LE GRAND PARIS DES DENSITÉS DISPERSÉES CHAPITRE 2 : SYSTÈME MÉTROPOLITAIN
M É T RO P O L E E N R E L AT I ON S
BMCA BRÈS+MARIOLLE ET CHERCHEURS ASSOCIÉS
LE GRAND PARIS DES DENSITÉS DISPERSÉES CHAPITRE 2 : SYSTÈME MÉTROPOLITAIN
M É T RO PO L E E N R E L AT I O N S
BMCA BRÈS+MARIOLLE ET CHERCHEURS ASSOCIÉS
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ÉQUIPE LE GRAND PARIS DES DENSITÉS DISPERSÉES B M C A / Brès + Mariolle et Chercheurs AssociĂŠs MANDATAIRE : BÉATRICE MARIOLLE BRĂˆS + MARIOLLE : ARCHITECTURE ET URBANISME Antoine Brès, Elsa Brès-Mariolle, Juan Carillo del Saz, Maria Comas Gimenez, Damien Delaville, Françoise Gonzales, Suzanne Jubert, BĂŠatrice Mariolle, Martin Zekar + MO-DIF (Marlène Le Guiet, Nicolas Tabary, François Vienne), AurĂŠlien Brès BEAU-BOUR : ARCHITECTURE ET URBANISME AurĂŠlia Beau, Camille Bour CRCO : RECHERCHE EN ARCHITECTURE Corinne Tiry-Ono ENSAPB /IPRAUS /UMR AUSSER : RECHERCHE EN ARCHITECTURE Jean-François Coulais, Nathalie Lancret, BĂŠatrice Mariolle, GÉOGRAPHIE-CITÉS : RECHERCHE EN GÉOGRAPHIE Francis Beaucire, Antoine Brès, Nadine Cattan, Xavier Desjardins, GTC : EXPERTISE SOCIO-DÉMOGRAPHIE Jean-Marie Cipolat, Guy Taieb IPH : EXPERTISE INNOVATIONS TECHNIQUES Philippe Hennegrave, Nicolas Liais LAREP : RECHERCHE EN PAYSAGE ET AGRICULTURE AndrĂŠ Fleury, Giulia Giacchè READY-MAKE : COLLECTIF ART ET ARCHITECTURE Camille Bianchi, Marie-Ange Jambu URBAN-ÉCO : EXPERTISE EN ÉCOLOGIE Marine Linglart
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SOMMAIRE ÉQUIPE
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PRÉAMBULE
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MÉTROPOLE EN RELATIONS
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1 . QUESTION DE MOTS ET DE PÉRIMÈTRES « Représentation métropolitaines » Jean-François Coulais
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2 . ATELIERS DU TERRITOIRE
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3 . RÉSEAUX DE TRANSPORT
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4 . FLUX / PÔLES STRUCTURANTS
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« Territoires relationnels » Nadine Cattan
5 . RÉSEAUX SOCIAUX « Réseaux sociaux numériques et territoires de densités dispersées » François Vienne
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168 183
LIENS = SOLIDARITÉS = ÉCHANGES = CULTURE = ÉCONOMIE
 Lorsque les liens à grande distance et le temps court des ÊvÊnements mondiaux sont aussi structurants que les liens de proximitÊ et le temps long des enracinements locaux, que deviennent les  lieux , les territoires, les espaces de nos institutions politiques et de nos appartenances naturelles ? Y a-t-il encore une place pour un dÊveloppement à base locale qui ne soit pas seulement identitaire, dÊfensif, passÊiste ? Que devient l’ÊquitÊ, dans un monde oÚ les pôles riches et puissants n’ont plus besoin de leurs pÊriphÊries appauvries et dÊbranchÊes, oÚ les  gagnants , ultramobiles, transgressent les frontières et les règles, quand les  perdants  sont de plus en plus confinÊs dans l’immobilitÊ ?  Pierre Veltz, des lieux et des liens.  What once could be described as mass regional suburbanization has now turned into mass regional urbanization, with virtually everything traditionnally associated with the city now increasingly evident almost everywhere in the postmetropolis. In the Era of the postmetropolis, it becomes increasingly difficult to  escape from the city , for the urban condition and urbanism as a way of life are becoming virtually ubiquitous . Edward W. Soja, Postmetropolis.  Un domaine urbain, ou communautÊs d’intÊrêts (urban realm), n’est ni une agglomÊration urbaine ni un territoire, mais il est constituÊ de groupes hÊtÊrogènes de personnes communiquant les unes avec les autres dans l’espace... il n’existe aucune division euclidienne territoriale seulement une variation continue, une discontinuitÊ spatiale, une disparitÊ persistante, un pluralisme complexe et une ambiguïtÊ dynamique . Melvin Weber, l’urbain sans lieu ni borne.
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MÉTROPOLE EN RELATIONS *+ *, * - * ,+./0+
IMAGE DU GRAND PARIS
Comment aujourd’hui offrir une reprÊsentation territoriale qui mette à la fois en valeur le local et le mÊtropolitain ?
Aujourd’hui, les difficultÊs rencontrÊes autour de la question des limites pertinentes de la mÊtropole proviennent, en partie, de l’incapacitÊ de reprÊsenter le territoire. La mÊtropole francilienne s’appuie sur la ville capitale à dÊfaut de pouvoir proposer d’autres reprÊsentations fortes. Paris a transmis au monde entier une image mentale puissante, celle de la ville constituÊe, planifiÊe, maÎtrisÊe. Cette force, encore très prÊsente dans l’imaginaire urbain français, reste ancrÊe sur une dualitÊ entre centre et pÊriphÊrie, une organisation hiÊrarchique.
Est il nÊcessaire d’obtenir une image commune pour se sentir appartenir à une même entitÊ territoriale ? Une mÊtropole n’est-elle pas une addition de lieux qui ont chacun grandi à leur manière ? Alors comment peuventils construire une culture commune? A quelle Êchelle est il pertinent de faire territoire ?
MÉTROPOLE EN RELATIONS La notion de mÊtropole en relations induit une transformation de manière de penser. On habite un lieu, un quartier, et on vit en relation avec des territoires plus ou moins ÊloignÊs, notre cadre dÊpend des âges de la vie, de notre parcours personnel. Les flux mÊtropolitains impliquent la prise en compte des distances dans une acceptation plurielle de vitesse et de modes : à pied, en bus, en train, en voiture, en avion, en internet... Tout au long de sa vie, de son Êducation, de ses systèmes propres de relations, de liens, chaque individu ou groupe d’individus dessine sa propre gÊographie territoriale. Au cours d’une même journÊe, l’appartenance à un domaine urbain change. La reprÊsentation mÊtropolitaine doit valoriser cette appartenance multiple. C’est en rÊalitÊ l’interaction et non le lieu qui fait l’essence de la ville et de la vie en ville.
Mais les territoires ont changÊ, ils se sont dÊveloppÊs, ils ont ÊtÊ fragmentÊs. Les flux se sont complexifiÊs, les relations de dÊpendance entre centres et pÊriphÊries n’ont plus le même sens. Comme le souligne Nadine Cattan,  nous sommes entrÊs dans une phase de transition et de mutation des fonctionnements territoriaux . JeanFrançois Coulais, pointe les difficultÊs pour  les systèmes de reprÊsentation avec lesquels nous produisons les images de la mÊtropole d’être en prise avec les rÊalitÊs urbaines qu’ils sont censÊs dÊcrire . Nous proposons une approche qui valorise les liens et les relations entre les territoires, une reprÊsentation qui raconte le local et Ênonce les Êchelles multiples qui articulent les territoires entre eux à toutes les Êchelles, petit et grand Paris, Île-de-France, Bassin Parisien, France, Europe...
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PORTRAITS : LE LOCAL EN DISCUSSION
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LES HABITANTS MÉTROPOLITAINS *+ *, * - * ,+./0+
HISTOIRES LOCALES
À Nangis, à Étampes, à SÊnart, nous sommes allÊs à la rencontre des habitants de la mÊtropole.
Daniel Rollet, citoyen de Nangis, membre de l’association la Brie Nangissienne citoyenne et solidaire, amateur de cyclisme et de randonnÊes.
En continuitÊ de nos travaux pour l’AIGP,  Habiter le Grand Paris , nous nous sommes intÊressÊs à ces territoires au-delà de l’unitÊ urbaine telle que dÊfinie par l’INSEE. Sur le terrain, nous avons dÊbattu avec les acteurs locaux, les habitants, de leur appartenance mÊtropolitaine, des avantages qu’ils pouvaient y trouver, des contraintes gÊnÊrÊes.
PROFITER DE LA MÉTROPOLE OU SUBIR LA MÉTROPOLE ? En subagglo, à Nangis, Étampes et SÊnart, nous avons trouvÊ une vie locale qui s’appuie sur des solidaritÊs, un collectif rÊinventÊ, des explorations au quotidien. Loin de Paris, confrontÊs à des problèmes de mobilitÊ importants, de vie quotidienne assujetie à l’automobile.... ces acteurs que nous avons rencontrÊs inventent une autre manière de vivre la mÊtropole, en profitant du cadre paysager dans lequel ils sont installÊs et en tentant de trouver des solutions à leur Êloignement.
Je suis nÊ en Normandie et j’y ai vÊcu jusqu’à mes 25 ans. Pour des raisons professionnelles, je suis venu m’installer dans la rÊgion. Je travaille dans la pÊtrochimie, à la raffinerie de Grandpuits. Je suis venu habiter à Nangis parce que ma femme Êtait enseignante au collège de Nangis... Je me dÊplace essentiellement à Melun pour quelques courses. Tous mes dÊplacements se font à vÊlo, même dans un pÊrimètre assez ÊloignÊ. Je vais par exemple jusqu’à Champigny-sur-Marne oÚ ma fille habite (60 kilomètres). 
Hugo Collin, chargÊ de mission MobilitÊ Solidaire au Pôle Economie Solidaire d’Étampes  Moi j’habite à Paris et je me dÊplace tous les jours en RER C pour venir travailler à Étampes. Le temps de transport est pour moi un temps personnel pour lire, pour me dÊtendre... Je pense que le Grand Paris a nÊcessairement une attractivitÊ forte sur le territoire, que ce soit pour le travail ou pour les loisirs. 
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Morgane Baillergeau, Directrice GÊnÊrale des Services de la communautÊ de communes de la Brie Nangissienne  Je suis originaire de Bretagne, puis je me suis installÊe en rÊgion parisienne. J’ai d’abord emmÊnagÊ à Moissy Cramayel et maintenant, je vis dans un village, à Crisenoy, près de Melun. Il n’y a pas de transports en commun pour venir à Nangis. Tous les jours je me dÊplace en voiture : je dÊpose ma fille dans un autre village, chez l’assistante maternelle, puis je me rends à Nangis. Ici je me sens en province dans la mÊtropole. Je ne perçois pas encore très bien quels pourront être les avantages du Grand Paris sur des territoires comme les nôtres. 
Christine Leconte, architecte urbaniste au CAUE de l’Essonne  Pour moi, en Sud-Essonne, on est dans le Grand Paris. Il y a une nÊcessaire complÊmentaritÊ entre ces espaces et les espaces denses. Ces espaces agricoles, ces espaces de respiration et de paysage. Le Grand Paris c’est un ensemble. J’habite à Paris, et je travaille à Évry tous les jours. Si je veux être sÝre d’être rapidement à la maison, en cas de problème avec mes enfants, je dois prendre la voiture.
 Je suis retraitÊ et bÊnÊvole à Étampes (Pôle Economie Solidaire) ainsi qu’à Evry.
Ce matin, j’avais rendez-vous à Étampes. Ma nounou est à Ivrysur-Seine et j’habite à Porte de Saint-Cloud. Problème sur la ligne de RER, elle avait 20 minutes de retard. Je prends la voiture, le pÊriphÊrique est bouchÊ, puis les bouchons sur la nationale 20. Et j’arrive en retard à mon rendezvous !
J’habite Breuillet, à mi-chemin entre Évry et Étampes. Je suis nÊ à Juvisy et mes grand-parents ont habitÊ Breuillet toute leur vie. J’ai vu la structuration de Breuillet, autour du chemin de fer notamment.
C’est ça qu’il faudrait pouvoir gÊrer. Ces points d’interconnexion entre tous ces modes de dÊplacements et tous ces petits accidents quotidiens. C’est là qu’on gagnerait beaucoup dans le futur. 
François Robin, prÊsident du Pôle Économie Solidaire d’Étampes
Mais j’ai Êgalement vÊcu à Paris pendant deux ans. Il n’y avait pas une sortie de thÊâtre, d’opÊra que nous manquions. Mais la qualitÊ de vie dans le Sud-Essonne est nettement meilleure ! 
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Marion Flory, centre social Nangis Lude
Marie DemÊe, chargÊe de mission à l’Agence pour l’Economie en Essonne
 J’habite à Nangis et je suis Êtudiante à Lieusaint. Je prends le Seine-etMarne Express de Nangis à Melun, puis le RER de Melun à Lieusaint. Ca fait trois heures de transports par jour.
 J’ai grandi en banlieue Nord, j’habite actuellement à Paris et je travaille à Évry. Je transite souvent entre le Nord Essonne, le Sud Essonne, entre Évry, Étampes, Dourdan, Milly-la-Forêt et j’essaye, le moins possible, en voiture. Je prends d’abord le vÊlo que je laisse à la gare puis soit le RER C soit le RER B. Ensuite, pour circuler en Sud-Essonne, je prends la voiture.
En ce moment, je suis en stage à Nangis, au centre social de la Mare aux CurÊs. J’habite à la ZAC des Roches. Pour aller au travail, je vais à pied, ou parfois une amie m’amène en voiture. Je vis à Nangis depuis que je suis nÊe. Mais on verra pour la suite, je suis encore jeune ! Pour moi, Nangis c’est très excentrÊ de la mÊtropole parisienne. Entre l’urbain et le rural, les problÊmatiques sont très diffÊrentes. 
Eric Demouy, directeur du Pôle Emploi de Provins  J’habite Mormant et je travaille à Provins. Avant, j’habitais à Paris mais nous avons dÊcidÊ d’acheter. Mormant se situait alors sur la ligne de train. J’ai l’impression d’habiter un monde rural tout en Êtant proche du Grand Paris. 
C’est bien que ce territoire fasse parti du Grand Paris car on a besoin de ces espaces de respiration. 
Najla Elbouthati, centre social Nangis Lude  Je vis à Nangis depuis trois ans mais je viens de la Courneuve. J’ai toujours ÊtÊ habituÊe à un milieu urbain avec des transports très dÊveloppÊs, en cœur de Paris. C’est très diffÊrent de vivre ici ! J’ai la chance d’habiter à Nangis et de travailler à Nangis. Mais pour amener ma fille chez la nounou, le matin, je prends la voiture. En revanche, le week-end, quand je vais sur Paris, je prends le train. Je me sens dans le Grand Paris. La Grande Couronne fait partie du Grand Paris. Pour le moment on est dans le rural mais on sera amenÊs à être dans la mÊtropole. 
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TERRITOIRE AUGMENTÉ
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PROXIMITÉ SPATIALE, DISTANCE RELATIONNELLE Ce travail a ÊtÊ rÊalisÊ sans prendre en compte l’impact de Paris sur les flux mÊtropolitains. Sans nier que ceux-ci restent dominants, notre intÊrêt se porte d’abord sur les relations extÊrieurs à la grappe de Paris, les systèmes relationnels au sein de l’Îlede-France et avec la France entière. Le système relationnel basÊ sur des flux multiples, parmi lesquels les domiciletravail, les mobilitÊs rÊsidentielles et les relations domicile-universitÊs, fait Êmerger un certain nombre de places centrales. Ainsi, le domaine urbain se construit par relations plus que par contiguïtÊ, il prend une forme rÊticulaire plutôt qu’arÊolaire. Un système arÊolaire chercherait des continuitÊs et donc des limites pertinentes. Au contraire, un système rÊticulaire dessine des liens et met des territoires en mouvement. Les questions d’autonomie et de dÊpendance sont posÊes très diffÊremment. Entre les pôles des relations multiples s’instaurent à travers des liens de transport alternatifs au tout automobile (TAD, transport solidaire, bus, auto et vÊlo partage....). Le territoire augmentÊ reprÊsente à la fois le local et les liaisons multiples qui lient les pôles entre eux.
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FLUX ET TERRITOIRES : LES LIEUX ET LES LIENS A travers l’analyse des synapses formÊes par le dessin directionnel des flux, on peut lire des systèmes territoriaux divers : CentralitÊs mononuclÊaires : il s’agit de lieux qui constituent des convergences fortes. Elles peuvent être ÊquilibrÊes, c’est à dire accueillant des flux sur 360° de manière rÊpartie, ou asymÊtriques et orientÊes. CentralitÊs rÊticulaires : il s’agit de lieux qui entretiennent des liens privilÊgiÊs entre eux, formant ainsi des systèmes relationnels.
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LES PĂ&#x201D;LES DU GRAND PARIS HORS PARIS Ce travail a permis dâ&#x20AC;&#x2122;identifier les pĂ´les du Grand Paris, hors la grappe de Paris. On voit très nettement apparaĂŽtre la première couronne comme une organisation plus compacte et plus densĂŠment polarisĂŠe. Cependant, lâ&#x20AC;&#x2122;ensemble du territoire francilien est se prĂŠsente sous forme dâ&#x20AC;&#x2122;une organaisation polynuclĂŠaire plus ou moins isotrope. ces territoires qui informent le local sont mis en tension entre eux non pas selon des aires continues mais au contraire en système relationnel.
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LES PĂ&#x201D;LES DU GRAND PARIS HORS PARIS Au-delĂ des pĂ´les repĂŠrĂŠs, des systèmes diffus de relations doivent venir complĂŠter le tableau global. Il sâ&#x20AC;&#x2122;agit dâ&#x20AC;&#x2122;altermobilitĂŠs, qui mettent en liaison tous les territoires dâ&#x20AC;&#x2122;entre-deux.
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1. QUESTIONS DE MOTS ET DE PÉRIMÈTRES
DĂ&#x2030;FINITION DES GRAPPES
Grappes de proximitĂŠ MontĂŠe de gamme de services N
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Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE RGP
AccessibilitĂŠ aux pĂ´les de services et dĂŠlimitation des grappes de proximitĂŠ
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CONSTRUCTION DES GRAPPES Les grappes de proximitÊ dÊfinissent une reprÊsentation inÊdite du fonctionnement quotidien du territoire mÊtropolitain. Partant de la rÊpartition fine des services du territoire, les espaces urbanisÊs sont agrÊgÊs selon leur proximitÊ aux services faisant Êmerger des systèmes locaux de proximitÊ. Les grappes dÊfinissent des pÊrimètres thÊoriques au sein desquels les usagers ont accès à des services de la
GRAPPES Dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;LE-DE-FRANCE
gamme de proximitĂŠ (poste, coiffeur, mĂŠdecin gĂŠnĂŠraliste, infirmier, pharmacie, boulangerie, boucherie,...) et intermĂŠdiaire (dentiste, masseur-kinĂŠsithĂŠrapeute, pompier, gendarmerie, collège, notaire, librairie-papeterie, droguerie-quincaillerie, banque, supermarchĂŠ, magasins de vĂŞtements,...). Cette dĂŠmarche est opĂŠratoire jusquâ&#x20AC;&#x2122;Ă ce que lâ&#x20AC;&#x2122;imbrication et la proximitĂŠ des services de diffĂŠrents niveaux hiĂŠrarchiques ne permettent plus de les dissocier spatialement. Câ&#x20AC;&#x2122;est ce qui se produit dans les espaces agglomĂŠrĂŠs au niveau de Paris. Contrairement au reste de lâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-deFrance, oĂš les grappes dĂŠfinissent des systèmes locaux de proximitĂŠ cohĂŠrent et disposant dâ&#x20AC;&#x2122;une entitĂŠ propre, la grappe de Paris rĂŠpond Ă une dĂŠfinition rĂŠsiduelle hĂŠritĂŠe de la très forte densitĂŠ de services proposĂŠs. DĂŠbordant le pĂŠrimètre administratif de Paris, elle vient sâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtendre en partie sur les communes limitrophes et celles de la première couronne.
SAINT-DENIS
SEVRAN
NANTERRE LA DEFENSE
MONTREUIL
BOULOGNE IVRY-SUR-SEINE CRETEIL ORLY
GRAPPE DE PARIS
GRAPPE DE PARIS ET DĂ&#x2030;PARTEMENTS DE LA PETITE COURONNE
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Localisation des pÊrimètres institutionnels
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AGGLO
SUBAGGLO
Lâ&#x20AC;&#x2122;agglo, telle que dĂŠfinie par lâ&#x20AC;&#x2122;INSEE, correspond Ă la continuitĂŠ des espaces bâtis selon une distance infĂŠrieure Ă 200m.
La subagglo est marquĂŠe par son urbanisation dispersĂŠe. Elle englobe lâ&#x20AC;&#x2122;ensemble des territoires hors de lâ&#x20AC;&#x2122;agglo compris dans la rĂŠgion Ă&#x17D;le-de-France.
Le Bassin Parisien comprend six rĂŠgions : lâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France, la Picardie, la Champagne-Ardenne, le Centre, la Basse-Normandie, la Haute-Normandie et deux dĂŠpartements : lâ&#x20AC;&#x2122;Yonne (Bourgogne) et la Sarthe (Pays de la Loire). BASSIN PARISIEN HORS Ă&#x17D;LE-DE-FRANCE
AUTRES RĂ&#x2030;GIONS FRANĂ&#x2021;AISES
Le Bassin Parisien est reprĂŠsentĂŠ ici en dehors de la rĂŠgion Ă&#x17D;le-de-France.
La dernière catĂŠgorie reprĂŠsente le territoire français en dehors du Bassin Parisien. Ce dĂŠcoupage de la France en couronnes permet de dissocier lâ&#x20AC;&#x2122;origine et la destination des mobilitĂŠs et les relations privilĂŠgiĂŠes quâ&#x20AC;&#x2122;elles entretiennent entre elles.
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REPRĂ&#x2030;SENTATIONS MĂ&#x2030;TROPOLITAINES : UNE NĂ&#x2030;CESSAIRE INVERSION DU REGARD Jean-François Coulais GĂŠographe, docteur EHESS - MA Ville et Territoire Ecole Nationale SupĂŠrieure dâ&#x20AC;&#x2122;Architecture de Versailles Laissant sâ&#x20AC;&#x2122;exprimer des interrogations largement partagĂŠes sur les dĂŠcalages entre rĂŠcits et rĂŠalitĂŠs mĂŠtropolitaines, le colloque ÂŤ Habiter le Grand Paris1 Âť eut le mĂŠrite de faire ĂŠmerger au grand jour la nĂŠcessitĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;un renouvellement des outils de planification et dâ&#x20AC;&#x2122;urbanisme. Chacun peut en effet constater ces dĂŠcalages, de plus en plus manifestes, entre les images ÂŤ idĂŠelles Âť de la mĂŠtropole et la rĂŠalitĂŠ de sa situation, telle que vĂŠcue par les habitants ou telle quâ&#x20AC;&#x2122;analysĂŠe par les architectes-urbanistes. Ces dĂŠcalages mettent en ĂŠvidence le divorce de deux univers de rĂŠfĂŠrence, qui ne communiquent plus entre eux, au sein desquels les cloisonnements disciplinaires et techniques dressent des ĂŠcrans opaques : lâ&#x20AC;&#x2122;univers de la circulation des images et celui de la ville rĂŠelle.
Quelles sont les origines de ces dĂŠcalages et de ce divorce ? Comment y remĂŠdier ? La demande de lâ&#x20AC;&#x2122;AIGP dâ&#x20AC;&#x2122;une description du système mĂŠtropolitain ne peut selon nous faire lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠconomie de ces questions. La prĂŠsente contribution nâ&#x20AC;&#x2122;a pas pour ambition dâ&#x20AC;&#x2122;y rĂŠpondre, tant ces dĂŠcalages sont multiples et complexes Ă analyser. Plus modestement, il sâ&#x20AC;&#x2122;agit dâ&#x20AC;&#x2122;ouvrir quelques pistes de rĂŠflexion, non pas sur la description du système mĂŠtropolitain lui-mĂŞme, mais sur le ÂŤ comment Âť de cette description, sur les vĂŠhicules par lesquels elle rend la mĂŠtropole visible. La rĂŠflexion se propose dâ&#x20AC;&#x2122;explorer cette articulation entre les deux versants de la reprĂŠsentation mĂŠtropolitaine, celui de lâ&#x20AC;&#x2122;image visuelle et celui de lâ&#x20AC;&#x2122;image mentale. En tant que mĂŠdiation dans le processus de projet, lâ&#x20AC;&#x2122;image constitue en effet un seuil critique, articulant ou au contraire disjoignant nos expĂŠriences perceptives et les reprĂŠsentations visuelles, qui circulent et formatent plus ou moins nos regards.
Nous partirons dâ&#x20AC;&#x2122;une question et dâ&#x20AC;&#x2122;une hypothèse. Les systèmes de reprĂŠsentation avec lesquels nous produisons les images de la mĂŠtropole sont-ils en prise avec les rĂŠalitĂŠs urbaines quâ&#x20AC;&#x2122;ils sont censĂŠs dĂŠcrire ? Alors que la ville historique sâ&#x20AC;&#x2122;est largement constituĂŠe sans recours aux reprĂŠsentations graphiques, la ville moderne et contemporaine sâ&#x20AC;&#x2122;appuie au contraire de plus en plus lourdement sur la modĂŠlisation et la projection cartographiques, au point dâ&#x20AC;&#x2122;en ĂŞtre devenue totalement dĂŠpendante. Notre hypothèse est que les dimensions et la complexitĂŠ de la ville-territoire prĂŠsentent un dĂŠfi que la reprĂŠsentation cartographique classique nâ&#x20AC;&#x2122;est plus en mesure de relever seule. La mĂŠdiation de la carte va-t-elle atteindre (ou a-t-elle dĂŠjĂ atteint ?) ses limites dâ&#x20AC;&#x2122;efficacitĂŠ et de pertinence pour reprĂŠsenter les systèmes mĂŠtropolitains complexes du XXIe siècle ? Notre rĂŠflexion sâ&#x20AC;&#x2122;appuie sur les recherches conduites au sein de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠquipe Brès+Mariolle et Chercheurs AssociĂŠs (BMCA) pour lâ&#x20AC;&#x2122;AIGP, qui font apparaĂŽtre une double exigence. Elles rĂŠvèlent dâ&#x20AC;&#x2122;abord lâ&#x20AC;&#x2122;urgente nĂŠcessitĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;inventer de nouveaux modes de reprĂŠsentation, dont le colloque prĂŠcitĂŠ restera peut-ĂŞtre comme lâ&#x20AC;&#x2122;un des moments fondateurs. Mais elles mettent ĂŠgalement en ĂŠvidence la nĂŠcessitĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;une inversion du regard comme condition prĂŠalable Ă cette invention.
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/ **+ ]+00 ], 0+ +] _ ]0 ] ,` ^. 0+ 0^ La cartographie vĂŠhicule un regard qui incarne lâ&#x20AC;&#x2122;expression dâ&#x20AC;&#x2122;une certaine conception de la relation de lâ&#x20AC;&#x2122;homme au territoire. Pourtant, malgrĂŠ leur force et leur rapiditĂŠ, les ĂŠvolutions rĂŠcentes de la reprĂŠsentation cartographique ne sont jamais questionnĂŠes en relation avec lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvolution des territoires eux-mĂŞmes. Admettons dâ&#x20AC;&#x2122;abord quâ&#x20AC;&#x2122;au XXIe siècle, le système mĂŠtropolitain auquel chacun de nous appartient localement nous dĂŠpasse, Ă la fois par ses ĂŠchelles physiques, par la complexitĂŠ des phĂŠnomènes quâ&#x20AC;&#x2122;il met en jeu et, de manière ĂŠvidente mais peut-ĂŞtre dĂŠcisive, par le simple constat de lâ&#x20AC;&#x2122;impossibilitĂŠ de percevoir visuellement la mĂŠtropole en tant quâ&#x20AC;&#x2122;objet physique. Notre recherche interroge les ÂŤ registres de visibilitĂŠ Âť, câ&#x20AC;&#x2122;estĂ -dire les ĂŠchanges et interactions entre regard et reprĂŠsentation, entre image visuelle et image mentale. Elle implique une rĂŠflexion sur les ĂŠvolutions de notre reprĂŠsentation mentale de la mĂŠtropole et des pratiques figuratives suscitĂŠs par les projets du Grand Paris. La facilitĂŠ et la fluiditĂŠ avec lesquelles des outils et systèmes de reprĂŠsentation tels que SIG, images 3D et globes virtuels permettent de passer de lâ&#x20AC;&#x2122;hyperlocal au global (en couronnes successives dans le cas de lâ&#x20AC;&#x2122;agglomĂŠration parisienne) masque en rĂŠalitĂŠ nos difficultĂŠs croissantes Ă percevoir les interactions physiques et mentales en jeu dans un système multiscalaire et ses changements dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠchelles. La transformation radicale des modes dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠlaboration et de diffusion des images numĂŠriques, notamment urbaines et gĂŠographiques, bouleverse notre perception visuelle des villes et des territoires. Pour y voir plus clair et avant dâ&#x20AC;&#x2122;explorer les questions soulevĂŠes plus haut, un dĂŠtour historique sâ&#x20AC;&#x2122;avère utile.
Illustration 1 : percevoir la ville dâ&#x20AC;&#x2122;un seul regard. En haut : Vue en profil de Paris par Mathieu MĂŠrian (dĂŠbut XVIIe siècle) En bas : Photographie prise du mĂŞme point de vue aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui.
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MODĂ&#x2C6;LES ET ABSTRACTIONS DU TERRITOIRE : UNE RAPIDE PARENTHĂ&#x2C6;SE HISTORIQUE Au sens plein du terme, la reprĂŠsentation naĂŽt lorsque lâ&#x20AC;&#x2122;image se substitue Ă la mĂŠmoire et au geste qui accompagnent lâ&#x20AC;&#x2122;expĂŠrience tactile du lieu. Ce que nous appelons aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui carte ou plan nâ&#x20AC;&#x2122;a longtemps ĂŠtĂŠ quâ&#x20AC;&#x2122;un moyen parmi dâ&#x20AC;&#x2122;autres pour (se) reprĂŠsenter un territoire, et nous oublions trop souvent que leur gĂŠnĂŠralisation est rĂŠcente. Durant la plus grande partie de notre histoire, ce sont les ĂŠchanges verbaux et les gestes qui vĂŠhiculaient la mĂŠmoire des lieux. Parfois consignĂŠe dans des textes et des tableaux, cette mĂŠmoire reposait avant tout sur la prĂŠsence physique et la perception directe du terrain. A partir du XVIIIe siècle, la science cartographique sâ&#x20AC;&#x2122;impose progressivement comme un levier de lâ&#x20AC;&#x2122;amĂŠnagement, et plus tard de lâ&#x20AC;&#x2122;urbanisme. Elle sert une volontĂŠ de plus en plus affirmĂŠe dâ&#x20AC;&#x2122;assujettir la nature et de transformer le territoire. La carte se met au service du projet et devient le principal instrument par lequel celui-ci sâ&#x20AC;&#x2122;impose comme procĂŠdure dâ&#x20AC;&#x2122;anticipation et de prescription. A la fin du XIXe siècle, la cartographie joue un rĂ´le dĂŠcisif dans la naissance et la professionnalisation de lâ&#x20AC;&#x2122;urbanisme en tant que discipline autonome2. Et au cours du siècle passĂŠ, la modĂŠlisation spatiale est appliquĂŠe Ă toutes les ĂŠchelles du territoire. SchĂŠmas directeurs et ÂŤ plans Âť dâ&#x20AC;&#x2122;amĂŠnagement furent les principaux recours des politiques devant faire face Ă une extension urbaine devenue incontrĂ´lable, et Ă la complexification des modes dâ&#x20AC;&#x2122;intervention. Les ÂŤ espaces Âť de la ville et de la rĂŠgion sont dĂŠsormais pensĂŠs Ă partir des mĂŞmes dĂŠfinitions, dans les mĂŞmes catĂŠgorisations, Ă travers des outils appliquĂŠs avec la mĂŞme abstraction au territoire français dans sa totalitĂŠ. La mise en Ĺ&#x201C;uvre de la planification sâ&#x20AC;&#x2122;inscrit dans un appareil institutionnel et une spĂŠcialisation technique qui tendent au contraire Ă cloisonner les ĂŠchelles de lâ&#x20AC;&#x2122;amĂŠnagement. Alors que la fabrique traditionnelle de la ville reposait dâ&#x20AC;&#x2122;une part sur lâ&#x20AC;&#x2122;observation directe, sans mĂŠdiation par lâ&#x20AC;&#x2122;image, et dâ&#x20AC;&#x2122;autre part sur la capacitĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;embrasser la ville dâ&#x20AC;&#x2122;un seul coup dâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x201C;il (voir illustration 1), le processus de rationalisation du regard a rendu lâ&#x20AC;&#x2122;amĂŠnagement du territoire indissociable de la cartographie au cours des trois siècles passĂŠs. Cette ĂŠvolution met en lumière notre paradoxe contemporain : on peut tout reprĂŠsenter, mais on ne peut plus apprĂŠhender la ville, en tant que forme perceptible par les sens, Ă partir de la seule prĂŠsence corporelle en un lieu. La question de la reprĂŠsentation de la mĂŠtropole se pose donc, de manière selon nous indissociable, Ă la fois en termes dâ&#x20AC;&#x2122;image visuelle et dâ&#x20AC;&#x2122;image mentale.
0+ 0[ +`]+0 .` h ]\ + []0, ,* ] `q 0+ 0[ +`]+0 .` 0,%+] .0 BAIN Lâ&#x20AC;&#x2122;enjeu de la naissance et de la codification du dessin moderne dâ&#x20AC;&#x2122;architecture fut jadis liĂŠ Ă la nĂŠcessitĂŠ, pour les bâtisseurs, de mettre en correspondance la perception visuelle avec la figure 2D, passage rendu beaucoup plus dĂŠlicat par la complexification des techniques et des formes constructives Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠpoque gothique. Pour JoĂŤl Sakarovitch, cette nĂŠcessitĂŠ fut Ă lâ&#x20AC;&#x2122;origine de ÂŤ lâ&#x20AC;&#x2122;invention Âť de la gĂŠomĂŠtrie projective au XIIIe siècle, ouvrant la voie Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠmergence de la triade plan-coupe-ĂŠlĂŠvation deux siècles plus tard3. Remarquons au passage lâ&#x20AC;&#x2122;antĂŠrioritĂŠ historique de la reprĂŠsentation gĂŠomĂŠtrique de lâ&#x20AC;&#x2122;architecture sur la naissance de la cartographie moderne. Cette antĂŠrioritĂŠ est dâ&#x20AC;&#x2122;un grand intĂŠrĂŞt pour notre propos : câ&#x20AC;&#x2122;est en effet Ă partir du constat des limites dâ&#x20AC;&#x2122;une technique Ă satisfaire les besoins constructifs dâ&#x20AC;&#x2122;une ĂŠpoque BRĂ&#x2C6;S + MARIOLLE et chercheurs associĂŠs ! " # $ % &'()
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quâ&#x20AC;&#x2122;un nouveau mode de reprĂŠsentation ĂŠmerge pour y rĂŠpondre. De manière analogue, examinons lâ&#x20AC;&#x2122;hypothèse contemporaine selon laquelle lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtalement de la ville sur le territoire entraĂŽne une difficultĂŠ nouvelle Ă mettre en correspondance la carte ou le plan avec la situation du paysage perçu au sol. En dâ&#x20AC;&#x2122;autres termes, il sâ&#x20AC;&#x2122;agit de questionner nos savoir-faire relatifs au dessin dâ&#x20AC;&#x2122;urbanisme, abstrait du terrain car rĂŠalisĂŠ sur la table Ă dessin ou lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠcran dâ&#x20AC;&#x2122;ordinateur, et sa capacitĂŠ Ă permettre la conception de formes urbaines susceptibles de faire sens dans lâ&#x20AC;&#x2122;espace rĂŠel vĂŠcu et perçu par le corps. Les ĂŠchelles et les figures ne sont ĂŠvidemment pas les mĂŞmes, mais les enjeux sont homologues en termes de processus, de phases et de reprĂŠsentation du projet. Prenons un exemple pour illustrer cette question. On cherche Ă reprĂŠsenter graphiquement des phĂŠnomènes tels que la dispersion urbaine, ou des objets urbains hybrides mettant en jeu des notions comme la porositĂŠ ou la mutualisation des fonctions spatiales. La cartographie classique aura les plus grandes difficultĂŠs Ă en fournir une image significative. Lâ&#x20AC;&#x2122;obstacle est ĂŠvidemment liĂŠ aux fondements de la carte moderne, qui repose sur le paradigme de zonage et de stratification de lâ&#x20AC;&#x2122;espace, paradigme lui-mĂŞme fondamentalement ĂŠtranger, par sa dĂŠfinition mĂŞme, aux concepts de porositĂŠ ou de mutualisation. Cet obstacle appelle une approche renouvelĂŠe de la reprĂŠsentation, Ă laquelle les recherches de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠquipe BMCA apportent des expĂŠrimentations prometteuses4. De telles recherches nâ&#x20AC;&#x2122;impliquent pas la seule sĂŠmiologie graphique. Elles engagent lâ&#x20AC;&#x2122;expĂŠrimentation dâ&#x20AC;&#x2122;idĂŠes radicalement nouvelles. Elles rendent sans doute nĂŠcessaire lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠmergence dâ&#x20AC;&#x2122;un système fondĂŠ sur des paradigmes de reprĂŠsentation encore inconnus aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui, et qui ne trouveront peut-ĂŞtre pas mĂŞme de rĂŠsolution graphique. Le système de mĂŠdiation fondĂŠ sur le mode de reprĂŠsentation classique de la cartographie nâ&#x20AC;&#x2122;est en effet plus en mesure dâ&#x20AC;&#x2122;apporter seul des rĂŠponses satisfaisantes Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtendue, la profondeur et la complexitĂŠ des questions posĂŠes par lâ&#x20AC;&#x2122;amĂŠnagement des villes territoires. Le renouvellement ne concerne pas le seul document graphique, mais ses usages et modes de lecture, ainsi que la conception de lâ&#x20AC;&#x2122;urbain sous-jacente au document. Pour que les outils de conception de la mĂŠtropole du XXIe siècle rĂŠpondent Ă ce quâ&#x20AC;&#x2122;amĂŠnageurs et habitants attendront dâ&#x20AC;&#x2122;eux, il faudra dĂŠpasser le niveau de lâ&#x20AC;&#x2122;analyse sĂŠmiologique et graphique. A lâ&#x20AC;&#x2122;instar du système dâ&#x20AC;&#x2122;interprĂŠtation des images Ă trois niveaux proposĂŠ par Panofsky5, les rĂŠflexions devraient sâ&#x20AC;&#x2122;orienter selon nous Ă lâ&#x20AC;&#x2122;avenir vers lâ&#x20AC;&#x2122;anthropologie visuelle, qui nâ&#x20AC;&#x2122;implique pas seulement le sujet regardant et lâ&#x20AC;&#x2122;objet observĂŠ, mais la relation visuelle qui sâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtablit entre les deux, au plus près du regard que nous portons sur la ville et le territoire.
