Magazine AOUT 2017

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LE MAGAZ NE

Association Gendarmes & Citoyens ASSOCIATION PROFESSIONNELLE NATIONALE MILITAIRE

L A L ETT R E D ’ O B S E RV AT I O N

Il était une fois 89 !

Mensuel en ligne et gratuit - N° 94 AOUT 2017 - AG&C®

www.AssoGendarmesetCitoyens.com


Le sommaire 3 - L’édito du président 4 - Le rôle de l’assistant(e) de service social en Gendarmerie

Association Gendarmes et Citoyens Quartier BETEILLE Bâtiment 01 App. 05 33270 BOULIAC Directeur de publication Jérémy Langlade admin@assogendarmesetcitoyens.fr

06 11 47 18 85 Comité de rédaction Le conseil d’administration Des membres volontaires Corrections Capitaine ER Jean-François Charrat Conception graphique Maquette - Jérémy Langlade Photos - Médiathèque AG&C, Images et photos internet Couverture - Montage AG&C Dépôt légal - Reproduction autorisée dès parution

6 - La lettre d’observation 10 - Besoin d’une oreille attentive ? Pensez à la permanence AG&C 12 - Il était une fois 89 ! 14 - Rapport IGA : L’évolution des effectifs de la Police et de la Gendarmerie Nationale 18 - Tribune libre : - Les charlots font l’Espagne 20 - L’actu en bleu - La Gendarmerie de Tarn et Garonne lance sa page Facebook. - Le peloton de surveillance et d’intervention : les athlètes de la gendarmerie de l’Yonne. - La Gendarmerie et la Guardia Civil unissent leurs forces dans la formation 26 - Qui sommes nous ? 28 - Nous rejoindre ! 30 - Nos partenaires

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L’édito

L'été s'achève et la rentrée s'annonce riche, tant dans l'actualité que dans les travaux à venir. En premier lieu, la prochaine session CFMG fin septembre dédiée à l'instruction provisoire 36132 s'avère être une des plus importantes de l'année écoulée. Nous serons évidemment très attentifs à ce qu'il se dira durant cette session, mais également à ce qui en sortira. Nul doute que les dernières rumeurs quant à la suppression potentielle des quartiers libres cristalliseront les débats. Pour autant, notre Direction devra présenter ses projets en la matière avec beaucoup d'arguments clairs et précis pour convaincre le militaire qu'il n'y perdra rien au change. Soyez certains que nous serons extrêmement vigilants et que nous ne manquerons pas de souligner les dérives potentielles. En second lieu, les prochains mois s'annoncent déterminants également dans l'évolution de notre association et des APNM en général. En effet, mon dernier entretien avec le Directeur Général laisse présager des avancées significatives à court terme quant aux moyens de communication internes à l'Institution. Nous continuons d’avancer vers une représentativité significative et cela passe évidement et également par vos adhésions. En parallèle, l'association continue d’œuvrer au quotidien pour soutenir et aider des camarades dans le besoin. Victimes de notre succès si j'ose dire, nous sommes de plus en plus sollicités par des collègues en difficulté que nous nous efforçons de conseiller au mieux. Nos relations avec les différents échelons de la chaîne de concertation, mais également de la hiérarchie en général sont de plus en plus détendues et nous parvenons généralement à trouver les meilleures solutions. Preuve que nos méthodes sont les bonnes, de plus en plus de portes nous sont ouvertes et nous sommes identifiés comme œuvrant pour l’intérêt commun et non pas contre la Gendarmerie. Seules les injustices, à tous les niveaux et quels que soient les grades, sont notre raison d'être. Pour finir, j'aimerais vous rappeler que l'association a bientôt 10 ans et qu'il faut mesurer le chemin parcouru depuis. J'invite donc tous les nouveaux membres à se rendre sur le site de l'association et lire l'ensemble des magazines qu'ils y trouveront. Vous découvrirez ainsi que le travail de bénévoles durant toutes ces années a permis d'être ce que nous sommes aujourd'hui. « savoir d'où l'on vient pour savoir où l'on va ! » Le Président

