près ce bulletin devenu magazine paraîtra chaque mois, 12 mois par an sans discontinuer. Au départ il ne compte que 16 pages et les créateurs se montrent satisfaits de se découvrir quelques centaines de lecteurs, ils atteindront des milliers 5 années plus tard.


Dès le magazine N° 2, AG&C adopte ce qui deviendra sa ligne éditoriale. Elle dénonce des cas de suicides mais aussi des dysfonctionnements inadmissibles comme des cas de galle chez les gardes républicains chargé de la sécurité de l’Elysée. Elle s’attaque également aux fermetures de brigades. Dans une édition spéciale l’aventure Matelly est mise en avant. A partir du N° 3 deux autres aspects de la ligne éditoriale s’ajoutent aux précédents, les commentaires de décisions judiciaires souvent incompréhensibles et les avis sur la sécurité des Français. Padchance est élu vice-président de AG&C on lui confie la responsabilité de la direction de publication du magazine. Dans cette dernière charge, le plus compliqué tient au suivi jour après jour de l’actualité mais aussi à l’écriture ou au recueil d’articles et textes divers pour alimenter la publication qui doit être attrayante. Le 28 mars 2010, dans un numéro spécial, le magazine annonce la radiation du commandant Matelly par un décret du Président de la République suivi d’un référé de l’officier devant le Conseil d’Etat. Pour AG&C c’est un combat qui recommence et tout sera fait pour porter cette injustice sur la place publique. En réaction l’adjudant Arnaud Chadelat, publie un poème « il pleut sous nos képi » dans lequel il égratigne le Président de la République qui a signé le décret de radiation. Jouant de la franchise il signe son écrit ce qui lui vaudra les pires retours de bâton, suspension, arrêts puis mutation dans un service hors du public sans oublier le pire, une carrière définitivement bloquée alors qu’il pouvait espérer terminer sans problème avec le grade de major. La franchise n’est pas toujours une valeur reconnue en Gendarmerie. Les médias s’emparent du dossier et l’association gendarmes et citoyens ne manque pas de profiter de toutes les occasions possibles pour remettre ces affaires au premier plan. 24 et 25 avril 2010 assemblées générales de l’association dans le Loir-et-Cher. Avant d’en faire le compte-rendu succinct il est nécessaire d’opérer un flashback sur le 16 janvier lors de la cérémonie du dépôt de gerbe à Versailles. Dès

l’arrivée au restaurant Padchance est approché par deux des « grands amis » du président en exercice. On lui demande tout simplement de se porter volontaire pour la présidence car le profil du responsable actuel ne convient plus. C’est une situation que Padchance n’avait pas souhaitée et ce n’est qu’après avoir recueilli d’autres avis qu’il accepte de se présenter. Le président en cours d’exercice briffé par ses amis a choisi de ne pas solliciter un nouveau mandat, il invoque la fatigue. Padchance est élu à l’unanimité non sans avoir demandé expressément que son prédécesseur soit maintenu au rang de premier viceprésident. Cette assemblée générale consiste à renouveler le bureau, donner des orientations et faire le point sur les gros dossiers en cours en particulier les affaires Matelly et Chadelat. C’est aussi un grand moment de convivialité. Fin avril le Conseil d’Etat suspend en partie le décret de radiation du commandant Matelly ce qui lui permet de conserver logement et rémunération, une première victoire. Par la suite pour Padchance c’est l’engagement maximum qui perd du temps dans des échanges interminables sur internet avec les membres du conseil d’administration, des projets qu’il faut concrétiser car ceux qui ont les bonnes idées ne sont pas forcément ceux qui les mettent en pratique, de même que ceux qui pleurent sur leur suremploi ne sont pas forcément les plus actifs. Les nuits sont courtes et la pression est à son maximum, le nouveau président d’AG&C se sent aussi responsable que lorsqu’il commandait des unités Gendarmerie. Il ne rechigne pas au travail et, avec son épouse, il va jusqu’à se charger de faire imprimer, mettre sous enveloppes et adresser une multitude de courriers à l’intention des autorités gouvernementale et parlementaires. Ils contiennent des documents rédigés par le second viceprésident évoquant la participation et le droit d’expression de la guardia civile espagnole. La rédaction de communiqués, d’articles, les corrections lui accaparent des journées entières et parfois une partie de ses nuits. C’est épuisant mais le résultat est là l’audience d’AG&C s’étend.


https://www.facebook.com/AssociationGendarmesetCitoyens + de 20 900 fans

Au cours du mois écoulé Plus de 1 000 000 de personnes ont lu des publications de notre page

http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/

Sur ISSUU plus de 5 000 lecteurs de nos magazines mensuels. Plus encore en téléchargements PDF

34 000 lecteurs ont visité notre site.

Notre forum: http://www.forum-agc.com/

Retrouvez nous également sur la gazette NETWORKVISIO http://w1p.fr/163260


Www.rts-webradio.com



Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.