RÉPUBLIQUE TUNISIENNE AGRÉMENT DU MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE, NO.01.2004
ÉCOLE SUPÉRIEURE D’ARCHITECTURE D’AUDIOVISUEL ET DU DESIGN
MÉMOIRE D'ARCHITECTURE
MÉTAMORPHOSE URBAINE
HUB D'INNOVATION
À LA POUDRIÈRE
SFAX
PRÉSENTÉ PAR
Mhamed ALILA DIRECTEUR DE MÉMOIRE
M. Kadhem MANKAI
JUILLET 2019
[ DÉDICACE ] Je dédie ce modeste travail à : Mes chers parents qui ont cru en moi et qui m'ont aidé à avoir confiance en moi-même. Mon très cher frère Kais. Tous les membres de L’AGENCE et plus particulièrement Yessine Ahmed, Meycem, Oussama, Rached, Khalil.
[ REMERCIEMENTS ] Ce mémoire n'aurait pas été possible sans l'intervention d'un grand nombre de personnes. Je voudrais remercier en premier lieu mon directeur de mémoire
Monsieur Kadhem MANKAI pour avoir cru en moi, pour ses conseils
et sa patience.
Mes remerciements s'étendent aussi à tous mes enseignants durant mon cursus, pour le soutien qu'ils m'ont apporté et leur disponibilité pour m'aider à travers leurs critiques et leurs conseils. Toute ma gratitude et ma reconnaissance vont à toutes les personnes qui m'ont aidé de prés ou de loin, contribuant ainsi à l'élaboration de ce travail. Je tiens à remercier tous mes amis et mes collègues pour leur soutien et leur présence. Je tiens à remercier toute ma famille et toutes les personnes spéciales que j'ai rencontrées dans ma vie.
[ SOMMAIRE ] [ INTRODUCTION ]
7
[ PROBLÉMATIQUE ]
008
[ MÉTHODOLOGIE ]
010
A. APPROCHE INTERROGATIVE CHAPITRE I: LES TECHNOLOGIES DU NUMÉRIQUE I - 1. C’est quoi le numérique?
015
I - 2. Les TIC, c'est quoi :
016
I - 3. Histoire et évolution des «TIC»
017
I - 4. Les usages du numérique
018
I - 5. L’industrie 4.0
030
I - 6. L’évolution des modes de travail
031
I - 7. Conclusion
032
CHAPITRE II: LA VILLE À L’ ÈRE DU NUMÉRIQUE II - 1. La Métropole - un nouveau concept pour la ville
036
II - 2. L’innovation urbaine dans la ville
044
II - 3. Synthèse
048
CHAPITRE III: L’ARCHITECTURE DANS L’ÈRE DU NUMÉRIQUE III - 1. Nouveaux espaces - « tiers lieu»
051
III - 2. Le «Coworking»
053
III - 3. Le «Fablab» fabrication laboratory
055
III - 4. Le «Living lab»
059
III - 5. La domotique
061
III - 6. Synthèse
062
CHAPITRE IV: ANALYSE DE PROJETS DE RÉFÉRENCES
4
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IV - 1. La ville intelligente, Sidewalk Toronto, Quartier Quayside 067 IV - 2. Les anciennes aciéries de la Marine, lyon, france
079
IV - 3. Hall 01 : NOVACIÉRIES, Lyon , France
088
IV - 4. Station F , Paris, France
092
IV - 5. Synthèse
101
B. APPROCHE SUGGESTIVE CHAPITRE I: SFAX CONTEXTE MÉTROPOLITAIN I - 1. Présentation du contexte actuel
105
I - 2. Vers la métropole sfaxienne
112
I - 3. Synthèse
114
CHAPITRE II: RÉAMÉNAGEMENT DE LA POUDRIÈRE ET INTÉGRATION DU NUMÉRIQUE II - 1. La zone industrielle poudrière
117
II - 2. Les Directives de réaménagement à la poudrière
126
II - 3. Synthèse
135
CHAPITRE III: PROJET D'ACTIVITÉS NUMÉRIQUE À LA STP III - 1. La friche de la Stp
140
III - 2. L’intervention sur les magasins de blé (STP)
162
III - 3. Le projet
174
CONCLUSION GÉNÉRALE
188
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
190
[5]
6
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[ INTRODUCTION ]
« La ville n’est pas un objet figé. C’est un corps en perpétuel mouvement, en perpétuel changement »1. Elle se transforme, se développe, se renouvelle à travers le temps. Elle évolue suivant les activités et les besoins de ses habitants. La ville est en train de vivre des évolutions spatiales extraordinaires suite à l’urbanisation rapide des territoires et l’évolution accélérée de la technologie. La ville se retrouve face à plusieurs défis à relever en ce qui concerne les stratégies de densification urbaine et de bonne gestion du sol. Dans un même temps, elle doit répondre aux nouveaux besoins particulièrement engendrés par le développent des technologies de l’informatique. Les préoccupations majeures se résument en l’amélioration de la qualité urbaine de la ville (ses services, son attractivité…), et sa capacité à renouveler ses activités et son tissu existant. « En Tunisie, les dégâts de la densification et de la mauvaise gestion urbaine sont aujourd’hui visibles dans toutes les villes du pays »2 . L’étalement urbain et l’extension de la ville peu maîtrisés ont pris de l’ampleur au cours de ces dernières années. Ce phénomène est entrain de défigurer le paysage urbain et d’agresser le patrimoine urbanistique et historique de la ville. Si on observe bien les dysfonctionnements urbains que vivent les villes tunisiennes, on peut penser directement que l’organisation actuelle de nos villes ne répondra pas à ces nouveaux défis. Les quartiers sont désorganisés, les routes sont de plus en plus saturées, les trottoirs se sont transformés en parking et en extensions pour les cafés, les garages se sont transformés en commerces, les villas en petits immeubles… Une densification urbaine non contrôlée qui aggrave de plus en plus la situation et qui nous fait penser au devenir de ces villes et à la qualité de vie de leurs habitants. Pour maîtriser l’urbanisation des villes, des stratégies de planification urbaine, des agences foncières, des instruments d’aménagement du territoire et d’urbanisme, ont été mis à la disposition de l’aménageur public. Aujourd’hui, ces outils ont montré d’une manière inquiétante leurs limites en matière de gestion, d’application et de maitrise du foncier. La ville de demain nécessite une réflexion plus flexible avec une dynamique globale en matière de densification urbaine. « Les pouvoirs publics, en particulier nos mairies, doivent rapidement mettre un frein à cette course incontrôlée aux étages et prendre le temps de réfléchir à une politique de densification beaucoup moins envahissante » 3. Il ne s’agit pas de penser des villes figées, avec un zonage rigoureux, une vocation bien définie, et des réglementations contraignantes, mais plutôt la repenser à travers ses mutations et ses besoins évolutifs. 1 Extrait d’un article “Quartier disparu”, Mémoires des Montréalais publié sur le site www.ville.montreal.qc.ca 2 « Nos villes sont-elles des camisoles en béton ?» Chokri gharbi, La Presse de tunisie 03-07-2001 3 Sadok Kallel, Enseignant-Chercheur, Université de Lille, Ph. D. Stanford. Article paru dans la revue ARCHIBAT 24 /12011,
[7]
[ PROBLÉMATIQUE ] 008
«La métropole contemporaine doit être capable d’accueillir aussi bien un siège social d’une compagnie internationale […], une société de services, une startup, une fabrique ou un atelier de création/production. […] Ils cherchent des localisations dans l’urbain, dans des locaux adaptables, flexibles, et surtout à des loyers largement inférieurs sur le marché… » Extrait de l'étude AUC1
Les nouvelles technologies de l’information et du numérique sont en train de révolutionner notre façon de vivre, de travailler et de communiquer. Elles commencent à prendre de l’importance et contribuent à façonner la ville de demain. Elles sont en train d’apporter de nombreuses solutions pour améliorer la qualité de vie dans les villes, notamment la mobilité, la gestion du trafic, la planification urbaine, l'optimisation de la densité dans la ville, la consommation des ressources…Grâce aux outils de conception et de gestion urbaines innovants l’information devient instantanée ce qui aide la communauté à prendre des décisions plus claires et bien étudiées. On parle, aujourd’hui, d’une ville métropole, connectée et intelligente, où la mixité sociale et fonctionnelle est une condition nécessaire au vivre ensemble. La forte demande d’espace varie sans cesse, selon la croissance économique, la démographie et les besoins des usagers. Ceci nécessite l’adoption d’une approche durable, bien réfléchie, en ce qui concerne la densification urbaine et la re-programmation des espaces dans la ville. Entre Travailler et Habiter, certaines activités et des lieux productifs peuvent être compatibles avec le caractère multifonctionnel du contexte urbain. La ville peut accueillir non seulement du tertiaire, mais aussi des industries légères reliées aux nouvelles technologies émergentes de la production numérique et l’impression 3d. Des programmes multiples peuvent être injectés, dans la mesure où le développement technologique a donné naissance à de nouveaux espaces de travail et de production.
_________________________________________________ 1- AUC : Agence urabine d’architecture installée à Paris
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La ville de Sfax, deuxième ville de la Tunisie ; le centre regroupe la majorité des services et des équipements avec son organisation urbaine monocentrique qui se développe en radiales. Cette organisation engendre un déséquilibre entre le centre et les périphéries qui accueillent le résidentiel créant ainsi des flux convergents. Ces flux se caractérisent par des déplacements urbains pendulaires et un trafic véhiculaire dense. De plus l’étalement urbain incontrôlé, qui se développe en doigts de gants tout le long des radiales, participe à la disparition des vergers et un gaspillage manifeste du foncier. « La future métropole Sfaxienne » est un grand projet abordé par les planificateurs urbains et la société civile afin de retrouver un équilibre entre le centre et les périphéries, résoudre les problèmes de la mobilité et ralentir l’étalement urbain. Dans cette projection, d’anciennes zones industrielles, supposées être éloignées, se retrouvent finalement limitrophes à ces pôles ce qui nous amène à nous préoccuper de leur devenir et réfléchir à leurs mutations. Nous nous intéressons aux zones industrielles proches du centre-ville et plus précisément à la zone industrielle « Poudrière ». Elle est en train de vivre une grande mutation incontrôlée en termes de spatialité et de fonction. Cette mutation est marquée par la délocalisation des industries lourdes et le passage progressif vers des activités beaucoup plus tertiaires liées aux services, commerces avec implication des TIC1. Dans l’hypothèse des bienfaits des technologies du numérique dans l’évolution du processus de métropolisation des centres urbains, la question se pose pour savoir quel sont leur natures et à quelles échelles elles produisent leur efficacité ?
_________________________________________________ 1- TIC : Technologies de l’information et de la communication
[009]
[ MÉTHODOLOGIE ]
L’objectif de ce mémoire est de bien répondre à la question posée dans la problématique et de justifier la manière avec laquelle nous comptons intervenir sur la mutation de la zone « Poudrière » en ayant recours aux technologies du numérique. Pour cela, nous adapterons une méthodologie de travail fondée sur deux volets :
UNE APPROCHE INTERROGATIVE :
MÉTAMORPHOSE DE LA VILLE À L’ÈRE DU NUMÉRIQUE Nous nous intéressons aux apports des technologies du numérique dans la métropolisation de la ville et l’architecture. Nous étudierons : - En premier lieu, les technologies du numérique , leurs usages et leurs rôles dans l'évolution de l'activité humaines. - En second lieu, L'apport du numérique dans l’organisation de la ville, et déterminer les nouveaux concepts d’innovation et de régénération urbaine. - En troisième lieu, l'apport du numérique dans l’architecture et rescencer nouveaux espaces dédiés aux activités numériques - En quatrième lieu, Dans le but de dégager des concepts pour l'intervention urbaine et le projet architectural, cette première partie sera confortée par l'analyse des projets de références.
UNE APPROCHE SUGGESTIVE :
LA VILLE DE SFAX FUTUR CONTEXTE MÉTROPOLITAIN Dans cette partie la ville de Sfax sera notre support de travail en tant que futur contexte métropolitain pour essayer d'intervenir sur la zone industrielle Poudrière en ayant recours aux technologies du numérique. - En premier lieu, nous essayons de comprendre l’état actuel de la ville et sa prédisposition pour devenir une métropole contemporaine. - En second lieu, nous essayons de mettre en place des principes de réaménagement pour la Poudrière avec recours aux technologies du numérique. - En troisième lieu, nous essayons de concevoir un projet d'activités numériques dans une friche de la Poudrière tout en respectant les principes proposés.
010
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
[011]
A. APPROCHE INTERROGATIVE
MÉTAMORPHOSE
DE LA VILLE À L’ÈRE DU NUMÉRIQUE
[
Chapitre I: LES TECHNOLOGIES DU NUMÉRIQUE
014
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
[
Aujourd’hui, on entend parler du numérique partout sans savoir le vrai sens du terme. On associe généralement ce terme à l’informatique, mais son champs englobe aussi d’autres domaines. À travers ce chapitre, nous allons essayer de bien définir le numérique et son environnement pour bien comprendre le phénomène.
I - 1. C’EST QUOI LE NUMÉRIQUE?
• Selon Le dictionnaire Larousse, le terme numérique relève des nombres ; qui se fait avec des nombres, est représenté par un nombre. En informatique et la télécommunication, le numérique est la représentation d’informations ou de grandeurs physiques au moyen de caractères, tels que des chiffres, ou au moyen de signaux à valeurs discrètes.»
Numérisation des données Du physique au numérique Document Papier Objet physique
• «L’adjectif « numérique » vient du latin « numerus » (« nombre», «multitude ») et signifie « représentation par nombres ». On oppose ainsi le calcul numérique (l’arithmétique) au calcul littéral (par lettres, ou algèbre) et au calcul analogique. Devenu substantif, « numérique» désigne maintenant les technologies de l’information et de la communication, et « numérisation », le basculement des spécialités vers ces technologies. Cet usage est spécifique au français, la plupart des autres langues utilisent le mot « digital » ».1 •«Le terme anglais « digital » vient du latin « digitus » qui signifie « doigt». En anglais « digit » désigne un chiffre (0 à 9). Appliqué à un ordinateur, il est attesté en anglais depuis 1945.»2 Dans la technologie numérique, pour transformer un objet physique en numérique, il faut un dispositif qui nous permet d’obtenir une représentation fidèle de l’objet. Ce dispositif permettra de numériser de stocker et de traiter la représentation binaire pour produire finalement un objet numérique. Par exemple, Un scanner est un dispositif qui permet de numériser un objet ou une image physique et la transformer en fichier numérique (image, fichier 3D...). En d’autres termes, «le numérique englobe l’informatique, mais son périmètre est plus large car il recouvre aussi les télécommunications (téléphone, radio, télévision, ordinateur) et Internet. Au quotidien, on ne peut plus imaginer nos activités sans smartphone ou sans les réseaux sociaux par exemple. »3
Scanner 3d
Scanner Numérisation
Document / Fichier numérique
Fichier 3d
Fig.1: Numérisation des données -
Du physique au numérique, @Auteur
Fig.2: Digital customer relationships, @liveworkstudio.com 1 2 3
Alexandre Moatti, « Le numérique rattrapé par le digital », Le débat, janv. Févr. 2016 Oxford English Dictionary, Digital (4) 1945 J. Eckert & alii, Picardie - Amiens / Publication : 1er octobre 2018
[015]
L’informatique est un domaine d’activité scientifique, technique et industriel qui s’intéresse au traitement de l’information et des données par des machines, des robots, des automates... «L’information, une source de pouvoir»1 occupe une grande importance dans la vie des gens. Le pouvoir est, de fait, dans les mains de ceux qui développent les technologies pour récolter, traiter et diffuser l’information. Aujourd’hui, les géants de l'internet GAFA2, contrôlent et manipulent le système d’information mondiale. Ils récoltent, traitent et diffusent l’information à travers les objets connectés (Smartphones, Télé, Web...). Ils dirigent, ainsi, la société et sculptent leurs réalités.
I - 2. LES TIC, C'EST QUOI : Selon des experts du domaine des TIC, (les Technologies de l’Information et de la Communication), est une expression, principalement utilisée dans le monde universitaire, pour désigner le domaine de la télématique, c’est-à-dire les techniques de l’informatique, de l’audiovisuel, des multimédias, d’Internet et des télécommunications qui permettent aux utilisateurs de communiquer, d’accéder aux sources d’information, de stocker, de manipuler, de produire et de transmettre l’information sous différentes formes : texte, musique, son, image, vidéo et interface graphique interactive. Les TIC forment une pyramide indissociable d’un ensemble de composantes et d’objets connectés entre eux mêmes. La base est constituée de l’infrastructure informatique, des réseaux et des stockages de données.
Fig.3: Stockage de données sur le Cloud @www.completecloud.com.au
Le niveau intermédiaire est reversé aux traitements de données à travers les plateformes et les bases de données. Le dernier niveau est réservé aux usages et services du numérique ( Applications, web, logiciels ....). L’ensemble de ces services n’est accessible que par des appareils numériques connectés (Tablettes, smartphones, PC...) à ce nuage «Le Cloud». 1 2
016
R.P. RUSSO Google, Apple, Facebook et Amazon
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I - 3. HISTOIRE ET ÉVOLUTION DES «TIC»
Fig.4: Le garage de HP au 367-369 Addison Avenue à Palo Alto, en Californie @BrokenSphere
Fig.5: Visite du Président Russe Dmitri Medvedev, en 2010, Garage HP @Kremlin.ru
Fig.6: Ordinateur Macintosh Classic 1990,
@Alexander Schaelss
Les premiers pas vers une société de l’information étaient marqués par l’invention de l’imprimerie, le télégraphe électrique, le téléphone et la radiotéléphonie. Grâce au circuit imprimé et l’évolution de l’électrique, les constructeurs des composantes électroniques ont innové rapidement. «L’informatique, comme discipline scientifique et technique, s’est déployée sur deux siècles environs : 19ème et 20ème siècle. Elle est liée à l’apparition des premiers automates et à la mécanisation : un processus de développement et de généralisation des machines qui a commencé au 18ème siècle en Europe avec l’industrialisation.»1 En 1930, dans le garage Hewlett-Packard (HP) à proximité de l’Université Stanford, dans la Silicon Valley. William Hewlett et David Packard ont développé leur premier produit électronique et fondé la société Hewlett-Packard (HP) en 1939, rapidement devenue une des plus importantes entreprises d’électronique, d’instrumentation puis d’informatique au monde. Ce premier garage de « HP », avec le garage Apple et le garage Google sont devenus un des symboles du rêve américain. Ils sont considérés officiellement par l’État de Californie comme un lieu historique et le point de départ de la Silicon Valley. L’industrialisation des processeurs et de l’ordinateur entre 1980 et 2000 a transformé profondément certaines technologies et services. On a pu parler de « révolution numérique », au sens où le calcul numérique s’oppose au traitement analogique de l’information. On a ainsi la télévision numérique, la radio numérique, la téléphonie numérique, le cinéma numérique, la photographie numérique, le son numérique, etc. Avec la miniaturisation des composants, les géants du numérique sont devenus capables de produire des appareils « multifonctions » à des prix accessibles, dès les années 2000. L’augmentation rapide du nombre d’accès à internet à haut débit a favorisé la diffusion de contenus audiovisuels à des prix abordables puisque cela a fait baisser les prix des TIC en deux ans entre 2008 et 2010.2 Le développement de l’internet et des appareils numériques, a permis aux usages des TIC de se développer et aux internautes de se connecter et recevoir l’information via les sites web, les réseaux sociaux, les médias... Le nombre de services et d’applications disponibles sur le net explose et ne cesse de s’accroître chaque jour. Aujourd’hui ces usages s’étendent dans le monde entier touchant pratiquement tous les domaines de la vie quotidienne (l’agriculture, la médecine, la robotique, le commerce, le militaire...)
Fig.7: Les usages des TIC à travers le web,
@medium.com
1 Breton Philippe. (1990) « Une histoire de l’informatique ». Paris, Edition du Seuil 2 Article publié sur www.itu.int, Sarah Parkes, Chef, Relations avec les médias et information du public, UIT
[017]
I - 4. LES USAGES DU NUMÉRIQUE
I - 4.1 Internet Of Things (IOT) - Internet des objets
Fig.9: Internet des objets IOT,
@InfoData
La définition des IOT n’est pas figée. En effet, selon l’Union internationale des télécommunications, l’Internet des objets (IdO) est une « infrastructure mondiale pour la société de l’information, qui permet de disposer de services évolués en interconnectant des objets (physiques ou virtuels) grâce aux technologies de l’information et de la communication interopérables existantes ou en évolution ». Il s’agit donc d’une interconnexion entre Internet et des objets, des lieux et des environnements physiques. Considéré comme la troisième évolution de l’Internet, l’IOT des objets revêt un caractère universel pour désigner des objets connectés aux usages variés, dans le domaine de la e-santé, de la domotique... . «Dans l’Internet des objets, un « objet » peut être une personne équipée d’un pacemaker, un animal de ferme qui porte une puce (transpondeur), une voiture qui embarque des capteurs pour alerter le conducteur lorsque la pression des pneumatiques est trop faible, ou encore tout objet naturel ou fabriqué par l’être humain auquel peuvent être attribuée une adresse IP et la capacité de transférer des données sur un réseau.»1. Cette interconnexion permet de rassembler une grande masse de données et d’information sur le réseau, dont le stockage et le traitement entrent dans le cadre de ce que l’on appelle les "Big data".
I - 4.2 «Big Data» - Traitement de données
Bien qu’il n’existe aucune définition précise, le « Big Data » est apparu suite à l’explosion des données numériques. On parle environ de 2,5 trillions d’octets de données tous les jours. Ces données proviennent des messages que nous envoyons, des vidéos, des photos, des transactions bancaires... . Ce volume massif de données numériques a donné naissance aux Big Data. Ceci a poussé les chercheurs à trouver de nouvelles manières pour stocker, traiter et analyser ces méga-données. Selon le Gartner, (une entreprise américaine de conseil et de recherche dans le domaine des techniques avancées), ce concept regroupe une famille d’outils qui répond à une triple problématique Fig.8: La prise des décisions à travers l’analyse du dite règle des 3V. Il s’agit notamment d’un Volume de données Big Data @informationbuilders.com considérable à traiter, une grande Variété d’informations (venant de diverses sources, non-structurées, organisées, Open…), et un certain niveau de Vélocité à atteindre, autrement dit de fréquence de création, collecte et partage de ces données. Dans nombreux articles publiés sur internet, on considère souvent le Big Data comme une nouvelle révolution industrielle semblable à la découverte de la vapeur (19e siècle), de l’électricité (19e siècle) et de l’informatique (21e siècle). Il est considérer comme le phénomène qui va bouleverser profondément la société. 018
1 Extrait d’un article paru en ligne sur www.lemagit.fr, sous le nom «Internet des objets (IOT)» publié par Margaret Rouse.
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
I - 4.3 Les outils de conception L’architecture numérique est composée d’une série d’événements et de technologies qui vont bien au-delà de l’utilisation des outils des logiciels d’architecture. Aujourd’hui, elle recouvre un champ beaucoup plus vaste allant de la conception, l’expérimentation et la simulation jusqu’à la fabrication et le prototypage numérique. La pratique de l’architecte connaît depuis la fin des années 1980 une profonde mutation. «L’introduction de l’ordinateur et de sa logique de traitement de l’information dans l’architecture a profondément influencé une discipline qui tentait de renouveler ses codes et son langage.»1. Avec les logiciels de conception et de dessin assistés par ordinateur (CAO et DAO), les architectes ont tenté d’introduire l’outil numérique pour sortir de l’orthogonalité traditionnelle et expérimenter de nouvelles formes. Ils mettent en œuvre des calculs et des opérations qui modifient le modèle informatique. Certaines conceptions sont restées au stade du virtuel à cause de la complexité de l’aspect constructif qui nécessitait des technologies beaucoup plus avancées pour la simulation et la réalisation.
