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INTÉRIEURS VOYAGEURS

voulant ainsi me signifier qu'ils avaient eux aussi participé à mes études. Ce geste a tellement de valeur pour moi ! »

UN POISSON DANS L’EAU

Elle se sent comme un poisson dans l’eau en design. Les cours ne sont pas trop techniques pour elle, qui, à son avis, n’est pas une première de classe. Ce qui ne l’empêche pas de remporter la mention d’excellence à la fin de ses études.

Un Travail Tudiant

Pour payer ses cours, elle travaille dans une quincaillerie, puis chez Benjamin Moore. Une expérience de travail qui s’avère un tremplin professionnel stratégique. Déjà, elle développe une image de marque audacieuse.

« Ce que j'aimais chez Benjamin Moore, c'est qu'ils proposaient un service à domicile. Nous nous rendions chez les clients pour choisir les couleurs et planifier leurs rénovations afin d'améliorer leurs espaces de vie. C'était la même chose dans la quincaillerie. Je me suis fait un nom pendant ces années d'université, ce qui m'a permis de démarrer rapidement par la suite. »

Partir En Affaires

Elle démarre CK Design en 2003 avec une collègue de chez Benjamin Moore devenue une grande amie, mais force leur est de constater que leur style de gestion d’entreprise est incompatible. Katerine Daoust refonde la compagnie qui devient Daoust Design en 2005.

« Je me fixe des objectifs depuis 20 ans, apprenant de mes forces et de mes faiblesses. Je sais bien m’entourer ce qui me permet de passer du temps avec les gens que j’aime (famille et amoureux) et me garder aussi un peu de temps pour moi. »

UNE RÉVOLUTION TRANQUILLE

L'entreprise collabore actuellement avec un partenaire pour créer une auberge dans les Cantons-del'Est. Cet hôtel-boutique opulent, à la manière de Daoust, promet un mélange exquis de grâce et de fluidité. Son design émane l'audace et la débrouillardise de ses créateurs tout en se distinguant par son attrait fonctionnel, son élégance et son engagement inébranlable envers l'excellence.

Partage Et Transmission

Mentor elle aussi, à sa manière, Katerine est très généreuse de son temps au bureau. Elle aime partager ses connaissances et mettre son expérience au profit de tous. En 2016, elle a également été chargée de cours (design d’intérieur IV) au Collège Inter-Dec. Plusieurs de ses étudiants la suivent et elle suit également leur évolution. « J’ai adoré l’expérience et beaucoup apprécié ces jeunes. Parmi eux, plusieurs aujourd’hui réussissent très bien en design d’intérieur. C’est très valorisant ».

À LA RECHERCHE DE TEMPS…

Au fil du temps, son temps consacré à la création ne représente plus que cinq pour cent de son emploi du temps. Elle entend y remédier. Depuis cinq ou six ans, elle a trouvé un allié en la personne de son mentor Pierre Leroux, anciennement vice-président exécutif ressources humaines et affaires corporatives chez Saputo, qu’elle consulte pour diverses questions d’orientation et de développement.

« Pierre m’aide à mettre mes énergies aux bons endroits. L’équilibre signifie pour moi de la flexibilité dans les imprévus, de ne pas avoir trop d’attentes et de tirer avantage du moment. En fait, je préfère écouter les gens me parler de leurs projets et de leurs rêves que d’être occupée par la gestion des ressources humaines et la comptabilité ».

L’ESPRIT ARTISAN

Katerine Daoust affirme ne pas être une conceptrice mais une artisane. Elle a réalisé des vitraux avec son père. La démarche de celui qui crée de ses propres mains, il n’y a que ça pour elle d’authentique. Elle cherche à laisser parler la matière et les matériaux naturels; la terre cuite, la pierre naturelle et le bois. Elle a travaillé en collaboration avec la céramiste Pascale Girardin pour concevoir des assiettes de service spéciales destinées au bureau, et elle intègre régulièrement ses créations dans son travail. Elle se souvient encore de leur première rencontre, fortement impressionnée par la qualité de son travail.

« J’ai connu Pascale Girardin à ses débuts, dans le cadre de mes études. J’avais fait une maquette et elle avait réalisé des carreaux de céramique colorés. Comme elle a grandi sans jamais altérer la qualité de son travail! Je l’ai visité à son atelier, avant de partir pour le Maroc. Son travail est toujours inspiré, toujours accessible et si niché. »

L’IMAGE DE MARQUE DAOUST

Chaque année, un projet différent est mis en place en formant des partenariats avec des compagnies artisanales locales. Ces collaborations permettent la fabrication de divers produits tels que des biscuits, du chocolat, voire même la production de miel, qui sont offerts en cadeau aux clients à Noël.

LA DISCIPLINE D’UNE IRON LADY

Pour Katerine Daoust, tout devient un objectif qu'elle atteint avec calme, malgré la déferlante d'activités personnelles et professionnelles. Il n'est donc pas étonnant qu'elle se soit lancée dans la course à pied sur l'invitation de son frère, qui compte déjà six triathlons à son actif. Elle a réussi à compléter un demi-triathlon en relais, comprenant la course, la natation et le vélo. L'année dernière, elle a également couru un demi-marathon de 21 km avec une amie.

« À peine revenue du Maroc, en décalage horaire, je suis allée courir un petit 10 km. Je cours partout, même en voyage. La course me vide l'esprit et me permet de faire face aux aléas du quotidien. Courir représente un véritable dépassement de soi. »

« CHOQUER LA VOILE! »

Amateur de ski nautique, Katerine Daoust s’est donné un nouveau défi et a suivi coup sur coup l’été dernier, avec son amoureux, deux niveaux de cours de voile sur un laser 1. Un type d’embarcation difficile à manier, mais justement idéal pour apprendre la voile, car les fausses manœuvres ont des conséquences immédiates !

« Les chutes sont dures! Cet été on prévoit suivre le niveau trois, car le but est de pratiquer et d’avoir un voilier. J’aime l’eau et la proximité de l’eau m’est indispensable. »

DANGER PAPETERIE!

Amoureuse des livres, l’odeur du papier est sa passion. Katerine Daoust accumule sur son bureau de travail des piles de papier, de cartons et d’une diversité de crayons pour le dessin et l’aquarelle. Cela même si elle n’a pas le temps de s’en servir pour le moment. Elle n’en aura jamais assez.

« Dès que ça sent le papier, le carton et la mine de crayon, comme dans la boutique Nota Bene, je peux y traîner longuement. Je suis amoureuse des papiers et j’en fais collection. Peut-être un jour, pourrai-je essayer tous les médiums. »

« C’est drôle… la maison où je vis a appartenu au décorateur des vitrines de chez Eaton rue Sainte-Catherine. Mon bureau (la maison Gentle) a appartenu au peintre Georges Boka. Souvent, quand je loue des appartements à l’étranger, ce sont des lieux habités par des architectes ou des artistes. Toujours des lieux dans lesquels se déroule beaucoup de création. »

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