LE MAGAZ NE
Association Gendarmes & Citoyens ASSOCIATION PROFESSIONNELLE NATIO-
L’EDITO du Président
Garde à vue automatique des gendarmes !
Pourquoi ?
Mensuel en ligne et gratuit - N° 91 MAI 2017 - AG&C®
www.AssoGendarmesetCitoyens.com
Le sommaire
Association Gendarmes et Citoyens Quartier BETEILLE Bâtiment 01 App. 05 33270 BOULIAC Directeur de publication Jérémy Langlade admin@assogendarmesetcitoyens.fr
06 11 47 18 85 Comité de rédaction Le conseil d’administration Des membres volontaires Corrections Capitaine ER Jean-François Charrat
3 - L’édito du président 4 - Promotion Maréchale des Logis Cheffe Audrey BERTAUT 8 - Le nouveau ministre de l’intérieur veut réconcilier la police et les Français... 10 - Garde à vue automatique des gendarmes ! Pourquoi ? 12 - Louise, un combat pour le droit d’aller à l’école. 13 - Nouvelles cartes AG&C - Nous soutenir 17 - Présentation de l’équipe AG&C. 21– Rejoindre AG&C 22 - Un réunion avec la DRHMD pour rien ? 28 - Tribune libre : Décentraliser pour mieux informer… Commentaires 59ème session CFMG 32 - L’actu en bleu 36 - Nos partenaires
Conception graphique Maquette - Jérémy Langlade Photos - Médiathèque AG&C, Images et photos internet Couverture - Montage AG&C Dépôt légal - Reproduction autorisée dès parution Contact@assogendarmesetcitoyens.fr Magazine sponsorisé par
Soutenez votre APNM rejoignez-nous ! PAGE
2
L’édito La période électorale étant en passe de se terminer, nous allons enfin entrer dans le vif des sujets et continuer à construire dans l’intérêt collectif. Je me garderai de faire un bilan du quinquennat passé, tout d’abord parce que c’est nullement mon rôle, et parce que tout le monde est libre d’en penser ce qu’il veut. Je retiendrai toutefois une chose et non des moindres, une impression de lien un peu plus ouvert entre la Gendarmerie et le Ministère de l’Intérieur, à mon avis encore plus flagrante sous l’ère CAZENEUVE, et vraisemblablement dûe à l’influence du Général FAVIER. Ce nouveau quinquennat qui débute est peut être, et je l’espère, une opportunité de bousculer les codes établis. En effet, notre nouveau Président qui entend rassembler un plus grand nombre en injectant du sang neuf et surtout, une nouvelle vision de la politique par l’investiture de personnes issues de la société civile, ouvrira-t-il la porte à d’autre initiatives du genre ? Que nos sachants s’en inspirent et intègrent pleinement les APNM dans la chaîne de concertation ! Les dernières réunions auxquelles nous avons pu assister ne nous rendent pas pleinement optimistes quant à la volonté réelle d’une intégration rapide. Le spectre de la représentativité étant toujours mis en avant, comme le critère absolu et incontournable, mais paradoxalement, très peu de moyens, pour ne pas dire aucun, sont mis en œuvre pour nous aider et nous faire connaître en interne. Même si nos relations avec la chaîne de concertation par le bais du Secrétariat du CFMG sont de plus en plus bonnes et constructives, elles restent encore timides au niveau local. Pourtant, le traitement d’innombrable dossiers avec les différents échelons locaux, ainsi qu’avec la Direction Générale nous donne raison, tant par la manière que par leur efficacité. Lors des 3 mois écoulés, nous avons pu encore mesurer notre légitimité à exister par l’aide apportée à des camarades en difficulté, ou encore en éclairant la Direction sur des problématiques particulières. Dans les semaines à venir, nous avons du pain sur la planche sur des thématiques intéressant bon nombre d’entre nous. Nous avons plus que jamais besoin de soutiens…….. Le Président PAGE
3
« Promotion Maréchale des Logis Cheffe » « Audrey BERTAUT » Pratiquement cinq ans après la nuit qui a été le témoin de l'assassinat en service, sur la commune de Collobrieres, de deux gradées, deux promotions d'élèves gendarmes de la toute nouvelle école de formation de sous-officiers de la gendarmerie de Dijon ont choisi leur marraine. La 2ème compagnie en rendant hommage à Belrupt en Verdunois (Meuse), le 23 mai 2017, à l'adjudant Alicia Champlon et la 3ème compagnie, à Pierrefeu du Var, le 7 juin 2017, à la Maréchale des logis cheffe Audrey Bertaut épouse Landry, ont voulu ainsi montrer que ce drame sans précédent, reste présent dans la mémoire collective de l'institution. Ces cérémonies ont été l'occasion pour les autorités civiles et militaires, ainsi que pour les parents de rappeler que la vie des gendarmes est précieuse et que ces deux femmes tuées en service doivent guider leur comportement et les mettre en garde contre la violence de ceux qui ne respectent pas l'autorité. Photos de l’Association des Collectionneurs pour la Sauvegarde du Patrimoine de la Maréchaussée à la Gendarmerie
PAGE
4
Le nouveau ministre de l’Intérieur veut « réconcilier la police et les Français ». Notre nouveau ministre de l’Intérieur Monsieur Gérard COLLOMB, a effectué sa première sortie officielle mercredi 17 mai en rendant visite à des policiers, des gendarmes et des pompiers. Après ces dernières semaines politiques agitées et le passage éclair de Matthias FEKL place BEAUVAU, nous pouvions légitimement espérer une reprise en main ferme et convaincante de notre ministre de tutelle, au moins jusqu’aux élections législatives de juin, lesquelles vont très probablement rebattre les cartes et nécessiter un nouveau remaniement. Nous ne sommes pas dupes des rouages du système politique Français. Néanmoins, après cinq années chaotiques pour les forces de l’ordre et de sécurité, avec les pires troubles à l’ordre public connus sur le territoire national depuis un demi-siècle, un état d’urgence jamais respecté, des zones du territoire en état de siège sous le régime de la guérilla (Sivens, Notre Dames des Landes…), plusieurs attentats rappelant que nous n’avions pas connu autant de morts sur notre sol depuis la fin de la seconde guerre mondiale, des gendarmes et des policiers toujours plus nombreux à tomber, victimes de ces mêmes multirécidivistes jamais ou peu condamnés, des pompiers agressés se voyant équipés de gilets par balles, des policiers équipés de combinaisons anti-feux, un Président de la République qui se rend au chevet d’un délinquant multirécidiviste, ayant permis la fuite de ses complices en oubliant délibérément les policiers brûlés quelques semaines auparavant… président qui avait, rappelons-le, commencé son mandat en 2012 en s’économisant de perdre une demi-journée pour se déplacer à l’hommage rendu à Audrey et Alicia, ces deux gendarmes elles aussi tombées sous les balles d’un multirécidiviste en liberté, après un lot de promesses de renouveau et de rupture avec le passé, Monsieur Gérard COLLOMB, parlementaire et élu local depuis presque 40 ans, qui a côtoyé six Présidents de la République différents, de Valéry GISCARD D’ESTAING jusqu’à Emmanuel MACRON, nous explique aujourd’hui qu’il souhaite «réconcilier la police et les Français »...? Maire de la grande ville de Lyon et sénateur du Rhône, ce département se trouvant dans le triste top 10 des communes (hors IDF et DOM-TOM) où il se produit le plus de crimes et de délits, ce parlementaire, figure de son parti, s’est rendu en février dernier à Saint-Denis (93) aux côtés des « marcheurs » pour soutenir de ses « chaleureuses pensées » Théo et ses proches… Il a soutenu ainsi un délinquant tout en faisant fi de la présomption d’innocence à l’endroit des policiers, adoptant de fait la présomption de culpabilité, soutenant les proches de ce Théo, empêtrés dans plusieurs affaires dont un détournement de fonds publics de plus d’un demi-million d’euros… Ce monsieur, notre ministre de l’Intérieur, nous explique donc qu’il souhaite « réconcilier la police et les Français »...? Mais monsieur le Ministre, les Français ne sont pas fâchés avec leur police ! Ils sont seulement désabusés par leurs dirigeants, qui comme vous depuis des décennies, adoptent des discours sécuritaires à géométrie variable, aux bilans désastreux, vous qui depuis des décennies cultivez la culture judiciaire du pardon au mépris des victimes, vous qui depuis des décennies abandonnez des territoires par lâcheté sur l’autel du calcul électoral. Monsieur le Ministre, rassurez-vous, la grande majorité de la population n'a aucune difficulté relationnelle avec la Police. Elle est simplement soucieuse des Lois Républicaines et vit recluse le soir venue, sous alarme derrière une porte d'entrée barricadée pour éviter d'être victime de sauvageons, errant bracelet électronique à la cheville en état d'impunité manifeste. Cette minorité nuisible n'a pas besoin, elle, d'être réconciliée avec la Police. Monsieur le Ministre, la sécurité des Français et des forces de l’ordre qui les servent mérite mieux. Elle mérite des résultats, elle mérite de la franchise, elle mérite des décisions à la hauteur des enjeux ! Si notre respect à l’endroit des institutions de notre pays est sans équivoque, à commencer par le poste que vous occupez, vous ne nous inspirez cependant que du dépit, dépit à la hauteur du mépris dont vous avez fait preuve à notre égard notamment lors de « l’affaire Théo », en bafouant honteusement la présomption d’innocence, cherchant qui plus est à vous “dédouaner” lors de votre première visite officielle, en prétextant pompeusement “restaurer la confiance des Français à l’endroit de leurs forces de l’ordre”, alors que c’est bien vous et vos collaborateurs, ainsi que tous ceux qui vous ont précédés depuis des décennies, qui êtes seuls et entièrement responsables de l’état moribond de notre sécurité intérieure !
