Magazine ag&c n° 46 août 2013

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SIEGE SOCIAL Plantades 63690—AVEZE Président Christian CONTINI 7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS LA TOUR contini.c.g@aliceadsl.fr Secrétaire Marc VAYSSIE Plantades 63690 AVEZE marcvayssie@orange.fr

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Directeur de publication : Christian CONTINI Comité de rédaction : Relecture Marc VAYSSIE, Maquette AG&C Articles : Christian CONTINI, Champalu, Rochambeau, Olivia Recasen, Jean-Michel Decergis, Christophe Labbé. Les articles non signés sont le résultat d’un travail collectif des membres de l’association Gendarmes et Citoyens. Conception graphique – Photomontages – Mise en page - Dessins : AG&C. Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images et photos internet - Collection AG&C - Couverture : Dessin AG&C - Dépôt légal : dès parution La reproduction des articles et photos est autorisée . Contact : contact@assogendarmesetcitoyens.fr

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3/ Edito : Sécurité, avenir radieux pour les entreprises privées. 4/ Brèves de la machine à café. 10 & 11/ Hommages à nos quatre camarades tués en service. 12/ CCAC comité de coordination des associations gendarmerie dans la tourmente. 13/ Actualité de notre partenaire l’Essor de la Gendarmerie. 14/ Nardo – Partira, partira pas ? 15/ Nos publications. 16/ Protection fonctionnelle : Y a-t-il du nouveau ? 18/ Lu sur notre page face book : Matricule visible sur les forces de l’ordre. 19/ Suicides, ne les oublions pas. 20/ Foulée étoiles bleues, une réussite. 22/ Flashback : Participation n’est pas concertation, une réforme qui se cherche. 24/ Les actives parlent aux actives. La feuille de route au nom de notre cœur de métier. 28/ Lu dans la presse. 37/ Marche citoyenne lien armée-nation. L’exploit du soldat Jérôme Samuel. 40/ Les risques du métier. 43/ Livre du mois : Justice, la bombe à retardement. 44/ Padchance et ses « patrons ». 46/ Perles gendarmiques 47/ Sur notre site : des chiffres encourageants. 48/ Nos partenaires. Bonne lecture.


Sécurité : Avenir radieux ….. Pour les entreprises privées. Il ne faut pas être un observateur particulièrement au fait de la politique de sécurité pour constater que la délinquance ne cesse de s’accroitre et que les quelques centaines de créations d’emplois annuels ne suffisent pas à juguler l’augmentation des cambriolages et autres délits. Existe-t-il des solutions ? Le nombre de personnels va certainement baisser de nouveau, on recrute peu en raison des contraintes budgétaires mais, comme nous l’avons souligné nos gouvernants promettent des renforts partout, outre-mer, à Marseille, en Corse dans les Zones de Sécurité Prioritaire et partout où des élus « râlent » devant le sentiment d’insécurité persistant de leurs administrés. Un peu de démagogie, un peu de poudre aux yeux, quelques effets d’annonces composent un remède vite avalé, pas forcément digéré, avant que l’actualité ne déplace les problèmes sur un autre secteur et fasse oublier des promesses qui ne coûtent rien. La réalité est beaucoup plus simple : La sécurité, qui a été longtemps une des promesses électorales majeures, a été sacrifiée sur l’autel des contraintes budgétaires de la finance comme l’armée et ses militaires. L’argent doit d’abord aller vers ceux qui composent l’électorat du pouvoir en place. Les citoyens se rendent compte que chacun doit prendre sa propre sécurité en charge, soit en créant des groupes de surveillance soit en ayant recours à la sécurité privée. Dans ce dernier cas il est évident que tout le monde ne dispose pas de moyens suffisants mais c’est un secteur d’activité qui est amené à prendre de l’ampleur et le coût deviendra de plus en plus abordable. Sur le ton de l’humour nous avions proposé que des pays comme le Qatar investissent dans la sécurité des français. En y réfléchissant ce n’est pas plus idiot qu’autre chose et qui sait ? Peut-être que des entreprises de sécurité privée sont déjà montées avec des capitaux étrangers puisque c’est un secteur porteur. Nous pourrions également confier à ces agences la garde de nombreux établissements ce qui devrait amener à recentrer des forces de l’ordre vers leur cœur de métier. Des résidences d’hommes politiques anciens ou actuels, parfois vides, seraient elles moins bien gardées par ces agences de sécurité privée. Il suffira d’obliger les agents à porter un numéro matricule une mesure très sécuritaire comme l’interdiction du tutoiement.


Le mois écoulé a été marqué par de nombreux deuils dans les forces de l’ordre. Ces décès à répétition nous ont fortement touchés et nous partageons la tristesse des familles des proches et des collègues à qui nous adressons nos sincères condoléances. Suicide d'un policier. Alors que nous venions de suivre un reportage de TF1 sur le centre du Courbat (37) géré par l'ANAS qui traite des maladies liées au stress, un policier s'est donné la mort sans expliquer son geste le 16 juin. Ce fonctionnaire âgé d'une quarantaine d'années a mis fin à ses jours au commissariat de Somain (59) en utilisant son arme de service. Police. Un suicide à Poitiers. Un homme d’une quarantaine d’années s’est donné la mort le 26 juin à son domicile avec son arme de service. Il travaillait aux couronneries à Poitiers. Nous ignorons les raisons de ce drame mais un rapprochement peut être fait avec un contrôle positif à un test d’alcoolémie la nuit précédente. Nouveau suicide d’un policier. Le corps d’un fonctionnaire du commissariat de police de Corbeil-Essonnes (91) a été découvert le premier juillet à son domicile de Etrechy. Ce jeune policier âgé de 28 ans était affecté depuis cinq années dans ce commissariat, il a utilisé son arme de service pour se donner la mort. Nous ne disposons pas d’autres éléments sur ce drame qui nous consterne. Un gendarme tué dans un accident de la route. Un gendarme de la brigade de recherches de Villefranche-de-Lauragais (31), l’adjudant BERGHEAUD, Thierry, s'est tué ce mardi

02 juillet dans un choc frontal avec un poids-lourd au niveau de Lescout près de Castres (81) au c o u r s d ’ u n e m i s s i o n . Ce drame terrible laisse une veuve et cinq enfants éplorés. L’AG&C apporte son plus profond soutien à la famille de notre camarade Thierry ainsi qu’à ses collègues. Nouveau drame de la montagne à Chamonix. Chute mortelle pour 3 gendarmes Trois de nos camarades sont décédés le 02 juillet 2013 dans le massif du Mont Blanc. Ils effectuaient un entraînement d'alpinisme entre l'Aiguille du Midi et l'Aiguille du Plan lorsque la cordée a dévissé, entraînant la chute mortelle des trois gendarmes. L'AG&C présente ses sincères condoléances aux familles de l'adjudant-chef André TURQUAT (44 ans), de l'adjudant Emmanuel POTENTIER (33 ans) tous deux du PSIG de RUOMS (07), ainsi que du maréchal des logis-chef Olivier ROUCH (29 ans) de la BT LE BEAGE (07). Depuis quelques mois la gendarmerie déplore trois drames de ce genre ayant fait cinq victimes aux abords de Chamonix. Les militaires se rebiffent. Cette attitude devient de plus en plus fréquente chez des gens qui n’en peuvent plus de se voir manger la laine sur le dos. Cette fois ce sont des idées lancées par les conseillers du ministre de la Défense qui ont exaspéré les participants à une réunion du Conseil Supérieur de la Fonction Militaire.


Il s’agissait de réduire la masse salariale en supprimant des primes largement méritées si l’on tient compte des conditions de travail et de la disponibilité des militaires. L’ambiance rock’n’roll était telle que le ministre en personne serait intervenu pour faire retomber le soufflé. Du côté des états majors on serait moins coulant et il faudrait obtenir des têtes pour faire cesser cette rébellion digne des poilus de 14/18. Chez les conseillers du ministre on laisse cette responsabilité aux chefs militaires en affirmant être étrangers à cette chasse aux sorcières et en disant même que les idées de suppressions de primes venaient du major général des armées. Nous pensons qu’il peut s’agir d’idées lancées pour tester les réactions des militaires comme cette suggestion qui aurait été faite : leur supprimer la réduction de 75 % sur le transport SNCF. Nous sommes bien éloignés d’un réel dialogue social dans les armées et le militaire citoyen à part entière n’est pas encore pour demain. La gendarmerie au service de la police.

