Habiter. j’habite tu habites il habite nous habitons vous habitez ils habitent ALice deprez
Avant Propos.
Mon envie d’explorer la question de l’Habiter découle d’une autre question. J’aurais envie de traiter pour mon mémoire la question de la réhabilitation et la réaffectation du bâti bruxellois existant, vide, désaffecté, stagnant, abandonné... Je pense que pour pouvoir attaquer ce problème en tant qu’architecte je dois me poser d’autres questions au préalable, du point de vue formel (réhabilitation, rénovation, etc.) et du point de vue programmatique en lien avec les usagers futurs. En effet pour qu’un projet de logement fonctionne à long terme et durablement, il me semble essentiel de prendre en compte la façon qu’on les gens d’habiter leur logements aujourd’hui et vers quoi ils tendent demain...
Modes de vie concepts & shĂŠmas
ALice deprez
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Les enjeux d’une analyse sociologique en amont.
[...] pour garantir une durabilité sociale, un projet devrait être pensé en fonction des futurs usages des habitants. Pour cela, il faudrait anticiper systématiquement de manière fine la programmation urbaine et architecturale en fonction de groupes-cibles. Ceci implique d’entamer des réflexions en amont du côté de la maîtrise d’ouvrage publique ou privée sur le potentiel d’accueil de son site pour tel ou tel groupe de la population et, le cas échéant, des possibilités d’attractivité que pourrait garantir le futur projet. [...] un urbanisme des modes de vie pourrait garantir la cohérence du quartier à long terme et le bien être des ses habitants et utilisateurs. Marie-Paule Thomas, Ubranisme et modes de vie
Six modes de vie.
Trois logiques.
On peut positionner ces types sur deux axes principaux.
MP Thomas distingue trois clivages : - matérialisme >< postmatérialisme - tradition >< ouverture - individualisme >< communautarisme
fonctionnelle, sociale et sensible
moderne <--> postmoderne sédentaire <--> réticulaire
CONNEXIONNISTE
tranquillité
Formes de vie réticulaires altérophobie conservatisme, affirmation de soi villa, quartier résidentiel chic voiture exclusivement vie quotidienne kinétique
PAISIBLES
élitisme sécurité
E
PAISIBLES
R PO
CL A
DE VIE
U IQ SS
ANCRÉ
INDIVIDUALISTE
élitisme
UTILISER
ENVIRONNEMENT
BESOINS
CONSTRUIT
sécurité ancrage social (famille et amis) élitisme convivialité densité (contiguïté)
ENGAGÉ CHAMPÊTRES ANCRÉS
INSPIRÉ
convivialité densité (contiguïté) ancrage social (amis) sécurité
EXPÉRIENCES
altérophobie conservatisme, tradition villa mitoyenne, lotissement voiture + vélo vie quotidienne sédentaire voisinage important
élitisme, sécurité, convivialité, ancrage social, densité
Logique fonctionnelle. + ou - d’importance...
INTÉGRATION RELATIONS
DE VIE
ENVIRONNEMENT CONSTRUIT
altérophilie bienveillance, universalisme coopérative, immeuble ancien transport public + vélo vie quotidienne incursive engagement associatif
Formes de vie sédentaires DOMESTIQUE CIVIQUE
fréquentation du quartier
fréquentation du quartier
+
PAISIBLES
INDIVIDUALISTE
--
voiture
CITADIN
BOURGEOIS
voiture
coopérative
ENGAGÉ
CHAMPÊTRE ANCRÉ
-
+++
COMMUNAUTARISTE
voiture et transports publics
urbain
INDIVIDUALISTE
--
nature
++
--
+
CITADIN
BOURGEOIS
urbain
INDIVIDUALISTE
-HABITER
CITADIN
+ + + + fréquentation du quartier
--
transports publics
-
nature
coopérative
RENCONTRER CITADIN
fréquentation du quartier
vie associative
UTILISER
---
transports publics
--
vie associative convivialité réputation (quartier, écoles) animation composition sociale du voisinage
PAISIBLES
++
CITADIN
BOURGEOIS
espaces publiques
vie associative
--
voiture + +
SOCIAL
+ ou - d’importance...
-
+ + transports publics
CONTEXTE
Logique sensible.
+ + + voiture
++
engagement dans la société (intégration sociale, relations de voisinage)
MODES
ENGAGÉS
+ ou - d’importance...
PAISIBLES
SOCIALE
CITADINS
Logique sociale.
voiture et transports publics + + +
types d’infrastructures
RENCONTRER
COMMUNAUTAIRES
--
CONSTRUIT
BIEN-ÊTRE
sensibilité MODES goût esthétique DE VIE représentation urbaine attirance/répulsion expérience physique, sensorielle et émotionnelle vécu, habitudes
ECOLOGIQUE
COMMUNAUTARISTE
fréquentation du quartier -
ENVIRONNEMENT
QUOTIDIEN SENSIBLE
Formes de vie postmodernes
OPINION
densité convivialité
ancrage social
densité (connexité)
Formes de vie modernes CITADIN
ES
INDIVIDUALISTES
FONCTIONNELLE
HABITER
AINS
MODES
CHAMPÊTRE
BOURGEOIS
nature du lieu (espaces verts, degré d’urbanité) forme du bâti (villa/immeuble, neuf/ancien, charme...)
CITADINS
densité
CITADIN
M
BOURGEOIS
NT
DE VIE
altérophilie autonomie, stimultation centre-ville, immeuble transport public + vélo vie quotidienne kinétique
tranquillité
CO
mobilité (voiture,tp) proximité des services accessibilité voiture rentabilité budget/temps
MODES
ENGAGÉ
CHAMPÊTRE
voiture
++
ANCRÉ
++
voiture et transports publics
coopérative
coopérative
--
++
+ + + fréquentation du quartier
nature
vie associative
ANCRÉ
++
urbain
--
++
nature urbain
COMMUNAUTARISTE
+
voisins
+++
ENGAGÉ
CHAMPÊTRE
COMMUNAUTARISTE
+ + + transports publics
+
CITADIN
nature
vie associative
Six gradients.
Parcours de vie.
Six gradients.
Préférences des six modes de vie.
Il ne faut pas perdre de vue que les modes de vie sont dynamiques, ils fluctuent pour une même personne en fonction de où elle se situe dans son parcours de vie. Suivant l’étape de vie, l’habitant aura des préférences différentes. N’oublions pas non plus que ce que Marie-Paule Thomas décrit sont des types et non des individus (qui sont bien plus complexes). Marie-Paule Thomas, dans son livre, se penche sur l’étape de la vie de famille (et/ou ménage, terme qui est un peu différent, plus contemporain).
+ ou - d’importance...
densité sécurité - - -
STATUT SOCIAL
(RÉPUTATIONS, FISCALITÉ)
TRANQUILLITÉ
AUTHENTICITÉ
ancrage social - - - tranquillité + sécurité + +
----
----
MIXITÉ SOCIALE
CONNECTÉ ANCRAGE SOCIAL
SÉCURITÉ
GRADIENTS
ENTRE-SOI
+
DENSITÉ
CONNEXITÉ
(VOITURE)
COMMUNAUTÉ
(VOISINAGE)
ANONYMAT
(QUARTIER, TP)
- - - sécurité
INDIVIDUALISTE
--
convivialité - - ancrage social
++
PRÉFÉRENCES
---
++
élitisme
ENGAGÉ
CHAMPÊTRE ANCRÉ
+++
tranquillité
+++
COMMUNAUTARISTE
++
ancrage social
+++
+++ ++ +++ sécurité
++
élitisme
convivialité
tranquillité
++
CITADIN
tranquillité COMPACITÉ
+ + + + densité
CITADIN
densité - - - CONVIVIALITÉ
FAMILLE
- - - - élitisme
BOURGEOIS
ancrage social + +
ANCRÉ
+ + + tranquillité élitisme - - - - -
PAISIBLES
ÉLITISME
densité
convivialité
sécurité densité
convivialité
LOGEMENT
AUTONOMIE DES ENFANTS JEUNES
- espaces clos AUTONOMIE (ou semi-fermés // impasse) - proximité des écoles ADOLESCENTS
- desserte des transports publiques FONCTIONNELLES
- proximité des magasins et loisirs
FONCTIONNELLE ET SOCIALE QUALITÉS
- luminosité
- sentiment de sécurité - bonnes relations de voisinage - réputation des écoles
- taille (//parcours de vie) RECHERCHE - loyer (//revenus) - style d’architecture (maison/immeuble, échelle humaine)
SENSIBLES
+ + convivialité
RECHERCHE
- moyens de transport accessibles - proximité piétonne des services - environnement résidentiel
densité
- espace/pièce supplémentaire (pour accueillir famille, amis)
QUALITÉS
SENSIBLE
SOCIALES
- calme - espaces verts
LIEU
CONSTAT
- le périurbain est mal desservi (il sera de moins en moins attractif)
>>> VILLE MULTIPOLAIRE
- lieux «biens connectés» - qualités diversifiées (fonctionnelles, sociales, sensibles)
POURQUOI LA VILLA
?
- individuelle, propriété - jardin, espace extérieur vert - appropriation - agencement libre - flexibilité (évolution, parcours de vie)
>>> ALTERNATIVE VIABLE ?
- logements denses et innovants - appropriation - espace - prolongement extérieur
Lectures extraits & citations
ALice deprez
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Kaléidoscope.
Pour qu’un projet fonctionne dans un quartier donné, il faut que son programme soit adapté aux différents modes de vie qui seraient potentiellement attirés. Il faut combiner des modes de vie qui pourraient «s’entendre», vivre en parallèle. Il ne faut pas non plus oublier que le revenu n’influence pas le choix de mode de vie. Il faut donc offrir une diversité des loyers (pour créer une mixité sociale des revenus). Ainsi qu’une diversité des tailles des logements (mixité générationnelle). La force du projet sera dans son architecture flexible et appropriable par différents usagers. Il ne faut pas non plus oublier que le projet se joue à différentes échelles de vie/du quotidien (qui ont une importance/priorité différente en fonction de chacun). De la plus «petite» à la plus «grande» : la chambre, l’appartement, le palier, l’escalier, l’immeuble, la rue, le quartier, la ville (mobilité) ... Pour nourrir cette multiplicité des facettes d’un projet, j’ai récolté des pensées d’horizons différents (architecture, poésie, philosophie, anthropologie, littérature...). En voici quelques extraits...
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5 Georges Perec, Espèces d’espaces. 11 Patrick Bouchain, Simone & Lucien Kroll, une architecture habitée. xx Gaston Bachelard, La poétique de l’espace. Augustin Berque, L’habiter dans sa poétique première. xx Monique Eleb & Anne-Marie Châtelet, Urbanité, sociabilité et intimité. Des logements d’aujourd’hui. xx Marie-Paule Thomas, Urbanisme et modes de vie.
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Habiter une chambre, qu’est-ce que c’est ? Habiter un lieu, est-ce se l’approprier ? Qu’est-ce que s’approprier un lieu ? À partir de quand un lieu devient-il vraiment vôtre ? Georges Perec, Espèces d’espaces, La chambre
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Une chambre, c’est une pièce dans laquelle il y a un lit ; une salle à manger, c’est une pièce dans laquelle il y a une table et des chaises, et souvent un buffet ; un salon, c’est une pièce dans laquelle il y a des fauteuils et un divan ; une cuisine, c’est une pièce dans laquelle il y a une cuisinière et une arrivée d’eau ; une salle de bains, c’est une pièce dans laquelle il y a une arrivée d’eau au-dessus d’une baignoire ; quand il y a seulement une douche, on l’appelle salle d’eau ; quand il y a seulement un lavabo on l’appelle cabinet de toilette ; une entrée, c’est une pièce dont au moins une des portes conduit à l’extérieur de l’appartement ; accessoirement on peut y trouver un portemanteau ; une chambre d’enfant, c’est une pièce dans laquelle on met un enfant ; un placard à balais, c’est une pièce dans laquelle on met les balais et l’aspirateur ; une chambre de bonne, c’est une pièce que l’on loue à un étudiant. Georges Perec, Espèces d’espaces, L’appartement
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[…] pourtant, au départ, toutes les pièces se ressemblent peu ou prou […] : ce ne sont jamais que des espèces de cubes, disons des parallélépipèdes rectangles ; ça a toujours au moins une porte et, encore assez souvent, une fenêtre ; c’est chauffé, mettons par un radiateur, et c’est équipé d’une ou de deux prises de courant […]. En somme, une pièce est un espace plutôt malléable.
