PARTICIPATION
SIEGE SOCIAL Plantades 63690—AVEZE Président Christian CONTINI 7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS LA TOUR contini.c.g@gmail.com Secrétaire Marc VAYSSIE Plantades 63690 AVEZE marcvayssie@orange.fr
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Page 3 - Edito « Après les avoir plumés, on enfume les pigeons ». 4 -- Une muselière de plus pour les gendarmes. 6 -- Versailles 2013. 8 – Les brèves de la machine à café. 12 – Justice : Les vrais problèmes. 13 – Pourquoi et comment adhérer. 14 – Autocollants AG&C gratuits. 15 – Communiqué : Démarchage publicitaire pour AG&C. 16 – Casernements : exemple d’un dossier mal ficelé et mal suivi. 18 – Du côté du forum G&C : Code de déontologie commun police – gendarmerie : Un nuage de fumée. 21—Après l’enfumage des gendarmes, l’enfumage des victimes de l a délinquance. 22 – Flashback, gendarmes adjoints volontaires, de la main d’œuvre à bon marché. 24 – Suicides, n’oublions pas. 25 – présentation du livre « la souffrance au travail en gendarmerie » 26 – Lu dans la presse. 30 -- Les risques du métier. 33 – Cohabitation, ni fusion, ni absorbtion. 34 – Padchance et les holdups. 37 – Perles gendarmiques (nouveau). 38 – Nos publications. 39 – Nos partenaires.
Après les avoir plumés, on enfume les pigeons. Avec les problèmes des aciéries de Lorraine, nous avons pu voir un nouveau mot devenir à la mode : « l’enfumage ». Il est vrai que le constat est amer devant l’impuissance de nos gouvernants face au grand capital. Nous avons pu aussi constater la même impuissance des syndicats pour obtenir des solutions de la part du gouvernement. Ceci nous conforte dans notre vision d’une association apolitique et non syndicale. L’enfumage peut être un écran de fumée. On lui trouve de nombreux synonymes : manipulation, gêne, mystification, tromperie, duperie. Mais aussi, se faire gruger, dépouiller, doubler, escroquer, exploiter, filouter, flouer, mener en bateau, refaire, spolier, trahir, tromper, attraper, berner, couillonner, posséder, rouler. J’arrête là car il existe encore d’autres formules argotiques plus imagées les unes que les autres. Malheureusement, il faut bien constater que les gendarmes se sont fait enfumer par nos dirigeants. Des candidats à la présidence de la République leur ont fait miroiter un droit d’association mais, une fois au pouvoir, cet engagement a été mis au rancart rappelant cette maxime : « Les promesses n’engagent que ceux qui ont la bêtise de les croire ». Au niveau de la hiérarchie l’enfumage se situe toujours dans les domaines de la participation et de la concertation dont la réalité relève du domaine du rêve. Que dire des promesses concernant les effectifs, on annonce de nouveaux emplois mais nous savons déjà que sur ces 192 postes ce seront 75/100 de gendarmes adjoints volontaires qui seront mis en place. Heureusement la casse des emplois envisagée par la RGPP a cessé. La ruche gendarmerie, de plus en plus mal entretenue, est enfumée pour en tirer le maximum. Il se pourrait bien qu’à force l’essaim ne veule plus s’activer comme il le fait si généreusement depuis des décennies malgré les restrictions qui se succèdent. Le transfert au ministère de l’Intérieur était lui aussi un bel enfumage pour les gendarmes. Qu’en ont-ils tiré ? Aujourd’hui quand un problème arrive en zone police on fait appel aux gendarmes pour venir en renfort, trouve t’on un retour d’ascenseur? Jamais. Vous pouvez constater que tous les synonymes que j’ai cités en tête de mon propos s’appliquent bien aux gendarmes. En Touraine, lorsqu’un chasseur avait raté un gibier il disait « je l’ai enfumé ». C’est un peu ce que je constate de la part de certains syndicats policiers (pas tous heureusement) qui voudraient bien mettre la Gendarmerie à leur tableau de chasse mais qui tirent beaucoup trop mal pour y parvenir. Il reste un petit espoir aux gendarmes, celui de pouvoir adhérer à une association pour s’exprimer. Là encore c’est comme pour l’élection d’un Pape, nous attendons, nous attendons la fumée blanche mais……Il ne sort que de la fumée noire des cheminées du ministère de l’Intérieur ou du palais de l’Elysée.
Le 19 janvier, malgré une météo exécrable une délégation de l’Association Gendarmes et Citoyens a déposé une gerbe au monument national de la Gendarmerie, place de la Loi à Versailles. Ne doutons pas que si les éléments avaient été plus cléments la participation aurait été beaucoup plus importante
Merci à notre fleuriste pour la superbe gerbe qu’elle nous a confectionnée.
Minute de si-
Discours du président C’est un réel plaisir pour moi de retrouver les fidèles de notre petite cérémonie annuelle. C’est avec autant de plaisir que je constate la présence de nouvelles têtes. Beaucoup m’ont demandé de les excuser de n’avoir pu venir et je le fais bien volontiers tenant compte des conditions climatiques exécrables. Nous avions invité nos membres honoraires, Madame Kles, MM Leroy, Urvoas, Dupont-Aignan, et Vialatte sans oublier Didier Porte. Ils se sont excusés de ne pouvoir venir. Ils sont occupés dans leurs circonscriptions ou par leurs diverses activités. C’est également le cas de Joaquin Mazanet et Jacky Vincent président et secrétaire général de l’Association Nationale d'Action Sociale des personnels de la police nationale et du ministère de l'intérieur. Pour la cinquième année consécutive, nous nous retrouvons à Versailles, au monument national de la gendarmerie, pour marquer notre attachement à cette grande et belle institution. Dans quelques semaines sera rendu l’hommage aux morts de la gendarmerie auquel nous participerons, chacun dans nos régions. Aujourd’hui nous pouvons déjà nous incliner devant ceux qui ont donné leur vie pour leurs concitoyens dans l’exécution de leurs missions. L’année 2012 se sera montrée particulièrement cruelle avec les meurtres de Audrey Berthaut et Alicia Camplon, à collobrières en juin et celui de Daniel Brière à Nice en octobre. Nous n’oublions pas ceux qui ont laissé leur vie dans des accidents dramatiques et d’autres qui se sont vu infliger des
blessures parfois très graves. Il nous faut également avoir une pensée pour ceux qui sont décédés du fait de la maladie. Pensons aussi à tous ceux qui ont choisi de nous quitter pour diverses raisons. Les suicides en Gendarmerie tuent beaucoup plus que les agressions et les accidents. Sans aide de la Gendarmerie ni subventions, cette année 2012 aura vu une évolution dans notre association grâce à la création d’un volet social. Les fonds obtenus par des ressources publicitaires nous ont déjà permis de venir en aide à des familles touchées par les drames de la vie. Nous avons bien l’intention de poursuivre notre effort dans ce sens. Nous pouvons regretter de ne pas avoir l’écoute des responsables qui administrent la Gendarmerie, malgré l’espoir suscité par les déclarations de la campagne présidentielle. Nous trouvons notre consolation en constatant que le nombre de nos sympathisants est en forte augmentation et que la diffusion de notre magazine numérique est de plus en plus large. Au nom de notre association je souhaite que l’année 2013 nous épargne tous
les drames que nous avons connus en 2012. Je vous invite à partager une minute de silence.
Merci
Alors que le nouveau code de déontologie commun policegendarmerie n’est pas encore sorti des presses, voici que les généraux de gendarmerie ont décidé de plaire au ministre de l’Intérieur en anticipant sur ce nouveau texte. Dans la circulaire 33000 (*) modifiée récemment nous découvrons que l’article 10 du projet de code de déontologie est déjà pris en compte. Si le premier précise que :
« « En tous temps, qu’il soit ou non en service, y compris lorsqu’il s’exprime à travers les réseaux de communication électroniques sociaux, il s’abstient de tout acte, tout propos ou tout comportement de nature à nuire à la considération de la police nationale et de la gendarmerie nationale.» » La circulaire gendarmerie donne les cas suivants comme événements graves : CATÉGORIE 12 - MANIFESTATION / ATTEINTE À L'IMAGE DE LA GENDARMERIE 12.1. toute manifestation collective ou fait de propagande à caractère politique ou revendicatif auxquels des militaires de la gendarmerie auraient pris part ;
12.2. toute action de militaires de la gendarmerie de nature à nuire à l'image de l'arme (utilisation malveillante de réseaux sociaux et / ou publications diverses portant atteinte à l'institution). Nous pouvons noter que la gendarmerie étend « l’action » aux « publications diverses ».