Guéret (Creuse) : Une convention vient d’être signée fin juin, entre police et gendarmerie. Il s’agit de mutualiser les moyens techniques et scientifiques : La gendarmerie a ainsi mis à disposition son plateau technique et scientifique. De son côté, le commissariat de Guéret a partagé son terminal de raccordement au Fichier Automatisé des Empreintes

Digitales (FAED). Cet échange sent le marché de dupes dans le but de faire des économies et c’est encore la gendarmerie qui fournira ses moyens sur les enquêtes judiciaires nécessitant des investigations souvent longues de techniciens. Ce dispositif pourrait se généraliser mais dans combien de départements la police mettra-t-elle ses moyens techniques et son temps à la disposition des gendarmes ? Guadeloupe, des renforts de police et de gendarmerie. Plus facile à promettre qu’à mettre en place.

Le 27 juin, en visite à la Guadeloupe le premier ministre a annoncé l’envoi de 27 fonctionnaires de police et d’un escadron de gendarmerie supplémentaires pour combattre l’insécurité grandissante. Troubles et violences à Marseille, tous les ministres depuis des années envoient des renforts. Assassinats en corse on promet des renforts. Quartiers sensibles confrontés à la violence on crée des zones de sécurité prioritaires avec des renforts de forces de l’ordre. Soyons sérieux, les effectifs actuels des forces de l’ordre ne permettent pas d’envoyer des renforts partout où ils seraient nécessaires sauf à déshabiller Pierre pour habiller Paul. La délinquance augmente, c’est un constat que personne ne conteste aujourd’hui alors cessons de promettre des renforts quand les moyens ne le permettent pas. Il est vrai que les promesses n’engagent que ceux qui les croient.


Drogue dur et cigarette électronique dans le même panier. Le 6 juillet, une manifestation a rassemblé des habitants du secteur gare du Nord-gare de l’Est qui voulaient s’opposer à l’ouverture d’une salle de shoot boulevard de La chapelle à Paris Xème. Ces établisse- ments ont leurs partisans et leurs détracteurs. Nous pouvons cependant nous poser des questions en voyant un ministère de la Santé, ouvrir des salles pour que des drogués puissent s’injecter des produits dont la simple détention est illégale. Dans le même temps ce même ministère fait interdire la vente aux mineurs de cigarettes électroniques par principe de précaution. Ces appareils ne sont-ils pas destinés à permettre à des fumeurs de combattre leur addiction au tabac ? Départs à la retraite, sauve qui peut. Il semblerait que de nombreux gendarmes arrivant en fin de carrière se sont empressés de déposer leur demande de mise à la retraite pour la fin de l’année 2013 et ce bien avant la limite d’âge de leur grade. La cause est simple : échapper à la réforme des régimes de retraite. La gendarmerie s’est empressée de rassurer ses personnels, mais la conclusion du message «Compte tenu de ces éléments, en l'absence de visibilité plus précise sur un nouveau régime qui ne devrait s'appliquer qu'aux générations n'ayant pas encore atteint leur ouverture de droit, le dépôt de demande de mise à la retraite "à titre préventif" de certains paraît prématuré ». La formule « paraît prématuré » manque de conviction. A une époque où l’on parle encore de s’en prendre aux militaires pour faire des

économies nous comprenons ceux qui ont préféré ainsi assurer leurs acquis. Nous notons au passage que les gendarmes seraient peut-être favorables à des retraites identiques à celles du régime civil s’ils pouvaient bénéficier de conditions de travail semblables et ne pas dépasser allègrement les 40 heures de travail hebdomadaires sans être rémunérés pour leurs heures supplémentaires ni bénéficier de récupérations compensatoires. Dialogue interne en gendarmerie. Une étude a été lancée pour obtenir l’avis des membres. Par message du 19 juin les participants au dialogue interne (présidents des personnels militaires, référents, conseillers et membres du CFMG) ont été invités à répondre rapidement à un sondage, car la date de clôture était fixée au 5 juillet. Il s’agissait d’évaluer la qualité du dialogue, des échanges avec les personnels et le commandement mais aussi des conditions matérielles d’exercice de l’activité. Pas question néanmoins de dresser un bilan sur le climat interne déjà évoqué dans les comptes rendus d’ambiance. De l’avis de participants au dialogue interne si le questionnaire permet de dire que le dispositif ne fonctionne pas il ne permet guère d’en donner les causes. Ils ont le sentiment de n’avoir été que des faux semblants, des faire valoir du système pendant leurs mandats. Ils attendent avec impatience le résultat de cette enquête avec la certitude que ceux qui y croient ne vont pas critiquer le modèle comme des cuisiniers à qui l’on demanderait s’ils font de la bonne cuisine.


Ceux qui n’y croient plus ne doivent plus faire partie du panel des représentants interrogés. Cette enquête est-elle une simple mesure prévue par les textes initiaux où s’agit-il d’un véritable sondage pour revoir éventuellement la méthode ? Nous penchons pour la première solution. Attendons les résultats, s’ils sont publiés mais nous pensons que cette débauche de moyens pour cette enquête n’apportera pas ou peu de progrès pour les gendarmes.

tements jugés anormaux sur un site internet dédié. A quand un étiquetage obligatoire des délinquants bénéficiant d’un sursis, d’une liberté conditionnelle ou provisoire ou condamnés pour des faits graves et remis en liberté bien avant la limite d’exécution de leur peine. S’agissant des forces de l’ordre, nous proposons un numéro matricule facile à retenir du genre PAPDNSORMS21495873568ABUSMEOHWX comme pour les voitures des lettres, des chiffres et des lettres.

Matricule visible pour policiers et gendarmes. Cette mesure qui traînait dans les tiroirs depuis quelques temps vient d’être mise à l’ordre du jour par le ministre de l’Intérieur. Les gendarmes ont déjà connu l’étiquetage avec leur nom et prénom, mesure qui a fait un flop et a été très vite abandonnée car elle apportait beaucoup plus d’inconvénients que d’avantages, même pour les délinquants. Il va falloir leur donner un numéro matricule spécial car leur numéro d’identité gendarmerie (appelé NIGEND) leur donne accès à des sites réservés aux seuls gendarmes en activité ou retraités.

Un instructeur de l’école de Gendarmerie de Châteaulin se suicide. Au cours du weekend des 13 et 14 juillet, l'adjudant Hervé De Hiriguyen de la 5 ème compagnie d'instruction de l'école de gendarmerie de Chateaulin s'est donné la mort. Nous ignorons les causes de ce geste mais ce quadragénaire nous est dépeint comme un instructeur droit, disponible et humain. Nous nous associons à sa famille ses proches et aux élèves gendarmes qui l'ont connu et apprécié pour partager leur peine.

On peut se demander ce que va réellement apporter cette mesure sinon des mises en cause de membres des forces de l’ordre qui viendront en complément de la future possibilité de dénoncer par messages des compor-

Information, désinformation, confusion. Lors de la catastrophe ferroviaire de Bretigny-sur-Orge le douze juillet, une rumeur s’est rapidement propagée faisant état d’agression des forces de l’ordre et des secouristes allant jusqu’à évoquer des « jeunes » dépouillant les cadavres. Cette rumeur reposait sur un message d’un journaliste sur twitter et sur une interview radiophonique d’une représentante d’un syndicat de police. Il est bien évident que tous les journalistes ont cherché à confirmer cette pseudoinformation. Ils ont juste établi qu’une bousculade entre des jeunes et un secouriste dont le téléphone portable a été dérobé s’est produite. Il est avéré également que de brefs heurts se sont produits entre forces de l’ordre et d’autres jeunes qui n’acceptaient pas le bouclage de la zone de la catastrophe. …/...


