Magazine 71 septembre 2015

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Suicides: L’hécatombe se poursuit, la presse relaie enfin (merci AFP et NRCO). La gendarmerie crée une mission d’expertise dont on ne connaît pas grand-chose sinon rien.


MAGAZINE SIEGE SOCIAL 7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS-LA-TOUR

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3 - Edito « Vers un nouveau cap… » 4 - Lettre ouverte aux ministres de l’Intérieur et de la Défense. 6 - Suicides. La mission d’expertise de la direction de la Gendarmerie qu’est-ce-que c’est ? 7 - Suicides, Parlons-en ! 8 - Suicides, nous n’oublions pas. 9 - Usez de vos droits, adhérez. 10 - Clark Kent la journée, Superman la nuit, le gendarme ce super héros ! 11 - « gendarmes…gendarmes…Ah oui, les gars en bleu qui n’ont rien d’autre à faire que de mettre des PV aux honnêtes citoyens… » 12 - Un camarade nous a quittés, Adieu Vincent Miel. 13 - Gend’humanitaire deux gendarmes s’engagent, ils ont besoin d’aide. 14 - Brèves d’actualité. 18 - Des fées pour les enfants (appel à sponsors). 19 - Lu dans la presse. 27 - Nouvelle association professionnelle nationale de militaires. Adefdromil-gend. 28 - Flashback, quand les hauts responsables de la sécurité s’arrangent avec les résultats. 31 - Patrimoine culturel de la Gendarmerie 32 - Les risques du métier. 34 - Padchance et la publicité. 36 - La boutique AG&C. 37 - Sur nos sites numériques. Quelques chiffres. 38 - Nos partenaires et sponsors. Bonne lecture


" Vers un nouveau cap ! " Nous y voici enfin ! Le 17 juillet 2015, la nouvelle loi de programmation militaire a été votée, incluant la légalisation des Associations Professionnelle Nationale de Militaires. Nous attendons maintenant la parution des décrets d'application afin de connaître notamment, les critères de représentativité des APNM.

Par Thierry Guerrero Vice-président association Gendarmes et citoyens.

Nous ne nous attendons pas à des miracles quant au pourcentage d'adhérents qui va nous être demandé, le rapport Pêcheur ayant été assez explicite en la matière et la volonté de muselage des futures associations à peine voilée. De toute façon, ce critère ne servant visiblement qu'à prétendre à une place au sein du CSFM, ce n'est évidemment pas la préoccupation des membres d' AG&C. Nous ne perdrons jamais notre âme et notre identité, dont un des critères pilier est l'indépendance, quitte à ne pas être reconnu " légalement " comme APNM. Pour autant, l'heure est à la mobilisation et à l'adhésion, pour que nous puissions continuer à soutenir les camarades et leurs familles dans le besoin. Actuellement, même si nous répondons évidemment aux nombreuses sollicitations de collègues en difficulté, le conseil d'administration et de nombreux membres travaillent sur deux axes principaux. Le temps de travail et les suicides au sein de notre institution. Nous avons entamé une longue réflexion en ce qui concerne le premier thème et pour le second, nous tentons de développer un système d'étude, de prévention et d'écoute. A ce propos, une lettre ouverte a été adressée à nos deux ministres et nous espérons qu'elle trouvera réponse. Nous sommes évidemment à l'écoute de toutes les bonnes volontés permettant d'éradiquer ce fléau, malheureusement trop minimisé à notre goût. Notre volonté affichée et première est que soit réellement faite toute la lumière lorsqu'un camarade disparaît tragiquement. Nous ne pouvons concevoir que tant de familles souffrent sans avoir droit à une enquête impartiale et indépendante. Quelque part aurait-on peur de la vérité dans les hautes instances ??? En parallèle, nous œuvrons au quotidien pour aider, conseiller, aiguiller des camarades traversant des difficultés. Nous constatons que la problématique des couples de militaires est récurrente et souffre encore bien souvent de mauvaise gestion. Elle plonge des familles dans le désarroi et souvent, après analyse, elle découle dans une grande majorité, du comportement autocratique d'un despote local. Nous agissons toujours en mettant dans la boucle les structures existantes ( IRP, PPM, STOP DISCRI.. ) afin de travailler en collaboration et non se substituer à eux. Nous comptons également beaucoup sur la complémentarité entre associations, pour œuvrer pour le bien commun. C'est pourquoi, je terminerai avec ces quelques mots. « Venez nous rejoindre ! Adhérez !! Si l'union fait la force, la nôtre sera la force humaine....la vraie ! »


Suicides: lettre ouverte au ministre de l’Intérieur et à celui de la Défense.

Association Gendarmes et Citoyens®

Monsieur le Ministre de la Défense Monsieur le Ministre de l'Intérieur, Tant de morts dans nos rangs et tant de silences qui les accompagnent... Tant de familles dans la douleur et tant de silences qui les accompagnent... Tant d'interrogations sur les causes et tant de silences qui les accompagnent... Entre 2008 et 2009, 35 suicides chez FRANCE TELECOM. Ouverture d'une enquête pour harcèlement moral et condamnation de certains dirigeants. Cela fait la une des journaux à plusieurs reprises. Résultat : L’État se dit très concerné et promet d'agir. En 2014, 55 policiers se sont donnés la mort, tandis que la Gendarmerie a enregistré plus de 30 suicides dans ses rangs. Récemment, sept membres des forces de l'ordre se sont donnés la mort en l'espace de 15 jours et comme d'habitude... tant de silences qui les accompagnent. Alors STOP ! Nous ne pouvons plus supporter que nos camarades partent les uns après les autres sans avoir un minimum les moyens de prévenir ces actes désespérés. Fin 2014, l'Observatoire National du Suicide a rendu son premier rapport. On peut y lire en substance que selon les statistiques, le secteur de la santé et de l’action sociale présente le taux de mortalité par suicide le plus élevé (avec 34,3 cas/100 000), englobant évidemment les forces de Police et de Gendarmerie. La France monte sombrement sur la troisième place du podium, en ce qui concerne le taux de suicides dans les forces de l'ordre en Occident. Mais lorqu'on analyse de plus près l'élaboration de ce rapport, on peut s'apercevoir qu'ont été sollicitées des études dont nous vous livrons quelques exemples : - Surveillance épidémiologique en entreprise: analyse sur 20 ans de la mortalité des travailleurs et ex-travailleurs d’EDF-GDF - Analyse de la mortalité des agents et ex-agents de la RATP sur la période 1980-1999 - Analyse de la mortalité des sapeurs-pompiers professionnels actifs au 1er janvier 1979 - Enquête de prévalence sur les troubles psychiatriques en milieu carcéral - Surveillance de la mortalité par suicide des agriculteurs exploitants La liste n'est pas exhaustive mais une absence est à noter : pourquoi aucune étude sur les forces de l'ordre?


