Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientiique Ecole nationale d’architecture et d’urbanisme Université Ibn Khaldoun
REQUALIFICATION DURABLE DU LITTORAL SUD DE SFAX Reconversion du site de la SIAPE
Directeur de mémoire : M. Khaled Nasraoui Elaboré par
: Ahmed Drira
Sommaire
SOMMAIRE REMERCIMENTS........................................................... 6 INTRODUCTION............................................................ 7 PROBLEMATIQUE......................................................... 8 METHODOLOGIE......................................................... 10 APPROCHE THEORIQUE....................................... 11 Chapitre I : La ville de Sfax : Contexte, forces et faiblesses I : La ville de Sfax : Le contexte.............................................................13 1- Le cadre géographique 2- Le cadre économique 3- Le cadre historique
II : La ville de Sfax : Les problèmes majeurs........................................15 1234-
L’étalement urbain Sfax et la mer : entre continuité et rupture L’évolution de l’activité industrielle de Sfax Sfax : Une ville polluée
III : Sfax et le projet de métropole..........................................................25 1- Les atouts de la ville de Sfax 2- Le schéma directeur d’aménagement du Grand Sfax 3- Les actions d’aménagement
Chapitre II : Le littoral Sud : «Un littoral dégradé et condamné» I : La côte Sud de la ville de Sfax..........................................................30 II : Les sources de nuisances environnementales...............................31 III : La zone industrielle Oued El Maou.................................................32 1234-
Les bassins de margine La décharge publique La station d’épuration La SIAPE 3
Conclusion I.......................................................................................38 Chapitre III : La requalification, Reconversion des anciens sites industriels I : La reconversion des territoires industriels.......................................40 1- Les bassins industriels 2- Les villes usines
II : La reconversion à l’échélle urbaine.................................................42 1234-
La ville durable La requalification durable L’aménagement durable Les enjeux liés à la requalification des anciens sites industriels
III : La reconversion des sites contaminés : Les techniques de dépollution...............................................................46 1- La phyto-remédiation 2- La phyto-épuration
IV : La reconversion des bâtiments industriels....................................49 1- Une démarche architecturale spécifique 2- Les principes de la reconversion 3- Les diffèrentes attitudes de l’architecture vis-à-vis de l’existant
Conclusion II......................................................................................54
APPROCHE ANALYTIQUE PROJET I- Le parc de la Villette - Paris - France........................................56 PROJET II- Le complexe minier de Zollverein - Essen - Allemagne .......... 67 PROJET III- L’ancienne centrale de Bankside - Londres - Angleterre....... 75
Conclusion III.....................................................................................80 PROJET IV- La cité des sciences et de l’industrie - Paris - France.............81
Conclusion générale.........................................................................88
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APPROCHE CONCEPTUELLE PARTIE I- Analyse du site......................................................................90 Conclusion IV....................................................................................97 PARTIE II- Programmation.....................................................................98 PARTIE III- Les intentions....................................................................100 PARTIE IV- Parti architectural..............................................................105 PARTIE V- PROJET...............................................................................107
Table des illustrations.............................................. 109 Table des cartes........................................................ 111 Bibliographie............................................................. 112
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Remerciments
REMERCIMENTS C’est avec plaisir et beaucoup de sincérité qie je veux remercier toutes les personnes ayant soutenu et apprécié mon travail. Je souhaiterais remercier particulièrement M. Khaled Nasraoui, mon encadrant de mémoire, qui m’a permis de réaliser cette étude qui me tenait à coeur. Les conseils qu’il a pu me prodiguer tout au long de mes recherches et de la mise en place de mon projet m’ont permis de me concentrer sur les points essentiels de mon projet d’étude. Je souhaiterais également remercier les acteurs du Groupe Chimique Tunisien que j’ai rencontré, particulièrement M. Zouheir Chelly, directeur de l’usine de Sfax, pour m’avoir expliqué et permis de visiter l’intérieur de la SIAPE «Société industrielle d’acide phosphorique et d’engrais». J’adresse une pensée spéciale à mes parents et mes frères qui m’ont accordé l’affection et la patience nécessaires pour réaliser ce travail. J’exprime ma reconnaissance envers les amis et collègues qui m’ont apporté leur support moral et intellectuel tout au long de ma démarche.
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Introduction
INTRODUCTION Dans le monde entier, les zones côtières sont considérées comme des espaces fragiles, vulnérables et convoités. Ces zones possèdent trois atouts majeurs : elles constituent un espace naturel particulièrement précieux sur le plan biologique, socioéconomique et culturel, elles supportent une activité économique considérable et ouvrent aux pays des voies de communication avec le reste du monde. En Méditerranée, les problèmes liés à la croissance rapide de la population et l’implantation de l’industrie le long de la frange côtière ont toujours devancé les mesures de contrôle de la pollution et de maîtrise de la dégradation de l’environnement. Le ruban littoral des pays du Bassin méditerranéen, à fort pouvoir attractif et procurant une vraie opportunité pour diverses fonctions de production, de consommation et d’investissement, est confronté à des implications environnementales non souhaitées et souvent non envisagées. En effet, les côtes méditerranéennes sont encore et toujours de plus en plus soumise à un processus de «littoralisation» et à des pressions qui influencent sur leurs propriétés physico-naturelles aggravant, par-là, les risques de dénaturation du patrimoine naturel, de fragilisation des écosystèmes marins, de perturbation de la biodiversité, de détérioration des sites sensibles, ... Depuis la fin du XXème siècle, la protection et la valorisation du littoral a été un enjeu capital pour la plupart des pays concernés (au Nord et au Sud de la Méditerranée). «Le développement écologiquement soutenable est devenu la finalité fondamentale de la majorité des interventions dans les régions littorales méditerranéennes. La planification et la gestion intégrées des régions littorales est devenu un outil majeur de mise en œuvre du développement durable. Sa nécessité dans le bassin méditerranéen a été reconnue comme une priorité dans presque tous les programmes environnementaux lancés jusqu’ici en vue d’affronter la dégradation de l’environnement dans la région». «En Tunisie, les principaux pôles urbains, industriels et touristiques se sont développés dans les zones côtières notamment orientales. Les tentatives de rééquilibre du territoire national n’ont cessé d’atteindre leurs objectifs. C’est dans ce contexte que l’aménagement et la gestion des zones côtières demeurent parmi les questions auxquelles il faut répondre à travers de nouvelles approches en mesure de réaliser des actions capables de renverser les tendances en terme d’une meilleure exploitation des ressources côtières et marines». Projet SMAP III- Tunisie (2006-2008) Stratégie de Gestion Intégrée de la Zone Côtière Sud du Grand Sfax, Diagnostic de la zone côtière sud du Grand Sfax étendu aux Îles Kerkennah, page 9. Mohamed Choura, Projet SMAP III- Tunisie (2006-2008) Stratégie de Gestion Intégrée de la Zone Côtière Sud du Grand Sfax, Evaluation environnementale de l’activité de transformation de phosphate dans la zone côtière Sud du Grand Sfax : perspectives d’aménagement et de réhabilitation, page 10.
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Problématique
PROBLEMATIQUE «La pression démographique, particulièrement la croissance des zones urbaines, associée à une expansion rapide de l’industrie et du tourisme dans les régions littorales et à une exploitation extensive des ressources marines, a suscité une inquiétude généralisée à l’échelle planétaire concernant le développement durable de ces espaces et leurs ressources naturelles et environnementales. Les ressources du littoral sont utilisées et exploitées à des fins économiques et sociales : urbanisation et infrastructures de transport, industrie et production d’énergie, tourisme et loisir, pêche et aquaculture. Ces activités sectorielles produisent des impacts sur l’environnement qui se combinent et se traduisent par la pollution des eaux marines et des nappes d’eaux, la pollution de l’atmosphère, la diminution des ressources marines et terrestres naturelles, la dégradation des sols, la destruction du patrimoine historique et architectural, l’entrave à l’accès public au rivage, et l’encombrement de l’espace. Des études récentes ont montré que les changements climatiques constituent une menace supplémentaire pour les régions littorales». Deuxième agglomération urbaine, Sfax s’est trouvée en grande partie coupée de son littoral et privée de ses ressources et de ses atouts notamment récréatifs, lui tournant « carrément » le dos selon les dires de certains. Les dégradations environnementales littorales sans équivalent en Tunisie, ont pesé à la fois sur la qualité de vie des Sfaxiens riverains, et mis en péril tout essai de développement durable pour les générations futures. A-t-on atteint pour autant le point de non-retour ? D’aucuns s’engageraient à le penser. Que faire sinon et quelles seraient les mesures permettant d’éradiquer ou au moins d’atténuer cette dégradation et de redonner une image de marque positive à cet espace ? Depuis plusieurs décennies, Sfax Sud souffre d’une dégradation flagrante de son environnement. La zone littorale Sfax Sud subit une pression industrielle accrue, où l’industrie occupe plus 50 % de la superficie totale. Plus au sud, c’est l’agriculture qui prédomine avec une réserve agricole de Thyna qui subit une pression urbaine continue. Les salines occupent tout le littoral sur plus de 12 km, depuis le canal de Sidi Salem au Nord jusqu’au Sud de la zone archéologique de Thyna. De point de vue foncier, les salines constituent un obstacle devant l’ouverture de la ville de Sfax sur la mer.
Projet SMAP III- Tunisie (2006-2008) Stratégie de Gestion Intégrée de la Zone Côtière Sud du Grand Sfax, Diagnostic de la zone côtière sud du Grand Sfax étendu aux Îles Kerkennah, page 7.
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Problématique
Cet état a causé la détérioration des principales composantes du milieu naturel et de la qualité de vie de la population locale et environnante. Face à ces obstacles, de plus en plus limitatives pour le développement de la région, les pouvoirs publics ont entrepris depuis plusieurs années une réflexion nationale relayée par une dynamique régionale et locale autour de la dépollution et la réhabilitation de la zone afin qu’elle aide au cours de la prochaine période au développement et à l’essor de l’ensemble du grand Sfax. La SIAPE, société industrielle d’acide phosphorique et d’engrais, a été inaugurée à Sfax en 1952. L’activité de l’usine se résume à la transformation du phosphate et la production du TSP. Située à 4Km au Sud du centre ville et à proximité de la mer, la SIAPE est considérée comme une source de pollution et facteur à plusieurs pathologies et allergies dont souffrent les Sfaxiens. Un programme de délocalisation a été lancé le 8 Avril 2008 en raison de la pollution engendrée au sein du sa zone.
Que serait la SIAPE après la SIAPE ? Que serait SFAX après la SIAPE ? Après la délocalisation de la SIAPE, la question de la dépollution des sols s’avère donc être essentielle, aussi bien en termes d’aspect sanitaire, que d’occupation future du lieu. Quelles sont les différentes techniques et outils qui peuvent nous aider pour la dépollution et le traitement des sols ? Quel est le rôle de la dépollution pour la réussite d’une requalification durable du site ? Comment la requalification durable permet de répondre aux enjeux environnementaux et attractifs de la ville dans un espace dédié jusque-là à l’industrie ? Peut-on assister donc à un renversement de situation ? Une source majeure de pollution de la région peut passer d’un point noir à un point vert ou respire toute une région ? Un poumon de la ville de Sfax ? Une autre dimension à prendre en compte dans la requalification urbaine qui s’opère sur les zones industrielles en mutation est celle de la conservation et de la restauration des éléments patrimoniaux qui s’y trouvent. Ce patrimoine peut-il être considéré comme une contrainte liée à la conservation ? Ou peut-il être considéré comme une plus value en terme de signification et de valorisation de l’espace ? Alors que les édifices industriels accèdent difficilement au rang du patrimoine, des architectes éclairés ont perçu très tôt l’intérêt de ces constructions et surtout leur potentiel en termes de réemploi. Notre intervention peut-elle dépasser la simple restauration d’un bâtiment et lui donner vie en lui retrouvant une nouvelle valeur d’usage ?
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Méthodologie
METHODOLOGIE L’approche méthodologique suivi dans cette étude consiste à : - Comprendre le contexte des cadres géographique, historique et économique de la ville de Sfax. - Définir les problèmes majeurs de l’étalement urbain et le dysfonctionnement de la ville de Sfax ; en particulier le littoral sud et principalement le site de la SIAPE. - Déterminer les potentialités de la Ville de Sfax. - Spécifier les actions de développement et d’aménagement urbain prévus pour le futur de la ville de Sfax. - Préciser principalement les actions de développement et d’aménagement urbain pour le futur du site de la SIAPE, dans une logique de la requalification et de la reconversion. - Comprendre ce qu’est la requalification urbaine et particulièrement celle des zones industrielles; quels en sont les enjeux, les contraintes et les limites en donnant quelques exemples de cas concrets. - Comprendre les principes et les enjeux de la reconversion des anciens sites industriels pollués de l’échelle du territoire à l’échelle urbaine en arrivant à l’échelle du bâtiment industriel.
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APPROCHE THEORIQUE : CHAPITRE I- La ville de Sfax : Contexte, forces et faiblesses CHAPITRE II- Le littoral Sud : «Un littoral dégradé et condamné» CHAPITRE III- La Requalification, Reconversion des anciens sites industriels
CHAPITRE I : LA VILLE DE SFAX : Contexte, forces et faiblesses
Chapitre I : La ville de Sfax : Contexte, forces et faiblesses
I- La ville de Sfax : Le conexte 1- Le cadre géographique : La ville de Sfax est le siège du gouvernorat du même nom qui fut créé en 1956, situé à l’est de la Tunisie, il a une superficie de 7545 km² ce qui fait 4.6% du territoire tunisien qui compte en tout 24 gouvernorats. Avec une démographie de 955 500 habitants d’après le recensement de 2012, le gouvernorat de Sfax est le second plus peuplé après le gouvernorat de Tunis avec 1 003 700 habitants. Ses limites sont au Nord le gouvernorat d’El Mahdia, à l’Est la mer méditerranée, au Sud Gabes et à l’Ouest les gouvernorats de Gafsa, sidi Bouzid et Kairouan.
Kairouan Mahdia
Sidi Bouzid
Sfax
Gabes
Sa position géographique privilégiée, sa large ouverture sur la mer (avec un littoral de près de 235 kilomètres) et son port (le plus grand de Tunisie) lui donnent un rôle important dans les échanges commerciaux au niveau national et international. Le gouvernorat a à son compte 17 municipalité, 16 délégations et 126 imadas.
2- Le cadre économique :
Carte 1 : La Carte de la Tunisie
L’économie du gouvernorat de Sfax dépend majoritairement de l’huile d’olive de la pêche et du phosphate. L’agriculture, notamment la culture de l’olive, occupe une place importante dans l’économie régionale. Les terres agricoles occupent 90% de la superficie de la région. Le gouvernorat produit en moyenne 40% de l’huile d’olive et 30% des amandes de la Tunisie, ce qui en fait le premier producteur national. Le tissu industriel comporte actuellement environ 2 300 unités qui assurent 59.000 emplois soit 25 % de la population active occupée. La population active est répartie entre trois secteurs : agriculture et pêche (25,3 %), services (25,6 %) et industries manufacturières (24,4 %) .
Photo 1 : Les champs d’oliviers de Sfax
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Chapitre I : La ville de Sfax : Contexte, forces et faiblesses
3- Le cadre historique :
Photo 2 : Prise par Charles Quint en 1535
La ville de Sfax a été fondée au milieu du IXème siècle par Ali Ben Salem ElBikri sur ordre de l’Emir Ibrahim Ibn El Aghlab (Magdiche Mahmoud, 1988). Mais, l’occupation humaine dans la région de Sfax remonte à des époques beaucoup plus anciennes. Les civilisations puniques, romaines, byzantines et arabo-musulmanes ont laissé des vestiges archéologiques qui en témoignent. Les principaux vestiges archéologiques aux alentours de la ville de Sfax consistent en les villes romaines de Thyna, Taparura et Botria et en les traces arabo-musulmanes telles que les remparts de la ville de Sfax (Photo ), la grande mosquée, le fort de Yunga et récemment le musée de Dar Jallouli, reflétant les traditions socioéconomique, culturelles et religieuses de la ville de Sfax.
