Magazine avril 2018

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Association Professionnelle Nationale Militaire

Gendarmes & Citoyens LE Magazine

NDDL : Guérilla rurale L’édito du président, la « grossophobie » en Gendarmerie, la prise en charge des victimes de violences, Unéo et AG&C au stade Mayol, violences sur les gendarmes à NDDL...

N° 102 - AVRIL 2018 - AG&C®


Permanence téléphonique AG&C Vous êtes toujours plus nombreux à nous contacter pour obtenir des renseignements, des conseils, de l‟aide, ou tout simplement une oreille attentive sans jugements et faux semblants. Si l‟équipe AG&C s‟en félicite, car cela démontre que nos méthodes sont les bonnes, que notre utilité n‟est plus à démontrer, cela génère néanmoins beaucoup de travail en plus pour les gendarmes de terrain que nous sommes. Alors n‟hésitez pas à nous contacter via ce numéro unique, un membre de l‟équipe AG&C est toujours à votre écoute !

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L’édito L‟actualité étant largement occupée par la ZAD de Notre Dame Des Landes, nous ne pouvions pas en éluder la problématique et avoir une pensée pour tous nos camarades Gendarmes Mobiles actuellement engagés. Nous déplorons environ 75 blessés à ce jour, et nul doute que malheureusement la liste risque de s‟allonger. Si nous pouvons lire sur les réseaux sociaux ou dans les divers médias que le gouvernement a fait volte-face, il est important de bien remettre les choses en perspective pour bien comprendre qu‟en réalité, cela n'est pas aussi simple. Cette opération sur la ZAD dès le départ comportait plusieurs étapes. La première phase était de démanteler un certain nombre « d‟habitations illégales », après que celles-ci aient été clairement identifiées et pour lesquelles aucune régularisation n‟était possible, notamment en l'absence d'une activité assimilée à une quelconque idéologie écologique ou d‟exploitation agricole. En résumé, il s'agissait du démantèlement pur et simple de constructions occupées par des squatteurs marginaux, sans aucun lien avec l‟idéologie de fond défendue, mais appartenant aux mouvements d‟ultragauche et anarchistes. La deuxième étape devait être une phase de négociations pour déterminer quels projets étaient viables et surtout, avaient fait l‟objet d‟une demande de manière à être encadrée par la loi. Tous les occupants de la ZAD ne sont pas des « casseurs de flics ». Ils occupent, certes des terrains appartenant à l‟État et il était donc naturel que celui-ci ordonne une régularisation. Cependant, et c'est bien cela que nous avons souhaité même en exergue dans nos interventions médiatiques, les inquiétudes que nous nourrissons pour nos camarades sur les lieux est plus que légitime. Pendant que les négociations durent, les Gendarmes Mobiles continuent à recevoir des boules de pétanques projetées de plus de 150 mètres à l'aide de catapultes artisanales, des jets d'acides, des engins explosifs remplis de billes de métal, des cocktails Molotov et j'en passe ! Il ne faudrait donc pas qu'elles s'enlisent, d'autant qu'elles concernent une poignée de personnes, qui, je dois le souligner, avaient largement le temps de se mettre en règle bien avant le début des opérations. Chez APNM G&C, nous nous interrogeons sur l'après l'échéance du 23 avril et sur ce que vont faire les 200 ou 300 énergumènes qui sont venus de toute l'Europe ? Qui peut croire qu'ils vont partir sagement ? L‟actualité, c‟est aussi le mouvement des cheminots qui s‟enlise et qui nous renvoie à la vigilance que nous devons montrer lorsqu'il sera abordé la réforme des retraites des militaires. le DPMGN, le Général RENAUD a d'ailleurs tiré la sonnette d‟alarme auprès de nos sénateurs à ce sujet. Pour terminer, il ne vous aura également pas échappé qu‟un certain nombre de mouvements féministes cherchent actuellement, de manière mensongère et agressive, à décrédibiliser l‟accueil faits aux femmes victimes dans les commissariats de Police et les brigades de Gendarmerie. Cette manœuvre particulièrement malhonnête, perfide et clairement irresponsable, ne poursuit qu‟un seul but, jeter le discrédit sur les forces de l‟ordre pour exister ! La réalité des chiffres démontre le contraire, et pour tous ceux qui comme moi, accueille au quotidien des femmes victimes, ce genre d‟attaques est tout bonnement insupportable. « Que l'on s'efforce d'être pleinement humain et il n'y aura plus de place pour le mal. » Confucius Le président 03


Le sommaire 2 – Contactez-nous, n’hésitez plus ! 3 – L’édito du président 6 – Le mot des vice-présidents 7 – Mdlc Lionel DELILLE 8 – Gnd David SOYER 10 – Violences sexuelles: PN et GN défaillantes pour 9 femmes sur 10 12 – Unéo invite AG&C 14 – NDDL - Guérilla rurale en cours... 16 – GM contre immobilisme politique 18 – France Bleu: Itw du président 20 – M6: Itw du président 21 – Fr3 : Duplex du président 22 – Tribune libre: Imaginez un sapin 24 – NDDL 25 – Il est des douleurs qui ne pleurent qu’à l’intérieur… 28 – Actu’ Sport ! 30 – Nous rejoindre !

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Le mot des vice-présidents Je vais aborder un sujet ''casse-gueule'' mais qui me tient à cœur. Sujet que certains ne comprendront pas mais je tenais à apporter mon témoignage sur la « grossophobie » en Gendarmerie. Je précise que je suis référent égalité professionnelle et diversité (RED) au sein de mon groupement, mon rôle est notamment de cibler le harcèlement et la discrimination au sein de nos rangs. Être militaire, gendarme, et être en surpoids, c'est quelque chose d'incompatible pour la plupart des gens. C'est comme ça, un bon militaire est un beau militaire. À l'heure où la lutte contre toute forme de discrimination est un cheval de bataille dans notre Institution, il existe encore un groupe ouvertement discriminé : les personnes corpulentes. J'imagine déjà, à la lecture de ces quelques lignes, la réaction des sportifs sveltes qui ont des phrases toutes faites comme ''il n'a qu'à faire un régime'', ''c'est une question de volonté'', ''faut se prendre en main'', ''va falloir faire un peu de sport'' ou autre ''t'as vu une nutritionniste?''. Comme si un ''gros'' (c'est comme ça qu'on nous appelle) n'avait pas pensé à ces solutions simplistes. Sauf que ce n'est pas si simple. Nous n'avons pas tous le même rapport avec la nourriture (c'est parfois maladif) ou avec l'effort physique. Alors oui, un militaire se doit de se tenir en forme, on le sait mais nous ne sommes pas tous faits de la même manière. Certains vont comprendre ce que j'écris, certains vont même se dire que ça fait des mois que le service n'affiche aucun créneau de sport car nous ne sommes pas tous égaux face au temps libre dans nos unités. Les gendarmes de brigade sont en première ligne mais ils sont ceux qui s'entraînent le moins. Que dire des médecins militaires et de leur barème tout fait à base d'IMC (indice de masse corporelle) complètement hors sujet. Comment demander conseil à un médecin militaire, se confier à lui sur son malaise alors que c'est lui qui signe nos aptitudes à servir. Lui ne met pas de mots sur nos maux, il vous met inapte au terrain. Ça m'est arrivé une fois, pendant 3 mois, une éternité pour un opérationnel comme moi qui suis militaire depuis 20 ans. On m'a placé sur un emploi sédentaire pendant des mois pour lutter contre mon obésité. Totalement irrationnelle comme décision. La Gendarmerie a dernièrement fait tomber la barrière de la taille pour intégrer l'Institution. On peut être petit, grand, de n'importe quelle couleur ou confession, un homme, une femme, nous avons connu un transgenre de mémoire, on ne nous juge plus sur notre orientation sexuelle ou sur nos mœurs mais, attention... si vous êtes gros, là, c'est open bar. On peut vous railler, vous convoquer à une pesée tous les mois comme un enfant sans prendre le temps de comprendre, d'aider ou de mettre un dialogue intelligent en place. J'ai lu dernièrement que dans la rue, chez le médecin, au travail et même à la maison, la « grossophobie » suit les personnes en surpoids partout où elles vont. Et ce n'est pas sans conséquence. Nous sommes méprisés et jugés, il n'y a jamais de bienveillance juste des conseils à la noix, toujours les mêmes. Les seules insultes totalement décomplexées sont adressées aux gros. Pour d'autres catégories de personnes ce serait du racisme, de la discrimination, de la xénophobie mais là, ça passe. Ça fait deux décennies que je fais mon métier comme n'importe quel autre gendarme mais j'ai vu un médecin militaire plus que n'importe quel autre gendarme, sans avoir de pathologie et en ayant des analyses sanguines qui n'appellent aucun commentaire particulier. Alors pourquoi cet acharnement, pourquoi personne ne tire la sonnette d'alarme? Je ne sais pas. Sans doute parce que la « grossophobie » est la dernière forme de discrimination acceptée dans notre société et plus particulièrement dans l'armée. Le concept de "fat-phobia" est né aux Etats-Unis dans les années 1970, il aura fallu attendre vingt ans pour qu'il soit popularisé en France, moins touchée par l'obésité, et il faudra attendre encore quelques temps avant qu'on arrête de stigmatiser cette seule population en Gendarmerie.