Georges Perec, Espèces d’espaces, L’appartement
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[...] l’espace de la chambre fonctionne chez moi comme une madeleine proustienne. Georges Perec, Espèces d’espaces, La chambre
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typologie des chambres à coucher : 1. Mes chambres 2. Dortoirs et chambrées 3. Chambres amies 4. Chambres d’amis 5. Couchages de fortune (divan, moquette + coussins, tapis, chaise longue, etc.) 6. Maisons de campagne 7. Villas de location 8. Chambres d’hôtel a) hôtels miteux, garnis, meublés b) palaces 9. Conditions inhabituelles : nuits en train, en avion, en voiture ; nuits sur un bateau ; nuits de garde ; nuit au poste de police ; nuits sous la tente ; nuits d’hôpital ; nuits blanches, etc. Georges Perec, Espèces d’espaces, La chambre
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[…] la participation pour Simone et Lucien n’est qu’un outil, au service d’autre chose : l’expression de la complexité humaine, qui est leur vrai sujet. Par exemple la question n’est pas d’ « intégrer le futur habitant dans le processus architectural », mais d’y intégrer le fait d’habiter. Puisque chacun est habitant, il suffit que les personnes impliquées dans le projet, architectes, ouvriers ou maîtres d’ouvrage, expriment leurs propres manières de vivre pour atteindre une complexité «juste», et appropriable par les futurs habitants. conversation entre édith Hallauer et Patrick Bouchain, dans Simone & Lucien Kroll, une architecture Habitée, 2013
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L’habitant possède toujours un trésor perdu par les architectes : une culture de l’échelle domestique et de la complexité, une bonhomie qui fait des paysages aimables. Les architectes mettent de l’ordre et de la grandeur et stérilisent le tout… Lucien Kroll, Alençon : l’impossible réhabilitation de Perseigne. Une épopée : suite et fin…, 2003.
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Il n’admire pas l’architecture qui résulte d’un programme [informatique] pour la simple raison que ce genre de machine ne peut se substituer à la parole habitante, point de départ et point d’arrivée du processus projectuel. Thierry Paquot, dans Simone & Lucien Kroll, une architecture Habitée, 2013
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Pour qu’une architecture soit acceptée, il faut qu’elle tienne compte de la façon dont les gens veulent vivre dedans, et pour cela il faut les entendre. Lucien Kroll, Le rôle de l’architecte doit évoluer, entretien avec Daniel Couvreur, Le Soir, lundi 7 novembre 2005.
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Lucien : « comment vivez-vous ? » Une femme répond. Un homme développe un point, en conteste un autre. Un troisième dit qu’il ne faut pas généraliser. […] les clichés disparaissent au profit de vraies questions. On en vient à parler des maisons. Chacun décrit son logement rêvé. Il se passe alors quelque chose qui touche chacun, non pas une unanimité, mais l’impression que c’est important. Ils sont d’accord sur le fait d’être semblables mais aussi différents. Thierry Paquot, dans Simone & Lucien Kroll, une architecture Habitée, 2013
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Toutes les contradictions compatibles enrichissaient le programme. Il est irrationnel d’imposer des éléments identiques à des habitants divers ; cela les rend identiques, amorphes ou révoltés. Lucien Kroll, La zone molle, à propos de la Mémé à Bruxelles, 1972.
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Voilà enfin une façon « postmoderne » de « laisser se faire » un quartier, non seulement contemporain mais acceptant les mises à jour successives, dans la diversité de ses habitants, tels qu’ils sont et non tels que les concepteurs s’obstinent à les voir… Lucien Kroll, Dordrecht Woondrecht, Admiraalsplein, 2006.
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Rencontres Interviews dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtudiants
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«Comment vivez-vous ?»
Lucien Kroll.
L’idée était de rencontrer des personnes qui sont dans la même étape de vie, des étudiants, et de pouvoir découvrir leurs différents modes de vie, ou choix de logement. Je leur ai posé des questions à propos de leurs critères de choix, de leur étape de vie, de leurs ressentis... J’ai aussi pris la même photo d’une pièce de vie dans chaque appartement, de manière un peu scientifique ou comme une collection d’un même lieu décliné. J’ai enfin redessiné de mémoire le plan de chacun des appartements, j’en ai visité certains, j’ai regardé furtivement par les portes pour d’autres et imaginé ce qu’il y avait derrière pour les derniers... J’ai gardé ici la première et la dernière question : - Quelle est ta vision du logement idéal ? - Raconte-moi le souvenir d’un lieu de ta vie. C’est une façon de mettre en parallèle une vision du passé (le souvenir), du présent (la photo et le plan) et future (le logement rêvé) de leur habitat. *Les interviews complètes se trouvent dans les annexes.
6 10 14 18 22 26 30 34 38 42 46
AnaĂŻs. Benoit. Cathelyne. Jean-mi. Joanne. Lorianne. Maeva. Matias. Priscila. RaphaĂŤl. Roberto.
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Anaïs.
Je pense qu’avec ma vision d’architecte, il y a un peu des termes qui vont revenir dans ma description d’un logement idéal… Je rêve d’avoir une maison, avec des pierres, une histoire, un patrimoine. Je veux aussi un jardin, pour moi c’est très important vu que j’ai toujours habité à la campagne, c’est quelque chose que je veux vraiment. Pour ce qui est de l’intérieur, j’aime bien quand c’est des matériaux accueillants, par exemple le parquet, du bois, des couleurs… Les couleurs ça a un peu changé parce que avant que je commence ma formation d’architecte, j’aimais bien les couleurs chaudes et maintenant je commence à avoir des choses plus épurées, en blanc et noir. J’aime que les pièces où je passe beaucoup de temps ne soient pas trop grandes, dans lesquelles je fais mon petit coin à moi, un espace assez restreint. Tandis que les endroits où j’accueille des gens j’aime que ça soit plutôt une grande pièce lumineuse.
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Avec mes parents, on vit dans un petit village qui est très loin des autres villages de ma famille (qui sont proches entre eux). Pour y aller on prenait à chaque fois la même route et on passait près d’une vieille maison bourgeoise qui était vraiment très belle. Il y avait un jardin et le fleuve qui passait à côté. J’avais toujours dit à mes parents que c’était mon rêve d’habiter dans une maison pareille. Un an plus tard, on a appris que mon oncle avait acheté cette maison là et ils y vivent maintenant. J’aime cette maison de plus en plus. Ils ne sont pas du tout attachés à avoir une maison super nickel avec une déco super propre, ils ont investit les lieux mais sans trop les modifier. Il y a ce contraste entre le passé et le présent, ça crée une sorte de chaos organisé. Je trouve c’est endroit très cool, mais je ne pense pas que j’aimerais vivre dedans, j’aurais besoin de plus le mettre à mon goût. Quand je vais là-bas je m’y sens toujours bien parce que on voit qu’ils sont bien dans cette maison et ils sont su garder ces traces du passer en y vivant. C’est un lieu que j’apprécie.
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Benoit.
Ce que j’aime c’est vivre dans un endroit où tu peux avoir ton intégrité, où tu peux être en dehors de toute la ville et te reposer. C’est à dire que, quand tu rentres chez toi, tu peux souffler. Et en même temps j’ai besoin d’être à proximité de tout ce qui est dynamique, de vie, de voir des gens à proximité. Pouvoir avoir la forêt à coté et en même temps quand tu veux aller en ville tu peux aller voir une exposition, rencontrer des gens, prendre un verre… Je trouve ça assez génial et je pense que j’ai besoin de ça. (Hors de la ville mais bien connecté.) Après il y a l’autre solution, c’est à dire que tu es dans la ville et tu as un logement ailleurs et tu échanges. Mais c’est moins mon idéal. Même sans utiliser la voiture, si tu es bien placé tu peux arriver à aller en ville (les transports). C’est un équilibre qui me conviendrait.
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Quand on a quitté la maison dans laquelle j’étais né, j’étais super triste, j’ai pleuré, je m’en rappelle alors que j’étais vraiment tout petit. Ca comptait énormément pour moi parce que je pense que pour moi le lieu de vie c’est aussi, en dehors de l’aspect physique (les matériaux), quelque chose qu’on construit ensemble. Je pense que j’avais peur de perdre ça. Au final tu le reconstruits ailleurs, mais quand tu es petit tu ne t’en rends pas forcément compte. Quand tu changes de lieu, tu changes aussi de vie, donc ce n’est pas forcément pareil, et c’est ça que j’avais peur de perdre et que j’ai retenu.
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Cathelyne.
En tant qu’étudiante, le logement idéal c’est la colocation. Je ne sais pas si j’arriverais à vivre tout le temps en colocation, mais j’ai eu une bonne expérience pendant trois ans. Ici ça me plaît vraiment parce que c’est sympa, on est beaucoup, c’est un genre de colocation mais pas tout à fait. On a quand même notre chambre, notre wc… C’est entre la colocation et le studio et c’est ça qui est pas mal. Plus tard, j’aimerais passer par plusieurs étapes : d’abord avoir un appartement avec mon compagnon, ensuite j’aimerais bien avoir une maison. Avec un jardin pour mes enfants. J’ai toujours eu ça, j’ai toujours vécu dans la même maison et je trouve que c’est quelque chose d’important.
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Ma colocation à Liège, ce sont des heures passées à discuter dans le salon (qui était une chambre) ou dans la cuisine. Ces moments de partage où on faisait tous à manger ensemble, on rigolait. Même quand je bossais, elle venait dans ma chambre. C’était vraiment bien. Ca me manque un peu.
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Jean-mi.
Il y a toujours le choix de vivre à la campagne ou vivre à la ville. Là je suis dans une période de vie où j’aime beaucoup vivre à la ville parce que tu peux tout faire à vélo, tu es proche de tout… Et puis on est dans une échelle de ville qui permet aussi d’être en dix minutes à la campagne. Par contre il n’y a pas le petit jardin, la petite table dans le jardin pour prendre l’apéro, pour profiter des bons moments de lumière extérieure. Ça dépend à chaque fois de ce que tu vis, où tu en es, c’est totalement lié à la période de vie le logement idéal. Donc voilà en ce moment je trouve ça très bien de vivre en ville, ça me plaît d’être proche de toutes commodités, pour aussi avoir une liberté, ne pas dépendre des transports publics, pouvoir aussi être spontané, prendre l’air pour se transporter. Une ballade à vélo c’est autant pour la santé psychique que physique. Ce sont des atouts assez importants, l’appartement c’est presque plus important là où il est, avec qui tu habites que finalement comment il est. Même si c’est toujours agréable d’avoir de beaux espaces.
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J’aimais l’appartement que j’avais à Lausanne, j’étais dans le centre ville aussi, j’étais tout seul. Ce qui était vraiment cool c’était d’avoir un grand salon d’un côté de la chambre et d’accueillir tous les mercredis soirs après le boulot pleins de potes pour jouer aux cartes, plutôt en hiver parce qu’en été on allait au bord du lac. C’était cool, on se faisait une salade avec une bonne bouteille de vin, on était souvent une dizaine. C’est vrai qu’il faut avoir la possibilité de faire ce genre de soirée, mais en même temps ce n’est pas très exigeant non plus, ça marche assez bien, mais faut aussi avoir les amis pour…
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Joanne.
J’aime les grandes pièces où par exemple tu as la salle à manger et le salon ensemble, les grands espaces. Avant d’habiter ici, on avait un studio, énorme, on y avait fait un coin dressing, un coin chambre… Tu bénéficies tout le temps de la grande pièce, mais dans l’affectation que tu lui as donnée à chaque endroit. Donc une grande pièce à vivre (la principale), après la chambre et les autres pièces peuvent être plus petites. Aussi avoir de la lumière. Ici on est orienté nord, on n’a pas de soleil direct, un tout petit peu le matin mais on n’en profite pas vraiment. On ne laissera pas tomber ce critère d’orientation et de soleil la prochaine fois.