Alors certes, des moyens d'écoute ont été mis en place, notamment en Gendarmerie. Mais qu'en dire? Confier cela à des militaires formés succinctement, sans moyen autre que de devoir orienter vers une structure civile, est-ce vraiment la solution? Dans l'urgence, c'est sûrement ce que nos collègues trouvent de mieux à faire, mais ce n'est que se débarrasser du "problème". Le fameux rapport de l'Observatoire National du Suicide préconise, entre autre, un moyen de mieux comprendre les causes de ce fléau. ""Les « autopsies psychologiques » conduites auprès de l’entourage d’une personne décédée, en vue de reconstituer les circonstances sociologiques et psychologiques associées au décès, visent à développer une meilleure connaissance qualitative de ce qui a pu, dans un passé plus ou moins récent, amener la personne au suicide. Elles n’ont pas pu être étudiées lors de la première année de l’Observatoire, mais des travaux futurs leur seront consacrés."" Où en sommes nous au sein dans notre grande maison? Les enquêtes effectuées ne servent-elles qu'à classer administrativement la procédure? Et après? Mais surtout que faisonsnous en amont pour prévenir cette hécatombe? Chez AG&C, nous sommes profondément attristés et meurtris à chaque fois qu'un camarade nous quitte tragiquement. Mais ce qui nous rend encore plus triste, c'est de ne jamais en connaitre réellement les causes afin d'en prévenir d'autres. C'est pourquoi nous vous transmettons cette missive comme une bouteille à la mer, en espérant qu'elle aura toute votre attention. Nous serions prêts à essayer d'organiser une conférence sur les risques psycho-sociaux et le suicide dans les forces de l'ordre en faisant venir des intervenants extérieurs spécialisés en la matière, en trouvant des gens prêts à témoigner d'une souffrance vécue et en y associant d'autres partenaires. Si nous parvenions à organiser une telle conférence nous n'osons avoir l'espoir d'y voir, autour d'une table, vous, nos Ministres de tutelle, mais également le Ministre de la Santé, notre Directeur Général et celui de nos camarades Policiers. En bref, un dialogue, un vrai, entre la base et nos Chefs, afin de trouver les moyens de ne plus perdre de frères d'armes dans de telles circonstances. Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Ministre, mes sincères et respectueuses salutations. Thierry GUERRERO,

Lionel DELILLE,

Vice-Président

Président

de l’Association Gendarmes et Citoyens

de l’Association Gendarmes et Citoyens

Association Gendarmes et Citoyens® Siège social : 7 chemin des vignes 41100 Coulommiers-la-Tour. http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/


"Suicides en Gendarmerie. La mission d'expertise, qu'est-ce que c'est ?" Nous venons de découvrir, par hasard, la mise en place par le directeur du personnel militaire de la Gendarmerie nationale (DPMGN) d'une mission d'expertise pour faire suite à chaque événement malheureux.

cette mission. C'était là l'occasion (ratée) de montrer la volonté d'un dialogue poussé, transparent et sincère entre la direction de la Gendarmerie et le nouveau mode de représentation des personnels.

Une initiative qui se doit d'être saluée bien qu'elle soulève plusieurs regrets : - L'absence totale de communication lors de sa création. - l'habitude française de créer des postes de chargé de mission pour tout et pour rien, mais surtout au final pour mettre fin à toute discussion sérieuse. - La non invitation faite aux associations professionnelles nationales militaires qui le souhaitent de rejoindre

Mais il n'est jamais trop tard pour bien faire. AG&C, depuis sa création, suit le sujet douloureux des suicides au sein de l'institution. Elle est volontaire pour se mettre à la disposition de cette mission d'expertise. Devrons-nous faire un courrier officiel dans ce but, ou serons-nous, enfin, spontanément invités ? L'avenir nous le dira.


Suicides, parlons-en ! ''''Tant que l'ensemble de l'Institution sera dans ce discours aveugle en activant systématiquement le mode "protection de l'image de l’Institution", il n'y aura pas moins de morts. Pendant toute une carrière, on te vend à toutes les sauces possibles que la Gendarmerie est une force humaine, que tout le monde avance ensemble que c'est un mode de vie unique et surtout HUMAIN mais quand un mec se tue le gendarme devient tout d'un coup un simple civil travaillant dans une usine et habitant à 45 km de son boulot. Il ne s'agit pas de dire "c'est la faute de…" (Sauf cas particulier comme Grégory GIRARD, par exemple) mais s'il y a bien un argument, un contexte ou ce mode de vie peut servir à éviter de tels drames, c'est la vie en Gendarmerie ou le perso et le pro sont intimement liés. Au lieu de chercher des responsabilités en dehors cherchons d'abord des solutions en dedans. Combien de fois un gendarme s'est pris la réflexion dans la tronche par son commandement que la Gendarmerie était un choix au détriment de la famille et que la priorité était son service. C'est une réalité du métier que tout le monde accepte (dans la limite des stocks disponibles) mais ce n'est pas à géométrie variable quand ça arrange. On sait te plomber pour un souci perso en mêlant cela à ta condition professionnelle mais encore une fois on fait bien la part des choses pour un suicide. Dans l’un des derniers cas, le déclencheur est bel et bien une procédure professionnelle, doit ont dire pour autant que c'est la faute du travail? C'est avant tout le gendarme qui fait la connerie, il est responsable et doit assumer mais comment peut-on raisonnablement penser que cela n'est pas d'incidences sur sa vie personnelle? (familiale, morales etc.) La sanction ou parfois l'application (suivant la méthode) du commandement peut avoir des incidences sur le court et long terme dans la vie personnelle. Ce n'est pas spécialement la "faute" de l'arme mais le nier est une énorme faute morale. La solution se trouve là justement parce que la Gendarmerie est ce qu'elle est! La Gendarmerie de part son mode de fonctionnement et de vie permet de maintenir un suivi au jour le jour sur l'ensemble de la vie des gendarmes. On sait tout : où tu passes tes soirées, avec qui tu vis ou tu sors, où tu passes tes vacances, quand ta voiture est en panne, si ton gosse est malade, l'heure où tu vas chercher ton pain, pour peu que les LCNAS ne soit pas fameux l'heure où tu te douches, manges etc... Mais nous ne sommes pas foutus de mettre en place un suivi RÉEL pour les risques psycho-sociaux!

Déjà dans le cadre de la sanction, qui on le sait pour un militaire et un gendarme est lourde plus qu'ailleurs sur le moral et le quotidien, quand une procédure de sanction est initiée pourquoi ne pas, de manière récurrente et obligatoire, mettre à disposition d'un "puni" ou "futur puni" une aide psy? Le système Gendarmerie fait que la demande de sanction ou la sanction en elle-même provoque souvent chez le gendarme un état d'angoisse au delà du raisonnable : - Jugement des camarades avec qui tu bosses 350h par mois. - Jugement du commandant qui en Gendarmerie est souvent perçu comme quelqu'un d'intouchable au pouvoir suprême, pour beaucoup c'est carrément flippant de passer devant un patron (troubles de l'alimentation, du sommeil...) - Conséquences possibles et probables sur l'avenir de la carrière, peur de la mutation et de la perte d'emploi de madame ou de la stabilité des enfants à l'école etc. Bref... une demande de sanction en Gendarmerie pour beaucoup c'est une vraie épreuve physique et morale aux conséquences parfois invisibles mais bien réelles. Avec le temps et d'autres soucis de la vie, ça peut vite partir en vrille... Et puis il faut arrêter de penser que les gendarmes sont UN gendarme!! Chacun à son vécu, sa force de caractère et sa manière de gérer la crise. Pourquoi n'existe-t-il pas une ou plusieurs visites obligatoires via des institutions indépendantes de la Gendarmerie afin d'évaluer la condition du gendarme au fil des mois, des ans? Un truc civil sans lien avec la hiérarchie mais imposé par elle où confier son quotidien ne serait pas un retour de bâton assuré en pleine gueule? Jour de la visite "en ce moment au boulot c'est à flux tendu, tout se passe bien mais c'est éreintant surtout sur le cycle du sommeil ce qui provoque des troubles alimentaires. Chez moi, c'est un peu galère avec madame etc etc..." Ce sont des situations qui sans que le boulot soit véritablement LA CAUSE peuvent amener des passages à l'acte selon les personnels, ou des périodes de longue maladie avec des années à se reconstruire, ou des démissions avec le rêve et l'équilibre d'une vie brisée. Pouvoir et devoir en parler sans conséquences et à priori serait déjà une avancée. Ce qu'est la Gendarmerie permettrait de faire tout cela et ce serait d'une facilité déconcertante, c'est là l'atout de la force humaine qu'on ne trouve pas dans le civil.''''