Photo 3 : Les remparts de la médina de Sfax
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Chapitre I : La ville de Sfax : Contexte, forces et faiblesses
II- La ville de Sfax : Les problèmes majeurs 1- L’étalement urbain : Comme nous l’avons mentionné plus haut, Sfax fut à l’origine une médina arabomusulmane typique, construite au IXème siècle et entourée de remparts, qui se dressent jusqu’à aujourd’hui, couvrant une superficie de 24 hectares. Sans se hasarder à faire une analyse détaillée de l’étalement de la ville sur son arrière-pays, nous allons quand même énoncer les phases qui nous semblent les plus importantes dans le processus de ce dit étalement. Nous pensons que ces phases eurent lieu à partir du XIXème siècle, notamment lors de la colonisation, avec la construction d’une ville européenne qui s’étalait progressivement à l’Est de la médina. Des éléments structurants allaient apparaître à la même période tel que le port (le quai des phosphates fut inauguré en 1907), la ligne ferroviaire qui le relie au bassin phosphater de Gafsa et la route qui relie Sfax-Tunis. Le milieu du XXème siècle vit d’importantes opérations de transformation du littoral (Megdiche, 2010), avec en particulier l’installation d’industries très polluantes, comme celles des unités de transformation des phosphates, comme la SIAPE en 1952 et la NPK dès les premières années de l’indépendance. Une véritable rupture spatiale va s’opérer à partir des années 1970 lorsque l’étalement urbain touche de façon systématique la ceinture des vergers (appelés jneins), qui subit des morcellements continus, entrainant une densification du bâti et de zone de résidence saisonnière, devenant une zone d’habitat permanent, d’aspect pavillonnaire.
Carte 2 : Evolution du périmètre d’aménagement de Sfax depuis 1949
«L’étalement urbain est à l’origine de plusieurs dysfonctionnements et problèmes environnementaux dans l’agglomération de Sfax. En effet, la concentration des activités tertiaires dans les zones centrales et péricentrales, ou industrielles sur le littoral, ont généré des mouvements pendulaires de la population résidant dans la zone d’habitat pavillonnaire et dans la périphérie». Abdelkarim DAOUD et Salem DAHECH, Résilience de l’agglomération de Sfax (Tunisie méridionale) face au changement climatique : essai d’évaluation, page 118.
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Chapitre I : La ville de Sfax : Contexte, forces et faiblesses
2- Sfax et la mer : entre continuité et rupture : 2.1- Le littoral : * D’un point de vue national : La Tunisie bénéficie d’un littoral faisant 1148 kilomètres avec 575 kilomètres de plages sablonneuses. La côte est d’une importance capitale. La majorité des activités économiques sont liées au littoral, en particulier le tourisme (95 %) et l’industrie (80%). Plus de 63 % de la population totale tunisienne habite dans des Gouvernorats côtiers. La situation des principaux écosystèmes côtiers du littoral national est présentée dans la carte ci-dessous : Tabarka : Menaces : ( Risque de recul des côtes et destruction des herbiers et raréfaction des espèces de poissons
Bizerte : Pôle de développement économique - Grand port pétrolier et commercial - Industrie lourde : Raffinerie, métallurgie,... - Déversement des rejets industriels dans le lac
Golfe de Tunis
Bizerte Tunis Jendouba
Nabeul
Béja
Golfe de Hammamet Sousse Monastir Mahdia
Sfax
Golfe de Gabes
Gabés Médenine
Tunis : - Dégradations des plages - Pression urbaine importante Nabeul-Hammamet : - Pression engendrée par 110 établissements hôteliers; soit 25% de la capacité touristique nationale. Sousse - Monastir : - Zone touristique la plus importante en Tunisie. - Erosion des plages & Recul des falaises. Sfax : Deuxième pôle urbain de la Tunisie. - Insdustries polluantes. - Pollution des eaux de mer. Gabes : Ville industrielle et portuaire. - Rejet de phosphate en mer - Evolution négative des fonds marins Ile de Djerba : - Développement touristique sur les plages fragiles - endommagement de certains hôtels construits au bord de mer.
Menacé Dégradé
Carte 3 : La carte littorale de la Tunisie
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Chapitre I : La ville de Sfax : Contexte, forces et faiblesses
* D’un point de vue régional : Le Golfe de Gabes est la partie du littoral qui s’étend de Ras Kaboudia au Nord de Sfax jusqu’à la frontière Lybienne qui correspond à un linéaire côtier d’environ 400 km. Le Golfe de Gabès a subi différentes pollutions et dégradations liées principalement au développement des activités urbaines, industrielles, à la pêche et au tourisme. Les causes majeures de pollution et de dégradation concernent : -
Les rejets de l’industrie des phosphates, La pêche (pratiques dévastatrices et surexploitations de certaines espèces), Les rejets divers (eaux usées urbaines, apports terrigènes par les oueds, etc. …)
Photo 4 : Image satellite du golf du Gabes
Pour faire face à cette situation, les autorités tunisiennes accordent actuellement beaucoup d’importance à la restauration des sites dégradés et à la gestion rationnelle des ressources, y compris la mise en place de programme de lutte contre la pollution.
Photo 5 : Le littoral de la ville de Gabes
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Chapitre I : La ville de Sfax : Contexte, forces et faiblesses
* D’un point de vue local :
La ville de Sfax, deuxième grand pôle d’activités économiques de la Tunisie, est située sur le littoral Sud de la Méditerranée à environ 300 km au sud de Tunis (APII, 2017). Son littoral s’étale sur près de 50 km linéaires, du village de Sidi Mansour au Nord à celui de Chaffar au Sud, et sur une profondeur moyenne d’environ 5 km. «L’existence d’un littoral qui se prête à l’implantation d’infrastructures portuaires, a orienté le développement économique de la ville qui a pu afficher clairement son internationalité liée à la prolifération d’industries manufacturières dynamiques». «En fait, les activités industrielles et les pratiques souvent non respectueuses de l’environnement ont fini soit par occuper fatalement ce littoral ou bien le dégrader de manière presque définitive, d’où, un environnement littoral dégradé, délabré, et abandonné».
Jalel Bouzid, Projet SMAP III- Tunisie (2006-2008) Stratégie de Gestion Intégrée de la Zone Côtière Sud du Grand Sfax, page 18. Projet SMAP III - Tunisie, 2006-2008
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Chapitre I : La ville de Sfax : Contexte, forces et faiblesses
2.2- La façade littorale de Sfax : Dès la fin des années 1940, le littoral de la ville de Sfax est sous l’emprise des industries et équipements polluants qui génèrent des résidus qui occupent de vastes étendues aux portes de la ville : dépôts de phosphogypse, décharge municipale, dépôt de margine (résidus de l’extraction d’huile d’olive). Les remblais destinés à l’extension du port et les infrastructures de transport, notamment le chemin de fer, contribuent à couper la ville de la mer, interdisant les pratiques de loisir et de détente (interdiction de la baignade à partir de 1978).
Carte 4 : La carte littorale de la ville de Sfax
La zone portuaire
La zone Banléaire
Le projet Taparura
Les zones industrielles
Les salines
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Chapitre I : La ville de Sfax : Contexte, forces et faiblesses
* La zone portuaire :
Carte 5 : La zone industrio-portuaire
- Le port de commerce : créé vers 1905, le port commercial de Sfax est l’un des plus anciens. A travers ce comptoir, la Tunisie exporte des produits qui viennent essentiellement du Centre et du Sud du pays, en plus de la production locale comme le sel marin, l’huile d’olive, les phosphates traités et autres produits semi-finis ou finis de certaines industries.
Photo 6 : Le port de commerce de Sfax
- Le port de pêche : Le port de pêche de Sfax dispose d’un potentiel important au niveau de la capacité de production et de stockage inhérentes aux différentes activités portuaires principalement liées à l’export. 20
Chapitre I : La ville de Sfax : Contexte, forces et faiblesses
* La zone balnéaire :
Carte 6 : La zone balnéaire
Entre le début du XXe et le milieu des années 1970, des plages balnéaires ont animé les côtes Sfaxiennes parallèlement à la zone industrio-portuaire. Ces anciennes plages ont marqué la vie des Sfaxiens et sont les suivantes, en tenant compte de quelques petites variations dans leurs noms usuels : - La plage de la Poudrière. - L’école de natation. - La plage Wiriot. - Le Casino Municipal. - La plage Farhat Hached
Photo 7 : Le Casino (Forum Sfaxien)
Photo 8 : Le Casino en 1978 (Christian Orsini)
Adieu les plages : A travers la carte ci-dessus, nous pouvons constater que les anciennes stations balnéaires de Sfax (Casino, Wiriot, Farhat Hached) sont situées sur les extension des terrains industriels ; une continuité. A cause de cette réunion de ces deux activités contradictoires, les Sfaxiens ont perdu leurs plages officiellement en 1978 lorsque la municipalité a interdit la baignade dans ces côtes. Cette pollution est due principalement à l’usine NPK avec ses rejets de phosphogypse et qui se trouve à quelques centaines de mètres de la plage. 21
Chapitre I : La ville de Sfax : Contexte, forces et faiblesses
* Le littoral Nord : Le projet de Taparura : Le projet Taparura est un grand projet résido-touristique au littoral Nord de la ville de Sfax. Il s’étend sur une superficie de 420 ha tout au long de 6 km de rivage, allant du port de commerce de Sfax jusqu’au niveau de cité El-Khalij à Sidi Mansour. Le projet comporte deux grandes étapes dont la première est achevée : - La dépollution totale de la côte Nord de la ville de Sfax : Un gain de terrain de plus de 350 ha aux dépens de la mer. - La réhabilitation de 6 km de plages.
Photo 9 : Des anciennes plages de Sfax (Christer Nilsson)
* Le littoral Sud : Les Salines : Les salines de Sfax, exploités depuis 1929 par la COTUSAL, occupent 1 500 ha sur une longueur de 14 Km. Elles produisent 400 000 T/an de sel marin dont 83 % sont dédiés à l’exportation.
Photo 10 : Vue sur les salines de Sfax (COTUSAL)
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Chapitre I : La ville de Sfax : Contexte, forces et faiblesses
3- L’évolution de l’activité industrielle à Sfax : Jusqu’à la fin du XIXe siècle, Sfax s’est tournée vers la mer dans le but d’exploiter ses richesses et de développer les activités commerçantes. Sfax est devenu « la Marseille de la Tunisie », vu l’importance quotidiennement accrue de la dynamique de son port, l’extension de son commerce et de son industrie grâce au dynamisme de ses habitants. Entre 1892 et 1950, les colonisateur français ont avait pour but de faire de Sfax un pôle économique majeur par le biais de la culture des oliviers. Dès 1960, la ville se trouve face à une industrialisation massive sur tout le littoral de part et d’autre de la ville, avec l’implantation de la SIAPE en 1952 et la NPK en 1962 suivie par l’implantation de 3 nouvelles zones industrielles, Poudrière I et II et Madagascar et puis la zone industrielle Thyna en 1977. Cette figure nous montre la répartition industrielle sur la ville de Sfax : «La répartition des établissements industriels dans la ville de Sfax est radio-concen trique ; elle est liée à un facteur traditionnel, à savoir la distance au centre». Si le centre se définit généralement comme le noyau historique et fonctionnel de la ville elle-même, c’est le port de commerce qui fait office de point ici comme point central à cause de son importance dans la pérennité des établissements, puisqu’il est le plateau tournant de leurs activités d’importation et d’exportation.
Photo 11 : Répartition industrielle (Sfax 2001)
Ce modèle se schématise ainsi : les industries légères implantées dans les quartiers centraux; le littoral regroupe la masse des grosses usines consommatrices d’espace et génératrices de nuisances. Ce sont des entreprises exportatrices qui cherchent une infrastructure solide. Ce schéma classique est à l’origine des problèmes environnementaux qui ne cessent d’évoluer. Par exemple, la localisation des unités de traitement des phosphates sur le littoral, menace la population .
Photo 12 : Industries et distance au centre (Sfax 2001)
Monia Gasmi, Les partis politiques dans les pays arabes.Tome 2. Le Maghreb, La répartition des établissements industriels à Sfax : un schéma radio-concentrique, pages 245-278. Disponible sur : https://journals.openedition.org/remmm/2879.
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Chapitre I : La ville de Sfax : Contexte, forces et faiblesses
4- Sfax : Une ville polluée : Sfax connait ces dernières années un grand développement industriel toujours le long de son littoral. L’un des aspects négatifs d’une telle évolution est l’augmentation des volumes des rejets gazeux, liquides et solides. D’après une étude réalisée pour le Ministère de l’Environnement et de l’Aménagement du Territoire en 1995, Sfax est la deuxième ville polluée après Tunis. * La pollution atmosphérique : Comme énoncé ci-dessus, la région de Sfax a connu ces dernières années un développement de l’industrie et une extension urbaine, liée à l’accroissement démographique qui a nécessité le renforcement du réseau routier. Photo 13 : Les émissions gazeuses des cheminées
«Par ailleurs, l’atmosphère de la région, particulièrement dans la zone Sud du littoral, est soumise à des rejets gazeux et particulaire générés par des sources fixes (unités industrielles) et mobiles (gaz émis par les échappements de voitures). En outre, l’embarquement du TSP et le débarquement du souffre provoquent souvent en fonction de la vitesse et de la direction des vents un nuage poussiéreux fortement nuisant». * La pollution hydrique : Le patrimoine hydrique n’est pas épargné par cette évolution de la zone puisqu’il subit des rejets d’eaux usées (ménagères et industrielles) d’une très grande quantité. Les diverses industries génèrent actuellement des quantités considérables de rejets liquides souvent très pollués. La ville de Sfax se retrouve face à de nombreux problèmes environnementaux, notamment le domaine marin, suite à la politique actuelle de la gestion des eaux. Photo 14 : Les déversements des eaux polluées Jalel Bouzid, Projet SMAP III- Tunisie (2006-2008) Stratégie de Gestion Intégrée de la Zone Côtière Sud du Grand Sfax, page 50.
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Chapitre I : La ville de Sfax : Contexte, forces et faiblesses
III- Sfax et le projet de métropole : Les problèmes d’aménagement urbain et régional depuis des années font en sorte de refréner et d’handicaper l’évolution de la ville de Sfax en mettant en péril son avenir. Et ce malgré la place qu’elle occupe à l’échelle régionale, nationale et internationale. Le Grand Sfax renferme plusieurs atouts indispensables au développement de la ville et à la réalisation de ses objectifs stratégiques de compétitivité et de durabilité. «Cependant, c’est la place que veut occuper Sfax en tant que métropole méditerranéenne compétitive qui pose le plus de problèmes. En effet, la ville devait composer avec des métropoles méditerranéennes mieux équipées et mieux placées sur l’échiquier international».
1- Les atouts de la ville de Sfax 1.1- Infrastrucures et transport :
Carte 7 : La carte routière de Sfax (Atlas Sfax)
Situé au centre du pays et ayant une large ouverture sur la méditerranée, le gouvernorat de Sfax joue un rôle important dans les échanges de produits au niveau national et international. Ceci est favorisé par l’existence d’une infrastructure de base moderne et développée : - Sfax est desservi par l’aéroport International Sfax-Thyna qui assure des vols réguliers nationaux et internationaux ainsi que le transport de marchandises. - Un important port commercial classé deuxième au niveau national. - Une autoroute Tunis-Sousse-Sfax permet de relier le gouvernorat aux plus grandes villes du pays. - Un réseau de routes nationales permet de relier la région aux gouvernorats limitrophes. - Une voie ferrée relie Sfax aux principales villes du pays. Ali Bennasr (Juin 2006), Sfax : De la ville régionale au projet de métropole, page 113.
