POP IT UP
POP IT UP
>> du 8 juin au 29 septembre 2013
ANYA SIROTA JEAN LOUIS FARGES atelier AKOAKI
MARIE COMBES artiste plasticienne
JAMES CHESNUT, MISSY ABLIN, ALLEN GILLERS, CHRISTOPHER REZNICH, CATHARINE PYENSON, ERIKA LINDSAY Taubman College of Architecture + Urban Planning, Université du Michigan
CHRISTOPHE PONCEAU commissaire d’exposition
>> les Tanneries d’Amilly
EDITION 2013
pop it up L’atelier AKOAKI avec la complicité de 6 étudiants américains en architecture de l’université du Michigan investissent les Tanneries d’Amilly en y installant 2 monumentales étoiles en ossature bois « la matière la plus recyclable qui soit »*. En référence au mode constructif des habitations américaines, elles créées un contraste avec les gris du bâtiment par des touches de rose, blanc et jaune. L’une des structures est arrimée au sol, l’autre est en lévitation et pointe ses flèches dans les hauteurs vertigineuses de l’élégante géométrie des poutres de béton vers le ciel infini. En résonnance avec cette installation, les photographies mises en scène en intérieur, face à la béance du mur ouest et ouvrant un large champ sur la végétation confrontent les Tanneries à la ville de Detroit. Celles disséminées dans le parc que se découvre au détour d’une promenade guidée par de longues allées taillées dans une nature sauvage. L’osmose entre les clichés de Marie COMBES racontant Détroit, ses déserts de béton, ses friches urbaines, ses restes de civilisation industrielle et le site des Tanneries est saisissante et nous invite à la réflexion. D’un témoignage de jeunes artistes qui interrogent le présent de leur ville et de ses habitants à un lieu en devenir dont la vocation est de transcender la réalité en y accueillant la création, voilà ce que nous propose pour cette édition 2013 l’exposition Pop it up proposé par Christophe PONCEAU chargé du commissariat et orchestré par Anya SIROTA et Jean Louis FARGES de l’Atelier AKOAKI.
AKOAKI assisted by 6 architecture students from the University of Michigan’s Taubman College of Architecture + Urban Planning take over the Amilly Tanneries and install 2 giant stars using vernacular wood frame construction, a technique that is both ubiquitous and “infinitely recyclable”*. The resultant structures use traditional American construction practice. Animated with pink, yellow and white, they hover in contrast to the various shades of grey in the existing building. One of the stars is fixed to the ground, the other one levitates, directing its sharp points towards the breathtaking heights of the bare concrete structure and beyond towards the infinite sky. Echoing this installation are the photographs presented inside a floating gallery facing the opening in the west wall that commands a wide view over the vegetation, as well as those scattered in the park, which we discover as we wander on a guided tour following long paths cut through the wilderness. The osmosis between Marie COMBES’s photographs of Detroit, its concrete deserts, its urban terrains, its remnants of industrial civilization, and the site of the Tanneries is striking and gives us something to think about. The juxtaposed works ruminate on a complex urban scenario, and simultaneously, revel in the transformative potential of a place whose vocation is to transcend reality by welcoming creation. This is what the Pop it up exhibition with curator Christophe PONCEAU, Anya SIROTA and Jean Louis FARGES of AKOAKI offer us for the 2013 edition.
Un grand merci à eux et à tous nos partenaires publics et privés qui conçoivent l’art et la culture comme un vecteur de développement, d’éducation et d’humanisme.
Many thanks to them as well as to all our private and public sponsors who conceive art and culture as means of development, education and humanism.
* Anya SIROTA
Gérard Dupaty, Maire d’Amilly
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COMMISSAIRE/CURATOR
accompagner l’éclosion POP IT UP assigns significant creative freedom to the invited artists. The word “curator”, from the verb “to cure”, to remedy, to take care, is used in English-speaking countries. It is more suitable than the French word “commissaire” which connotes a form of hierarchy. My job here is above all to offer the possibility of collective expression, of “building together”, that may reveal the potentials of a site in the process of transformation.
POP IT UP laisse une grande liberté de création aux artistes invités. Dans les pays anglo saxons, on utilise le terme curator, qui vient du verbe to cure, soigner, prendre soin. Il est plus adapté que le terme français de commissaire qui sousentend une hiérarchie. Ici mon rôle est surtout d’offrir la possibilité d’une expression plurielle, un « construire ensemble » qui dévoile un lieu en mutation. Tout d’abord le site : Travaillant sur les aménagements extérieurs des Tanneries et étant par ailleurs scénographe d’exposition, l’envie était grande de proposer un projet dans ce bâtiment si particulier : une architecture simple et brute que le temps a laissée ouverte sur un paysage presque sauvage. Mélanie Drevet et moi avons pris soin de le conserver tel quel pour préserver la richesse de sa flore. Aujourd’hui, par les béances du bâtiment, la nature est partout présente : naturel et construit se rejoignent.