0[ 0] .*+0 *+ + + ^. / _*+ +] ^. +`] * Câ&#x20AC;&#x2122;est pourquoi notre question peut se formuler ainsi : comment rĂŠarticuler les espaces du visible et les espaces du mental dans nos reprĂŠsentations de la mĂŠtropole ? Cette question fut posĂŠe, il y a près de trente ans, par lâ&#x20AC;&#x2122;historien de lâ&#x20AC;&#x2122;architecture Mark Hewitt Ă propos des mĂŠthodes de conception en lien avec lâ&#x20AC;&#x2122;histoire et de la thĂŠorie architecturales6. Nous pourrions prolonger son idĂŠe par lâ&#x20AC;&#x2122;hypothèse suivante : pour rĂŠconcilier la ville avec son histoire, sa thĂŠorie et ses modes de production, il est nĂŠcessaire de comprendre les relations entre perceptions, modes de reprĂŠsentation et mĂŠthodes de conception urbaine. La notion dâ&#x20AC;&#x2122;espace du mental implique celle dâ&#x20AC;&#x2122;image de la ville, au sens large de cette expression. Dans des travaux prĂŠcĂŠdents7, nous avons suggĂŠrĂŠ que le dĂŠferlement des images numĂŠriques marque une rupture anthropologique majeure dans lâ&#x20AC;&#x2122;histoire de nos relations Ă la ville et aux territoires. Pour BRĂ&#x2C6;S + MARIOLLE et chercheurs associĂŠs ! " # $ % &'()
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mettre en ĂŠvidence les mutations en jeu dans ces mĂŠdiations, nous analysions les modes et supports de reprĂŠsentation du point de vue de lâ&#x20AC;&#x2122;expĂŠrience du regard. Mais les reprĂŠsentations cartographiques ne sont pas seulement un reflet fidèle des mĂŠthodes dâ&#x20AC;&#x2122;intervention territoriale. Elles participent activement de leur ĂŠvolution. Câ&#x20AC;&#x2122;est pourquoi il nous semble essentiel de distinguer la cartographie de constat (ĂŠtat des lieux, relevĂŠ, image du temps prĂŠsent) et la cartographie de projet (prospective, planification). Une telle distinction apparaĂŽt rarement dans les ĂŠtudes sur les reprĂŠsentations architecturales et urbaines. Elle mĂŠrite pourtant rĂŠflexion. Dâ&#x20AC;&#x2122;une part la cartographie descriptive dâ&#x20AC;&#x2122;un territoire dans son ĂŠtat actuel devrait en effet ĂŞtre interrogĂŠe en tant que regard orientĂŠ du cartographe, regard qui contient donc dĂŠjĂ implicitement du projet. Dâ&#x20AC;&#x2122;autre part, il est considĂŠrĂŠ comme acquis que la cartographie de projet est lâ&#x20AC;&#x2122;expression dâ&#x20AC;&#x2122;une critique de lâ&#x20AC;&#x2122;existant, du point de vue de la thĂŠorie dâ&#x20AC;&#x2122;urbanisme (elle est en ce sens une utopie, comme lâ&#x20AC;&#x2122;avait suggĂŠrĂŠ Françoise Choay). De ce fait, elle nâ&#x20AC;&#x2122;est pas analysĂŠe en tant quâ&#x20AC;&#x2122;elle est porteuse dâ&#x20AC;&#x2122;un regard sur la ville ou le territoire, regard qui sâ&#x20AC;&#x2122;appuie sur une description de lâ&#x20AC;&#x2122;existant, ou quâ&#x20AC;&#x2122;elle est ÂŤ porteuse de connaissance Âť pour reprendre lâ&#x20AC;&#x2122;expression de Paola Vigano. Or, cette articulation importe, car dans le domaine de lâ&#x20AC;&#x2122;urbanisme et de lâ&#x20AC;&#x2122;amĂŠnagement, lâ&#x20AC;&#x2122;idĂŠe de rĂŠduire ces dĂŠcalages entre la figure idĂŠelle et la perception sur le site, et celle de rĂŠarticuler les espace du visible et du mental, ne pourront se concrĂŠtiser quâ&#x20AC;&#x2122;Ă condition de considĂŠrer lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠconomie figurative dans lâ&#x20AC;&#x2122;ensemble du processus de schĂŠmatisation du rĂŠel quâ&#x20AC;&#x2122;elle constitue. Or comme toute reprĂŠsentation, cet ensemble possède deux versants, câ&#x20AC;&#x2122;est-Ă -dire que toute image a un double statut dâ&#x20AC;&#x2122;image anticipatrice dâ&#x20AC;&#x2122;une ĂŠvolution Ă venir et de reflet ou forme symbolique de cette ĂŠvolution. La distinction rappelle celle que fit le philosophe Alain Roger entre les deux schèmes distincts du regard, celui qui est Ă lâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x201C;uvre dans le travail de lâ&#x20AC;&#x2122;artiste ou du concepteur, et celui qui est dans lâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x201C;uvre Ă travers sa rĂŠception par le spectateur ou lâ&#x20AC;&#x2122;usager de ladite Ĺ&#x201C;uvre8. Cette articulation entre ces deux schèmes du regard nous semble ĂŞtre devenue lâ&#x20AC;&#x2122;un des enjeux fondamentaux des pratiques dâ&#x20AC;&#x2122;urbanisme et dâ&#x20AC;&#x2122;amĂŠnagement au XXIe siècle. Elle questionne notre regard sur le rĂŠel autant que lâ&#x20AC;&#x2122;idĂŠe que nous nous faisons de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvolution future des villes. Elle ouvre un immense champ dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtude potentiel Ă lâ&#x20AC;&#x2122;interface de la recherche et des pratiques dâ&#x20AC;&#x2122;urbanisme et dâ&#x20AC;&#x2122;amĂŠnagement, Ă lâ&#x20AC;&#x2122;articulation de lâ&#x20AC;&#x2122;analyse urbaine et du projet de ville ou de territoire, que plusieurs auteurs, notamment Paola Vigano9, ont commencĂŠ Ă explorer.
+`%+.w ^+ * + []0, ,* ] `+ ^. 0 `^ PARIS En quoi ces remarques gĂŠnĂŠrales sont-elles utiles pour analyser les reprĂŠsentations du Grand Paris ? Si lâ&#x20AC;&#x2122;image de Paris est parfaitement claire (et ce dans le monde entier), quâ&#x20AC;&#x2122;en est-il de celle du Grand Paris ? Pourquoi une image cohĂŠrente et sĂŠduisante de la mĂŠtropole fait-elle si cruellement dĂŠfaut ? A travers ces questions, on cherchera Ă placer images et perceptions de la ville, au sens oĂš Lynch utilisait ces termes, en regard des reprĂŠsentations figurĂŠes.
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* + x _*+ ^. 0 `^ 0 Pour expliciter ces diffĂŠrents registres dâ&#x20AC;&#x2122;images, il est nĂŠcessaire dâ&#x20AC;&#x2122;interroger notre expĂŠrience du visible, avec une approche ĂŠlargie dans laquelle images visuelles et images mentales interagissent. Partons de la dĂŠfinition suivante de lâ&#x20AC;&#x2122;image, que lâ&#x20AC;&#x2122;anthropologue Gilbert Durand situe au croisement des deux principaux modes de reprĂŠsentation du monde auxquels nous recourons : ÂŤ La conscience dispose de deux manières de se reprĂŠsenter le monde. Lâ&#x20AC;&#x2122;une directe, dans laquelle la chose elle-mĂŞme semble prĂŠsente Ă lâ&#x20AC;&#x2122;esprit, comme dans la perception ou la simple sensation. Lâ&#x20AC;&#x2122;autre indirecte lorsque, pour une raison ou une autre, la chose ne peut se prĂŠsenter ÂŤ en chair et en os Âť Ă la sensibilitĂŠ -(...)-. Dans tous ces cas de conscience indirecte, lâ&#x20AC;&#x2122;objet absent est reprĂŠsentĂŠ Ă la conscience par une image, au sens très large de ce terme. Ă&#x20AC; vrai dire, la diffĂŠrence entre pensĂŠe directe et pensĂŠe indirecte nâ&#x20AC;&#x2122;est pas aussi tranchĂŠe que nous venons, par souci de clartĂŠ, de lâ&#x20AC;&#x2122;exposer. Il vaudrait mieux ĂŠcrire que la conscience dispose de diffĂŠrents degrĂŠs de lâ&#x20AC;&#x2122;image - selon que cette dernière est une copie fidèle de la sensation ou simplement signale la chose10 Âť. Notre hypothèse est que lâ&#x20AC;&#x2122;image faible du Grand Paris sâ&#x20AC;&#x2122;explique plus facilement si on examine lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠcart croissant qui se manifeste, Ă travers les ÂŤ diffĂŠrents degrĂŠs de lâ&#x20AC;&#x2122;image Âť, entre reprĂŠsentations directes et reprĂŠsentations indirectes de la mĂŠtropole. Face Ă la puissance de lâ&#x20AC;&#x2122;imaginaire engendrĂŠ par le seul nom de Paris - une image hĂŠgĂŠmonique de la ville historique (voir illustration 2), diffusĂŠe dans le monde entier -, les reprĂŠsentations directes de la ville suburbaine souffrent dâ&#x20AC;&#x2122;une image faible ou dĂŠgradĂŠe : des paysages que lâ&#x20AC;&#x2122;on ignore ou que lâ&#x20AC;&#x2122;on ne regarde que du point de vue de la ville constituĂŠe, des cartes qui disent tout sauf ce qui se passe rĂŠellement dans le territoire. Pour certains historiens, la banlieue a ĂŠtĂŠ le prix payĂŠ par les pouvoirs publics et les dĂŠcideurs pour maintenir Ă lâ&#x20AC;&#x2122;image de Paris son rang mondial tout au long du XXe siècle11. Prix constitutif dâ&#x20AC;&#x2122;une dette alourdissant le processus de construction dâ&#x20AC;&#x2122;une image forte et convaincante du Grand Paris. Lâ&#x20AC;&#x2122;image indirecte vĂŠhiculĂŠe par les mĂŠdias, en revanche, exhibe son caractère sĂŠduisant et vendeur. Pour Lynch, la qualitĂŠ de lâ&#x20AC;&#x2122;image de la ville dĂŠpend de la capacitĂŠ de cette ville Ă offrir des
Illustration 2 : Evolution de lâ&#x20AC;&#x2122;image de la banlieue Ă partir de la perception de lâ&#x20AC;&#x2122;identitĂŠ des communes dans le paysage, de la carte de Cassini (XVIIIe siècle), Ă la carte topographique de 1900 et Ă la photographie aĂŠrienne actuelle. BRĂ&#x2C6;S + MARIOLLE et chercheurs associĂŠs ! " # $ % &'()
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repères cohĂŠrents et clairs. De cette qualitĂŠ dĂŠpend la stabilitĂŠ des relations de lâ&#x20AC;&#x2122;habitant avec son environnement. Parmi les principales composantes qui fondent la qualitĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;une image de la ville, la relation entre repères visuels locaux et identitĂŠ territoriale nous semble intĂŠressante Ă examiner ici. Il est aisĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;analyser lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvolution de ces relations au cours du siècle passĂŠ Ă lâ&#x20AC;&#x2122;aide dâ&#x20AC;&#x2122;une lecture cartographique simple (voir illustration 3). On constate que la croissance et lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtalement urbains ont agi comme des diluants qui absorbent les ĂŠlĂŠments fondateurs dâ&#x20AC;&#x2122;identitĂŠs locales, Ă commencer par la lisibilitĂŠ de leurs limites et de leur relation au site gĂŠographique. Du point de vue des relations spatiales et paysagères, les facteurs distinctifs des ÂŤ pays autour de Paris Âť ont ĂŠtĂŠ absorbĂŠs par la mĂŠtropolisation, qui laisse aux communes suburbaines des marges de manĹ&#x201C;uvre assez rĂŠduites pour offrir aux nouveaux habitants des repères fondateurs dâ&#x20AC;&#x2122;identitĂŠs territoriales et locales fortes et durables. Câ&#x20AC;&#x2122;est dans ce contexte que le projet du Grand Paris vise dans un mĂŞme mouvement Ă rĂŠpondre aux exigences du temps prĂŠsent (un rĂŠseau de transport performant Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠchelle suburbaine) et Ă reconstruire lâ&#x20AC;&#x2122;image des relations de la capitale avec sa pĂŠriphĂŠrie, dont la reprĂŠsentation traditionnelle est en dĂŠcalage avec les enjeux contemporains. Elle ne leur rĂŠpond ni ne leur correspond plus. Lâ&#x20AC;&#x2122;image urbaine et territoriale de la mĂŠtropole, vĂŠhiculĂŠe par la mĂŠdiatisation des projets du Grand Paris (image indirecte au sens de Durand, mentale et symbolique dans lâ&#x20AC;&#x2122;approche de Lynch) nâ&#x20AC;&#x2122;est pas cohĂŠrente avec lâ&#x20AC;&#x2122;expĂŠrience visuelle offerte par la perception de ses paysages et de ses territoires. Une image cohĂŠrente de la mĂŠtropole est donc devenue un enjeu majeur du Grand Paris, dont le problème de lisibilitĂŠ est liĂŠ aux dĂŠcalages entre situation actuelle et reprĂŠsentation idĂŠalisĂŠe.
FIGURES DE LA CENTRALITĂ&#x2030; Ces dĂŠcalages sont certes anciens, rĂŠcurrents et persistants dans la plupart des villes historiques, comme lâ&#x20AC;&#x2122;a analysĂŠ avec justesse lâ&#x20AC;&#x2122;historien des villes AndrĂŠ Corboz. A Paris pourtant, le phĂŠnomène de dĂŠcalage semble structurel car il est ĂŠtroitement liĂŠ Ă la tradition centralisatrice de la capitale. Son ancrage dans lâ&#x20AC;&#x2122;histoire du territoire ĂŠclaire ce dĂŠdain pour la grande couronne, relevĂŠ par lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠquipe BMCA dans lâ&#x20AC;&#x2122;introduction de son rapport ÂŤ Habiter le Grand Paris Âť. Nourries par un vieux sentiment de supĂŠrioritĂŠ du citadin sur lâ&#x20AC;&#x2122;habitant des campagnes, ces reprĂŠsentations mentales constituent le terreau dans lequel les blocages mĂŠtropolitains contemporains sâ&#x20AC;&#x2122;enracinent. Cette phrase extraite du mĂŠmoire dâ&#x20AC;&#x2122;A. de Boislisle, lâ&#x20AC;&#x2122;un des intendants de Louis XIV, en tĂŠmoigne : ÂŤ Les habitants des environs de Paris sont pour la plupart occupĂŠs au service de Paris, ou Ă cultiver les terres, ou Ă lui fournir les herbages, laitages et fruits lĂŠgers qui ne peuvent ĂŞtre amenĂŠs de loin ; ce qui les rend vigilants et laborieux Âť. Le mĂŠpris des ĂŠlites parisiennes envers les habitants des ÂŤ environs de Paris Âť a figĂŠ pour longtemps les ruptures ville-campagne et centre-pĂŠriphĂŠrie dans nos reprĂŠsentations de la mĂŠtropole, et les alimente encore de nos jours. Au XXIe siècle, ce dĂŠdain est devenu un aveuglement face aux phĂŠnomènes territoriaux et aux mutations urbaines auxquels aucune ville du monde nâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠchappe depuis plus dâ&#x20AC;&#x2122;un siècle (dĂŠsindustrialisation, ĂŠtalement, mondialisation, ville territoire).
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Ces rĂŠalitĂŠs devraient imposer de considĂŠrer la grande couronne, les notions de rĂŠseau de villes, de systèmes de parcs et le phĂŠnomène de dispersion comme bases de toute rĂŠflexion prospective sur lâ&#x20AC;&#x2122;avenir de lâ&#x20AC;&#x2122;agglomĂŠration, comme cela se fait depuis longtemps aux EtatsUnis, en Angleterre, en Allemagne ou en Suisse. Mais lâ&#x20AC;&#x2122;hĂŠritage radioconcentrique est tellement fortement ancrĂŠ dans lâ&#x20AC;&#x2122;histoire de lâ&#x20AC;&#x2122;agglomĂŠration parisienne et dans les institutions politiques quâ&#x20AC;&#x2122;il impose la figure homothĂŠtique comme seul modèle de scĂŠnario possible pour son avenir, comme Philippe Panerai lâ&#x20AC;&#x2122;a illustrĂŠ, non sans ironie : un grand Paris identique Ă Paris, mais en plus grand (voir illustration 4). Cette persistance centralisatrice explique cette tendance lourde de lâ&#x20AC;&#x2122;histoire parisienne, qui consiste Ă nâ&#x20AC;&#x2122;avoir jamais acceptĂŠ sa croissance territoriale quâ&#x20AC;&#x2122;Ă reculons. Il est vrai que le système français de planification et de gouvernance territoriale nâ&#x20AC;&#x2122;encourage pas lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvolution des rĂŠflexions, et encore moins leur mise en Ĺ&#x201C;uvre, et quâ&#x20AC;&#x2122;il est lâ&#x20AC;&#x2122;une des clefs du problème. Contrairement aux pays mentionnĂŠs plus haut, dont les pouvoirs de dĂŠcision en matière dâ&#x20AC;&#x2122;amĂŠnagement et dâ&#x20AC;&#x2122;urbanisme sont fermement inscrits dans les cultures locales, lâ&#x20AC;&#x2122;expĂŠrience française de la dĂŠcentralisation, qui nâ&#x20AC;&#x2122;a pas encore trente ans dâ&#x20AC;&#x2122;âge, est rĂŠcente et encore largement immature. Territoriales, culturelles, dĂŠcisionnelles, ces figures de la centralitĂŠ continuent dâ&#x20AC;&#x2122;alimenter les dĂŠcalages entre les images produites de la mĂŠtropole et ses besoins rĂŠels dâ&#x20AC;&#x2122;amĂŠnagement. Elles perpĂŠtuent finalement la faiblesse de lâ&#x20AC;&#x2122;image du Grand Paris, et sont Ă lâ&#x20AC;&#x2122;origine de lâ&#x20AC;&#x2122;absence de sentiment territorial et de vision qui sont les conditions dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠmergence dâ&#x20AC;&#x2122;un projet. Elles sont Ă lâ&#x20AC;&#x2122;origine de notre hypothèse quâ&#x20AC;&#x2122;une double inversion du regard est nĂŠcessaire pour une image lisible de lâ&#x20AC;&#x2122;agglomĂŠration. Inversion du regard entre pĂŠriphĂŠrie et centralitĂŠ, et inversion du regard entre densitĂŠ et dispersion nous semblent ĂŞtre des conditions prĂŠalables pour une mise en cohĂŠrence des images visuelles et des images mentales de la mĂŠtropole. Comment en effet concevoir un projet territorial sans disposer des outils de reprĂŠsentation adaptĂŠs Ă ses enjeux et ses contraintes ? La notion de densitĂŠs dispersĂŠes constitue lâ&#x20AC;&#x2122;une de ces hypothèses de regard susceptibles de faciliter le dĂŠpassement de reprĂŠsentations traditionnelles fortement ancrĂŠes et prĂŠgnantes.
Illustrations 3 et 4. Extrait dâ&#x20AC;&#x2122;un manuel de gĂŠographie du dĂŠbut du XXe siècle (Ă gauche). Les pĂŠrimètres du Grand Paris (Ă droite). Source : Panerai Philippe, Paris mĂŠtropole. Formes et ĂŠchelles du Grand Paris, Ed. la Villette, Paris, 2008. BRĂ&#x2C6;S + MARIOLLE et chercheurs associĂŠs ! " # $ % &'()
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zh ,]z\ + ,.0 .`+ `/+0 ,` ^. 0+ 0^ La première hypothèse concerne la transition dâ&#x20AC;&#x2122;une vision centre-pĂŠriphĂŠrie vers un regard isotopique sur le territoire. Elle suppose dâ&#x20AC;&#x2122;identifier au prĂŠalable les facteurs de persistance de nos schĂŠmas spatiaux concernant la centralitĂŠ. La seconde est la mutation de lâ&#x20AC;&#x2122;opposition ville-nature Ă une pensĂŠe de la ville territoire. Elle engage un travail de rĂŠflexion sur les transformations de nos reprĂŠsentations concernant la nature, et renvoie Ă notre conception de la ville elle-mĂŞme. La nouvelle ÂŤ nature de la ville Âť devra dĂŠpasser Ă la fois le dĂŠterminisme gĂŠographique et lâ&#x20AC;&#x2122;urbanisme abstrait, pour entrer dans une troisième phase de lâ&#x20AC;&#x2122;histoire des relations entre lâ&#x20AC;&#x2122;habiter et son environnement, celle de la co-dĂŠpendance, de lâ&#x20AC;&#x2122;adaptation mutuelle. DĂŠveloppons quelques aspects de chacune de ces deux hypothèses, avant dâ&#x20AC;&#x2122;indiquer les pistes communes quâ&#x20AC;&#x2122;elles ouvrent.
PERSISTANCE DES SCHĂ&#x2030;MAS SPATIAUX DE LA CENTRALITĂ&#x2030; Une expĂŠrience rĂŠcente dâ&#x20AC;&#x2122;enseignement dâ&#x20AC;&#x2122;analyse urbaine Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠcole dâ&#x20AC;&#x2122;architecture de Versailles fournit un matĂŠriau intĂŠressant pour examiner de plus près cette persistance. Lors de lâ&#x20AC;&#x2122;examen semestriel12, il ĂŠtait demandĂŠ aux ĂŠtudiants dâ&#x20AC;&#x2122; ÂŤ identifier et dĂŠcrire brièvement les caractĂŠristiques de la composition urbaine illustrĂŠe dans ces dessins de GĂŠrald Hanning pour lâ&#x20AC;&#x2122;Institut dâ&#x20AC;&#x2122;AmĂŠnagement de la RĂŠgion Parisienne Âť. Dans les schĂŠmas en question (voir illustration 5), Hanning explicite une grande composition classique dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France, dont les tracĂŠs gĂŠomĂŠtriques sâ&#x20AC;&#x2122;articulent Ă la fois aux points dâ&#x20AC;&#x2122;accroche du relief, au parcellaire dâ&#x20AC;&#x2122;origine agricole et Ă lâ&#x20AC;&#x2122;habitat diffus du territoire. Le dessin met en ĂŠvidence ce fait remarquable que les principes de composition des tracĂŠs du XVIIe siècle sâ&#x20AC;&#x2122;inscrivent avec un ĂŠgal bonheur dans les territoires ruraux et les tissus urbanisĂŠs en Ă&#x17D;le-de-France. La surprise fut de constater que sur 46 ĂŠtudiants, près de la moitiĂŠ (20 exactement) ont interprĂŠtĂŠ cette figure comme celle dâ&#x20AC;&#x2122;une centralitĂŠ urbaine, certains croyant mĂŞme voir une ĂŠglise au lieu dâ&#x20AC;&#x2122;ancrage de la patte dâ&#x20AC;&#x2122;oie. Une grande majoritĂŠ des rĂŠponses (38) dĂŠcrit un schĂŠma dâ&#x20AC;&#x2122;urbanisation destinĂŠ Ă
Illustration 5. Dessins de composition urbaine en Ă&#x17D;le-de-France rĂŠalisĂŠs pour lâ&#x20AC;&#x2122;Institut dâ&#x20AC;&#x2122;AmĂŠnagement de la RĂŠgion Parisienne. Extrait du Catalogue des dessins et manuscrits de GĂŠrald Hanning, IAU-IdF, Paris, 2012. BRĂ&#x2C6;S + MARIOLLE et chercheurs associĂŠs ! " # $ % &'()
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densifier le centre de lâ&#x20AC;&#x2122;agglomĂŠration, Ă en structurer le dĂŠsordre et Ă en contenir lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtalement. Cet exemple montre Ă quel point la relation centre-pĂŠriphĂŠrie structure nos schĂŠmas mentaux du territoire, mĂŞme chez les jeunes gĂŠnĂŠrations, quelles que soit les densitĂŠs et les typologies urbaines. Comment visualiser la ville territoire dans une reprĂŠsentation isotopique expurgĂŠe de ses structures de centralitĂŠ ? Il est difficile de rĂŠpondre. Pourtant, quatre dĂŠcennies avant la popularisation de la notion de ville diffuse par Bernardo Secchi, lâ&#x20AC;&#x2122;urbaniste allemand visionnaire Rudolf Schwarz (1897-1961), auteur du plan de reconstruction de Cologne, affirmait dĂŠjĂ la nĂŠcessitĂŠ de ÂŤ considĂŠrer lâ&#x20AC;&#x2122;ensemble de la rĂŠgion de Cologne comme un paysage unifiĂŠ, cohĂŠrent en tous sens, en mesure de supporter la grande ville et dâ&#x20AC;&#x2122;orienter son dĂŠveloppement Âť, ainsi que ÂŤ lâ&#x20AC;&#x2122;autonomie des banlieues et leur participation Ă la vie ĂŠconomique et sociale de la rĂŠgion mĂŠtropolitaine Âť13. Schwarz fut ĂŠgalement lâ&#x20AC;&#x2122;auteur dâ&#x20AC;&#x2122;un ouvrage thĂŠorique sur lâ&#x20AC;&#x2122;histoire urbaine (Von der Bebauung der Erde, 1949), dans lequel il eut lâ&#x20AC;&#x2122;intuition de reprĂŠsenter la ÂŤ ville-paysage Âť sous la forme dâ&#x20AC;&#x2122;une voie lactĂŠe. Dans ses trois schĂŠmas de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvolution des villes (voir illustration 6), la ville-paysage succède Ă la communautĂŠ prĂŠindustrielle circulaire et Ă la ville moderne, linĂŠaire et optimisĂŠe pour la production industrielle. Sa ville-paysage est une constellation de lieux urbains en relation, oĂš les notions de centralitĂŠ et de pĂŠriphĂŠrie ont perdu leur sens et deviennent plus symboliques que rĂŠelles, oĂš lâ&#x20AC;&#x2122;ensemble du paysage est le socle dâ&#x20AC;&#x2122;une nouvelle urbanitĂŠ Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠchelle territoriale.
Illustration 6. Rudolf Schwarz, Von der Bebauung der Erde, 1949. De gauche Ă droite : Premier schĂŠma : lâ&#x20AC;&#x2122;espace de la communautĂŠ prĂŠindustrielle Deuxième schĂŠma : la sociĂŠtĂŠ industrielle et la ville linĂŠaire dans le monde moderne Troisième schĂŠma : la ÂŤ voie lactĂŠe Âť de la StadtLandschaft (ville-paysage).
0[ ] ` + ^+ * , , ] ,` / **+ `+ ^ ` *+ 0+ 0[ +`] ] ,` ^+ * ` ].0+ # Persistantes comme les figures de la centralitĂŠ, celles de lâ&#x20AC;&#x2122;opposition ville-campagne sont en plus rĂŠsistantes, malgrĂŠ lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvolution, rĂŠcente mais radicale, de nos perceptions de la nature et de leurs relations avec lâ&#x20AC;&#x2122;urbain. Ici encore, les commentaires de nos ĂŠtudiants Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠcole dâ&#x20AC;&#x2122;archiBRĂ&#x2C6;S + MARIOLLE et chercheurs associĂŠs ! " # $ % &'()
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tecture de Versailles fournissent des indices. Il sâ&#x20AC;&#x2122;agissait cette fois de ÂŤ commenter librement Âť un dessin utilisĂŠ par AndrĂŠ Corboz pour caricaturer lâ&#x20AC;&#x2122;image rurale traditionnelle, persistante et rĂŠsistante, quâ&#x20AC;&#x2122;ont les Suisses de leur territoire urbanisĂŠ, dans son cĂŠlèbre article ÂŤ La Suisse, comme hyperville14 Âť (voir illustration 7). Sur les 79 ĂŠtudiants ayant choisi de commenter ce dessin, seuls 25 y ont vu une caricature, alors que 38 lâ&#x20AC;&#x2122;ont considĂŠrĂŠ comme un modèle dâ&#x20AC;&#x2122;urbanisme et 16 lâ&#x20AC;&#x2122;ont analysĂŠ dans un registre purement descriptif. Parmi la deuxième catĂŠgorie du modèle, il est intĂŠressant de relever les mots-clefs les plus frĂŠquemment utilisĂŠs : ville ĂŠcologique, ville paysage, agriculture urbaine, toitures vĂŠgĂŠtalisĂŠes, la plus grande citĂŠ-jardin du monde. Certains ĂŠtudiants y ont vu un modèle de rĂŠponse Ă la surdensitĂŠ comme Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtalement, permettant de libĂŠrer la ville du sol en reconstituant sur les toits la morphologie du site avant son urbanisation. Dâ&#x20AC;&#x2122;autres un schĂŠma purement fonctionnel, de type de zonage de ville Ă plusieurs niveaux, au COS très ĂŠlevĂŠ, une trame de quartiers monofonctionnels ĂŠvoquant le plan Voisin, une crĂŠation dâ&#x20AC;&#x2122;espace rural au-dessus de la ville libĂŠrant le sol pour les voies de circulation, etc. La diversitĂŠ des rĂŠponses indique quâ&#x20AC;&#x2122;un processus dâ&#x20AC;&#x2122;inversion du regard est en cours... Elle met ĂŠgalement en ĂŠvidence les bouleversements profonds que connaissent actuellement les reprĂŠsentations ville-nature, mais aussi la rĂŠsistance des motifs dâ&#x20AC;&#x2122;opposition entre ces deux entitĂŠs, qui alimentent la plupart des commentaires.
Illustration 7. Sans lĂŠgende, dessin de Rik illustrant lâ&#x20AC;&#x2122;article dâ&#x20AC;&#x2122;AndrĂŠ Corboz, ÂŤ La Suisse, comme hyperville Âť, Le Visiteur n°6, SociĂŠtĂŠ Française des Architectes, Paris 2000.
0[ ` ] .0+0 .`+ *+ ].0+ +` _*+ +] *, *+ ^. ]+00 ], 0+ Ces diffĂŠrents exemples soulignent selon nous lâ&#x20AC;&#x2122;inadĂŠquation de nos systèmes de reprĂŠsentation de la ville, de la nature et de leurs relations. Comme lâ&#x20AC;&#x2122;a montrĂŠ Thomas Sieverts Ă propos de lâ&#x20AC;&#x2122;Emscher Park, ces systèmes de reprĂŠsentation sont avant tout culturels et sociaux. Mais ils sont aussi anthropologiques et techniques, au sens oĂš la circulation de leurs modèles est accĂŠlĂŠrĂŠe par lâ&#x20AC;&#x2122;accroissement des mobilitĂŠs et la rapiditĂŠ de diffusion des images. Une reprĂŠsentation mĂŠtropolitaine se construit Ă travers le prisme de figures significatives, signifiantes et partagĂŠes, et le dĂŠferlement des images exerce un processus de sĂŠlection de ces figures largement dĂŠfini par les règles de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠconomie numĂŠrique globale. Mais un système ĂŠtant dĂŠfini par les liens mutuels qui unissent toutes les parties au tout, que se passe-t-il alors si lâ&#x20AC;&#x2122;on BRĂ&#x2C6;S + MARIOLLE et chercheurs associĂŠs ! " # $ % &'()
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part du local ? Si lâ&#x20AC;&#x2122;on dĂŠbranche un instant toutes ses connections et que lâ&#x20AC;&#x2122;on travaille du terrain au territoire, avec plus de perceptions directes et moins de reprĂŠsentations indirectes, comment se construit alors notre image de la ville ? Quelle reprĂŠsentation du Grand Paris si nous dĂŠcentrons le point de vue depuis la perception de ses habitants et acteurs locaux, et depuis lâ&#x20AC;&#x2122;extĂŠrieur de la mĂŠtropole ? Lâ&#x20AC;&#x2122;enjeu de ces questions nâ&#x20AC;&#x2122;a pas ĂŠchappĂŠ aux organisateurs du colloque de lâ&#x20AC;&#x2122;AIGP ĂŠvoquĂŠ dans lâ&#x20AC;&#x2122;introduction de cet article. Les sĂŠances de restitution des ateliers participatifs ont montrĂŠ que de telles pratiques gagneraient Ă se multiplier Ă lâ&#x20AC;&#x2122;avenir, voire Ă devenir le mode dâ&#x20AC;&#x2122;action principal de lâ&#x20AC;&#x2122;AIGP. Ces ateliers ne se contentent pas de ÂŤ lĂŠgitimer le projet sur le terrain Âť. Leur enjeu est ailleurs, leur potentiel beaucoup plus vaste : dans le processus dâ&#x20AC;&#x2122;inversion du regard dĂŠcrit ici, seul un travail sur le terrain permet de mobiliser lâ&#x20AC;&#x2122;intelligence collective sans laquelle toute tentative de faire ĂŠvoluer les reprĂŠsentations du Grand Paris semble vouĂŠe Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠchec. Ces questions soulignent tout lâ&#x20AC;&#x2122;intĂŠrĂŞt dâ&#x20AC;&#x2122;initiatives telles que la recherche-action, la cartographie participative ou lâ&#x20AC;&#x2122;analyse du territoire Ă partir de ses plus petites unitĂŠs agrĂŠgatives. La diffusion massive des images numĂŠriques associĂŠes Ă lâ&#x20AC;&#x2122;internet 2.0 favorise lâ&#x20AC;&#x2122;appropriation de ces moyens par les citoyens (on parle de Ville 2.0). Elle encourage une dĂŠmocratisation de la parole en matière dâ&#x20AC;&#x2122;amĂŠnagement. Les pratiques de cartographie participative de plus en plus frĂŠquentes en attestent, et montrent que lâ&#x20AC;&#x2122;approche bottom-up est en train de gagner du terrain sur le traditionnel top-down de la planification Ă la française. Lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvolution des pratiques suggère ĂŠgalement un renouveau des approches sensibles de la ville et du territoire, telles que Lynch les avait initiĂŠes. Elle invite Ă une dĂŠconstruction de nos systèmes de reprĂŠsentation, comme Daniel Buren lâ&#x20AC;&#x2122;expĂŠrimente dans certaines de ses installations (voir illustration 8), ou Ă la mise en abyme du local et du global, comme les cĂŠlèbres dessins de Saul Steinberg pour New Yorker le suggĂŠraient (voir illustration 9). Elle appelle enfin un travail sur les prises sensorielles et physiques entre systèmes symboliques et systèmes techniques.