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C’est peut-être lié à la période de ma vie. On habitait au dessus d’un garage (pas un parking), on avait une terrasse de 150m2, l’appartement était bien configuré. Sur la terrasse on avait une balançoire, une piscine, on faisait du vélo. C’était pendant ma primaire, de 5 à 12 ans à peu près. Il y avait des champs à côté, on n’était pas trop loin de la nature. Mais on était près d’une grande route, donc le fait de pouvoir faire du vélo, puis on était quatre enfants, pour cette tranche d’âge c’était assez idéal cette grande terrasse. C’est peut-être aussi le lieu où j’ai passé le plus d’années entre tous les déménagements.
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Lorianne.
J’ai toujours vécu chez mes parents, je vis à la campagne. J’ai toujours apprécié vivre là jusqu’à mon adolescence où je voulais être plus proche de la ville. Du coup ma vision du logement idéal ce serait plutôt un logement qui se trouve proche de tout, où je ne suis pas obligée de prendre la voiture pour me déplacer. Vivre en ville, dans une maison quand même pas trop petite, j’aimerais une maison assez grande. Forcément en ville ce sont des maisons mitoyennes mais ça ne me dérange pas du tout. C’est un peu un « rêve » : une maison de maître ça m’aurait plu. On verra ce que je trouverai.
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Je n’ai pas envie de raconter un souvenir de chez moi parce que je trouve que c’est un peu bateau. Je passais presque tous les weekends chez ma meilleure amie quand j’étais plus petite. On a fait plein de trucs dans sa chambre, j’y ai plein de souvenirs. C’était une grande chambre dans laquelle on a fait plein de cabanes, on a même parfois fait des trous dans les murs ! Je crois que j’ai passé une grosse partie de ma vie dans sa maison et cette chambre.
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Maeva.
Ma vision idéal ce serait un logement avec le moins de portes possible, très lumineux, avec des extensions à l’extérieur. La grande villa magnifique.
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J’ai eu un appartement lors d’un échange linguistique à Hawaï. Il n’y avait qu’une porte pour les toilettes, tout le reste était coulissant. C’était juste trop bien. La coursive je ne me la suis jamais appropriée. Tu arrivais dans une espèce de salon, avec un côté ouvert avec un bar et une cuisine (pas beaucoup plus grande qu’ici, mais très fonctionnelle), ensuite il y avait un bureau, puis une petite salle de bain, la chambre (avec deux lits, comme dans un motel). Enfin un balcon qui ne donnait sur rien (l’immeuble d’après 1m plus loin), je n’y ai jamais été, j’y mettais des trucs à sécher. La vue n’était pas très jolie, mais ce n’était pas grave, j’étais toujours à mon petit bureau ou dans le salon. C’était vraiment pour moi le studio parfait. Je trouve ça dommage qu’on n’en fasse pas plus en Suisse. Je trouve que c’est un vrai modèle de résidence étudiante, ce n’était pas tellement de m2 au final, même si on y mettait deux étudiants ça irait largement. Avec les coulissants tu pouvais gérer les espaces quand tu as des invités. La chambre chez mes parents est sous le toit. Du coup je n’ai pas de fenêtres (j’ai deux velux), mais j’ai une énorme hauteur, je dois avoir 5m. Ce que j’aime bien c’est que j’ai ma porte et la salle de bain directement dans ma chambre. Du coup mon frère doit passer par ma chambre pour y aller, je m’y suis habituée, même là ça me manque parfois. Mais quand je ferme la porte, je suis vraiment dans mon petit monde, tranquille. Sous le toit tu entends la pluie tomber et pour un logement c’est la vie. Et j’ai toujours eu des chambres à l’est, avec le soleil levant, je remarque que mon frère a soleil couchant et je n’aime pas. J’aime le matin me lever avec ma dose de soleil. Les rideaux laissent filtrer un peu la lumière, donc quand je me réveille, je peux voir s’il fait beau ou pas.
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Matias.
J’ai un peu de peine à me projeter dans le futur. Le logement idéal ce serait d’avoir un bâtiment où on peut adapter les pièces. Déplacer, moduler ou changer la fonction des pièces. Que ce ne soit pas forcément une maison individuelle, mais plus un mode de vie coopératif qui me plaît bien et que j’aimerais tester un peu plus. Dans le cas ici c’est une collocation.
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Je suis scout, en été mon mode de vie change, c’est des logements sous tente durant deux semaines. Soit en groupe, ou bien cet été j’étais dans une tente individuelle, c’était pour le mois, c’était plus agréable, une tente igloo. C’était mon lieu de vie privée dans un grand champ de 9ha comme lieu de vie commun à tout le monde. J’étais le responsable d’infrastructure et du plan. La première semaine c’était du montage, ensuite il y a deux semaines de camp avec les enfants, et encore deux semaines de démontage. Comme tu es tout le temps en train de discuter avec les autres, j’ai besoin de moments où je peux me retirer au calme.
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Priscilla.
Le logement idéal pour moi est celui qui satisfait un minimum les besoins de confort et de bien-être pour tous, comme avoir de l’espace suffisant pour vivre confortablement, un apport de lumière naturelle, une ventilation suffisante pour un niveau suffisant de salubrité.
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Un moment j’ai déménagé dans un petit village, tout le contraire de la grande ville où j’ai toujours vécu. Et je trouvais très bizarre que tout le monde se connaisse, puisque où je vivais (dans la grande ville) je connaissais à peine mes voisins. On habitait dans une maison beaucoup plus simple, avec un grand jardin, et je trouvais ça génial. Ca m’a donné envie d’avoir (quand je serais adulte) un appartement en ville et une maison à la campagne pour être en contact avec la nature et le calme, où on se retrouve soi même, loin de l’agitation de nos jours, de notre routine. Et ça me faisait rêver de ma maison, aux espaces de vie dont j’avais envie, avant même que je pense à étudier l’architecture.
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Raphaël.
J’ai habité dans une maison qui a été construite par mes parents et dans des chambres qui étaient pratiquement blanches, il y avait des murs juste en plâtre. Ce que j’aimais bien c’est que je pouvais faire ce que je voulais dedans, je bougeais mes meubles tout le temps, écrire sur les murs. Le logement idéal pour moi c’est un logement dans lequel on peut faire ce qu’on veut. Qu’on ne soit pas forcé par certains trucs. C’est-à-dire, mon père a toujours été assez bricoleur, si il y avait besoin de casser un mur on le cassait, c’était cool. (Après voilà, c’est toujours un peu compliqué avec les matériaux d’aujourd’hui, quand tu casses un mur ça pourrit toute ta maison.) J’ai le souvenir qu’il a voulu refaire le salon et on a déplacé les meubles sur un côté du salon, on a refait une sorte de salon, mais tout petit. Et j’ai trouvé ça très agréable, je ne sais pas pourquoi, parce que ça avait vraiment changé, il y avait un côté du salon qui était entièrement bâché et on n’avait pas le droit d’y rentrer. Le petit salon entre deux, changeait pour moi, alors qu’on était dans la même maison. Je trouvais ça génial. Le logement idéal c’est un logement complètement changeant, tout le temps.
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On était allé dormir dans une sorte de vieux château, perdu dans la forêt. Il avait une forêt, dedans une clairière, dedans un château. Ce château était un peu du type « Les Orphelins Baudelaire ». Il y avait des énormes verrières (ou alors c’est parce que j’étais petit ?), des fenêtres gigantesques, un parquet à perte de vue, avec un plafond qu’on ne voyait même pas tellement il était grand. J’avais dormi sur un duvet, sur un matelas en plein milieu de cette pièce avec d’autres personnes. Le matin c’était Noël, il y avait plein de jouets partout, on avait envahi la pièce de jouets, de trains… La pièce, je m’en souviendrai toujours, était géniale, dans une sorte de château, avec des jouets, j’avais l’impression d’être dans un film. Avec mon lit juste à côté et mes cousins. Pas besoin d’aller dans la forêt en fait, tu la voyais juste en paysage. J’aurais pu rester toute ma vie dans cette pièce. Je ne parle pas beaucoup de l’architecture mais surtout des choses qu’on y fait.
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Roberto.
Je n’ai peut-être jamais vraiment réfléchi à cette question. J’aime bien les espaces ouverts. Par exemple, ma sœur et mon frère ont chacun acheté un appartement en Italie et m’ont demandé des conseils. Ils avaient de petites cuisines, de petites pièces. Ils avaient la liberté des faire des travaux puisque ce n’était pas une location, qu’ils avaient acheté l’appartement. Mon conseil était de tout ouvrir, comme dans ce studio. Quelque chose que j’aime beaucoup, c’est que tu n’as pas, comme je l’ai vu dans beaucoup d’appartement que j’ai visité à Fribourg, plusieurs petites pièces, mais une seule assez grande. J’aimerais avoir une sorte de loft, un espace ouvert. Bien sûr avec les services fermés. Mais le reste, par exemple la cuisine, si elle est dans cet espace unique ça ne me dérange pas. Un lieu avec beaucoup de lumière, pas comme ici. Un espace ouvert. Ca ne me dérange pas que le lit soit dans le salon et à côté de la cuisine. Pour moi la cuisine c’est le plus important. J’ai grandi dans une famille où on se rencontre toujours pour manger. Donc la table pour manger est toujours dans la cuisine qui est plus grande. Et quand on ne mange pas chacun est dans sa chambre. Quand je suis dans ma famille ça fonctionne comme ça ; quand je suis chez moi je peux faire comme je veux. Pour l’instant il n’y a pas d’enfant donc j’aime bien que tout soit dans la même pièce. Par contre dans quelque mois, ma copine va déménager ici. Donc les choses vont un peu changer parce que c’est sûr qu’ici on n’aura pas d’espaces privés, on va les créer avec la position des meubles. On a déjà quelques idées, ce ne sont pas des murs, mais ça va.
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C’était un cas un peu bizarre et je m’en souviens bien. J’ai habité à Lausanne et à Pully , il y a longtemps. Je suis arrivé à treize ans et je suis resté quatre-cinq ans… Je suis venu en Suisse pour le travail de mon père. Mon père a toujours travaillé (à l’étranger ?). Je ne le connaissais pas très bien. Il m’a proposé une fois de l’accompagner en Suisse, je devais commencer le lycée, j’ai accepté. Mon frère est aussi venu. Au début on est arrivé à Lausanne, on ne connaissait rien, on ne connaissait pas le français. L’entreprise de mon père lui devait lui donner un appartement, mais il n’était pas prêt. Au début, en deux mois on a du changer quatre fois d’appartement. Finalement ils nous ont donné un très bel appartement à Lausanne. C’était incroyable qu’ils nous aient donné ça, c’était une espèce de château, d’environ 240m2, on était trois. On avait cinq toilettes, on ne savait pas où aller ! On y est resté deux ans. C’était incroyable, c’était vraiment géant. C’était une vieille villa, avec les sols que les suisses aiment beaucoup, en bois qui font beaucoup de bruit, je n’aime pas trop mais l’effet à voir est très beau. Mais par exemple, je me réveille une ou deux fois chaque nuit pour aller boire, et à chaque fois je devais traverser le long couloir et ça faisait trop de bruit et j’avais toujours peur de réveiller les autres. C’était une belle maison, incroyable. Pour rire on avait dit avec mon père que plus tard qu’on pourrait l’acheter. C’est resté dans mes souvenirs parce que pour une fois j’ai habité dans un endroit qui était vraiment trop grand pour nous, c’était presque inutile. On n’avait pas besoin de ça, mais vu que c’était l’entreprise de mon père qui nous le donnait on en a bien profité. Ce qui était peut-être dommage, c’est que j’étais trop jeune pour inviter des gens, des amis. Je vais toujours en garder le souvenir.
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Annexes
Interviews d’étudiants
ALice deprez
JMA_Fribourg_Profile Search_Florinel Radu
Vous trouverez ici les interviews complètes.
Mes questions étaient.
Quelle est ta vision du logement idéal ? Comment celui dans lequel tu vis actuellement pourrait être amélioré ? As-tu un exemple d’appropriation dans ton appartement ? Quels ont étés tes critères pour le choisir ? Quels sont tes besoins et envies en ce moment ? Quels ont été tes concessions/compromis quand tu as emménagé ici ? Comment perçois-tu ton espace de vie ici ? Décris-le moi stp. À quelle étape de vie es-tu ? Raconte-moi le souvenir d’un lieu de ta vie.