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Le rôle de l’assistant(e) de service social en Gendarmerie Enquête d’action sur le terrain auprès d’une AS sans concession ni blabla du concret et des vérités Nous la nommerons … X … ou plutôt ...Y... car des ..X.. en gendarmerie il y en a tellement en bas des procédures, que cela pourrait prêter à confusion. C’est juste un pic de provocation rassurez-vous. C’est donc par une belle matinée de juillet 2017 que je rencontre … Y … à son bureau quelque part en terre de France. Focus sur la vie d’une assistante sociale en gendarmerie. Si vous n’y croyez pas, ne lisez pas ! Vous n’avez pas besoin d’elle et elle non plus. Mais je vous le dis : il y a du boulot et la gestion « sociale » résonne comme un air de déjà entendu avec son leitmotiv de « CASOS ». D’ailleurs certains le disent tellement fort que c’est presque pour dissimuler leur propre profil – hé oui ! Personne n’est à l’abri d’un décès, d’un accident de la vie et tout le monde peut être un cas social un jour, quelques mois ou quelques années. Le profil de mon AS : Il paraît qu’on ne demande pas l’âge à une dame. Ben non seulement elle aborde avec le sourire la cinquantaine mais elle présente 27 années de service dans le même groupement de gendarmerie départementale avec une bonne humeur perceptible. Son cursus, un bac littéraire, 3 années pour obtenir le D.E.A.S.S. (Diplôme d’État Assistant de Service Social) comme ses homologues du civil puis un concours pour intégrer le ministère de la Défense (Direction Ressources Humaines – SGA), son employeur. Elle est affectée en groupement sans lien de subordination avec le C1 mais sous l’autorité du Général commandant la Région qui endosse lui la casquette (une de plus) de directeur local de l’action sociale (ce qui est une spécificité en gendarmerie) Son public, sa population : Hé bien c’est nous. Les gendarmes (et familles) , de l’homme du rang à général, en passant par les retraités, les veuves et les veufs. D’ailleurs la famille des retraités représente une grosse part de son activité. Alors là, surprise. …. Moi qui était persuadé que les retraités étaient heureux et argentés, voilà que je commence par prendre ma première claque. D’autres vont suivre. Ca fait du bien d’être secoué dans ses certitudes et d’entrer dans une dimension différente. Les retraités ? « « « Oui nous assistons à une mutation de l’image d’Epinal du retraité telle que nous l’avons connue. Le monde change, les générations se suivent mais ne se ressemblent plus ». - Ok je suis d’accord mais dans les faits ça veut dire quoi ? : « La retraite est moins bien préparée qu’avant, beaucoup sont locataires alors qu’avant en arrivant à la retraite on avait son chez-soi payé. Et puis les familles sont recomposées pour beaucoup, avec des pensions alimentaires à payer, des enfants en assistances financières pour cause d’étude ou de chômage, du surendettement. Et puis arrive un jour le veuvage, la maladie, la dépendance...»»»

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Mais alors, vous faites quoi, mis à part boire du café et vous promener ? Concrètement ? Je suis quelqu’un qui est là pour vous faciliter la vie lorsque les difficultés se présentent. J’ai à ma disposition un réseau, des structures, comme une boîte à outils où je plonge ma main pour m’emparer de tel ou tel article pour répondre à votre besoin. Je m’adosse sur l’existant : UNEO,CNMSS, la FONDATION DE LA GIE, et surtout l’Action Sociale du M.D…. Je peux répondre à des problématiques pécuniaires avec des aides financières (secours, prêt social, à l’accession, travaux..), à la constitution de dossiers handicaps (enfant, conjoint…qu’il faut traiter en établissement spécialisé, héberger en appartement particulier, etc.), chèques vacances (condition de ressources et quotient familial), subvention vacances etc.... tout cela lié à l’IGESA qui gère le budget. Je suis une généraliste là où dans le civil chaque acteur social joue un rôle exclusif à l’instar du logement, du surendettement, du suivi scolaire, du handicap etc... Qui vous contacte ? 80/100 des dossiers constitués (entre 350 et 500/an pour ma part, du plus simple au plus complexe, « bouffeur » de temps) -SIC- sont à l’initiative du militaire et 20/100 le sont sur signalement du commandement. Mais il est important de noter que le public rencontré n’est pas le même public que dans le civil car ma population est une population qui a un travail et une rémunération. C’est une nuance importante et vous pouvez le comprendre. Je voudrais rappeler que je ne rends pas compte de mes actions à la hiérarchie militaire puisque je suis assujettie au secret professionnel. Certains aspects peuvent être partagés avec celle-ci (accord du militaire) notamment pour des mutations (CPRPE) lorsque cela est nécessaire. Prenons le cas d’un enfant qui a besoin de soins particuliers en structures hospitalières dédiées, le cas de cette épouse soignée pour un cancer… Le Ministère de la défense dispose d’un véritable arsenal social pour venir en aide à ses personnels. Ne pas le dire serait une faute surtout en comparaison avec ce qui est proposé dans le monde civil. Les assistantes sociales (je reste au féminin) sont à votre disposition et en mesure de déterminer votre profil et donc vos droits. Des propositions à formuler peut-être ? Je voudrais rappeler le rôle éminemment important des commandants d’unité. Etre chef c’est connaître son personnel, sa famille, son environnement et tout cela avec le sens des responsabilités. Etre chef, ce n’est pas d’afficher dans un coin de la salle café (cette sacrée salle café témoin de tant d’ ires) un document émanant du service social comme par exemple la rentrée scolaire et les dispositions liées. Etre Chef c’est proposer à chaque profil de son personnel, les indications pertinentes pour qu’il ne passe pas à côté de quelque chose d’important. Je quitte ce bureau satisfait mais je l’étais déjà en entrant car le système d’Arme est performant. Il faut juste oser avancer pour soi aussi bien que vous, souvent vous le faites pour les autres au travers de vos dossiers. J’ai rencontré un acteur motivé, qui exerce dans l’ombre, son métier, parce que peser socialement c’est aussi montrer de la discrétion dans un monde où tout se sait et où chaque profil est bien souvent différent. C’est peut être cela qui effraye !