C’est une nouvelle étape dans le muselage des gendarmes alors que leurs camarades de la police conservent leur droit d’expression. (*) Circulaire baptisée EVENGRAV pour « événement grave » qui énonce tous les faits qui doivent faire l’objet d’un compte-rendu (même par téléphone) tenant compte de leur très forte gravité et qui donne le modèle du compte-rendu.
Le directeur de la Gendarmerie actuel (pour quelques mois encore) Jacques Mignaux, va réussir à laisser son nom dans l’histoire de la Gendarmerie comme étant le directeur qui aura osé réduire, toujours plus, le droit d’expression de ses gendarmes. Pourquoi ne pas créer un paragraphe signalant des lacunes du commandement qui ne s’investit pas dans la protection et la défense des personnels. C’est d’autant plus fort que dans un de ses discours le candidat François Hollande avait déclaré :
Il reste une question qui nous semble particulièrement importante : alors que le devoir de réserve reste une notion particulièrement floue qui n’a jamais été précisée par aucun texte, qui sera en mesure de déterminer à partir de quand « « l’action de militaires de la gendarmerie sera de nature à
nuire à l'image de l'arme (utilisation malveillante de réseaux sociaux et / ou publications diverses portant atteinte à l'institution) » ».
Certainement de belles batailles juridiques à prévoir.
Christian Contini, (dans l’obligation de signer ce texte de crainte qu’un militaire de la gendarmerie en activité ne soit mis en cause pour en être l’auteur. )
Délinquance : la dégradation se poursuit Selon un article du Figaro : Les chiffres de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) sont rendus publics de plus en plus tardivement. « À croire que cette institution a perdu sa boussole depuis le départ du criminologue Alain Bauer ». Ces statistiques font état d’un bilan de novembre qui ne serait guère réjouissant avec des chiffres de la délinquance en forte hausse en particulier en zone gendarmerie. Inutile de s’appesantir sur les données il serait plus intéressant d’en connaître les causes. S’agissant de la gendarmerie on évoque la mise en place d’un nouveau logiciel qui changerait la donne. On nous précise cependant que si cet outil informatique a été mis en service au début de l’année, l’envolée des crimes et délits a commencé en juin. Le ministère de l’Intérieur annonce un changement de l’outil statistique. On ne casse pas le thermomètre mais on le rendrait plus précis. On annonce même la généralisation des pré plaintes en ligne, un vieux « machin » qui date du précédent quinquennat, qui avait été testé dans deux départements mais dont on attend toujours un réel retour d’expérience. A l’Association Gendarmes et Citoyens, nous avons une opinion différente sur cette hausse de la délinquance. Depuis le temps qu’on réduit les effectifs, qu’on remplace des sous-officiers par des gendarmes adjoints volontaires, qu’on demande toujours plus aux pandores, le manque de moyen aidant nombre de gendarmes sont usés, fatigués, démotivés. Ils sont rendus à saturation et quand on ne tient pas compte des conditions de travail, le résultat s’en ressent. http://www.lefigaro.fr/actualitefrance/2012/12/17/0101620121217ARTFIG00618-delinquance-la-
degradation-se-poursuit.php#xtor=RSS216
Le CSFM se rebiffe à quand le tour du CFMG? Le Conseil supérieur de la fonction militaire (CSFM) est une instance interarmées de concertation qui permet (devrait permettre) aux militaires d’exprimer au ministre de la Défense leurs opinions concernant leur condition et leur statut. A l’issue de sa 88 e session de décembre cette instance a fait connaître au ministre son "ras-le-bol " de ne pas être écoutée, de manquer de considération. Cette déception se concrétise par la non prise en compte d’observations remontant à plus de deux ans. De même, l’alerte lancée par le CSFM depuis plus d’un an sur les dysfonctionnements du logiciel Louvois est restée lettre morte. Aujourd’hui des milliers de militaires sont touchés et certains se retrouvent dans des situations dramatiques. Les membres du CSFM demandent une “modification en profondeur des instances de concertation, de leur place, de leur mode de fonctionnement” ainsi que la création “d’un groupe de liaison qui entretienne” avec le ministre “un lien permanent.” Faute de quoi, ont-ils prévenu, “des militaires pourraient être tentés de recourir à des modes de dialogue fondés sur le conflit et la défiance » A quand une telle révolte de la part des membres du Conseil de la fonction militaire Gendarmerie ? Il semblerait que ce soit déjà le cas quand on sait que le secrétaire de cession était un militaire de la gendarmerie et que le comité de rédaction comprenait également deux gendarmes. Seraient-ils à l’origine de ce vent de fronde ?
Police : trois suicides en une semaine. Loi des séries ou profonde dépression ?
Scène de ménage entre les civils et les militaires, les guerriers et les non-combattants au ministère de la Défense.
Le 18 décembre un policier âgé de 38 ans s’est donné la mort avec son arme de service sur le parking du commissariat du XIVe arrondissement de Paris. Son épouse était gendarme, il était affecté à la direction de l’ordre public et de la circulation. Rien n’a filtré sur les causes de ce drame.
D’après un article du Point.fr en date du 3 janvier, il semble que M. Le Drian et ses conseillers veuillent redéfinir le rôle du chef d’état-major des armées (CEMA). Les politiques veulent prendre la main sur les militaires. Ils veulent, entre autres réformes, retirer la gestion des ressources humaines au CEMA ce qui semble une aberration quand on sait que c’est l’état-major qui donne les ordres qui peuvent conduire à la mort, même si ce sont les politiques qui votent les interventions sur les théâtres d’opérations extérieures. C’est une poignée de contrôleurs généraux qui mènent la réforme, pas de comité Théodule, pas de discussion avec les partenaires sociaux qui, de toute façon, n’existent pas dans l’armée, le ministère fonce. Reconnaissons que s’ils retirent à l’état-major la gestion de certaines lignes financières, ce pourrait être un bien quand on voit l’immense gâchis provoqué par le logiciel Louvois sensé gérer les salaires. Il semblerait que deux catégories veuillent se créer au sein de l’armée, les militaires aux mains propres qui ne portent pas les armes contrairement à des coupables en puissance, les opérationnels qui vont au « casse-pipe » et qui ont du sang sur les mains. Il ne faut pas oublier que ces derniers font la guerre sur le terrain, sur décision des politiques. Le ministre semble vouloir faire sienne la réflexion de Clémenceau « la guerre est une chose trop grave pour la confier à des militaires ». Il peut rester serein, vu l’état de notre armée, il ne doit pas craindre un éventuel putsch comme en 1961.
Deux jours plus tard, un policier de 30 ans s’est suicidé avec son arme de service dans les vestiaires du commissariat d’Avignon. Tout aurait dû lui sourire, il était marié et père d’une fillette de 4 ans. Il avait réussi au concours d’officier de police judiciaire mais selon des indiscrétions « il n’allait pas bien ». On évoque une dépression liée aux horreurs qu’il aurait pu constater sur les lieux d’accidents de la circulation. Impossible pour nous de connaître le fond du problème. Le lundi 24 décembre, veille de Noël, un policier à mis fin à ses jours, toujours avec son arme de service. Ce brigadier de 38 ans, grand professionnel semblant apprécié de sa hiérarchie, s’est suicidé dans les locaux de service du commissariat du XIIIème arrondissement de Paris. Une fois encore nous ressentons l’impuissance, la révolte et la consternation après trois suicides survenus à quelques jours d’intervalle chez nos amis policiers. Nous adressons nos condoléances les plus sincères aux familles aux proches et aux collègues endeuillés par ces drames..
Vœux du ministre de l’Intérieur aux gendarmes : Enfumage.
Le chef des armées craindrait-il ses hommes ?