Fig.10: Guangzhou Opera House, Zaha Hadid @
Architect Magazine
1 Extrait d’un article publié sur le site Le Frac Centre-Val de Loire (Fonds régional d’art contemporain de la région Centre-Val de Loire)
Fig.11: Curved mesh structure , Robot @ NCCR
Digital Fabrication and ETH Zurich
Fig.13: Forme organique d’un pont @ Daniel Gillen
Fig.12: Voronoi Pavilion de recherche 2011 @
ICD / ITKE University of Stuttgart
[019]
►► Le DAO : Dessin Assisté par Ordinateur Le Dessin Assisté par Ordinateur (DAO) est une discipline permettant de produire des dessins techniques avec un logiciel informatique. En effet, La pratique de l’architecte connaît depuis la fin des années 1980 une profonde mutation. L’introduction de l’ordinateur et de sa logique de traitement de l’information dans l’architecture a profondément influencé cette discipline qui tentait de renouveler ses codes et son langage. Les architectes commence à réaliser des représentations graphiques de leurs projets sur ordinateur. Il s’agit essentiellement de la (DAO) où les dessins 2D et 3D sont purement représentatifs. Le dessin sur ordinateur est en grande partie une transposition informatique du dessin à la main. La souris et le clavier remplacent le crayon et les autres instruments du dessinateur.
Fig.14: DAO Dessin Assisté par Ordinateur @ StockVideoFootage.
►► La CAO : Conception assisté par ordinateur La Conception Assistée par Ordinateur ou CAO (en anglais, Computer Aided Design ou CAD) comprend l’ensemble des logiciels et des techniques de modélisation géométrique permettant de concevoir, de tester virtuellement – à l’aide d’un ordinateur et des techniques de simulation numérique – et de réaliser une maquette 3d du projet. La conception virtuelle permet l’appréciation globale du comportement de l’objet créé avant même que celui-ci n’existe. En CAO, on ne dessine pas, on construit virtuellement un objet capable de réagir dans son espace non réel selon des lois régies par le logiciel. Le résultat, appelé maquette numérique, constitue alors un véritable prototype évolutif. La transition numérique désigne le passage à la manipulation d’une maquette numérique qui contient des informations liées au projet.
020
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
Fig.15: Modélisation d’une maquette numérique@ EnjoyBim.
Fig.16: Évolution de la représentation graphique en architecture@ E. Hochscheid, 2017
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►► Le BIM : La maquette numérique
Fig.17: BIM @Idelec Plus
Le BIM vient de l’anglais Building Information Modeling qui se traduit par Modélisation des Informations (ou données) du Bâtiment. Le terme bâtiment englobe également les infrastructures. Il est difficile de trouver une définition du BIM acceptée par tous. Le BIM, c’est surtout des méthodes de travail et une maquette numérique paramétrique 3D qui contient des données intelligentes et structurées. Le BIM est le partage d’informations fiables tout au long de la durée de vie d’un bâtiment ou d’infrastructures, de leur conception jusqu’à leur démolition.
La maquette numérique est une représentation digitale des caractéristiques physiques et fonctionnelles d'un bâtiment et de ces infrastructures. La maquette numérique structurée permet une collaboration entre tous les intervenants d’un projet, soit par des échanges de données, soit en permettant une intervention sur un seul et même modèle.
Fig.18: La maquette numérique,une source de données pour le projet @Idelec Plus
►► La conception paramétrique La conception paramétrique, est aujourd’hui en train de marquer le début d’une ère nouvelle dans la production architecturale. La puissance de l’outil technologique et sa diffusion a créé une prouesse pour la réalisation des géométries complexes. Une conception dite paramétrique permet de créer un modèle à partir duquel plusieurs paramètres peuvent être modifiés (Wikipedia). Ce modèle est créé à partir de liens entre des actions afin d’aboutir à un algorithme permettant de modifier la relation entre ces actions. Lorsqu’un des paramètres de l’algorithme est changé, des nouvelles possibilités d’espaces, de volumes et de formes sont générées automatiquement.
022
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
Fig.19: Une conception algorithmique à l’aide de l’interface Rhino /Grasshopper @Rhino Ceros
Les algorithmes visuels permettent de structurer l’agencement d’une forme selon des critères spécifiques tels que : les cordonnées (X,Y,Z) dans l’espace, la longueur, la largeur, la surface et tous les paramètres géométriques qui peuvent être associés à la forme de l’objet.
Fig.20: Mur paramétrique, Université Los Andes, Département d’architecture @Valerio López
[023]
►► La Réalité Virtuelle La réalité Virtuelle consiste à recréer numériquement un environnement destiné à une totale immersion grâce notamment à des casques spéciaux. Grâce aux casques de Réalité Virtuelle, les architectes peuvent désormais utiliser la "VR" pour accéder à des méthodes de travail et de création plus efficaces. Cette technologie permet notamment de visualiser un bâtiment et ses dimensions avec plus de précision qu’un rendu traditionnel, de percevoir les relations entre les différentes pièces, et de communiquer plus facilement avec les clients.
Fig.21: Architecture VR – Comment la Réalité Virtuelle transforme l’architecture @Realite-Virtuelle.com
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MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
I - 4.4 La fabrication numérique Le développent des technologies de fabrication numérique a permis aux architectes et designers d’entrer en contact avec les processus de construction. Les architectes ont eu la possibilités d’élaborer un projet depuis sa conception jusqu’à sa réalisation à travers des machines à commande numérique (CNC). À travers les processus de production numérique, se réduit la distance entre les premières esquisses du projet et la préparation vers la fabrication. En effet les limites entre le design et la construction disparaissent. Les modèles tridimensionnels des pièces d’une construction peuvent être directement envoyés à une machine CNC, laissant seulement pour la fin l’assemblage des pièces. Dans certains projets, le concepteur suit un processus expérimental pour lequel la conception est partiellement montée, révisée et testée jusqu’à ce que le projet se construise à la fin. La fabrication numérique est devenue un moyen auquel les architectes et les designers ont pu expérimenter la matérialité de leurs œuvres et les possibilités de leurs réalisations.
Fig.22: Fabrication numérique, In Situ Fabricator pour réalisation d’un mur en brique @ laboratoires de l’Ecole
polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ)
Fig.23: Le Robot Science Museum de Séoul @ Museum de Séoul
[025]
►►
Le Pont Imprimé en 3d - de parc Castilla-La Mancha,
Fig.24: Pont en béton imprimé en utilisant une machine d’impression 3d, Parc Castilla-La Mancha,
Alcobendas, Madrid, Espagne @Institut pour l’architecture avancée de Catalogne (IAAC)
Enrico Dini fondateur et inventeur de D-Shape, s’est lancé dans le développement d’imprimantes 3D à grande échelle. Il a imprimé le premier pont au monde provenant de l’impression 3D. Le pont a été construit et installé à Madrid, en Espagne. Il s’étend sur 12 mètres de longueur au-dessus d’un étang au parc Castilla-La Mancha, à Alcobendas. La structure a été imprimée en 3D en huit parties en béton micro-armé de thermoplastique polypropylène afin d’éliminer les besoins en matière de soutien supplémentaire interne.
►► FAb House - Barcelone, Fabrication digitale - Découpe CNC Le projet Fab City conçu par le Fab Lab de Barcelone est encore plus ambitieux. Il a pour objectif de diffuser les techniques de fabrication digitale à l’ensemble des quartiers de Barcelone, en créant des Fab Labs « verts » et auto-gérés par les barcelonais. Les responsables souhaitent que les habitants fabriquent ainsi un « habitat autosuffisant, produisant de l’énergie, des aliments, des biens et des connaissances » (Tomás Diez, Directeur du Fab Lab de Barcelone). Quatre prototypes de la FabLab House ont été élaborés, à échelle réelle, au sein du Musée du Design de Barcelone, dans les quartiers de Poblenou et de Ciutat Meridiana et un dernier au nord de Barcelone, au cœur du parc de Collserola. Le projet a été honoré lors du Solar Decathlon en 2010, pour la réalisation d’un logement écologique et auto-suffisant : la FabLab House.
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Fig.25: Les Plans de découpe numérique CNC des poutrelles en bois @ www.fablabhouse.com MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
Fig.26: Fab Lab House de Barcelone fabrication digitale, Barcelone 2010 @ www.fablabhouse.com
Fig.27: Axonométrie Fab Lab House, Barcelone 2010 @ www.fablabhouse.com
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Fig.29: Fab House - Assemblage sur chantier @ www.fablabhouse.com
Fig.28: Découpe numérique et assemblage partiel des poutres en bois dans le Fablab
avant de partir sur site @ www.fablabhouse.com
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Fig.30: La Fab Lab House de Barcelone - Une icône de l’éco-construction et des possibilités offertes par les techniques
de fabrication digitale, Barcelone 2010 @ www.fablabhouse.com
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I - 5. L’INDUSTRIE 4.0
Fig.32: L’usine 4.0 - Robotisation de la production @
Bosch ConnectedWorld Blog
L’industrie des machines constitue l’un des plus puissants facteurs de l’expansion économique dans les pays. Grâce à la main d’œuvre qualifiée, l’industrie s’est développée sans arrêt, étendant son rayon d’activité sur le monde entier. Aujourd’hui, l’industrie est entrain de vivre une nouvelle ère, celle de la révolution industrielle liée principalement au boom des technologies du numérique. Grâce au numérique, les frontières entre le monde physique et digital se mélangent pour donner vie à une usine 4.0 interconnectée dans laquelle les collaborateurs, les machines et les produits interagissent. Cette révolution est caractérisée principalement par la multiplication des «Smart Factories» et des usines connectées. Elle intègre les technologies numériques dans le processus industriel .
Fig.31: La connectivité des équipements dans l’usine 4.0 @ www.moxa.com
L’industrie 4.0 tend à connecter l’ensemble des dispositifs de production et permet leurs interactions en temps réel. La connectivité des logiciels, des équipements, et le traitement des données massives, deviennent des éléments essentiels qui permettent de créer de l’intelligence artificielle dans la production industrielle. La numérisation a provoqué des changements profonds dans l’usine telles que la transformation de systèmes de production, la gestion et la gouvernance. Certaines industries se sont transformées d’une industrie lourde, polluante qui consomme des surfaces énormes du territoire vers une industrie légère qui utilise les dernières technologies du numérique sans avoir besoin de surface importante.
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MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
Fig.33: Industrie 4.0 : les révolutions industrielles @www.visiativ-industry.fr
I - 6. L’ÉVOLUTION DES MODES DE TRAVAIL
Avec l’arrivée du numérique, les plateaux de travail deviennent fortement demandés. Ces plateaux vont permettre à l’espace de se moduler en fonction des besoins spécifiques de chaque entité. Les plateaux subsistent dans certains domaines, mais l’intimité et le bien-être de l’individu sont au cœur de la conception des nouveaux aménagements. «Les bureaux ouverts, sans cloisons, ont pour origine le concept des « bureaux paysagers » mis au point par deux consultants allemands, les frères Eberhard et Wolfgang Schnelle, dans les années 1950. Ce a concept connut un grand succès aux États-Unis avant de revenir en Europe dans les années 1980»1. L’organisation spatiale du bureau paysager est caractérisée par un plan libre et ouvert. L’espace est fractionné par des meubles de rangements ou des panneaux plus ou moins hauts. Ces séparations délimitent les entités de travail par rapport à la circulation. Elles permettent aux salariés, lorsqu’ils sont assis, d’être protégés du regard des autres et de retrouver la sensation d’être dans un lieu clos et privatif favorable à un travail de concentration. L’aménagement peut être sous forme de bureaux individuels ou de bureaux partagés favorisant ainsi les échanges et la collaboration entre les salariés.
Fig.34: Vues intérieures- Facebook headquarters, Menlo Park, California. @ Facebook Inc
1
Pierre-Alban Pillet, L’enfer de l’open space, mode d’emploi [archive], capital.fr, le 30/04/2009
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I - 7. CONCLUSION •
L’introduction massive du numérique a considérablement impacté l’organisation de notre façon de vivre , de communiquer et de travailler. Pour certain, elle est responsable de destructions d’emploi et de la hausse du chômage alors que pour d’autres, elle permet essentiellement de créer de nouvelles activités, de facilité la vie et de dynamiser l’économie.
•
L’étude de l’évolution et les différents usages du numérique nous a conduit une meilleure compréhension du phénomène en soi.
•
L’essor des nouveaux outils de conception, de fabrication et de gestion, a permis a l’humanité de dépasser les frontières entre le monde physique et virtuel et d'entrer en contact avec les processus de production numérique.
AGRICULTURE
INDUSTRIE
Micro-culture, robotique , domotique Irrigation connectée , contrôler, collecter
SERVICES Services en ligne, Outils numérique, Bureau Pc, Déplacements ....
Fabrication numérique , mécanique, robotique , impression 3d , prototypage
TECHNOLOGIES DU NUMÉRIQUE
VIVRE
COMMUNIQUER
TRAVAILLER
TIC
TRANSPORT
INFORMATIQUE
Uberisation, Co-voiturage, GPS, Smart Car, Drones ...
LOISIRS Jeux vidéos, VR, Réalité augmentée...
Fig.35: Les technologies du numérique, Imapact et usages @ Auteur
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ÉTUDIER
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Dev web , applications , objets connectés , numérique
SPATIALITÉ
SPATIALITÉ
Fig.36: Métamorphose de l'espace industriel, Industrie 4.0 @ Auteur
SPATIALITÉ RUE
SPATIALITÉ
TIC
RUE
Fig.37: Métamorphose des modes de travail @ Auteur
•
Ces innovations technologiques vont engendrer de nouvelles activités et de nouvelles pratiques de l’espace. Ceci conduisait également à l'émergence de nouvelle formes et modèles qui toucheront a la fois l’urbain et l’architectural. Ces nouvelles formes sont également importantes dans la mesures où elles participent à la production d’une urbanité contemporaine et à la métamorphose la ville de demain.
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Chapitre II: LA VILLE À L’ ÈRE DU NUMÉRIQUE
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MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
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Dans l’histoire des villes, l'intégration des innovations technologiques au sein du tissu urbain n’est pas un phénomène nouveau. En effet, le concept des villes contemporaines est évoqué par plusieurs architectes-urbanistes au début du XXe siècle. Plusieurs architectes ont apporté des réponses totalement nouvelles aux questions d’habitat et d’aménagement des villes de demain. Le Corbusier avec sa ville radieuse, Tony Garnier avec la Cité Idéale ou encore Frank Lloyd Wright avec La Broadacre City, mettent en évidence les dernières avancées technologiques tels que l’utilisation de nouveaux matériaux de construction (acier béton verre...), les gratteciel avec la volenté de densifier en hauteur, les transports rapide (ascenseurs, trains métro..)... La Broadacare City était un concept utopique, dessiné par Franck Lloyd Wright en 1932, pour les villes industrielles. Dans cette ville, Wright dessinait d‘immenses autoroutes reliant la ville à des services dispersés, des commerces, des installations sportives et des bureaux. Il proposait aussi des possibilités de déplacement et de transport en utilisant des voitures et des hélicoptères. Donc, on peut comprendre de ce qui a été présenté précédemment, que la conception urbaine a souvent évolué grâce aux avancées techniques et aux pensées futuristes de certains urbanistes.
Fig.38: Broadacre City, Frank Lloyd Wright @utopicus
Aujourd’hui, les technologies du numérique s’inscrivent dans la même perspective et participent de manière croissante dans le développement de la ville. « Le numérique impose sa logique aux villes et, au-delà des outils technologiques, c’est une culture numérique qui se diffuse dans l’ensemble de la société urbaine»1. Ils s’intéressent également à une variété de domaines tel que la mobilité, la sécurité, l’environnement, l’urbanisme, la culture ou encore les loisirs. On parle souvent de projet,, de ville métropole, de «Smart City», de ville durable, de ville numérique et de quartier d’innovation ou d’affaire. « Ces Systèmes Urbains Cognitifs transforment l’espace public des villes en de véritables laboratoires d’expérimentation des nouvelles technologies.»2
1 2
Douheihi , 2011 Eric Besson, 2012
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II - 1. LA MÉTROPOLE - UN NOUVEAU CONCEPT POUR LA VILLE Selon plusieurs définitions, une métropole est une aire urbaine très importante qui concentre un nombre élevé de personnes et d’activités (économiques, politiques, culturelles, etc.) qui peuvent s’exercer dans l’ensemble de l’espace urbain. Si la ville a évolué grâce à une succession de progrès techniques, la notion de la ville métropole peut être liée au développent des activités tertiaires et aux innovations technologiques. «La compétition des villes- mondes se joue par la « concentration métropolitaine », non seulement des hommes, des capitaux et des infrastructures
Fig.39: Métropole de Tokyo @World Population Review
mais aussi des innovations.»1. Une métropole se forme par la réunion d’une ville centre et des agglomérations qui l’entourent. Par conséquent, la métropolisation se traduit par un phénomène d’étalement urbain. Attirant tous les types de flux (humains, financiers, de marchandises, etc.), la métropole se trouve au centre des axes routiers et aériens. Elle concentre aussi de nombreuses entreprises, notamment dans le secteur des activités tertiaires ( services...), qui sont le premier facteur de croissance. Pour cette raison, les métropoles sont fortement attractives pour les populations. Elles constituent à la fois une concentration d’hommes, d’activités et de nouveaux moteurs de création de richesses (formation, recherche, finance, etc.), situés dans un même pôle urbain. La proximité de ces fonctions au sein des métropoles contribue à la création d’un écosystème favorisant la coopération et l’innovation. Cet écosystème s’appuie sur le développement des TIC2, en particulier Internet.
II - 1.1 La Métropolisation et la dynamique spatiale La « métropolisation » est une notion construite par l’extension du terme « métropole» qui sert à désigner des processus de transformation, à la fois fonctionnels et morphologiques, démographiques et réticulaires des systèmes de villes3. C’est une dynamique spatiale qui contribue à l’organisation du territoire et entraîne aussi une redéfinition des espaces au sein de la ville métropole. La structure d’un territoire métropolitain ne se limite pas à la juxtaposition d’une ville centrale et de banlieues résidentielles. Elle se qualifie comme un processus de désindustrialisation au profit de la diffusion de nouvelles activités dans l’ensemble du territoire.
1 et 2 SASSEN Saskia, Global city, New York, London, Tokyo, Princeton University Press, 1991. 2 Technologies de l’Information et de la Communication 3 Bernard Elissalde , «Métropolisation», article publié sur www.hypergeo.eu
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L’attractivité de la métropole se manifeste, d’une part, dans l’existence d’un réseau de communication très dense, constitué de voies routières rapides et de transports en communs, pour absorber les déplacements quotidiens entre le centre et la périphérie. D’autre part, la montée du secteur tertiaire et la création d’emplois se traduit par une synergie liées à la proximité entre universités, entreprises et centres de recherche. Les entreprises cherchent, ainsi, une implantation dans les métropoles, malgré le coût élevé du foncier, pour bénéficier des avantages de la proximité et du transport ce qui explique les multiples innovations technologiques qui surgissent au sein de la ville.
Fig.40: La Métropole d’aujourd’hui @orleans-metropole.fr
II - 1.2 La ville productive
La notion de la ville productive est apparu suite à la remise en question de la ville multifonctionnelle. À quel degré les villes , d’aujourd’hui, adoptent une mixité fonctionnelle et sociale dans leur tissu urbain? Il ne suffit pas de mélanger de l’habitat avec du bureautique ou encore du commerce avec du loisir pour qu’une ville redevienne mixte. Les industries légères liées à la fabrication numérique, l’artisanat, la production de l’énergie , la réparation et la maintenance sont totalement exclus de l’espace urbain de la ville. Les centres-villes ont eu du mal à s’adapter aux technologies lourdes et envahissantes du 20ème siècle, mais ils peuvent accueillir plus aisément les industries légères, propres et fondées sur les connaissances et les technologies numériques actuelles. « […] On veut que chaque nouveau projet urbain soit un « authentique quartier urbain dynamique ». En regardant en arrière sur la façon dont on a organisé cette vague de régénération urbaine, on peut voir comment a été systématiquement exclue : l’économie productive. Chaque entrepôt est devenu un loft, chaque shed industriel a hébergé un centre d’art ou de loisirs, une friche industrielle, un quartier résidentiel branché. L’économie productive a quitté la ville pour la périphérie, que ce soit dans les faubourgs de la même ville ou à l’autre bout du monde. ».1 1 Extrait de la publication «Villes Productives»,Page 4, Théme Europan 14, www.europan-europe.eu
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Le transfert vers les périphéries a généré beaucoup de problèmes liées à la multiplication des déplacements, la mobilité et l’interaction sociale. Le plombier qui vit dans la ville et répare nos maisons doit se déplacer hors de la ville pour trouver un atelier de travail disponible. Pour une économie dynamique, certaines activités peuvent être réintroduites à la ville afin de garantir la proximité et l’efficacité. Ces activités doivent être intégrées et reliées à la vie quotidienne des citadins que ce soit à l’échelle du bâtiment ou du quartier. « La métropole productive serait cet espace qui, sans nier les qualités des espaces dont nous avons hérité, ouvrirait la voie à une organisation territoriale plus inédite où peuvent se mêler ces conditions habitantes singulières, des conditions de travail et d’activités productives de tout genre (tertiaire, artisanat, production, logistique, commerces) dans un espace urbain résilient, accueillant et ouvert. »1 L’objectif est de produire des quartiers faisant la mixité entre actifs et résidants, entre connaissances et production - une condition nécessaire au vivre ensemble.
Fig.41: Vue en perspective sur une esplanade urbaine de Dluga depuis un atelier illustrant la variété d’activités qui peuvent exister dans l’espace public . Projet de stratégie urbaine SluPsk, Polande, @ illustration de DIY intiative group
II - 1.3 La mixité sociale et fonctionnelle
Tout d’abord, une métropole est souvent une ville diversifiée. La mixité fonctionnelle est un principe qui s’oppose au découpage du territoire en zones différenciées selon leurs fonctions (Habitation, Industrie, loisirs...). Cette pratique correspond aux principes énoncés par la charte d’Athènes de 1933, qui distingue quatre grandes fonctions humaines : habiter, travailler, se divertir et circuler. Aujourd’hui, la notion de la ville mixte se pose à différentes échelles. La mixité peut garantir une dynamique aux quartiers qui s’apparentent à des cités dortoirs. Elle peut intégrer à la fois différentes fonctions et adapter plusieurs usages (habitat, travail, loisirs, équipements ...) en injectant des programmes multiples à différentes échelles. 1 Djamel Klouche, Architecte à L’AUC Paris et ancien lauréat Europan
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« Elle doit être capable d’accueillir aussi bien un siège social d’une compagnie internationale […], une société de services, une startup, une fabrique ou un atelier de création/production. […] Ils cherchent des localisations dans l’urbain, dans des locaux adaptables, flexibles,… »1 . Le projet - appelé Sidewalk Toronto sera situé dans un nouveau quartier appelé Quayside, sur des terres portuaires. Il combinera une conception urbaine avantgardiste et les nouvelles technologies numériques pour créer des quartiers à usage mixte. Le quartier abritera plusieurs activités (des cafés, des espaces de loisirs, de l’habitat, du bureautique, du commerce...).