Garde à vue automatique des gendarmes ! Pourquoi ?
Deux gendarmes ayant abattu un agriculteur qui leur fonçait dessus avec son véhicule sont placés en garde à vue. Cette information somme toute banale, a fait sursauter le vieil officier de police judiciaire que j'étais il y a encore quelques années. Pour quelles raisons mystérieuses, les magistrats ordonnent-ils toujours de placer sous le régime de la garde à vue des gendarmes (et des policiers) qui n'ont fait que se défendre, avec les moyens que l’État a mis à leur disposition ? J'ai replongé mon nez dans les textes pour y chercher un début de réponse. Dans les objectifs de ce régime de coercition, j'ai redécouvert ce que je savais déjà. Une personne peut être mise en garde à vue uniquement s'il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner qu'elle a commis ou tenté de commettre une infraction. Sans chercher déjà à aller plus loin, pour le drame qui s'est joué en Saône et Loire, quelles sont les raisons plausibles qui existent contre ces deux gendarmes qui puissent entraîner l'idée même qu'ils ont commis une infraction ? On doit s'obliger à penser qu'ils ont ouvert le feu sur celui qui voulait les écraser avec son véhicule un peu légèrement. Admettons ! J'ai donc poursuivi l'analyse des raisons objectives de ces mesures de coercition. Les textes explicatifs concernant cette disposition indiquent ensuite : La garde à vue doit être l'unique moyen de : poursuivre une enquête impliquant la présence de la personne concernée, garantir la présentation de la personne devant la justice, empêcher la destruction d'indices, empêcher une concertation avec des complices, empêcher tout pression sur les témoins ou la victime, ou de faire cesser l'infraction en cours. Fort de cette liste exhaustive et indiscutable, j'ai poursuivi l'examen à la lumière des faits. La garde à vue doit être l'unique moyen de poursuivre une enquête impliquant la présence de la personne soupçonnée. Il est insensé d'imaginer qu'un gendarme mis en cause, ne se mettrait pas à la disposition des enquêteurs immédiatement et pour le temps nécessaire. Elle doit garantir la présentation de la personne devant la justice. Ce serait faire affront que de croire que le gendarme va s'enfuir pour éviter de se présenter devant un magistrat. Elle doit empêcher la destruction d'indices. Dans le cas qui nous occupe, à partir du moment où il s'agit d'une riposte à une agression avec un véhicule, et les armes ayant été saisies, je ne vois pas bien comment évoquer ce critère. Elle doit empêcher une concertation avec des complices. Sauf à penser que les gendarmes se sont concertés pour faire feu au même moment et à les considérer comme complices ou plutôt coauteurs, on ne peut pas retenir cette raison. Enfin, elle est destinée à empêcher toute pression sur les témoins ou la victime, ou faire cesser l'infraction en cours.
Dans cette affaire la victime qui est également auteur de tentative d'homicide sur deux agents des forces de l'ordre, est décédée. Ce critère ne peut être valablement évoqué pour justifier le placement en garde à vue des deux gendarmes. Il y a donc d'autres raisons qui motivent les magistrats de décider systématiquement de cette mesure privative de liberté à l'encontre des gendarmes (ou des policiers) quand ils font usage de leur arme pour se défendre. Mes recherches se sont poursuivies, de manière méthodique mais fastidieuse. Et j'ai découvert ceci : « Le Conseil Constitutionnel restreint l'applicabilité des dispositions relatives à la garde à vue à la nécessité de retenir un suspect sous la contrainte. En l'absence de contrainte (soit que la personne suspectée comparaisse spontanément, soit qu'elle ait été amenée sous la contrainte mais coopère par la suite spontanément), le Conseil Constitutionnel considère que les enquêteurs peuvent pratiquer une audition libre (pendant un maximum de 4 heures et sans que les garanties de la garde à vue soient assurées), à condition qu'il y ait information quant à la suspicion et à la possibilité de quitter les locaux à tout moment. Pourquoi ne peut-on pas appliquer ce régime à deux gendarmes, visiblement de bonne foi, qui ont utilisé leur arme de dotation dans le respect des règles qu'ils ont apprises en formation initiale et qui fondent le socle du principe d'usage des armes dans la gendarmerie ? La mesure ordonnée par les magistrats ne tient pas compte du statut des gendarmes, victimes avant tout d'une tentative de meurtre, ou pour le moins de violences avec arme (le véhicule). Dans leur esprit certainement, il s'agit d'une mesure automatique, arbitraire, eu égard à la personnalité des gendarmes, et indubitables, oubliant, une fois de plus, au passage qu'ils sont avant tout des victimes. Il y a donc une autre raison objective ou subjective à ces placements en garde à vue de militaires de la gendarmerie en état de légitime défense. J'ai découvert un début de réponse dans un article écrit par un professeur de droit dans un dictionnaire de droit criminel. Jean-Paul Doucet y explique que : « Elle doit avoir pour but la recherche de la vérité, et la protection de l'enquête mais peut aussi servir à « apaiser le trouble social en montrant que les pouvoirs publics s'informent sur l'infraction qui vient d'être commise. » Serait-ce la raison mystérieuse et non assumée pour justifier la privation de liberté d'un représentant des forces de l'ordre ? J'en suis intimement persuadé. On sacrifie deux gendarmes sur l'autel d'éventuels troubles à la paix publique, sans se soucier de la portée d'une telle mesure sur leur personne. Être placé en garde à vue est traumatisant pour n'importe quelle personne honnête et ça l'est d'autant plus quand ce sont vos pairs qui vous notifient vos droits à prévenir la famille, un avocat ou un médecin. J'ai de l'empathie pour ces deux hommes, certainement perdus au milieu d'un système hiérarchique et judiciaire qui va les atteindre au plus profond de leur être pour longtemps. Je ne peux envisager qu'ils soient placés en chambre de sûreté quand ils doivent se reposer. J'ai une pensée de solidarité confraternelle pour ces deux gendarmes, qui, pour éviter à leurs proches de pleurer sur un cercueil ceint d'un drapeau tricolore, ont judicieusement utilisé leur arme pour faire cesser un crime et protéger leur vie. Et quand je lis les explications de la Procureure de la République, je ne suis pas rassuré sur les suites qu'elle compte donner à ce dossier. Elle indique, d'abord qu'il ne s'agit pas d'une présomption de culpabilité et ensuite qu'elle a accordé une prolongation de la garde à vue, en expliquant, de manière honteuse, que c'est le « cadre juridique le plus protecteur puisqu'il y a le droit à un avocat ». Les victimes aussi espéreraient avoir autant de condescendance de la part de la Justice. Je crains qu'elle n'ait déjà ouvert un parapluie géant, au cas où la famille, les proches ou la fédération des agriculteurs ne l'accusent de favoriser les gendarmes. Je conclurai mon propos en apportant un soutien sans faille à mes deux jeunes camarades. Je leur souhaite de retrouver très vite la tranquillité psychologique après un drame de cette nature.