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AnaĂŻs. Benoit. Cathelyne. Jean-mi. Joanne. Lorianne. Maeva. Matias. Priscila. RaphaĂŤl. Roberto.
Anaïs.
Quelle est ta vision du logement idéal ? Je pense qu’avec ma vision d’architecte, il y a un peu des termes qui vont revenir dans ma description d’un logement idéal… Je rêve d’avoir une maison, avec des pierres, une histoire, un patrimoine. Je veux aussi un jardin, pour moi c’est très important vu que j’ai toujours habité à la campagne, c’est quelque chose que je veux vraiment. Pour ce qui est de l’intérieur, j’aime bien quand c’est des matériaux accueillants, par exemple le parquet, du bois, des couleurs… Les couleurs ça a un peu changé parce que avant que je commence ma formation d’architecte, j’aimais bien les couleurs chaudes et maintenant je commence à avoir des choses plus épurées, en blanc et noir. J’aime que les pièces où je passe beaucoup de temps ne soient pas trop grandes, dans lesquelles je fais mon petit coin à moi, un espace assez restreint. Tandis que les endroits où j’accueille des gens j’aime que ça soit plutôt une grande pièce lumineuse. Comment celui dans lequel tu vis actuellement pourrait être amélioré ? Ce qu’il nous manque ici c’est la lumière, parce qu’on est au rez-dechaussée, on est en retrait. Ca me manque beaucoup, il n’y a pas beaucoup les rayons directs, du coup il n’y a pas cette chaleur que les rayons peuvent apporter. J’aurais aimé un balcon. Mais au final c’est appartement est vraiment bien, parce que il est très propre, ce sont des matériaux qui me plaisent, les couleurs aussi… Au niveau grandeur c’est suffisant pour le moment et le jour où on passera à une autre étape on prendra plus grand. As-tu un exemple d’appropriation dans ton appartement ? On mange dans la cuisine quand on a envie de parler, parce qu’il n’y a pas la télévision, tout ce qui peut attirer l’œil, on peut y avoir des conversations et communiquer tous les deux. Quand on reçoit notre famille de France, on déplie le canapé et le salon devient la chambre des invités, c’est le lieu où tout se passe alors que lorsqu’on est deux on y va beaucoup moins que dans notre chambre ou notre bureau.
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Quels ont étés tes critères pour le choisir ? On avait quinze jours pour choisir un appartement. Vu le choix qu’on avait, on a surtout pris le plus propre, le plus proche de la gare (parce qu’au début Maxime prenait le train pour aller à son travail) et le moins cher. Quels sont tes besoins et envies en ce moment ? Ca fait deux ans qu’on est là, dès que je travaille on part et on essaye de trouver quelque chose qui nous convient mieux. Ce qu’on aimerait avoir en plus ce n’est pas forcément un appartement plus grand, mais plus lumineux, avec un balcon ou une loggia pour pouvoir avoir plus de plantes parce que ça me manque. Comment perçois-tu ton espace de vie ici ? Décris-le moi stp. Je trouve mon espace de vie chaleureux. On nous a déjà dit qu’il ne l’était pas vraiment, avant on n’avait pas trop de plantes, mais maintenant c’est un peu mieux. Je m’y sens bien, ce n’est ni trop grand, ni trop petit. À quelle étape de vie es-tu ? Je suis étudiante (+Anaïs vit en couple avec Maxime, elle est en master2 et lui travaille en tant qu’architecte). Raconte-moi le souvenir d’un lieu de ta vie. Avec mes parents, on vit dans un petit village qui est très loin des autres villages de ma famille (qui sont proches entre eux). Pour y aller on prenait à chaque fois la même route et on passait près d’une vieille maison bourgeoise qui était vraiment très belle. Il y avait un jardin et le fleuve qui passait à côté. J’avais toujours dit à mes parents que c’était mon rêve d’habiter dans une maison pareille. Un an plus tard, on a appris que mon oncle avait acheté cette maison là et ils y vivent maintenant. J’aime cette maison de plus en plus. Ils ne sont pas du tout attachés à avoir une maison super nickel avec une déco super propre, ils ont investit les lieux mais sans trop les modifier. Il y a ce contraste entre le passé et le présent, ça crée une sorte de chaos organisé. Je trouve c’est endroit très cool, mais je ne pense pas que j’aimerais vivre dedans, j’aurais besoin de plus le mettre à mon goût. Quand je vais là-bas je m’y sens toujours bien parce que on voit qu’ils sont bien dans cette maison et ils sont su garder ces traces du passer en y vivant. C’est un lieu que j’apprécie.
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Benoit.
Quelle est ta vision du logement idéal ? Ce que j’aime c’est vivre dans un endroit où tu peux avoir ton intégrité, où tu peux être en dehors de toute la ville et te reposer. C’est à dire que, quand tu rentres chez toi, tu peux souffler. Et en même temps j’ai besoin d’être à proximité de tout ce qui est dynamique, de vie, de voir des gens à proximité. Pouvoir avoir la forêt à coté et en même temps quand tu veux aller en ville tu peux aller voir une exposition, rencontrer des gens, prendre un verre… Je trouve ça assez génial et je pense que j’ai besoin de ça. (Hors de la ville mais bien connecté.) Après il y a l’autre solution, c’est à dire que tu es dans la ville et tu as un logement ailleurs et tu échanges. Mais c’est moins mon idéal. Même sans utiliser la voiture, si tu es bien placé tu peux arriver à aller en ville (les transports). C’est un équilibre qui me conviendrait. Comment celui dans lequel tu vis actuellement pourrait être amélioré ? Je suis d’accord pour les espaces communs, on a tous remarqué qu’ils sont trop grands et un peu en couloir. Ca ne sert pas vraiment à quelque chose, on a tendance à y entreposer les meubles qui ne servent pas dans les chambres. Sinon tout est super bien équipé, c’est assez bien entretenu… C’est très agréable de vivre ici, il y a de la lumière, s’il fait chaud il fait bon. Il y a des petits trucs qui ne vont pas, mais globalement se sont des cacahuètes par rapport au reste. Je trouve qu’on a pas mal de chance d’être là. As-tu un exemple d’appropriation dans ton appartement ? J’ai amené mes meubles, je compte mettre un peu de déco parce que ça fait un peu vide. En même temps j’ai gardé des meubles d’ici. C’est peut-être plus aussi dans notre manière de vivre. C’est à dire que il n’y pas longtemps quand tu arrives tous les meubles du logements sont posés et organisés, tu n’oses pas trop y toucher. Parce que tu sais qu’il y a d’autres personnes qui vivent là que tu viens d’arriver et ce n’est pas vraiment chez toi. J’ai personnellement vraiment senti le moment où ça bascule et tu sens que ça devient plus chez toi. Il n’y a pas longtemps on a bougé le salon et les canapés de place. Quelques semaines après
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être arrivé ici, j’ai changé les tables parce que je trouvais que c’était très formel et pas très agréable, c’était plus compliquer pour arriver sur la banquette. C’est ça qui est bien aussi, c’est entretenu et en même temps c’est un peu autogéré parce qu’il n’y a personne qui vient vérifier ce que tu fais. Du coup il y a un risque parce que si les gens gèrent ça mal, ça peut être le bordel. Mais quand c’est bien entretenu c’est assez agréable. Quels ont étés tes critères pour le choisir ? Je n’ai pas choisi. À la base je voulais être tout seul, mais ce n’est pas possible en Suisse (quand on est étranger). Après j’ai cherché une colocation pendant un moment. Parce que je sais que ce les écoles proposent en général ce n’est pas terrible, c’était comme ça en France. Je n’ai pas trouvé de colocation et j’ai eu beaucoup de chance d’avoir ça, je suis super content. Je n’ai pas choisi, c’était vraiment un gros coup de chance. Je n’aurais pas pu tomber mieux en colocation, ou alors difficilement, tout seul j’aurais eu un truc naze. Ce que je cherche d’abord c’est la localisation, en tant qu’étudiant tu as besoin d’aller souvent à l’école, de faire tes courses… Je n’ai pas de voiture, donc ne pas être trop loin des courses et de tout ce qui est actif. Être dans un quartier sympa, c’est très important. Les autres critères sont malléables, quand tu rentres dans le logement et tu vois si ça te convient ou pas, il y a beaucoup de critères différents et bien sûr tu vas faire des concessions sur certains trucs, mais peut-être qu’il aura de gros points forts auxquels tu ne t’y attendais pas. La lumière, est-ce qu’il est propre, bien organisé, sympa ? Quels sont tes besoins et envies en ce moment ? Moi je suis bien franchement. Il nous manque un home cinéma. Il faudrait que ce soit un peu plus commun. Les envies c’est plutôt qu’il y a une bonne moitié des gens qui sont des fantômes, ce serait mieux que tout le monde se rencontre. Ce qui est génial ici aussi, avant j’étais en colocation à trois dans une maison, on avait chacun notre chambre, mais tu as tendance à laisser du bazar par-ci par-là, tu laisses trainer tes trucs. Alors qu’ici tu ne peux pas, par exemple dans la cuisine, tu es obligé de faire ta vaisselle et de la sécher directement. C’est contraignant mais en même temps c’est quasiment toujours propre et rangé. La douche c’est pareil. Toutes les activités sont très sectorisées. Par exemple le matin tu te lèves, ensuite tu dois passer par le couloir pour prendre ta douche, puis tu dois reprendre tes affaires et les ranger dans ta chambre. Normalement tu bosses dans ta chambre (nous on ne le fait pas, on va dans le salon parce que c’est plus sympa). Je trouve que tout est un peu à
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sa place, ordonné, ça fait peut-être un peu vie de moine, mais c’est agréable dans ce sens là, c’est assez régulier et ça a des bons côtés. En plus je préfère avoir les belles douches qu’on a là, plutôt qu’un tout petit truc fermé dans notre chambre. Comment perçois-tu ton espace de vie ici ? Décris-le moi stp. Je trouve ça assez agréable que l’espace de vie soit sectorisé. Tu as ta chambre qui est vraiment ton domaine à toi et ensuite il y a les lieux de partage différents qui sont aussi des lieux de vie parce que tu interagis avec les autres. C’est le rapport entre les deux qui est agréable et qui construit mon espace de vie ici. À quelle étape de vie es-tu ? Je suis étudiant, toujours, en première année de master. J’en suis à un quart de ma vie, si tout se passe bien. Je suis encore étudiant dans ma tête parce que je n’ai pas encore envie de m’installer. J’ai envie de travailler rapidement, mais j’ai envie de ne pas forcément rester, de découvrir au début, de me balader, de voir le monde, si je peux… Raconte-moi le souvenir d’un lieu de ta vie. Quand on a quitté la maison dans laquelle j’étais né, j’étais super triste, j’ai pleuré, je m’en rappelle alors que j’étais vraiment tout petit. Ca comptait énormément pour moi parce que je pense que pour moi le lieu de vie c’est aussi, en dehors de l’aspect physique (les matériaux), quelque chose qu’on construit ensemble. Je pense que j’avais peur de perdre ça. Au final tu le reconstruits ailleurs, mais quand tu es petit tu ne t’en rends pas forcément compte. Quand tu changes de lieu, tu changes aussi de vie, donc ce n’est pas forcément pareil, et c’est ça que j’avais peur de perdre et que j’ai retenu.
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Cathelyne.