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L A L ETT R E

D ’ O B S E RV AT I O N

Beaucoup en parle, certains mieux que d’autres mais il n’en demeure pas moins qu’entre fait et fantasme la réalité est parfois plus nuancée.

DE QUOI S’AGIT-IL ?

La lettre d'observation peut être utilisée lorsque des faits, suffisamment importants pour être soulignés, ne sont pas de nature à justifier une sanction immédiate. Ce courrier doit se limiter à relever un fait ou une série de faits précis constituant une défaillance ponctuelle dans la manière de servir du militaire destinataire et à l'engager à améliorer son comportement.

Ce n’est pas une sanction !!!!

Ce n’est pas moi qui le dit, ce sont…... les textes ! En l’espèce la CIRCULAIRE n° 34656/GEND/DPMGN/SDAP/ BCPJ du 27 mai 2010 relative aux lettres d'observation. La LO n’est pas un avertissement, donc une mesure disciplinaire prévue par l'article L.4137-2 du code de la défense. Cette distinction est confirmée par la jurisprudence administrative qui évoque une mesure d’ordre intérieur et qui ne constitue pas une décision ou une mesure faisant grief susceptible de faire l'objet d'un recours -- Ça a le mérite d’être clair

EXTRAIT POUR ILLUSTRATION

Article L4137-2 Les sanctions disciplinaires applicables aux militaires sont réparties … /…

1° Les sanctions du premier groupe sont : a) L'avertissement ; b) La consigne ; c) La réprimande ; d) Le blâme ; e) Les arrêts ; f) Le blâme du ministre ; … /…

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LES REACTIONS « « allez je fais mon chef » »

Moi je n’écris pas, je dis clairement en face, dans les yeux, ce que je pense à mon soldat ! Oui c’est bien, cela donne une dimension humaine aux rapports hiérarchiques. On expose le / les griefs, IL écoute, IL prend acte et IL rectifie sa façon d’être et de faire pour l’intérêt du service. Mission remplie !!! Mais si je n’écris pas, rien n’est fixé dans le temps. Alors parfois, rarement, LA chèvre reste chèvre et celle-ci peut encore nuire au troupeau. Celui-ci subit LA chèvre qui se complaît dans son état, empoisonnant le bon fonctionnement du service, les relations internes. Et puis un jour LA chèvre passe chef parce que jamais il n’aura été fait état par écrit de ses défaillances et que le système est comme cela ! Vous l’avez vu ou vécu. « « allez je fais mon caliméro » »

Version de l’angoissé : Purée je viens de recevoir une lettre au /4 (pour les anciens ça sonne encore derrière les chicots) ou une lettre d’observation (nouvelle mouture 2010) – ca y est, c’est dans mon dossier. Ca va rester ! Je suis grillé tout ça pour une connerie de rien du tout – Et puis je râle, couine parce que ça me fait du bien aussi. Version du décontracté : Moi mais, je m’en tape parce que ça ne vaut rien du tout et qu’en plus je ne signe même pas un récépissé de notification. (Exact, il est dit dans la Circulaire visé infra : La lettre d'observation ne doit pas faire l'objet d'un récépissé de notification au militaire. Et en plus il n’a pas le courage de me le dire en face de toute façon…..). La version du prudent : Ok, c’est une correspondance personnelle du chef à mon endroit dont l'autorité supérieure à l'autorité signataire est destinataire quand même. Cette lettre est enregistrée et quand bien même l'insertion d'une copie dans mon dossier personnel est prohibée elle peut servir à charge : * dans les appréciations littérales de la feuille de notes annuelle * et évoquée dans une procédure de mutation d'office pour des considérations tenant à la personne (mutation PAGE 7 qui n’est pas une sanction je le rappelle)


