PAN LE CULTE DE LA CHASSE
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EDITO
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PAN MAGAZINE S’ENGAGE D’UNE PART, À ESSAYER D’APPORTER UN RENOUVELLEMENT À UNE POPULATION VIEILLISSANTE, AYANT TENDANCE À SE RÉDUIRE COMME PEAU DE CHAGRIN; D’AUTRE PART, À REDORER LE BLASON DE LA CHASSE ET DES CHASSEURS TERNI BIEN TROP SOUVENT PAR UNE IMAGE MÉDIATIQUE MAUVAISE DE NOTRE MONDE ET DE CHASSEURS, NOUS RELÉGUANT AU RANG DE TUEURS SANGUINAIRES, D’IVROGNES INSATIABLES ET D’EMPÈCHEURS DE DORMIR LE DIMANCHE MATIN; ALORS QUE NOUS AVONS AVANT TOUT AUJOURD’HUI UN RÔLE DE RÉGULATEUR ET DE GESTIONNAIRE DE LA FAUNE SAUVAGE.
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SOMMAIRE 04
PHOTO NATURE PHOTO PASSION 12
MUSテ右 DE LA CHASSE ET DE LA NATURE 18
CALENDRIER ツォOPENINGツサ 24
SHOWROOM 26
LE JEUNE CHASSEUR 32
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NOS GRANDS CHIENS DE VENERIE
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En voici peut-être sa description : une sorte d’état affectif et intellectuel assez puissant pour dominer la vie de l’esprit, par l’intensité de ses effets ou par la permanence de son action.
INTERVIEW Steve Bloomfield PHOTOGRAPHIE Stephan Levoye
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PHOTO NATURE PHOTO PASSION
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R RENCONTRE
Stephan Levoye
Passion nature, passion photo
interview
En voici peut-être sa description : une sorte d’état affectif et intellectuel assez puissant pour dominer la vie de l’esprit, par l’intensité de ses effets ou par la permanence de son action.
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PAN Magazine : Stéphan Levoye, vous êtes photographe animalier. Quel a été votre parcours ? Avez-vous étudié l’art, la photographie, le design,… ? Stéphane Levoye: Non pas du tout, je suis totalement autodidacte. Aujourd’hui, avec le recul, je me dis que j’aurais bien aimé faire les Arts Graphiques, mais j’avoue que je n’y pensais pas au moment de faire mes études secondaires. En fait, après avoir obtenu mon baccalauréat série D (Scientifique), j’ai choisi une autre voie, celle de l’Ecole cynégétique de Vendôme dans le but de devenir technicien dans une fédération de chasseurs ou à l’ONC, étant depuis tout petit passionné par la nature, sa faune et sa flore. J’ai eu en effet la chance de grandir à la campagne à une époque où les enfants étaient toujours dehors, aimant et parcourant la nature, apprenant beaucoup d’elle. Puis à l’âge de 12-13 ans, j’ai pris goût pour la photographie. Ajoutez à cela la découverte de la chasse quelques années plus tard et
vous obtenez une vocation ! Attiré par le côté chamarré et très visuel de la vènerie, le mouvement des chiens et des chevaux, l’éclat des trompes et des tenues, le tout associé à la magnificence de la forêt, j’ai décidé de me lancer dans la photographie de vènerie. A la fin des années 1970, j’ai vendu mes premières photos aux membres des équipages que je visitais alors afin de financer mon matériel. Puis, à partir de 1983 j’ai commencé à les proposer aux revues spécialisées.A cette époque, il y avait peu de photographes de chasse et le souffle nouveau que j’apportais alors avec des photos moins statiques, plus proches de l’action de chasse, a séduit les rédacteurs en chef de ces revues pour lesquelles je travaille toujours aujourd’hui ! P M: Aujourd’hui, quel matériel utilisez-vous ? S L : Sur le terrain, je travaille exclusivement avec la gamme numérique de Canon. Je suis équipé
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P M : Où et depuis quand êtes-vous installé ? S L : J’habite depuis presque 25 ans en Normandie à La Motte Fouquet, un petit village à mi-chemin de la Ferté Macé et de Carrouges, situé entre les forêts des Andaines et d’Ecouves dans l’Orne. Je suis idéalement installé en pleine campagne, au « coeur du sujet », le cadre parfait pour un photographe de nature et de chasse ! P M : Vous travaillez régulièrement avec la presse cynégétique, dans quelles revues est-il possible de retrouver vos clichés ? S L : Mes photos sont diffusées principalement dans 4 grandes revues périodiques de chasse : la Revue Nationale de la Chasse, Grand Gibier, Vènerie et Le Chasseur Français.Par ailleurs, je collabore ponctuellement avec le reste de la presse cynégétique et quelques institutions telles que les fédérations des chasseurs ou l’ANCGG mais aussi avec des revues non spécialisées qui traitent parfois de la chasse ou de la nature et font appel à moi pour illustrer leurs reportages. P M: Commercialisez-vous des produits dérivés de vos photos ? S L : Oui, j’ai collaboré avec les
