Ambition et accélération Revue annuelle 2012
“Àpartravers d’une réponse menée la communauté nous avons
amélioré les vies de 4,7 millions de personnes en 2012
”
À propos de l’International HIV/AIDS Alliance Nous sommes une alliance innovant d’organisations de la société civile, indépendantes et nationales, unis par notre vision d’un monde sans SIDA. Nous nous sommes engagés dans une action commune, travaillant avec les communautés à travers des actions locales, nationales et internationales sur le VIH, la santé et les droits humains. Ce sont nos valeurs qui guident nos actions : les vies de tous les êtres humains ont la même valeur et chacun(e) a le droit d’accéder aux informations et aux services VIH dont il/elle a besoin pour avoir une vie saine.
NOTRE STRATÉGIE 2010-12 OBJECTIF 1 Protéger les droits humains OBJECTIF 2 Améliorer l’accès aux services de santé OBJECTIF 3 Soutenir des moyens de subsistance surs Ce rapport souligne des réussites dans les quatre réponses suivantes afin d’atteindre nos objectifs: RÉPONSE 1 Renforcer la programmation VIH intégrée RÉPONSE 2 Soutenir des organisations communautaires qui fonctionnent bien RÉPONSE 3 Aider a créer des sociétés impliquées et inclusives RÉPONSE 4 Créer une Alliance d’apprentissage
International HIV/AIDS Alliance (Secrétariat international) Tél : +44(0)1273 718900 Fax : +44(0)1273 718901 Email: mail@aidsalliance.org Web: www.aidsalliance.org Charité enregistrée sous le numéro : 1038860 Publication : 2013 © International HIV/AIDS Alliance Conception : Progression Des enfants appuyés par un groupe pour des personnes affectés par le VIH, Ouganda © Nell Freeman pour l’Alliance Un groupe de jeunes dans la plantation de thé a Sylhet, Bangladesh Le groupe fait de la sensibilisation sur la santé et les droits sexuels et reproductifs. © Alliance REDLACTRANS marchent dans les rues de Guatemala pour exiger la fin de la transphobie en Amérique latine © Aldo Fernandez /REDLACTRANS/Alliance
Sauf indication contraire, les photographies des personnes dans cette publication ne sont en aucun cas des indications de leur sexualité ou leur statut sérologique.
VIH et communautés en bonne santé 2012 était la dernière année de notre stratégie VIH et communautés en bonne santé (2010-2012), stratégie qui nous a incité à renforcer les programmes intégrés. Au cours de ces trois années, nous nous sommes considérablement développés et nous avons atteint plus de 10 millions de personnes. Au sein de l’Alliance, nous avons accueilli six organisations de liaison en Afrique subsaharienne et quatre en Asie et en Amérique latine1. Accroître l’intégration des droits humains et de la santé sexuelle et reproductive dans nos programmes sur le VIH a été, et demeure, une priorité et nous avons fait des progrès considérables au cours des trois ans de cette stratégie. Elle fait maintenant partie intégrante dans ce que nous faisons et nous continuerons à la renforcer. Notre nouveau et ambitieux programme Link Up sera au centre de cet effort. Il permettra d’améliorer la santé et les droits sexuels et reproductifs de plus d’un million de jeunes au Bangladesh, au Burundi, en Éthiopie, au Myanmar et en Ouganda. Tout notre travail est fondé sur les droits humains et une militante explique en page pourquoi il est impossible de séparer droits humains et VIH. Au cours de cette stratégie, nous avons également élargi notre portefeuille d’activités avec les populations marginalisées et les plus à risque, notamment le projet Pehchan - le travail de prévention du VIH d’Alliance Inde avec les minorités sexuelles - et des activités destinées à renforcer le réseau transgenre régional en Amérique latine et dans les Caraïbes. En Afrique, notre travail avec les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes devrait également se poursuive au cours de cette prochaine année. Au cours des trois dernières années, notre travail politique au niveau mondial a permis de développer un cadre de droits humains pour le VIH2 et nous continuons de contribuer à façonner les discussions relatives à un cadre de développement pour l’après 2015 pour maintenir le VIH, la santé et les droits humains sur l’agenda mondial.
1. En Afrique subsaharienne entre 2010 et 2012, nous avons accueilli L’Alliance Burundaise contre le SIDA (ABS) au Burundi, le Zimbabwe AIDS Network, l’AIDS Consortium en Afrique du Sud, le Botswana Network on Ethics, Law and HIV/AIDS (BONELA), l’Organization for Support Services for AIDS (OSSA) en Éthiopie et Positive Vibes en Namibie. En Asie, Humasafar Trust d’Inde et le Centre for Supporting Community Development Initiatives (SDCI) du Vietnam nous ont rejoints. En Amérique latine et dans les Caraïbes, nous avons accueilli Promoteurs Objectif Zérosida (POZ) en Haïti et Asociacion Atlacatl Vivo Positivo (Atlacatl) au El Salvador. La Mozambique National AIDS Service Organisation (MONASO) nous a rejoints en 2010 et nous a quittés en 2012. 2. L’Alliance a travaillé avec d’autres organisations de la société civile pour s’assurer que les gouvernements participant à la réunion de haut niveau des Nations Unies en 2011 ont adopté une déclaration politique forte pour faire une réelle différence dans la vie des personnes vivant avec le VIH et de celles qui font face à un risque plus élevé d’infection.
Introduction L’Alliance existe pour une raison : mettre fin au sida
d’Amérique latine de fermer les yeux sur les meurtres insensés de femmes transgenres.
C’est un objectif ambitieux, mais nous pensons qu’il est réaliste. Si nous faisons le bilan de l’année 2012, nous pouvons être fiers des progrès que nous avons réalisés.
Grâce à notre approche menée par la communauté, 779 000 personnes ont bénéficié de services de santé sexuelle et reproductive l’an dernier et le nombre de personnes ayant accès aux services de conseil et dépistage volontaire et anonyme proposés par l’Alliance a plus que doublé. Notre travail au cours de l’an passé a de nouveau souligné que pour atteindre les personnes les plus affectées par le VIH et le sida et créer un changement durable, les communautés doivent être aux commandes.
L’Alliance est constituée de 40 organisations nationales indépendantes . Grâce à notre détermination collective et malgré une année difficile pour la réponse au VIH2, nous avons atteint 69 % de personnes supplémentaires en 2012 par rapport à l’année précédente, améliorant ainsi la vie de 4,7 millions de personnes et réalisant les objectifs ambitieux de notre stratégie 2010-20123. Dès notre création il y a 20 ans, l’Alliance a choisi de lutter contre le VIH et le sida préconisant une réponse communautaire, enrichie et renforcée par un apprentissage mutuel. Soutenir l’action communautaire dans la lutte contre le VIH et pour la santé et des droits est toujours aussi approprié aujourd’hui à la réponse au sida alors que nous abordons notre nouvelle stratégie.