* et en plus, aucune disposition législative ou réglementaire ne fait obstacle à ce que les faits contenus dans une lettre d'observation soient exploités dans le cadre d'une procédure disciplinaire ultérieure. Je suggère que nous posions une question officielle à la DGGN sur un point obscur : Quelle est donc le durée de « vie » d’une telle correspondance. Parce que l’on n’en sait rien. C’est du suggestif. 6 mois, 1 an... ?

on pourrait penser que ce soit : - jusqu’à amélioration de la conduite du personnel concerné (pourquoi ne pas le punir s’il n’est observé aucune amélioration?) - 1 an peut-être, comme suggéré dans le texte de référence, via le report des observations dans les appréciations littérales annuelles lors de la notation? En fait on n’en sait rien. Et on voudrait savoir... Merci de votre lecture. Bien à vous tous – Capitaine Marc ROLLANG - Conseil d’administration

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Vous pouvez nous joindre au 09 86 45 30 08 Pour les questions techniques, merci de nous contacter par courriel : admin@assogendarmesetcitoyens.fr

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Cartes de membres et de sympathisants 2017

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Il était une fois 89 !

1989, au plus fort de l'été, un terminal de communication « saphir » crépite durant d'interminables secondes. Un long texte aspire le peu d'encre d'un ruban noir, usé à la corde, qui alimente un message qui dénonce, pêle-mêle, l'intrusion des chefs dans les logements concédés au sein des casernes, le peu de reconnaissance de la part de la hiérarchie et des gouvernants, l'incompétence et l'absence de bienveillance de certains officiers supérieurs, le régime sans limite du temps de travail et la solde sans rapport avec les contraintes liées au service. Mais surtout, ce qui conduit son auteur à être traduit devant une commission de discipline, c'est l'appel explicite lancé à ses camarades de faire la grève des procès-verbaux. C'est le point d'orgue d'un véritable malaise qui secoue les sous -officiers de la gendarmerie depuis de très nombreuses années, cristallisé par le refus de la représentation nationale (majoritairement de gauche) de respecter une minute de silence en hommage aux gendarmes tués à Fayaoué en Nouvelle Calédonie, accordant quelques mois plus tard ce privilège à Jean-Marie Tjibaou, tué par un opposant avec une des armes volées sur un des gendarmes assassinés. Comment des hommes et des femmes de pouvoir ont-ils pensé que ceux qui étaient chargés de faire appliquer les décisions qu'ils avaient entérinées à 20.000 km, pouvaient accepter, sans broncher, que la mort d'un des leurs était moins importante que celle d'un chef de clan ayant probablement une partie de leur sang sur les mains ? C'était la première erreur de jugement de la part d'un gouvernement qui revenait aux affaires après plusieurs années de placard. La seconde erreur a été de minimiser l'envoi de lettres anonymes aux médias dénonçant des brimades inacceptables et quasi quotidiennes, amplifiées par un mutisme statutaire. Le ministre de la Défense, Jean-Pierre Chevènement, n'a pas mesuré l'impact de ses déclarations, inspirées certainement par des conseillers imbus de leur position. Quotidiennement, les journaux télévisés ouvraient l'antenne sur de nouvelles révélations de la souffrance de gendarmes de terrain, de méthodes discriminatoires ou méprisantes employées par une hiérarchie dont le seul mérite est de bénéficier d'une autorité sans partage et sans contrôle. Extraits : « la gendarmerie n'est pas en crise » puis quelques jours plus tard, face à l'afflux de lettres anonymes parvenant aux médias nationaux « la ligne jaune a été franchie. Je ne tolérerai pas de nouveaux appels à des actions illégales. » Mais la fronde a fait son chemin dans l'esprit du ministre. Plusieurs semaines d'informations continues concernant des dérives de commandement dans une administration muette par nature et par obligation le conduisent à recevoir une délégation de gendarmes, tirés au sort parmi des volontaires, pour connaître les fondements des revendications. La crise ouverte n'est pourtant pas complètement éteinte. Elle est seulement en veille. Plusieurs décennies de brimades et de décalages flagrants avec la société civile ne seront pas effacées par la seule volonté à ramener le calme, sous le regard intéressé des autres armées. Ce qui paraît complètement ahurissant, c'est la surprise non feinte que tous les gens de pouvoir expriment au lendemain de cette grogne sans précédent. Il faut situer les plages horaires d'emploi d'un gendarme en 1989. Il n'existe que deux situations statutaires. Soit on est disponible pour les missions, soit on ne l'est pas !


