SIEGE SOCIAL Plantades 63690—AVEZE Président Christian CONTINI 7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS LA TOUR contini.c.g@aliceadsl.fr Secrétaire Marc VAYSSIE Plantades 63690 AVEZE marcvayssie@orange.fr
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- Pag 3. Edito, c’est la rentrée…. - 4. Les actives parlent aux actives : Rapide « autopsie » de l’état actuel de notre chaine criminalistique. - 8 à 13. Brèves d’actualité. - 14. Libres propos : C dans l’air « les nouvelles armes de la police ». - 16. Parlons retraites. Session extraordinaire du CSFM. - 17.Communiqués : Activité social de l’association – Appel à témoignages. - 18.Sur notre page facebook, gendarme en garde à vue, un bien ou un mal ? - 20. Flashback : 2010 les nouvelles instances de concertation. - 23. Suicides, nous n’oublions pas - 24 à 36. Lu dans la presse. - 37. Le livre du mois. - 38. Les risques du métier. - 42. Padchance côtoie l’horreur. - 44. Perles gendarmiques. - 45. Sur nos sites. - 46. Nos partenaires. Bonne lecture
C’est la rentrée ...
Par Christian Contini Président AG&C
Pour beaucoup cette fin du mois d’août est synonyme de reprise. Après des vacances méritées faisant suite à une année de labeur, après deux mois d’activité en sommeil dans beaucoup d’entreprises il va falloir reprendre le collier. Qu’en est-il chez nos amis les gendarmes ? S’ils ont réussi à prendre quelques semaines de vacances le reste du temps a été bien employé, sur-employé. Il n’existe aucune brigade, aucun service dont on puisse dire qu’il a fermé pour causes de vacances estivales. Au contraire, pour les personnels il a fallu se partager le surcroit de charge de travail laissé par ceux qui sont en vacances. Pourtant l’entreprise gendarmerie n’est pas en sommeil en été, il lui faut faire face à l’accroissement de la circulation sur les routes. Il faut assurer la sécurité dans les zones où se concentrent les vacanciers, le littoral, la montagne ou certaines zones touristiques en campagne ou dans les villes. On pourrait se consoler en disant que la paix règne ailleurs, pourtant ce n’est pas le cas du fait que nous savons tous que quelques individus rôdent pour piller les résidences ou les appartements laissés sans occupant. Pour essayer de les contrer il existe les opérations tranquillité vacances mais c’est encore un surcroit de travail pour les gendarmes qui doivent faire du porte à porte, de la surveillance au plus près des habitants. Vous direz qu’il existe des renforts, des stagiaires venus des écoles, des réservistes qui jouent les intérimaires de la sécurité, des gendarmes mobiles. Malheureusement nous savons tous que les réductions budgétaires ne permettent pas d’en disposer autant qu’il serait nécessaire et les gendarmes mobiles ont été tellement sur employés qu’ils peinent à prendre leurs congés. Dans les villes et dans les campagnes nous trouvons aussi nombre de personnages décidés à montrer que la loi ne les concerne pas qu’ils sont les maîtres, chez eux dans les cités, chez les autres sur les terrains squattés par des voyageurs sans complexes. En théorie il y a suffisamment de moyens, en théorie des renforts sont disponibles, en théorie nous disposons de sachants qui ont réponse à tout, en théorie les agressions sur les forces de l’ordre diminuent, en théorie le nombre des délits baisse. Nous pourrions citer bien d’autres choses qui se passent en théorie mais voilà ce beau pays n’existe pas, nous habitons en France, pas en « théorie ». Que nous reste-t-il pour assister nos vaillantes forces de l’ordre ? Nous avons les experts, ces techniciens qui viendront rechercher les indices pour tenter d’identifier et d’interpeller les auteurs des différents délits. Vous verrez dans ce magazine que là encore, les budgets restreints limitent le bon fonctionnement de la police technique et scientifique.
RAPIDE ''AUTOPSIE'' DE L'ÉTAT ACTUEL DE NOTRE CHAINE CRIMINALISTIQUE.
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bjectivement, nous devons reconnaître que la ''Police Judiciaire'' est véritablement née sous la troisième République, de la volonté d'un certain Georges CLEMENCEAU alors Président du Conseil et Ministre de l'Intérieur. Face à l'inefficacité des différentes forces de ''police'' au regard d'une montée de la délinquance galopante du moment, Georges CLEMENCEAU décide de doter la France d'une "force de police moderne" (incluant la gendarmerie départementale) et réellement en phase avec son époque, laquelle s'est ensuite vue confier la mission de seconder ''efficacement'' l'autorité judiciaire dans la répression des crimes et des délits. La France est, en cette période, en proie à une grandissante insécurité ( ne diton pas que l'histoire se renouvelle éternellement ? …) dont tous les journaux se font largement l’écho, non sans quelques arrièrepensées politiques ( rien n'a visiblement changé ! ...) En effet, les « Apaches » dans les grandes métropoles et les « travailleurs de la nuit » en nos campagnes, sèment alors le trouble à grande échelle et montrent l’incapacité de l’État à leur opposer des forces de sécurité en nombre et compétence suffisants. En milieu rural tout d'abord, puisque en tant que ''pandores'' c'est celui qui nous concerne principalement, les polices municipales morcelées et non formées à la lutte contre les criminels d’envergure, tout comme les brigades de gendarmerie pauvres en hommes et en moyens, se montrent totalement dépassées par l’émergence des bandes organisées de malfaiteurs opérant à main armée sur plusieurs départements ( Cela ne vous rappelle t-il rien ?). Quand à la Police Nationale, ses commissariats n'avaient guère évolué depuis la
création certes ''innovante'' à l'époque, du service de police dite ''de la sûreté'', dont les méthodes d'un certain Eugène-François VIDOCQ avaient pour un moment sensiblement ''dopé'' les résultats. Finalement reconnu comme trop marginal et contraire à l'éthique judiciaire, ce mode d'investigation fut rapidement abandonné ''politiquement et surtout légalement'', du moins officiellement. Devant cette situation, le ''Tigre'' fonde alors en 1907, les structures qui donneront naissance à ''la Police Judiciaire'' ( nos missions actuelles en sont les dignes descendantes ), plus à même de traquer et d'interpeller les auteurs de crimes et délits, mais ayant aussi vocation à les confondre ''concrètement et matériellement'' pour établir les preuves de leur ''indiscutable '' culpabilité, afin de les faire ensuite sévèrement sanctionner ( Les fameuses ''Brigades du Tigre'' adaptées avec le succès que l'on connaît lors d'une célèbre série télévisée ! ). Certes, la priorité attribuée à cette nouvelle organisation a nécessité de gros investissements budgétaires pour l'époque, mais les résultats d'alors ne se sont pas fait attendre : - Arrestation de la ''Caravane à Pépère'' ( bande constituée d'une centaine de ''gens du voyage'', dirigée et finement structurée par un certain Jean CAPELLO... ), - démantèlement de la bande à BONNOT... - et encore bien d'autres résultats positifs et historiquement médiatisés... En moins de deux ans, il est enregistré 2.695 arrestations dont 65 meurtriers, 7 violeurs, 10 faux-monnayeurs, 283 escrocs et 193 cambrioleurs, résultats pour le moins probants et sans équivalents jusqu'alors !
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oin de moi l'ambition de vous retracer l'histoire complète de la police technique et scientifique, dont il faut humblement reconnaître que les réels précurseurs modernes sont en fait nos voisins Britanniques et Suisses. Je préfère de loin me contenter de vous dire que c'est à la fin du dix-neuvième siècle, que celle-ci a véritablement commencé à émerger chez nous en permettant de matérialiser des preuves de culpabilité ''indiscutables'' laissées par un auteur sur les lieux de son forfait, via les études d'anthropologie d'Alphonse BERTILLON, de celles développées en matière de ''dactyloscopie'' ( empreintes papillaires ) d'Edmond LOCARD, tout comme celles de différentes approches, hypothèses et protocoles émanant d'autres scientifiques éminemment reconnus et non moins méritants, mais que l'histoire n'a pas décidé de porter au pinacle immémorial. C'est ainsi qu'on s'est alors mis sur le terrain, à établir les fiches anthropométriques des condamnés et des multirécidivistes aux fins de comparaisons ultérieures, à relever des empreintes digitales sur les scènes de crimes, à rechercher et à prélever, même le plus petit élément ou indice susceptible d'avoir été apportés par le ou les auteurs sur les lieux de leurs méfaits. Des fichiers de renseignements ''policiers'' sont créés et régulièrement alimentés par tout moyen, aux fins de pouvoir effectuer d'éventuels rapprochements judiciaires fiables, sur les agissements commis par ''des citoyens'' au sens général du terme, et connus des instances judiciaires... (La CNIL n'avait pas encore fourré son nez dans tous nos fichiers dont elle a exigé la ''destruction'' pure et simple, alors que ceux-ci étaient indispensables au travail de nos enquêteurs. Ce faisant, ouvertement la CNIL ne nous a pas reconnu le droit de remplir notre rôle de premiers défenseurs des libertés individuelles, libertés qu'elle se targue pourtant de défendre elle, en
nous supprimant le seul outil qui nous permettait réellement de le faire efficacement et journellement sur le terrain.) Je ne vous énumérerai pas non-plus, le conséquent panel des disciplines scientifiques et des moyens techniques qui peuvent être mis en œuvre par les différents techniciens, qu'ils opèrent sur le terrain ou en laboratoire, les nombreux feuilletons télévisés à la mode depuis quelques années le faisant très bien et de façon bien plus ludique que je ne saurais le faire... ! Je ne vous servirai donc pas un énième exposé sur le sujet, préférant plutôt m'appliquer à vous faire la parallèle qui s'instaure aujourd'hui, entre les difficultés que rencontre l'ensemble des effectifs policiers quotidiennement, et celles auxquelles se trouve aujourd'hui confronté l'ensemble du personnel de la chaine ''criminalistique Nationale''.