Tout le monde comprendra qu'il faut être un minimum en bonne santé physique pour être gendarme mais il y a sûrement des efforts à faire de chaque côté. On ne peut plus dire à un gendarme qu'il faut qu'il maigrisse sans comprendre pourquoi il est en surpoids et ce qu'on peut faire pour l'aider. J'ai passé ma vie à faire des régimes, je suis bien placé pour dire que c'est tout sauf simple. Le terme «grossophobie » a été inventé par et pour les gros et les grosses, la « grossophobie » regroupe l'ensemble des discriminations et oppressions qu'ils subissent en raison de leur corpulence, du mépris de la société, aux injonctions à la minceur par certains diktats, en passant par le harcèlement de rue et la détestation de soi. Beaucoup de médecins sont désagréables lorsqu'ils nous reçoivent, nous sommes les pestiférés de l'Arme. Loin de moi l'idée d'être une victime, je veux juste mettre en lumière une réalité, quelque chose de subi au quotidien par des camarades. Ironie du sort, la dernière fois qu'on a stipulé dans une notation que je devais améliorer ma condition physique a été l'année où j'ai réussi mes tests sportifs (CCPM). J'ai demandé pourquoi, on m'a dit que c'était pour m'encourager sur ma lancée, j'ai surtout compris que dans condition physique, il y avait ''physique''. On me faisait en fait remarquer que je devais maigrir. Quelques exemples pour illustrer mon propos, j'ai le souvenir d'un camarade, fumeur, qui s'est pris par la main et a décidé d'arrêter le tabac. Je sais qu'il faut une sacrée volonté pour arrêter de fumer. Après quelques mois de sevrage, les kilos compensant le manque de tabac se font un peu sentir, une douzaine de kilos mais tout va bien, le collègue est plutôt svelte et sportif au départ. Tout fier, il va à sa visite médicale et le médecin l'attaque directement sur sa prise de poids. Le camarade n'en revient pas et finit par dire ''vous voulez que je reprenne le tabac pour perdre ces quelques kilos?''. Le médecin marque un arrêt, semble réfléchir, mais finalement répète à mon collègue qu'il doit maigrir. Visiblement on peut fumer deux paquets de clopes par jour en Gendarmerie, ça ne dérange pas car pas d'inaptitude au bout. Ça illustre bien le manque de discernement du système. Autre exemple, un patron d'unité confectionne un banc pour l'installer à l'accueil. Une fois terminé, il est tout fier et sort à une camarade ''tiens, viens essayer le banc pour voir s'il tient bien''. Je vous laisse imaginer le gros sous-entendu. C'est vraiment détestable, imaginez ce genre de propos pour une autre particularité physique. Décomplexé, c'est bien le mot, de la discrimination décomplexée. On ne naît pas gros, on le devient. Mais on ne choisit pas d'être gros, on ne souhaite pas être comme ça. On n'est ni fier, ni content, on vit juste avec ce surpoids contre lequel on lutte toute sa vie. J'ai toujours été le gros, c'est comme ça, j'ai accepté que la nourriture me profitait plus qu'à certains. Ma femme est mince, mes trois enfants n'ont pas de problème de poids et si ça devait arriver, ce serait un nouvel échec pour moi. Tout le monde mange la même chose à la maison, on ne grignote pas, le soda est proscrit mais c'est comme ça, papa est gros. Je demande juste à tous ceux que ça fait marrer, tous ceux qui pensent que c'est simple à gérer, d'imaginer ce que vit un gros au quotidien. Un peu d'empathie permet parfois de comprendre plutôt que de juger. J'espère que le message que j'essaye de passer sera entendu, même si je m'attends déjà à certaines réactions épidermiques. Derrière un gros, il y a une personne qui a peut-être des qualités dont l'institution à cruellement besoin... “Les plus petits esprits ont les plus gros préjugés.” Victor Hugo Mdl-chef Lionel DELILLE, vice-président

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Le mot des vice-présidents Pendant que les événements de Notre Dame Des Landes éprouvent durement la famille Gendarmerie, que les médias essayent de rendre les mobiles responsables d'une situation qu'ils n'ont pas créée, l'opinion publique prend conscience, petit à petit, que les ennemis de l'ordre ne sont pas tous fanatisés par le même prophète. Cependant ce mois-ci, il me semble que deux événements mineurs auraient dû aussi attirer l'attention de notre communauté militaire car touchant à nos valeurs, que certains trouvent désuètes. D'abord une drôle d‟histoire judiciaire interpellant notre capacité à faire preuve de discernement et d'humanité lors d'un contrôle d'alcoolémie dans le Jura. Les conditions de la saisie de la justice dans ce cas interpellent sur notre capacité de vivre ensemble au sein d'une unité, c'est une grande interrogation pour moi. La sévérité des poursuites engagées est en revanche une confirmation... À chacun son prophète. Le second événement est aussi une information révélée par notre partenaire « L'ESSOR », la Gendarmerie s‟apprête à dépenser 500 000 € pour qu'une entreprise privée, sûrement éminemment compétente, détecte les plus hauts potentiels chez nos Chefs pour tenir les rênes de l'institution demain. Alors vous pensez bien que je ne suis pas directement concerné par cette enquête, mais comme elle peut avoir un impact fort sur mon quotidien et mon avenir demain, je suis prêt à payer de ma personne pour faire d'une pierre deux coups, aider la DDGN à détecter ses meilleurs officiers et au passage économiser un demimillion d'euros. Nul n'est prophète en son pays, mais mon commandant de compagnie et mon commandant de groupement me semblent tout à fait éligibles. Plus sérieusement j‟espère que cette boite privée en charge de la mission sera vraiment capable avec ses critères « civils » de comprendre ce qui fait un bon chef militaire. Notre institution a un grand besoin d'humanité au milieu des concepts de management et de commandement bruts. J'ose lancer vers ISSY-LES-MOULINEAUX un appel à la réelle concertation. Depuis le temps, AG&C commence à avoir une certaine expérience en matière de bons et de mauvais managements. Ma prophète à moi est canadienne, Agnès GUITARD. Elle a écrit notamment : « L'amour, l'avenir, les grands choix, tout cela est affaire de vie, d'actes et non de paroles, ce sont choses qui se font et se démontrent, elles ne se disent pas. » Gendarme David SOYER, vice-président