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éditions Nathan, Larousse, Hatier pour la réalisation de beaux livres sur la chasse dans les années 1980 et 1990 (Le Cerf, Le Chevreuil, L’Année du chasseur, Chasses des provinces de France…). Puis, las de voir mes photos choisies à ma place par les éditeurs, j’ai décidé de me lancer dans l’autoédition avec pour objectif la parution d’un livre tous les 2 ans. Je me suis pour cela entouré d’auteurs compétents, de plumes reconnues dans le monde de la chasse. Ainsi en 2005, avec l’aide de Guy Bonnet, j’ai publié « Capreolus le chevreuil » , qui est aujourd’hui épuisé. En 2007, ce fut « Vènerie en notre temps » , un ouvrage commenté par Philippe Dulac dont il ne reste à ce jour que quelques exemplaires en vente (avis aux amateurs… !). Il a obtenu l’année de sa parution le Prix François Sommer, tout comme le suivant paru en 2009 «Scrofa le sanglier» servi par des textes de Xavier Legendre. Enfin en 2011, j’ai publié « Elaphus le cerf ». J’ai pour clore cette trilogie sur le grand gibier de plaine en France fait appel de nouveau à Guy Bonnet. Qui mieux que lui pouvait traiter ce sujet ? P M : Un dernier mot ? S L : Ce qui importe c’est de savoir se faire oublier, être en retrait de l’action, voir sans être vu. Les acteurs principaux ne doivent pas se rendre compte qu’ils vont être photographiés. Elle est soumise à de nombreux paramètres aléatoires et de ce fait apporte beaucoup de désillusions mais aussi beaucoup de satisfactions, et après bientôt 30 années de métier et bien plus de terrain, je suis toujours sujet à ces émotions!
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de plusieurs boitiers (EOS 5D Mark II, EOS 50D et EOS 1D Mark II N) et de plusieurs objectifs allant du «FishEye» EF 8-15 mm f/4L qui permet de couvrir un angle de 180° à l’EF 500 mm f/4L IS II USM. De retour à la maison, il faut trier, sélectionner, stocker des milliers de photos... Tout cela nécessite rigueur et organisation et prend beaucoup de temps. J’ai pour cela une station fixe Mac pro et un portable Mac book qui me suit partout en déplacement.
RENCONTRE
Stephan Levoye
Elaphus, LE CERF SACRÉ
interview
Quelques petites questions à Guy Bonnet, l’auteur du livre Elaphus, le cerf. Pan magazine : Guy Bonnet vous êtes l’auteur des textes et légendes du livre « Elaphus le cerf »*. Comment se présente cet ouvrage et pourquoi avoir fait le choix de cette mise en page ? Guy Bonnet : J’ai choisi, avec l’accord de Stéphan Levoye, un nouveau plan qui ne suive plus le traditionnel cycle des saisons et opté pour 5 chapitres principaux traitant des besoins fondamentaux du cerf (comme de beaucoup d’espèces d’ailleurs) : Manger, se protéger, se déplacer, se reproduire, vieillir. Cela permettait aussi une meilleure répartition des photos. Pour chaque besoin, j’évoque les problèmes que la modernité cause aux animaux en abordant les éventuelles solutions. P.M: Vous êtes connu et reconnu dans le monde cynégétique comme étant Le spécialiste du cerf en France. Comment voyez vous son avenir ? G.B : Le cerf se porte actuellement (encore) bien en France. Il vient même de connaître un petit âge d’or pour des raisons à la fois *
Édition Compédit Beauregard,204 pages 48€
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écologiques Wet anthropiques (plan de chasse, intérêt pour le grand gibier, gestion plutôt conservatrice). C’est un peu le cas général pour les ongulés gibiers. Mais le cerf est menacé par plusieurs facteurs : • l’intolérance croissante des forestiers qui a déjà entraîné de fortes baisses de population dans des forêts de production • le cloisonnement des espaces naturels • l’artificialisation de sa chasse Bien sûr il n’y a pas de risque d’éradication mais une gestion réussie et durable de l’espéce est quelque chose de rare en France. P.M: De quand date votre intérêt pour le cerf? G.B : J’ai commencé à m’intéresser aux cervidés (cerf mais aussi chevreuil) à la fin des années 60, à la fois sur le ter- rain et dans les écrits. Dès 1980, avec des amis photographes, nous avons publié un livre intitulé « Image insolite du cerf ». Il a connu un grand succès.. J’ai ensuite écrit de nombreux articles et fait des confé- rences dans beaucoup de régions qui m’ont fait considérer comme un spécialiste des cervidés. Je n’en suis qu’un amateur éclairé. P.M : Quelles sont vos responsabilités dans le monde cynégétique ? G.B : Depuis 1988, je fais partie du conseil d’administration de I’ANCGG au sein de laquelle je m’occupe plus particulièrement de l’ouvrage «Grand Gibier» et de la revue «Grande Faune». Depuis 2005, je suis membre du Comité de la Société de Vènerie, devenue en 2010 l’Association des Veneurs, avec des responsabilités dans la Commission Ecologie.
