LE MAGAZ NE
Association Gendarmes & Citoyens ASSOCIATION PROFESSIONNELLE NATIONALE MILITAIRE
L’EDITO DU PRESIDENT
Libres propos : « Les effectifs »
Qui dénoncera les violences contre les forces de l’ordre ? Mensuel en ligne et gratuit - N° 88 FEVRIER 2017 - AG&C®
www.AssoGendarmesetCitoyens.com
Le sommaire 3 – L’édito président 4 – Qui dénoncera les violences contre les forces de l’ordre 5 – Libres propos d’un camarade suite au tweet du Syndicat de la Magistrature
Le magazine Association Gendarmes et Citoyens Quartier BETEILLE Bâtiment 01 App. 05 33270 BOULIAC Directeur de publication Jérémy Langlade admin@assogendarmesetcitoyens.fr
06 11 47 18 85 Comité de rédaction Le conseil d’administration Des membres volontaires
6 – Lettre ouverte à Mr MELENCHON 8 – Un bon patron ? 9 – Prime d’alimentation des GAV. 10 – Les effectifs ! 12 – Présomption… de quoi, en fait ? 13 – Courrier d’un sans dents 14 – Tweet du SMagistrature - Réaction 16 – En cas d’acte terroriste, le premier gendarme sur place alertera directement le directeur général. 17 – Forces de l’ordre : un rapport valide la création de près de 9.000 postes depuis 2013 19 – Encore une tragique disparition…. 20 – Hommage aux morts
Conception graphique Maquette - Jérémy Langlade Photos - Médiathèque AG&C, Images et photos internet Couverture - Montage AG&C Dépôt légal - Reproduction autorisée dès parution Contact@assogendarmesetcitoyens.fr
21 – Je soutiens AG&C 22 – Détachements des militaires en école, on avance... 26 – Réaction de GXXI aux propos de Xavier BERTRAND 30 – L’actu en bleu 36 – Nos partenaires.
Magazine sponsorisé par
Corrections Capitaine ER JF CHARRAT
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L’édito A quelques semaines de l'échéance présidentielle, je ne peux que constater le travail accompli et celui qui reste à faire. L'année 2016 et le début de 2017 ont été marqués par une évolution significative du rôle des APNM dans le paysage Gendarmerie. Certes, nous aimerions que cela avance plus vite mais restons pragmatiques, car malgré tout, cela avance. Le dialogue avec la Direction Générale est bel et bien installé et nous commençons réellement à entrevoir la prise en considération de certaines de nos propositions . Malgré tout, nous restons vigilants et le chemin est encore long. Mais il apparaît clairement qu'à moyen terme, avec une autre APNM, nous serons les deux acteurs incontournables. Pour cela, il est plus que temps et surtout plus que nécessaire, que la représentativité augmente significativement. Nous sommes actuellement plus de 1600 sur le groupe de travail et je ne comprends toujours pas pourquoi certains hésitent encore à nous rejoindre. Nous avons besoin de vos soutiens, certes financiers, mais surtout, pour défendre la cause commune et affirmer nos propositions ! Alors soyez maîtres de votre destin professionnel et rejoignez-nous ! N’en doutez pas, nous sommes réellement à une période charnière, pour ne pas dire historique de la condition des APNM ! Nous ne sommes pas un phénomène de mode. Nous échangeons avec les politiques, la hiérarchie, tous les acteurs administratifs, juridiques et sociaux pour faire valoir “VOS” idées, “VOS” propositions ! Nous sommes à la veille d'un changement radical de la forme du dialogue interne tel que nous le connaissions jusqu’à aujourd’hui, et vous pouvez tous être des acteurs de ce changement. Les prochaines semaines vont être notablement marquées par la campagne présidentielle. Nul doute que nous allons tous être particulièrement attentifs aux différents programmes de tous les candidat(e)s. L’ A.G&C les a d’ailleurs sollicités à ce sujet, leur demandant de répondre à un questionnaire portant sur les interrogations majeures que nous nous posons toutes et tous, sur la position à venir de la Gendarmerie au sein des forces de l’ordre, les conditions d’emploi, et plus prosaïquement, sur la considération qu’ils comptent entretenir vis à vis de [la condition] des gendarmes eux-mêmes. Nous ne manquerons pas de vous communiquer leurs réponses dans les lignes de nos futurs magazines... Nous tenons particulièrement à garder à l’esprit que : « Celui qui ne fait rien pour les autres ne fait alors rien pour lui-même » Le Président Mdl/C Thierry GUERRERO PAGE
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Qui dénoncera les violences contre les forces de l’ordre ?
Alors que les manifestations pour lutter contre les violences policières se multiplient, il est paradoxal de constater qu'elles sont le prétexte à des agressions de plus en plus brutales contre ceux qui seraient responsables de les commettre. C'est à y perdre la raison ! Les blessés parmi les forces de l'ordre se comptent par centaines, juste parce qu'ils obéissent aux ordres donnés pour garantir la sécurité des personnes et des biens, par ceux qui s'empressent de les abandonner à une presse fermée à la présomption d'innocence. Ils pensent certainement qu'un Adama et un Théo ont plus de valeur que ces hommes et ces femmes dont la seule faute est de ne pas abdiquer devant ces violences. La presse, toujours plus friande de sensations, relate unilatéralement les faits tels qu'ils se seraient déroulés. Si dans plusieurs mois, ils se révèlent erronés, ils publieront un entrefilet de quelques lignes, qui n'aura aucun impact sur le souvenir collectif d'une police violente et inhumaine. Des personnalités du monde artistique réclament dans la tribune d'un quotidien subventionné la « tête » de la police. Des magistrats syndicalisés -les mêmes qui avaient érigé le mur des cons qui comportaient aussi des victimes - se joignent à tout cet aréopage pour dénoncer à leur tour, les violences policières. Et pour finir, certains candidats à l'élection présidentielle stigmatisent lâchement les forces de l'ordre, dans des émissions de grande écoute. AG&C s'insurge avec force contre l'abandon des gendarmes et des policiers par les plus hautes autorités de l'état. Elle déplore que ces défenseurs des piliers de la Nation que sont la sécurité, la liberté et l'égalité soient livrés à la vindicte de quelques individus en mal de célébrité. Elle salue le courage de ces gendarmes et policiers qui, confrontés à des débordements inqualifiables, poursuivent leurs missions, au péril de leur vie. Enfin, tout en condamnant les manquements à la déontologie en matière de respect des droits des citoyens, elle rappelle que, chaque année, plusieurs dizaines de gendarmes et de policiers font le sacrifice de leur vie pour préserver celle de leurs concitoyens. Cela doit se savoir !