Quelle est ta vision du logement idéal ? En tant qu’étudiante, le logement idéal c’est la colocation. Je ne sais pas si j’arriverais à vivre tout le temps en colocation, mais j’ai eu une bonne expérience pendant trois ans. Ici ça me plaît vraiment parce que c’est sympa, on est beaucoup, c’est un genre de colocation mais pas tout à fait. On a quand même notre chambre, notre wc… C’est entre la colocation et le studio et c’est ça qui est pas mal. Plus tard, j’aimerais passer par plusieurs étapes : d’abord avoir un appartement avec mon compagnon, ensuite j’aimerais bien avoir une maison. Avec un jardin pour mes enfants. J’ai toujours eu ça, j’ai toujours vécu dans la même maison et je trouve que c’est quelque chose d’important. Comment celui dans lequel tu vis actuellement pourrait être amélioré ? Ce serait bien que les espaces soient plus petits, ici c’est trop grand, on est en général que nous quatre. On est vingt personnes, mais finalement on ne se voit pas, il n’y a pas assez de vie commune. Ensuite ce qui aurait super c’est qu’il y ai une douche dans la chambre. As-tu un exemple d’appropriation dans ton appartement ? J’ai ramené mes meubles, mis de la déco et j’ai décoré pour Noël. Quels ont étés tes critères pour le choisir ? Au final on n’a pas eu le choix. C’est un peu par dépit qu’on est venu ici. On ne trouvait rien, on a cherché pendant très longtemps. Finalement ce n’est pas plus mal. Quels sont tes besoins et envies en ce moment ? Je trouve qu’ici ça fonctionne bien parce qu’on a vraiment notre espace à nous et l’espace commun. Je trouve ça vraiment important d’avoir SA chambre à soi. Quels ont été tes concessions/compromis quand tu as emménagé ici ? Les concessions c’est d’avoir une douche commune, la cuisine ça va. Finalement on n’est pas beaucoup, mais parfois ça pose problème. Il y a
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trois douches pour un couloir de cinq personnes. Au début ça me faisait vraiment peur, au final ça va, c’est nettoyé par des femmes de ménage donc c’est pas dégueu, c’est déjà ça. Comment perçois-tu ton espace de vie ici ? Décris-le moi stp. Je le vois comme un petit cocon, j’ai l’impression d’être dans un petit chalet. C’est tout en bois, j’aime bien, je trouve que ça me correspond bien, surtout en ce moment. Je me suis bien approprié l’espace, c’est vraiment chez moi. Ça manque un peu de lumière, mais c’est tout. À quelle étape de vie es-tu ? Je suis étudiante, bientôt diplômée. Du coup je vais surement devoir changer de mode de vie, c’est un peu triste. Raconte-moi le souvenir d’un lieu de ta vie. Ma colocation à Liège, ce sont des heures passées à discuter dans le salon (qui était une chambre) ou dans la cuisine. Ces moments de partage où on faisait tous à manger ensemble, on rigolait. Même quand je bossais, elle venait dans ma chambre. C’était vraiment bien. Ça me manque un peu.
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Jean-mi.
Quelle est ta vision du logement idéal ? Il y a toujours le choix de vivre à la campagne ou vivre à la ville. Là je suis dans une période de vie où j’aime beaucoup vivre à la ville parce que tu peux tout faire à vélo, tu es proche de tout… Et puis on est dans une échelle de ville qui permet aussi d’être en dix minutes à la campagne. Par contre il n’y a pas le petit jardin, la petite table dans le jardin pour prendre l’apéro, pour profiter des bons moments de lumière extérieure. Ça dépend à chaque fois de ce que tu vis, où tu en es, c’est totalement lié à la période de vie le logement idéal. Donc voilà en ce moment je trouve ça très bien de vivre en ville, ça me plaît d’être proche de toutes commodités, pour aussi avoir une liberté, ne pas dépendre des transports publics, pouvoir aussi être spontané, prendre l’air pour se transporter. Une ballade à vélo c’est autant pour la santé psychique que physique. Ce sont des atouts assez importants, l’appartement c’est presque plus important là où il est, avec qui tu habites que finalement comment il est. Même si c’est toujours agréable d’avoir de beaux espaces. Comment celui dans lequel tu vis actuellement pourrait être amélioré ? Ici ce qu’il manque vraiment c’est un lieu commun sympa. Parce que la cuisine est chouette, mais avec la lumière du néon ce n’est assez pas très cosy. Mais bon on n’a pas l’espace donc pour l’instant c’est comme ça. On pourrait mettre un balcon aussi, ce serait cool. As-tu un exemple d’appropriation dans ton appartement ? En colocation on doit toujours un peu se mettre d’accord sur comment on occupe les espaces communs, que ça soit la cuisine ou le hall. Par exemple il y a un matelas dans le hall, mais ce n’est pas grave parce qu’il n’a qu’une fonction utilitaire, il n’y a pas de besoin de tenir cet espace libre. Quels ont étés tes critères pour le choisir ? Je cherchais un appartement assez urgemment. La situation est assez géniale, dans le centre ville, à une minute de la gare, je vois les trains qui partent. J’avais un bon feeling avec mes colocataires à l’époque,
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ils ont pas mal changé depuis, mais voilà, ça a pas mal tourné, maintenant c’est moi qui ai le bail. Ça a pas mal changé, j’ai aussi changé de chambre, avant j’avais la petite et maintenant j’ai la grande. Mes critères c’était d’avoir d’abord quelque chose de bien placé, avec une bonne ambiance. Après le balcon ce serait très chouette et le chauffage électrique c’est beaucoup trop cher. Ce sont des choses qu’il faut accepter. Comment perçois-tu ton espace de vie ici ? Décris-le moi stp. Vu que la chambre est grande, j’ai essayé de séparer un peu les espaces d’avoir des endroits plus ouverts, plus cosy, où c’est possible aussi de mettre un matelas en plus si les gens veulent dormir… C’est assez flexible, on peut aussi mettre une grande table, c’est assez intéressant, des fois je prends la table de la cuisine pour être à dix si on veut. J’ai essayé de voir avec quelque mobiliers fait sur mesure comment aménager l’espace, avec une partie plus bibliothèque et une deuxième plus chambre avec le bureau à la fin près de la fenêtre. Il y a aussi certains meubles qu’on ne peut pas mettre à d’autres places, par leur taille. À quelle étape de vie es-tu ? Maintenant je suis aux études, du coup j’aime bien être assez citadin. Après, à voir dans une activité professionnelle future comment ce sera, je ne sais pas encore. Pourquoi pas vivre dans des espaces même plus reculés qui ont d’autres atouts. Ce sont chaque fois des compromis, il faut choisir et être cohérent. Raconte-moi le souvenir d’un lieu de ta vie. J’aimais l’appartement que j’avais à Lausanne, j’étais dans le centre ville aussi, j’étais tout seul. Ce qui était vraiment cool c’était d’avoir un grand salon d’un côté de la chambre et d’accueillir tous les mercredis soirs après le boulot pleins de potes pour jouer aux cartes, plutôt en hiver parce qu’en été on allait au bord du lac. C’était cool, on se faisait une salade avec une bonne bouteille de vin, on était souvent une dizaine. C’est vrai qu’il faut avoir la possibilité de faire ce genre de soirée, mais en même temps ce n’est pas très exigeant non plus, ça marche assez bien, mais faut aussi avoir les amis pour…
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Joanne.
Quelle est ta vision du logement idéal ? J’aime les grandes pièces où par exemple tu as la salle à manger et le salon ensemble, les grands espaces. Avant d’habiter ici, on avait un studio, énorme, on y avait fait un coin dressing, un coin chambre… Tu bénéficies tout le temps de la grande pièce, mais dans l’affectation que tu lui as donnée à chaque endroit. Donc une grande pièce à vivre (la principale), après la chambre et les autres pièces peuvent être plus petites. Aussi avoir de la lumière. Ici on est orienté nord, on n’a pas de soleil direct, un tout petit peu le matin mais on n’en profite pas vraiment. On ne laissera pas tomber ce critère d’orientation et de soleil la prochaine fois. Comment celui dans lequel tu vis actuellement pourrait être amélioré ? Ca peut être un avantage, ou pas, la chambre et le salon ont presque la même dimension. On a déjà inversé les pièces, on change souvent nos meubles de place. Ca serait peut-être mieux si le salon était un peu plus grand que la chambre. J’avais été en colocation avant le bachelor et d’être avec Alex, et on avait utilisé le salon comme chambre. Dans ce cas là c’est pas mal que les pièces aient la même taille. Mais si tu ne vis pas en colocation, le salon pourrait être un peu plus grand et la chambre un peu plus petite. Ce qui est pénible dans la cuisine, c’est le retour de façade et la cage d’ascenseur qui font qu’il n’y pas d’angles entiers. As-tu un exemple d’appropriation dans ton appartement ? Au début notre bureau (d’architecture) était ici, donc le salon était devenu bureau. Maintenant on loue un autre lieu pour notre bureau, comme ça on a pu récupérer notre salon. On a aussi décidé de laisser la porte, comme ça si des amis viennent dormir c’est toujours pratique de pouvoir fermer. Quels ont étés tes critères pour le choisir ? Nos critères pour choisir cet appartement c’étaient le temps qu’on avait à notre disposition et ceux qui ont répondu. Par contre on voulait deux pièces séparées pour avoir vraiment une chambre ou un grand studio (comme celui qu’on avait à Marly). C’est la taille par rapport au prix qui a
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déterminé nos recherches avant de venir visiter. On habitait avant à Marly, et cette fois-ci on savait qu’on voulait vivre à Fribourg, assez proche du centre pour pouvoir plus profiter de la ville les weekends ou les soirs, être un peu plus vivants. Quels sont tes besoins et envies en ce moment ? Nos futurs critères, quand on travaillera et qu’on aura un peu plus d’argent, seront la lumière du sud. Un balcon c’est toujours très agréable, même si on est au nord, en été, on peut boire un verre dehors, se poser un moment. Une grande pièce à vivre principale qui permet d’être assez flexible. Un bureau-chambre d’amis, comme on vient pas du même endroit, on a des copains qui sont assez loin, généralement quand ils viennent ils restent dormir. Des hauts plafonds, ça donne un peu de souffle. À Vevey, on y sous-loue notre appartement pour le récupérer après notre master. L’appartement est vraiment petit mais les plafonds sont hauts. Il est très charmant, c’est une très vieille maison dans la vieille ville. Il y a des boiseries au bas des murs. Le charme peut compenser d’autres qu’on aurait voulues, ça peut faire pencher la balance. Les armoires encastrées, je trouve ça tellement pratique. Elles sont généralement assez bien positionnées. Si la pièce est petite, c’est bien parce qu’on n’a pas besoin de rajouter une armoire et si elle est assez grande il reste toujours d’autres murs libres. Quels ont été tes concessions/compromis quand tu as emménagé ici ? On n’a pas réalisé tout de suite pour la lumière, notre bureau est aussi au nord, et on se rend compte qu’on n’a jamais le soleil direct, à force ça nous manque. Comment perçois-tu ton espace de vie ici ? Décris-le moi stp. On aime bien passer du temps dans le salon, parce qu’on regarde pas mal de films, même si on n’y fait rien d’actif on y passe pas mal de temps, on y discute aussi facilement ou à la cuisine. On passe pas mal de temps aussi à la cuisine, si un fait à manger l’autre vient s’asseoir. Ce sont un peu les deux éléments principaux. On aime bien les cartes, les photos de famille, on a des petits objets, on aime bien décorer notre espace de vie avec des histoires, sans en faire trop. On aime que l’appartement soit assez vivant, ne pas avoir que des meubles blancs, mais aussi des trucs récupérés, on a des meubles qui ont une histoire, mais des tout bêtes, des qu’on a récupérés sur d’anciens chantiers, si on a du ikea c’est parce qu’on n’a pas encore les moyens, on a construit le meuble de l’entrée nous-même. L’espace de vie c’est comment on l’aménage, on change assez régulièrement. Dans tous les appartements où on a habité,
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on aime assez dessiner des plans, regarder, voir ce que ça donne. La situation des choses est assez vivante. Maintenant on aime bien qu’il n’y ai aucun meuble haut, par exemple on a couché les expedit, pour dégager la hauteur des murs ça fait un effet un peu plus haut. À quelle étape de vie es-tu ? Après le bachelor on a travaillé deux ans à notre compte. Puis on a repris le master qu’on voulait faire en deux ans, mais on a eu une super opportunité donc on s’est mis en mi-temps. On va fermer le bureau quand on fera tous les deux notre travail de master. Quand on aura fini à Fribourg on partira, on sait qu’on est dans un moment intermédiaire. C’est pour ça aussi que l’appartement n’est pas tout à fait à ce qu’on voudrait si on restait à Fribourg, on aurait déjà cherché quelque chose qui nous correspondrait mieux. Raconte-moi le souvenir d’un lieu de ta vie. C’est peut-être lié à la période de ma vie. On habitait au dessus d’un garage (pas un parking), on avait une terrasse de 150m2, l’appartement était bien configuré. Sur la terrasse on avait une balançoire, une piscine, on faisait du vélo. C’était pendant ma primaire, de 5 à 12 ans à peu près. Il y avait des champs à côté, on n’était pas trop loin de la nature. Mais on était près d’une grande route, donc le fait de pouvoir faire du vélo, puis on était quatre enfants, pour cette tranche d’âge c’était assez idéal cette grande terrasse. C’est peut-être aussi le lieu où j’ai passé le plus d’années entre tous les déménagements.
