Association Professionnelle Nationale Militaire
Gendarmes & Citoyens LE Magazine
N° 101 - MARS 2018 - AG&CŽ
Permanence téléphonique AG&C Vous êtes toujours plus nombreux à nous contacter pour obtenir des renseignements, des conseils, de l’aide, ou tout simplement une oreille attentive sans jugements et faux semblants. Si l’équipe AG&C s’en félicite, car cela démontre que nos méthodes sont les bonnes, que notre utilité n’est plus à démontrer, cela génère néanmoins beaucoup de travail en plus pour les gendarmes de terrain que nous sommes. Alors n’hésitez pas à nous contacter via ce numéro unique, un membre de l’équipe AG&C est toujours à votre écoute !
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L’édito Mon Colonel, Cher camarade, Arnaud. J’avais envie de vous dédier cet édito, et plus particulièrement ce magazine, même si pour moi l’exercice est toujours douloureux lorsqu’il s’agit de rendre hommage à un frère d’arme tombé au feu. Parce qu’il s’agit bien de cela ! Vous êtes tombé sous le feu de cet ennemi vicieux et sans pitié, celui que nous côtoyons tous les jours depuis maintenant tellement d’années, celui qui se terre dans chaque recoin de notre pays et qui le gangrène de jour en jour. Tout le monde parle de terroriste, mais en réalité, vous êtes mort sous les balles d’un illuminé ne servant aucune cause. Ce n’est seulement que le prétexte d’un passage à l’acte cachant un mal bien plus profond, celui de notre société depuis près de vingt ans. Ce mal que nous dénonçons depuis longtemps dans nos magazines ( juillet 2016 « les terroristes d’aujourd’hui sont nos délinquants d’hier » ) a encore tué un frère d’arme, un camarade, un chef reconnu de tous. Ce 23 mars 2018, devant l’ennemi, vous n’avez pas failli. Cette abnégation, ce sens du devoir, ce sens du sacrifice ultime pour sauver la vie d’une personne vous étant totalement inconnue vous honore au plus haut point. Que ce geste rappelle à jamais à tous nos concitoyens ce qu’est l’ADN du Gendarme. Servir son pays, ses citoyens, et ce, quel qu'en soit le prix. Mon Colonel, en ce jour si douloureux, vous avez malgré tout rendu fier chaque militaire de la Gendarmerie. J’ai évidemment une pensée pour votre épouse, votre famille et vos proches. Qu’ils soient assurés de tout notre soutien et de toute notre admiration à votre égard. Mon Colonel, Cher camarade, Arnaud, reposez en paix ! Le Président 03
Le sommaire 2 – Contactez-nous, n’hésitez plus ! 3 – L’édito du président 6 – Jean MAZIERES 7 – Hervé SOSNA 8 – Christian MEDVES 11 – Cérémonies d’hommage au Colonel Arnaud BELTRAME 16 – Marques de soutien
LE MAGAZINE
18 – Soutenez la famille du Colonel Arnaud BELTRAME (Etoiles Bleues) 20 – Pourquoi ? 22 – L’hommage d’un député
ASSOCIATION GENDARMES ET CITOYENS Quartier BETEILLE Bâtiment 1 - Appartement 5
24 – Message du DGGN aux gendarmes
33270 BOULIAC
27 – Les adieux d’un ancien de la Police
Directeur de publication Jérémy Langlade Comité de rédaction Le conseil d’administration Des membres volontaires Rédacteur en chef CNE ER Jean-François CHARRAT Conception graphique Maquette - Jérémy Langlade Photos - Médiathèque AG&C, Images et photos internet Couverture - Montage AG&C Dépôt légal - Reproduction autorisée dès parution
28 – Pourquoi la ferveur n’existe que dans l’adversité ? 30 – Nous rejoindre !
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Hommage aux victimes Jean MAZIERES Jean Mazières a été la première victime de Radouane Lakdim, dans le secteur des Aigles de la Cité. Ce sexagénaire, ancien viticulteur, était originaire de Villedubert.
Face à la mairie de Villedubert, sa maison natale, son école et celle de ses ancêtres : Jean Mazières, figure de ce village, n'est plus depuis vendredi matin. Cet ancien viticulteur à la retraite a été la première victime de Radouane Lakdim, aux Aigles de la Cité. «Il se trouvait au mauvais endroit, au mauvais moment», résume le maire Marc Rofes. Comme nombre de proches, l'élu a assisté dimanche matin à la messe de Trèbes. Deux jours après le drame, il ne peut concevoir encore qu'un tel attentat terroriste «puisse se produire dans nos régions rurales ; Jeannot est parti sur une tragédie qu'on a du mal à s'expliquer».