Fig.42: Une vision de la mixité fonctionnelle dans un centre urbain de haute technologie. Quayside, Toronto, @Sidewalk Labs
II - 1.4 Une ville connectée «Smart City» L’expression « Ville Intelligente », « Ville Numérique » ou encore « Smart City », désigne une ville utilisant les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) pour améliorer la qualité des services urbains ou encore réduire ses coûts. La ville de demain s’organise autour de plusieurs axes : les enjeux environnementaux et énergétiques, l’interaction entre les citoyens, les collectivités et les opérateurs de la ville et l’intégration du numérique dans la ville. Elle utilise différents capteurs de collecte de données électroniques pour fournir des informations permettant de gérer et optimiser les ressources dans la ville. Ceci commence par la collecte de données auprès des citoyens, des dispositifs connectés, par la suite les traiter et analysés pour surveiller et gérer les systèmes de circulation et de transport, les centrales électriques, les réseaux d’approvisionnement en eau, la gestion des déchets, les systèmes d’information, les écoles, les bibliothèques et les hôpitaux. Suite à l’émergence des TIC et la propagation de l’internet (4G, 5G et wifi), la ville est devenue plus attractive pour les citoyens et offre une interaction virtuelle instantanée avec leur environnement immédiat. Cette interaction s’opère sur la gestion intelligente: des services (Transports, loisirs...), des infrastructures et le trafic routiers, des réseaux (gaz, eau et électricité), de la consommation de l’énergie et des déchets....
1
Extrait de l’étude de l’agence de l’AUC, Paris.
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www.libelium.com
Fig.43: Concept de ville intelligente et internet des objets - La troisième vague de l’Internet, @ illustration de Libelium Smart World
II - 1.5 L’étalement urbain La métropolisation correspond à un mouvement important de concentration de la population dans les métropoles. Elle provoque une densification des activités (services, loisirs, commerces, habitat, ...) autour des centres urbains. En conséquence, l’expansion spatiale des villes s’accélère avec une grande vitesse engendrant ainsi l’étalement urbain et la consommation des terres agricoles par les aires urbaines. Fig.44: Étalement urbain @illustration de Croquin
Les impacts de l’étalement des surfaces urbanisées sont nombreux: économiques, environnementaux et sociaux. En effet, l’étalement du bâti crée un tissu périurbain éparpillé entraînant une défiguration du paysage naturel et un gaspillage du sol qui est une ressource précieuse non renouvelable. En plus, les zones périphériques seront séparées des zones commerciales, culturelles, d’emplois et compliquent la mobilité entre les différentes zones urbaines. L’extension des infrastructures pour relier les périphéries au zones centrales engendre des problèmes économiques énormes. Le coût de la création de nouveaux réseaux d’infrastructures ( réseaux assainissement, électriques, eaux, gaz et transport) est très élevé. Pour cela, les gouvernements doivent réfléchir à une politique de densification urbaine afin de limiter l’étalement urbain et améliorer la qualité de vie dans les zones ayant déjà été urbanisées. Le schéma ci-dessous illustre le principe de l’étalement urbain dans l’aire métropolitaine et l’évolution des surfaces urbanisées au profit des terres agricoles.
Ville - Centre Historique et urbain Aire métropolitaine Terres agricoles Agglomérations - Pôles industriels Villes satellites L’étalement urbain Axes routiers
Évolution
Fig.45: Étalement urbain - Principe d’évolution des surfaces urbanisées au profit des terres agricoles. @ Auteur (illustration personnelle)
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II - 1.6 La densification urbaine
La densification urbaine, est considérée comme une alternative viable à l’étalement urbain. La ville de demain nécessite une réflexion beaucoup plus flexible avec une dynamique globale en matière de densification urbaine. Plusieurs concepts peuvent être associés à la densification tels que « urbanisation vers l’intérieur» ou encore «construire la ville sur la ville». Tous ces concepts encouragent à densifier la ville et privilégient une extension verticale plutôt qu’horizontale.
Densifier la ville
Extension verticale
La densification peut décrire des types d’interventions urbaines très variés, allant de l’insertion de bâtiments dans des quartiers déjà construits à la reconstruction entière d’un quartier. Plus concrètement, la densification peut se présenter par le renouvellement des quartiers et des constructions existantes ou par la revalorisation des espaces sous exploités ou encore la régénération urbaine des friches industrielles dans le milieux urbain.
Densifier la ville Revalorisation des espaces sous exploités
Renouvellement de l’existant
La régénération urbaine Fig.46: Densifier la ville - Types d’interventions urbaines @ Auteur (Production personnelle)
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II - 1.7 Régénération urbaine La régénération urbaine est un concept qui s’attache particulièrement à la reconquête des friches, souvent situées à proximité du centre-ville. Elle prend son origine dans la désindustrialisation et le passage à une base économique urbaine plus tertiaire qu’industrielle.
Fig.47: Projet de transformation des halles Alstom à Nantes (Loire-Atlantique) @ Franklin Azzi Architecture
De nombreux espaces industriels inexploités se retrouvent ainsi abandonnés à proximité du centre et constituent des surfaces importantes de friches, suite à la fermeture ou à la délocalisation. Ils présentent un véritable potentiel foncier connecté aux infrastructures existantes et profitent généralement d’une bonne accessibilité.
Fig.48: Projet de transformation des halles Alstom à Nantes (Loire-Atlantique) @ Franklin Azzi Architecture
La régénération consiste à reconquérir et redynamiser la friche urbaine: recréer un environnement physique agréable et attractif et redonner une image positive des environs de la friche. L’espace réapproprié attire de nouveaux habitants, offre de nouvelles activités, de nouveaux emplois et des services de proximité à la population locale.
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II - 2. L’INNOVATION URBAINE DANS LA VILLE
L’innovation urbaine se manifeste de différentes manières dans les villes du 21éme siècle. Les nouvelles technologies sont très prometteuses pour une gestion efficace et transparente des villes et des zones métropolitaines. Selon Nicholas You, directeur exécutif de l’Institut d’innovation urbaine de Guangzhou en Chine: « L’innovation réellement significative est l’innovation qui donne la priorité aux gens. Cela signifie des approches novatrices pour identifier les problèmes avec les communautés concernées.». En effet, les innovations urbaines contribuent à façonner la ville de demain. Elle peuvent rendre l’information facilement accessible et aident la communauté à prendre des décisions plus claires pour la ville grâce au numérique.
II - 2.1 Cartographie planification
Numérique
-nouveau
outil
de
Grâce à la cartographie numérique et interactive, La planification urbaine devient beaucoup plus intelligente et efficace. En effet, il s’agit de produire des cartes interactives, dynamiques, pour analyser et visualiser des données géolocalisées en temps réel. La troisième dimension (z) de l’espace est aussi intégrée pour accéder à la cartographie tridimensionnelle (cartographie 3D). Ces cartes fournissent un moyen efficace d’organiser, de comprendre et de transmettre de grandes quantités d’informations d’une manière universellement étendues. Elles contribuent avec les acteurs publics à résoudre les problèmes, prendre les meilleures décisions, planifier avec succès et faire un meilleur usage des ressources.
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Fig.49: Principe de la cartographie numérique @ArcGIS.com MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
A titre d’exemple nous povons citer les Systèmes d’Information Géographique (SIG) qui sont des systèmes informatiques de représentation de données sur l’espace spatial terrestre réel. Ils associent des coordonnées géographiques, des données récoltées et toutes sortes de donnéesqui peuvent être représentées sur la carte. Ces données sont généralement organisées par calques thématiques: la topographie (points), les rivières (lignes) , zones d’eau (polygones), les bordures (lignes) et zones (polygones) administratives, routes et voies ferrées... Le SIG peut aussi accueillir des données démographiques, économiques, sanitaires, biologiques, climatiques, criminelles, etc. qui peuvent également être représentées dans l’espace réel.
Fig.50: Cartographie numérique, La
3éme dimension @ArcGIS.com
II - 2.2 Gestion des infrastructures urbaines
La planification stratégique des infrastructures urbaines (les transports, les technologies de l’information et des communications, l’assainissement et les énergies) est un vecteur clé dans la croissance économique et le développement de la ville. Elle doit prendre en compte l’ensemble du paysage urbain et se concentrer sur la multifonctionnalité et la connectivité de l’ensemble de l’infrastructure. Les infrastructures intelligentes sont le socle sur lequel reposent toute les grandes composantes de la ville intelligente (population, mobilité, économie, mode de vie, gouvernance et environnement). La plupart de ces composantes doivent être connectées et produire des données en temps réel. Ces données seront utilisées pour mieux comprendre, contrôler le fonctionnement d’une ville et optimiser l’utilisation des ressources.
Fig.51: Barcelone, Infrastructures intelligentes 3.0 @ www.urban-hub.com
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II - 2.3 La mobilité intelligente La mobilité intelligente vise à réduire les embouteillages et à encourager des options de transport plus rapides, plus écologiques et plus économiques. Le système consiste à collecter et exploiter les données relatives aux habitudes de déplacements, obtenues des équipements connectés, dans le but d’améliorer les conditions de circulation dans leur ensemble.
Fig.52: Construire des voiries plus intelligentes, Lacroix City, Naevia Technologies @pro.largus.fr
Les systèmes de transports intelligents regroupent, selon une logique d’efficacité, l’ensemble des options de transport multimodal proposées dans une ville, y compris les options de transport en commun et de transport individuel. Ils se composent généralement d’un réseau de capteurs, de véhicules de transport public géolocalisés, de feux de signalisation dynamiques, de panneaux d’information aux voyageurs, de lecteurs automatiques de plaques d’immatriculation, de systèmes de télévision en circuit fermé, d’outils de navigation, de systèmes de signalisation ... Par exemple, les informations numériques pourraient contribuer à une gestion plus efficace du trafic motorisé. De même, le trafic peut être réduit grâce à des systèmes détectant la place de parking la plus proche. Les automobilistes sont informés en temps réel et peuvent rejoindre rapidement une place libre. D’autres solutions consistent à encourager les citoyens à utiliser les transports en commun et les vélos grâce aux voies réservées (voie cyclable, voie pour les bus).
Fig.53: Proximus à l’heure de la
« smart mobility », Ford Motor Company @FLEET.be
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MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
II - 2.4 Gestion intelligente de l’Énergie
Fig.54: Proximus à l’heure de la « smart mobility », Ford Motor Company @FLEET.be
Les systèmes de gestion intelligente de l’énergie font intervenir des capteurs, des compteurs communicants, des sources d’énergie renouvelables, des appareils de commande numériques et des outils d’analyse dans le but d’automatiser, de surveiller et d’optimiser la distribution et la consommation d’énergie. Ils forment un vaste réseau de dispositifs intelligents qui se déploient à l’échelle de la ville. Ils renseignent avec précision sur les habitudes de consommation, rendant possibles l’élaboration de programmes de contrôle ciblés et l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments. Il existe des réseaux intelligents partout dans le monde, à la fois dans les pays développés et dans les pays en développement. « Par exemple, le projet de ville intelligente de Kashiwa-no-ha, au Japon, inclut un réseau intelligent qui couvre toute la zone urbaine et permet à la fois de maîtriser la consommation d’énergie d’usage domestique, de suivre en temps réel l’offre et la demande énergétiques et d’assurer une gestion durable grâce à une distribution optimale de l’énergie produite et stockée.»1.
II - 2.5 Gestion intelligente des déchets
«La production de déchets progresse à un rythme plus rapide que l’urbanisation.»2Il est de plus en plus difficile de trier et de réutiliser les différents déchets susceptibles d’être réintroduits dans le cycle de consommation. Par définition, la gestion des déchets englobe leur collecte, leur transport, leur traitement, leur recyclage ou élimination, et leur suivi. Les systèmes de gestion intelligente permettent de produire moins de déchets, de les classer en fonction de leur source et d’établir de bonnes pratiques de traitement. Ils peuvent servir à la valorisation des déchets et créer des économies circulaires. Surtout, ils parviennent à rendre plus efficaces les activités de collecte, de ramassage, de tri, de recyclage et de réutilisation. Par exemple des capteurs sont placés sur les bacs à ordures afin de mesurer le taux de remplissage Fig.55: Réduction du coût grâce à la gestion et optimiser les horaires et la collecte rapides des déchets. intelligente des déchets @FLEET.be 1 Japon, 2015, contribution présentée au groupe intersessions de la Commission. 2 D. Hoornweg et P. Bhada-Tata, 2012, What a waste : A global review of solid waste management, Urban Development Series Knowledge Papers No. 15, Banque mondiale
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II - 3. SYNTHÈSE Une ville est faite pour y vivre. la mise en œuvre d’une mixité sociale, fonctionnelle et culturelles constitue l’un des enjeux de l’aménagement urbain des métropoles. De plus, l’étalement urbain et la l’extension de la ville présentent, aussi, un grand défis puisqu’il s’agit de la défiguration du paysage naturel et la consommation des terres agricole. Pour cela, il ne pas tout raser pour faire du neuf, mais, il faut repenser la ville à travers ses mutations tout en maintenant la diversité des usages et les formes de réappropriation d’espace.
Fig.56: Une vision de la mixité fonctionnelle dans un centre urbain de haute technologie. Quayside, Toronto, @Sidewalk Labs
LA VILLE PRODUCTIVE LA VILLE MIXTE LA VILLE CONNECTÉE
Ville - Centre Historique et urbain Aire métropolitaine Terres agricoles Agglomérations - Pôles industriels Villes satellites L’étalement urbain Axes routiers
Évolution
Extension verticale / Horizontale Étalement urbain
MÉTAMORPHOSE URBAINE
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MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
/ La forte demande d’espace / Besoins des usagers.
Les innovations urbaines ne peuvent pas être simplement transplantées d’une région géographique à une autre. Elles doivent être adaptées au contexte local et doivent répondre aux besoins réel sur le terrain. L’environnement, la culture et l’économie jouent un rôle très important dans ce processus d'adaptation. En effet, il faut avoir une approche analytique urbaine globale qui prend en compte tous ces paramètres dans leur ensemble avant de choisir les technologies intelligentes appropriées. Pour les adapter au contexte, il est essentiel de tirer parti du système local d’innovation, qui regroupe notamment des entreprises, des universités et des centres de recherches ... Ces derniers sont des laboratoires d’innovation urbaine qui permettent de créer de nouvelles idées et de nouveaux concepts. Ils offrent un cadre d’expérimentation en conditions réelles, dans lequel producteurs et utilisateurs peuvent innover tous ensemble.
CONTEXTE SOCIÉTÉ
ENVIRONNEMENT
CULTURE
ÉCONOMIE
ANALYSE APPROCHE URBAINE GLOBALE
LABORATOIRES
INNOVATION
URBAINE RECHERCHER DES LOCALISATIONS POUR S’IMPLANTER
DANS LA VILLE
CADRE D’EXPÉRIMENTATION
Des entreprises Des universités Des centres de recherche ...
INN VATION
URBAINE
Fig.57: Innovation et contexte - Analyser et expérimenter avec et pour le contexte @ Auteur (illustration)
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Chapitre III: L’ARCHITECTURE DANS L’ÈRE DU NUMÉRIQUE
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MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
Progressivement, le numérique devient une partie intégrante de la ville et du quotidien de ses habitants. « Au-delà des outils technologiques, c’est une culture numérique qui se diffuse dans l’ensemble de la société urbaine. »1. Ce phénomène d’accélération des innovations technologiques a engendré de nouvelles formes d’interactions humaines, d’espaces et d’activités. Dans toute cette panoplie d‘innovation technologique, plusieurs de ces espaces hybrides prennent naissance au cœur de la ville. Entre Travailler et Habiter, certaines activités et des lieux productifs peuvent être compatibles avec le caractère multifonctionnel du contexte urbain. La ville peut accueillir non seulement du tertiaire, mais aussi des industries légères reliées aux nouvelles technologies émergentes de la production numérique et l’impression 3d. Des programmes multiples peuvent être injectés, dans la mesure où le développement technologique a donné naissance à de nouveaux espaces de travail et de production.
III - 1. NOUVEAUX ESPACES - « TIERS LIEU»
La démocratisation des nouvelles technologies entamée au début des années 2000 a contribué à l’apparition de nouvelles formes d’espaces publics regroupés sous le vocable de « tiers-lieux». Selon certaines définitions, Le «tiers-lieu» désigne le troisième lieu et faisant référence aux environnements sociaux qui viennent après la maison et le travail. C’est un espace ouvert au public qui répond aux besoins d’une communauté présente en ce lieu. Il se caractérise par une identité qui se rattache à l’endroit de son implantation. Pour Ray Oldenburg, le tiers lieu (« third place ») n’est ni le lieu de travail, ni le domicile, mais bien un espace entre deux qui présente des caractéristiques communes aux sphères privées et professionnelles. Il précise qu’il est un espace neutre, accessible à tous et qu’il ne peut avoir un coût financier ou des conditions d’accès restreintes. Sa fonction principale est de stimuler les interactions sociales, de développer les rencontres, conversations, échanges, collaborations.
+ Contexte
Fig.58: Qu’est ce qu’un tiers-lieu ?, Illustration visuelle de MoviLab @parcoursnmeriques.net
[051]
Fig.59: Recette d’un tiers-Lieu, Tilios , Helenepouille @parcoursnmeriques.net
La notion du tiers-lieu englobe des espaces divers tels que des coworking spaces (espaces de travail collaboratifs), des fablabs (laboratoires de fabrication), des techshops (espaces rendant accessible tout un ensemble d’outils), des hakerspaces (espaces permettant le partage de ressources et de savoirs souvent du domaine de l’informatique) ou encore des Living Lab (destiné aux citoyens, habitants, usagers pour penser et co-créer les outils , services et usages de demain ). Certains tiers-lieu regroupent parfois plusieurs de ces fonctions dans un même espace avec des différentes combinaisons possibles. Finalement, nous pouvons qualifier les tiers lieu comme des espaces de création, de partage et d’échanges culturels où l’usager devient auteur et co-créateur de sa réalité et de ses projets.
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III - 2. LE «COWORKING» Le «co-working» signifie « travailler ensemble », dans une nouvelle vision du travail caractérisée par l’autonomie et la collaboration. Le «co-working» est un type d’organisation de travail qui regroupe à la fois un espace de travail partagé (basé sur une configuration en espace ouvert) et une communauté de coworkers ( un réseau de travailleurs indépendants). Cet espace collaboratif encourage l’échange, l’ouverture et la collaboration. Il rassemble différents profils : des consultants, startupeurs, des travailleurs indépendants ou nomades, qui vont se retrouver ensemble dans un même endroit pour développer leurs projets en toute Fig.60: Principe d’un coworking, Illustration visuelle de MoviLab @ autonomie. www.parcoursnmeriques.net
III - 2.1 Évolution des modes de travail
Le mouvement du coworking trouve ses origines dans le monde du numérique. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) ont permis le développement d’un nouveau mode d’organisation du travail. Ces espaces sont nés à San Francisco en 2005 mais il existait des prototypes au milieu des années 1990, dont les espaces des hackeurs (hackerspaces13) comme le C-BASE de Berlin, ou d’autres centres communautaires comme la Schraubenfabrik de Vienne en 2002. Aujourd’hui, les TIC ont permis à de nombreuses tâches et métiers, d'être réalisées partout et à tout moment. Ces nouveaux travailleurs (freelance, intermittents...) sont toujours à la recherche d’environnement de travail et d’un réseau favorisant la collaboration et stimulant la créativité. Ces espaces permettent de diminuer le temps perdu des déplacements et de travailler dans des lieux conviviaux. « Cette nouvelle forme de travail remet en question fondamentalement les anciennes théories pyramidales du travail. Aujourd’hui, le travail se fait en réseau par une agrégation ponctuelle de compétences se formant et se reformant selon les projets, plus rapide et flexible que les structures très hiérarchisées des entreprises. »1
1
Article en ligne «Pourquoi un essor du coworking ?», Auteur inconnu, Le blog «Ciel, mon bureau»
[053]
III - 2.2 La configuration spatiale d’un co-working La configuration spatiale d’un Co-working s’apparente beaucoup plus au salon ou à la salle de jeu qu’à la configuration ordinaire des bureaux d’entreprise. Ces espaces colorés et bien éclairés se caractérisent par une grande ouverture et flexibilité dans l’aménagement et le choix du mobilier. Afin de préserver l’intimité et le confort des travailleurs, cet espace ouvert peut être délimité par des cloisons légères et mobiles, de la végétation ou du mobilier. Certaines délimitations peuvent se matérialiser par un marquage au sol (couleur, texture....), un jeu de niveau ou encore un jeu dans la hauteur du plafond. Ils peuvent avoir une multitude de configurations spatiales suivant les surfaces disponibles et le budget. Généralement, un coworking comporte: des open-space , des salles de réunions, des salles de conférence, des bureaux privés, des salons, des espaces de détente, un café, un restaurant ou encore une cuisine.
Fig.61: Yuanyang Express We+ Co-working Space@ MAT Office - ArchDaily.com
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III - 3. LE «FABLAB» FABRICATION LABORATORY
III - 3.1 Définition
Le terme FabLab issu de l’anglais « FABrication LABoratory », traduit en français en « laboratoire de fabrication», «atelier de fabrication numérique», ou encore «atelier de fabrication numérique collaboratif», désigne un lieu de création et de conception d’objets, ouvert à tout le monde et mettant à disposition du grand public de nombreux outils, spécialement des machines à commandes numériques. Il s’adresse aux entrepreneurs qui veulent passer plus vite du concept au prototype ; aux designers, aux bricoleurs, aux étudiants, aux artistes et à toute personne qui veut expérimenter et enrichir ses connaissances pratiques en électronique, en design, en fabrication numérique... «Les FabLabs constituent un réseau mondial de laboratoires locaux, fournissants l’accès à des outils de fabrication numérique pour permettre l’invention»1, ils s’inscrivent, en tant qu’établissement, dans la catégorie des tiers lieu et plus précisément les tiers lieux de fabrication numérique.
III - 3.2 Historique
L’histoire des FabLabs et de la fabrication numérique personnelle a commencé au Center for Bits and Atoms (MIT) de Boston dans les années 2000. En 1998, le professeur américain Neil Gershenfeld propose aux étudiants du Massachusetts institute of technology (MIT) deux cours intitulés «How to make (almost) everything» (Comment fabriquer (presque) n’importe quoi), et « How To Make Something That Fig.62: Le professeur américain Neil Gershenfeld sur une fraiseuse numérique CNC @Bill Gramer, Wonderful Makes (Almost) Anything » (Comment Machine for Forbes fabriquer quelque-chose qui fabriquera (presque) n’importe quoi). A l’époque les laboratoires de MIT sont équipés de machines numériques de dernière génération. L’idée du départ était d’ouvrir le laboratoire à quelques étudiants et les initier à l’utilisation de ces machines très complexes pour fabriquer d’autres machines. 1
Définition d’après la charte des Fab Labs. http://fab.cba.mit.edu/about/charter/
[055]
Le concept est inspiré de l’émergence et la grande expansion de la « culture maker» qui a pris une grande ampleur de nos jours. Le terme maker vient de l’anglais « make» qui signifie en français « fabriquer » issue lui-même d’un mouvement plus important le « Do It Yourself » plus connu sous « DIY » qui veut dire en français « faites le vous-mêmes ». Ce mouvement consiste à fabriquer, réparer, modifier un objet par soi-même, c’est un concept qui s’oppose au système capitaliste de consommation et de production en masse. Toute cette hiérarchie de mouvements et concepts trouve ses origines dans le mouvement Punk des années 1970.