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Chapitre I : La ville de Sfax : Contexte, forces et faiblesses
1.2- Le patrimoine : «La préservation et la réhabilitation du patrimoine constituent aujourd’hui une condition essentielle du métropolisation». «Une métropole qui dure est celle qui garde et revalorise ses repères historiques. Les actions à mener dans l’espace central et péri central doivent donner plus de force au centre de la ville». * La Médina de Sfax :
Photo 15 : La Médina de Sfax
La médina de Sfax est une médina tunisienne qui constitue le cœur historique de la ville de Sfax. Elle est considérée comme l’une des rares villes médiévales de l’Afrique du Nord qui gardent encore une trame urbaine peu modifiée. Elle constitue aussi l’exemple le plus représentatif et le mieux conservé dans tout le bassin méditerranéen de l’urbanisme arabo-islamique tel qu’il a été défini à ses débuts. * La zone archéologique de Thyna : Le site archéologique de Thyna est situé au Sud de Sfax à 10 km de la médina. «D’après les fouilles et les sondages, cet espace couvre une ville romaine ancienne datant du IVème siècle avant JC. Seuls des établissements thermaux et quelques maisons ont été partiellement Photo 16 : Le site archéologique de Thyna dégagés. La ville est bâtie sur une dune formée de sable consolidé dominant la zone intertidale aménagée en salines». Ali Bennasr (Juin 2006), Sfax : De la ville régionale au projet de métropole, page 123. Projet SMAP III- Tunisie (2006-2008) Stratégie de Gestion Intégrée de la Zone Côtière Sud du Grand Sfax, Diagnostic de la zone côtière sud du Grand Sfax étendu aux Îles Kerkennah, page 115.
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Chapitre I : La ville de Sfax : Contexte, forces et faiblesses
2- Le schéma directeur d’aménagement du Grand Sfax : * Le Schéma Directeur d’Aménagement du Grand Sfax, approuvé par le conseil régional le 25 Mars 1999, a retenu le renforcement de la place de Sfax sur la base d’options nouvelles répondant à l’actuelle politique nationale en matière de développement et d’ouverture, d’aménagement et d’environnement. L’aménagement prescrit par ce schéma préconise les objectifs suivants : - Valoriser l’image de la ville par l’insertion de Sfax dans l’économie mondiale et le nettoiement de son environnement urbain par une politique de dépollution. - Valoriser le littoral par la réconciliation de la ville avec son environnement marin. - Ralentir l’étalement du Grand Sfax et améliorer et l’infrastructure et les équipements pour répondre à sa taille démographique et à son rang dans l’armature urbaine du pays.
Carte 8 : Schéma directeur d’aménagement du Grand Sfax
* La valorisation du littoral, qui repose sur les actions suivantes : - Aménager les côtes Nord de la ville de Sfax. - Réaffecter la friche industrielle de la NPK. - Proposer un projet d’aménagement côtier intégrant les salines, le parc urbain de Thyna et le parc archéologique à sauvegarder. - Créer une voie de desserte et d’intégration littorale se reliée avec la rocade du km 11 au Nord et au Sud. - Lancer les mesures de transfert de la SIAPE, dépolluer et réaffecter le site (fermeture des unités, isolement ou déplacement des dépôts de phosphogypse…). - Eradiquer les sources multiples de nuisance dans la commune de Thyna (réaffectation de la décharge publique, des bassins des margines…). 27
Chapitre I : La ville de Sfax : Contexte, forces et faiblesses
3- Les actions d’aménagements : «L’accès à l’internationalité et la compétitivité pour Sfax, passe par l’ouverture de la ville, la mise à niveau de son tissu économique, la lutte contre l’étalement générateur d’exclusion sociale et le respect de l’environnement et du cadre de vie urbain. Par le fait qu’elle est globale, la compétitivité et la durabilité ne peuvent être atteint qu’à travers une alliance entre les exigences économiques de rentabilité et le respect de l’environnement».
3.1- La lutte contre l’étalement : Une métropole compétitive est une ville gouvernable et gérable. Ainsi, au niveau de l’aménagement urbain, le recentrage de l’urbanisation et la limitation du périmètre d’extension de la ville à son assiette actuelle (soit les environs du Km 9) est plus que nécessaire. L’extension du périmètre communal jusqu’au km 11 peut avoir des répercussions négatives sur l’étalement urbain. L’habitat spontané trouvera toujours le moyen de s’étendre au-delà de ce périmètre. La requalification des sites industriels existants doit être réintégrée à cet ensemble d’offre foncière nouvelle, notamment les friches de la NPK, les futures friches de la SIAPE, la possibilité de transfert des bassins des salines plus au Sud, la réhabilitation de la zone de Madagascar, le transfert des ateliers SNCFT et de la gare de triage de la SNCFT.
3.2- La délocalisation de l’industrie : Une politique de délocalisation industrielle est une réponse à une dépollution devenue nécessaire, à un manque du foncier et aussi à la réconciliation de la ville avec son littoral. Ces objectifs d’ailleurs sont fondamentaux à la durabilité et la planification urbaine future de la ville. Il faut dire aussi que la population est très attachée au rêve de retrouver la façade maritime de la ville. Il est envisagé de créer 4 nouvelles zones industrielles Agareb, Ghraiba, Mahres, Djbeniana qui se trouvent à l’extérieur de la ville de 10 Ha chacune.
3.3- Bâtir la ville sur la ville : La reconversion des sites industriels désaffectés se retrouve au cœur de questions beaucoup plus vastes que la simple conservation d’un monument. On passe de l’échelle du bâtiment à celle du territoire, dans une perspective plus large de recomposition globale du tissu urbain, avec les multiples enjeux culturels, sociaux, économiques et écologiques que cela induit. De fait, la reconversion devient un moyen de repenser le territoire dans sa globalité. Ali Bennasr (Juin 2006), Sfax : De la ville régionale au projet de métropole, page 118.
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CHAPITRE II : LE LITTORAL SUD : «Un littoral dégradé et condamné»
Chapitre II : Le littoral Sud : «Un littoral dégradé et condamné»
I- La côte Sud de la ville de Sfax : «Cette zone côtière ainsi délimitée s’étend sur un linéaire côtier d’environ 18 km et couvre une superficie d’environ 5000 ha. La largeur de cette zone côtière varie de 300 m à 4 Km mesurées de la ligne de côte à la route nationale n°1 au niveau de la commune de Sfax et la ligne de chemin de fer au niveau de la commune de Thyna. Sur le plan des limites physiques, l’oued El Maoû sépare la zone côtière de la commune de Sfax de celle de la commune de Thyna». Il s’agit d’une zone côtière à caractère urbain qui constitue le prolongement naturel du littoral Nord de la ville de Sfax qui est le siège des travaux du projet Taparura. La commune de Thyna dispose d’une zone de sauvegarde agricole littorale couvrant une surface dépassant les 450 ha.
Carte 9 : Délimitation de la zone Sfax-Sud
Les zones industrielles
Les salines
Cette zone est connue pour la présence d’un certain nombre de sources de nuisances environnementales mais aussi des possibilités importantes de développement durable. Projet SMAP III- Tunisie (2006-2008) Stratégie de Gestion Intégrée de la Zone Côtière Sud du Grand Sfax, Diagnostic de la zone côtière sud du Grand Sfax étendu aux Îles Kerkennah, page 48.
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Chapitre II : Le littoral Sud : «Un littoral dégradé et condamné»
II- Les sources de nuisances environnementales : Les zones industrielles : Dans la zone Sfax Sud, on compte cinq zones industrielles : * Zone industrielle de Madagascar faisant 102 ha en exploitation, elle abrite 74 unités en activités dont 19 ont été qualifiées de polluantes. * Zone industrielle de Sidi Salem d’une emprise de 30 ha, dénombre 169 unités dont 11 dites polluantes. * Zone industrielle du Port du Pêche occupant 18 ha et compte 23 unités polluantes sur un total de 101, est l’une des entités les plus dynamiques de la ville compte tenu de l’intensité du trafic maritime et des activités annexes engendrées. * Zone industrielle de Oued El Maou où se localisent de manière disséminée 82 entreprises dont 5 unités polluantes. * Zone industrielle de Thyna couvrant 43 ha aménagés par l’AFI qui n’a été capable d’attirer que 15 unités non polluantes, le reste de la zone soit 107 lots sont vacants.
Carte 10 : Répartition des zones industrielles
Ces zones industrielles, partiellement ou totalement non aménagées, émettent les trois formes majeures de pollution : pollutions hydrique, atmosphérique et solide. Elles abritent 446 unités industrielles dont 30% des rejets liquides sont déversés dans le milieu naturel. Les activités de ces unités sont très diverses. Leur localisation littorale ou quasi littorale fait qu’on y trouve des activités de conditionnement de produits de mer, de construction navale, de mécanique, chimique, textile et cuir, agro-alimentaire,… 31
Chapitre II : Le littoral Sud : «Un littoral dégradé et condamné»
III- La zone industrielle Oued El Maou : «Il s’agit en effet, d’une zone nettement endommagée et défavorisée compte tenue de l’accumulation des impacts négatifs qu’elle engendre d’autant plus qu’elle est limitrophe à un tissu industriel, faisant continuité géographique de la zone industrielle Sidi Salem, caractérisé dans cette partie par la présence d’unités industrielles importantes aussi bien en occupation du sol qu’en génération d’impacts indésirables pour l’environnement et le voisinage parfois urbain».
Carte 11 : Les sources de pollution de la Z.I Oued El Maou
Les Bassins de margine
La décharge publique
La station d’épuration
La SIAPE
Projet SMAP III- Tunisie (2006-2008) Stratégie de Gestion Intégrée de la Zone Côtière Sud du Grand Sfax, Diagnostic de la zone côtière sud du Grand Sfax étendu aux Îles Kerkennah, page 49.
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Chapitre II : Le littoral Sud : «Un littoral dégradé et condamné»
1- Les bassins de margine : Le gouvernorat de Sfax est connu pour sa productrion d’huile d’olive. Cette industrie, tant bénéfique pour l’économie nationale, génère des rejets liquides « la margine » ou appelé aussi « eau de végétation », un sous produit de l’huile d’olive. Le pressage d’une tonne d’olives produit en moyenne 1.5 tonnes de margines avec les modes de production modernes. Il existe six bassins de margine, sur le littoral Sud du grand Sfax à quelques kilomètres du centre ville. Ces bassins d’orientation Nord-Ouest / SudEst occupent une superficie de 12.5 ha. Au NordEst, ils sont séparés de Oued El Maou par les terrils de phosphogypse de la SIAPE, au Sud-Ouest par Oued El Hakmouni et par la route qui relie la RN1 à la station d’épuration de l’ONAS. Au Sud-Est on retrouve la décharge publique de Sfax et la station d’épuration de Sfax.
Photo 17 : Bassin de margine
Cette position au centre de trois sources de pollution devrait conditionner l’état de ces bassins et les techniques ou méthodes de réhabilitation possibles.
2- La décharge publique : La décharge de Thyna couvre 20 ha, dont 9 ha occupées par le dépôt des ordures ménagères atteingnant une hauteur de 12 m et un volume de déchets solides évalué à un million de m3. Ces déchets sont principalement des ordures ménagères du Grand Sfax, des déchets artisanaux et industriels assimilés, les boues et les produits de dégrillage de la station d’épuration voisine et une part importante de déchets hospitaliers.
Photo 18 : Décharge publique
3- La station d’épuration : Située à proximité de l’usine SIAPE, entre la décharge municipale et les salines, la station d’épuration de la ville de Sfax est de type biologique (lagunage aéré). Depuis des années, l’augmentation des dépôts solides dans la lagune a engendré des Photo 19 : Station d’épuration de Thyna dysfonctionnements au sein de la station. 33
Chapitre II : Le littoral Sud : «Un littoral dégradé et condamné»
4- La «SIAPE» : 4.1- Le traitement des phosphates en Tunisie : Le phosphore contenu dans les phosphates est un élément minéral indispensable à la vie des êtres vivants. Le rôle du phosphore est considérable pour l’activité physiologique des plantes et des micro-organismes du sol. Son extraction à partir de ce milieu dans lequel il est en quantité insuffisante est souvent difficile. D’où la nécessité d’enrichir le sol en cet élément vital provenant des phosphates extraits, en Tunisie, des gisements du Sud du pays. Le Groupe Chimique Tunisien (GCT) est spécialisé dans l’enrichissement et la transformation du minerai de phosphate. Il compte aujourd’hui sept entreprises spécialisées dans le traitement des phosphates : deux à Sfax, quatre à Gabes et une à M’dhilla (Gouvernorat de Gafsa).
Carte 12 : Les usines de transformation de phosphate en Tunisie
Via le port de Sfax, le Groupe Chimique Tunisien importe du souffre pour l’acheminéer par trains aux trois usines de Sfax, de Skhira et de M’dhilla dans le but de fabriquer des engrais. Ces derniers retournent par chemin de fer au GCT qui les stocke puis les exportent par le port de Sfax.
Carte 13 : Les étapes de traitement de phosphate
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Chapitre II : Le littoral Sud : «Un littoral dégradé et condamné»
4.2- La Société Industrielle d’Acide Phosphorique et d’Engrais :
Photo 20 : La société industrielle d’acide phosphorique et d’engrais (SIAPE)
La Société Industrielle d’Acide Phosphorique et d’Engrais « SIAPE », Etablie dès les premières transformations de phosphate, fabrique dans son usine à Sfax, du Triple Super Phosphate (TSP) granulé. Créée en 1952, la SIAPE constitue l’usine mère à partir de laquelle est née la technologie de transformation des phosphates en Tunisie. «La Société Industrielle d’Acide Phosphorique et d’Engrais de Sfax est constituée de 3 unités de production : - Une unité d’acide sulfurique : Où se fait la conversion du SO2 en SO3 et la production d’acide sulfurique. La capacité de production des installations actuelles est de 1100 T / J soit une production annuelle de 370 000 T / an. - Une unité d’acide phosphorique : Dans cette unité les phosphates bruts provenant du Sud - Ouest du pays (Gafsa) sont attaqués par l’acide sulfurique généré par la première unité pour produire de l’acide phosphorique. La capacité de production actuelle des installations de cette unité est de 400 T / J et 138000 T / an. - Une unité de production d’engrais sous forme de triple super phosphate (TSP) : Dont la capacité actuelle est de 1050 T / J et 335 000 T / an». Ce complexe industriel avec ses trois unités de production est situé sur la route nationale N°1 à 4 Km au Sud de la ville de Sfax. Administrativement, le terrain sur lequel est implantée l’usine appartient à la commune de Thyna sur la rîve Sud de l’oued El Maou qui sépare cette commune de celle de Sfax. Mohamed Choura, Projet SMAP III- Tunisie (2006-2008) Stratégie de Gestion Intégrée de la Zone Côtière Sud du Grand Sfax, Evaluation environnementale de l’activité de transformation de phosphate dans la zone côtière Sud du Grand Sfax : perspectives d’aménagement et de réhabilitation, page 30.
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Chapitre II : Le littoral Sud : «Un littoral dégradé et condamné»
4.3- Les rejets de la SIAPE : Ces trois unités de produisent aussi des quantités importantes de rejets gazeux, liquides et solides. Sans oublier la pollution visuelle que constitue l’usine et le terril de phosphogypse qui maintenant font partie du milieu urbain du Grand Sfax. * Les rejets solides et liquides : «Cette industrie est dans l’obligation de rejeter des quantités importantes de phosphogypse». Le phosphogypse est le gypse non naturel, issu du traitement industriel pour la fabrication d’acide phosphorique et des engrais phosphatés. Cette industrie produit d’énormes tonnages de gypse (1,7 t produite par tonne de phosphate). On produit environ 60 millions de tonnes de phosphogypse par an dans le monde.
Photo 21 : Le terril de phosphogypse
Photo 22 : Le rejets liquides
Dans le passé, on rejetait ces déchets directement dans la mer ou dans les milieux humides ce qui a conduit à une catastrophe écologique. Des accords internationaux ont interdit cette pratique et ont obligé les producteurs de les stocker à l’air libre sur sur des sites terrestres qui entraînent des problèmes écologiques, notamment au niveau des nappes phréatiques et au niveau des régions côtières. A cela, s’ajoute l’impact visuel négatif notamment pour les zones côtières à caractère urbain. Le dépôt de phosphogypse de la SIAPE, sous forme d’un talus, occupe une surface au sol inférieure à 50 ha avec une hauteur de 45 m. * Les emissions atmosphériques : Les gigantesques cheminées de l’usine de la SIAPE dégagent de tout le temps des gazs dans l’atmosphère, sont la marque du littoral Sud du Grand Sfax. Selon des études réalisées, le volume de gaz dégagé par ces sources de pollution atmosphérique est très important.