En quelque sorte la montagne qui accouche d’une souris. Ce qui nous semble déplorable c’est que malgré les mises au point on trouve ici et là de nombreux commentaires soutenant la véracité des faits et dénonçant une coalition des journalistes pour cacher la vérité. Il faut savoir raison garder, nous savons pertinemment qu’un journaliste ayant des témoignages permettant de confirmer une information sur des actes abominable sn’aurait pas manqué de les communiquer. Les propos qui continuent de se rependre entretiennent la confusion. Dans cette affaire il semble que des journalistes ont voulu faire du sensationnel sans vérifier les éléments fournis par leurs sources. Ceci n’enlève rien au fait que des individus qui s’en prennent aux forces de l’ordre qui bouclent un quartier ou à un secouriste qui ne va pas assez vite à leur gré restent des voyous. Mêmes missions / mêmes contraintes = mêmes droits! Réclamation collective n°101/2013 Conseil Européen des Syndicats de Police (CESP) Contre France. Le CESP a introduit une Réclamation collective alléguant que la France ne respecte pas la bonne application des articles n° 5 et 6 de la Charte sociale européenne révisée. Le CESP soutient qu’il ressort de l’ana-

lyse des éléments objectifs émanant du Ministère de l'Intérieur que la Gendarmerie Nationale française est engagée - quasiment exclusivement - à des missions de Police alors que les activités militaires de ce corps de fonctionnaires sont plus que marginales tant au regard des crédits que des effectifs. Ainsi : Depuis la loi n° 2009-971 du 03 août 2009, la Gendarmerie est placée sous l'autorité budgétaire et opérationnelle du Ministère de l'Intérieur ;La part des missions de la Gendarmerie Nationale consacrée aux missions de police représente 73,9 % du budget global et emploie 83,01 % des effectifs de la Gendarmerie Nationale. Les missions militaires ne concernent que 2,46 % des crédits sur le budget global et seulement 2,24 % des effectifs de la Gendarmerie Nationale. Dans ces conditions, le CESP réclame que les fonctionnaires de la Gendarmerie Nationale bénéficient des droits garantis par la Charte Sociale Européenne, leurs missions étant identiques à celles accomplies par la Police dont les fonctionnaires bénéficient, sous certaines réserves, des droits garantis par la Charte (Article 5 – Droit syndical ; Article 6 – Droit de négociation collective). http://www.cesp.eu/news/17062013--cesp.php Cette réclamation a été enregistrée par le Comité Européen des Droits Sociaux le 10 juin 2013 sous le n°101/2013.

Commentaire AG&C: Si demain les gendarmes doivent travailler dans les mêmes conditions que les policiers, l’institution va subir un énorme bouleversement surtout si en plus ils se voient attribuer un droit syndical et un droit de négociation collective. …/...


Ne nous leurrons pas, nous savons pertinemment qu’entre le dépôt d’une réclamation et son examen il se passe un certain temps. Pour preuve, deux questions sur le droit d’association sont en cours d’examen depuis………plusieurs années. La Cour des comptes s’en prend aux heures sup' des policiers Cette information est parvenue le 17 juillet alors que le référé est du 30 avril. La Cour des comptes pointe du doigt le taux moyen de l’indemnité horaire des heures supplémentaires travaillées pour les policiers qui serait de 26,47 euros au lieu de 12,33, plus du double des sommes prévues par un arrêté du 3 mars 2000. Nous n’entrerons pas dans le détail des motivations ou des justifications, les syndicats vont s’en charger, nous retenons seulement que le paiement d’heures supplémentaires, au lieu de la récupération, était surtout destiné à mettre du bleu dehors la nuit et les weekends sans procéder à de nouveaux recrutements. Nous savons maintenant qu’on a optimisé l’opérationnel des services de police par des heures supplémentaires largement majorées les rendant attractives pour susciter du vo-

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lontariat. Qu’en est-il des gendarmes ? Manque d’effectif ? C’est chose connue comme pour la police. Du bleu dehors la nuit et les weekends ? C’est chose courante, on a même dit que ça faisait partie de la doctrine gendarmique. Des heures supplémentaires récupérées ? NON. Des heures supplémentaires majorées ? NON. S’il y a des heures supplémentaires en grand nombre chez les gendarmes elles sont considérées comme service normal. A l’heure où nombre de gendarmes sont à la recherche d’un emploi dans une autre profession, alors qu’on martèle les mots justice, égalité des droits, il est évident que les gendarmes restent des citoyens entièrement à part. La Cour des comptes avait déjà rendu un rapport en mars 2013 préconisant une pause salariale, on comprend mieux que dans ce même rapport la haute autorité du porte-monnaie estimait qu’il fallait renoncer à un objectif de parité des rémunérations. Nos autocollants sont toujours disponibles et gratuits.

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Un article de « La Dépêche » qui retrace la carrière de l’adjudant Thierry

Bergheaud décédé dans un accident de la route et souligne l’émotion que suscite sa disparition. http://www.ladepeche.fr/article/2013/07/05/1665514-villefranche-lauragais-dernierhommage-gendarme-disparu-tarn.html


Cérémonie du 10 juillet en présence du général Denis Favier, directeur général de la Gendarmerie Nationale qui a rendu les honneurs militaires aux gendarmes du groupe de montagne de la gendarmerie d’Ardèche.


Un petit retour en arrière pour nous rappeler 2010, quand l’union nationale des personnels en retraite de la gendarmerie (UNPRG) est entrée en conflit avec le comité de coordination des associations gendarmerie qui venait de se créer en remplacement du comité d’entente des associations gendarmerie, nous aurions pu penser qu’il ne s’agissait que d’un problème sémantique. Ce qui a hérissé le poil du président de l’UNPRG c’est que la présidence de ce nouvel organisme devenait permanente et se trouvait confiée au président du Trèfle (association d’officiers). L’UNPRG a donc logiquement claqué la porte du CCAG qui intégrait à la même époque d’autres associations dont l’association d’aide aux membres et familles de la gendarmerie. Aujourd’hui le président du CCAG, qui est aussi celui du Trèfle, est cité dans une affaire de suicide suite à un jugement. Le site armée-média http://www.armee-media.com/2013/07/03/ liberte-de-la-presse-des-generaux-apprennent-a-leurs-depens-quils-ne-peuvent-muselerlessor/ consacre plusieurs articles à ce sujet . Nous pouvons aussi retrouver tous les développements détaillés de cette affaire dans un document diffusé par l’Essor http:// www.calameo.com/read/0021723469332becf9104 L’étonnement tient au fait que le président de l’UNPRG qui s’était opposé au président du Trèfle-CCAG, vient aujourd’hui prendre sa défense en s’opposant au journal l’ESSOR qui est pourtant le support principal de son association. Dans le courrier adressé à tous ses présidents départementaux, la motivation est claire : il ne faut pas froisser la direction de la gendarmerie pas plus que les officiers du trèfle-CCAG. En résumé pas de brouille pas d’embrouille avec les officiers surtout les généraux. Un retournement de veste qui est loin de plaire à tous les retraités. Nous aurions pu penser qu’il aurait du avoir la même réaction, quand l’ESSOR a publié une information au sujet de la présidente de l’AAMFG qui bénéficie de bureau fourni aux frais de la gendarmerie, et même du détachement d’un gendarme, son mari, quelques jours par semaine. Existe-t-il d’autres associations qui bénéficient d’autant de largesses ? Il est vrai qu’il ne s’agit que d’une civile, épouse de gendarme quand même !. Le président de l’UNPRG devrait pourtant savoir combien cette personne est proche des généraux de la direction de la gendarmerie. Le 18 février, sa vice-présidente s’était adressée agressivement au président de notre association, non reconnue, en se glorifiant d’être en mesure de pouvoir faire réprimander, muter ou punir des officiers grâce aux bonnes relations entretenues par l’AAMFG avec les généraux de la direction de la gendarmerie (à suivre). Le président de l’UNPRG s’inquiète beaucoup de ses relations avec les dirigeants de la gendarmerie. Serait-ce pour cette raison qu’il avait refusé toute forme de rapprochement avec notre association ? Il nous avait quand même répondu, ce qui n’est pas le cas du président de la Société Nationale des Anciens et des Amis de la Gendarmerie SNAAG (un autre général à sa tête) qui n’avait pas estimé devoir répondre à un courriel que nous lui avions adressé. Une méthode connue en haut lieu qui voudrait sûrement laisser croire qu’à ignorer les gens on les efface, ce qui n’est pourtant pas le cas, loin s’en faut. Aujourd’hui notre association suit son petit bonhomme de chemin, à grandes enjambées, et s’inquiète des conditions de vie et de travail des personnels, en activité sans oublier les retraités et veuves. Elle accueille tous ceux qui souhaitent lui venir en aide et ne sert la soupe à personne. Christian Contini