III - 3.3 Que trouve t-on dans un Fablab ? Le MIT a fourni une liste des machines à avoir pour fonder un Fab Lab, cette liste est mise à jour régulièrement. Un FabLab «type» regroupe un ensemble de machines à commande numérique ( une découpe lazer, une fraiseuse numérique, une défonceuse numérique, une découpe vinyle), des machines outils (pour le bois, le métal...), des outils manuels basiques. On y trouve également du matériel électronique standard, ainsi que des outils de programmation associés à des micro-contrôleurs. L’ensemble de ces dispositifs est contrôlé à l’aide de logiciels de conception et fabrication assistées par ordinateur (CAO).
Fig.63: Les ressources matérielles d’un FabLab
Fig.64: Découpe numérique laser
056
Fig.65: Fraiseuse numérique CNC
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Fig.66: Imprimante 3d
III - 3.4 la configuration spatiale d’un Fablab ?
Fig.67: Dessin de l’espace du chalet du @MIT-FabLab Norway Lyngen, juin 2013
[057]
Si le MIT ne donne pas de consignes en termes de taille de l’espace nécessaire à l’établissement d’un Fab Lab ou de sa répartition, la plupart des Fablabs à travers le monde, respectent un schéma commun. • Dans un FabLab, on trouve au moins un espace séparé et fermé pour l’utilisation de la défonceuse à bois et autres machines qui nécessitent une certaine sécurité particulière. • Une grande pièce centrale, parfois compartimentée dans laquelle on retrouve, les machines les moins bruyantes, non dangereuses et/ou génératrices de poussière et des postes informatiques. • Plusieurs bureaux libres pour réunions ou travail sur PC portable, • Un espace détente et/ou petite restauration avec machine à café, frigidaire, canapés, etc. • On trouve parfois un espace de présentation des projets réalisés ainsi qu’un espace de stockage des matériaux utilisables et de petits outils. La configuration de ces espaces varie fortement en fonction des lieux dans lesquels les FabLabs sont installés.
Fig.69: Les espaces de fabrication FabLab dans Le PCH International Innovation Hubà San Francisco
III - 3.5 Quelques réalisations au sein d’un fablab Dans un FabLab, on peur fabriquer et produire pratiquement toute sorte d’objet. Il s’agit de prototypes, d’objets uniques, de créations artistiques, des pièces de rechange pour un appareil... . Grâce aux machines numériques disponibles et aux compétences qui partagent leurs savoir faire, la concrétisation des idées est devenue possible et facile à réaliser.
Fig.70: Layer chaise , Jens Dyvik Conception au FABLAB Yogyakarta, Indonésie, 2012
058
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Fig.71: Guitare personnelle modéliser à l’aide d’un logiciel DAO et réaliser avec une fraiseuse numérique-
FabLab AMESTERDAM, 2011
Les outils et les machines numériques trouvés dans les FabLabs peuvent dans certaines occasions, permettre aux citadins d’agir sur leur environnement urbain, et trouver des solutions à des problématiques locales. On peut citer, notamment, le projet « Fabric hacktion » développé par le FabLab de l’ENSCI Paris, qui incite les habitants à détourner différents mobiliers urbains (tables, chaises, cabines téléphoniques…), afin d’améliorer leur quotidien.
III - 4. LE «LIVING LAB» III - 4.1 Définition
Un Living Lab regroupe des acteurs publics, privés, des entreprises, des associations, des acteurs individuels, dans l’objectif de tester « grandeur nature » des services, des outils ou des usages nouveaux. Il s’agit de sortir la recherche des laboratoires pour la faire descendre dans la vie de tous les jours, en ayant souvent une vue stratégique sur les usages potentiels de ces technologies.
Fig.72: Qu’est ce qu’un Living Lab, Illustration visuelle de Barbara Govin et Aline Rollin @ Carrefour numérique2
[059]
III - 4.2 Les Activités du Living Lab Ces espaces permettent la formulation, le prototypage, la validation et le raffinement de solutions complexes à travers l’expérimentation dans des contextes de vie réelle. En effet, les usagers sont placés au même niveau que les autres parties prenantes ce qui permet de développer de nouveaux produits et services conformes à leurs besoins et désirs. De plus, l’expérimentation dans des contextes de vie réelle permet une appropriation plus efficace des innovations et une évaluation des résultats. 1 Dans le cadre de la ville technicisée, ces espaces sont destinés pour tester, évaluer et débattre en grandeur réelle, des dispositifs numériques installés dans l’espace public des villes. Le «Paris Région Lab» incite les parisiens à tester l’efficacité et l’utilité d’une vingtaine de mobiliers urbains « intelligents » implantés en différents endroits de la capitale. Des abri-voyageurs interactifs, des panneaux d’affichage offrant des informations en temps réel, conçus par des développeurs, étudiants ou designers, sont ainsi testés pendant plusieurs mois.
Fig.73: Activités du Living Lab, Illustration visuelle de Barbara Govin et Aline
Rollin @ Carrefour numérique2
Fig.74: Système d’information locale en
réalité augmentée affichée sur des panneaux transparents et pivotants, nAutrelieu, @ lauréat de l’appel à projet Mobilier Urbain Intelligent
1
060
UMVELT, «LE LIVRE BLANC DES Living Labs», Page 13, Première édition, Montréal, Mars 2014
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III - 5. LA DOMOTIQUE
La domotique est l’ensemble des techniques de l’électronique, de physique du bâtiment, d’automatisme, de l’informatique et des télécommunications utilisés dans les bâtiments, plus ou moins « interopérables » et permettant de centraliser le contrôle des différents systèmes et sous-systèmes de la maison et de l’entreprise (chauffage, volets roulants, porte de garage, portail d’entrée, prises électriques, etc.). La domotique vise à apporter des solutions techniques pour répondre aux besoins de confort (gestion d’énergie, optimisation de l’éclairage et du chauffage), de sécurité (alarme) et de communication (commandes à distance, signaux visuels ou sonores, etc.) que l’on peut retrouver dans les maisons, les hôtels, les lieux publics, etc. Ces techniques permettent d’avoir un bâtiment intelligent et connecté par rapport à son environnement.
Fig.75: La domotique @Google images
Fig.76: «Le Smart Building» @ E-media, the Econocom blog
[061]
III - 6. SYNTHÈSE La révolution numérique a engendré une nouvelles formes d'interaction humaine, de nouveaux espaces de travail et de partage et de nouvelles activités basées sur les innovations technologiques. Toutes ces nouvelles activités cherchent des implantations au cœur de la ville, des espaces adaptés et des lieux conviviaux. Ceci a nécessité une nouvelle vision de l'espace architecturé et une re-programmation dédiée à ces lieux spécialisés. Cette révolution a touché aussi l'aspect technique et esthétique du bâtiment avec le développement de la domotique. Ce développement a permis d’avoir un bâtiment intelligent et connecté par rapport à son environnement. Aussi, l'apparition des Living Lab a contribué au développement de l'approche participative chez les habitants de la ville. Le concept repose sur l’innovation et la co-création pour et avec l'usager. Il permet d’intégrer l’utilisateur final dès les premières étapes de la conception d’un produit nouveau adapté au contexte local.
062
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CO-WORKING
DÉFINITION
- Un laboratoire de fabrica
- Un lieu de conception, c - Un espace de travail partagé - Un espace de proximité - Un environnement de collaboration et d'échange
- Un lieu qui comporte de
CNC, Laser...), du matéri tion manuels
- Un lieu de création et de développement de projet PROFILS / USAGERS
- Des consultants - Des startupeurs - Des travailleurs indépendants ou nomades - Des freelance
- Des designers - Des bricoleurs - Des étudiants - Des artistes , des pr
- Des plateaux libres en Open Space - Des espaces de travail partagés - Des salles de réunions - Des salles de conférence - Des bureaux privés - Des salons - Des espaces de détentes : café restaurent... - Des aménagements flexibles et modulaires
- Un espace compa (bruyantes, dangereus - Des bureaux pour ré - Un espace de prése - Des espaces de trav - Des stations Pc - Des espaces de stoc - Café , cuisine ....
CONFIGURATION SPATIALE
PROGRAMME
Tab.1: Synthèse récapitula
064
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FABLAB
LIVING LAB
cation numérique
création et fabrication d'objets
es machines à commande numérique (3d,
iels électrique et nombreux outils de fabrica-
rofessionnels ....
- C'est un lieu qui regroupe des chercheurs, des créateurs des citoyens, des structures publiques pour penser et co-créer les outils, services et usages de demain. - Tester, expérimenter, et évaluer un projet pour et avec les citoyens. - Laboratoire urbain
- Des professionnels - Des entreprises - Des créateurs - Des citoyens, services publics ...
artimenté fermé pour les machines ses...) éunions ou travail - Des espaces de réunions entation de projet - Des tables rondes vail partagé - Des salons et des espaces de rencontres
ckage (matériauthèque)
atif des Tiers Lieu @ Auteur
[065]
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Chapitre IV: ANALYSE DE PROJETS DE RÉFÉRENCES
Dans le but de dégager des concepts clés pour l'intervention urbaine et le projet architectural, nous avons essayé d’illustrer notre approche interrogative à travers l'analyse de projets de références sur deux échelles. Une échelle urbaine : - La ville intelligente, Sidewalk Toronto, Quartier Quayside - Les anciennes aciéries de la Marine, Lyon, France Une échelle architecturale : - Hall 01 : NOVACIÉRIES, Lyon , France - Station F , Paris, France
066
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IV - 1. LA VILLE INTELLIGENTE, SIDEWALK TORONTO, QUARTIER QUAYSIDE
Fig.77: QUAYSIDE «Smart City»: la nouvelle vision pour la zone portuaire de TORONTO @ Sidewalk Lab
En 2017, la ville de Toronto a décidé de transformer le quartier de Quayside en une expérimentation mondiale de smart city. Waterfront Toronto, une organisation créée conjointement par le gouvernement fédéral canadien, le gouvernement provincial de l’Ontario et la ville de Toronto. Elle coopère avec Sidewalk labs, la branche d’innovation urbaine d’Alphabet, Google pour l’élaboration du projet. En 2017, le coût du projet était estimé entre 500 millions et 1 milliard de dollars. La conception de cette smart city repose sur une implication de toutes les parties prenantes dans le débat, qu’elles soient politiques, citoyennes ou entrepreneuriales. Google envisage d’implanter à Quayside son siège et de construire un écosystème formé d’habitats connectés, flexibles et abordables, d’espaces publics, de centres de recherches, de commerces et de transports connectés.
IV - 1.1 Situation
Fig.78: Front du Lac Ontario, la ville de Toronto, Province de Onta-
rio, Canada @ Google
[067]
Quayside est un quartier au sud-est du centre-ville de Toronto, Ontario , Canada se trouvant dans une zone portuaires à vocation industrielle. Le nouveau quartier s’étend sur 4,9 hectares de terrain dans le secteur riverain de Toronto. La zone sera délimitée par la Gardiner Expressway au nord, la rue Bonnycastle à l’ouest, le Queen’s Quay East (de Bonnycastle vers l’Est du côté est de Parliament Street) et à l’Est par les silos Victory Soya Mills.
nter ètre d’i
Périm
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Fig.79: Le périmètre d’intervention 325 Hectares - Le quartier de d’innovation technologique QUAYSIDE (3 Hectares) @
SideWalk Labs
Fig.80: Photo aérienne du quartier Quayside@ SideWalk Lab
IV - 1.2 Présentation des maîtres d’œuvre
Sidewalk Labs est un projet de Google dont la mission est d’utiliser la technologie pour améliorer la vie en ville et résoudre les problèmes urbains. Elle rassemble des urbanistes, des architectes, des géographes, des sociologues, ..., qui ont dirigé le renouvellement de la ville de New York après le 11 septembre, en s’appuyant sur les technologies les plus innovantes.
068
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IV - 1.3 La vision de SideWalk labs
Quayside sera un nouveau type de quartier qui combine la conception urbaine avec les dernières technologies numériques pour relever certains problèmes dans la ville notamment la consommation d’énergie, le logement et les transports. SideWalk envisage la construction d'un écosystème formé d’habitats connectés, d’espaces publics de rencontre, de centres de recherches, de commerces et de transports connectés sans chauffeurs. Le quartier adoptera une logique de mixité fonctionnelle et sociale. Il va comprendre des bâtiments adaptables et flexibles, des lieux de travail, des laboratoires, des lieux de loisirs, des restaurants...
Fig.81: Le futur quartier Quayside - Mobilité réduite - Voies réservées - Transport connecté - @ SideWalk Lab
Fig.82: Le futur quartier Quayside - Mixité fonctionnelle et sociale @ SideWalk Lab
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La conception des rues sera centrée sur les personnes et l’utilisation de la voiture électrique. Par exemple, les trottoirs seront réchauffés l’hiver pour éviter leur enneigement. Aussi, les voies de circulations devraient être incarnées par des LED qui, allumées, matérialiseraient un élargissement ou un rétrécissement des chaussées en fonction de leur congestion. Finalement l’idée repose sur une régulation autonome du quartier. Cela s’effectue grâce à sa haute connectivité. En effet, les infrastructures connectées vont engendrer des données numériques qui seront par la suite analysées pour résoudre les problèmes à différentes échelles urbaines.
IV - 1.4 Approche urbaine de Quayside
Fig.83: Approche urbaine à Quayside - Environnement physique et numérique @ SideWalk Lab
Pour concevoir ce quartier intelligent avec les bases d’innovation urbaine, Sidewalk Labs adopte une approche qui intègre l’environnement physique (Infrastructure, l’espace public, la mobilité, et les bâtiments) avec la technologie numérique. Pour cela, SideWalk envisage un environnement physique beaucoup plus ouvert et interactif : • Des bâtiments flexibles et modulables • Une mobilité plus fluide donnant priorité aux rues piétonnes et aux espaces publics • Une infrastructure souterraine très développée abritant un réseau de transport lourd et tous les réseaux nécessaires de la ville Une plate-forme numérique sera intégrée à toute les composantes de l’environnement physique via des capteurs pour collecter toute sorte de données utiles et améliorer la qualité de la vie urbaine.
070
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IV - 1.5 Les concepts de base ►► Le voie publique - Le piéton en premier Les rues sont les espaces les plus importants du domaine public puisqu’ils présentent l’identité du quartier. La conception actuelle de nos voies met le réseau routier et les voitures en premier lieu. L’approche de SideWalk consiste à mettre l’habitant en priorité dans l’aménagement des rues et de concevoir une mobilité autonome basée sur des pistes cyclables et des voies piétonnes. Le travail sur les séquences et les promenades va créer une vie urbaine très animée donnant naissance à des lieux de détentes, de relaxation, de loisirs au sein de l’espace public.
►► L’espace public L’irrégularité dans la conception des rues piétonnes permet de créer des espaces publics avec des potentialités et des formes différentes. On peut avoir une diversité d’activités urbaines tels que des spectacles, des expositions temporaires, des bazars, des stands... La figure à droite montre une comparaison entre le système traditionnel dans la conception de l’espace public dans un plan en damier et la proposition de Sidewalk pour la forme et la position des espaces publics.
Fig.84: La dynamique dans le quartier Quayside - Diversités des activités dans le domaine public @ SideWalk Lab
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►► La mixité sociale et fonctionnelle
Sidewalk adopte des îlots multifonctionnels où habitat, travail et loisirs peuvent exister ensemble dans un même bâtiment. Il donne plusieurs possibilités d’espace flexible et extensible selon l’évolution de l’activité. La dynamique dans le quartier est assurée à travers la mixité des fonctions et la présence de différents profils dans le quartier (habitant, touriste, entrepreneur, …).
Fig.85: Une vision de la mixité fonctionnelle dans un centre urbain de haute technologie à Quayside @Sidewalk Labs
►► Bâtiments modulables et flexibles À Quayside, Les bâtiments seront numériquement programmables grâce aux plateaux libres qui se développent en étage. Ils changeront d’utilisation en fonction du besoin de la communauté, passant du théâtre au gymnase, au centre social ou un discothèque. Ils peuvent se transformer en unité d’habitation ou même en zone de production, accueillant non seulement des entreprises de services, mais aussi la « quatrième révolution industrielle » émergente, d’impression en 3D et de production numérique. Fig.86: Interaction entre bâtiment et espace public @Sidewalk Labs
Dans l’illustration à droite, SideWalk projette les possibilités de transformation d’un parking à étage. La structure du parking peut évoluer au fil du temps pour répondre à de nouveaux usages autre que le stationnement. Les premiers plateaux peuvent continuer à abriter le stationnement. Le reste des plateaux peut servir à l’intégration des lofts et des structures légères pour d’autres activités. 072
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
Fig.88: L’évolution d’une structure d’un parking à étages vers de nouveaux usages@Sidewalk Labs
Fig.87: Diversité des activités au RDC - Bâtiments à Quayside, @Sidewalk Labs
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►► L’intervention sur un contexte existant
Les silos de Victory Siya Mills présentent une icône de l’héritage industriel de Quayside. Selon Sidewalk Lab, la reconversion de ces silos peut redonner vie au lieu. Les illustrations ci-dessous montrent les différentes activités pouvant être injectées et les transformations que peuvent subir les silos. Vu leur emplacement, les silos sont considérés comme repère et symbole pour le futur quartier.
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MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
Fig.89: Les silos de Victory Soya Mills à
Quayside , @ Mark Wickens
Fig.90: Reconversion des silos de Victory Soya Mills à Quayside - Activités et Transformations @Sidewalk Labs
IV - 1.6 Processus Conceptuel Sidewalk Labs essayent d’expliquer l’intervention urbaine à travers des illustrations montrant l’évolution du processus conceptuel dans le quartier.
Fig.91: Étape 1: État des lieux - Friches existantes @Sidewalk Labs
Fig.92: Étape 2 : Conception des voies piétonnes - Réseau du transport - Aménagement des parcs et des espaces
publics @Sidewalk Labs
[075]
Fig.93: Étape 3 : Un travail sur le RDC modulable des bâtiments et leurs interactions avec l’espace public et les rues
piétonnes @Sidewalk Labs
Fig.94: Étape 4 : Mise en place des infrastructures horizontales et verticales pour connecter les bâtiments et
le domaine public @Sidewalk Labs
Fig.95: Étape 5 : Possibilité d’extension en hauteur pour les bâtiments selon l’évolution du besoin
@Sidewalk Labs
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MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
IV - 1.7 La dynamique urbaine dans Quayside À Quayside, l’espace urbain devient le théâtre d’une multitude d’activités. Il ne peut pas être considérée comme un espace vide; mais un lieu plein de mouvements, d'actions et d'émotions
Fig.96: Queens Quay, la dynamique de l'espace urbain, Quayside @Sidewalk Labs
Fig.97: Parliament Plaza, la dynamique de l'espace urbain, Quayside @Sidewalk Labs
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IV - 1.8 Concepts clés VOLET URBAIN
INTERACTION - Espace public et espace privé - Un travail sur les séquences et les promenades - Des Activités dans le domaine public - Formes et potentialités de l’espace public
ÉCHANGE ET TRANSFERT -Des données numériques - Technologies numériques - Innovations digitales - Améliorer la qualité de la vie urbaine
MIXITÉ
- Des fonctions - Des activités - Sociale - Différents profils (habitants, touristes, entrepreneurs, artisans...) VOLET PATRIMONIAL
RECONVERSION ET GREFFE - Espaces programmables selon le besoin - Proposer des possibilités de reconversion - Mise en valeur de l'histoire et de la mémoire du site
VOLET ARCHITECTURAL
MODULARITÉ ET ÉVOLUTION - Espaces programmables selon le besoin - Plateaux libres - Usage et construction évolutifs - Structures légères et modulables - Aménagements flexibles
Tab.2: Concepts clés, Projet Quayside, SideWalk Lab @ Auteur
078
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IV - 2. LES ANCIENNES ACIÉRIES DE LA MARINE, LYON, FRANCE
Fig.98: Photo aérienne du site @ Saint-Chamond, Lyon , France
ARCHITECTE : Agence Bernard Paris MAÎTRE D’OUVRAGE : Saint-Erienne Métropole et ville de Saint-Chamond ANNÉE : de 2011 à 2020 LOCALISATION : Site des Anciennes Aciéries Saine-Chamond - Lyon France SURFACE : 34 000 m2
IV - 2.1 Situation La ville de Saint Chamond se situe à l’Est de Saint-Étienne, le long de la vallée du Gier. Le site se trouve au Sud Ouest du centre ville et aux portes du Parc Naturel Régional du Pilar. Il est enclavé à l’Ouest par l’autoroute, à l’Est par la voie ferrée. Il a été marqué par deux siècles d’industrie. Le terrain est formé de trois grands espaces, une terrasse haute, une terrasse basse et des pistes d’essais de véhicules militaires. Ce dernier est sillonné par la rivière du Janon. Les bâtiments existants sont des halles en structure métallique.
Fig.99: Situation des Halles @ Saint-Chamond, Lyon , France
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IV - 2.2 Histoire Le site se trouve à l’emplacement d’anciennes aciéries et compte 45 ha. Cette zone s’est développée le long de la rivière du Gier, à partir des années 1820 par l’installation d’une forge. La compagnie des hauts fourneaux, forges et aciéries de la marine et des chemins de fer vint y installer son siège. Celle-ci produisait des pilons, des presses à forger, des blindages de cuirasses, des canons et des locomotives. En 1860, la rivière du Gier fut enterrée pour faciliter le développement du site industriel. En 2000, l’entreprise la plus importante ferme ses portes. Aujourd’hui, il ne reste qu’une dizaine d’entreprises majoritairement dans le domaine de la grosse mécanique et dans la filière de l’énergie.
Fig.100: Aciéries de la Marine @ Saint-Chamond, Lyon , France
IV - 2.3 Le processus de transformation
Fig.101: Entre Passé et présent - Les aciéries désormais en friche @ Saint-Chamond, Lyon , France
080
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Le projet est pensé dans le temps avec différentes phases visant la désindustrialisation totale du site. La première phase fût de 2005 à 2007 avec la mise en place d’un concours d’idées pour la reconversion complète du site. Une étude de faisabilité avec des études préalables a été demandée par les collectivités. Le dossier consiste à étudier le site existant à travers son milieu physique (topographie, climatologie, hydrographie, géologie, pollutions, risques, ... ), son milieu naturel et son milieu humain (voiries, déplacements, patrimoine, activité, démographie, ... ). L’approche participative dans le projet est une très bonne initiative. Elle permet de faire évoluer la ville avec le temps et selon le besoin. Une enquête publique a été lancée pour connaître les pensées des habitants du quartier ainsi que les conséquences de l’aménagement de ce projet. La collectivité a aussi monté des ateliers d’urbanisme, des réunions publiques et de quartier. Les deux ateliers ont permis d’affiner le programme en fonction des désirs et des conseils des habitants et professionnels.