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Avril - Communiqués 3 avril 2018

« Violences sexuelles : Police et Gendarmerie défaillantes pour 9 femmes sur 10 » C‟est par ce titre affirmatif et accrocheur, que « La Dépêche du midi » et d‟autres rédactions nationales et chaînes d‟information en continu s‟engagent dans un article de presse faisant la promotion d‟une « enquête » lancée le 12 mars 2018 par le Groupe F (mouvement fondé par la féministe Caroline de Haas) et la page « Paye ta police » du réseau social Tumblr. Cette « étude », initialement mise en avant par les journalistes de l‟Agence France Presse (AFP), affirme que 90 % des femmes qui se rendent dans des commissariats de Police et des brigades de Gendarmerie pour des violences se voient refuser leur plainte et que les faits qu‟elles auraient subis sont banalisés, tout en les culpabilisant face aux auteurs présumés. Cette « étude » est vendue par nos médias comme un fait, comme une réalité. Elle affirme devant la nation, que les policiers et les gendarmes méprisent le droit et l‟intégrité physique et morale de 90 % des femmes victimes de violences ou d‟atteintes sexuelles, dans notre pays. Cette « étude » se vante d‟intéresser les victimes de violences sur une période de 5 ans. Selon l‟observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), l‟INSEE, le secrétariat d‟état chargé de l‟égalité entre les femmes et les hommes et le Ministère de l‟Intérieur, sur cette période, le nombre de victimes de violences s‟élève à 225 000. Il ressort donc, toujours selon cette « étude » et nos médias nationaux et régionaux que 90 % de ces victimes, soit 202 500 femmes, sont méprisées et renvoyées par les policiers et les gendarmes. Voilà pour les valeurs factuelles, « si chères » à nos médias ! Nous aussi, gendarmes féminins et masculins (Notre Institution peut revendiquer un traitement identique pour les hommes et les femmes, tant en terme de rémunération que d‟exercice des responsabilités) avons mené une enquête basée uniquement sur les faits s‟agissant de cette « étude conduite et dirigée par deux entités non gouvernementales, dont l‟une est clairement féministe et l‟autre constitue un groupe social ne cherchant pas à mesurer la réalité dans son ensemble mais sur la seule idée que le « flic » est déficient quand il s‟agit des femmes. Que ces 90% de femmes qu‟on refuse de recevoir sont le reflet de 500 d‟entre elles uniquement sur les 225 000 ! La féministe, Madame De Haas, ainsi qu‟un groupuscule social non identifié et anonyme affirment que 90 % des victimes de violences voient leurs droits bafoués par les policiers et les gendarmes alors qu‟en réalité, face aux vrais chiffres juridiques, gouvernementaux, cela représente 0,3 %. C‟est fort de ce constat, que nos médias jettent l‟opprobre sur 250 000 policiers et gendarmes de notre pays, dont environ 50 000 femmes de la Police Nationale et de la Gendarmerie Nationale.

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Au sein de l‟APNM Gendarmes et Citoyens, la moitié de notre équipe dirigeante est composée de gendarmes féminins exerçant sur le terrain. Chacune peut témoigner de l‟accueil réservé, dans une brigade de gendarmerie aux potentielles victimes de violences, ce n‟est pas à l‟image de la propagande vendue ici par nos médias, des groupuscules féministes partisans, de cette « pseudo » étude ne représentant rien et encore moins des victimes avérées. Nous gendarmes, nous gendarmes féminins, nous nous dressons devant ce mensonge bouffi de calomnie et d‟idéologie extrême portant un grave préjudice aux victimes de violences ! Car s‟il doit y avoir un débat sur la prise en charge des victimes, il doit se tenir à l‟endroit des magistrats, ou comme trop souvent ces dernières décennies, leurs droits passent après ceux des auteurs, peu condamnés ! Il peut se produire qu‟une infime partie de la population des forces de l‟ordre n‟aient pas les mots, les gestes, pour appréhender au mieux chaque « type » de victime, parce qu‟ils sont aussi et avant tout des êtres humains, des citoyens, méritent-ils pour autant un procès d'intention basé sur la partialité et le mensonge statistique ? Madame Caroline De Haas ainsi que l‟autre groupe social partisan et anonyme, mesdames et messieurs des médias, par votre idéologie nauséabonde et à géométrie variable, vous salissez les femmes victimes de violences, vous mettez en danger les victimes de violences, en vomissant votre médiocrité sur les seuls femmes et hommes qui composent le premier rempart contre l‟inacceptable !

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Avril - Communiqués 6 avril 2018

Unéo - la mutuelle des forces armées invite APNM Gendarmes et Citoyens

Légende photo : de gauche à droite, capitaine (ER) JF CHARRAT (membre AG&C), adjudant (ER) Régis Bardou, (vice-président UNEO), gendarme Ludovic LACIPIÈRE (membre AG&C)

Toulon (Var). Le mercredi 4 avril 2018, L‟ APNM gendarmes et citoyens a répondu à l‟invitation du Général (2S) Furet-Coste, président d‟Unéo et partenaire de l‟association. Initié par l‟association Solidarité Défense et soutenu par la mutuelle des armées Unéo, un hommage solennel est rendu chaque année aux militaires blessés. Solidarité Défense a souhaité associer ces héros de la vie ordinaire de soldat, à la traditionnelle rencontre de rugby opposant la Marine Nationale française à la Royal Navy britannique. L'ambiance du Stade Mayol de TOULON, en cette après-midi ventée mais ensoleillée, n'avait rien à envier aux torrides journées de TOP 14. Parades de la Musique des Équipages de la Flotte et de la Musique de la Légion étrangère se sont succédé avant de faire place à la présentation des joueurs, les hymnes nationaux et une minute de silence émouvante en l'honneur du Colonel BELTRAME.

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La mi-temps fut l'occasion d'entendre quelques militaires blessés au cours d'opérations. Un soldat anglais était présent à leurs côtés. Franck, Jocelyn, Jonathan, Luc, Ludovic, Mickaël ainsi que le camarade britannique ont partagé leur expérience post traumatique, faisant applaudir longuement le public admiratif et respectueux. On doit saluer leur courage et leur dévouement au service de la nation. La rencontre, d'un excellent niveau, s‟est déroulée dans une ambiance sportive et fraternelle. Rythmée par de nombreuses « ola », des reprises en cœur des hymnes nationaux et des habituels chants guerriers, le « Crunch » a été remporté par le Rugby club de la Marine Nationale sur un large et logique 33 à 14. AG&C remercie sincèrement son partenaire Unéo, de l'avoir conviée à un événement dédié à la reconnaissance des militaires des armées françaises blessés en opérations.