Manuel Valls a innové en présentant (pour la première fois) les vœux du ministre de l’Intérieur aux gendarmes depuis la caserne des Célestins à Paris. Il a précisé ses deux axes d’action essentiels : renforcement de la présence sur le terrain et réponses locales aux causes locales de l’insécurité avec une intensification de la lutte. Il admet une délinquance plus radicale et plus violente. S’agissant des moyens il ne semble pas que les redéploiements de zones de compétence et la réflexion sur les structures de commandement et de soutien suffisent à compenser le manque d’effectif qui reste criant. Reste la gesticulation avec le code de déontologie commun police-gendarmerie ou l’étiquetage des forces de l’ordre avec les matricules de la même efficacité que la préplainte en ligne ou le remplacement du thermomètre de la statistique. Rien à attendre de ces mesurettes. Tant que la réponse pénale ne sera pas à la hauteur on verra se multiplier ces actions proches des milices comme à Lille où des habitants sont obligés de mettre en place des services de garde pour se protéger des voyous qui occupent leurs immeubles. Les voisins vigilants appliqués aux cités: « aide toi et le ciel t’aidera ». On aurait pu espérer une ouverture du côté du droit d’association ou d’expression des gendarmes mais si c’était un de leurs espoirs, il est parti en fumée certainement pour ne pas nuire à « la force et à l’unité de la Gendarmerie » que le ministre n’a pas manqué de souligner.
Le mercredi 09 janvier 2013, lors de la visite du président de la République à Olivet (45) chez les cuirassiers pour présenter les traditionnels vœux aux armées il semblerait qu’en plus des mesures de sécurité classiques le GSPR (groupe de sécurité de la présidence de la République) ait fait retirer les percuteurs sur toutes les armes et les platines des pistolets (mécanisme). Y avait-il une réelle menace ou est-ce simplement une forte défiance à l’égard des militaires, en tous cas une mesure pas ordinaire. Entre le président et les militaires ce n’est pas la détente (pièce se trouvant dans le mécanisme des armes). C’est à se demander quelles mesures doivent être prises quand le président prend des bains de foule.
20 % de crédits supplémentaires pour les prisons et pour les gendarmes : coup de sifflet bref !!!. Coluche l’avait dit : « Les politiques s’intéressent plus aux prisons qu’aux écoles car les écoles ils ne risquent pas d’y retourner alors que les prisons …….. ». On sait également qu’ils ne risquent plus de retourner en caserne. La ministre de la justice, Mme Taubira, a annoncé cette augmentation très substantielle (20%) des fonds destinés à l’entretien des prisons. La ministre du logement, Mme Duflot, essaie de récupérer les casernes (celles de gendarmerie entre autres)
à moindres frais pour y loger ses cas sociaux. Pendant ce temps beaucoup de gendarmes sont obligés d’investir sur leurs deniers personnels et d’effectuer les travaux sur leur temps de repos s’ils veulent vivre dans des conditions acceptables. Pour les récompenser on leur rappelle leur militarité qui les astreint à être disponibles du fait de la fourniture de logements. Comme ils n’ont pas le droit d’exprimer leur ressenti que leur reste-t-il comme possibilité ? Vont-ils devoir laisser les délinquants et criminels courir, cela ferait moins de prisonniers donc moins de rénovations à effectuer et peut-être des crédits à récupérer pour l’entretien de leurs logements.
Interventions au Mali et en Somalie Depuis le 11 janvier nos militaires sont intervenus au Mali pour bloquer l’avancée des extrémistes musulmans et en Somalie pour tenter la libération d’un de nos otages. Nous devons déplorer des morts dans nos rangs mais il nous faut soutenir l’action de nos militaires. Ce sont des professionnels qui se battent pour nous et nous leur devons la confiance. Nous avons une pensée particulière pour les gendarmes déjà présents au Mali. Nous sommes de tout cœur avec les familles qui ont perdu un des leurs dans ces conflits et nous leurs adressons nos condo-
léances. Nos pensées vont également aux familles de ceux qui sont engagés, qui vivent dans l’angoisse.
Hommage au chef de Bataillon Damien Boiteux. Nous avons pu constater le très bel hommage national rendu au chef de bataillon Damien Boiteux, tout d’abord celui de nombreux citoyens anonymes ainsi que de maliens qui lui ont rendu les honneurs au pont Alexandre III puis celui des autorités politiques en
présence de sa famille et des représentants de l’Armée à l’hôtel des Invalides. Nous pensons que tous les français qui ont participé à cet hommage ou l’ont simplement regardé à la télévision, ont eu une pensée soutenue pour les deux militaires des forces spéciales qui ont donné leur vie lors de l’intervention en Somalie pour libérer leur camarade qui lui-même a trouvé la mort au cours de l’opération.
Le problème des effectifs de la Justice est important mais il est loin d'être la seule cause du mal. Je ne crois pas qu'il puisse y avoir un seul gendarme qui aurait constaté un bon fonctionnement des tribunaux du début à la fin de sa carrière. La Justice est une vieille dame qui a toujours été mal aimée mais n'a jamais su non plus se faire aimer ni traiter ses problèmes internes. Il y a quarante ans, dans certains tribunaux, les magistrats laissaient déjà prescrire des procédures par milliers, la minoration des peines étaient déjà une règle et une étrange bienveillance vis-à-vis des délinquants la philosophie de pas mal de juges. Lorsqu'un membre de la magistrature était pris en défaut ou si son activité était problématique, il ne risquait au pire qu'un déplacement quand pour les mêmes faits, un gendarme était mis à la porte sans ménagements. Comme les curés ou les enseignants, les juges ont voulu parfois se mêler de politique pour se plaindre ensuite de ne pas être aimés des politiques. Comme la plupart des institutions et des administrations, il y a eu plus d'énergie dépensée pour préserver les rentes de situations que pour accompagner ou proposer les réformes nécessaires. Il y a eu une complicité de corporation à laisser les avocats imposer les règles de leur "comédie", cela bien facilité par les avocats-parlementaires. Si on a la curiosité d'assister aujourd'hui aux audiences d'un tribunal correctionnel, on assiste en introduction au ballet des robes noires se disputant une priorité privilégiée sur le rôle du greffier au mépris des "civils" arrivés bien avant eux. Puis au petit jeu des renvois d'affaires pour de multiples raisons de procédure mais surtout partant du principe que plus une affaire est appelée tardivement moins le juge osera prononcer une peine digne du méfait.
On arrive ainsi à facilement retarder un jugement d'une ou deux années, à bien encombrer les services du greffe et à favoriser les vices de procédure Alors commence la grande comédie des apparences, un procureur qui hausse le ton en rappelant le passé chargé d'un fieffé coquin dont le palmarès aurait dû lui valoir plus d'années de prison qu'il n'a d'âge, un juge qui montre les gros yeux quand le "coupable" feint de ne rien savoir ou de n'être responsable de rien, ou de pas grand chose, bref une magistrature qui montre ses gros bras. La fermeté des réquisitions au nom du Peuple et pour sa protection laisseraient presque craindre la roue ou la guillotine si elles existaient encore surtout lorsque les faits commis auraient mérité plusieurs fois d'amener leur (s) auteur(s) devant une cour d'assises. Puis arrive un frêle avocaillon qui va chercher à faire pleurer dans les chaumières tant son client est victime de tout, de ses parents, de la police, des employeurs (s'il en a jamais eu), de sa santé toujours fragile, de toute la société. Mais le film restera inachevé, le générique de fin sera pour plus tard, bien plus tard, plusieurs mois et sera publié en catimini tant la modestie de la sanction mérite une infime discrétion. Ce script n'a pas de copyright, il est reproductible et se reproduit gaillardement. Jamais il n'y a eu une volonté politique pour donner des moyens dignes et suffisants à la justice. Tout le monde veut des prisons en plus, personne ne les veut à sa porte. Tout le monde veut plus de magistrats ou d'auxiliaires de justice, personne ne veut payer pour cela. La procédure est un "monstre" qui accouche de vices de forme, de retards et parfois d'erreurs mais au lieu de travailler à des règles simples, efficaces et justes, chaque ministre y va de sa réforme et de l'aggravation de la charge sans les moyens (les gendarmes sont experts en la matière). Gendstas
Démarchage publicitaire. L’Association Gendarmes et Citoyens a passé un contrat publicitaire avec la société ACPAS dont les coordonnées figurent en seconde page de notre magazine. Ce contrat exclusif, nous permet d’apporter une aide financière à des gendarmes ou leurs familles touchés par les drames de la vie (décès, accidents, maladies). Les démarcheurs ne peuvent en aucune façon se réclamer de la gendarmerie ou prétendre que des versements puissent apporter des avantages particuliers aux annonceurs. Le paragraphe de notre contrat traitant du démarchage est précis: 10 – le démarcheur doit se présenter sous sa véritable identité ou le cas échéant sous le nom figurant sur son registre de commerce. (Registre spécial des agents commerciaux). Il devra fournir des informations objectives concernant le support pour lequel il prospecte et ne doit, en aucun cas, évoquer un prétendu patronage d’une quelconque administration ou entreprise ou encore promettre une intervention administrative sous quelque forme que ce soit, étant entendu que la REVUE GENDARMES & CITOYENS est une publication associative , la gendarmerie nationale , n’éditant pas elle- même de revues avec encarts publicitaires, Ces mentions figurant obligatoirement au recto de l’ordre d’insertion publicitaire, toute ambiguïté sera ainsi écartée .Toute infraction à la présente disposition pourra faire l’objet de poursuites judiciaires et notamment pénales à l’égard des auteurs éventuels conjointement avec ACPAS.