IV - 2.4 Mémoire du site «Il ne faut pas vouloir remplir l’espace à tout prix, aller trop vite, mais construire un vrai projet» Bernard Paris, Saint-Chamond refond Les aciéries, Traies urbains n°40 L’agence d’architecture Bernard Paris qui a conçu le plan masse apporte beaucoup d’importance à l’histoire industrielle du site et à son activité. Ils ont eu l’idée de créer un éco-site industriel pour conserver l’activité et assurer la continuité des mémoires accumulées. Le travail sur la mémoire du site a été fait en lien avec des chercheurs et des associations pour créer un lien entre le passé et le futur. L’ouverture de la maison du projet au cœur de la Halle 01 illustre l’histoire du lieu et habitue les habitants aux mutations à venir. L’objectif de la restructuration est : ►► ►► ►► ►►
Réconcilier la friche avec les différentes composantes de la ville La valorisation de l’histoire du site, de son identité La préservation de son patrimoine industriel La création d’un quartier mixte
Une maison de projet a été installée dans la Halle 01 pour montrer le futur du site et la mutation de la friche.
«La mémoire de ce lieu, longtemps fermé par de hauts murs, sera dévoilée»
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Pasccal Prémilieu, La ville s’étend sur les anciennes aciéries, Aménagement 2010, Le Moniteur.
[081]
IV - 2.5 Programme Le plan masse global fût réalisé par l’agence d’architectes urbanistes Bernard Paris. L’agence adopte une réflexion globale pour l’aménagement du site. Suivant la concertation de la collectivité et le besoin actuel des habitants, Beranard Paris ne compte pas tout construire à la fois. Il trace les grandes lignes directrices et l’affectation des nouvelles zones comme indiquée dans le plan masse à droite. La zone fût ensuite découpée en lots puis soumise à un concours. Le programme se compose de: ►► Un éco-site industriel avec 38 000 m2 de bâtis à requalifier ►► Une nouvelle zone économique et artisanale ►► Des parcs paysagers linéaires ►► Un quartier durable mixte comprenant 300 logements ►► Des commerces et des loisirs de 17 000 m2 ►► Un pôle culturel et des services ►► Des terrains constructibles 75 000 m2
IV - 2.6 Intentions urbaines Les premières intentions sont l’insertion urbaine et paysagère du site, le travail sur l’accessibilité à travers les nouvelles voiries et la valorisation des liaisons urbaines avec Iieux et Le Creux. Au niveau de l’ accessibilité, une halte train-tram va être créé ainsi qu’un échangeur d’autoroute.
Fig.102: Nouvelles voiries - Nouveaux accès , Saint-Chamond, Novaciére @ Bernard Paris
Pour rendre le site plus attractif, on met en place de nouveau accès principalement pour les déplacements doux qui n’avaient auparavant pas leur place au sein du site. Les habitants des quartiers alentours peuvent traverser le site pour se rendre dans le centre-ville par des parcs au lieu de passer par les routes. Ceci est plus agréable et apporte non seulement de nouvelles qualités au site mais aussi au quartier en créant des espaces verts de respiration. 082
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
Les architectes ont crée des places et des entrées de parc aux extrémités du terrain, ils ont un rôle de point d’ accroche avec les quartiers environnants. La place minérale au Nord du site est en lien direct avec la Halle 01 composée de logements, commerces et loisirs.
Halle 01
Parc du Gier
Eco-site industriel
Parc de la butte Centre culturel
Parc la coulée du Janon
Commerces et des loisirs
Pôle économique et artisanal
Logements
Bureaux et services
Fig.103: Plan masse général - Nouvelle vocation Saint-Chamond, Novaciére @ Bernard Paris
[083]
IV - 2.7 Aménagement paysager
Fig.104: Aménagement paysager - Aciéries de la Marine à Saint-Chamond- Novaciére @ Agence de paysage InSitu
L’ensemble des trois parcs, le parc du Gier, le parc de la Butte et la Coulée du Janon sont aménagés sous la forme d’un parc évolutif aménagé par Agence de paysage InSitu . Un travail de mise en scène et de lumière sera présent sur la totalité du site pour animer les lieux durant la nuit.
Fig.105: Aménagement paysager - Parc la coulée du Janon - Aciéries de la Marine à Saint-Chamond- Novaciére @
Agence de paysage InSitu
084
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
L’agence Insitu ne considère pas les parcs comme un lieu de passage mais un espace proposant une pluralité d’usages et d’activités. Le but est de dynamiser le site et de développer la vie sociale dans les lieux. Pour cela, l’aménagement paysager propose des aires de sport, de pique-nique, des spectacles et des pistes cyclables.
Fig.107: Aménagement paysager -Parc du Gier - Aciéries de la Marine à Saint-Chamond- Novaciére @ Agence de
paysage InSitu
Fig.106: Aménagement paysager -Parc du Gier - Aciéries de la Marine à Saint-Chamond- Novaciére @ Agence de
paysage InSitu
L’objectif de l’aménagement est de créer une promenade qui relie le site aux alentours du quartier. Ce dernier qui tourne met en valeur l’histoire et la mémoire industrielle du lieu et offre de nombreux espaces diversifiés complémentaires à la ville. [085]
IV - 2.8 Concepts clés VOLET URBAIN
INTÉGRATION URBAINE - Valorisation des liaisons entre ville / site industriel - Diminuer la rupture avec les quartiers environnants - Ajouter et Fluidifier les accès / Bonne accessibilité - Réconcilier les nouvelles composantes avec la ville
MIXITÉ
- Sociale / différent profil (Artisana, habitanta, entrepreneura ...) - Fonctionnelle (habitat, travail, loisir, commerce...) - Diversifier les fonctions et les usages
INSERTION PAYSAGÈRE - Site plus attractif / Qualité de vie - Valoriser le site à travers le travail paysager - Traverser des parcs animés non des lieu de passages
PROMENADE
- Parc paysager évolutif - Animation et mise en scène - Pluralité d’usages et d’activités
DUALITÉ
- Urbain / Architecture existante - Passé / Présent - Friche / Aménagement paysager - Minéral / Végétal VOLET PATRIMONIAL
RECONVERSION
- Complète du site par étapes (selon le besoin) - Préserver le maximum de structure - Valorisation de la mémoire du site VOLET ARCHITECTURAL
-
Tab.3: Concept clés de l’intervention urbaine sur Les anciennes aciéries de la
Marine, Saint-Chamond, Novaciére @ Auteur
086
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[087]
IV - 3. HALL 01 : NOVACIÉRIES, LYON , FRANCE
ARCHITECTE : Architectes : Cabinets RIVAT et SUD ARCHITECTES MAÎTRE D’OUVRAGE : Groupe Duval ANNÉE : 2018 LOCALISATION : NOVACIÉRIES SAINT-CHAMOND (42), Lyon , France SURFACE : 9 500 m2
IV - 3.1 Situation
Hall In One est situé sur la ZAC des Aciéries dans la ville de Saint-Chamond. À 300 mètres au sud-ouest du coeur historique de Saint-Chamond, il constitue à la fois une opportunité de développement urbain et un nouveau pôle commercial de Novaciéries. 088
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IV - 3.2 Présentation La halle 01 est le premier bâtiment qui va subir une reconversion après l'aménagement paysager de l'ensemble de la friche. Les concepteurs ont envisagé l’ouverture de la maison du projet au cœur de la Halle 01 pour illustrer l’histoire du lieu et habitue les habitants aux mutations à venir. L'objectif de la reconversion est de créer un pôle de centralité en lien avec le centre-ville. Elle rentre dans la mise en valeur du patrimoine industriel et le développement de l’attractivité de la région.
Fig.108: Reconversion de la Halle 01, Novaciéries @ Atelier Rivat
IV - 3.3 Programme L'atelier Rivat a conçu un programme mixte de 16 000 m² baptisé Hall in One (jeu de mot "tout en un" en référence à la halle 01 requalifiée et à la mixité du programme proposé. Il proposera un pôle commercial composé de commerces, de loisirs et de services en complément du centre-ville . Le projet comporte 4 grands ensembles programmatiques : ►► Un pôle commerces de 3800m2(boutiques, restaurants supermarché) ►► Des espaces de 2200 m2 dédiés aux sport set aux loisirs ►► Un cinéma de 6 salles ►► Des bureaux ►► Des logements ►► Un parking ►► Des rues piétonnes intérieures couvertes et non couvertes : "Les Halles des aciéries constituent un patrimoine qui doit être protégé. Notre objectif est d’y proposer de nouvelles activités qui les projetteront dans l’avenir. De nombreux éléments du site seront préservés (nefs, ponts roulants, structures métalliques, pièces industrielles) et détournés de leur fonction première pour mettre en valeur le lieu et créer des objets ludiques (espaces de repos, jeux pour les enfants…). [...]". Explique Alain Barbier, Directeur de CFA Rhône-Alpes Auvergne.
[089]
Fig.109: Rue intérieure, Commerces et boutiques, Halle 01, Novaciéries @ Atelier Rivat
IV - 3.4 Les intentions conceptuelles Le site a été façonné par et pour l'industrie dont on valorise une partie du patrimoine. Le projet est dense et économe en foncier, il superpose les programmes et adopte une mixité fonctionnelle avec des activités très variées . Les architectes limitent au maximum les démolitions et tirent parti de l'existant en conservant les 3 nefs ouest de la halle 01 pour leur intérêt patrimonial. ►► ►► ►► ►►
La première nef abritera les commerces et les loisirs La deuxième forme une rue couverte desservant les boutiques. La 3éme nef est réservée pour le supermarché et les bureaux. La 4éme et la 5éme nef, d’intérêt patrimonial moindre, ne seront pas conservées afin de ne pas trop contraindre l'aménagement de la parcelle.
Les architectes ont dû greffer différents volumes à l'existant pour bien répondre aux besoins programmatiques du projet
Fig.110: Section sur les 3 nefs, Halle 01, Novaciéries @ Atelier Rivat
090
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IV - 3.5 Concepts dégagés
VOLET PATRIMONIAL
CONSERVATION
- Partielle de la structure ( 3 nefs) - Préserver l’histoire et l’identité du lieu - Injecter une nouvelle fonction
GREFFE - Contraster avec l'existant - Répondre au programme fonctionnel
VOLET URBAIN
RECONNEXION - Relier la friche avec la ville / Traverser / Promener - Passages urbains / Nouveaux accès - Démolition des clôtures
OUVERTURE - Création de parvis - Dynamiser le quartier - Boutiques et commerces
VOLET ARCHITECTURAL
AXIALITÉ - Axe d’animation et d’événements - Dégagement visuel / Orientation des usagers - Définir les fonctions / Hiérarchie des espaces
MIXITÉ - Fonctionnelle - Loisirs, commerces, bureaux... Tab.4: Concepts dégagés de l’intervention, Hall 01 : NOVACIÉRIES SAINT-CHAMOND @ Auteur
[091]
IV - 4. STATION F , PARIS, FRANCE
ARCHITECTE : Wilmotte & Associés SAS MAÎTRE D’OUVRAGE : SDECN/Station Fd ANNÉE : 2017 LOCALISATION : Paris, France 13ème arrondissement SURFACE : 34 000 m2
IV - 4.1 Situation
Quai de la gare
èque Biblioth nd Mitterra François
olviac Rue Neuve-T
cent-Auriol
Boulevard Vin
assor
ard-et-Lev
Quai Panh
Avenue de France
leret
Rue
heva du C
Initialement connectée au réseau ferré de la gare d’Austerlitz et destinée à abriter les opérations de transbordements train-camion, Station F de start-up géant est située au cœur du secteur en renouvellement urbain de la ZAC Paris Rive Gauche, en contrebas de la Bibliothèque François Mitterrand, dans le 13ème arrondissement de Paris. 092
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IV - 4.2 Présentation du campus Station F est un campus de startups, inauguré le 29 juin 2017, réparti sur 34 000 mètres carrés et situé dans la Halle Freyssinet, à Paris. Il a été créé par Xavier Niel et est dirigé par Roxanne Varza. Il s’agit du plus grand campus de startups au monde. C’est le projet d’incubateur numérique de la municipalité dédié aux start-up et aux entreprises innovantes.
Fig.111: Parvis extérieur - Station F @ www.Archizter.com
Le campus Station F s’étend sur 34 000 mètres carrés et héberge une zone startup de plus de 3 000 stations de travail, un marché, 26 programmes internationaux d’accompagnement et d’accélération, des espaces événementiels et plusieurs lieux de restauration. Le bâtiment dispose d’espaces de réunions, d’un restaurant, de trois bars et d’un auditorium de 370 places. Dans l’incubateur sont également présents des services indispensables au fonctionnement des startups : des fonds d’investissement, un FabLab, des imprimantes 3D et des services publics.
Fig.112: Nef centrale- Espace événementiel, Inauguration - Station F @ www.Archizter.com
[093]
IV - 4.3 Halle existante - avant la transformation La Halle Freyssinet, rebaptisée Station F, est un bâtiment ferroviaire remarquable en béton armé précontraint réalisé entre 1927 et 1929 par l’ingénieur Eugène Freyssinet pour les messageries de la gare d’Austerlitz . Une technique innovante de mise en œuvre du béton a permis de doter cette halle d’une structure porteuse d’une exceptionnelle légèreté, ce qui lui vaut d’être classée depuis 2012 à l’Inventaire des Monuments Historiques.
Fig.113: Halle Freyssinet avant la transformation @ Google images
Fig.114: Plan de la Halle Freyssinet - Station F @ www.Archizter.com
D’une longueur de 310 mètres pour 58 mètres de large, La Station F est constituée de trois nefs parallèles (2,7 et 8m) faites de voûtes minces en béton précontraint dont l’épaisseur peut s’affiner pour atteindre moins de 5 cm au faîtage. L’ensemble des voûtes est cintré par des tirants (3 et 4) avec des auvents suspendus (10 et 11) et qui bordent le bâtiment des deux cotés. Ils permettent : - Une extrême finesse structurelle de l’ensemble en servant de contrepoids, - Un équilibre du squelette en béton (en tension) pour réduire les forces qui le traversent. TRANSMISSION DES CHARGES
Fig.115: Section sur la structure de la Halle Freyssinet - Station F @ www.Archizter.com
094
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IV - 4.4 Programme fonctionnel
SEMI-PUBLIC
FORUM
Le programme consiste à transformer de la Halle Freyssinet en campus de start-up constitué de trois nefs parallèles. Le programme porte sur la création d'un centre d’accueil, de rencontre et de partage numérique, d’un auditorium, et des salles de réunions. SHARE Le forum de rencontre et de partage numérique comprend un « Fab Lab » (atelier de prototypage avec imprimantes 3D en accès libre, etc.), un auditorium de 370 places et des salles de réunion réservées aux rencontres entre les jeunes entrepreneurs et leurs partenaires extérieurs (juristes, banquiers, investisseurs, conseils, etc.).
PRIVÉ
STARTUP-AREA
Passage urbain : Vitrines Numériques
CREATE Le cœur de Station F est dédié aux espaces de travail des start-up. - La nef centrale, laissée libre, permet de dégager des espaces polyvalents et communautaires, - Les nefs latérales accueillent l’ensemble du programme fonctionnel sous forme de 24 villages (8 par niveau). Chaque village est unique et offre une panoplie de services (cuisine, Skype box, salles de réunion, etc.). -Les espaces de travail partagés sont ouverts et équipés de tables modulables et connectées.
PUBLIC
RESTAURENT
Passage urbain : Vitrines Numériques
CHILL Le dernier tronçon de Station F hébergera un restaurant multifonctionnel en service continu (24h/24). Le lieu sera ouvert sur le quartier grâce à une terrasse exposée au sud
Fig.116: Plan du campus, Station F @
www.Archizter.com
[095]
Fig.117: La zone Create , Nef centrale, Station F @ www.Archizter.com
Fig.118: Le forum - Auditorium , Nef centrale, Station F @ www.Archizter.com
Fig.119: La zone Chill, Restaurants, Nef centrale, Station F @ www. www.Archizter.com.com
096
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
IV - 4.5 Les intentions conceptuelles La première intention est de reconnecter le projet avec son quartier à travers la requalification de ses abords et le travail de son accessibilité. Pour cela les architectes créent un grand parvis côté Nord et des jardins à étage au Sud. La structure en béton précontraint est conservée en totalité servant de couverture pour l’ensemble du campus.
Fig.120: Le parvis Nord, Station F @ www. www.Archizter.com.com
Le projet est traversé par deux passages urbains couverts qui relient les deux quartiers séparés par l’ancienne voie ferroviaire. Ils sont dotés de vitrines numériques pour promouvoir les innovations digitales faites dans le campus. Des boutiques et des commerces ont été prévus tout le long des passages ombragés (les auvents) pour attirer les passagers.
Fig.121: Vitrines numériques - Passages ombragés , Station F @ www. www.Archizter.com.com
La halle existante, de 11m de hauteur, présente un grand volume dégagé couvert par des voûtes en béton précontraint. Pour répondre au programme très chargé du campus, les concepteurs profitent de la hauteur existante pour ajouter des niveaux intermédiaires sur les deux nefs latérales (3)- Fig 118 . [097]
Fig.122: Structure existante et les modifications planifiées, Station F @ www. www.Archizter.com.com
Ces niveaux vont abriter la majorité des espaces de travail avec les 8 villages (Zone Create). Des micro-pieux sous les bases ont été prévus pour consolider la structure existante des poteaux. Les anciens rails se sont transformés en vestiaires et casiers pour les travailleurs (6) .
Fig.123: Aménagement des entités de travail, Station F @ www. www.Archizter.com.com
Les niveaux intermédiaires sont aménagés sous forme de plateaux libres et ouverts. Ceci va permettre de moduler et d’aménager l’espace en fonction des besoins spécifiques de chaque entité de travail (10). Par exemple, des entreprises tel-que Microsoft et Amazon ont réservé toute une entité (ensemble de bureaux) (10) pour leurs travailleurs. En plus de la flexibilité de l’espace de travail, l’intimité et le bien-être de l’individu sont au cœur de la conception des nouveaux aménagements. Les architectes proposent des conteneurs privés pour les salles de réunions et des bureaux individuels donnant directement sur la nef centrale. Un espace de service, composé d’une cuisine, des toilettes et des conteneurs privés, est réservé pour chaque entité de travail. 098
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
Fig.125: Les Espaces de travail, Nef latérale, Create zone, Station F @ www. www.Archizter.com.com
Fig.124: Techshop, vitrine numérique, Station F @ www. www.Archizter.com.com
IV - 4.6 Concepts dégagés GARE D’AUSTERLITZ
INCUBATEUR NUMÉRIQUE
HALLE FREYSSINET BÂTIMENT FERROVIAIRE
CAMPUS DE START-UP 3 000 stations de travail Espaces événementiels Lieux de restauration Auditorium FabLab
RÉGÉNÉRATION
RECONVERSION
TRANSFORMATION
INJECTER UNE NOUVELLE ACTIVITÉ Fig.126: Schéma récapitulatif de l’intervention, Station F @ Auteur
[099]
VOLET PATRIMONIAL
CONSERVATION
- Totale de la structure - Préserver l’histoire et l’identité du lieu -Injecter une nouvelle fonction
VOLET URBAIN
INTÉGRATION URBAINE - Continuité du tissu urbain - Diminuer la rupture avec les quartiers environnants
RECONNEXION - Relier la friche avec la ville / Traverser / Promener - Passages urbains / Nouveaux accès - Démolition des clôtures
REQUALIFICATION DES ABORDS - Création des parvis - Aménagement des jardins - Dynamiser le quartier
OUVERTURE - Vers les alentours de la ville - Dynamique urbaine - Boutiques et commerces VOLET ARCHITECTURAL
AXIALITÉ - Axe d’animation et d’événements - Dégagement visuel / Orientation des usagers - Définir les fonctions / Hiérarchiser des espaces
FLEXIBILITÉ
- Plateaux ouverts / Plan libre - Aménagement libre - Mobiliers modulaires
MARQUAGE - Parois / Mobilier - Marquage au sol / plafond (verrière) - Limites / Visuels / virtuels Tab.5: Concepts dégagés de l’intervention, Projet de référence Station F @ Auteur
100
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
IV - 5. SYNTHÈSE Nombreux sont les projets de régénération urbaine et de reconversion qui ont permis aux villes de se renouveler. L'analyse de ces références , nous a montré que repenser les mutations spatiales de la ville ne nécessite pas forcément tout raser pour faire du neuf. Il existe des espaces peu exploités ou même délaissé qui peuvent être récupérés pour injecter de nouvelle activités et re-dynamiser de nouveau la ville. Pendant cette analyse, nous avons vu les différentes démarches de reconversion des sites industriels pour les réintégrer à la ville. Toutes les interventions abordent la notion de la préservation et de la mise en valeur de la mémoire des lieux. De ce fait, le site peut être conservé, réhabilité ou reconverti. La reconversion, celle qui nous a intéressé le plus, puisqu'elle traite la notion de changement de fonction au sein des espaces existants.
[101]
B. APPROCHE SUGGESTIVE
Toute la réflexion de l’approche interrogative s’est focalisée sur l’apport des technologies numériques dans la métropolisation de la ville et l’architecture. Pour notre approche suggestive , on va prendre la ville de sfax en tant que futur contexte métropolitain pour essayer d'intervenir sur la zone industrielle Poudrière en ayant recours au technologies du numérique.
[
Chapitre I: SFAX CONTEXTE MÉTROPOLITAIN
104
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
[
I - 1. PRÉSENTATION DU CONTEXTE ACTUEL Sfax est la deuxième ville importante de la Tunisie. C'est une ville portuaire de l'est du pays située à environ 270 kilomètres de Tunis la capitale. Sur le plan démographique, Sfax est considéré la deuxième avec une agglomération comptant plus de 600 000 habitants. Le gouvernorat est composé de 16 délégations, 16 communes, et 126 secteurs.
Ville de Sfax
Fig.127: Situation géographique de la ville de Sfax @ Wikipédia
Le grand Sfax s'inscrit dans une économie basée sur l’industrie, l'agriculture et les services. Riche de ses industries et de son port, la ville joue un rôle économique de premier plan à travers l'exploitation et le traitement du phosphate, la culture des oliviers et la production de l'huile d'olive.
I - 1.1 Organisation urbaine La commune de Sfax regroupe l'essentiel des activités de production ainsi que la majorité des services et des équipements. En effet, L'organisation urbaine de la commune suit une logique radiale et concentrique. De ce fait, le centre ville est bénéficiaire des flux convergents. De plus, l'urbanisation connait un étalement urbain depuis les années 70 le long des radiales principales. Les périphéries accueillent principalement du résidentiel. Aujourd’hui, le défi de la ville est de renforcer l'organisation polycentrique et de lutter contre la mono-centralité et la dépendance au centre ville de Sfax.
Fig.128: Organisation mono-concentrique, Grand Sfax @
Document "Regarder Sfax", Atelier de coopération interna[105] tionale, 2013
I - 1.2 L'étalement urbain L'urbanisation du Grand Sfax est caractérisée par une urbanisation en doigts de gants radioconcentriques. Les différentes radiales sont des routes pratiquées par tous les habitants et l'urbanisation le long de celles-ci est plus dense . Le Grand Sfax est soumis à un étalement urbain croissant. Cela pose de nombreux problèmes en termes de transport, de pollution, d'aménagement et de consommation d'espaces. Cet étalement est caractérisé par une urbanisation linéaire tout le long des radiales, c'est-à-dire les grands axes de circulation qui accueillent principalement des fonctions commerciales et résidentielles. Entre ces radiales se développe, aussi, une urbanisation dispersée caractérisée par l'existence de noyaux à densités élevés allant des petits villages jusqu'à des quartiers entiers. Le phénomène de l'étalement urbain se traduit par une densification urbaine qui participe à la disparition des vergers notamment par la division parcellaire et l'apparition des friches industrielles.
