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Le chevalier du commerce de détail

De Paris à New York, le designer multidisciplinaire torontois Mardi Najafi et vice-président de la stratégie et du design de détail pour Figure3, la principale agence de design indépendante du Canada, baigne dans le monde du design depuis plus de 25 ans. Son expérience dans la création d’environnements de vente au détail de marque s’étend des petites entreprises aux marques Fortune 500 telles que Coca-Cola, Adidas, Virgin Mobile, Telus, Penguin Shop et Versace.

J’ai eu la chance de m’entretenir en visioconférence avec ce chevalier noir, tout vêtu de nuances de noir et portant un tee-shirt graphique rétro sous un blazer en laine, le tout assorti d’un jean charbon. Une toile neutre et sobre qui laisse transparaître sa joie de vivre évidente et sa personnalité rebelle et audacieuse.

Un Aper U De Son Pedigree

En parallèle de son travail chez Figure3, Mardi est un conférencier, un éducateur et un panéliste accompli. Activement engagé dans l’innovation et le mentorat de l’industrie, il se prête bénévole auprès de divers comités consultatifs de design professionnel et d’établissements d’enseignement supérieur. Il est le président actuel du chapitre canadien du Retail Design Institute, la communauté de collaboration des professionnels créatifs de l’industrie de la vente au détail.

Fran Ais Et Persan

Fils d’un père diplomate persan et d’une mère parisienne, Mardi est né à Téhéran et a passé son enfance à se déplacer dans toute l’Europe, la famille étant affectée à un nouvel endroit tous les deux ans. Après le secondaire, il a fréquenté la Design Academy d’Eindhoven, où il obtient une maîtrise en design industriel.

Une Soif De Vitesse

« Adolescent, j’avais une soif de vitesse et un goût prononcé pour les hauteurs ! Faire du vélo tout-terrain, sauter des falaises, faire du skateboard, et j’en passe ! Mais, dans mon esprit, je nourrissais aussi une passion pour la création et je me voyais architecte… ou encore pilote comme Antoine de Saint-Exupéry dans Le Petit Prince ! Mi-créatif, mi-aventurier ! »

DESSINE-MOI UN MOUTON

Ou une chaise, une table, une lampe, en fait ! Le premier emploi de Najafi remonte à 1995, alors qu’il était étudiant en conception de produits industriels, et qu’il travaillait pour une société européenne de conception de meubles réputée et bien connue. « J’ai eu le privilège d’être embauché à l’issue d’un concours de design organisé à l’école. Au début, c’était un rêve devenu réalité et je me sentais comme un poisson dans l’eau. Mais en moins d’un an, j’ai vite constaté que je ne me contenterais pas de dessiner des meubles durant toute ma carrière et que je devais passer à quelque chose d’autre ! »

Projecteurs Et D Fil S

Après un bref passage dans le domaine de la conception de meubles, Najafi s’est rapidement tourné vers le passionnant univers de la conception d’expositions et de défilés de mode. Cela combinait tout ce que j’aimais le plus : travailler avec des esprits créatifs parmi toutes les marques et dans toutes les disciplines, encourager une contemplation plus profonde et développer un voyage à travers un nouveau monde de plaisir sensoriel. Et surtout, surtout… la cadence est rapide ! Cette soif de vitesse qui retentit ici !

Le Jour J Paris

En début de carrière, alors qu’il était designer junior au Studio 5eme à Paris, Najafi a fait partie d’une équipe de conception chargée de créer une installation en commémoration du Jour J, « Le jour du Débarquement », dans le grand atrium des Galeries Lafayette, ce lieu populaire, chic et distingué.

Une Chute De Coquelicots

« Le concept que j’ai proposé consistait à suspendre un avion bombardier avec son hayon arrière ouvert et rempli de coquelicots - le symbole de la guerre en France, tiré du poème de la Première Guerre mondiale “In Flanders Fields” (Au champ d’honneur). Ce concept coïncidait parfaitement avec le lancement de l’eau de toilette Poppy Bouquet de Kenzo. »

« La charge de coquelicots sortirait de l’avion et se déverserait sur le rayon cosmétique, directement au-dessus du kiosque Kenzo, situé au centre de l’atrium ». Pour l’équipe, c’était de la

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