Au cas où des entrepreneurs commerçants ou toutes autres personnes seraient victimes de démarchages abusifs pour le compte de notre association AG&C, nous les invitons instamment à nous alerter pour que nous prenions immédiatement les dispositions qui s’imposent. Gendarmes.citoyens@gmail.com
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Casernements : exemple d’un dossier mal ficelé et mal suivi. Dans nos précédents magazines nous avons évoqué les problèmes d’état des casernements de la gendarmerie. Celui de Vendôme est certainement un magnifique exemple de gaspillage. Tout d’abord il s’agit d’une caserne domaniale construite sur un terrain militaire dont la majeure partie a été rétrocédée à la ville à moindre frais. Les bâtiments administratifs et logements des gendarmes ont été « empilés » en limite de zone inondable. Mieux encore, la ville à perçu dans les années 95 un million de francs pour assurer la maîtrise d’ouvrage qui fut subdéléguée à une société qui a déposé le bilan pendant les travaux sans que ça ne gêne personne, ni la direction de la gendarmerie, ni les services du génie qui aurait dû avoir cette maîtrise d’ouvrage. Les futurs occupants de la caserne avaient obtenu l’autorisation de suivre les travaux et de participer aux réunions de chantier. Ils n’avaient jamais été consultés pour la distribution des locaux ou des pièces. Dans des appartements des chambres étaient impossibles à meubler autrement qu’avec un lit et une table de chevet à l’exclusion de tout autre meuble. Les gendarmes en avaient conclu que lors du concours d’architectes, le jury avait choisi le
projet le moins mauvais. Le suivi des travaux avait été confié au major adjoint du commandant de compagnie. Sans être un spécialiste de la construction ni un personnage particulièrement « tatillon », il avait pu remarquer une multitude de malfaçons ou d’aberrations. Parmi ces dernières on peut citer l’absence de clôture entre la rivière le Loir et l’aire de jeu des enfants (la première sera construite en utilisant les crédits prévus pour un arrosage automatique). On peut évoquer également « l’oubli » d’une porte à l’entrée des bureaux du groupe de commandement de la compagnie, l’oubli d’un garage, une citerne à carburant hors normes qui ne verra jamais un litre de gas-oil.
En jaune: les anciens appartements et bureaux. En bleu l’emprise de l’ancienne caserne gendarmerie, terrain militaire. En rouge l’emprise de la caserne actuelle.
L’occupation des locaux se fera en décembre 1996 et les malfaçons continueront d’apparaître ou seront tout simplement ignorées par les responsables malgré des rapports trimestriels qui les énuméraient. L’architecte cita même un des rapports du major comme étant particulièrement « pointilleux ». La malchance voulu (pour lui) que ce compte-rendu ne fasse que reprendre, pièces en mains, une liste de malfaçons que lui-même avait citées lors de ses visites de chantier. L’énumération serait trop longue mais on peut cependant remarquer un chauffage collectif au gaz avec compteur de thermies qui présentait des fuites irréparables dès la mise sous pression. Ce dispositif innovant, jamais réutilisé depuis, n’a cessé de montrer des dysfonctionnements. Aujourd‘hui encore il ne peut fournir suffisamment de chaleur aux appartements situés en bout de réseau. Pour les autres il est nécessaire de monter les thermostats au maximum pour obtenir une chaleur minimum avec une facture inversement proportionnelle. Des volets roulants qui se sont bloqués dès les premiers usages et qu’il a bien fallu finir par changer une quinzaine d’année plus tard. Des murs en béton fissurés sur toute leur hauteur (excellent pour la communication à l’intérieur de la caserne). Des fuites de toitures, de terrasses et des peintures extérieures qui se sont rapidement écaillées. Il a fallu intervenir pour éviter que des prises téléphoniques ne soient installées conformément aux plans sans quoi elles se se-
raient retrouvées derrière des radiateurs. Des plaques isolantes dans les vides techniques se sont décollées et sauf à être remontées seules elles doivent toujours traîner sur le sol. Ces malfaçons ne sont qu’une petite partie de celles qui ont été dénoncées, pendant les travaux, ou après l’occupation des locaux. Les rapports trimestriels n’ont eu pour effet que de retarder la signature de la garantie de parfait achèvement qui a du attendre quatre années (au lieu de une). Ce n’est qu’après la mutation du major que ce document a été paraphé. Lors de son départ l’adjoint du commandant de compagnie a annoncé que si une inauguration se faisait, il ne manquerait pas de venir faire l’inventaire des malfaçons qui subsisteraient. Comme il était connu pour tenir parole, l’inauguration officielle n’a jamais eu lieu. Si la direction de la gendarmerie ou les services du génie étaient intervenus pour faire régler tous les problèmes, il est probable qu’aujourd’hui, un peu plus de quinze ans après l’occupation de ce casernement, ce ne serait pas à la gendarmerie de prendre en compte des réparations qui n’ont pas été effectuées en temps et en heure. Aujourd’hui, la caserne tient toujours sur ses fondations, si elle venait à s’écrouler il resterait l’option d’utiliser les anciens locaux qui ne sont pas encore détruits. Rochambeau
Code de déontologie commun police – gendarmerie : Un nuage de fumée. Nous revenons sur ce sujet que nous avons déjà évoqué dans notre magazine de décembre. Sur le forum G&C le sujet lancé a reçu un peu plus de 2500 visites et, après une longue analyse que nous ne retranscrirons pas ici on trouve quelques réactions intéressantes. http:// gendarmes-en-colere.forum2discussion.net/t27264-code-dedeontologie-commun-pn-gn-attention-danger Nous vous proposons quelques-unes d’entre elles. Les deux codes deviendraient les phares d'une nouvelle pensée....qui reste à définir ! En serions nous mieux éclairés? La rage de légiférer est une caractéristique de la socié-
POLICE - GENDARMERIE : Qui au service de l'Etat, au service de la République.... ??? toute la nuance se trouve là. Faire un code commun en matière de déontologie serait à mon point de vue une erreur monumentale. Chacun à son identité, ses origines et son esprit. Chacun a ses personnels et sa formation culturelle. Chacun est lié à son implantation géographique qui organise et oriente sa déontologie. Chacun à ses élites et ses brebis galeuses et chacun sait comment gérer ses problèmes et globalement il le fait bien. Enfin l'un à une essence civile et l'autre militaire qui permet à chacune de ces deux forces de l'ordre de mener à bien ses missions avec tous les aléas qui les composent. Au niveau de la base de ces édifices, lorsque le besoin s'en fait sentir et qu'il y va de la sécurité de la Nation l'entente est totale et sans retenue et chacun le fait avec son code de déontologie pour garde fou. Mais à l'image du haut de la pyramide, tant sur le plan institutionnel que politique, et quel que soit le bord par lequel il est abordé, l'enjeu du pouvoir fait perdre les pédales à qui pose son derrière sur la selle et veut prendre le guidon.... Alors attention à ces formes insidieuses de vouloir tout changer pour soi disant créer une cohérence et qui en fait n'est qu'une volonté de prendre les rênes pour ensuite faire une politique dictatoriale....
Code de déontologie et tout le bla bla ! Il n'y a pas lieu de se poser de question sur la rhétorique d'un code de déontologie commun. Soit l'on aboli la gendarmerie, soit on la maintient. En clair soit l'on nous absorbe, soit on laisse en l'état. Je ne vois pas comment un civil pourrait punir un militaire (Je parle d'une faute disciplinaire ne relevant pas du pénal). Et surtout que là également s'insinuerait la statistique en matière de résultat, et qui croyez -vous qui serait sacrifié sur l'autel ??? Pas besoin de vous faire un dessin, quand on sait combien, la PN souhaiterais nous absorber ! De plus du fond de ma pensée, une démocratie mérite deux forces institutionnelles. C'est ce que l'on définit comme le pouvoir et le contre-pouvoir. Imaginez une seule et unique force de police (civile) syndicalisée, instrumentalisée et qui prise par un ego surdimensionné se soulève et s'arrête (le fameux droit de grève. Qu'on laisse aux civils ce qui appartient aux civils) Qui assure alors la souveraineté d'un état alors pris en otage. Ah oui on leur envoie l'armée !!! (On appelle pas cela une insurrection ???)