Pour en discuter, rejoignez nous sur notre
ASSOCIATION GENDARMES & CITOYENS PAGE
11
Louise, un combat pour le droit d’aller à l’école Louise est une jolie petite fille de 4 ans, atteinte d’autisme de type Asperger avec un haut potentiel intellectuel, tout comme son frère Jules. Leur petit frère, Augustin, souffre quant à lui d’un trouble neuro-développemental encore non identifié. Cette différence, qui devrait être une force, est devenue un combat quotidien pour le droit d’exister, pour le droit à une scolarité normale. Aujourd’hui, faute de personnel qualifié dans l’accompagnement des enfants autistes et d’un établissement scolaire adapté à proximité de son domicile, Louise devrait être déscolarisée dès la rentrée prochaine. Le combat commence là ! Louise est une bonne élève mais Louise a besoin d’être accompagnée et rassurée. La maman de Louise a du renoncer à son métier de gendarme et par conséquent à son salaire, mais la priorité pour elle est de combattre auprès de ses enfants pour le droit à une vie « normale » ; son papa est quant à lui toujours gendarme, un métier où l’on donne beaucoup, très souvent loin de sa famille, et où l’on reçoit peu. Aujourd’hui, il est impensable que Louise soit déscolarisée et que lui soit enlevée la chance d’être ce qu’elle est et de trouver sa place en ce monde. De par son handicap, Louise s’isole des autres enfants et une déscolarisation ne ferait qu’aggraver cette situation. Cette cagnotte a pour objectif le financement d’une auxiliaire de vie scolaire privée et possédant les qualités nécessaires à l’accompagnement d’un enfant autiste. Nous espérons permettre à Louise et à ses parents le financement de leur perle rare pour une année scolaire au moins, ce qui signifie un budget de 20'000 euros (charges sociales comprises). Parce qu’aucun enfant ne devrait être privé d’apprendre, parce qu’aucun enfant ne devrait avoir à souffrir de sa différence, nous comptons sur vous ! « Parce que l’enfant est la partie la plus importante de l’adulte » Maria Montessori
PAGE
12
Nouvelles cartes AG&C
SOUTENIR AG&C
PAGE
14
PAGE
15
Rejoignez l’équipe AG&C
MDC Thierry GUERRERO Président
MDC Lionel DELILLE V-Président
Gendarme David SOYER LE THOREL V-président
PAGE
MDC Maxime REVOL V-Trésorier
MDC Benoit ROBINEAU V-Secrétaire
ADJ Elise BEAUMONT Secrétaire
ADJ er Arnaud CHADELAT Président d’honneur Conseil d’administration
Gendarme Alexandra GENTILI Trésorière PAGE
17
MDC Emilie MOREAU Conseil d’administration
Capitaine Marc ROLLANG Conseil d’administration
Gendarme Ludovic LACIPIERE Conseil d’administration
PAGE
18
Capitaine er Jean-François CHARRAT Conseil d’administration
Jérémy LANGLADE Directeur technique Directeur de publication
Le président et le Général Denis FAVIER en aout 2016 PAGE
19
Le président et le directeur technique lors d’un déjeuner avec Anne-Sophie AVE (DRHMD) au ministère de la défense
Le MDC ROBINEAU et le Gendarme LACIPIERE en route pour la Cérémonie de la Sainte-Geneviève aux Invalides (75)
PAGE
20
Cher(e)s ami(e)s, chers camarades,
Aujourd'hui, la nouvelle circulaire sur les associations professionnelles nationales militaires ouvre la voie à une participation directe de la base aux prises de décisions concernant son quotidien. Les gendarmes peuvent enfin donner leur avis, sans filtre, sans distorsion. La force humaine va retrouver ce qui fait sa force : la cohésion, car c'est en se disant les choses clairement que les difficultés s’aplanissent. Soutenez votre APNM G&C, rejoignez-nous. Pour celles et ceux qui le souhaitent, conformément à l'article 6 des statuts de l'association, vous pouvez nous rejoindre anonymement. ( Ne pas apparaître dans l'annuaire de l'association ) Pour cela il vous suffit de cocher la case correspondante sur le formulaire d'adhésion.
MEMBRE Sont membres les militaires en activité, GAV, CSTAGN, Réservistes, Gendarmes en retraite depuis moins de 5 ans
SYMPATHISANT Sont sympathisants les militaires en retraite depuis plus de 5 ans, les conjoint(e)s, l'ensemble des soutiens de la société civile PAGE
21
Une réunion avec le DRHMD du MINDEF pour ....rien ? Par une journée de mai ensoleillée, débutée par le retard d’un train dans une petite gare locale, obligeant à changer de mode de transport le représentant de l’APNM G&C que je suis, j’ai regagné la capitale locale en voiture personnelle pour attraper le train de Paris. Enfin, en salle de réunion “Victor”, tout au bout du fond de Balard, beaucoup plus loin de l'entrée et en l'absence de la DRH, retenue au cabinet (du ministre), j’ai du décrypter sans grand succès, les noms et les fonctions des uns et des autres, hauts fonctionnaire, militaires ou pas, à qui je m’adressais et qui, pensaient certainement être suffisamment connus pour éviter de se présenter. Après plusieurs échecs, j’ai quand même fini par identifier deux ou trois “pontes”, en dehors des quelques présidents d’associations militaires, également présents. Comme ils n’avaient pas grand chose à nous apprendre, et qu’il était urgent d'attendre de nouvelles directives, parce que la loi est récente et qu'il faut l'assimiler, on comprend d’entrée de jeu que ça va être long et fastidieux. En préambule, le directeur lâche ceci :« de toutes façons, tant que ce n'est pas au JO, pour tout ce qui concerne les APNM, il faut être prudent» Pas de révélation spectaculaire en vue. On nous explique le rôle des APNM et les rapports à entretenir entre nous et les hautes sphères. Ils ont l'air bien embêté pas le cas d’un président, parce qu’ils ne veulent pas l’exclure immédiatement, mais n'ont pas un large choix d'options alternatives. On nous rappelle qu’on doit être sérieux, ne pas agir comme lui et bla-bla-bla, sans jamais citer de nom ni dire franchement ce qu'ils vont en faire si ce n'est l'agiter comme un épouvantail de ce qu’il ne faut pas faire. La première remarque est cinglante. Si on veut pouvoir sanctionner négativement une APNM, il faut déjà pouvoir la priver d'un acquit qui lui serait accordée. Comme rien de cela n’est le cas actuellement, il faut se résoudre à imaginer, soit une dissolution, soit de l’indifférence. En conclusion, ce président ne risque pas grand chose. Ensuite ont été abordés les critères de représentativité et surtout le fameux arrêté « CNIL » pour donner le nom des adhérents. Les représentants du Ministère des Armées proposent que ce ne soit plus le Ministre qui contrôle les seuils mais le secrétariat général du CSFM. Pour l'instant peu de monde revendique les seuils, d’autant que remarque a été faite que ça va être compliqué de renouveler les membres adhérents (ou soutiens) si il n'y a pas de levée du doute pour les militaires qui craignent de voir dévoiler leur adhésion à une APNM.