Des approches diverses Les histoires que nous présentons ici comportent notamment un exercice de cartographie au Burkina Faso qui contribue à prévenir la transmission du VIH de la mère à l’enfant, des initiatives pour atteindre les pêcheurs en Malaisie grâce à des programmes d’échanges d’aiguilles et de seringues aux abords d’un port et une campagne visant à empêcher les gouvernements
Une responsabilité : rester ambitieux Alors que nos réussites nous donnent de l’espoir, c’est l’injustice et les tragédies personnelles que nous observons au quotidien qui nous poussent à vouloir changer encore davantage de vies. Dans cette revue, Shilla, Jamel et Marcela partagent leurs histoires dans l’espoir que l’Alliance pourra contribuer à réduire la stigmatisation et la discrimination qui continuent d’être les principaux obstacles à l’accès de leurs communautés aux services essentiels dont elles ont besoin.
J’ai découvert que j’étais séropositive lorsque j’étais enceinte de mon premier enfant. Après le décès de mon mari, j’ai eu envie de commencer à faire quelque chose pour la communauté. Shaleen, travailleuse de proximité, Malaisie
Avec 34 millions de personnes vivant avec le VIH à travers le monde, l’Alliance continuera à faire face à ces défis dans la prochaine phase de la réponse. Nous avons la responsabilité de nous assurer que nos objectifs demeurent ambitieux.
Perspectives d’avenir : notre vision pour 2020 Notre nouvelle stratégie VIH, santé et droits : maintenir l’action communautaire (2013-2020) expose la détermination du large éventail de leaders communautaires, de militants, de responsables de programme et de défenseurs de la société civile qui constitue l’Alliance Elle répond à un certain nombre de facteurs externes critiques : les Objectifs du Millénaire pour le Développement inachevés, le retrait rapide du financement du développement des pays à revenu intermédiaire et une base de soutien davantage fragmentée pour la société civile, un modèle plus complet de responsabilisation nationale et des découvertes scientifiques qui offrent de nouvelles possibilités de mettre fin au sida. Nous sommes déterminés à mettre fin au sida en travaillant avec les communautés afin de prendre des mesures nationales et mondiales sur le VIH, la santé et les droits humains.
Supporting community action on HIV, health and rights to end AIDS
HIV, HealtH & rIgHts sustaInIng communIty actIon Strategy 2013-2020
www.aidsalliance.org/strategy
3. Au moment de la publication (juin 2013), l’Alliance comprenait 40 organisations de liaison et bureaux de pays. Nous avons accueilli TACOSODE en Tanzanie et, malheureusement, nous avons assisté à la fermeture d’Alliance Zambie. AIDS Care China a remplacé le bureau de pays en Chine et Alliance Inde, qui faisait autrefois partie du secrétariat, est devenue une organisation de liaison indépendante. L’Alliance comprend également un secrétariat international et sept centres d’appui technique régionaux. Voir la dernière de couverture pour plus de précisions. 4. Une baisse importante de financement du VIH, annoncée par beaucoup, s’est en grande partie atténuée en 2012. Voir page 14 pour en savoir plus à ce sujet. 5. Voir l’encadré sur VIH et communautés en bonne santé
Ambition et accélération: Revue annuelle 2012
3
Réponse
01
Renforcer les programmes VIH intégrés
Nous avons considérablement augmenté notre portée en 2012. Davantage de personnes ont bénéficié de nos services à base communautaire, destinés à lutter contre le VIH et d’autres problèmes relatifs à la santé, y compris la santé sexuelle et reproductive (SSR).
2,7 millions, se trouvaient en Afrique
Nous avons atteint 4,7 millions de personnes
74 000
Plus de femmes enceintes vivant avec le VIH ont reçu des services de prévention de la transmission mère-enfant (PTME)
& 984,000 (contre 64 000 en 2011)
(contre 2,8 millions en 2011)
de personnes ont reçu des services SSR (contre 504,000 en 2011)
4,1 millions de personnes prévention
Nous avons atteint avec des services de
et 58 millions de préservatifs ont été distribués
&
Le nombre de personnes accédant au CDVA a plus que doublé x 10,000
97%
des organisations de liaison transmettent des données aux autorités nationales de lutte contre le SIDA et 10 contribuent de façon significative6 aux objectifs nationaux concernant le VIH. Par exemple, Positive Vibes contribue à hauteur de 90 % à l’objectif de prévention de la Namibie avec les populations les plus à risque. 6. Significatif est ici défini comme une contribution de 10 % ou plus à un objectif national relatif au VIH.
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Ambition et accélération: Revue annuelle 2012
(596 000 personnes de 210 000 en 2011)
La cartographie sociale: transformer la santé des communautés au Burkina Faso Le Burkina Faso est confronté à des difficultés majeures pour proposer des soins de santé à ses citoyens. Il n’y a par exemple qu’une sage-femme pour 13 000 habitants et un quart de toutes les naissances ont lieu à domicile.
Cela signifie que les mères (tout comme leurs bébés in utero et leurs nouveau-nés) sont particulièrement exposées au risque de complications pendant la grossesse ou l’accouchement. Dans la région du Centre-Est, qui abrite près d’un million de personnes, un exercice de cartographie sociale simple mais innovant a permis de recueillir toutes les données importantes ayant de profondes répercussions sur la planification, la mise en œuvre et le suivi des services de santé dans la communauté. Dirigé par l’Initiative Privée et Communautaire de Lutte Contre le VIH/SIDA au Burkina Faso (IPC), en collaboration avec le Centre régional de santé, le projet cible les femmes en âge de procréer dans six districts. C’est un excellent exemple de la façon dont le travail des organisations à base communautaire peut aider à répondre aux besoins de santé d’une population. Les agents de santé communautaire collectent des données en temps réel sur la santé des ménages et contrôlent les services de suivi, y compris l’adhésion au traitement. À ce jour, plus de 500 villages ont été cartographiés, permettant ainsi à plus de 100 000 femmes et jeunes filles dans les zones reculées d’être orientées vers
des services de santé officiels, y compris la planification familiale, les services de soins prénatals et d’accouchement sans risque. Encourager l’utilisation des services est une étape cruciale dans une région où la couverture contraceptive n’est que de 21 % - soit 7 % en dessous de la moyenne nationale, déjà faible, de 28 %. C’est là que les agents de santé communautaires sont la clé de la réussite, car ils agissent comme une passerelle pour faire le lien entre les familles et leur centre de santé local. L’outil de cartographie est volontairement simple et ne nécessite pas des niveaux élevés d’alphabétisation. Cela permet à la fois aux agents de l’utiliser lors des entretiens avec les ménages et aide les individus à prendre une part active dans les processus de prise de décisions qui influent sur leur propre santé. L’action communautaire menée par l’IPC et ses partenaires comble le fossé entre les systèmes communautaires informels et les services de santé officiels, en améliorant la santé et en sauvant des vies.
L’outil de cartographie simple en marche. © Ollivier Girard pour l’IPC
Un bénévole de santé communautaire aide les gens à prendre des décisions sur leur santé © Ollivier Girard pour l’IPC
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Briser les tabous au Bangladesh Au Bangladesh, les jeunes sont les plus vulnérables au VIH. Les risques sont encore plus élevés pour les jeunes issus de groupes très stigmatisés, tels que les travailleurs du sexe, les utilisateurs de drogue par voie intraveineuse et les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes.