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Libres propos d’un camarade suite au tweet du Syndicat de la Magistrature
Après « Police Académy », « Grey's Anatomy » et « L'Académie des Neufs », France Productions présente : « 50 nuances de jugements ou quand Marianne part en couille... ». De façon tout à fait exceptionnelle (et vous l'avez bien compris ne serait-ce que dans le choix des mots du titre), j'ai décidé de laisser la parole au citoyen que je suis et laisser de côté le politiquement correct. Hier, vendredi 17 février 2017, on pouvait donc lire sur la page Tweeter du très respectable Syndicat de la Magistrature : « le Syndicat de la Magistrature s'associe aux rassemblements de demain (donc aujourd'hui) contre les violences policières ». De but en blanc, je me suis dit que ce ne pouvait être qu'un gag, une plaisanterie (certes audacieuse) ou un coup de pub mal orchestré... mais non ! Il s'agissait bel et bien d'une publication tout ce qu'il a de plus sérieux. J'ai voulu m'exprimer sur le moment mais les seuls mots, qui me venaient, étaient carrément trop "hard" alors, j'ai pris un peu de recul... juste pour en trouver d'autres encore plus acerbes. Je ne reviendrai pas sur l'affaire Théo qui a défrayé la chronique (même si les derniers éléments vidéo semblent orienter l'enquête sur un « regrettable incident ») mais juste sur ce qu'elle a engendré. Comme d'habitude, dès que les mots « violences policières » ont été lâchés par les journalistes, le feu a été mis aux poudres... entre autres. Débordements de toutes natures par ci, incendies par là, y'en avait pour tous les goûts et pour toutes les racailles… Je passerai également sur la visite présidentielle (,,,) que je qualifierais de « pantinesque » autant que sur les exploits de ce groupe de people », unis d'une seule et même voix pour se lever et écrire contre les violences policières. Je ne peux m'empêcher de penser, en voyant le nom d'un de ces « artistes », qu'après « casser la voix », il ne tarde à sortir un nouveau single avec « casser la gueule »… Mais revenons-en à ce fameux tweet du Syndicat de la Magistrature. Sauf erreur de ma part, le principe de séparation des pouvoirs est toujours d'actualité. En d'autres termes, la Justice se doit donc d'être impartiale.. donc ne pas intervenir de quelque manière que ce soit, dans les « affaires en cours ». Or, soutenir des rassemblements (des manifs, faut appeler un chat un chat) sur une affaire hyper-médiatisée, dans laquelle, en plus, la Police Nationale est montrée du doigt, cela relève non-seulement du délire mais c'est, de surcroît, valider ce qu'interdit l’état d'urgence !! La Justice, ou du moins son syndicat, valide donc ce que la Loi interdit. De deux choses l'une : ou je suis complètement con depuis des années (et c'est encore possible) ou y'a un truc que j'ai vraiment pas pigé dans le fonctionnement de la dite Justice. Je rejoins l'un de mes camarades qui a dit : « « Aujourd'hui, certains magistrats ont montré la direction dans laquelle ils veulent diriger la justice ». Je pensais qu'elle était là pour faire appliquer les Lois, je n'avais pas compris qu'elle acceptait implicitement qu'on les bafoue et ce, en toute impunité. A une heure où l'insécurité est grandissante parce que le laxisme judiciaire l'est aussi… A une heure où il devient héroïque de se promener dans certains coins de France… A une heure où les Forces de l'Ordre, fatiguées, abandonnées, méprisées, ont besoin d'un soutien inconditionnel (il semblerait que les attentats soient déjà oubliés...), il serait plus que temps de pouvoir, enfin, non seulement remettre les choses et les gens à leur place mais aussi, et surtout, de rappeler à certaines catégories de personnes ce pour quoi elles sont payées. A défaut, il n'y a pas d'alternative pacifiste : si la Justice n'est plus en mesure d'être rendue convenablement, c'est le peuple qui va s'en charger. Notre Histoire de France est déjà suffisamment parsemée de guerres et de soulèvements populaires sans que l'absence, l’incompétence ou les dérives de certains ne viennent attiser un feu déjà brûlant. Nous avons la chance d'avoir un pays libre, multi-culturel, multi-racial mais nous sommes aussi victimes d'en avoir mis à l'écart. Il est temps de renouer avec nos valeurs que sont la Liberté, l’Égalité et la Fraternité si tant est qu'il nous en reste. Charles De Gaulle a dit : « Le gouvernement n'a pas de propositions à faire mais des ordres à donner ». Personnellement, je pense que, dans cette phrase, tout est dit...et bien dit. ® WLR2017
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Un bon patron ? Qu'est ce qu'un bon patron ? Ou chez nous, un bon chef de service, bon commandant de brigade ou d'unité... bref celui qui gère la boutique ! Ma vision du bon patron, elle n'est pas compliquée ! Le bon patron c'est l'homme qui ne sait pas forcément tout faire mais qui a conscience de ses lacunes et qui n'en a pas honte car personne ne peut être excellent dans tous les domaines ! C'est l'homme qui lorsqu'il ne sait pas quelque chose se renseigne pour orienter au mieux ses effectifs. C'est l'homme qui n'a pas peur de demander l'avis de ses subalternes afin de trouver les meilleures adaptations ou possibilités à la foi pour ses effectifs et pour le service. C'est l'homme qui sait que pour être un bon commandant, il a forcément besoin de ses hommes car sinon qui commanderait-il ? C'est l'homme qui oriente et qui encourage ses effectifs, qui ne les juge pas sur leurs problèmes personnels car, tous sans exceptions, peuvent être confrontés à des difficultés personnelles. C'est l'homme qui observe ses subalternes quotidiennement sans se fier aux ragots éventuels afin d'être objectif dans ses notations. C'est l'homme qui donne une chance d'avancer à ceux qui ont chuté à un moment et qui ne le met pas au rebut, car un seul qui n'avance pas handicape tout le service ! C'est un homme humain qui a conscience que nul n'est parfait. C'est un homme aussi qui sait dire non quand ce que lui demande sa hiérarchie n'est pas faisable, que ça use inutilement ses hommes ou que ça n'apporte rien au service ! C'est un homme qui recherche systématiquement l'efficience ! C'est un homme qui peut s’énerver mais qui est capable de reconnaître s'il a eu tort ! Le patron parfait c'est justement celui qui n'est pas un homme parfait, comme tout le reste des effectifs sous ses ordres, qui en a conscience et qui fait en sorte que chacun comble ses lacunes ! Le bon patron c'est parfois celui qui doit recadrer avec justesse, car il sait que l'excès ou le manque sont nuisibles. Les bons patrons existent ! Je le sais car si dans ma carrière j'en ai eu de très mauvais, j'en ai aussi eu d'excellents ! J'ose espérer qu'ils me liront et se reconnaîtront dans cette description. Bien évidemment tout ce descriptif est aussi valable pour les femmes qui exercent ces même commandements. A Eux.
Alexandra GENTILI Trésorière AG&C.
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Prime d’alimentation des GAV.
Il est des dysfonctionnements qui reviennent chaque début d’année et ça finit par sérieusement agacer ! Il s'agit de la prime d’alimentation des gendarmes adjoints volontaires. Depuis plusieurs années maintenant, cette prime a remplacé les conventions d’alimentation de ces emplois jeunes. Arbitrairement, il a été décidé par l’administration centrale d’allouer une somme pour que les gendarmes adjoints puissent s’alimenter, sans être obligés de passer par un cercle mixte ou le restaurateur du coin. L’objectif, louable à priori, était, d’une part de permettre à chaque jeune sous contrat de s’alimenter de la manière la plus simple et d’autre part de supprimer toutes les tâches administratives liées à cette gestion ! Bref, le dispositif semblait convenir à chaque partie. Les commandants d’unité ne passaient plus leur temps à contrôler le nombre de repas effectivement consommés, a quérir les factures, à les certifier et à présenter des excuses auprès du commerçant parce qu’il était réglé avec plusieurs mois de retard. Le jeune gendarme adjoint volontaire y trouvait son intérêt, dans la mesure où il pouvait enfin gérer ses repas en fonction des contraintes de services et de ses goûts culinaires. On pouvait donc imaginer, qu’enfin, la solution avait été trouvée. C’était sans compter sur l’extrême réactivité des services des finances de la gendarmerie. Plutôt que d’anticiper dès la première année un décalage sur une ligne budgétaire afin qu’il n’y ait aucun retard entre le mois de décembre et le mois de janvier, ces services éminemment compétents ont préféré priver ces jeunes gens d’une allocation absolument nécessaire à leur santé durant plusieurs semaines. La seule explication (excuse, prétexte, alibi, c'est selon ! ) qui est avancée est l’intransigeance de Bercy, concernant la rigueur comptable. C’est pathétique ! Comment peut-on traiter de la sorte des jeunes gens qui perçoivent quelques centaines d’euros en paiement d’un travail exigeant et chronophage, d’astreintes innombrables et de services où, au même titre que les sous -officiers, ils risquent leur vie. Est-ce là une manière de montrer la considération d’une institution multiséculaire, à leur égard ? Les motifs à surseoir au paiement de l’alimentation du mois de janvier sont chaque année différents. Le plus courant est que la clôture annuelle du budget ne prend pas en compte la prime de décembre. Mais surtout "pas d’inquiétude, elle sera réglée au plus tard le 15 janvier et celle de janvier avant le début du mois de février". Les jeunes sont calmés et ils rongent leur frein, en passant les fêtes de fin d’année sans cette allocation OBLIGATOIRE. Sauf que personne n’arrive à comprendre ce manque d’anticipation. L’alibi de la clôture du budget ne concerne-t-il que cette allocation spécifique ? J’ai tout entendu au sujet de ce retard de paiement. De la plus simpliste, « ce n’est pas de notre faute » à d’autres plus fallacieuses ou suffisantes « C’est le hasard que l’allocation tombe en même temps que le paiement de la solde et on est tenu par le budget » à celle que vient d’être annoncée pour 2017 « c’est à cause d’un problème informatique ». Ça suffit ! Les services des finances de la direction de la gendarmerie nationale sont-ils à ce point incompétents qu’ils ne soient pas en capacité de trouver une solution autre que celle qui consiste à retarder de plusieurs mois le versement d’un droit le plus élémentaire (alimentaire en l’espèce ) à de jeunes gens dévoués et motivés ? Le directeur de la gendarmerie souligne que les 12 à 13000 GAV constituent un renfort absolument indispensable au fonctionnement des brigades. AG&C lui suggère très respectueusement de leur prouver cet attachement en donnant les ordres idoines à sa direction des finances. Il ne doit plus persister de discontinuité dans le paiement d’une allocation réglementaire, en fin d’année. PAGE
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Les effectifs !