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Avril - Communiqués 12 avril 2018

On déplore déjà 41 gendarmes blessés à Notre Dame Des Landes. En verrouillant la communication sur l'expulsion des occupants illégaux de Notre Dame des Landes, le gouvernement a certainement voulu préserver la mission délicate qu'il confiait aux forces de gendarmerie. Le déploiement historique d'un tel effectif pour expulser des gens qui se revendiquent d'une nouvelle forme de vie sociétale et qui criaient qu'ils avaient gagné après l'annonce de l'abandon du projet d'aéroport à NDDL, ne devait laisser aucune place à l'improvisation. Et même si quelques informations sur la date d'intervention des escadrons de gendarmerie mobile avaient filtré, il faut reconnaître que cela fonctionnait. Seulement, ce singulier musellement des médias, c'est bien connu, n'est jamais efficace totalement. Le ministre de l'intérieur, faisant le tour des plateaux, indiquait avec force qu'il avait donné des consignes de retenue et que la déontologie du maintien de l'ordre serait respectée. Comme si on pouvait faire une omelette sans casser d‟œufs ! Depuis 4 jours, les gendarmes, en nombre, tentent avec « mesure et fermeté » de faire respecter les ordres du gouvernement. Ils mettent à exécution ces ordres en laissant le soin aux observateurs éclairés de décortiquer les raisons d'un tel déploiement. Ce qui devait n‟être qu‟une suite d‟expulsions franchit depuis hier un palier inquiétant. Ces pseudos pacifistes ont appelé à la rescousse des individus manifestement décidés à en découdre, tendant embuscade sur embuscade, utilisant des armes artisanales destinées à blesser gravement ou à tuer tous ceux qui représentent un symbole d‟autorité. Si l'association professionnelle nationale militaire Gendarmes & Citoyens n'a pas à se prononcer sur des débats politiques, souvent stériles et dont les intervenants ignorent les difficultés d'une situation qui peut s'enliser rapidement, elle ne peut pas cautionner l‟excuse de provocation avancée par des individus dont le slogan est ACAB (All Cops Are Bastards - Tous les fics sont des bâtards) et qui font l‟apologie de la violence contre les gendarmes. On doit seulement et simplement saluer le professionnalisme des forces de la gendarmerie engagées pour faire respecter une légitime décision gouvernementale, rappelons-le. La mission est délicate et elle entraîne déjà plusieurs dizaines de blessés de part et d'autre. Depuis qu‟une commission parlementaire a retiré un engin explosif qui permettait de répondre à des projectiles destinés à provoquer de graves blessures, la Gendarmerie Nationale fait front avec quelques engins à explosion limitée ou à dispersion de gaz. Elle respecte les conventions strictes de son emploi au maintien de l‟ordre ainsi que les consignes délivrées par le gouvernement face à des “guérilleros” qui n‟observent aucune règle et dont le seul objectif est de faire très mal. Beaucoup de partisans, élus ou chroniqueurs de plateaux télé soutiennent le mouvement solidaire de ces « pacifistes », qui s'est autoproclamé propriétaire d'une zone qui ne lui appartient pas. Leur responsabilité dans le durcissement du refus des «zadistes» de quitter Notre Dame des Landes sera considérée à sa juste valeur par ceux qui, par essence et parce que c'est le rôle que l'état leur a confié, font face. A ce sujet, il faut souligner que la quarantaine de gendarmes évacués ont certainement été blessés par mégarde, les gens qu'ils sont chargés de raccompagner étant clairement pacifistes !

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Est-il encore utile de rappeler que derrière chaque gendarme engagé au quotidien et plus précisément dans ce qui s‟apparente déjà comme un bourbier, il y a un père, un mari ou un fils, et que son service n'a de sens que dans l'application des ordres qui lui sont donnés. Leur faire endosser le mauvais rôle dans une décision politique mûrement assumée n'est pas digne. Chacun de ceux qui vilipendent leur déploiement doivent se souvenir du destin tragique de certains d'entre eux, sacrifiant leur vie pour l'intérêt collectif. La retenue et la mesure dont parle le ministre de l'intérieur à propos des consignes qu'il a transmises aux gendarmes, doivent également guider les propos des commentateurs du micro tendu. APNM G&C est viscéralement attachée au respect des Lois et à la défense des intérêts des gendarmes chargés de les faire appliquer. Encore faudrait-il que des signaux forts de considération leur soient adressés par ceux qui commandent leur action, pas seulement par des mots qui deviendraient très vite, vides de sens, mais surtout par des décisions de ferme autorité. Il est grand temps que “force reste à la Loi” !

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Avril - Communiqués 16 avril 2018

Gendarmes mobiles contre immobilisme politique ! Combien de temps encore ?? Ce que l'on redoutait depuis l'annonce par le premier ministre de l'abandon du projet de NDDL est en train de se produire. Un enlisement désastreux en terme d'image, de l'expulsion et de la destruction des abris de fortune des occupants illégaux d'un territoire abandonné par les gouvernements successifs depuis de nombreuses années. Le ton martial qui fut employé lors des différentes interventions médiatiques de la part des ministres en charge de ce dossier semblait présager d'une volonté ferme de faire appliquer le droit en matière d'urbanisme. Voulant certainement faire montre de bonne volonté, le gouvernement a programmé le début des opérations et proposé le dépôt des candidatures de projet alternatif agricole et écologique par les opposants à la construction de l'aéroport. Les forces de gendarmerie ont été calibrées pour répondre à la demande expresse du politique pour enfin exécuter les décisions de justice et détruire les constructions illégales qui avaient été érigées anarchiquement par des « amoureux de la nature ». Le décor ainsi planté devait permettre aux décideurs de « faire ce qu'ils avaient dit ». C'était sans compter sur l'extrême détermination des marginaux de Notre Dame des Landes à ne pas quitter un lieu qu'ils avaient unilatéralement décidé de s'approprier. D'une opération bon enfant d'accompagnement d'engins de chantier pour faire exécuter les « déconstructions » (détruire des fatras de bois et de plastique se dit maintenant déconstruction) comment en est-on arrivé à une guérilla rurale qui s'annonce de plus en plus délicate physiquement et moralement pour les gendarmes engagés sur place. Maintenir l'ordre ou le rétablir, lorsque les objectifs sont clairs, la gendarmerie sait faire. C'est plus compliqué quand les consignes sont manifestement de réaliser de telles opérations sans entrer en contact avec ceux qui n'ont aucun respect pour l'état de droit. C'est ce qu'il se produit en ce moment. Les forces de l'ordre sont par essence destinées à garantir l'ordre et la sécurité de nos concitoyens. La gendarmerie est un outil charpenté de savoir-faire et de professionnalisme reconnus. Mais cet outil est également composé d'hommes et de femmes. Quand ils ont le sentiment d'être considérés comme de la chair à canons artisanaux, qu'ils sont une variable d'ajustement à la communication de politiques et qu'ils subissent sans véritable soutien des choix qui mettent leur intégrité physique en danger de mort, ils ne comprennent pas qu'ils puissent être exposés de cette manière à la violence de quelques-uns. Et quand un militaire commence à réfléchir à la pertinence de son engagement dans une mission ambiguë sur le résultat à atteindre, il s'approche dangereusement vers une forme de désobéissance passive. Après Sivens, ces mêmes politiques qui donnent chaque jour des leçons de fermeté, ont retiré les grenades offensives qui permettaient de se dégager rapidement d'une situation dangereuse. Il faut être véritablement inconséquent pour imaginer que des individus belliqueux, rompus à toutes formes de transgressions, se contentent de répondre à quelques lacrymogènes par des gestes de tendresse. Non, parce qu‟ils sont déterminés à agresser de manière violente, brutale, définitive ceux qui représentent le symbole de l'état. Les politiques ne connaissent apparemment pas le sens du mot autorité. On a bien compris que la gendarmerie avait reçu l'ordre de verrouiller la communication en externe, comme en interne, dès le début de cette opération, mais les questions commencent à remonter à la surface.