Ce 2 juillet à Libourne, c’était un réel plaisir de se retrouver au côté de Bernard Cordoba pour son pot de départ en retraite. C’était aussi l’occasion de retrouver quelques membres de notre association puisque nous étions cinq du comité d’administration plus quelques membres de AG&C. Une assistance nombreuse avec des autorités militaires, judiciaires et administratives parmi laquelle on voyait se côtoyer des anciens qui avaient connu le jeune Cordoba et des très jeunes qui semblaient très admiratifs d’entendre les détails de la carrière de Nardo encore très alerte malgré son âge . Les discours ont retracé la carrière du militaire avec humour mais parfois émotion. Nous n’y reviendrons pas puisque Nardo a promis d’écrire un livre qu’il vous suffira de vous procurer pour connaître ses exploits. Avec un papa écrivain il est obligé de se plier à ses engagements. Pour la participation au mouvement Gendarmes & Citoyens beaucoup connaissent les étapes de ses engagements : en 2001 mégaphone à la main puis son implication dans la création du forum G&C et dans son administration avant de s’engager dans l’association jusqu’à en être élu vice président en 2012, poste éphémère dont il devra démissionner sous la pression de la hiérarchie gendarmerie. Nous trouvons regrettable de n'avoir vu aucun des responsables du forum G&C ou d’autres associations venir lui rendre hommage par leur présence alors qu’il a

souvent mouillé la chemise pour représenter ses camarades en particulier à l'assemblée nationale ou au sénat. Arnaud Chadelat, notre poète occasionnel, n’a pas manqué de prononcer un petit discours plein d’humour pour souligner un point particulier des possibilités physiques de Bernard Cordoba qui aurait dû lui permettre de s’abstenir d’utiliser un mégaphone en 2001. Le passé ayant été largement évoqué il nous reste à parler de l'avenir qui doit justifier le titre de ce billet : partira, partira pas. Nardo a plein de projets. S’agissant de la gendarmerie il ne part pas complètement, il va intégrer la réserve opérationnelle et les plus jeunes vont pouvoir encore profiter de son expérience. Concernant le mouvement Gendarmes & Citoyens il est évident que la réouverture du forum G&C n’est pas à l’ordre du jour. Il reste l’association gendarmes et citoyens et nous souhaitons sincèrement qu’il reste parmi nous pour nous faire profiter de son image et même de ses écrits puisqu'il devrait théoriquement disposer de plus de temps . Occupée, active ou relaxe….. Bonne retraite Nardo. Pour plus de détail sur cette manifestation de sympathie vous pouvez consulter le site armée média. http://www.armeemedia.com/2013/07/04/libourne-le-majorbernard-cordoba-nardo-fait-ses-adieuxaux-armes/


L’ A.G.&C. publie, depuis 2009, un bulletin d’information en ligne, mensuel et gratuit. Vous pouvez consulter librement l’intégralité des parutions en cliquant sur le lien ci ci--dessous :

MAGAZINES D’INFORMATION A.G&C.


La circulaire 112 000 vient d’être diffusée et en la lisant on ne trouve rien de bien nouveau dans une protection qui est tout à fait normale quand elle consiste à protéger des gens qui s’exposent à longueur d’année. Il s’agit de leur apporter un soutien juridique, matériel et moral (si les conditions légales sont réunies).

de faute de service, négligences, erreurs, maladresses,

Une chose nous interpelle dans ce document. Les militaires de la gendarmerie peuvent bénéficier d’une protection s’ils sont victimes d'infractions pénales à raison de leurs fonctions, s’ils sont mis en cause pénalement en raison de leurs fonctions, si leur responsabilité civile est recherchée au titre d'une faute de service.

- les faits visant à satisfaire un intérêt personnel matériel ou psychologique,

mais à condition qu’aucune faute personnelle détachable du service ne leur soit opposée qu’ils soient victime ou mis en cause. (Réserve répétée tout au long du document proposé)

Qui décide de la recevabilité ? Si la demande se fait directement auprès de la direction de la gendarmerie, elle passe également par la voie hiérarchique qui donne son avis sur cette recevabilité. A partir de là il est certain que la mise en avant d’une faute personnelle détachable du service peut être décidée à tout moment et il ne restera au militaire qu’à entamer une procédure administrative ou judiciaire pour obtenir satisfaction en contestant cette décision. Cette protection fonctionnelle ne concerne pas les procédures disciplinaires ou devant des autorités administratives (défenseur des droits, CNIL etc.) Le militaire de la gendarmerie peut obtenir la protection fonctionnelle en cas

mais : toujours sans faute personnelle (appréciée au cas par cas ???) exemples : - les faits dommageables commis en dehors du service et relevant de la sphère privée,

- le fait d'outrepasser les limites de la mission confiée, - les faits révélant de la part de l'agent, une intention malveillante, une animosité particulière ou des actes de brutalité, - le niveau de responsabilité exercé par l'agent mis en cause, - les actes relevant de la négligence, de l'imprudence ou de la maladresse inexcusables ( ???), - les faits graves commis à l'occasion du service en raison de leur répétition, ou de la violation d'une obligation légale, à savoir le fait pour un gendarme de ne pas avoir « transmis au parquet des procèsverbaux d'infraction de conduite en état d'ivresse ». Cette liste n’est pas exhaustive et l’autorité trouvera bien d’autres cas à ajouter quitte à passer par le Conseil d’Etat. La hiérarchie est invitée à une analyse rigoureuse. La procédure de traitement des demandes est bien évidemment complexe et de nature à rebuter nombre de candidats à son obtention. Et si une demande est


formulée, le silence de l’administration dans les deux mois suivants vaut rejet (ça c’est très simple). Cette protection fonctionnelle peut prendre plusieurs formes (qui peuvent se cumuler) : - protection juridictionnelle pour les cas les plus graves et avec quelques réserves et des procédures complexes (prise en charge des frais d’avocat ou de justice) - réparation du préjudice par subrogation des droits de la victime. - couverture des condamnations civiles. -assistance juridique qui consiste à accompagner le militaire de la gendarmerie dans le procès pénal en lui donnant les informations relatives à ses droits

et obligations attachés à la procédure en cause, ainsi que sur les modalités d'évaluation de son préjudice. Si le dossier évolue favorablement, la gendarmerie passera de cette assistance à la protection juridictionnelle (frais avocat et justice) il fallait y penser.

- accompagnement institutionnel, information, soutien, facilitation du service, accompagnement à l’audience, mutation éventuelle, que des choses qui paraissent normales de la part d’un employeur qui s’inquiète de son personnel. - soutien psychologique, médical et social, là encore des mesures qui semble relever du bon sens. - actions de prévention. Nous trouvons ici les mesures qui permettent d’évaluer l’efficacité de la protection fonctionnelle avec fiches d’évaluation et « retours d’expériences » en espérant qu’ils soient suivis d’effets. Comme il faut bien que tout soit clair, un paragraphe évoque le fait que la protection fonctionnelle n’exclut pas les poursuites disciplinaires pour des fautes commises sans pour autant être qualifiées de personnelles. Nous saisissons très bien la nuance entre la faute de service non personnelle, la faute personnelle détachable ou non du service toutes pouvant être sanctionnées disciplinairement jusqu’à la suspension de fonction. Nous remarquons également que les actes de brutalité sont mentionnés comme pouvant entraîner l’exclusion à l’octroi de la protection fonctionnelle, cette restriction mériterait d’être précisée. L’emploi des armes non létales risque d’entrer dans les actes de brutalité alors que nous soutenons leur utilisation sans risquer l’incrimination pour blessures ou violences de façon à éviter l’usage des armes à feu. Rochambeau


Lu sur notre page facebook. Publication de réactions avec l’accord de leurs auteurs.

https://www.facebook.com/AssociationGendarmesetCitoyens Un matricule visible sur les tenues des policiers et gendarmes bientôt obligatoire. En donnant un matricule à nos militaires et fonctionnaires, on revient des décennies en arrière avec ceux-ci...

Pourquoi pas donner directement au délinquant une carte de visite avec le Nom, Prénom, Adresse

oui à quand l'étiquetage des délinquants ? tout est fait pour mettre des bâtons dans les roues aux forces de l'ordre. C'est vraiment du foutage de gueule, les gendarmes et policiers ne sont pas des objets, ce sont des êtres humains.

Ce gouvernement n'aime pas les forces de l'ordre pour la simple et bonne raison, qu'elles ne font pas partie de leur électorat. Par contre les délinquants oui...... Preuve de la considération d'un gouvernement qui prend les forces de l'ordre comme du bétail... À quand le code barre dans la nuque, le numéro tatoué sur la peau voire même marqué au fer rouge??? Arrêtez de vous préoccuper de telles sujets futiles, intéressez vous plutôt à donner plus de moyens aux pauvres gendarmes et policiers... Les délinquants et criminels EUX n'ont pas le souci d'économiser papier, encre, gazole, pneumatique, etc....

C est quoi encore ce cirque c est les gendarmes ou les délinquants qu il faut éduquer ,une arme pour tout les civiles c est l avenir ce que j aimerais que l ont viennent me les casser ! Nostalgique des années 80 oui à cette époque tout citoyens et bien sur forces de l'ordre pouvaient circuler en toute tranquillité sans se faire caillasser ou encore cracher dessus!!! Mais ça c'était avant... Ok pour des lettres des chiffres des lettres! on peut même ajouter gentil méchant, aboie mord!!!!De mieux en mieux!!Encore un qui a des actions dans les badges!!!