«Un brave type» Dans cette commune aux portes de Carcassonne, Jean Mazières était connu de tous, notamment depuis trois ans en tant que membre très actif du comité des fêtes. «Il était très dévoué. C'était un bon vivant, toujours prêt à rendre service», confie Didier Catuffe, président du comité des fêtes. «Jeannot» mettait ainsi la main à la pâte pour toutes les animations du village : Halloween, la guinguette du mois d'août... Il participait à la confection des chars. Le sexagénaire, à la retraite depuis deux ans, aimait aussi la pétanque. «Sa vie était tranquille», précise Didier Catuffe, qui rappelle aussi «son sacré coup de fourchette». «Un brave type», résume René Sciamma, l'ancien maire, qui rappelle l'ancrage de la famille Mazières dans le village depuis de nombreuses générations.
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Hervé Sosna
Sa journée avait commencé comme tant d’autres… Hervé Sosna est mort alors qu’il faisait ses courses, comme chaque semaine, au Super U de Trèbes. Discret, cet habitant « ne faisait vraiment pas parler de lui, même si tout le monde le connaissait, ici », a raconté à L’Indépendant son demi-frère, William Durand. Maçon à la retraite, âgé de 65 ans, Hervé Sosna était « viscéralement attaché » à sa commune, où il avait toujours vécu. Plus jeune, on lui avait proposé de travailler à Carcassonne, mais « il avait refusé, car même Carcassonne, c’était trop loin de Trèbes », explique M. Durand. Une grosse poignée de kilomètres seulement sépare pourtant les deux villes. Célibataire, Hervé Sosna avait perdu sa mère il y a peu. Un décès qui l’« avait énormément marqué » et « atteint psychologiquement », selon William Durand. Vendredi 23 mars, de longues heures après l’attaque, les proches de l’ancien maçon sont restés dans un état de stress intense, ne sachant pas ce qu’il lui était arrivé. « On a angoissé, et ce n’est que dans la nuit qu’on est venu nous informer de sa mort », a confié Rachel, sa nièce, à L’Indépendant. Au quotidien local, William Durand a décrit un homme cultivé, grand lecteur et amateur de poèmes. « Mon frère était discret, très intelligent, et il s’est fait tuer comme ça… » Très émus et ne souhaitant plus s’exprimer dans les médias, ses proches ont assisté à la messe en hommage aux victimes de l’attaque, dimanche 25 mars, à l’église Saint-Etienne de Trèbes.
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Hommage aux victimes Christian Medvès Le 10 mars 2018, Christian Medves avait célébré ses 50 ans avec ses amis, ses proches, dans une salle de Trèbes, pas loin de l’Aude et du canal du Midi. Une belle fête comme ce boulimique de la vie les aimait, joyeuse et conviviale, allant jusqu’au bout de la nuit. Tué vendredi 23 mars à l’entrée du magasin Super U de Trèbes, où il dirigeait la boucherie depuis plus de quinze ans, Christian Medves semblait, aux yeux de tous ceux qui le connaissaient, habité d’une énergie sans borne. Né à Carcassonne, dans le quartier populaire de Grazailles, au printemps 1968, cet Italien d’origine, dont le patronyme remonterait même jusqu’en Hongrie, avait appris ce métier de boucher puis était venu s’installer à Trèbes, d’où on garde encore une vue sur les remparts de la cité médiévale. Avec Nathalie, son épouse depuis vingt-cinq ans, qui tient un salon de coiffure à Carcassonne, Christian Medves avait fait construire une jolie maison, pour élever leurs deux filles, Julie et Florine. « Christian était leur héros…, raconte Franck Alberti, avocat et ami depuis l’école primaire, et il serait sûrement devenu celui de sa petite-fille, qu’il adorait déjà. » Christian Medves s’investissait avec autant d’envie dans tout ce qu’il entreprenait. « Il me disait souvent : “On est de Grazailles !” Pour lui, cela voulait dire : “On y va à fond !” », se souvient encore Franck Alberti. Au Super U, où son service débutait régulièrement à 6 heures du matin, il avait été élu délégué du personnel en octobre 2013. Puis, au sein de la CFDT de l’Aude, dont il était adhérent depuis 2009, membre du bureau du secteur des services. A l’union départementale, rue Armagnac à Carcassonne, on avait pris l’habitude de voir la moto trail de Christian Medves garée devant la porte. « Il avait également souhaité devenir conseiller du salarié et il donnait son temps sans compter pour aller soutenir des personnes en procédure avec leur entreprise », témoigne Jérôme Gonzalez, ami et collègue, avec qui Christian Medves pilotait la section CFDT au sein du Super U de Trèbes. En 2014, le chef boucher, avec qui les clients adoraient faire un brin de causette au-dessus du rayon, s’était offert, avec son ami Franck Alberti, une petite aventure politique. Treizième sur la liste classée divers droite « Ensemble pour Trèbes », il avait fait la campagne avec son habituel sens du contact et récolté 17 % des voix au premier tour. Au sein de l’association Tres Bes, Christian Medves était aussi le « maître des cérémonies », celui qui pilotait les grands pique-niques conviviaux dans un grand champ au bord de l’Aude. « Au propre comme au figuré, il passait son temps à crier à la vie. Christian avait un caractère exubérant mais agréable, toujours dans l’action », complète l’avocat. Son énergie, Christian Medves la mettait aussi dans sa passion pour la course à pied. « Il y a quelques années, il s’était arrêté de fumer et s’était pris en main », raconte Jérôme Gonzalez. Plusieurs fois par semaine, aux alentours de Trèbes, on pouvait voir sa grande silhouette de plus d’un 1,80 m, gabarit sec et musclé, filer sur les chemins entre les vignes. En 2016, il avait fini 117e du semi-marathon de Carcassonne. En 2017, il avait bouclé la course au pied des remparts de « sa » cité en 1 heure et 46 minutes. En 2018, Christian Medves ne sera pas au départ. Arrêté dans sa course par la folie terroriste.