Chers amis, chers camarades, Le droit d’association pour les gendarmes est acquis. Le 27 juin 2015 AG&C a voté ses nouveaux statuts professionnels et l’ensemble du conseil d’administration est composé de gendarmes en activité. AG&C est une association qui a toujours su démontrer son implication au service des gendarmes, il vous appartient, dès aujourd'hui, de nous rejoindre pour former un groupe incontournable. Nous avons besoin de toujours plus de gendarmes d'active pour que notre association puisse représenter le plus grand nombre, des retraités qui peuvent s'exprimer sans risquer de se voir sanctionner et des civils dont la présence montre leur soutien aux gendarmes mais également leur souci d'une sécurité pour tous. L'adhésion de 15 euros est juste destinée à financer notre fonctionnement ce qui serait largement insuffisant sans l'implication des bénévoles qui donne leur temps pour faire vivre cette association. Depuis 2008 AG&C s’efforce de dénoncer les dérives et lacunes, harcèlements, discriminations, matériel vétuste, manque d’effectifs, logements en mauvais état... Ce n’est jamais plaisant mais la Gendarmerie mérite pour ceux qui la servent que nous tirions les conditions d’emploi vers le haut. Pour cela une force de proposition efficace et représentative passe par le plus grand nombre, sans distinctions d’armes ou de corps. Adhérer chez AG&C ce n’est pas être anti Gendarmerie, anti commandement... Comme dans l’ensemble de notre société il y a des injustices, des comportements préjudiciables, nous avons aujourd’hui l’occasion de tous participer à l’amélioration de notre quotidien ! Adhésion par soutien, adhésion par passion professionnelle, adhésion pour s’investir, proposer, argumenter, témoigner... Chacun peut trouver sa place dans une force commune de dialogue et d’échange avec l’assurance comme depuis 7 ans d’une indépendance sans failles. AG&C c’est aussi partager son expérience pour aider et sortir de situations compliquées des gendarmes réclamant notre aide de manière discrète et indolore. AG&C ce n’est pas les lauriers, ce n’est pas l’avancement professionnel facilité, ce n’est pas les petits arrangements entre amis, ce n’est pas un pouvoir de nuisance pour passer en force devant ses camarades. AG&C c’est le don de soi, une idée de son métier, des convictions mais surtout de la passion. Nous ne sommes pas un syndicat et nous n'envisageons pas notre avenir comme tel. Nous sommes une association et nous nous associons autour d’idées communes puisées au cœur de ce qui fait la grandeur de notre institution. Le conseil d’administration (Pour celles et ceux qui le souhaitent, conformément à l'article 6 des statuts de l'association, vous pouvez nous rejoindre anonymement. Pour cela il vous suffit de cocher la case correspondante sur le formulaire d'adhésion.) Adhésion en ligne par paiement sécurisé:

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Clark Kent la journée... Superman la nuit! Le gendarme, ce ''super-héros'' Selon le dernier guide de bonne conduite « 50 conseils pour rouler en toute sécurité » émanant du ministère des transports pour la sécurité routière un accident sur cinq est lié à un endormissement au volant et « pour partir sans fatigue, vous devez respecter votre rythme veille/ sommeil habituel. Au-delà de 17 heures de veille active, vos réflexes diminueront autant que si vous aviez 0,5 g d’alcool dans le sang. Ainsi, si vous vous levez à 7 heures du matin et que vous prenez la route le soir, il vous est conseillé de ne pas conduire après minuit » cela étant un « facteur d’accident grave ». Si nous ne pouvons qu’approuver ce conseil dont nous constatons régulièrement lors de nos interventions les conséquences en cas de non-respect du temps de sommeil qu’en est-il du gendarme dans le cadre de son activité ? Un automobiliste ne respectant pas son temps de repos avant de prendre le volant est en danger mais un gendarme engagé dans son service toute la journée avec le poids de ses responsabilités suivi d’un service de nuit nécessitant une vigilance de tous les instants avec des interventions à risque ? Sans parler du temps de conduite sur 24 heures, il semblerait que le gendarme ou le policier ne souffre jamais de la fatigue au volant, de la fatigue dû à son temps d’activité et aux contraintes du métier contrairement aux automobilistes que nous contrôlons. Faire de la prévention et inciter l’automobiliste et le professionnel de la route à ne pas prendre le volant après 17 heures de veille active mais être en veille active professionnelle plus de 20 heures voir 24 heures ? Concrètement, un gendarme qui fait sa journée de PAM (premier à marcher) et qui enchaîne des interventions nocturnes en partant avec le véhicule de dotation en "ambiance vitesse" se met en danger et met en danger les autres! Le fait d'être sur les routes le jour ET la nuit serait donc incompatible avec les préconisations de l'État! Partant de ce constat, le gendarme ne devrait pas conduire après 17h00 de veille active sinon ce serait comme conduire ivre... Un comble pour un soldat de la loi qui réprime au quotidien les conduites addictives et autres dépassements de temps de conduite des professionnels de la route! Si un gendarme n'a pas pleinement ses capacités après ces fameuses 17h00 de veille active, quid de nos réflexes en intervention professionnelle sur une intervention à haute intensité? Est-on dans les meilleures dispositions pour utiliser son arme? Quid de nos réflexes judiciaires? En effet, comment savoir si oui ou non la garde à vue est justifié pour un individu interpellé en ''flag'' si notre esprit est brouillé par cette veille active interminable?

Il existe des circulaires (100 000, 42 000...) afin de réguler le temps de service et le temps de récupération, nous pouvons aussi faire le lien avec la feuille de route du directeur général de la Gendarmerie mais est-ce véritablement appliqué au quotidien dans les unités ? La réponse est non ! Pourquoi ? Nous pouvons déjà citer la sacro-sainte phrase magique « dans l’intérêt du service ». Dans l’intérêt du service un gendarme peut travailler 24 heures en continu. Si la devise de notre nation est « liberté, égalité, fraternité » celle du petit chef sans envergure est « dans l’intérêt du service », elle permet tout et dégage le donneur d’ordre de toutes responsabilités en cas de défaillance professionnelle du gendarme vis-à-vis du commandement. Le gendarme qui ne se plierait pas à l’intérêt du service deviendrait alors le tire-au-flanc, le syndicaliste de l’unité avec les conséquences professionnelle sur le long terme que l’on connait. Mais ne généralisons pas, heureusement la Gendarmerie n’est pas composée que de ces petits chefs il y a aussi les chefs humains et soucieux de la condition de leurs hommes qui arrivent à répercuter sur l’ensemble des personnels des textes inadaptés à l’emploi au sein de la Gendarmerie mais cela reste toujours au-delà de la limite raisonnable pour un être humain et non conforme aux directives du ministère des transports. Textes inadapté, pourquoi ? Finalement le gendarme ce super-héros infatigable et corvéable à merci arrange tout le monde, si les textes permettent de respecter une certaine dignité professionnelle le TROU à L’EMPLOI ne le permet pas ! Nous acceptons des dérives et des fautes de commandement alors que nous avons les outils nous permettant de travailler dans de bonnes conditions mais nous n’avons pas le personnel en nombre suffisant pour y parvenir aidé par quelques barons locaux toujours prompts à répercuter sur la base ce qu’ils n’ont pas la conscience professionnelle d’assumer ! La Gendarmerie bénéficie d’un certain savoir-faire tout en disposant de pléthores d’unités spécialisées pour un travail efficace et conforme aux limites physiques et morales de tout un chacun, elle doit au-delà de la réorganisation de ses effectifs assumer ce fait, le trou à l’emploi est un fléau qui coute des carrières , des familles, des vies et qui amoindri la qualité du service que nous devons au citoyen ! Comme le chantait Balavoine « Je ne suis pas un héros », ce qui est bon pour les autres doit aussi l’être pour nous.