Les tabous sociaux et culturels provoquent un silence omniprésent autour de la santé et des droits sexuels et reproductifs, mais les choses changent. HASAB, l’organisation de liaison de l’Alliance au Bangladesh, a formé 300 éducateurs pairs sur des questions importantes pour les jeunes, y compris la prévention du VIH, les droits en matière de santé sexuelle et reproductive, la maternité sans risque et la lutte contre la violence fondée sur le genre.
Atteindre les zones rurales Le projet a été particulièrement innovant à Sylhet, dans le nord-est du Bangladesh, où notre partenaire de mise en œuvre Reliant Women Development Organisation a créé des groupes de jeunes dans les jardins de thé locaux. C’est le seul projet de santé sexuelle et reproductive dans le district. Malnicherra est le plus ancien des 165 jardins de thé du Bangladesh. Dans ce lieu, les groupes de
jeunes se réunissent deux fois par mois, après l’école ou le week-end. Chaque groupe est composé de 25 membres. Sima, 18 ans, qui vit sur le domaine de Malnicherra, est éducatrice pair de trois groupes de jeunes filles: « Je suis heureuse d’informer les gens sur ces questions ... Au début, j’étais un peu timide lors des réunions, mais maintenant les jeunes sont impatients et viennent me parler de questions sensibles. C’est agréable ; ils m’encouragent à parler. » Au début du projet, les rencontres avec les parents, les chefs religieux, les leaders communautaires et les enseignants se sont avérées essentielles pour garantir un soutien pour les groupes de jeunes. « Au départ, les gens venaient aux rencontres par simple curiosité. Ils disaient : que font-elles toutes ces filles réunies dans une pièce ? », raconte Sima. « Maintenant, ils savent, ils sont enthousiastes. » Shilla , une travailleuse du sexe à Sylhet, a rejoint un des groupes de jeunes il y a un an. « J’ai entendu parler des séances de groupe par mon amie. [Je comprends maintenant] comment une travailleuse du sexe peut vivre sa vie en toute sécurité. »
Auparavant, je ne savais rien sur les préservatifs. Maintenant, je parle avec mes clients... Je leur dis : vous êtes venu pour une satisfaction momentanée, mais vous n’avez aucune idée... Je leur explique comment se transmet le VIH Shilla, membre d’un groupe de jeunes
« Auparavant, je ne savais rien sur les préservatifs. Maintenant, je parle avec mes clients... Je leur dis : vous êtes venu pour une satisfaction momentanée, mais vous n’avez aucune idée de ce qui peut se passer... Je leur explique comment se transmet le VIH. » Au Bangladesh, le travail se poursuivra dans le cadre de Link Up, un nouveau programme ambitieux sur trois ans qui bénéficiera à plus d’un million de jeunes dans cinq pays.
Sima, un des 300 éducateurs pairs © Alliance
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Ambition et accélération: Revue annuelle 2012
7. Ce n’est pas son vrai nom.
Réponse
02
Soutenir les organisations communautaires
Nous croyons qu’une réponse communautaire forte est essentielle pour mettre fin au SIDA. Nous sommes une alliance constituée d’organisations nationales qui apportent un appui financier et technique à des organisations à base communautaire.
1,800
organisations communautaires ont reçu des subventions et un appui technique de la part des organisations de liaison, soit une hausse de 21 % par rapport aux 1 488 organisations de 2011
Les centres d’appui technique ont fourni 97008 jours d’appui technique, soit une augmentation de
103% Un échange de seringues destiné à des pêcheurs a lieu côté du port à Terengganu, Malaisie © Alliance
Nos standards de programmes de bonne pratique continuent de favoriser une programmation de qualité. Fin 2012, nous disposions de guides dans les domaines suivants : La participation accrue des personnes vivant avec le VIH (GIPA), VIH et consommation de drogues, Intégration des droits à la santé et droits sexuels et reproductifs et Programmes VIH axés sur les familles et destinés aux enfants Nos standards ont permis d’appuyer notre travail en 2012, par exemple : • Le programme Community Action on Harm Réduction (action communautaire en matière de réduction des risques ou CAHR) a eu recours aux standards pour produire Reaching Drug Users: A Toolkit for Outreach Services (Atteindre les utilisateurs de drogues : une boîte à outils pour les services de proximité). • Les standards relatifs à la santé sexuelle et reproductive (SSR) ont étayé notre travail de plaidoyer sur l’intégration VIH-SSR. En juillet 2012, nous avons dirigé la préparation d’un événement parallèle concernant le planning familial et l’intégration du VIH lors du Sommet sur la planification familiale à Londres. • Les standards ont été intégrés au deuxième cycle du nouveau processus d’accréditation de l’Allianc. Cela permettra également de garantir la qualité des programmes de l’Alliance et d’aider à identifier les exigences en matière d’appui technique.
8. Au 1er avril 2013
Ambition et accélération: Revue annuelle 2012
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Apporter des preuves : les avantages de la réduction du risque La côte Est du Kenya est une route importante pour le commerce de la drogue, en particulier pour les opiacés comme l’héroïne. Ainsi, alors que l’héroïne est facilement disponible, ce n’est pas le cas du matériel d’injection sans risque.
En 2012, le fait marquant du programme Community Action on Harm Reduction (CAHR ou Action communautaire pour la réduction des risques) qui s’étale sur quatre ans et concerne cinq pays a été la mise en place d’un programme d’échange de seringues dans quatre villes sur la côte est du Kenya et a permis de démontrer les avantages de cette approche. En décembre 2012, 140 utilisateurs de drogue par voie intraveineuse ont bénéficié de ces programmes. Ces chiffres peuvent sembler faibles, mais ils montrent qu’après des années de résistance, la réduction du risque commence à faire ses preuves au Kenya.
L’échange d’expériences KANCO, le partenaire de CAHR pour l’Alliance au Kenya, a proposé plus de 100 jours d’appui technique à KANCO. Cet appui concernait les fondamentaux de la réduction du risque et de l’exécution de programmes de sensibilisation avec des visites sur place pour échanger et en apprendre davantage sur les projets en Malaisie, à Maurice, en Tanzanie et en Ukraine. À Pahang en Malaisie par exemple, de nombreux pêcheurs font face à la dure réalité d’une vie en mer en s’injectant de l’héroïne. KANCO a tiré des enseignements auprès d’équipes de proximité sur place, qui avaient également fait face au rejet des programmes de réduction des risques. « Pour les gens, les utilisateurs de drogues sont forcément séropositifs. Il y donc une certaine stigmatisation ... et il est difficile pour les utilisateurs de drogue de se faire accepter », explique Zulkefi Abdulleadin, directeur du programme local de sensibilisation DiC Pahang.