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e nos jours, suite à une politique totalement ''irréfléchie'' appliquée depuis près de 15 ans par nos gouvernements successifs, sous prétexte d'économies budgétaires et de résultats ''rapides'' et donc forcément ''démagogiques'', des coupes ''franches et drastiques'' ainsi que des mesures de restrictions décidées au nom d'une technocratie ''souveraine'', notamment dans le domaine de la sécurité publique, ont irrémédiablement fini par ''ruiner'' la plupart des services historiquement chargés de la ''sécurité publique'' de nos concitoyens, et pire, par ''démolir'' également ceux dont l'Armée Française était dotée pour assurer l'indépendance ''territoriale et constitutionnelle'' de notre République et de notre Nation. Par contre, toujours dans l'optique d'effectuer de substantielles économies budgétaires Nationales, pour éviter une éventuelle baisse de leurs émoluments ou privilèges, ou la mise en place d'une étude réellement ''sérieuse''
et suivie d'effets, sur la révision du mode de ''redistribution outrancière'' des deniers publics consentis dans le cadre d'un ''assistanat'' sans limite, mesures financièrement ''ruineuses'' en matière de budget national, grande ''pourvoyeuse de la faune délinquante urbaine'', mais par ailleurs ''oh combien porteuses'' en matière de ''rassemblement électoral'', nous ne pouvons que constater que tous nos illustres gouvernants, qu'ils soient de gauche, de droite, du centre, ou des extrêmes ''tout azimut'', se montrent étonnamment ''unanimes'' quant au maintien de l'actuel immobilisme politique vis à vis d'une réduction de leurs indemnités. Nos actuels dirigeants et représentants du peuple, ont visiblement et définitivement choisi depuis des décennies, de préserver leur propre sécurité pécuniaire, leur position personnelle et leur confort matériel, en opposition et au détriment du confort de leurs crédules électeurs, et de la légitime sécurité publique que ces derniers sont pourtant ''constitutionnellement'' en droit d'attendre et même d'exiger d'eux. C'est ainsi que dès 2002, un ''célèbre élu National plus ambitieux et plus vorace'' que ses congénères, a très opportunément décidé d'orienter sa feuille de route, pratiquement uniquement sur l'idée d'une sécurité publique pour tous et ''à tout prix'', évoquant même la possibilité de ''Karchériser'' par une répression inflexible certaines cités périurbaines reconnues comme lieux de nondroit. Il s'est alors entrepris à refondre et à réorganiser à sa façon, le maillage ''géographique'' séculaire des brigades territoriales, instauré par Louis XV qui avait déployé la Maréchaussée sur l'ensemble des territoires du royaume, organisation dont l'efficacité
''mondialement'' avérée et copiée, a ensuite été judicieusement renforcée et réorganisée par Napoléon Bonaparte dès 1791, date à la-
quelle la Gendarmerie Nationale s'est vue attribuer son appellation actuelle. Aujourd'hui cette réorganisation ''SARKOZIENNE'' a définitivement démontré ses limites et ses faiblesses en matière de connaissance de la population locale et du terrain par une nouvelle répartition des effectifs de gendarmes. En revanche, elle a irrémédiablement tué l'éthique et le ''cœur de métier'' pour lesquels la Gendarmerie Nationale avait initialement été déployée de la sorte, grâce à la projection ''visionnaire'' et disons-le carrément ''géniale'', du vainqueur historique d’Austerlitz. On peut reconnaître aujourd'hui, que cette organisation administrative et policière instaurée par Napoléon, parmi les nombreuses décisions qu'il a prises, n'a elle jamais prêté le flanc à la critique de la part d'aucun historien, qu'il soit ''pro ou anti'' Bonaparte, vis à vis de cet Empereur que l'histoire qualifie pourtant aux yeux du plus grand nombre, de ''dictateur et de tyran''.
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oujours est-il qu'aujourd'hui, le budget National de notre ''cher'' gouvernement ( au sens propre comme figuré ) n'ayant plus les moyens de sa politique pour appliquer prioritairement les mesures visant à renforcer la sécurité des citoyens ''honnêtes'', les marchés contractés antérieurement pour le traitement des analyses ADN prélevées sur les scènes de crimes, a été sérieusement revu ''à la baisse'', au point que ce marché ''traces'' emporté jusqu'au début de cette année par des laboratoires privés qui donnaient entière satisfaction en terme de résultats et de qualité, s'est depuis vu confié par soucis d'économies, aux laboratoires ''gratuits'' de l' IRCGN / SCAGGEND pour la Gendarmerie, et de l' INPS pour la Police.
Si la qualité du travail de ces deux entités n'est manifestement plus à démontrer, elles sont cependant aujourd'hui tout bonnement ''submergées'' par les envois cumulés de l'ensemble des unités de terrains, au point qu'elles ont défini, notamment l' IRCGN / SCAGGEND, de n'accepter qu'un seul prélèvement effectué dans le cadre de la délinquance de masse ( là où les laboratoires privés mais ''payants'' en acceptaient trois et de n'importe quelle nature...), réalisé uniquement sur des traces ''visibles'' ( ce qui exclu toute trace de contact ). Un seul type d'écouvillon est ''agréé'' ( CHEMUNEX pour ne pas le citer, peut-être issu d'un fabriquant en famille avec un de nos prestigieux édiles...), lequel coûte ''dix fois'' plus cher que les écouvillons usuellement utilisés par les enquêteurs jusqu'à présent, et qui donnaient pourtant entière satisfaction. En clair, cet état de fait induit manifestement aujourd’hui, et ce depuis le début de l'année, outre une baisse plus que sensible du nombre de résultats positifs d'identifications d'auteurs de faits délictueux, également une baisse non moins sensible et flagrante de la motivation des enquêteurs sur le terrain, lesquels trouvent de moins en moins de motifs à prélever des indices ADN lors de leurs constatations, afin de rester dans le cadre des directives établies par l'IRCGN / SCAGGEND. Les motifs invoqués par ce service pour justifier les ''rejets'' des demandes d'analyses émanant du terrain, sont eux de plus en plus nombreux. En guise de ''force humaine'' ( slogan que je trouve sincèrement et très largement
galvaudé, démodé et inapproprié au vu du contexte et de la mentalité actuelle au sein de notre institution ), notre réelle force aujourd'hui, pour préserver l'image que nous avons toujours représenté pour la Nation, serait de pouvoir trouver parmi ceux qui nous commandent à la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale, ou au sein des services criminalistiques de l'IRCGN, un officier qui ait réellement de l’estomac. Un patron qui dirait : « Non, nous ne pouvons plus faire parce que … pour telle et telle raison... » plutôt que de dire par soucis de se faire valoir ou de bien paraître : « Oui, soyez-en certains, nous pouvons le faire ! », en acceptant tout et n'importe quoi, au risque de ne pas faire correctement ce qui nous est confié, ou de ne pas pouvoir le faire du tout pour les mêmes raisons. Qu’on cesse de se fier naïvement aux maigres moyens qu'il nous reste, ou même en hypothéquant de façon totalement illusoire ceux qu'on nous fait largement miroiter sans espoir sérieux et fondé de pouvoir en disposer à court terme. La seule citation digne d'intérêt qu'a fait devant nos parlementaires voici quelques temps, notre avant dernier Directeur Général Jacques MIGNAUX (elle vaut à ce seul titre d'être ici rapportée), a été : « Aujourd'hui la Gendarmerie est à l'os ! … » Et finalement, aujourd'hui où en sommes-nous réellement ? Un TIC, technicien en investigations criminelles.