Photo 23 : Le cheminées de la SIAPE
Tout cela indique la participation de la SIAPE avec ses diverses sources de pollution à la dégradation de l’environnement du Grand Sfax. Mohamed Choura, Projet SMAP III- Tunisie (2006-2008) Stratégie de Gestion Intégrée de la Zone Côtière Sud du Grand Sfax, Evaluation environnementale de l’activité de transformation de phosphate dans la zone côtière Sud du Grand Sfax : perspectives d’aménagement et de réhabilitation, page 33.
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CHAPITRE III : LA REQUALIFICATION, RECONVERSION DES ANCIENS SITES INDUSTRIELS
Chapitre III : La Requalification, Reconversion des anciens sites industriels
I- La reconversion des territoires industriels : L’industrie n’a que rarement produit des bâtiments isolés. Très souvent, il s’agit d’ensembles industriels dont l’échelle peut aller de celle d’un quartier à celle d’une ville, voire d’une vallée ou d’un bassin. La problématique de la reconversion est alors bien plus complexe et s’inscrit dans une politique de requalification de territoire.
1- Les bassins industriels : La reconversion du patrimoine industriel concerne aujourd’hui des territoires de plus en plus vastes, à l’échelle de bassins ou de vallées industrielles. Dans ces vastes territoires, le patrimoine se pose en termes de paysage industriel généré par une ou plusieurs activités complémentaires et formant un ensemble historique, cohérent et identitaire. * Exemple : Bassin de la Ruhr - Allemagne : L’exemple le plus remarquable est celui du bassin de la Ruhr, en Allemagne et premier bassin industriel d’europe de l’Ouest. La région de la Ruhr est une aire urbaine dense de l’Ouest de l’allemagne. Elle regroupe plusieurs grandes villes (Duisbourg, Essen, Bochum, Dortmund,...). Dédiée jusqu’aux années 1970 à l’extraction du charbon et à la métallurgie, la Ruhr a subi une des plus grandes transformations qu’aient pu connaître les paysages industriels d’Europe. La reconversion des vestiges de l’industrie lourde à des fins culturelles et économiques, ou maintenues en friches pour devenir de véritables « forêts industrielles » s’est imposée comme principe fondateur de régénération du territoire. De nos jours, la Ruhr reste le «centre» de l’Allemagne, une puissance économique de premier ordre, ayant su opérer sa transformation tout en conservant son dynamisme.
L’ancien «Pays noir» est devenu Vert Carte 14 : Le bassin de la Ruhr
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Chapitre III : La Requalification, Reconversion des anciens sites industriels
2- Les villes-usines : La reconversion est une question de survie pour les villes-usines, créées pour et par une seule activité (le textile, la métallurgie, l’extraction minière, ...) et intégralement dépendantes de cette activité, puisque la disparition de l’industrie fondatrice induit leur disparition. Les effets catastrophiques de la désindustrialisation de la fin du XXe siècle ont engendré le déclin de ces villes-usines, mais ont donné naissance à des politiques de relance économique. «Dans ce contexte, la préservation de l’image de la ville, de la qualité et de la cohérence de son tissu urbain, sans parler de son patrimoine, n’a nullement été prioritaire. Mais un constat s’est rapidement imposé : la prise en compte de la dimension patrimoniale constitue un paramètre incontournable de la réussite de la reconversion urbaine. La valorisation des formes industrielles, à l’origine de ces villes, agit comme une démarche d’identification, de visibilité et de démarcation. Assumer cet héritage industriel renforce leur attractivité. La réussite de la reconversion d’une ville-usine est conditionnée par trois facteurs : une volonté politique prête à porter un changement radical d’activité, la masse et la diversité des populations, enfin, la proximité d’axes de communication ou de grandes agglomérations». * Exemple : Ville de Pittsburgh - Etat-unis : La ville de Pittsburgh a connu un développement industriel considérable au début du XIXe siècle, grâce à sa production massive d’acier d’où vient sa qualification « ville de l’acier ». Bénéficiant d’un emplacement stratégique, Pittsburgh était un pôle industriel important mondialement. Suite à la crise économique des années 1980, l’activité industrielle s’est effondrée, les industries lourdes sont fermées. Comme conséquences, la ville s’est trouvée face au chômage et à la pollution ce qui a entrainé son dépeuplement. Face à ce bouleversement, l’objectif était de transformer l’image de la ville sale et polluée, autrefois symbole de succès, et lancer des plans de reconversions orientés vers la haute technologie.
Photo 24 : Ville de Pittsburgh en 1978 Photo 25 : La nouvelle ville de Pittsburgh Emmanuelle Real, « Reconversions. L’architecture industrielle réinventée », page 47, In Situ [En ligne], 26 | 2015, mis en ligne le 06 juillet 2015, consulté le 29 septembre 2016. URL : http://insitu. revues.org/11745 ; DOI : 10.4000/insitu.11745
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Chapitre III : La Requalification, Reconversion des anciens sites industriels
II- La reconversion, à l’échelle urbaine : 1- La ville durable, un nouveau mode de développement urbain : Le contexte de rareté foncière, la montée des préoccupations environnementales, la prise de conscience des effets négatifs de la périurbanisation font de la reconversion des anciens sites industriels une évidence. Cet urbanisme raisonné, économe en espace, questionne plus largement les thèmes du renouvellement urbain et de la ville durable. Le concept de ville durable, apparu au début des années 1990, explore d’autres voies de développement urbain qui traitent de manière intégrée les problématiques économiques, sociales et environnementales. La ville durable est devenue un projet politique, un objectif global qui doit guider les politiques d’aménagement et de développement urbains, mais aussi l’ensemble des politiques d’une collectivité.
2- La requalification durable des anciens sites industriels ? : On entend par requalification d’un ancien site industriel, l’aboutissement de deux actions : la réhabilitation des zones contaminées qui le nécessitent et la réintégration urbaine du site par un projet de réaménagement. On entend par « requalification durable » la gestion, la réhabilitation et l’usage bénéfique des ressources associées aux anciens sites industriels permettant de satisfaire les besoins humains des générations présentes et futures, dans un environnement qui ne se dégrade pas, de façon économiquement viable, institutionnellement robuste et socialement acceptable. Ainsi la requalification durable permet de redynamiser ou requalifier de façon durable des zones affectées par des activités industrielles passées.
3- L’aménagement durable : Viable, vivable, équitable : un projet d’aménagement durable doit réunir ces 3 conditions. Il vise, dans sa conception, sa réalisation et sa gestion à concilier les préoccupations environnementales, économiques et sociales. Une démarche d’accompagnement apparaît nécessaire tout au long du projet pour le doter d’une cohérence et d’une qualité globales. Par ailleurs, cette démarche permettra un réglage continu et itératif du projet et une adaptation aux spécificités territoriales.
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Chapitre III : La Requalification, Reconversion des anciens sites industriels
4- Enjeux liés à la requalification des anciens sites industriels : Plusieurs questions se posent aux décideurs avant de prendre une décision de la réutilisation d’un ancien site industriel car ils doivent concilier des intérêts parfois contradictoires. La reconversion porte des enjeux majeurs pour les territoires de demain puisqu’elle permet d’une part, de contenir l’étalement des villes et d’autre part, d’offrir l’opportunité de revaloriser et de redéfinir l’espace urbain. Une analyse plus détaillée permet d’identifier différents types d’enjeux : * Mieux maîtriser l’étalement urbain : Généralement, on choisit la facilité par l’artificialisation des sols en périphérie des zones urbaines pour l’installation de nouveaux bâtiments ; ceci notamment en raison du niveau élevé des valeurs foncières en zone centrale. Cet étalement de l’emprise urbaine se fait au dépends des espaces naturels, agricoles et forestiers, alors que ce sont des surfaces indispensables au bienêtre et nécessaires à la conservation d’une alimentation de proximité. La préservation de ces espaces permet la perméabilité des sols, ce qui induit une protection contre les inondations, sans oublier contribution au maintien de la biodiversité. Pour toutes ces raisons, la requalification des anciens sites industriels, généralement sises dans le tissu urbain dense, participe à la lutte contre les effets néfastes de l’étalement. * Optimiser l’utilisation de l’espace urbain : La requalification des anciens sites industriels est un outil qui peut servir à réaliser un tissu urbain harmonieux, sans rupture, ni verrue. A contrario, le non-retraitement de ces sites est une source d’effets externes négatifs, qui affectent le fonctionnement et l’image de la ville : coupures urbaines, dégradation du bâti et pollution visuelle. La requalification permet donc d’améliorer les liaisons d’un quartier à l’autre et renforce les continuités entre les différentes zones, tout en veillant à conserver ou à recréer des espaces verts dans la trame urbaine. Ces espaces de respiration doivent être aménagés pour favoriser le mieux vivre en ville : qualité de l’air, atténuation des bruits, bien-être, espaces de loisirs.
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Chapitre III : La Requalification, Reconversion des anciens sites industriels
Exemple : Le parc Spoor Noord à Anvers-Belgique : Un vaste espace vert au cœur d’une ancienne zone ferroviaire et industrielle, muraille urbaine quasiment infranchissable entre plusieurs quartiers en difficultés.
Photo 26 : Vue aérienne du parc Spoor Noord
Photo 27 : La friche ferroviaire qui isolait les quartiers nord-est d’Anvers
* Limiter les consommations énergétiques : Une requalification des sites industriels, et donc un étalement urbain mieux maîtrisé, permet également une limitation des besoins de déplacement (pour aller au travail, se faire soigner, participer à des activités sportives et ludiques…), et de ce fait favorise la diminution des consommations d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre. * Valoriser l’image de la ville, préser ver le patrimoine bâti et paysager : Aujourd’hui, la revalorisation de l’image des territoires est un enjeu primordial de la requalification des sites industriels. Certaines villes promouvent leur image en s’appuyant sur leur patrimoine bâti, témoin de leur histoire, pour développer leur attractivité économique, culturelle et touristique, en offrant une image de dynamisme. Ces lieux chargés de mémoire, qui font partie de l’identité d’une ville ou d’un quartier, permettent de créer des ponts entre présent et passé et donnent un sentiment de pérennité aux habitants. La mémoire des lieux pourra être mise en avant lors d’une réhabilitation via des outils pédagogiques (musée, parcours retraçant l’historique, manifestation ponctuelle,…). Exemple : Le parc du centre à Villeurbanne France : Un parc urbain à l’emplacement d’une ancienne usine de textiles et de teinture, d’où la cheminée, souvenir du passé industriel de Villeurbanne, et sa passerelle offrent de nouvel points de vue sur le parc et au loin, les grattes ciels... Photo 28 : La cheminée du parc du centre
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Chapitre III : La Requalification, Reconversion des anciens sites industriels
* Prendre en compte l’environnement : La requalification des sites industriels doit s’intégrer parfaitement dans une stratégie environnementale globale à l’échelle de la ville. Par exemple, un espace vide en milieu urbain n’est pas systématiquement à combler. Les espaces vides ou non bâtis, situés dans une zone urbainsée, peuvent constituer des opportunités pour le maintien ou la création d’une trame verte et bleue, en tant que réservoir de biodiversité ou corridor écologique. Exemple : La High-Line à New-York - Etats-unis : Un parc linéaire urbain aménagé sur une longue portion (2,3km) de voies ferrées suspendues, désaffectées, longtemps restées à l’état de friches urbaines.
Photo 29 : La High-Line _ New-York
* Favoriser le développement économique et social : La requalification de ces sites contribue à renforcer l’attractivité d’une ville, à la fois par la qualité des nouveaux équipements qu’elle accueille et par le renouvellement de son image, et par là même induire de nouveaux développements. * Créer une dynamique locale autour des projets de réhabilitation : Un projet de réhabilitation peut créer une véritable dynamique et un rassemblement au sein d’une agglomération, pour peu que ses habitants soient associés au projet dès les premières phases de réflexion, puis à chaque étape, dans le cadre d’une démarche d’aménagement participative. Pour créer élan et fierté, il faut que les habitants puissent s’approprier le projet, se l’imaginer, et se projeter dans un nouvel espace de vie. 45
Chapitre III : La Requalification, Reconversion des anciens sites industriels
III- La reconversion des sites contaminés : La reconversion des sites pollués est une thématique montante pour un aménagement durable et responsable du territoire. Si la pollution de ces sites constitue une contrainte qui doit être prise en compte, ces sites représentent également de véritables opportunités foncières. Leur reconversion devient un enjeu majeur pour les décideurs et cela pour au moins deux raisons : la sensibilité à la qualité sanitaire et environnementale de plus en plus marquée d’une part, la nécessité d’assurer un développement urbain durable en limitant l’étalement urbain des villes et les effets négatifs qu’il engendre, d’autre part en permettant de mettre en œuvre un développement urbain durable. Les travaux de réhabilitation d’un site pollué auront pour objectifs de supprimer ou corriger les nuisances et les dommages existants et de réduire les risques à des niveaux acceptables pour la santé publique et l’environnement. Il existe différentes techniques et outils pour la dépollution et le traitement des sols. Nous pouvons en citer quelques-uns à titre d’exemple :
Les techniques de dépollution : Chaque technique de dépollution dispose des avantages et des inconvénients en termes de temps, de coût, de préparation du sol, de transport et d’effets secondaires. Chaque site est unique et a besoin d’une meilleure combinaison de ces méthodes en tenant compte des caractéristiques physico-chimiques, biologiques et hydrogéologique du sol.
1- La phyto-remédiation : des plantes pour guérir les sols «La phytoremédiation est une biotechnique végétale basée sur la capacité des plantes à extraire ou à bloquer les polluants, tant en milieux poreux, que liquide ou gazeux». C’est une méthode innovante de dépollution des sols de plus en plus utilisées dans des milieux complexes en fonction de la nature des polluants à traiter. Elle fait partie de la famille des traitements biologiques appliqués aux sols pollués dont l’usage remonte au milieu des années 80, mais dont la généralisation ne date que des années 90.
Photo 30 : Les différentes actions possibles des végétaux pour décontaminer les sols
Nadia Origo, Stanislas Wicherek et Micheline Hotyat, « Réhabilitation des sites pollués par phytoremédiation », VertigO - la revue électronique en sciences de l’environnement [En ligne], Volume 12 Numéro 2 | septembre 2012. URL : http://journals.openedition.org/vertigo/12633.
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Chapitre III : La Requalification, Reconversion des anciens sites industriels
La phytoremédiation est une alternative écologique, paysagère et financière par rapport aux techniques de dépollution traditionnelles telles que l’excavation, l’épandage ou l’incinération, pour aider à la réhabilitation des terrains contaminés et leur reconversion à des fins d’aménagement agricole, urbain ou de loisirs. * Exemple : Le site Total de Vendin-le-Vieil - France : La réhabilitation du site Total de Vendin-Le-Vieil dans le département du PasDe-Calais (région Nord-Pas-de-Calais) en France est un exemple prometteur d’une méthodologie de dépollution mixte efficace.
Photo 31 : Le site industriel Total Vendin-Le-Vieil
Photo 32 : Le site Total Vendin-Le-Vieil
Sur cette ancienne plate-forme industrielle de 32 hectares, qui a été exploitée pendant 74 ans pour la distillation de goudrons et de houille et pour la fabrication de produits dérivés (brai pour électrodes, liants routiers,...), le propriétaire du site a opté pour une réhabilitation mixte par l’utilisation des plantes associée à des techniques de biodégradation. L’entreprise a déployé un dispositif important pour remettre en état le site qui peut être considéré aujourd’hui comme une référence au niveau du groupe Total. * Exemple : La colline des oiseaux à Caen - France : Cette ancienne carrière, devenue une décharge municipale, a été transformé progressivement en un parc verdoyant et fleuri, de 17 ha offrant un panorama superbe de la ville de Caen.
Photo 33 : La colline des oiseaux
Photo 34 : Le lac de la colline des oiseaux
Les décideurs ont commencé par recouvrir les dépôts d’ordures avec une terre végétale, avant de pouvoir entreprendre de vastes compagnes de plantation. 47
Chapitre III : La Requalification, Reconversion des anciens sites industriels
2- La phyto-épuration : La phytoépuration est au sens large l’épuration par les plantes. Celles-ci peuvent contribuer à épurer ou dépolluer les trois grands milieux que sont l’air, les sols et l’eau.