Parce qu'il faut bien parler de ce qui nous importe aujourd'hui, j'ai décidé d'aborder l'épineux sujet des effectifs. Je me suis basé pour les années 2011, 2012, 2014 et 2015 sur les documents officiels de la gendarmerie nationale, le fameux MEMOGEND. Comme je n'ai pas découvert celui pour l'année 2013 (il semblerait qu'il n'ait pas été publié), je me baserai sur le seul chiffre qui a été fourni par le député Gallut, pour analyser l'état des lieux. En 2013, le Général Favier indiquait à la commission des finances de l'assemblée nationale qu'entre 2008 et 2012, la gendarmerie avait été amputée de 6700 emplois équivalents temps plein (EETP). Il se félicitait d'ailleurs que pour 2013, 192 emplois aient été créés et que 162 postes supplémentaires pour 2014 aient été promis. En 2014, son discours est différent. S'il maintient qu'il sera créé 162 postes également en 2015, il déplore un « trou à l'emploi » de 1900 EETP. Aucun des députés ne lui demande si ces effectifs absents seront remplacés. Il indique néanmoins que 3000 sousofficiers et 6000 gendarmes adjoints seront recrutés en 2015, sans indiquer qu'il s'agira en fait de compenser les départs. Mais au final, on peut légitimement penser que l'hémorragie est maitrisée. Enfin, c'est le message qu'il fait passer à la commission des finances de l'assemblée nationale. J'ai donc examiné les chiffres qui sont mis à la disposition du public. il en résulte qu'il y a eu effectivement une augmentation des effectifs entre 2013 et 2015 (période de 4 ans), mais pas pour les unités territoriales. Vous pourrez consulter le tableau que j'ai élaboré pour vous faire une opinion. En fait depuis 2011, la catégorie qui a connu l'effort le plus important est celle des CSTAGN et des emplois civils du ministère de l'intérieur (+1679). La catégorie des sous-officiers de gendarmerie a connu un tassement en 2012 et 2013, pour ensuite augmenter sensiblement depuis (+1604). Celle des officiers a marqué le pas en diminuant très légèrement (-2). Et enfin, celle des gendarmes adjoints volontaires qui connaît la plus forte diminution (1046), demeure la plus alarmante. Je rappelle que c'est un constat qui s'appuie sur des chiffres officiels et qu'il n'est pas question d'ergoter sur l'une ou l'autre des catégories. Cependant, on doit, pour être parfaitement clair, analyser au plus près tous ces chiffres. On s'aperçoit que les emplois dits de soutien ont très fortement augmenté (+23%) et que dans le même temps, ceux des gendarmes adjoints volontaires diminuaient (-8%). Quand ceux des officiers restaient stables, ceux des sous-officiers voyaient un certain renforcement (+2%). Je vois dans cette analyse plusieurs raisons d'être inquiet. D'une part, les effectifs supplémentaires annoncés, l'ont été dans deux catégories. L'une liée directement à l'opérationnel (sous-officiers de gendarmerie) et l'autre dans les services de soutien. Il me semblait que les interventions des ministres de l'intérieur successifs mettaient en avant les emplois opérationnels de terrain, pas les services logistiques. Si leur utilité n'est plus à démontrer, ceux qui souffrent d'une réelle insuffisance sont les gendarmes de terrain. Or, quand on recrutait sur quatre ans près de 1600 sous-officiers en plus, on perdait plus de 1000 gendarmes adjoints volontaires. Au final, sur la période considérée, c'est à dire de 2012 à 2015, ce sont un peu plus de 500 postes qui ont été réellement créés, en vrai, une centaine par an. Si l'on rapporte ce chiffre à celui annoncé par le Directeur Général en 2014 (un trou à l'emploi de 1900 personnels), vous comprenez un peu plus mon inquiétude. D'autant qu'il ressort de mes contacts avec les brigades territoriales que la situation ne semble pas être brillante. Il manque 2 sous-officiers ici, on ne remplace pas les mutés dans telle unité, ou carrément on ferme des brigades, faute de gendarme pour y servir. Et comment expliquer qu'entre 2014 et 2015, toutes les catégories ont vu leurs effectifs diminuer ? Il faut aussi relever une absence notable dans la multitude de chiffres énoncés.
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Il s’agit des cadres détachés temporairement pour assurer de la formation en centre d’instruction ou plus généralement équiper des cellules d’enquêtes ou des groupes de lutte contre des phénomènes ponctuels. Sur les quelques compagnies que je connais, ces renforts sont prélevés sur les brigades pour que les “joujous” des commandants de compagnie puissent fonctionner et sur les PSIG ou les escadrons pour les MIP. Non seulement, tout le monde s’accorde à dire que les effectifs ne sont pas suffisants, mais on soutire des personnels compétents des unités de terrain. C’est à n’y rien comprendre. Ou plutôt si, car on peut déjà entrevoir une piste sur un trou à l’emploi, qui s’apparente à un gouffre en l’espèce, de près de 2000 personnels. En conclusion, le constat est édifiant. La promesse faite par les gouvernants par la voix du Directeur Général de la Gendarmerie Nationale n'a pas été tenue. On nous indique que les écoles sont pleines et que le cycle de formation des élèves-gendarmes a été réduit. Personne n'est cependant capable d'affirmer que cela se ressent sur le terrain. De deux choses l'une. Soit, les renforts annoncés ont pris du temps a être recrutés, mais ils ne suffisent pas à suppléer les départs volontaires, soit il s'agit, une nouvelle fois, d'un enfumage de première catégorie, tendant à s'attirer notre bulletin de vote. Dans les deux cas, j'ai le sentiment que l'on commet une atteinte à notre intelligence. Là où le Président de la République divulgue des secrets d'état, la DGGN n'est pas en capacité de nous communiquer la vérité sur les effectifs réalisés ? Gageons que le MEMOGEND 2017 pour l’activité de 2016, éclairera notre soif de réalité. A moins qu’à l’instar de celui de 2013, l’impasse soit réalisée par l’administration centrale. Et comme pour que la désinformation soit complète, le journal du centre, dans son édition du 21 février 2017, indique qu’un rapport rédigé conjointement par l'inspection générale de l'administration (IGA) et celle des finances (IGF), fait état de la création de 3188 emplois équivalents temps plein durant cette période, pour la gendarmerie. On peut s'interroger sur la finesse de l'analyse de ces deux inspections générales. Soit elles ne sont pas renseignées de la meilleure des manières, soit les documents publics fournis par la direction de la gendarmerie sont erronés. Je m’interroge sur l’opportunité que je pourrais offrir aux deux inspections à prendre connaissance de mon analyse. Capitaine ER Jean François CHARRAT - Membre du conseil d’administration
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Présomption… de quoi, en fait ?