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Une semaine après le déclenchement des manœuvres, il est peut-être temps de résumer l'état d'esprit de ceux qui servent le droit et la justice. Pourquoi les gendarmes en nombre n'ont-ils pas reçu l'ordre d'interpeller toutes les personnes présentes dans les squats ? Pourquoi n'ont-ils pas donné l'ordre de les remettre à un O.P.J. et de les faire traduire devant une juridiction ? Pourquoi, alors que les renforts de belliqueux arrivaient en masse sur la zone, n'ont-ils pas reçu l'ordre de répondre à la violence par la fermeté ? Pourquoi n'ont-ils pas reçu l'ordre de démanteler toute nouvelle barricade sur les différentes routes ? Pourquoi les laisse-t-on dans la boue, le froid et le dénuement, des périodes horaires extrêmement longues pour n'opposer aucune résistance à ceux qui les agressent ? La liste des interrogations n'est pas exhaustive et beaucoup de gendarmes mobiles sur place en ont ras le casque de cette démission du politique qui ne veut pas en dire le nom. Ils sont suffisamment nombreux, si l'ordre leur était enfin donné, de mettre un terme irrémédiablement à toutes les agressions dont ils font les frais par un manque de courage de la part de ceux qui se gargarisent sur les plateaux de télévision ou devant un micro de radio, d'être fermes. Un rappel en direction de ceux qui gouvernent s'impose. On n'est pas ferme quand on envoie au casse-pipe des gendarmes en leur intimant l'ordre d'être bienveillants avec les « porteurs de projets alternatifs agricoles et écologiques ». On n'est pas ferme quand la représentante de l'Etat annonce en conférence de presse, quelques jours seulement après le début de l'intervention, que le but des « déconstructions » étant atteint, elle mettait un terme aux évacuations. On n'est pas ferme quand on laisse tendre des embuscades aux gendarmes. On n'est pas ferme quand on ne commande pas d'être … fermes avec ceux qui sont hors-la-loi. Il est grand temps que ceux qui président à la gestion d'un pays démocratique et républicain fassent respecter les lois qu'ils ont eux-mêmes élaborées et votées. Qu'ils s'inspirent du geste des nombreuses victimes que compte la gendarmerie chaque année, et fassent enfin preuve de courage. Qu'ils arrêtent de donner l'impression d'être des suiveurs de faits divers et qu'ils assument les responsabilités de leur charge. Peut-on espérer que leurs décisions ne soient plus dictées par l'opinion de quelques-uns et que ceux qui servent la Nation soient au moins considérés sur le même plan que ceux qui sont entrés en sédition dans une zone où il n'y a plus aucune raison de demeurer sauf à vouloir morceler une partie de la France. La reconnaissance de ces hommes politiques ne doit plus se limiter à la remise de quelques médailles aux blessés ou à des obsèques nationales qui, au final, ne coûtent pas chères à leur portefeuille compassionnel. Qu'ils prennent garde à la montée d'une grogne légitime de la part de ceux que l'on presse à l'envi et qui ne réclament qu'une seule chose, faire le travail pour lequel ils sont entrés au service du pays, faire respecter les lois et les règlements et protéger les honnêtes gens. La défiance qui commence à s'exprimer sourdement dans les rangs des forces de l'ordre doit les conduire rapidement à commander les actes après les logorrhées de ces derniers jours.

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NDDL - Réactions médias Des gendarmes évoquent un enlisement de l'opération à NotreDame-des-Landes et dénoncent un "immobilisme politique" L'association Gendarmes et Citoyens dénonce "un enlisement désastreux" sur la ZAD de Notre-Damedes-Landes. Dans une tribune, elle évoque une "grogne" grandissante chez les gendarmes actuellement mobilisés à cause de "l'immobilisme" et de la "fermeté de façade" des donneurs d'ordre politiques. Les gendarmes mobilisés depuis le 9 avril sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes en ont-ils ras-le-bol ? Oui, répond Gendarmes et Citoyens, association professionnelle nationale militaire créée en 2008 pour "défendre les intérêts collectifs et individuels des militaires de la gendarmerie". Dans une tribune publiée lundi sur son site internet et sa page Facebook, intitulée "Gendarmes mobiles contre immobilisme politique : combien de temps encore ???", l'association dénonce l'enlisement en cours des forces de l'ordre engagées à Notre-Dame-des-Landes (2500 militaires sont mobilisés, selon le ministère de l'intérieur) et évoque "l'inquiétude grandissante des gendarmes sur place" face aux violences subies (plusieurs dizaines d'entre eux ont été blessés à ce jour) et face aux ordres reçus qui ne seraient qu'une fermeté "de façade". "Maintenir l'ordre ou le rétablir, lorsque les objectifs sont clairs, la gendarmerie sait faire. C'est plus compliqué quand les consignes sont manifestement de réaliser de telles opérations sans entrer en contact avec ceux qui n'ont aucun respect pour l'état de droit" est-il écrit dans cette tribune. "On s'interroge sur l'incohérence entre le discours de fermeté tenu par nos politiques dans les médias et la réalité sur le terrain", explique à France Bleu Loire Océan Thierry Guerrero, président de Gendarmes et Citoyens, lui-même sous-officier de gendarmerie : "déblayer le terrain et avancer, ça on sait le faire, il n'y a pas de souci. Le problème c'est que derrière, il faut le tenir le terrain et quand on vous donne l'ordre de reculer et de ne plus tenir le point que vous avez dégagé, ça sert à rien, ça n'a aucun intérêt." L'association Gendarmes et Citoyens dénonce donc "une démission du politique", un "manque de courage". La "grogne" monte dans les rangs, depuis que la préfète de Loire-Atlantique Nicole Klein a laissé du temps (jusqu'au 23 avril) à ceux qui ont un projet agricole individuel sur la ZAD pour régulariser leur situation. Pour le maréchal des logis chef Thierry Guerrero, cette annonce "a un peu mis le feu aux poudres" et fait craindre un enlisement : "le maintien de l'ordre sur la ZAD est quelque chose de très compliqué et lorsque ça s'inscrit dans la durée, c'est extrêmement usant et fatigant pour les militaires". Le militaire ajoute que s'il communique aujourd'hui, "c'est parce que l'inquiétude des gendarmes sur le terrain à Notre-Dame-des-Landes est massive".