Photo 35 : La technique de la phyto-épuration
* Exemple : Le parc du chemin de l’île à Nanterre - France :
Photo 36 : Les bassins filtrants
Le parc du Chemin de l’île est l’un des parcs départementaux les plus récents. Ouvert en juin 2006, il doit son nom au quartier tout proche. Cet espace naturel est installé sur un terrain marqué par une forte présence industrielle et routière. Photo 37 : Les allées surélevées
48
Chapitre III : La Requalification, Reconversion des anciens sites industriels
IV- La reconversion des bâtiments industriels : 1- Une démarche architecturale spécifique :
«Alors que les édifices industriels accédaient difficilement au rang de patrimoine, des architectes éclairés ont perçu très tôt l’intérêt architectural de ces constructions et surtout leur potentiel en termes de réemploi. Leur rôle a été primordial dans le processus de sauvegarde du patrimoine industriel, car leur intervention a permis d’ajouter à la chaîne patrimoniale (connaître-protégerconserver-restaurer) le dernier maillon qui lui manquait, à savoir aller au-delà de la simple restauration d’un bâtiment et lui redonner vie en lui retrouvant une nouvelle valeur d’usage. La pratique de la reconversion marque également l’avènement d’une nouvelle génération d’architectes qui, en remettant en cause les principes modernistes de la « table rase », ont cherché à inventer une nouvelle démarche qui prend, comme point de départ de la création architecturale, la reconnaissance de la valeur de l’existant».
2- Les principes de la reconversion : La reconversion s’appuie sur quelques principes de base et méthodes qui permettent d’établir un consensus d’intervention face à la multiplicité des cas rencontrés. Emmanuelle Real, « Reconversions. L’architecture industrielle réinventée », page 50, In Situ [En ligne], 26 | 2015, mis en ligne le 06 juillet 2015. URL : http://insitu.revues.org/11745 ; DOI : 10.4000/ insitu.11745
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Chapitre III : La Requalification, Reconversion des anciens sites industriels
* La forme dicte la fonction : priorité à l’existant La première règle de reconversion est de revoir la dualité Forme/Fonction. En effet, contrairement à la démarche architecturale qui s’applique à la construction neuve , la reconversion s’appuie sur une logique inversée : ce n’est pas le programme qui détermine l’espace à créer, c’est l’espace qui est la donnée première et le programme une variable qui doit s’y ajuster. «La qualité d’une reconversion est donc toujours liée à l’adéquation entre la forme existante et la nouvelle fonction, l’espace disponible et les besoins du programme, la configuration des lieux et le fonctionnement possible, l’image ancienne et la nouvelle. C’est la nature du bâtiment existant qu’il convient d’analyser avant de pouvoir suggérer une utilisation nouvelle». * La compréhension de l’existant : Une analyse culturelle et structurelle du bâti existant est primordiale pour saisir l’esprit du lieu et préserver son authenticité. Il faut connaître, bien sûr, l’histoire du bâtiment, sa fonction originelle, son « process » industriel, ses différentes étapes d’évolution et ses transformations techniques. Sans oublier d’identifier les différents éléments qui composent l’usine, les espaces bâtis aussi bien que les espaces vides. * La lisibilité des inter ventions : «Le troisième principe, issu de la charte de Venise (1964), est celui de la lisibilité des interventions. Cette règle élémentaire impose aux architectes d’exprimer sans ambiguïté leurs nouvelles interventions afin de les différencier de l’état antérieur. Il ne s’agit plus, comme le pratiquait Viollet-le-Duc, de faire du pastiche en effectuant une interprétation historique excessive. Les modifications et adjonctions opérées sur le bâtiment pour satisfaire au nouvel usage peuvent être importantes, mais elles doivent toujours s’exprimer sur un registre stylistique différent afin de rendre lisibles les diverses strates Photo 38 : Montréal – Reconversion d’une sucrerie temporelles». (Stephane Brugger)
Emmanuelle Real, « Reconversions. L’architecture industrielle réinventée », page 51, In Situ [En ligne], 26 | 2015, mis en ligne le 06 juillet 2015. URL : http://insitu.revues.org/11745 ; DOI : 10.4000/ insitu.11745.
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Chapitre III : La Requalification, Reconversion des anciens sites industriels
* La révélation des dispositions d’origine : Chaque fois que cela est possible, la reconversion d’un bâtiment doit être l’opportunité de révéler les matériaux qui le constituent, de montrer sa structure et de valoriser les détails de sa mise en œuvre, éléments qui avaient pu se trouver occultés au fil du temps. * La sympathie avec l’édifice : L’architecte doit préserver l’âme du lieu en se limitant strictement aux interventions nécessaires du nouveau programme. La recherche relève d’une balance entre conservation et intervention. Un traitement modeste, attentif à la mémoire et à l’atmosphère des lieux, est souvent un gage de réussite dans la dimension architecturale et sociale de la reconversion. À l’inverse, une intervention criante, renforçant le caractère monumental du bâtiment, empêche l’appropriation du site par les usagers. Cependant, la subtilité des interventions et le respect de l’esprit des lieux et leur vécu sont toujours primés de réussite architecturale et sociale. * La réversibilité et la mutabilité : La difficulté de la reconversion réside dans la contradiction apparente qui est de vouloir à la fois pérenniser les traces architecturales existantes et maîtriser un nouvel usage qui risque d’être limité dans le temps. Il s’agit donc de ne pas exclure, par une intervention radicale, l’éventualité d’un changement d’usage ultérieur. * Créativité et innovation : Comme l’ont toujours affirmé les architectes Bernard Reichen et Philippe Robert : «La reconversion n’est pas un art mineur, [...] c’est bien de création qu’il s’agit. Car intervenir sur un édifice existant, c’est composer avec lui, c’est jouer avec des contraintes qui s’ajoutent à celles du programme et des règlements. Ces contraintes sont des supports à l’imaginaire, elles permettent de développer des solutions architecturales qui n’auraient pas été inventées ex nihilo». «Si la reconversion inverse le rapport moderniste à l’existant, elle inverse aussi la pratique de l’architecte par rapport à la démarche de conception. Lorsqu’il s’agit de créer à partir de la page blanche, l’architecte ajoute, de l’extérieur, les éléments qui vont composer, un à un, son projet. Dans le cas d’un travail à partir d’édifices existants, le travail commence par la découverte d’espaces et des multiples points de vue qu’ils offrent, espaces que l’architecte remodèlera de l’intérieur, en les évidant ou en les re-fractionnant, à la manière d’un sculpteur». Citation de Bernard Reichen et Philippe Robert tirée du livre : Emmanuelle Real, « Reconversions. L’architecture industrielle réinventée », page 52. URL : http://insitu.revues.org/11745 Emmanuelle Real, « Reconversions. L’architecture industrielle réinventée », page 52, In Situ [En ligne], 26 | 2015, mis en ligne le 06 juillet 2015. URL : http://insitu.revues.org/11745 ; DOI : 10.4000/ insitu.11745.
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Chapitre III : La Requalification, Reconversion des anciens sites industriels
3- Les différentes attitudes de l’architecture vis-à-vis de l’existant : Les différentes approches et modes d’intervention de certains architectes par rapport à l’existant sont traduites par leurs expressions. Jean Nouvel parle de mutation, Pierre Colboc de recréation, Marc Mawet de réactivation d’un lieu, Patrick Bouchain d’accompagnement et d’expérimentation et, de façon plus métaphorique, Philippe Robert compare son action à une transcription musicale ou à un palimpseste. * La conser vation de l’ancien : Cette conception, liée traditionnellement à la protection des monuments historiques, cherche à conserver de façon intégrale le bâtiment d’origine, voire à le reconstituer à l’identique, en lui donnant une nouvelle fonction pas trop éloignée de l’ancienne. Exemple : La grande halle de la Villette à Paris : reconvertie en espace d’exposition et de spectacle.
Photo 39 : La grande Halle de la Villette
L’intervention est volontairement minimale et réversible, avec plateaux et passerelles coulissants, dans le but de préserver la structure métallique et le volume intérieur du bâtiment. * Le façadisme : Cette approche consiste à conserver uniquement les façades du bâtiment existant et démolir toutes les structures. Le façadisme aurait une connotation négative car il est synonyme d’atteinte à l’intégrité du patrimoine et à sa logique constructive. En effet, le terme nie la structure du bâtiment en affectant la cohérence entre façades, planchers et le reste des éléments structurants. Exemple : Les quatre gazomètres de Vienne : reconverties en logements, commerces et bureaux. Les structures intérieures sont démantelées, seules les façades en brique rouge sont conservées dans leur état d’origine. Photo 40 : Les quatres gazomètres
52
Chapitre III : La Requalification, Reconversion des anciens sites industriels
* Construire dans l’existant : «Faire du neuf dans l’ancien, « créer dans le créé ». L’enveloppe conservée sert à carrosser un contenu totalement différent. Les intérieurs sont modifiés pour s’adapter à la nouvelle fonction, ce qui peut aller, dans les cas les plus extrêmes, jusqu’à la démolition et au remplacement des planchers. Les volumes d’origine ne sont plus lisibles et le risque est une déconnexion totale entre l’intérieur et l’extérieur. * La greffe sur l’existant : Quand les espaces sont insuffisants, l’édifice d’origine doit être complété par une construction contemporaine. La greffe peut s’opérer par le biais d’une adjonction quand il existe suffisamment de surface au sol disponible, ou par une surélévation, dans le cas contraire. La conception d’un tout homogène est alors abandonnée au profit d’un modèle en plusieurs couches utilisant le principe de la juxtaposition, ou du collage, dans lequel différentes strates temporelles cohabitent. Il s’agit alors de « créer avec le créé », de dialoguer avec l’existant, en rendant évidente, suivant le principe de lisibilité des interventions, la différence entre éléments anciens et contemporains. Le parti architectural se manifestera dans l’interprétation de cette différence, entre continuité et rupture, contextualité et geste affirmé». Exemple : Le centre historique minier de Lewarde : reconverti en musé. Les trois halles contemporaines entièrement vitrées sont greffées à l’existant et marquent l’entrée du site. * Agir en négatif :
Photo 41 : Le centre minier de Lewarde
Lorsqu’il y a trop d’espace disponible, il est parfois nécessaire d’en soustraire, en modifiant la silhouette du bâtiment et en créant des vides et des retraits. Exemple : La filature Berger et Cie à Rouen : La transformation majeure va consister à agir en négatif en perçant l’édifice dans sa partie centrale. Il s’agit ainsi de diminuer l’aspect massif du bâtiment et surtout d’offrir un éclairage naturel à tous les appartements. Photo 42 : La filliature Berger et Cie Emmanuelle Real, « Reconversions. L’architecture industrielle réinventée », page 53, In Situ [En ligne], 26 | 2015, mis en ligne le 06 juillet 2015. URL : http://insitu.revues.org/11745 ;
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LA HIGH-LINE NEW-YORK-ETATS-UNIS
Maitriser l’étalement urbain
LE PARC SPOOR NOORD À ANVERS BELGIQUE
Environnement
optimiser l’utilisation de l’espace urbain Economie
société
Prévenir les risques pour la santé de l’homme et pour l’environnement
Développer des projets stratégiques et emblématiques en milieu urbain Améliorer l’image de la ville
LES BASSINS Reconversion à des fin culturels et économiques Maintient en friche: “foret industrielles”
VILLES INDUSTRIELLES
Une volonté politique Masse + diversité des populations La proximité d’axes de communication/ de grandes aggl.
ASSUMER L’HÉRITAGE INDUSTRIEL RENFORCER L’ATTRACTIVITÉ VILLE DE PITTSBURGH ETATS UNIS
TECHNIQUES DE DÉPOLLUTION Phytoremédiation
Phytoépurtion Dépollution à base de plantes
REQUALIFICATION PAYSAGÈRE
RECONVERSION DES FRICHES THOMÉ-GÉNOT ET VAL-THOMÉ À NOUZONVILLE
APPROCHE ANALYTIQUE : PROJET I- Le parc de la Villette - Paris - France PROJET II- Le complexe minier de Zollverein - Essen - Allemagne PROJET III- L’ancienne centrale de Bankside - Londres - Angleterre PROJET IV- La cité des sciences et de l’industrie - Paris - France
PROJET I PARC DE LA VILLETTE PARIS - FRANCE
Projet I : Le parc de la Villette
Photo 43 : Le parc de la Villette - Paris
Description générale :
Construit sur l’emplacement d’anciens abattoirs et conçu par l’architecte Bernard Tschumi, le Parc de la Villette est le plus grand parc culturel urbain de la capitale. Les 55 hectares du parc, dont 35 en plein air, mêlent nature et architecture moderne, aires et espaces de loisirs pour enfants et adultes, lieux culturels et salles de spectacles.
Situation : Le parc de la Villette, situé dans le 19e arrondissement de Paris (quartier du Pontde-Flandre).
Histoire : Le parc possède, tout d’abord, une histoire particulière dont il convient d’effectuer un rappel. Il se peut que son passé a contribué à son identité. Le parc a été créé sur le site des anciens abattoirs de la Villette. Ils existaient depuis le milieu de 19e siècle pour alimenter le ventre affamé de la ville et ont fonctionné correctement jusque vers 1950, l’époque de l’apparition de l’industrie frigorifique. Malgré les problèmes que rencontrent les abattoirs à cette période, un grand projet pour les moderniser est lancé. Il aboutit au « scandale de la Villette » car le projet échoue et les abattoirs ferment définitivement leurs portes en 1974. C’est après cette période que l’idée de la création d’un parc sur le site se naît.
Photo 44 : La porte de la Villette
Photo 45 : Les abattoirs de la Villette
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Projet I : Le parc de la Villette
Une programmation pluridisciplinaire J
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CENTRE ÉqUESTRE ...................................... T4
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les 12 jardins thématiques la promenade des jardins
THÉÂTRE PARiS-VillETTE ............................l8
15 Ateliers Villette .............................. L5 16 folie du canal ................................N5 17 Ateliers Villette ..............................P5
d l’Artère - jardin des dessins ..........N5
18 folie échangeur (passerelle est) ....R5
E jardin de la treille ...........................N6
19 folie kiosque à musique................ L4
F jardin des bambous ......................P6
20 folie observatoire ..........................N4
G jardin des équilibres......................R7
21 folie Argonaute .............................P4
H jardin des ombres .........................R6
22 folie escalier ..................................R4
i jardin des frayeurs enfantines ......R6
23 folie de l’écluse ............................. L3
J jardin des voltiges.........................R6
24 à la folie ........................................ L2
K jardin des îles ................................R4
25 éclat de folie ................................. L1
l jardin du dragon ........................... L4
26 folie horloge ..................................N1
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Restaurant ................. L2 L5 L7 N1 N2 N4 N9 P7 R7 Librairie/Boutique...................................... L7 N2 N9
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Bornes Vélib’ ..................................J3 J9 L9 N1 N10
Toilettes ...................................................... L4 L6 N8
Attaches vélo .L1-2-3-5-7-8-9 N5-6-9 P5-7 R4-5-6
Bus Antenne de secours ............................................. N7 Bus
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Arrêt de bus...................................................P1 P10 Arrêt de tramway......................................P1 P10 X4
ZÉNiTH PARiS - lA VillETTE ....................... R6
ASSOCiATiON dE PRÉVENTiON dU SiTE dE lA VillETTE (APSV)...................l6
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Station de métro ............................................. L9 P1
wiP VillETTE...................................................l1 AdmiNiSTRATiON PARC dE lA VillETTE • Cité jardin / bureaux ........................................J7 • Pavillon Janvier .............................................. N8
12 folie belvédère ..............................P6 13 folie billetterie du zénith................R6
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Information ...........................................................L9
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Bureau de poste....................................................J9 CB
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Distributeur de billets ...................................... L9 P2
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Bus Parking (accès)..................................... L1 N9 P9 R1 Bus Piste cyclable ...................................................J5 T5
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Embarcadère.........................................................L5
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Taxis Taxis
Carte 15 : Le plan de la Villette
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Projet I : Le parc de la Villette
La cité des sciences et de l’industrie : Née de la réhabilitation des anciens abattoirs de la Villette, la Cité des Sciences et de l’Industrie a été inaugurée le 13 mars 1986 par François Mitterrand. Sa mission première est la diffusion des connaissances scientifiques et techniques auprès des citoyens. Elle se divise en plusieurs espaces parmi lesquels la Cité des enfants (pour les 2 à 7 ans et les 5 à 12 ans) qui a pour mission d’éveiller la curiosité et de préparer aux futurs apprentissages. A travers des expériences ludiques et variées, enfants et adolescents découvrent les secrets de la science.