Ils n'ont qu'à mettre le n° de téléphone du cabinet de Valls, comme ça ce sera encore plus uniforme et les doléances arriveront en direct chez qui de droit

Allez hop une étiquette dans l oreille comme les vaches. ...

c est un acte inhumain sous prétexte d identifier une personne de lui attribuer un numéro il me semble que quand les animaux vont à l abattoir ils ont également un numéro, ou mieux une puce cela s appelle le traçage Précisons que le problème est plus profond .... la base c'est l'éducation, l'exemple donné par les parents, les adules et le "système dans sa globalité". Comment donner des leçons quand ceux qui nous dirigent sont les pires délinquants ....La solutions ne sera jamais la répression.

Et la CNIL elle en dit quoi ? Faudrait mieux marquer les pédophiles, délinquants sexuels ou autres récidivistes.

Aucune obligation de présenter quoique ce soit lors d'un contrôle , et puis quoi encore......

L'idéal serait que chaque gendarme et policier soit équipe d'une caméra! Comme ça, plus d'ambiguïté sur le comportement des forces de l'ordre. Si en plus de ça les sanctions pénales encourues par les délinquants étaient significatives et appliquées, on travaillerait beaucoup plus sereinement!!

Attention, cette mesure est peut être à l'ordre du jour, mais n'est pas encore applicable car ça ne sera pas si simple et coûtera encore pas mal d'argent à une époque où les économies sont de mises. On en a déjà entendu parler sans suite, faisons confiance à nos instances de concertation !!

D’autres réactions sur notre page facebook http://m1p.fr/w7e



Foulées des étoiles bleues Double objectif atteint: Maintenir le souvenir de Audrey et Alicia. Récolter des fonds


Tous les membres de l’Association Gendarmes et Citoyens sont très fiers d’avoir contribué modestement à cette réussite et félicitent chaleureusement les organisateurs qui se sont impliqués dans la réalisation de ce beau projet couronné de succès. Rendez vous au 22 juin 2014.


Ce mois-ci nous vous renvoyons au magazine N° 15 de décembre 2010 page 12 et 13. http://fr.calameo.com/read/000086921261b984b4506 Sous le titre: « Participation n’est pas concertation. Une réforme qui se cherche » nous vous proposions les réflexions que nous inspirait le contenu des textes instaurant la participation et le dialogue rénovés. Aujourd’hui d’après nos nombreux contacts seuls ceux qui sont élus à des fonctions de représentants des personnels et le restent croient encore à ce dialogue, d’autres ont préféré sans détacher. Il faut croire que les responsables gendarmerie ne suivent pas ce dispositif de près puisqu’ils ont lancé un sondage pour avoir les remontées du terrain. C’est un comble puisqu’il s’agit d’un dispositif sensé instaurer un dialogue, dialogue de sourds certainement. Le numéro d’octobre de gend’info (*) consacre un dossier à la condition des personnels. La réforme mise en place par l’arrêté du 23 juillet 2010 et la circulaire 86000 qui définissent la participation et le dialogue « rénovés » sont largement évoqués. Dans son édito le général directeur ne manque pas de rappeler que la Gendarmerie est une force humaine et que la réforme de la participation se veut le résultat des expériences et de la maturité acquise pendant une vingtaine d’années. Il souligne que cette réforme est « celle des gendarmes »qui doit apporter un enrichissement et un approfondissement du dialogue « interne » qui conditionne le « vivre ensemble » dans une bonne ambiance dépendant d’un bon dialogue. Nous aurions préféré la formule « bien vivre ensemble» ce qui ne semble pas garanti. Il est souligné que si les grandes problématiques restent « souvent » pilotées au niveau central, tous les membres de l’institution sont responsables de l’état d’esprit général. Le dossier essentiel « le dialogue interne par la création des nouvelles instances locales de participation » est ouvert : On y fait connaissance avec le gendarme Camacho successeur de l’adjudant chef Roche en tant que référent sous-officiers près du directeur général. Entre autres fonctions il accompa-

gne le directeur général, le major général et les différents directeurs auprès des unités à travers la France pour expliquer la nouvelle participation locale. Il accompagne également le colonel « chargé de mission » lorsqu’il se rend sur le terrain pour préparer la mise en place des nouvelles instances locales de participation. Pour cet officier il s’agit de lever le scepticisme et susciter l’adhésion. Il nous apprend qu’un audit de 2007 concluait à une méconnaissance globale du fonctionnement des instances, un manque d’intérêt pour le dialogue, une implication variable du commandement un manque de reconnaissance des présidents de catégories. On apprend ainsi que ces derniers étaient essentiellement désignés par le commandement (ne devaient-ils pas être élus par leurs pairs ?). Il évoque le groupe de travail « chapeauté » par trois experts de la direction générale. Il souligne une évolution majeure, un concept novateur par une nouvelle architecture dont l’objectif est de favoriser l’efficacité et la professionnalisation du dialogue qui « conserve » les différents niveaux de participation. A noté un renvoi très important qui nous précise que la concertation relève du ministère de la Défense et touche au structurant de l’institution (condition et statut militaire) alors que la participation relève du fonctionnement d’une unité ou d’une formation.


On découvre l’abandon du dispositif catégoriel au profit d’un président des personnels militaires au niveau de l’unité élémentaire (compagnie, escadron ou assimilés). Viennent ensuite les référents aux niveaux groupements et le conseiller concertation près du commandant de région. On retiendra surtout la « contraction » de 2000 à 800 du nombre de représentants des personnels de la base. On nous informe que cette contraction du nombre des acteurs et la qualité des relations « personnel commandement » devraient apporter une plusvalue certaine. La question que l’on est en droit de se poser c’est celle qui concerne la baisse du nombre de représentants de la base dans les commissions de participation alors que le nombre des commandants d’unités y est maintenu. Quelle est la plus value qui peut-être espérée avec ce déséquilibre ?. La formule « une architecture équilibrée de dialogue interne qui nous ressemble » ferait sourire si elle n’était pas aussi consternante au vu de ce qui est proposé. Dans l’immédiat, la gendarmerie recrute des volontaires mais d’après ce que nous savons il ne semble pas que les candidats se bousculent au portillon. Gend’info nous propose les témoignages de deux sous-officiers qui ont participé au groupe de travail destiné à élaborer cette nouvelle participation. Nous relevons quelques réflexions significatives : - La conviction d’avoir fait un travail efficace - La conscience que sur le terrain les gens ne se sentent pas encore concernés . - Amélioration de la qualité de la vie pour entraîner l’amélioration de la performance. - Si (on aurait préféré une certitude) le travail des acteurs est valorisé il en sera plus crédible et légitime. - Un texte qui n’est pas pondu par la direction

mais travaillé « trituré » par le groupe de travail. - Conscience que dans leur grande majorité les personnels ne croient pas à la concertation qui ne règle ni les problèmes locaux, ni les problèmes nationaux. - La structure reposera sur la volonté des commandants de région et de groupement qui devront donner l’impulsion mais aussi sur les commandants des unités élémentaires. On aurait aimé avoir plus de détails sur les conditions de fonctionnement de ce groupe de travail sans oublier quel a été le rôle exact des trois experts de la direction générale, ces sachants qui chapeautaient l’ensemble et devaient fixer les limites à ne surtout pas dépasser pour éviter de sortir d’une participation locale. Quand on lit que faire entrer la hiérarchie dans les commissions de participation pourrait être un frein au dialogue mais que, au contraire, elle devrait faire tomber les « tabous » on se demande si cette formule va engager les sousofficiers à participer. Nous espérons que cette nouvelle participation apportera tout le progrès auquel croient tous ceux qui l’ont mise en place et qui se chargent de la promouvoir. (*) Gend’info : http:// w w w. g e n d a r m e r i e . i n t e r i e u r . g o u v. f r / publications/gendinfo_330/index.htm#/17