Le président de la république française s'est rendu au chevet d'un jeune homme victime de violences policières. Sans attendre le résultat de l'instruction judiciaire, il a clairement désavoué la présomption d'innocence dont il s'est fait le chantre depuis le début de sa carrière politique, c'est à dire depuis toujours. Mais à travers cette visite, il a montré le peu de confiance qu'il pouvait avoir à l'égard de la justice. Cet homme d'état, comme certains aiment à le nommer, n'en est malheureusement pas à sa première turpitude. Rappelez-vous l'affaire dite « léonarda » où séance tenante, il a pris la parole un samedi pour lui proposer de demeurer en France, désavouant au passage tous les services de l'Etat qu'il dirige. Ses aventures amoureuses, sexuelles avancent même certains observateurs, sont aussi pathétiques. Pris en flagrant délit de visites adultérines, à moto et casqué, il a fait la risée de toutes les sphères politiques à travers le monde. Non content de s'exhiber de telle manière, il a alors, avec une élégance rare, limogé l'amie officielle dans un communiqué lapidaire, sans aucun égard. Il a démontré en l'espèce le courage dont il était capable. Les réactions qu'il a suscité sont à la hauteur de son impéritie. Et puis, il y a eu cette annonce de la déchéance de nationalité devant le parlement réuni en congrès. Tout le monde a cru qu'il avait enfin enfilé le costume de président. Sa rouerie a vite été dévoilée. Les milieux autorisés, proches du pouvoir, savaient que cette disposition ne serait jamais ratifiée devant le conseil constitutionnel. Une fois de plus, il prouve sa défiance et son inconstance. La sortie du livre de son ex-compagne ne fera qu'enfoncer le clou. La formule des « sans-dents » est désormais célèbre. Il ne répondra pas et se contentera, une fois de plus, d'une réponse molle et officielle. On pensait qu'il avait touché le fond du gouffre en laissant publier un ouvrage sur le arcanes du pouvoir où il dévoile des secrets d'état et des pratiques confidentielles. Pendant ce temps, la France est touchée par une vague d'attentats islamistes sans précédent. Il multiplie les visites pour rendre hommage aux victimes, avec un ton condescendant et un discours lénifiant. La situation économique se dégrade. Le taux d'endettement de la France frise les 100% du PIB, le chômage atteint des records qu'il sera difficile d'égaler, les actes d'agression envers les forces de l'ordre se multiplient que ce soit dans les manifestations contre les lois du gouvernement, ou simplement parce que des hommes et des femmes portent l'uniforme. Et que fait le Président à l'anaphore célèbre ? Il se rend au chevet d'un jeune homme qui a été victime de violences policières. Il n'est pas allé au chevet des policiers brûlés vifs en banlieue parisienne, mais il trouve le temps, avec l'argent du contribuable pour visiter, devant des caméras, la victime de violences policières. Les faits sont graves mais ils ne sont pas établis juridiquement, mais ce n'est pas grave, le président a d'ores et déjà choisi le camp de la victime. La présomption d'innocence ne vaut que pour les casseurs, voleurs ou autres …...hommes politiques en délicatesse avec les tribunaux. Les force de l'ordre ne bénéficient pas de la même clémence intellectuelle. Pour eux, c'est la présomption de culpabilité. On le savait incapable de mettre en œuvre le programme sur lequel se sont appuyés des millions d'électeurs pour le conduire à l’Élysée, on le savait hâbleur, on l'a découvert irréfléchi quand il relate à deux journalistes les secrets de sa fonction, on l'a surpris irrévérencieux à l'égard de sa compagne en la congédiant comme une vulgaire femme de chambre, et aujourd'hui, il est trahi par le mépris qu'il exprime à l'égard des forces de l'ordre. Quelqu'un peut-il lui rappeler l'une de ses fameuses tirades lors d'un débat télévisé ? « Moi président de la République, j'essaierai d'avoir de la hauteur de vue, pour fixer les grandes orientations, les grandes impulsions, mais en même temps je ne m'occuperai pas de tout, et j'aurai toujours le souci de la proximité avec les Français. »
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Courrier d’un sans dents Monsieur, Quand bien-même notre magnifique République offre à ses contribuables la gratuité d'un courrier que l'on vous adresse, je me suis dit que les Services Postaux allaient encore mettre trop de temps à vous faire parvenir ces quelques mots. C'est un peu comme la vitesse de la lumière par rapport à celle du son... on aimerait parfois n'avoir ne serait-ce qu'un peu de lumière... nous n'aurons que du son. Pour celles et ceux qui n'auraient pas saisi cette métaphore, la lumière étant les idées, le son étant ce bruit assourdissant dans lequel on distingue des promesses, des volontés mais peu d'actes. A une poignée de semaines des élections présidentielles, j'ai décidé de faire une rétrospective d'articles lus, ici et là, dans la presse écrite ou sur les réseaux sociaux auxquels j'ai ajouté ce que j'ai pu entendre à la radio ou, enfin, à la télévision (tout en prenant soin de sélectionner mes « sources »). J'ai fait le bilan des notes que j'avais prises (oui je prends des notes, ça aide parfois pour ne pas avoir l'air con ou s'apercevoir lors d'un voyage officiel que le Boukiztan n'est pas un pays d'Asie...).Je n'ai trouvé, au final, rien de positif. Au risque de décevoir mon auditoire, je suis doté d'un quotient intellectuel supérieur à celui d'une huître d'Oléron (que je salue au passage, il devient tellement rare de rencontrer des choses fines et claires...). J'ai donc fait le bilan et je n'y ai vu (désolé, on colle des « y » à toutes les sauces en Bourgogne) que tristesse et désolation. L'échéance présidentielle arrivant, les « petites affaires » n'ont pas attendu le printemps pour bourgeonner de toutes parts. Emplois fictifs par ci, malversations par là, je rajoute quelques coups bas.. j'additionne le tout et je retiens... euh... rien. Devant cet état de fait (je voulais marquer « cet état défait » tellement il l'est), nous, en bas, les petits, avons une vision des choses beaucoup moins... comment dire... floues que vous, là-haut. Vous imaginez bien mon désarroi en ayant conscience de cette évidence : quoi ? Moins on est haut et mieux on voit ? Nan !! Je ne citerai pas cette artiste humoristique (enfin si je vais la « citer » mais c'est juste pour l'exemple) qui a sorti un jour : « on ne nous dit pas tout ». Genre, on est complètement con et y'a pas un seul d'entre nous qui a inventé l'eau chaude (si un seul d'entre vous me prouve le contraire, je veux bien servir de modèle à Karl Lagerfeld pour la prochaine Marianne...). Mais parlons « bilan » (le truc qui fâcherait la plus innocente des sociétés...). Je constate les agressions, multiples et variées, tant par les lieux que par les moyens, des Forces de l'Ordre. Je déplore le décès ce cette femme, mère d'une petite fille, après que l'électricité lui ait été coupée, faute de paiement. Je sursaute de voir les habitants d'un quartier entier sommés de déménager en raison de la nuisance apportée par leur présence dans le paisible trafic de stupéfiants auquel se livrent quelques protégés de la République (puisque, à la vue des sanctions prononcées, il convient à mon sens de les nommer ainsi...). Je plussoie de lire cette nouvelle loi (qui, ceci dit va dans un bon sens) interdisant le sur-teintage des vitres. Il ne me semble pas avoir vu ou lu, dans l'énoncé de cette « loi » ===> sauf véhicules officiels et pourtant... Il n'en reste pas moins vrai, reconnaissons le, que certains ministères ont scrupuleusement respecté la Loi et déteinté les vitres des voitures de fonctions. Oserais-je dire que si les vitres sont plus claires, les pensées restent obscures... Je suis, enfin, indigné d'une décision judiciaire (une parmi tant d'autres...) dans laquelle un motard (comprendre quelqu'un faisant de la moto) est finalement rendu responsable d'un accident qu'il n'a pas commis. Je vous pose la question, Monsieur, comment peut-on rendre responsable un innocent ? Personnellement, j'ignore ce que l'on vous apprend à l'ENA mais, sans sortir de la cuisse de Jupiter, on en sait plus. Comment peut-on responsabiliser un innocent ? Comment peut-on ruiner sa carrière et la vie de sa famille, face à un conducteur ivre ? Comment ne pas prendre en compte l'invalidité de cet homme, qui n'a rien demandé à qui que ce soit, anéantissant tous ses projets ? Comment, et j'en termine, pouvoir rendre une décision qui va à l'encontre de la simple logique des faits ? Comment, ce que l'on nomme la « Justice » peut-elle être aussi injuste ? Que l'on veuille moderniser un système archaïque, je suis pour. Que l'on veuille apporter des réponses plus rapides, je le suis aussi. Que l'on veuille désengorger des parquets noyés sous des procédures sans intérêts (si si, il y en a), je suis mille fois pour. Reprenons notre échelle. Le français « moyen » (et je dis cela avec un grand respect) dira qu'il a trompé une fois une personne... et il pleurera. Le français « supérieur » dira qu'il a trompé une fois mille personnes et restera stoïque. Le « politique » vous expliquera qu'il a trompé mille fois mille personnes (je n'invente rien, c'est dans la presse) et la Justice sourira parce qu'il a, sans doute, été mal conseillé... On dit souvent que nous sommes tous égaux devant Dieu. Je dirais que tout dépend de la couleur de sa robe... Pour finir, j'ai finalement trouvé un prénom à mon poisson rouge... Je l'ai appelé avec un prénom qui commence par un T et qui finit pas un O. Je me suis dit que çà lui allait bien parce que lui aussi allait rester au fond du bocal... ® WLR2017