La Géode :
Photo 46 : La cité des sciences et de l’industrie
À quelques pas de la Cité des Sciences et de l’Industrie, la Géode se présente sous la forme d’une sphère de 36 mètres de diamètre. Ses 6433 triangles d’acier inoxydable réfléchissent le parc de la Villette s’étendant aux alentours. Cette salle de cinéma offre une expérience sensorielle inédite grâce à un écran hémisphérique de 1 000 m², des images en format géant (Imax) et un système sonore spatialisé unique au monde. Les projections pédagogiques permettent d’assimiler les mécanismes naturels et scientifiques à travers une immersion complète dans l’image et le son.
Photo 47 : La Géode de la Villette
Un centre équestre : Unique école d’équitation située dans Paris intra-muros, le Centre Équestre de la Villette propose une large palette d’activités pour enfants et adultes. Des cours d’initiation pour les plus jeunes aux stages à durées variées, les leçons sont dispensées en journée et en soirée.
Photo 48 : Le centre équestre de la Villette
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Projet I : Le parc de la Villette
La grande Halle : La grande halle de la Villette, pouvant éventuellement être abrégée en « Grande Halle », est un bâtiment des anciens abattoirs composé de structures en charpente métalliques construit dans le quartier de la Villette à Paris. D’une superficie de 26 000 m2, la grande halle est un bâtiment composé de structures en charpente de fer et de fonte, longue de 245 mètres, large de 85 mètres, et haute de 19 mètres. Outre son espace d’exposition, elle abrite désormais un hall d’accueil, une librairie et un restaurant.
Photo 49 : L’intérieur de la Grande Halle
Photo 50 : La grande Halle de la Villette
La librairie du parc : Longeant la Grande halle du parc de la Villette, la librairie se déploie dans un espace de 160 mètres carrés vaste et clair. Elle a une double vocation, celle de faire écho aux expositions et manifestations du parc de la Villette et celle d’une librairie générale. Photo 51 : La librairie du parc - La Villette
Littérature, essais, beaux livres, BD et un vaste rayon jeunesse. Des rencontres avec des auteurs, des ateliers pour les enfants, des séances de dédicaces y sont régulièrement proposés. Vous y trouverez de tout, surtout votre bonheur.
Little Villette : Ce bâtiment à l’aspect épuré a été conçu par l’architecte catalan Oscar Tusquets. Inauguré en 1991, il combine trois corps géométriques (ovale, carré et rectangle) pour former un lieu d’exposition temporaire de 1 000 m². Photo 52 : Little Villette
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Projet I : Le parc de la Villette
Philharmonie de Paris : La Philharmonie de Paris, imaginée par l’architecte Jean Nouvel, est la toute dernière construction du parc. La proximité qu’elle entretient avec le Conservatoire national supérieur, le Zénith, le Trabendo et la Cité de la Musique fait de la Villette un haut lieu de la musique à Paris. La Philharmonie de Paris programme de grandes formations symphoniques mais présente également un répertoire diversifié, à l’image de la diversité prônée par la Villette. Des expressions musicales diverses telles que les musiques du monde ou le jazz ont également une place de choix dans la programmation.
Photo 53 : La philharmonie de Paris
La cité de la musique : Conçue par Christian de Portzamparc en 1995, la Cité de la Musique est un véritable carrefour invitant aux rencontres et à la diversité culturelle. La volonté d’ouverture musicale se traduit à travers les 250 concerts par an et une programmation variée alliant musiques actuelles et classiques. Un musée de la musique et une médiathèque permettent la diffusion et la transmission du patrimoine. La Cité de la Musique s’est également associée à d’autres salles européennes afin d’encourager la création musicale et de promouvoir les jeunes talents. Photo 54 : La cité de la musique
Conservatoire national supérieur de musique et de danse : Conçu par l’architecte Christian de Portzamparc, le Conservatoire répond à la Philharmonie de Paris qui lui fait face de l’autre côté de l’esplanade de la Fontaine aux Lions. Le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris a pour mission première de dispenser un enseignement hautement spécialisé et une formation professionnelle de haut niveau dans les domaines de la musique, de la danse et des nouvelles technologies du son.
Photo 55 : Le conservatoire national supérieur de musique et de danse
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Projet I : Le parc de la Villette
Le Zénith Paris - La Villette : Une salle de concert parisienne, située dans le parc de la Villette. Sa capacité maximum est de 6 804 places.
Le Trabendo :
Photo 56 : Le Zénith Paris La Villette
Le Trabendo est une salle de concert à taille humaine. Ouvert en 1993, le Hot Brass était un haut lieu du jazz du nord-est parisien.
La Halle aux cuirs :
Photo 57 : Le Trabendo
Originairement destinée au traitement et au stockage des peaux, la Halle aux cuirs accueille depuis 2002 des résidences d’artistes dans le cadre de la politique de soutien à la création de la Villette. La Halle s’est même spécialisée dans l’accueil de compagnies de danse . Une vingtaine de compagnies expérimente chaque année leurs futures chorégraphies et se professionnalisent au cours de ces résidences.
Le Théâtre Paris-Villette :
Photo 58 : La Halle aux cuirs
Depuis 1986, le théâtre Paris-Villette a élu résidence au sein du pavillon néoclassique qui accueillait la bourse aux cuirs, du temps où la Villette hébergeait les abattoirs parisiens. Subventionné par la Mairie de Paris, ce théâtre aspire à devenir un centre pour la création contemporaine pour la jeunesse : enfants et adolescents. Depuis 2013, sa nouvelle direction a adopté une politique de soutien à la création. Valérie Dassonville et Adrien de Van mettent ainsi à disposition des jeunes créateurs les deux salles de 70 et 200 places afin d’encourager les nouvelles formes de théâtre et de danse. Photo 59 : Le Théâtre Paris-Villette
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Projet I : Le parc de la Villette
Sciences et techniques - Cité des sciences et de l’industrie - La géode
Loisir - Centre équestre - Cabaret sauvage
Expositions - La grande Halle - Little Villette
Concerts - Zénith Paris-Villette - Trabendo
Musique - Cité de la musique - Philharmonie de Paris - Centre de documentation de la musique contemporaine
Spectacles
- Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris
- Théâtre Paris-Villette
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Projet I : Le parc de la Villette
Le mouvement : Une orientation pour l’aménagement du parc Bernard Tschumi propose pour le parc de la Villette un nouveau modèle, une nouvelle stratégie de l’espace. Le projet doit permettre un mouvement maximal à travers le site, encourageant les découvertes et présentant aux visiteurs une diversité de programmes et d’évènements. L’architecte utilise comme premier principe le plan libre. Puis il construit son parc avec système de points, de lignes et de surfaces.
Une trame de folies forme les points. Ces derniers sont censés feindre un désordre mais en réalité établir un équilibre. A l’intérieur y sont placées diverses activités qui peuvent varier avec le temps selon leurs caractéristiques d’usage. Les lignes dessinent les mouvements piétonniers, elles correspondent aux allées matérialisées par différents traitements de sol. Les surfaces représentent plutôt les espaces résiduels accueillant jardins pelouses et activités extérieures. Il superpose ensuite ces divers fragments. * Les points : Le système de points est le premier élément d’articulation du projet. C’est un ensemble de 26 petits bâtiments conçus sur la base d’un cube de 10,80m de côté. Ils sont disposés selon une trame régulière de 120m * 120m. chacun d’eux est cependant unique de forme et de fonction.
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Projet I : Le parc de la Villette
L’intérêt principal de ces points était de stabiliser l’ensemble du projet. Il était prévu que les folies soient des points de repères dans le parc. Tout d’abord grâce à leur couleur rouge tranchant parmi l’ambiance générale du parc. Egalement grâce à la régularité de leur implantation qui doit permettre d’anticiper leur position. Et enfin par les activités qu’elles hébergent.
Photo 60 : Une folie du parc
* Les lignes : Les lignes, selon leur auteur, définissent les mouvements piétonniers. Elles sont composées de deux axes principaux, orthogonaux et couverts. L’un est orienté Nord/Sud. Il est caractérisé par sa couverture ondulée. L’autre borde le canal et est doublé par une passerelle. Il existe également des axes secondaires n’ayant pas d’orientation particulière. Ces chemins sont tous marqués par un traitement de sol identique. Ce sont les espaces où la mobilité des piétons est la plus commode. * Les surfaces :
Photo 61 : Le ciné-parc du parc de la Villette
Elles correspondent aux espaces résiduels du projet. Elles sont par conséquent non programmées. Ces zones pour la plupart habillées de gazon sont peut-étre les espaces qui offrent plus de liberté. Elles existent en abondance, ce qui permet aux gens de choisir l’endroit qu’ils préferent dans le parc.On y observe une large panoplie de pratiques : jeux de ballon, pique-nique, musique, regroupements de jeunes, danse, pause pour les sportifs, lecture isolée, sieste etc… . 65
Projet I : Le parc de la Villette
Les Points Les 26 Folies
Les volumes Les bâtiments bâtis
Les surfaces Les jardins
Les lignes Les axes de circulation
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PROJET II : LE COMPLEXE MINIER DE ZOLLVEREIN ESSEN - ALLEMAGNE
Projet II : Le complexe minier de Zollverein
Photo 62 : Le complexe minier de Zollverein
Description générale : Aujourd’hui, le monument industriel est un lieu culturel dynamique abritant des musées dédiés au patrimoine industriel et au design ainsi que de nombreux événements et activités de loisir.
Situation : Le complexe minier de Zollverein est un site industriel situé dans la ville de Essen, dans l’aire urbaine de la Ruhr, en Rhénanie-du-NordWestphalie en Allemagne.
Histoire : Carte 16 : La situation du Parc
Zollverein était l’une des plus grandes mines de charbon du monde de la fin du XIXe siècle au début du XXe siècle. Après la Première Guerre mondiale, le complexe a été entièrement rénové pour augmenter la production afin de contribuer à la reconstruction de l’Allemagne. Les architectes ont profité de l’occasion pour adopter une approche novatrice en dessinant les bâtiments pour qu’ils soient esthétiques en plus d’être fonctionnels. Cela déclencha un mouvement international. Ce complexe industriel fascinant représente l’évolution et le déclin de l’industrie du charbon en Allemagne. 68
Projet II : Le complexe minier de Zollverein
Le monument historique de la Ruhr : Le site originel se divisait en deux parties principales : La mine de charbon (Zeche) et la cokerie (Kokerei). Le puits 12, ouvert en 1932, revêt une façade inspirée du mouvement Bauhaus. Il est aussi possible de lire que l’architecture du complexe est rattachée au courant Nouvelle Objectivité, mouvement allemand assez proche du Bauhaus.
Le puits 12 est considéré par certains comme un œuvre technique et architecturale. C’est son architecture particulière pour ce type de programme et son ancien rôle dans le développement de la région qui lui a permis à la fois de devenir un point d’ancrage de la route européenne du patrimoine industriel, regroupant les lieux touristiques ayant pour thème le patrimoine industriel, et d’être inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2001.
Photo 63 : Le puit 12, élément iconique de la mine de charbon de Zollverein
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Projet II : Le complexe minier de Zollverein
Une belle mine de charbon :
Photo 64 : La mine de charbon de Zollverein en été
Des centaines de mines produisaient du charbon dans la région de la Ruhr, mais une seule d’entre elles figure au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2001. La mine de charbon de Zollverein, chef-d’œuvre de l’architecture industrielle, a été créée par les visionnaires Fritz Schupp et Martin Kremmer. La disposition symétrique des bâtiments est aussi impressionnante aujourd’hui qu’elle l’était à l’époque de production. Les installations, pensées jusque dans les moindres détails, allient harmonieusement forme et fonction.
La magie du changement : Aujourd’hui, le monument industriel est un lieu culturel dynamique abritant des musées dédiés au patrimoine industriel et au design ainsi que de nombreux événements et activités de loisir. Le célèbre cadre à double chevalement représente l’évolution avantgardiste d’une région entière. Environ 1,5 million de visiteurs du monde entier visitent le site chaque année pour découvrir cette architecture industrielle exceptionnelle, prendre part à des visites guidées, visiter des expositions, célébrer des festivals et se détendre dans le parc de Zollverein.
Photo 65 : Le puit 12
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Projet II : Le complexe minier de Zollverein
Art, Culture et Design :
Photo 66 : La patinoire ZOLLVEREIN®, entourée de l’architecture avant-gardiste de la cokerie de Zollverein, est une attraction hivernale pour tous les âges. - © Jochen Tack / Fondation Zollverein
Le bruit des machines imposait jadis son rythme sur le site du patrimoine mondial de Zollverein. Aujourd’hui, l’art et la culture donnent le ton avec de la musique, de la danse, du théâtre, des visites guidées et des installations lumineuses. Par exemple, chaque année au cours de l’« ExtraSchicht », la Nuit de la Culture Industrielle, toute la région de la Ruhr s’illumine de centaines de milliers de lumières, transformant la nuit en jour. Deux fois par an, Contemporary Art Ruhr (C.A.R.) donne un nouvel élan au paysage artistique, et chaque année, le festival culturel international Ruhrtriennale apporte son lot d’expériences spectaculaires et des premières exaltantes sur le site du patrimoine mondial.
Photo 67 : Grâce aux explications d’experts, les visiteurs découvrent les processus de production de la plus grande cokerie d’Europe. - © Jochen Tack / Fondation Zollverein
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Projet II : Le complexe minier de Zollverein
L’aménagement urbain :
Photo 68 : Une maquette du site en acier Corten trône à la sortie du parking pour guider les visiteurs
A l’arrivée sur le site, un pipeline vert suit la route menant au parking, suivi d’un autre plus imposant de couleur rouge se dirigeant vers les bâtiments en brique, comme un préambule à l’univers industriel qui nous attend. Les volumes en brique rouge émergent enfin derrière les arbres alors que nous arrivons sur le parking. Au-dessus de nous, une série de passerelles métalliques et de pipelines s’entrecroisent à plusieurs mètres du sol entre les différents volumes du complexe. L’aménagement urbain du site est assez minimaliste et reprend les matériaux industriels de l’existant : les poteaux de délimitation sont en acier Corten, les bancs sont en béton. Le traitement du sol joue habilement entre les rails, avec une alternance de blocs de bétons, de gravier sombre, et d’un pavage en arc de cercle qui rappelle une ambiance urbaine et donne un côté plus accueillant au site. Un kiosque en bois qui parait un peu incongru du fait de sa matérialité permet de se renseigner sur le site et de connaitre les différents programmes.