Illustrations 8 et 9. DĂŠconstruction des reprĂŠsentations des espaces perspectif et gĂŠographique. Installation de Daniel Buren Ă Versailles, vue depuis la chambre du roi. Illustration de Saul Steinberg pour the New Yorker, 29 mars 1976. BRĂ&#x2C6;S + MARIOLLE et chercheurs associĂŠs ! " # $ % &'()
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Pour rĂŠarticuler les espaces du visible et les espaces du mental dans nos reprĂŠsentations de la mĂŠtropole, il faut dâ&#x20AC;&#x2122;abord admettre que ces reprĂŠsentations vĂŠhiculent constamment des dĂŠcalages entre lâ&#x20AC;&#x2122;image idĂŠalisĂŠe et la rĂŠalitĂŠ urbaine, quâ&#x20AC;&#x2122;elles sont disjointes de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvolution des techniques qui font et dĂŠfont ces territoires, et de celles qui nous les permettent de les voir. Comment modifier cette image mentale, ces schĂŠmas de centralitĂŠ et dâ&#x20AC;&#x2122;opposition ville-nature ? Lâ&#x20AC;&#x2122;idĂŠe dâ&#x20AC;&#x2122;une rĂŠarticulation rĂŠpond au divorce signalĂŠ dans lâ&#x20AC;&#x2122;introduction de ce texte. Car il existe deux supports possibles de lâ&#x20AC;&#x2122;expĂŠrience visuelle : lâ&#x20AC;&#x2122;image du savant ou de lâ&#x20AC;&#x2122;urbaniste, et le regard nu. Et il existe deux images du monde : une ÂŤ image manifeste Âť dâ&#x20AC;&#x2122;un cĂ´tĂŠ et une ÂŤ image scientifique Âť de lâ&#x20AC;&#x2122;autre. Interrogeant ce divorce entre deux mondes, le phĂŠnomĂŠnologue Jocelyn Benoist constatait que la vĂŠritĂŠ de la science a fortement ĂŠvoluĂŠ au cours de lâ&#x20AC;&#x2122;histoire, tandis que lâ&#x20AC;&#x2122;image manifeste du monde, Ă dĂŠfaut dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŞtre inamovible, ÂŤ prĂŠsente en tous cas des traits de permanence forts15 Âť. Pour lui, ÂŤ il ne peut y avoir dâ&#x20AC;&#x2122;autre monde que le monde manifeste, qui est celui-lĂ mĂŞme que la science explore Âť. Nous avons tentĂŠ de montrer, dans cet article, que lâ&#x20AC;&#x2122;une des caractĂŠristiques de ce dĂŠdoublement dans la manière de ÂŤ voir Âť le monde Ă travers les images est son extension au-delĂ des capacitĂŠs de la perception sensorielle.
ÂŤ Ah oui, et quâ&#x20AC;&#x2122;est-ce que cela serait de voir la Terre tourner autour du Soleil ? Âť. En paraphrasant Wittgenstein, qui aurait posĂŠ cette question Ă lâ&#x20AC;&#x2122;une de ses ĂŠlèves, on pourrait se demander ce que ce serait de voir Paris comme une mĂŠtropole.
NOTES 1
Colloque organisĂŠ par lâ&#x20AC;&#x2122;Atelier International du Grand Paris (AIGP) les 4 et 5 juillet 2013
2
Sur ce point, voir en particulier CHAPEL Enrico, Lâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x201C;il raisonnĂŠ. Lâ&#x20AC;&#x2122;invention de lâ&#x20AC;&#x2122;urbanisme par
3
SAKAROVITCH JoĂŤl, Ă&#x2030;pures dâ&#x20AC;&#x2122;architecture. De la coupe des pierres Ă la gĂŠomĂŠtrie descriptive XVIe-XIXe siècle, Birkhäuser, Bâle, 1998.
4
Lâ&#x20AC;&#x2122;usage raisonnĂŠ des SIG pour mettre en ĂŠvidence les relations locales au sein des ÂŤ grappes de proximitĂŠ Âť ou, dans un autre registre, les techniques de montage vidĂŠo pour ÂŤ relever Âť le territoire, en sont des exemples. 5
Voir PANOFSKY Erwin, Essais dâ&#x20AC;&#x2122;iconologie, Gallimard, Paris, 1967.
6
HEWITT Mark. â&#x20AC;&#x153;Representational Forms and Modes of Conception: An Approach to the History
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1(
of Architectural Drawingâ&#x20AC;?, Journal of Architectural Education. No: 39 /2, 1985. 7
Cf. COULAIS, Jean-François, Images virtuelles et horizons du regard. Les visibilitĂŠs calculĂŠes dans lâ&#x20AC;&#x2122;histoire des reprĂŠsentations urbaines et gĂŠographiques, Thèse de doctorat, Ă&#x2030;cole des Hautes Ă&#x2030;tudes en Sciences Sociales, Paris, 2011.
8
Voir ROGER Alain, Art et anticipation, CarrĂŠ, collection Arts et esthĂŠtique, Paris, 1997, et Nus et paysages. Essai sur la fonction de lâ&#x20AC;&#x2122;art, Aubier, 1978.
9
En particulier dans VIGANO Paola, Les territoires de lâ&#x20AC;&#x2122;urbanisme. Le Projet porteur de P
10 DURAND Gilbert, Lâ&#x20AC;&#x2122;imagination symbolique, Paris, PUF, 1964, p. 7-8. 11
Voir en particulier : FOURCAUT Annie, BELLANGER Emmanuel, FLONNEAU Matthieu (dir.), Paris-banlieue. Conflits et solidaritĂŠs : historiographie, anthologie, chronologie, 1788-2006, Paris, CrĂŠaphis, 2007. 12
Il sâ&#x20AC;&#x2122;agissait du cours de Lecture et Analyse urbaine, cycle Licence, 2e annĂŠe, enseignant J.F.Coulais. 13
Lâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x201C;uvre de Schwartz a ĂŠtĂŠ rĂŠcemment ĂŠtudiĂŠe en dĂŠtail par Panos Mantziaras, qui en a rĂŠvĂŠlĂŠ toute la richesse visionnaire. Cf. Mantziaras Panos, La ville-paysage, Rudolf Schwartz et P P 14
Dessin de Rik illustrant lâ&#x20AC;&#x2122;article dâ&#x20AC;&#x2122;AndrĂŠ Corboz, ÂŤ La Suisse, comme hyperville Âť, Le Visiteur n°6, SociĂŠtĂŠ Française des Architectes, Paris 2000.
15
BENOIST Jocelyn, ÂŤ Image scientifique et image manifeste du monde Âť, Philosophies de la perception. PhĂŠnomĂŠnologies, grammaire et sciences cognitives, Jacques Bouveresse et JeanJacques Rosat (dir.), Odile Jacob, Paris, 2003, 11-30.
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2. ATELIERS DU TERRITOIRE
ALTER-MOBILITĂ&#x2030;S
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15
Nous sommes allĂŠs Ă la rencontre des acteurs des territoires. Nous avons organisĂŠ des ateliers les 27 et 28 mai Ă Nangis, et les 5 et 6 juin 2013 Ă Etampes grâce aux acteurs locaux qui, de par leur connaissance fine du territoire, ont pu mettre leur expertise dâ&#x20AC;&#x2122;usage au service du projet de territoire. Ces projections in situ sâ&#x20AC;&#x2122;inscrivent dans la continuitĂŠ de nos travaux pour lâ&#x20AC;&#x2122;AIGP sur le thème ÂŤ Habiter le Grand Paris Âť. A travers ces ateliers, il sâ&#x20AC;&#x2122;agit de porter un regard renouvelĂŠ sur les territoires situĂŠs en dehors de lâ&#x20AC;&#x2122;espace agglomĂŠrĂŠ, la ÂŤ subagglo Âť, et dâ&#x20AC;&#x2122;envisager de nouvelles perspectives pour la construction de la mĂŠtropole, par la rĂŠintroduction de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠchelle de proximitĂŠ. A partir dâ&#x20AC;&#x2122;une dĂŠmarche ascendante basĂŠe sur une logique dâ&#x20AC;&#x2122;accès aux services, nous avons identifiĂŠ des ÂŤ grappes de proximitĂŠ Âť qui dĂŠfinissent des pĂŠrimètres thĂŠoriques au sein desquels les usagers ont accès Ă des services de la gamme de proximitĂŠ (poste, coiffeur, mĂŠdecin...), intermĂŠdiaire (dentiste, kinĂŠsithĂŠrapeute, pompier...), et supĂŠrieure (hĂ´pital, lycĂŠe, cinĂŠma...). Le choix a ainsi ĂŠtĂŠ fait de sâ&#x20AC;&#x2122;intĂŠresser Ă lâ&#x20AC;&#x2122;accès aux services dans la mesure oĂš, comme lâ&#x20AC;&#x2122;indiquent les statistiques les plus rĂŠcentes, ce sont les dĂŠplacements autres que domicile-travail qui reprĂŠsentent la part la plus importante des dĂŠplacements. Ces grappes de proximitĂŠ incluent aussi une proportion des dĂŠplacements domicile-travail.
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SUBAGGLO ET GRAND PARIS RESSOURCES MĂ&#x2030;TROPOLITAINES Entre zone dense et peu dense, entre dĂŠpendance et autonomie, les relations entre la subagglo et lâ&#x20AC;&#x2122;agglo sont complexes. Les territoires dâ&#x20AC;&#x2122;urbanisation dispersĂŠe se situent bien loin des grands projets dâ&#x20AC;&#x2122;ampleur mĂŠtropolitaine, et pourtant leur ĂŠvolution est intrinsèquement liĂŠe au devenir de la mĂŠtropole. Ces territoires sont autant de ressources foncières quâ&#x20AC;&#x2122;agricoles et naturelles pour la mĂŠtropole. En tĂŠmoigne notamment leur forte contribution Ă lâ&#x20AC;&#x2122;offre de logement en Ă&#x17D;le-de-France. La croissance dĂŠmographique y est active, de nouveaux mĂŠnages nĂŠo-ruraux en quĂŞte dâ&#x20AC;&#x2122;un foncier bon marchĂŠ et dâ&#x20AC;&#x2122;une qualitĂŠ de vie agrĂŠable venant sâ&#x20AC;&#x2122;y loger. Si lâ&#x20AC;&#x2122;on sâ&#x20AC;&#x2122;attarde sur lâ&#x20AC;&#x2122;indice
de construction, rapportĂŠ Ă la population et Ă son ĂŠvolution, celui-ci ĂŠtait de 4,3 en subagglo, contre 2,7 en agglo entre 1999 et 2009. Ces territoires pourraient ainsi contribuer Ă lâ&#x20AC;&#x2122;objectif de construction de 70 000 logements prĂŠconisĂŠ par le nouveau SchĂŠma directeur de la RĂŠgion Ă&#x17D;le-de-France (SDRIF). Mais ce dynamisme dĂŠmographique donne lieu Ă des formes urbaines qui sont aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui peu compactes et peu planifiĂŠes dans des territoires oĂš lâ&#x20AC;&#x2122;habitude est Ă lâ&#x20AC;&#x2122;extension. A lâ&#x20AC;&#x2122;aune du nouveau SDRIF, il sâ&#x20AC;&#x2122;agit de repenser ces formes afin de prĂŠserver ces rĂŠserves ĂŠcologiques, agricoles et naturelles, recelant de nombreuses ressources en termes dâ&#x20AC;&#x2122;agriculture, dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠnergie, dâ&#x20AC;&#x2122;eau et de forĂŞts pour la mĂŠtropole. La complĂŠmentaritĂŠ entre le Grand Paris et les territoires agraires mĂŠrite dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŞtre revalorisĂŠe.
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^+ `,./+**+ 0,w ][ Richesses pour la mĂŠtropole, mais aussi territoires oĂš lâ&#x20AC;&#x2122;on habite et oĂš lâ&#x20AC;&#x2122;on vit, Ă lâ&#x20AC;&#x2122;identitĂŠ territoriale singulière. Pour les nouveaux mĂŠnages qui viennent habiter dans ces territoires, le faible coĂťt du foncier se rĂŠpercute fortement sur le coĂťt des dĂŠplacements. Les navettes domicile-travail en direction de lâ&#x20AC;&#x2122;agglo, lâ&#x20AC;&#x2122;explosion des mobilitĂŠs individuelles, la multiplication des dĂŠplacements subis, impliquent pour beaucoup une dĂŠpendance Ă la voiture individuelle au coĂťt rĂŠel, tant en argent quâ&#x20AC;&#x2122;en temps. Le renchĂŠrissement des ĂŠnergies fossiles ne fait quâ&#x20AC;&#x2122;accroĂŽtre le risque de marginalisation des populations les plus fragiles.
Mais lâ&#x20AC;&#x2122;augmentation des mobilitĂŠs locales offre de nouvelles perspectives. Lâ&#x20AC;&#x2122;on estime notamment que la part des trajets obligĂŠs a globalement baissĂŠ au profit des trajets liĂŠs aux achats, loisirs et affaires personnelles, un nouveau type de mobilitĂŠ qui sâ&#x20AC;&#x2122;effectue en heures creuses et conduit Ă des dĂŠplacements de proximitĂŠ dont les flux sont plus diversifiĂŠs Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠchelle locale. Par ailleurs, les mobilitĂŠs professionnelles sont en moyenne de 32 kilomètres dans les grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Etampes et de Nangis.
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0+` ,`]0+ /+ *+ ]+00 ` * ,{ | / * $ *- ,{ Ă&#x2021;A BOUGE
QUAND LA DĂ&#x2030;PENDANCE AU], ,_ *+ ^+/ +`] ` ,.]+NABLE
Ces territoires, souvent oubliĂŠs de la mĂŠtropole francilienne, recèlent des potentiels. Dans ces territoires oĂš les solutions sont moins conventionnelles, tout reste alors Ă inventer. Alors que lâ&#x20AC;&#x2122;accroissement du vote Front National les a projetĂŠs sur le devant de la scène aux dernières ĂŠlections (vote supĂŠrieur Ă 15% dans 66% des communes de subagglo), on observe un fort dynamisme local, reposant sur les valeurs de solidaritĂŠ et de partage. Ces territoires sont en rĂŠalitĂŠ des lieux dâ&#x20AC;&#x2122;expĂŠrimentation et dâ&#x20AC;&#x2122;innovation, offrant de nouvelles perspectives.
La mobilitĂŠ est un rĂŠvĂŠlateur de cette innovation sociale. Les transports ont toujours ĂŠtĂŠ structurants pour lâ&#x20AC;&#x2122;organisation de lâ&#x20AC;&#x2122;urbanisation. Lâ&#x20AC;&#x2122;arrivĂŠe du train puis de la voiture a transformĂŠ le cadre de vie, dans les villes et dans les campagnes. Aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui, avec le renchĂŠrissement du coĂťt du carburant, les acteurs de la subagglo tâtonnent pour faire ĂŠmerger de nouveaux systèmes de mobilitĂŠ. Ils expĂŠrimentent des altermobilitĂŠs (mobilitĂŠs alternatives Ă lâ&#x20AC;&#x2122;autosolisme) mutualisĂŠes, plus souples et plus solidaires, adaptĂŠes Ă la dispersion. Se mettent en place des systèmes microrĂŠticulaires adaptĂŠs Ă ces nouveaux trajets de proximitĂŠ mais reliĂŠs aux infrastructures mĂŠtropolitaines, tant le dĂŠsir de pouvoir se dĂŠplacer Ă diffĂŠrentes ĂŠchelles se fait ressentir.
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/+0 .`+ `,./+**+ ,0 ` SATION DES TERRITOIRES Ces territoires, qui se sont fabriquĂŠs avec la voiture individuelle, ne pourraient-ils pas aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui se transformer par les altermobilitĂŠs. Des signaux, aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui faibles, tĂŠmoignent nĂŠanmoins dâ&#x20AC;&#x2122;un changement de mentalitĂŠs et peuvent avoir des consĂŠquences importantes sur les formes urbaines : - une autre idĂŠe du collectif, qui passe par lâ&#x20AC;&#x2122;associatif, lâ&#x20AC;&#x2122;entraide, les rĂŠseaux sociaux... - une ubiquitĂŠ retrouvĂŠe grâce aux outils numĂŠriques, qui permet des conjonctions entre les modes de dĂŠplacement locaux et mĂŠtropolitains, - un retour Ă la marche Ă pied, comme en ville dense, car quand on ne peut plus utiliser en permanence sa voiture qui est au pied de son logement, les points de rupture de charge se multiplient, - la nĂŠcessitĂŠ de dessiner un plan Ă hauteur dâ&#x20AC;&#x2122;homme qui valorise les continuitĂŠs et les raccourcis, le sol comme un vrai projet de qualitĂŠ, - la crĂŠation de lieux de proximitĂŠ qui viennent rĂŠgĂŠnĂŠrer le local: points de rencontre et de lisibilitĂŠ, condensateurs qui regroupent des services de bord de route, tĂŠlĂŠcentres, espaces de co-working, mais aussi des logements, des services, des ĂŠquipements, des locaux associatifs, aires de livraisons...
- une prise en compte des rĂŠseaux locaux dâ&#x20AC;&#x2122;altermobilitĂŠ, complĂŠmentaires aux grandes infrastructures rĂŠgionales organisĂŠes par le Syndicat des Transports en Ă&#x17D;le-de-France 1 , - une planification Ă grande ĂŠchelle qui intègre le local et le mĂŠtropolitain, organise les systèmes rĂŠticulaires de dĂŠplacements avec les rĂŠseaux lourds collectifs. La grande vitesse articulĂŠe avec la marche, câ&#x20AC;&#x2122;est le mĂŠtropolitain avec le chez soi.
]+.0 ^+ * ``,/ ] ,` Pour approcher de plus près ces territoires et les rĂŠvĂŠler en tant que territoires dâ&#x20AC;&#x2122;innovation, nous sommes allĂŠs Ă la rencontre des associations, des entrepreneurs et des collectivitĂŠs locales qui portent des projets dâ&#x20AC;&#x2122;altermobilitĂŠs sur le territoire. Pendant plus de trois mois, un travail prĂŠalable avec ces acteurs a permis de faire ĂŠmerger les problĂŠmatiques fortes liĂŠes aux enjeux de mobilitĂŠ ainsi que les expĂŠrimentations proposĂŠes pour y rĂŠpondre. Câ&#x20AC;&#x2122;est Ă partir de cette dĂŠmarche ÂŤ bottom-up Âť et de lâ&#x20AC;&#x2122;enthousiasme des acteurs locaux rencontrĂŠs quâ&#x20AC;&#x2122;est nĂŠ le dĂŠsir de poursuivre ces ĂŠchanges sur les territoires. 1 Le Syndicat des Transports en Ă&#x17D;lede-France (STIF) est lâ&#x20AC;&#x2122;AutoritĂŠ Organisatrice des Transports (AOT) qui assure la cohĂŠrence de la politique de transport menĂŠe sur lâ&#x20AC;&#x2122;ensemble de la rĂŠgion. La loi relative aux libertĂŠs et responsabilitĂŠs locales promulguĂŠe le 13 aout 2004 a prĂŠvu une dĂŠlĂŠgation de tout ou partie de ses compĂŠtences auprès de collectivitĂŠs locales, qui se constituent alors en AutoritĂŠs Organisatrices de ProximitĂŠ (AOP), financĂŠes par le STIF dans lâ&#x20AC;&#x2122;organisation de leurs rĂŠseaux locaux de transport.
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Ă&#x20AC; NANGIS
A Nangis, les collectivitĂŠs locales, les entreprises et les associations du territoire ont rĂŠpondu prĂŠsent les 27 et 28 mai 2013, parmi lesquelles la commune de Nangis, la communautĂŠ de communes de la Brie Nangissienne, la communautĂŠ de communes de lâ&#x20AC;&#x2122;Yerres Ă lâ&#x20AC;&#x2122;Ancoeur, le PĂ´le Emploi de Provins, le centre social Nangis Lude, la compagnie artistique KMK, lâ&#x20AC;&#x2122;association de la Zone Industrielle de Nangis, lâ&#x20AC;&#x2122;association la Brie Nangissienne Citoyenne et Solidaire et la MutualitĂŠ Sociale Agricole dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France. La première journĂŠe sâ&#x20AC;&#x2122;est organisĂŠe autour dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠchanges sur lâ&#x20AC;&#x2122;articulation des enjeux de mobilitĂŠ avec les enjeux sociaux, culturels et dâ&#x20AC;&#x2122;amĂŠnagement. Lâ&#x20AC;&#x2122;après-midi, des groupes de travail ont ĂŠlaborĂŠ sur des cartes des visions prospectives pour le territoire, Ă partir de rĂŠflexions sur les lieux dâ&#x20AC;&#x2122;interface et de connexion de la mobilitĂŠ. La seconde journĂŠe a ĂŠtĂŠ lâ&#x20AC;&#x2122;occasion dâ&#x20AC;&#x2122;une visite sur le terrain de ces lieux stratĂŠgiques. Les participants, ont ensuite restituĂŠ eux-mĂŞmes les scenarios envisagĂŠs la veille devant dâ&#x20AC;&#x2122;autres acteurs locaux, dĂŠpartementaux et rĂŠgionaux. Les membres de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠquipe Nangis Lude, le directeur de la sociĂŠtĂŠ de transports Procars, des chargĂŠs de missions ĂŠco-mobilitĂŠ au DĂŠpartement de la Seine-et-Marne et Ă la RĂŠgion Ă&#x17D;le-de-France ont pu ainsi apporter des pistes complĂŠmentaires au dĂŠbat.
La mobilitĂŠ, enjeu clĂŠ du territoire Lâ&#x20AC;&#x2122;accès aux services, Ă la culture et aux loisirs, le dĂŠveloppement des entreprises, la qualitĂŠ de vie sur le territoire sont des questions intrinsèquement liĂŠes Ă la mobilitĂŠ. Elles mobilisent les acteurs locaux de Nangis et de ses alentours, et les poussent Ă imaginer des systèmes dâ&#x20AC;&#x2122;altermobilitĂŠs, supports dâ&#x20AC;&#x2122;une ĂŠventuelle transformation du territoire.
MOBILITĂ&#x2030;S PROFESSIONNELLES /+0 * *, Aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui, le manque dâ&#x20AC;&#x2122;emplois sur le territoire de Nangis implique pour les rĂŠsidents de travailler dans lâ&#x20AC;&#x2122;agglo et, pour 54%, en Seine-et-Marne. Leurs mobilitĂŠs sont dĂŠpendantes des modes de dĂŠplacements autosolistes, de plus en plus coĂťteux pour les mĂŠnages modestes qui ont fait le choix de venir sâ&#x20AC;&#x2122;installer sur un territoire oĂš le coĂťt du foncier est faible. Quant aux transports collectifs, le Transilien est saturĂŠ en heures de pointe du matin et du soir, que ce soit Ă la gare de Nangis ou, encore davantage, Ă la gare de Verneuil lâ&#x20AC;&#x2122;Etang. Les lignes Seineet-Marne Express sont trop peu nombreuses pour bien mailler le territoire. Pour les acteurs locaux, il sâ&#x20AC;&#x2122;agirait de renforcer le nombre de liaisons ferrĂŠes avec Paris, et surtout de crĂŠer de nouvelles lignes de bus express transversales desservant Nangis.
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Face au constat de flux de navetteurs majoritairement orientĂŠs vers lâ&#x20AC;&#x2122;extĂŠrieur du territoire, sâ&#x20AC;&#x2122;est rapidement posĂŠe la question du dĂŠveloppement de lâ&#x20AC;&#x2122;emploi et de la formation sur le territoire. Simplifier les mobilitĂŠs des habitants, câ&#x20AC;&#x2122;est aussi leur permettre de travailler lĂ oĂš ils rĂŠsident. Pour Bernard Frinsinghelli, ÂŤ si lâ&#x20AC;&#x2122;on veut que les habitants se dĂŠplacent plus facilement sur le territoire, il faudrait dĂŠvelopper lâ&#x20AC;&#x2122;emploi sur nos communesÂť. Ce serait prĂŠcisĂŠment la qualitĂŠ des transports qui garantirait lâ&#x20AC;&#x2122;attractivitĂŠ du territoire aux yeux des entreprises. Le dĂŠveloppement de la nouvelle ZAC NangisactipĂ´le sur la commune de Nangis sâ&#x20AC;&#x2122;inscrit dans cette rĂŠflexion. SituĂŠe en face de la zone industrielle existante, elle bĂŠnĂŠficiera de la proximitĂŠ de services et dâ&#x20AC;&#x2122;axes de transport structurants, gages de dĂŠveloppement ĂŠconomique. Pour les entrepreneurs du territoire, il sâ&#x20AC;&#x2122;agit ĂŠgalement dâ&#x20AC;&#x2122;attirer des salariĂŠs. Alain Bourdellot sâ&#x20AC;&#x2122;inquiète que, sur sa zone industrielle, certains postes ne soient pas pourvus. Afin de mieux faire correspondre emploi et formation sur le territoire, il se bat pour faire connaĂŽtre les mĂŠtiers de la zone industrielle auprès des jeunes. Se pose nĂŠanmoins la question de la mobilitĂŠ des jeunes en apprentissage ou en formation, bien souvent non vĂŠhiculĂŠs. Pour atteindre la zone industrielle depuis la gare de Nangis, un apprenti qui souhaite utiliser le bus Nangibus se trouve confrontĂŠ Ă son prix, qui correspond aux zones quatre et cinq du pass Navigo. VĂŠritable facteur de disBRĂ&#x2C6;S + MARIOLLE et chercheurs associĂŠs ! " # $ % &'()
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crimination face Ă lâ&#x20AC;&#x2122;emploi, la question de la mobilitĂŠ se rĂŠvèle ĂŞtre ĂŠgalement un frein au dĂŠveloppement des entreprises sur le territoire.
,_ * ][ `^ / ^.+**+ CONTRAINTES Outre les mobilitĂŠs professionnelles, lâ&#x20AC;&#x2122;explosion des mobilitĂŠs quotidiennes complexifie les parcours quotidiens de mobilitĂŠ. VĂŠronique PĂŠny vient de Villejuif et sâ&#x20AC;&#x2122;est rĂŠcemment installĂŠe sur le territoire briard. Travaillant Ă Nangis, vivant Ă Montereau, elle tĂŠmoigne dâ&#x20AC;&#x2122;une vie très diffĂŠrente du quotidien quâ&#x20AC;&#x2122;elle avait Ă Paris. Comme bien dâ&#x20AC;&#x2122;autres acteurs du territoire, elle doit organiser diffĂŠremment ses mobilitĂŠs quotidiennes. Anne Gorisse atteste de cette rĂŠalitĂŠ. Les habitants du territoire sont bien souvent des nĂŠoruraux en provenance du 93 ou 94 et qui viennent sâ&#x20AC;&#x2122;y installer afin de pouvoir ĂŠlever leur deuxième ou troisième enfant. Lâ&#x20AC;&#x2122;arrivĂŠe est souvent brutale, lorsquâ&#x20AC;&#x2122;ils se rendent compte quâ&#x20AC;&#x2122;il leur est nĂŠcessaire de disposer de deux voitures. Dans certains villages, il nâ&#x20AC;&#x2122;existe mĂŞme pas de cantine le midi ni de garderie le soir pour les enfants. Les consĂŠquences sont ĂŠvidentes sur lâ&#x20AC;&#x2122;activitĂŠ des mères qui, après quelques annĂŠes, sont nombreuses Ă cesser leur activitĂŠ pour devenir assistante maternelle. Commencent alors, pour les parents de garde le mercredi, des journĂŠes passĂŠes dans la voiture Ă effectuer des navettes entre les diffĂŠrentes activitĂŠs des enfants. Avec 2,2 voitures par foyer, les ha-
bitants sont fortement dĂŠpendants de la voiture individuelle pour accĂŠder Ă une offre dispersĂŠe en services. Cet enjeu est devenu une rĂŠelle prĂŠoccupation des communes, car elles doivent rĂŠpondre avec urgence Ă la saturation des parkings des centre-villes et des gares que la construction de nouveaux logements ne fait quâ&#x20AC;&#x2122;accentuer. Cette forte dĂŠpendance Ă la voiture individuelle nâ&#x20AC;&#x2122;est plus tenable pour les populations les plus fragiles. Elles font lâ&#x20AC;&#x2122;objet dâ&#x20AC;&#x2122;une attention toute particulière quant Ă lâ&#x20AC;&#x2122;accès Ă la formation et aux organismes sociaux pour les personnes en difficultĂŠs dâ&#x20AC;&#x2122;insertion, quant Ă lâ&#x20AC;&#x2122;accès aux soins pour les personnes âgĂŠes. Le PĂ´le Emploi de Provins envisage de crĂŠer une antenne de son service sous forme de visioguichet afin de pallier les contraintes de mobilitĂŠ sur le territoire. Les associations, comme le Centre social de Nangis, prennent la main pour organiser des modes de transport solidaire ou pour aller Ă la rencontre des jeunes, pour qui la mobilitĂŠ est avant tout psychologique.
,**+ ] / ][ *, *+ +` PEINE DE GARANTIR LEUR MIS ,` ^+ +0/ + ._* Les acteurs locaux, et notamment les ĂŠlus communaux et intercommunaux, expriment toute la difficultĂŠ quâ&#x20AC;&#x2122;ils ont Ă proposer une offre importante en services. Pour les nouveaux habitants, le niveau de services est un facteur premier dans le choix de rĂŠsidence. Avec lâ&#x20AC;&#x2122;accroissement du nombre dâ&#x20AC;&#x2122;habitants, les collectivitĂŠs locales doivent faire face Ă une hausse de la demande
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en matière de services et Ă une ĂŠvolution constante des besoins. Il y a alors injonction pour les communes de se doter en ĂŠquipements adaptĂŠs Ă tous les publics, de la petite enfance aux personnes âgĂŠes. Or, le peu de moyens dont disposent les collectivitĂŠs les empĂŞche de satisfaire lâ&#x20AC;&#x2122;ensemble des demandes. Ces difficultĂŠs sâ&#x20AC;&#x2122;expriment par une offre ĂŠparpillĂŠe et dispersĂŠe sur lâ&#x20AC;&#x2122;ensemble du territoire, chaque commune essayant de son cĂ´tĂŠ de maintenir un niveau de services suffisant. Pour Florent Girardin, se pose avec force la question de la territorialitĂŠ et de la mutualisation des moyens : ÂŤ quel est le territoire pertinent pour penser les questions sur lesquelles nous travaillons ? Il parait nĂŠcessaire dâ&#x20AC;&#x2122;adapter les ĂŠchelles dâ&#x20AC;&#x2122;actions en fonction des thĂŠmatiques abordĂŠes Âť. Il serait envisageable de penser la mutualisation des services afin de proposer une offre structurĂŠe sur lâ&#x20AC;&#x2122;ensemble du territoire, autour de pĂ´les principaux et secondaires.
RECONSTRUIRE DU LIEN SO * ^ ` *+ / ** + Que ce soit pour les populations contraintes dâ&#x20AC;&#x2122;utiliser la voiture pour se dĂŠplacer, ou pour les populations contraintes de ne pas pouvoir se dĂŠplacer, les participants tĂŠmoignent du manque de lieux dâ&#x20AC;&#x2122;ancrage dans le territoire, de lieux de sociabilitĂŠ. La commune devient une ville dortoir sur laquelle sâ&#x20AC;&#x2122;exerce la concurrence de grands pĂ´les urbains. A lâ&#x20AC;&#x2122;ouest no-
tamment, le pĂ´le de Melun offre une concentration de services et de loisirs. Lâ&#x20AC;&#x2122;attrait de la sortie dans la ÂŤ grande ville Âť est rĂŠel pour aller au cinĂŠma ou faire les magasins, ce qui dĂŠcourage les acteurs locaux dans leurs efforts Ă proposer une offre en services et en loisirs. Avec un renouvellement moyen de population tous les cinq Ă sept ans, les intervenants font ensemble le constat de la difficultĂŠ de faire participer la population Ă la vie locale. Pour Florent Girardin, se pose avec force ÂŤ comment vivre Ă lâ&#x20AC;&#x2122;endroit oĂš lâ&#x20AC;&#x2122;on habite ? Âť Comment faire de ces territoires des lieux de vie ? Et comment donner envie aux habitants de sâ&#x20AC;&#x2122;engager dans la vie de leur territoire ? Pour Alain Bourdellot, avec le turnover de population, la ÂŤ mentalitĂŠ briardeÂť, la culture locale disparait dans les villages. Il nâ&#x20AC;&#x2122;existe pas de vrais lieux de vie, de lieux dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠchanges. Il faut re-construire du lien social. Comme le propose Anne Gorisse, les ĂŠlus devraient impliquer systĂŠmatiquement les habitants Ă la construction des projets locaux. ÂŤ Je sens une scission entre les ĂŠlus et les habitants. Quand on fait un conseil pour la crĂŠation dâ&#x20AC;&#x2122;un accueil de loisirs par exemple, les habitants se rendent compte de la complexitĂŠ. Il est important de se relever les manches et quâ&#x20AC;&#x2122;on le fasse tous ensemble, que ce soit pour lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠcole, le centre de loisirs, la fĂŞte du 14 juillet Âť. Au-delĂ de la simple rĂŠalisation de nouveaux ĂŠquipements, il sâ&#x20AC;&#x2122;agit de renouveler les modèles dĂŠmocratiques locaux.
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DIFFICILE ARTICULATION DES POLITIQUES LOCALES ET RĂ&#x2030;GIONALES MalgrĂŠ le dynamisme des acteurs locaux pour mailler le territoire en systèmes de transport Ă la demande, transport solidaire, services itinĂŠrants ou encore liaisons douces, les initiatives se trouvent freinĂŠes par un ensemble de contraintes liĂŠ au jeu dâ&#x20AC;&#x2122;acteurs territorial. Les infrastructures de transport en commun induisent des coĂťts dâ&#x20AC;&#x2122;investissement et de maintien que ne peuvent supporter les acteurs locaux. Leurs financements dĂŠpendent donc majoritairement de subventions accordĂŠes par le DĂŠpartement ou la RĂŠgion. La Loi dâ&#x20AC;&#x2122;Orientation des Transports IntĂŠrieurs (LOTI) et lâ&#x20AC;&#x2122;instance qui la fait appliquer en Ă&#x17D;le-de-France, le Syndicat des Transports en Ă&#x17D;lede-France (STIF), imposent un certain nombre de règles qui sâ&#x20AC;&#x2122;appliquent de la mĂŞme manière en zone dense et en espace dispersĂŠ. Sur le territoire de Nangis, cette rĂŠglementation unique est difficilement adaptable aux besoins du territoire en termes de transport local, ce qui donne lieu Ă des incohĂŠrences. Les deux lignes intra-communales du Nangibus sont ainsi faiblement utilisĂŠes alors mĂŞme quâ&#x20AC;&#x2122;elles parcourent toute la ville et sont rĂŠglĂŠes sur les horaires des trains arrivant en gare de Nangis. Mais le coĂťt du trajet, correspondant aux zones quatre et cinq du pass Navigo, est trop ĂŠlevĂŠ pour des dĂŠplacements de proximitĂŠ. Non seulement la commune de Nangis, mais
ĂŠgalement lâ&#x20AC;&#x2122;intercommunalitĂŠ de la Brie Nangissienne, se trouve limitĂŠe par le STIF. Le transport Ă la demande quâ&#x20AC;&#x2122;elle a mis en place ne peut desservir le territoire en heure de pointe pour ne pas faire concurrence aux lignes rĂŠgulières. Les rĂŠservations doivent ĂŞtre faites la veille et les arrĂŞts se font Ă des points dĂŠterminĂŠs, ce qui restreint ĂŠgalement son usage. Alors que ces territoires subissant lâ&#x20AC;&#x2122;influence mĂŠtropolitaine sont amenĂŠs Ă se dĂŠvelopper encore davantage, les acteurs du territoire ĂŠprouvent le sentiment de ne pas disposer dâ&#x20AC;&#x2122;outils adaptĂŠs Ă leur territoire pour envisager lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvolution de leurs transports publics. Pour Morgane Baillergeau, il est nĂŠcessaire de disposer dâ&#x20AC;&#x2122;outils plus souples qui puissent sâ&#x20AC;&#x2122;adapter aux transformations permanentes du territoire. Selon Clotilde Lagoutte, ÂŤ il est nĂŠcessaire de partager des visions communes avec Paris pour que lâ&#x20AC;&#x2122;on puisse avancer Âť. Charles Murat, adjoint Ă la mairie de Nangis en charge des transports et de lâ&#x20AC;&#x2122;urbanisme sâ&#x20AC;&#x2122;interroge : ÂŤQuid de lâ&#x20AC;&#x2122;organisation des territoires et quid des dĂŠcideurs ? Est-ce que lâ&#x20AC;&#x2122;on va au-delĂ des pĂŠrimètres dâ&#x20AC;&#x2122;action actuels et qui est dĂŠcisionnaire ? Estce que maintenant il nâ&#x20AC;&#x2122;y aurait pas des regroupements dâ&#x20AC;&#x2122;intercommunalitĂŠs?Âť CoopĂŠrer câ&#x20AC;&#x2122;est donc mieux organiser le territoire, mais aussi peser sur les dĂŠcisions mĂŠtropolitaines.