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NDDL - Réactions médias Interview du Mdl-chef Thierry GUERRERO président de l'APNM Gendarmes et Citoyens pour M6

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Duplex du Mdl-chef Thierry GUERRERO président de l'APNM Gendarmes et Citoyens pour France 3

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Tribune libre

Imaginez un sapin… J‟ai toujours compati sincèrement à la rancœur qu‟un contrevenant peut ressentir vis-à-vis d'un gendarme, surtout quand ce dernier le verbalise sans état d‟âme et sans afficher aucun signe de considération à son égard. Que ce soit pour un „‟bête‟‟ franchissement de ligne continue qu‟il avoue n‟avoir commis que sur quelques mètres, et encore, seulement de la largeur d‟un pneu... ou pour d‟autres „‟banales‟‟ infractions du genre : „‟non-respect d‟un feu rouge‟‟ (selon les dires du contrevenant «tout juste passé à l‟orange»), quel gendarme en repos ne s‟est pas vu raconter avec force détails, par un des convives du repas de famille où il aurait pourtant aimé oublier un peu son uniforme, ce genre d‟anecdotes „‟hautement revendicatives‟‟ face à l‟injustice dont le bougre estime avoir été victime ? Ce qu‟il ne sait pas forcément, c‟est que ce gendarme „‟inflexible et impitoyable‟‟ est peut-être déjà intervenu, comme moi en d‟autres circonstances, un soir de réveillon pour aller constater un accident ou à cause d‟un automobiliste qui avait justement franchi innocemment un ''bout'' de ligne continue, ou grillé un feu rouge là aussi ''bien mûr'', l'accident ainsi généré avait anéanti une famille innocente… Je comprends qu‟il soit quasi impossible pour lui, de s‟imaginer ce que l‟on ressent quand on relève le corps des parents décédés, recueillant ensuite dans le meilleurs des cas de jeunes enfants blessés, choqués, hurlant de douleur au milieu des débris de véhicules broyés... et des paquets enrubannés, écrasés ou éventrés, éparpillés sur la chaussée, lesquels devaient être déposés quelques heures plus tard au pied d‟un sapin par le Père Noël… Bien que tout le monde s‟en moque, je ne connais pas de gendarme qui ne vit pas tant bien que mal avec ce genre de souvenirs… Alors vous là, oui, vous qui vous êtes „‟pris une prune‟‟ et qui n‟avez toujours pas compris pourquoi malgré les lignes que vous venez de lire, imaginez bien le sapin chez Pépé et Mémé... et les cadeaux sur la chaussée... Et maintenant... vous le voyez bien le sapin ? D‟Artagnan Berrichon

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Tribune libre NDDL... Notre-Dame-Des-Landes... Pour le quidam « moyen », ce nom pourrait faire penser à une étape de pèlerinage, passage obligé d'un long parcours jalonné d'étapes durant lesquelles la recherche de soi-même et d'une voie inconnue font partie de la mission. Sauf qu'il n'en est rien. Notre-Dame-Des-Landes qui, comme son nom ne l'indique pas, se trouve dans le département de la Loire-Atlantique, n'est pas ce havre de paix auquel on pourrait penser. Notre-Dame-DesLandes, triste théâtre de scènes dramatiques dont le pittoresque n'est pas de mise. Il n'y a pas de Guignol (enfin si), il n'y a pas de rappel si ce n'est celui des troupes, il n'y a pas de tombé de rideau si ce n'est celui provoqué par les grenades lacrymogènes. Si tout cela n'était pas bel et bien réel, on pourrait croire au tournage d'un film... à faible budget tant les acteurs sont dessinés à la va-vite. D'un côté une horde de sauvages (ou sauvageons, au choix) s'étant installés sur le terrain d'autrui, défendant un projet avorté, s'arguant de défendre la veuve et l'orphelin et d'un autre, des pantins « robocopés », obéissant aveuglement à des ordres aussi divers qu'avariés. 1968 – 2018 : triste cinquantenaire que celui qui nous est offert par le Gouvernement en «prime time», à une heure pourtant de grande écoute et devant un public pas toujours averti. Que devons-nous penser de toutes ces mises en scène, savamment orchestrées ? Que devons-nous penser de toutes ces pages écrites et décidées depuis fort longtemps ? Que devons-nous penser de ces militaires blessés, parfois gravement, ne reculant que sur ordre et n'obtempérant que par dépit ? L‟État de droit ne serait-il donc que ce chaos indescriptible ? Allons-nous, à la veille de l'anniversaire de mai 1968, rester les bras croisés devant ces gens qui n'ont de but que celui de semer le trouble, défendant non plus un projet mais un site qui ne leur appartient pas ? La responsabilité, de ce qu'il convient d'appeler « un fiasco », incombe pleinement aux décideurs, ceux-là même qui ont laissé s'installer non seulement les gens mais les idées. Nous ne sommes plus dans des bains de foule ou des interviews télévisées, nous sommes bel et bien dans un épisode, trop long, de guérilla urbaine digne de l'Amérique du Sud. On ne peut pas décemment lutter contre des jets de pierres, de pavés, de cocktails Molotov, de bouteilles d'acide avec des serpentins et des marshmallow. On ne peut pas décemment lutter contre une foule hostile à coups d'ordres et de contre-ordres pour éviter un désordre déjà bien établi. Ce qui devait être un coup d'arrêt ne s'est soldé que par un coup d'épée dans une eau trouble et boueuse. On ne gagne pas une bataille à coups de 49-3, d'ordonnances et de décrets. On gagne une bataille quand on laisse œuvrer ceux qui la préparent chaque jour, qui payent de leur personne, voire pire, de leur vie et qui sont là pour faire respecter un ordre qui n'a pas plus de sens que celui donné par le Petit Robert..... Signé : « Coco l'asticot »

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‘’Il

est des douleurs qui ne pleurent qu’à l’intérieur’’ (J-J Goldman)...

La seconde fois que j'ai eu à exercer en qualité d'O.P.J fut pour moi l'un des souvenirs les plus douloureux de ma carrière. J‟étais devenu très ami avec un des agriculteurs de BONNY SUR LOIRE, Bernard S......N (Celui chez qui notre dernière estafette avait rendu l'âme.) Tous les gendarmes de la brigade s'arrêtaient souvent chez lui au cours de leurs services et moi particulièrement, car durant mes repos j'avais commencé à initier son jeune fils à l'aéromodélisme. C'est d'ailleurs Bernard qui nous avait aidé Nicole et moi à déménager à la brigade, de notre appartement au pavillon laissé libre au départ du gendarme M…..K (Toto). Le 23 Novembre 1994 à 13 heures, étant de permanence premier à marcher, j'ai été appelé par le planton qui venait de recevoir l‟appel téléphonique d'une femme affolée l'informant qu'on venait de tiré un coup de fusil de chasse sur son mari au lieu-dit « Les Bourgognes » à BONNY, et que celui-ci était très gravement blessé. Nous nous sommes alors le "Glaude" et moi transportés en toute hâte sur les lieux où nous sommes arrivés avant les pompiers. Les faits s'étaient déroulés sur le chantier de la maison que faisait construire Bernard et son épouse Martine. A notre arrivée elle nous attendait complètement hystérique et folle de douleur... Elle nous a conduits en courant jusqu'à Bernard qui gisait allongé sur le dos à côté de la rivière Cheuille dans le fond du jardin non clôturé. Sa chemise était maculée de sang et présentait un trou aux bords noircis au niveau du pectoral gauche. Il était livide, les yeux ouverts sans aucun signe de vie apparente. Je me suis précipité auprès de lui et j‟ai vainement cherché son pouls avant de commencer à lui prodiguer massage cardiaque et bouche à bouche au moment où les pompiers qui venaient d‟arriver ont pris ma place... Ils s'affairèrent ainsi de longues minutes, relayés rapidement par le docteur du SAMU arrivé en renfort, jusqu'à ce que ce dernier ne finisse par annoncer qu'il n'y avait plus rien à faire... Bernard n'avait que 48 ans et laissait une veuve, une fille de 20 ans et des jumeaux (un garçon et une fille de 8 ans)... Pendant que les secours tentaient de ranimer Bernard, sur les indications de Martine nous étions allés le Glaude et moi chercher sur le terrain voisin l'auteur du coup de feu. Il s'agissait d'André C.....X, garde plus ou moins déclaré de la propriété voisine, lequel entretenait depuis longtemps une relation sulfureuse avec Bernard pour d'inconsistants motifs à propos du droit de pêche dans la Cheuille qui traversait les deux propriétés contiguës. Ce jour-là, Bernard ayant travaillé à la construction de leur maison et ayant déjeuné sur place avec Martine, il avait décidé ensuite d'aller passer tranquillement sa digestion en plongeant sa ligne pour taquiner le poisson. Ce faisant, il avait malheureusement croisé ce garde, qui lui devait tout juste sortir d'un apéritif conséquent au vu du taux d'alcoolémie révélé au cours de l'enquête... Les mots alors échangés et le ton montant, le bonhomme se croyant investi d'une très haute mission de protection de cette partie du cours d'eau, il était allé chercher son fusil pour dissuader Bernard de poursuivre sa quête de friture en cet endroit. Mon Bernard qui n'était pas du genre à s'émouvoir du comportement belliqueux d'un pseudo garde alcoolisé, n'avait alors pas déféré à ses invectives et le coup était finalement parti quasiment à bout portant… Malgré le fait que la munition était du petit plomb, l'hémorragie qui s'en est suivie a été fatale à Bernard. Dire qu'un simple point de compression lui aurait peut-être sauvé la vie... 25