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«Christian, on l'a perdu vendredi, aujourd'hui on le perd à jamais !» L'église Saint-Etienne de Trèbes aurait pu être deux fois plus grande qu'elle n'aurait pu contenir toute la foule réunie pour les obsèques de Christian Medvès. Comme à Villedubert, des dizaines d'amis, des clients du magasin, des habitants du village, les élus mais aussi beaucoup d'anonymes, sans oublier ses collègues de travail, ont souhaité rendre un dernier hommage à cet enfant de Trèbes. Bien avant 16 heures, il était déjà impossible de rejoindre le parvis où avait été installé un écran géant, permettant d'assister à la messe. Vers 16 h 15, les cloches de l'église se mettent à sonner. Lugubre. Au pied du clocher, de la foule compacte et dense, les conversations sont étouffées. Les mots chuchotés.
«Christian Medvès, c'était vraiment un chic type», explique dans un sanglot un solide quinquagénaire. «Désolé, dit Alain, mais aujourd'hui, je ne peux plus parler. On l'a perdu vendredi, mais maintenant on le perd à jamais». Dans la foule, une femme fait un léger malaise. Elle sera prise en charge par les pompiers de Trèbes. Puis le silence se fait total, glaçant et pesant, lorsque les quatre fourgons mortuaires s'engagent dans la petite rue du 11-Novembre. À la sortie du cercueil, un cri de douleur et une vague de sanglots s'élèvent. La famille fait bloc, fait front. La douleur est indicible. Le public semble se ramasser sur lui-même comme pour accompagner ce désespoir. Sylvie est blottie dans les bras de son compagnon. Ses larges lunettes noires ne dissimulent même plus les épaisses larmes qui coulent sur ses joues. «Christian, je ne le connais pas vraiment, explique-t-elle en séchant son visage. Pour moi, c'était le boucher de mon magasin. Quand j'ai appris, vendredi en début d'après-midi, ce qui se passait, je n'y croyais pas. Et je n'y crois toujours pas», lâche-t-elle dans un dernier sanglot. Dans la foule, au passage du corbillard, un vieil homme seul se décoiffe et pose son chapeau sur son cœur. Un ultime au-revoir d'un anonyme.
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Hommage au Colonel Arnaud BELTRAME
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Hommage au Colonel Arnaud BELTRAME
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Hommage au Colonel Arnaud BELTRAME « Qu'aurais-tu fait à sa place ? » Cette question m'a été posée plusieurs fois depuis le 23 mars 2018. La gendarmerie toute entière pleure l'un des siens. Comme à chaque décès en service d'un de ses personnels, l'institution serre les rangs, juste par esprit de corps et sans polémique. On laisse celle-ci aux chroniqueurs ou autres commentateurs en mal de reconnaissance médiatique. Néanmoins, l'interrogation subsiste. Si la doctrine opérationnelle interne ne mentionne jamais l'échange d'un otage contre un personnel de la gendarmerie, on est en droit d'envisager une telle mise en situation. Il faut donc examiner avec prudence, tout ce qui découle du meurtre du Lieutenant-colonel BELTRAME. Une fois l'alerte donnée, les « primo-intervenants » locaux sont confrontés à des circonstances conflictuelles diverses. Dans le cas les plus graves, ils mettent en place un périmètre de sécurité en attendant les unités spécialisées. Précisément pour Trèbes, la dangerosité du criminel est incontestablement le paramètre qui a déclenché la venue sur place d'un adjoint au commandant de groupement de gendarmerie du département. Jusqu'ici, les protocoles sont respectés. Celui qui commande prend la tête du dispositif et donne des ordres. Confronté à une situation extrêmement périlleuse pour l'employée du magasin, ce Chef décide de poser son arme et de proposer au terroriste un échange avec lui. Cette décision a été dictée essentiellement par une évaluation personnelle. Ce sacrifice, car il s'agit bien d'un sacrifice, en dehors du fait qu'il nourrit l'estime et l'hommage des français, n'est pas inculqué dans les cours de formation au métier de gendarme. Il faut chercher dans la culture militaire ce qui fait la spécificité d'un soldat. Elle est ancrée dans les gènes de la gendarmerie depuis plusieurs siècles. Le lieutenant-colonel BELTRAME, militaire dans l'âme, n'avait pas d'autre choix que se substituer à une concitoyenne paniquée, prise en otage. Il a estimé qu'il était mieux formé et mieux préparé pour supporter une telle exposition à la violence. Son geste exemplaire est définitivement entré dans l'Histoire. Par son engagement, il a donné sa vie pour préserver celle de ceux qu'il est chargé de protéger. Et s'il doit y avoir débat, on doit en confier la tâche aux concepteurs de programmes pédagogiques de la Gendarmerie pour en tirer les conséquences. Il a fait un choix qui l'a amené jusqu'à la mort. Il n'a pas hésité et on doit saluer son courage et sa détermination. Je laisse ceux qui ne savent pas grand chose mais qui décortiquent les facettes d'une intervention dont ils ignorent le déroulement, juger la décision du lieutenant-colonel BELTRAME. Je n'ai pas envie de rentrer dans cette discussion. Mon histoire personnelle et professionnelle rejoint celle de cet officier supérieur. Le 17 juin 2012, dans un village sans histoire du Var, sont tombées deux gradées de gendarmerie. Elles étaient sous mes ordres. Elles intervenaient sur un conflit consécutif à un banal cambriolage. Elles ont été confrontées à la même fureur. Comme pour Trèbes, le sociopathe a été aveuglé par la haine de ce que représentait l'uniforme qu'elles portaient. Arnaud BELTRAME a rejoint le cercle restreint des héros de l'Institution. Et s'il m'avait été donné de me substituer à mes deux subordonnées, je l'aurais fait sans hésitation. Ce fut ma réponse à la maman d'Audrey, le 25 mars 2018.