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Co-construire le territoire par les altermobilitĂŠs A partir des regards croisĂŠs des acteurs locaux, de leur connaissance des richesses du territoire et de leur expertise dâ&#x20AC;&#x2122;usage, des rĂŠflexions collectives ont permis de dessiner quelques grands traits du devenir du territoire. Par petits groupes, les participants ont imaginĂŠ des transformations du territoire Ă vingt ans. Adopter une posture prospective permet ainsi de dĂŠcoller du rĂŠel, et rĂŠvèle des prises de conscience du temps prĂŠsent. Trois scĂŠnarios en construction offrent ainsi des visions du territoire dans son contexte mĂŠtropolitain.
0,%+] ^+ ]+00 ], 0+ ScĂŠnario 1 : la ÂŤ Brie slow food Âť PensĂŠ par thèmes (la santĂŠ, le sport, les commerces, les loisirs, lâ&#x20AC;&#x2122;emploi, le logement), ce scĂŠnario rĂŠflĂŠchit Ă la manière dont il est possible de redonner vie Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ensemble des petits villages du territoire. Il met en cohĂŠrence un dĂŠveloppement urbain ĂŠquilibrĂŠ avec la valorisation dâ&#x20AC;&#x2122;une agriculture de proximitĂŠ autour de la ÂŤ Brie slow food Âť.
ScĂŠnario 2 : un système polycentrique Le deuxième scĂŠnario sâ&#x20AC;&#x2122;inscrit dans une vision polycentrique de lâ&#x20AC;&#x2122;organisation du territoire selon trois pĂ´les principaux (Nangis, Mormant, Verneuil lâ&#x20AC;&#x2122;Etang-Guignes-Chaumes-en-Brie) et des pĂ´les secondaires (Champeaux, Courpalay, Grandpuits, la Chapelle-Gauthier, Fontenailles, la Chapelle Rablais, Rampillon, la Croix-en-Brie). Cette hiĂŠrarchisation sâ&#x20AC;&#x2122;appuie sur le niveau dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠquipements (accueils de loisirs, poste, relais assistante maternelle, pharmacie) au sein de chaque commune.
ScĂŠnario 3 : une centralitĂŠ linĂŠaire Le troisième scĂŠnario encourage la prĂŠservation du territoire agricole. Il limite le dĂŠveloppement des petites communes pour concentrer les efforts en matière de logements, dâ&#x20AC;&#x2122;emploi et dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠquipements autour dâ&#x20AC;&#x2122;un axe structurant, le long de la RN 19 reliant Nangis, Mormant, Verneuil lâ&#x20AC;&#x2122;Etang et Guignes.
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SUR LE TERRAIN, Ă&#x20AC; LA RECHERCHE DE LIEUX STRATĂ&#x2030;GIQUES Une visite sur le terrain a permis dâ&#x20AC;&#x2122;ancrer ces scĂŠnarios en offrant la possibilitĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;apprĂŠhender de manière sensible les potentialitĂŠs du territoire et dâ&#x20AC;&#x2122;imaginer le devenir de certains lieux stratĂŠgiques. Une ballade dans la zone industrielle de Nangis a notamment alimentĂŠ les ĂŠlĂŠments de projet. Ce lieu stratĂŠgique pour le dĂŠveloppement ĂŠconomique de la commune de Nangis (bientĂ´t la nouvelle ZAC NangisactipĂ´le sâ&#x20AC;&#x2122;implantera Ă ses cĂ´tĂŠs) offre des potentialitĂŠs dâ&#x20AC;&#x2122;amĂŠnagement pour attirer les entreprises et optimiser les dĂŠplacements des salariĂŠs autour de ÂŤ hubs de services Âť. ÂŤ Est-ce que lâ&#x20AC;&#x2122;on ne pourrait pas imaginer crĂŠer des services qui soient liĂŠs au travail ? Une structure dâ&#x20AC;&#x2122;accueil pour enfants, un centre de loisirs, un service de pressing, une restauration pas trop chère par exemple : des services qui facilitent le travail et le quotidien des gens. Il faut se dĂŠmarquer car en Seine-et-Marne nous sommes en concurrence avec dâ&#x20AC;&#x2122;autres territoires. Il nous faut dĂŠvelopper des ÂŤ services + Anne Gorisse.
Lâ&#x20AC;&#x2122;ancien axe historique de la RN 19 a ĂŠgalement donnĂŠ lieu Ă des rĂŠflexions sur les stratĂŠgies de dĂŠveloppement du territoire. Un arrĂŞt Ă Verneuil lâ&#x20AC;&#x2122;Etang a permis dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvoquer les enjeux liĂŠs Ă la saturation du parking de la gare du Transilien. Cette question se pose avec force Ă lâ&#x20AC;&#x2122;heure oĂš de nouveaux lotissements se construisent dans la commune, et pousse les acteurs locaux Ă sâ&#x20AC;&#x2122;organiser pour envisager de nouvelles solutions dâ&#x20AC;&#x2122;altermobilitĂŠs. ÂŤ Ce nâ&#x20AC;&#x2122;est pas une solution dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŞtre obligĂŠ de prendre la voiture pour aller prendre le train. Les solutions doivent ĂŞtre multiples, Ă partir de transports Ă la demande, de covoiturages, de stop organisĂŠ etcâ&#x20AC;ŚÂť Guy Simonot. Cette interrogation se retrouve ĂŠgalement dans les centre-bourgs. Celui de la Chapelle-Gauthier notamment est particulièrement touchĂŠ par la saturation des places de stationnement. Le maire se trouve dans lâ&#x20AC;&#x2122;urgence dâ&#x20AC;&#x2122;imaginer des solutions qui permettraient de limiter la dĂŠpendance Ă lâ&#x20AC;&#x2122;automobile. Il sâ&#x20AC;&#x2122;interroge sur la manière dont limiter lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtalement urbain de sa commune, en conciliant des ĂŠlĂŠments patrimoniaux et de nouveaux logements sociaux en R+4. Lâ&#x20AC;&#x2122;intĂŠgration de logements sociaux sâ&#x20AC;&#x2122;est rĂŠalisĂŠe Ă proximitĂŠ de la ferme, et Ă cĂ´tĂŠ de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠglise et du château, un ensemble regroupant ĂŠgalement les commerces et services de la commune.
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DU TERRITOIRE DE PASSAGE Ă&#x20AC; .` * +. ^+ / + Pour les diffĂŠrents groupes, le territoire est perçu comme un territoire de passage oĂš il est difficile de crĂŠer du lien social. Les voisins se croisent mais se rencontrent peu. Il sâ&#x20AC;&#x2122;agit donc de faciliter la vie des rĂŠsidents en transformant les lieux de la mobilitĂŠ en lieux de convivialitĂŠ et de sociabilitĂŠ. La mobilitĂŠ renouvelle ainsi les modes de sociabilisation et offre de nouvelles manières de sâ&#x20AC;&#x2122;approprier le territoire. Lâ&#x20AC;&#x2122;accent est mis sur la proximitĂŠ afin de faire des mobilitĂŠs subies des mobilitĂŠs choisies dans un contexte ĂŠconomique particulièrement contraint. Il faut que les rĂŠsidents puissent trouver une offre en services et en loisirs près de chez eux, et quâ&#x20AC;&#x2122;ils nâ&#x20AC;&#x2122;aient pas Ă se dĂŠplacer trop loin pour aller au travail. La proximitĂŠ reterritorialise et valorise les ĂŠchanges locaux. Des possibilitĂŠs en termes dâ&#x20AC;&#x2122;agriculture de proximitĂŠ sont interrogĂŠes, pensĂŠes en complĂŠmentaritĂŠ des fonctions rĂŠsidentielles et industrielles. Ainsi, les participants imaginent des espaces dĂŠdiĂŠs au maraĂŽchage dans les zones industrielles, proches des habitations.
ENTRE DISPERSION ET POLYCENTRISME RĂŠpondant Ă ces deux enjeux de sociabilitĂŠ et de proximitĂŠ identifiĂŠs comme clĂŠs pour les acteurs locaux, diverses propositions ont ĂŠtĂŠ faites. A partir
des nouveaux rĂŠseaux dâ&#x20AC;&#x2122;altermobilitĂŠs, oĂš peut se dĂŠvelopper lâ&#x20AC;&#x2122;offre en logements, en services, et en emploi ? Certains se sont penchĂŠs sur le devenir des petits villages et sur les axes stratĂŠgiques de transport Ă la demande ou de covoiturage, quand dâ&#x20AC;&#x2122;autres se sont interrogĂŠs sur les potentialitĂŠs des pĂ´les urbains bien desservis par les rĂŠseaux de transport de bus et de Transilien. Deux scĂŠnarios complĂŠmentaires pour lâ&#x20AC;&#x2122;avenir de ces territoires. Concernant les villages, des lieux clĂŠs dâ&#x20AC;&#x2122;altermobilitĂŠ pourraient se dĂŠvelopper au croisement de plusieurs axes structurants. Sur des positions de carrefour particulièrement stratĂŠgiques entre plusieurs communes ou au niveau des ĂŠcoles, sâ&#x20AC;&#x2122;implanteraient des aires dâ&#x20AC;&#x2122;autopartage, de covoiturage ou de transport Ă la demande pour faciliter les dĂŠplacements vers les centre-bourgs (oĂš lâ&#x20AC;&#x2122;on trouve dâ&#x20AC;&#x2122;autres services tels que des maisons de santĂŠ, lâ&#x20AC;&#x2122;offre commerciale et lâ&#x20AC;&#x2122;offre en loisirs) et entre les villages. Sur ces lieux clĂŠs, on trouverait des tĂŠlĂŠcentres, des point-relais, qui soient ĂŠgalement des lieux de convivialitĂŠ. Ces lieux permettraient ĂŠgalement de desservir chaque village en commerces et en services publics (permanences de la Poste, du Centre socialâ&#x20AC;Ś). Des produits de première nĂŠcessitĂŠ seraient commandĂŠs dans les supermarchĂŠs. Autre manière dâ&#x20AC;&#x2122;apprĂŠhender la desserte de ces villages, lâ&#x20AC;&#x2122;itinĂŠrance est envisagĂŠe comme un moyen privilĂŠgiĂŠ pour faciliter lâ&#x20AC;&#x2122;accès aux loisirs et Ă la culture. Il sâ&#x20AC;&#x2122;agit alors de faire venir
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les services dans les villages. Lâ&#x20AC;&#x2122;itinĂŠrance par exemple des sports et des loisirs permet de penser le regroupement de plusieurs villages en cohĂŠrence avec les axes de dĂŠplacement. Des ÂŤ route de la musique Âť, ÂŤ route de la danse Âť, ÂŤ route de la peinture Âť structureraient ainsi le territoire. Les zones industrielles du territoire constituent ĂŠgalement des lieux stratĂŠgiques appelĂŠs Ă devenir des pĂ´les structurants. Dâ&#x20AC;&#x2122;ores et dĂŠjĂ situĂŠes sur un axe routier clĂŠ (la RN 19), elles pourraient se transformer en carrefours dâ&#x20AC;&#x2122;altermobilitĂŠs, dotĂŠes dâ&#x20AC;&#x2122;une offre en bus, en transport Ă la demande, en autopartage, en covoiturage, et en vĂŠlos. Cet axe routier historique de dĂŠveloppement urbain et ĂŠconomique deviendrait ainsi le lieu de la transformation du territoire, par les altermobilitĂŠs. Quant aux villes et aux gros bourgs, ils ont ĂŠtĂŠ pensĂŠs dans leurs relations avec les grands axes structurants dâ&#x20AC;&#x2122;envergure mĂŠtropolitaine. Si les liens de proximitĂŠ sont essentiels, les acteurs locaux nâ&#x20AC;&#x2122;oublient pas toute lâ&#x20AC;&#x2122;importance de lâ&#x20AC;&#x2122;accès aux ressources mĂŠtropolitaines. La gare (ferroviaire ou routière), porte dâ&#x20AC;&#x2122;entrĂŠe dans le territoire, se doit dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŞtre particulièrement soignĂŠe. Lâ&#x20AC;&#x2122;on pourrait y trouver un certain nombre de services : une boulangerie, une crèche, un accueil de loisirsâ&#x20AC;ŚA partir de la gare, se dĂŠvelopperaient des cheminements piĂŠtons et cyclables particulièrement bien amĂŠnagĂŠs et sĂŠcurisĂŠs pour ÂŤ donner envie aux habitants de faire 1 km Ă pied ou en vĂŠlo et dâ&#x20AC;&#x2122;abandonner leur voiture Âť. BRĂ&#x2C6;S + MARIOLLE et chercheurs associĂŠs ! " # $ % &'()
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Ă&#x20AC; ETAMPES
La mobilitĂŠ, enjeu clĂŠ du territoire A Etampes, la mairie dâ&#x20AC;&#x2122;Etampes, lâ&#x20AC;&#x2122;entreprise Faurecia, la Mission locale du Sud-Essonne, les associations du PĂ´le Economie Solidaire, la communautĂŠ de communes du Val dâ&#x20AC;&#x2122;Essonne, le CAUE de lâ&#x20AC;&#x2122;Essonne, la CCI de lâ&#x20AC;&#x2122;Essonne, lâ&#x20AC;&#x2122;Agence pour lâ&#x20AC;&#x2122;Economie en Essonne et le Conseil GĂŠnĂŠral de lâ&#x20AC;&#x2122;Essonne ont ensemble rĂŠpondu prĂŠsents pour participer aux ateliers de co-construction du devenir du territoire sud-essonnien, au regard des enjeux de mobilitĂŠ, dâ&#x20AC;&#x2122;amĂŠnagement, de culture et dâ&#x20AC;&#x2122;environnement.
Les ateliers se sont dĂŠroulĂŠs de la mĂŞme manière quâ&#x20AC;&#x2122;Ă Nangis A la restitution, des acteurs locaux, dĂŠpartementaux et rĂŠgionaux nous ont rejoint. Le Vice-PrĂŠsident au conseil rĂŠgional dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France chargĂŠ de lâ&#x20AC;&#x2122;amĂŠnagement du territoire, de la coopĂŠration interrĂŠgionale et des contrats ruraux, lâ&#x20AC;&#x2122;Agence pour lâ&#x20AC;&#x2122;Economie en Essonne, la CommunautĂŠ de Communes du SudEssonne, des chargĂŠs de mission ĂŠco-mobilitĂŠ Ă la RĂŠgion Ă&#x17D;le-de-France ont ainsi apport des pistes complĂŠmentaires au dĂŠbat.
UN TERRITOIRE TRANSFORMĂ&#x2030; 0 * . + ^+ * /, ].0+ `^ / ^.+**+q +w *. `] *+ PLUS FRAGILES Lâ&#x20AC;&#x2122;autosolisme a ancrĂŠ, dans le SudEssonne, des modes de vie liĂŠs Ă la dispersion des lieux dâ&#x20AC;&#x2122;habitat, de services, dâ&#x20AC;&#x2122;activitĂŠs ou encore de loisirs. Les parcours de mobilitĂŠ sont complexes, propres Ă chaque individu. Mais avec lâ&#x20AC;&#x2122;augmentation du coĂťt du carburant, cette relation nâ&#x20AC;&#x2122;est plus systĂŠmatique. Les populations les plus prĂŠcaires et les plus fragiles sont fortement contraintes de se dĂŠbrouiller autrement et de trouver des alternatives Ă la voiture individuelle. Sâ&#x20AC;&#x2122;est donc posĂŠe avec force la nĂŠcessitĂŠ de repenser les mobilitĂŠs sur ces territoires, et de dĂŠvelopper lâ&#x20AC;&#x2122;emploi, impliquant de nouvelles organisations du territoire. Des systèmes se mettent en place pour aider ces populations Ă se dĂŠplacer, notamment pour trouver un emploi. François Robin et Hugo Collin ont identifiĂŠ que la mobilitĂŠ est un frein Ă lâ&#x20AC;&#x2122;insertion professionnelle. Afin de lutter contre cette discrimination, le PĂ´le Economie Solidaire dâ&#x20AC;&#x2122;Etampes a crĂŠĂŠ une plateforme de MobilitĂŠ Solidaire qui redirige les personnes en difficultĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;insertion sociale et professionnelle vers des services de mobilitĂŠ (trans-
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port Ă la demande, aide financière au permis, formation Ă la mobilitĂŠ). M. LĂŠonardo, bĂŠnĂŠficiaire de ces services, tĂŠmoigne de ses difficultĂŠs Ă se dĂŠplacer sur le territoire. Commercial en recherche dâ&#x20AC;&#x2122;emploi, il accepte dâ&#x20AC;&#x2122;effectuer le trajet Dourdan / Etampes. Tributaire des transports collectifs, il doit passer par BrĂŠtigny pour effectuer un changement de RER. Le trajet, en zone 5, est dâ&#x20AC;&#x2122;1h30 alors quâ&#x20AC;&#x2122;il est dâ&#x20AC;&#x2122;une demi-heure en voiture. Face Ă ces difficultĂŠs de mobilitĂŠ, les intervenants sâ&#x20AC;&#x2122;accordent Ă dire quâ&#x20AC;&#x2122;il est nĂŠcessaire dâ&#x20AC;&#x2122;accroĂŽtre les systèmes solidaires de transport, comme ceux proposĂŠs par la plateforme MobilitĂŠ Solidaire, mais surtout de dĂŠvelopper lâ&#x20AC;&#x2122;offre dâ&#x20AC;&#x2122;emploi sur le territoire. Et si cette prĂŠcarisation impliquait de repenser les modes de dĂŠplacement, quelles consĂŠquences cela aurait-il sur lâ&#x20AC;&#x2122;organisation du territoire ? Dans ces territoires oĂš les services, logements et activitĂŠs sont aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui dispersĂŠs, les alternatives Ă lâ&#x20AC;&#x2122;usage de lâ&#x20AC;&#x2122;automobile particulière ne permettraient-elles pas une urbanisation de plus grande qualitĂŠ ? Certes il sâ&#x20AC;&#x2122;agit de pouvoir accĂŠder Ă lâ&#x20AC;&#x2122;offre dâ&#x20AC;&#x2122;emploi, mais ĂŠgalement que celle-ci existe, et quâ&#x20AC;&#x2122;elle corresponde Ă lâ&#x20AC;&#x2122;offre de formation proposĂŠe sur le territoire. Pour Françoise Brideron et Pascal Machy, il sâ&#x20AC;&#x2122;agit de dĂŠvelopper lâ&#x20AC;&#x2122;offre en transport mais ĂŠgalement de favoriser lâ&#x20AC;&#x2122;emploi sur le territoire, en le faisant correspondre Ă lâ&#x20AC;&#x2122;offre de formation. Aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui, les ĂŠtudiants quittent le territoire pour profiter BRĂ&#x2C6;S + MARIOLLE et chercheurs associĂŠs ! " # $ % &'()
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dâ&#x20AC;&#x2122;une formation supĂŠrieure Ă Bac+2 Ă Paris ou au pĂ´le Orsay-Saclay. Comment valoriser les ressources locales et favoriser lâ&#x20AC;&#x2122;implantation dâ&#x20AC;&#x2122;entreprises ?
FACILITER LA MOBILITĂ&#x2030; POUR ^[/+*, +0 * + *, Or, le manque dâ&#x20AC;&#x2122;infrastructures en transports collectifs reprĂŠsente ĂŠgalement ÂŤ un frein au dĂŠveloppement des entreprises Âť (Bertrand Guimard). Les flux ĂŠconomiques traversent le territoire sans rĂŠellement le desservir, les flux de mobilitĂŠ professionnelle se rĂŠalisant principalement vers lâ&#x20AC;&#x2122;agglo. Comme lâ&#x20AC;&#x2122;explique Marc Amiot, les entreprises du territoire ont identifiĂŠ la mobilitĂŠ comme un enjeu clĂŠ. A la suite de la convention de revitalisation Sud-Essonne signĂŠe par Faurecia, 170 entretiens ont ĂŠtĂŠ rĂŠalisĂŠs dans 120 structures du territoire. Cette enquĂŞte a rĂŠvĂŠlĂŠ que la faible desserte en transports en commun ĂŠtait une contrainte majeure pour les entreprises, et ce pour deux raisons principales : lâ&#x20AC;&#x2122;entreprise ĂŠprouve des difficultĂŠs Ă recruter des salariĂŠs, ce qui induit une contrepartie en salaire, lâ&#x20AC;&#x2122;entreprise ĂŠtant alors placĂŠe en difficultĂŠ concurrentielle. La distance est donc devenue un facteur primordial de sĂŠlection Ă lâ&#x20AC;&#x2122;embauche Louis-Jean Marchina partage ce constat: liĂŠe aux enjeux de mobilitĂŠ, se pose la question de lâ&#x20AC;&#x2122;emploi. Selon lui, une entreprise qui fonctionne est une entreprise oĂš les modes de transport des salariĂŠs sont facilitĂŠs. Or, le SudEssonne souffre du faible nombre de
lignes directes reliant le territoire avec le cĹ&#x201C;ur de la RĂŠgion. Bien que les axes de transport se soient dĂŠveloppĂŠs le long des tracĂŠs des vallĂŠes dans une logique Nord-Sud, les liaisons directes avec Paris sont peu nombreuses. Par ailleurs, les retards occasionnĂŠs sur les lignes de RER C et D entrainent des retards sur les horaires de travail. Pour les personnes qui rĂŠsident et travaillent sur le territoire sud-essonnien, soit 4 habitants sur 10, câ&#x20AC;&#x2122;est le manque de liaisons transversales qui pose problème. Le dĂŠveloppement des rĂŠseaux lourds en transport en commun sâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtant rĂŠalisĂŠ en suivant les tracĂŠs des vallĂŠes, les transports de personnes et de marchandises se font difficilement de manière transversale, ce qui condamne les salariĂŠs Ă lâ&#x20AC;&#x2122;usage de leur voiture individuelle. Le dĂŠveloppement de ces axes semble ĂŞtre un enjeu clĂŠ pour rĂŠĂŠquilibrer fonctions rĂŠsidentielles et productives sur le territoire et rĂŠsoudre les problèmes de mobilitĂŠ par la valorisation de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠchelle de proximitĂŠ.
.`+ [/,*.] ,` ^+ z _ TUDES EN COURS Certes lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvolution des comportements liĂŠs Ă la mobilitĂŠ est complexe et lente. Elle implique de renoncer au confort et Ă la flexibilitĂŠ de la voiture, efforts que les actifs sont peu enclins Ă effectuer sur des territoires faiblement pourvus en transports en commun. Et la gratuitĂŠ du service nâ&#x20AC;&#x2122;est pas un argument suffisant pour convaincre de lâ&#x20AC;&#x2122;usage des transports collectifs. Selon Marc Amiot, lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠlĂŠment principal dans le
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choix de la mobilitĂŠ des salariĂŠs demeure encore celui du temps : arriver Ă lâ&#x20AC;&#x2122;heure et passer le moins de temps possible dans les transports influe directement sur la dĂŠcision. Par ailleurs, lâ&#x20AC;&#x2122;explosion des mobilitĂŠs, et la dĂŠsynchronisation des temps sociaux rend les dĂŠplacements complexes. Ainsi, les intervenants font ensemble le constat quâ&#x20AC;&#x2122;il leur est difficile de covoiturer, ne finissant jamais aux mĂŞmes horaires tous les soirs de la semaine. Bertrand Guimard ajoute que pour ses salariĂŠs, le temps passĂŠ dans la voiture nâ&#x20AC;&#x2122;est pas un temps perdu mais mis Ă profit pour passer des appels et travailler ; chose impossible avec la pratique du covoiturage. NĂŠanmoins, les acteurs sâ&#x20AC;&#x2122;accordent Ă dire quâ&#x20AC;&#x2122;une mutation des habitudes est dâ&#x20AC;&#x2122;ores et dĂŠjĂ Ă lâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x201C;uvre. Lâ&#x20AC;&#x2122;entreprise Faurecia par exemple met en place un Plan de DĂŠplacements Entreprise. Son directeur, Bertrand Guimard, sollicite chacun de ses employĂŠs pour lâ&#x20AC;&#x2122;encourager Ă faire ĂŠvoluer ses habitudes de mobilitĂŠ. Selon lui, une multiplication de solutions, intĂŠgrant Ă la fois offre de bus, covoiturage, transport Ă la demande, vĂŠlo, favorisera lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvolution des mobilitĂŠs professionnelles. Des modes de dĂŠplacement plus solidaires comme ceux initiĂŠs par la plateforme ÂŤ MobilitĂŠ Solidaire Âť, en direction des personnes en difficultĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;insertion sociale et professionnelle, sâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtendent actuellement aux actifs. La mise en place dâ&#x20AC;&#x2122;une Agence Locale de MobilitĂŠ, qui regroupera lâ&#x20AC;&#x2122;ensemble de lâ&#x20AC;&#x2122;offre dâ&#x20AC;&#x2122;altermobilitĂŠs disponibles, tĂŠmoigne dâ&#x20AC;&#x2122;une rĂŠelle demande de la part des habitants et des actifs du
territoire.
PRENDRE EN COMPTE LES x0 ` + # ^+ * []0, ,*+ Dans ces territoire en quĂŞte dâ&#x20AC;&#x2122;identitĂŠ, situĂŠ en rĂŠgion Ă&#x17D;le-de-France mais rĂŠpondant Ă des modes de vie de la ÂŤprovince Âť sans bĂŠnĂŠficier de ses avantages, les acteurs locaux se considère souvent comme ÂŤ oubliĂŠs Âť, ÂŤdĂŠlaissĂŠsÂť de la RĂŠgion Ă&#x17D;le-de-France en matière de transport local. Pour Pascal Machy, cette reprĂŠsentation est alimentĂŠe par des politiques rĂŠgionales et dĂŠpartementales peu adaptĂŠes aux besoins de la ruralitĂŠ en termes dâ&#x20AC;&#x2122;altermobilitĂŠ et de transport local. Câ&#x20AC;&#x2122;est en effet toute la difficultĂŠ des politiques menĂŠes Ă grande ĂŠchelle Ă sâ&#x20AC;&#x2122;adapter aux spĂŠcificitĂŠs tant urbaines que rurales du territoire. Selon lui, le Loiret, dĂŠpartement frontalier de lâ&#x20AC;&#x2122;Essonne, bĂŠnĂŠficie dâ&#x20AC;&#x2122;une politique dĂŠpartementale qui sâ&#x20AC;&#x2122;adapte mieux aux enjeux ruraux que lâ&#x20AC;&#x2122;Essonne, oĂš les zones denses comme EtrĂŠchy (206 habitants/ km²) cĂ´toient les zones peu denses, Ă lâ&#x20AC;&#x2122;instar de MĂŠrĂŠville (65 habitants/km²). Selon Marc Amiot, il existe un risque dĂŠmocratique Ă oublier ces territoires. Si le cĹ&#x201C;ur dâ&#x20AC;&#x2122;agglomĂŠration ne prend pas en compte sa ÂŤ pĂŠriphĂŠrie Âť, alors les consĂŠquences deviendront catastrophiques en termes dâ&#x20AC;&#x2122;exclusion sociale, tel que câ&#x20AC;&#x2122;est dĂŠjĂ le cas Ă Etampes et Dourdan. Il est urgent dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠcouter cette reprĂŠsentation de la population afin dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠviter le pire.
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Co-construire le territoire par les altermobilitÊs Par petits groupes, les participants ont imaginÊ des transformations du territoire à 20 ans. Adopter une posture prospective permet ainsi de dÊcoller du rÊel, et en même temps, rÊvèle des prises de conscience du temps prÊsent. Trois scÊnarios en construction offrent ainsi des visions du territoire dans son contexte mÊtropolitain.
0,%+] ^+ ]+00 ], 0+ ScĂŠnario 1 : vitesse et liaisons Ă grande ĂŠchelle Le premier scĂŠnario repose sur lâ&#x20AC;&#x2122;articulation de deux ĂŠchelles, locale et mĂŠtropolitaine : renforcer le lien au sein du territoire, grâce au dĂŠveloppement dâ&#x20AC;&#x2122;un axe transversal ouest-est reliant Dourdan, Etampes, Milly-la-ForĂŞt, et faciliter les ĂŠchanges avec de grands pĂ´les dâ&#x20AC;&#x2122;activitĂŠs et de formation du cĹ&#x201C;ur dâ&#x20AC;&#x2122;agglomĂŠration tels que le plateau Orsay-Saclay. ScĂŠnario 2 : renforcer la transversalitĂŠ sur le territoire Le deuxième scĂŠnario envisage la transversalitĂŠ comme base de construction dâ&#x20AC;&#x2122;un projet de territoire. Le faible nombre dâ&#x20AC;&#x2122;axes transversaux et lâ&#x20AC;&#x2122;engorgement des grands axes nord-sud crĂŠe une forte tension entre la fonction rĂŠsidentielle et la fonction ĂŠconomique sur le territoire. ScĂŠnario 3 : formation et systèmes productifs locaux Le troisième scĂŠnario rĂŠflĂŠchit au dĂŠveloppement circulaire du territoire. A partir des filières bois et chanvre qui se dĂŠveloppent dans le Parc Naturel RĂŠgional du Gâtinais, Ă lâ&#x20AC;&#x2122;est du territoire de Milly-la-ForĂŞt aux abords dâ&#x20AC;&#x2122;Etampes, une rĂŠflexion sâ&#x20AC;&#x2122;est engagĂŠe sur les richesses crĂŠatrices dâ&#x20AC;&#x2122;emplois sur le territoire. La valorisation des richesses locales pourrait ainsi favoriser lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠco-construction et une formation de qualitĂŠ.
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SUR LE TERRAIN, Ă&#x20AC; LA RECHERCHE DE LIEUX STRATĂ&#x2030;GIQUES Une visite sur le terrain a permis dâ&#x20AC;&#x2122;ancrer ces scĂŠnarios en offrant la possibilitĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;apprĂŠhender de manière sensible les potentialitĂŠs du territoire et dâ&#x20AC;&#x2122;imaginer le devenir de certains lieux stratĂŠgiques. La thĂŠmatique abordĂŠe sâ&#x20AC;&#x2122;estorientĂŠe logiquement autour notamment des voies ferrĂŠes disparues, pour aborder certes les flux, mais surtout les lieux dâ&#x20AC;&#x2122;ancrage des mobilitĂŠs locale et mĂŠtropolitaine, lieux de valorisation des filières productives locales.
Une heure de promenade sur ÂŤ le Tacot Âť a ĂŠtĂŠ lâ&#x20AC;&#x2122;occasion de se projeter dans cet axe transversal structurant identifiĂŠ comme absent sur le territoire. Cette voirie historique qui reliait Corbeil Ă Milly-la-ForĂŞt, Etampes Ă Maisse, Bouville Ă La FertĂŠ-Alais, Arpajon Ă Etampes permettait le transport de voyageurs et le transfert de productions maraichères vers les Halles de Paris jusquâ&#x20AC;&#x2122;en 1958. TĂŠmoignage des ĂŠchanges entre Paris et sa ceinture verte, lâ&#x20AC;&#x2122;enjeu serait aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui dâ&#x20AC;&#x2122;y revaloriser les ĂŠchanges locaux.
RepĂŠrĂŠe comme un ĂŠventuel futur pĂ´le de transports et de services, un arrĂŞt a ĂŠtĂŠ effectuĂŠ Ă la gare de Guillerval, au sud dâ&#x20AC;&#x2122;Etampes. A proximitĂŠ de lâ&#x20AC;&#x2122;aĂŠrodrome, halte ferroviaire de la ligne Paris-Austerlitz Bordeaux, desservie par la ligne TER Paris OrlĂŠans, et reliĂŠe par des bus aux communes dâ&#x20AC;&#x2122;Angerville et dâ&#x20AC;&#x2122;Etampes, cette gare pourrait devenir une interface entre les mobilitĂŠs de proximitĂŠ et les dĂŠplacements de plus grande distance au sein de la mĂŠtropole. Cette gare rĂŠvèle des potentialitĂŠs de dĂŠveloppement aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui peu exploitĂŠes, permettant des modes de dĂŠplacements adaptĂŠs aux besoins de la dispersion et insĂŠrĂŠs dans un paysage attrayant, au milieu des champs et proche des ĂŠoliennes de Pussay.
Enfin, la voie de chemin de fer industrielle dans la zone industrielle dâ&#x20AC;&#x2122;Etampes a ĂŠtĂŠ lâ&#x20AC;&#x2122;occasion de rĂŠflĂŠchir aux ĂŠchanges dâ&#x20AC;&#x2122;un autre type. Traversant la zone industrielle, elle offre des potentialitĂŠs de transport de marchandises.
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RENFORCER LES LIENS DE PROXIMITĂ&#x2030; Lâ&#x20AC;&#x2122;ensemble des groupes sâ&#x20AC;&#x2122;est intĂŠressĂŠ Ă la manière dont pourraient se dĂŠvelopper les ĂŠchanges de proximitĂŠ sur le territoire, afin de privilĂŠgier le local, ĂŠchelle pertinente du lieu de vie. Tous ont partagĂŠ le mĂŞme constat de la nĂŠcessitĂŠ de faciliter les continuitĂŠs et les raccourcis transversaux sur un territoire qui sâ&#x20AC;&#x2122;est profondĂŠment dĂŠveloppĂŠ autour de ses vallĂŠes, selon des axes structurants nord-sud. Des expĂŠriences actuelles ont ĂŠtĂŠ approfondies et de nouvelles idĂŠes ont ĂŠmergĂŠ, sâ&#x20AC;&#x2122;inspirant de modèles plus anciens. La mobilitĂŠ de proximitĂŠ a ĂŠtĂŠ rĂŠflĂŠchie de manière Ă favoriser les liens sociaux, les ĂŠchanges entre les individus. La rĂŠalisation dâ&#x20AC;&#x2122;une liaison transversale entre Dourdan, Etampes et Millyla-ForĂŞt a ĂŠtĂŠ ĂŠgalement envisagĂŠe par les diffĂŠrents groupes comme une solution pertinente. Cette liaison reprendrait une partie du tracĂŠ du Tacot, lâ&#x20AC;&#x2122;ancien chemin de grande banlieue qui tĂŠmoigne de prĂŠoccupations futures certes pas nouvelles. Certains envisagent dâ&#x20AC;&#x2122;y dĂŠvelopper une liaison douce continue ; dâ&#x20AC;&#x2122;autres privilĂŠgieraient un transport public en site propre (roulant ou ferrĂŠ); voire mĂŞme en tĂŠlĂŠcabine. Quelque soit le mode de dĂŠplacement retenu, il sâ&#x20AC;&#x2122;agit de crĂŠer du lien social en court-circuitant les grandes radiales. A une ĂŠchelle plus fine, des solutions comme le transport Ă la demande ou le vĂŠlo ont ĂŠtĂŠ envisagĂŠes comme
des moyens de faciliter les dĂŠplacements entre les villages. Afin de relier villages et centre-bourg, lâ&#x20AC;&#x2122;idĂŠe serait de dĂŠvelopper des transports Ă la demande non pas Ă la demande des personnes, mais pilotĂŠes par les mairies, afin dâ&#x20AC;&#x2122;organiser les dĂŠplacements vers des services, et permettre un effet masse qui basse le coĂťt pour la collectivitĂŠ. Dans le bourg, près des services desservis par le transport Ă la demande, une salle intergĂŠnĂŠrationnelle permettrait de recrĂŠer du lien social. Des parkings vĂŠlos sĂŠcurisĂŠs, voire la mise Ă disposition de vĂŠlos Ă assistance ĂŠlectrique aux abords des gares, solutionneraient la rĂŠalisation du ÂŤ dernier kilomètre Âť. Par le dĂŠveloppement de ces altermobilitĂŠs, il sâ&#x20AC;&#x2122;agit de favoriser la qualitĂŠ de vie sur le territoire en dĂŠveloppant des liens de plus grande proximitĂŠ reliant lieux dâ&#x20AC;&#x2122;habitation, services et loisirs. Mais ĂŠgalement de mettre en cohĂŠrence les forces vives du territoire qui puissent participer du dĂŠveloppement ĂŠconomique local : le tourisme dâ&#x20AC;&#x2122;affaires, les espaces ĂŠconomiques stratĂŠgiques (lâ&#x20AC;&#x2122;Union des Forgerons Ă MĂŠrĂŠville, Faurecia Ă Brièresles-ScellĂŠs, MDS Ă Dourdan, lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠco-citĂŠ de Vert-le-Grand) et les zones dâ&#x20AC;&#x2122;emplois, fortement structurantes (Dourdan, Etampes). Ces liaisons de grande proximitĂŠ ont ĂŠtĂŠ ĂŠgalement la base de rĂŠflexions sur le dĂŠveloppement de la formation Ă partir de systèmes productifs locaux particulièrement structurants pour le territoire. Une filière bois pourrait
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ainsi se structurer, sur le modèle des coopĂŠratives agricoles, et Ă laquelle correspondraient des formations dâ&#x20AC;&#x2122;excellence. Des filières innovantes telles que lâ&#x20AC;&#x2122;artisanat dâ&#x20AC;&#x2122;art, lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠco-construction, le design, offriraient aux ĂŠtudiants une perspective dâ&#x20AC;&#x2122;avenir sur le territoire. Des formations spĂŠcialisĂŠes qualifiantes attireraient les ĂŠtudiants de la mĂŠtropole, ce qui contribuerait Ă renverser les flux habituels dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtudiants de la subagglo vers lâ&#x20AC;&#x2122;agglo.