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Le principe : Depuis sa réouverture en 2007, le musée de la Chasse et de la Nature, logé dans un superbe hôtel particulier du Marais, invite des artistes contemporains à dialoguer avec ses collections.
INTERVIEW Steve Bloomfield PHOTOGRAPHIE Robinson Béraude
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LE MUSÉE DE LA CHASSE ET DE LA NATURE
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C CULTURE
Musée de la chasse et de la nature
L’exposition de Françoise Petrovitch
Focus
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Tout au long de l’automne, d’étranges créatures occupent les salles du musée de la Chasse et de la Nature. Elles résultent de deux ans de travail, depuis que Françoise Pétrovitch a été invitée à subvertir les collections permanentes du musée. Et alors? C’est Françoise Pétrovitch qui a, cette fois, investi les lieux. Du cabinet du chien à la salle des trophées et à la salle d’armes, l’artiste, 47 ans, a installé ses objets aux allures enfantines. Un lapin de céramique au côté des animaux naturalisés, une poupée de verre dans la salle d’armes. Des aquarelles glissées au milieu des natures mortes de Chardin ou de Rubens. L’exercice tient du clin d’oeil ou de la chasse au trésor. Mais manque toutefois de souffle. Françoise Pétrovitch nous invite à poser un autre regard sur le musée de la Chasse et de la Nature, écrin d’exception où ses oeuvres font écho à celles de Rubens, Chardin, Derain mais aussi aux animaux naturalisés, aux armes nombreuses et aux objets mobiliers qui ornent ce prestigieux hôtel particulier. Se jouant des conventions muséographiques et du propos illustré par les collections, les oeuvres de Françoise Pétrovitch ont
choisi le musée pour territoire. Une poupée de verre est installée dans la salle des armes, une princesse en céramique dans l’escalier, des gravures dans les tiroirs, un service de pique-nique de luxe dans le vaisselier, des cages en verre soufflé accrochées au plafond du salon de compagnie, la sculpture monumentale Forget me not dans la cour du musée… Dans la salle d’exposition temporaire, l’artiste présente une autre facette de son travail : une vidéo Le loup et le loup – première utilisation qu’elle fait de ce médium – ainsi qu’une nouvelle série de dessins, les Vanités. Une première salle à dominante rouge - rouge comme l’intérieur de la bête, le sang ou le petit chaperon - montre un montage vidéo (« Le Loup et le loup », 2011) des dessins de l’artiste : la tendresse ambivalente de l’enfant pour le monde animal, le jeu, le cache-cache entre la proie et le chasseur, autant de notions interchangeables chez Pétrovitch. La course aussi, tout à la fois celle des sentiments, de la vie et de la meute. Dans la salle consacrée aux expositions temporaires, le spectateur se trouve face à de grands portraits aux dilutions maîtrisées («Les Vanités », 20092011). C’est beau comme un cabinet de curiosités, cela donne envie de se perdre dans l’harmonie parfaite des couleurs, dans l’intensité vibrante des rouges et des orangés. A l’étage, la beauté plastique des interventions de l’artiste vient désordonner le style du Grand Siècle. Petrovitch apporte une forme de fraîcheur, un déséquilibre, qui vient étonnamment équilibrer ce trop-plein de régularité dans l’ornement.
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DATES ET HORAIRES Du 2 septembre 2011 au 8 janvier 2012. Ouvert de 11h à 18h tous les jours Fermé le lundi et jours feriés
TARIFS 6 € plein tarif 4,50 € tarif réduit Gratuit pour les moins de 18 ans.