« L’accueil de la communauté locale est également en train de changer grâce au programme CAHR », précise Abdulleadin. « C’est grâce au travail que nous faisons avec les chefs de village. Nous allons d’un village à l’autre pour expliquer en quoi consiste le programme. » Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 2002, 18 personnes par jour découvraient leur séropositivité, principalement des utilisateurs de drogue par voie intraveineuse. Aujourd’hui, le nombre de nouvelles infections a diminué de moitié, en grande partie grâce à des programmes locaux, tels que DiC Pahang. KANCO espère reproduire un succès identique, motivé en voyant comment des croyances profondément ancrées dans des communautés très soudées peuvent évoluer. En Afrique, d’autres organisations suivent également avec beaucoup d’intérêt le parcours de KANCO.
L’accueil de la communauté locale est également en train de changer grâce au programme CAHR Zulkefi Abdulleadin, directeur du programme local de sensibilisation DiC Pahang
L’Alliance est l’une des plus importantes organisations de la société civile qui offrent des services de réduction du risque. À ce jour , 136 000 utilisateurs de drogue par voie intraveineuse ainsi que leurs partenaires et familles ont bénéficié de notre programme CAHR dans cinq pays.
Un travailleur de proximité par les pairs parle d’injection sans risque avec des clients a Kenya © Nell Freeman pour l’Alliance
« Quand nous avons commencé un programme d’échange de seringues en 2007, la police est intervenue alors que nous étions en train de sensibiliser les gens à cette question. Maintenant, ils sont cordiaux, compréhensifs et nous laissent faire notre travail. » 9. Au 1er avril 2013
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Ambition et accélération: Revue annuelle 2012
Histoires de la réalité
Vous pouvez consulter Spices and Silk à l’adresse suivante :
En 2012, un « atelier d’écriture »8 a égayé le processus complexe qui consiste à fournir un appui technique aux entités chargées de la mise en œuvre des subventions du Fonds mondial9.
C’était l’aboutissement d’une initiative de huit mois pour les consultants régionaux qui fournissent un appui par le biais des centres d’appui technique de l’Alliance en Asie du Sud, en l’Asie du Sud-Est et dans le Pacifique. Le résultat est une série d’études de cas qui reflètent les expériences des fournisseurs d’appui technique et qui donne vie aux contextes dans lesquels nous travaillons.
Des histoires riches
www.aidsallianceimpact.org /spicesandsilk
La mise en pratique L’appui technique a joué un rôle essentiel pour renforcer les compétences des bénéficiaires à gérer, mettre en œuvre et rendre compte des subventions du Fonds mondial. Au cours de la dernière décennie, le portefeuille du Fonds mondial a augmenté de façon spectaculaire, et couvre aujourd’hui 151 pays. L’importance du financement, associée à la nécessité de démontrer l’impact et efficience économique, font qu’il est indispensable de mettre en place des critères pour des rapports plus détaillés.
En lisant Spices and Silk, vous découvrirez des histoires riches en contexte culturel qui relatent comment les consultants ont fait face à des situations difficiles. Par exemple, comment faire si l’on vient dispenser des conseils concernant la gestion du programme et que l’on s’aperçoit que ce programme d’échange de seringues ne dispose d’aucune seringue ou lorsque l’organisation communautaire refuse de comprendre l’importance de garder des dossiers ?
Des définitions techniques des manuels scolaires ne m’intéressent pas... Je me soucie seulement de ce que tu penses Extrait de Spices and Silk
Un sari cousu à la main, fait par Rashida, une femme transgenre au Bangladesh. Elle ne se sent en sécurité à exprimer sa identité qu’en privé aux réunions des groupes de jeunes
À travers ces histoires, vous constaterez que l’on demande aux consultants de réaliser l’impossible, preuve de la nécessite d’une équipe d’experts locaux et régionaux qualifiés.
© Alliance
Renforcement capacités: Centres d’appui technique Grâce aux centres d’appui technique, nous sommes en mesure de soutenir la société civile au-delà de l’Alliance. Les organisations de liaison reçoivent en moyenne 57 % de l’appui que proposent les centres, qui pour le reste répondent aux demandes d’autres organisations de la société civile, de gouvernements et du secrétariat de l’Alliance. L’appui technique Sud-Sud proposé dépend des besoins et comprend les domaines clés suivants : Développement organisationnel • Planification stratégique et opérationnelle • Gouvernance et gestion • Documentation et gestion des connaissances • Suivi et évaluation Domaines thématiques • I ntégration du VIH et de la santé sexuelle et reproductive • Réduction de risque pour les programmes de soutien aux usagers de drogue • Prévention de la transmission de la mère à l’enfant • Traitement, prise en charge et soutien
10. Un atelier d’écriture est un processus intensif qui réunit des personnes ayant des points de vue différents sur un sujet particulier. Les documents écrits peuvent être rédigés en un temps très court par des personnes qui n’ont pas le temps de beaucoup écrire.
www.aidsalliance.org/hubs
11. Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme
Ambition et accélération: Revue annuelle 2012
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Où nous travaillons
Consultez notre carte interactive
L’Alliance est constituée de 40 organisations de liaison, de sept centres d’appui technique et d’un secrétariat international.
Découvrez notre impact pay pour pays sur
maps.aidsalliance.org
Clé
Type de travail Organisations de liaison ou bureau pays** Projet de l’Alliance*** Secrétariat international
H
ROYAUME-UNI
Centres d’appui technique
BELGIQUE
UKRAINE
H
MONGOLIE KIRGHIZISTAN
ÉTATS-UNIS TUNISIA
MAROC MEXIQUE
CHINE
LEBANON
ALGERIA
MYANMAR
BANGLADESH HAÏTI
H
SALVADOR
SÉNÉGAL
CARAÏBES COTE D'IVOIRE
H
BURKINA FASO
INDE*
ÉTHIOPIE
H CAMBODGE
THE PHILIPPINES MALAISIE
OUGANDA BURUNDI PÉROU DEMOCRATIC REPUBLIC OF CONGO
Amérique latine et Caraïbes
REDTRASEX, le réseau régional de travailleuses du sexe, mène des activités de plaidoyer dans 15 pays et REDLACTRANS œuvre dans 17 pays en Amérique latine:
Argentine Bolivie Brésil Chili Colombie Costa Rica
République dominicaine Équateur Le Salvador Guatemala Honduras
Mexique Nicaragua Panama Paraguay Pérou Uruguay
Le projet Vida Digna a contribué à réduire la stigmatisation liée au VIH au Costa Rica, au Salvador, au Guatemala, au Honduras, au Nicaragua et au Panama.
10
H
TANZANIE
Ambition et accélération: Revue annuelle 2012
ZIMBABWE
NAMIBIE BOTSWANA SWAZILAND
INDONÉSIE
KENYA
H BOLIVIE
VIET NAM
SOUDAN DU SUD
NIGÉRIA
ÉQUATEUR
H
MOZAMBIQUE
AFRIQUE DU SUD
Centres d’appui technique régionaux
Les centres d’appui technique proposent un appui technique Sud-Sud aux organisations de liaison et aux autres organisations de la société civile afin de renforcer le leadership et les capacités.