Fig.129: L'évolution de l’urbanisation du Grand Sfax @ Document "Regarder Sfax", Atelier de coopération internationale,
2013
« L’urbanisation incontrôlée des périphéries de la ville de Sfax a eu lieu principalement dans les années 1970 et 1980 à la suite d’un transfert de la charge démographique du centre vers la banlieue proche et éloignée qui a fait émerger de nouvelles polarités urbaines. La périurbanisation s’est faite par une densification progressive de la ceinture des vergers « Jenens » donnant lieu à une urbanisation discontinue. » Bennasr Ali, L'étalement urbain de Sfax, "Revue tunisienne de Géographie", N°36, 2003, pp.49.
I - 1.3 Mobilité urbaine La futur métropole ne cesse pas de rencontrer des problèmes considérables liés à la mobilité urbaine. Aujourd’hui, La ville de Sfax souffre d’une infrastructure routière insuffisamment développée, mal entretenue et d’une gestion inadéquate du système de transport qui persistent et s’aggravent de plus en plus. L’encombrement s’amplifie d’une année à l’autre et la circulation routière et le stationnement se transforme en un véritable calvaire. Ceci est dû à des raisons multiples:
106
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
►► D’une part, La plupart des activités sont concentrés dans le centre-ville ce qui a engendré des déplacements pendulaires de type “domicile-travail” et le transport des marchandises transitant par le centre-ville. ►► D’autre part, L’expansion de la voiture particulière et l’utilisation des deux roues (Bicyclettes et motos) au profit du transport en commun ont provoqué l’encombrement de la chaussée, le ralentissement et perturbation de la circulation.
Fig.130: Infrastructure routière - Stationnement et circulation, Centre-ville de Sfax@ Les transports Urbains à Sfax :
Problèmes et solutions, Municipalité de Sfax
«[...] Sfax se révèle un espace limité et contraint où on enregistre une rareté relative des places de stationnement, notamment dans son espace central faisant en sorte que les piétons se retrouvent être les usagers de la chaussée quand les voitures squattent les trottoirs. Donc, le droit à la mobilité dans la ville n’est pas garanti [...]A tout cela s’ajoutent l’absence d’informations sur les déplacements et une mobilité urbaine critique, provoquant un report modal vers la voiture particulière de plus en plus important.». Précise Faika Skander Cherif, enseignante à la Faculté des sciences de Sfax (FSS) - L'étalement urbain et l'urbanisation incontrôlée participe à la disparition des vergers et l’apparition des friches industrielles. - L'organisation urbaine monocentrique crée des déplacements pendulaires entre la périphérie et le centre ville provoquant ainsi un trafic important et des embouteillages au niveaux des radiales menant vers le centre. - Les conflits entre les différents modes de transport et l’augmentation de l'utilisation de la voiture particulière engendrent un encombrement au niveau de la chaussée. [107]
Fig.131: Organisation spatiale de la ville de Sfax @ Auteur
108
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
VOIES STRUCTURANTES CEINTURE DE BOURGUIBA ROCADE KM11 FUTUR LIGNES DE MÉTRO 2022
MÉDINA - CENTRE VILLE VILLE COLONIALE TAPARURA - NOUVELLE EXTENSION SITE D’INTERVENTION Zone industrielle Poudrière I
PORT COMMERCIAL LA ZONE INDUSTRIELLE POUDRIÈRE I ET II AÉROPORT GARE DE SFAX GARE DE SFAX
% Futur station du métro léger
ZONE INDUSTRIELLE PÔLE UNIVERSITAIRE
TECHNOPOLE
60KM
N
[109]
I - 1.4 Pôle industriel L'industrie à Sfax occupe la deuxième place au niveau national. Ses origines remontent à l'artisanat utilitaire, avec un grand nombre de petites et micro entreprises qui travaillent majoritairement dons le secteur du textile et de l'agroalimentaire, La grosse industrie est représentée par la production du sel marin et du phosphate. Ce dernier représente 90% du produit exporté au niveau national.
Fig.132: Localisation des pôles d'activités économique, 1934 @ Document "Regarder Sfax", Atelier de coopération
internationale, 2013
L'industrialisation massive des années 60 s'est réalisée sur tout le littoral sfaxien, le port et le centre ville, avec l'implantation de plusieurs industries polluantes la SIAPE en 1952 et NPK en 1962. En quelques années, la bande côtière est devenue le dépotoir de la ville : dépôts de phosphogypse, décharge municipale . S'en suit l'implantation de trois nouvelles zones industrielles dans les années 70 la Poudrière 1 et 2, la zone de Madagascar puis en 1997 celle de Thyna. Le Grand Sfax est un pôle industriel très dynamique Avec 2500 établissements et 50 000 emplois ( 15% du total national). le territoire représente le second centre manufacturier du pays derrière le Grand Tunis .
110
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
I - 1.5 La technopole : un premier pas vers le numérique La création des technopoles conduit à la mise en place d'un écosystème qui associe l'industrie, la recherche et la formation. Elle permet la stimulation de l'innovation, la dynamique et la croissance des économies locales. La technopole de Sfax a été créer en 2002 à 10 km du centre ville dans le but de favoriser la création d'un réseau national pour la recherche scientifique et technologique pour mettre à niveau la production industrielle et diversifier les services. La technopole est spécialisé dans les technologies de l'information, de la communication et du multimédia.
POUDRIÈRE
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Fig.133: La technopole de Sfax - Emplacement par rapport au centre ville et aux zones industrielles,
Illustration de synthèse @ Auteur
Actuellement, l'emplacement de la technopole à 10km du centre ville peut paraître non bénéfique puisqu’elle ne profite pas de la proximité des zones industrielles locales (Poudrière et Thyna) . En effet, les technopoles utilisent les ressources locales et industrielles pour s'intégrer dans les marchés internationaux. Cela suppose une interrelation entre les activités des technopoles et les activités industrielles.
La délocalisation des industries en dehors de la ville rentre dans une politique de métropolisation de la ville de Sfax. Cette politique a pour objectif de faire face au manque du foncier, l'étalement urbain et la pollution industrielle. D’ailleurs, l'emplacement de certaines zones industrielles proche du centre ville devient problématique à cause du transport lourd transitaire qui traverse le centre ville et encombre les voies.
[111]
I - 2. VERS LA MÉTROPOLE SFAXIENNE Sfax constitue une métropole, dans le sens où, elle présente une aire urbaine importante, par sa population et ses activités économiques et culturelles. Elle exerce des fonctions organisationnelles sur l'ensemble de sa région. La métropolisation consiste à identifier les ressources territoriales pour l’ensemble du Grand Sfax, telles que : ►► Les pôles d'activités économiques ►► Les infrastructures ►► Les équipements ►► Les grands projets de développement Sfax est le cœur attractif du grand Sfax qui interagit plus au moins avec les communes périphériques. La commune centrale est également le nœud d'où naissent différentes radiales menant aux six autres communes de l'agglomération. Le processus de métropolisation que connaît le Grand Sfax se traduit notamment par la mise en place de grand projet structurant tels que l'amélioration la mobilité urbaine à travers l'élaboration d’un Plan de Déplacement Urbain (PDU). L'enjeu est de faire profiter ces projets à l'ensemble du territoire pour qu'ils participent au développement des communes périphériques. La futur métropole adoptera une organisation urbaine polycentrique pour créer de nouvelles centralités qui acquièrent des fonctions métropolitaines (commerces, services, habitat, loisirs...) et qui sont liées directement au centre ville de Sfax.
Fig.134: Organisation Polycentrique, Grand Sfax @
Document "Regarder Sfax", Atelier de coopération internationale, 2013
I - 2.1 Mobilité urbaine dans la futur métropole Il s'agit de la mise en place d’un système de transport intelligent (STI) grâce au recours aux TIC et la promotion des solutions numériques procurant l’information en temps réel sur les modes de transport requis (le trafic, les incidents, les travaux, sur la disponibilité de place dans les parkings intelligents), en termes de localisation et de traçabilité. Le PDU (Plan de Déplacements Urbains de la Région du Grand Sfax) est un projet proposé à la municipalité de Sfax élaboré sur la base d'un un diagnostic multimodal pour développer une mobilité durable et intelligente dans la futur métropole de Sfax 2030. Le projet propose un concept multimodal pour l'organisation des déplacements et du transport entre les communes (réalisation de la gare multimodale associant les trains, tramways, taxis et voitures particulières). Il favorise le développement des transports publics (métro, tramway et bus) et les modes de déplacements verts (vélos et bicyclette) entre les nouvelles centralités. 112
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
Fig.135: Futur métro léger à Sfax @www.metrosfax.tn
I - 2.2 Smart Sfax : Vers une ville intelligente
Il s’agit d’un projet de réflexion “Think Tank” baptisé “Towards Tunisian Smart Cities” dont l’objectif est de favoriser la création d'une ville intelligente avec des Living Labs (laboratoires vivants). Le projet propose de réaliser des études stratégiques, d’organiser des conférences, des hackathons (compétitions) et des challenges en vue de préparer la ville de Sfax à l’ère de la digitalisation . Il propose une démarches concrètes pour relier le transport collectif avec le réseau Internet dans le cadre d’un projet dit ” Smart Sfax”. Cette tentative vise à réconcilier le citoyen avec le transport public et à promouvoir son attractivité.
- L'organisation urbaine polycentrique renforce les nouvelles dynamiques métropolitaines entre le centre ville et les centralités périphériques (les communes). - L’interaction entre les différentes centralités est assuré par le renforcement des déplacement urbain et le développement d'un transport public intelligent et durable.
[113]
I - 3. SYNTHÈSE SFAX - 2019 - VILLE MALADE
Grand Sfax Radiales structurantes Étalement Urbain
Centre ville de Sfax
Projet Taparura Centralités Zones industrielles
Zones industrielles Thyna
Technopole
ORGANISATION MONOCENTRIQUE ►► Une organisation urbaine monocentrique où le centre ville concentre l'essentiel des activités, des services et des équipements. ►► Les radiales structurantes se caractérisent par des déplacements pendulaires entre la périphérie et le centre ville provoquant ainsi un trafic important et des embouteillages. ►► L'emplacement de certaines zones industrielles proche du centre ville devient problématique à cause de l'étalement urbain et le transport lourd transitaire qui traverse le centre ville et encombre les voies. Ils connaissent des mutations spatiales importantes parfois anarchiques et un passage vers les activités tertiaires. ►► L'emplacement de la technopole à 10km du centre ville peut paraître non bénéfique puisqu’elle ne profite pas de la proximité des zones industrielles locales (Poudrière et Thyna)
MOBILITÉ URBAINE NON DURABLE
Régression continu des Transport en commun (TC) Augmentation des déplacements motorisés : Voitures particulière et Deux-roues Infrastructures routières saturées insuffisamment entretenues Transport lourd transitaire qui traverse le centre ville et encombre les voies
114
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
MÉTAMORPHOSE
Poudrière I et II
Proche du Centre ville Mutation en cours
SFAX - 2030 - FUTUR MÉTROPOLE Grand Sfax Radiales structurantes Interconnexions Centre ville / Centralités périphériques
Étalement Urbain
Centre ville de Sfax
Projet Taparura Nouvelle centralité
Poudrière I et II
Centralités - Pôle urbain
El Thyna
Zones industrielles Transformées Activités tertiaires
URBAINE
Pôles industriels Technopole
ORGANISATION POLYCENTRIQUE ►► Créer de nouveaux pôles urbains pour renforcer l'organisation polycentrique. ►► Mailler, hiérarchiser et connecter ces centralités avec le centre ville et entre eux même à travers un réseau de déplacement sophistiqué. ►► Réduire l'étalement urbain et densifier la ville en requalifiant les espaces peu exploités et délaissés. ►► Renforcer les nouveaux pôles industriels en créant une dynamique avec la technopole et le centre ►► Anticiper les mutations spatiales des zones industrielles proche du centre ville et les conséquences de la désindustrialisation sur le tissu urbain en ayant recours aux technologies du numérique.
MOBILITÉ URBAINE DURABLE ET INTELLIGENTE Aménagement des voies réservées pour le transport en commun Amélioration de l’attractivité des transports Collectifs Élaboration d’un Plan de Déplacement Urbain Sensibiliser, informer, impliquer la population
[115]
[
Chapitre II: RÉAMÉNAGEMENT DE LA POUDRIÈRE ET INTÉGRATION DU NUMÉRIQUE
[
Dans le but de s'inscrire dans la futur métropole Anticiper les mutations des zones Sfaxienne et industrielles proche du centre ville, on a choisit de travailler sur la zone industrielle Poudrière qui est entrain de vivre une mutation vers des activités beaucoup plus tertiaires. Le caractère central de la zone et sa proximité amènent à se questionner sur le devenir de cet espace dans la futur métropole. Notre objectif est de proposer un réaménagement à la Poudrière tout en intégrant les dernières technologies du numérique.
116
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
II - 1. LA ZONE INDUSTRIELLE POUDRIÈRE II - 1.1 Présentation La création de la Zone Industrielle Poudrière a été impulsée par la loi de 1972 pour le développement de l'industrie en Tunisie. Selon l'AFI (Agence Foncière de l’industrie) l’aménagement de la zone en 1975 a été décidé afin de répondre à une demande croissante de petites industries non polluantes et à fort taux d'emploi. L'aménagement de la zone était dansun cadre de lutte contre l'implantation anarchique d'industries et les problèmes de pollution. Cet espace, limitrophe au centre-ville et le projet Taparura a été aménagé par I' AFI sur un ancien champ de tirs. Son aménagement s'est réalisé en deux phases en 1975 avec la Poudrière 1 (50 ha) et en 1979 avec la Poudrière 2 (54ha). L'AFI a opté pour le découpage de la zone en petits lots afin de répondre aux besoins des petites et micro-entreprises.
Av. de la pluie
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Poudrière II (51ha)
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CENTRE VILLE
PROJET TAPARURA MÉDINA 600M
N
Fig.136: Situation de la zone Poudrière, aménagement de l'AFI, @ Auteur
( Google maps)
[117]
Les grosses industries se situent en majorité sur la Poudrière l. Tandis que sur la Poudrière 2, le tissu est composé de lots de plus petite taille avec des industries tournées vers le marché local. On remarque une hétérogénéité des entreprises avec une juxtaposition : ►► Industries agroalimentaires (pôles alimentaires, couscous, confiserie, biscuiterie) ►► Industries de bois ►► Industries chimiques ►► Industries d'emballage ►► Industries de construction métallique ►► Industries du cuir et de la chaussure ►► Industries textile
II - 1.2 Réseau des voiries dans zone La zone est formée par deux grand axes de 20 mètres : L'avenue "Jamel Eddine Afghani" et l'avenue " 13 Août". L'avenue du 13 Août est un axe structurant dans la zone industrielle Poudrière. Il se développe sur 3,5 km (Poudrière I et Poudrière II ) et forme la liaison entre la zone et le centre-ville de sfax. La densité urbaine des industries dans la zone entraine un grand flux véhiculaire composé essentiellement du transport lourd, des voitures particulières, des mobylettes, des taxis... Le flux piétonnier est considéré, aussi, très important vu la masse des travailleurs dans la zone. Il faut signaler que la largeur variables des trottoirs fait en sorte que les piétons se retrouvent être les usagers de la chaussée. Les voies actuelle de 20m sont très encombrées avec un stationnement unilatéral à alternance selon les emplacements des usines. Chaque lot dans la zone doit laisser un retrait par rapport à la voie principale qui constitue l'aire de livraison pour l'usine. Ce retrait varie selon le besoin de chaque industrie allant de 8m jusqu'à 25m.
TR
ST
CH
S
8- 25m
2,5m
2,2m
10,6m
2,
Industries
AL
Voie de 20m AL : Aire de livraison 118
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
TR : Trottoir
CH : Chaussée
Fig.139: La foule des travailleurs à 18h, Av. 13 Août , Z.I.Poudrière, Sfax @ Google images
Fig.138: Av. 13 Août , Z.I.Poudrière, Sfax @ Google mpas
TR
AL
Industries
ST
,2m
2,5m
Fig.137: Coupe une voie existante de 20m , Z.I.Poudrière,
Sfax @ Auteur (Dessin personnelle)
8- 25m
ST : Stationnement [119]
II - 1.3 La Poudrière : une zone en mutation De façon générale la zone industrielle connait une reconversion de son activité avec un passage progressif et spontané du secteur de l'industrie vers le commerce et les activités tertiaires (service informatique, imprimerie, siège sociale, showroom...). De nouvelles entreprises arrivent, d'autres se reconvertissent et d'autres délocalisent. Le passage d'une activité industrielle aux services et commerces n'est pas autorisé selon le cahier des charges de l'AFI. «Nous n'avons pas de poids sur ce changement. Ce laissez faire permet une délocalisation des industries polluantes et une libération du foncier.»Indiquait le directeur de l'AFI.
IT Campus Factory (technologies)
L'administration Industrie agroalimentaire
Showroom Citroen
Magasin de vêtement
Fig.140: Mutation urbaine, De l'industrie vers le tertiaire ,Z.I Poudrière I @ Google images
La Poudrière 1, traversée par deux axes, est celle qui subit les plus gros changements. Son axe principal (Av. Jameleddine Alafghani), le plus proche du centre-ville connait les plus fortes mutations de son tissu industriel. La plupart des industries disparaissent au profit de commerces et de services : HA (magasin de vêtements), Telnet (informatique), concessionnaire Fiat, banques ...
Fig.141: Telnet (IT) et Magasin de vêtements,Z.I Poudrière I @ Google images
120
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
La reconversion est visible au niveau architectural, les bâtiments s'ouvrent sur l'espace public avec un abaissement des murs et l'apparition de vitrines qui donnent lieu à des espaces de vente, de showroom et d'exposition. Le second axe (Av 13 Août), proche du littoral, est moins touché par les transformations. Les plus grosses industries se maintiennent [Flexoprint, Diory, etc).
Transformation
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Requalification Reconversion
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Showrooms Magasins
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3A .1
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Entreprises Café / loisirs
Fig.142: Reconversion de la Poudrière @ Auteur - Illustration graphique
II - 1.4 Les conséquences de la dés-industrialisation L'industrie sfaxienne est marquée par deux évolutions majeures. D'une part, une délocalisation des industries polluantes en périphérie, d'autre part, une reconversion de son tissu industriel vers les activités tertiaires (commerce et de services). Les grosses industries constituent une source de revenus considérable pour les communes du Grand Sfax. La délocalisation va entraîner un déficit de revenu financier et des pertes d'emplois considérable. Aujourd'hui, Il est important de s'interroger sur le type de requalification de ces espaces industriels en vue d'en compenser les pertes. La délocalisation des industries vers la périphérie engendre des mutations spatiales et fonctionnelles au niveau de l'aménagement des terrains dégagés. Cela nécessite une réflexion beaucoup plus globale en terme de reconversion et de requalification. [121]
II - 1.5 L'impact du nouveau projet TAPARURA Le pojet TAPARURA consiste à transformer une zone de 420 hectares située sur la côte, impactée par des rejets industriels (phosphogypse et métaux lourds), en un quartier urbain et touristique. Sur les 420 hectares, 260 devraient être gagnés sur la mer Méditerranée. L'objectif est de donner à la ville de Sfax une nouvelle façade maritime qui remplacera son image industrielle et insalubre.
Fig.143: Projet Taparura, Image de synthèse @ www.Taparura.com
Le caractère central de la zone Poudrière amène à se questionner sur le devenir de cet espace, en lien avec la réalisation du projet TAPARURA. En effet, il est difficile d'imaginer une zone industrielle accolée à un nouveau centre urbain. De plus la présence du projet rend la zone de plus en plus attractive, et de ce fait, le prix du foncier augmente.
Projet Taparura Z.I Poudrière I
Port de Sfax
Domaine de la SNCFT Ville coloniale Médina
Élargissement des voies
Nouvelles connexions
Fig.144: Zones limitrophes au projet TAPARURA, @ Auteur (sur la base de Google Maps)
122
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
Dans le Schéma Directeur d' Aménagement de Territoire National le projet TAPARURA est considéré comme « une opération phare pour la métropole Sfaxienne. Il constitue le maillon le plus gros d'une chaine d'actions réalisées engagées et à venir tendant à améliorer l'environnement de Sfax». TAPARURA se présente comme une continuité du grand Sfax. Le but est d'alléger la densification que subit l'actuel centre composé de la médina, Beb-Bhar et Sfax Eljadida. Selon la Société d'Etudes et d'Aménagement des Cotes Nord de la Ville de Sfax "SEACNVS" , la Poudrière pourra avoir une toute nouvelle identité. Les terrains des industries délocalisées pourront ainsi accueillir de nouveaux aménagements, attirant de nouvelles fonctions et activités tout en retrouvant le littoral. La réussite du projet TAPARURA dépend principalement de la bonne intégration des tissus urbains limitrophes et la requalification de la zone industrielle. Pour cela, la société propose d'élargir les voies pour s'intégrer au flux de Taparura et de créer des zones multifonctionnelles, mixte et d'habitation. Basée sur des scénarios différents, la proposition de l'aménagement était très sommaire. Elle dépendra au futur de plusieurs paramètres vu la complexité de la zone (Pollution, industries, propriétaires, employeurs, mutations spontanées, changement de vocation...)
Fig.145: Aménagment proposé : Scénario 3 @ SEACNVS, www.Taparura.com
[123]
II - 1.6 Synthèse .
Av
Transformation Requalification
- CENTRE VILLE / POUDRIÈRE I La Proximité - Travailler et habiter Zones polyfonctionnelles à dominance de service Plus d'attractivité / Plus-value à la zone Accessibilités et Connexions Exportation/ Importation via la Port
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Un nouveau aménagement
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124
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
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- POUDRIÈRE I /TAPARURATissu en cours de mutations Délocalisation des industries Reconversion des activités Activités Tertiaires / Commerces / services
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Impact direct
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DRIÈRE
spaces industriels proposé par SEACNVS
- TAPARURA -
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Nouvelle centralité urbaine
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Activités de loisirs et tourisme Nouvelle façade maritime
miques et sociaux
idérable / chômage impacts, Illustration de synthèse @ Auteur
[125]
II - 2. LES DIRECTIVES DE RÉAMÉNAGEMENT À LA POUDRIÈRE L'objectif du réaménagement de la Poudrière est de tracer une perspective d'ensemble pour le futur de la zone dans la métropole Sfaxienne en intégrant les dernières technologies du numérique. > Anticiper les mutations spatiales afin de répondre aux conséquences de la désindustrialisation sur l’emploi et l’économie. > Requalifier les espaces industriels à travers le passage à des activités beaucoup plus tertiaires dans la mesure où le développement du numérique a donné naissance à de nouveaux espaces de travail et de production. > Transformer la Poudrière en Hub d'innovation pour les personnes, les entreprises, les startups et les organisations locales afin de proposer des solutions aux problèmes locaux de la ville. > Établir une communauté active et diversifiée qui participe dans l’amélioration de la qualité de vie à travers la mixité fonctionnelle et sociale.
II - 2.1 Directives générales pour la zone
ACTIVITÉS
VOCATION
DIRECTIVES GÉNÉRALES POUR LA ZONE
126
La poudrière, une nouvelle zone transformée à vocation technologique ZnTIC, ayant recours aux dernières technologies du numérique dans sa conception urbaine Interconnectivité: La zone forme un écosystème connectés de bâtiments , de transport et d’infrastructure. La logique urbaine à la poudrière est basée sur la mixité fonctionnelle et sociale. Elle regroupe principalement des secteurs d'activités liés aux industries High-Tehc et IT . Elle peut accueillir : ►► Des lieux de travail ►► Des ateliers de productions numériques ►► Des laboratoires de recherches ►► Des entreprises ►► Des lieux de loisirs ►► De l'habitat ►► ....