Capitaine ER Jean-François CHARRAT
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« L'état militaire exige en toute circonstance esprit de sacrifice, pouvant aller jusqu'au sacrifice suprême, discipline, disponibilité, loyalisme et neutralité. »
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Hommage au Colonel Arnaud BELTRAME
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L’association “Etoiles bleues” chargée de collecter les dons pour la famille du colonel Beltrame L’association Etoiles bleues, créée après la mort d’Alicia Champlon et Audrey Bertaut, assassinées à Collobrières, a été chargée de la collecte des dons afin de répondre aux nombreuses sollicitations des personnes souhaitant apporter leur soutien à la famille du colonel Arnaud Beltrame. Ces derniers peuvent donc être adressés à l’association « Les Etoiles bleues », 2, rue Louis Honoré, 83390 Pierrefeu-du-Var, soit par chèque bancaire libellé à l’ordre de l’association “Les Etoiles bleues”, en mentionnant au dos “don A.B.”, soit par virement bancaire sur le site des étoiles bleues , en spécifiant dans le cartouche dédié aux commentaires la destination du don. “C’est une grande marque de confiance de la part du directeur de la gendarmerie que de nous choisir” commente Gilles Bidaut, le président qui est secondé par Nicolas Moulin, vice-président. Le but premier de la structure est de s’occuper des orphelins des gendarmes tués en service. Pour nous, être sollicités dans une telle situation nationale, c’est quelque chose de très fort. Nous sommes la seule à se charger de centraliser les dons.
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Hommage au Colonel Arnaud BELTRAME POURQUOI ? Certains se demandent encore pourquoi le Lieutenant-Colonel BELTRAME a pris la décision de se substituer à l'otage retenue par ce terroriste en connaissant la possible issue tragique de cet acte, Héroïsme exacerbé ? Acte de folie ? Non, il a tout simplement été au bout de son état de militaire pour sauver une vie. Il a mis en application les valeurs qui lui ont été inculquées depuis son premier engagement dans l'armée. Le Gendarme est un militaire et à ce titre il convient de rappeler l'article L4111-1 du Code de la Défense qui édicte entre autre: " L'état militaire exige en toute circonstance esprit de sacrifice, pouvant aller jusqu'au sacrifice suprême, discipline, disponibilité, loyalisme et neutralité." Le Lieutenant-Colonel BELTRAME n'a eu que très peu de temps pour prendre sa décision, et si il l'a prise c'est qu'à ces yeux, c'était la meilleure. Tous les jours, nos camarades, aux quatre coins de la France, Outre-Mer, en OPEX, dans les représentations diplomatiques françaises, sur les mers ou dans les airs prennent ce genre de décisions, elles leur sont propres et permettent de sauver ou de protéger nos concitoyens. La deuxième partie de l'article mentionné plus haut, comme le président de la République nous le rappelle dans son communiqué, énonce que: "Les devoirs qu'il (l'état militaire) comporte et les sujétions qu'il implique méritent le respect des citoyens et la considération de la Nation. " Ce genre d'actes terroristes rappelle à nos concitoyens le respect que nous méritons, la plupart du temps cela ne dure pas, nous redevenons des empêcheurs de tourner en rond au bout de quelques jours. Ne généralisons pas, réjouissons nous d'avoir découvert ce 24 mars les portails de casernes fleuris, d'avoir reçu des appels téléphoniques nous demandant comment aider, des témoignages de sympathie de toutes les formes. Le Lieutenant-Colonel BELTRAME, par les mots du Président de la République a déjà mérité la considération de la Nation, mais ceux qui restent, ceux qui seront amenés à prendre de telles décisions, à sacrifier leurs vie pour nos concitoyens veulent une reconnaissance constante de la Nation. Il est par exemple important de rappeler que si nous bénéficions d'un régime de retraite particulier c'est en compensation de cet état de militaire et de tout ce qu'il exige. « Un gradé de terrain » 20
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Hommage au Colonel Arnaud BELTRAME L’hommage d’un député ancien gendarme à Arnaud Beltrame