Une fois posé ce principe, il faut l'expliquer de manière précise. Le gendarme bénéficie de 45 jours de permission par année civile et de deux jours de repos hebdomadaire. Le reste de son temps, il est employable, tant que de besoin. Le repos débute à 7 heures du matin et se termine donc à 7 heures, le lendemain. La permission commence à zéro heure et se termine à 24 heures. Une semaine sous ce régime décompte sept jours de droits annuels. Il n'est pas question de quitter la résidence avant le début de ces deux positions de service. Hormis le cas où le personnel est malade ou en stage, aucune possibilité n'est offerte de s'absenter. Plus prégnant encore, le commandement, qu'il soit local ou départemental, a toute puissance pour utiliser les personnels ainsi disponibles pour réaliser n'importe quelle mission, sans notion d'espace ou de temps. Le service normal des brigades commence à 7 heures et se termine à 19 heures. Celui des escadrons est encore plus contraignant puisque les repos acquis durant un déplacement, sont récupérés de retour à la résidence. C'est d'ailleurs sur ce sujet que beaucoup d'injustices ont été dénoncées au travers des lettres anonymes. La liste des récriminations fournies à l'occasion d'une réception unique dans l'histoire d'un corps armé de gendarmes tirés au sort et leur ministre de tutelle, est tellement longue que celui-ci aidé par ses conseillers attendra quelques mois avant de fixer des priorités pour tenter de réconcilier un corps multiséculaire, dont l'abnégation au profit de l’État, l'esprit de sacrifice de ses personnels et le service rendu aux concitoyens ne sont plus à démontrer. En janvier 1990, le premier ministre tente de mettre un point final à une crise qui a affolé durablement ceux qui dans la hiérarchie imaginaient « tenir les troupes » contre vents et marées. Il annonce un certain nombre de mesures provisoires concernant le temps de travail des gendarmes et de la coopération entre la police et la gendarmerie. Certains observateurs extérieurs y voient un rapprochement statutaire entre ces deux forces destinées à assurer la paix d'une société en mouvement. Ce n'est pas du goût des gendarmes, attachés à leur condition militaire et les officiers supérieurs ne se privent pas d'alerter le gouvernement sur une potentielle reprise de la grogne. Le silence béat que les politiques appelaient de leur vœu ne sera plus une composante culturelle de ce grand corps qui appartient encore au ministère de la défense. Dès le début de l'année 1990, les remontées du terrain, faisant suite à des rumeurs persistantes, relayées par les médias qui relatent la visite des ministres de l'intérieur et de la justice au baptême d'une promotion à l'école des officiers de la gendarmerie, inquiètent le pouvoir et obligent le premier ministre à accélérer le programme de renouvellement de matériels et l'organisation future en matière d'horaires de service. Il faudra, désormais, compter avec une population militaire qui n'accepte plus de courber l'échine sans reconnaissance et considération. Cette période constitue un véritable séisme dans la vision de l'état militaire qu'auront les gens de pouvoir à compter de 1989. La gendarmerie ne peut plus être considérée comme une force autarcique, tournant le dos aux progrès d'une société en mouvement. Les personnels qui la composent, essentiellement des sous-officiers, revendiquent d'être des gendarmes et des citoyens à part entière. Cette révolution dans l'esprit et le fonctionnement de ce corps de police militaire, connaîtra des soubresauts plusieurs années plus tard. Ce sera une nouvelle fois, le déni de réalité de la part de politiques déconnectés et le manque de communication avec la hiérarchie qui seront à l'origine d'une nouvelle grogne, plus courte mais fracassante. En attendant, les années qui suivent cette grogne exceptionnelle, sont marquées par des avancées remarquables tant en matière de droits à une vie sociale et familiale, que d'améliorations dans la concertation entre l'administration centrale et les hommes de terrain, sous l'observation de militaires intéressés et envieux du prisme innovant sur la « militarité » qu'un corps militaire au service majoritairement d'une société civile a su développer. “Nous tissons notre destin, nous le tirons de nous comme l’araignée sa toile” (François Mauriac)

Par le Capitaine er Jean-François CHARRAT Conseil d’administration

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Retrouvez l’intégralité du rapport en cliquant ici