Photo 69 : Le traitement du sol entre minéral et végétal
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Projet II : Le complexe minier de Zollverein
Le musée de la Ruhr :
Photo 70 : Le musée de la Ruhr
Denkmalpfad Zollverein, le « Sentier des Monuments » en français, donne un second souffle à l’histoire industrielle. Les visites guidées permettent de visiter les installations qui ont été préservées et de découvrir en quoi consistait la vie des travailleurs dans la mine de charbon la plus productive du monde et la plus grande cokerie d’Europe. Un autre incontournable, le Musée de la Ruhr dans l’ancienne laverie de charbon contient plus de 6000 pièces et présente l’histoire naturelle et culturelle passionnante de la région. L’exposition permanente répartie sur trois étages illustre la métropole actuelle de la Ruhr, la période préindustrielle, ainsi que l’histoire spectaculaire de l’industrialisation et du changement structurel dans la région de la Ruhr. Pour accéder au musée de la Ruhr, il faut passer par « le plus grand escalator d’Europe » qui s’accorde de l’extérieur aux passerelles aériennes, mais peint d’un orange vif à l’intérieur, l’escalier central est par contre noir, mais avec la main courante creusée et un éclairage orange à l’intérieur. Ce thème de couleur déjà évoqué sert à rappeler l’histoire liée au site, le feu et la dureté du travail. Cette entrée a été construite pour accéder au musée car le bâtiment n’avait pas d’entrée, les ouvriers y accédaient par les diverses passerelles venant des autres bâtiments. Photo 71 : Les escaliers du musée
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Projet II : Le complexe minier de Zollverein
La lumière, concept fondateur d’événement :
Photo 72 : Un programme de spectacles et un feu d’artifice le samedi soir attendent les visiteurs. - © Jochen Tack / Fondation Zollverein
La lumière est à la fois un vecteur de perception de l’espace et une source d’usage génératrice de flux d’événement. La lumière, par son immatérialité, généré des impressions psychologiques. En effet, la conception de l’éclairage intemporel et fonctionnel augmente l’attractivité du site la nuit en facilitant l’accès pour les visiteurs. L’installation lumière symbolise la relation entre l’ancienne production de charbon et la nouvelle utilisation. Le rouge nous rappelle l’énorme chaleur que dégageait l’incinération du charbon. Le bleu donne des orientations pour les nouvelles perspectives qui se référent à la nouvelle utilisation en tant que place de l’art et de la culture.
Photo 73 : L’installation « Monochromatic Red and Blue », de Jonathan Speirs et Mark Major, transforme les installations de cokéfaction en une œuvre d’art qui s’illumine tous les soirs.
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PROJET III : L’ANCIENNE CENTRALE DE BANKSIDE LONDRES - ANGLETERRE
Projet III: L’ancienne centrale de Bankside - Londres
Photo 74 : Tate Modern, London. Michael Duerinckx/Imagestate
Description générale : La centrale de Bankside, édifiée à Londres dans les années 1950, est une véritable cathédrale dédiée à l’électricité avec son bâtiment rectangulaire monolithique aux dimensions exceptionnelles de 200 m de long et 35 m de haut. Sa reconversion en musée d’art moderne par les célèbres architectes suisses Jacques Herzog et Pierre de Meuron, conserve le bâtiment et le coiffe d’une surélévation de deux niveaux habillée de verre translucide.
Situation : Le bâtiment de l’ancienne usine qui exploite la Tate Modern est situé dans un emplacement privilégié sur la rive sud de la Tamise, en face de la cathédrale de Saint-Paul et à côté du théâtre Globe de Shakespeare Londres , Angleterre .
Histoire :
Carte 17 : La situation de la centrale
Tate Modern se trouve dans l’ancienne centrale électrique de Bankside, qui a été conçu à l’origine par Sir Giles Gilbert Scott, l’architecte de la Battersea Power Station, et construit en deux étapes entre 1947 et 1963. La centrale a fermé en 1981. Pendant de nombreuses années après la fermeture Bankside Power station était à risque d’être démoli. Beaucoup de gens ont fait campagne pour que le bâtiment soit sauvegardé et mis en avant des suggestions de nouvelles utilisations. En Avril 1994, la Tate Gallery a annoncé que Bankside serait la maison pour la nouvelle Tate Modern. Photo 75 : La centrale éléctrique en cours de démolition
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Projet III: L’ancienne centrale de Bankside - Londres
Construire dans l’existant : Herzog et de Meuron ont transformé le bâtiment de l’ancienne centrale électrique de Bankside en musée. Leur démarche a été de construire dans l’existant, c’est-à-dire faire faire du neuf dans l’ancien. Ils ont uniquement conservé l’enveloppe en brique qui cache maintenant un contenu totalement différent. Les intérieurs industriels sont modifiés pour s’adapter à la fonction culturelle.
Photo 76 : Croquis, Plans et coupes de la centrale éléctrique
L’ancienne centrale électrique de Londres était organisée en trois bandes parallèles : du côté de la Tamise la chaudière centrale, au centre les grandes turbines et du côté sud le dispositif de traitement et d’alimentation. Les architectes ont conservé cette particularité spatiale tripartite. Au total, 34.000m2 de surface couverte ont été réalisé, réparties sur 6.000m2 pour les halls d’exposition de la collection Tate, 3.300m2 sont occupés par le Turbine Hall, 3000m2 salles d’expositions temporaires, un auditorium de 260 places, un restaurant de 160 places Diners, café avec 240 sièges, 500m2 boutique et bibliothèque, espaces éducatifs 390m2, 150m2 chambres pour les membres de la galerie, des bureaux et 935m2 1.350m2 pour les services de support et de maintenance. 77
Projet III: L’ancienne centrale de Bankside - Londres
* La cheminée :
Photo 77 : Tate Modern, London. Michael Duerinckx/Imagestate
La cheminée remplissait une fonction importante dans l’ancienne centrale électrique car toutes les cheminées des chaudières y étaient réunies. La structure porteuse de la cheminée, centrée du côté de la chaufferie de la centrale, est séparée du reste du bâtiment. Dans une deuxième phase de construction, la cheminée sera transformée en une tour d’observation avec deux escaliers et deux ascenseurs. À une hauteur de 93 mètres, il offrira une vue imprenable sur tout Londres. En regardant la cheminée de l’extérieur, on se rend compte qu’elle a été principalement conçue comme un repère urbain. * Le hall des turbines : L’entrée est gratuite, sans payement ou autres obligations. Son immensité est surprenante même en connaissant les plans auparavant. De telles dimensions, c’est une architecture qu’aujourd’hui on ne peut plus se permettre. Dans le projet cette salle est considérée comme une rue, ou plus précisément une jonction des rues qui répondent à la circulation depuis différentes directions.
Photo 78 : Le hall des turbines
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Projet III: L’ancienne centrale de Bankside - Londres
La greffe sur l’existant :
Photo 79 : Garbers & James Museum Consultancy
Tate Modern, London.
L’ancienne halle des chaudières a donc été modifiée pour accueillir les différentes salles d’expositions et d’administration. Les architectes créent un parallélépipède en verre tout au long du toit, qui répond et rééquilibre directement la verticalité de la cheminée. Ce volume est situé au-dessus des galeries et abrite les locaux techniques, un restaurant panoramique et d’autres salles d’exposition. Il sert aussi le signalétique, où s’affichent les programmations, et est le seul élément indiquant la nouvelle fonction du bâtiment. Illuminée la nuit, cette boîte en verre rayonne, alors que, pendant la journée, elle sert à l’éclairage des salles d’exposition.
Le rôle de la lumière : La lumière naturelle qui éclaire un musée doit être maitrisée. L’immense espace du « Turbine Hall » reçoit la lumière du jour grâce à une verrière et à des grandes « Baywindows » laissant entrevoir les visiteurs du musée déambulant dans les salles, comme dans une vitrine. Les salles d’expositions sont éclairées par ces mêmes ouvertures en fente qui font le tour du bâtiment.
Photo 80 : Les ouvertures en fentes verticales de la salle des turbines
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Parc de la Villette - Paris - France
Description : Construit sur l’emplacement
d’anciens abattoirs, le Parc de la Villette est le plus grand parc culturel urbain de la capitale.
Architecte : Bernad Tschumi Concepts :
Le mouvement : Une orientation pour l’aménagement du parc : Points, surfaces et lignes L’effet de surprise
Le complexe minier de Zollverein Essen - Allemagne
Description : L’ancien site industriel est
aujourd’hui un lieu culturel et naturel abritant des musées, des activités de loisir et de nombreux événements
Architectes : Fritz Schupp et Martin Kemmer Concepts : La réutilisation des bâtiments industriels. Rappeler la fonction initiale du site Préserver l’origine industrielle
L’ancienne centrale de Bankside Londres- Angleterre
Description : Construit dans une centrale
électrique désaffectée, il constitue l'un des hauts lieux du nouveau Londres. Le musée regroupe la collection nationale d'art moderne et d'art contemporain
Architectes : Herzog & de Meuron Concepts : Respect de l’existant Construire dans l’éxistant Faire du neuf dans l’ancien La greffe sur l’existant
Une programmation pluridisciplinaire :
Musique, danse, concerts, spectacles, expositions, sciences et techniques, culture, loisirs, cinéma, théâtre, ... Donner un nouvel usage favorisant la diversité des fonctions.
Le repérage urbain Acquisation de l’espace par les visiteurs La festivalisation de la culture Réhabiliter un paysage et un tissu urbain détruit par l’industrialisation et répondre à la pénurie de foncier disponible dans une région densément peuplée.
Un point de vue sur le passé et l’avenir
Renversement de l’image interne et externe Un vrai respect pour le bâtiment industriel d’origine
PROJET IV : CITE DES SCIENCES ET DE L’INDUSTRIE PARC DE LA VILLETTE
Projet IV: Cité des sciences et de l’industrie - La Villette
Photo 81 : La cité des sciences et de l’industrie - La Villette
Description générale : L’architecte Adrien Fainsilber, chargé de reconvertir la salle des ventes des abattoirs en un musée des sciences et techniques, choisit, en 1981, d’ouvrir ce bâtiment à la lumière... La Cité des sciences et de l’industrie donne les outils pour comprendre et connaître, à travers les développements de la science et de la technologie, ce monde en constante mutation. Dans ses espaces, elle accueille tous les publics : scientifiques ou simples curieux, seniors ou enfants, touristes..
Situation : La Cité, est située dans le Parc de la Villette au niveau de la porte de la Villette sur un emplacement occupé auparavant par les abattoirs de la Villette, dans le 19e arrondissement de Paris, en France.
Carte 18 : La situation de la cité des sciences et de l’industrie
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Projet IV: Cité des sciences et de l’industrie - La Villette
Photo 82 : 2ème Etage de la cité des sciences et de l’industrie
Le Planétarium :
Photo 83 : Le planétarium de la cité des sciences et de l’industrie
Sous un dôme hémisphérique de 21 m de diamètre, les visiteurs (300 places), installés dans des sièges orientables, découvrent l’astronomie mise en scène. Depuis le mois de mars 2017 un nouveau système de projection Laser Haute Définition en 8K est en place.
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Projet IV: Cité des sciences et de l’industrie - La Villette
Photo 84 : 1er Etage de la cité des sciences et de l’industrie
L’homme et les gènes : Conçue par le généticien Axel Kahn, l’exposition convie à un voyage en quatre temps : l’évolution, la part des gènes, le génie génétique puis un débat sur la bioéthique et notre modernité. Photo 85 : Salle d’exposition sous thème : L’homme et les gènes
Objectifs Terre : Cette partie présente les différents domaines d’application des technologies spatiales : la recherche mais également l’aménagement du territoire, la gestion du patrimoine, la météorologie, les transports, la pêche, etc. Grâce à des applications interactives, le visiteur se familiarise avec les données satellites, comprend comment elles sont produites et à quoi elles servent. Photo 86 : Salle d’exposition sous thème : Objectifs Terre
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Projet IV: Cité des sciences et de l’industrie - La Villette
Photo 87 : RDC de la cité des sciences et de l’industrie
Photo 88 : Hall d’accueil de la cité
Photo 89 : Salle de jeux de la cité des enfants
La cité des enfants 2-7 ans : La Cité des enfants 2-7 ans est ouverte à la petite enfance dès 2 ans, et s’organise sur 1700 m² découpés en cinq espaces thématiques : Je me découvre, Je sais faire, Je me repère, J’expérimente, Tous ensemble. Les trois premiers thèmes sont centrés sur le développement de l’enfant et ses facultés corporelles, cognitives, spatiales. Les deux suivants proposent une ouverture au monde et aux autres.
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Projet IV: Cité des sciences et de l’industrie - La Villette
Photo 90 : Niveau -1 de la cité des sciences et de l’industrie
Le centre des congrès : Un complexe de 2 200 m² doté de deux amphithéâtres, de foyers d’expositions et de huit salles de sous-commission pour accueillir les congrès, conventions d’entreprises, salons professionnels et opérations évènementielles.
Photo 91 : Amphithéâtre Gaston Berger
Véritable fer de lance de l’offre locative, le Centre des congrès jouit d’un équipement à la pointe des nouvelles technologies. Deux banques d’accueil, un vestiaire, un commissariat général, une loge VIP, des grands écrans d’affichages, internet hautdébit, deux offices traiteurs, huit cabines de traduction (...).
La cité des métiers, Carrefour numérique : Un lieu de ressources et de conseils dédié à la vie professionnelle pour tous les publics, en accès libre, anonyme et gratuit. Que vous soyez jeune ou déjà engagé dans la vie professionnelle, avec ou sans emploi, la Cité des métiers peut vous aider à préparer votre avenir professionnel en vous proposant : - Des conseils individuels et anonymes sans rendez-vous Photo 92 : La cité des métiers - de la documentation papier et numérique - Des événements quotidiens : ateliers, rencontres-débats, forums... 86
Projet IV: Cité des sciences et de l’industrie - La Villette
Photo 93 : Niveau -2 de la cité des sciences et de l’industrie
La Géode : Située au nord-est de Paris dans le magnifique Parc de la Villette, La Géode, prouesse technologique et artistique d’Adrien Fainsilber, a été inaugurée en 1985. La Géode, c’est un bâtiment à l’architecture exceptionnelle, unique en son genre, entre monument et sculpture, cette sphère miroitante parfaitement lisse est constituée de 6433 triangles en acier inoxydable poli. Elle mesure 36 m de diamètre : l’équivalent d’un immeuble de 12 étages. Photo 94 : La Géode
La bibliothèque des sciences et de l’industrie : Située au cœur de la Cité des sciences, la Bibliothèque des sciences et de l’industrie est le prolongement indispensable des multiples expositions. C’est un lieu idéal pour les enfants, adolescents, étudiants et adultes pour revoir les classiques en lecture, réviser, approfondir leurs connaissances. Photo 95 : La Bibliothèque de la cité
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Améliorer l’image de la vile
Requaliication urbaine
Préserver l’origine industrielle
Requaliication paysagère
Dépollution à base de plantes
Reconversion des bâtiments industriels
Respect de l’existant
Le mouvement : Une orientation pour l’aménagement du parc
La festivalisation de la culture
Une programmation pluridisciplinaire
APPROCHE CONCEPTUELLE : PARTIE I- Analyse du site PARTIE II- Programmation PARTIE III- Les intentions PARTIE IV- Parti architectural PARTIE V- Projet
Analyse du site de la SIAPE
Réseaux des eaux pluviales de Grand-Sfax
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Analyse du site de la SIAPE
Réseaux des eaux pluviales Z.I Oued El Maou
1
2
3
1- Rocade et Canal du km4
2- Oued El Maou
En effet, depuis l’aménagement de la digue de protection aux bords de l’oued El Maou, les rejets de la SIAPE ont été collectés et évacués vers la mer à travers le canal Hakmouni, ce qui a permis de protéger l’oued El Maou.
3- Oued El Hakmouni
Les rejets de la SIAPE, les eaux de ruissellement du terril de phosphogypse, les lixiviats de la décharge et de Oued El Hakmouni vers la STEP de l’ONAS sont collectés et évacués à travers le canal la mer.