« Gendarmes… Gendarmes … Ah oui, les gars en bleu qui n’ont rien d’autre à faire que de mettre des pv aux honnêtes citoyens… » Non, ça c’est la partie visible de l’iceberg, c’est ce que pensent les gens, c’est comme ça que nous sommes perçus. Mais ce n’est en rien ce que nous sommes, en rien ce que nous faisons. Les Gendarmes sont des hommes, des femmes, des pères, des mères, des fils, des filles, des frères, des sœurs, des amis, des anciens, des jeunes… Des êtres humains comme vous. Les Gendarmes ce sont des personnes qui travaillent 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, les jours de fête, les jours fériés… Loin de leurs vies sociales, de leurs amis, de leurs familles. Ce sont des militaires qui ne râlent pas malgré la difficulté, qui n’ont ni syndicat, ni droit de grève, qui obéissent aux ordres, des gens courageux, qui comme tout militaire, peuvent être amenés au sacrifice ultime pour leur patrie… pour la France. Vous n’avez aucune idée de ce qu’est le métier de Gendarme, mais si vous le voulez, je serais heureuse de vous l’expliquer. Venez donc une journée avec moi au contact de la misère sociale. Venez avec moi décrocher un gamin de 11 ans qui s’est pendu car son père alcoolique le violait et battait sa mère. Venez avec moi auditionner une gamine de 14 ans qui subit des abus sexuels et des viols de ses « camarades » de classe dans les caves d’immeubles d’une banlieue. Venez avec moi sur le bord de la route, sur un accident de la circulation routière, ramasser les morceaux de cerveau du conducteur qui est passé à travers le pare-brise de son véhicule car il n’avait pas sa ceinture de sécurité. Venez ramasser la tête du motard qui se trouve à 25 mètres du reste de son corps car il rou-

lait trop vite sur sa nouvelle Kawasaki qui monte à 260 km/h et qui n’a pas eu le temps de freiner. Venez ramasser un ours en peluche qui appartient à une gamine de 6 ans qui se trouve dans une des carcasses du véhicule qui a pris feu suite à l’accident, tout ça à cause d’un homme qui conduisait saoul et qui lui s'en sort indemne. Un gendarme est celui qui sonne à la porte, inspire profondément et annonce le décès d'un être cher. Dans la réalité on espère de lui qu'il retrouve un petit garçon dans une foule d'un demi-million de personnes. Dans les films il reçoit l'aide de détectives privés, de journalistes, et de passionnés d'enquêtes policières, dans la réalité tout ce qu'il peut obtenir des gens c'est « je n'ai rien vu ». Si vous ne me croyez pas demandez à Alicia Champlon et Audrey Berthaut. Ah non, ça ne va pas être possible car elles ont été « victime du devoir », elles ont été froidement et sauvagement abattues par un homme alcoolisé, délinquant notoire multirécidiviste, un homme sorti de prison en septembre 2011 qui dans la nuit du 17 juin 2012 a décidé de prendre la vie à deux femmes qui ne faisaient que leur métier, qui ne faisaient que leur devoir. Une mère de famille qui ne verra pas ses deux filles grandir… Une jeune femme qui ne connaîtra jamais le bonheur d’être maman… Mais vous ne le voyez pas, vous ne voyez que les radars, que les pv … Jusqu’au jour où un drame horrible arrive, et la vous ouvrez les yeux, puis dans quelques semaines vous oublierez, et de nouveau vous ne verrez que les radars, que les pv…


Un camarade nous a quittés C’est avec une infinie tristesse que nous avons appris le décès d’un camarade en activité, l’adjudant de gendarmerie Vincent Miel. Agé de 50 ans, il a été emporté par une longue maladie contre laquelle il s’est battu avec courage, il laisse une jeune fille de 13 ans et toute une famille éplorée. Vincent a fait partie du mouvement gendarmes et citoyens et il contribuait régulièrement à l’animation du forum sous le pseudonyme de Miéloup. Ses propos étaient unanimement reconnus pour leur pertinence. Il était aussi très au fait des problèmes de la gendarmerie mobile à laquelle il appartenait. Nous saluons sa mémoire et nous adressons nos sincères condoléances à sa famille et à ses proches. Nous vous proposons un de ses textes qui date du 18 août 2010 mais qui reste d’actualité:

Le gendarme impartial La France va mal, ce sont les médias qui le disent, c'est surement vrai... Devant l'écran où les infos défilent, inlassablement, en temps réel, un gendarme revêt, sans s'affoler, l'habit de lumière. Nouvelle journée, nouvelle nuit, sa vie semble se confondre étrangement à l'actualité. Les cités s'embrasent, les forces ripostent...qui à raison, qui a tort ? Les journalistes, évidemment. Dehors, quelques bien pensants, en mal de mauvaise nostalgie, hurlent aux loups, des enfants nous font coucou avec leurs doigts, même des rappeurs nous dédicacent leur dernier clip. Bienvenue dans ce monde tout beau ou le simple fait de s'opposer vous rend si indépendant. Dans le miroir, le gendarme rectifie une dernière fois sa coiffure et souffle un bon coup. Derrière la porte, l'attend cette misère sociale dont certains parlent avec tant de convictions qu'on serait presque persuadé qu'ils aient mis une fois les mains dedans. La France à peur mais pas lui, ce sont ses chefs qui le confirment. Quelque soit la couleur, l'origine ou l'odeur, il ira au front sans broncher, impartial comme il a toujours été. Alors, il continuera à rester impassible face à l'insoutenable et quand il reviendra, parfois sali jusque dans son amour propre, il fera bien attention de ne pas réveiller sa petite famille car même loin des caméras, des micros ou des oreilles indiscrètes, il faudra encore contrôler cette sombre force qui ne demande qu'à éclater au moindre prétexte futile. Allez ! Encore une inspiration avant d'ouvrir, soldat de la loi, le peuple t'attend toujours pour le pire. N'est ce pas écrit dans ton destin...? Mieloup.



Défenseur des droits, de quels droits ??? Suite à un tragique accident, nous avons vu la suppression des grenades offensives dans le cadre du maintien de l’ordre. Aujourd’hui, le défenseur des droits s’en prend au flashball qu’il veut faire interdire lors des manifestations publiques. Nous savons parfaitement que chez les manifestants les cocktails Molotov, boules de pétanque, mortier d’artifices et autres fusées ne sont jetés en direction des forces de l’ordre que pour donner un aspect festif aux manifestations. Non, bien évidemment, ces jets de projectiles divers sont destinés à provoquer des blessures, les plus graves possibles. Le défenseur des droits a-t-il l’intention d’interdire ces caillasses et autres engins explosifs ? Inutile puisqu’ils le sont déjà. Il faut rester sérieux, les forces de l’ordre usent des armes dont ils disposent en réplique à des agressions réelles et violentes. La seule différence c’est que lorsqu’un policier ou un gendarme est blessé il était là, commandé pour maintenir l’ordre. Aucun rapport avec ceux qui lui font face et qui sont là de leur plein gré, souvent pour « bouffer du flic ». Ces casseurs usent de violences graves sans sommation alors que policier et gendarmes agissent en état de légitime défense et selon des règles strictes. A quand l’interdiction du pistolet à impulsion électrique, de la lacrymogène et pourquoi pas de la matraque avec une nouvelle devise pour les policiers et gendarmes "dites-le avec des fleurs" plutôt que "force doit rester à la loi» ? Monsieur le défenseur des droits devrait réfléchir à ce qu’il exige et qu’il n’oublie pas que les forces de l’ordre agissent dans les manifestations avec un pistolet à la ceinture. C’est une arme létale qu’ils n’utilisent jamais, même dans ces situations tendues, contrairement à ce qui se produit aux Etats-Unis... C'est justement l'emploi d'armes non létales qui permet d'éviter d'utiliser des armes à feu mortelles. Heureusement pour les membres des forces de l’ordre il semblerait que le ministre de l’Intérieur s’oppose à une éventuelle mesure d’interdiction du flashball.