J’interviens calmement : “il faudra bien y arriver un jour. Aujourd'hui il ne viendrait à l'idée d'aucun Chef de taper sur un représentant du CSFM, donc ça viendra naturellement avec le temps et pas chercher à savoir si le subordonné est affilié ou pas à une association.» Silence révélateur de leur embarras. Il semble que l'immunité des membres du CSFM ne soit pas quelque chose d'ultra évident ! Un major de l'armée de l'air renchérit : « il faudrait dire enfin clairement que les APNM font partie intégrante du paysage de la concertation dans les forces armées » Derrière le bureau, ça hoche la tête mais ça ne relève pas. Cause toujours ? La remarque d'un intervenant de la DGA rappelle que : « sur les anciens dossiers, les APNM sont plutôt sur le conflit car ils ont été mal ficelés (les vieux dossiers) de notre point de vue, ne serait-il pas temps de nous intégrer dans les discussions en amont sur les prochains dossiers à venir ? » réponse d’un représentant du Ministre : « mais vous n'êtes pas encore légitimes (non représentatifs) »... réponse de réponse : « mais du coup on ne pourra jamais l'être... » Chacun reste sur ses positions. Un éclair de lucidité me transperce. Je propose, pour démontrer la bonne volonté des uns et des autres, qu’une photo des présidents des onze associations professionnelles nationales militaires soit réalisée, avec la nouvelle ministre. J’ajoute qu'ils peuvent être assurés que l’on se chargerait de la diffuser. Tout le monde a trouvé l'idée excellente, sauf les hauts fonctionnaires, militaires ou autres représentants du Ministère. Ils changent vite de sujet en indiquant qu’ils auraient écrit un rapport au parlement sur la mise en place des APNM. Transmis début février, ils ne sera diffusé que si le parlement le lit un jour. Quelques préconisations proposées sont soumises à notre approbation. tout tourne autour des taux de représentativité, qu'ils feront peut-être baisser pour les volontaires (moins de 1%...??) et de réduire les critères à 2 corps d'armée pour siéger (« car c'est un frein dont nous avons toujours eu conscience, alors on l’enlève » -personne ne pense à demander pourquoi ils l'avaient suggéré...) Le représentant de la DGA regrette « c'est quand même dommage de ne pas nous avoir associés à la rédaction de votre “truc” vu qu'on est concernés.... » Il attend encore la réponse. Sur l'instruction relative aux moyens accordés... grand silence collégial, mais il n'y aura pas de subvention... Ce sera une instruction plutôt qu'une charte ( ils ne veulent pas faire comme les gendarmes), mais on avance. il faudra qu'elle soit signée par 3 ministres (elle n'est pas prête pour tout de suite du coup) MINDEF, MININT, MINTRANS (pour la composante maritime). Ils vont nous accorder un espace numérique sur intradef (on pourra choisir le fond mais pas la forme, il s'agit de remplir des rubriques qu'ils mettront en forme). Cependant on pourra mettre un lien vers nos supports. L'accent a été mis sur le fait qu'il faudrait du temps pour tout mettre en place. J'ai demandé son avis personnel au colonel qui avait cité l'action d’un colonel de gendarmerie retraité, à l'origine de cette avancée non négligeable de la concertation, pour lui demander si l'horizon 2025 lui paraissait un terme réaliste. Ils n'ont même pas rigolé en ignorant ma question. Ensuite la revendication sur les grilles indiciaires des uns et des autres a été évoquée. Le représentant de la DGA (encore lui), pertinemment a réclamé la liste des sujets brûlants pour que les APNM puissent donner un avis. Pas de réponse. NPRM : Nouvelle Politique de Rémunération des Militaires. L'idée est d’arrêter de rester à la traîne de la fonction publique et de rendre spécifique le statut militaire définitivement. (je me suis gardé de parier à haute voix qu'on ne nous inviterait pas là-dessus) Cela ne semble pas être un enjeu pour les APNM selon la DRHMD.... Cette NPRM va enterrer tous les dossiers de grilles indiciaires non aboutis à ce jour. Qu’en diront les membres du CFMG et du CSFM ? Cette question met fin à la réunion. Bien qu’étant rattaché au ministère de l’intérieur, AG &C a tenu à participer à cet entretien qui réunissait l’ensemble des APNM des armées et de la gendarmerie, en la personne d’un de ses vices-présidents. Cependant, la teneur des échanges comme la flagrante absence de directives ou décisions claires, n’a pas échappé aux représentants présents. La langue de bois maniée avec autant de talent par les représentants du Ministère des Armées n’est pas de nature à la poursuite de ce dialogue où les APNM interprètent le rôle de faire-valoir, dans un contexte où chacun défend son pré carré. D’autant qu’aucune garantie n’a été donnée sur le remboursement des frais de déplacements des uns et des autres, ce qui n’a pas manqué d’être signalé aux officiers présents.
Attentat de Manchester Le 22 mai 2017, en soirée, un attentat a visé la ville de Manchester au Royaume-Uni. Ce dernier, le plus meurtrier que la Grande-Bretagne ait connu depuis 12 ans, à entraîné la mort de près de 22 personnes et blessé des dizaines d'autres, dont des enfants. Perpétré lors d'un concert où se trouvait un grand nombre d'adolescents, cet attentatsuicide a suscité l'émoi de toute la communauté internationale. Dans ce moment particulièrement dramatique, AG&C se veut présente aux côtés de nos collègues britanniques et proche des familles des victimes auxquelles nous adressons nos sincères condoléances.
*******
Vendenesse-lès-Charolles : 70 personnes rendent hommage au gendarme tué en mission en Nouvelle-Calédonie en 1987
(…) Plus de 70 personnes étaient réunies au cimetière de Vendenesse-lès-Charolles, pour rendre hommage à Rémy Maréchal, gendarme tué en mission en Nouvelle-Calédonie le 28 avril 1987, quand le territoire connaissait de vives tensions. « Rémy a été assassiné au cours d’une opération judiciaire. […] Il avait 28 ans », a rappelé avec beaucoup d’émotion, Gérard Buono, collègue et ami à l’initiative de cette cérémonie, qui était également en mission sur l'île avec l'escadron 8/15 de gendarmerie mobile de Bourgoin-Jallieu (38) au moment des faits.