Je précise pour ceux qui vont lire ces lignes, que je suis encore gendarme ''d'active'' et qu'à ce titre je vis journellement comme tous mes camarades les affres du terrain, et que ce que je vais livrer de mon sentiment ci-après, n'est que ''mon sentiment'', seulement ''mon'' sentiment, bien que celui-ci me semble être malheureusement et très généralement partagé par l'ensemble de mes compagnons d'infortune que je croise quotidiennement... Si l'on reprend les grandes lignes de la feuille de route de notre nouveau Directeur Général, je ne peux que m'incliner devant la sincère intention qui semble animer le Général d'Armée Denis FAVIER, que je salue très respectueusement par ailleurs. Mais je crains malheureusement que ses pieuses ambitions ne soient limitées par le manque de moyens qui lui seront accordés par les politiques, restrictions budgétaires obligent ! En substance, le Général FAVIER nous déclare que nous devons tous être des acteurs et des producteurs ''de la sécurité publique'', et que pour ce faire, il nous faut absolument reconquérir notre ''cœur de métier''. Il reconnaît par là même et assez implicitement, que certaines des mesures prises par ses prédécesseurs ces dernière années sous l'impulsion ''d'un certain Nicolas'', l'avait quelque part tué. Il a ainsi dès sa prise de fonction, tenu à ouvrir personnellement une espèce de ''livre blanc'' interactif dédié exclusivement à notre Institution, en ouvrant à tous ses membres un espace numérique ''privilégié'' sur l'intranet professionnel. Cette initiative inédite doit selon lui créer à court terme, un réel échange constructif entre la ''cheville ouvrière'' du ter-

rain et la Direction Générale de la Gendarmerie, malheureusement trop souvent et depuis trop longtemps déconnectée par rapport à ce que vivent réellement les gendarmes implantés au plus près de leurs concitoyens, dont ils sont institutionnellement chargés d'assurer la ''sécurité et la tranquillité publique''... Les premiers résultats de cette mesure pour concluants qu'ils sont indéniablement, n'ont cependant visé principalement jusqu'à présent, qu'à alléger au quotidien une maigre part de la charge de travail ''indu'' qui gangrène nos services, ce qui doit dégager pour l'ensemble du personnel le temps nécessaire pour se consacrer à l'essence même de ce pourquoi Napoléon, avait créé ce fameux ''maillage territorial''. Des idées ont été visiblement prises en compte et suivi d'effet, mais il est à déplorer que ces dernières n'aient trouvé un certain crédit, que parce

qu'elles n'engageaient aucune dépense budgétaire supplémentaire... Retrouver notre cœur de métier semble être le leitmotiv de notre actuel Directeur Général. Aussi devrionsnous objectivement retracer l'historique de ce qui nous a menés à le perdre, en même temps que la maîtrise du terrain et des populations dont nous avions ''traditionnellement'' la garde...


Nous pourrions tout d'abord citer le Général Guy PARAYRE, mandaté par monsieur SARKOZY alors ministre de l'Intérieur, aidé en cela de madame la Ministre de la Défense Michèle ALLIOTMARIE, pour qu'il conduise la Gendarmerie à se rapprocher ''inéluctablement'' de la Police Nationale, par souci (soi-disant) de mutualisation des moyens et d'une meilleure efficacité, en la mettant sous la double tutelle des Ministères de la Défense et de l'Intérieur dès 2002. Devant la crainte à peine voilée des gendarmes à cette époque vis à vis de leur avenir, ''monsieur'' Guy PARAYRE, aujourd'hui employé au sein même de l'administration interne de la Police Nationale, n'avait alors pas hésité à leur déclarer : « Le pessimisme n'a pas lieu d'être tant le climat actuel est favorable à la Gendarmerie ! » Que le climat du moment lui ait été favorable ne fait aucun doute. Par contre, on peut sérieusement aujourd'hui se poser la question de savoir ce que la Gendarmerie y a réellement gagné, au regard de ce qu'elle a définitivement perdu... Instauration des Communautés de Brigades, centralisation du commandement sur l'étendue de deux, trois, voire quatre circonscriptions d'autant d'unités ainsi regroupées, ont été des mesures qui ont définitivement privé les anciens ''acteurs'' de la sécurité territoriale que constituaient les commandants de brigades, de la marge d'initiative qui leur permettait d'être au faîte de la mutation de la population au sein même de laquelle ils évoluaient harmonieusement. Quand à la connaissance du ''terrain'', aujourd'hui si les GPS venaient à tomber en panne du jour au lendemain, nous pourrions alors multiplier par trois, voire par quatre le délai des interventions, les gendarmes ne connaissant plus du tout leur espace territorial en raison de son

étendue multipliée d'autant... Je ne m'étendrai pas sur les quelques initiatives isolées et comme il se doit rapidement réprimées, comme par exemple l'ordre intimement donné à huit gendarmes par le Général PARAYRE, de démissionner sans délai de leurs fonctions au conseil d'administration d'une association visant à légaliser l'existence du forum ''Gendarmes & Citoyens'', site internet où les gendarmes déversaient leurs doléances au vu de tous, et faisaient état de la dégradation de leur condition de serviteurs de la Nation. L'élection présidentielle de 2007 a vu parvenir l'ancien Ministre de l'intérieur au poste suprême, ainsi que le Général Roland GILLES à la direction de la Gendarmerie Nationale. Pour sa part, sa mission à lui était visiblement de faire passer la ''pilule'' de l'intégration complète de la Gendarmerie au sein du Ministère de l'Intérieur dans les meilleures conditions possibles, ce qui devait ''normalement'' assurer à l'Institution la ''parité'' pleine et entière vis à vis de la Police Nationale, corps civil fort de nombreux et puissants syndicats ''politiques'', en opposition aux gendarmes, condamnés eux au mutisme le plus ''total'' de par leur statut ''militaire''... Le passage du Général GILLES à notre Direction a été souligné par la suppression sous couvert de la CNIL, de nos fichiers de renseignement consciencieusement élaborés depuis près de trois siècles, là ou étonnamment la Police National a conservé nombre des siens. De même, sous prétexte de redistribution plus efficace des personnels, il a contribué à la fermeture définitive d'escadrons de Gendarmerie Mobile et de centaines de brigades départementales, arguant publiquement : « qu'il ne s'agissait pas de suppression d'unités, mais plutôt de réajustements territoriaux nécessaires ! » Avouez qu'en matière d'inepties, Roland GILLES n'avait finalement rien à envier à PARAYRE. …/...


Si l'on ajoute qu'il a livré à la vindicte présidentielle le Chef d'Escadron Jean-Hugues MATELLY, en demandant sa ''radiation des cadres'' suite à ses opinions ''antirapprochement'' Police Gendarmerie dont il avait publiquement fait état, alors qu'il était déjà connu en tant que ''renégat'' au yeux du Général PARAYRE, avec l'épisode des administrateurs de l'association ''Forum Gendarmes & Citoyens'' intimés de démissionner de leurs fonctions, nous aurons alors à peu près fait le tour du séjour à la D.G du Général Roland GILLES, lequel ne s'en est trouvé inopinément ''chassé'' que par la prose un peu trop imagée, d'un simple Adjudant qui avait eu la malencontreuse initiative de voler au secours de l'officier tombé en disgrâce, en versifiant sur le mépris qu'il ressentait de la part du Chef de l’État à son égard...

contenté d'entretenir son rythme séculaire, en harmonie avec celui des évolutions sociales que notre Patrie a traversées, comme d'autres Nations depuis la crise mondiale dont certaines économies ne sont pas prêtes de se relever.

Est alors venu le ''règne'' au siège de la Direction de la Gendarmerie du Général Jacques MIGNAUX, lequel quant à lui s'est surtout entrepris a instaurer dans l'esprit des troupes, qu'une ''pseudo'' et nouvelle concertation interne récemment mise en place, pourrait pérenniser enfin l'aube d'une réelle communication interne, à même de pouvoir contrer le poids des puissants syndicats de nos ''frères'' policiers... Vous pouvez tous aujourd'hui faire le triste constat de la non moins ''pseudoréalité'' des grands effets d'annonce du Général MIGNAUX. Je ne lui connais pour sa part en revanche, aucune citation qui vaille réellement la peine d'être ici rapportée...

A ceux qui seront demain les nouveaux gendarmes, je leur souhaite sincèrement d'apprendre rapidement de leur aînés ce qu'ils ont eux-mêmes longuement appris en préservant notre étique, car quand ils auront quitté les rangs, les plus jeunes ne pourront malheureusement se reposer que sur leur maigre expérience...

Tout cela pour dire que le Général Denis FAVIER n'a pas fini de s'échiner de son mieux, en désirant prodiguer à l'Institution sans réelle assistance médicale, un sérieux mais vain ''massage cardiaque'', s'il espère encore ranimer notre cœur de métier mis dans le coma depuis 2002, lequel ne serait pas ''cliniquement mort'' si l'on s'était juste

Aujourd'hui, la perspective d'une carrière avantageuse que l'on fait miroiter à nos nouvelles recrues, a également contribué à tuer l'esprit de cohésion qui faisait encore notre force avant 2002. Ceux qui s'étaient engagés alors par vocation et avaient été formés selon les idéaux ancestraux de la Gendarmerie de 1792, ne se reconnaissent plus maintenant dans la nouvelle Gendarmerie créée par les politiques, au point que beaucoup d'entre eux la quittent avant leur limite d'âge dès qu'ils en ont l'occasion.