Quand on remplace les avions par des gendarmes, pourvu que ce ne soit pas un mirage. Lors d’une visite à la base aérienne de Dijon en cours de dissolution, le ministre de l’Intérieur a annoncé qu’une école de sous-officiers de gendarmerie serait créée sur le site qui accueillait les mirages. Cette école formerait 600 gendarmes par an, tout juste ce qu’il faut pour combler le trou à l’emploi en 3 ans. Il faudrait peut être ouvrir une autre école pour fournir les 250 postes supplémentaires annuels annoncés régulièrement. C’est l’Arlésienne, des postes sont promis mais les gens du terrain les cherchent encore. lorsqu’il évoque ces créations de 500 postes annuels dans les forces de l’ordre le ministre dit que la moitié est destinée à la Gendarmerie avant d’utiliser la formule « un certain nombre ». Les premiers gendarmes « pourraient » être accueillis à Dijon dès la rentrée 2016 selon le général responsable de l’immobilier et du logement. Il ne reste plus qu’à trouver le financement qui n’a pas été évoqué, il sera certainement prélevé sur les finances exsangues de la Gendarmerie. Le ministre a rappelé que la moitié des écoles avaient été fermées ces dernières années, il a oublié de mentionner les nombreuses brigades et les 15 escadrons qui ont connu le même sort. Il est triste de constater qu’il aura fallu les attentats de janvier 2015 et les diverses attaques préparées contre notre nation pour qu’on se rende enfin compte que les effectifs des forces de l’ordre et de l’armée en général, ceux de la gendarmerie en particulier, ne peuvent suffire à assurer une réelle sécurité. Nous restons toujours à la merci des fanatiques sans oublier la violence qui se développe de plus en plus dans nos villes. Ne faisons pas la fine bouche et engageons nous dans le recrutement pour remplir cette école et les quatre autres. Ce n’est pas une sinécure tant les conditions de travail et de vie des gendarmes se montrent toujours plus pénibles. Nos chefs trafiquent les statistiques pour aider nos dirigeants à communiquer sur la sécurité, de la même manière, il va bien falloir enrober les arguments publicitaires pour trouver des candidats


Cinquième suicide en un mois chez les gendarmes. Nous venons d'apprendre la disparition tragique du gendarme Le Breton Olivier survenu le 25 juillet. Affecté à la brigade de DAMAZAN dans le Lot et Garonne , il aurait mis fin à ses jours avec son arme de service. Nous adressons aux proches et à la famille nos condoléances les plus sincères. Nous souhaitons beaucoup de courage à ses camarades.

Triste réalité : Les brigades ferment et les effectifs se réduisent comme neige au soleil.

Les gendarmes qui espèrent qu’en regroupant les brigades en unités géantes, les conditions de travail vont s’améliorer sont floués car très rarement, voire jamais, le regroupement de trois brigades à six n’a donné un effectif de dix-huit. Pour motiver les fermetures de brigades, on commence par réduire les effectifs jusqu’à quatre militaires au lieu de six ensuite il suffit de dire qu’une brigade à quatre personnels n’est pas viable pour la fermer. Quand des casernements ne sont plus en état d’accueillir des gendarmes, on décourage les responsables locaux d’en construire de nouveaux. Le sous-effectif et les logements dégradés vont rester d’actualité encore longtemps.

Il est difficile de connaître le chiffre exact du trou à l’emploi qui existe en gendarmerie. Nous pouvons affirmer sans nous tromper qu’il dépasse très largement le chiffre de 1000 postes non pourvus. Il est évident qu’un tel gouffre ne pourra être comblé qu’après plusieurs années et que la création d’une nouvelle école à Dijon ne saurait suffire. Quand il y a surendettement il faut des plans drastiques et de l’aide pour en sortir. La gendarmerie en est au même point avec ses effectifs.

Un brigadier de police ayant appartenu au Raid se suicide.

Comme lorsque nos gouvernants évoquent le chômage la gendarmerie parle de son trou à l’emploi en annonçant une décélération de l’augmentation, c'est-à-dire que le manque de personnel continue à augmenter mais moins vite qu’avant.

Le 10 août, dans les vestiaires du commissariat central de Lille, un brigadier de 51 ans a choisi de se donner la mort d’une balle dans la poitrine.

Ici et là les brigades de gendarmerie ferment les unes après les autres et des projets de constructions sont abandonnés laissant entrevoir de nouvelles fermetures encore et toujours.

Dépressif depuis plusieurs mois ce policier avait été affecté à des tâches de secrétariat. Sa propre arme lui ayant été retirée le fonctionnaire a réussi à s’en procurer une en accédant à l’armurerie.

Les responsables déclarent que les effectifs des brigades fermées sont dispatchés dans les départements touchés, c’est faux car il suffit de voir l’évolution du nombre de personnels pour le constater.

Il semble que le plan national anti-suicide décrété en janvier par le ministre de l’Intérieur se montre impuissant à juguler tous ces actes auto-agressifs qui ne cessent de se multiplier. Nous assurons la famille et les proches de notre sympathie et de notre compassion.

Nous avons l’exemple d’une compagnie dont l’effectif est passé de cent à quatre-vingts militaires en quinze ans. Dans l’effectif restant un grand nombre de gendarmes a été remplacé par des officiers, des sous-officiers gradés supérieurs et des gendarmes adjoints volontaires, que reste-t-il pour œuvrer sur le terrain.


Au temps des seigneurs…… Dans un pays formant une grande vallée le long d’un fleuve au pied d’un grand massif montagneux, vivaient deux chevaliers. Ces gens d’arme exerçaient dans deux capitaineries différentes sous les ordres d’un même baron. Très appréciés de leurs suzerains tout aurait pu se passer sans anicroche si ces deux chevaliers n’avaient été mariés et que de leur union n’était né un bambin âgé de 2 ans. Souhaitant pouvoir exercer leur métier dans les meilleures conditions ils avaient formulé le vœu de changer de fief pour faciliter la garde de leur héritier pendant qu’ils assuraient la paix du royaume.

blesse régionale pour dénoncer cette situation (déjà connue) et invita les deux gens d’arme à s’adresser à ces divers échelons mais aussi aux conseillers du roi pour que stoppe cette discrimination. Les résultats de cette action ne se firent pas attendre et une réunion fut organisée rapidement au niveau de la région, au duché, pour statuer sur la situation des deux gens d’arme et apporter une solution à leurs difficultés. Une gens d’arme féminin ne saurait être un handicap pour son époux. L’histoire ne nous dit pas ce qu’il est advenu des ces deux preux chevaliers. Nos recherches se poursuivent et tout élément nouveau pouvant nous permettre de retrouver des archives mentionnant l’épilogue de cette aventure fera l’objet d’une communication distincte. Une histoire qui date du moyen âge…… quoique……toute ressemblance avec des faits réels et actuels n'est pas fortuite.

Un gendarme se donne la mort à la brigade de Vatan (36).