14 juillet. Les chiffres toujours les chiffres. Le Point.fr a publié un article évoquant la délinquance constatée le weekend du 14 juillet sur la région parisienne avec 21 fonctionnaires de police blessés. Nous pouvons noter une partie de ping-pong entre le ministère de l’Intérieur et la préfecture de police chacun estimant que c’est l’autre qui oublie de communiquer les chiffres ou refuse de le faire. Il semblerait que si 3 policiers avaient été malmenés en 2012, 21 l’ont été en 2013. Avec 256 véhicules incendiés le nombre serait en progression de + 30%. Les caillassages se poursuivent et les tirs de pétards avec mortiers font de plus en plus de dégâts. Cette augmentation des délits est inversement proportionnelle au nombre d’interpellations et de garde à vue lesquelles ont diminué de 30 %. Que dire de ces chiffres qui semblent avoir été cachés ? Nous pensons que les effectifs des forces de l’ordre sont insuffisants pour assurer une véritable sécurité. Nous nous demandons également si policiers et gendarmes ont envie de procéder à des arrestations sachant que les prisons regorgent de délinquants et que la politique pénale ne va pas dans le sens de la fermeté. Les nouveaux troubles du 19 au 21 juillet à Trappes et dans la région parisienne ont semblé vouloir prolonger les « festivités » du 14 juillet. L’autorité bafouée dans les villes et dans les campagnes. Nous sommes maintenant habitués à voir la température monter dans les cités, et des « jeunes » s’adonner à leur sport favori « casser du flic », brûler des voitures et
à s'opposer à tout ce qui représente l’ État. Tous les prétextes sont bons, de l'arrestation d'un dealer au contrôle d’une personne portant le voile intégral, considérant ce dernier cas comme une atteinte à la religion. Dans les campagnes on trouve une autre forme d’opposition à l’État sous couvert de questions religieuses. S'autoproclamant « missions évangéliques », on voit des gens du voyage s’installer où bon leur semble, sur des propriétés privées (parkings de magasins, parcs et terrains agricoles) ou sur des espaces publics (terrains de sport en particulier). Ils arrivent par convois de plusieurs centaines de caravanes parfois. Il n’aura échappé à personne que durant cet été 2013, il ne se passe pas une journée sans que les médias ne signalent ces installations sauvages dans la France entière. Les terrains qui sont réservés ou proposés aux gens du voyage, ne leur conviennent généralement pas, car jugés par eux trop petits ou mal aménagés. Quand ils trouvent les lieux à leur convenance, ils s’installent en se branchant quasi immanquablement directement avant compteur, sur les réseaux électriques, et utilisent l’eau sans retenues généralement par le biais d'une borne d'incendie (donc gratuitement). Souvent ils repartent ensuite abandonnant une montagne d'ordures et d'excréments dont ils laissent la charge de l'enlèvement aux communes ou propriétaires. Ah certes, ils proposent au «pied levé » des sommes dérisoires en dédommagement, ce qui leur donne bonne conscience.
Ne croyez pas qu’il s’agisse de coïncidences. Ce bras de fer avec l’État et les collectivités locales, ce mépris de l’autorité, cette façon de défier continuellement la loi, ces incivilités sont voulues et programmées. Le milieu tzigane est parfaitement structuré par exemple par l’association « vie et lumière » dont la base est à Nevoy près de Gien (45). Elle a été créée par un pasteur protestant qui a réussi l’inimaginable exploit de structurer le milieu tzigane ! on peut juger de sa réussite aujourd’hui. L’association vie et lumière a des moyens financiers colossaux. Peutêtre devrait-on lui offrir ou lui vendre, même à bas prix des terrains communaux. A charge pour elle de les aménager ensuite et à ses frais sans passer par la case contribuable. Sénateurs amateurs de sport. Un rapport rendu par le Sénat sur une commission d’enquête nous apporte des révélations extrêmement intéressantes : Il y a quinze ans, lors du tour de France 1998, des coureurs cyclistes étaient dopés à l’EPO. Pour arriver à ce résultat « stupéfiant » il a fallu près de 5 mois de travail pour rendre un rapport de plus de 200 pages avec plus de 80 auditions. Le Sénat aligne une soixantaine de propositions pour s’attaquer au fléau du dopage dans le sport. On peut trouver discutable la révélation d’une liste de coureurs positifs en 1998 alors que bien d’autres ont pu passer à travers les mailles du filet au cours des 15 dernières années. Vous avez dit délation ? Si nous convenons que le dopage ne présente que du négatif (mis à part les analyses positives), que c’est un exemple déplo-
rable pour notre jeunesse, nous pouvons nous poser la question de l’utilité d’une telle enquête et si l’argent du contribuable où les compétences des sénateurs et de leurs nombreux collaborateurs sont bien employés. Si l’on veut parler de drogue il vaudrait bien mieux utiliser les fonds disponibles pour lutter contre les stupéfiants qui détruisent une partie de notre jeunesse et laisser la lutte contre le dopage aux instances sportives qui sont les premières concernées. Un jeune adjoint de sécurité se suicide. Le 26 juillet, en début d’après-midi, dans les toilettes du commissariat de Briey (54) un jeune adjoint de sécurité d’une vingtaine d’années s’est donné la mort avec son arme de service. Ce geste peut paraître incompréhensible quand nous apprenons qu’il venait de réussir son examen de gardien de la paix et qu’il était connu comme un jeune policier sans histoire. Nous adressons nos sincères condoléances à sa famille ses proches et à tout son entourage professionnel. Un septième militaire tué au Mali. Le brigadier-chef Marc Martin-Vallet, 28 ans, a perdu la vie dans un accident de la circulation aux environs de Douentza (Mali). Ce militaire qui appartenait au 515 e régiment du train basé au camp de La Braconne (16) a servi la France pendant sept années. Nous nous associons à la tristesse de sa famille, de sa compagne et de ses camarades. Nous souhaitons un prompt et complet rétablissement au militaire blessé dans le même accident.
Gendarme en garde à vue, un bien ou un mal ? Le 28 juillet à Vieux-Boucau (40), un gendarme a blessé par balle un homme recherché et armé d’un couteau de cuisine. Dès le départ nous pouvons lire des assertions journalistiques du style : « Légitime défense ou réaction trop musclée ? » ou « Selon sa version, il aurait agi en état de légitime défense face à un individu décrit comme « très agressif » et particulièrement menaçant par plusieurs témoins ». L’individu en question était déjà connu des services de police pour violences avec arme et agression sur des agents de la force publique. Le forcené ne présentait pas de blessure très grave et le gendarme a été placé en garde à vue. Que penser de cette mesure ? Il est certain que pour beaucoup la garde à vue équivaut à une condamnation de même qu’une mise en examen. Dans l’imagerie populaire la garde à vue est une mesure infamante. En y réfléchissant, la mise en garde à vue d’un membre des forces de l’ordre n’a pas forcément de rapport avec sa culpabilité. Elle est prise pour indices graves et concordants pouvant constituer un délit ou un crime (qu’il reste à établir) mais aussi pour simple nécessité de l’enquête (auditions, confrontations, vérifications etc.) Elle peut présenter plusieurs avantages comme mettre le policier ou le gendarme à l’abri d’une vengeance éventuelle. Elle peut aussi protéger ce membre des forces de l’ordre contre luimême. En effet, blesser ou tuer est un acte qui laisse très souvent des traces au niveau psychologique. Un avantage qui n’est pas négligeable c’est que ce policier ou ce gendarme aura droit, s’il le souhaite, à un avocat pour l’assister dans sa garde à vue, cette assistance n’est pas l’apanage que des grands délin-
quants. En tous cas on ne pourra reprocher à un militaire de la gendarmerie de bénéficier de passe-droit. La garde à vue du gendarme a pris fin le lundi. Choqué (on le serait à moins) il a regagné son escadron à Toulouse. Nous lui souhaitons de reprendre une vie normale et d’évacuer rapidement le stress qu’il a dû emmagasiner au cours de ces derniers jours. Toujours dans les Landes un autre gendarme qui a été mis en garde à vue pour usage de son arme et à la suite duquel un homme recherché est décédé a été également remis en liberté. Il semblerait que l’enquête s’oriente vers la légitime défense puisque le camarade de ce militaire a été blessé d’un coup de tournevis. Le projet de loi de programmation militaire (LPM) Cette traduction budgétaire du dernier livre blanc, présentée en conseil des ministres le 2 août, n’apporte pas d’éléments bien réjouissants pour notre armée. Il faut remarquer d’emblée l’utilisation des chiffres. Alors que les 24 000 suppressions de postes étaient évoquées régulièrement aujourd’hui on annonce 23 500 suppressions, chiffre à la baisse ? Non tout simplement il s’agit de nouvelles coupes dans les effectifs qui amènent un total de 33.675 suppressions de postes sur la période 2014-2019 (10.175 qui restent à réaliser au titre de la précédente LPM et 23.500 nouvelles suppressions). Nous avons l’impression d’être dans une épicerie lorsqu’on apprend que le gouvernement vise un effectif de 242.279 personnes (militaires et civils) dépendant de la Défense à l'horizon 2019. Pourquoi pas 242.280. Avant d’arriver à la date d’échéance on aura bien trouvé un personnel à engager ou 279 postes à supprimer pour arrondir. Le reste est un savant calcul qui doit permettre de maintenir le budget annuel des armées
On devrait y parvenir en taillant dans l’enveloppe salariale, en supprimant quelques bases aériennes ou régiments (sans encore préciser lesquels car les élections approchent). On va revendre quelques casernes, des fréquences hertziennes, des participations de l’Etat dans les entreprises publiques. Une réduction de moitié de nos troupes pré positionnées en territoires étrangers est envisagée. En vendant des satellites et de l’armement aux émirats ou à l’Inde on devrait parvenir à une armée qui ne coûtera pas trop cher. En étalant nos commandes dans le temps, nous allons même pouvoir doter notre aviation d’avions rafale (26 appareils sur les 6 années à venir). Ce projet de Loi sera débattu par le parlement à l’automne mais nous ne pensons pas qu’il faille attendre des débats houleux car depuis des décennies nos gouvernants de tous bords n’ont pas cessé de démolir notre défense. Prison l’exemplarité de la peine ? Bientôt le résultat du laxisme. Faute de place en détention, trois malfaiteurs, dont deux condamnés à trois mois de prison ferme et arrêtés le 1 er août à Dreux (Eureet-Loir) ont été relâchés sur instructions du Parquet. Une décision qui suscite la "surprise" de Manuel Valls et qui entraîne une "demande de rapport" de la ministre de la Justice. Le ministre de l’Intérieur semblait tendu en commentant la nouvelle qui n’a pas effacé le sourire de Mme Taubira. Parmi les trois malfaiteurs libérés figure un homme de 26 ans condamné à trois mois fermes pour rébellion, violences sur un policier, outrages et conduite en état d'ivresse. On peut s’étonner qu’un rapport soit nécessaire pour que la ministre de la Justice puisse apprécier ce qui s’est passé alors qu'il s'agit là d'une décision logique si l'on s'en tient à la politique initiée par la garde des sceaux.