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Les charlots font l’Espagne Après plusieurs mois de tergiversations, la nouvelle est tombée par la voix d'un organe de presse corporative, cent vingt élèves-gendarmes réaliseront leur formation initiale dans une école de la Guardia Civile en Espagne. Fondée sur une idée qui se veut novatrice, cette coopération « entre pays européens est d’autant plus nécessaire que les auteurs d’attentats ne connaissent pas les frontières. Si nous ne coordonnons pas nos forces, nous ne pourrons pas, ni prévenir des attentats, ni arrêter leurs auteurs quand ils auront été commis. » (dixit le ministre de l'intérieur Français) les arguments avancés sont inaudibles pour ceux qui connaissent de l'intérieur le fonctionnement des coopérations internationales, notamment en matière de recherches de renseignements liées au terrorisme islamique. Pour expliquer un choix qui pourrait paraître peu compréhensible dans une période financière défavorable (rappelons que la Gendarmerie est touchée très significativement par des réductions budgétaires en 2017) , les dirigeants s'appuient sur les récents attentats de Barcelone et de Cambrills pour légitimer ce projet. Sauf que cette idée a germé bien plus tôt dans les cellules bureaucratiques cérébrales de la direction générale de la gendarmerie nationale. Les premières rumeurs datent du début de l'année 2017 et, déjà des incompréhensions liées essentiellement au dépaysement en Espagne d'une compagnie d'élèves gendarmes et des cadres nécessaires à sa formation, pendant neuf mois, ont déconcerté les militaires de la gendarmerie. L'ouverture de l'école de Dijon, qui incorpore déjà quatre compagnies d'élèves-gendarmes s'adossait sur un besoin impératif de recrutement de sous-officiers de gendarmerie lié à la strate de futurs personnels qui vont faire valoir leur droit à pension dans les cinq prochaines années. Cette nouvelle école de formation qui utilise les structures d'une base aérienne vaste et fonctionnelle, doit à terme, accueillir des compagnies supplémentaires. L'argument n'est donc pas dans le manque de places en école. Quand bien même, il y aurait un afflux de candidats, ce qui dans la conjoncture financière de cette fin d'année semble improbable, les écoles sont en capacité de les accueillir, quitte à augmenter leur nombre dans chaque compagnie (20 compagnies d'instruction peuvent accueillir 6 EG en plus). Il faut donc convenir que cet exil de l'enseignement « gendarmique » est guidé par d'autres objectifs. Admettons donc que la coopération entre les deux pays soit l'une des pistes privilégiées par les décideurs pour entraîner plus d'une centaine de personnels dans une aventure sinon linguistique, pour le moins touristique. Ce postulat étant établi, il faut imaginer que le programme de formation a été mûrement réfléchi et élaboré pour permettre une prise en compte de cette nouvelle spécificité en terre inconnue. Les 120 élèves-gendarmes sont-ils volontaires et bilingues ? Dans le cas contraire, vont-ils bénéficier d'une formation adaptée, en plus des cours d'une formation initiale exigeante dont le programme est déjà bien serré ? Leur solde prendra-t-elle en compte le déplacement en pays étranger, comme c'était le cas pour Berlin à une certaine période ? Ne pouvant faire valoir la réduction militaire en terme de transport hors de France, le coût des voyages pour rentrer à leur domicile sera-t-il supporté par l'administration centrale ou le commandement des écoles ? En fin de cycle, leur formation les conduira-t-elle à servir en frontière franco-espagnole, privant certains d'une affectation en gendarmerie mobile ou à la garde républicaine ? Les personnels encadrant cette formation sont-ils également volontaires ? Et puis, plus terre à terre, que feront-ils des repos ou des quartiers libres, à moyen terme, puisqu'ils seront soumis à des délais incompressibles de transport ? Il y a certainement des réponses à toutes ces questions, mais elles ne sont pas communiquées pour le moment. Faut-il chercher dans les explications fournies par le Directeur général un début de réponse ?