PAGE
24
PAGE
25
Décentraliser pour mieux informer... Le SIRPA (Service d'Informations et de Relations Publiques des Armées) est l’organe officiel de presse dans chacune des Forces Armées : Terre, Mer, Air et Gendarmerie. Si l'information est indispensable aujourd'hui, elle manque néanmoins de coordination. Je m'explique. Tous les Groupements de Gendarmerie (Départementale, Mobile ou de la Garde Républicaine) ont aujourd'hui une page spécialement dédiée sur les principaux réseaux sociaux. Qu'elles soient de métropole ou des Territoires et Départements d'Outre-Mer, ces pages sont destinées à informer, mettre en garde, conseiller, vous faire vivre notre Gendarmerie à travers les diverses opérations qui sont effectuées. Si cet outil, que sont les réseaux sociaux, est aussi indispensable que nécessaire pour « vivre dans l'air du temps », il apparaît clairement que leur utilisation est bien en deçà de ce qui pourrait être fait. Il ne s'agit pas de décentraliser le SIRPA-Gendarmerie mais, au contraire, de le rendre plus productif, plus proche de la population à travers une nouvelle gestion de l'information. Mieux identifier les acteurs de notre sécurité, c'est être plus efficace, plus présent, plus proche d'une population qui ne demande qu'à mieux connaître celles et ceux qui la protègent. Si chaque grande Région de Gendarmerie possède un service de communication, il n'en est pas de même au sein de chaque Groupement (chaque département pour les non-initiés aux termes Gendarmiques !). Ainsi, et au terme d'une réflexion personnelle de plusieurs mois, je me suis posé la question de savoir comment nous pouvions, à travers les réseaux sociaux, être plus efficaces. Il n'est pas non plus question de se substituer aux différents journaux locaux, se chargeant très bien de relayer les divers mouvements de personnels au sein des unités, ou encore des diverses opérations, mais de mieux faire vivre notre quotidien pour mieux nous connaître, tout simplement. La Gendarmerie Nationale, ce ne sont pas que des hommes et des femmes sur le bord des routes, attendant le contrevenant pour une verbalisation certaine ! Si cette image, parfois négative il faut bien le reconnaître, est présente dans les esprits, c'est sans compter sur les autres faces de notre métier, bien plus présentes qu'on ne l'imagine. Évidemment, il ne s'agit pas non plus de mettre en péril la sécurité des personnels en effectuant un reportage sur certaines unités spécialisées, reportage qui mettrait en péril leur travail, leur nécessaire autonomie et leur efficacité. Cependant, informer n'a jamais nui à personne et les nombreuses questions posées par les usagers, les victimes, notamment dans les Brigades Territoriales, dénotent un besoin d'informations qu'il est possible de leur apporter. Que dois-je faire en cas de vol à mon domicile ? Qui dois-je appeler ? Que dois-je faire ou ne pas faire en attendant l'arrivée des forces de l'ordre ? Comment puis-je mieux protéger les personnes vivant sous mon toit ? Comment mieux protéger mes biens ? Que dois-je faire ou ne pas faire en partant en vacances ? Pour ne reprendre que ce simple exemple, là encore, si les réseaux sociaux peuvent aider, ils peuvent aussi ne pas vous rendre service s'ils sont mal utilisés ! Bon nombre d'entre vous, petits et grands, jeunes et moins jeunes, ont toujours à cœur de signaler leur départ en vacances ! Si vous informez vos amis (et, bien souvent, les amis des amis...), un profil mal géré peut rapidement devenir un cauchemar parce que vous informez également bon nombre d'inconnus de votre absence... une aubaine pour les cambrioleurs… Dans un autre registre, et non des moindres, figurent les infractions au Code de la Route. Nous avons tous entendu, un jour ou l'autre, cette fameuse phrase : « vous feriez mieux de courir après les voleurs que d'embêter les usagers de la route pour des broutilles ». Savez-vous combien de morts il y a chaque année à cause de l'utilisation d'un téléphone au volant ? Savez-vous combien de piétons sont tués chaque année ? Connaissez-vous les raisons de tous ces accidents, bien souvent dûs à des fautes d'inattention, d'un côté (conducteur) comme de l'autre (piéton) ?
Savez-vous combien de vies sont sauvées chaque année par la ceinture de sécurité ? Connaissez-vous les gestes qui sauvent ? Si toutes ces informations sont largement reprises et commentées sur internet, combien d'entre vous sont allés les consulter ? Si notre mission première est le Renseignement (le chercher comme le donner), il n'en reste pas moins évident que mieux informer reste encore la meilleure des solutions. Ainsi, à travers une meilleure gestion des pages de chaque département, il nous serait possible de répondre aux questions récurrentes mais aussi, et surtout, d'instaurer un vrai « dialogue », même si le mot peut prêter à sourire compte-tenu du côté « virtuel » de l'échange. Nous pourrions également créer une forme d'alerte départementale, régionale voire nationale en fonction de la nature de l'information à diffuser. Ainsi, ce n'est pas un seul département qui partagerait une information importante mais plusieurs en même temps. Les exemples sont aussi divers que variés : une route ou autoroute coupée en raison d'un accident, un phénomène météorologique particulier demandant une vigilance accrue, un avis de recherche sur une personne disparue ou un enlèvement, etc.... Une information claire, nette précise, ciblée en fonction de sa nature ou du moment, diffusée en quelques secondes augmenterait considérablement les chances d'aviser un grand nombre de personnes. « L'alerte enlèvement », mise en place par le Ministère de la justice », est un exemple flagrant de la possibilité de diffusion d'une information en quelques secondes ! Cependant, si cette alerte est diffusée via les chaînes de télévision, la diffusion via internet met souvent plus de temps et, en la matière, le temps est précieux. Nous passons certainement plus de temps sur nos smartphones (pour ne citer qu'eux) que devant la télévision. Ces mêmes appareils vous alertent en cas de nouveaux messages, publications, informations, sur des pages que vous suivez. Une mutualisation des moyens, une meilleure gestion de l'information, le tout rigoureusement orchestré, serait un gain de temps énorme et ne coûterait que peu en terme de personnel. A défaut d'une création de postes, elle ne nécessiterait qu'un, voire deux personnels (plus, peut-être suivant les départements concernés et l'activité de chacun), passionné par le souci que nous avons tous : informer, partager, aider. Pour en revenir à l'information initiale, que l'on pourrait aussi appeler le « renseignement partagé », il reste le moyen aussi de communiquer. Combien de gens vivent aussi dans cet isolement social ou le seul lien avec l'extérieur reste internet et, souvent, les réseaux sociaux ? En conclusion, l'interaction nécessaire entre la Gendarmerie Nationale et la population passera inévitablement par l'utilisation des moyens de communications actuels, moyens incluant bien évidement internet et ses réseaux sociaux. Et si, chaque jour, nous œuvrons pour améliorer ce dialogue, c'est dans un souci d'efficacité car notre métier est d'être, certes, au service du public, mais aussi et avant tout de faire comprendre à chacun que la tranquillité de tous passe par une prise de conscience individuelle. WLR
Commentaires 59ème session CFMG Il semblait absolument nécessaire de revenir sur le compte rendu de la 59ème session du CFMG qui s'est déroulée du 15 au 19 mai 2017. L'absence de réponses, de détails des échanges ou des débats et la sémantique lénifiante utilisée apparaissent comme autant de points qui doivent alerter sur la communication d'un organe censé représenter la communauté de la gendarmerie. Le conseil de la fonction militaire de la gendarmerie s'est réuni pour la 59ème session à Issy-les-Moulineaux du 15 au 18 mai 2017. I. Ordre du jour de la session La 59ème session portait en particulier sur l’étude du projet de décret du corps de soutien technique et administratif de la gendarmerie nationale. Ce projet fait l’objet d’un avis favorable joint au présent communiqué. La suite page suivante...