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Lorianne.
Quelle est ta vision du logement idéal ? J’ai toujours vécu chez mes parents, je vis à la campagne. J’ai toujours apprécié vivre là jusqu’à mon adolescence où je voulais être plus proche de la ville. Du coup ma vision du logement idéal ce serait plutôt un logement qui se trouve proche de tout, où je ne suis pas obligée de prendre la voiture pour me déplacer. Vivre en ville, dans une maison quand même pas trop petite, j’aimerais une maison assez grande. Forcément en ville ce sont des maisons mitoyennes mais ça ne me dérange pas du tout. C’est un peu un « rêve » : une maison de maître ça m’aurait plu. On verra ce que je trouverai. Comment celui dans lequel tu vis actuellement pourrait être amélioré ? Les espaces communs sont assez (trop) grands. Les chambres sont grandes, mais pas trop, je trouve que c’est bien. La luminosité n’est pas super, mais on s’y fait. Enfin la douche dans la chambre ça aurait été mieux. On n’a pas de salle de bains, on a une petite pièce qu’on pourrait considérer comme tel. Quand tu prends ta douche, tu aimes bien être plus à l’aise, mais ici tu es obligé de sortir de ta douche et d’aller dans ta chambre pour finir de t’apprêter. On s’y fait. As-tu un exemple d’appropriation dans ton appartement ? J’ai ramené mes meubles, la décoration qui était dans ma chambre à Liège. Du coup je n’ai pas eu un choc quand je suis arrivée ici, je me suis sentie directement un peu chez moi parce que j’avais justement tous ces objets que j’avais dans mon ancienne chambre. Quels ont étés tes critères pour le choisir ? Je n’ai pas trop eu le choix, on l’a trouvé vers la fin de nos vacances, dix jours avant la rentrée. Du coup on l’a pris. On a eu un peu peur pour les douches. En plus on n’avait pas de photos d’ici, on ne savait pas du tout à quoi ça ressemblait. Il y a juste une fille qui était venue l’année dernière et qui nous a montré des photos de sa chambre.
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Quels sont tes besoins et envies en ce moment ? Concrètement, comme je l’ai dit, j’aimerais bien avoir un logement proche de tout. Maintenant, en tant qu’étudiante, on est bien ici parce qu’on n’est pas trop loin de l’école, on peut y aller à pied. C’est la proximité de tout qui me plaît. Dans le logement-même c’est avoir son espace personnel. Les espaces communs sont biens aussi parce qu’on partage des trucs, c’est chouette. Quels ont été tes concessions/compromis quand tu as emménagé ici ? Comme Cathelyne : pas de douche. Sinon c’est proche de la gare et de l’école, donc on n’a pas trop du faire de concessions. Par rapport à ça on était assez content. Comment perçois-tu ton espace de vie ici ? Décris-le moi stp. Ma chambre est d’une bonne proportion. Elle n’est pas trop grande, je pense qu’elle fait 15m2. C’est vraiment une taille idéale parce quand c’est trop grand tu ne te sens pas chez toi, alors que quand c’est un peu plus petit tu es un peu comme dans un cocon. Les espaces communs sont un peu grands parce que tout est ouvert. À quelle étape de vie es-tu ? Je suis étudiante, en Erasmus. J’ai toujours vécu chez mes parents, c’est la première fois que je vis de manière indépendante. Quand je reviendrai à Liège, je retournerai sûrement chez eux. Mais j’aimerais bien ne pas le faire et peut-être trouver un appartement ou une colocation, qui puisse continuer dans cette voie là. Parce qu’à partir du moment où tu quittes chez tes parents, c’est toujours un peu difficile d’y revenir. Raconte-moi le souvenir d’un lieu de ta vie. Je n’ai pas envie de raconter un souvenir de chez moi parce que je trouve que c’est un peu bateau. Je passais presque tous les weekends chez ma meilleure amie quand j’étais plus petite. On a fait plein de trucs dans sa chambre, j’y ai plein de souvenirs. C’était une grande chambre dans laquelle on a fait plein de cabanes, on a même parfois fait des trous dans les murs ! Je crois que j’ai passé une grosse partie de ma vie dans sa maison et cette chambre.
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Maeva.
Quelle est ta vision du logement idéal ? Ma vision idéal ce serait un logement avec le moins de portes possible, très lumineux, avec des extensions à l’extérieur. La grande villa magnifique. J’ai eu droit à une visite commentée de l’appartement. Dans le hall, ce qui est super c’est le cagibi, sans ça je ne saurais pas où ranger tout ce qu’il y a dedans. La cuisine il n’y a pas assez de place. C’est une cuisine laboratoire, j’ai horreur de ça. On a rajouté des meubles parce qu’il n’y avait pas assez de place sur le plan de travail et aucun tiroir. Par contre tout est dernier cri. L’immeuble date de 1959, ce sont des appartements rénovés à chaque fois que quelqu’un part (donc la concierge a toujours un appartement d’origine, parce qu’elle est là d’origine). Le plafond est très haut, c’est un peu compliqué pour certains détails, par exemple le rideau de douche… Ce que je regrette c’est que les wc et la douche ne soient pas séparées. Mais il y a un petit hall qui est pas mal, c’est plus discret quand tu vas aux toilettes. J’ai un balcon, on y met une petite table et des chaises, on déjeune là, on mange là. J’adore parce qu’il y a du soleil, du coup j’ouvre tout le temps ici. Le vis à vis ça va encore, j’ai mis des voiles, j’aurais peut-être aimé qu’ils mettent quelque chose sur les fenêtres. Chez mes parents je n’avais que deux velux, donc de passer à des velux à une si grande fenêtre c’est génial. Au début quand je n’avais pas de rideaux, j’avais un peu l’impression d’être dans une vitrine. La chambre est orientée est et le salon nord. On n’utilise pas la cave parce qu’il y a des graviers au sol, on utilise plus le grenier qui est moins humide. Quels ont étés tes critères pour le choisir ? On n’a pas vraiment choisi l’appartement, on a pris le seul où on nous a accepté parce que si tu n’as pas de salaire c’est vraiment compliqué. On a un des parents qui se porte garant. Donc les critères pour choisir l’appartement c’était surtout qu’on nous accepte. Du coup on a trouvé cet immeuble, qui est quand même un peu loin de l’école, c’était le maximum. Après on a regardé la praticité, par exemple je descends en 10 mi-
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nutes à la gare, comme je vais souvent à Genève j’avais besoin de cette proximité. Il y a un raccourci pour aller vers l’école, à pied tranquillement ça fait vingt minutes et à vélo cinq ou dix minutes. Comment celui dans lequel tu vis actuellement pourrait être amélioré ? Pour améliorer cet appartement, j’aurais enlevé le mur entre la cuisine et le salon, je m’en fiche si ça sent la nourriture, j’adore ça. Comme ça le hall est moins délimité que par des murs, je pourrais mettre un petit meuble pour créer l’espace moi même. Et J’aurais mis le balcon pour le séjour. Quels sont tes besoins et envies en ce moment ? J’aimerais bien avoir un espace de travail séparé de ma chambre. Je deviens folle toujours dans la même pièce. J’ai regardé à chaque fois des appartements qui avaient un balcon, j’ai besoin de prendre l’air un peu de temps en temps et juste ouvrir la fenêtre ça ne me suffi pas. Normalement j’habite à la campagne, on n’a pas un jardin, mais on a un balcon assez grand. Quand je sors de chez moi je suis dehors, alors qu’ici je suis encore dans une cage horrible (la cage d’escalier). J’aimerais entrer depuis dehors chez moi, même dans une tour, avoir une cage d’escalier commune mais à l’extérieur. Comment perçois-tu ton espace de vie ici ? Décris-le moi stp. Mon espace c’est l’appartement, mais plus ma chambre parce que c’est vraiment le mien. C’est mon espace, si je veux mettre des tableaux j’en mets, si je ne veux pas je n’en mets pas. Et le reste c ‘est un peu le co-espace, il faut faire avec, on se débrouille. Ce n’est pas mon espace, c’est notre espace. Je sais qu’il est partagé. Raconte-moi le souvenir d’un lieu de ta vie. J’ai eu un appartement lors d’un échange linguistique à Hawaï. Il n’y avait qu’une porte pour les toilettes, tout le reste était coulissant. C’était juste trop bien. La coursive je ne me la suis jamais appropriée. Tu arrivais dans une espèce de salon, avec un côté ouvert avec un bar et une cuisine (pas beaucoup plus grande qu’ici, mais très fonctionnelle), ensuite il y avait un bureau, puis une petite salle de bain, la chambre (avec deux lits, comme dans un motel). Enfin un balcon qui ne donnait sur rien (l’immeuble d’après 1m plus loin), je n’y ai jamais été, j’y mettais des trucs à sécher. La vue n’était pas très jolie, mais ce n’était pas grave, j’étais toujours à mon petit bureau ou dans le salon. C’était vraiment pour moi le studio parfait. Je trouve ça dommage qu’on n’en fasse pas plus en Suisse. Je trouve que c’est un vrai modèle de résidence étudiante, ce
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n’était pas tellement de m2 au final, même si on y mettait deux étudiants ça irait largement. Avec les coulissants tu pouvais gérer les espaces quand tu as des invités. La chambre chez mes parents est sous le toit. Du coup je n’ai pas de fenêtres (j’ai deux velux), mais j’ai une énorme hauteur, je dois avoir 5m. Ce que j’aime bien c’est que j’ai ma porte et la salle de bain directement dans ma chambre. Du coup mon frère doit passer par ma chambre pour y aller, je m’y suis habituée, même là ça me manque parfois. Mais quand je ferme la porte, je suis vraiment dans mon petit monde, tranquille. Sous le toit tu entends la pluie tomber et pour un logement c’est la vie. Et j’ai toujours eu des chambres à l’est, avec le soleil levant, je remarque que mon frère a soleil couchant et je n’aime pas. J’aime le matin me lever avec ma dose de soleil. Les rideaux laissent filtrer un peu la lumière, donc quand je me réveille, je peux voir s’il fait beau ou pas.
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Matias.
Quelle est ta vision du logement idéal ? J’ai un peu de peine à me projeter dans le futur. Le logement idéal ce serait d’avoir un bâtiment où on peut adapter les pièces. Déplacer, moduler ou changer la fonction des pièces. Que ce ne soit pas forcément une maison individuelle, mais plus un mode de vie coopératif qui me plaît bien et que j’aimerais tester un peu plus. Dans le cas ici c’est une collocation. Comment celui dans lequel tu vis actuellement pourrait être amélioré ? Comme c’est une collocation il y a juste en commun la cuisine, le hall d’entrée et les sanitaires. On pourrait peut-être aménager la cuisine, de manière un peu plus fonctionnelle que maintenant. Et réaménager le hall d’entrée, mais c’est assez compliqué parce qu’il y a des armoires murales, peut-être qu’en changeant le mobilier ça pourrait être amélioré. As-tu un exemple d’appropriation dans ton appartement ? On se l’est approprié avec les meubles, en tous cas pour ma chambre. Quels ont étés tes critères pour le choisir ? Les critères pour le choix, c’étaient principalement le budget, l’accessibilité, je cherchais quelque chose d’assez calme. J’ai eu pas mal de chance avec la maison qui est dans un quartier calme, le loyer qui est assez abordable. La chambre est de bonne proportion et a une bonne hauteur sous plafond. Les proportions de la chambre sont intéressantes, on peut bien meubler. Quels ont été tes concessions/compromis quand tu as emménagé ici ? Je pense qu’il y a plus de concessions et compromis qui ont été fait avec les colocataires pour y vivre, dans les règles de vie, pour le fonctionnement de la colocation, pour les tâches de ménage… La vie communautaire : abandonner certaines habitudes, en prendre d’autres. C’était ma première colocation donc j’ai du apprendre. Ca fait trois ans que je suis ici.