Ce travail de confiance avec différents corps de métiers de l’artisanat d’art montre une collaboration réussie, enrichie des savoir-faire de chacun. A l’instar de la chasse et des raffinements de sa mise en scène, la beauté des pièces ferait presqu’oublier que tout acte d’artisanat commence par un acte de violence. Le résultat dissimule la difficulté physique nécessaire, à l’origine, pour extraire l’argile des céramiques ou pour souffler le verre dans une chaleur intenable. MOQUER LE RIDICULE : DE L’HUMOUR DANS L’ART (DE LA CHASSE) Par moment bien camouflé, cet humour n’est pas toujours dans le camp attendu. Le Grand Siècle et ceux qui suivirent eurent des manières qui, avec le recul, sont par moment hilarantes ; citons le combat de chats dans un décor d’une préciosité rare - quitte à se battre autant le faire au milieu d’aiguières -, plus loin un fusil pliable présenté dans sa vitrine avec le canon à 45° ou cette tête d’hippopotame empaillée en ornement de salon… Pétrovitch répond à cet « art de vivre » en venant le moquer avec subtilité. Dans le salon bleu ou celui dit « de Compagnie », la mort est ensevelie sous un fatras de raffinements : commode tombeau, natures mortes, portraits de jeunes gens élégants en chasseur… Petrovitch vient l’orner à sa manière. Un lièvre en buste – étonnant trophée bleu -
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nargue le portrait de Jean-Baptiste Santerre en chasseur. A moins qu’il ne veille (« Sentinelle bleu de Prusse », 2011). Dans les vitrines abritant une collection de boîtes en porcelaine, elle glisse un drôle de plongeur cherchant à s’échapper du décor (« Le plongeur », 2008) et dissimule, dans l’arsenal, des pistolets en céramique (« Pistolets », 2006). Plus loin, dans la salle des trophées, sous l’oeil brillant du guépard des neiges, un jeune faon est captif d’une vitrine. Il a l’oeil perdu du jeune animal traqué, mat et rond. Plus vrai que nature.Au dernier étage, dans les combles de l’hôtel particulier, un lavis d’encre montre une petite fille (« Fémininmasculin », 2009). L’étrangeté de l’expression nous laisse sans réponse : dépose-t-elle les armes ou va-t’elle s’en saisir? Avant de partir, n’oubliez-pas de regarder à nouveau cette brassée de fleurs géantes qui vient orner la cour d’honneur. Elles sont bleues comme le souvenir.
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Le visiteur venu pour les collections permanentes est par moment atteint de berlue. A-t-il bien vu cette sage petite fille en céramique assise sur une console ornée ? Elle surveille d’un air distrait les armoires présentant l’arsenal et attend de jouer avec les poires à poudre.
PÉRIODE DE CHASSE
GIBIER SEDENTAIRE Ouverture
Espèce
Clôture
18 SEPTEMBRE 2011
CHEVREUIL, DAIM
29 FÉVRIER 2012
18 SEPTEMBRE 2011
CERF
29 FÉVRIER 2012
18 SEPTEMBRE 2011
SANGLIER
29 FÉVRIER 2012
18 SEPTEMBRE 2011 OU 23 OCTOBRE 2011
LIÈVRE
30 NOVEMBRE 2011
18 SEPTEMBRE 2011
PERDRIX
30 NOVEMBRE 2011
18 SEPTEMBRE 2011
FAISAN COMMUN
8 JANVIER 2012
18 SEPTEMBRE 2011
FAISAN VÉNÉRÉ
2 FÉVRIER 2012
Vénerie
15 SEPTEMBRE 2011
CHASSE À COURRE
31 MARS 2012
15 SEPTEMBRE 2011
CHASSE SOUS TERRE
15 JANVIER 2012
1ER JUILLET 2011 ET 15 MAI 2012