Leurs suzerains, baron et vicomte, ne l’entendaient pas de cette oreille. Ils ne cessèrent de s’en prendre aux deux gens d’arme pour leur rendre la vie impossible. Ils les envoyaient chasser les fauteurs de trouble en même temps, sans s’inquiéter de la surveillance du bébé. On alla jusqu’à leur proposer une mutation qui n’allait pas du tout dans le sens de ce qu’ils espéraient pour leur rendre la vie plus simple tout en apportant de meilleurs résultats dans leur activité professionnelle. Pire encore, alors que leur aptitude était avérée, on tripatouilla des documents pour leur faire dire le contraire et rendre leur changement de fief impossible. Epuisés, ils consultèrent l’apothicaire dont ils dépendaient de par leur fonction. Ce dernier les plaça hors service mais leur autorisa les sorties de leurs cantonnement. Autorisation éphémère qui leur fut retirée par l’apothicaire qui semblait être dévoué au suzerain qui voulait leur nuire. N’en pouvant plus, les deux chevaliers se tournèrent vers une assistance généreuse et compréhensive (AG&C) qui apporta immédiatement soutien et conseils. L’affaire étant particulièrement sensible AG&C pris contact avec des conseillers de la no-

C’est toujours avec consternation que nous apprenons le décès d’un camarade. Aujourd’hui, c’est le gendarme Laffatigue Eric, 44 ans, de la brigade de Vatan (36) qui s’est donné la mort avec son arme de service dans son logement. Il semblerait qu’un enchaînement de problèmes professionnels qu’il n’est pas parvenu à assumer l’ait amené à ce geste tragique. La presse régionale le décrit comme un gendarme sympathique unanimement apprécié. (article dans rubrique lu dans la presse). Nous adressons à sa famille, ses proches et ses camarades nos sincères condoléances. C’est le sixième suicide en un peu plus d’un mois dans les rangs de la Gendarmerie.


Don jours de permissions. Un système qui fonctionne

Vous pouvez connaitre l'histoire de cette famille et la soutenir ici : https://goo.gl/z3LFZm

AG&C souhaite attirer votre attention sur une nouvelle possibilité réglementaire, le décret concernant le don de jours de permission.

Bravo à nos camarades corréziens, un geste qui mérite d'être encouragé.

C'est sur la compagnie d'Ussel, en Corrèze que le premier cas de solidarité autour de la famille d'un camarade nous a été rapporté. Le principe est simple, chaque militaire renonce à un ou plusieurs jours de permission au profit d'un camarade, dont la fille, gravement malade, doit suivre un traitement lourd. Nous cautionnons sans limite ce dispositif solidaire qui permet de soulager une famille quand le parent militaire a épuisé tous les jours auxquels il a droit.

Démarchage publicitaire. L’Association Gendarmes et Citoyens a passé un contrat publicitaire avec la société OCEAN communication dont les coordonnées figurent en seconde page de notre magazine. Ce contrat exclusif, nous permet d’apporter une aide financière à des gendarmes ou leurs familles touchés par les drames de la vie (décès, accidents, maladies). Les démarcheurs ne peuvent en aucune façon se réclamer de la gendarmerie ou prétendre que des versements puissent apporter des avantages particuliers aux annonceurs. Le paragraphe de notre contrat traitant du démarchage est précis:

10- Le démarcheur doit se présenter sous sa véritable identité ou le cas échéant sous le nom figurant sur son registre de commerce .(Registre spécial des agents commerciaux) il devra fournir des informations objectives concernant le support pour lequel il prospecte et ne doit, en aucun cas, évoquer un prétendu patronage d’une quelconque administration ou entreprise ou encore promettre une intervention administrative sous quelque forme que ce soit, étant entendu que le MAGAZINE ASSOCIATION GENDARMES & CITOYENS est une publication associative, la Gendarmerie Nationale, n’éditant pas elle-même de revues avec encarts publicitaires. Ces mentions figurant obligatoirement au recto de l’ordre d’insertion publicitaire, toute ambigüité sera ainsi écartée. Toute infraction à la présente disposition pourra faire l’objet de poursuites judiciaires et notamment pénales à l’égard des auteurs éventuels conjointement avec OCEAN COMMUNICATION. Au cas où des entrepreneurs commerçants ou toutes autres personnes seraient victimes de démarchages abusifs pour le compte de notre association AG&C, nous les invitons instamment à nous alerter pour que nous prenions immédiatement les dispositions qui s’imposent. contact@assogendarmesetcitoyens.fr.


Www.facebook.com/pages/Des-fĂŠes-pour-les-enfants










Une nouvelle association professionnelle nationale de militaires à qui nous souhaitons la bienvenue.

Chers camarades militaires d’active, de l’armée de terre, de la marine, de l’armée de l’air, de la gendarmerie nationale, de la direction générale de l’armement, du service santé des armées et du service des essences des armées, réservistes opérationnels sous contrat et fonctionnaires détachés dans un corps militaire, La loi n°2015-917 du 28 juillet 2015 vient de donner un cadre légal à la création et au fonctionnement d’associations professionnelles nationales de militaires. Cette évolution considérable dans la condition des militaires, obtenue grâce à l’action de l’Adefdromil, devant la Cour européenne des droits de l’homme de Strasbourg, doit désormais être mise en œuvre. Alors que je servais comme sous-officier dans le département de l’Oise, j’ai eu la chance de rencontrer le Capitaine Michel Bavoil, qui venait de fonder l’Adefdromil en 2001. J’ai rapidement compris l’intérêt des Armées et de la Gendarmerie, donc de notre pays, de permettre à tous les personnels servant sous statut militaire de pouvoir s’associer pour promouvoir et préserver la condition militaire. Je suis donc devenu membre de l’Adefdromil en 2002, et membre de son conseil d’administration en 2004. J’ai naturellement rendu compte de l’exercice de cette responsabilité. On ne m’a pas demandé de démissionner de cette association.

Aujourd’hui, avec le soutien des dirigeants principaux de l’Adefdromil : le colonel e.r Jacques Bessy, président, et le capitaine e.r Michel Bavoil, vice-président et fondateur, je souhaite fonder une association professionnelle nationale de militaires (APNM) interarmées. Par référence aux résultats considérables obtenus par l’Adefdromil, je souhaite, avec l’accord de l’association titulaire du nom, que l’APNM prenne le nom «APNM Adefdromil Gend », sigle de l’Association Professionnelle Nationale de Militaires – Association de Défense des Droits des Militaires et des Gendarmes. Cette association, certes soutenue dans sa phase initiale par l’Adefdromil, en sera totalement indépendante. Seuls les militaires de tous grades, en activité de service ou visés par la nouvelle loi et servant dans les armées, la gendarmerie et les services, pourront y adhérer. Un projet de statuts a été préparé. Il est publié sur le site de l’Adefdromil Dès la parution des décrets d’application, les statuts, conformes aux prescriptions légales et réglementaires, seront déposés. Dès à présent, je vous invite à me faire part de vos suggestions et observations et à me rejoindre. A Auch, le 7 août 2015


Quand les hauts responsables de la sécurité s’arrangent avec la réalité. Sous ce titre nous évoquions les réponses aux questions d’un parlementaire qui démontrait que le moral des gendarmes n’était pas le soucis majeur des chefs de la Gendarmerie. N° 26 décembre 2011 http://issuu.com/agecassociation/docs/agec_magazine_decembre_2011_335_md/1



Ce texte mérite-t-il un commentaire tant il est proche de la réalité actuelle? Ha si!!!, depuis, la CEDH est passée par là et a condamné la France qui n’autorisait pas de syndicat dans ses armées. Qu’a apporté cette condamnation? Un rapport établi en deux mois puis un projet de loi à minima bâclé en un semestre, un simple paragraphe à la fin d’une loi rectificative de la programmation militaire. Cette loi votée à la «va vite » le 15 juillet est tellement bien ficelée qu’elle étouffe dans l’œuf la possibilité de création d’association de militaires pour le plus grand bonheur de nos responsables hiérarchiques et politiques. Comme nous l’entendons souvent: Un vrai « foutage de gueule ».