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
II - 2.2 Directives pour les voiries et les accès INVENTAIRE DES VOIES
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INVENTAIRE DES VOIES
Les voiries à la poudrière présentent l'identité technologique et numérique de la zone.
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La poudrière comporte 3 axes structurants parallèles : - Av. Jamel eddine Afghani : voie 32m (1,5km) - Av. 13 Août : voie 32 m (3km) - Av. Taparura : nouvelle voie de 32m (1,5km) (// à l'Av du canal 42m)
PRINCIPE DE LA MOBILITÉ
L'aménagement des voies doit tenir en compte de l'innovation technologique dans la zone et fait l'objet d'une mobilité intelligente et de voies réservées.
MOBILITÉ URBAINE DURABLE ET INTELLIGENTE
Donner la priorité à la mobilité autonome (piétonne, bicyclette...)
Minimiser l'utilisation de la voiture particulière
Développer un réseau de transport collectif propre à la zone (Tramway , bus, voitures électriques partagées ....)
[127]
OPTION D'AMÉNAGEMENT
Av. Jamel eddine Afghani + Av Taparura 32m
Av 13 Août 32m
- Un transport collectif et partagé pour les travailleur : un tramway propre à la zone (en boucle) + Des voitures électriques en auto partage - Les voitures particulières seront rejetées sur les voies latérales - Priorité au voie piétonne et aux pistes cyclables
- Ces deux voies vont prendre en charge l'ensemble de du flux véhiculaire. - Le transport collectif est prioritaire (Bus et Taxi) - Voie réservé pour les 2roues (Moto et mobylette) - Le piétonne est prioritaire
Les perpendiculaires (16m) font l'objet d'un accès semi privé pour les parcelles : une mobilité réduite On peut avoir la possibilité d'aménager des voies intelligentes matérialisées par des LED qui s'élargissent et se rétrécissement en fonction de l'encombrement.
II - 2.3 Directives pour la végétal et la plantation LA TRAME VERTE
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Développer la trame verte tout le long des axes de la zone afin de rafraîchir et ombrager les voies surtout pour les piétonniers.
128
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
II - 2.4 Directives pour le stationnement LES OPTIONS DE STATIONNEMENT
- Un stationnement à double sens dans toutes les voies
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- Sur l'axe du "13 Août" le stationnement est réservé pour les voitures électriques (recharge) et les deux roues (bicyclette...) - Des parkings à étages seront programmés dans des zones transitoires chaque 1kilométres pour permettre aux usagers de garer leurs voitures particulières et de se déplacer dans les transports collectifs du 13 Août. - Prévoir des places de stationnement intelligents et connectés.
II - 2.5 Directives pour les parcelles INVENTAIRE DES PARCELLES
Friches
Polluante
Mémoire
R Retrait existant 8-25m - La Poudrière est une ancienne zone industrielle en cours de transformation. - Les parcelles sont déjà construites et occupent des surfaces variées allant de 2000m2 jusqu'à 20000m2 . - Les retraits existants varient de 8m -25m et constituent des aires de livraisons pour certaines industries - Chaque site industriel donne au moins sur une voie structurante de la Poudrière. - Certains sites industriels présentent des lieux identitaires et une mémoire collective pour les usagers de la zone.
[129]
OPTION D'AMÉNAGEMENT POUR LES PARCELLES
8m
Alignement
8m
Tenir compte du caractère Technologique de la zone
Détruire
Conserver en partie
Transformer
Types d'interventions propres à la zone
Chaque intervention sera traitée et évaluée par une commission. Les choix d'intervention sur un site industriel doivent être justifier et prennent en considération les spécificités du site (pollution, friche, lieu de mémoire...). Le propriétaire aura la possibilité de - Détruire en totalité - Conserver en partie - Transformer / Reconvertir / Requalifier / Réemployer
- Les parcelles se trouvant sur les axes structurants doivent céder 8m pour l'élargissement de la voie existante de 20m - Les nouveaux bâtiments doivent s'aligner sur les axes structurants s'ils vont reconstruire de nouveau - Les une Hauteur des bâtiments sur les axes structurants ne doivent pas dépasser la largeur de la voie de 32m : H=L Le réaménagement de la parcelle doit faire l'objet d'une mixité fonctionnelle et sociale(Habitat, travail, loisirs) Prévoir un aménagement paysager à l’intérieur de la parcelle afin de trouver un équilibre entre la masse végétale et les masses bâties.
130
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
II - 2.6 Proposition de réaménagement
AXE 13 AOUT 32M AV TAPARURA - J.E AFGHANI 34M PERPENDICULAIRES (IMPASSE) 18M AIRE DE RETOURNEMENT TERMINUS TRAMWAY (POUDRIÉRE) TRAVERSANTES (TAPARURA)
SITE D’INTERVENTION Zone industrielle Poudrière I PARKING (RELAIS) LIMITE DE LA ZONE
300m
N
TAPARURA - NOUVELLE EXTENSION
[131]
VOIE RESSERRÉE ÉLECTRIQUE Voitures électriques en auto partage
TRAMWAY -POUDRIÈRE Propre à la zone -Circuit en boucle
PISTE CYCLABLE 2 Roues (bicyclette)
SIGNALISATION LED
STATION DE RECHARGE Voiture électrique
PARKING VÉLO
TROTTOIR Voie piétonnière
475 100
150
525 75 550 75
3200
525 150
Av. 13 AOÛT - VOIE 32m
100
Axe Structurant à forte vocation Technologique - Trame verte ►► Mobilité intelligente et durable ►► Réseau du transport collectif (Tramway) propre à la zone ►► Modes de déplacements verts ( Véhicules électriques et bicyclette).
475
►► Interconnectivité en temps réel entre les différents composants de la voie (Stationnements connectés, Voitures connectées, transport collectif connecté...). ►► Favoriser les déplacements piétonniers VOIE RESSERRÉE BUS / TAXI
PISTE CYCLABLE 2 Roues (bicyclette) TROTTOIR Voie piétonnière
VOIE DOUBLE Véhiculaire
VOIE DOUBLE Véhiculaire
PARKING VÉLO
STATION BUS PISTE CYCLABLE 2 Roues (bicyclette)
SIGNALISATION LED
TROTTOIR Voie piétonnière
210
100
150
300
900 80
900
300
150
100
210
3400
Av. J.E.A + AV. TAPARURA Voie véhiculaire de 34m ►► Trame verte ►► Prendre en charge l’ensemble de du flux véhiculaire. ►► Voie réservée - Transport collectif - prioritaire (Bus et Taxi) ►► Voie réservée pour les 2roues (Moto et mobylette) ►► Modes de déplacements verts (Piste cytclable)
132
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
VOIE RESSERRÉE ÉLECTRIQUE Voitures électriques en auto partage
PISTE CYCLABLE 2 Roues (bicyclette)
PARKING VÉLO VOIE DOUBLE SENS Véhiculaire
TRAMWAY -POUDRIÈRE Propre à la zone -Circuit en boucle
TROTTOIR Voie piétonnière
SIGNALISATION LED
Av. 13
Aoû
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LES PERPENDICULAIRES Voie semi privé - véhiculaire de 18m
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►► Trame verte
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210
►► Accès privé aux parcelles. ►► Impasse + Aire de retournement 18m
1800
390
►► Modes de déplacements verts (Piste cyclable)
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OPTIONS DE RETRAIT ET D’ALIGNEMENT CONSTRUCTION NOUVELLE
NOUVELLE EXTENSION
RETRAIT EN GRADIN
PROFONDEUR LVOIE
ANCIENNE USINE
LBÂTIMENT
LVOIE
ALIGNEMENT % AUX VOIES STRUCTURANTES HBÂTIMENT = L VOIE DROIT DE RETOUR PROFONDEUR = LVOIE
[133]
OPTION D’AMÉNAGEMENT PARCELAIRE Détruire Transformer
MODERNISATION
TRANSFORMATION
Amélioration de la valeur d’usage
Changement de fonction
EXTENSION
DESTRUCTION
Travaux neufs en rapport avec l’existant
Construire de nouveau
OPTIONS DE TRAITEMENT FAÇADE Les façades des bâtiments signent l’identité technologique de la zone. Elle doivent refléter le caractére numérique et High-Techde la zone. Le bâtiment d’une entreprise constitue sa meilleure carte de visite. Le système des façades adoptent :
ENVELOPPE CHANGEANTE SCREEN FACADE
ENVELOPPE PASSIVE : étanchéité, isolation thermique et acoustique, aération...
ENVELOPPE HIGH-TECH - ANIMATION LED...
S’ORIENTE EN FONCTION DU VENT ET DU SOLEIL
DES ÉLÉMENTS MOBILES MOTORISÉS AUX ORIENTATIONS CHANGEANTES
VENTILATION NATURELLE / FAÇADE VÉGÉTALE
Av. 1 3
134
Aoû
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MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
II - 3. SYNTHÈSE
- La logique de réaménagement suit une conception urbaine intelligentes ayant recours aux technologies du numérique. - Elle suit des directives d'ordre générale pour la zone laissant, ainsi, plus de flexibilité et possibilités dans les choix d'intervention sur les sites industriel - L’objectif était de tracer une perspective générale pour la zone afin d'anticiper ces mutations et laisser les champs ouverts pour la faire évoluer en fonction du besoin. - L'approche participative sera omniprésente dans les directives de réaménagement puisqu'il s'agit réaménagement évolutif selon les recommandations des usagers de la zone et des collectivités
- L'intervention sur le tissu existant de la poudrière pouvait être difficile dans la mesure où tout détruire peut entrainer la perte d'un patrimoine industriel riche qui représente l'identité de la ville et la mémoire collective des activités humaines.
[135]
- LA POUDRIÈRE ZON
Vocation technolog Intégration des technologies de numér
- AV. JAMEL EDDINE AFGHANI-
Flux véhiculaire important Priorité : Transport collectif Bus Taxi Voiture particulière / Moto
Parcelle/ Ancien site industriel
Trame verte
-A Mobilité réduite Transport co Tramway et voitu Priorité : Pié
Sens / Accessibilité véhiculaire
8m
8m
Alignement
LES PARCELL Aménagement paysager a l’intéri Équilibre masses Végétales / m Alignement du bâti sur les axes s H=L Fig.147: Réaménagement de la Poudrière et intégration du
136
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
NE RÉAMÉNAGÉE-
gique ZnTIC rique dans la conception urbaine
AV . 13 AOÛT- AV. TAPARURAe / Pas de voiture particuliére Flux véhiculaire important ollectif propre à la zone Priorité : Transport collectif Bus Taxi ure électrique (auto partage) Voiture particulière / Moto Parcelle/ Ancien site industriel étonnes / Pistes cyclable Trame verte Trame verte Sens / Accessibilité véhiculaire
LES ieur de la parcelle masses bâties structurants avec
Tenir compte du caractère Technologique de la zone
Détruire
Conserver en partie
Transformer
Types d'interventions propres à la zone
numérique, Directives et options d'aménagements@ Auteur (illustration personnelle)
[137]
138
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
[
Chapitre III: PROJET D'ACTIVITÉS NUMÉRIQUE À LA STP
[
[139]
III - 1. LA FRICHE DE LA STP III - 1.1 Motifs du choix Se reconvertir prend du temps et de l'argent. Dans ces mutations majeures que subit le tissu de la zone Poudrière, certaines industries ont réussi à se reconvertir et changer d'activités. D'autres trouvent encore la difficulté de suivre transformations. Certains espaces industriels deviennent des lieux délaissés et soufrent d'une absence de statut clair pour leurs devenir. La décision de démolir certains espaces dans la Poudrière peut entrainer la perte d'un patrimoine industriel riche qui représente l'identité de la ville et la mémoire collective des activités humaines. Se sont des lieux identitaires urbains qu'il faut réinvestir, régénérer leur mémoire et leurs redonner une vraie valeur. Dans notre choix de site, on a essayé de repérer une friche qui pourraient être porteurs de mémoire, un témoignage de l'époque industriel et un potentiel urbain intéressant. CHOIX DU SITE
REPÉRER DÉLAISSÉ
ABSENCE DE STATUT
LIEU IDENTITAIRE
DÉMOLIS
Mémoire
Potentiel urbain
RECONVERTIS DANS LA POUDRIÈRE T Fig.148: Choix du site, Espace industriel identitaire @ Auteur
140
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
III - 1.2 Présentation Il s’agit des anciens Magasins de blé de la Société Tunisienne de Prévoyance (STP). Une ancienne friche composée de 5 bâtiments en charpente métallique dont deux bâtiments représentent les magasins de blé et les trois autres des dépôts de stockage. Les magasins ont été fermés début des années 1980, suite à la construction de nouveaux silos et le déménagement de l’activité vers un autre site. L’ensemble est situé à la périphérie de la zone industrielle Poudrière I à coté du complexe sportif de la SNCFT (SIKALTI) et à 900 mètres de la médina (BAB Jebli) Actuellement, La friche est accessible seulement de l'avenue 13 AOUT qui mène directement vers le centre ville. Dans le futur réaménagement de la zone Poudrière (présenté dans le 2éme chapitre de l'approche suggestive), la voie "13 Août" fera 32 mètres de largeur et Deux autres voies programmées de 32 m seront projetées lors de l’ouverture du nouveau projet TAPARURA.L'ensemble de la friche sera, donc, contourné par 3 voies structurantes Le site fera 16 750 m2.
Fig.149: Situation des Magasins de blé de la STP, Av 13 Août, ZI. Poudrière I @ Auteur
[141]
III - 1.3 Histoire : La mémoire du site Jusqu'aux les années 1925, la Tunisie pouvait assurer le stockage des céréales produites dans les magasins du commerce local. A partir de 1925, le problème de stockage et de vente des céréales a changé d’aspect. Le développement de la motoculture a provoqué l’accroissement du rendement et de la production. Dès cet instant, le problème du stockage prenait un caractère particulièrement pressant non seulement à cause des volumes, mais, aussi, à la standardisation de la qualité des blés, en vue de leurs exportations. À Sfax, l’État Tunisien a dû envisager la construction des magasins de stockage du blé, sous l’égide des Sociétés Tunisiennes de Prévoyance (S.T.P.). Ces magasins avaient une capacité de stockage de 110,000 quintaux équipés avec des groupements d’installations mécaniques. Les petits agriculteurs Tunisiens trouvent ainsi l’aide financière, matérielle, et le stockage des céréales, que la coopération leurs offre. La construction de ces magasins était proche du réseau ferroviaire et du port de Sfax pour faciliter l’exportation pour l'Europe.
Réseau ferroviaire Port
Magasins de Blé STP
Fig.150: Carte de la ville de Sfax, 1934 @ Service de l’armée américaine, Washington
Malgré l’absence d’une date exacte de la construction de ces magasins, la carte cidessous, datant des années 1943, montre l’existence de deux magasins à blé déjà construits.
142
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
III - 1.4 Les Potentiels urbains du site L’analyse du site nous a permis de comprendre le contexte dans lequel est implantée la friche. Elle va nous permettre de dégager les potentialités, les points forts, les points faibles,l’impact sur la zone et finalement les outils qui peuvent nous aider dans l'intervention future sur la friche.
Fig.151: Schéma de synthèse, Potentiel urbain de La STP @Auteur
L'analyse nous a permis de démontrer que le site est un point de passage et de transition entre 3 tissus urbains: Médinal, colonial et le nouveau projet TAPARURA. Vu son implantation, le site peut présenter un témoignage pour la zone indusrielle qui est entrain de muter vers les activités tertiaires. Le site pourra être requalifier, pour devenir un repère, un lieu d’intersection et de convergence de toute la société. La réintégration urbaine de la friche peut créer une dynamique dans la zone et ses environs surtout puisqu'elle se trouve sur un des accès du projet TAPARURA.
[143]
LA NOUVELLE VILLE
FLUX TRÈS IMPORTANT AU NIVEAU DES INTERSECTIONS
ZONE POLY-FONCTIONNELLE
SERVICES
COMMERCIAL
RÉSIDENTIEL
ADMINISTRATIVE
V 1 1
1
1
Te r
m
in
us 900m lo
2
ua ge
Terminus Taxi
1 Terminus Bus
MARCHÉ
144
JARDIN PUBLIC COMPLEXE CULTUREL
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
MÉDINA - CENTRE VILLE Usage mixte: résidentiel et commercial
Bus
Voiture personnelle
Bus
Taxi
Taxi
Voiture personnelle
2 roues (Moto Bicyclette)
2 roues (Moto Bicyclette)
Camion
VOIE TERTIARE
VOIE PRIMAIRE
BOULEVARD DE L’ARMÉE
RUE 13 AÔUT - Z.I POUDRIÈRE
3
3 SITE D’INTERVENTION = 16000m2
Zone industrielle Poudrière I
LES MAGASINS DE BLÉ
(STP)SOCIÉTÉ TUNISIENNE DE PRÉVOYANCE
VOIE SECONDAIRE 2
VOIE PROJETÉE - TAPARURA
Voiture personnelle Taxi Bus 2 roues
ZONE INDUSTRIELLE
Camion
Industrie lourde - Changement de vocation au futur et déménagement de la zone Toiture en pente / texture gris ou rouge / tuile tôle
LIGNE DE MÉTRO FLUX PIÉTONNE TRÉS IMORTANT AU centre ville - coté Nord ouest par rapport au site
LIGNE DE MÉTRO
[145]
III - 1.5 Relevé de l’existant Pour le relevé de la friche, nous nous sommes basés,en premier lieu, sur des documents fournis par l’agence d’architecture «A..Z Design» Gouiaa Riadh, «ArchiDeco» Samy Kchaou et un levé topographique demandé par la municipalité de Sfax. Les relevés fournis étaient seulement des plans qui montrent l’emprise du terrain, l’implantation des masses et l’organisation spatiale à l’intérieur de la friche. Nous avons pu récupérer, aussi, quelques coupes schématiques sur les bâtiments (H1, H2, H3 et H4) montrants les différentes hauteurs et le type des structures existantes.
Fig.152: Plan général de la friche avec le levé topographique @ Municipalité de Sfax
Fig.153: Coupe schématique du dépôt H4 @ A..Z Design et ArchiDeco
Fig.154: Coupe schématique du dépôt H1 @ A..Z Design et ArchiDeco
146
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
Sur la base de ces documents, nous avons essayé d’effectuer nos propres relevés pour les élévations et le plan des magasins de blé pour pouvoir modéliser par la suite la friche à l'état actuel. Étant donné les hauteurs importantes et la difficulté de relever certains éléments de la structure, le reportage photo était la seule solution pour mesurer et garder une certaine proportion dans la reproduction.