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Comme le définit le site www.vie-publique.fr, : « Le statut des magistrats est fixé par l’ordonnance du 22 décembre 1958. Ce statut s’appuie notamment sur des principes constitutionnels et des exigences européennes, visant à garantir la compétence, l’indépendance, l’impartialité, la neutralité des membres du corps judiciaire. Les magistrats sont des agents publics rémunérés par l’État, mais ils disposent d’un statut distinct de celui des autres fonctionnaires qui permet la protection des missions spécifiques qui leur sont confiées. » En intervenant ainsi dans les événements actuels, le syndicat de la magistrature a montré que celui-ci ne respecte pas les principes de base de leur corps. Peut-on garantir que celui ou celle qui s’est exprimé n’est pas en charge de l’instruction du dossier concernant les policiers en cause ? Plus grave encore. En tant que militaire, nous vivons selon des principes qui garantissent le fonctionnement de notre institution. L’un des premiers est écrit dans l’article Article L4121-4 du code de la Défense : « Il appartient au chef, à tous les échelons, de veiller aux intérêts de ses subordonnés et de rendre compte, par la voie hiérarchique, de tout problème de caractère général qui parviendrait à sa connaissance. » Dans le domaine judiciaire, les magistrats sont les chefs des enquêteurs, OPJ, APJ, … Ainsi, cette intervention est une trahison de ce principe de base. Elle appelle à réfléchir sur la relation qui existe entre les forces de l’ordre et la magistrature. Peut-on travailler en confiance avec une personne qui vous lâchera à la première occasion ? Comment accepter d’être apprécié, voire noté par celui ou celle qui n’hésitera pas à vous tirer dans le dos à travers sa représentation ? Il est clair que si le principe d’indépendance de la justice vis à vis des autres instances du pouvoir est indiscutable, celle-ci est responsable de ses actions et décisions vis à vis du peuple qu’elle sert et défend. Elle se doit de répondre aux interrogations que peuvent se poser les victimes, quelles qu’elles soient, sur les jugements qu’elle rend. Elle en est seule responsable. Cette notion semble absente dans l’esprit de ces hommes et femmes qui forment ce corps d’élite intellectuelle…. Un camarade officier PAGE
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Quand la justice soutien la violence.
En tant que citoyen je regarde atterré les évènements de ces dernières semaines. Les forces de l'ordre sont mise en cause à la suite d'une interpellation qui s'est mal déroulée. Une personne a été blessée et je suis triste pour lui et sa famille. Je vois des personnes bien pensantes, des hommes politiques prendre parti sans attendre les conclusions définitives, sans avoir la totalité des informations. Je vois un Président de la République influencer, par ses actes, l'opinion publique sans attendre les conclusion des enquêtes diligentées. Je vois des manifestations qui se transforment en émeutes, des vitrines brisées, des gens blessés, des tentatives pour influencer les décisions de la justice par la violence. Je vois la justice qui soutient un mouvement de violences. Dois-je comprendre que nos camarades policiers sont condamnés avant même un jugement prononcé ? Et là, je ne comprends plus. Où est le devoir de réserve des institutions ? Que deviennent les valeurs que j'ai toujours respectées ? Celle que l'on m'a donné ? Je suis gendarme. Je suis au service de la population pour assurer sa sécurité et la protéger. Je suis gendarme et j'ai besoin du soutien et du respect de ceux qui sont comme moi, au service du peuple français. Je suis gendarme et comme mes camarades policiers, je me sens abandonné par ces mêmes personnes. Je suis gendarme et comme mes camarades qui ont à cœur de protéger la population, je suis un électeur qui se pose de nombreuses questions sur les valeurs Républicaines de ceux qui sont censés me représenter. Quel est le futur que nous désirons ? Celui de la violence des rues ? Celui du respect réciproque des citoyens, quels que soient leur travail, leur condition, leur situation ? Aujourd'hui, certains magistrats ont montré la direction dans laquelle ils veulent diriger la justice. Celui du soutien des délinquants et des mouvements de violences au dépens de la population silencieuse. Au dépens des forces de l'ordre et de secours. Un camarade officier
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En cas d’acte terroriste, le premier gendarme sur place alertera directement le directeur général « Alerte attentat. Explosion d’une voiture piégée devant la la marie de Tribouille (Côte du sud). Plusieurs victimes. Selon témoins, auteur DCD. Sécurisation en cours. PJ avec photo prise à 13h43 ». En cas d’acte terroriste constaté, voici le type de message que le premier gendarme sur les lieux devra transmettre directement au général d’armée Richard Lizurey. La direction de la Gendarmerie estime en effet que, dès la survenance d’un acte terroriste, la « rapidité et la fiabilité » des informations transmises directement au directeur revêtent un « caractère impératif ». Elles garantissent en effet l’alerte des autorités, comme le ministère de l’Intérieur et contribuent par ailleurs à « optimiser la conduite des opérations ». La direction demande donc à tout gendarme « primo-engagé » présent sur les lieux et constatant visuellement la véracité de l’acte terroriste en cours de transmettre, par le biais de son application Néogend et de la messagerie interpersonnelle, directement au directeur général un compte rendu initial très bref. Celui-ci sera, le cas échéant accompagné d’une photo des lieux. Une copie du message doit également être adressée au Centre opérationnel de la Gendarmerie et au centre opérationnel du groupement local. Lors d’un exercice le lundi 20 février à 17h40, deux sous-officiers d’une brigade de Côte-d’Or, arrivés les premiers sur une suspicion d’acte terroriste perpétré contre un groupe scolaire, ont transmis un message d’alerte initial au directeur général, puis ont été mis en relation téléphonique avec celui-ci. AG&C: Cette remontée rapide qui s'affranchit de tous les échelons hiérarchique constitue une nouveauté majeure dans la relation opérationnelle en mode très dégradé entre l'exécution et la direction. Elle demande pour l'opérateur engagé au cœur de l'action une réflexion qui se doit d'être travaillée analysée et anticipée à froid. L’idée est qu'il faut aller vite pour que l'information ne parte pas dans les ministères par les journalistes. Assurément question de survie. Ensuite le déclenchement des moyens du haut vers le bas est assurément plus rapide que du bas vers le haut. Qu'en pensez-vous ? Christian S la gendarmerie a 30 ans de retard, il faut avancer, j'ai connu le soucis du rsgt, il fallait passer par tous les échelons pour ne froisser aucun gradé, c'est fini on fait le même boulot sauf ceux qui restent au bureau, il faut travailler main dans la main que cela ne déplaise à certains ou la porte est ouverte Pierre C Alors là, super décision mais je demande à voir la mise en œuvre réelle. shunter la chaîne hiérarchique et contacter le DG directement, ça va froisser la susceptibilité de pas mal de Cdt de gpt et autres chefs. Déjà que dans certains endroits contacter le Proc est toute une affaire, mais si ça marche bravo. Aurélie G L'idée paraît sympa mais en cas d'attaque terroriste j'ai du mal à imaginer deux personnels, un en ligne avec le dg, l'autre avec le centre opérationnel, le tout arme en main sous le feu.... Geraldine R Je ne pense pas soit réalisable... la patrouille devra se charger des assaillants, sauver les victimes si il y en a... rendre compte en permanence au CORG et aux officiers... Ils ont déjà beaucoup de choses à faire, c'est plus le rôle du commandant de compagnie à faire cela! Sylvie D vu comme ça, je pense que c'est bien. Si cela peut éviter que les journalistes n'arrivent trop tôt sur les lieux et nous inondent d'informations plus ou moins fiables, et ne donnent des indications aux terroristes ce qui complique considérablement la tâche des gendarmes et/ou policiers, alors c'est parfait! A voir... Jerome Y Le problème c est ma mise en œuvre de l alerte...un message bien précis avec des infos bien précises à envoyer par mail depuis les tablettes...je m imagine en plein carnage écrire mon mail pépère