Un active adhérent AG&C.

NDLR: Que va nous réserver l’avenir s’il existe un avenir pour la Gendarmerie ?












Pour plus de précisions rendez vous sur https://www.facebook.com/MarcheDeSolidariteCitoyenne où vous trouverez de nombreuses photos.

Cette marche hors norme n’aurait pu être réalisée sans l’aide de beaucoup de bénévoles, sans soutiens et sans encouragements. Petit rappel: cet exploit sportif exceptionnel de jérôme Samuel peut se résumer en quelques chiffres: de Lyon à Paris c’est 2500 km, 400 communes traversées en 80 jours de marche. Nous imaginons mal quels ont pu être les sentiments de Jérôme, le 13 juillet lors de son arrivée à Paris et au cours de la garden party au ministère des anciens combattants. Il a rencontré plusieurs ministres jusqu’au président de la République en personne, des honneurs largement mérités.




17 juin, Moissac (82) des gendarmes qui se rendaient au domicile d’un mineur mis en cause pour divers délits ont été pris à partie par la famille et des habitants du quartier. Les agresseurs sont passés des injures au caillassage qui a endommagé le véhicule sans faire de blessé. 20 juin Carcassonne (11) un automobiliste irascible, âgé de 50 ans, a voulu «forcer le passage» pour rejoindre la fête de la musique. Il a blessé légèrement une policière municipale, occasionné des blessures à 7 civils et frappé un fonctionnaire au commissariat. 22 juin, Creil (60) pour avoir voulu empêcher des jeunes à scooter de s’engager en zone piétonne des policiers municipaux ont été agressés par des spectateurs de la fête de la musique. Quatre fonctionnaires ont été blessés dont un sérieusement, il a fallu l’intervention de la police nationale pour rétablir le calme. 22 juin, Nantes (44) lors de la fête de la musique affrontements entre des policiers qui voulaient déloger un individu monté sur un lampadaire et des fêtards qui ont encerclé et menacé les fonctionnaires et leur ont jeté des projectiles blessant 6 d’entre eux. 22 juin, Creil (60) Lors d’un pot de l’amitié à la PJ, une policière tire sur ses collègues en plein commissariat suite à un différend avec l’un d’eux. On ne déplore aucun blessé La fonctionnaire a été hospitalisée. 22 juin, Savigny-lès-Beaune (21) un automobiliste force un barrage heurtant un gendarme qui a été légèrement blessé. 24 juin, Martigues (13) des gitans ont assiégé le commissariat où certains d’entre eux étaient gardés à vue. La veille certains avaient agressé des femmes policiers car "Chez les gitans, la femme ne parle pas à un homme. La femme s'occupe de la vie du ménage et des enfants, c'est tout." 25 juin, Cheix-sur-Morge (63) un motocycliste qui circulait à 137 km/h au lieu de 90 km/h a heurté un gendarme âgé de 51 ans et a pris la fuite. Le militaire présente des blessures à une jambe et un bras heureusement modérées. 25 juin, Villemonble (93) , intervenant pour calmer des jeunes qui circulaient sans casques et alors qu’ils interpellaient l’un d’eux les policiers ont été confrontés à une cinquantaine de personnes. Au cours des échanges, trois policiers ont été blessés, une femme touchée par un tir de flash ball a perdu un œil. 25 juin, Toulon (83) un ado attire pompiers et policiers dans un guet apens en signalant un feu de véhicule. Une voiture de police a reçu un pavé de 1 kg. 26 juin, Villiers-le-Bel (95) 5 à 6 individus s’en sont pris à une patrouille de police en tirant sur leur véhicule avec des tirs de mortiers d’artifice. 26 juin, Marseille (13) deux policiers qui patrouillaient dans un parking souterrain ont été agressés par cinq suspects, ils ont été blessés au crâne et au visage. 27 juin, Paris des policiers de la BAC tentaient de mettre fin à une rixe lorsqu’ils ont été agressés par une trentaine de jeunes voulant s’opposer à l’interpellation d’un individu. Au cours de l’échauffourée un fonctionnaire est blessé de plusieurs coups de couteau à la cuisse. 27 juin, Vendôme (41) intervenant sur une dispute de couple les policiers ont été confrontés à un homme armé d’un couteau, un fonctionnaire a été blessé à un doigt en voulant désarmer et neutraliser l’individu. 27 juin, La Seyne-sur-Mer (83) un équipage de police a été pris à partie par une dizaine de jeunes qui les ont caillassés alors qu’ils intervenaient sur un incendie de véhicule. 28 juin, Rennes (35) Un homme a pénétré avec une hache dans l’hôtel de police blessant légèrement un policier.


1 er juillet, Quiberon (56) lors du contrôle d’un véhicule les gendarmes ont été pris à partie par deux individus avinés. Un gendarme a été légèrement blessé. 2 juillet, Angoulême (16) un automobiliste qui roulait à vive allure a été poursuivi par les policiers L’individu a percuté le véhicule de police avant de se rendre. 2 juillet, Limoges alors qu’ils intervenaient sur un différent familial les policiers ont été caillasés par une dizaine d’individus. 3 juillet, Rilleux-la-Pape (69) des policiers intervenaient sur une violente bagarre entre deux bandes, à l’arrivée de l’équipage elles se sont alliées pour caillasser les fonctionnaires blessant légèrement 3 d’entre eux. 4 juillet, Mantes-la-Jolie (78) gardé à vue pour viol un homme âgé de 25 ans s’est rebellé et a blessé 6 gendarmes. 6 juillet, Aix-les-Bains, 3 policiers intervenant sur un saccage sur la voie publique ont été agressés et blessés par un individu de 28 ans. 6 juillet Fumay (08), un homme de 37 ans alcoolisé pénètre dans la brigade en furie et injurie tout le monde, il brise le doigt d’un gendarme adjoint, une fracture complexe. Motif de la fureur : convocation pour répondre d’injures sur sa compagne. 7 juillet, Bormes-les-Mimosas (83) une voiture est entrée en collision avec un fourgon gendarmerie. Deux occupantes du véhicule sont décédées une troisième a été blessée. Deux gendarmes ont été légèrement blessés, ils se rendaient sur un contrôle d’alcoolémie quand la voiture est venue les percuter dans leur couloir de circulation. 7 juillet, Neyron (01) au volant d’un véhicule volé, un homme de 20 ans venant de blesser un cycliste a refusé de se soumettre à un contrôle de police. Un motard âgé de 25 ans qui l’accompagnait a percuté et blessé un policier en voulant échapper également au contrôle. 7 juillet, Bourg-Argental (42) un motard a été gravement blessé dans une collision avec une automobile. 8 juillet, Marseille un policier de 35 ans a été violemment agressé par une vingtaine de jeunes qui perturbaient les vacanciers sur une plage publique. Roué de coups et la tête maintenue sous l'eau par ses agresseurs le policier doit son salut à l’intervention d’un collègue qui a usé de gaz lacrymogène provoquant un début de panique.

9 juillet, Roubaix (59) les policiers qui intervenaient pour une mise en fourrière d’un véhicule immobilisé par mesure judiciaire, sont pris à partie par une bande d’individus. L’un d’eux donne un coup de tête à un fonctionnaire lui brisant le nez et tente de l’étrangler. 10 juillet Tigeaux (77) deux cambrioleurs présumés foncent sur le véhicule des gendarmes et le percutent avec leur BMW volée. Deux gendarmes sont blessés, les cambrioleurs sont interpellés. 11 juillet Roubaix (59) agressés par une quinzaine d’individus, des policiers répliquent à coup de flashball. Il s’agissait d’un guet apens suite à une précédente agression d’un policier et l’arrestation d’individus soupçonnés de trafic de drogue dure. 13 juillet, Louvres (95) 3 gendarmes ont été légèrement blessés par des tirs de pétards. Ils intervenaient suite au bruit occasionné par trois individus âgés de 20 à 24 ans qui seront jugés pour outrage, rébellion et violences. Un policier municipal risque une infirmité auditive permanente alors qu’un gendarme a été victime d’une tentative d’étranglement.