* Il y’a six organisations de liaison en Inde. ** Voir la dernière page pour une liste complète des organisations de liaison et bureaux pays. *** Là où il n’ya pas d’organisations de liaison ou bureaux pays
Ambition et accélération: Revue annuelle 2012
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Réponse
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Aider à créer des sociétés impliquées et inclusives
La stigmatisation, la discrimination et les violations des droits humains alimentent l’épidémie de VIH. Pour que la réponse au VIH soit efficace, nous devons promouvoir les droits humains et renforcer la capacité de la société civile à influer sur les politiques nationales et mondiales et nous assurer que les programmes et financements atteignent les populations les plus à risque.
Lors de notre stratégie 2010-2012, nous avons considérablement augmenté nos programmes avec les communautés LGBTII2
« Il est impossible d’être un militant de la lutte contre le VIH sans être militant des droits humains. Pour moi c’est la même chose. » militant transgenre, Honduras x 10,000
395 000 12,000 9,300 personnes ont bénéficié des initiatives de lutte contre la stigmatisation et de réduction de la stigmatisation
81% des organisations de liaison ont participé au plaidoyer au niveau national13
66% des pays, les populations les plus à risque sont représentées dans la prise de décision relative à l’allocation des fonds liés au VIH14 12
Ambition et accélération: Revue annuelle 2012
décideurs ont été atteints grâce à des activités politiques au niveau local, national et international
d’exécuteurs de la loi, de professionnels de santé et de fonctionnaires locaux ont été atteints dans 17 pays. C’est important de les engager afin qu’ils puissent aider à avancer, ne pas abuser, les droits humains
En 2012, pour la première fois, les États membres du Commonwealth se sont engagés collectivement à lutter contre une législation discriminatoire qui entrave la réponse au VIH et ces pays se sont engagés à abroger ces lois
1 500
Plus de pétitions ont été envoyées via la campagne What’s Preventing Prevention?, qui appelle les gouvernements latino-américains à protéger et à promouvoir les droits humains des personnes transgenres 12. LGBTI : communautés lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres et intersexuelles. Les exemples incluent Pehchan, le travail de l’Alliance en Inde avec les minorités sexuelles, le renforcement du réseau régional de personnes transgenres en Amérique latine et dans les Caraïbes (REDLACTRANS) et les initiatives avec les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes (HSH) en Afrique. 13. 81% des 32 organisations de liaison ont répondu à l’enquête 2012. 14. 66% des 32 organisations de liaison ont répondu à l’enquête 2012.
Le refus d’être ignorées Les femmes transgenres transmettent leur message aux dirigeants mondiaux, dans leur lutte pour mettre fin aux violations des droits humains.
En 2012, le réseau Latin American and Caribbean Network of Transgender People (REDLACTRANS) et l’Alliance ont publié The Night is Another Country (La nuit est un autre pays). Ce rapport révèle une tendance choquante dans les pays d’Amérique latine : des violences ciblées et systématiques à l’encontre des femmes transgenres et qui ne font pas objet d’enquêtes. Les militantes qui dénoncent ces violations des droits humains sont une cible particulière et cette menace augmente de façon exponentielle si elles se livrent au commerce du sexe. Quatrevingt-dix pour cent des exemples de violence sont en rapport avec le travail du sexe. Le cas de Colectivo Unidad Color Rosa de Honduras en dit long : sur les sept membres qui ont créé ce groupe de défense des droits en 2001, six ont été assassinés. Bien trop souvent, les auteurs sont les autorités elles-mêmes qui devraient protéger les citoyens. Le rapport conclut que les policiers profitent de
l’ambiguïté de la législation pour criminaliser et exercer des représailles à l’encontre des militants transgenres.
Il est impossible de séparer droits humains et VIH « Si nous n’étions pas obligés de sortir dans la rue la nuit, si nous pouvions avoir une éducation et un emploi, les choses seraient différentes » militante transgenre, Honduras. La marginalisation dont sont victimes les femmes transgenres les dissuade de recourir aux services de santé et entrave les initiatives de prévention du VIH. En Amérique latine, les femmes transgenres sont confrontées à un taux de prévalence du VIH extrêmement élevé de 35 %, contre un taux de moins de 1 % dans la population générale. Comme l’explique une militante transgenre au Honduras : « Il est impossible d’être militante dans la lutte contre le VIH sans être militante des droits humains... Pour moi, c’est la même chose. »
Combien d’autres personnes transgenres devront mourir avant que quelqu’un s’assoie, en prenne note et fasse quelque chose à ce sujet ? » demande Marcela Romero, coordonnatrice régionale de REDLACTRANS
Recommandations urgentes Le rapport demande les arrestations et procès des personnes responsables de meurtres et autres violations des droits humains, la reconnaissance légale de l’identité de genre, des services de santé complets pour la communauté transgenre et que les prisons et les soins de santé accueillent les femmes transgenres dans des établissements destinés aux femmes (et non avec des hommes) et les protègent contre les abus.
Succès révolutionnaire
Johanna Ramirez, une militante de REDLACTRANS, amène son message à la Maison Blanche © Monica Leonardo pour REDLACTRANS
Au cours des dernières années, les organisations membres de REDLACTRANS ont contribué à des réalisations historiques, y compris la loi sur l’identité de genre de l’Argentine, qui a été adoptée en mai 2012. Cette loi, la première du genre en Amérique latine, permet à une personne de faire modifier son nom et son sexe sur les documents officiels sans avoir à obtenir l’approbation de médecins ou de juges, ni à subir au préalable une intervention chirurgicale.
15. En mars 2012, le Trans Murder Monitoring (projet de surveillance des assassinats de personnes transgenres) a rapporté plus de 800 meurtres de personnes transgenres à travers le monde, la plupart en Amérique latine, et la majorité perpétrée en toute impunité. En raison de l’absence de reconnaissance et d’information concernant l’identité, ces chiffres sont certainement un pâle reflet du nombre réel
Ambition et accélération: Revue annuelle 2012
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N’arrêtez pas maintenant : poursuivre la lutte en 2012 Nous avons fait part de nos craintes quant à l’imminence d’une crise de financement pour la réponse au VIH. Suite à la mise en place de mesures d’austérité par un grand nombre de gouvernements donateurs, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a été contraint d’annuler sa 11e série de financement.
Ces décisions auraient pu avoir une incidence considérable sur les programmes de l’Alliance et compromettre les progrès accomplis dans la réponse au VIH. En réponse, nous avons publié un rapport percutant, Don’t Stop Now ! How underfunding the Global Fund impacts on the HIV response (N’arrêtez pas maintenant ! Les conséquences de l’absence de financement du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme sur la réponse au VIH), qui met clairement en évidence les effets qu’auraient ces réductions financières sur les individus et les communautés. Ce premier rapport a été suivi par HIV, Drug Use and the Global Fund: Don’t Stop Now! (VIH, consommation de drogues et le Fonds mondial : N’arrêtez pas maintenant !) qui a montré l’impact des faibles niveaux de financement de l’époque sur les programmes de réduction du risque et l’épidémie de VIH. Le rapport était centré sur la Chine, l’Ukraine et le Vietnam, des pays à revenu intermédiaire qui auraient tous été impactés par la « règle des 55 % » proposée16. Nous avons également lancé notre campagne « What’s Preventing Prevention? » (Qu’est-ce qui entrave la prévention ?) qui a abouti à l’envoi de 500 pétitions aux membres du conseil d’administration du Fonds mondial en une seule journée.