Si la justice française n’est plus en mesure de mettre la société à l’abri des délinquants, si cette même justice n’est plus en état de faire appliquer la loi et de faire respecter les forces de l’ordre il est inutile de prêcher l’exemplarité de la peine alors qu’on se montre laxiste. Avec cet exemple particulièrement grave, nous pouvons imaginer sans peine à quel point ce cas va généraliser l’impression d’impunité chez les voyous face au sentiment d’insécurité chez les citoyens. Gendarmerie, plus de pétrole mais des généraux. Dans la gendarmerie, en France, nous n’avons pas de pétrole (ou de moins en moins) mais nous avons des généraux avec des idées qui leur permettent de justifier leurs postes. Si quelques-uns lancent des alertes tonitruantes (système arriéré, surexploitation dangereuse du personnel, manque de contrôle chez les donneurs d’ordres) d’autres préfèrent se laisser mener par le courant politique. On trouve des généraux retraités qui en deuxième section (statut hors normes) président des associations et, pour ne pas s’ennuyer tout en se faisant voir, vont recruter directement des adhérents lors de divers événements: sorties de promotions des écoles ou manifestations importantes auxquelles ils sont conviés. D’autres qui tenaient des postes très hauts placés se sont vu attribuer des missions ou des fonctions prestigieuses. Le premier général directeur de la gendarmerie avait été affecté à l’école des commissaires,
le second s'était retrouvé ambassadeur et le dernier, le général Jacques Mignaux devient conseiller d’Etat. Il semblerait que les généraux soient de plus en plus en charge de fonctions qui revenaient aux élèves de l’Ecole Nationale d’Administration. A quand une bataille rangée entre l’ENA et Saint Cyr, entre hauts fonctionnaires et généraux ? Ne rêvons pas le gâteau est encore assez gros pour qu’ils puissent se distribuer suffisamment de parts. Justice : couacs à répétition. Nous avons, comme beaucoup, dénoncé la remise en liberté de délinquants condamnés à de la prison ferme sur décision d’un magistrat du Parquet de Chartres. Contre-attaque ou découverte ? Un journal satirique relate une décision du 26 juin de la Cour de cassation qui met à mal un décret de 2004 modifiant les conditions de prescription alors que seule une loi pouvait le faire. Cette bourde a été rectifiée en 2012. Aujourd’hui cette découverte tombe à point nommé pour répondre aux attaques politico-politiciennes s’en prenant à la libération des délinquants de Dreux. Nous n’entrerons pas dans cette polémique mais nous devons quand même nous poser une question : comment les conséquences de cette erreur de 2004 rectifiée en 2012 ont-t-elles pu passer inaperçues alors que l’Etat nourrit quantité de magistrats, avocats, conseillers d’Etat, conseillers parlementaires, syndicalistes et autres spécialistes, tous partis confondus ? Qu’un journal satirique soulève le lièvre nous laisse pantois. Nous voulons bien admettre que les quatre derniers ministres de la Justice portent la responsabilité de ne pas avoir repéré qu'il y avait une malformation juridique mais, dans ce cas ils ne sont peut-être pas
seuls. Comme nous avions pu entendre à une époque : « responsables mais pas coupables », en tous cas pas seuls coupables. Un réserviste gendarmerie se suicide Un gendarme réserviste âgé de 21 ans s'est donné la mort "dans la résidence où logent les militaires" dans la nuit de mercredi à jeudi 8 août au poste provisoire d'Audinghen (Pas-de-Calais). Le jeune homme effectuait une période de réserve au profit de la brigade du Pas-de-Calais et faisait partie des renforts estivaux. Il s'est suicidé en deuxième partie de nuit. Son comportement ne laissait rien présager. L’Association Gendarmes et Citoyens adresse ses condoléances à la famille aux proches et à ses camarades. Un sous-officier tué en Afghanistan. Gwénaël Thomas, sous-officier de l’armée de l’air, a été tué par balle, le 5 août, à l’aéroport de Kaboul, en Afghanistan, dans l'exercice de ses fonctions. Natif de Redon, ce militaire onze fois médaillé a consacré sa vie à l’armée française, il a participé à des missions au Mali, en Côte-d’Ivoire ou au Liban. Âgé de 39 ans, il était spécialiste des transits aériens. C’est à la suite d’un avis d’obsèques que son décès a été connu. On peut s’étonner du silence des autorités sur la mort de ce militaire et la discrétion de son rapatriement. Faute d’informations, nous estimons qu’il fait partie de la longue liste des morts en opérations extérieures, le quatrevingt neuvième.. Nous adressons nos condoléances à sa famille, ses proches et ses camarades
Intérieur et Justice : Je t’aime moi non plus ! Notre rôle n’est pas de reprendre in extenso le courrier du ministre de l’Intérieur adressé au président de la République. Nous soulignerons simplement que dans son contenu nous retrouvons nombre d’observations que nous avions faites sur la conférence de consensus et son jury dont les membres ont été savamment choisis parmi des personnes favorables aux orientations de la ministre de la Justice. Nous avions également souligné les délais particulièrement et anormalement courts pour rendre des conclusions qui ont donné lieu aux propositions de madame Taubira reposant principalement sur la libération de places dans les prisons plutôt que d’en construire de nouvelles. http://issuu.com/agecassociation/docs/magazine_avril_2013/1
Le ministre de l’Intérieur, partant de la réalité criminologique, est en désaccord avec la vision de sa collègue de la justice qui manque de fermeté et de prévisibilité, s’agissant de la façon de traiter des récidivistes.. M. Valls déclare comprendre les réflexions des responsables des parquets, de la police et de la gendarmerie, rencontrés lors de ses déplacements en ZSP [zones de sécurité prioritaire], qui soulignent l'inefficacité des pratiques actuelles de probation autant que l'inadéquation des modes de traitement de la délinquance. La réponse de la ministre de la Justice défend le caractère scientifique et reconnu de son projet (parce que interdisciplinaire et intégrant les recherches et les évaluations menées à l'étranger). Elle esVous pouvez recevoir gratuitement notre magazine mensuel directement dans votre boîte de réception, pour ce faire adressez nous un courriel avec votre adresse internet à: gendarmes.citoyens@gmail.com Ou contact@assogendarmesetcitoyens.fr
time, au contraire de Manuel Valls, que "le projet devrait être (elle n’en est pas du tout certaine) bien accueilli par les syndicats ou associations professionnelles de magistrats". Elle indique qu'elle a elle-même "reçu tous les syndicats de policiers et, à l'exception de deux d'entre eux", elle a "constaté une réceptivité réelle". Elle n’évoque pas la gendarmerie, quantité négligeable. La ministre affirme que son projet est rendu au point au-delà duquel on ne peut aller sans dénaturer la réforme, sauf à se priver des outils nécessaires pour lutter contre la récidive et renoncer à une réforme de rupture, telle qu'attendue et telle qu'annoncée pendant la campagne présidentielle. A tour de rôle les deux ministres alignent leurs chiffres l’un critiquant ceux que l’autre avance. La maladie du chiffre et des statistiques n’est pas encore éradiquée, c’est une méthode qui est sensée appuyer les arguments mais ne fait qu’embrouiller leur lisibilité. Sans entrer dans une énumération indigeste de chiffres il est évident que depuis une année la délinquance n’est pas allée en se réduisant alors que le taux d’occupation des prisons ne fait qu’augmenter. Il semble bien que la politique judiciaire a démontré son inefficacité. Nos autocollants sont toujours disponibles et gratuits.