13 juillet, Pont-de-Vaux (01) un gendarme qui assurait la sécurité de la fête a été heurté par un automobiliste de 25 ans qui a refusé de s’arrêter. L’adjudant a été emmené sur le capot de voiture qui a zigzagué et grimpé jusqu’à 130 km/h avant de s’arrêter 600m plus loin. Le jeune chauffard qui circulait avec 1,72 gramme d’alcool dans le sang a écopé de trois ans de prison dont la moitié ferme et mise à l’épreuve, sa Clio Sport lui a été confisquée. 13 juillet, Vaux-en-Velin (69) nouvelle nuit de violences avec tirs de mortiers sur les forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogène et flash-ball . Un homme arrêté, pas de blessé. 13 juillet, Annonay (07) trois gendarmes dont une femme ont été frappés à coup de pieds, l’un d’eux a été mordu au sang par un automobiliste à la conduite dangereuse qui s’opposait au contrôle. 13 juillet, Paris XXe deux jeunes de 12 ans ont tiré un gros pétard au mortier sur une caserne de CRS sans faire de blessé. 14 juillet, Epinay-sur-Seine (93) deux policiers municipaux grièvement blessés dans un accident de la circulation avec leur véhicule. 14 juillet, Sotteville-lès-Rouen deux policiers qui accompagnaient des pompiers suite à un appel au secours ont été pris à partie par sept jeunes qui les ont tabassés. Ils ont utilisé les gaz lacrymogène pour se dégager. Les deux fonctionnaires présentent des contusions multiples. 14 juillet, Saint-Herblain (44) un individu schizophrène de 19 ans qui menaçait sa mère a planté son couteau dans le bras d’un des quatre policiers venu l’interpeller. 14 juillet, Vay (44), un homme de 35 ans se soustrait à un contrôle de gendarmerie. Après une poursuite insensée les motards abandonnent. Un peu plus tard une patrouille repère le fuyard arrivant de face. Le chauffard percute le fourgon blessant les 3 gendarmes qui étaient à bord. Interpellé le chauffard présente une alcoolémie de 1,5 g. 14 juillet, Paris XIX, Plusieurs policiers ont été pris pour cible, alors qu’ils procédaient à l’évacuation d’un immeuble dans lequel un incendie était en train de se propager. Les policiers se trouvaient encore avec les habitants de l’immeuble évacué - parmi lesquels des enfants - quand ils ont essuyé plusieurs jets d’engins pyrotechniques, de type mortier, de bouteilles et de pavés. 13 au 15 juillet, Cognac (16) le 13, un homme de 56 ans se soustrait à un contrôle routier, retrouvé par des policiers un peu plus tard il présente une alcoolémie de 1,26 g. Retrait du permis et immobilisation de la voiture. Le 15, venant signer des papiers au commissariat il stationne son véhicule « en vrac », entre, se ravise, ressort et culbute une moto. L’homme s’engouffre dans sa voiture, un policier passe le bras pour retirer la clé de contact, il est traîné sur 60 mètres. Repéré de nouveau il est pris en chasse mais sème les policiers. Il finira par se rendre de lui même. 16 juillet, Roubaix (59), pour la troisième fois en quelques jours, les policiers font l’objet d’agressions par jets de projectiles alors qu’ils procèdent à des contrôles suite à des tapages ou autres incivilités. Un policier a été touché par une pierre sans conséquence grave. 17 juillet, Nice (06), un policier a été percuté et sérieusement blessé par un deux roues monté par un individu soupçonné d’un vol à la portière.



42 -Padchance et ses « patrons ». Si aujourd’hui la gendarmerie limite les mutations, certainement par soucis d’économie, ça n’a pas toujours été le cas et l’avancement était souvent accompagné d’un changement d’affectation. S’agissant des officiers supérieurs leur cursus nécessite qu’ils occupent un certain nombre d’emplois, commandement d’unités de terrain mais aussi postes en état-major. Le bon sens « paysan » fait dire qu’à tenir des tas d’emplois il est difficile de les faire tous correctement. Un officier est affecté à un poste trois ou quatre années rarement plus. Dès qu’il connaît son emploi, ses personnels, dès qu’il est connu de ces derniers, des autorités judiciaires et administratives, il lui faut faire sa cantine et partir sous d’autres cieux. C’est intéressant lorsqu’on est en face d’un personnage peu amène ou incompétent, heureusement c’est peu courant. Dans la police les postes sont tenus beaucoup plus longtemps et des commissaires sont bien implantés dans leur fief et deviennent de précieux collaborateurs pour les autorités administratives dont ils bénéficient d’une écoute bienveillante. Dans sa carrière Padchance aura « usé » une multitude d’officiers, s’ agissant de Tours entre les commandants de compagnie, les commandants de groupement et leurs adjoints c’est pas moins d’une dizaine d’officiers que Padchance aura vu passer. S’il doit y ajouter les commandants d’autres compagnies du département ou de la section de recherches avec qui il aura eu à travailler, le nombre peut être multiplié par deux ou

trois. Il est évident que si les officiers s’adaptent plus ou moins à leurs fonctions ils ne peuvent connaître parfaitement leurs personnels ce qui n’empêche pas qu’ils soient chargés de les noter.

Pour les sous-officiers ils s’adaptent aux changements de « patrons » et à leurs personnalités. Dans ses fonctions à la brigade des recherches Padchance rencontrera des officiers passionnés par le judiciaire, s’impliquant entièrement dans des enquêtes, au point que leurs collaborateurs directs leur tiendront rigueur d’être trop proches des gens de la BR. D’autres seront particulièrement intéressés mais seulement pour mettre leur nom en tête des procès-verbaux sur de très belles affaires judiciaires, méthode qui a le don d’énerver les enquêteurs qui font le travail d’enquête et même parfois le procès-verbal au nom de l’officier.


L’inconvénient pour ce dernier réside dans le fait qu’il peut être appelé à témoigner en cours d’assises et c’est à ce moment là qu’il lui faut se replonger dans les archives d’une enquête qu’il a tout juste survolée. S’il ne le fait pas il risque d’être ridiculisé par les avocats. Il existe aussi des officiers ou des commandants d’unités qui n’éprouvent aucun intérêt pour le judiciaire et qui estiment que ces dossiers prennent trop de temps et demandent trop de moyens. Lors d’une belle enquête qui permettait de résoudre toute une série de holdups, deux commandants de compagnie se disputaient la direction des opérations car chacun avait des braquages commis sur son secteur. Le hasard voulu que les deux officiers se retrouvent en permission pendant la période cruciale des garde-à-vue. Bien entendu les obligations qu’ils avaient prises (pour leurs vacances) les empêchaient de différer leur départ. C’est ainsi que Padchance se retrouva seul avec les deux dossiers sur les bras. Il fallu faire preuve d’une certaine autorité pour diriger les deux équipes qui s’étaient constituées chacune arguant des directives qu’elle tenait de son commandant de compagnie. Un renfort inespéré arriva du colonel commandant le groupement en personne. Il se mit à la disposition de l’adjudant pour transmettre les directives. Il recevait également les récriminations des enquêteurs qui étaient vite ramenés à la réalité de l’intérêt commun. La hiérarchie est une chose mais le respect réciproque est beaucoup plus important. Padchance, malgré son caractère affirmé, donnait satisfaction dans sa manière de servir et surtout dans son investissement pour la réussite de sa brigade des recherches. Comme tout le monde il lui arrivait de faire des erreurs et l’une des plus spectaculaires fut celle qui consista à accidenter un véhicule gendarmerie lors d’un déplacement à Paris. La victime matérielle (il n’y avait pas eu de blessé) était une brave Simca 1100 gendarmerie, une pièce de collection certai-

nement la dernière qui roulait encore en France. Elle avait passé par plusieurs affectations ce qui en faisait une grand-mère très fragile. En sortant d’une station service devant un camion qui s’était arrêté pour laisser passer les gendarmes, « Mamy Simca » fut percutée par une jeune Renault 5 impatiente qui dépassait le poids-lourd. Le mécanicien venu dépanner la voiture observa que « lorsque le train avant touche le châssis ce n’est pas bon ». Mis à part le conducteur de la Renault 5 gravement endommagée, tout le monde fut satisfait : les gens de la BR à qui on affecta un véhicule plus récent et les mécaniciens de l’atelier auto qui perdirent avec joie le maintien en état de la Simca. Le plus problématique dans ce genre d’incident c’est la paperasse, le constat amiable ne saurait suffire et il faut faire des comptes rendus, des états, des dossiers pour terminer devant le commandant de groupement chargé de sanctionner. L’entretien se passa à parler des enquêtes en cours, en particulier celle qui

avait amené Padchance à enquêter sur Paris. Pour terminer la notification de la punition tomba : Tarif Syndical : 8 jours d’arrêts avec 6 mois de sursis. Le fautif n’ayant pas d’observation à formuler il prit congé non sans une note d’humour du colonel qui lui dit : « Allez mon fils et ne pêchez plus ! » L’absolution était accordée. D’autres entrevues avec d’autres officiers furent moins sympathiques mais c’est une autre histoire.



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