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Comment perçois-tu ton espace de vie ici ? Décris-le moi stp. Mon espace de vie principal c’est ma chambre. Qui est principalement utilisée comme lieu pour dormir parce que je passe le reste du temps soit à l’école, soit à l’extérieur en train de faire autre chose. Pour le moment c’est soit pour étudier le soir, soit pour se reposer. Elle n’est pas vraiment utilisée pour d’autres fonctions. La décrire. C’est une chambre de 3m sur 3,4m, avec une hauteur de sous-plafond de 2,8m, avec une fenêtre orientée côté nord. Elle est meublée avec un bureau, un lit simple et une commode pour ranger mes affaires. À quelle étape de vie es-tu ? Actuellement je suis à l’étape de vie d’étudiant sur la fin. Normalement je fini mon master cet été. Pour après j’ai quand même l’idée de changer de logement, toujours en colocation, mais ailleurs pour voir comment ça se passe. Raconte-moi le souvenir d’un lieu de ta vie. Je suis scout, en été mon mode de vie change, c’est des logements sous tente durant deux semaines. Soit en groupe, ou bien cet été j’étais dans une tente individuelle, c’était pour le mois, c’était plus agréable, une tente igloo. C’était mon lieu de vie privée dans un grand champ de 9ha comme lieu de vie commun à tout le monde. J’étais le responsable d’infrastructure et du plan. La première semaine c’était du montage, ensuite il y a deux semaines de camp avec les enfants, et encore deux semaines de démontage. Comme tu es tout le temps en train de discuter avec les autres, j’ai besoin de moments où je peux me retirer au calme.
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Priscilla.
Quelle est ta vision du logement idéal ? Le logement idéal pour moi est celui qui satisfait un minimum les besoins de confort et de bien-être pour tous, comme avoir de l’espace suffisant pour vivre confortablement, un apport de lumière naturelle, une ventilation suffisante pour un niveau suffisant de salubrité. Comment celui dans lequel tu vis actuellement pourrait être amélioré ? Après c’est à chacun d’améliorer son logement par son moyen d’appropriation, suivant la culture et les besoins de chacun. As-tu un exemple d’appropriation dans ton appartement ? Non, pas vraiment. Quels ont étés tes critères pour le choisir ? En Suisse, je n’ai pas pu avoir des critères de choix. J’ai pris la chambre qui était la moins chère parmi les seules encore disponibles. Mais je ne m’en plains pas, c’est tout petit mais c’est propre, j’ai une belle vue de ma fenêtre, j’ai une bonne relation avec les habitants de l’immeuble, j’ai un bureau qui me permet de bosser tranquillement, c’est cool. Quels sont tes besoins et envies en ce moment ? J’ai besoin d’espace, j’ai vécu mon enfance dans une grande maison, avec deux patios, des grandes baies vitrées qui apportaient un maximum de lumière dans la maison... ça me reste toujours mon plus grand référentiel. Quels ont été tes concessions/compromis quand tu as emménagé ici ? Ici nous avons quelques règles de base, comme respecter les voisins à partir d’une certaine heure de la nuit, laisser la cuisine propre après usage, ne pas cuisiner après 22h (ce qui est assez embêtant). On n’a pas le droit d’inviter quelqu’un à dormir avec nous dans la chambre sans prévenir la réception, chose qu’on ne fait jamais puisqu’ils demandent de payer le séjour de la personne (comme dans un hôtel).
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Comment perçois-tu ton espace de vie ici ? Décris-le moi stp. Mon espace de vie est assez limité, je suis souvent à mon bureau, ou sur le lit. J’utilise le petit espace entre le lit et la garde-robe pour faire des exercices de fitness, mais parfois c’est assez compliqué. À quelle étape de vie es-tu ? Je suis dans une étape de découverte, où je connais une nouvelle façon de vivre, plus indépendante, où j’ai des réflexions sur l’espace qui m’entoure, etc. Raconte-moi le souvenir d’un lieu de ta vie. Un moment j’ai déménagé dans un petit village, tout le contraire de la grande ville où j’ai toujours vécu. Et je trouvais très bizarre que tout le monde se connaisse, puisque où je vivais (dans la grande ville) je connaissais à peine mes voisins. On habitait dans une maison beaucoup plus simple, avec un grand jardin, et je trouvais ça génial. Ca m’a donné envie d’avoir (quand je serais adulte) un appartement en ville et une maison à la campagne pour être en contact avec la nature et le calme, où on se retrouve soi même, loin de l’agitation de nos jours, de notre routine. Et ça me faisait rêver de ma maison, aux espaces de vie dont j’avais envie, avant même que je pense à étudier l’architecture.
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Raphaël.
Quelle est ta vision du logement idéal ? J’ai habité dans une maison qui a été construite par mes parents et dans des chambres qui étaient pratiquement blanches, il y avait des murs juste en plâtre. Ce que j’aimais bien c’est que je pouvais faire ce que je voulais dedans, je bougeais mes meubles tout le temps, écrire sur les murs. Le logement idéal pour moi c’est un logement dans lequel on peut faire ce qu’on veut. Qu’on ne soit pas forcé par certains trucs. C’est-àdire, mon père a toujours été assez bricoleur, si il y avait besoin de casser un mur on le cassait, c’était cool. (Après voilà, c’est toujours un peu compliqué avec les matériaux d’aujourd’hui, quand tu casses un mur ça pourrit toute ta maison.) J’ai le souvenir qu’il a voulu refaire le salon et on a déplacé les meubles sur un côté du salon, on a refait une sorte de salon, mais tout petit. Et j’ai trouvé ça très agréable, je ne sais pas pourquoi, parce que ça avait vraiment changé, il y avait un côté du salon qui était entièrement bâché et on n’avait pas le droit d’y rentrer. Le petit salon entre deux, changeait pour moi, alors qu’on était dans la même maison. Je trouvais ça génial. Le logement idéal c’est un logement complètement changeant, tout le temps. Comment celui dans lequel tu vis actuellement pourrait être amélioré ? C’est une bonne question, en fait je n’y vis pas tellement, je vis surtout dans ma chambre. Le logement en lui-même n’a pas vraiment besoin d’être amélioré, c’est plutôt au niveau des règles civiques entre les personnes que ça pourrait être amélioré. Je ne sais pas si c’est l’architecture qui fait ça ou pas ? C’est-à-dire les rapports entre les colocataires de l’appartement. Je ne les vois pratiquement jamais, ça ne me dérange pas vraiment. Mais il y aurait peut-être quelque chose à faire sur ça. Le salon ne suffit pas vraiment à nous retrouver. Il y a sûrement quelque chose d’autre à faire, SI on veut vraiment se retrouver ensemble, pour l’instant ça n’a pas l’air d’être le cas… Mais l’appartement n’a pas vraiment besoin d’amélioration. Comment perçois-tu ton espace de vie ici ? Décris-le moi stp. Pour moi, mon espace de vie est parfait, j’ai juste une chambre, une sorte
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de nid. Un coin avec une ouverture sur le ciel et les montagnes qui me permet de réfléchir et de me séparer de mes pensées du moment. Pour moi c’est la base du logement étudiant, c’est-à-dire que dans ma vie où j’ai plein de choses à faire partout, je n’ai pas beaucoup le temps… là j’ai le temps de me poser dans ce logement. C’est ma retraite, mon coin. Comme si derrière moi, derrière cette porte il y avait un cloître avec des moines qui circulaient. Quels ont étés tes critères pour le choisir ? Il a fallu me loger. Je n’ai pas vraiment choisi et je pense que c’est le critère de pas mal de personnes. Tu prends ce que tu peux. Je n’avais vraiment pas d’autre choix. Tu arrives en Suisse, tu es paumé, tu n’as pas d’autre choix que de trouver le premier appartement qu’il y a et après tu fais avec. La chambre ici est étrange, je me suis tout de suite dit que ça doit être bizarre de vivre dans une chambre qui est séparée de l’appartement par le palier, mais on s’y fait très bien. Donc le seul critère pour le choisir, en tant qu’étudiant qui n’a pas beaucoup de sous et de temps pour choisir, c’était de me loger simplement, d’avoir un abri. Quels sont tes besoins et envies en ce moment ? J’aurais presque aimé, mais c’est du chipotage, être encore plus proche de l’école pour pouvoir faire un aller-retour si j’ai oublié mes clefs par exemple. Quels ont été tes concessions/compromis quand tu as emménagé ici ? Je suis un peu à l’extérieur de la ville de Fribourg, je ne vais pratiquement jamais au centre ville, ni au vieux centre ville, mais un peu comme la plupart des étudiants. J’aurais presque aimé y aller un peu plus. C’est vrai que la ville commence déjà à être trop grande, et je commence à être un peu trop éloigné de tout ce qui se fait à Fribourg. Raconte-moi le souvenir d’un lieu de ta vie. On était allé dormir dans une sorte de vieux château, perdu dans la forêt. Il avait une forêt, dedans une clairière, dedans un château. Ce château était un peu du type « Les Orphelins Baudelaire ». Il y avait des énormes verrières (ou alors c’est parce que j’étais petit ?), des fenêtres gigantesques, un parquet à perte de vue, avec un plafond qu’on ne voyait même pas tellement il était grand. J’avais dormi sur un duvet, sur un matelas en plein milieu de cette pièce avec d’autres personnes. Le matin c’était Noël, il y avait plein de jouets partout, on avait envahi la pièce de jouets, de trains… La pièce, je m’en souviendrai toujours, était géniale, dans une sorte de château, avec des jouets, j’avais l’impression d’être
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dans un film. Avec mon lit juste à côté et mes cousins. Pas besoin d’aller dans la forêt en fait, tu la voyais juste en paysage. J’aurais pu rester toute ma vie dans cette pièce. Je ne parle pas beaucoup de l’architecture mais surtout des choses qu’on y fait. À quelle étape de vie es-tu ? Je me suis toujours vu dans une période transitoire, c’est-à-dire toujours à attendre quelque chose. Comme pas mal de personnes. Je ne sais pas ce que j’attends. Mais ça m’empêche d’être satisfait et quand on est satisfait c’est juste ennuyant. Du coup je me dis que j’ai cette vie là, avec certains trucs qui sont un peu durs, mais ça ne me dérange pas parce que c’est juste une zone de transition. Mais ça ne m’empêche pas d’en profiter quand même.
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Roberto.