SANS Ă&#x160;TRE CONFINĂ&#x2030; AU LOCAL Mais pour les acteurs locaux, la proximitĂŠ ne doit pas ĂŞtre synonyme de confinement. La liaison transversale Dourdan, Etampes, Milly-la-ForĂŞt est pensĂŠe en cohĂŠrence avec lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠchelle mĂŠtropolitaine ou rĂŠgionale. Cet axe sâ&#x20AC;&#x2122;intègre Ă celui reliant Rambouillet Ă Nemours, contribue Ă renforcer une continuitĂŠ ĂŠcologique existante, entre la VallĂŠe de Chevreuse et le Gatinais, en passant par la Beauce. Pour dâ&#x20AC;&#x2122;autres, cet axe serait structurant pour relier rapidement les habitants aux richesses mĂŠtropolitaines. Il parait essentiel de faciliter les ĂŠchanges avec les pĂ´les ĂŠconomiques et de formation structurants, Ă lâ&#x20AC;&#x2122;instar du pĂ´le Orsay-Saclay. Il sâ&#x20AC;&#x2122;agit de faciliter et dâ&#x20AC;&#x2122;optimiser les dĂŠplacements professionnels quotidiens, encore très structurants dans les habitudes quotidiennes de mobilitĂŠ. Cette liaison transversale permettrait ĂŠgalement de rejoindre rapidement les gares du RER C et du RER B ainsi que
lâ&#x20AC;&#x2122;A6 ou lâ&#x20AC;&#x2122;A10, oĂš lâ&#x20AC;&#x2122;on pourrait voir se dĂŠvelopper des aires de covoiturage ou des liaisons avec des bus Ă haut niveau de service. La crĂŠation de liaisons locales dâ&#x20AC;&#x2122;une part, et le renforcement des ĂŠchanges avec la mĂŠtropole dâ&#x20AC;&#x2122;autre part, tĂŠmoignent dâ&#x20AC;&#x2122;un rĂŠel dĂŠsir dâ&#x20AC;&#x2122;amĂŠliorer la qualitĂŠ de vie au niveau local, tout en accĂŠdant facilement aux ressources mĂŠtropolitaines. Des lieux dâ&#x20AC;&#x2122;ancrage territoriaux, mettant en relation ces deux ĂŠchelles, participent de cette transformation du territoire.
* +.w ^ ` 0 + ]+00 ],RIAUX Ces lieux de la mobilitĂŠ Ă la fois locale et mĂŠtropolitaine, aussi lieux de services, ne pourraient-ils pas devenir des lieux de sociabilitĂŠ ? Les participants ont identifiĂŠ des lieux clĂŠs qui connectent des habitants en situation dispersĂŠe pour faciliter la mutualisation des dĂŠplacements en transport Ă la demande, en covoiturage, ou encore en voitures ĂŠlectriques. Les lieux de services (Ă la mobilitĂŠ) se crĂŠeraient ainsi autour de lieux de sociabilitĂŠ. Les divers points de croisement de la mobilitĂŠ seraient en rĂŠalitĂŠ des lieux de vie et dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠchanges oĂš pourraient sâ&#x20AC;&#x2122;envisager davantage de dĂŠveloppement urbain. Pour marc Amiot, ÂŤ on rĂŠinvente la place moderne Ă lâ&#x20AC;&#x2122;aune de la rĂŠalitĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;un espace pĂŠriurbain comme le Sud-Essonne Âť Les uns imaginent des maisons intergĂŠnĂŠrationnelles, dans les bourgs, Ă proximitĂŠ des services, afin de per-
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mettre le regroupement de personnes utilisant le transport Ă la demande. Dâ&#x20AC;&#x2122;autres envisagent des lieux de service autour des gares : ÂŤ des hubs de service qui sâ&#x20AC;&#x2122;accrochent Ă des hubs de transport, soit des plateformes dĂŠdiĂŠes au service oĂš viennent se croiser les flux Âť (Marc Amiot) oĂš lâ&#x20AC;&#x2122;on imagine ĂŠgalement des tĂŠlĂŠcentres pour favoriser le travail Ă distance. Ils pourraient se situer, comme câ&#x20AC;&#x2122;est le cas aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui, autour des gares, lieux de mobilitĂŠs Ă diffĂŠrentes ĂŠchelles, lieux de croisement, mais aussi lieux dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠchanges et lieux propices Ă la mutualisation des dĂŠplacements. Mais de manière plus prospective, lâ&#x20AC;&#x2122;on pourrait les imaginer Ă lâ&#x20AC;&#x2122;intersection de deux routes structurantes proches de centre-bourgs, de gares oubliĂŠes, lĂ oĂš lâ&#x20AC;&#x2122;urbanitĂŠ et lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠchange seraient encore Ă dĂŠvelopper. Câ&#x20AC;&#x2122;est le cas des parkings de supermarchĂŠ, dâ&#x20AC;&#x2122;ores et dĂŠjĂ supports dâ&#x20AC;&#x2122;aires de covoiturage ; mais ĂŠgalement des bords de routes particulièrement passantes. La gare ferroviaire de Guillerval illustre particulièrement bien cette prospective, offrant des potentialitĂŠs de dĂŠveloppement car situĂŠe Ă lâ&#x20AC;&#x2122;intersection de liaisons rĂŠgionales et locales. Ces lieux qui pourraient devenir particulièrement structurants dans lâ&#x20AC;&#x2122;organisation du territoire offrent de nouvelles perspectives quant Ă lâ&#x20AC;&#x2122;articulation entre des modes de dĂŠplacements lents et rapides, entre des infrastructures lourdes et des mobilitĂŠs souples.
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LES ACTEURS DE CES ATELIERS
A Nangis LES PARTICIPANTS AUX ATE* +0 ^+ &; +] &< &'() A NANGIS Alain Bourdellot, prĂŠsident de lâ&#x20AC;&#x2122;AZIN et Guy Simonot, vice-prĂŠsident de lâ&#x20AC;&#x2122;AZIN. Lâ&#x20AC;&#x2122;association sâ&#x20AC;&#x2122;organise pour porter auprès des acteurs publics et privĂŠs des demandes de desserte en transport en commun adaptĂŠs Ă la Zone Industrielle de Nangis (750 salariĂŠs) ainsi quâ&#x20AC;&#x2122;au territoire de la Brie Nangissienne. Elle regroupe les sociĂŠtĂŠs prĂŠsentes sur la Zone Industrielle et sâ&#x20AC;&#x2122;est fĂŠdĂŠrĂŠe avec dâ&#x20AC;&#x2122;autres associations dâ&#x20AC;&#x2122;industriels du dĂŠpartement. Le vice-prĂŠsident porte le projet dâ&#x20AC;&#x2122;une association ayant pour but la rĂŠsolution de la problĂŠmatique du stationnement autour de la gare de Verneuil lâ&#x20AC;&#x2122;Etang, situĂŠe Ă proximitĂŠ immĂŠdiate de lâ&#x20AC;&#x2122;intercommunalitĂŠ de lâ&#x20AC;&#x2122;Yerres Ă lâ&#x20AC;&#x2122;Ancoeur. Eric Demouy, directeur du PĂ´le Emploi de Provins. Le PĂ´le Emploi de Provins sâ&#x20AC;&#x2122;intĂŠresse aux problèmes de mobilitĂŠ des personnes en insertion sociale et professionnelle. La future mise en place dâ&#x20AC;&#x2122;un visioguichet Ă Nangis figure comme un moyen dâ&#x20AC;&#x2122;y rĂŠpondre. Anne Fleury-Raemy, directrice du centre social Nangis Lude.
Le centre social a pour rĂ´le de dĂŠvelopper des projets Ă caractère social auprès des populations demandeuses: jeunesse, personnes âgĂŠes, famille. Depuis 2013, il a signĂŠ une convention dâ&#x20AC;&#x2122;objectifs avec la CommunautĂŠ de Communes de la Brie Nangissienne et est Ă vocation intercommunale. Des animations itinĂŠrantes vont parcourir lâ&#x20AC;&#x2122;ensemble des communes cet ĂŠtĂŠ : des ateliers parents/jeunes enfants, un service jeunesse et une pĂŠpinière de projets. Un transport solidaire est ĂŠgalement prĂŠvu pour septembre 2013. Des chauffeurs bĂŠnĂŠvoles et bĂŠnĂŠficiaires transporteront des personnes pour des dĂŠplacements occasionnels, de 9h Ă 19h, vers des grandes villes comme Melun, Provins ou encore Coulommiers. Lâ&#x20AC;&#x2122;objectif Ă terme est de fĂŠdĂŠrer un rĂŠseau qui puisse devenir une associations indĂŠpendante du centre social. Bernard Frisinghelli, maire de BrĂŠau et prĂŠsident de la CommunautĂŠ de Communes de lâ&#x20AC;&#x2122;Yerres Ă lâ&#x20AC;&#x2122;Ancoeur; Julie Saint-Pierre, chargĂŠe de mission DĂŠveloppement local Ă la CommunautĂŠ de Communes de lâ&#x20AC;&#x2122;Yerres Ă lâ&#x20AC;&#x2122;Ancoeur. Lâ&#x20AC;&#x2122;intercommunalitĂŠ de lâ&#x20AC;&#x2122;Yerres Ă lâ&#x20AC;&#x2122;Ancoeur est en rĂŠdaction de son diagnostic de territoire qui permettra dâ&#x20AC;&#x2122;identifier les enjeux forts auxquels le projet de territoire devra rĂŠpondre. La question de la mobilitĂŠ constitue un ĂŠlĂŠment dâ&#x20AC;&#x2122;intĂŠrĂŞt, notamment Ă travers la mise en place dâ&#x20AC;&#x2122;un dispositif de transport Ă la demande, en faveur des plus de 65 ans. Florent Girardin, maire de la Cha-
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pelle-Gauthier et vice-prĂŠsident Ă la CommunautĂŠ de Communes de lâ&#x20AC;&#x2122;Yerres Ă lâ&#x20AC;&#x2122;Ancoeur. La commune de la Chapelle-Gauthier, en rĂŠvision de son Plan Local dâ&#x20AC;&#x2122;Urbanisme, se prĂŠoccupe des enjeux de mobilitĂŠ, Ă travers notamment la problĂŠmatique du stationnement et de la saturation de son centre-ville. Membre de lâ&#x20AC;&#x2122;intercommunalitĂŠ de lâ&#x20AC;&#x2122;Yerres Ă lâ&#x20AC;&#x2122;Ancoeur, cette commune prĂŠsente la caractĂŠristique dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŞtre davantage tournĂŠe vers Nangis et sa communautĂŠ de communes, la Brie Nangissienne. Anne Gorisse, mutualitĂŠ sociale agricole dâ&#x20AC;&#x2122;Ile de France. La mutualitĂŠ sociale agricole dĂŠveloppe des structures petite enfance dans les petits villages ruraux et est souvent confrontĂŠe aux problèmes de mobilitĂŠ et dâ&#x20AC;&#x2122;accès aux services des familles. Clotilde Lagoutte, ĂŠlue adjointe au maire de Nangis, en charge des affaires intercommunales et conseiller communautaire en charge des transports et des travaux; Morgane Baillergeau, directrice gĂŠnĂŠrale des services de la communautĂŠ de communes de la Brie Nangissienne. Le projet de territoire de lâ&#x20AC;&#x2122;intercommunalitĂŠ, ĂŠlaborĂŠ en 2007, identifie le transport et lâ&#x20AC;&#x2122;itinĂŠrance des services comme deux prioritĂŠs pour le dĂŠveloppement du territoire, aux cĂ´tĂŠs du dĂŠveloppement ĂŠconomique et du logement. La CommunautĂŠ de communes a dâ&#x20AC;&#x2122;ores et dĂŠjĂ mis en place un service de transport Ă la demande depuis 2010, et souhaite proposer une offre
en transport solidaire, en partenariat avec le centre social Nangis Lude. Le transport Ă la demande fonctionne Ă destination de pĂ´les gĂŠnĂŠrateurs Ă Nangis tels que PĂ´le emploi, la Mission locale, des associations dâ&#x20AC;&#x2122;aide, des organismes culturels, le sport, le marchĂŠ. Aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui, ce sont principalement des personnes âgĂŠes qui empruntent ce mode de dĂŠplacement. Mais la communautĂŠ de communes cherche Ă ĂŠlargir son public, notamment envers les jeunes, en partenariat avec le centre social. Quant aux services itinĂŠrants, divers services parcourent lâ&#x20AC;&#x2122;ensemble de la communautĂŠ de communes. Câ&#x20AC;&#x2122;est le cas des relais assistantes maternelles, des services multisports et, jusquâ&#x20AC;&#x2122;en 2012, dâ&#x20AC;&#x2122;une ludothèque itinĂŠrante. Josiane Masson, ancienne ĂŠlue adjointe au maire de Nangis et prĂŠsidente de la Croix Rouge. La mairie de Nangis a toujours ĂŠtĂŠ très impliquĂŠe par les enjeux de mobilitĂŠ, nĂŠanmoins, il reste des problèmes de mobilitĂŠ sur le territoire. Charles Murat, ĂŠlu adjoint au maire de Nangis, en charge de lâ&#x20AC;&#x2122;urbanisme, des transports et de la circulation. La commune de Nangis travaille Ă la mise en place dâ&#x20AC;&#x2122;une politique de mobilitĂŠ, identifiĂŠe comme une des prioritĂŠs pour le territoire. Ainsi, deux lignes intra-communales, le Nangibus, ont ĂŠtĂŠ crĂŠĂŠes sur le territoire de Nangis. NĂŠanmoins, celles-ci circulant Ă vide en journĂŠe, la commune de Nangis travaille Ă faire ĂŠvoluer leur fonctionnement, au regard des rĂŠglementations rĂŠgionales.
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VĂŠronique PĂŠny, directrice artistique de la Compagnie KMK en rĂŠsidence Ă Nangis. La Compagnie KMK propose des promenades sensibles offrant un regard artistique sur la commune de Nangis. Pour cette compagnie, se pose sur ces territoires la question de lâ&#x20AC;&#x2122;accès Ă la culture. Daniel Rollet, citoyen de Nangis et amateur de cyclisme, membre de lâ&#x20AC;&#x2122;association Brie nangissienne citoyenne et solidaire.
A Etampes LES PARTICIPANTS AUX ATE* +0 ^+ 3 +] 5 %. ` &'() - Ă&#x2030;TAMPES Marc Amiot, coordinateur territorial Ă la CCI Essonne, en charge de la convention revitalisation Sud-Essonne.
Amateur de cyclisme, sa fine connaissance des chemins cyclables et des liaisons douces a ĂŠtĂŠ un atout dans la rĂŠalisation des ateliers.
La convention de revitalisation signĂŠe par Faurecia a pour but de rĂŠcrĂŠer de lâ&#x20AC;&#x2122;emploi sur le territoire sud-essonnien. Elle a identifiĂŠ la mobilitĂŠ comme un problème majeur, ce qui a permis dâ&#x20AC;&#x2122;expĂŠrimenter un prototype innovant, ÂŤ Laisse ta voiture au garage Âť.
LES PARTICIPANTS Ă&#x20AC; LA RESTI].] ,` ^. &< &'()
Françoise Brideron, directrice de Horizons, Pôle Economie Solidaire.
Sylvain Gageat, chargĂŠ de mission ĂŠcomobilitĂŠ Ă la RĂŠgion Ă&#x17D;le-de-France
Cet organisme de formation propose ĂŠgalement des formations Ă la mobilitĂŠ.
FrĂŠdĂŠric Jouy, directeur gĂŠnĂŠral de la sociĂŠtĂŠ Procars, transporteur.
Martine Cailhau, directrice de lâ&#x20AC;&#x2122;amĂŠnagement du territoire et des transports Ă la CommunautĂŠ de Communes du Val dâ&#x20AC;&#x2122;Essonne.
La sociĂŠtĂŠ gère lâ&#x20AC;&#x2122;ensemble des rĂŠseaux de bus au sein de lâ&#x20AC;&#x2122;intercommunalitĂŠ de la Brie Nangissienne. Elle entre en correspondance avec le STIF pour demander une ĂŠligibilitĂŠ Ă des subventions en cas de demande dâ&#x20AC;&#x2122;augmentation de lâ&#x20AC;&#x2122;offre de la part des collectivitĂŠs. Lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠquipe du centre social Nangis Lude: Kathleen Bourlhonne, Lambert Menager, Yvette Amaro, Najla Elbouthati, Marion Flory Audrey Tournier, chargĂŠe de mission au dĂŠpartement de Seine-et-Marne
La CommunautĂŠ de Communes du Val dâ&#x20AC;&#x2122;Essonne a valorisĂŠ les transports collectifs de proximitĂŠ en renforçant ses trois rĂŠseaux de lignes de bus, en mettant en place un transport Ă la demande et en dĂŠveloppant son rĂŠseau de circulation douces aux abords des gares et des ĂŠcoles. Dans le cadre du Plan Climat Energie, elle rĂŠflĂŠchit Ă la rĂŠalisation de Plans de dĂŠplacements entreprise et Plans de dĂŠplacements administratif.
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Laetitia Casali, directrice du Bureau dâ&#x20AC;&#x2122;information jeunesse Ă la mairie dâ&#x20AC;&#x2122;Etampes. Au mĂŞme titre que la mission locale, le Bureau dâ&#x20AC;&#x2122;information jeunesse informe les jeunes sur les formations mais ĂŠgalement sur les transports maillant le territoire, et les aide Ă monter des projets. Hugo Collin, chargĂŠ de mission MobilitĂŠ Solidaire, PĂ´le Economie Solidaire. Au sein du PĂ´le Economie Solidaire, une plateforme de mobilitĂŠ a ĂŠtĂŠ crĂŠĂŠe afin dâ&#x20AC;&#x2122;offrir un service de transport solidaire et des formations Ă la mobilitĂŠ. Une Agence Locale de MobilitĂŠ en projet permettra bientĂ´t dâ&#x20AC;&#x2122;offrir Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ensemble de la population lâ&#x20AC;&#x2122;information quant Ă lâ&#x20AC;&#x2122;articulation des diffĂŠrents modes de dĂŠplacement. M. LĂŠonardo, bĂŠnĂŠficiaire de MobilitĂŠ Solidaire est venu apporter un complĂŠment dâ&#x20AC;&#x2122;information. Marie DemĂŠe, chargĂŠe de mission Ă lâ&#x20AC;&#x2122;Agence pour lâ&#x20AC;&#x2122;Economie en Essonne, en charge du Pacte rĂŠgional Sud-Essonne. Le Pacte territorial programme pour trois ans des actions conventionnĂŠes avec la RĂŠgion, le DĂŠpartement de lâ&#x20AC;&#x2122;Essonne, les 5 intercommunalitĂŠs du Sud-Essonne et les 98 communes, avec pour but de rĂŠpondre Ă divers objectifs ĂŠconomiques touchant Ă la question de la mobilitĂŠ : le retour vers lâ&#x20AC;&#x2122;emploi, lâ&#x20AC;&#x2122;accès aux services, Ă la formation et Ă lâ&#x20AC;&#x2122;emploi et lâ&#x20AC;&#x2122;attractivitĂŠ touristique. Bertrand Guimard, directeur du site
Faurecia Ă Brières-les-scellĂŠs. Faurecia a ĂŠtabli son Plan de DĂŠplacement Entreprise afin de rĂŠpondre aux besoins de mobilitĂŠ de ses salariĂŠs et de ses clients. Christine Leconte, architecte urbaniste et Nicolas Tabary, chargĂŠ de mission ÂŤ Hissez pavillon ! Âť au CAUE de lâ&#x20AC;&#x2122;Essonne. Le CAUE de lâ&#x20AC;&#x2122;Essonne, Ă travers son rĂ´le de conseil, sâ&#x20AC;&#x2122;intĂŠresse aux enjeux de mobilitĂŠ sur le territoire sud-essonnien. Pascal Machy, directeur de la mission locale Sud-Essonne. La mission locale sâ&#x20AC;&#x2122;est mobilisĂŠe pour permettre aux jeunes en insertion professionnelle de bĂŠnĂŠficier dâ&#x20AC;&#x2122;un accès Ă la mobilitĂŠ. Louis-Jean Marchina, dĂŠlĂŠguĂŠ au maire dâ&#x20AC;&#x2122;Etampes, en charge du dĂŠveloppement ĂŠconomique et des finances communales. A travers la question de la mobilitĂŠ, la commune dâ&#x20AC;&#x2122;Etampes souhaite valoriser lâ&#x20AC;&#x2122;emploi sur le territoire. François Robin, prĂŠsident du PĂ´le Economie Solidaire. Collectif regroupant six associations ayant pour but de favoriser lâ&#x20AC;&#x2122;insertion sociale et professionnelle de publics en difficultĂŠ, la mobilitĂŠ a ĂŠtĂŠ fixĂŠ en tant comme un enjeu prioritaire. Jean-Paul Robin, chargĂŠ de mission Mission Sud-Essonne au Conseil GĂŠnĂŠral de lâ&#x20AC;&#x2122;Essonne.
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;3
La Mission Sud-Essonne est porteuse dâ&#x20AC;&#x2122;un plan dâ&#x20AC;&#x2122;actions ayant pour but dâ&#x20AC;&#x2122;optimiser les rĂŠseaux de transports existants, dâ&#x20AC;&#x2122;apporter des pistes pour rĂŠgler la saturation des parkings aux abords des gares, de dĂŠvelopper le transport Ă la demande et le covoiturage notamment sur les parkings de supermarchĂŠ, et dâ&#x20AC;&#x2122;informer sur lâ&#x20AC;&#x2122;existant.
LES PARTICIPANTS Ă&#x20AC; LA RESTI].] ,` ^. 5 %. ` &'() Alain Amedro, vice-prĂŠsident au conseil rĂŠgional dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France, chargĂŠ de lâ&#x20AC;&#x2122;amĂŠnagement du territoire, de la coopĂŠration interrĂŠgionale et des contrats ruraux Gilles Baudouin, maire-adjoint Ă la ville dâ&#x20AC;&#x2122;Etampes, en charge de lâ&#x20AC;&#x2122;amĂŠnagement, de lâ&#x20AC;&#x2122;urbanisme et de lâ&#x20AC;&#x2122;amĂŠlioration de lâ&#x20AC;&#x2122;habitat Virginie Davoust-Gosselin, chargĂŠe de mission ĂŠco-mobilitĂŠ Ă la rĂŠgion Ile de France Nathalie Granes, chargĂŠe de mission ĂŠco-mobilitĂŠ Ă la rĂŠgion Ile de France Fanny Girard, chargĂŠe de mission dĂŠveloppement ĂŠconomique Ă la CommunautĂŠ de Communes de lâ&#x20AC;&#x2122;Etampois Sud-Essonne Ariane LĂŠvy, chargĂŠe de mission dĂŠveloppement ĂŠconomique Ă la CommunautĂŠ de Communes de lâ&#x20AC;&#x2122;Etampois Sud-Essonne Isabelle Richard, chef de projet Ă lâ&#x20AC;&#x2122;Agence pour lâ&#x20AC;&#x2122;Economie en Essonne
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3. RÉSEAUX DE TRANSPORT
RÉSEAU LOURD
Agglo Gare Gare en projet Accessibilité aux gares (moins de 15 minutes en vélo)
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Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE RGP
Accessibilité aux transports collectifs lourds existants et projetés (plus de 15 minutes à vélo) BRÈS + MARIOLLE et chercheurs associés - Membre du Conseil scienti que de l’Atelier International du Grand Paris. Commande « Systèmes Métropolitains » / Juillet 2013
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RÉSEAU FERRÉ, TRANSPORT DE L’AGGLO Concentrés dans les espaces centraux, les réseaux de transports lourds, ferrés, offrent une desserte quasiment exclusive de l’agglomération. La construction du futur réseau de transport lourd du Nouveau Grand Paris renforce cette vision en développant la desserte des départements de première couronne. En subagglo, ces projets apparaissent comme lointains, et ils ne participent pas à l’accroissement de la mobilité. Trop coûteux au vu de la superficie des espaces, les transports en commun lourds se révèlent inefficaces au
N
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40 km
Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE RGP
regard des distances inhérentes à la dispersion. Dans des espaces qui semblent livrés à eux mêmes, oubliés, et où l’autosolisme est la réponse privilégiée aux besoins de déplacements, il s’agit d’imaginer une transformation des pratiques et de nouveaux modes de mobilité.
91 % de la population d’Île-de-France se situe dans les périmètres d’accessibilité réelle de 3km aux gares : 97% dans l’agglo et 50% en subagglo. Au total, plus d’un million de franciliens sont en dehors des périmètres d’accessibilité.
Gare Gare en projet Trou noir de l’accessibilité aux gares (15 minutes en vélo)
Trous noirs de l’accessibilité aux transports collectifs lourds existants et projetés (plus de 15 minutes à vélo) BRÈS + MARIOLLE et chercheurs associés - Membre du Conseil scienti que de l’Atelier International du Grand Paris. Commande « Systèmes Métropolitains » / Juillet 2013
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ALTERMOBILITÉS ALTERMOBILITÉS Un système microréticulaire d’altermobilités (autopartage, taxi à la demande, transports musculaires...) devient structurant du projet de territoire en reliant les fragments aux grands axes métropolitains. Il assure ainsi le maillage « actif » des grappes de proximité qui, elles-mêmes, sont connectées au réseau de bus à haut niveau de service aménagé sur les voies rapides et nationales, radiales et en rocade. La proximité s’organise ainsi en articulation avec la distance et la vitesse. Un vrai projet solidaire de mobilités se dessine à l’échelle métropolitaine.
Axes structurants Liaisons actives
Halte intermodale
Halte intermodale métropolitaine
BRÈS + MARIOLLE et chercheurs associés - Membre du Conseil scienti que de l’Atelier International du Grand Paris. Commande « Systèmes Métropolitains » / Juillet 2013
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POINTS D’ACCÈS À LA MOBILITÉ La définition et l’implantation des nouveaux pôles d’altermobilité au sein des territoires d’étude se basent sur la localisation des centres de chaque agrégat (à partir d’un carroyage de 700m de côté) et sur l’élaboration des périmètres d’accessibilité théorique de 15 minutes à pied à partir de ces points. La localisation optimale des arrêts à la demande est ainsi déterminée comme le point situé à proximité d’une route où les mobilités sont maximisées à l’intersection de plusieurs périmètres d’accessibilité. Il ne s’agit plus forcément d’une implantation en centre urbain. Ces pôles de mobilités peuvent ainsi être également conçus comme des lieux d’interface « en bord de route », où seraient offerts des modes de déplacements alternatifs pour se déplacer à une échelle territoriale plus restreinte (par exemple des arrêts de Transports à la Demande).
0
0,5
1km
Brès+Mariolle et associés
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Brès+Mariolle et associés
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Brès+Mariolle et associés
BRÈS + MARIOLLE et chercheurs associés - Membre du Conseil scienti que de l’Atelier International du Grand Paris. Commande « Systèmes Métropolitains » / Juillet 2013
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TRANSPORTS À LA DEMANDE NOUVELLE DESSERTE DE L’URBAIN DISPERSÉ La dispersion des agrégats dans la subagglo implique une réflexion sur les moyens d’optimiser leur accessibilité et de les mettre en relation. Les Transports à la Demande (TAD) offrent une réponse souple et évolutive aux besoins de mobilité de ces territoires. A partir de chaque parcelle urbanisée, sont localisée les arrêts potentiels d’ancrage des altermobilités. Tout point d’urbanisation dispose d’un arrêt à moins de 1000m (soit 15min de marche à
pied). les arrêts de TAD peuvent être disposés aussi bien au sein des espaces urbanisés, que le long d’un bord de route, en interface avec plusieurs agrégats. Ils constituent des emplacements privilégiés autour et entre agrégats voisins et/ou en relation de proximité.
Arrêt de Transport à la Demande Espace urbanisé N
0
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40 km
Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE RGP
Espaces urbanisés et localisation optimale des arrêts de TAD BRÈS + MARIOLLE et chercheurs associés - Membre du Conseil scienti que de l’Atelier International du Grand Paris. Commande « Systèmes Métropolitains » / Juillet 2013
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0 ].0+ ]+00 ],0 *+ A lâ&#x20AC;&#x2122;intersection des arrĂŞts potentiels se greffe un rĂŠseau routier au maillage fin permettant une mise en relation des grappes par diffĂŠrentes combinaisons dâ&#x20AC;&#x2122;altermobilitĂŠs (TAD, covoiturage, autopartage, vĂŠlo). Les mises en relation par ces arrĂŞts montrent les capilaritĂŠs locales pouvant ĂŞtre exploitĂŠes pour le dĂŠveloppement de rĂŠseaux de transports lĂŠgers.
Lâ&#x20AC;&#x2122;inversion du regard sur la hiĂŠrarchie des rĂŠseaux rĂŠvèle les continuitĂŠs rĂŠticualires entre aire agglomĂŠrĂŠe de lâ&#x20AC;&#x2122;agglo et de la subbaglo. Les rĂŠseaux dâ&#x20AC;&#x2122;itinĂŠraires cyclables et les arrĂŞts de TAD optimisĂŠs tempèrent lâ&#x20AC;&#x2122;effet de frontière entre les deux espaces de lâ&#x20AC;&#x2122;aire agglomĂŠrĂŠe et de la subagglo. Le maillage des itinĂŠraires cyclables, les arrĂŞts de TAD et les gares des rĂŠseaux mĂŠtropolitains lourds appellent Ă des relations innovantes entre les rĂŠseaux lĂŠgers, microrĂŠticulaires des territoires dâ&#x20AC;&#x2122;urbanisation dispersĂŠe et les axes de transports lourds et structurants.
ArrĂŞt de Transport Ă la Demande Voies structurantes des grappes N
0
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Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE RGP
Voies structurantes des grappes et localisation optimale des arrĂŞts de TAD BRĂ&#x2C6;S + MARIOLLE et chercheurs associĂŠs ! " # $ % &'()
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RÉSEAU LOURD / LÉGER
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5 20
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Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE RGP, IAU Evolumos
Les réseaux de transport de l’Agglo et de la Subagglo BRÈS + MARIOLLE et chercheurs associés - Membre du Conseil scienti que de l’Atelier International du Grand Paris. Commande « Systèmes Métropolitains » / Juillet 2013
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Accessibilité de 3km aux gares et réseaux de bus de l’agglo
Localisation optimale des arrêts de TAD en dehors de l’accessibilité de 3km aux gares
Réseau cyclable en dehors de l’accessibilité de 3km aux gares
Réseau de bus en dehors de l’accessibilité de 3km aux gares BRÈS + MARIOLLE et chercheurs associés - Membre du Conseil scienti que de l’Atelier International du Grand Paris. Commande « Systèmes Métropolitains » / Juillet 2013
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4. FLUX ET PÔLES DE MOBILITÉ STRUCTURANTS
,_ * ][ Lâ&#x20AC;&#x2122;agrĂŠgation successive de ces donnĂŠes individuelles Ă la commune puis Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠchelle des grappes de proximitĂŠ offre ainsi une connaissance fine des mobilitĂŠs sur le territoire.
[]z,^+ Lâ&#x20AC;&#x2122;analyse de la mobilitĂŠ dans les espaces de basse densitĂŠ doit se baser sur la totalitĂŠ des mobilitĂŠs individuelles observĂŠes, afin de reflĂŠter lâ&#x20AC;&#x2122;ensemble des dynamiques du territoire. Les donnĂŠes de mobilitĂŠs ĂŠtudiĂŠes sont tirĂŠs des bases : ÂŤ dĂŠplacements domicile-ĂŠtudes Âť, ÂŤ dĂŠplacements domicile-travail Âť, ÂŤ migrations rĂŠsidentielles Âť de lâ&#x20AC;&#x2122;INSEE. Pour chaque individu recensĂŠ, elles rĂŠpertorient les effectifs correspondant aux croisements :
Les grappes de proximitĂŠ reprĂŠsentent les territoires de la mobilitĂŠ quotidienne dĂŠfinies par lâ&#x20AC;&#x2122;accessibilitĂŠ potentielle aux services. Lâ&#x20AC;&#x2122;utilisation de ces grappes comme ĂŠchelle de travail permet de faire ĂŠmerger une reprĂŠsentation inĂŠdite de la mobilitĂŠ. Elle met en ĂŠvidence les relations de longue portĂŠe existantes entre ces territoires de la proximitĂŠ et de la quotidiennetĂŠ. Cette dĂŠmarche ascendante offre une vision renouvelĂŠe des ĂŠchanges rĂŠalisĂŠs au sein du Grand Paris et de la mise en rĂŠseau avec les territoires connexes : Bassin Parisien et les rĂŠgions françaises.
- du lieu de rĂŠsidence avec le lieu dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtudes, - du lieu de rĂŠsidence avec le lieu de travail, - du lieu de rĂŠsidence lâ&#x20AC;&#x2122;annĂŠe N avec le lieu de rĂŠsidence Ă lâ&#x20AC;&#x2122;annĂŠe N-5,
ERAGNY
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PARIS BUSSY SAINT-MAUR
COULOMMIERS
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Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE RGP, IAU Evolumos
MobilitĂŠs universitaires cumulĂŠes entre les grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (hors grappe de Paris) supĂŠrieures Ă 200 flux en 2008 BRĂ&#x2C6;S + MARIOLLE et chercheurs associĂŠs ! " # $ % &'()
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ERAGNY
ROISSY
MANTES CHATOU PARIS BUSSY SAINT-MAUR SAINT-QUENTIN MASSY
COULOMMIERS
RAMBOUILLET CESSON
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Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE RGP, IAU Evolumos
Navettes domicile-travail cumulĂŠes en 2008 entre les grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (hors grappe de Paris) supĂŠrieures Ă 200 flux/jour
ERAGNY
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MANTES CHATOU PARIS
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RAMBOUILLET CESSON
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0
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40 km
Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE RGP, IAU Evolumos
MobilitĂŠs rĂŠsidentielles cumulĂŠes entre les grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (hors grappe de Paris) supĂŠrieures Ă 200 flux entre 2003 et 2008 BRĂ&#x2C6;S + MARIOLLE et chercheurs associĂŠs ! " # $ % &'()
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LILLE
REIMS STRASBOURG
RENNES NANTES
TOURS
LYON
Du fait de la concentration des emplois dans la zone agglomĂŠrĂŠe, les relations internes sont plus importantes dans lâ&#x20AC;&#x2122;agglo que dans la subagglo. Ainsi, Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠchelle de lâ&#x20AC;&#x2122;agglo, la part des navettes internes (lieu de rĂŠsidence et dâ&#x20AC;&#x2122;emploi situĂŠs dans lâ&#x20AC;&#x2122;agglo) est de 83% contre 42% dans la subagglo.
BORDEAUX NICE
TOULOUSE MARSEILLE
Navettes domicile-travail entre la grappe de Paris et le reste de la France : flux supĂŠrieurs Ă 200 flux en 2008
En Ă&#x17D;le-de-France, les navettes domiciletravail sont fortement polarisĂŠes par le cĹ&#x201C;ur de lâ&#x20AC;&#x2122;agglomĂŠration. En 2008, la grappe de Paris polarisait ainsi 40% des navetteurs de lâ&#x20AC;&#x2122;agglomĂŠration qui sortent de leur grappe pour travailler et 30% de ceux de la subagglo. MalgrĂŠ la place polarisante de Paris dans les flux de relations domicile-travail, on constate dâ&#x20AC;&#x2122;importants flux de navettes internes entre les grappes de proximitĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France en dehors de la grappe de Paris (63%). Ces relations radiales ou transversales montrent ĂŠgalement une attractivitĂŠ de la part des grappes en proche et grande couronne parisienne.