21 – Intervention du général d'armée Richard LIZUREY, directeur général de la gendarmerie nationale Le général d’armée Richard Lizurey est intervenu devant les membres du CFMG dès la première journée. Il a évoqué les sujets d’actualité. LESQUELS ? Le directeur général a tout d’abord souligné la qualité des échanges entrepris par les membres du groupe de liaison auprès des différents candidats à la présidentielle à leur demande. Quelle est la nature des échanges ? Qu'en est-il sorti ? Le directeur général a ensuite fait un point de situation sur la problématique liée à l’établissement des procurations. Il a précisé qu’une étude portait actuellement sur une dématérialisation plus aboutie des formalités administratives exigées dans ce cadre, le but étant d’écourter le temps de présence devant l’OPJ. C'est à dire ? La volonté de continuer à faire assurer cette mission par les FDO ? Enfin, le directeur général a fait un point de situation sur la mise en œuvre de la feuille de route sociale. A ce titre, il a évoqué en toute transparence sa position sur l’avancement semi-automatique à 25 ans d’ancienneté, le parcours de carrière rénové des sous-officiers et la gouvernance II des officiers. La feuille de route sociale ne comporte-t-elle que ce volet ? A l’issue, le directeur général a longuement échangé avec les membres du conseil. Et ils se sont dit quoi ? C'est certainement secret, puisque ce n'est pas développé ! 22 – Intervention du général de division Michel LABBÉ, adjoint au directeur des personnels militaires Le général de division Michel Labbé a exposé le parcours de carrière rénové des sous-officiers de gendarmerie. Et ? Il consiste en quoi ce parcours ? Le directeur des personnels militaires adjoint a apporté un éclairage institutionnel précis et concis nécessairement utile aux membres du CFMG. C'est super, les membres du CFMG sont éclairés, mais pas ceux qu'ils sont censés représenter ! Ce n'est pas grave, ceux qui doivent savoir savent ! 23 – Intervention du général de corps d’armée Michel PATTIN, directeur des opérations et de l’emploi Le directeur des opérations et de l’emploi a fait un point de situation sur l’outre-mer. Il a plus particulièrement évoqué la situation de Mayotte où le déploiement d’un EGM est programmé. Mais encore ? Quelles sont les difficultés rencontrées ? Quels ont été les critères pour décider du déploiement d'un nouvel escadron ? Le général de corps d’armée Michel Pattin a évoqué la nécessité de maintenir un niveau de sécurité comparable à celui de l’élection présidentielle lors des prochaines élections législatives. L’engagement des militaires est parfaitement reconnu par les autorités d’emploi. Un membre de cette éminente assemblée a-t-il posé la question des repos ou quartiers libres supprimés dans certaines régions ? Le directeur des opérations et de l’emploi a tenu à souligner la pertinence avec laquelle les enquêteurs mènent leurs investigations dans la lutte contre le terrorisme, notamment lors de faits comme celui de la base aérienne d’Evreux. Euh... il s'est passé quoi à la base aérienne d'Evreux ? Il a également évoqué la mise en œuvre d’exercices communs Armée de Terre – Gendarmerie dans le domaine NRBC en expérimentation sur le camp de Beynes. On doit être rassurés ? Il a ensuite laissé la parole à ses sous-directeurs pour aborder les chantiers en cours (simplification de la procédure pénale, les chambres de sûreté, le FAED T41, l’oralisation des auditions, la lutte contre la radicalisation…). Les pistes de travail de ces chantiers en cours sont trop pointues pour que cela apparaisse dans ce compte rendu ? En quoi consiste la réflexion, sur l'oralisation des auditions, par exemple ? Les membres du conseil ont échangé avec l’ensemble de l’équipe de direction de la DOE. Ils ont parlé des oreillons du petit dernier ou du prix du café au comptoir du cercle mixte ? 24 – Intervention du général de corps d’armée Laurent TAVEL, directeur des soutiens et des finances Le général de corps d’armée Laurent Tavel a fait un point de situation sur la gestion en cours du budget 2017 : • sur le titre 2 : l’ensemble des mesures arrêtées sont financées : schéma d’emplois, mesures catégorielles, montée en puissance de la garde nationale. C'est encore heureux ! Ces mesures ont été arrêtées, donc on peut penser que les budgets ont suivi. • Sur le Hors titre 2 : la situation actuelle fait état d’un niveau de gel et de sur-gel important. On attend le “congel” pour faire bonne mesure ! Les loyers supportent une part importante de ces mesures de régulation et nécessiteront à moyen terme une décision politique pour obtenir notamment la couverture des impayés loyers. Ces impayés représentent quelle somme ? Comment se fait-il que chaque année la gendarmerie soit en cessation de paiement des loyers dès le mois de septembre ? Le DSF ne pourrait-il pas anticiper d'une année sur l'autre, ces difficultés récurrentes en abondant le «Hors Titre 2 ?» Le directeur des soutiens et des finances est revenu sur les annonces lors de la campagne présidentielle, notamment sur les effectifs police/gendarmerie à créer et à répartir entre les deux forces de sécurité intérieure sur la période 2018/2022. Les travaux en cours qui présenteront les expressions de besoins de la GN au ministre pour arbitrage, seront ensuite défendus dans le cadre de la programmation budgétaire dont la durée n’est pas connue à ce stade (annuelle, triennale ou quinquennale).
Alors là, c'est la cerise sur le gâteau ! Le nouveau président de la République a indiqué qu'il augmenterait les effectifs de la Police et de la Gendarmerie de 10000 personnels sur 5 ans. Il a affiné son projet quelques jours avant d'être élu, en décortiquant son projet (7500 pour la police et 2500 pour la gendarmerie). La gendarmerie va défendre quoi exactement ? Pour finir, on développe une hypothétique programmation concernant l'arbitrage du président, dans laquelle on découvre une ignorance entendue ! Et même en relisant plusieurs fois la phrase : « Les travaux en cours qui …. dont la durée n’est pas connue à ce stade », comment parvenir à être rassuré par de tels propos. Par ailleurs, le DSF a fait état d’une mission de l’IGA qui va débuter sur l’impact de la directive du temps de travail sur l’activité et sur les effectifs. Quels sont les attendus de cette mission ? On en saura peut-être plus dans le prochain communiqué ! Enfin, il a échangé avec le conseil sur différents thèmes (moyens mobiles, immobilier, préparation de l’avenir ...). … Là encore, on ne nous dit pas en quoi ont consisté ces échanges ! ? 25 – Intervention du général de corps d’armée Hervé RENAUD, directeur des personnels militaires de la gendarmerie nationale Le général de corps d’armée Renaud a confirmé le financement de la feuille de route sociale et rappelé l’ensemble des mesures dont les textes viennent d’être publiés au JO. Pas de détail ? Il a ensuite fait part de ses inquiétudes sur la situation sécuritaire des militaires outre-mer et l’attention particulière dont ils bénéficient. Cette phrase est d'une banalité sidérante. Quelles sont les inquiétudes des gendarmes d'outremer ? De quelle attention bénéficient-ils ? Le directeur des personnels est revenu sur les parcours de carrière rénovés, les modalités du concours OGR, les primes de haute technicité, la gestion des personnels souffrant d’inaptitudes et enfin la valorisation de la mise en place de l’école de formation des élèves-gendarmes en Espagne. Quels ont été les arguments pour emporter la décision de délocaliser l'instruction des EG en Espagne ? Le conseil a échangé avec les sous-directeurs de la direction des personnels, plus particulièrement sur la mise en œuvre de l’avancement semi-automatique. Interrogés sur l’accession des officiers de police au hors échelle lettre A (HEA), ils ont confirmé que tous les officiers de gendarmerie de la catégorie A+, même non brevetés, ont vocation à arriver au grade de colonel et donc au minimum au HEA. Ah, quand même une information concrète. Les quelques dizaines de colonels qui ne sont pas généralisables verront leur grille indiciaire alignée sur celle de la police. On ne dit pas quand, mais c'est déjà un début… 26 – Intervention du général d’armée Jean-Régis VÉCHAMBRE, inspecteur général des armées - gendarmerie. Il a exposé les principes fondateurs de la militarité et le sens des valeurs fondamentales sur lesquelles doit nécessairement continuer à reposer l’engagement du militaire de la gendarmerie. Cela mérite-t-il un commentaire ? Les gendarmes sont des militaires depuis toujours et le leur rappeler semble superflu. Mais bon... on apprend ainsi que l'IGAG est venu faire une petite visite existentielle ! 27 – Intervention du colonel François-Xavier MARTIN, chef du bureau de l’analyse et de l’anticipation Le colonel François-Xavier MARTIN a présenté le nouveau dispositif du sondage sur le climat interne. Exploité dès l’automne 2017, il s’adressera à tous les personnels de la gendarmerie, militaires et civils, et fera l’objet d’une communication institutionnelle. A ce titre, le conseil demande que les résultats du sondage soient exploités séparément selon qu’il s’agisse des militaires ou des personnels civils. Le conseil a demandé enfin quelque chose. Le colonel avait-il anticipé cette requête ? En attendant, on ne sait pas ce qu'il a répondu ! 28 – Intervention du général d'armée Richard LIZUREY, directeur général de la gendarmerie nationale Le directeur général a clôturé la 59ème session du CFMG. Il a échangé longuement avec l’ensemble des membres du conseil. Peut-être s'est-il inquiété de l'évolution des oreillons du petit dernier, lui aussi ? Le directeur général est revenu sur le parcours de carrière rénové des sous-officiers de gendarmerie et s’est engagé à communiquer officiellement sur ce sujet. Il est revenu sur le parcours, c'est donc qu'il était déjà venu par le passé ? Ce sujet enflamme les salles-café des unités élémentaires. Les uns se voient déjà « calife » sans n'avoir jamais passé de diplôme quand les autres grondent de constater qu'il ne sert à rien de bosser pour avancer. Il aurait été judicieux d'éclairer explicitement le conseil et d'en faire un communiqué détaillé. Peut-être la prochaine fois ? JFPingouin
PAGE
29
Montrez votre soutien aux forces de l’ordre Blue lives matter "La vie des bleus compte"
Bracelet en silicone "Blue lives matter".