BLAIREAU (OUVERTURES COMPLÉMENTAIRES)
14 SEPTEMBRE 2011 ET 30 JUIN 2012
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GIBIER M
Ouverture
21 AOÛT 2011 À 6 HEURES
Espèce
OIE CENDRÉE, OIE DES
M
Canards de surface :
21 AOÛT 2011 À 6 HEURES 15 SEPTEMBRE 2011 À 7 HEURES
CANARD COLVERT, CANARD PILET, SARCELLE D’ÉTÉ,
C S
CANARD C
Canards plongeurs :
21 AOÛT 2011 À 6 HEURES
21 AOÛT 2011 À 6 HEURES
GARROT À
O
15 SEPTEMBRE 2011 À 7 HEURES
FULIGULE MILOUIN, FULIGULE
M
FULIGULE MILOUINAN,
H
Rallidés :
15 SEPTEMBRE 2011 À 7 HEURES
FOULQUE MACROULE, POULE
D
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Limicoles :
21 AOÛT 2011 À 6 HEURES
BARGE ROUSSE, BÉCASSEAU COURLIS CORLIEU, HUÎTRIER PLUVIER
M P A
6 AOÛT 2011 À 6 HEURES
BÉCASSINE DES MARAIS,
B
15 OCTOBRE 2011 À 7H30
VANNEAU
H
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R MIGRATEUR
ES
MOISSONS, OIE RIEUSE
10 FÉVRIER 2012
T, TÉ,
CANARD SIFFLEUR, CANARD SOUCHET, SARCELLE D’HIVER
31 JANVIER 2012
D CHIPEAU
31 JANVIER 2012
N,
HARELDE DE MIQUELON
10 FÉVRIER 2012
À
OEIL D’OR
31 JANVIER 2012
LE
MORILLON, NETTE ROUSSE
31 JANVIER 2012
E
D’EAU, RÂLE D’EAU
31 JANVIER 2012
U R R
MAUBÈCHE, CHEVALIER GAMBETTE, PIE, PLUVIER DORÉ, ARGENTÉ
31 JANVIER 2012
S,
BÉCASSINE SOURDE
31 JANVIER 2012
U
HUPPÉ
31 JANVIER 2012
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Clôture
OISEAUX DE PASSAGE
Ouverture
Espèce
Clôture
SAMEDI 27 AOÛT 2011
CAILLE DES BLÉS
20 FÉVRIER 2012
SAMEDI 27 AOÛT 2011
TOURTERELLES DES BOIS
20 FÉVRIER 2012
25 SEPTEMBRE 2011
TOURTERELLE TURQUE
20 FÉVRIER 2012
25 SEPTEMBRE 2011
BÉCASSE DES BOIS
20 FÉVRIER 2012
25 SEPTEMBRE 2011
ALOUETTE DES CHAMPS
31 JANVIER 2012
25 SEPTEMBRE 2011
PIGEONS (RAMIER, BISET, COLOMBIN)
10 FÉVRIER 2012
25 SEPTEMBRE 2011
TURDIDÉS : MERLE NOIR ET GRIVES (LITORNE, MAUVIS, DRAINE)
10 FÉVRIER 2012
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M MODE
Showroom
135€
SHOOTER PANT TWEED south2west8.com
375€
M CHAMEAU HUNTING JACKET lechameau.com
242€
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OETZ1 3300 TROOP RELAX LEATHER sportelia.com
57€
MOOSE HEAD WHITE LACQUER zgallerie.com
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245€
HOTTA-SAN HUNTING KNIFE pinterest.com
175€
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BRASS HUNTING HORN etsy.com
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Chaque année plus de 30 000 candidats s’inscrivent au permis de chasser. Qui sont-ils ? Quelles sontleurs motivations et leurs attentes ? Comment se sentent-ils accueillis ? Pour répondre à ces questions et à bien d’autres, la Fédération Nationale des Chasseurs a confié une étude à l’institut de sondage CSA.
TEXTE Charles-henri de Ponchalon PHOTOGRAPHIE Pascal Durantel
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LES JEUNES CHASSEURS
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certainement contribuer à le construire.
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Les jeunes chasseurs
Portrait d’une nouvelle génération
Global
Les nouveaux chasseurs sont caractérisés par une population plutôt jeune, essentiellement masculine, issue de tous les milieux socioprofessionnels avec une dominante pour les milieux agricoles et ouvriers.