First a little about the site: as an exhibition scenographer working on the landscape design at the Tanneries, I had a strong desire to propose a project for such a unique site, to offer the possibility of an intervention on a simple, rough architecture that over time was left open on a rather wild landscape. Mélanie Drevet and myself took care to preserve its qualities, to protect its rich flora. Today nature is omnipresent through the openings of the building; the natural and the built environment merge into one.
Ensuite une démarche : L’équipe AKOAKI originaire de Détroit (Michigan, USA) développe une approche architecturale différente et prend en charge la conception et la fabrication de ses projets. Investissant des lieux désaffectés, AKOAKI provoque une relation différente au site. Découverte, interrogation, échange, ces installations légères et colorées nous laissent imaginer un autre devenir possible.
Then the project itself: the AKOAKI team from Detroit (Michigan, USA) has a particular architectural approach, taking on both the design and the construction of their projects. Engaging sites which have fallen out of use, AKOAKI prompts a different relation to the site. Discovery, questioning, exchange - these light and colorful installations prompt us to imagine other possible futures.
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The floating yet giant stars carry us into another higher sphere. They elevate the floor, the beams, the carpentry and the roof. Uplifting or landing?
Les étoiles d’AKOAKI, flottantes bien que monumentales nous transportent ailleurs, plus haut. Elles élèvent le sol, les poutres, la charpente et le toit. Envolée ou atterrissage ?
Designed in 2 weeks, they were fragmented into parts and built on site in 2 weeks as well. Creativeness, inventiveness and efficiency are the characteristic features of this architectural intervention produced with assistance from a squad of 6 students.
Conçues en 2 semaines, elles ont été décomposées puis construites sur place en 2 semaines également : Créativité, inventivité, efficacité caractérisent la guérilla architecturale que nous propose ce commando.
Finally let’s amble through the photographic works: Marie Combes’s images consider landscape and architecture as a visual hybrid. She makes the site hers, reconstructing the volumes and the perspectives according to her own logics. Her gaze reinvents the spaces she has visited in testimonial to a material scenario that is then left to our interpretation.
Enfin une déambulation photographique : Le travail de Marie Combes s’approche tour à tour du paysage et de l’architecture. Elle s’approprie les lieux pour en restituer à sa façon les volumes et les perspectives. Son regard vagabond cadre les espaces parcourus en témoin d’une situation donnée et livrée à notre interprétation. Les images de Détroit en friche affichées dans le parc raccordent l’installation d’AKOAKI à son lieu d’origine et d’expérimentation et dialoguent avec la prairie.
The images of Detroit’s neglected terrain displayed in the park link the AKOAKI installation to its place of origin and experimentation; they interact with the meadow.
Les diptyques témoignent en même temps qu’ils déstabilisent. Packard (emblème du déclin de la ville industrielle) regarde les Tanneries, une autre échelle, une autre histoire.
The diptychs both witness and disturb. Packard (a symbol of the decline of an industrial metropolis) watches the Tanneries; another scale, another story.
La ruine industrielle et presque apocalyptique côtoie les 6 images issues de la commande de la ville d’Amilly qui attestent d’un état du bâtiment avant le démarrage des travaux de transformation.
The industrial almost apocalyptic ruin stands next to the 6 works commissioned by the city of Amilly, which show the state of the building before imminent architectural interventions begin on the site. Christophe Ponceau Rue du Repos
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SĂŠrie Les Fugitives, Marie Combes
L’ARCHITECTURE
stars Aux Tanneries, nous avons construit deux étoiles géantes. Les structures, fabriquées sur place, font une dizaine de mètres d’envergure. Elles ont été édifiées sur place selon les principes de construction traditionnels américaine à ossature bois. Le résultat est un “bang” iconographique. Signifiants flottants, ces étoiles tentent les visiteurs à envisager avec un nouveau regard les potentiels spaciaux d’un site industriel en cours de transformation et peut-être à imaginer une utilisation informelle, plastique et collective. Le projet, intitulé “pop it up”, survient à un moment critique pour le complexe des tanneries. A l’automne 2013, le site sera converti en centre culturel et artistique. A l’état actuel, brut, avec sa structure de béton mise à nu, sans plancher au deuxième étage ni fenêtres, ce qui reste de l’architecture offre cependant une occasion unique d’expérimenter et de s’investir temporairement. Une étoile à sept branches plane au dessus de l’espace d’exposition, fixée à la structure de béton préexistante. La deuxième étoile apparaît entre les colonnes du rez de chaussée, en équilibre précaire au dessus des cuves de la tannerie. Ces deux protagonistes inattendus deviennent des supergraphismes en trois dimensions et instaurent un dialogue avec les particularités du bâtiment industriel tout autant qu’avec le paysage alentour. Les formes que l’on peut voir du dessous, du dessus et au plan horizontal offrent des points de vue multiples et superposés, suggérant que l’on peut parvenir à défier les lois de la géométrie grâce à des techniques simples et abordables, sans avoir recours aux coûteux moyens de fabrication actuels : une scie d’usine, une scie circulaire, une agrafeuse pneumatique et quelques visseuses. Le processus de construction, libre d’accès au public, a pris deux semaines et a été accompli en collaboration avec des étudiants du collège Taubman d’architecture et d’urbanisme de l’université de Michigan. Tous les restes de matériaux ont été réutilisés pour concevoir et aménager une terrasse faisant office de point d’observation. L’appropriation scénographique de la terrasse laisse la place à de multiples usages à l’avenir.