“La formation de l’ensemble des stagiaires, qui prendra fin le 18 juin 2018, sera dispensée conjointement par des cadres espagnols et français et s’articulera autour de quatre grandes thématiques : la lutte contre le terrorisme, le contrôle des flux migratoire, la lutte contre la criminalité organisée transfrontalière et la connaissance mutuelle. « Cette action commune inédite favorisera les échanges opérationnels et contribuera au développement de la coopération européenne de sécurité » (sic). Elles laissent dubitatifs bon nombre de gendarmes qui connaissent les limites d'une formation en pays étranger, la barrière de la langue étant la moindre des difficultés. D’autant que ces thèmes ne sont abordés que très succinctement dans le cursus “ordinaire” de l’instruction en centre de formation. Le volume horaire de chaque matière enseignée sera-t-il recalculé pour l’adapter aux nouvelles thématiques ? Et puis, on ne peut raisonnablement imaginer que de jeunes gendarmes puissent se substituer à des personnels rompus aux techniques de la recherche de renseignements et qui totalisent plusieurs années de pratiques dans ces domaines. Comme les particularités de cette expérience ne sont pas clairement exposées, les questions quant à son efficacité et à son utilité demeurent pour le moment sans réponse. Il est regrettable que les modalités de cette initiative n’aient pas été expliquées à l’ensemble des militaires de la gendarmerie ou pour le moins à la représentation de concertation. A défaut d’être accueillie favorablement, la communication aurait eu le mérite de lever les doutes raisonnables sur une opération qui s’avère plus médiatique que véritablement crédible. Je n’imagine pas qu’on puisse répondre à un bailleur de la gendarmerie qui va attendre pendant plusieurs mois le règlement des loyers de brigade, que les choix ont conduit les décideurs leur ont préféré une formation onéreuse en Espagne, de jeunes gens pendant neuf mois. Même si la somme peut paraître dérisoire, elle constitue un symbole qui va agacer les petites communes, par exemple, qui ont investi sur la présence d’une unité de gendarmerie et qui vont devoir payer des pénalités de retard à l’établissement financier qui leur a prêté de quoi construire les bâtiments. Dans la période difficile que la France traverse, tant en matière d’accroissement des demandes de sécurité qu’en matière de réductions budgétaires, il aurait été plus prudent de reporter une initiative qui pouvait entraîner l’adhésion d’une communauté en mal de reconnaissance et de considération. “Nous sommes dans la merde, ce n’est pas une raison pour la remuer” (Général Bigeard)

JFPINGOUIN


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Le peloton de surveillance et d'intervention : les athlètes de la gendarmerie de l'Yonne

UN ÉTÉ EN BLEU - France Bleu Auxerre vous propose chaque semaine une immersion dans le quotidien des gendarmes de l'Yonne. Cette semaine, nous partons à la rencontre des hommes du PSIG d’Auxerre : le peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie.

Ce sont les "gros bras" de la gendarmerie : le PSIG, le peloton de surveillance et d’intervention, est sollicité pour des opérations potentiellement délicates. Cette unité intervient souvent de nuit, pour des contrôles, des interpellations ou encore des coups de filet anti-drogue. A Auxerre, ce peloton est composé de 17 gendarmes. "Notre mission spécifique, c’est la lutte contre la délinquance de voie publique. On fait des patrouilles dans les secteurs les plus sensibles", explique le patron du PSIG d’Auxerre, le Major Franck Jolly.

Parfois, ce sont les brigades qui les appellent : "par exemple dans le cas d’une personne qui aurait commis des violences sur son concubin. On intervient en renfort, de façon à interpeller la personne en toute sécurité, car nous sommes particulièrement entraînés pour ce domaine d'action", poursuit le major. Le PSIG d’Auxerre est appelé une à deux fois par semaine, en moyenne.

Pour faire partie de ce peloton, les gendarmes doivent être sportifs : "Tous les ans on est testé sur notre condition physique et on doit remplir des critères. On doit par exemple courir le 3 000 mètres en moins de 14 minutes. Si on n’y arrive pas, on est muté dans une autre unité", précise Franck Jolly. "Il faut aussi avoir un sens de l’initiative très développé, un tempérament dynamique et volontaire et surtout, une bonne résistance physique", ajoute le gendarme Steven Hénin, au PSIG depuis 1 an. PAGE

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Lorsqu’ils ne sont pas en opération, les hommes du PSIG s’entraînent : "Nous faisons au minimum un entrainement par semaine", précise le Major Franck Jolly. Ce jour-là, quatre gendarmes du PSIG simulent une interpellation dans une maison isolée. Il faut arrêter un suspect potentiellement dangereux. Les hommes ont des gilets par balles et des casques. Ils ont des pistolets à impulsion électrique (de type Taser) à la ceinture et une arme à feu dans les mains. Doucement, ils approchent de la maison, vérifient les alentours et forcent la porte. Ensuite, il faut arrêter le suspect fictif et sécuriser chacune des pièces. "Il s’agit de créer des automatismes dans le groupe", précise Franck Jolly, "pour qu’au moment de l’intervention réelle, chacun sache ce qu’il a à faire, sans avoir besoin d’y réfléchir". Le gendarme Tom Neddar, la petite vingtaine, prend ces exercices très au sérieux. "C’est important, parce qu’en conditions réelles, il faut être prêt à tout genre de situation. C’est grâce aux entraînements qu’on apprend et qu’on peut évoluer", assure le jeune homme, qui dit avoir choisi le PSIG "par envie de servir, par goût de l’action et du sport". Même chose pour son collègue Valentin Bobeaux : "J’ai choisi la gendarmerie pour le côté militaire et le PSIG pour le côté sportif et les interventions" dit-il. A ses côtés, Ilias Hariri, arrivé au PSIG d’Auxerre il y a trois mois, se dit plutôt à l’aise au niveau physique : "il y a quelques années, je faisais de l’athlétisme à haut niveau. Mais il faut quand même que je travaille". Mais malgré les contraintes, les interventions nocturnes et les entraînements, aucun de ces gendarmes ne voudrait travailler ailleurs qu'au PSIG. Bientôt, les missions du PSIG d'Auxerre vont encore s'élargir. A partir du 1er novembre, il deviendra un PSIG SABRE, un peloton de lutte contre le terrorisme. Avec plus d'hommes, plus d'armes et encore plus d'entrainement. D’ici la fin 2018, il devrait y en avoir 150 dans toute la France.