"Blue lives matter", "La vie des bleus compte" est une tendance venue des états unis en réponse à “Back live matters”.
Dans ces temps de grande changements il est plus important que jamais de montrez notre soutien Forces de l'ordre, car sans eux c'est toute notre civilisation qui est en péril. Nous nous devons de leurs montrer que nous les soutenons, que la majeure partie de la population est derrière eux, et que leurs actions et dévouement sont appréciés.
Pour nous différencier de la vermine qui corrompt notre société.
Commandez sur Hollinsigne
PAGE
30
Procurez vous l’écusson officiel AG&C
Écusson AG&C Taille: 8 cm Avec velcro COMMANDER (Indiquez la quantité avant de valider la commande) Vous pouvez commander votre écusson par chèque Association Gendarmes et Citoyens 124 route du port 82340 DONZAC (Un autocollant AG&C est ajouté à chaque commande)
PAGE
31
Des agents de sécurité armés à Disneyland Paris
Info Sud Radio. Face à la menace d'attentats, Disneyland Paris a déployé des agents d'une société de sécurité privée, munis d'armes de poings. Une mesure sans précédent. Disneyland Paris, symbole de la culture américaine, avec ses millions de visiteurs, est évidemment une cible privilégiée des terroristes. Afin de sécuriser la première destination touristique européenne, Disneyland a déployé des agents d'une société de sécurité privée, armés de pistolets, comme le révèle ce lundi Philippe Cohen-Grillet pour Sud Radio. Une mesure sans précédent. Pour la première fois, d'anciens militaires ou policiers, équipés d'armes de poing, sont directement au contact de la population, parmi les civils. Ce déploiement pose d'épineuses questions, que ce soit sur le recrutement de ces agents privés, sur leur formation, sur leur contrôle et évidemment sur les règles d'usage des pistolets. Des questions auxquelles n'a pas souhaité répondre la direction du parc d'attraction. Pas plus que le ministère de l'Intérieur, qui a bien sûr donné son aval à cette mesure. Les syndicats de police nationale, eux, déplorent ce précédent qui fait redouter l'émergence de milices privées.
PAGE
32
Législatives:policiers,gendarmes et militaires battent la campagne C’est une première. Membres de l’armée et anciens hauts gradés de la gendarmerie ou de la police nationale font campagne pour gagner leur place à l’Assemblée. Sous la législature qui s’achève, aucun député n’était issu du monde militaire ou policier. Le chemin de la politique s’ouvre à peine pour ces serviteurs soumis au devoir de neutralité. En avril, l’engagement chez En Marche ! de l’ex-patron du RAID, Jean-Michel Fauvergue, a surpris ses anciens collègues policiers. D’autres candidats ont pris leurs distances avec leur maison, à l’instar de Bertrand Soubelet, ex-numéro 3 de la gendarmerie, « démissionné » après la publication d’un livre. « L’arme de la parole ». Les militaires toujours en fonction, eux, sont libérés de leur devoir de réserve le temps de la campagne et d’un éventuel mandat. En cas de victoire, ils sont « mis en disposition ». Autrement dit, sans avancement ni droit à la Sécu. Une situation qui n’est plus tenable, selon le capitaine de vaisseau Dominique de Lorgeril, candidat indépendant en Charente. Pour celui qui a ouvert la voie, par une décision du Conseil constitutionnel, à une prochaine loi octroyant aux militaires les mêmes garanties qu’aux autres citoyens, un « membre de l’armée est capable de manier la force ; il doit aussi pouvoir utiliser l’arme de la plume et de la parole ». Car les professionnels de la sécurité du pays refusent d’être laissés à l’écart du renouvellement de la vie politique. Trois militaires d’active et un policier ont été investis par La République en marche (LREM). « L’Assemblée nationale doit représenter la population, lance l’un d’eux, Loïc Corrégé, sous-officier de l’armée de terre, qui affronte Jean Lassalle dans les Pyrénées-Atlantiques. On est soldat, mais avant tout citoyen. » Pour cet homme fort d’une expérience de dix-huit ans dans le renseignement militaire, la politique est « un engagement, pas un métier ». De leur métier, ils savent néanmoins faire un argument de campagne. « Les Français attendent de la droiture et de l’abnégation, appuie Bertrand Soubelet, candidat indépendant dans les Hauts-de-Seine. Ils savent que les militaires ont le sens de l’intérêt général, du désintéressement, de la probité ». Pour l’ex-flic Jean-Michel Fauvergue, « à un certain niveau de commandement, avoir managé des gars sert dans le contact sur le terrain ». En parcourant les vignobles de la Drôme, entre Valence et Tain-l’Hermitage, le général Bertrand Ract-Madoux (LR) perçoit un « soutien très net de la population ». Sur les marchés, celui qui a été numéro 2 de la DGSE et chef d’état-major de l’armée de terre se plaît à voir que sa candidature « marque les esprits ». Experts. L’argument de l’expertise porte aussi, alors qu’une nouvelle loi antiterroriste et une sixième prolongation de l’état d’urgence devraient figurer parmi les premiers textes discutés par la nouvelle Assemblée. « Un gendarme ou un policier est expert des questions de sécurité, poursuit Bertrand Soubelet, parce qu’il applique les lois pénales et qu’il est en première ligne des conflits qui agitent la société ». À droite, l’ancien bras droit de Nicolas Sarkozy et directeur de la police nationale Frédéric Péchenard concédait, à la veille de la présidentielle : « Ce serait une bonne chose que des policiers, qui connaissent finement ces enjeux, entrent à l’Assemblée ». Il faisait alors allusion à Jean-Michel Fauvergue, fraîchement investi… par le camp adverse ! Le « M. Police » propulsé en caution régalienne d’Emmanuel Macron pendant la campagne entend bien, s’il est élu député en Seine-et-Marne, se positionner sur les dossiers de sécurité qu’il suivra « de très près ». Côté défense, des candidats sont eux aussi prêts à prendre les rênes. Parmi eux, le capitaine Marion Buchet (LREM), 35 ans, pilote de chasse dans l’armée de l’air et candidate en Meurthe-et-Moselle - où un militaire, le général Marcel Bigeard, a déjà gagné son siège de député en 1978 - ou bien le colonel Luc Laîné, saint-cyrien, candidat indépendant dans le Var, qui envisage d’intégrer la commission de la Défense. Mais sur les sujets de fond, loyaux envers le gouvernement et leur institution, ils préfèrent rester discrets. Jusqu’à l’élection.