Les activités reprennent En mai, le Fonds mondial reprenait ses activités en annonçant qu’il disposait des ressources suffisantes pour financer de nouveaux programmes jusqu’à la fin de l’année 2013 et qu’il allait « geler » sa règle des 55 %. Toutefois, a ce moment, certains promesses de financement doivent encore être honorées. Nous avons poursuivi la lutte lors d’AIDS 2012, la 19e Conférence internationale sur le sida. Les représentants des organisations de liaison et le secrétariat ont pris la parole lors d’événements clés et « N’arrêter pas maintenant » est descendu dans la rue regroupant 2 000 manifestants pendant la conférence. 14
Ambition et accélération: Revue annuelle 2012
En décembre 2012, pour coïncider avec la Journée mondiale du sida, nous avons lancé un rapport intitulé Calling for a UK Blueprint to achieve an HIV-free generation (Demande d’un modèle britannique pour une génération libérée du VIH).
Découvrez comment nous envisageons de relever ces défis dans notre nouvelle stratégie VIH, santé et droits www.aidsalliance.org/strategy
Cela peut être rendu possible simplement en maintenant7.1% de son aide publique au développement (APD) au VIH et honorer son engagement de consacrer 0.7% du produit intérieur brut à l’aide publique au développement (APD)17. Nous pouvons être fiers de la contribution apportée par nos efforts de plaidoyer en 2012, mais nous savons que nous devons être prêts à nous adapter. Nous allons par exemple étudier des solutions de financement plus innovantes, notamment en raison du retrait rapide des fonds pour le développement des pays à revenu intermédiaire, pays où réside la majorité des 34 millions de personnes vivant avec le VIH. ‘Don’t stop now!’ est manifesté à la Conférence internationale sur le sida © Alliance
16. Règle proposée par le Fonds mondial et qui précise que 55 % de son engagement financier dans une année donnée doivent être alloués aux pays à faible revenu. 17. Cet engagement a été confirmé dans le budget 2013 du Royaume-Uni.
Réponse
04
Créer une Alliance d’apprentissage
Le fait d’appartenir à l’Alliance est particulièrement important, notamment la richesse des connaissances sud-sud disponibles. Les opportunités créées par le partage des expériences et de l’expertise renforcent les organisations individuelles, et l’Alliance dans son ensemble.
4 sur 5
C’est la valeur moyenne donnée par les organisations de liaison lorsqu’on leur a demandé d’évaluer l’Alliance en tant qu’organisation d’apprentissage
14 organisations ont pris part aux Échanges d’expériences horizontaux, par exemple : • POZ (Haïti) s’est rendu chez ANCS (Sénégal) pour en apprendre davantage sur le suivi et l’évaluation • KANCO (Kenya), NAF (Mongolie), Rumah Cemara (Indonésie) et Alliance Myanmar se sont rendues chez Alliance Inde pour apprendre de son expérience en matière de politique, de plaidoyer et de programmation concernant les HSH
À la fin de l’année 2012
82%
Une travailleuse du sexe à Marrakech accueille son fils et son ami. Elle assiste à des séances d’éducation par les pairs sur la santé sexuelle, qui sont soutenus par l’Alliance © Nell Freeman pour l’Alliance
des organisations de liaison ont été accréditées. L’accréditation vise à garantir la qualité dans l’Alliance.
18
Les organisations de liaison considèrent que la valeur globale de faire partie de l’Alliance est 3/5 ou plus19. «La crédibilité et le prestige» et «la gestion des connaissances et l’appui technique» étaient les plus appréciés
Inspire a été lancé. Le nouvel intranet mondial de l’Alliance offre un lieu de rencontre virtuel aux organisations de liaison pour qu’elles puissent trouver et partager des connaissances. Il a été conçu en gardant l’accessibilité à l’esprit, c’est-à-dire en pensant aux lieux où le débit Internet est faible et cet intranet est disponible dans n’importe quelle langue
91% (29)
18. Cela comprenait 17 organisations de liaison qui achevait l’accréditation complète et 15 qui remplissaient une nouvelle évaluation d’organisation de liaison. Pour des nouvelles organisations de liaison ce processus d’accréditation plus léger est entrepris afin de donner le temps de renforcer leurs capacités afin de satisfaire la accréditation complet de l’Alliance 19. 91% des 32 organisations de liaison qui ont répondu à l’enquête de 2012.
Ambition et accélération: Revue annuelle 2012
15
Des connaissances locales, des victoires mondiales Nos 20 années de travail communautaire nous ont fourni une richesse de connaissances locales. Nous travaillons dur pour nous assurer que ces connaissances ne sont pas « uniquement » locales, mais pour qu’elles soient partagées, adaptées et mises à profit à travers l’Alliance.
L’intégration du VIH et de la santé sexuelle et reproductive est une priorité essentielle pour l’Alliance. Voici quelques-unes des façons importantes dont les compétences et l’apprentissage dans ce domaine a été partagé en 2012.
Définir des priorités La planification familiale, la santé maternelle, néonatale et infantile ainsi que le genre et la sexualité ont été les principaux thèmes d’un atelier régional pour l’Afrique francophone. Avant cet événement d’une semaine, les participants ont été interrogés afin de déterminer leurs priorités et l’atelier a été adapté en conséquence. Accueillis par le centre d’appui technique d’Afrique du Nord et de l’Ouest, les 17 participants étaient notamment des membres du personnel de programmation d’organisations de liaison francophones et de potentiels consultants du centre. « En réunissant les organisations de liaison avec le centre, nous créons un « réseau » technique qui nous permet d’élargir et de soutenir l’intégration VIH/santé sexuelle et reproductive dans la région », explique Abdoulaye Ki, directeur du centre. « Cela aboutira à des avantages durables, car les participants prévoient de continuer à échanger des idées et des meilleures pratiques. »
Formation en ligne La formation pour l’Afrique francophone s’est appuyée sur le Guide de Bonne Pratique : Intégration de la santé sexuelle et reproductive, du VIH et des droits de l’Homme, également proposé sous la forme d’un cours interactif d’apprentissage en ligne. Ce cours est destiné aux membres du personnel des programmes qui ont une certaine expérience dans la prestation des programmes VIH, mais qui souhaitent en savoir plus sur l’intégration de la santé sexuelle et reproductive. Il vise aussi les consultants de centres qui ont besoin d’avoir 16
Ambition et accélération: Revue annuelle 2012
une compréhension commune des normes de l’Alliance afin que nous puissions offrir un appui technique cohérent et de haute qualité.