Tribune libre Tribune libre ! Nous avons finalement trouvé André C.....X à une centaine de mètres de là, l'arme encore à la main, droit dans ses bottes et nous déclarant fièrement du haut de ses 1,60 m : « Il avait qu'à m'écouter ! Il n‟avait pas à pêcher là !... » Désarmé, menotté et informé de ses droits de personne gardée à vue, je l'ai fait immédiatement emmener jusqu'à la brigade par les camarades venus en renfort, pour qu‟il soit procédé à son audition et pour le protéger de la colère viscérale et légitime de Martine... J'ai ensuite rendu compte par radio au Capitaine G…..N qu'un meurtre venait d'être commis et que nous avions interpellé l'auteur, lui demandant d'en informer le Procureur de la République étant dans l'incapacité matérielle de le faire moi-même. (A l‟époque les portables étaient plutôt rares et les COG ne fonctionnaient que la nuit) Il était 13 heures 30… A alors commencé pour moi le douloureux travail de constatation, du relevé de toutes les mesures possibles et imaginables, de la prise de clichés de l'ensemble des lieux, allant du plus loin au plus près, de la saisie de la chemise de Bernard, de sa canne à pêche, du fusil et j'en passe, tout ça en étant forcé de faire maintenir Martine à l'écart, décomposée qu'elle était par la souffrance morale d'avoir perdu son mari dans de si pitoyables circonstances. Les pompiers présents étaient de surcroît tous des copains de Bernard, lequel était aimé de tout le monde dans la commune où il faisait partie du comité des fêtes, participant activement à toutes les festivités et manifestations. Je ne saurais vous décrire le mal-être profond ressenti par tous ceux qui étaient présents, y-compris moi. C'est ainsi, le cœur au bord des lèvres, tenaillé par la peine que je ressentais en voyant mon ami allongé là dans l'herbe, mes yeux chargés de larmes que je tentais vainement de retenir, sachant que je ne l'entendrai plus jamais rire, que nous ne mangerions plus jamais ensemble en nous racontant des histoires, pensant également à sa petite famille qu'il laissait derrière lui, que j'ai procédé aux opérations et aux investigations d'usage en pareilles circonstances. C'est en supportant Martine qui était dans l'état que vous pouvez sans peine imaginer, laquelle m'implorait tout comme les pompiers qui me pressaient également, tous émus au plus haut point par la scène de leur ami Bernard étendu mort, et par le spectacle de sa femme en proie à une douleur qu'elle ne parvenait plus à contenir, que sans réfléchir aux „‟impondérables judiciaires‟‟, j'ai finalement autorisé à l'issue de toutes mes constatations, à ce qu'ils allongent le corps de Bernard sur une table dans sa maison en construction, pour que Martine puisse rester un peu seule avec lui à l'abri des regards et puisse ainsi pudiquement laisser éclater toute sa douleur. C'est à peu près à ce moment-là que sont arrivés le capitaine G…..N et le Chef P…..N de la BR de GIEN, accompagnés d'un enquêteur de la Section des Recherches d'ORLEANS venu pour l'occasion. Soit dit en passant, il était aux alentours de 17 heures quand ils sont arrivés et j'étais resté seul pendant près de quatre heures pour gérer la scène de crime dans l'état moral précédemment décrit. Le capitaine m'a alors informé que Mademoiselle T.....R Substitut de Monsieur le Procureur de la République à MONTARGIS se transportait sur les lieux, puis il m'a demandé où se trouvait le corps. Quand je lui ai dit que je l'avais fait déposer dans la maison, inutile de vous dire que je me suis alors fait incendier, ayant été à l'encontre sur ce point précis, de tout ce qu'il est normalement prévu de ne pas faire en cas de mort criminelle.

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J'avais ôté aux enquêteurs des unités de recherches présents, ainsi qu'au Magistrat qui allait venir, toute possibilité de constater de visu la scène du crime et de se faire ainsi leur propre opinion des circonstances de sa commission. Je n'ai été sauvé in extremis de leur courroux, que grâce au procès-verbal précis de mes constatations, au croquis très détaillé et presque hyperréaliste des lieux et du corps (J'ai un bon coup de crayon), ainsi que par la planche photo que j'ai réalisée ensuite en toute hâte après avoir fait développer mes pellicules par le photographe local, le tout avant 19 heures 30 et avant que le Magistrat ne quitte les lieux. J'étais quelque peu réhabilité par la qualité de mes investigations et constatations, mais j'étais encore une fois aux yeux du capitaine et des enquêteurs présents, conforté dans le portrait qu'A…..Y (mon CB de l'époque et le pire que je n'ai jamais eu) s'évertuait à dresser de moi depuis sa prise de fonctions. D'un autre côté, étant le premier O.P.J sur les lieux et conformément à ce que prévoit le Code de Procédure Pénale, j'avais néanmoins et d'initiative procédé à toutes les investigations d'usage, alors qu'un autre aurait sagement instauré un gel des lieux en attendant que les ''cow-boys'' de l'unité de recherche locale, seuls militaires habituellement reconnus par la hiérarchie comme détenteurs du ''savoir suprême'', arrivent et opèrent eux en tant qu'éminents experts. C'est d'ailleurs ce que le capitaine a dû penser que je me contenterai de faire lors de mon appel de conte-rendu initial. L'affaire était de surcroît sans aucune ambiguïté, puisque nous avions interpellé l'auteur qui n'a absolument pas nié son geste. Quoi qu'ait pu penser le capitaine G…..N, je le remercie néanmoins de ne pas m'avoir contraint d'assister ensuite à l'autopsie de Bernard, car je crois que cela aurait réellement été en ces circonstances au-dessus de mes forces. Quoi qu'il en soit, André C.....X a été condamnée à dix ans de réclusion criminelle. Déduction faite du temps qu'il a passé en détention provisoire et des barèmes de réductions de peine, il n'a en tout et pour tout été incarcéré qu'un peu plus de six ans pour avoir tué un homme. C'est quand même à mon sens trop peu cher payé. Je sais personnellement que Martine et ses enfants ne se sont jamais remis de ce drame, et j'en garde moi même quand j'y repense un sentiment très douloureux et insupportable. Je ne m'étendrai pas sur le soutien psychologique et la considération humaine développés par la Gendarmerie, en ayant pris mon parti au cours de ma carrière, lesquels brillent quasi habituellement par leur totale absence. La simple rédaction de cet épisode m‟a de nouveau fait monter les larmes aux yeux car j‟avais depuis longtemps rangé ces souvenirs sous un repli de ma mémoire, et comme d‟autres images qui resteront à jamais enracinées dans mon vécu, leur simple évocation me retourne les tripe. Mais ça, personne ne vous y prépare quand vous passez en ESOG, et personne non-plus ne vous soutient le jour où cela vous arrive ou quand cela revient vous hanter sans prévenir. Adjudant (er) Arnaud CHADELAT, président d‟honneur AG&C