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Forces de l’ordre : un rapport valide la création de près de 9.000 postes depuis 2013 Au cœur d’un âpre débat entre gouvernement et opposition, les effectifs dans la police et la gendarmerie auront augmenté entre 2013 et la fin 2017 de près de 9.000 postes, selon un rapport qui tombe à pic pour défendre le bilan sécuritaire de François Hollande. Rédigé conjointement par l’inspection générale de l’administration (IGA) et celle des finances (IGF), le rapport affirme que “ce sont 8.837 emplois supplémentaires qui auront été créés au 31 décembre 2017, conformément à la somme des engagements pris pendant le quinquennat“. “Le nombre d’emplois créés, tant pour la police que pour la gendarmerie, a constamment été contesté par l’opposition ces dernières années afin de masquer les effets destructeurs de leur politique. Ces chiffres démontrent de quel côté se trouve le sens des responsabilités en matière de sécurité et coupent court aux polémiques“, s’est félicité le ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux, ajoutant que “l’année 2017 sera celle où la vague de recrutements, réalisée en 2016, produira ses effets sur le terrain“. En novembre 2016, l’ex-ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait annoncé le lancement de ce rapport d’inspection destiné à contrer “la manipulation et le mensonge” de l’opposition qui conteste régulièrement la réalité des 9.000 créations d’emplois de gendarmes et policiers entre 2012 et 2017, à l’image du député LR des AlpesMaritimes, Eric Ciotti. “Les effectifs de sécurité sont loin d’avoir augmenté comme on le dit. La Cour des comptes a révélé qu’à la fin 2015, il y avait 875 policiers et gendarmes de moins qu’en 2011. Les 9.000 effectifs de plus annoncés sur cinq ans sont un mensonge grossier“, avait ainsi fustigé le député, dans une interview au Figaro. Selon le rapport des deux inspections, les soldes nets cumulés des schémas d’emplois s’élèvent à +5.649 équivalents temps plein (ETP) pour la police nationale, entre 2013 et 2017 et +3.188 pour la gendarmerie au cours de la même période. Pour l’ensemble des forces de sécurité, 6.551 postes ont été créés entre 2013 et 2016 et 2.286 créations de postes sont prévues au budget 2017, soit un total de 8.837 ETP. Selon l’entourage du ministre, les effectifs recrutés sont principalement affectés “là où il y en a besoin“, en région parisienne et plus particulièrement à Paris et dans les départements de la petite couronne. “L’année 2017, désormais entamée, sera a minima marquée par les effets pleins des recrutements importants réalisés en 2016 et par les nouvelles entrées prévues par la loi de finances initiale“, indique le rapport. Selon le document, les plans de renfort (plan de lutte antiterrorisme [PLAT], pacte de sécurité [PDS] et plan de lutte contre l’immigration clandestine [PLIC]) entre 2015 et 2017, “ont prioritairement bénéficié aux services spécialisés (renseignement, police judiciaire, immigration)“. Ainsi près de 1.000 ETP ont été créés dans les services de renseignement, notamment au sein de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), du service central du renseignement territorial (RT) et de la direction du renseignement de la préfecture de police de Paris. “La mise en oeuvre des plans de renfort s’appuie à la fois sur des mutations +profilées+ au sein des forces de sécurité et sur des recrutements au sein des écoles“, note le rapport. Les auteurs du rapport saluent également “la mobilisation exceptionnelle” des appareils de recrutement et de formation de la police nationale et de la gendarmerie. Cet effort a notamment été rendu possible par une réduction de la durée de formation “en école” en gendarmerie comme en police où elle est passée de 12 à environ 10 mois. Les effectifs en école de formation sont passés de 13.000 en 2013 à 25.000 en 2016. Face au “défi” du recrutement, les deux forces de sécurité sont allées prioritairement chercher dans les viviers des adjoints de sécurité (ADS) pour la police et les adjoints volontaires pour la gendarmerie. “Il reste encore à faire“, indique un haut-fonctionnaire qui espère un “consensus républicain” sur la question des effectifs pour le prochain quinquennat. La plupart des candidats ont déjà acté a minima une sanctuarisation des moyens des forces de sécurité, voire une nouvelle campagne de recrutements massifs. AG&C: Bienvenue aux nouveaux arrivés. Ceci n'efface en aucun cas la difficile gestion du quotidien avec pour la GD, l'intégration de la nouvelle procédure pénale, de par sa complexité technique et procédurale. La GM est sollicitée au maximum et ses missions sont difficiles avec des publics violents et impunis. 5000 postes mais combien de départs, volontaires ou contraints (raison médicale..) ? Dans chaque unité les trous à l’emploi sont là pour vous rappeler qu’en politique 1+1 font rarement 2…
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Encore une tragique disparition….
C'est avec un immense regret et une très grande peine que nous avons appris le décès accidentel, le 15 février 2017, du Gendarme Adjoint Volontaire Bertrand AVARGUEZ. Âgé de 20 ans, il était affecté à la BTA de GIEN (45). AG&C présente ses sincères condoléances à sa famille, ses camarades, ses amis et les assure de la plus grande sympathie dans cette terrible épreuve, avec une pensée particulière pour son papa qui est un camarade de l’Arme.
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Le 16 février 1791, une loi organise et fonde une nouvelle institution, héritière de l'ancienne maréchaussée : la Gendarmerie Nationale. L'anniversaire de cette date a été choisi pour rendre chaque année, un hommage public et solennel aux personnels de l’institution décédés, victimes du devoir, sur le territoire national comme en opération extérieure. En 2016, quatorze de nos camarades ont ainsi perdu la vie dans des conditions particulièrement violentes alors qu'ils remplissaient leur mission au service des Français. Nous n’oublierons pas d’associer à cette journée du souvenir, celles et ceux qui ont choisi de nous quitter … quelle que soit la raison du décès d’un camarade, c’est toujours une douleur infinie. Nous faisons partie de la même famille, c’est donc avec une forte émotion que nous honorons en ce jour nos disparus. Toutes nos pensées vont vers leur famille et leurs proches. Photo : Monument aux morts caserne du Général LAGRANGE, Auch (32) PAGE
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Cher(e)s ami(e)s, chers camarades,
Aujourd'hui, la nouvelle circulaire sur les associations professionnelles nationales militaires ouvre la voie à une participation directe de la base aux prises de décisions concernant son quotidien. Les gendarmes peuvent enfin donner leur avis, sans filtre, sans distorsion. La force humaine va retrouver ce qui fait sa force : la cohésion, car c'est en se disant les choses clairement que les difficultés s’aplanissent. Soutenez votre APNM G&C, rejoignez-nous. Pour celles et ceux qui le souhaitent, conformément à l'article 6 des statuts de l'association, vous pouvez nous rejoindre anonymement. ( Ne pas apparaître dans l'annuaire de l'association ) Pour cela il vous suffit de cocher la case correspondante sur le formulaire d'adhésion.