Ancien colonel de Gendarmerie, député du Var, Jean-Louis Masson est intervenu eu ce mardi à l’assemblée à l’occasion des questions d’actualité. Il a rendu hommage au lieutenant-colonel Arnaud Beltrame mais aussi interpellé le ministre de l’intérieur sur l’islamisme radical. “Avec la plus grande solennité aussi, je veux rendre, à mon tour, un vibrant hommage à mon jeune frère d’arme, le lieutenant- colonel, bientôt colonel, Arnaud Beltrame qui, avec courage et abnégation, a offert sa vie pour en sauver une autre. J’exprime ma très profonde émotion face à ce drame et présente ma compassion et mes condoléances très attristées à ses proches et plus largement à la Gendarmerie national”a notamment déclaré le parlementaire en ajoutant “que cela étant, l’émotion ne doit pas nous aveugler.” “Le sacrifice suprême du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame nous ramène à nos lâchetés, à nos renoncements. La meilleure manière de lui rendre l’hommage qu’il mérite est de réarmer l’état partout où cela est nécessaire, en rétablissant, au besoin, et à minima, l’état d’urgence dans tous les quartiers prioritaires.” “Alors, monsieur le ministre, l’arsenal législatif existe, le temps du verbe est révolu, la liste des victimes s’allonge ; presque un an après votre prise de fonction, vous ne pouvez plus vous réfugier derrière vos prédécesseurs. Quels sont les instructions que vous allez donner pour neutraliser les structures logistiques qui facilitent les passages à l’acte des islamistes radicaux” ? a demandé au ministre le député.
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Hommage au Colonel Arnaud BELTRAME Message personnel du général d'armée Richard Lizurey, directeur général de la gendarmerie nationale. Samedi 24 mars 2018
Le Lieutenant-colonel ARNAUD BELTRAME Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame nous a quitté à l'aube, ce matin. Mes pensées vont, en cet instant, à son épouse, Marielle, ses parents et sa famille. Elles vont aussi à ses camarades du groupement de l'Aude, de la région Languedoc-Roussillon et tous ceux qui avaient eu l'honneur de servir à ses côtés au cours de sa riche et brillante carrière. Elles vont enfin aux militaires engagés dans cette opération et à leur famille. Je leur adresse mon soutien tout particulier, en ces heures douloureuses. Né le 18 avril 1973 à Etampes (91), le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame a servi la France pendant plus de 22 ans. Appelé à l'activité le 1er novembre 1995 en qualité d'officier de réserve au sein de l'école d'application de l'Artillerie à Draguignan (83), il se classe parmi les meilleurs de sa promotion à sa sortie, en mars 1996. Nommé aspirant, il commande d'abord une section d'artilleurs parachutistes au 35ème régiment d'artillerie parachutiste de Tarbes (65), avant de rejoindre le 8ème régiment d'artillerie, à Commercy (55) où il prend la tête d'une section d'observation dans la profondeur en qualité d'officier de réserve en situation d'activité. Résolument engagé dans l'action, apprécié de ses chefs et de ses subordonnés, il est admis sur concours à l'école militaire interarmes de Coetquidan (56) en 1999 et sort major de la promotion "Campagne d'Italie" en 2001. Il fait preuve d’appréciations particulièrement élogieuses au terme d’une scolarité brillante : « Courageux, il se bat jusqu’au bout et n’abandonne jamais » . Ses cadres soulignent son « esprit résolument offensif face à l’adversité ». Il choisit alors de servir en gendarmerie, où il termine, une fois de plus, major de la promotion "capitaine Gauvenet", en 2002. Constant dans son goût de l'effort, il rejoint le Groupement blindé de gendarmerie mobile à Versailles (78) où il commande un peloton de VBRG à l'escadron 16/1 et prépare activement les tests d'entrée du GSIGN (GIGN actuel). Energique et doté d'un important potentiel physique et mental, il réussit en 2003 les difficiles tests d'entrée de l'escadron parachutiste d'intervention de la gendarmerie nationale. Il fait ainsi partie des quelques militaires retenus parmi les 80 candidats de la session.