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Analyse du site de la SIAPE
Réseaux des voiries de la Z.I Oued El Maou
3 4
2 1
Oued El Maou
3- Pistes autour du
1- Route de Gabes
4- Voie ferrée Gabes-Sfax
2- Rue La Terre 93
Analyse du site de la SIAPE
Les accès du site de la SIAPE
1 2
3
1- Accès des trains de phosphate venants de Gafsa
2- Accès des piétons et des véhicules des
Le pont de la Route de Gabes
Route des accès du site 3- Accès des camions de marchandises 94
Analyse du site de la SIAPE
Le voisinage de la SIAPE
Site de la SIAPE
Oued El Maou
Site de la SIAPE
Office national d’assainissement
Terrain vierge
Souk El Jomaa
Zone industrielle
Les composantes du site de la SIAPE
Les dépôts de phosphogypse
La décharge publique
Les bassins de margine
Les unités industrielles
95
Les bâtiments administratifs
Les unités industrielles de la SIAPE
L’unité de transformation du TSP
La centrale éléctrique
L’unité de fabrication d’acide phosphorique
L’unité de fabrication d’acide sulfurique
L’unité du stockage du souffre
Château d’eau
Zone industrielle Salines Unités de Transformation
Oued el Maou
Dépôt de PG Salines Margines Décharge publique
Zone industrielle
STEP
Potentialités Situation géographique privilégiée : - Proximité des équipements et espaces publics centraux - Proximité des établissements scolaires et universitaires - Un site à 4Km de la Médina de Sfax et à 2Km de l’aéroport - Deuxième position le la mer méditerranée après les Salines
Insertion urbaine : Proximité d’axes de transport :
Accessibilité aisée
- La route de Gabes, axe structurant de maillage de la ville - La voie ferrée qui relie Gabes à la gare de Sfax , passant par la zone portuaire
Contraintes Contraintes environnementales : Zones inondables, pollutions à préciser pour rendre compatible la mutabilité du site : Un site extrêmement pollué - Site au cœur d’une zone industrielle, près d’une station d’épuration - Présence de sources de pollution implantées dans le site : Margines, décharge publique, phosphogypse et les unités de transformation de phosphates
Contraintes paysagères :
Une pollution visuelle
- Dépôt de déchets industriels (phosphogypse) s’étale sur 57 Hectares
PROGRAMMATION DU PARC
Cinéma Administration & Accueil
Sciences et culture
- Bâtiments administratifs pour la gestion du parc. - Accueil et informations
- Palais des sciences et de culture : Documentation, Recherche, Exposition, Congès & Conférences, ...
Loisir et attractivité
- Ciné-parc : cinéma en plein-air - Salles de cinéma - Amphithéâtre en plein-air - Salles de concerts
- Parc d’attractions. - Parc aventure
Arboriculture
Exposition et muséiication
Foyer social
- Restaurant, cafés, informations, - Musée jardin : exposition des anciennes rencontres,... machines industrielles. - Musée des turbines d’éléctricité.
Sciences et techniques - Observatoire astronomiques : télescopes optiques, ... - Station météorologique
Concerts & Spectacles
Sport
- Pépinière
- Aire sportive : terrains de sports. - Aire de jeux pour enfants. - Parcours de santé.
Détente & Jardins
Sentier de randonnée
- Jardins à thèmes - Aires de pique-nique
Algoculture
- Bassins ltrants
Téléphérique Pistes cyclables
Allées surélevées
Programmation de la cité des sciences et de culture
Exposition permanente
Exposition temporaire
Centre de congès et de conférences
Accueil
-Salles d’expositions -Salles d’expositions par thèmes : Mathématiques, Sciences et natures, Pollution environnementale, Mécaniques, Son et lumière, ...
- Salle de congrès - Salles de confèrences - Salle de spectacles - Amphithéâtre - Loft
- Informations - Guichets de billets - Boutiques - Expositions ( Machines de l’ancienne industrie)
Administration
Projection Recherche scientiique - Ateliers de travail et de rechercher scientiique - Laboratoires de recherche
Documentation
- Bibliothèque (enfants, jeunes, adultes) - Médiathèque (Carrefour numérique) - Salles de visionnage de documentaires - Salles d’apprentissage de langues,...
-Salles de cinéma - Auditorium Restaurant & Cafés
Géode
Parti architectural
Parti architectural
Après l’analyse des problèmes majeurs et le dysfonctionnement de la ville de Sfax, en particulier le littoral Sud et principalement le site de la SIAPE, ma réponse se trouve dans une logique de Requalification durable et de Reconversion.
* Une Requalification durable qui s’assure par l’aboutissement de deux
actions :
- La requalification paysagère, en utilisant des techniques de dépollution pour les sites contaminés. Ces techniques ont pour objectifs de supprimer ou corriger les nuisances et les dommages existants et de réduire les risques à des niveaux acceptables pour la santé publique et de l’environnement. - La réintégration urbaine du site par un projet de réaménagement durable. Un projet Viable, vivable et équitable, qui vise, dans sa conception, à concilier les préoccupations environnementales, économiques, sociales et culturelles.
* Une Reconversion qui a pour objectif la valorisation de l’image de la ville
en s’appuyant sur son patrimoine bâti, témoin de son histoire, pour développer son attractivité économique, culturelle et sociale. Le site de la SIAPE chargé de mémoire collective, qui a forgé l’identité de la ville de Sfax, permet de créer des ponts entre passé et présent et le futur. 105
Parti architectural
La reconversion de la SIAPE peut créer une véritable dynamique locale, pour créer un élan de fierté, il faut que les habitants puissent s’approprier le projet, se l’imaginer, et se projeter dans un nouvel espace de vie. Ma proposition consiste à l’aménagement d’un parc afin de renverser la situation, d’un point noir de la ville, à un point vert où respire toute la ville et apporte une dynamique environnementale, économique, sociale et culturelle. La conception de ce parc doit assurer une continuité de la ville avec les éléments de son environnement immédiat à savoir les salines et la mer. Le parc est constitué d’espaces verts étendus sur tout le site pour constituer une barrière végétale devant les zones industrielles voisinantes et pour assurer la dépollution des zones contaminées en utilisant les techniques de dépollution. La phytoremédiation pour terril de phosphogypse et la phyto-épuration pour les bassins de margines, sans oublier une pépinière sue l’étendue de la décharge publique. Dans ce cadre verdoyant, l’animation du parc consiste aussi à introduire des activités culturelles et de loisir. Un parc d’attraction et un observatoire astronomique sur le talus de phosphogypse pour profiter de la hauteur la plus élevée de la ville pour assurer des vues panoramiques sur la mer et sur Sfax. Un amphithéatre en plein-air construit en blocs de phosphogypse revalorisés en tant que matériau de construction ; un ciné-parc, des aires de jeux, des aires sportives, des parcours de santé, des aires de pique-nique… pour animation, distraction et de détente. Pour assurer la relation entre ces activités, des axes de circulations fluides ont été prévus : des pistes piétonnes, des pistes cyclables, des sentiers de randonnée pour atteindre le sommet du terril et une installation téléphérique ou la continuité des chemins de fer qui emmenaient le phosphate de Gafsa. Mon choix était aussi de préserver l’origine industrielle en réutilisant les bâtiments industriels existants à des fins scientifiques, culturels et de loisirs : La centrale électrique reconvertie en musée, les installations et les machines industrielles extérieures reconverties en un musée jardin et l’unité de stockage du souffre en une halle d’exposition temporaire Ma proposition consiste à concevoir un palais des sciences dans l’unité de TSP, qui a pour objectif de vulgariser la science afin d’éveiller la curiosité des plus jeunes pour la chose scientifique et son corollaire la technologie, et ce afin de renforcer chez eux les goûts des carrières scientifiques. Ses espaces se composent de plusieurs pavillons qui traitent des grands thèmes scientifiques et technologique, une géode, un centre de congrès pour accueillir des conférences et des colloques, une médiathèque et un centre de recherche et de documentation.
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Tableau des figures
Tableau des illustrations Photo 1 : Les champs d’oliviers de Sfax Photo 2 : Prise par Charles Quint en 1535 Photo 3 : Les remparts de la médina de Sfax Photo 4 : Image satellite du golf du Gabes Photo 5 : Le littoral de la ville de Gabes Photo 6 : Le port de commerce de Sfax Photo 7 : Le Casino (Forum Sfaxien) Photo 8 : Le Casino en 1978 (Christian Orsini) Photo 9 : Des anciennes plages de Sfax (Christer Nilsson) Photo 10 : Vue sur les salines de Sfax (COTUSAL) Photo 11 : Répartition industrielle (Sfax 2001) Photo 12 : Industries et distance au centre (Sfax 2001) Photo 13 : Les émissions gazeuses des cheminées Photo 14 : Les déversements des eaux polluées Photo 15 : La Médina de Sfax Photo 16 : Le site archéologique de Thyna Photo 17 : Bassin de margine Photo 18 : Décharge publique Photo 19 : Station d’épuration de Thyna Photo 20 : La société industrielle d’acide phosphorique et d’engrais (SIAPE) Photo 21 : Le terril de phosphogypse Photo 22 : Le rejets liquides Photo 23 : Le cheminées de la SIAPE Photo 24 : Ville de Pittsburgh en 1978 Photo 25 : La nouvelle ville de Pittsburgh Photo 26 : Vue aérienne du parc Spoor Noord Photo 27 : La vaste friche ferroviaire qui isolait autrefois les quartiers nord-est d’Anvers Photo 28 : La cheminée du parc du centre Photo 29 : La High-Line Photo 30 : Les différentes actions possibles des végétaux pour décontaminer les sols Photo 31 : Le site industriel Total Vendin-Le-Vieil Photo 32 : Le site Total Vendin-Le-Vieil Photo 33 : La colline des oiseaux Photo 34 : Le lac de la colline des oiseaux Photo 35 : La technique de la phyto-épuration Photo 36 : Les bassins filtrants Photo 37 : Les allées surélevées Photo 38 : Montréal – Reconversion d’une sucrerie (Stephane Brugger) Photo 39 : La grande Halle de la Villette Photo 40 : Les quatres gazomètres Photo 41 : Le centre minier de Lewarde Photo 42 : La filliature Berger et Cie Photo 43 : Le parc de la Villette - Paris Photo 44 : La porte de la Villette Photo 45 : Les abattoirs de la Villette Photo 46 : La cité des sciences et de l’industrie Photo 47 : La Géode de la Villette Photo 48 : Le centre équestre de la Villette Photo 49 : L’intérieur de la Grande Halle Photo 50 : La grande Halle de la Villette Photo 51 : La librairie du parc - La Villette Photo 52 : Little Villette Photo 53 : La philharmonie de Paris
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Tableau des figures
Photo 54 : La cité de la musique Photo 55 : Le conservatoire national supérieur de musique et de danse Photo 56 : Le Zénith Paris La Villette Photo 57 : Le Trabendo Photo 58 : La Halle aux cuirs Photo 59 : Le Théâtre Paris-Villette Photo 60 : Une folie du parc Photo 61 : Le ciné-parc du parc de la Villette Photo 62 : Le complexe minier de Zollverein Photo 63 : Le puit 12, élément iconique de la mine de charbon de Zollverein Photo 64 : La mine de charbon de Zollverein en été Photo 65 : Le puit 12 Photo 66 : La patinoire ZOLLVEREIN®, entourée de l’architecture avant-gardiste de la cokerie de Zollverein, est une attraction hivernale pour tous les âges. - © Jochen Tack / Fondation Zollverein Photo 67 : Grâce aux explications d’experts, les visiteurs découvrent les processus de production de la plus grande cokerie d’Europe. - © Jochen Tack / Fondation Zollverein Photo 68 : Une maquette du site en acier Corten trône à la sortie du parking pour guider les visiteurs Photo 69 : Le traitement du sol entre minéral et végétal Photo 70 : Le musée de la Ruhr Photo 71 : Les escaliers du musée Photo 72 : Un programme de spectacles et un feu d’artifice le samedi soir attendent les visiteurs. - © Jochen Tack / Fondation Zollverein Photo 73 : L’installation « Monochromatic Red and Blue », de Jonathan Speirs et Mark Major, transforme les installations de cokéfaction en une œuvre d’art qui s’illumine tous les soirs. Photo 74 : Tate Modern, London. Michael Duerinckx/Imagestate Photo 75 : La centrale éléctrique en cours de démolition Photo 76 : Croquis, Plans et coupes de la centrale éléctrique Photo 77 : Tate Modern, London. Michael Duerinckx/Imagestate Photo 78 : Le hall des turbines Photo 79 : Garbers & James Museum Consultancy Tate Modern, London. Photo 80 : Les ouvertures en fentes verticales de la salle des turbines Photo 81 : La cité des sciences et de l’industrie - La Villette Photo 82 : 2ème Etage de la cité des sciences et de l’industrie Photo 83 : Le planétarium de la cité des sciences et de l’industrie Photo 84 : 1er Etage de la cité des sciences et de l’industrie Photo 85 : Salle d’exposition sous thème : L’homme et les gènes Photo 86 : Salle d’exposition sous thème : Objectifs Terre Photo 87 : RDC de la cité des sciences et de l’industrie Photo 88 : Hall d’accueil de la cité Photo 89 : Salle de jeux de la cité des enfants Photo 90 : Niveau -1 de la cité des sciences et de l’industrie Photo 91 : Amphithéâtre Gaston Berger Photo 92 : La cité des métiers Photo 93 : Niveau -2 de la cité des sciences et de l’industrie Photo 94 : La Géode Photo 95 : La Bibliothèque de la cité
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Tableau des cartes Carte 1 : La Carte de la Tunisie Carte 2 : Evolution du périmètre d’aménagement de Sfax depuis 1949 Carte 3 : La carte littorale de la Tunisie Carte 4 : La carte littorale de la ville de Sfax Carte 5 : La zone industrio-portuaire Carte 6 : La zone balnéaire Carte 7 : La carte routière de Sfax (Atlas Sfax) Carte 8 : Schéma directeur d’aménagement du Grand Sfax Carte 9 : Délimitation de la zone Sfax-Sud Carte 10 : Répartition des zones industrielles Carte 11 : Les sources de pollution de la Z.I Oued El Maou Carte 12 : Les usines de transformation de phosphate en Tunisie Carte 13 : Les étapes de traitement de phosphate Carte 14 : Le bassin de la Ruhr Carte 15 : Le plan de la Villette Carte 16 : La situation du Parc Carte 17 : La situation de la centrale Carte 18 : La situation de la cité des sciences et de l’industrie
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Bibliographie
BIBLIOGRAPHIE
SFAX : DE LA VILLE REGIONALE AU PROJET DE METROPOLE - ALI BENNASR Projet SMAP III - Tunisie (2006-2008) Stratégie de gestion intégrée de la zone côtière Sud du Grand Sfax - Aménagement paysager des bassins de margines Projet SMAP III - Tunisie (2006-2008) Stratégie de gestion intégrée de la zone côtière Sud du Grand Sfax - Evaluation environnementale de l’activité de transformation de phosphate dans la zone côtière Sud du Grand Sfax - MOHAMED CHOURA Projet SMAP III - Tunisie (2006-2008) Stratégie de gestion intégrée de la zone côtière Sud du Grand Sfax - Collecte des données - JALEL BOUZID Projet SMAP III - Tunisie (2006-2008) Stratégie de gestion intégrée de la zone côtière Sud du Grand Sfax - Rapport de synthèse Global et plan directeur de gestion intégrée - FAIKA CHARFI - ABDERRAZAK EL HABAIEB PROJET TAPARURA - MINISTERE DE L’EQUIPEMENT, DE L’HABITAT ET DE L’AMENAGAMENT DU TERRITOIRE MEMOIRE CARACTERISATION ENVIRONNEMENTALE DU SITE DE L’USINE SIAPE - ONS KESSEMTINI Isolement et caractérisation des bactéries marines hydrocarbonoclastes, production des biosurfactants et étude de la biodiversité microbienne au sein de trois ports de Sfax, Tunisie - DORRA HENTATI ATLAS DU GOUVERNORAT DE SFAX - MINISTERE DE L’EQUIPEMENT ET DE L’ENVIRONNEMENT Impacts psycho-sociaux des espaces verts dans les espaces urbains - SANDRINE MANUSSET Sfax, laboratoire de développement durable en Tunisie ? - Ali Bennasr, Taoufik Megdiche, Éric Verdeil
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Evaluation du Plan d’aménagement de Sfax 2011 - COMMUNE DE SFAX - SOCIETE D’ETUDES ET D’AMENAGEMENT DES COTES NORD DE LA VILLE DE SFAX LA RECONVERSION DES FRICHES URBAINES EN ESPACES PUBLICS VERTS : LE CAS DE LA HIGH LINE À NEW YORK - JESSICA MARIE LILIANE PERRIN Projet SMAP III - Tunisie (2006-2008) Stratégie de gestion intégrée de la zone côtière Sud du Grand Sfax - Diagnostic de la zone côtière sud du Grand Sfax étendu aux Îles Kerkennah Impacts environnementaux du stockage du phosphogypse à Sfax (Tunisie) MONCEF ZAIRI Etude de dépollution et de réhabilitation des côtes sud de Sfax - Ministère de l’Environnement et du Développement Durable La reconversion des sites et des friches urbaines pollués - ADEME Reconversions. L’architecture industrielle réinventée - Emmanuelle Real Les Reconversions post-industrielles - Emilie Gentges
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