Pour en recevoir, adressez une enveloppe libellée à votre adresse et affranchie au tarif normal à :
Christian CONTINI, 7 chemin des vignes, 41100 COULOMMIERS-LA-TOUR En retour vous recevrez deux autocollants. Afficher notre autocollant est une marque de sympathie et de soutien aux gendarmes en général et à notre association en particulier il n’est pas nécessaire d’être adhérent
C’ DANS L’AIR*….. Titre d’une émission, diffusée sur France 5 de 17h45 à 18h50. Ce n’est pas faire injure que l’énoncer…encore que la réponse de certaines personnes fuserait : « Je connais ! » Mais, la regardent-elles pour autant ? Emission de débat, animée par le journaliste Yves CALVI entouré de 4 invités, en général contradicteurs (mais pas toujours), elle aborde des sujets D’ACTUALITE. Des téléspectateurs peuvent aussi poser des questions en direct par SMS ou Réseaux sociaux. Informations, diffusion et approfondissement des connaissances, pédagogie active, l’objectif est atteint même si certaines personnes, pédanterie aidant, se plaisent à dire, à l’issue de tel ou tel débat, que cela ne leur a rien apporté. Il vaut mieux suivre cette émission afin de se forger une opinion et d’échanger avec d’autres sur des bases objectives surtout si elle aborde « LA SECURITE ET LA JUSTICE » (vols, agressions, crimes, délinquance sous toutes ses formes, moyens mis en œuvre pour y remédier et arrêter les coupables,…) ; qui constituent le quotidien des forces de l’ordre. Je ne veux pas lancer ici une campagne de publicité, chacun sera libre de son choix Entrons dans le vif de mon propos : l’émission diffusée le 31 juillet 2013, intitulée « LES NOUVELLES ARMES DE LA POLICE » m’a procuré une grande satisfaction que je voulais partager avec vous. Pour la première fois (à ma connaissance), parmi les personnalités invitées, un représentant de la Gendarmerie était sur le plateau, à savoir le Lieutenant-Colonel TOURON, directeur adjoint de l’Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale. Un événement qui, espérons-le, ne restera pas sans lendemain car habituellement pour toutes les questions liées à la SECURITE (et dérivés), seul un représentant syndical de la Police est présent. J’ai fortement pensé aux objectifs de l’Association « AG&C » , notamment à sa représentativité à travers la reconnaissance officielle par les Autorités du droit d’Association pour les gendarmes, actifs et retraités, qui leur permettrait de s’exprimer dans ce type de programme.
Les autres invités étaient F.DUPUCH ,Directeur de l’Institut National de la Police scientifique, Murielle HAUQUET, Commissaire « Police Technique et Scientifique », Corinne HERMANN, avocate.
Résumons les informations recueillies des intervenants. - Partant du passé avec ses méthodes empiriques, ils ont cité les outils et les techniques scientifiques et démontré leur évolution jusqu’à ce jour pour faire aboutir les enquêtes. ADN qui après 30 années environ, offre maintenant un résultat irréfutable, INFORMATIQUE pour l’analyse pointue de données, TELEPHONIE MOBILE qui révèle des informations transportées (avec l’aide des opérateurs), ELABORATION DES SPECTRES de la délinquance avec le croisement d’informations de tous ordres (profileur), ANALYSES sectorielles poussées dans des laboratoires spécialisés. - Répartition des tâches par spécialité : enquêteurs, recueil de traces avec des outils performants, laborantins (chimistes, généticiens).Il existe une gradation du personnel suivant la complexité des actes délictueux commis. Il y a peu de « généralistes » encore que la formation des enquêteurs soit maintenant plus complète et pourra, à terme, les amener à travailler dans plus de domaines. - Intéressante, la reconnaissance par le « PENAL » de la preuve scientifique. - Enfin, le report de la prescription par le magistrat qui la jugera utile et la réouverture de dossiers clos antérieurement (Cold Case) qui pourraient aboutir à un jugement étayé. L’intervention de Maître HERMANN a été remarquée sur ce sujet ; elle milite à cet effet au sein d’une association pluridisciplinaire. - Il y a 25 ans, la France était en retard sur L’Allemagne ou L’Angleterre (nous avions 4 ou 5% d’experts par rapport à ces deux pays) ; actuellement nous côtoyons ces deux pays. - Un chiffre pour terminer : le commissaire Murielle HAUQUET a annoncé 400.000 sorties par an sur le territoire. Teranciacum
*Pour retrouver C’DANS L’AIR : http://www.france5.fr/c-dans-l-air/videos/39482 Vous trouverez un classement par grands thèmes. Attention, l’émission du 31 juillet 2013 dont un résumé ci-dessus, se trouve dans le thème « SCIENCES ».
Une session extraordinaire du CSFM, conseil supérieur de la fonction militaire, s’est tenue du15 au 19 juillet 2013. En préambule le conseil a souhaité appeler l’attention du ministre sur le fait que les avis sont rendus sans consultation des conseils de la fonction militaire des différentes armées faute de temps. Partant de ce
constat on se demande qu’elle valeur apporter aux avis rendus par des membres non élus et le poids qu’ils pourront avoir dans la concertation interministérielle sur les retraites. Le CSFM ne peut que reprendre, avec quelques amendements, les conclusions d’un groupe d’étude réuni les 2 et 3 juillet et se déclare opposé à la modification du régime de retraite des militaires jugeant inacceptable de modifier : - les pensions suite à infirmité des militaires ; - les bonifications et les majorations pour enfants ; - la pension de réversion ; - la retraite à jouissance immédiate ; - les bonifications de campagne et le taux de liquidation à 80 % ; - les modalités d'application des réformes et la cristallisation des droits ; - la fiscalité et l'indexation des pensions ; - la référence de calcul sur les six derniers mois ; Il estime cependant acceptable la modification de la durée des cotisations et souhaite la prise en compte des évolutions qu’il propose sur : - la modification de la décote ; - la clause de stage ; - l'évolution de la bonification du cinquième ; - les bénéfices des études préliminaires ; - la pérennisation de l'indemnité proportionnelle de reconversion Une dizaine d’articles concernant les
statuts des militaires est approuvée. Seule une partie concernant la protection des militaires face à la judiciarisation dans le cadre des opérations militaires reçoit un avis défavorable refusant l’absence de recours pénal après une décision de classement sans suite du Procureur de la République En liminaire, le Conseil est satisfait d’une prochaine visite du Président de la République à la rentrée. Face à un projet de modernisation du processus de concertation, il réaffirme son profond attachement à la forme actuelle se refusant à toute professionnalisation des acteurs (autosatisfaction ?). Il déplore la mise en cause de sa crédibilité sur certains blogs (il a la possibilité de répondre). Pour terminer le conseil manifeste quelques espoirs de sauver ce qu’il reste des armées et assure le ministre de sa confiance dans la préservation et l’amélioration de la condition militaire comme il s’y est engagé.
Comment être crédible quand on s’oppose à une modernisation du dialogue et qu’on donne un satisfecit à un ministre sous la responsabilité duquel l’armée à subi de graves restrictions et que d’autres sont annoncées pour les années à venir. Nous pouvons nous poser la question de la valeur que nous pouvons donner à des avis pris « à la va vite » et qui serviront d’arguments lors de la concertation interministérielle sur les retraites. Nous sommes bien loin de la fronde des membres du groupe de travail qui avaient réagi vivement lorsque des suppressions de primes avaient été évoquées.
Activité à caractère social de l’Association Gendarmes et Citoyens. Depuis l’été 2012 avec la création de son volet social, l’association gendarmes et citoyens a pu venir en aide a des gendarmes ou leurs familles dont les cas nous ont semblé mériter une attention particulière. Nous avons choisi de rester très discrets sur cette facette de notre activité. Plusieurs personnes nous ont pourtant fait remarquer que ce rôle d’aide devait être souligné et démontrer que nous ne nous cantonnions pas à l’information ou aux doléances. Nous vous proposons un compte-rendu succinct des opérations menées au cours des douze derniers mois. Nous avons versé 28 000 euros en dons se répartissant en deux catégories principales : Au bénéfice des familles touchées par les décès en service de militaires de la gendarmerie qui laissaient de jeunes orphelins et à l’intention de familles avec des enfants atteints par des handicaps lourds demandant des soins ou des aménagements onéreux qui ne sont pas pris en charge par la sécurité sociale ou les mutuelles. Nous avons aussi apporté un concours financier à des manifestions destinées à récolter des fonds pour venir au secours de familles en difficulté. En plus de ces dons nous avons également adressé des gerbes de fleurs lors de différentes cérémonies d’obsèques pour marquer notre sympathie. Nous ne prétendons pas soulager toute la souffrance qui peut exister dans la grande famille gendarmerie ni suppléer les services sociaux ou les associations qui existent. Nous voulons seulement ajouter un petit plus à tous ceux qui œuvrent pour venir en aide aux personnels ou aux familles qui sont dans les difficultés. Il faut remercier les adhérents de notre association qui assurent son existence par leur présence. Merci également aux entreprises qui nous permettent de recueillir des fonds par leurs annonces publicitaires dans notre magazine et leur solidarité.
Appel à témoignages. Nous lançons un appel pour recueillir vos témoignages. Nous serions particulièrement intéressés par vos avis sur les regroupements, pelotons d’’autoroute, brigades motorisées et brigades rapides d’intervention en un seul et même peloton motorisé. Quels sont les avantages et les inconvénients concernant l’exécution des missions, l’optimisation de l’emploi des personnels, l’économie sur le plan administratif et l’intérêt pour l’usager etc. ? Le maintien d’un groupe de commandement EDSR (escadron de sécurité routière) est-il pertinent ? Nous sommes également intéressés par vos témoignages sur les effets de l’application du journal de bord du général Favier Directeur Général de la Gendarmerie Nationale. Tous les témoignages que vous nous fournirez resteront anonymes sauf souhait contraire du signataire.