Chuteur opérationnel, il assume les responsabilités d'adjoint au commandant de l'Escadron Parachutiste d'Intervention de la Gendarmerie Nationale. Il participe à de nombreuses missions sur le territoire national et à l'étranger. Il est notamment engagé en Irak comme chef du détachement gendarmerie en 2005, dans des conditions particulièrement dégradées en termes de sécurité. Il conduit ainsi, au péril de sa vie, une mission complexe de récupération d'un ressortissant français menacé par un groupe terroriste, qui lui vaut d’être décoré de la croix de la valeur militaire avec citation à l’ordre de la brigade. En 2006, il rejoint la Garde républicaine en qualité de commandant de la compagnie de sécurité et d'honneur du 1er régiment d'infanterie à Nanterre (92). Il met au service de la sécurité du Palais de l’Elysée ses grandes compétences en matière de sécurité-protection et veille, par un engagement soutenu, à maintenir son unité à un haut niveau d’excellence. Il se distingue à de nombreuses reprises qui lui valent d'être récompensé par le commandant du régiment et le directeur général de la gendarmerie. Le 1er août 2010, il est nommé à la tête de la compagnie de gendarmerie départementale d'Avranches (50). Il y réussit de manière remarquable. A la tête de 155 gendarmes, il commande efficacement le service de ses unités et s'engage personnellement pour combattre les phénomènes de délinquance ou organiser la préparation de grands événements, tel que le 100ème tour de France. Homme de terrain, il manifeste une grande disponibilité et se distingue par son autorité naturelle et son implication sans faille. Il reçoit à ce titre un témoignage de satisfaction du commandant de région. Son excellente manière de servir, l'impression très favorable qu'il inspire et son MBA en Intelligence économique de l'ISC Paris lui valent d'être retenu, en 2014, pour servir au ministère de l'Ecologie, du développement durable et de l'énergie comme conseiller auprès du secrétaire général. Référent en matière d'intelligence économique, il évolue avec beaucoup d’aisance dans un environnement interministériel de haut niveau, mettant en évidence ses belles qualités relationnelles et intellectuelles. Nommé à l'été 2017 en qualité d'officier adjoint au commandant du groupement de gendarmerie départementale de l’Aude à Carcassonne (11), Il s’impose très rapidement comme un collaborateur précieux de son commandant de groupement, s’impliquant spécialement dans le développement de la capacité de contreterrorisme des unités de gendarmerie de l’Aude, dans une excellente synergie interservices. Le 23 mars 2018, parmi les premiers engagés sur une prise d'otage dans le Super U de Trèbes (11), n'écoutant que son courage, il n'hésite pas à se livrer au terroriste en échange de la vie d'une jeune femme. Il est abattu quelques heures après, avant que ses camarades ne donnent l'assaut pour neutraliser le terroriste. Il décède des suites de ses blessures le 24 mars 2018. Décoré de la Médaille d'or de la défense nationale en 2009, il était par ailleurs titulaire de la médaille d'Honneur des Affaires Etrangères – Argent depuis 2006. Le lieutenant-colonel Beltrame s'était vu décerner en 2007 une citation à l'ordre de la brigade comportant l'attribution de la croix de la valeur militaire suite à son engagement en Irak. Il était chevalier de l'Ordre National du Mérite depuis 2012. Agé de 44 ans, le lieutenant-colonel Beltrame était marié, sans enfant. Il est mort en service commandé, dans l'accomplissement de sa mission au service de la France. Par son geste héroïque et son sacrifice, en toute connaissance du danger auquel il s'exposait, il est allé au bout de son engagement de soldat et de gendarme. Au nom de la Gendarmerie et mon nom personnel, je lui exprime toute notre reconnaissance et notre admiration. Son sacrifice nous rappelle la valeur de l'engagement qui est le nôtre au quotidien, pour protéger la population.
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Hommagelibre au Colonel Tribune ! Arnaud BELTRAME
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L’adieu au héros Arnaud Beltrame Adieu mon Colonel. Adieu camarade. Adieu Arnaud. Tu m’excuseras certainement de te tutoyer. Dans la mort au feu il n’y a plus de grades, de distinction de tenues, d’âges ou d’origines. Il ne reste que les larmes de la fraternité. Ce matin, dans les gendarmeries, les commissariats, les casernes de toutes unités, les cœurs sont lourds. Les femmes, hommes, tous ceux qui portent un uniforme pour défendre notre pays, qu’il soit bleu ou kaki, sont accablés de tristesse à la malheureuse annonce de ton décès. Pour autant, ils n’ont pas la tête basse. Non. Ils gardent le maintien qu’ils doivent à la fierté de t’avoir eu dans leurs rangs, et plus encore à l’exemple magnifique de commandement que tu leur laisses. Hier, lors d’une nouvelle attaque lâche, aveugle et d’une bestialité rageuse d’un terroriste islamiste fanatique, tu t’es porté volontaire pour remplacer une femme otage. Pour sauver une vie tu as offert la tienne. Tu as perdu la tienne. Il faut un courage rare pour cette conduite. Un sens du don de soi qui ne s’apprend pas. Qui n’est pas naturel. Qui se cultive peut-être comme une sorte de Foi mais qui n’est jamais acquis. Que tu as su mettre en