Je ne vois pas l'intérêt de faire ce code commun, il ne s'agit là que pure démagogie ... ceci dit cela n'a strictement rien à voir avec le professionnalisme ou la probité de nos collègues Policiers, qualités que je leur reconnais bien volontiers. Je profite de mon passage pour donner mon petit point de vue sur ce sujet, particulièrement important à mon sens : La déontologie est l'ensemble des règles éthiques applicables à une profession. SI deux corps ont le même code de déontologie, cela veut donc dire qu'ils forment une seule profession. Ce qui signifierait dans le cas d'espèce que police et gendarmerie ne forment plus qu'une seule profession... En fait une des problématiques de ce code de déontologie (que c'est laid comme mot) commun aux 2 forces, c'est qu'on envisage d'imposer aux deux composantes du système de sécurité français des valeurs et des normes déontologiques communes alors que les statuts juridiques et sociaux sont radicalement différents : liberté d'expression et d'association chez les uns, interdiction chez les autres, etc. Bref, c'est vouloir mettre la charrue avant les bœufs (curieux pour des techniciens du management...ce sont souvent des techniciens sans culture sociale et sans recul et qui n'ont pas de mémoire historique, peut-être ne veulent-ils justement pas se souvenir - c'est sans doute d'ailleurs le cas-) ou bien alors attiser le feu aussi bien chez les policiers que chez les gendarmes..... On va bien voir et c'est pour ça qu'il y a du pain sur la planche!
Ce nouveau Code de déontologie qui est un 'projet', a été mis depuis peu, à disposition des syndicats de la Police et de certains personnels de la Gendarmerie Nationales, autorisés à en connaître. Au chapitre premier - L'article 3, fait état de ce principe hiérarchique : Les policiers et les militaires de la gendarmerie nationale rendent compte sans délai de tout fait, survenu à l’occasion ou en dehors du service, ayant entraîné ou susceptible d’entraîner leur présentation devant une autorité de police, juridictionnelle ou de contrôle. Elle veille également constamment à la protection de l’intégrité physique, à la santé physique et mentale, et à la condition de ses subordonnés. Question : Qu'en est-il lorsque ces personnels de base, 'sous-officier', foncièrement honnête, confiant, pensant bien faire et être dans leur bon droit, ont rendu-compte à leur hiérarchie (officier), de faits graves, contraires à la Loi, survenus à l’occasion ou en dehors du service, dont ils ont été témoins et dont un ou plusieurs personnels avec qui ils travaillent, est soupçonné de s'en être rendu coupable. Réponse : En réalité, ces personnels 'sous-officier' honnêtes, qui ont rendu-compte loyalement, ont été harcelés pendant des mois, voire des années par quelques personnels 'officier', pour que la vérité soit étouffée. Ces sous-officiers ont subi le pouvoir qu'ont abusé, ces personnels 'officier'. Certain de ces ''sous-officiers' intègres, ont vu leur avancement aux grades supérieurs stoppé, ils ont été salis, déshonorés, au même titre que le policier honnête, qui a témoigné anonymement devant des journalistes lors de la mise à jour de l’affaire de la BAC Nord de Marseille. Certain, ont même été suivi par leur médecin de famille. Un sous-officier, a été victime de douleurs thoraciques, qui sont survenues après qu'il ait été puni injustement de jours d’arrêt ferme pour des faits faussés. Par la suite, il a dû ingurgiter des médicaments pour éviter qu'une dépression ne l'envahisse. Je peux vous assurer que ces personnels officier, n'avaient que faire de veiller à la protection de l’intégrité physique, à la santé physique et mentale, et à la condition de ces subordonnés. Voyez vous monsieur le Ministre, certain de ces personnels qui compose cette hiérarchie, que je cataloguerais de 'carriériste', ont appliqué tout ce qui est en leur pouvoir, pour faire taire des personnels intègres, qui souhaitaient remplir leurs fonctions avec probité et travailler dans le respect des droits de l'homme, des libertés fondamentales, des principes généraux du droit, des lois et des règlements de la République. Leur faute reprochée, est d'avoir parlé, dénoncé des faits contraires à la déontologie, à leurs devoirs auxquels ils pensaient se conformer dans l’exercice de leurs missions. Ils n'ont pas souhaité obéir, à l'ordre illégal qu'il leur était donné de ne pas en faire état, de taire ces faits. Un sous-officier a demandé confirmation par écrit de cet ordre auprès d'un des officier, mais les écrits restent et la parole s'envole et n'a pas eu gain de cause. Monsieur le Ministre, vous pouvez rédiger tout les textes qui pourraient assainir les rangs des forces de l'ordre, et c'est bien de le faire. Mais sachez que lorsqu'un subalterne, est placé sous les ordres d'un ou plusieurs personnels dont le principal souci est l'avancement sans obstacle de la carrière, il y aura des personnels qui subiront et d'autres qui feront subir.
Un code de déontologie commun, là je me marre. La parité n'existe pas, elle n'existera jamais car dans les hautes sphères ils n’en veulent pas; la gendarmerie est une force avec une grande disponibilité, taillable et corvéable à merci dont les soldats sont muselés par le commandement qui est aux ordres, le petit doigt sur la couture du pantalon. Le rapprochement police/gendarmerie c'est un peu le mariage de la carpe et du lapin. Les propos tenus ci-dessus ne sont que mon opinion et je ne demande à personne de le partager.
En ce début de nouvelle année, nous avons
être mise au profit de personne. Ceci est d’autant
droit aux inventaires de toute nature et parmi ceux
plus vrai qu’en ce domaine, la seule campagne de
-ci le bilan de la délinquance.
prévention réellement active a concerné les violen-
Si dans bien des domaines les chiffres parlent d’eux-mêmes malgré quelques manipulations, en
ces conjugales que le même bilan indique en augmentation.
matière de délinquance, l’exercice n’est guère péril-
Ceux qui prendront la peine de lire intégrale-
leux, les spécialistes excellant depuis longtemps
ment l’intervention du ministre de l’Intérieur (1),
dans l’art du détournement des réalités. Par facilité
constateront que les seuls chiffres détaillés sont
les journalistes, dont on pourrait attendre une ana-
bien ceux des homicides (665) en insistant sur les
lyse plus pertinente, se contentent de reprendre le
règlements de comptes (63). Pour le reste, il faudra
chiffon rouge complaisamment agité sous leur nez.
vous contenter de pourcentages insipides ou avoir
La manœuvre consiste aujourd'hui à mettre en avant un critère en apparence important,
le courage de plonger dans le dossier de l’ONDRP (2)
les crimes de sang, « Le plancher historique du
Alors que représentent ces 63 règlements de
nombre d'homicides » selon les termes du ministre,
comptes concernant une population très marginale
mais qui n’est qu’une brindille de-
par rapport à la violence vécue au quotidien par
vant la forêt des millions de crimes et
une part importante des Français soit:
délits divers ayant frappé en 2012 nos
- 4 000 vols à main armée
concitoyens dans leur chair et leurs - 16 000 violences sexuelles
biens. Il ne s’agit pas de nier la gravité d’actes qui ont privé des êtres humains de leur vie mais c’est l’uti-
non
177 000 faits de violences physiques crapuleuses
- 220 000 cambriolages de locaux d’habitations
lisation de ces actes qui est choquante. La France a la chance d’être relativement
principales
épargnée par la criminalité la plus violente et lors-
- 331 000 destructions et dégradations
qu’elle est exercée par des voyous, elle prend le
- 340 000 vols simples contre des particuliers
plus souvent la forme de règlements de compte,
- 370 000 vols liés aux véhicules à moteur
l’accident du travail des proxénètes et autres trafi-
Etc
quants de stupéfiants. Il faut noter que ces crimes ont été en augmentation en 2012, comme le laissait préjuger l’actualité de ces derniers mois, la culture du calibre n’ayant pas besoin de programmation dans certaines cités du sud de la France, mais ils représentent
moins
de
10%
des
Si l’objectif affirmé du ministre de l’Intérieur est la sincérité des chiffres, on ne peut pas dire qu’en matière de communication les vieux démons aient disparu
Gendstas
homicides.