Lu sur notre page facebook. Publication de réactions avec l’accord de leurs auteurs.
https://www.facebook.com/AssociationGendarmesetCitoyens Gendarme en garde à vue, un bien ou un mal ? ( usage des armes dans les Landes) Malgré un communiqué destiné à faire comprendre que garde à vue ne veut pas dire culpabilité, il est évident que pour beaucoup cette mesure est une sanction. Bonne chance à ce gendarme. Mais la scène lui restera à vie.Même s'il est suivi. Je dirais tout simplement que c'est honteux pour ne pas employer un mot que la bienséance (et non la bien pensance ) m'empêche d'écrire en ces lieux que je respecte. Courage à lui, à l'heure où on trouve que mettre un délinquant récidiviste en garde à vue est traumatisant pour lui, on n'hésite pas à le faire pour un membre des FDO chargé de nous protéger, nous simples citoyens. J'estime pour ma part que nos gendarmes et policiers méritent un autre traitement. bon rétablissement au gendarme ! On en a marre, quand ce sont les forces de l'ordre qui font leur boulot, ils sont toujours mis en cause, alors que les voyous sont toujours "victimes". Ce n’est pas normal. Bon courage la garde à vue ne se prononce pas, c'est prévu par la procédure, c'est comme cela, les gendarmes le savent, les policiers aussi... c'est surtout les médias qui abusent avec leurs titres racoleurs car une garde à vue n'est pas une preuve de culpabilité........ Elle est juste nécessaire à l'enquête dans certains cas!
La GAV est certes, "à charge" mais aussi "à décharge». Il est aussi quasi certain que ce n'est pas l'institution qui à fourni à ce Gendarme les services d'un avocat lors de ses premières auditions . Il aura peut être même eu celui commis d'office. Un ouvrage , fort bien écrit est "Force à la Loi" de maître Lienard, avocat à la Cour d'Appel de Paris, édition Crépin-Leblond . Cet avocat est spécialisé dans la défense des Forces de l'Ordre après un usage des armes. Par une analyse claire et compréhensible, cet ouvrage retranscrit le dilemme qu'à la magistrature française dans le cadre d'un usage des armes. Pourriez vous, admin Gendarmes et Citoyens, faire un jour mention de cet ouvrage sur votre mur ? …/...
Non mais! Quelle question? Bien sûr qu'il a eu raison de tirer! Je suppose que ce gendarme n'est pas un cow boy qui dégaine pour un oui ou pour un non. Le peuple (les gens honnêtes) en ont assez que les forces de l'ordre soient systématiquement mises en doute lorsqu'ils interviennent pour assurer leur sécurité ou celle des citoyens face à des gens en infraction et le plus souvent violents. Il y a 30 ans les petits garçons disaient que plus tard ils seraient gendarmes ou pompiers. Aujourd'hui c'est fini ce n'est plus ce qu'ils disent. Bah, on se demande bien pourquoi. Au dela de la garde a vue le fait de tirer sur quelqu’un marque à vie A choisir je préfère être en gav que d’avoir une médaille a titre posthume. Bon courage a ce gendarme.
L'usage des armes = garde à vue et tant mieux pour le gendarme ses droits sont respectés, il faut toujours se mettre dans la situation inverse si un gendarme tirait sur un de vos enfants ne souhaiteriez vous pas qu'il soit placé en garde à vue pour faire toute la lumière sur les faits ! Ainsi cela ne laisse aucune place à la polémique. S’il est dans le cadre légal il n'a rien à craindre je comprends cependant l'impact psychologique que cela peut avoir sur lui mais je ne vois pas comment il aurait pu échapper à la GAV
Et ce violent connu n'a pas eu un geste trop musclé??? Les délinquants ont tous les droits et les forces (....elles n'en n'ont bientôt plus) de l'ordre le droit de se faire taillader au cutter, tirer dessus, caillasser! J'avais déjà lu cet article sur un site policier j'étais tout simplement abasourdie et hors de moi. Je le suis toujours. Comme expliqué dans l'article, le fait d'être mis en garde à vue permet d'avoir des droits (avis à famille, médecin et surtout avocat), ce qui fait que l'intéressé n'est pas seul face aux enquêteurs. Cette procédure est la même pour tout le monde. Maintenant, c'est la suite qui va être longue, à savoir si le collègue va bénéficier d'un non lieu ou être renvoyé devant une cour d’assises. C'est le lot de tous ceux qui malheureusement ont eu à "neutraliser" quelqu'un par la force des armes. Le plus dur reste à venir donc et c'est là que la famille, les amis et la hiérarchie se doivent d'être présents ... Courage !!!
D’autres réactions sur notre page facebook http://m1p.fr/x7h
Magazine N° 15 décembre 2010 (page 19) http://fr.calameo.com/read/000086921261b984b4506
Suite logique au dernier article de la présente rubrique, nous vous proposons le jugement d’un gendarme sur la participation interne « rénovée ». Ce texte n’a pas pris une ride et aujourd’hui il peut être publié sans en changer une virgule. Nous regrettons seulement la fermeture du forum Gendarmes et Citoyens évoqué dans ce texte. L’auteur pourrait juste ajouter: « j’ai attendu, j’ai vu, je suis déçu comme la majorité de mes camarades ». NOUVELLES INSTANCES DE CONCERTATION… On pourra dire qu’elles auront fait couler beaucoup d’encre ces fameuses « nouvelles » instances de concertation… Mais il est à regretter que ce ne soit pas celle des imprimantes des brigades territoriales ! Maintenant qu’elles sont mises en place, nous pouvons quelque peu faire le point sur ce nouvel outil de communication « interne », instauré à grand renfort d’annonces par la « hiérarchie hautement supérieure ». Je ne suis qu’un petit Sous-Officier de terrain, mais je vais me permettre de vous livrer comment personnellement, de mon petit niveau, j’ai ressenti leur gestation, leur naissance et maintenant leurs premiers pas. Quand la hiérarchie ParisienneElyséenne, a commencé à admettre qu’il fallait rénover notre système de concertation interne, et qu’elle a mis en place cet éminent « groupe de travail » composé d’Officiers et de Sous-Officiers de tous horizons, censés être le panel le plus représentatif du personnel Gendarmerie, tout d’abord, mes pairs comme moi-même, n’y avons vu qu’une nouvelle mesure visant à calmer et à endormir les esprits. Notre journal de propagande interne (Gendinfo), de son côté affichait haut et fort le fait que la DG avait soi-disant la réelle volonté d’améliorer la situation de tous ses personnels.
Chacun ayant déjà largement à son niveau, pu juger de la réelle efficacité des anciennes Instances de Concertation, entités habituellement mises devant les faits accomplis, sans réels pouvoirs de participation et ne justifiant finalement leur existence que pour donner bonne conscience à la Direction Générale, il était difficile de croire que la simple refonte d’un système pour en créer un autre plus performant et proche des hommes, soit dans la réelle volonté de ceux qui nous commandent en très haut lieu. Et puis je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne, comme pour la plupart de mes camarades, je n’ai pas vu passer les messages demandant des volontaires qui seraient ensuite tirés au sort pour faire partie de ce fameux Groupe de Travail. Je n’y ai donc pas réellement vu à l’époque, ce renouveau tant plébiscité… C’était, m’a-t-il semblé, déjà un signe ! Bon, il a bien travaillé quand même ce groupe de travail… il a effectivement émis des propositions visant à ce que le « petit personnel » soit mieux représenté… Mais là encore, qu’avez-vous réellement vu passer dans nos unités ? Ah oui, j’oubliais, « Gendinfo » ! Seulement depuis le temps qu’on leur dit que plus personne ne le lis ce torchon, ce n’est personnellement pas en le feuilletant que j’ai recueilli quelqu’information… Et « Gendcom » me direz-vous ?
Là aussi, comme tous ceux qui ont d’abord connu G&C pour voir ensuite la pâle copie de ce forum, reprise par la DG pour son site interne, je me gausse en vous déclarant que je n’y vais guère. Comme la grande majorité de ceux que je connais, soit ils n’ont tout simplement eu aucune information, soit ils visitent comme moi le site « G&C » et lisent le Bulletin mensuel « A.G&C ». Ils sont de ce fait quelque peu informés objectivement… C’est d’ailleurs en allant sur G&C que j’ai appris que deux membres éminemment reconnus de ce site, avaient été « démarchés » pour justement faire partie de ce Groupe de Travail. Je me suis alors dit qu’il fallait voir, que tout n’était pas forcément perdu et que peut-être tout là haut, quelques uns cherchaient réellement à améliorer la condition de ceux d’en bas. J’ai alors vu « Greg » et « Mano » se démener comme de beaux diables, pour animer les sujets qui traitaient justement du groupe de travail, se heurtant à une incrédulité quasi générale, peu de membres croyant réellement à un renouveau en la matière. Enfin, ils ont bossé près d’un an sur la question, et finalement elles sont nées cet été ces nouvelles Instances de Concertation. Les messages sont tombés, recherchant les volontaires pour en faire partie, volontaires qui d’ailleurs étaient étonnamment les mêmes que par le passé, quasiment pas de candidats parmi les plus jeunes… Elections ensuite (avec un taux de participation assez bas), puis mise en place, et « hop, ça y est ! » Elles sont là ! Je vais dresser un petit constat personnel, malheureusement partagé par un assez grand nombre. Quand un message censé intéresser l’ensemble du personnel est diffusé dans le cadre de la concertation, des CFMG ou autres, dans le meilleurs des cas il arrive sur la boîte mail des brigades de proximité,
ou sinon il arrive sur celle des brigades sièges de COB… Là, deux hypothèses peuvent se présenter. Soit ces messages sont fidèlement retransmis par le gradé responsable à l’ensemble du personnel, ce qui reste rare, soit, comme la cohorte de messages qui arrive quotidiennement pour moult raisons, toutes plus rébarbatives les unes que les autres, il passe à la trappe, ou dans le meilleur des cas toujours, il est finalement classé dans un dossier d’archivage quelconque… En clair, nous ne sommes pas beaucoup plus informés que par le passé. J’ai bien déjà vu quelques messages demandant de transmettre nos suggestions ou questions afin qu’elle soient évoquées lors de prochaines assemblées des membres, et auxquels j’ai répondu en faisant par exemple état des remarques décrites plus haut, mais comme justement dit plus haut, les réponses et comptes rendus étant trop souvent diffusés de façon confidentielle, je n’ai jamais eu retour à mes questionnements. Mais il est vrai qu’avec les « mêmes volontaires » qu’avant, il est probable qu’on obtienne les mêmes résultats… Déjà, rien que pour le problème des retraites on ne les a pas beaucoup lus ou entendus… Du coup, je ne perds plus mon temps à chercher ce que pourront bien faire de mieux ces nouvelles instances de concertation. Comme la plupart de mes camarades, j’attends de voir, qu’elles fassent leurs preuves, qu’elles nous prouvent qu’elles sont mieux que les anciennes… Mais là finalement, je crois malheureusement qu’on peut encore attendre longtemps !... Un gendarme parmi tant d’autres
Prix: 10 € Auteur Henri de Lestapies. Date parution: 31/7/2013 Editeur: Nane éditions Genre: société.