At the Tanneries, we built two giant stars. The structures, constructed in situ, span over thirty feet point to point and deploy the logics of American vernacular stud construction in order to deliver an iconographic pow. As floating signifiers, they encourage visitors to take a fresh look at the spatial potentials of an industrial site in the process of transformation and to imagine a more playful, dynamic and collective future. The project, titled Pop It Up, comes at a critical moment for the tannery complex. Come fall 2013, the site will be converted into a cultural art center. In its current state of coming-undone-ness, however, with its bared concrete structure and second-story wood flooring and windows removed, the surviving architecture offers exceptional opportunities for experimentation and interim engagement. One seven pointed star hovers dexterously above the exhibition space clipped to the existing concrete structure. The second star steps out between columns on the ground floor, and balances precariously over the tannery tanks. The two mischievous protagonists become three dimensional supergraphics and perform in dialogue with the idiosyncrasies of the industrial building as well as the landscape beyond. The forms which can be viewed from above, below and at eye level engage multiple and overlapping vantage points, suggesting that challenging geometries can be arrived at through simple, approachable techniques independent of costly contemporary fabrication facilities. All elements in the project were produced and assembled on site using tools germane to conventional North American construction: a mill saw, a table saw, a pneumatic stapler and a few screw guns. The construction process, free and open to the public, spanned two weeks and was performed in collaboration with students from the University of Michigan’s Taubman College of Architecture + Urban Planning. All construction scraps were reused to design and furnish a viewing platform and terrace. The scenographic appropriation of the terrace proposes that multiple uses may emerge over time.
Anya Sirota & Jean Louis Farges AKOAKI
ENTRETIEN
EXTRAIT D’UN ENTRETIEN DE BRITTANY GACSY AVEC ANYA SIROTA ET JEAN LOUIS FARGES, 2013
(EXTRACT FROM AN INTERVIEW)
Brittany Gacsy : Pourquoi “Pop it up”? C’est étrange, générique et un peu inattendu comme titre... Anya Sirota : Il évoque quelque chose de clair, lisible et accessible. Une émergence, quelque chose de populaire ou d’iconographique. Le terme “pop up” est omniprésent dans le domaine économique contemporain où il a été choisi à la fois par les intérêts économiques et les institutions pour symboliser l’élasticité, la vibrance et la capacité d’adaptation en rebondissant. Le marché donne au terme une connotation très optimiste. Dans ce contexte, que faisons-nous surgir ici alors? L’objet (the “it”). En l’espèce, l’objet est littéralement un significant flottant. Une étoile géante. En fait, deux étoiles géantes. BG : Pourquoi cette rapidité ? Quelle est votre démarche ? Jean Louis Farges : Nous n’avions aucune idée préconçue de ce que nous installerions sur place. Nous avons passé deux semaines à y réfléchir, à faire des dessins et rechercher les potentialités spatiales du lieu. Nous aimions beaucoup la chance unique qu’offrait cet espace ouvert et nous voulions en tirer le meilleur parti. Nous avons passé deux semaines à construire sur place à partir de dessins que nous avions preparés. Les techniques que nous avons utilisées sont très simples, adaptées directement de modes de construction traditionnels nord américains. C’est une méthode qui permet une
Brittany Gacsy : Why “Pop It Up”? It’s strange, generic, a little illbehaved as far as titles go… Anya Sirota : It refers to something clear, legible, accessible. Something that comes up fast. Something emergent, even popular, or iconographic. The term “pop up” is very ubiquitous in the contemporary economic environment, where it’s been coopted by both commercial and institutional interests to symbolize elasticity, vibrancy, the capacity to make a nimble, adaptive come back. The market packs a lot of optimism into the term. In that context, what are we popping up here then? The “it”. In this case the “it” is literally a floating signifier. A giant star. Two giant stars, in fact. BG : What makes it so fast ? What is this process that you are using ? Jean Louis Farges : We had no preconceived notion of what we would install on site. We spent two weeks thinking about it, drawing the site, accessing the spatial potentials of the place. We loved the unique opportunity that the open floor plate presented, and we wanted to engage the section fully. We spent two weeks building on site from a set of drawings that we had prepared. The techniques that we used are very straight forward – adapted directly from vernacular North American building traditions. It is a method that allows for radical form-making without investment in complex tools