Pour l’essentiel, les crimes de sang sont des drames
(1)
de la vie quotidienne. Ils sont le résultat de violen-
Manuel-Valls/Interventions-du-Ministre/Politique-
ces conjugales, de la jalousie, de l’alcoolisme ou de
de-securite-2012-2013-bilan-et-perspectives
la démence. Ce sont des actes le plus souvent spon-
(2)
tanés qui échappent largement aux actions de pré-
bulletin_annuel_2012.pdf
vention ou de dissuasion et leur diminution ne peut
http://www.interieur.gouv.fr/Le-ministere/
http://www.inhesj.fr/sites/default/files/
Gendarme adjoint volontaire une main d’œuvre à bon marché. Retour sur un article de notre magazine de juillet 2010. http://en.calameo.com/read/00008692178e4f593cb67 On y traitait du cas du jeune Arnaud, gendarme adjoint volontaire qui désespérait d’intégrer une école de sous-officiers malgré un grand attachement à la gendarmerie, des conditions de travail pénibles pour un salaire très moyen. Qu’en est il aujourd’hui ? Il ne semble pas que les conditions de travail se soient beaucoup améliorées pour nos gendarmes adjoints volontaires (pour les sous-officiers non plus d’ailleurs). Un changement quand même : ces « emplois jeunes » de l‘époque sont devenus les « emplois d’avenir » pour un résultat identique. On arrive à ce que des jeunes sousofficiers sortent de l’école avec six années d’ancienneté. Il y a quelques semaines, j’ai rencontré Arnaud, il ne s’agit pas de l’adjudant « vieux moule » poète occasionnel mais d’un jeune homme de 24 ans, gendarme adjoint volontaire. Ils ont un point commun : leur attachement à la Gendarmerie.
en place et la rédaction des écrits de service. Il a droit à ses 8 heures de récupération physiologique avant de repartir en surveillance générale de jour. Bien évidemment comme tous les gendarmes il ne récupère pas d’heures supplémentaires, il n’ a même pas droit Depuis plusieurs années déjà, Ar- à des primes exceptionnelles . naud est employé dans un peloton de Si on évoque les 35 heures il se surveillance et d’intervention. Un de contente de répondre d’un sourire. Sa ces PSIG avec une réputation telle que jeune compagne n’a pas la même réacles gradés refusent d’y être affectés. tion, elle n’admet guère les 800 euros Pour le jeune GAV le travail est épuide salaire mensuel perçu par Arnaud. sant, 60 heures par semaine mais 60 Pour elle, les quelques avantages comheures de terrain, de service effectif. Il plémentaires sont loin de justifier le sueffectue quatre patrouilles de nuit hebremploi de son fiancé et les risques domadaires, elles durent 7 heures auxauxquels il est exposé. Malgré son saquelles il faut ajouter les délais de mise laire personnel elle voudrait pouvoir
mieux profiter de la vie sans avoir à calculer pour boucler les fins de mois.
son de ses réponses aux tests psychologiques, il ignore en quoi il a « pêché ».
Le chef d’Arnaud est un « béni oui oui » de ceux qui s’ inquiètent plus de leur carrière en évitant de déplaire à la hiérarchie que du confort des hommes qu’il commande. Il aimerait que son ressenti puisse être rapporté sans crainte à ses supérieurs mais il se tait. Il craint une notation avec des appréciations qui lui fermerait les portes de la Gendarmerie. Il n’ose pas fréquenter les forums de libre expression de crainte d’être identifié et sanctionné.
Ce ne doit pas être bien grave puisque si son profil « psy » ne lui permet pas encore d’intégrer une école de sous-officier, il n’a pas été convoqué à Malakoff pour des tests complémentaires et ça ne l’empêche pas de poursuivre son travail de gendarme adjoint.
Bac plus deux, sportif, Arnaud aurait d’autres débouchés mais il souhaite intégrer la Gendarmerie. Il n’exclut pas la possibilité de s’orienter vers la police faute d’obtenir satisfaction mais il n’envisage pas d’intégrer une police municipale. Son objectif c’est une carrière en Gendarmerie si on ne lui ferme pas la porte.
Il lui reste deux « cartouches » avant la fin de son contrat et il ne désespère pas de réussir. Il sait aussi que s’il est admis il lui faudra attendre une place en école de sous-officiers ce qui l’amènera certainement à la limite de son contrat de cinq ans. Il a la sensation d’être considéré comme de la main d’œuvre à bon marché, comment lui donner tort ? Bonne chance Arnaud je te souhaite toute la réussite que tu mérites !. Ghislaine MARQUE
Il a déjà échoué une fois à l’examen de sélection. Il a été rejeté en rai-
Il nous faut quand même vous donner des nouvelles d’ Arnaud. Il a réussi a intégrer une école de sous-officiers . A sa sortie il a été affecté dans un des escadrons de Satory (78). Sur le plan privé il a épousé sa compagne qui lui a donné un très joli bébé . Nous leur adressons tous nos vœux de bonheur et de réussite.
Nous vous proposons un livre particulièrement bien documenté dont l’auteur, Joël Allou, a puisé les exemples dans sa carrière professionnelle longue et variée. Il nous présente la complexité du métier de gendarme et analyse les diverses difficultés. Un ouvrage qui devrait inspirer beaucoup de pandores de tous grades, du terrain à la direction de la gendarmerie, et les amener à revoir certains comportements. C. Contini.
Le commandant Matelly a été promu au grade de lieutenant-colonel. Une information de l’AFP reprise par de très nombreux journaux. Il faut quand même préciser que sans l’aventure qui lui est arrivée: sa radiation des cadres, il aurait obtenu ce grade beaucoup plus tôt. Il s’est mis en danger sur le plan professionnel, il a perdu des années d’avancement pour obtenir un droit d’expression pour les gendarmes. Son courage n’a rien changé car, aujourd’hui encore, bien qu’ils soient rattachés au ministère de l’Intérieur, les gendarmes font toujours partie de la grande muette malgré des engagements du candidat Hollande pendant sa campagne électorale. Dans un discours, il avait déclaré vouloir en faire des citoyens à part entière. Ils restent des citoyens entièrement à part.
S’il nous arrive de critiquer des fusions entre brigades ou des dissolutions, celles qui concerne Mer et Muides va permettre à tous de trouver leur compte : Le contribuable, le citoyen, la sécurité mais aussi les gendarmes qui verront leurs conditions de travail améliorées. On ne peut engager ce genre de fusion partout mais quand on sait que ces deux brigades sont séparées de quelques kilomètres on se demande pourquoi elle n’a pas été réalisée plus tôt. Il est vrai que ces deux unités et d’autres assuraient la surveillance de la centrale nucléaire et que la création d’un peloton spécialisé les a déchargées, en grande partie, de cette mission. Il existe d’autre cas comme Vouvray et Montlouis-sur-Loire. Pour aller de l’une à l’autre, à une époque, il fallait transiter par Amboise. Depuis de nombreuses années un pont a été jeté sur la Loire ce qui a rapproché, géographiquement, les deux brigades mais il est probable que les élus de l’Indre-et-loire ne sont pas décidés à laisser dissoudre l’une ou l’autre.
L’histoire sans fin de l’adjudant Tuvignon. Malgré les promesses ministérielles, la galère se poursuit. Maintenant ce sont les mutuelles non réglées par l’armée qui menacent de radier les militaires. L’adjudant Tuvignon n’est pas seul dans ce cas. La Gendarmerie devant être g éré e ég a l e me n t pa r « Louvois » ne soyons pas pressés attendons que les dysfonctionnements soient détectés et supprimés.
Il semblerait que les problèmes de statistiques ne soient pas encore réglés et il est à craindre que le mystère à éclaircir par la Direction de la Gendarmerie MANIFESTATION CONTRE LE MARIAGE DES HOMOSEXUELS, COMPTAGES TRAFIQUES ?
La Gendarmerie invitée à cesser ses comptages trop favorables aux manifestants. Info ou intox ? Nous pouvons juste préciser que nous avons reçu cette information de sources différentes dont certaines très proches de la direction de la Gendarmerie.