19 juillet, Paea (polynésie). Alors qu’ils intervenaient pour faire cesser une bagarre entre deux hommes, deux gendarmes ont reçu des coups au visage de la part d’un individu alcoolisé. 20 juillet, Valence (26). De violents incidents se sont produits entre agents de la surveillance générale SNCF et des jeunes, l’un d’eux fumant sur le quai. Les agents ont été caillassés, l’un d’eux a été blessé à la tête. 21 juillet, Saint-Louis (Réunion). A la recherche de quatre évadés, les gendarmes ont été la cible d’un tir d’une arme de petit calibre. Une balle s’est logée dans le gilet par balles d’un des militaires. 22 juillet, Cuxac-d’Aude (11). Un agent de surveillance de la voie publique âgé de 30 ans a été percuté volontairement par un automobiliste. Le chauffard âgé d’une quarantaine d’années avait déjà été condamné pour agression et menaces de mort sur le même agent. 22 juillet, Sedan (08). Deux individus de la région parisienne sont interpellés pour défaut de billet SNCF. Au commissariat l’un d’eux se rebelle blessant quatre policiers. 23 juillet, Sarcelles (95). Une voiture de police a été incendiée sur le parking du commissariat. 3 autres véhicules ont échappé aux flammes. Lors de l’interpellation d’un suspect les policiers ont essuyé des tirs de mortiers. 26 juillet, Paris. En matinée un individu a forcé un barrage place de la Concorde où se préparait l’arrivée du tour de France. Des coups de feu ont été tirés sans faire de victime. 26 juillet, Toulouse (31). Une femme de 47 ans qui menaçait de se suicider a retourné son fusil vers les policiers. Interpellée elle devrait faire l’objet d’un examen psychiatrique. 29 juillet, Blois (41). Pour s’opposer à un contrôle, un individu de 22ans a blessé légèrement un policier. 30 juillet, Mahina (Polynésie). Un forcené s’en est pris à son frère car il ne trouvait pas son tabac. A l’arrivée des gendarmes l’individu a frappé l’un d’eux à coups de poing au visage. 31 juillet, Brie-Comte-Robert (77). Agissant sur un vol de carburant un policier à fait une chute en poursuivant l’un des auteurs, bilan fracture du bassin. 31 juillet, Arpajon (91). Un individu de 28 ans a refusé un contrôle d’alcoolémie suite à un accident. Aidé d’un complice il s’en est pris aux policiers allant jusqu’à porter un étranglement sur une policière. 1 er août, Ronchin (59). Six individus, âgés de 10 à 20 ans, ont tiré à la carabine sur des policiers heureusement sans faire de blessé. 1 er août, Trèbes (11). Alcoolisés, le père et le fils jettent un pavé sur la voiture des gendarmes. Ils étaient à bord d’un véhicule dont le conducteur a forcé un contrôle. 2 août, Clapiers-Jacou (34). A 13 ans, placé dans un foyer pour mineurs l’adolescent menace les gendarmes et dégrade les locaux d’accueil. 3 août, Calais (62). Un CRS a été blessé à la tête et au visage par une pierre jetée par un migrant soudanais qu’il voulait repousser. 4 août, Mayotte. La femme d’un policier brûlée vive plongée dans un coma artificiel.Elle avait été aspergée d'essence par un inconnu, qui lui a ensuite mis le feu. Il s’agirait d'un acte de représailles. 6 août, Blois (41). Un individu qui avait fracassé une porte vitrée d’un commerce avec une barre de fer s’en est pris aux policiers qui intervenaient. Quatre autres personnes dont l’épouse et la fille du forcené ont jeté des projectiles divers sur les policiers. 7 août, Le Tampon (Réunion). Un individu de 24 ans a blessé, un policier municipal avec une pierre. 7 août, Fameck (57). Un jeune gendarme a été blessé au visage par une mère de famille qui refusait de restituer ses enfants confiés à la garde du père. Elle a utilisé un pistolet projetant un produit très irritant. Deux autres gendarmes ont été plus légèrement atteints. 7 août, Brest (29). Un voyageur récalcitrant roue de coups trois policiers. Il avait refusé tout contrôle dans le train. 8 août, Albi (81). Appelé pour une bagarre, les policiers étaient attendus par une dizaine d’hommes armés de battes de base-ball. Trois policiers ont été légèrement blessé Un individu a été ramené au commissariat de police qui a été assiégé par plusieurs dizaines d’agresseurs. Il a fallu user de lacrymogène et de flash-ball pour disperser les casseurs. 8 août, Stains (93). Lors d’une poursuite après un contrôle, un individu sans permis a reculé dans le véhicule de police. Lors de l’interpellation le passager à blessé un policier de plusieurs coups de couteau au bras. Un second fonctionnaire a été blessé suite au choc. 8 août, Grigny (91). Un véhicule de police a été détruit par des cocktails Molotov. Il avait été pris en embuscade par une trentaine d’individus.


8 août, Blois (41). Un homme alcoolisé s’est rebellé face aux policiers qui l’avaient intercepté suite à diverses infractions. 12 août, Marseille (13). Un CRS "très sérieusement blessé" après avoir été renversé par un scooter. Le conducteur et le passager ont foncé délibérément sur le fonctionnaire qui voulait les contrôler. 14 août, Rouen (76). Lors de l’interpellation de 3 jeunes soupçonnés de vol, ils se sont rebellés. Une vingtaine de jeunes du quartier sont intervenus pour leur prêter main forte, quatre policiers ont été blessés. 14 août, Marmande (47). Une femme sui circulait sans casque s’en est prise aux gendarmes qui voulaient la verbaliser. L’un a reçu un coup de pied dans l’entrejambe, l’autre a été mordu. 16 août, Pantin (93). Un policier a été blessé de deux balles avec son arme que lui ont arrachée deux individus masqués qui s’étaient introduits dans un bâtiment de la police nationale. 16 août, Saint-Herblain (44). Lors d’une poursuite un jeune automobiliste sans permis a reculé violemment dans un véhicule de police blessant deux policiers. 16 août, Trappes (78). Suite à un accident entre un bus et une moto de cross, les policiers qui intervenaient ont été agressés par une cinquantaine d’individus leur jetant des projectiles. Deux policiers blessés, il a fallu des renforts de CRS pour rétablir le calme. 16 août, Grande-Synthe (59). Une poursuite entre la police et une voiture anglaise occupée probablement par des passeurs s’est terminée à proximité de la « jungle ». Une quinzaine de migrants attendaient les policiers pour les caillasser. 17 août, Couvignon (10). Intervenant à la suite d’un coup de feu, les gendarmes ont été menacés avec un fusil de chasse par l’individu responsable. 17 août, Nouméa (Calédonie). Intervenant sur un début d’incendie, les gendarmes ont essuyé un coup de feu, la balle a traversé leur véhicule blessant un des militaires au passage. 18 août, Viviers-du-Lac (73). Un motard de la gendarmerie a dû faire usage de son arme pour tenter de stopper un automobiliste qui a refusé d'obtempérer. Le fuyard a été interpellé lorsque son véhicule a percuté un fourgon des forces de l'ordre placé en travers de la route. 18 août, Marseille (13). Deux individus cagoulés, l'un armé de deux armes de poing et l'autre d'une kalachnikov, se sont fait remettre le contenu de la caisse d'un supermarché. Dans leur fuite ils ont tiré sur un véhicule de la BAC qui les poursuivait sans faire de blessé mais en immobilisant la voiture. Les policiers ont répliqué.