Quelle est ta vision du logement idéal ? Je n’ai peut-être jamais vraiment réfléchi à cette question. J’aime bien les espaces ouverts. Par exemple, ma sœur et mon frère ont chacun acheté un appartement en Italie et m’ont demandé des conseils. Ils avaient de petites cuisines, de petites pièces. Ils avaient la liberté des faire des travaux puisque ce n’était pas une location, qu’ils avaient acheté l’appartement. Mon conseil était de tout ouvrir, comme dans ce studio. Quelque chose que j’aime beaucoup, c’est que tu n’as pas, comme je l’ai vu dans beaucoup d’appartement que j’ai visité à Fribourg, plusieurs petites pièces, mais une seule assez grande. J’aimerais avoir une sorte de loft, un espace ouvert. Bien sûr avec les services fermés. Mais le reste, par exemple la cuisine, si elle est dans cet espace unique ça ne me dérange pas. Un lieu avec beaucoup de lumière, pas comme ici. Un espace ouvert. Ca ne me dérange pas que le lit soit dans le salon et à côté de la cuisine. Pour moi la cuisine c’est le plus important. J’ai grandi dans une famille où on se rencontre toujours pour manger. Donc la table pour manger est toujours dans la cuisine qui est plus grande. Et quand on ne mange pas chacun est dans sa chambre. Quand je suis dans ma famille ça fonctionne comme ça ; quand je suis chez moi je peux faire comme je veux. Pour l’instant il n’y a pas d’enfant donc j’aime bien que tout soit dans la même pièce. Par contre dans quelque mois, ma copine va déménager ici. Donc les choses vont un peu changer parce que c’est sûr qu’ici on n’aura pas d’espaces privés, on va les créer avec la position des meubles. On a déjà quelques idées, ce ne sont pas des murs, mais ça va. Quels ont étés tes critères pour le choisir ? Mes critères pour choisir ce logement c’étaient un espace ouvert. J’ai eu de la chance d’avoir cet appartement parce que je voulais un studio, pas une collocation. Il faut savoir que pour avoir un studio si tu n’es pas suisse et que tu n’as pas de salaire c’est très compliqué. Donc c’était à la fois un peu obligé, mais j’ai quand même sélectionné d’autres appartements que je n’aimais pas. C’était le premier appartement que j’aimais, j’ai envoyé mon dossier, ils m’ont dit oui et le lendemain j’ai signé. Mes
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autres critères étaient la proximité du centre ville et de l’école et surtout la mobilité (le bus). Je cherchais un espace qui ne soit pas trop petit, où j’avais la possibilité de mettre au moins un lit double et un canapé-lit. Parce que ma copine vient souvent et il y avait la possibilité qu’elle déménage ici, et j’ai aussi beaucoup d’amis et la famille qui viennent souvent, donc la plupart du temps ils vont dans des hôtels, mais je préférerais les loger ici. C’est pour cela aussi qu’une seule grande pièce m’intéressait plus, pour pouvoir y mettre un canapé-lit, j’ai vu d’autres appartements qui avaient de petites chambres, mais je ne leur ai pas envoyé mon dossier. Un autre petit critère, un peu secondaire, c’était d’avoir un grand mur libre pour utiliser le projecteur. C’est un cadeau que j’ai reçu, bon si je trouvais un appartement sans la possibilité de le mettre ça aurait été ok, c’est juste un petit plus. Comment celui dans lequel tu vis actuellement pourrait être amélioré ? C’est un espace quand même assez petit, ce qui est sympa c’est que c’est un plan libre, il n’y a pas de murs sauf pour les deux petits services : la toilette et la cuisine. Donc comme ce que je voudrais avoir c’est un grand espace ouvert, ici il n’y a besoin de rien faire. Peut-être je voudrais, mais je ne sais pas comment et je ne vais pas le faire parce que ce n’est pas un logement à long terme, parce que quand j’aurai terminé le master je vais déménager, pas de Fribourg, mais dans quelque chose de plus grand. J’aimerais utiliser la hauteur, parce que c’est assez grand, mais ici quand tu loues un appartement il y a un état des lieux, ils contrôlent tout, dès qu’il y a un petit trou tu dois tout repayer. Donc pour l’instant je n’accroche pas trop de photos, de tableaux ou autre… je veux éviter de payer après. Mais c’est vrai aussi que je n’aime pas trop les murs trop recouverts, au contraire j’aime les murs vides donc ça ne me dérange pas de ne rien ajouter. Sinon il manque un peu de lumière parce qu’on est sous le toit et il déborde. Il n’y a pas beaucoup de lumière directe. Mais comme je ne suis presque jamais le jour ici c’est bien. Sinon au niveau du voisinage… Améliorer ? Comme je l’ai dit c’est assez central, il y a un arrêt de bus principal avec trois lignes de bus direct pour la gare, et tu veux allez à pied tu es à dix minutes de la gare, donc ça va. Peut-être ce qui n’est pas trop sympa c’est le bar qui est en bas. Parce qu’il y a toujours des gens qui restent toute la journée, ce sont toujours les mêmes, ils sont souvent bourrés, ils fument et ils habitent aussi ici. Je ne suis pas toujours tranquille. Je ne suis pas non plus habitué à avoir une porte aussi légère avec une serrure si simple. J’étais habitué au contraire à avoir trop de sécurité à Rome, mais vraiment trop, avec des portes blindées, quatre serrures… Mais ça c’était trop et ici au contraire c’est trop peu. J’ai beaucoup d’amis, surtout ceux de Neufchâtel mais d’ici aussi, qui
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m’ont dit qu’il y a beaucoup de vols. Je n’ai pas beaucoup de choses, mais je n’aime pas l’idée qu’on puisse entrer en deux secondes. C’est quelque chose que j’aimerais améliorer, la sécurité des portes. La porte d’en bas aussi, elle est toujours ouverte, les gens peuvent entrer. On est en Suisse je sais, mais ça arrive partout qu’il y ai des vols. As-tu un exemple d’appropriation dans ton appartement ? Il n’y a qu’une seule pièce, qui est valable comme espace nuit, espace bureau, cinéma, cuisine… Il y a tout dedans. Quels sont tes besoins et envies en ce moment ? J’aurais envie d’une cuisine un peu plus grande, j’ai besoin d’une grande et belle douche. Ici ce n’est pas trop petit ça va, mais j’aimerais une douche un peu ouverte, à l’italienne. On peut toujours tout améliorer, mais la cuisine pour moi c’est assez important, parce que j’aime cuisiner. J’aurais envie d’une cuisine en îlot. J’aimerais aussi une pièce dédiée au travail, un bureau. Je n’aime pas trop les grandes armoires, j’essaye de ne pas trop remplir l’appartement. Quels ont été tes concessions/compromis quand tu as emménagé ici ? Le compromis c’est la taille de la salle de douche et la cuisine qui sont petites. Mais je suis un étudiant, je n’ai pas de salaire… Ici c’est déjà un peu cher, mais c’est parce que je ne voulais pas être en colocation pour différentes raisons (dont ma copine qui devrait bientôt emménager). Donc le compromis c’était de choisir un appartement qui est peut-être un peu petit pour deux. Pour moi ça va très bien, j’ai tout l’espace dont j’ai besoin, même un peu plus. Les services sont un peu petits. Mais ce n’est pas à long terme, pour un appartement de deux ans, ça c’est parfait, je ne trouve pas de gros compromis. Si c’était à long terme oui, il y a beaucoup de choses qui ne marchent pas. Mais pour un étudiant je trouve ça parfait. Comment perçois-tu ton espace de vie ici ? Décris-le moi stp. C’est une pièce unique, une fois que j’ai passé la porte c’est privé. Je ferme ma porte toujours à clef et c’est chez moi. J’aime bien quand il y a d’autres gens parce que j’aime bien la vie sociale. Mais c’est aussi un lieu où je me sens bien quand je n’ai envie de voir personne. Si j’ai vraiment envie de rester seul et tranquille dans mon espace de vie personnel, je ferme les rideaux, je me pose avec un livre et je suis tranquille. C’est mon espace privé, à moi, parce que je vis tout seul. Si ma copine vient, pour l’instant je n’ai jamais eu le besoin d’être en privé. Peut-être que quand elle va rester un peu plus ici je vais recréer un autre espace
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privé. Ici c’est assez difficile, mais par exemple si on déplace un meuble, l’un peut-être sur le lit en train de lire un livre et l’autre est sur le canapé avec un meuble au milieu qui fait rideau qui sépare un peu les espaces. Il y a quand même besoin de filtres. Pour l’instant je n’ai pas besoin de ça, mais à deux oui. Donc l’espace de vie dépend du nombre qu’on est dans l’appartement. Pour l’instant c’est tout ça, mais quand il y aura quelqu’un d’autre il faudra le créer. À quelle étape de vie es-tu ? C’est difficile parce que je suis passé par différentes étapes de vie et je vais un peu en arrière, un peu en avant, etc. Je pense que c’est une de mes dernières étapes en tant qu’étudiant, parce que je n’en ai pas eu qu’une seule. Après le lycée, j’ai commencé à étudier et travailler en même temps, c’était une étape. Puis j’ai arrêté d’étudier et j’ai seulement travaillé, c’était une autre étape. Puis j’ai recommencé à étudier et j’ai arrêté de travailler et c’était une autre étape encore. Puis j’ai déménagé ici, c’était encore une autre étape, je n’ai que travaillé dans un studio d’architecture. Puis j’ai arrêté cette étape pour recommencer à étudier et terminer mes études. Donc je crois que c’est l’étape finale pour mes études et pour après commencer et créer l’étape d’une vie de famille. En effet, avant de venir en Suisse, il y a trois ans, j’allais emménager avec ma copine et finalement j’ai décidé de rentrer en Suisse, parce que j’y avais déjà habité quand j’étais jeune, et donc j’ai faut une sorte de saut et j’ai déplacé cette étape à la prochaine année j’espère. Mais maintenant c’est ma dernière étape de vie comme étudiant. J’espère commencer à travailler, trouver un bon appartement… mais peut-être pas définitif, parce que dans ma vie j’ai beaucoup voyagé, j’ai vécu à Rome, Lausanne, Bucarest, j’ai vécu dans différents lieux. Je ne me serais jamais projeté là-bas une année avant. Tous les deux ans je me pose la question. Donc je sais quelle est mon étape maintenant, mais je ne sais pas quelle est la suivante, peut-être que serai à New-York ou à Tokyo ? Mais ce qui est sûr maintenant c’est que je veux terminer cette étape-ci. Et on verra bien la prochaine. Raconte-moi le souvenir d’un lieu de ta vie. C’était un cas un peu bizarre et je m’en souviens bien. J’ai habité à Lausanne et à Pully , il y a longtemps. Je suis arrivé à treize ans et je suis resté quatre-cinq ans… Je suis venu en Suisse pour le travail de mon père. Mon père a toujours travaillé (à l’étranger ?). Je ne le connaissais pas très bien. Il m’a proposé une fois de l’accompagner en Suisse, je devais commencer le lycée, j’ai accepté. Mon frère est aussi venu. Au début on est arrivé à Lausanne, on ne connaissait rien, on ne connaissait
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pas le français. L’entreprise de mon père lui devait lui donner un appartement, mais il n’était pas prêt. Au début, en deux mois on a du changer quatre fois d’appartement. Finalement ils nous ont donné un très bel appartement à Lausanne. C’était incroyable qu’ils nous aient donné ça, c’était une espèce de château, d’environ 240m2, on était trois. On avait cinq toilettes, on ne savait pas où aller ! On y est resté deux ans. C’était incroyable, c’était vraiment géant. C’était une vieille villa, avec les sols que les suisses aiment beaucoup, en bois qui font beaucoup de bruit, je n’aime pas trop mais l’effet à voir est très beau. Mais par exemple, je me réveille une ou deux fois chaque nuit pour aller boire, et à chaque fois je devais traverser le long couloir et ça faisait trop de bruit et j’avais toujours peur de réveiller les autres. C’était une belle maison, incroyable. Pour rire on avait dit avec mon père que plus tard qu’on pourrait l’acheter. C’est resté dans mes souvenirs parce que pour une fois j’ai habité dans un endroit qui était vraiment trop grand pour nous, c’était presque inutile. On n’avait pas besoin de ça, mais vu que c’était l’entreprise de mon père qui nous le donnait on en a bien profité. Ce qui était peut-être dommage, c’est que j’étais trop jeune pour inviter des gens, des amis. Je vais toujours en garder le souvenir.
Conclusion.
À travers cette recherche et collecte, je pense que je peux en dégager plusieurs points. Les gens ne sont pas cantonnés à un seul mode de vie toute leur vie, il change en fonction de l’étape de vie à laquelle ils sont. Et inversement une même étape de vie n’impose pas le même mode de vie à chacun. Chacun fera des choix différents suivant son parcours personnel passé (ses coutumes, ses origines), présent (son étape de vie actuelle) et futur (dans lequel il se projette). Les habitants nous offrent, à nous architectes, l’occasion d’une grande diversité dans nos projets. En effet, il faudrait combiner dans un même projet différents programmes, offrant la possibilité à différents modes de vie compatibles de se côtoyer, tout en permettant à chacun de vivre à sa manière. On est aujourd’hui aussi à la recherche d’une architecture, diversifiée, flexible et évolutive. Il faudrait maintenant que je me penche sur de nouvelles questions comme par exemple : « Comment rediversifier et rénover un ancien groupement de logements aujourd’hui osbolète tant formellement que programatiquement ?», « Comment créer des logements flexibles dans d’anciens bâtiments qui avaient d’autres fonctions que le logement auparavant ?», «Comment redynamiser un quartier et le rénover en impliquant les habitants et sans les déloger ?», etc.