LES JEUNES DISENT OUI À LA CHASSE
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56% des nouveaux chasseurs ont moins de 24 ans dont 39% d’entre eux moins de 18 ans. La passion de la chasse commence jeune et ce sondage le confirme. Il permet de mesurer l’importance de Portrait d’une nouvelle génération. Les nouveaux chasseurs sont caractérisés par une population plutôt jeune, essentiellement masculine, issue de tous les milieux socioprofessionnels avec une dominante pour les milieux agricoles et ouvriers. promouvoir la chasse le plus tôt possible en offrant aux jeunes générations un accueil chaleureux. 95% sont des hommes. Ce chiffre ne devra pas rester sans réponse face à une société qui s’ouvre à la mixité dans tous les domaines. Si la femme n’est pas tout l’avenir de la chasse sa présence peut
Les nouveaux chasseurs se recrutent parmi tous les horizons socioprofessionnels à proportion exacte de leur représentation dans la société française. Cependant leur présence est très forte dans le monde ouvrier 42% et parmi les agriculteurs 10% La chasse a cette chance de voir converger vers elle de nouveaux entrants venus d’horizons très divers, son rôle social se confirme fortement dans un métissage que peu de loisirs présentent aujourd’hui. UNE TRANSMISSION DE PROXIMITÉ L’entourage et la tradition familiale à hauteur de 65% sont les facteurs qui ont contribué à leur décision de devenir chasseur, vient ensuite la pratique d’une activité de nature. Si jusqu’à 24 ans l’influence de l’entourage domine, la tendance s’incurve ensuite légèrement au profit de la pratique d’une activité de nature. PRATIQUE DE LA CHASSE DANS L’ENTOURAGE • 85%parmilesrelations personnelles • 78% dans leur famille • 42% parmi les collègues de travail
DOSSIER
Les jeunes chasseurs
D’autres régions ont un résultat moins significatif comme la Région Parisienne pour laquelle l’accès au territoire est toujours difficile et l’Ouest où la tentation d’autres loisirs est peut-être plus forte.
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D
Vivre un autre monde Global
Les nouveaux chasseurs sont des pratiquants engagés dans l’écologie de leur territoire et sensibles au partage social.
Les nouveaux chasseurs ont dessiné un univers où la convivialité et l’altruisme tiennent une place prépondérante. Plus que la recherche du gibier ou le tir, leurs principales motivations mettent en avant le contact avec la nature, 99%, la convivialité, 93%, l’entretien des territoires, 89%, montrant ainsi leur envie de partager comme celle de donner en ayant pleine conscience de l’importance et de la valeur des habitats dans l’équilibre des milieux naturels. La gourmandise n’est cependant pas absente puisqu’ils sont 65% à chasser aussi pour le plaisir de déguster le gibier.
Les freins : La sécurité, les coûts élevés, le manque de temps ou le manque de gibier sont d’après les nouveaux chasseurs les principaux freins de ceux qui ne chassent pas. L’hostilité envers la chasse n’est pas un facteur dominant.
La répartition des nouveaux chasseurs sur l’hexagone dessine une cartographie où certaines régions réalisent un score très élevé de recrutement en comparaison des effectifs de population présente, c’est le cas du Sud Ouest, de la Méditerranée, du Bassin Parisien Ouest et de l’Est.
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TOUTES LES RÉGIONS CHASSENT
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A CHACUN SON GIBIER !
D DOSSIER
Les jeunes chasseurs
La facon de chasser
Global
4 nouveaux chasseurs sur 5 pratique une seule manière de chasser. La chasse à tir, avec près de 9 chasseurs sur 10, et les chasses traditionnelles, avec un quart des citations, sont les principaux types de chasse.
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LES CHOIX DU NOUVEAU CHASSEUR Comme leurs aînés, les nouveaux chasseurs sont tentés par le petit gibier sédentaire, 86%, et les migrateurs terrestres, 76%, mais le grand gibier présente un score plus qu’honorable puisqu’il est recherché par 64% des nouveaux arrivants. 90% chassent plusieurs types de gibier. 88% des nouveaux chasseurs pratiquent la chasse à tir, leur intérêt pour les chasses traditionnelles est fort puisqu’il concerne un quart d’entre eux qui choisissent pantières, matoles ou gluaux. La Vénerie attire 7% des nouveaux pratiquants, la chasse au vol 4% et la chasse à l’arc 2%. 81% de ces nouveaux chasseurs ne pratiquent qu’un seul type de chasse. Le détail des pratiques de la chasse à tir : la chasse devant soi, 68%, et la chasse en battue, 67%, recueillent la majorité des suffrages. Viennent ensuite la chasse à la passée, 36%, à l’affût, 36%, à l’approche, 24%, à la tonne, hutte et au gabion, 9%.