MEMBRE Sont membres les militaires en activité, GAV, CSTAGN, Réservistes, Gendarmes en retraite depuis moins de 5 ans
SYMPATHISANT Sont sympathisants les militaires en retraite depuis plus de 5 ans, les conjoint(e)s, l'ensemble des soutiens de la société civile PAGE
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Détachements des militaires en école, on avance... Depuis plusieurs années AG&C évoque régulièrement le cas des détachements en écoles, vous trouverez sur ces quelques pages quelques exemples de nos interventions. Il y a quelques semaines et devant les remontées toujours plus nombreuses, nous adressions un courriel à nos interlocuteurs de la Direction Générale. Le Directeur Général a fait savoir qu’une réflexion était en cours pour rendre plus attrayants les détachements en école. Le CFMG est sur la brèche pour faire avancer cette thématique, notamment au sein d’un groupe de travail. On avance... Nous suivons ce dossier avec attention, vous pouvez continuer de nous faire remonter vos expériences, propositions…
Courriel du 6 février 2017 COURRIEL DU CONSEIL D’ADMINISTRATION : AG&C vient d'être sollicitée pour la énième fois au sujet des détachements en école de gendarmerie pour assurer diverses formations. Les informations recueillies font état d'une décision « sauvage » du gestionnaire RH des Régions dans la désignation de spécialistes ou de techniciens, qui ne se soucie que très rarement de leurs situations familiales ou personnelles. Les abus et les dysfonctionnements en la matière sont nombreux. On peut parler d'une véritable cacophonie sur les raisons de désigner celui-ci plutôt que celui-là. Les volontaires pour assumer cette charge supplémentaire sont souvent oubliés et les désignés d'office qui mettent en avant des raisons insurmontables, ne sont pas entendus. Les divers courriers nous signalant ces situations sont inquiétants. Certains nous parlent de « sortir » de la spécialités, quand d'autres envisagent de prendre un repos..........maladie. Il faut, dès à présent, s'inquiéter de ces encadrements de stages de formation. Si l'on prend le sujet de la formation Moniteur en Intervention Professionnelle, tous les ingrédients sont réunis pour conduire les mécontents à un blocage qui, s'il peut s'avérer difficile à expliquer, n'en est pas moins très compréhensible. S'agissant d'une technicité particulièrement exigeante, les formations en écoles de stagiaires constituent une continuité du savoir-faire des militaires. Elle ne doit pas devenir le palliatif d'une gestion anarchique des militaires qui ont fait le choix de s'investir dans une formation pour servir en unités de terrain. Or, aujourd'hui, ce qui ne devrait être qu'une exception, est devenue une généralité. Les militaires qui ont une spécialité ou une technicité sont sollicités plusieurs fois par an pour encadrer des stages, qui durent plusieurs semaines, loin de leur unité d'affectation. Ils ne bénéficient pas de l'indemnité journalière d'absence temporaire et n'ont aucune facilité pour rejoindre leur résidence pendant leurs repos hebdomadaires. AG&C propose la mise en application des dispositions suivantes, à très court terme. établir un planning annuel de l'ensemble des stages pour lesquels des spécialistes ou des techniciens seront détachés en écoles ; réaliser un appel à volontaires sur l'ensemble du territoire national ; choisir en priorité ceux qui ont fait acte de volontariat ; améliorer la situation financière des cadres détachés (IJAT comme pour les GM) affecter dans les centres d'instruction des cadres permanents détenant les titres requis pour dispenser la formation envisagée. AG&C entend attirer l'attention de la DGGN sur des situations récurrentes et problématiques, tant en terme de continuité de la formation des personnels, qu'en terme de vie personnelle des cadres détachés. Pour illustrer ces propos, nous vous adressons plusieurs pièces-jointes sur des cas concrets concernant les dérives constatées.
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Le 24 février 2017, l’APNM GendXXI s’adresse à Xavier BERTRAND en réponse à une tribune de ce dernier dans le FIGARO. AG&C partage totalement l’analyse du Président LE LOUETTE !
Le 24 février 2017, Xavier Bertrand a fait une tribune dans le journal Le Figaro sur «Le soldat français et la directive insensée de la Commission Européenne». Frédéric LE LOUETTE, président de l’APNM GendXXI lui répond. J’ai souhaité répondre à la tribune de Monsieur Bertrand car si je le rejoins pour saluer l’action des militaires et plus particulièrement celle des gendarmes au quotidien, je ne peux pas le rejoindre sur le caractère insensé de la directive européenne 88/2003. La tribune de Monsieur Bertrand reprend en grande partie les arguments énoncés par le Directeur Général de la Gendarmerie Nationale (DGGN) devant les députés en fin d’année 2016. Elle en reprend également les fantasmes, les imprécisions et l’envie de faire peur sur la capacité opérationnelle des gendarmes et des militaires afin d’obtenir une non-application des directives européennes. Tout d’abord je voudrais rappeler quelques faits : – Les directives européennes ne sont pas faites dans le dos des pays membres. L’État français ne découvre pas cette directive, datant de 2003, qui s’inscrit dans le respect de la hiérarchie des normes. – La directive européenne a déjà été transposée dans de nombreux secteurs d’activité et administrations françaises. Si la transposition a demandé des adaptations, elle n’en n’a pas empêché le bon fonctionnement (sapeurs pompiers, pêche en mer…). Maintenant pour répondre plus en détail : La directive européenne vise un objectif de sécurité. Un personnel fatigué est placé dans une situation de danger, pour lui et pour les autres. Le métier des armes n’évite pas la fatigue et oblige à réagir de manière adéquate, et, en toutes circonstances. La directive européenne prévoit de nombreuses dérogations. Les militaires seront toujours disponibles. Les «droits» de récupération peuvent être suspendus en cas de nécessité de service. L’application de la directive européenne permet juste une récupération nécessaire et encadrée dans le cadre d’un service quotidien. Les opérations extérieures devraient être exclues du dispositif de transposition. La disponibilité en «OPEX» sera inchangée. Concernant la baisse de la capacité opérationnelle de la gendarmerie, il faut sortir de l’illusion et coller à la réalité. Une garde à vue de 96 heures n’imposera jamais 15 jours de repos à l’issue de celle-ci. Une garde à vue aussi longue impose des temps de pause aussi bien pour la personne mise en cause que pour le gendarme. Même si le temps de récupération est faible, il existe. Le gendarme ne travaille pas 96 heures sans interruption. La continuité des enquêtes ne porte préjudice, ni à la procédure, ni au respect des droits de la personne mise en garde à vue. Les gardes à vue aussi longues, sans être marginales, sont rares et bien souvent prises par des unités spécialisés et organisées pour répondre aux contraintes. De plus, le temps de travail des gendarmes et des autres militaires ne sera pas calculé sur une semaine mais sur plusieurs mois voire sur un an. L’instruction provisoire qui prévoit les premières adaptations de la directive européenne en gendarmerie a été mise en place en septembre 2016. Les premiers retours d’expérience montrent que, dans une grande majorité des cas, cette directive s’applique sans récupération. Les récupérations éventuelles se «donnent» convenablement. Il y a un bon travail d’échanges, permettant de tenir compte des contraintes des chefs et la nécessité de récupération des personnels. Il y a des difficultés mais le plus souvent, dues à la mise en place d’un nouveau système ou à la non-application des textes en vigueur. Les discours volontairement alarmistes me gênent quelque peu. Les politiques devraient prendre leurs responsabilités en commençant, par exemple, par faire appliquer le protocole de «transfert des missions d’extractions judiciaires du ministère de l’Intérieur vers le ministère de la Justice» validé en 2011. La gendarmerie a mesuré que l’intervention de ses militaires, pour assurer des extractions judiciaires à la place des personnels pénitentiaires représentait en 2015 l’équivalent horaire de 4625 patrouilles de prévention de proximité. Le fonctionnement militaire de la gendarmerie (des armées en général) et la récupération physiologique des militaires ne sont pas antinomiques. Des solutions pour une bonne et intelligente transposition de la directive européenne existent. Elles doivent être élaborées avec les militaires, en concertation avec les APNM, au risque de générer en permanence du contentieux. Frédéric LE LOUETTE, PAGE 26 Président de l’APNM GendXXI.