17 juillet, Bergerac (24) deux policiers de la brigade anticriminalité (BAC) ont sauvé de la noyade un homme de 52 ans qui venait de se jeter dans la Dordogne. Ils ont dû plonger sous l’eau opaque pour ramener l’homme et le maintenir à la surface. 18 juillet, Créteil (94) Deux policiers ont été blessés au cours d’une interpellation de deux hommes de 24 et 29 ans en train de charger des deux-roues dans une camionnette. L‘un des suspects s’est rebellé. 18 juillet, Villefranche-sur-Saône (69) lors d’un contrôle pour infraction au code de la route un homme de 38 ans a attiré une trentaine d’individus qui s’en sont pris aux policiers municipaux dont l’un a subi une tentative d’étranglement. Les agresseurs ont réussi à extraire l’individu qui est revenu le lendemain pour déposer plainte suite à des blessures. 19 juillet, Chalon-sur-Saône (71) c'est un rodéo en scooter qui a dégénéré avec l'intervention de la police. Les membres de la famille du conducteur se seraient interposés. Des policiers ont été blessés. 19 juillet, Trappes (78) 200 à 400 personnes se sont attroupées devant le commissariat et ont jeté des projectiles sur les bureaux. Des poubelles et du mobilier urbain ont été détruits. C’est à la suite d’une garde à vue d’un individu qui s’en était pris aux policiers lors du contrôle de sa femme voilée que les incidents se sont produits. 3 fonctionnaires ont été légèrement blessés de même qu’un manifestant de 14 ans gravement touché à un œil. 19 juillet, Villeneuve-la-Garenne (92) : flambée de violence suite à des injures proférées par un individu en infraction qui rameute son entourage. Un policier reçoit un coup de poing au visage. 19 juillet, Paris VIIIe, une femme, âgée de 42 ans s’en est pris à des gendarmes, en charge de la protection de l’ambassade des Etats-Unis. Elle était armée de deux tazers et d’une bombe lacrymogène elle a été hospitalisée. 21 juillet, L’Ile –Tudy (29) une femme alcoolisée qui refusait de sortir de sa voiture a mordu un gendarme au bras. 21 juillet, Graulhet (81) intervenant sur un rodéo avec un scooter, deux gendarmes sont tombés dans une embuscade. Un automobiliste a rameuté une vingtaine de jeunes qui ont molestés les militaires qui ont réussi à s’extraire en utilisant un tazer. 22 juillet, Offermont (90), un incendie criminel avec explosion d’une bouteille de gaz amenée sur place dans une ancienne école a entraîné des blessures légères sur trois policiers . 22 juillet, Doullens (80) Un gendarme a été mordu par un berger allemand alors qu’il intervenait sur un conflit entre deux familles. 23 juillet, Chevilly-Larue (94) dans un bureau de police, un policier a fait usage de son arme à 3 reprises pour neutraliser un individu de 36 ans, en furie, qui le menaçait avec une hache. L’homme est décédé. 23 juillet, Tournon (07) c’est pour avoir embrassé la fillette d’un forain, qu’un homme « bipolaire » d’une vingtaine d’années a été roué de coups. Les gendarmes ont réussi à extraire l’homme mais ont dû subir la hargne des forains qui s’en sont pris à leur véhicule 23 juillet, Nice (06) deux CRS ont été blessés lors d’une agression commise par 3 mineurs originaires du 93 qui les ont roués de coups à la suite d’un contrôle d’identité. 24 juillet, Ibos (65) le GIPN a neutralisé un forcené d’une cinquantaine d’années, lourdement armé, l’homme qui a des antécédents psychiatriques a tiré vers les policiers avant d’être maîtrisé, un fonctionnaire a été légèrement blessé.
25 juillet, Metz (57) des policiers qui escortaient deux Kosovars ont été victimes d’un guet-apens sur une aire d’autoroute. Cutters sur la gorge ils ont été contraints à laisser partir leurs prisonniers. 25 juillet, Saint-Mamert (30), un motard de la gendarmerie âgé d’une trentaine d’années a été gravement blessé. Un automobiliste circulant en sens inverse lui aurait coupé la route. 26 juillet Le Mans (72). Trois policiers ont été braqués à deux reprises lors d’interventions sur problèmes de voisinage et de couple. Une fois menacé par un fusil de chasse, la seconde fois par un pistolet à grenaille, ils ont gardé leur sang froid. 26 juillet, Sérignan (34) un jeune policier de 25 ans a sauvé une quinquagénaire qui était emportée par la mer. Il a failli être emporté alors que pas très loin un homme perdait la vie par noyade. 24 au 27 juillet, Creil (60) des émeutes se sont produites au cours des trois nuits. Les troubles ont débuté suite à un simple contrôle d’un individu de 20 ans circulant dangereusement et sans casque sur un scooter. Insultes, coups, feux de poubelles, caillassages, tirs de mortiers, cocktails molotov, dégagement avec flashball, renforts de policiers et gendarmes, le lot habituel de ces guérillas urbaines de plus en plus fréquentes. 29 juillet, Amiens (60) Deux policiers ont été légèrement blessés sur les lieux d'un cambriolage. A deux reprises les voleurs avaient porté des coups de tournevis qui ont été arrêtés par les gilets pare-balles 30 juillet, Agde (34) 45 policiers ont été mobilisés pour procéder à l’'interpellation de deux individus de 19 et 20 ans dans un camp de gens du voyage. Ils sont soupçonnés d'avoir tiré, à deux reprises, sur les forces de l'ordre qui intervenaient suite à une altercation.. 30 juillet, Annemasse (74) à la suite d’appels de riverains excédés par le vacarme des policiers sont intervenus. Ils se sont retrouvés face à 10 ou 15 individus pris de boisson décidés à en découdre et ont dû faire usage de leurs bâtons de défense. Trois fonctionnaires ont été blessés. 30 juillet, Perpignan (66) les occupants d’un véhicule volé percute volontairement une voiture de la BAC. Lors d’une tentative d’interpellation dans un quartier sensible, les policiers sont caillassés leur deux véhicules reçoivent des coups de pied. Les trois auteurs issus de la communauté des gens du voyage finiront pas être interpellés. 31 juillet, Saint-Denis (93) des policiers à moto ont voulu contrôler un individu sur un scooter. Ils ont été pris à partie par une bande d’individus, un policer a été touché par un pavé au visage avant d’être roué de coups. Le second policier a tiré en l’air pour se dégager en attendant des renforts. 31 juillet Biscarrosse (40) un gendarme a tiré sur un individu qui circulait sur un scooter signalé volé. Il avait tenté de frapper un gendarme à deux reprises avec un tournevis. L’homme blessé à l’aine est décédé. L'incident intervient deux jours après une interpellation mouvementée le 28 juillet, à Vieux-Boucau. Un gendarme de 27 ans avait blessé par balle un forcené, lors d'une intervention pour un conflit familial. 31 juillet, Morlaix (29) deux jeunes de 18 ans en état d’ébriété qui importunaient les passants se sont rebellés lors de leur interpellation, deux policiers ont été mordus. 1er août, Saint-Memmie (51). De violentes échauffourées sont menées par une bande de jeunes qui prétendent avoir été victimes d'un vol de sac. Les vestiaires ont été saccagés, un policier frappé et de nombreux usagers terrorisés. 1et août, Les-Essarts-le-Roi (78) intervenant sur un vol de cuivre les policiers sont reçus par un individu de 37 ans qui tente de leur porter des coups de pelle porte des coups de poing à un fonctionnaire et en mord un second. 2 août, Villiers-le-Bel (95) lors d’un contrôle, un jeune homme en quad a renversé un policier qui a été légèrement blessé à la tête. 2 août, Iffendic (35) un homme de 38 ans, ivre et armé d’un couteau qui faisait du tapage s’en est pris aux gendarmes qui l’ont interpellé. L’un deux a été blessé à un pouce.