Travailler en partenariat Notre partenariat avec Marie Stopes International (MSI)20 démontre également l’importance croissante de l’intégration. Nous avons développé un outil sur mesure pour aider MSI à intégrer les services VIH dans ses cliniques de santé sexuelle et reproductive. « À ce jour, les évaluations ont montré que les programmes de MSI sont enthousiastes et prêts à offrir des services VIH avec des services de planification familiale et de santé sexuelle et reproductive. Les résultats nous permettent également d’identifier où le financement et la formation sont nécessaires pour permettre l’intégration du VIH et de la santé sexuelle et reproductive » explique Heidi Quinn, conseillère technique principale pour le projet Supporting International Family Planning Organisations (Appui en faveur des organisations internationales de planification familiale) de MSI.
Mère et enfant dans un centre de santé et le VIH en Equateur © Marcela Nievas pour l’Alliance
Échange de pôle d’appui technique à pôle d’appui technique En 2012 également, le centre d’Afrique de l’Est et australe au Kenya s’est rendu dans le centre d’Asie du Sud situé en Inde pour en savoir plus sur son projet de santé sexuelle et reproductive auprès des populations les plus touchées. Alliance Inde possède une vaste expérience sur l’amélioration de l’accès aux services des communautés transgenres et hijras21. Élément central de l’Alliance, le secrétariat a un rôle clé à jouer pour identifier les synergies et possibilités de partage des connaissances. Dans l’année à venir, nous continuerons à trouver des opportunités pour partager les défis et les succès à travers l’Alliance afin d’améliorer notre efficacité.
Overflow
20. Le partenariat Alliance/Marie Stopes International (MSI) œuvre pour améliorer l’intégration du VIH et de la santé sexuelle et reproductive dans les politiques, programmes et services des deux organisations. 21. Le projet Pehchan renforce la capacité des organisations communautaires à offrir des programmes de prévention du VIH pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transgenres et les hijras dans 17 États indiens.
Une vision partagée et des communautés plus fortes Notre système d’accréditation est le pilier d’une Alliance forte. Avec l’aide de nos équipes d’évaluation issues d’organisations paires, nous évaluons rigoureusement les organisations nationales en fonction de normes élevées.
À la fin de l’année 2012, 82 % des organisations de liaison de l’Alliance ont été accréditées. Elles ont dans le même temps également été renforcées par le processus, qui permet d’identifier les domaines dans lesquels un soutien technique est nécessaire.
Une position plus forte : Maroc L’Association Marocaine de Solidarité et de Développement (AMSED) au Maroc s’emploie à prévenir le VIH et à accroître les services qui répondent aux besoins des populations les plus à risque. Grâce au processus d’accréditation, AMSED a renforcé plusieurs domaines, y compris sa capacité financière. Ainsi, elle a été en mesure d’intensifier son travail de prévention du VIH dans le cadre des activités du Fonds mondial et d’élargir ses mécanismes d’octroi de subventions. Désormais, AMSED propose des subventions à 102 organisations à base communautaire, contre 75 en 2012, année où elle a été initialement accréditée. Les activités d’AMSED bénéficient à des populations clés, y compris les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les travailleurs et travailleuses du sexe, les populations mobiles et migrantes, les travailleurs manuels, les mères célibataires et les jeunes. Les partenaires d’AMSED forment des éducateurs issus des populations clés et travaillent avec eux. AMSED partage son expertise par le biais du soutien technique qu’elle propose à 200 organisations locales. Elle renforce leurs compétences à rendre compte aux donateurs et consolide leurs programmes communautaires.
condamnations peuvent donner lieu à une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à trois ans. La participation de la communauté, basée sur des notions telles que l’approche de pairs leaders, est essentielle pour que des groupes marginalisés s’investissent. Lorsque les identités des personnes sont criminalisées, ces dernières doivent avoir une très grande confiance pour accéder aux services. Jamel, 21 ans, est un éducateur pair homosexuel. Il est d’abord entré en contact avec OPALS, l’une des organisations à base communautaire soutenues par AMSED, en tant que client. Avant cela, il avait du mal à accepter sa sexualité. « Par le passé, j’étais tellement préoccupé que je ne pouvais pas dormir. J’ai beaucoup souffert de la stigmatisation », explique-t-il. « Maintenant, une ONG m’apporte son soutien. J’ai le sentiment d’avoir retrouvé ma dignité et d’avoir le droit de vivre comme je l’entends. Après avoir suivi la formation, je voulais tout mettre en pratique et partager ce que j’avais appris... J’ai une grande responsabilité et un engagement envers mes pairs. »
Lors d’une séance sociale et de discussion pour les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes © Nell Freeman pour l’Alliance
Le travail d’AMSED, et celui d’autres organisations, a amélioré la visibilité des questions liées aux hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes. Grâce à cela, le ministère marocain de la Santé a récemment été en mesure d’intégrer ce groupe dans son plan national de lutte contre le sida pour 2012-2016.
Grâce au programme de l’Alliance au MoyenOrient et en Afrique du Nord, les partenaires d’AMSED renforcent les capacités des groupes d’hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes afin qu’ils puissent assurer une éducation par les pairs et offrir des services de prévention du VIH. Au Maroc, les relations sexuelles entre personnes du même sexe sont criminalisées par la loi et les Ambition et accélération: Revue annuelle 2012
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Rapport financier Dépenses totales :
Fonds de l’alliance mondiale
En 2012, le total des dépenses de l’Alliance était de 131 millions de dollars, soit une augmentation de 42 % depuis 2009. Au début de la stratégie (2010-2012) VIH et communautés en bonne santé, nous nous sommes fixé comme objectif une augmentation de 20 %.
Les organisations de liaison de l’Alliance sont soutenues afin qu’elles puissent devenir des organisations solides, efficaces et financièrement indépendantes. Aujourd’hui, près des trois quarts de l’ensemble du financement de l’Alliance sont maintenant collectés directement par les organisations de liaison, et non par le secrétariat. Huit organisations de liaison sont désormais les principaux bénéficiaires des subventions du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, contre quatre au début de la stratégie 2010-2012, et cinq organisations de liaison sont les bénéficiaires principaux d’USAID/PEPFAR. Deux organisations de liaison (Ukraine et Inde) ont réussi les audits réalisés par le Fonds mondial.
Dépenses en millions de dollars US
Le renforcement de nos organisations de liaison
94.3
56.7
60.2
41.4
39.8
37.0
COMPRENDS
COMPRENDS
COMPRENDS
DE REVENUS STRATÉGIQUES DU SECRÉTARIAT
DE REVENUS STRATÉGIQUES DU SECRÉTARIAT
DE REVENUS STRATÉGIQUES DU SECRÉTARIAT
Total = 98.1
Total = 100.0
Total = 131.3
2010
2011
2012
11.5
À partir du secrétariat, y compris le financement stratégique En 2012, 37 millions de dollars US (soit 28 % des dépenses totales) ont transité par le secrétariat et les bureaux de pays de l’Alliance22. Ce chiffre inclut 10 millions de dollars de financement stratégique pour le secrétariat. Le financement stratégique a notamment été utilisé pour permettre aux organisations de liaison de perdurer, pour soutenir les systèmes d’apprentissage institutionnels, les initiatives de renforcement de capacité Sud-Sud et l’accréditation.