21 décembre, Mantes-la-Jolie (Yvelines). Un simple contrôle de routine s’est transformé en affrontement. Lors de l’interpellation d’un automobiliste de 24 ans, sans permis, il s’est rebellé. Il a incité un groupe de jeunes à en découdre avec les policiers. Deux fonctionnaires ont été légèrement blessés 21 décembre, Vendres (34), un homme de 36 ans, en état d’ivresse, qui avait forcé un contrôle, a été interpellé. Il a refusé de se soumettre à l’éthylomètre et s’en est pris à une femme gendarme en lui portant un coup de poing à la tempe et en lui arrachant une grosse poignée de cheveux, elle subit 9 jours d’arrêt de travail. Le chauffard violent est convoqué au tribunal le 7 janvier. 23 décembre, Boissy-Sous-Saint-Yon (91). Lors d’une poursuite, un chauffeur livreur de 24 ans, sans permis de conduire, a fauché un gendarme qui s’est vu prescrire 10 jours d’incapacité de travail. Le chauffard a été écroué en attendant son jugement le 25 janvier. 25 décembre, Nice (06). Un policier de 24 ans, adjoint de sécurité, qui venait de terminer son service, a été violemment agressé par cinq hommes ivres qui l’ont roué de coups et projeté à travers la vitrine d’un salon de coiffure. Il lui ont volé son scooter. Le jeune homme souffre d’une fracture du nez et de multiples contusions . 25 décembre, Bagnoles-de-L’orne (61), lors de l’interpellation d’un individu « extrêmement agité » armé d’un sabre et qui faisait face au gendarme , un militaire a été légèrement blessé à un pied. Les gendarmes ont tiré dans les jambes du forcené pour le neutraliser. 25 décembre, Brest (29) un mineur de 16 ans « déjà connu pour violences »a blessé un policier lors de l’interpellation pour vol d’un téléphone portable. Ses amis passablement imbibés d’alcool ont tenté de l’extraire du commissariat. Lors de sa conduite en cellule de dégrisement le mineur frappe un policier d’un coup de tête lui brisant une dent et ses lunettes. Le vol de téléphone est classé et l’adolescent est convoqué devant le juge des enfants en février. 26 décembre, Cugnaux (31). Les gendarmes ont été agressés par un individu de 45 ans, aviné et excité. Il a d'abord essayé de se soustraire au contrôle , il a fini par s'arrêter mais a refusé de souffler. A la gendarmerie, il a encore refusé de se soumettre au test d'alcoolémie. Il a insulté les militaires et leur a porté des coups de poing et de pied avant d'être maîtrisé. Ses victimes souffraient pour l'un d'une fracture du nez, l'autre d’ une entorse du pouce. L'excité a été conduit à l'hôpital pour y subir une prise de sang, là encore, il s'est énervé et a dû être maîtrisé. Il a été condamné à douze mois de prison, dont dix avec sursis et mise à l'épreuve avec obligation de soigner son appétence pour l'alcool. 28 décembre, EVRY (91). Un policier a été sérieusement blessé au visage et souffre de plusieurs fractures qui entraînent une incapacité de travail de 30 jours. Avec 3 de ses collègues il a été pris à partie par une vingtaine d’agresseurs qui les ont caillassés. Les agresseurs n’ont pas été interpellés. 28 décembre, Elbeuf (76). Alors qu’ils poursuivaient un scooter non immatriculé, 3 policiers ont été victimes d’une embuscade. Une vingtaine de jeunes les attendaient avec toute sorte de projectiles dont un mortier artisanal tellement puissant qu’il a déclenché les
airbags du véhicule. Il a fallu l’usage de flashball, taser et lacrymogènes ainsi que des renforts pour dégager les policiers. Les voyous n’ont pas été interpellés. 28 décembre, Pomponne (77), intervenant sur un cambriolage en cours les policiers sont tombés sur les voleurs. L’un d’eux a roué de coups à la tête un fonctionnaire (avec une barre de fer ou de bois). Le policier a tiré dans la jambe de son agresseur. 31 décembre Grand-Charmont (21), intervenant sur des feux de poubelles les secours sont reçus par un groupe d’énergumènes qui s’en prennent aux gendarmes et frappent cinq d’entre eux dont un réserviste et deux gendarmes adjoints volontaires. Quatre des auteurs âgés de 20 à 35 ans ont été interpellés, l’aîné a été placé en établissement spécialisé pour problèmes psychiatriques. Les trois prévenus ont obtenu des relaxes partielles sur les violences et des condamnations avec sursis. Les gendarmes blessés qui avaient demandé 500 € de dommages et intérêts ont eu droit à l’euro symbolique, en sortant de la salle d’audience ils hésitaient entre colère et incrédulité. 1 er janvier, Tours (37), voulant éviter les suites de ses libations un conducteur change de place avec sa passagère devant quatre motards de la police. La compagne est également « imbibée ». Refusant le contrôle l’individu s’en prend aux policiers blessant deux d’entre eux. Il fait l’objet d’une convocation pour multiples infractions. 3 janvier, Valence (26), lors d’un contrôle les policiers découvrent sur un individu divers objets de provenance douteuse et de la drogue. Il donne un coup de tête à un policier pour prendre la fuite et lui fracture le nez. 3 janvier, Annemasse (74), un homme de 23 ans a été interpellé dans la rue avec un pistolet chargé. Il avait menacé sa mère avec un couteau. Souffrant de troubles psychiatriques il a été placé dans un établissement spécialisé, il a donné des coups de tête à 3 policiers lors de son interpellation. 3 janvier, Courseulles (14), un mineur alcoolisé a blessé deux gendarmes en voulant prendre la fuite, il a été interpellé après deux heures de poursuite. 5 janvier, Tréguier (22), le major L’Orgonec s’est jeté dans une eau glaciale pour en sortir un jeune scootériste de 19 ans qui semblait vouloir mettre fin à ses jours. Au cours de la même nuit le gendarme et son équipe porteront secours à deux autres personnes qui voulaient mettre fin à leurs jours. 7 janvier, Paris (75), un automobiliste a blessé un policier pour se soustraire à son contrôle du fait qu’il venait de prendre en charge une prostituée. Le fonctionnaire précité a été blessé à la tête et aux jambes. 8 janvier, Valréas (84) un individu jette une chaise contre la vitrine d’un bar. Il sort de l’établissement et menace les gendarmes avec un couteau. Il jettera même l’arme vers les militaires. Il faudra faire usage de lacrymogène et du taser pour l’immobiliser. Trois gendarmes ont été blessés. 9 janvier, La Brionne (23) un individu de 40 ans, au guidon d’une moto volée, a tenté de passer un contrôle en force, il a blessé un gendarme aux jambes. Bien connu des autorités judiciaires (18 ans de prison). Il a été écroué en attendant son jugement.
9 janvier Nantes (44), lors du contrôle d’un véhicule suspect les policiers de la BAC un passager se rebelle. Une quarantaine d’individus s’en prennent aux fonctionnaires avec différents projectiles. Un car de CRS intervient et les individus à l’origine de l’incident sont amenés au commissariat. Ils devaient comparaître pour divers délits dont une conduite sans permis. 10 janvier, Sablé-sur-Sarthe (72), lors d’une intervention pour un rassemblement bruyant, les gendarmes sont reçus par un individu de 18 ans particulièrement violent qui se rebelle. Deux militaires sont blessés: fracture d’un poignet pour l’un, d’une cheville pour l’autre. L’individu a été placé en détention provisoire. 10 janvier, Marseille (13), à l’issue d’une opération menée par une cinquantaine de policiers. Un véhicule qui regagnait le commissariat a essuyé un tir d’arme à feu qui a fracassé la lunette arrière sans faire de blessé. 11 janvier sceaux (92), deux individus qui brisaient la vitrine d’un bijoutier à coups de masses n’ont pas hésité à menacer les passants et tirer sur des policiers municipaux pour protéger leur fuite. Il n’y a pas eu de blessé. 11 janvier Grenoble (38), lors de l’intervention pour interpeller quatre hommes suspectés de vol avec violences, l’un d’eux à foncé sur les fonctionnaires blessant six d’entre eux. Il a été neutralisé par usage des armes. 12 janvier Champigny-sur-Marne (94) trois policiers blessés au white spirit par un individu suspecté de violences conjugales. Il n’a pas eu le temps de mettre le feu. 13 janvier, Vannes 56, un homme de 39 ans ivre a été interpellé après une coursepoursuite au cours de laquelle il a renversé une policière et percuté deux véhicules de police. L’individu conduisait ivre, les policiers ont tiré à douze reprises sur les roues du véhicule pour l’immobiliser. 16 janvier Toulouse (31), Trois policiers ont été agressés par une vingtaine d’individus à proximité d’un camp de gitans. La poursuite d’un véhicule circulant tous feux éteints les a amené sur les lieux où ils ont été agressés. Ils ont été extraits de force de leur véhicule et frappés. Le véhicule a été saccagé.