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mise en forme radicale sans investir dans des outils sophistiqués ni dans des ateliers. C’est aussi une démarche des plus collectives qui permet au plus grand nombre de participer. BG : Bien. Donc, pourquoi une étoile ? AS : Parce que l’iconographie convient parfaitement à la multiplication des points de vue. Les étoiles sont une série de supergraphismes que nous avons superposés afin de tenter les visiteurs à en faire le tour et, ce faisant, à accroître leur perception du bâtiment existant de la tannerie. Elles sont légères et transparentes, et elles sont
and shops. It also is a highly collective process which allows for maximum participation. BG : Okay, so why a star ? AS : Because the iconography is perfect for multiplying vantage points. The stars are a series of supergraphics that we layered to tempt visitors to move around them and by sheer coincidence expand the perception of the existing tannery building. They’re light, transparent. And they’re prink and friendly. But what they’re really doing is pointing to the exceptional qualities of the site itself.
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ENTRETIEN/INTERVIEW
roses et sympathiques. Mais ce qu’elles font en réalité, c’est montrer les qualités exceptionnelles du lieu. BG : Et qu’est-ce qui se passe sur la terrasse ? JLF : La terrasse existante du deuxième étage est un espace remarquable. C’est un point de rencontre entre l’architecture et le paysage. De cette terrasse, on peut voir la beauté du paysage conservé avec les installations photographiques de Marie. On peut avoir un aperçu de la tannerie haute de deux étages, dans la mesure où cela offre des vues obliques de la structure. La terrasse -même est entourée de murets et de quelques poutres en béton. Mais le toit et les fenêtres ont été retirés. Le résultat met en scène un relation singulière entre l’intérieur et l’extérieur, et cela sans le diktat des artifices modernistes. Nous voulions accentuer cet effet sans être trop directifs quant à l’usage ou la fonction. Le but était de produire de multiples possibilités sans trop imposer de ligne de conduite. AS : Nous avons conçu la terrasse comme un espace libre d’accès au public, que chacun peut utiliser et adapter selon ses besoins. Nous l’avons faite en utilisant les matériaux qui restaient de la construction- le bois et le contreplaqué qui maintenaient en l’air la structure de l’étoile au moment de son assemblage. La terrasse, avec tout le flou de la programmation, est la part projective et optimiste de l’installation. Elle
BG : And what is happening on the terrace ? JLF : The existing second-story terrace is an amazing space. It’s a true hybrid between architecture and landscape. From this terrace you can see the beautifully mediated landscape with Marie’s photo installations. You can peek into the double height tannery building, as it brings in oblique views of the structure. The terrace itself is lightly enclosed with walls and a few concrete beams. But the roof and windows have been removed. And the result is truly an idiosyncratic inside/ outside scenario, but one without the ordering or didacticism of Modernist contrivances. We wanted to activate it, but not be too prescriptive about its use or function. So we aimed to produce lots of possibilities and no overarching guidelines. AS : We designed the terrace to be a space, free and open to the public, which everyone can use and adjust to their needs. We made it using our construction scraps – the studs and plywood platforms that held up the star structures in space as they were being assembled. The terrace with all its programmatic fuzziness is the projective and optimistic portion of the installation. It suggests that uses can emerge and that the site may benefit from being adaptive. BG : Do you consider yourself architects or artists ? The stars are uninhabitable, correct ?
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suggère que des utilisations peuvent en émerger et que ses possibilités d’adaptation peuvent profiter au site. BG : Vous vous voyez comme des architectes ou comme des artistes? Les étoiles ne sont pas habitables, n’est-ce-pas ? JLF : Nous avons fait cette intervention éphémère uniquement pour cet endroit et elle est appelée à faire partie intégrante de la tannerie. Nous ne pensons pas que cela pourrait marcher de la même manière ailleurs, où que ce soit. Donc nous avons essentiellement construit deux ornements monumentaux. Et avec les restes de la construction, nous avons meublé l’espace existant. C’est une réponse en trois dimensions aux questions que l’on se pose sur la mise en valeur du domaine public. Ceci en fait un véritable projet architectural et répond au désir collectif contemporain : s’approprier les lieux, renouveler l’utilisation et l’imagination.