11.2
10.3
Financé directement au niveau national Financé via le secrétariat et les bureaux pays
22. Les bureaux de pays sont gérés par le secrétariat au Royaume-Uni. Dans la mesure du possible, ces bureaux évoluent pour devenir des ONG nationales indépendantes et des organisations de liaison de l’Alliance.
18
Ambition et accélération: Revue annuelle 2012
Remerciements L’Alliance reçoit le soutien de nombreux donateurs et souhaiterait tout particulièrement remercier les suivants :
Les gouvernements suivants :
Ainsi que :
Allemagne (Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit, GTZ)
Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP)
Australie (AusAID) Canada (CIDA) Danemark (DANIDA)
Bill & Melinda Gates Foundation L’Organisation mondiale de la santé (OMS) La Commission européenne La Fondation Levi Strauss
États-Unis (USAID)
Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme
Irlande (IrishAid)
Open Society Foundation (OSF)
Norvège (Norad)
Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA)
Pays-Bas (BUZA) Royaume-Uni (UKaid du département pour le développement interna-tional)
Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD)
Suède (Sida)
ViiV Healthcare, programme « Positive Action »
ViiV Healthcare Positive Action for Children Fund
Suisse (SDC)
Membres du conseil d’administration Carmen Barroso, Brésil
Carole Presern, Royaume-Uni
Jan Cedergren, Suède
Prasada Rao, Inde
Martin Dinham, Royaume-Uni
Nafis Sadik, Pakistan – vice-président
Zhen Li, Chine
Steven Sinding, États Unis - Président
Callisto Madavo, Zimbabwe
Fatimata Sy, Sénégal*
Kevin Moody, Canada/Pays-Bas
Jens Van Roey, Belgique
Kanini Mutooni, Royaume-Uni
* A démissionné en avril 2013
Ambition et accélération: Revue annuelle 2012
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FSC
International HIV/AIDS Alliance Ensemble pour mettre fin au SIDA
Mixed credit certified paper
L’Alliance est constituée de 40 organisations de liaison et bureaux pays, de sept centres d’appui technique et d’un secrétariat international. Bangladesh HIV/AIDS & STD Alliance Bangladesh (HASAB) hasab@bdmail.net www.hasab.org
Salvador Asociacion Atlacatl Vivo Positivo (Atlacatl) info@atlacatl.org.sv www.atlacatl.org.sv
Belgique Stop AIDS Alliance (Brussels) afetai@stopaidsalliance.org www.stopaidsalliance.org
Éthiopie Organization for Social Services for AIDS (OSSA) beksendadi@yahoo.com
Bolivie Instituto para el Desarrollo Humano (IDH) info@idhbolivia.org www.idhbolivia.org
Haïti Promoteurs de l’Objectif Zerosida (POZ) cesac@pozsida.ht www.pozsida.org
Botswana Botswana Network on Ethics, Law and HIV/AIDS (BONELA) bonela@bonela.org www.bonela.org
Inde* India HIV/AIDS Alliance info@allianceindia.org www.allianceindia.org
Burkina Faso* Initiative Privée et Communautaire de Lutte Contre le VIH/SIDA au Burkina Faso (IPC) ipcbf@ipc.bf Burundi Alliance Burundaise Contre le SIDA (ABS) allianceburundi@yahoo.fr Cambodge* KHANA khana@khana.org.kh www.khana.org.kh Caraïbes* Caribbean HIV/AIDS Alliance (CHAA) info@alliancecarib.org.tt caribbeanhivaidsalliance.org.tt Chine AIDS Care China aidscarecn@gmail.com www.aidscarechina.org Côte d’Ivoire Alliance Nationale Contre le SIDA en Côte d’Ivoire (ANS-CI) sdougrou@alliancecotedivoire.org www.alliancecotedivoire.org Équateur Corporación Kimirina kimirina@kimirina.org www.kimirina.org
The HUMSAFAR Trust humsafar@vsnl.com www.humsafar.org LEPRA Society info@leprahealthinaction.in www.leprasociety.org MAMTA Health Institute for Mother and Child mamta@ndf.vsnl.net.in www.mamta-himc.org Palmyrah Workers Development Society (PWDS) palmyrah@dataone.in www.pwds.org Vasavya Mahila Mandali (VMM) vasavyamm@sify.com www.vasavya.org Indonésie Rumah Cemara (RC) rumahcemara@yahoo.com www.rumahcemara.org Kenya* Kenya AIDS NGO Consortium (KANCO) aragi@kanco.org www.kanco.org Kirghizistan Anti-AIDS Association (AAA) chbakirova@gmail.com www.antiaids.org.kg Malaisie Malaysian AIDS Council (MAC) contactus@mac.org.my www.mac.org.my/v2
Mexique Colectivo Sol carloscruz@colectivosol.org www.colectivosol.org Mongolie National AIDS Foundation (NAF) info@naf.org.mn www.naf.org.mn Maroc Association Marocaine de Solidarité et Développement (AMSED) kadermoumane@yahoo.fr http://amsed.mtds.com Myanmar International HIV/AIDS Alliance in Myanmar aidsalliance@myanmar.com.mm Namibie Positive Vibes (PV) casper@positivevibes.org www.positivevibes.org Nigéria New Initiative for the Enhancement of Life and Health (NELAH) femisoyinka@yahoo.com www.nelah.org Pérou* Via Libre vialibre@vialibre.org.pe www.vialibre.org.pe Philippines Philippines HIV/AIDS NGO Support Program (PHANSuP) info@phansup.org www.phansup.org
Tanzanie Council for Social Development (TACOSODE) tacosode@yahoo.com www.tacosode.or.tz Ouganda Community Health Alliance Uganda (CHAU) emukisa@allianceuganda.org Ukraine* International HIV/AIDS Alliance in Ukraine office@aidsalliance.org.ua www.aidsalliance.org.ua Royaume-Uni International HIV/AIDS Alliance (International secretariat) mail@aidsalliance.org www.aidsalliance.org États-Unis International HIV/AIDS Alliance (Washington DC) jwright@aidsalliance.org Viet Nam Supporting Community Development Initiatives (SCDI) scdi@scdi.org.vn www.scdi.org.vn Zimbabwe The Zimbabwe AIDS Network (ZAN) info@zan.co.zw www.zan.co.zw
Sénégal Alliance Nationale Contre le SIDA (ANCS) ancs@ancs.sn www.ancs.sn Afrique du Sud The AIDS Consortium info@aidsconsortium.org.za www.aidsconsortium.org.za Soudan du Sud International HIV/AIDS Alliance in South Sudan fbayoa@aidsalliance.org Suisse Stop AIDS Alliance (Geneva) mhart@stopaidsalliance.org www.stopaidsalliance.org
* Nous disposons de sept Centres d’appui technique régionaux, chacun situé au sein d’une organisation de liaison. Pour plus d’informations, merci d’écrire à l’adresse suivante : tshubs@aidsalliance.org Liste exacte de juin 2013