LILLE
LYON BORDEAUX NICE
TOULOUSE
A lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠchelle des grappes de proximitĂŠ, elles reprĂŠsentent 34 % des navettes de lâ&#x20AC;&#x2122;agglo et 21% de celles de la subagglo. MalgrĂŠ le dĂŠficit en emplois observĂŠ en subagglo, des systèmes de proximitĂŠ importants existent.
MARSEILLE
Navettes domicile-travail entre les grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (hors Paris) et le reste de la France : flux supĂŠrieurs Ă 200 flux en 2008
Si lâ&#x20AC;&#x2122;on considère la catĂŠgorie des flux domicile-travil supĂŠrieurs Ă 500/jours, ces relations transverses ou radiales se dĂŠmarquent et affirment lâ&#x20AC;&#x2122;importance dâ&#x20AC;&#x2122;une vision globale de lâ&#x20AC;&#x2122;agglomĂŠration Ă partir de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠchelle de la grappe de proximitĂŠ.
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LILLE
ORLĂ&#x2030;ANS
LYON
BORDEAUX
NICE TOULOUSE MARSEILLE
Navettes domicile-travail internes aux grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (hors Paris), et entre les grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (hors Paris) et le reste de la France : flux supĂŠrieurs Ă 200 flux en 2008
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Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE RGP, IAU Evolumos
Navettes domicile-travail en 2008 entre les grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (hors grappe de Paris) supĂŠrieures Ă 200 flux/jour
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Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE
Relations reticulaires et arĂŠolaires
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Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE
Navettes domicile-travail en 2008 entre les grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (hors grappe de Paris) supĂŠrieures Ă 500 flux/jour BRĂ&#x2C6;S + MARIOLLE et chercheurs associĂŠs ! " # $ % &'()
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Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE RGP, IAU Evolumos
Navettes domicile-travail en 2008 entre les grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (hors grappe de Paris) supĂŠrieures Ă 200/jour
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REIMS RENNES NANTES
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Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE RGP, IAU Evolumos
Navettes domicile-travail internes aux grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (hors Paris), et entre les grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (hors Paris) et le reste de la France : flux supĂŠrieures Ă 200 flux en 2008
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MANTES CHATOU PARIS BUSSY
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40 km
Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE RGP, IAU Evolumos
Navettes domicile-travail en 2008 entre les grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (hors grappe de Paris) et le reste de la France : flux supĂŠrieures Ă 200/jour
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Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE RGP
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Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE RGP
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LILLE
REIMS STRASBOURG
RENNES NANTES
TOURS
LYON
Que ce soit dans lâ&#x20AC;&#x2122;agglo ou dans la subagglo, les parcours rĂŠsidentiels sont marquĂŠs par la proximitĂŠ des ĂŠchanges. Les changements de logement Ă lâ&#x20AC;&#x2122;intĂŠrieur de la grappe de rĂŠsidence reprĂŠsentent 73 % des dĂŠmĂŠnagements des rĂŠsidents de lâ&#x20AC;&#x2122;agglo et 71% de ceux de la subagglo.
BORDEAUX NICE
TOULOUSE MARSEILLE
Flux rĂŠsidentiels entre la grappe de Paris et le reste de la France : flux supĂŠrieurs Ă 200 entre 2003 et 2008
Parmi les mĂŠnages de lâ&#x20AC;&#x2122;agglomĂŠration qui ont dĂŠmĂŠnagĂŠ, 12% lâ&#x20AC;&#x2122;ont quittĂŠ, 42% vers la subagglo, 20% vers le Bassin Parisien, et 38% vers les autres rĂŠgions françaises. Les mĂŠnages quittant lâ&#x20AC;&#x2122;agglo sont donc majoritairement sortis de lâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (58%). Pour la subagglo, la part des mĂŠnages qui ont dĂŠmĂŠnagĂŠ et quittĂŠ la subagglo est de 21%, dont 75% vers lâ&#x20AC;&#x2122;agglo, 11% vers le Bassin Parisien, et 14% vers les autres rĂŠgions françaises.
LILLE
REIMS RENNES NANTES
Les ĂŠchanges entre les grappes de la subagglo ou entre les grappes de lâ&#x20AC;&#x2122;agglo, sont respectivement de 8% et de 15%. Notons que, parmi les dĂŠmĂŠnagements internes Ă lâ&#x20AC;&#x2122;agglo, près de la moitiĂŠ des flux sont captĂŠs par Paris.
MalgrĂŠ des pourcentages diffĂŠrenciĂŠs, quantitativement les ĂŠchanges entre lâ&#x20AC;&#x2122;agglo et la subagglo sont ĂŠquilibrĂŠs. Ainsi, 156 000 individus ont dĂŠmĂŠnagĂŠ de la subagglo vers lâ&#x20AC;&#x2122;agglo et 158 000 de lâ&#x20AC;&#x2122;agglo vers la subagglo.
TOURS
LYON BORDEAUX NICE MARSEILLE
Flux rĂŠsidentiels entre les grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (hors Paris) et le reste de la France : flux supĂŠrieurs Ă 200 entre 2003 et 2008
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Flux rĂŠsidentiels internes aux grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (hors Paris), et entre les grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (hors Paris) et le reste de la France : flux supĂŠrieurs Ă 200 flux entre 2003 et 2008
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MobilitĂŠs rĂŠsidentielles de 2003 Ă 2008 entre les grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (hors grappe de Paris) supĂŠrieures Ă 200 flux/jour
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MobilitĂŠs rĂŠsidentielles de 2003 Ă 2008 entre les grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (hors grappe de Paris) supĂŠrieures Ă 500 flux/jour BRĂ&#x2C6;S + MARIOLLE et chercheurs associĂŠs ! " # $ % &'()
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Flux rĂŠsidentiels entre la grappe de Paris et le reste de la France : flux supĂŠrieurs Ă 200 entre 2003 et 2008
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Flux rĂŠsidentiels internes aux grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (hors Paris), et entre les grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (hors Paris) et le reste de la France : flux supĂŠrieurs Ă 200 flux entre 2003 et 2008
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Flux rĂŠsidentiels entre les grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (hors Paris) et le reste de la France : flux supĂŠrieurs Ă 200 entre 2003 et 2008
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REIMS STRASBOURG
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TOURS
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MobilitĂŠs universitaires entre la grappe de Paris et le reste de la France : flux supĂŠrieures Ă 200 flux en 2008
TOURS
A partir de la base ÂŤ dĂŠplacements domicile-ĂŠtudes Âť, les mobilitĂŠs concernant les ĂŠtudes supĂŠrieures ont ĂŠtĂŠ extraites. Les cartes ci-contre illustrent les relations existantes entre le lieu de rĂŠsidence des ĂŠtudiants et leur lieu dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtudes. Quantitativement, les relations universitaires sont minoritaires par rapport aux flux rĂŠsidentiels et professionnels. Elles concernent une population beaucoup plus restreinte et des sites spĂŠcialisĂŠs. La part des flux internes est de 30 % en subagglo contre 55% dans lâ&#x20AC;&#x2122;agglo. La grappe de Paris pĂ´larise la majeure partie de ces flux de ÂŤ dĂŠplacements domicile-ĂŠtude Âť : 39% de lâ&#x20AC;&#x2122;agglo et 37% de la subagglo, en raison de la forte concentration de lâ&#x20AC;&#x2122;offre de formation universitaire. La part des flux sortant de la grappe de Paris est très minoritaire (14%) et concerne les autres pĂ´les universitaires de lâ&#x20AC;&#x2122;agglo. Les flux au dĂŠpart de Paris Ă destination du reste de la France sont plus minoritaires (20% des flux sortants et 2% des flux totaux) et concernent davantage les grandes mĂŠtropoles françaises.
MobilitĂŠs universitaires entre les grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (hors Paris) et le reste de la France : flux supĂŠrieures Ă 100 flux en 2008
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TOURS
MobilitĂŠs universitaires internes aux grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (hors Paris) et entre les grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (hors Paris) et le reste de la France : flux supĂŠrieurs Ă 100 en 2008
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Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE RGP, IAU Evolumos
MobilitĂŠs universitaires entre les grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (hors grappe de Paris) supĂŠrieures Ă 200 flux en 2008
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MobilitĂŠs universitaires entre les grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (hors grappe de Paris) supĂŠrieures Ă 500 flux en 2008
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Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE RGP, IAU Evolumos
MobilitĂŠs universitaires entre la grappe de Paris et le reste de la France : flux supĂŠrieurs Ă 200 flux en 2008
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Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE RGP, IAU Evolumos
MobilitĂŠs universitaires internes aux grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (hors Paris) et entre les grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (hors Paris) et le reste de la France : flux supĂŠrieurs Ă 100 flux en 2008
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MobilitĂŠs universitaires entre les grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (hors Paris) et le reste de la France : flux supĂŠrieurs Ă 100 en 2008
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Les mobilitĂŠs cumulĂŠes correspondent Ă lâ&#x20AC;&#x2122;addition Ă parts ĂŠgales des flux domicile-travail, rĂŠsidentiels et universitaires. Comme pour les flux dissociĂŠs prĂŠcĂŠdemment observĂŠs, ces donnĂŠes issues de mobilitĂŠs individuelles sont par agrĂŠgation successives prĂŠsentĂŠes Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠchelle de la grappe.
BORDEAUX NICE
TOULOUSE MARSEILLE
MobilitĂŠs cumulĂŠes (travail, rĂŠsidentiels et universitaires) entre la grappe de Paris et le reste de la France : flux supĂŠrieurs Ă 500 en 2008
ORLĂ&#x2030;ANS NANTES
LYON BORDEAUX
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NICE MARSEILLE
Sans prĂŠsumer du sens des ĂŠchanges entretenus, ces cartes font ressortir le rĂ´le catalyseur de Paris avec lâ&#x20AC;&#x2122;ensemble des territoires du reste de la France et principalement avec les bassins de vie des prĂŠfectures. En dehors de Paris, on observe ĂŠgalement, au sein de lâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France, une multiplicitĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠchanges transversaux entre les grappes. Ce maillage horizontal ainsi constituĂŠ prend appui sur : un rĂŠseau de pĂ´les centraux (ĂŠtoiles) oĂš convergent de multiples flux ; des systèmes de proximitĂŠ formĂŠs autour de la mise en rĂŠseau de plusieurs grappes qui entretiennent des relations privilĂŠgiĂŠes entre elles (constellations). A partir de ces pĂ´les, de nombreux ĂŠchanges se tissent avec les grappes situĂŠes dans les dĂŠpartements limitrophes Ă lâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France, faisant ainsi la couture entre lâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France et le Bassin Parisien. A lâ&#x20AC;&#x2122;instar de Paris, les grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;lede-France entretiennent ĂŠgalement des relations avec les grandes villes françaises (Lyon, Marseille, Bordeaux...).
MobilitĂŠs cumulĂŠes (travail, rĂŠsidentiels et universitaires) entre les grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (hors Paris) et le reste de la France : flux supĂŠrieurs Ă 500 en 2008 BRĂ&#x2C6;S + MARIOLLE et chercheurs associĂŠs ! " # $ % &'()
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MobilitĂŠs cumulĂŠes (travail, rĂŠsidentiels et universitaires) internes aux grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France et entre les grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (hors Paris) et le reste de la France : flux supĂŠrieurs Ă 500 en 2008
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Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE RGP, IAU Evolumos
MobilitĂŠs cumulĂŠes (travail, rĂŠsidentiels et universitaires) entre les grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (hors grappe de Paris) supĂŠrieures Ă 500 flux en 2008
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Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE
Relations rĂŠticulaires et arĂŠolaires
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Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE
MobilitĂŠs cumulĂŠes (travail, rĂŠsidentiels et universitaires) entre les grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (hors grappe de Paris) supĂŠrieures Ă 1 000 flux en 2008
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Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE RGP, IAU Evolumos
MobilitĂŠs cumulĂŠes (travail, rĂŠsidentiels et universitaires) entre la grappe de Paris et le reste de la France : flux supĂŠrieurs Ă 500 en 2008
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Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE RGP, IAU Evolumos
MobilitĂŠs cumulĂŠes (travail, rĂŠsidentiels et universitaires) internes aux grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France et entre les grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (hors Paris) et le reste de la France : flux supĂŠrieurs Ă 500 en 2008
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Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE RGP, IAU Evolumos
MobilitĂŠs cumulĂŠes (travail, rĂŠsidentiels et universitaires) entre les grappes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (hors Paris) et le reste de la France : flux supĂŠrieurs Ă 500 en 2008
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Grappes oĂš la part dâ&#x20AC;&#x2122;actifs entrants en provenance du Bassin Parisien (Hors IDF) et des autres RĂŠgions est supĂŠrieure Ă la moyenne dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France (12%) BRĂ&#x2C6;S + MARIOLLE et chercheurs associĂŠs ! " # $ % &'()
(1'
MMIERS
NGIS
x*.w +`]0 `] Les grappes situĂŠes en frange de lâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France entretiennent des relations soutenues avec les rĂŠgions du bassin Parisien et de la France en gĂŠnĂŠrale. Ces grappes, au mĂŞme titre que Paris, participent de lâ&#x20AC;&#x2122;attractivitĂŠ de lâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France sur la France.
- Total navettes IDF = 8.3 millions, dont 3.7 millions de navettes quotidiennes dans la zone blanche (internes + entrantes+sortantes) ; 4.5 millions dans la zone rouge dont 3.5 pour la grappe de Paris ; - Zone blanche : 1% des actifs travaillent en dehors de lâ&#x20AC;&#x2122;IDF ; - Zone rouge : 4% des actifs travaillent en dehors de lâ&#x20AC;&#x2122;IDF ; - Zone blanche : 37% des actifs travaillent dans la grappe de Paris ; - Zone rouge (hors Paris) : 22% des actifs travaillent dans la grappe de Paris .
Grappe Grappe oĂš la part des actifs du Bassin Parisien (Hors IDF) et des autres RĂŠgions dans la part des entrants (hors internes) est supĂŠrieure Ă la moyenne dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France N
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Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE RGP
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Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE RGP
Actifs entrants (hors flux internes) dans les grappes de lâ&#x20AC;&#x2122;agglo en provenance de la Subagglo, du Bassin Parisien et des autres RĂŠgions françaises
Flux entrants Grappe 100 000 Origine des actifs
1 000
Agglo
Bassin Parisien
Subagglo
Autres RĂŠgions
Grappe de Paris
BRĂ&#x2C6;S + MARIOLLE et chercheurs associĂŠs ! " # $ % &'()
(1&
Mis Ă part les grappes de Paris et de Roissy qui attirent des actifs venant de la France entière, les autres grappes de lâ&#x20AC;&#x2122;agglo privilĂŠgient les relations avec la subagglo.
]]0 ] / ][ ^+ Â&#x192;*+ ^ + *, Lâ&#x20AC;&#x2122;agglo concentre 10.4 millions des 11.7 millions dâ&#x20AC;&#x2122;habitants que compte lâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;lede-France et la majoritĂŠ des emplois. De ce fait, elle apparaĂŽt comme un pĂ´le majeur dâ&#x20AC;&#x2122;attractivitĂŠ pour les actifs. Toutefois, en diffĂŠrenciant agglo et subagglo, on sâ&#x20AC;&#x2122;aperçoit que lâ&#x20AC;&#x2122;attractivitĂŠ des pĂ´les dâ&#x20AC;&#x2122;emploi ne se limite pas Ă lâ&#x20AC;&#x2122;agglo. Des pĂ´les ĂŠmergent ĂŠgalement dans les grappes de deuxième couronne.
En subagglo, en dehors des flux internes, on constate que lâ&#x20AC;&#x2122;origine des actifs varie en fonction de la localisation de la grappe. Celles situĂŠes aux franges de lâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France polarisent davantage les rĂŠgions limitrophes.
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Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE RGP
Actifs entrants dans les grappes de la subagglo en provenance de lâ&#x20AC;&#x2122;agglo, du Bassin Parisien et des autres RĂŠgions françaises BRĂ&#x2C6;S + MARIOLLE et chercheurs associĂŠs ! " # $ % &'()
(1)
0 + , 0[+
VIROFLAY
CRETEIL
VILLECRESNES BRIE-COMTE-ROBERT GIF-SUR-YVETTE LA VILLE DU BOIS QUINCY-SOUS-SENART ARPAJON
NANGIS VAUX-LE-PENIL DAMMARIE-LES-LYS
ETAMPES
MONTEREAU-F FONTAINEBLEAU
ANGERVILLE SOUPPES SUR LOING
BRÈS + MARIOLLE et chercheurs associés ! " # $ % &'()
(11
0 + +` 0+* ] ,` Les cartes suivantes reprĂŠsentent les dix flux les plus importants en termes de nombre de chacune des mobilitĂŠs ĂŠtudiĂŠes : domicile-travail, rĂŠsidentielles et universitaires. Elles montrent ainsi les relations quâ&#x20AC;&#x2122;entretiennent chacune des grappes avec les autres grappes de France et dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France. Cette reprĂŠsentation met ainsi en ĂŠvidence les systèmes de proximitĂŠ qui se forment entre les grappes et la portĂŠe spatiale de ces ĂŠchanges. Elle fait apparaĂŽtre diffĂŠrents systèmes relationnels qui varient en fonction de la localisation de la grappe en Ă&#x17D;le-de-France (proximitĂŠ Ă Paris) et de la portĂŠe des ĂŠchanges quâ&#x20AC;&#x2122;elles entretiennent :
T
- en subagglo : forme arĂŠolaire, contiguĂŻtĂŠ autant en deçà quâ&#x20AC;&#x2122;au-delĂ , - en subagglo : discontinuitĂŠ vers le centre, contiguĂŻtĂŠ au-delĂ , - dans lâ&#x20AC;&#x2122;agglo : discontinuitĂŠ des ĂŠchanges, relation avec des pĂ´les rĂŠgionaux,
FAULT-YONNE
- dans lâ&#x20AC;&#x2122;agglo : contiguĂŻtĂŠ des ĂŠchanges.
Grappe Agglo Grappes ĂŠtudiĂŠes
N
0
10
20
40 km
Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE RGP
BRĂ&#x2C6;S + MARIOLLE et chercheurs associĂŠs ! " # $ % &'()
(13
0+* ] ,` ,`] . +` ._ *,
PARIS
ROISSY-EN-BRIE
FONTENAY-TRESIGNY BRIE-COMTE-ROBERT
NANGIS
SAINT-PIERRE-DU-PERRAY CESSON
MORMANT MELUN
NANGIS
PROVINS
SAINT-FARGEAU-PONTHIERRY
MILLY-LA-FORET
BRAY-SUR-SEINE
AVON MONTEREAU-FAULT-YONNE
PARIS
CESSON
NANGIS
PROVINS
SAINT-FARGEAU-PONTHIERRY
MONTEREAU-FAULT-YONNE MILLY-LA-FORET
AVON BRAY-SUR-SEINE MONTEREAU-FAULT-YONNE MORET-SUR-LOING
PONT SUR YONNE (89) NEMOURS
SOUPPES-SUR-LOING
SENS (89)
BRÈS + MARIOLLE et chercheurs associés ! " # $ % &'()
(15
CHATOU PARIS MOUROUX
BRIE-COMTE-ROBERT QUINCY-SOUS-SENART
VAUX-LE-PENIL
CORBEIL-ESSONNES CESSON MELUN SAINT-FARGEAU-PONTHIERRY
VAUX-LE-PENIL
DAMMARIE-LES-LYS
LE CHATELET-EN-BRIE
AVON
MILLY-LA-FORET
MONTEREAU-FAULT-YONNE MORET-SUR-LOING
STAINS
NEMOURS
PARIS
IGNY MORANGIS EPINAY-SUR-ORGE LIMOURS
RIS-ORANGIS
MONTARGIS (45)
BREUILLET
ARPAJON MENNECY
ETRECHY LA FERTE-ALAIS ETAMPES
ANGERVILLE
ANGERVILLE
PITHIVIERS (45)
ORLEANS (45)
BRÈS + MARIOLLE et chercheurs associés ! " # $ % &'()
(1;
0+* ] ,` ^ ,`] `.+ +` ._ *,
CHELLES PARIS
SAINT-MAUR-DES-FOSSES
BRIE-COMTE-ROBERT RIS-ORANGIS
QUINCY-SOUS-SENART
MENNECY
CESSON MELUN VAUX-LE-PENIL
SAINT-FARGEAU-PONTHIERRY
DAMMARIE-LES-LYS
DAMMARIE-LES-LYS
MILLY-LA-FORET
AVON MONTEREAU-FAULT-YONNE
NEMOURS
PARIS MONTARGIS (45)
LYON (69) GRENOBLE (38)
RIS-ORANGIS SAINT-PIERRE-DU-PERRAY
MENNECY
CESSON
SAINT-FARGEAU-PONTHIERRY DAMMARIE-LES-LYS LONGNY AU PERCHE (61) AVON MILLY-LA-FORET
FONTAINEBLEAU MONTEREAU-FAULT-YONNE MORET-SUR-LOING
FONTAINEBLEAU
NEMOURS
SOUPPES-SUR-LOING
ORLEANS (45)
CLERMONT-FERRAND (63)
TOULON (83)
BRÈS + MARIOLLE et chercheurs associés ! " # $ % &'()
(1<
PARIS
IGNY
SAVIGNY-SUR-ORGE LIMOURS
MONTLHERY
RIS-ORANGIS
ARPAJON BREUILLET MENNECY
ETAMPES
ETRECHY LA FERTE-ALAIS
CHARTRES (28)
ANGERVILLE
VOVES (28)
PITHIVIERS (45)
PARIS
TOURS (37)
RIS-ORANGIS
ORLEANS (45)
CESSON SAINT-FARGEAU-PONTHIERRY
MILLY-LA-FORET
FONTAINEBLEAU MONTEREAU-FAULT-YONNE MORET-SUR-LOING
NEMOURS
SOUPPES SUR LOING
SOUPPES-SUR-LOING
COURTENAY (45) MONTARGIS (45)
ORLEANS (45)
BRÈS + MARIOLLE et chercheurs associés ! " # $ % &'()
(1Z
0+* ] ,` ,`] . +` *,
PARIS
ARPAJON IGNY MORANGIS SAVIGNY-SUR-ORGE LIMOURS
MARCOUSSIS
RIS-ORANGIS MONTLHERY
ARPAJON BREUILLET
MENNECY
ETRECHY LA FERTE-ALAIS ETAMPES
CHELLES
PARIS
LOGNES SAINT-MAUR-DES-FOSSES ROISSY-EN-BRIE
IGNY
GRETZ-ARMAINVILLIERS
VILLECRESNES
BRIE-COMTE-ROBERT RIS-ORANGIS
FONTENAY-TRESIGNY
QUINCY-SOUS-SENART
BRIE-COMTE-ROBERT
SAINT-PIERRE-DU-PERRAY
SAINT-FARGEAU-PONTHIERRY
CESSON
MELUN
BRÈS + MARIOLLE et chercheurs associés ! " # $ % &'()
(3'
PARIS
GIF-SUR-YVETTE
NOISY-LE-ROI
CHATENAY-MALABRY VERRIERES-LE-BUISSON IGNY CHEVREUSE
ORSAY GIF-SUR-YVETTE
LIMOURS MARCOUSSIS
MORANGIS SAVIGNY-SUR-ORGE MONTLHERY
RIS-ORANGIS
ARPAJON
STAINS
CHELLES PARIS
LOGNES SAINT-MAUR-DES-FOSSES
ROISSY-EN-BRIE
BONNEUIL-SUR-MARNE
QUINCY-SOUS-SENART
VILLECRESNES BOUSSY-SAINT-ANTOINE RIS-ORANGIS
BRIE-COMTE-ROBERT
FONTENAY-TRESIGNY
QUINCY-SOUS-SENART
CORBEIL-ESSONNES CESSON SAINT-FARGEAU-PONTHIERRY
BRÈS + MARIOLLE et chercheurs associés ! " # $ % &'()
(3(
0+* ] ,` ^ ,`] `.+ +` *,
PARIS
VERRIERES-LE-BUISSON ANTONY
IGNY
LA VILLE DU BOIS
VILLEBON-SUR-YVETTE GIF-SUR-YVETTE
MORANGIS SAVIGNY-SUR-ORGE
LA VILLE-DU-BOIS MARCOUSSIS
MONTLHERY
RIS-ORANGIS
ARPAJON
STAINS CHATOU CHELLES SAINT-CLOUD MEUDON
PARIS
SAINT-MAUR-DES-FOSSES
LE PLESSIS-TREVISE ROISSY-EN-BRIE
CRETEIL BONNEUIL-SUR-MARNE IGNY QUINCY-SOUS-SENART COSNE COURS SUR LOIRE (58)
RIS-ORANGIS
CRETEIL CESSON
BORDEAUX (33)
TOULOUSE (31)
MARSEILLE (13)
LYON (69)
BRÈS + MARIOLLE et chercheurs associés ! " # $ % &'()
(3&
CHATOU VAUCRESSON GARCHES PARIS NOISY-LE-ROI SAINT-CLOUD VILLE-D'AVRAY VIROFLAY TRAPPES
MEUDON
VOISINS-LE-BRETONNEUX
VIROFLAY
IGNY
MARSEILLE (13)
LYON (69)
GOUSSAINVILLE
VILLECRESNES CHELLES PARIS LOGNES SAINT-MAUR-DES-FOSSES
LE PLESSIS-TREVISE
CRETEIL
ROISSY-EN-BRIE
BONNEUIL-SUR-MARNE VILLECRESNES BRIE-COMTE-ROBERT
FONTENAY-TRESIGNY
BOUSSY-SAINT-ANTOINE QUINCY-SOUS-SENART RIS-ORANGIS CORBEIL-ESSONNES CESSON
NICE (06)
BRÈS + MARIOLLE et chercheurs associés ! " # $ % &'()
(3)
LE GRAND PARIS DES Ă&#x2030;CHANGES Nadine Cattan Directrice de recherche au CNRS - UMR GĂŠographie-CitĂŠs
.`+ `,./+**+ 0, z+ ^+ ]+00 ], 0+ Comprendre les dynamiques des territoires aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui câ&#x20AC;&#x2122;est prendre pleinement conscience du fait quâ&#x20AC;&#x2122;il faut mettre au centre des rĂŠflexions sur le dĂŠveloppement territorial la rĂŠalitĂŠ mobile. Les territoires sont au centre de transformations dans les modes dâ&#x20AC;&#x2122;habiter, de se dĂŠplacer et de produire et cela se traduit par un relatif affaiblissement des processus ÂŤ classiques Âť de mises en relation des lieux Ă diffĂŠrentes ĂŠchelles. Les mises en tension entre des processus de polarisation qui renforcent le rĂ´le des grandes mĂŠtropoles dâ&#x20AC;&#x2122;une part, et des forces de dispersion qui diluent populations et emplois sur de plus grandes ĂŠtendues dâ&#x20AC;&#x2122;autre part, sâ&#x20AC;&#x2122;en trouvent ĂŠgalement dĂŠmultipliĂŠes. Tout concourt Ă souligner lâ&#x20AC;&#x2122;importance de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠmergence dâ&#x20AC;&#x2122;organisations spatiales plus complexes et de nouvelles formes dâ&#x20AC;&#x2122;intĂŠgration territoriale. Nous sommes entrĂŠs dans une phase de transition et de mutation des fonctionnements territoriaux. Aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui, ni les villes, ni les mĂŠtropoles ne suffisent plus pour analyser les dynamiques territoriales et leurs ĂŠvolutions. Un changement de perspective dans nos conceptions des territoires et de leur dĂŠveloppement est nĂŠcessaire.
Dans ce contexte, quelles sont les cartes Ă jouer des mĂŠtropoles ? Je vous propose de rĂŠflĂŠchir aux modèles territoriaux au prisme dâ&#x20AC;&#x2122;une approche par système urbain. Une approche oĂš le fondement mĂŞme de lâ&#x20AC;&#x2122;urbain est le lien. Une approche qui conçoit les territoires explicitement par les relations qui articulent les villes entre elles.
Seul ce nouveau paradigme permet de prendre toute la mesure du fait quâ&#x20AC;&#x2122;on joue avec les autres territoires et non pas contre les autres, et ces articulations territoriales doivent se penser avec les espaces les plus proches, mais aussi avec les territoires lointains sur des sujets oĂš les compĂŠtences pourraient crĂŠer des perspectives communes. En termes de politiques publiques cela renvoie Ă une rĂŠflexion sur les partenariats et sur les coopĂŠrations entre territoires. Ce positionnement permet ĂŠgalement de dĂŠpasser une conception du dĂŠveloppement territorial figĂŠe dans la nĂŠcessitĂŠ de rĂŠĂŠquilibrer les masses en prĂŠsence, oĂš les effets de taille sont survalorisĂŠs et oĂš atteindre une masse critique devient un objectif incontournable. Lâ&#x20AC;&#x2122;enjeu nâ&#x20AC;&#x2122;est plus dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŞtre gros ou visible, de compenser des dĂŠficits perçus comme tels, mais de trouver les liens pertinents et de les valoriser.
Cet article met en avant le fait que la dynamique dâ&#x20AC;&#x2122;un territoire mĂŠtropolitain tient plus de ses liens que de son poids. Lâ&#x20AC;&#x2122;organisation fonctionnelle du Grand Paris est dĂŠcryptĂŠe par les diffĂŠrentes modalitĂŠs dâ&#x20AC;&#x2122;une part de lâ&#x20AC;&#x2122;intĂŠgration en interne de cet espace, et dâ&#x20AC;&#x2122;autre part de son arrimage avec les autres mĂŠtropoles. Lâ&#x20AC;&#x2122;espace mĂŠtropolitain du Grand Paris est donc replacĂŠ dans les diffĂŠrents systèmes territoriaux multiscalaires quâ&#x20AC;&#x2122;il contribue Ă gĂŠnĂŠrer.
Ce propos sâ&#x20AC;&#x2122;inscrit dans le cadre dâ&#x20AC;&#x2122;une rĂŠflexion gĂŠnĂŠrale qui vise Ă dĂŠcrire au plus près
BRĂ&#x2C6;S + MARIOLLE et chercheurs associĂŠs ! " # $ % &'()
(33
de la rĂŠalitĂŠ relationnelle le fonctionnement territorial du Grand Paris. Voit-on ĂŠmerger une mĂŠtropole-rĂŠseau, multipolaire oĂš les relations horizontales de pĂ´les Ă pĂ´les prennent de plus en plus dâ&#x20AC;&#x2122;importance par rapport aux relations radiales centre-pĂŠriphĂŠrie ? Quelles sont les diffĂŠrentes modalitĂŠs de lâ&#x20AC;&#x2122;intĂŠgration territoriale du Grand Paris ? Quelle pertinence pour cet ĂŠchelon mĂŠtropolitain ?
*+ 0 `^ 0 Â&#x160; Â&#x2039; ^+ * `][ 0 ] ,` Le Grand Paris possède un niveau ĂŠlevĂŠ de liens internes dĂť Ă une composante structurelle qui renvoie au poids et Ă la diversitĂŠ de lâ&#x20AC;&#x2122;aire mĂŠtropolitaine. Cette force des liens internes rĂŠsulte de trois structurations fortes des liens : tout dâ&#x20AC;&#x2122;abord, de lâ&#x20AC;&#x2122;intensitĂŠ des relations au sein mĂŞme de Paris, puis de la polarisation par Paris-centre dâ&#x20AC;&#x2122;un grand nombre de flux et dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠchanges ĂŠmanant du reste de la mĂŠtropole, et enfin du renforcement des centralitĂŠs relais.
Â&#x2039; * `][ 0 ] ,` ^. 0 `^ 0 +` ,` +`]0+ se lit au travers dâ&#x20AC;&#x2122;un nombre consĂŠquent de liens qui sâ&#x20AC;&#x2122;effectuent entre deux pĂ´les de cet espace. Les diffĂŠrentes mobilitĂŠs des populations donnent une image forte de cette figure centrale de lâ&#x20AC;&#x2122;intĂŠgration du Grand Paris. Les navettes domicile-travail en sont emblĂŠmatiques avec plus de 42% des dĂŠplacements pour lâ&#x20AC;&#x2122;emploi du Grand Paris qui sâ&#x20AC;&#x2122;effectuent dans Paris-centre. Les mobilitĂŠs pour ĂŠtudes et formations renforcent ĂŠgalement ce constat avec 48% des dĂŠplacements scolaires effectuĂŠs dans Paris-centre. Lorsquâ&#x20AC;&#x2122;on mobilise les liens de la sociĂŠtĂŠ de la connaissance par exemple au travers des partenariats scientifiques, le rĂ´le du centre parisien dans lâ&#x20AC;&#x2122;intĂŠgration est aussi fortement soulignĂŠ. La proportion de masters portĂŠs par plusieurs ĂŠtablissements renforce ce constat puisque dans le Bassin parisien1 plus de 40% des masters reconnus par plusieurs ĂŠtablissements rĂŠsultent dâ&#x20AC;&#x2122;un partenariat entre deux ou plusieurs ĂŠtablissements du centre parisien.
_Â&#x2039; * `][ 0 ] ,` ^. 0 `^ 0 +xx+ ].+ [ *+ +`] 0 ,` +`]0+ CoopĂŠrations scientifiques et mobilitĂŠs sont lĂ aussi pour montrer lâ&#x20AC;&#x2122;intensitĂŠ des
liens qui se tissent entre Paris et les autres pĂ´les majeurs de la mĂŠtropole. AnalysĂŠe, comme prĂŠcĂŠdemment, au travers des masters co-habilitĂŠs, la polarisation se traduit par une articulation majeure entre des ĂŠtablissements du centre parisien et du Sud-Ouest de la mĂŠtropole (Berroir, Cattan, Saint-Julien 2009). Dans Paris, ces liens sâ&#x20AC;&#x2122;appuient sur plusieurs grandes universitĂŠs et grandes ĂŠcoles (UniversitĂŠs Paris 1, Paris 5, Paris 6, Paris 7 et ENS Ulm). Dans la pĂŠriphĂŠrie Sud-Ouest, ils concernent les ĂŠtablissements du plateau de Saclay et de lâ&#x20AC;&#x2122;ENS Cachan. A ces liens majeurs se connectent secondairement quelques ĂŠtablissements de lâ&#x20AC;&#x2122;Ouest, essentiellement les universitĂŠs de Versailles, Cergy-Pontoise et Nanterre. Au total, dans cette
BRĂ&#x2C6;S + MARIOLLE et chercheurs associĂŠs ! " # $ % &'()
(35
configuration, les masters en rĂŠseau du Grand Paris fonctionnent bien comme un système territorial fait de proximitĂŠs institutionnelles, disciplinaires et gĂŠographiques. Quelques ĂŠtablissement jouent clairement un rĂ´le de synapse : il sâ&#x20AC;&#x2122;agit, dans Paris-centre des universitĂŠs Paris 1, Paris 7 et ENS Ulm et, en pĂŠriphĂŠrie, des universitĂŠs Marne-la-VallĂŠe, Cergy-Pontoise et Paris Est-CrĂŠteil ainsi que de lâ&#x20AC;&#x2122;ENS Cachan. Autre exemple de cette figure centrale de lâ&#x20AC;&#x2122;intĂŠgration polarisĂŠe, les synergies dans les programmes europĂŠens. Entre 2002 et 2006, la France a participĂŠ Ă 1300 projets europĂŠens du 6e Programme Cadre Recherche et DĂŠveloppement (PCRD). Le principal objectif de ces programmes de lâ&#x20AC;&#x2122;Union europĂŠenne est de construire un espace europĂŠen de la recherche. La rĂŠgion Ă&#x17D;le-deFrance contribue Ă 61% des projets dans lesquels au moins un partenaire français est impliquĂŠ ce qui en fait le premier contributeur national. Dans ce cadre, plus de la moitiĂŠ (56%) des partenariats sont nouĂŠs entre Paris et le reste de cet espace mĂŠtropolitain, soutenant ainsi lâ&#x20AC;&#x2122;image dâ&#x20AC;&#x2122;une forte intensitĂŠ de polarisation du Grand Paris (Berroir, Cattan, Saint-Julien 2010). Les mobilitĂŠs de populations, avec la carte des navettes, sont très ĂŠloquentes pour tĂŠmoigner de la puissance de la polarisation du centre parisien sur les autres pĂ´les du Grand Paris, que ces derniers soient dans la proximitĂŠ immĂŠdiate ou plus ĂŠloignĂŠs. Plus de 38% des actifs de Saint-Cloud, Antony, Massy, Saint-Maur-des FossĂŠs dâ&#x20AC;&#x2122;un cĂ´tĂŠ et de Roissy, Marne-La-VallĂŠe, Ris-Orangis, Arpajon, Saint-Quentin en Yvelines et Mantes la Jolie de lâ&#x20AC;&#x2122;autre, viennent travailler quotidiennement Ă Paris. Au total, près dâ&#x20AC;&#x2122;un cinquième des navettes domicile-travail du Grand Paris sâ&#x20AC;&#x2122;effectuent en direction de Paris-centre. Les mobilitĂŠs domicile-ĂŠtude sont polarisĂŠes avec une proportion ĂŠquivalente (près de 19%) et viennent conforter lâ&#x20AC;&#x2122;importance du centre dans le processus dâ&#x20AC;&#x2122;intĂŠgration de lâ&#x20AC;&#x2122;espace mĂŠtropolitain. Si Paris-centre est un contributeur majeur dans la structuration des mobilitĂŠs du Grand Paris, il nâ&#x20AC;&#x2122;est pas le seul.