JLF : Our ephemeral intervention is uniquely conceived for this site and is designed to become a part of the tannery building. We don’t think that it could work in the same manner anywhere else. So, essentially, we’ve built two monumental ornaments. And with the left-over construction materials, we’ve furnished the existing space. This is a spatial response to questions about the activation of the public realm. And this plainly makes it an architectural project, one that appeals to a contemporary, collective desire to reuse, appropriate and reimagine.
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04.06.2013
L’ART PLASTIQUE
Deux dispositifs d’images L’image est dans mon travail le processus d’élaboration majeur.
The image is, in my work, where the major process of elaboration takes place.
Le dispositif plastique mis en œuvre dans Diptyques est une incitation à la relecture du rapport qui existe entre deux images. La construction mentale dans ce dispositif de représentation ressemble à un montage, cadrer, recadrer donne lieu à des espaces de liberté.
The arrangement of “Diptyques” initiates a new approach to the relation between two images. In this representation we have a mental construction similar to editing; the framing and recomposing process creates spaces or intervals of freedom.
Les Diptyques explorent les limites et contraintes du cadre dans leurs capacités à faire vaciller la perception sur les notions de l’espace et du paysage. Il s’agit d’imaginer ce que l’on pourrait voir dans la dualité d’une double perspective, et comment celle ci peut reconstruire un espace.
“Diptyques” explores the limitations and constraints of the frame. The associations of images throw our perception of the very notions of space and landscape out of balance, and give us a new way of seeing, using the duality of a double perspective, and reconstructing a new and different space.
Ce processus de travail juxtapose des espaces, des temps, en résonance, avec la perception du monde et de l’expérience du réel, les questions de perspectives et de l’imaginaire urbain. Il y a dans la capture photographique le désir de saisir des fragments de réalité. Prélèvement dans le flux continu des images, dans ce dispositif, la tentative de représentation ressemble à un montage cinématographique. La forme plastique des œuvres Diptyques et les Fugitives est le fruit d’une démarche ayant une très forte relation à la construction. Elle explore comment le fragment de la matière image trace des cheminements dans deux dispositifs, des itinérances dans le chaos des images. Multiplier les points de vue entre le monde intérieur et le monde extérieur. Un pli entre le dehors et le dedans. C’est dans le creux que ça se passe. L’installation des Fugitives dans la prairie du site des Tanneries renoue avec la dynamique, le mouvement du dispositif d’images que j’ai pratiqué à Detroit en Septembre 2012. A Detroit je marchais sans connaissance du territoire. Je n’avais pas de carte, juste cette boussole interne qui entre en écho avec un coin de rue, un bâtiment, un arbre. Comment dans la dérive
Diptyque 8-H, Les Tanneries, Amilly, 2013
This process juxtaposes bits of space and bits of time, in resonance with our perception of the world, our actual experience of reality, our elaboration of perspective, and our urban fantasy. Photography is a process of capture, a desire to seize fragments of reality. “Diptyques” is a sampling process in the continuous flow of images, striving to achieve a representation in many ways similar to an edited film.. The visual form of the work in “Diptyques” and “Fugitives” is the result of an approach that is really
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photographique cette observation des traces reconstruit quelque chose et donne un corps à la ville. Ce qui est donné ici est un fragment de ce dispositif. Le corps du visiteur, avec le déplacement, la découverte de la presqu’île des Tanneries, et quelques images, expérimente ce que pouvait être ce processus à l’échelle d’une ville. C’est un fragment de l’expérience visuelle et physique de mon vécu à Detroit. A Detroit je n’imaginais pas faire ce chemin à l’envers, à contre sens, revenir en arrière. Il y a toujours ce souvenir, ma présence au monde entre l’ombre et la lumière, un terrain vague et la lumière de l’été. Les images deviennent des fragments d’histoires, des
a construction process. During this process I explore how a fragment of image matter moves through the arrangement, leaving its trail, and how it roams, not quite at random, through the chaos of images. I wish to multiply the points of view between the world inside and the world outside. I look at the fold between within and without. It is in this dark hollow that I am, or maybe that I would be. The installation of “Fugitives” in a meadow on the Tanneries location is a dynamic follow up of the image arrangement I worked on in Detroit in September 2012. In Detroit I roamed through a territory unknown to me. I had no map, just an inner compass that would resonate with a street corner, a building, or a tree. I was exploring how my scrutiny of this drifting photographic path could rebuild something, give flesh and bones to a town. What is shown here is a fragment of this experiment. The visitor’s body, discovering and moving through the Tanneries peninsula and the images ther, may experience what this could become scaled up to a whole town. “Fugitives” is a fragment of my own visual and physical experience in Detroit. In Detroit I never imagined I would go over the same itinerary backwards, against the stream, going back even in time. There is always a memory, my presence to the world between light and shade, a vacant lot overgrown and wild in the summer sun...
détails, dont les points d’ancrage de l’intrigue principale sont à la fois immédiatement familiers et totalement vagues, comme un souvenir d’enfance. Faire un pas. Je marchais, dans l’effacement du corps. Avec l’expérience visuelle il y a toujours la pratique corporelle. Les images prennent acte de l’abandon, remarquent la destruction, mais elles dessinent surtout une ligne sinueuse dans la mémoire, comme ces dessins qui apparaissent en reliant les points des nombres croissants.