NORD : 97% des nouveaux chasseurs choisissent le petit gibier. EST : les nouveaux chasseurs de l’Est préfèrent le grand gibier pour 94% d’entre eux. SUD-EST : le grand gibier est chassé par 84% des nouveaux chasseurs de cette région, puis les petits et grands gibiers de montagne par 22% et 18%. BASSIN PARISIEN OUEST : les migrateurs terrestres sont chassés par 97% des nouveaux chasseurs et le gibier d’eau par 64%. ILS SONT INFATIGABLES On aurait pu supposer que leur énergie s’épuiserait à chasser, il n’en est rien, bien au contraire, puisque ces nouveaux chasseurs s’investissent dans de multiples activités. En tête, arrive l’aménagement du territoire, 39%, le comptage du gibier, 29%, et... la vie associative liée à la chasse, 21%. Leur polyvalence est le reflet de la formation dont ils ont bénéficié lors de l’examen du permis de chasser. La leçon est parfaitement assimilée. LEURS AUTRES LOISIRS La nature, il la parcourent sous toutes ses formes et de toutes les manières. Interrogés sur leurs autres loisirs, la pêche vient en tête avec 28%, le foot 19% et le VTT 11% Une pratique intensive pour la 1ere année de chasse : Une à cinq sorties 9% Cinq à dix sorties 13% Dix à vingt-cinq sorties 39% Plus de vingt-cinq sorties 39%
DOSSIER
Les jeunes chasseurs
Un acteur majeur du développement durable
Global
La chasse demeure un loisir de proximité qui contribue au développement d’activités en milieu rural. Le budget annuel moyen du nouveau chasseur s’élève à 1 300 Euros. 94% d’entre eux chassent dans leur département.
LA CHASSE PRÈS DE CHEZ SOI En moyenne les nouveaux chasseurs parcourent 22 kilomètres pour se rendre sur leur territoire de chasse excepté les chasseurs d’Ile de France pour lesquels cette distance atteint 40 kilomètres. 72% d’entre eux font moins de 20 km pour aller chasser.
Armes, équipements, déplacements, accès au territoire, permis de chasser : la dépense moyenne du nouveau chasseur s’élève à 1 300 Euros, un peu moins pour les plus jeunes : 870 Euros et plutôt tonique dans la tranche de la première autonomie les 25-34 ans.
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UNE DÉPENSE TONIQUE
D
LES TERRITOIRES DE CHASSE Sociétés de chasse communales (63%) et Associations Communales de Chasse Agréées (46%) demeurent les grands lieux d’accueil traditionnels des chasseurs. Avec plus de 70 000 associations, la chasse française confirme son enthousiasme pour l’engagement associatif. Sur le total des dépenses effectuées par le nouveau chasseur l’arme est au coeur de toutes les tentations avec près de 50% du budget consacré à cet achat.
Si le petit gibier reste l’idéal gravé dans l’imaginaire de chaque chasseur, 58% de ces nouveaux permis prennent un timbre départemental grand gibier. Un enthousiasme rassurant qui va permettre de répondre à l’accroissement du grand gibier, d’autant que 72% d’entre eux déclarent rêver de le chasser.
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94% des nouveaux chasseurs ont pris une validation départementale. La chasse obéit à une pulsion que l’on aime pouvoir satisfaire sur un territoire que l’on connaît et auquel on accède facilement.
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NOS GRANDS CHIENS DE VÉNERIE C’est le plus robuste des chiens d’ordre. Il résulte d’un croisement entre nos chiens français et le chien anglais, Fox-Hound. De longue date, les veneurs français ont utilisé le chien anglais pour donner à leurs chiens rusticité, robustesse, endurance, résistance. TEXTE Claude Rossignol PHOTOGRAPHIE Pascal Durantel
REPORTAGE
La tradition vénerie
Nos grands chiens de vénerie
Zoom
Expression vivante de siècles d’une tradition éminemment française, cesraces constituent les armoiries de notre cynophilie
Jusqu’au XVIIIè siècle, les véritables grands courants appartenaient aux quatre “races royales”, ainsi nommées parce qu’elles ont composé exclusivement et pendant longtemps les équipages des monarques. Il s’agissait du chien de Saint-Hubert, du griffon fauve de Bretagne, du chien gris de Saint-Louis, puis du chien blanc du Roy qui, apparu dans la seconde moitié du xve siècle, fut le premier courant de forme moderne. Ensuite, à la fois par souci d’améliorer le type des chiens et le besoin de régénérer des meutes mises à mal par la Révolution puis les deux guerres mondiales, les races actuelles de grands chiens ont peu à peu pris forme. Elles sont réunies sous le nom générique de “chiens d’ordre“, à cause de leur sens inné de la discipline. Ce sont à présent le billy, le français, le grand anglo-français et le poitevin A l’exception du chien de Billy, qui conserve le nom du château où il fut sélectionné, au nord de Poitiers, par Gaston Hublot du Rivault, à la fin du XIX” siècle, les races ne portent