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Liens entre les ĂŠtablissements Universitaires
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(3;
PERSAN
DAMMARTIN-EN-GOELE ROISSY
ERAGNY
ROISSY
ERAGNY MANTES-LA-VILLE AUBERGENVILLE
MANTES
STAINS LE BOURGET ORGEVAL DISNEYLAND
CHATOU
CHATOU VAUCRESSON SAINT-CLOUD PLAISIR
BUSSY-SAINT-GEORGES
MEUDON
SAINT- QUENTIN EN YVELINES
SAINT-QUENTIN MASSY
ANTONY
BUSSY SAINT-MAUR SAINT-MAUR DES-FOSSES
COULOMMIERS
ROISSY-EN-BRIE
MASSY RAMBOUILLET
RIS-ORANGIS
ARPAJON MENNECY
CESSON MELUN
CESSON
NANGIS
PROVINS
ETAMPES MILLY-LA-FORET MONTEREAU-FAULT-YONNE
N
0
10
20
40 km
Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE RGP
Relations domicile-travail entre lâ&#x20AC;&#x2122;agglo et Paris
Â&#x2039; * `][ 0 ] ,` ^. 0 `^ 0 + x ] . 0 ^+ +`]0 * ][ 0+* La mise en rĂŠseau du Grand Paris se dĂŠcline Ă travers des liens transversaux de
moyenne portĂŠe qui mettent en relation les principaux pĂ´les (hors Paris) du Grand Paris. Un peu plus dâ&#x20AC;&#x2122;une dizaine de centralitĂŠs majeures structurent les mobilitĂŠs des populations liĂŠes aux dĂŠplacements domicile-travail, domicile-ĂŠtude et aux migrations rĂŠsidentielles. Les pĂ´les de Roissy, Chelles, CrĂŠteil, Marne-la-VallĂŠe, Melun, Orangis, Massy, Saint-Quentin en Yvelines, Saint-Germain-en-Laye, Mantes la Jolie et Cergy-Pontoise en dessinent les principaux contours. Dans cette transversalitĂŠ, des interdĂŠpendances prĂŠfĂŠrentielles apparaissent entre villes du Nord-Est et de lâ&#x20AC;&#x2122;Ouest et du Sud-Ouest du Grand Paris. Des sous-systèmes sâ&#x20AC;&#x2122;identifient bien et relient des pĂ´les relativement proches et de tailles diffĂŠrentes. On peut considĂŠrer que ces transversalitĂŠs prĂŠfigurent ce que pourrait ĂŞtre une articulation polycentrique de cet ensemble territorial.
Lâ&#x20AC;&#x2122;offre commerciale et les mobilitĂŠs dâ&#x20AC;&#x2122;achats et de loisirs qui en rĂŠsultent montrent que cette vaste zone sub-centrale sâ&#x20AC;&#x2122;organise autour des mĂŞmes pĂ´les ou presque. Ces polarisations pĂŠriphĂŠriques sont souvent structurĂŠes autour dâ&#x20AC;&#x2122;un centre commercial avec une offre diversifiĂŠe
BRĂ&#x2C6;S + MARIOLLE et chercheurs associĂŠs ! " # $ % &'()
(3<
permettant de rĂŠpondre Ă une large palette des besoins des consommateurs (Delage 2012). CrĂŠteil, Thiais, Puteaux-Courbevoie, VĂŠlizy-Villacoublay, Rosny-sous-Bois, Massy-Palaiseau, et Plaisir par exemple affichent une forte turbulence des mobilitĂŠs pour achats et une forte attractivitĂŠ.
Une organisation des noyaux commerciaux reposant sur: Une vaste zone centrale De puissants relais pĂŠriphĂŠriques 6 km
Des noyaux intermĂŠdiaires avec une activitĂŠ dominante Des noyaux intermĂŠdiaires diversifiĂŠs
dĂŠpartements Iris
Surface de Vente (Mètres CarrÊs): 200 000 40 000
80 000 2000
Contour de lâ&#x20AC;&#x2122;unitĂŠ urbaine de Paris
RĂŠalisation: Matthieu Delage, Umr GĂŠographie-citĂŠs, 2011
PolaritĂŠs commerciales dans lâ&#x20AC;&#x2122;agglo
BRĂ&#x2C6;S + MARIOLLE et chercheurs associĂŠs ! " # $ % &'()
(3Z
PERSAN
PERSAN
DAMMARTIN-EN-GOELE ROISSY
ROISSY
ERAGNY
ERAGNY
DAMMARTIN-EN-GOELE ROISSY
ERAGNY
MANTES-LA-VILLE AUBERGENVILLE
STAINS LE BOURGET DISNEYLAND
CHATOU
ROISSY
ERAGNY
MANTES-LA-VILLE AUBERGENVILLE
MANTES
ORGEVAL
STAINS LE BOURGET ORGEVAL
VAUCRESSON SAINT-CLOUD PLAISIR
SAINT-MAUR DES-FOSSES
SAINT- QUENTIN EN YVELINES MASSY
CHATOU
COULOMMIERS
VAUCRESSON SAINT-CLOUD
COULOMMIERS
ROISSY-EN-BRIE
ANTONY
BUSSY-SAINT-GEORGES
BUSSY SAINT-QUENTIN SAINT-MAUR MASSY PLAISIR
MEUDON
SAINT-MAUR DES-FOSSES
SAINT- QUENTIN EN YVELINES
MASSY
RAMBOUILLET
RIS-ORANGIS
RAMBOUILLET
DISNEYLAND
CHATOU
BUSSY-SAINT-GEORGES
MEUDON
MENNECY
PROVINS
NANGIS
ARPAJON
CESSON
RAMBOUILLET
RIS-ORANGIS
PROVINS
NANGIS
CESSON MELUN
COULOMMIE
ROISSY-EN-BRIE
ANTONY
ARPAJON MENNECY
N
ETAMPES
0
10
20
CESSON MELUN
CESSON
NANGIS
40 km
MILLY-LA-FORET
ETAMPES
ETAMPES Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE RGP
MONTEREAU-FAULT-YONNE
MILLY-LA-FORET MONTEREAU-FAULT-YONNE
Navettes domicile-travail entre les pôles de l’agglo N
0
10
20
40 km
Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE RGP
Navettes domicile-travail entre les pôles de la subagglo
PERSAN
DAMMARTIN-EN-GOELE ROISSY
ERAGNY
ROISSY
ERAGNY MANTES-LA-VILLE AUBERGENVILLE
MANTES
STAINS LE BOURGET ORGEVAL DISNEYLAND
CHATOU
CHATOU VAUCRESSON SAINT-CLOUD PLAISIR
BUSSY-SAINT-GEORGES
MEUDON
SAINT- QUENTIN EN YVELINES
SAINT-QUENTIN MASSY MASSY
ANTONY
RAMBOUILLET
BUSSY SAINT-MAUR SAINT-MAUR DES-FOSSES
COULOMMIERS
COULOMMIERS
ROISSY-EN-BRIE
RIS-ORANGIS
RAMBOUILLET ARPAJON
MENNECY
ETAMPES
CESSON MELUN
CESSON
NANGIS
NANGIS
PROVINS
ETAMPES
MILLY-LA-FORET MONTEREAU-FAULT-YONNE
N
0
10
20
40 km
Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE RGP
Navettes domicile-travail en dehors de Paris
BRÈS + MARIOLLE et chercheurs associés ! " # $ % &'()
(5'
Ces trois figures de lâ&#x20AC;&#x2122;intĂŠgration de la mĂŠtropole parisienne montrent quâ&#x20AC;&#x2122;Ă ces ĂŠchelles, la proximitĂŠ demeure un vecteur fort de structuration de la mobilitĂŠ et de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠchange. On est donc loin des thèses de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠclatement des espaces de vie. La force des territoires de proximitĂŠ se combine avec une polarisation centrale intense et des relations transversales structurantes. Ces trois figures simultanĂŠes de lâ&#x20AC;&#x2122;intĂŠgration soulignent la coexistence dâ&#x20AC;&#x2122;une part, dâ&#x20AC;&#x2122;un modèle dâ&#x20AC;&#x2122;organisation polarisĂŠ par un puissant centre parisien et, dâ&#x20AC;&#x2122;autre part, dâ&#x20AC;&#x2122;une logique de structuration polycentrique qui se distingue par une grande diversitĂŠ de pĂ´les et de polaritĂŠs. En son centre LE GRAND PARI(S) DE Lâ&#x20AC;&#x2122;INTĂ&#x2030;GRATION
Par son centre
Par sa pĂŠriphĂŠrie
BRĂ&#x2C6;S + MARIOLLE et chercheurs associĂŠs ! " # $ % &'()
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*+ 0 `^ 0 Â&#x160; Â&#x2039; ^+ * ,./+0].0+ +] * ]]0 ] / ][ Le fonctionnement et lâ&#x20AC;&#x2122;intĂŠgration du Grand Paris se lit aussi par ses capacitĂŠs dâ&#x20AC;&#x2122;interconnexions Ă moyenne et grande portĂŠes avec dâ&#x20AC;&#x2122;autres pĂ´les nationaux et internationaux. Une mĂŠtropole a une organisation polycentrique lorsque ses diffĂŠrents pĂ´les dâ&#x20AC;&#x2122;une part, participent Ă la construction de lâ&#x20AC;&#x2122;ensemble mĂŠtropolitain en polarisant et captant des flux en interne et, dâ&#x20AC;&#x2122;autre part, renforcent lâ&#x20AC;&#x2122;ouverture et lâ&#x20AC;&#x2122;attractivitĂŠ de cet ensemble en le connectant avec lâ&#x20AC;&#x2122;extĂŠrieur. Rares sont les travaux qui abordent le polycentrisme mĂŠtropolitain sous cette double facette, et celle de lâ&#x20AC;&#x2122;ouverture et de lâ&#x20AC;&#x2122;attractivitĂŠ est souvent nĂŠgligĂŠe. Cet article propose dâ&#x20AC;&#x2122;identifier les pĂ´les du Grand Paris oĂš percolent lâ&#x20AC;&#x2122;ouverture et lâ&#x20AC;&#x2122;attractivitĂŠ. La question posĂŠe est la suivante : quels pĂ´les du Grand Paris jouent un rĂ´le dâ&#x20AC;&#x2122;interface, Ă la fois pĂ´les relais de lâ&#x20AC;&#x2122;intĂŠgration territoriale de lâ&#x20AC;&#x2122;ensemble et pĂ´les synapses arrimĂŠs Ă dâ&#x20AC;&#x2122;autres pĂ´les et mĂŠtropoles nationales et internationales ? Deux indicateurs de mobilitĂŠs sont mobilisĂŠs : dâ&#x20AC;&#x2122;abord, les navettes domicile-travail qui demeurent des tĂŠmoins privilĂŠgiĂŠs des interconnexions territoriales Ă diffĂŠrentes ĂŠchelles; puis les mobilitĂŠs des artistes, rarement analysĂŠs et moins connus, qui donnent de nouveaux ĂŠclairages sur lâ&#x20AC;&#x2122;imbrication des connexions -locales, nationales et internationales- dans les diffĂŠrents pĂ´les du Grand Paris.
Â&#x2039; ^+ ,* 0 ][ ` ] ,` *+ ^ xx[0+` [+ ^ ` *+ 0 `^ 0
La provenance des actifs qui travaillent dans le Grand Paris permet dâ&#x20AC;&#x2122;identifier les pĂ´les qui constituent des portes dâ&#x20AC;&#x2122;entrĂŠe de ce territoire mĂŠtropolitain. Avec de fortes proportions dâ&#x20AC;&#x2122;emplois occupĂŠs par des actifs rĂŠsidents hors du Grand Paris, un grand nombre de pĂ´les dans un faisceau Nord-Est/Sud-Ouest se distinguent par lâ&#x20AC;&#x2122;accueil dâ&#x20AC;&#x2122;actifs en provenance Ă la fois du Bassin parisien et, au-delĂ , dâ&#x20AC;&#x2122;autres rĂŠgions françaises. Certes Paris-centre se dĂŠtache mais Roissy, Saint-Cloud, Le VĂŠsinet, Marly-le-Roi, Trappes, Massy et Antony, tous situĂŠs dans un faisceau NE/SO, et trois autres pĂ´les, Marne-la-VallĂŠe, CrĂŠteil, et Cergy, apparaissent ĂŠgalement comme des tĂŠmoins privilĂŠgiĂŠs de lâ&#x20AC;&#x2122;interface entre le Grand Paris et lâ&#x20AC;&#x2122;extĂŠrieur.
_Â&#x2039; ^+ +`]0 * ][ `]+0` ] ,` *+ ,`]0 ][+ ^ ` * + + +`]0 * ^. 0 `^ 0
Le degrĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;internationalisation de lâ&#x20AC;&#x2122;art contemporain dans les diffĂŠrents pĂ´les du Grand Paris fournit un deuxième exemple de lâ&#x20AC;&#x2122;attractivitĂŠ diffĂŠrenciĂŠes des lieux. Il est ĂŠvaluĂŠ par les pays de rĂŠsidence des artistes qui exposent dans les galeries de la mĂŠtropole. Le Marais, qui constitue le pĂ´le marchand parisien le plus important, expose les crĂŠations dâ&#x20AC;&#x2122;artistes rĂŠsidents Ă la fois Ă Paris et Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtranger et illustre ainsi lâ&#x20AC;&#x2122;imbrication des portĂŠes de lâ&#x20AC;&#x2122;attraction dâ&#x20AC;&#x2122;un lieu (Boichot 2012). Le Marais peut ĂŞtre qualifiĂŠ de pĂ´le relais de la crĂŠation parisienne et aussi de synapse des rĂŠseaux artistiques mondiaux. Dâ&#x20AC;&#x2122;autres pĂ´les artistiques majeurs, notamment Saint-Germain des PrĂŠs, lâ&#x20AC;&#x2122;HĂ´tel de Ville, Bastille, Montmartre et la Villette, sont eux des canaux privilĂŠgiĂŠs de la diffusion de la crĂŠation nationale et parisienne puisquâ&#x20AC;&#x2122;ils exposent majoritairement des artistes qui rĂŠsident en France. Enfin, dâ&#x20AC;&#x2122;autres pĂ´les comme Montreuil sont des exemples types de la diffusion de la crĂŠation locale. Globalement les pĂ´les les plus inter-
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nationalisĂŠs se situent dans un cadran Ouest et Sud-Ouest. Le rĂ´le particulier dâ&#x20AC;&#x2122;un grand nombre de pĂ´les du Grand Paris comme interface des rĂŠseaux locaux, nationaux et internationaux montre la diffusion de lâ&#x20AC;&#x2122;espace de lâ&#x20AC;&#x2122;art contemporain dans la mĂŠtropole et lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠmergence dâ&#x20AC;&#x2122;espaces culturels transnationaux oĂš les dynamiques endogènes, locales et nationales, sâ&#x20AC;&#x2122;imbriquent et se mĂŠlangent avec les connexions internationales (Boichot 2012). Cette lecture de lâ&#x20AC;&#x2122;organisation du Grand Paris au travers de lâ&#x20AC;&#x2122;ouverture des diffĂŠrents pĂ´les vers lâ&#x20AC;&#x2122;extĂŠrieur vient conforter lâ&#x20AC;&#x2122;image dâ&#x20AC;&#x2122;une structuration polycentrique de ce territoire mĂŠtropolitain. Des centralitĂŠs de diffĂŠrentes portĂŠes jalonnent lâ&#x20AC;&#x2122;ensemble du territoire et mettent en ĂŠvidence le partage des rĂ´les entre dâ&#x20AC;&#x2122;une part, un centre omniprĂŠsent très attractif oĂš se cĂ´toient par exemple des actifs venant de lâ&#x20AC;&#x2122;ensemble du territoire national ainsi que des artistes locaux, nationaux et internationaux et, dâ&#x20AC;&#x2122;autre part, des centralitĂŠs relais tout autant attractives au niveau Ă la fois national et international.
ERAGNY
ROISSY
MANTES CHATOU SAINT-MAUR
SAINT-QUENTIN MASSY
PARIS Grappe Origine des actifs Subagglo
CESSON
Bassin Parisien Autres RĂŠgions
N
0
10
20
40 km
Flux entrants 100 000
Sources : SIG Brès + Mariolle; IGN BD Topo, AIGP, INSEE RGP
1 000 Actifs entrants (hors flux internes) dans les grappes de lâ&#x20AC;&#x2122;agglo en provenance de la Subagglo, du Bassin Parisien et des autres RĂŠgions françaises
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/ ^. 0 `^ 0 . h ]\ + []0, ,* ] ` ^. 0 `^ 0 La ville ne raconte plus aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui les dynamiques territoriales en cours. Les mutations territoriales questionnent le sens de ces territoires dĂŠfinis souvent dans des pĂŠrimètres trop restreints au principe dâ&#x20AC;&#x2122;une lecture et dâ&#x20AC;&#x2122;une gestion arĂŠolaires des territoires, dans la contiguĂŻtĂŠ et continus. La mise en oeuvre dâ&#x20AC;&#x2122;une approche relationnelle englobante permet dâ&#x20AC;&#x2122;intĂŠgrer pleinement les systèmes dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠchanges dans les rĂŠflexions sur les dynamiques des territoires. Câ&#x20AC;&#x2122;est une approche qui va au-delĂ des analyses segmentĂŠes et sectorielles. Câ&#x20AC;&#x2122;est aussi une approche qui dĂŠpasse les analyses ĂŠconomiques dominantes des systèmes territoriaux, fondĂŠes sur la survalorisation des flux considĂŠrĂŠs comme structurants (par exemple navettes, aĂŠrien, financier, ĂŠconomique). Cette approche inĂŠdite a ĂŠtĂŠ rĂŠalisĂŠe sur sept types de liens entre les 350 aires urbaines françaises. Des ĂŠchanges de la sociĂŠtĂŠ mobile et de loisirs comme les mobilitĂŠs domicile-travail, les migrations rĂŠsidentielles, ainsi que les mobilitĂŠs de loisirs Ă travers les rĂŠsidences secondaires, les liens de la sociĂŠtĂŠ de la connaissance via les partenariats scientifiques, et ceux de la sociĂŠtĂŠ ĂŠconomique et financière Ă travers les coopĂŠrations entre sièges et ĂŠtablissements dâ&#x20AC;&#x2122;entreprises et les relations Ă grande vitesse avec un indice mixte train-avion, ont ĂŠtĂŠ dĂŠployĂŠs dans une ĂŠtude rĂŠcente effectuĂŠ pour la DATAR2. Comment le Grand Paris se situe-il dans cette approche ? Trois ĂŠchelons dâ&#x20AC;&#x2122;interdĂŠpendances sont constitutifs du Grand Paris et doivent ĂŞtre considĂŠrĂŠs simultanĂŠment pour prendre pleinement en compte la rĂŠalitĂŠ des interconnexions et du fonctionnement territorial de ce territoire mĂŠtropolitain. Dâ&#x20AC;&#x2122;abord, le système urbain de proximitĂŠ de Paris : câ&#x20AC;&#x2122;est un rĂŠseau de soixante dix villes qui compte 17 millions dâ&#x20AC;&#x2122;habitants. Il sâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtend vers le Nord, lâ&#x20AC;&#x2122;Est et le Sud de lâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France et intègre cinq systèmes urbains des rĂŠgions voisines, ceux de Caen, Amiens, Rouen-Le Havre, OrlĂŠans-Tours et le Mans-Alençon. Cette configuration du système urbain de Paris met en ĂŠvidence lâ&#x20AC;&#x2122;absence de liens prĂŠfĂŠrentiels vers lâ&#x20AC;&#x2122;Est, notamment avec le système urbain de Reims. La plupart des villes du système entretiennent avec Paris des liens reprĂŠsentatifs des mobilitĂŠs des populations : navettes, migrations rĂŠsidentielles et mobilitĂŠs de loisirs mesurĂŠes par les liens entre rĂŠsidences principale et secondaire. Deux spĂŠcificitĂŠs caractĂŠrisent le système de relations : il sâ&#x20AC;&#x2122;agit des liens ĂŠconomiques dans les secteurs innovants autour de OrlĂŠans et Rouen, et de partenariats scientifiques prĂŠfĂŠrentiels entre Paris et Caen. Il ne faut pas retenir du système urbain de Paris ce seul ĂŠchelon de fonctionnement. La seconde ĂŠchelle est nationale. Elle est souvent occultĂŠe dans les analyses alors quâ&#x20AC;&#x2122;elle est tout aussi solide et essentielle que lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠchelle locale, puisque les liens tissĂŠs entres les villes sont composĂŠs dâ&#x20AC;&#x2122;au moins quatre natures diffĂŠrentes de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠchange. Le système urbain national de Paris est dâ&#x20AC;&#x2122;abord transversal, puisquâ&#x20AC;&#x2122;il connecte les grandes villes comme Tours, Rouen, Caen, aux autres mĂŠtropoles françaises du voisinage immĂŠdiat par exemple Nantes, Rennes et Lille, et aussi aux grandes mĂŠtropoles du Sud : Bordeaux, Toulouse, Marseille, Nice et Lyon. Les mĂŠtropoles du grand Est sont absentes de cet arrimage transversal. Tours, Rouen et Caen sont donc des relais du système de Paris dans cet arrimage interBRĂ&#x2C6;S + MARIOLLE et chercheurs associĂŠs ! " # $ % &'()
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système : les deux premières avec des portĂŠes Ă la fois courtes et Ă grande distance ; Caen -Ă laquelle vient sâ&#x20AC;&#x2122;ajouter Le Mans- dĂŠveloppe des liens avec les villes des rĂŠgions voisines essentiellement. Le système urbain national de Paris est ensuite polarisĂŠ, connectant, dans une grande diversitĂŠ de la nature des ĂŠchanges, Paris Ă plus de 170 villes. Cet aspect des connexions Ă Paris est constitutif de lâ&#x20AC;&#x2122;ensemble des 26 systèmes urbains français. Pour la plupart des systèmes urbains français, les connexions se font Ă lâ&#x20AC;&#x2122;aide de plusieurs pĂ´les et pas seulement par le pĂ´le principal. Toutefois, quatre systèmes majeurs dĂŠrogent Ă ce constat dâ&#x20AC;&#x2122;arrimage polycentrique Ă Paris : il sâ&#x20AC;&#x2122;agit des systèmes bordelais, niçois, marseillais et toulousain. Le système urbain de Paris met en avant le fait que la dynamique du grand Paris tient autant sinon plus de ses liens que de son poids. Cette approche multidimensionnelle des fonctionnements des systèmes urbains montre quâ&#x20AC;&#x2122;une conception de lâ&#x20AC;&#x2122;amĂŠnagement et du dĂŠveloppement du territoire basĂŠe sur la seule proximitĂŠ est dĂŠpassĂŠe. Trois ĂŠchelons dâ&#x20AC;&#x2122;interdĂŠpendance sont partie prenante des systèmes urbains et du Grand Paris en particulier : la proximitĂŠ, la transversalitĂŠ inter-mĂŠtropolitaine et la connexitĂŠ Ă Paris. Lille
Amiens Rouen Caen Paris Strasbourg Rennes Le Mans OrlĂŠans
Lyon
Bordeaux
Nice Toulouse
Montpellier Marseille - Aix-en-Provence
Liens internes au système urbain Liens transversaux avec les autres villes françaises Liens avec Paris
UMR 8504 GĂŠographie-citĂŠs (2013) Fait avec Philcarto - http://philcarto.free.fr/
Nantes
Tours
Note cumulĂŠe pour 7 indicateurs de liens 28 15.5 12 (plus de 3 types de liens diffĂŠrents)
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/ *+ ^[x ,.0 * ] ,` ._* Â&#x2DC;.+ Lâ&#x20AC;&#x2122;analyse fonctionnelle du Grand Paris par le dĂŠveloppement dâ&#x20AC;&#x2122;une approche relationnelle englobante des territoires montre la grande diversitĂŠ des modes dâ&#x20AC;&#x2122;organisation, puisquâ&#x20AC;&#x2122;elle intègre pleinement les diffĂŠrentes dimensions fonctionnelles et multi-ĂŠchelles des fonctionnements territoriaux. Elle souligne par ailleurs la nĂŠcessitĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;un changement de paradigme pour apprĂŠhender lâ&#x20AC;&#x2122;ensemble des transformations qui traversent aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui les territoires. Lâ&#x20AC;&#x2122;image de lâ&#x20AC;&#x2122;archipel traduit bien ces modifications qui opèrent Ă deux ĂŠchelles spatiales diffĂŠrentes. Ă&#x20AC; lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠchelle locale, elle signifie la modification de la nature mĂŞme des villes qui, loin dâ&#x20AC;&#x2122;une polaritĂŠ unique, se sont ĂŠtalĂŠes jusquâ&#x20AC;&#x2122;Ă constituer des ensembles de pĂ´les bien reliĂŠs entre eux. Ă&#x20AC; lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠchelle nationale et au-delĂ europĂŠenne et mondiale, elle souligne que la centralitĂŠ se dĂŠcline au pluriel, constituĂŠe par un ensemble de pĂ´les interconnectĂŠs, une sorte de rĂŠseau des rĂŠseaux, de rĂŠseaux de systèmes urbains. Mais lâ&#x20AC;&#x2122;image de lâ&#x20AC;&#x2122;archipel interpelle notre capacitĂŠ Ă gĂŠrer lâ&#x20AC;&#x2122;espace-rĂŠseau, câ&#x20AC;&#x2122;est-Ă -dire des territoires discontinus, et cela nous ne savons pas très bien le faire. Les pesanteurs sont symboliques, issues dâ&#x20AC;&#x2122;une mĂŠtaphysique de la sĂŠdentaritĂŠ qui empĂŞche de prendre pleinement en compte le sens du fluide et du mouvement dans nos savoir-penser les territoires. Elles sont conceptuelles car on ne sait pas associer le rĂŠseau et le territoire dans un mĂŞme schĂŠma de pensĂŠe. Les difficultĂŠs sont ĂŠgalement, en grande partie, institutionnelles car les acteurs des territoires fondent leur gouvernance sur leurs limites. Le principal dĂŠfi des acteurs politiques sera de savoir proposer des nouveaux cadres qui prennent en considĂŠration les nouvelles dimensions de lâ&#x20AC;&#x2122;habiter que sont le passage, lâ&#x20AC;&#x2122;inter-relation, le transit et lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠphĂŠmère. Lâ&#x20AC;&#x2122;enjeu sera dâ&#x20AC;&#x2122;inventer les outils de rĂŠgulation dâ&#x20AC;&#x2122;espaces et de territoires oĂš le fluide dominera.
`,]+ 1
Paris et les huit rĂŠgions voisines
2
Berroir S., Cattan N., Dobruszkes F., GuÊrois M., Paulus F., Vacchiani-Marcuzzo C.,  Systèmes urbains et mÊtropolitains , Etude pour la DATAR juin 2011, 152 p.
0[x[0+` + Berroir S., Cattan N., GuÊrois M., Paulus F., Vacchiani-Marcuzzo C., 2012. Les systèmes urbains français. Synthèse, Travaux en ligne n°10 DATAR.
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Berroir S., Cattan N., Saint-Julien Th., 2009. Les masters en rĂŠseau: vers de nouvelles territorialitĂŠs de lâ&#x20AC;&#x2122;enseignement supĂŠrieur en France. Lâ&#x20AC;&#x2122;Espace GĂŠographique, n°1.
Berroir S., Cattan N., Saint-Julien Th., 2010. Recherche et dÊveloppement dans les partenariats europÊens. Le Bassin parisien, une mÊga-rÊgion? Les Cahiers n°153. IAU IDF
Boichot C., 2012. CentralitÊs et territorialitÊs artistiques dans la structuration des espaces urbains. Le cas de Paris et Berlin. Thèse de doctorat, UniversitÊ Paris 1 PanthÊon Sorbonne.
Delage M., 2012. MobilitÊs pour achats et centralitÊs mÊtropolitaines. Le cas de la mÊtropole parisienne. Thèse de doctorat, UniversitÊ Paris 1 PanthÊon Sorbonne.
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5. RÉSEAUX SOCIAUX
[]z,^,*, + ] * ] ,` Les donnĂŠes issues des rĂŠseaux sociaux numĂŠriques sont aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui lâ&#x20AC;&#x2122;objet dâ&#x20AC;&#x2122;un vif intĂŠrĂŞt pour lâ&#x20AC;&#x2122;analyse spatiale. En effet, les moyens de communication permettant aux utilisateurs de se gĂŠolocaliser et de transmettre de lâ&#x20AC;&#x2122;information sur le territoire dans les rĂŠseaux sociaux numĂŠriques sont nombreux et fortement utilisĂŠs (80% des français internautes sont inscrits sur au moins un rĂŠseau social). Parmi les rĂŠseaux sociaux numĂŠriques proposant une gamme dâ&#x20AC;&#x2122;outils de gĂŠorĂŠfĂŠrencement, Facebook est sans doute le plus complexe, tant les contenus visibles en ligne organisent une vĂŠritable visibilitĂŠ multimĂŠdia du territoire. En effet, Facebook propose des pages
Ă&#x2030;chantillon de pages connectĂŠes Ă la ville dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x2030;tampes, Ă proximitĂŠ de la grappe et dans la grappe de proximitĂŠ
Les villes des grappes de proximitĂŠ sont spatialisĂŠes et rĂŠfĂŠrencĂŠes su le rĂŠseau social Facebook, avec une communautĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;usagers ayant aimĂŠ le lieu ou gĂŠolocalisĂŠ leur visite dans la commune. Les lieux emblĂŠmatiques de chaque ville sont rĂŠfĂŠrencĂŠs ĂŠgalement par les usagers eux-mĂŞmes.
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dĂŠdiĂŠes aux villes, avec des lieux infra-communaux, des pages connexes et gĂŠolocalisĂŠes. Les villes dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-deFrance possèdent chacune un rĂŠfĂŠrencement spatial (câ&#x20AC;&#x2122;est-Ă -dire une page) sur Facebook. Ces pages rĂŠpertorient un certain nombre de lieux dans la ville en question, avec un gĂŠorĂŠfĂŠrencement prĂŠcis, et entretiennent un tissu de liens avec dâ&#x20AC;&#x2122;autres pages de villes par le biais de rĂŠfĂŠrences sĂŠmantiques dans les contenus publiĂŠs par les utilisateurs des pages Facebook communales. Ces liens numĂŠriques mettent en rĂŠseau les territoires communaux et organisent une spatialisation originale dâ&#x20AC;&#x2122;ensemble de grappes de proximitĂŠ connectĂŠes entre elles.
vidĂŠos, etc.) dont les rĂŠfĂŠrences entre les villes crĂŠent systĂŠmatiquement un lien de spatialisation dans leur publication individuelle. Lâ&#x20AC;&#x2122;enrichissement par un utilisateur dâ&#x20AC;&#x2122;une page Wikipedia peut ĂŠgalement ĂŞtre un moyen exemplaire de crĂŠer un lien. En effet, les pages ville de Facebook comprennent un contenu venant de lâ&#x20AC;&#x2122;encyclopĂŠdie libre en ligne. Chaque utilisateur a librement lâ&#x20AC;&#x2122;opportunitĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;enrichir le contenu de la page de sa ville grâce Ă lâ&#x20AC;&#x2122;interface Wikipedia de libre ĂŠchange dâ&#x20AC;&#x2122;informations culturelles, pour les rediriger ensuite vers la page Facebook et crĂŠer de nouveaux liens entre les lieux et les villes.
0+* ] ,` `. [0 Â&#x2DC;.+ 1- Lâ&#x20AC;&#x2122;utilisateur peut aimer la page de la ville par un simple click sur le bouton ÂŤ Jâ&#x20AC;&#x2122;aime Âť prĂŠsent sur chaque contenu Facebook. Like
2- Lâ&#x20AC;&#x2122;utilisateur peut aussi se gĂŠolocaliser sur un lieu prĂŠcis grâce Ă la fonction ÂŤ Check-in Âť permettant dâ&#x20AC;&#x2122;indiquer, suivant un niveau de confidentialitĂŠ choisi par le membre, sa position dans un lieu Ă un moment donnĂŠ, suscitant ainsi un degrĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;appartenance et dâ&#x20AC;&#x2122;identitĂŠ numĂŠrique Ă ce lieu.
3- Enfin les utilisateurs peuvent aussi rĂŠfĂŠrencer une page Ă travers dâ&#x20AC;&#x2122;autres contenus (texte, hyperlien, photos,
Check-in
Contenus associĂŠs
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[0 \]0+ ^ [].^+ 0 + ^ [].^+ Pour tester la spatialitĂŠ de ces rĂŠfĂŠrences entre les diffĂŠrentes pages de ville de Facebook, nous avons choisi un repĂŠrage sur lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠchantillon des quatre grappes de proximitĂŠs ĂŠtudiĂŠes dans le cadre de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtude sur ÂŤHabiter le Grand Paris des densitĂŠs dispersĂŠesÂť : Brie-Comte-Robert, Ă&#x2030;tampes, Nangis et la Ville-du-Bois. Les rĂŠseaux de liens numĂŠriques observĂŠs entre les grappes traduisent lâ&#x20AC;&#x2122;ensemble des rĂŠfĂŠrences (Like, Check-in, contenus associĂŠs) des communes de chaque grappe entre elles. La somme de ces rĂŠfĂŠrences a ĂŠtĂŠ cumulĂŠe pour chaque grappe afin
de construire une reprĂŠsentation des flux numĂŠriques de Facebook Ă cette mĂŞme ĂŠchelle. Lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtude de ces quatre situations mĂŠtropolitaines par lâ&#x20AC;&#x2122;observation des liens entre les pages de Facebook montre, pour chaque grappe de proximitĂŠ, une spatialisation diffĂŠrenciĂŠe selon leur contexte spĂŠcifique. Chacune des quatre grappes, compte-tenu des gĂŠographies qui les caractĂŠrisent, prĂŠsentera des profils singuliers.
BRĂ&#x2C6;S + MARIOLLE et chercheurs associĂŠs ! " # $ % &'()
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+ +` 0+* ] ,` La cartographie rÊsultante de la spatialisation de ces liens numÊriques entre les diffÊrentes pages des villes propose un système de flux numÊriques dans lequel les contenus faisant appel/rÊfÊrence aux lieux provoquent des proximitÊs et des liens entre les grappes. La spatialisation des liens, loin de crÊer une gÊographie anarchique sans rapport avec les centralitÊs existantes, recompose certaines de ces centralitÊs autour des grappes, tout en proposant un accès à des territoires plus lointains.
Les grappes de proximitÊ composent une sÊrie de liens en commun traçant des visibilitÊs communes sur le rÊseau social Facebook. Les relations  connectÊes  entre les grappes mettent en relief les interactions numÊriques sur les diffÊrentes plateformes de contenus en ligne (Facebook, Wikipedia, Google, Foursquare, etc.). Ces liens matÊrialisent les proximitÊs transversales entre les territoires de la subagglo du Grand Paris. Les utilisateurs du rÊseau se rÊfèrent aussi à un territoire apprÊhendÊ, connu, et avec lequel ils entretiennent un rapport  rÊel  et pas seulement  virtuel .