Images become fragments of stories, details drifted from the main storyline yet immediately familiar although totally vague, just like a memory from childhood. Taking a step, and then another. I would walk as if erasing my body from the scene. Visual experience is always also a whole bodily experience. The images record abandon, take note of destruction, but most of all trace a winding line inside the memory, a line of life between critical points.
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L’ART PLASTIQUE Diptyque 1-O, Packard Plant, Detroit, 2012
Le cadre, je ne sais pas où il commence. Incertain et bancal. Cadrer c’est chercher la distance, tenter de situer son corps, alors comment reconstruire cette béance. Le vide travaille les images, mais ce qui est frappant dans la déshérence de cette ville, c’est qu’elles témoignent aussi de la survivance des hommes, de la nature, des plantes, des arbres, du paysage.
The frame, uncertain, crooked, I do not know where it starts. To frame is to evaluate distance, to attempt to situate my body, so how can I begin to reconstruct this emptiness? Emptiness is gnawing at the images, But despite this, what strikes me is that the images in this falling apart town also show survival, survival of men, trees, plants, nature, landscape.
En dressant une bibliothèque du regard de la Motor City, en dehors de la fascination contemporaine pour le déclin industriel qui esthétise la pauvreté, et dramatise les espaces, l’enchevêtrement visuel dévoile un lien très fort avec un état de grâce perdu, les terrains vagues de l’enfance, ces jardins du possible.
If I were to index a library of my visual experiences in the Motor City, pushing aside the contemporary fascination for industrial decline, poverty made aesthetic, and landscapes dramatised, I would stress the visual entanglement that strongly brings back a lost state of grace, those vacant wastelands of childhood, those gardens of all that could be.
Je regarde ces paysages, la Michigan Central Station, et cette lutte perpétuelle pour exister. Je regarde ces paysages, il y a de la vie, et c’est bien, la vie qui reprend pied sur les ruines. Le visible est fugitif, éphémère et fragile. Mon travail est avant tout un questionnement sur notre rapport au monde.
I see all these landscapes, and Michigan Central Station, and this unceasing struggle for life. I see all these landscapes, and I see life, life growing among ruins and decay, and that is beauty still. The visible is fugitive, short-lived and fragile. My work is a discussion about our relation to the world.
Marie Combes 06.2013 << DIPTYQUES >> LES TANNERIES, AMILLY, 2013 / PACKARD PLANT, DETROIT 2012 << LES FUGITIVES>> / INSTALLATION
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SERIE DIPTYQUES, MARIE COMBES Diptyque 3-M, Packard Plant, Detroit, 2012
SERIE DIPTYQUES, MARIE COMBES Diptyque 6-Y, Les Tanneries, Amilly, 2013
CONSTRUIRE
tactiques “to pop it up” « surgir » en un peu moins d’un mois ? qu’est ce que cela signifie ? Ou peut-être qu’une autre manière de poser la question est : comment inscrire une étude architecturale de quatre semaines dans la logique traditionnelle de la pratique architecturale?
What does it mean to pop it up in just under a month ? Or maybe another way to ask the same question is how does a 4 week architectural residency map onto the traditional logics of architectural practice?
C’est impossible. Et pour cette raison, notre expérience avec l’agence AKOAKI à Amilly, en France, nous a permis de sortir des conventions pour ré-inventer notre rôle de jeunes architectes par une méthode délibérément différente de conception, de calibrage et de fabrication.
It doesn’t. And because of this, our experience working with AKOAKI in Amilly, France encouraged us to step outside of conventional practice and reinvent our role as architect through a deliberately different method of designing, calibrating, drawing and making.
A cause des particularités propres à cette discipline, les protocoles du dessin architectural traditionnel et, avec eux, la nécessité de passer des mois en échanges bureaucratiques entravent souvent la créativité, la rapidité et la lisibilité qu’exige une conception in situ. Pour cette raison, la nouveauté dans ce processus de création s’est retrouvée dans les modes de représentation et de construction qui ont tous deux l’avantage d’être simples, clairs et directs. Leur logique respective n’a reposé que sur la connaissance la plus élémentaire de la charpenterie et des techniques d’encadrement, permettant le maximum de lisibilité et de participation. Et si cette conception à l’élégance aérienne et à l’allure pesante risque de s’avérer précieuse, la démarche est transparente et peut être appréhendée et en définitive reproduite sans fin.