Cette liste n’est malheureusement pas exhaustive car de nombreux cas de violences et d’agressions sur les membres des forces de l’ordre échappent à nos recherches dans la presse. Merci à notre partenaire police réalités qui fait un travail remarquable pour recenser toutes ces agressions ou accidents. http://policeetrealites.wordpress.com/


N° 67 - Padchance et la publicité Durant les mois qui ont suivi l’assassinat d’Audrey et Alicia, l’ensemble de la gendarmerie se retrouve avec une sorte de « gueule de bois ». Padchance et les membres de l’association espèrent que, faute de ramener deux jeunes camarades irremplaçables, leur sacrifice permettra un retour sur expérience qui puisse éviter qu’une telle tragédie ne se reproduise. Malheureusement les retours du terrain démontrent chaque jour que la volonté n’est pas là et les moyens en personnels non plus. La politique du « bleu sur le terrain » en permanence et à tous prix reste d’actualité. Les crédits se maintenant à un niveau minimum il est évident qu’une politique reste d’actualité : faire le maximum à moindre coût tant pis s’il y a suremploi des personnels. En juillet, une note de la direction de la gendarmerie propose un plan d’action. Plusieurs généraux directeur et sous-directeurs ont contribué à l’élaboration de ce document sensé orienter l’action de la gendarmerie. La conclusion que l’AG&C en a tirée est simple : Les sujets importants comme les effectifs insuffisants, leur qualité qui régresse, la dotation et l’emploi d’armement non létal sont à peine effleurés. S’agissant de « l’action » de ce plan nous cherchons encore où elle se trouve. Entre dénonciations des suicides, des violences sur les forces de l’ordre ou des manipulations politiques pour faire avaler des couleuvres à nos concitoyens, la vie s’écoule sans grand chambardement. Nous découvrons même une Cours des comptes qui trouve le moyen de contourner les problèmes financiers en déclarant que les gendarmes sont de 60 à 70 % plus sanctionnés par leur hiérarchie que les policiers, est-elle dans son rôle ? Au mois d’août 2012, après avoir été sollicitée à de nombreuses reprises, l’association finit par accepter de publier de la publicité dans son magazine. Un contrat est signé avec une régie. Les bénéfices ne sont pas destinés à offrir des voyages aux membres mais surtout à permettre la création d’un volet social pouvant permettre d’aider des familles dans le

besoin. Cette manne financière permettra également de réduire les frais des membres qui restent des bénévoles à cent pour cent. Les premiers dons seront destinés aux familles d’Audrey et Alicia mais également un chèque de 1000€ sera adressé à la fondation maison de la Gendarmerie à qui il est demandé de nous signaler les cas méritant une attention particulière, AG&C ne recevra aucun signalement. Fin octobre, le directeur de la Gendarmerie est auditionné par la commission de la défense et des forces armées. Comme d’habitude une multitude de chiffres sont mis sur la table et c’est à chacun d’en tirer ce qui l’intéresse. L’association note surtout que les budgets sont toujours en baisse, que les effectifs stagnent, que les matériels ne peuvent être remplacés et que l’état de l’immobilier est catastrophique. Un trou à l’emploi de 1000 gendarmes apparaît fin 2012 (il ne fera que se creuser toujours plus les années suivantes). AG&C soutient cependant le directeur lorsqu’il dit que « la sécurité n’a pas de prix mais elle a un coût et il faut faire des choix ». Ce même directeur avait déjà fait remarquer que la gendarmerie était rendue « à l’os ». L’association souligne que la sécurité a coûté trop cher en vies humaines et en blessures au cours de l’année 2012. Devant le Sénat c’est le ministre de l’Intérieur qui fait le même constat mais qui ne propose que du rafistolage pour faire vivre les forces de l’ordre. Dans le même temps les revenus de la publicité permettent à l’association de reverser plus de 8000 euros au cours du second semestre 2012 dans le cadre de son volet social. Début 2013, Padchance doit subir une très forte déconvenue, le membre qui assurait la mise en page du magazine décide du jour au lendemain de cesser son activité. Comme il avait laissé entrevoir une certaine « lassitude » Padchance s’était intéressé à la mise en page du magazine. Bien lui en a pris car dès le numéro 40 de février il lui faut prendre en main ce travail, un de plus.


Le côté créatif est très intéressant mais le choc vient de ces départs sans raison particulière, d’autres comme le trésorier ou le secrétaire agiront de la même façon plaquant tout du jour au lendemain. Le côté particulièrement désagréable vient de la formule « je laisse tout tomber mais nous resterons amis ». Sous-entendu : « ta maison est confortable, ta femme est une excellente cuisinière et il reste encore de nombreuses balades à faire pour visiter la Touraine et même au-delà. Pour le reste débrouilletoi ! ». Le sens de l’hospitalité a quand même ses limites et Padchance préfère couper les ponts. L’activité de l’association ne connaît pas de baisse de régime, à l’écoute de tout ce que reflètent les médias, les réactions se suivent. Le côté poil à gratter de la ligne éditoriale ne se dément pas et tout ce qui concerne la sécurité en général et la Gendarmerie en particulier est décortiqué. C’est le cas de la conférence de consensus de la ministre de la Justice, une manipulation qui consiste à ne consulter que des personnes favorables au projet muri de longue date par la garde des sceaux. L’association reçoit également des comptes-rendus d’ambiance qui reflètent une évidente baisse de moral dans les rangs de la Gendarmerie, serontils suivi d’effet, pas vraiment. Avril 2013 voit le général Denis Favier nommé directeur de la Gendarmerie. Sa fonction de conseiller du ministre de l’Intérieur est prise par le général Christian Rodriguez qui était particulièrement bien connu sous le pseudonyme de Childéric avec lequel il intervenait sur le forum gendarme et citoyens. Le général Favier arrive avec sa réputation de baroudeur mais l’avenir nous montrera que ses bonnes intentions, sa volonté de réformer la Gendarmerie devra faire face aux nombreux barons étoilés qui tiennent des postes clés de l’institution et surtout aux hommes politiques qui ne veulent pas se séparer d’une gendarmerie docile et disponible. Au mois d’avril l’accès au site ISSUU hébergeant notre magazine est bloqué au niveau des boîtes professionnelles de gendarmes. Des contacts directs avec le service concerné permettent de « résoudre » le problème rencontré. Mai, c’est la fermeture du forum gendarme et citoyens, un outil majeur disparaît provisoirement. C’était certainement une des meilleures fenêtres des

gendarmes vers les citoyens et ces derniers pouvaient aussi apporter leur vision. Cette fermeture ne peut profiter qu’aux responsables politiques ou ceux de la gendarmerie favorables à faire taire une certaine forme d’expression. Juin le directeur de la Gendarmerie lance sa feuille de route qui présente un très large éventail de mesures à mettre en œuvre ou de nouvelles mesures à prendre. Un vaste chantier, un peu un rêve de milliardaire avec des moyens de smicard. Juillet-août 2013, l’été se déroule avec sa litanie de suicides ou de décès en service dans les forces de l’ordre ou chez les militaires. On numérote les forces de police et de gendarmerie en leur imposant un « numéro matricule » à porter sur la tenue. Les festivités du 14 juillet sont l’occasion de nouvelles violences et d’incendies de véhicules. Les « gens du voyage » s’installent où bon leur semble sans autorisations. Une nouvelle loi de programmation militaire « effectivore » voit le jour. Des délinquants sont remis en liberté suite à des couacs à répétition de la justice. Les fermetures de brigades se multiplient. Autant de sujets qui amènent des commentaires de l’association gendarmes et citoyens ce qui lui permet de garder une certaine écoute des médias. Septembre 2013, avec son numéro 48 le magazine arrive à quatre années de parution, une grande satisfaction mais toujours la même déception du fait que sa réalisation ne repose que sur les épaules de quelques-uns. Octobre 2013, l’actualité n’apporte pas d’informations importantes. L’association communique très peu sur les versements qu’elle effectue pour aider les gendarmes ou leurs familles confrontées à des difficultés. Pourtant après une année d’utilisation de la publicité dans le magazine elle a pu reverser 31 000 euros d’aides diverses sur la somme de 51 000 euros perçue et elle a pu se constituer une réserve de près de 15000 euros. La seule récompense des membres de l’association vient des messages de remerciements, parfois poignants, quelques lignes ou photos qui suffisent à les rendre heureux. Mi octobre une nouvelle anéanti Padchance, la régie publicitaire avec laquelle il avait signé un contrat d’édition se révèle être composée d’escrocs qui ont utilisé la marque association gendarmes et citoyens pour se remplir les poches.


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