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La Gendarmerie et la Guardia Civil unissent leurs forces dans la formation

La signature de l’arrangement administratif détaillant l’approfondissement de la coopération franco-espagnole entre la Gendarmerie nationale et la Guardia Civil, ce mercredi 23 août, était prévue de longue date. L’importance de ce type de coopération a été mise en relief par les attentats (quinze morts au total) de Barcelone et de Cambrils, la semaine passée en Espagne. Les deux forces de gendarmerie espagnole et française ont mis au point en quelques mois une formation commune qui va débuter en octobre.

« La coopération entre pays européens est d’autant plus nécessaire que les auteurs d’attentats ne connaissent pas les frontières, note Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur, lors d’une conférence de presse à la Direction générale de la gendarmerie nationale. Si nous ne coordonnons pas nos forces, nous ne pourrons pas ni prévenir des attentats, ni arrêter leurs auteurs quand ils auront été commis. » L’enquête sur les attentats bat son plein, en Espagne comme en France. Les policiers cherchent notamment à comprendre pourquoi les auteurs de l’attaque de Cambrils ont séjourné en région parisienne quelques jours avant leur passage à l’acte. Cent-vingt élèves-gendarmes Concrètement, le 2 octobre, 120 élèves-gendarmes français, incorporés à l’école de gendarmerie de Tulle (Corrèze), feront leur rentrée à Valdemoro (Communauté autonome de Madrid), aux côtés de stagiaires espagnols. Les élèves vont suivre une formation de neuf mois, forte de 900 heures de cours partagés, dont 250 heures de cours de langue. La fin de scolarité est attendue en juin 2018, seize mois seulement après le lancement de ce projet, en février 2017 lors d’un sommet réunissant les deux pays. « Cette formation conjointe sans précédent est extrêmement importante », salue Gérard Collomb. « Si nous voulons travailler ensemble, il faut que nous puissions connaître les méthodes de travail des uns et des autres. » La Gendarmerie nationale apportera son expertise en police technique et scientifique, et en techniques d’intervention professionnelle, tandis que la Guardia Civil partagera son savoir dans la lutte contre le terrorisme et la fraude documentaire. Ce projet de promotion franco-espagnole a fait cependant grincer des dents du côté de la police. Dans une lettre au ministre de l’Intérieur, partagée sur les réseaux sociaux, le SCSI s’inquiétait des coûts engendrés par cette formation à l’étranger. Et le syndicat de police d’estimer que cette opération « apparaît comme démesurée dans le contexte budgétaire que nous connaissons ».

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L’équipe AG&C

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Cher(e)s ami(e)s, chers camarades,

Aujourd'hui, la nouvelle circulaire sur les associations professionnelles nationales militaires ouvre la voie à une participation directe de la base aux prises de décisions concernant son quotidien. Les gendarmes peuvent enfin donner leur avis, sans filtre, sans distorsion. La force humaine va retrouver ce qui fait sa force : la cohésion, car c'est en se disant les choses clairement que les difficultés s’aplanissent. Soutenez votre APNM G&C, rejoignez-nous. Pour celles et ceux qui le souhaitent, conformément à l'article 6 des statuts de l'association, vous pouvez nous rejoindre anonymement. ( Ne pas apparaître dans l'annuaire de l'association ) Pour cela il vous suffit de cocher la case correspondante sur le formulaire d'adhésion.

MEMBRE Sont membres les militaires en activité, GAV, CSTAGN, Réservistes, Gendarmes en retraite depuis moins de 5 ans

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SYMPATHISANT Sont sympathisants les militaires en retraite depuis plus de 5 ans, les conjoint(e)s, l'ensemble des soutiens de la société civile


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