Because of their own disciplinary idiosyncrasies, the conventions of traditional architectural drawing, and with them the requisite months of bureaucratic exchange, often impede creative potential, speed and legibility required of an in situ design installation. Therefore the invention within this process was a mode of representation and construction, both of which were straightforward and fundamentally clear. The logics of both relied only on knowing the simplest carpentry and framing techniques, allowing for maximum legibility and participation. While the design, replete with flying elegance and sultry poise might be precious, the process is transparent, apprehensible, and ultimately infinitely repeatable.
Cette méthode de conception arrive à un moment- clé du discours architectural contemporain où la technologie complexe en
This method of design comes at an interesting point in the contemporary architectural discourse, where complex digital fabrication technology dominates ephemeral installation practice and requires such a precise knowledge set that every aspect of the practice is internalized.
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CONSTRUIRE
matière de fabrication numérique prend le pas sur la pratique d’installations éphémères. Elle nécessite une somme de connaissances si précises que chaque aspect de la pratique est intériorisé. “Pop it up” inverse le paradigme et extériorise la démarche pour arriver à une création accessible, transparente et lisible. Donc comment se démarquer vraiment de cette tendance et imaginer un mode de conception, de représentation et de construction plus pertinent afin que tout un chacun puisse y travailler et, de fait, le réaliser?
Pop It Up inverts this paradigm, and externalized the process, toward an accessible, transparent and legible end. So, how DO we step outside of that history to imagine a more patent mode of design, representation, and construction so anyone can work on it, and in fact anyone can build it? Well, we pop it up.
Eh bien, nous le faisons surgir ! (we pop it up) Allen Gillers Taubman College of Architecture + Urban Planning, Master of Architecture, 2014
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PAPIER PEINT
invitation La terrasse est une invitation non programmée et spontanée à investir le site des Tanneries. Recyclant le surplus de l’ossature bois, nous avons installé une série de meubles simples et joviaux qui suggèrent le potentiel d’un environnement collectif, hors norme et modulable. En une imitation scénographique de sites en friche, les végétaux ont été apportés, comme si l’informalité végétale pouvait avoir quelque chose à nous apprendre. Et enfin, le papier peint : une série de peinture au pochoir, à la fois schématique et provocateur, qui suggèrent que l’altération et l’appropriation peuvent être un mode puissant d’engagement collectif, et que nous pouvons avoir quelque chose à emprunter à l’informalité et à la rue dans la conception future de l’art.
The terrace is an un-programmed open invitation to participate at the Tannery site. Using construction scraps, we’ve installed a series of simple furnishings that suggest the potential for a collective, non-prescriptive and adaptive environment. Saplings in scenographic imitation of friche sites have been planted as though vegetal informality might have something to teach us. And finally: the wallpaper. A series of stencil tags, both diagrammatic and provocative, are applied to a concrete wall in a space between architecture and landscape. The graphic application suggests that alteration and appropriation can be powerful modes of collective engagement, and that borrowing from the informality of the street can help us conceive the future of art. Missy Ablin Taubman College of Architecture + Urban Planning Master of Architecture, 2014
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AU SUJET DE
MARIE COMBES
ATELIER AKOAKI
Artiste plasticienne, travaille avec la photographie, la vidéo, et le son. Diplômée des Beaux Arts, a étudié le cinéma et l’art vidéo à l’Université Paris VIII.
Anya Sirota et Jean Louis Farges sont les co-fondateurs d’AKOAKI, atelier de recherche et de design basé dans le Michigan, Etats-Unis. Leur travail lie architecture, art plastique et nouveaux médias afin de produire des espaces publics et surprenants où les projets, souvent informels, remettent en question les typologies et les attentes génériques.
Les polyptiques explorent les limites et contraintes du cadre, les rapports et les tensions dans le flux continu des images, les questions de perspectives et les questions de l’imaginaire urbain. Les images soulignent le caractère éphémère de l’architecture et du paysage, elles témoignent de l’itinérance. Le langage plastique est un prélèvement, le désir de saisir des fragments de réalité dans ce glissement. Dans les vidéos, la forme du travail déplace, réassemble et reconstruit, entre le son et l’image, les jeux d’équilibre et les interférences de la perception, entre fiction et documentaire. En 2012, conçoit une oeuvre interactive sur le Grand Paris: Itinérances métropolitaines, celle-ci est sélectionnée et participe à l’exposition un-privileged views à Los Angeles. Invitée en résidence à développer une recherche artistique, à porter un regard sur Detroit par « The Metropolitan Observatory for Digital Cultural and Representation » MODCaR, contribue à l’exposition Imaging Detroit avec le projet les Fugitives. Réalise et co-signe des oeuvres vidéo avec Patrick Renaud, co-fondateur de Combes&Renaud. En mars 2013, sélection en compétition internationale par le Centre de création numérique Le Cube et les Ecrans de la Liberté de la vidéo Mouvement des intervalles pour l’évènement Anthropologies numériques. Elle travaille actuellement à Paris, France.