œuvre en t’offrant à la fureur sans âme pour épargner une autre existence innocente. Il faut peut-être être resté debout sous les balles à se battre pour savoir combien est grande l’abnégation de se livrer volontairement, les bras ouverts, désarmé, pour remplacer une autre existence presque sûrement condamnée. Il faut juste et plus sûrement être simplement humain pour saisir toute la grandeur de ton geste. Je ne te connaissais pas Arnaud. Mais tu as rejoint la trop longue liste des tombés au combat, ceux qui peuplent ma mémoire, et mon cœur, comme beaucoup de mes camarades de toutes Armes, et qui me rendent encore plus fier des uniformes que j’ai eu l’honneur de porter, des valeurs que j’ai eu à défendre. Comme j’aimerais que ton exemple, Arnaud, en plus des discours convenus et trop souvent entendus, devienne celui montré à tous, au plus grand nombre : à l’ensemble des Français. Mais je sais au moins qu’il deviendra, qu’il est déjà ce matin, celui de tes camarades de tous grades de cette très belle institution qu’est la Gendarmerie. Et aussi celui «de la maison d’en face » qui, quand elle sort dans la rue, se bat sur le même terrain que le vôtre, à vos côtés. Et plus largement, de tous ceux dont la mission est de protéger les citoyens, en France comme en Opex. Eux savent ce que veut dire « mort pour la Patrie » et combien tu as été loin dans la détermination pour mériter cette mention. Cela n’amoindrira bien sûr pas la peine immense de tes proches, de ceux qui t’aimaient et qui te pleurent ce matin. Qu’ils sachent que nous sommes avec eux en pensées, et que ceux qui croient prient pour eux et pour toi. Nous n’oublierons pas ton sacrifice. « Adieu donc, adieu mon frère Dans le ciel et sur la terre Soyons toujours unis. »
Par Marc LOUBOUTIN, Policier en retraite
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Hommage au Colonel Arnaud BELTRAME Si le français n’a nul besoin qu’on lui ressasse les nombreuses tragédies qui accompagnent son quotidien depuis plusieurs années, il semble indispensable de lui rappeler que les forces de l’ordre, sont et seront toujours là pour sa défense lors de chacun de ces événements. Pourquoi diable avoir besoin de toucher la mort du doigt pour soutenir nos gendarmes, policiers ou militaires ? Pourquoi la ferveur n’existe que dans l’adversité ? Devenir gendarme, c’est acquérir des valeurs, les appliquer, les défendre, puis les partager. Ces valeurs sont celles qui permettent au peuple français de vivre dans un État démocratique, de jouir de l’ensemble de ses libertés individuelles, ainsi que de lui garantir le droit à la sécurité. Régulièrement décrié, le gendarme maintient pourtant son engagement auprès du peuple, allant même jusqu’au sacrifice ultime. En sus des tragédies évoquées précédemment auxquelles nous sommes directement confrontés, notre Institution paye annuellement un lourd tribut pour assurer la protection des concitoyens français. La routine quotidienne ne doit jamais faire oublier que notre engagement peut être caractérisé par la mort, savamment appelé « Abnégation ». Notion frivole pour certains, qui n’oseront même jamais l’imaginer intellectuellement, elle représente en revanche, pour d’autres, une vraie manière de servir. Au cours de sa vie, un Homme pourra être confronté à des événements qui dépassent l’entendement. Des événements dictés par l’horreur, la terreur, l’impensable … Face à cela, certains se dévoileront pusillanimes, quand d’autres se démarqueront par un courage, un dévouement dont eux seuls fixeront les limites. C’est à cette seconde catégorie d’Hommes que le lieutenant-colonel Arnaud BELTRAME appartient. Le 23 mars 2018 à TREBES, la folie meurtrière a gagné ce paisible village. Muni d’une arme à feu, un combattant se revendiquant de l’état islamique, va dans un premier temps tuer et grièvement blesser plusieurs personnes pour leur voler un véhicule. Il s’en prendra ensuite, de la même manière à un groupe composé de plusieurs CRS alors en pleine séance de sport. Il parviendra à blesser l’un d’eux grièvement. Il finira son périple meurtrier en se retranchant dans un supermarché de la commune, tuant deux nouvelles personnes et prenant plusieurs otages. Après avoir mis en place un lourd dispositif, le lieutenant-colonel BELTRAME, officier adjoint du commandant de groupement de l’AUDE est entré en contact avec le terroriste. Il parviendra alors à se substituer au dernier otage, lui sauvant certainement la vie. Après plusieurs heures de retenue, le ravisseur va littéralement tenter d’exécuter cet officier en lui tirant dessus à plusieurs reprises. Cet événement déclenchera l’assaut du GIGN au cours duquel l’individu sera abattu. Transporté en état d’urgence absolu, le lieutenant-colonel BELTRAME décédera le 24 mars 2018 au petit matin des suites de ses blessures. Faisant fi de tous les protocoles « gendarmiques », cet officier supérieur, au parcours remarquable, a agi en son âme et conscience. À travers ce geste héroïque, il a été au bout de son état de militaire, et a démontré, que quel que soit son grade, chaque gendarme saura faire preuve d’abnégation.
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AG&C rend hommage au lieutenant-colonel Arnaud BELTRAME et adresse à sa famille ainsi qu’à ses proches ses sincères condoléances.