Comme nous pouvons le constater, pas de trêve des confiseurs pour les fêtes de fin d’année. Il est difficile de comprendre et d’admettre les violences de plus en plus fréquentes et graves à l’égard des forces de l’ordre. Quand nous les connaissons, nous mentionnons les suites données, surprenantes parfois. Il s’agit peut-être d’une des causes de ce redoublement de violences.
36 - Padchance et les holdups. Les vols à main armée, dans les banques en particulier, sont le genre d’infractions qui marquent toujours les gens qui en sont victimes et qui font les gros titres dans la presse même si souvent, en campagne, le préjudice financier est relativement peu important. Un caissier braqué déjà à deux reprises avait tout de suite repéré un individu mal grimé. Lorsque ce dernier sorti son arme, l’employé de banque, décidé à ne plus se laisser traumatiser avait sauté pardessus le comptoir, arraché le pistolet du voleur, l’avait attrapé par le col de la veste et l’avait éjecté de la banque. Il lui avait jeté son arme en lui disant « va faire tes conneries ailleurs ». Après cet « exploit » le caissier avait été saisi d’une peur rétrospective et n’arrivait pas à expliquer son attitude. Ce soir là, Padchance fête son anniversaire de mariage à Chinon chez des amis. Les enfants sont couchés quand le téléphone sonne. C’est un collègue de la BR qui le demande. Il vient d’apprendre qu’un individu que la brigade surveille pour des holdups vient de se tirer une balle dans la tête en jouant à la roulette russe. Les faits s’étant produits dans le département voisin il ne sait quelle attitude adopter. Il est invité à préparer le déplacement pendant que Padchance récupère ses enfants, son épouse et prend la route. Il s’en suivra un weekend sans dormir passé à observer le comportement du voisinage du décédé.
Ceci lui vaudra des remontrances du commandant de compagnie pour être allé interférer sur une affaire de meurtre (version section recherches). Cette affaire avait débuté quelques mois plus tôt par un holdup à moto commis par deux individus au crédit agricole de Château-La-Vallière. Tenant compte du véhicule utilisé, du mode opératoire, des signalements il était apparu rapidement que les individus avaient déjà opéré à de nombreuses reprises de la Bretagne à l’Ardèche et qu’on pouvait leur imputer bon nombre de vols à main armée. Les diverses investigations avaient fini par faire apparaître que les braqueurs cambriolaient une résidence secondaire, commettaient leur holdup et revenaient à l’habitation pour attendre tranquillement que les plans de recherche soient désactivés. Ils en profitaient pour repeindre grossièrement leur moto avec des bombes de peinture. Les recherches avaient été menées jusqu’en région parisienne par la vérification de divers éléments en particulier au niveau des motos volées, un modèle japonais très puissant. En regagnant la Touraine, Padchance avait décidé de repasser par ThironGardais son ancienne brigade. C’est en discutant avec un ami (boulanger) qu’une piste particulièrement intéressante était apparue. Un Holdup avait été commis à Brou, à moto. Un individu avait été très fortement soupçonné suite à divers témoignages.
Le directeur d’enquête de l’époque avait refusé cette piste, du fait que l’individu en question était venu le « renseigner » sur la direction de fuite. Même plus tard avec les aveux du reste de la bande (l’auteur étant l’adepte aux jeux dangereux) il n’admettra jamais que ça puisse être le braqueur qui était venu lui parler. Beaucoup plus tard également un enquêteur de Chateaudun affecté ensuite en section recherche, avait déclaré qu’il avait bien pensé à cet individu mais que ça ne servait à rien d’en parler puisqu’il était beaucoup trop malin pour se laisser prendre. C’est ce même gendarme qui décidera plus tard que le champion de la moto avait été assassiné et qu’il ne s’agissait pas d’un accident idiot en jouant avec un vieux revolver d’ordonnance. En attendant, après un long travail de fourmis les soupçons s’étaient matérialisés. Il avait fallu faire l’environnement familial du vendômois, identifier ses relations, vérifier les activités. Padchance en était arrivé à des rapprochements très précis, au fait qu’il naviguait régulièrement entre la Bretagne et l’Ardèche et, mieux encore, qu’il se trouvait présent dans des secteurs au moment où des agressions étaient commises. Ces faits étaient confirmés par les sections recherches de Nîmes et Rennes saisies d’enquêtes sur les vols à main armée commis dans leurs secteurs. Suite au décès du principal suspect entraînant la réunion de tous les membres de cette bande, il avait été décidé de procéder aux arrestations. Lors du briefing de préparation, la juge d’instruction saisie dans l’Indre-et-Loire avait brusquement décidé de mettre son dossier en retrait pour ne pas nuire à l’enquête de meurtre lancée dans le département voisin. Pour faire bonne mesure le commandant de région Gendarmerie était intervenu pour mettre son véto à la série d’arrestations envisagée. Heureusement, les enquêteurs venus de Rennes et Nîmes, se déclarant
non tenu par une quelconque hiérarchie et n’agissant que pour le compte de leur juges avaient décidé de procéder aux arrestations dès le lendemain. Les enquêteurs de la région centre n’intervenaient que pour l’assistance aux officiers de police judiciaire de Nîmes et Rennes. La BR de Tours avait l’autorisation d’assister mais juste à titre d’observation. Concernant Padchance, le commandant de compagnie (craignant certainement une réaction trop vive) avait décidé de le laisser à Tours.
Après une nuit agitée Padchance prenait son café en grillant cigarettes sur cigarettes lorsque le commandant de compagnie l’appelait pour lui dire de venir à Vendôme participer à l’enquête. Les premières perquisitions dans les régions de Vendôme et Alès, avaient été particulièrement fructueuses avec la découverte d’armes, cagoules et surtout d’argent ce qui avait entraîné des aveux immédiats de la part des voyous les plus tendres. La poursuite de l’enquête devenait plus simple et avec les auditions, des éléments recueillis, un individu manquant était interpellé le lendemain matin, il avait un pistolet 11/43 sous son oreiller et détenait une somme d’argent en très beaux billets tout neufs. Il n’y avait plus qu’à entendre les uns et les autres et ménager des créneaux pour que des services externes (y compris de police) puissent procéder à des auditions. …/...
Le seul problème c’est que si les membres de la bande avouaient tous les holdups ils refusaient de reconnaître celui de l’Indre-et-Loire. Commis par deux individus dont l’un était décédé ça risquait de devenir complexe même si les soupçons se portaient sur le dernier interpellé. C’est en comparant l’argent découvert chez lui avec la liste des numéros de la liasse piège que se produisit ce qui n’arrivait pratiquement jamais : Les numéros correspondaient. Il est particulièrement difficile d’avoir dirigé une enquête, amené le début de la solution à de nombreux crimes et délits et de se retrouver le dernier à voir son dossier solutionné. La suite fut beaucoup plus sympathique, le commandant de région s’excusa auprès du commandant de compagnie pour avoir été mal renseigné. Quelques temps plus tard invités sur la découverte de la moto volée repêchée dans le Loir à proximité du bar où s’était tué le principal auteur, le reproche restait toujours le même : Les tourangeaux avaient fait rater la résolution d’un meurtre. Le commandant de compagnie avait eu une formule très claire
« le judicaire c’est comme la soupe, il y a toutes sortes d’ingrédients mais à un moment ou un autre il faut goûter ». Pour Padchance ce fut une très belle enquête permettant de solutionner quinze holdups, 6 cambriolages et 12 vols de véhicules. Ceci lui valu un témoignage de satisfaction du commandant de la 1ère région de gendarmerie avec, chose exceptionnelle à l’époque, une prime de cent francs (rapidement dilapidée pour fêter cette réussite entre collègues). Moins réjouissant comme conséquence, l’épouse de Padchance ne lui a jamais pardonné d’avoir gâché un anniversaire de mariage, alors qu’il pouvait l’éviter. Si vous lui en parlez encore aujourd’hui elle risque de redémarrer au quart de tour. Les vols à main armée, Padchance aura l’occasion d’en traiter beaucoup d’autres avec des enquêtes souvent surprenantes comme celle où l’un des auteurs était un grand admirateur du Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale. Il avait placardé de nombreuses photos sur un mur de son appartement.
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