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Actu’ Sport ! Championnat de France Militaire de Volley-ball 1ère Édition du Championnat de France Militaire de Volleyball Les 26, 27 et 28 mars 2018, la Base Aérienne 106 de MERIGNAC (33) accueillait et organisait la 1ère Édition du Championnat de France Militaire de Volley-ball. Cette compétition, qui se déroulait sur la commune de SAINT JEAN D'ILLAC, recevait donc les équipes de l'Armée de Terre, de l'Armée de l'Air, de la Marine Nationale et de la Gendarmerie Nationale. Lors de la dernière journée, les joueuses et les joueurs des équipes ont suspendu les matchs en cours à 10 heures 00 et ont observé une minute de silence en hommage au Colonel Arnaud BELTRAME à PARIS. Au terme de cette compétition, l'équipe Féminine Gendarmerie s'est offert la plus haute marche du podium en terminant Première, tandis que l'équipe Masculine accédait à une troisième place bien méritée en raison du haut niveau rencontré durant ces trois jours intenses. Bravo à toutes les équipes qui ont participé à ce Championnat et merci à M.C. pour la photo.

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La Gendarmerie sacrée champion de France militaire à Agen

Rugby XV - Amateurs

Philippe Sella remet le bouclier à l’équipe de la Gendarmerie./Photo DDM, BC En fin d‟après-midi, mercredi au stade Rabal, à Agen, Philippe Sella, directeur rugby du SUA, a remis le bouclier de champion de France militaire à la Gendarmerie. Au bout d‟une finale haletante et d‟un match rythmé, les gendarmes ont battu l‟Armée de Terre d‟un petit point, 22-21. À la pause, après un drop bien claqué de Lefevre, il y avait 19-6 en faveur des futurs champions. Au regard de la domination sans partage des « Bleus » dans tous les secteurs du jeu, le match semblait plier. Avec, dans ses rangs, cinq garçons du XV du Pacifique, l‟Armée de Terre a réussi une « remontada » sous les yeux de l‟équipe de France de rugby féminin en stage à Agen depuis lundi. Puissants en mêlée fermée, les « Rouges » ont inscrit deux essais dans cette période. Ils ont même pris le dessus (21-19) à quelques minutes de la fin. Il ne fallait alors pas commettre de faute car ce genre de rencontre bascule toujours sur un détail. Ils ont toutefois été pénalisés. Et Rouzeaud a enquillé la pénalité qu‟il ne fallait pas manquer.

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Nous rejoindre ! Cher(e)s ami(e)s, chers camarades, Association Gendarmes & Citoyens® travaille depuis 2008 à défendre les intérêts de la Gendarmerie et du quotidien du gendarme et de sa famille en particulier. Association à caractère professionnel depuis bientôt 10 années, elle a subi plusieurs transformations jusqu’à devenir en 2016, une Association Professionnelle Nationale Militaire ! Si le décret sur les APNM n‟est finalement pour AG&C qu‟une appellation juridique, tant elle s‟est démenée au cours de toutes ses années pour faire remonter au plus haut niveau les défaillances conduisant à compliquer la vie professionnelle et personnelle des militaires de la Gendarmerie, il n‟en demeure pas moins que ce dernier institutionnalise un concept de la concertation inventé et construit pas à pas par cette dernière ! Il officialise aux yeux de la loi, le droit qu‟a chaque gendarme d‟influer sur son quotidien et protège ce dernier dans son engagement associatif. La structure professionnelle AG&C n’a jamais caché ses méthodes de fonctionnement, ce n’est pas un substitut, un copié/collé ou un remplacement de la concertation interne déjà existante. C‟est un organe légal et agréé, indépendant, destiné à favoriser les échanges, en remontant les informations sans filtre mais surtout sans les dénaturer, afin que l‟ensemble des décideurs ait un regard plus large sur les réalités du terrain. La principale activité de l‟association reste l‟écoute et l‟entraide dans le cadre de ce que nous appelons des « dossiers individuels ». Les prises de contact avec l‟équipe associative sur des thématiques plus variées les unes que les autres, les renseignements divers, les problèmes statutaires, sociaux, les harcèlements, discriminations, non-respect ou non applications des textes comme par exemple avec l‟IP 36132, les conseils dans le cadre de recours sont autant de sujets que nous avons à examiner et à faire en sorte qu‟ils remontent au plus haut niveau de l‟institution mais demeurent l‟image de notre quotidien à tous. Cela représente plusieurs dizaines d‟heures par semaine pour l‟équipe AG&C avec des demandeurs ou interlocuteurs de tous grades et de tous corps mais c‟est de loin notre activité associative la plus valorisante, car elle influe directement et positivement sur le quotidien de nos camarades et de leurs familles. Suite à ces retours nous pouvons intervenir directement sur place en prenant attache avec les conseillers- concertation ou quand cela est plus « complexe » avec les autorités, en passant par les compagnies, ou régions, parfois jusqu‟à la Direction Générale. L‟intérêt principal étant la protection du « demandeur » : agir au nom d‟un groupe professionnel impersonnel ayant de bonnes relations avec les « autorités », cela permet d‟obtenir satisfaction à tous les coups, à condition que la demande soit juste. D’un aspect plus collectif, AG&C, c’est près de trois mille communiqués depuis sa création, une centaine de magazines, interviews télés, à la radio ou sur presse écrite... toujours dans l‟intérêt commun et loin des propagandes ou revendications que nous pouvons constater régulièrement avec les syndicats d‟autres institutions. L‟équipe AG&C est composée de gendarmes en activité de service, principalement en unités de terrain. Le temps donné à l‟association est en plus du temps de service, il n‟y a pas de « crédit temps », de postes privilégiés aux portes capitonnées proches des palais Parisiens. Chacun peut prétendre rejoindre l’équipe AG&C pour y apporter sa contribution, son expérience de vie professionnelle et personnelle. AG&C est une association d‟individualités générant un pot commun de ce qui fait l‟essence de l‟institution. On ne rejoint pas AG&C pour obtenir, pour quémander, pour « râler ». On rejoint AG&C avant tout par soutien, par idéologie professionnelle, cette idéologie propre à la « militarité » qui fait que notre institution est une des dernières avec les armées en général à encore véhiculer des valeurs républicaines que certains dans notre société taxent d‟un “autre temps”… Adhérer pour contribuer ou par simple soutien est un acte institutionnel, en adéquation avec la défense de nos valeurs militaires. Plus nous serons nombreux, plus nous serons « représentatifs », plus nous aurons de marges de manœuvres pour améliorer nos quotidiens ! 30

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