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"Blue lives matter", "La vie des bleus compte" est une tendance venue des états unis en réponse à “Back live matters”.
Dans ces temps de grande changements il est plus important que jamais de montrez notre soutien Forces de l'ordre, car sans eux c'est toute notre civilisation qui est en péril. Nous nous devons de leurs montrer que nous les soutenons, que la majeure partie de la population est derrière eux, et que leurs actions et dévouement sont appréciés.
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Une compagnie de sous-officiers bientôt formée dans des locaux espagnols
La première compagnie d'élèves gendarmes, issue d'un concours interne, passera 6 mois au sein de l'école de Gendarmerie. Auparavant établie à 9 mois, la formation de ces futurs sous-officiers a donc été réduite à l'école de Gendarmerie de Dijon. Crédit : M.Guyot/Essor. Afflux de candidats et création de postes supplémentaires obligent : la Gendarmerie manque de locaux pour former ses futurs sous-officiers et va donc en emprunter à l’Espagne. Lors du 25ème sommet franco-espagnol qui s’est tenu le lundi 20 février à Malaga (Espagne), les ministres de l’Intérieur français et espagnol sont convenus d’un projet de coopération en matière de formation des élèves gendarmes. Celui-ci prévoit que la France utilise, à titre payant, des infrastructures de formation en Espagne pouvant héberger une compagnie de 120 élèves-gendarmes pendant les 8 mois de leur instruction initiale à partir du second semestre 2017. La formation serait assurée par des gendarmes français. Une mission exploratoire sera menée à Madrid dans les semaines à venir afin de préciser les modalités de ce projet. Il y a six écoles de sous-officiers de gendarmerie en France : Châteaulin, Chaumont, Montluçon, Rochefort, Tulle et Dijon. Cette dernière vient de s’ouvrir à Dijon sur une ancienne base de l’armée de l’air.
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Les gendarmes mobiles attaqués aux cocktails molotov hier : la jambe d’un militaire prend feu. Violents incidents hier durant la manifestation «anti-FN» à Nantes. Les forces de l’ordre ont été violemment pris à partie à de nombreuses reprises, que ce soit par des jets de cocktails molotov, de bombes artisanales, ou encore de tirs de mortiers. 11 d’entre eux ont été blessés, dont l’un, brûlé au second degré selon un communiqué du Ministère de l’Intérieur hier soir. Sur ces images, France info a capturé l’un des moments où des gendarmes mobiles sont attaqués, par le jet d’un cocktail molotov qui explose sur les militaires. La jambe de l’un d’entre-eux prend littéralement feu. Ses collègues viennent alors à son secours.
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Nouvelle-Calédonie. Deux gendarmes blessés par balle lors d’une intervention
Deux gendarmes ont été légèrement blessés par des tirs lors d’une intervention, près de Nouméa, a-ton appris dimanche auprès du haut-commissariat. Les faits se sont produits samedi soir au niveau du territoire de la tribu kanake de Saint-Laurent sur la commune de Païta à environ 30 kilomètres au nord de Nouméa. Les gendarmes intervenaient pour sécuriser la route principale de l’île où des jets de pierre sur les automobilistes avaient été signalés. Les forces de l’ordre ont alors été la cible de tirs. Un gendarme a été blessé à une épaule par des éclats et un autre a été touché au niveau d’un talon, a-t-on indiqué de même source. La circulation a été interrompue durant la nuit avec une déviation par un itinéraire du littoral. Dans un communiqué, le Haut-commissaire de la République (préfet), Thierry Lataste « a condamné fermement cet acte » et a qualifié ces tirs de « totalement inadmissibles. Une enquête est en cours. » Au sud de Nouméa, au niveau du territoire de la tribu de Saint-Louis sur la commune du Mont-Dore, des incidents tirs sur les voitures et les gendarmes, jets de pierre, agressions d’automobilistes - surviennent périodiquement depuis fin octobre après qu’un jeune a été tué par un gendarme lors d’un contrôle qui a dégénéré.
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Gendarmerie : des brigades de contact en projet
Anthony Montardy / Métropolitain
Le ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux a officiellement lancé lundi un dispositif expérimental baptisé « brigades territoriales de contact » -les BTC- destiné à renforcer la présence des gendarmes « sur le terrain ». Expérimenté depuis le 1er février dernier pour une période de six mois, ce dispositif « poursuit un objectif prioritaire: renforcer la qualité de la relation qu’entretiennent les gendarmes avec les élus et la population, dans le cadre d’un véritable service de proximité », selon le ministère de l’Intérieur. L’expérimentation des « brigades territoriales de contact » est mise en place dans 30 brigades sur les 3’111 que compte la Gendarmerie nationale sur l’ensemble du territoire français. 24 départements sont concernés. Interrogé ce mardi matin par Métropolitain, le cabinet du général Jean-Philippe Lecouffe, commandant en second de la région de gendarmerie d’Occitanie, commandant le groupement de gendarmerie de l’Hérault a indiqué que, « à ce jour, aucune brigade de l’Hérault, ni des départements du Languedoc et du Roussillon -Gard, Aude, Lozère et Pyrénées-Orientales- ne figurait parmi les 30 retenues actuellement », ajoutant que, « il y aura bien des BTC ici, bien entendu, notamment dans des zones montagneuses lointaines, isolées, avec deux ou trois gendarmes qui assureront une permanence deux ou trois jours par semaine, par exemple, où ils iront à la rencontre de la population, des commerçants et des entrepreneurs. La fermeture de ces brigades rurales ne sera plus à l’ordre du jour ».
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De quoi rassurer les maires de ces zones reculées, où il existe tout de même un peu de délinquance. Chaque commandant de groupement de l’Hérault, de l’Aude, du Gard, de la Lozère et des PyrénéesOrientales est en train d’établir en ce moment une liste de ces brigades rurales, qui pourraient devenir des BTC. Un recensement dans le cadre du projet que le ministre veut voir aboutir d’ici la fin de l’année. « Ces brigades seront équipées de nouveaux moyens technologiques permettant aux gendarmes de traiter sur le terrain une part importante de l’activité auparavant effectuée dans les locaux de l’unité, renforçant par là leur présence sur le terrain », selon le ministère de l’Intérieur. Concrètement, les militaires expérimentant ce dispositif vont se voir décharger de certaines missions, par exemple des actes de police ou des tâches administratives, « pour qu’ils puissent se déplacer au plus près des gens » et se recentrer sur « la police judiciaire de proximité, le contact avec la population et le renseignement », précise l’entourage du ministre. Téléphones portables et tablettes doivent permettre à ces gendarmes « de retrouver leur environnement de travail dans leur mobilité ». « Je suis particulièrement attaché au maillage territorial fort et efficace de la gendarmerie nationale, amenée à adapter en permanence son organisation aux évolutions de la délinquance et aux mouvements de la population », a déclaré Bruno Le Roux. Le ministre a fait le déplacement, lundi après-midi, à la brigade territoriale de gendarmerie de Saint-Richaumont, dans l’Aisne, pour lancer l’expérimentation. Lors de son audition, le 18 octobre 2016, devant la Commission de la défense nationale et des forces armées, dans le cadre du projet de loi des Finances 2017, le directeur général de la gendarmerie nationale, le général Richard Lizurey, avait indiqué vouloir « rendre présence et visibilité à la gendarmerie nationale, en particulier aux petites brigades ». « C’est essentiel, car nous avons pu perdre le contact ici ou là, à la faveur des évolutions successives et de la +rationalisation+ à laquelle nous avons procédé. Je ne veux pas dire par là que celle-ci n’était pas une bonne chose, simplement que nous devons maintenant nous interroger sur l’évolution à venir », avait expliqué le général Lizurey. La révolution est en marche dans la gendarmerie, dont la direction générale est rattachée au ministère de l’Intérieur et non plus à celui de la Défense et des Armées. Les gendarmes conservent toutefois leur statut de militaire.
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