PAGE
33
Bercy rogne 2,6 milliards d'euros à la défense, un véritable "stress test" pour Sylvie Goulard Le montant est colossal. 2,66 milliards d'euros environ, selon des sources concordantes. La note est très salée en 2017 pour les armées surtout si elle reste en l'état. Jean-Yves Le Drian désormais parti au Quai d'Orsay, Bercy a donc repris ses habitudes avec le ministère de la Défense considéré comme la variable d'ajustement du budget général. Dans le détail, Bercy a fait preuve comme à son habitude de beaucoup d'imagination pour rogner sur les crédits 2017 du ministère des Armées : réserve de précaution (1,6 milliard d'euros), report de crédits du programme 146 gelés (675 millions d'euros), surgel de crédits de gestion (350 millions) et gel des crédits du programme 178 (40 millions). Ca pique chez les militaires... C'est donc déjà un véritable "stress test" pour la ministre Sylvie Goulard, qui va être évaluée par Bercy sur sa capacité à sauver tout ou partie de son budget. Pour mémoire, Jean-Yves Le Drian avait gagné lors de son quinquennat à l'Hôtel de Brienne, la plupart des arbitrages face à Bercy. On le sait, ce dernier ne lâche jamais quoi qu'il arrive. Sylvie Goulard sera d'ailleurs principalement jugée par les militaires sur cette capacité et acquerra ainsi une très forte légitimité si elle parvient à contrecarrer les projets de Bercy. Au cours de sa campagne, Emmanuel Macron avait souhaité une montée en puissance des opérations au Mali dans le cadre de Barkhane, qui mobilise déjà 4.000 soldats dans cinq pays (Mali, Burkina Faso, Mauritanie, Niger et Tchad), dont 1.700 en poste à Gao. "Dès mon élection, je demanderai au ministre de la Défense et aux chefs militaires d'accélérer nos actions d'appui à la montée en puissance des forces du G5 Sahel afin d'accroître leur efficacité" , avait-il annoncé en mars dernier lors de son discours sur la défense. Des crédits supplémentaires seront donc nécessaires pour équiper les militaires en opérations extérieures (OPEX). A peine élu, Emmanuel Macron a d'ailleurs effectué une visite à Gao au Mali où il s'est dit "ému par la dangerosité" rencontrée "tous les jours" par les militaires. Dix-neuf soldats français ont payé le prix de leur vie en servant la France au Mali depuis le lancement de l'opération Serval, selon le ministère de la Défense. Il avait ajouté : "Je ne risquerai pas vos vies pour rien. Je respecterai les impératifs humains et techniques de l'outil militaire mais ma détermination dans l'action sera totale". Présente également à Gao, Sylvie Goulard a également pu constater le prix du sang versé par les soldats blessés lors d'une visite à l'hôpital Percy. En 2017, les dépenses de défense devraient représenter 1,77% du PIB de la France, pensions comprises (contre 1,78% en 2016), si bien sûr le budget de la défense est consommé dans sa totalité, soit 40,84 milliards d'euros, dont 8,15 milliards au titre des pensions. Loin, encore très loin des 2% hors pensions claironnés par Emmanuel Macrons lors de sa campagne... Le chef de l'état-major des armées, le général Pierre de Villiers souhaite atteindre les 2% (pensions et surcoûts des OPEX compris) dès 2022. Soit 42,5 milliards d'euros (en euro constant de 2017, avait-il précisé en mars) contre 32,7 milliards en 2017. En attendant d'atteindre ce seuil (chimérique ?), qui fait tant rêver les militaires, le budget de la défense devait augmenter factuellement de 600 millions d'euros par rapport à celui de 2016. Qui de Sylvie Goulard ou de Bercy gagnera le premier set?
PAGE
34
Première rencontre entre Gérard Collomb et le CFMG Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a rencontré dans l’après-midi du mardi 30 mai le groupe de liaison du Conseil de la fonction militaire de la Gendarmerie (CFMG). « Au cours de cette première réunion, les échanges ont permis de définir les bases d’un dialogue social constructif et responsable avec les représentants des gendarmes, élus par leurs pairs », estime le ministère dans un communiqué publié après cet entretien. Gérard Collomb a présenté au groupe de liaison ses « priorités d’action à la tête du ministère » et l’a assuré qu’il était déterminé à renforcer les moyens de la Gendarmerie, « alors que 6.243 postes de gendarmes ont été supprimés entre 2007 et 2012 et que 3.188 postes ont pu être créés sous le quinquennat précédent ». Si le communiqué est précis sur les chiffres de recrutement des quinquennats précédents, c’est que ceux du quinquennat en cours inquiètent les gendarmes. En effet dans une lettre ouverte adressée au CFMG dans l’entre-deux-tours de la présidentielle, Emmanuel Macron avait promis de « recruter 10.000 policiers et gendarmes au cours des cinq années qui viennent ». Le candidat avait cependant adressée au même moment une lettre ouverte, aux policiers, dans laquelle il précisait cette fois que ces 10.000 recrutements seraient répartis entre « 7.500 policiers et 2.500 gendarmes ». 15.500 policiers municipaux renforcent les nationaux Les membres du groupe de liaison ont donc demandé au ministre si cette répartition serait maintenue, sachant que la Gendarmerie est compétente sur 95% du territoire regroupant 50 % de la population. Au surplus, ont rappelé les membres du groupe de liaison du CFMG, la Gendarmerie ne dispose du renfort que de 5.500 policiers municipaux quand ils sont 15.500 à exercer en zone Police. Le groupe de liaison a, par ailleurs, signifié au ministre les difficultés rencontrées par les gendarmes dans le domaine judiciaire. Ainsi, la complexification de la procédure pénale, l’adaptation de la réponse pénale ou encore les tâches indues ont été énumérées comme autant de chantiers pour Gérard Collomb. Les mobiles très employés Les représentants du CFMG ont par ailleurs évoqué les difficultés créées dans la gendarmerie par l’application de la directive européenne sur le temps de travail. Ils ont demandé au ministre de remédier à la perte de capacité opérationnelle qu’elle a entraînée. Enfin, quelques points ont été abordés, notamment le haut niveau d’emploi des forces mobiles, la réserve de la Gendarmerie au sein de la garde nationale ou la possibilité de demander l’ouverture des coffres de véhicules sans autorisation préalable du procureur comme pour les douaniers ou les garde-chasses. Cet entretien était un premier contact et les gendarmes et le ministre sont convenus de se rencontrer à nouveau à la rentrée. Matthieu GUYOT Le groupe de liaison Composé de onze membres, deux officiers et neuf sous-officiers, le groupe de liaison du Conseil de la fonction militaire de la Gendarmerie (CFMG) est, autant que possible, représentatif des différents corps, subdivisions et spécialités de la Gendarmerie. On y retrouve ainsi deux gendarmes mobiles, un garde républicain, un représentant des gendarmeries spécialisées et des gendarmes départementaux. Parmi les sous-officiers figure en outre un membre du corps de soutien technique et administratif de la Gendarmerie nationale (CSTAGN).
PAGE
35
PAGE
36