plus comme autrefois le nom des veneurs qui les ont Signe d’une action collective et concertée des propriétaires de meutes, favorisée, il est vrai, par des moyens de communication accrus. En conséquence, cette harmonisation des lignées derrière un standard de race constitue une avancée par rapport aux sous-races plus marquées d’autrefois, qui n’avaient aucune référence particulière. Elles résultaient du goût de chaque éleveur pour tel ou tel type de chien, n’étant définies que par ceux qui les fabriquaient. Le fait le plus marquant de cette évolution demeure toutefois qu’il n’y a jamais eu, à aucune autre époque, un nombre de chiens d’ordre aussi important. Selon l’estimation de Pierre Astié, président du Club du chien d’ordre, ils seraient environ 30 000! Les races dont les effectifs sont les plus importants sont le poitevin et le français tricolore. Viennent ensuite le grand anglo-français tricolore, le français blanc et noir et le grand anglo-français blanc et noir. UNE RÉSERVE GÉNÉTIQUE PATRIMONIALE Pour comprendre l’importance considérable de ce cheptel, il faut savoir que la vénerie ellemême se porte très bien. Ainsi les grands chiens sont employés par 40 équipages au cerf, 43 au sanglier, 93 au chevreuil, une bonne partie de la soixantaine d’équipages de renard et même de nombreuses meutes de chasse à tir du grand gibier. Les équipages de cerf et les “vautraits“ destinés au sanglier
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possèdent des meutes de 120 à 130 chiens. Les équipages de chevreuils ont de 60 à 80 chiens, et ce, sans compter l’élevage des “élèves“. Il y a encore un demi-siècle, de tels effectifs dans une meute étaient l’exception. Quant à la construction et à la morphologie des chiens, elles n’ont jamais été d’aussi belle qualité. Les nombreux jugements de chiens effectués dans les fêtes de la chasse, les visites de chenil, les articles du Club dans la revue Vénerie ont permis aux maîtres d’équipage de prendre conscience que la beauté n’était pas opposée à la qualité de chasse, bien au contraire puisque des chiens bien construits sont plus aptes à chasser que ceux présentant des défauts de construction. ”La France est le seul pays au monde à présenter de telles races de chiens. A ce titre, la vénerie devrait être inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco. Nos races de chiens d’ordre sont admirées par tous les experts de la cynophilie, qu’ils soient français ou étrangers. La meilleure preuve en est qu’à l’occasion de l’Exposition mondiale, qui va se dérouler en juillet prochain, à Paris, les responsables de la Société centrale canine ont souhaité montrer en spectacle les chiens d’ordre à leurs collègues venus de tous les pays du monde”, témoigne Pierre Astié. On peut ainsi noter pour l’anecdote que lors du Championnat de France des chiens de race à Monluçon en 2007, c’est un poitevin du vautrait de Banassat qui a été lauréat du titre, parmis 7 225 chiens exposés.
Il est également intéressant de noter que dès la Renaissance, le physique sculptural des grands chiens de meute est devenu une source importante d’inspiration pour les artistes. Bronzes et peintures figurent au premier rang de cette expression artistique. Cet ensemble exceptionnel témoigne d’un passé royal et d’un présent incontestablement inscrit dans le patrimoine culturel de notre nation. LE CHIEN DE CHANGE La grande spécificité du chien de vénerie est d’être “de change“ En effet, retrouver ses congénères et les livrer aux chiens en ses places et lieux demeure l’une des ruses essentielles d’un animal chassé. Ce qui garantit l’échec car, pour être forcé, un animal doit être couru pendant une période suffisamment longue. Chaque animal chassé ayant sa propre odeur, dès que le chien constate qu’il ne perçoit plus le même sentiment, il sait que ce n’est plus le même animal qu’il chasse. Le chien dit “de change“ peut alors avoir deux types de réactions.Soit s’arrêter de chasser, c’est le chien de change vaincu, soit rechercher au milieu des autres bêtes son animal de chasse et le retrouver, c’est le chien de change convaincu, le plus recherché.
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DIRECTEUR EXÉCUTIF : ALEXANDRE TARQUINI RÉDACTEUR EN CHEF : ALEXANDRE TARQUINI RÉDACTRICE EN CHEF ADJOINTE : MARGOT RETIF DIRECTION ARTISTIQUE : ALEXANDRE TARQUINI CRÉATION GRAPHIQUE : MARGOT RETIF EDITEUR : OTRAD SERVICES