EURALPHA est une société spécialisée depuis bientôt 30 ans dans l’assurance des forces de la gendarmerie, nous avons axé nos produits autour des spécificités liées à votre profession et nombre d’entre vous connaissent nos produits certes mais également le traitement et le soin apporté à vos dossiers. Fort de ce savoir-faire, nous avons également créé une structure parallèle dénommée ALPHA PLUS FAMILLE qui revêt les mêmes engagements pour accueillir la famille des représentants de l’ordre dont vous faites partie, cette notion de famille s’entend au sens large puisqu’elle est étendue aux ascendants, frères et sœurs, neveux et nièces, etc… La méconnaissance de notre société par une part importante de votre corporation ne parait pas anormale, nous n’avons en effet pas déployé de moyens financiers importants pour pallier cette carence et avons jusqu’alors préféré allouer cette manne à la réduction des tarifs que nous pouvons proposer, je ne peux donc que vous enjoindre à tester nos tarifs et produits et communiquer autour de vous la satisfaction que vous en retiendrez. Gilles GAVOILLE Président. www.euralpha.fr www.alphaplusfamille.fr 29
Nous rejoindre ! Cher(e)s ami(e)s, chers camarades, Association Gendarmes & Citoyens® travaille depuis 2008 à défendre les intérêts de la Gendarmerie et du quotidien du gendarme et de sa famille en particulier. Association à caractère professionnel depuis bientôt 10 années, elle a subi plusieurs transformations jusqu’à devenir en 2016, une Association Professionnelle Nationale Militaire ! Si le décret sur les APNM n’est finalement pour AG&C qu’une appellation juridique, tant elle s’est démenée au cours de toutes ses années pour faire remonter au plus haut niveau les défaillances conduisant à compliquer la vie professionnelle et personnelle des militaires de la Gendarmerie, il n’en demeure pas moins que ce dernier institutionnalise un concept de la concertation inventé et construit pas à pas par cette dernière ! Il officialise aux yeux de la loi, le droit qu’a chaque gendarme d’influer sur son quotidien et protège ce dernier dans son engagement associatif. La structure professionnelle AG&C n’a jamais caché ses méthodes de fonctionnement, ce n’est pas un substitut, un copié/collé ou un remplacement de la concertation interne déjà existante. C’est un organe légal et agréé, indépendant, destiné à favoriser les échanges, en remontant les informations sans filtre mais surtout sans les dénaturer, afin que l’ensemble des décideurs ait un regard plus large sur les réalités du terrain. La principale activité de l’association reste l’écoute et l’entraide dans le cadre de ce que nous appelons des « dossiers individuels ». Les prises de contact avec l’équipe associative sur des thématiques plus variées les unes que les autres, les renseignements divers, les problèmes statutaires, sociaux, les harcèlements, discriminations, non-respect ou non applications des textes comme par exemple avec l’IP 36132, les conseils dans le cadre de recours sont autant de sujets que nous avons à examiner et à faire en sorte qu’ils remontent au plus haut niveau de l’institution mais demeurent l’image de notre quotidien à tous. Cela représente plusieurs dizaines d’heures par semaine pour l’équipe AG&C avec des demandeurs ou interlocuteurs de tous grades et de tous corps mais c’est de loin notre activité associative la plus valorisante, car elle influe directement et positivement sur le quotidien de nos camarades et de leurs familles. Suite à ces retours nous pouvons intervenir directement sur place en prenant attache avec les conseillers- concertation ou quand cela est plus « complexe » avec les autorités, en passant par les compagnies, ou régions, parfois jusqu’à la Direction Générale. L’intérêt principal étant la protection du « demandeur » : agir au nom d’un groupe professionnel impersonnel ayant de bonnes relations avec les « autorités », cela permet d’obtenir satisfaction à tous les coups, à condition que la demande soit juste. D’un aspect plus collectif, AG&C, c’est près de trois mille communiqués depuis sa création, une centaine de magazines, interviews télés, à la radio ou sur presse écrite... toujours dans l’intérêt commun et loin des propagandes ou revendications que nous pouvons constater régulièrement avec les syndicats d’autres institutions. L’équipe AG&C est composée de gendarmes en activité de service, principalement en unités de terrain. Le temps donné à l’association est en plus du temps de service, il n’y a pas de « crédit temps », de postes privilégiés aux portes capitonnées proches des palais Parisiens. Chacun peut prétendre rejoindre l’équipe AG&C pour y apporter sa contribution, son expérience de vie professionnelle et personnelle. AG&C est une association d’individualités générant un pot commun de ce qui fait l’essence de l’institution. On ne rejoint pas AG&C pour obtenir, pour quémander, pour « râler ». On rejoint AG&C avant tout par soutien, par idéologie professionnelle, cette idéologie propre à la « militarité » qui fait que notre institution est une des dernières avec les armées en général à encore véhiculer des valeurs républicaines que certains dans notre société taxent d’un “autre temps”… Adhérer pour contribuer ou par simple soutien est un acte institutionnel, en adéquation avec la défense de nos valeurs militaires. Plus nous serons nombreux, plus nous serons « représentatifs », plus nous aurons de marges de manœuvres pour améliorer nos quotidiens ! 30
ADHERER