Précédemment, AKOAKI a réalisé un nombre conséquent de projets publics et éphémères : New York, Los Angeles, Detroit sont parmi les lieux d’interventions. Aux Tanneries, dans le cadre d’un workshop mené avec les étudiants de Taubman College of Architecture + Urban Planning, ils effectuent POP IT UP, une installation engageant les tactiques de construction légère insérées dans un paysage post-industriel résurgent.
TAUBMAN COLLEGE OF ARCHITECTURE + URBAN PLANNING, UNIV OF MICHIGAN POP IT UP fait intervenir un groupe d’étudiants du département d’architecture de l’Université du Michigan. Le travail sur le site des Tanneries présente une opportunité d’échange exceptionnel. Utilisant les leçons de Détroit où une nouvelle hybridation involontaire entre le végétal et le construit re-négocie les frontières disciplinaires et urbaines, le projet POP IT UP imagine une approche collaborative, polyvalente et ouverte au public. Il permet aussi de visualiser un site culturel en mouvement. Dans le cadre d’un workshop, le groupe explore les techniques de la construction bois et des structures éphémères. Durant la construction, l’équipe, composé de James Chesnut, Christopher Reznich, Missy Albin, Catharine Pyenson, Erika Lindsay, Allen Gillers, sont hébergés au centre d’Art d’Amilly grâce aux résidences d’artistes et école d’Art.
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CHRISTOPHE PONCEAU Après des études d’architecture d’intérieur à l’école Boulle puis un diplôme d’architecte DPLG Christophe Ponceau se forme au paysage auprès du paysagiste Gilles Clément. Il fonde son atelier avec Mélanie Drevet et s’intéresse à tous les domaines du paysage, de la grande échelle (études urbaines, analyse de grands sites) à la plus petite échelle (jardins privés), et gère plus particulièrement les projets évènementiels et d’exposition : Il participe à l’aventure du «jardin Planétaire», exposition présentée à la Grande Halle de la Villette en ouverture des cérémonies de l’an 2000. Confronter l’univers du jardin à la diversité de la création contemporaine lui est rapidement apparu primordial. En effet, si le sujet du jardin est actuellement présent partout, il reste éloigné souvent de la modernité. Peu
Les Tanneries, 2013
enclin à la communication, les créateurs de jardins restent méconnus et «à part» alors que leurs créations accompagnent maintenant les œuvres architecturales les plus médiatisées. En résumé, Il s’agit pour lui de modifier l’image mentale du jardin pour le faire entrer pleinement dans la créativité. Depuis 2002, il développe donc une activité de directeur artistique dans tous les domaines de la création (design, photo, graphisme etc…), notamment pour la réhabilitation du domaine de la Ferté Vidame en Eure et Loir. Le pavillon Français à l’exposition Internationale de Saragosse en Espagne réalisé en 2008 lui donne l’occasion de mettre en application l’ensemble de ses compétences par la concrétisation d’un projet qui allie scénographie, direction artistique et paysage. Il est commissaire de la quinquennale Lausanne Jardins (avec Adrien Rovero, designer) dont la prochaine édition aura lieu en 2014.
Ce catalogue a été édité par la Ville d’Amilly à l’occasion de l’exposition.
Pop It Up Aux Tanneries d’Amilly du 8 juin au 29 septembre 2013. Commissariat : Christophe Ponceau
Remerciement : Danièle Coudrin pour la traduction, Taubman College of Architecture + Urban Planning et l’ensemble des services de la Ville d’Amilly © Marie Combes : Les Fugitives, installation, 2013 ; Diptyques: Les Tanneries, Amilly, 2013 / Packard Plant, Detroit 2012 Conception graphique et documentation photographique : Atelier AKOAKI Diffusion du catalogue : Service culturel de la Ville d’Amilly 122 rue Albert Frappin 45200 Amilly tel : 02.38.28.76.68 culture@amilly45.fr
aux Etats Unis : AKOAKI 2000 Bonisteel Boulevard Ann Arbor, MI 48109 United States sirota@akoaki.com
Dépôt légal : août 2013 Acheve d’imprimer en août 2013 par l’Imprimerie Leloup, Villemandeur (45).
Projet artistique et culturel de territoire financé par la Région Centre.