3 août , Sondernach (68) Deux hommes de 32 et 27 ans ont été condamnés lundi par le tribunal correctionnel de Colmar, respectivement à un an et huit mois de prison ferme, pour l’agression d’un gendarme, qui avait reçu un coup de tête provoquant une fissure de la cloison nasale. 4 août, Epannes (79) contrôlé à 180 km/h un individu a pris des risques inconsidérés pour échapper aux motards de la gendarmerie et s’est rebellé, frappant les militaires lors de son interpellation. Il conduisait sous l’emprise de l’alcool., 4 août, Feytiat (87) un individu de 62 ans, alcoolisé, grille un stop et frappe un autre automobiliste à qui il a refusé la priorité. Un jeune adjoint de sécurité hors service s’interpose, il est injurié et menacé de mort mais réussi a désarmer l’individu qui le menaçait d’un couteau. Il se rebelle de nouveau face à d’autres fonctionnaires venus l’interpeller. 4 août, Colmar (68) suite à un différent entre un père et son fils, ce dernier âgé de 21 ans à mordu un policier au bras. 5 août, Argenteuil (95) intervenant sur un vol dans un chantier les policiers se retrouvent face à deux individus. L’un réussi à prendre la fuite alors que l’autre, âgé de 19 ans, tente de frapper un policier avec un burin de marteau piqueur. 5 août, Castelsarrasin (82) des gendarmes qui se rendaient sur un incendie de véhicule, sont entrés en collision avec une voiture à une intersection. Si les dégâts sont impressionnants on ne déplore que des blessés légers. 8 août, Gaillon (27) intervenant sur un différend familial, les gendarmes sont reçus par un individu qui les a menacés avec un couteau. Il a été maîtrisé avec un taser. 8 août, Auxy (71) intervenant sur les lieux d’un accident mortel, un adjudant de gendarmerie s’est blessé à la suite d’une chute malencontreuse 10 août, Saint-Affrique (12) suite à une rixe, après avoir renversé un gendarme , un chauffard a fini sa course dans un véhicule de la gendarmerie. Le gendarme souffre d’une fracture de la jambe. 10 aout, Lyon (69) 1 à 3 mois de prison aménageables pour quatre copains de la banlieue parisienne voyageant sans billet « joints » au bec et alcoolisés qui ont agressés passagers et contrôleurs dans un TGV qu’il a fallu détourner à Lyon où ils se sont rebellés contre des policiers. Pas cher payé. 11 août, Faugères (34) intervenant pour faire cesser des dégradations de véhicules les gendarmes ont dû faire face à deux jumeaux de 17ans alcoolisés et passablement excités. La rébellion a fait deux blessés chez les militaires. 12 août, Limoux (11) circulant dans un véhicule en rupture de mesure d’immobilisation une quadragénaire a foncé sur les gendarmes qui voulaient la contrôler. Un militaire s’est retrouvé sur le capot de la voiture alors qu’un autre évitait de justesse d’être percuté. 12 août, Sarcelles (95) lors de l’interpellation d’un voleur de portable les policiers ont été confrontés à une quinzaine d’individus qui ont utilisé gaz lacrymogène et projectiles divers. Plusieurs policiers ont été blessés dont quatre hospitalisés. 12 août, Deauville (14) un individu de l’Essonne a tenté de monter sur un jet-ski de la police et de voler une planche de sauvetage. Un CRS a été blessé lors de l’interpellation. 15 août, Villerest (42) alors qu'il conduisait en état d'ébriété, un quadragénaire s'est emparé d'un coupecoupe, menaçant les gendarmes qui venaient de l'intercepter. 16 août, Le havre (76) à la suite d’un braquage d’une banque par 4 individus âgés de 20 à 25 ans, 10 policiers ont été blessés au cours d’une interpellation musclée. 16 août, Marseille (13) prétoire transformé en ring de boxe, magistrats injuriés, les dix policiers à la limite d’être débordés, le résultat d’une condamnation non admise par le « public ».
N ° 43 Padchance côtoie l’horreur.
Des situations qui peuvent dépasser l’entendement, des images horribles, Padchance y sera confronté à de nombreuses reprises. Il n’est pas toujours chargé de diriger les enquêtes auxquelles il participe, parfois ce sont des gens de son équipe, de la brigade des recherches, qui mènent les investigations, parfois ce sont des officiers de police judiciaire de compagnies extérieures, ce fut le cas dans l’enquête suivante à laquelle il se contenta d’apporter son concours. Près d’Amboise est installée une usine de retraitement des ordures. Alors qu’il est occupé à trier les déchets qui sont emmenés par un tapis roulant, un employé remarque ce qu’il croit être le bras d’un poupon qui sort d’un sac plastique qu’il vient d’éventré. Alors qu’il observe de plus près il stoppe le tapis roulant, il vient de se rendre compte que ce n’est pas un jouet mais bel et bien le corps d’un nouveau-né qui gît au milieu des déchets ménagers. La gendarmerie aussitôt alertée dépêche ses enquêteurs sous les ordres du commandant de compagnie qui prend la direction des opérations, secondé par le chef de son équipe recherches. Les gendarmes de la BR de Tours techniciens ou non sont employés pour des investigations plus poussées qui iront jusqu’à l’autopsie pour vérifier que le nouveau-né était bien viable où s’il était venu au monde mort-né. Une fouille approfondie dans les ordures se trouvant sur la chaîne de transport permet de recueillir des indices intéressants. A partir des adresses découvertes sur certains objets, enveloppes, colis ou autres documents il est permis de déterminer que les déchets ont été collectés dans une commune
en particulier et on peut même préciser le quartier. Cette recherche repoussante permet aussi d’identifier la benne qui a collecté les déchets et à quelle heure a été vidé le chargement. Un itinéraire de ramassage est obtenu, il permet aux enquêteurs de faire du porte à porte pour essayer de déterminer si une personne enceinte a été remarquée.
Les recherches entreprises se révèlent négatives et un second drame se produit dans le même secteur. Une très jeune femme disparaît. Des effets vestimentaires lui appartenant sont découverts au bord de la Loire proche du domicile de ses parents avec lesquels elle vivait. Un suicide comme il s’en produit des dizaines chaque année. C’est en s’intéressant de plus près à la jeune femme que des éléments troublants apparaissent. En interrogeant ses amies et son petit copain il apparaît que depuis quelques mois la jeune femme avait changé totalement de comportement. Gaie et enjouée elle était devenue triste et taciturne. Le petit ami ne pouvait apporter que peu d’élément, alors qu’ils avaient des relations sexuelles, depuis quelques temps la jeune femme se refusait à lui. Il n’avait plus le droit de la toucher.
Elle s’était renfermée sur elle-même et aucune de ses amies ne pouvait dire quelle était la cause de ce changement. La jeune femme s’était probablement jetée dans le fleuve le jour où l’article relatant la découverte du nouveau-né était paru dans la presse, coïncidence ? Le coup de feu des premières recherches étant passé, la compagnie d’Amboise poursuivait ses investigations. Les enquêteurs de la brigade des recherches avaient suffisamment de dossiers à traiter pour occuper leur temps. Le suicide probable de la jeune femme était passé dans les faits divers, elle faisait partie d’une longue liste de personnes recherchées dans l’intérêt des familles. Quelques temps plus tard, lors d’un de ses passages au commissariat de police, Padchance apprend que le corps de la jeune femme disparue avait été retrouvé dans la Loire, en zone de surveillance police. Le suicide étant privilégié, le corps avait été rendu à la famille sans autres recherches. Muni de ces éléments, Padchance rend visite aux enquêteurs d’Amboise pour leur suggérer de solliciter une exhumation et une autopsie près du juge chargé du dossier. Il est avéré que même plusieurs mois après un décès, s’il est difficile de trouver des traces démontrant que la personne ne s’est pas suicidée mais a
Été victime d’un meurtre, il est facile de déterminer si cette même victime a été mère d’un enfant. Padchance, se fait renvoyer dans ses buts : Il n’est pas le directeur d’enquête, rien ne permet de rapprocher ce suicide à la découverte du nouveau-né et les gendarmes saisis de l’enquête sont assez compétents pour savoir ce qu’ils ont à faire. Faire ou ne pas faire ? L’exhumation et l’autopsie n’auront pas lieu. Des enquêteurs n’ont pas voulu aller plus loin dans l’horreur en s’évitant une exhumation et une autopsie particulièrement pénibles. Les questions resteront posées : Qui était la mère du bébé ? Un rapport existait-il entre la découverte du nourrisson et le suicide d’une jeune femme ? Si cette jeune femme était la mère du nouveau-né, personne ne saura jamais si elle a accouché seule où si quelqu’un l’a aidée, participant ainsi à l’homicide du bébé. Dans le cimetière d’une commune entre Amboise et Tours, il existe encore une petite tombe sans nom. Pour ceux qui croient à une nouvelle vie dans l’au-delà, ils peuvent espérer qu’une très jeune maman a retrouvé son nourrisson pour le choyer tout le temps de l’éternité.
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