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PARIS
NOISY LE ROI
CAEN
IGNY SAINT REMY LES CHEVREUSES
ORSAY RIS ORANGIS ARPAJON MENNECY
DOURDAN LA FERTE ALAIS
CHARTRES
MILLY LA FORET
ANGERVILLE
PITHIVIERS
ORLEANS
CHATEAUROUX
BOURGES
MARSEILLE
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REIMS
CHĂ&#x201A;TEAU THIERRY
Ă&#x2030;clatements des proximitĂŠs et relations numĂŠriques nationales avec les agglomĂŠrations moyennes françaises Les communes de la grappe dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x2030;tampes prĂŠsentent des liens plus ĂŠloignĂŠs avec des agglomĂŠrations ĂŠgalement prĂŠsentes sur le rĂŠseau Facebook Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠchelle nationale. Des rapports de proximitĂŠ apparaissent avec des communes de grappes alentours mais un système de lieux plus lointains apparaĂŽt dans lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtude du rĂŠseau des liens numĂŠriques Facebook de la grappe dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x2030;tampes.
SENS
BRĂ&#x2C6;S + MARIOLLE et chercheurs associĂŠs ! " # $ % &'()
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CHELLES NOISY LE ROI
PARIS
SAINT MAUR DES FOSSES BONNEUIL SUR MARNE
LOGNES
CRECY LA
ROISSY EN BRIE TOURNAN EN BRIE
VILLECRESNES BOUSSY SAINT ANTOINE QUINCY SOUS SENART
FONTENAY TR
CORBEIL ESSONNE MENNECY MELUN
CHARTRES
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_0 + , ]+ 0,_+0] Regards numĂŠriques tournĂŠs vers lâ&#x20AC;&#x2122;Est du dĂŠpartement La grappe de Brie-Comte-Robert, situĂŠe en lisière de lâ&#x20AC;&#x2122;unitĂŠ urbaine parisienne, entretient, malgrĂŠ cette proximitĂŠ, davantage de liens numĂŠriques avec la partie Est du dĂŠpartement de Seine-et-Marne. A lâ&#x20AC;&#x2122;exception des grappes centrales mĂŠtropolitaines comme Boussy-Saint-Antoine et de Bonneuil-sur-Marne, les relations numĂŠriques cumulĂŠes des communes de la grappe de Brie-Comte-Robert sâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtendent jusquâ&#x20AC;&#x2122;au territoire des grappes de Provins, de Sens et de Troyes.
CHAPELLE MOUROUX LA FERTE GAUCHER
RESIGNY
PROVINS
TROYES
SENS
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(;;
CARRIERES SOUS POISSY
PARIS
NOISY LE ROI
VERRIERES LE BUISSON IGNY CHEVREUSE MORANGIS ORLY VILLEBON SUR YVETTE GIF SUR YVETTE EPINAY SUR ORGE RIS ORANGIS LIMOURS ARPAJON BREUILLET DOURDAN
MENNECY MELUN
ETRECHY LA FERTE ALAIS ETAMPES MILLY LA FORET
MONTARGIS
MALESHERBES BRÈS + MARIOLLE et chercheurs associés ! " # $ % &'()
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/ **+ ^. _, Un rapport numĂŠrique ĂŠlargi Ă lâ&#x20AC;&#x2122;espace mĂŠtropolitain La spatialisation des flux de relation Facebook entre villes dans la grappe de la Ville-du-Bois montre un rapport ĂŠlargi Ă lâ&#x20AC;&#x2122;espace mĂŠtropolitain. Les relations numĂŠriques inter-grappes sâ&#x20AC;&#x2122;effectuent dans la proximitĂŠ avec la grappe de Marcoussis, et dans le plus lointain avec la grappe de Malesherbes, en extrĂŞme limite de lâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;le-de-France.
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PARIS
FONTENAY T
MARCOUSSIS CESSON LE CHATELET EN BRIE
MILLY LA FORET
AVON
MONTERAU FAU
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` ` Relations numĂŠriques et recomposition de proximitĂŠs locales
CHĂ&#x201A;TEAU THIERRY
Les communes de la grappe de Nangis, situĂŠes dans un espace dâ&#x20AC;&#x2122;urbanisation plus diffuse quâ&#x20AC;&#x2122;Ă la Ville du Bois, entretiennent des liens numĂŠriques avec les grappes limitrophes et de proximitĂŠ (Provins, Châtelet en Brie, MontereauFault-Yonne). NĂŠanmoins, ces liens invoquent ĂŠgalement des agglomĂŠrations françaises hors du bassin parisien tel quâ&#x20AC;&#x2122;Auxerre et Saint-Vallier, ou bien dans le bassin parisien avec la grappe de Château-Thierry.
RESIGNY
PROVINS
BRAY SUR SEINE
ULT YONNE
SAINT VALLIER
AUXERRE
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RĂ&#x2030;SEAUX SOCIAUX NUMĂ&#x2030;RIQUES ET TERRITOIRES DE DENSITĂ&#x2030;S DISPERSĂ&#x2030;ES François Vienne Master 2 Pro et Recherche en Urbanisme et AmĂŠnagement UniversitĂŠ Paris 1 PanthĂŠon-Sorbonne Les rĂŠseaux sociaux numĂŠriques font aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui partie des modes de sociabilitĂŠ dominants et universels. 80% des internautes français sont inscrits sur un rĂŠseau social tandis que 2/3 dâ&#x20AC;&#x2122;entre eux visitent quotidiennement au moins un des rĂŠseaux sociaux sur lesquels ils sont inscrits. En Ă&#x17D;le-de-France, câ&#x20AC;&#x2122;est 98% de la population qui peut potentiellement se connecter via la 3G sur ces rĂŠseaux sociaux en ligne. Cette connexion massive du territoire permet des pratiques ĂŠgales en milieu urbain ou rural, comme le rĂŠvèle lâ&#x20AC;&#x2122;ARCEP1. NĂŠanmoins, les usages de ces rĂŠseaux sociaux en territoires dispersĂŠs permettent de diffĂŠrencier les pratiques territoriales des utilisateurs exprimant leur quotidien et leur mobilitĂŠ, par des publications variĂŠes (photos, article, rĂŠcit). Bien que ces usages immatĂŠriels soient symboles de dĂŠ-territorialisation, la complexitĂŠ des contenus publiĂŠs sur les rĂŠseaux sociaux numĂŠriques montre au contraire une grande adhĂŠrence du territoire local aux usages en ligne. Ces outils a-territoriaux, non relatifs Ă la morphologie urbaine, ĂŠvoluent indĂŠpendamment des dynamiques mĂŠtropolitaines, mais expriment des rĂŠcits et des rĂŠalitĂŠs diffĂŠrenciĂŠs. Dans les territoires dâ&#x20AC;&#x2122;urbanisation dispersĂŠe, les rĂŠseaux sociaux numĂŠriques favorisent une lecture du territoire par la fonctionnalitĂŠ et les solidaritĂŠs de proximitĂŠ. Les publications sur les rĂŠseaux sociaux de rĂŠfĂŠrencement au local expriment une forme de ÂŤ territorialitĂŠ du numĂŠrique Âť Ă travers lâ&#x20AC;&#x2122;expression symbolique de son appartenance au territoire. Par lâ&#x20AC;&#x2122;analyse des donnĂŠes libres issues du rĂŠseau social Facebook (Like, Check In, Posts), on peut observer une recomposition des proximitĂŠs locales en prenant le rĂŠseau social comme clĂŠ de lecture. En effet, les rĂŠseaux sociaux ne se prĂŠsentent-ils pas comme des ÂŤ descripteurs ÂŤ de territoires en relation, dont la complexitĂŠ des liens et des interactions est aussi Ă explorer dans leurs expressions numĂŠriques ? Les rĂŠseaux sociaux dĂŠcrivent-ils des spatalitĂŠs de proximitĂŠ, ou des spatialitĂŠs exacerbĂŠes contribuant Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠclatement des centres et des repères territoriaux ? Est possible de conçevoir une urbanisme Ă fort ancrage territorial, autour des proximitĂŠs rĂŠinventĂŠes Ă partir de lâ&#x20AC;&#x2122;intensitĂŠ des usages locaux des outils 2.0 ?
]+00 ],0 * ][ [0 .0_ `+ 0 *+ ,.] * `. +0 Â&#x2DC;.+ Â? 0]+` ` + - .` 0[ + . ^+ * +` Le postulat selon lequel les usages du numĂŠrique annulent les distances et lâ&#x20AC;&#x2122;adhĂŠrence de lâ&#x20AC;&#x2122;habitant Ă son espace de proximitĂŠ est erronĂŠ. Les contenus numĂŠriques publiĂŠs sur les rĂŠseaux sociaux par les utilisateurs et autres acteurs publics concernent pour leurs majeures parties lâ&#x20AC;&#x2122;environnement de proximitĂŠ et des contenus culturels souvent en lien avec lâ&#x20AC;&#x2122;actualitĂŠ locale. De nombreux usagers du rĂŠseau social conviennent dâ&#x20AC;&#x2122;ailleurs que lâ&#x20AC;&#x2122;avenir du rĂŠseau se trouve prĂŠcisĂŠment dans la prĂŠsence renforcĂŠe du territoire sur le rĂŠseau2. Lâ&#x20AC;&#x2122;adhĂŠrence du numĂŠrique au territoire relève de ces pratiques, exprimant dans les usages des rĂŠseaux sociaux un certain ÂŤ dĂŠsir de local Âť.
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FIGURE 1 : Lâ&#x20AC;&#x2122;avenir des rĂŠseaux sociaux se trouve dans une intensification de lâ&#x20AC;&#x2122;information locale en ligne
FIGURE 2 : The Power of the Weak Ties, Jukka-Pekka Onnela et al. Source : Mobile Communication Network project, 2007
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La spatialisation des relations numĂŠriques dans les territoires implique une interaction momentanĂŠe par les usagers via un rĂŠfĂŠrencement de contenus ou par la gĂŠolocalisation dâ&#x20AC;&#x2122;un (ou de plusieurs) usagers sâ&#x20AC;&#x2122;identifiant comme prĂŠsent dans une commune ou un lieu plus prĂŠcis (Château dâ&#x20AC;&#x2122;Ecouen, autoroute A6, etc.). Lâ&#x20AC;&#x2122;ajout dâ&#x20AC;&#x2122;un contenu gĂŠographiquement identifiĂŠ (ville, services locaux, restauration, parc, etc.) crĂŠe des relations et lâ&#x20AC;&#x2122;identification de lieux sur le rĂŠseau social lui-mĂŞme. Les relations numĂŠriques entre territoires et entre usagers favorisent une lecture du territoire par ÂŤ la force des liens faibles Âť des rĂŠseaux sociaux3, câ&#x20AC;&#x2122;est-Ă -dire une interaction occasionnelle entre diffĂŠrents groupes, et par un dĂŠcuplement des opportunitĂŠs dâ&#x20AC;&#x2122;informations entre les territoires. La multiplicitĂŠ de ces liens, loin de supprimer les distances, rĂŠvèle une recomposition des proximitĂŠs. A travers les liens observĂŠs entre les diffĂŠrentes villes et lieux recherchĂŠs sur le rĂŠseau social Facebook, on aperçoit en effet une recomposition partielle des relations de proximitĂŠ et des centralitĂŠs mĂŠmorielles, symboliques et reconnues, en germe dans les espaces centraux des territoires dispersĂŠs comme avec des territoires plus pĂŠriphĂŠriques. Cette ĂŠmergence de proximitĂŠs numĂŠriques sur le rĂŠseau social Facebook introduit lâ&#x20AC;&#x2122;idĂŠe quâ&#x20AC;&#x2122;il existe des ÂŤ frottements numĂŠriques Âť entre les territoires diffus. Quâ&#x20AC;&#x2122;il sâ&#x20AC;&#x2122;agisse de contenus associĂŠs, de rĂŠfĂŠrencements par le biais de WikipĂŠdia ou encore de gĂŠolocalisation publique de la part des usagers, un rĂŠseau de lieux formule ce ÂŤ dĂŠsir de territoire Âť sur les rĂŠseaux sociaux. Selon lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtude Harris Interactive/Zoom On de juin 2012, plus de 60% des personnes sondĂŠes estiment que lâ&#x20AC;&#x2122;avenir des mĂŠdias sociaux se trouve dans un investissement plus fort du local, de ses actualitĂŠs, de ses amĂŠnitĂŠs de toutes sortes. On est loin du Global Village4 qui devait rassembler le monde entier devant les ĂŠcrans dâ&#x20AC;&#x2122;ordinateurs !
FIGURE 3 : Echantillon de lieux gĂŠorĂŠfĂŠrencĂŠs sur la page Facebook de Brie Comte Robert. De nombreux lieux de services et de loisirs sont rĂŠfĂŠrencĂŠs, sur les pages Facebook des villes dans les territoires dâ&#x20AC;&#x2122;urbanisation dispersĂŠe, comme des lieux emblĂŠmatiques dâ&#x20AC;&#x2122;usages quotidiens ou ĂŠvĂŠnementiels des habitants. Ici, lâ&#x20AC;&#x2122;exemple de services et de lieux de loisirs gĂŠrĂŠfĂŠrencĂŠs sur la page Facebook de Brie-Comte-Robert. BRĂ&#x2C6;S + MARIOLLE et chercheurs associĂŠs ! " # $ % &'()
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La sociĂŠtĂŠ en rĂŠseaux que dĂŠcrit Manuel Castells et dont le numĂŠrique recouvre un rĂ´le central se tisse Ă la fois dans un pĂŠrimètre gĂŠographique ignorant les frontières et les distances, mais aussi dans des proximitĂŠs et des territoires connus oĂš les pratiques du quotidien ont rĂŠellement ÂŤ lieu Âť. ÂŤ Jâ&#x20AC;&#x2122;ai progressivement compris que partout, le rĂŠseau, fait de lignes et de points, ĂŠtait Ă la fois premier et fondamental dans les spatialitĂŠs humaines, quâ&#x20AC;&#x2122;elles relèvent de lâ&#x20AC;&#x2122;individu ou de la sociĂŠtĂŠ. Âť (Jacques LĂŠvy, gĂŠographe, interview pour LibĂŠration, 28 juin 2013) Lâ&#x20AC;&#x2122;occurrence de ÂŤ Lieux Âť sur les pages de villes sur Facebook tĂŠmoigne des opportunitĂŠs territoriales acquises et exprimĂŠes par les usagers (qui sâ&#x20AC;&#x2122;expriment soit par une rĂŠfĂŠrence : photo, citation, lien hypertexte,... soit par un utilisateur gĂŠolocalisĂŠ volontairement, soit par un contenu ĂŠvenementiel, culturel en rapport avec lâ&#x20AC;&#x2122;espace proche), se traduisant dans cette cartographie par des figurĂŠs diffĂŠrenciĂŠs dans une typologie partielle. La structuration dâ&#x20AC;&#x2122;un système de lieux nĂŠcessite donc une action de rĂŠfĂŠrencement par un/des utilisateur(s) dans le temps sur le rĂŠseau. De cette action rĂŠsulte une expression de proximitĂŠ entre les diffĂŠrents territoires, lorsque lâ&#x20AC;&#x2122;on pouvait imaginer que le numĂŠrique tendrait inexorablement Ă effacer la proximitĂŠ du fait de lâ&#x20AC;&#x2122;accessiblitĂŠ Ă lâ&#x20AC;&#x2122;espace dâ&#x20AC;&#x2122;information quâ&#x20AC;&#x2122;il autorise Ă travers le monde entier et librement selon une forme de ÂŤ sĂŠrendipitĂŠ Âť5 numĂŠrique permise par la nature mĂŞme du Web 2.06. ÂŤ La simultanĂŠitĂŠ de toutes les mutations [liĂŠes Ă internet et aux technologies numĂŠriques] crĂŠe les conditions dâ&#x20AC;&#x2122;une vĂŠritable mĂŠtamorphose dans lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvolution de lâ&#x20AC;&#x2122;humanitĂŠ. Câ&#x20AC;&#x2122;est dans cette perspective quâ&#x20AC;&#x2122;il nous faut aborder les changements nombreux qui affectent notre vie ĂŠconomique et sociale, et le monde dans sa globalitĂŠ et ses territoires [â&#x20AC;Ś]. Âť (Francis Jutand, directeur scientifique Institut Mines-TĂŠlĂŠcom, interview pour Les Echos, 27 juin 2013)
FIGURE 4 : Pages associĂŠes Ă la page de Brie Comte Robert. Lâ&#x20AC;&#x2122;association des pages de communes voisines se matĂŠrialise par un lien occasionnel Ă travers la publication dâ&#x20AC;&#x2122;un contenu gĂŠolocalisĂŠ par un usager du rĂŠseau social.
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FIGURE 5 : Cette cartographie prĂŠsente des lieux gĂŠorĂŠfĂŠrencĂŠs dans le nord du Val dâ&#x20AC;&#x2122;Oise et le Sud-Oise (entre MĂŠru, Senlis et Ă&#x2030;couen) Ă partir de donnĂŠes ouvertes sur le rĂŠseau social Facebook. Les centralitĂŠs identifiĂŠes par les utilisateurs via ces rĂŠfĂŠrencements recomposent des centralitĂŠs de services et de lieux remarquables concentrĂŠes autour de la notion de loisir. Des centralitĂŠs intermĂŠdiaires apparaissent ĂŠgalement et rĂŠvèlent lâ&#x20AC;&#x2122;apropriation dâ&#x20AC;&#x2122;un territoire complexe par les habitants des territoires diffus (cartographie FV ; outil : Google Maps).
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II - CARTOGRAPHIER LES LIENS NUMĂ&#x2030;RIQUES ENTRE LIEUX : LA MĂ&#x2030;TROPOLE EN RELATION 2.0 Les utilisateurs du rĂŠseau social et ĂŠmetteurs volontaires de donnĂŠes locales agissent comme un groupe spatialisĂŠ afin de pouvoir mettre en place un système de lieux dont lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠpaisseur figure lâ&#x20AC;&#x2122;intensitĂŠ numĂŠrique des territoires dâ&#x20AC;&#x2122;urbanisation dispersĂŠe. Les contenus visibles ou invisibles des pages de chaque commune permettent des interactions avec dâ&#x20AC;&#x2122;autres territoires. WikipĂŠdia, Foursquare, Facebook, Flickr, et toutes les diffĂŠrentes plateformes dâ&#x20AC;&#x2122;obĂŠdience 2.0, sont les mĂŠdiateurs fonctionnels utiles de ces liens entre les territoires dont Facebook est lâ&#x20AC;&#x2122;un des rĂŠceptacles. La reprĂŠsentation de ces occurences numĂŠriques tend Ă dĂŠcrire des proximitĂŠs relationnelles entre territoires. Les Technologies de lâ&#x20AC;&#x2122;Information et de la Communication (TIC), deviennent peu Ă peu les supports dâ&#x20AC;&#x2122;une nouvelle lisibilitĂŠ du territoire et de ce que certains chercheurs ont pu qualifier de ÂŤ techniques du quotidien Âť7. Ces supports (rĂŠseaux sociaux, partage de mĂŠdias numĂŠriques, etc.) accessibles de lisibilitĂŠ du territoire tendent ĂŠgalement vers ce que Tim Berners Lee dĂŠcrit de web sĂŠmantique, format web attendu comme lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvolution des plateformes sociales actuelles. La reprĂŠsentation cartographique (figure 5) est une expression prĂŠliminaire de ce web sĂŠmantique8. Les usages des TIC dĂŠfinissent des territorialitĂŠs nouvelles faites de microrĂŠticularitĂŠs (rĂŠseaux sociaux numĂŠriques de covoiturage, dâ&#x20AC;&#x2122;intĂŠrĂŞts artistique, culturel, associatif et ĂŠconomique) et de flux dâ&#x20AC;&#x2122;informations depuis le service (rĂŠseaux sociaux, blogs, e-commerce, etc.) jusquâ&#x20AC;&#x2122;Ă lâ&#x20AC;&#x2122;usager et entre les usagers eux-mĂŞmes. Les usagers, impliquĂŠs dans ce fonctionnement en rĂŠseau, sâ&#x20AC;&#x2122;approprient aussi le territoire via ces informations circulant virtuellement, par infiltration progressive des cartes dans le quotidien des rĂŠseaux sociaux. Ces cartes donnent du territoire une reprĂŠsentation sensible, ĂŠvolutive et des lieux dâ&#x20AC;&#x2122;adhĂŠrence dâ&#x20AC;&#x2122;usages et de services. En fait, de vĂŠritables outils dâ&#x20AC;&#x2122;intermĂŠdiation, dont la reprĂŠsentation des donnĂŠes issues du rĂŠseau social Facebook illustrent la spatialitĂŠ et les logiques de proximitĂŠ dans la distribution des services que les utilisateurs mettent en Ĺ&#x201C;uvre dans leur pratiques et leurs empreintes numĂŠriques. Aux donnĂŠes traditionnelles de relations socio-spatiales dans les territoires dâ&#x20AC;&#x2122;urbanisation dispersĂŠe sâ&#x20AC;&#x2122;intègrent les donnĂŠes issues des rĂŠseaux sociaux numĂŠriques, une couche dâ&#x20AC;&#x2122;analyse relationnelle encore inexplorĂŠe entre les territoires, appelant des hybridations territoriales innovantes (services territoriaux par la mise en rĂŠseaux des habitants et des usagers des altermobilitĂŠs via les diffĂŠrentes plateformes sociales). Le Grand Paris (FIGURE 7) nâ&#x20AC;&#x2122;est pas exempt de la prise en compte de ces usages rĂŠcents et massifs. A lâ&#x20AC;&#x2122;innovation en matière dâ&#x20AC;&#x2122;amĂŠnagement par le lien entre les territoires diffus et les territoires denses sâ&#x20AC;&#x2122;articule un besoin dâ&#x20AC;&#x2122;innovation par la rĂŠinvention des proximitĂŠs, sous le jour de la rĂŠvolution numĂŠrique, par les usages dâ&#x20AC;&#x2122;outils quotidiens, par un ÂŤ vernaculaire [numĂŠrique] contemporain Âť (Brès + Mariolle et Chercheurs AssociĂŠs).
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FIGURE 6 : Foursquare : le rĂŠseau social cartographique
RĂŠseau de lieux gĂŠolocalisĂŠs par les usagers Ă Nangis
RĂŠseau de lieux gĂŠolocalisĂŠs par les usagers Ă Senlis
RĂŠseau de lieux gĂŠolocalisĂŠs par les usagers Ă Persan et alentours
La tentative de mise en rĂŠcit du territoire par des reprĂŠsentations numĂŠriques des ressources locales est un premier segment Ă la construction du territoire par les mĂŠdias 2.0. Lâ&#x20AC;&#x2122;interactivitĂŠ massive de ces supports numĂŠriques territoriaux sur les rĂŠseaux sociaux par le web sĂŠmantique (voir rĂŠfĂŠrence ci-dessus), en constituera peut-ĂŞtre la seconde ĂŠtape.
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FIGURE 7 : La carte des 1000 lieux du Grand Paris, reprĂŠsentations des ressources mĂŠtropolitaines par le numĂŠrique
III - UNE NĂ&#x2030;GOCIATION RENOUVELĂ&#x2030;E DES HABITANTS AVEC LES TERRITOIRES Dâ&#x20AC;&#x2122;URBANISATION DISPERSĂ&#x2030;E Les relations crĂŠĂŠes par les TIC entre lieux et entre territoires dispersĂŠs invitent Ă imaginer de nouvelles marges dâ&#x20AC;&#x2122;autonomie locale pour leurs habitants, capables dâ&#x20AC;&#x2122;identifier des opportunitĂŠs territoriales sur les rĂŠseaux sociaux et le web 2.0 plus largement. Les TIC montrent ĂŠgalement dans le quotidien connectĂŠ des habitants numĂŠrisĂŠs une nouvelle forme de nĂŠgociation avec lâ&#x20AC;&#x2122;environnement proche et lointain. Thierry Marcou9 parle dâ&#x20AC;&#x2122; ÂŤ encapacitation Âť des habitants pĂŠriurbains, dotĂŠs de nouveaux outils fonctionnels pour mettre en Ĺ&#x201C;uvre des activitĂŠs du quotidien. La ÂŤ force des liens faibles Âť du rĂŠseau social Facebook, peut aussi permettre lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠmergence de nouvelles formes de solidaritĂŠs entre les acteurs du territoire et notamment les habitants. Pourquoi, par exemple, ne pas passer des liens numĂŠriques entre territoires Ă des organisations ĂŠmanant de la souplesse dâ&#x20AC;&#x2122;organisation permise par le rĂŠseau, comme lâ&#x20AC;&#x2122;organisation des altermobilitĂŠs et des services connectĂŠs via les liens numĂŠriques partant des territoires ? (figure 8). Pour Marc Amiot, coordinateur de dĂŠveloppement ĂŠconomique Ă la CCI de lâ&#x20AC;&#x2122;Essonne et porteur du projet ÂŤ Laisse Ta Voiture au Garage Âť10, le rapport de lâ&#x20AC;&#x2122;usager aux services du territoire a changĂŠ. Les moyens de communication et dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠchanges dâ&#x20AC;&#x2122;informations introduisent une nouvelle forme de mobilitĂŠ par les sociabilitĂŠs numĂŠriques et un accès ĂŠlargi Ă sa localitĂŠ et Ă ses amĂŠnitĂŠs. Les TIC comme ĂŠlĂŠment moteur de mise en rĂŠseau des ressources introduisent une BRĂ&#x2C6;S + MARIOLLE et chercheurs associĂŠs ! " # $ % &'()
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accessibilitĂŠ 2.0 dans les contextes urbains dâ&#x20AC;&#x2122;urbanisation dispersĂŠe. Cette transformation sociĂŠtale renvoie Ă ce que Jeremy Rifkin qualifie de ÂŤ Troisème RĂŠvolution Industrielle Âť11, traduisant le passage de la propriĂŠtĂŠ individuelle des ressources comme modèle dominant Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ère du partage des ressources comme modèle ĂŠmergent par lâ&#x20AC;&#x2122;essor des TIC. Selon une enquĂŞte rĂŠalisĂŠe pour le Certu en 2010 par Philippe Vidal et Lionel RougĂŠ12, les TIC font figure de vĂŠritables moyens de re-nĂŠgociations pour les habitants de ces territoires. Ces outils semblent pouvoir redonner de lâ&#x20AC;&#x2122;ancrage territorial aux habitants pĂŠriurbains qui jusquâ&#x20AC;&#x2122;alors vivaient une relation volatile au territoire. Lâ&#x20AC;&#x2122;enjeu se situe donc prĂŠcisĂŠment dans le dĂŠfi de la dĂŠfinition dâ&#x20AC;&#x2122;un urbanisme pĂŠriurbain Ă plus fort ancrage territorial autour de proximitĂŠs rĂŠinventĂŠes, pour construire une localitĂŠ plus intense, Ă partir de ces usages acquis dans les aires de vie des habitants des territoires diffus. Selon les rĂŠsultats de cette mĂŞme enquĂŞte, lâ&#x20AC;&#x2122;appropriation des usages des TIC contribuerait Ă moins subir lâ&#x20AC;&#x2122;influence de la ville centre, mais de nĂŠgocier plus souplement avec le quotidien et les contraintes territoriales (accessibilitĂŠ, coĂťts, moyens) induites dans lâ&#x20AC;&#x2122;habitat diffus. La mobilitĂŠ, notamment, est un axe sur lequel cette appropriation se concentre pour une meilleure optimisation de lâ&#x20AC;&#x2122;accessibilitĂŠ individuelle aux services du territoire (services aux entreprises, drive, e-commerce, etc.).
FIGURE 8 : Des TIC comme vecteurs de mise en rĂŠseaux des ressources territoriales : du modèle de propriĂŠtĂŠ individuelle au modèle de partage et dâ&#x20AC;&#x2122;optimisation des amĂŠnitĂŠs territoriales ?
Lâ&#x20AC;&#x2122;usager ÂŤ connectĂŠ Âť et disposant dâ&#x20AC;&#x2122;un accès maĂŽtrisĂŠ Ă lâ&#x20AC;&#x2122;information ambiante...
...est en lien avec une / des communautĂŠs dâ&#x20AC;&#x2122;usagers des rĂŠseaux sociaux.
Lâ&#x20AC;&#x2122;itinĂŠrance des connexions entre habitants via les diffĂŠrents groupes dâ&#x20AC;&#x2122;utilisateurs prĂŠsente un socle dâ&#x20AC;&#x2122;innovation de services lĂŠgers et souples entre individus (mobilitĂŠ, solidaritĂŠ, consommation collaborative, travail Ă distance, etc.)
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Des rĂŠseaux sociaux dĂŠjĂ Ă lâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x201C;uvre, permettent une rĂŠorganisation des activitĂŠs occasionnelles ou quotidiennes par les liens de proximitĂŠ. E-Loue (https://www.e-loue.com/) ou encore E-covoiturage (http://www.e-covoiturage.ch/), sous la forme de rĂŠseaux sociaux, participent Ă lâ&#x20AC;&#x2122;appropriation territoire par des usages numĂŠriques des habitants, permettant une optimisation de lâ&#x20AC;&#x2122;accessibilitĂŠ aux ressources et Ă lâ&#x20AC;&#x2122;investissement de pĂ´laritĂŠs secondaires (bourgs et les petits centres-villes). Ces usages sont indĂŠpendamment les mĂŞmes quel que soit le territoire, mais il sâ&#x20AC;&#x2122;agit nĂŠanmoins de souligner la spĂŠcificitĂŠ du besoin serviciel Ă travers les TIC en milieu urbain dispersĂŠ. Lâ&#x20AC;&#x2122;accessibilitĂŠ aux ressources en est lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠpicentre, et les communautĂŠs dâ&#x20AC;&#x2122;usagers de plateformes de partage tel que e-Loue illustrent lâ&#x20AC;&#x2122;appropriation de la localitĂŠ ĂŠlargie par les rĂŠseaux sociaux numĂŠriques sur le territoire. FIGURE 9 : RĂŠseau social e-Loue : solidaritĂŠs locales et proximitĂŠs entre les habitants des territoires dâ&#x20AC;&#x2122;urbanisation dispersĂŠe.
Recherche dâ&#x20AC;&#x2122;une tondeuze Ă gazon aux alentours de MĂŠru
Proposition de location Ă 15km de MĂŠru pour 10â&#x201A;Ź/jr
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CONCLUSION Lâ&#x20AC;&#x2122;exemple des donnĂŠes gĂŠolocalisĂŠes du rĂŠseau social Facebook sur le territoire ĂŠtudiĂŠ, comme ĂŠchantillon dâ&#x20AC;&#x2122;expressivitĂŠ numĂŠrique du territoire, soulève des enjeux prospectifs dans les territoires diffus. La volontĂŠ exprimĂŠe par les habitants dâ&#x20AC;&#x2122;impliquer davantage le local dans leur usage quotidien des rĂŠseaux sociaux conduit Ă dĂŠfinir une territorialitĂŠ 2.0. Celle-ci sâ&#x20AC;&#x2122;exprime par les donnĂŠes gĂŠolocalisĂŠes du rĂŠseau social, et possède une spatialitĂŠ recomposant partiellement les dynamiques locales tout en permettant lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠmergence des territoires diffus par la reconnaissance numĂŠrique (figure 5). De nombreux questionnements sont sous-jacents Ă cette ĂŠvolution rapide de la reprĂŠsentation du territoire individuel et collectif par les habitants. Dans un processus de changement de paradigme par le numĂŠrique, les rĂŠseaux sociaux serviront-ils Ă entreprendre autrement le territoire de manière opĂŠrationnelle, tant Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠchelle du quotidien de lâ&#x20AC;&#x2122;habitant, quâ&#x20AC;&#x2122;Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠchelle collective de la planification du territoire ? Les rĂŠseaux sociaux, virtuels ou non, base dâ&#x20AC;&#x2122;urbanitĂŠ et de vivre-ensemble, pourraient devenir les supports dâ&#x20AC;&#x2122;une dĂŠmarche de fabrique territoriale collaborative 3.0.
NOTES 1
AutoritĂŠ de rĂŠgulation des Communication Electronique et des Postes.
2
Etude Harris Interactive/Zoom On : Lâ&#x20AC;&#x2122;information locale, lâ&#x20AC;&#x2122;avenir des rĂŠseaux sociaux ? DĂŠcouvrir/partager : lâ&#x20AC;&#x2122;explosion des contenus locaux, juin 2012.
3
Mark GRANOVETTER, ÂŤ The Strenght of Weak Ties Âť, American Journal of Sociology, Volume 78, NumĂŠro 6, Mai 1973
4
Marshall MAC LUHAN, The Medium is the Message, 1967
5
Le concept de sĂŠrendipitĂŠ a ĂŠtĂŠ dĂŠfini par un ĂŠcrivain britannique du 18e siècle, Horace Walpole, comme la ÂŤ dĂŠcouverte de quelque chose par accident et sagacitĂŠ alors que lâ&#x20AC;&#x2122;on est Ă la recherche de quelque chose dâ&#x20AC;&#x2122;autre Âť.
6
Le Web 2.0 facilite lâ&#x20AC;&#x2122;interaction entre utilisateurs et la crĂŠation de rĂŠseaux sociaux rudimentaires, pouvant servir de contenu et exploitant les effets de rĂŠseau, avec ou sans rĂŠel rendu visuel et interactif de pages Web. En ce sens, les sites Web 2.0 agissent plus comme des points de prĂŠsence, ou portails Web centrĂŠs sur lâ&#x20AC;&#x2122;utilisateur, plutĂ´t que sur les sites web traditionnels. Lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvolution des supports permettant de consulter les sites Web, leurs diffĂŠrents formats, amène en 2008 une approche recentrĂŠe sur le contenu plus que sur lâ&#x20AC;&#x2122;aspect (source : Wikipedia).
7
Nous empruntons lâ&#x20AC;&#x2122;expression ÂŤ techniques du quotidien Âť Ă Specht Maryline, Sperandio Jean Claude, de la Garza Cecilia. RĂŠseaux, 1999, volume 17 n°96. pp. 97-120. BRĂ&#x2C6;S + MARIOLLE et chercheurs associĂŠs ! " # $ % &'()
(Z)
8
ÂŤ Un web de donnĂŠes qui peuvent ĂŞtre traitĂŠes directement et indirectement par des machines pour aider leurs utilisateurs Ă crĂŠer de nouvelles connaissances Âť (Tim BERNERS-LEE, ÂŤ The Semantic Web Âť, Scientific American Magazine, 17 mai 2001).
9
Thierry MARCOU, Pour une mobilitĂŠ plus libre et plus durable (FYP edition, 2009).
10
Le projet Laisse ta voiture au garage, ayant pour but le dĂŠveloppement dâ&#x20AC;&#x2122;une suite de mobilitĂŠs alternatives et interconnectĂŠes grâce aux Systèmes dâ&#x20AC;&#x2122;Informations numĂŠriques, particulièrement bien calibrĂŠs pour des territoires de dĂŠveloppement urbain dispersĂŠ ne bĂŠnĂŠficiant pas de liens forts au rĂŠseaux de transports de la mĂŠtropole. 11
Jeremy RIFKIN, Third Industrial Revolution : How Later Power is Tranforming Energy, The Economy and The World, fĂŠvrier 2013. 12
P. VIDAL, L. ROUGE, Les espaces pĂŠriurbains habitĂŠs par le numĂŠrique ? Le cas de la Normandie, ĂŠdition Certu (aoĂťt 2011).
BIBLIOGRAPHIE Claude RAFFESTIN, Espace, Travail, Pouvoir, 1997. Etude Harris Interactive/Zoom On : Lâ&#x20AC;&#x2122;information locale, lâ&#x20AC;&#x2122;avenir des rĂŠseaux sociaux ? DĂŠcouvrir/partager : lâ&#x20AC;&#x2122;explosion des contenus locaux, juin 2012. Mark GRANOVETTER, The Strenght of Weak Ties, American Journal of Sociology, Volume 78, NumĂŠro 6, Mai 1973. Manuel CASTELLS, La sociĂŠtĂŠ en rĂŠseaux, Interview pour LibĂŠration de Jacques LĂŠvy, gĂŠographe, 28 juin 2013. Marshall MAC LUHAN, The Medium is the Message, 1967, Interview pour Les Echos de Francis JUTAND, directeur scientifique Institut Mines-TĂŠlĂŠcom, 27 juin 2013. M. SPECHT, JC. SPERANDIO, C. DE LA GARZA. RĂŠseaux, 1999, volume 17 n°96. pp. 97-120. Tim BERNERS-LEE, ÂŤ The Semantic Web Âť, Scientific American Magazine, 17 mai 2001. Brès + Mariolle et Chercheurs AssociĂŠs, Thierry MARCOU, Pour une mobilitĂŠ plus libre et plus durable, FYP edition, 2009.
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WEBOGRAPHIE https://www.facebook.com/ https://fr.foursquare.com/ http://www.ateliergrandparis.fr/1000lieux/ https://www.e-loue.com http://www.e-covoiturage.ch http://fr.wikipedia.org/ http://www.certu.fr/
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