Dépôt H 4 Magasins de Blé 1et 2 Dépôt H 1
20M ETÉE PROJ VOIE
Dépôt H 3 Dépôt H 2
RUE 13
AOU T-V ERS CEN TRE VILL E
Fig.155: Vue d’ensemble, Friche STP , Z.I.Poudrière, @ Auteur
1.65m
Fig.156: Magasins de blé 2 , STP , Z.I.Poudrière, Sfax @ Auteur (photos personnelles)
[147]
Fig.157: Magasins de blé 1 et 2 , STP , Z.I.Poudrière, Sfax @ google
Fig.158: Dépôt 4 - Dépôt 1 STP , Z.I.Poudrière, Sfax @ Auteur
Fig.159: Dépôt 1, STP , Z.I.Poudrière, Sfax @ Auteur
148
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
Fig.160: Magasins de blé 1 et 2 , STP , Z.I.Poudrière, Sfax @ google
Fig.161: Magasins de blé 1 et 2 , STP , Z.I.Poudrière, Sfax @ google
[149]
VOIE PROJETÉE DE 20 M
V
136.76
34.52
12.50
15.88
15.28
5
6
9.38
34.52
STP - Depôt H2 - Coupe 3
7
Magasin de Blé 1
83.34
60.43
Dépôt H 4 Magasin de Blé 2
STP - Depôt H2 - Façade Nord-Ouest
Ech : 1 : 200
STP - Depôt H3 - Façade Nord-Ouest
Ech : 1 : 200
124.88
4
49.46
STP - 15.28 Depôt H3 - Coupe 4
Ech : 1 : 200
Ech : 1 : 200
Dépôt H 1 5.46
21.55
USINE SATHOP
35.15
14.48
22.36
4.74
20.16
16.78
STP - Depôt H2 H3 - Façade SUD-Ouest
Ech : 1 : 200
99.50
RUE EXISTANTE DE 10 M - 13 AOUT
IMMEUBLES POLYFONCTIONNELS 3
1
8
STP - Depôt H2 H3 - Coupe 1
Ech : 1 : 200
-
20.00
2
22.36 193.43
VOIE PRO
N
Plan Masse
Ech : 1 : 500
STP Ensemble - Façade Nord-Ouest
Ech : 1 : 200
150 13.24 Niveau 4
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
Fig.162: Plan Masse + Élévation, Magasi
SNCFT
O I E 6.62
P 21.09
R
VV
UU
O
PP
OO
OO
J
PP
E T
7 A105
É
QQ QQ COMPLEXE SPORTIF SIKALTI Magasin H2 390.06 m²
E
20.37
E
RR
RR
SS
SS
8 6.1 12
D
88.81
16.00
9.08
M 20
8.98
Dépôt H 3
VV
21.14
18.38
UU
T
S
40
33.57
R
Dépôt H 2 U 32.33
17.13
17.13
20.16
34.52
18.04
10.80
V 99.49
Magasin H2 676.79 m²
12.00
OJETÉE DE 20 M
W
TERRAIN EXISTANT Surface :19 670 m2
X
VOIE EXISTANTE - 13 AOUT CONSTRUCTIONS ANARCHIQUES
0
5.0 m
10.0 m
SCALE: 1:500
E
T
FUTUR TERRAIN Surface :17 949 m2 25.0 m
V
E OI
FE
É RR 0
2.0 m
D
S
R
TI A N
ON
M
O
40
E AL
U 6
A105
V
W
X
3
R
A105
10.0 m
SCALE: 1:200
B
1
E L OU 4.0 m
R A V
DE
L'A
E É M
T FU
UR
R ÉT
N
Niveau 0 - Dépôts H2 et H3 STP
Ech : 1 : 200
13.24 Niveau 4 9.00 Niveau 3 6.00 Niveau 2 3.00 Niveau 1 0 Niveau 0
ins de blé, STP , Z.I.Poudrière, Sfax @ Auteur
[151]
Z
33.58
17.13
40
17.11
NN
H
G
F
E
D
22.19
1
BB
22
10.03
20 1.29 20
10.03
22
10.03
22
10.03
22
CC DD 5.00
3 EE
5.00
6.40
EE
4 6.40
FF 5.00
FF Magasin H4
59.62
2001.80 m²
GG
6.40
5.00
5
HH
6
II 5.00
II
6.40
5.00
HH
7 15.28
22
LL 5.00
6.40
I 16.92
40
M
M
12
N
10.03
10.37
14
3.57
40
40
P
15
3.64
L
K
20 1.29 20
J
I
Dépôt H 1
4.92
22
10.03
13
O
6.78
10.37
22
344.60 m²
6.40
336.54 m²
O P
11
Magasin H1
20.36
20.36
Magasin H1
N
Q
6.40
40
16.53
3.19
40
2.29
40
40
J
10.03
10
Z
5.40
9.70
K
22
6.40
40
Dépôt H 4
Y
4.92
-
MM
L
16.80
20 1.29 20
---
AA
Q
10.03
9
6.40
8
KK
LL
6.40
1805.81 m²
5.00
KK
Silos de stockage N°2
83.31
JJ 5.00
JJ
MM
10.03
6.40
DD
GG
22
2
5.00
CC
16.14
4.92
6.22
5.00
BB
C
49.29 4.92
6.40
40
5.00
NN
Y 40
AA
H
14.85
G
12.54 49.29
F
E
Magasin de Blé 2
RUE EXISTANTE DE 10 M - 13 AOUT
D
C
M
-
Fig.163: Plan d’e
152 1
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
Niveau 0 ensemble
Ech : 1 : 250
B
A
10.03
22
22.19 201.2920
1
2
3
4
5
6
Dépôt H 3 VV
7 83.31
1805.82 m²
8 201.2920
PP
PP
OO
OO
10.56
22
10.03
9
10
Magasin H2
390.06 m²
RR
RR
SS
SS
11
VV
9.08
Silos de stockage N°1
UU
T
UU S
R
33.57
40
12 40
9
22
10.03
13
U
U 17.13
V
V Magasin H2
5.40
14
14.62
15
A105
17.13
20.16
201.2920
676.79 m²
W
W
X
X
3.64
B
Magasin de Blé 1
A T
DépôtS H 2
R
N 0
2.5 m
5.0 m
12.5 m
SCALE: 1:250
12.00
ensemble, Magasins de blé, STP , Z.I.Poudrière, Sfax @ Auteur
[153]
Magasin de Blé 1 et 2
1
1
STP - Façade Nord-Ouest
Ech : 1 : 200
STP - Façade Nord-Ouest
Ech : 1 : 200
0
6
6
2
3
STP - Façade Sud-Ouest
2.0 m
SCALE: 1:200
Ech : 1 : 200
STP - Façade Sud-Ouest
Ech : 1 : 200
STP - Coupe 2
2
Ech : 1 : 200
STP - Coupe 2
Ech : 1 : 200
STP - Façade Nord-EST
Ech : 1 : 200
3
154
Fig.164: Élévations et coupes, Magasins de blé 1 et 2 , STP , Z.I.Poudrière, Sfax @ Auteur
STP - Façade Nord-EST
Ech : 1 : 200
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
4.0 m
10.0 m
Plaque pour couverture : Tôles ondulées
Panne
Structure : Scissors Truss Treillis
Profilés : supports / briques
Murs en brique s(Remplissage)
Fig.165: Axonométrie éclatée, Structure Scissors Truss, Magasins de blé 1 et 2 , STP , Z.I.Poudrière, Sfax @ Auteur 2
Detail section STP
Ech :
[155]
STP - Depôt H4 - Façade Nord-EST
Ech : 1 : 200
Dépôt H4
STP - Depôt H4 - Coupe 2
Ech : 1 : 200
7
9
6
STP - Depôt H4 - Façade Nord-Ouest
Ech : 1 : 200
STP - Depôt H4 - Coupe 1
Ech : 1 : 200
Fig.166: Élévations et coupes, Dépôt H4, STP , Z.I.Poudrière, Sfax @ Auteur STP - Depôt H4 - Façade Nord-EST
Ech : 1 : 200
Plaque pour couverture : Tôle ondulée
Panne 4 8
STP - Depôt H4 - Coupe 2
Ech : 1 : 200
STP - Depôt H1 - Coupe 2
Ech : 1 : 200
Structure : Scissors Truss
6.91 6.52
Murs en brique
9
5.06
5
STP - Depôt H4 - Coupe 1
Ech : 1 : 200
STP - Depôt H1 - Façade Nord-EST
Ech : 1 : 200
Fig.167: 1Axonométrie éclatée, Structure Scissors Truss, Dépôt H4 , STP , Z.I.Poudrière, Sfax Detail section H4 Ech :
156
@ Auteur
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
9
STP - Depôt H4 - Coupe 1
Ech : 1 : 200
Dépôt H1
2
STP - Depôt H1 - Façade Nord-Ouest
Ech : 1 : 200
6.91 6.52 5.06
3
STP - Depôt H1 - Coupe 1
Ech : 1 : 200
Fig.168: Élévations et coupes, Dépôt H1, STP , Z.I.Poudrière, Sfax @ Auteur
Plaque pour couverture : Tôle ondulée Panne Structure : Rigid Frame (Profilé)
Murs en brique
Fig.169: Axonométrie éclatée, Structure Rigid Frame, Dépôt H1, STP , Z.I.Poudrière, Sfax @ Auteur Detail section H1 1
Ech :
[157] 2
Detail section STP
Ech :
III - 1.6 Etat des lieux Afin de bien argumenter nos choix conceptuels dans notre intervention sur la friche, il sera nécessaire d’inventorier l’état des lieux et constater les dégradations affectant les différents éléments (Structure, Murs, sol, couverture...).
MAGASINS DE BLÉ 1 ET 2 , STP , Z.I.POUDRIÈRE, SFAX Structure Poteau
Murs Ferme
Extérieur
Intérieur
Shéma
Des murs en briques renforcés par des profilés verticaux et horizontaux pour soutenir la poussée horizontale des tas de blé.
Description
- Poteaux en IPN - Ferme Scissors Truss
État de conservation
- État moyen - La structure est fortement rouillée - Corrosion métallique causées par des intempéries et l’infiltration de l’eau pluviale
- Fissurations - Apparition des moisissures et Dégradation de la partie inférieure des murs causé par l’infiltration des eaux - Des fragments de murs en ruine
Solutions
- Peut être garder en totalité - Nécessité de Brossage, nettoyage et traitement (sablage)
- Élimination ou reconstruction des parties en ruine - Traitement des fissures - (Tout dépend des choix conceptuels)
Couverture
Sol
Schéma
Description
État de conservation
Solutions
Couverture légère en tôles ondulées fixées sur les pannes - Mauvais état - Ruine - La tôle est fortement rouillée surtout au niveau des jonctions (pannes/tôle) -Troués -
- Chape en béton - Très mauvais état Infiltration des eaux + les déchets
- Possibilité d’élimination ou de remplacement par d’autres matériaux plus Remplacement rigides et sophistiqués - Possibilité de recyclage
Tab.6: État des lieux, Magasins de blé 1 et 2, STP , Z.I.Poudrière, Sfax @ Auteur
158
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
Corrosion de la structure
Couverture en ruine
Mur endommagé / Déchets au sol
Absence de la toiture / Déchets au sol
Fig.170: Etat des lieux , Magasins de blé 1 et 2, STP , Z.I.Poudrière, Sfax @ Auteur (Photo personnelle)
[159]
DÉPÔT H1 , STP , Z.I.POUDRIÈRE, SFAX Structure Poteau
Murs Ferme
Extérieur
Intérieur
Schéma
Des murs en parpaings renforcés par des profilés verticaux pour soutenir les poussées horizontales.
Description
- Poteaux en IPN - Structure : Rigid frame
État de conservation
- Bon état - La structure présente quelques traces de rouilles surtout au niveau du pied des poteaux - Flexion de quelques poteaux
Solutions
- Peu être gardée en totalité - Brossage, nettoyage et traitement - Renforcement
- Fissurations - Apparition des moisissures et Dégradation de la partie inférieure des murs causé par l’infiltration des eaux - Élimination ou reconstruction des parties en ruine - Traitement des fissures
Couverture
Sol
Shéma
Description
État de conservation
Solutions
Couverture légère en tôles ondulées fixées sur les pannes - État moyen - La tôle est fortement rouillée surtout au niveau des jonctions (pannes/tôle) -Troué -
- Chape en béton - Très mauvais état Infiltration des eaux + les déchets
- Possibilité d’élimination ou de remplacement par d’autres matériaux plus Remplacement rigides et sophistiqués - Possibilité de recyclage Tab.7: État des lieux, Dépôt h1, STP , Z.I.Poudrière, Sfax @ Auteur
Couverture fortement rouillée / Murs endommagés Fig.171: Etat des lieux , Dépôt h1 , Z.I.Poudrière, Sfax @ Auteur (Photo personnelle)
160
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
Couverture fortement rouillée
Flexion IPN et Infiltration des eaux
Fig.172: Etat des lieux , Dépôt h2 et h3 , Z.I.Poudrière, Sfax @ Auteur (Photo personnelle)
DÉPÔT H4 H3 H2 , STP , Z.I.POUDRIÈRE, SFAX Structure Poteaux
Murs Ferme
Extérieur
Intérieur
Schéma
Description
- Poteaux en IPN - Ferme Scissors Truss
État de conservation
- Bon état - La structure présente quelques traces de rouilles surtout au niveau du pied des poteaux - Flexion de quelques poteaux
Solutions
- Peu être garder en totalité - Brossage, nettoyage et traitement - Renforcement
Des murs en parpaings renforcés par des profilés verticaux pour soutenir les poussées horizontales. - Fissurations - Apparition de moisissures et Dégradation de la partie inférieure des murs causé par l’infiltration des eaux - Élimination ou reconstruction des parties en ruine - Traitement des fissures
Couverture
Sol
Schéma
Description
État de conservation
Solutions
Couverture légère en tôles ondulées fixées sur les pannes - État moyen - La tôle est fortement rouillée surtout au niveau des jonctions (pannes/tôle) -Trouées -
- Chape en béton - Très mauvais état Infiltration des eaux + les déchets
- Possibilité d’élimination ou de remplacement par d’autres matériaux plus Remplacement rigides et sophistiqués - Possibilité de recyclage Tab.8: État des lieux, Dépôt H4 H3 H2, STP , Z.I.Poudrière, Sfax @ Auteur
[161]
III - 2. L’INTERVENTION SUR LES MAGASINS DE BLÉ (STP)
III - 2.1 Objectifs de l'intervention «L’architecture est un ensemble de strate.» Architecte et urbaniste, spécialiste dans la
rénovation ou la réhabilitation du patrimoine industriel
La matière principale dans le projet sera les bâtiments existants de la STP. Ces derniers vont servir comme support pour l’intervention et le fil conducteur de la conception du projet. Pour cela, nous avons essayé de définir les objectifs suivant : ►►
Réinvestir la friche de la STP et augmenter son attractivité dans la zone à travers
l'intégration des activités numériques. ►►
Injecter des activités technologiques qui prennent en compte le nouveau
réaménagement de la zone ZnTIC
162
►►
Dynamiser la friche et la réintégrer dans la zone
►►
Mettre en valeur la mémoire du site
►►
« Faire du neuf avec du vieux »
►►
Mettre en scène les ambiances particulières au site.
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
III - 2.2 Hub d'Innovation à la Poudrière Partant du principe que la réponse de la ville est dans la ville. La nouvelle activité doit assurer une requalification du lieu et une réponse aux nouvelles directives de réaménagement de la Poudrière ( Vocation technologique ZnTIC) . Le programme doit être en continuité avec l'évolution numérique des industries et du travail, tout en permettant, le passage vers les secteurs générateurs d'emplois et de valeurs. Pour notre intervention, on a imaginé un HUB D'INNOVATION au service des entreprises, des universités, des municipalités, des habitants, des professionnels... C'est un laboratoire d'innovation urbaine ou la création et l'invention constituent un maillon important dans la chaîne du développement de la ville et l’entrepreneuriat puisqu’il sera lié aux nouvelles technologies émergentes du numériques.
HUB D'INNOVATION ENTREPRISES
PROFESSIONNELS
UNIVERSITÉS
JEUNES DIPLÔMÉS
MUNICIPALITÉS
CITOYENS
LABORATOIRE
INNOVATION
URBAINE Maillon de la chaîne CRÉER
EXPÉRIMENTER
INNOVER
DÉVELOPPER
Informatique / tic
Industrie
Energie
Dev web / applications /objets connectés
Fabrication numérique / robotique / impression 3d / prototypage
Dév durable / gestion de l’énergie / Énergie renouvelable
Développement de la ville et l’entrepreneuriat Fig.173: Hub d'innovation, Amorce pour les activités numériques dans la Poudrière, Sfax @ Auteur
[163]
L'objectif de la programmation est d'aboutir à une réponse spatiale mixant plusieurs activités et plusieurs profils. Ces activités vont permettre de relier la friche à son contexte immédiat et re-dynamiser la zone. Le programme vise la création d'une ambiance interactive, de rencontre,d'échange et de collaboration entre les différents usagers du Hub (Professionnels, jeunes diplômés, étudiants, citoyens...). Il s'agit d'un espace multifonctionnel qui s'adresse à tout le public habitant ou travaillant dans la Poudrière. Le programme se compose de 4 unités différentes :
1 - Unité d’interaction et d'échange social (EXPOSITION,ÉVÉNEMENT,...) - Espace d'exposition / Auditorium / Salle polyvalente - Coffee Shop / Espaces de rencontre
2 - Unité participative et collaborative (citoyens) Living lab / Ateliers collaboratifs / Tables rondes
3 - Unité de travail et de partage (Professionnels- entreprises - étudiants) Espaces de travail ouvert / stations de travail Bureaux individuels / Salles de réunions Médiathèque
4 - Unité de fabrication et de prototypage (Professionnels et entreprises) Ateliers machines / Ateliers Assemblages /Ateliers électriques / Stations PC / Matériauthèque
Fig.174: les unités du programme , Hub d'innovation@ Auteur
164
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
III - 2.3 Quantitatif et qualitatif
ESPACE
QTE
SURFACES TOTAL (M2) (M2)
QUALITÉ SPATIALE
1 - UNITÉ D’INTERACTION ET D'ÉCHANGE SOCIAL Hall d’accueil avec réception
-
-
100
Le hall d’entrée est le point de départ de toutes les circulations. C’est un point de passage et de transition vers les autres unités. L’espace doit être suffisamment dégagé en hauteur et en profondeur permettant de repérer tous les espaces qui l’entoure. Cet espace doit être bien éclairé naturellement et chaleureux pour accueillir les usagers
Espace d’exposition
-
-
400
Un espace central qui articule toute l’unité. Un grand volume qui se développe en longueur et en hauteur. C'est là où se présentent les créations et les inventions. Éclairage naturel et artificiel selon le besoin.
Auditorium
-
-
600
Salle polyvalente
-
-
600
Coffe shop / Buvette
-
-
250
Sanitaires
2
30
60
Des espaces dédiés aux événements, séminaires, grandes conférences... Dévoiler les nouvelles créations - présenter les nouvelles idées.
TOTAL 2010m2
2 - UNITÉ PARTICIPATIVE ET COLLABORATIVE (CITOYENS) Living Lab
-
-
400
Ateliers collaboratifs
5
40
200
Salle de réunion Sanitaires
5
40
200
2
30
TOTAL
Espace libre permettant aux différents intervenants (citoyen et professionnel) de se réunir autour des tables rondes pour discuter, présenter et expérimenter un sujet. L'espace doit être suffisamment éclairé et chaleureux pour acceuillir le public. Des espaces pour apprendre, s’initier et se former. L'espace est doté de mobiliers modulables et flexibles. L’éclairage constant et neutre, assuré beaucoup plus avec des lumières artificielles.
60
660m2
3- UNITÉ DE TRAVAIL ET DE PARTAGE E. de travail ouvert (nomade)
-
-
300
E. de travail en groupe (sédentaire)
4
100
400
Bureaux individuels
10
10
100
Salles de réunion
10
25-30
300
Médiathèque
-
-
400
Unité de reproduction Sanitaires
-
-
30
2
30
30
Espace ouvert qui se développe sous forme de plateau libre ayant une hauteur qui respecte l’échelle humaine. L’éclairage constant et neutre, assuré beaucoup plus avec des lumières artificielles. Espace réservé au micro-entreprise qui se développe sous forme de zoning. L’espace sera aménagé avec des groupements de bureaux modulable et flexibles. L’éclairage constant et neutre, assuré beaucoup plus avec des lumières artificielles. Des petits box abritants un ou deux bureaux au maximum, des couleurs stimulants la créativité et qui garantissent une bonne luminosité. Espace de travail en groupe, se réunir et prendre des décisions autour d’une table centrale. Des couleurs stimulant la créativité et qui garantissent une bonne luminosité. Axé sur les nouvelle technologies, un espace qui se développe en 2 niveaux créant ainsi des espaces en double hauteur et en mezzanine. Équipé de postes informatique, des rayonnages de livres et des salles de lecture. Un niveau de sonorisation silencieux.
TOTAL 1560m2
[165]
4 - UNITÉ DE FABRICATION ET DE PROTOTYPAGE (FAB LAB) Atelier machines
-
-
100
Atelier électrique
-
-
50
Atelier Assemblage
-
-
150
-
-
50
Atelier Informatique Espace de travail partagé
-
-
300
Matériauthèque
-
-
40
-
-
Monte-charges
TOTAL
A- ADMINISTRATION Direction Salle de réunion Secrétariat Bureaux en open space
2
Espace abritant des machines (CNC, Découpe Lazer, Fraiseuse, Imprimante 3d... ) et des outils pour usiner et fabriquer des pièces. Il doit être doté d’une bonne isolation acoustique et un éclairage artificiel. Espace abritant des postes électriques pour fabriquer les cartes électroniques et relier les composantes . Il doit être doté d’une bonne isolation acoustique et un éclairage artificiel. Espace pour assembler toutes les pièces issues de la fabrication - éclairage artificiel. Stations Pc Espace sous forme de plateau libre. L’éclairage constant et neutre, assuré beaucoup plus avec des lumières artificielles. Un magasin d’outil et de matériaux qui fournit les ateliers en matière première.
10
700m2
25
50 25
-
-
2
9
18
1
-
60
TOTAL
133m2
300 300
300 300
TOTAL
600m2
B- AMÉNAGEMENT EXTÉRIEURE Parc d’expérimentation Serre et micro-culture Parking Sous Sol Espaces verts
1 1
SURFACE TOTALE UTILE
5663m2
Surface d’appoint (murs et circulation) 45%
2548 m2
SURFACE TOTALE H.O
8211m2
Tab.9: Programme quantitatif et qualitatif, Hub d'innovation@ Auteur
Fig.175: Espace de fabrication numérique@ (Google images)
166
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
[167]
Privé / Accès limité
Accès libre / Semi Public
M
é
que
e
E. d
Sanitaire H/F
Salles de réunion
Salles d forma e tion
Accès
lier Ate tique a m r o Inf
vail e tra E. d r tagé pa
DE TÉ IONuté) I N U AT una RaIrtaCgé (comm B A F travail p
lier Ate que tri c e l é
Accès
ACCUEIL
EXPOSITIONS
0
ividuels x2
Bureaux ind
que
Médiathé n
+ réceptio
Centre de reproductio n
CO-WOR KING Sa for lles d ma e tio n
E. travail o uvert (nom ade) Sa ll E. travail e réu es de n nion groupe x5
Fig.176: Organigramme fonctionnel, Hub d'innovation@ Auteur
LIVING LAB
Atelier s collaboratif
Mat
thè riau
-c onte
harg
es
lier Ate lage emb ass
lier Ate nes hi mac
Secrétariat
Salle de réunion
Accès
COF FE SHO E P
Sanitaire H/F
Loc tech al niqu
SALLE POLYVALENTE
Coulisses
AUDITORIUM e
Direction + S. réunion
B-ADMINISTRATION
Bureau en open space
Sanitaire H/F
III - 2.4 Parti architectural et Concepts Pour aboutir à l'image du projet, nous avons essayé de classifier les concepts sous 3 familles différentes : La première famille de concepts est liée à la spécificité du site et son potentiel , la deuxième est liée à la nouvelle activité que nous allons va projeter, et la troisième famille concerne les concepts issus de l'analyse des références. Cette dernière famille sera un appui pour le développement de la réponse architecturale.
Fig.177: Concepts - Famille 1, Spécificité et potentiel du site@ Auteur
Fig.178: Concepts - Famille 2, Nouvelle activité, Hub d'innovation @ Auteur
168
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
Volet Urbain
RECONNEXION
INTERACTION
- Relier la friche avec la ville / Traverser - Passages urbains / Nouveaux accès - Démolition des clôtures
- Espace public et espace privé - Séquences et les promenades
PROMENADE
Volet architectural
- Parc paysager évolutif - Animation et mise en scène - Pluralité d’usages et d’activités
CONNEXION INTERACTION
DUALITÉ
- Urbain / Architecture existante - Passé / Présent - Friche / Aménagement paysager - Minéral / Végétal
FLEXIBILITÉ
- Bâtiment / bâtiment - Espace / Espace - Usagers
- Plateaux ouverts / Plan libre - Aménagement libre - Espace programmable | besoins
MARQUAGE
AXIALITÉ
- Parois / Mobilier / Volume - Marquage au sol / plafond (verrière) - Limites / Visuels / virtuelles
- Axe d’animation et d’événements - Dégagement visuel / Orientation des usagers - Définition des fonctions / Hiérarchie / espace
Fig.179: Concepts - Famille 3, Synthèse des références, Appui pour la réponse architecturale @ Auteur
Image du projet Fig.180: Image du projet Trait d'union- Interaction et connexion entre Formes /Fonctions @ Auteur
[169]
III - 2.5 Processus d'intervention La réponse architecturale consiste à rechercher un trait d'union entre passé et présent, entre ancien et contemporain. Créer le lien entre les différents bâtiments sera intéressant afin d'assurer une interaction formelle et fonctionnelle entre les différentes unités du programme. Ce lien pourrait être matérialisé soit par des volumes unificateurs , soit par des passages transitoires ou encore par l'aménagement extérieur. Ci-dessous des schémas illustrants notre processus d'intervention.
RECONNEXION Travailler sur l'accessibilité Dégager les nouveaux accès Relier la friche avec la ville en traçant les nouvelles voies projetées Fig.181: Reconnexion de la friche - Voies projetées et accessibilité @ Auteur
CONSERVATION Conserver le maximum de structure Éliminer le remplissage en briques et les toitures Démolition des dépôts (H2 et H4) Fig.182: Intervention sur la friche - Entre conservation et démolition@ Auteur
170
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
PROMENADE Dégager l'esplanade Aménagement paysager de l'ensemble du site Mise en scène des bâtiments /Séquences Fig.183: Aménagement paysager de l'ensemble de la friche@ Auteur
Pour réussir l'intervention sur la friche, il ne fallait pas tout construire à la fois. En effet, notre logique consiste à réapproprier ce dont on aura besoin pour la nouvelle activité et conserver le reste des bâtiments pour d'autres activités futurs. Pour cela, nous avons essayé de mettre en évidence les bâtiments à travers l'aménagement paysager et le travail sur des séquences particulières au site.
AXIALITÉ Évider une partie centrale des 2 bâtiments Traverser à travers un axe structurant Accentuer la percée visuelle Fig.184: Axialité - Traverser et accentuer la percée visuelle@ Auteur
Nous comptons injecter notre "Hub d'innovation" dans les magasins (1 et 2 ) de blé. Nous avons dégager une grande esplanade devant la façade Sud-Ouest du magasin(1) afin rassembler le flux des visiteurs. Pour réunir les deux bâtiments, nous avons opter pour l'évidement de trois travées pour libérer , traverser, accentuer la percée visuelle dans l'espace. [171]
CONTRASTE MARQUAGE Contraster et marquer avec une nouvelle forme Un volume unificateur / imposant /attractive Nouvelle signalétique / Connexion Fig.185: Insertion - contraster avec le nouveau volume @ Auteur
L'insertion d'un volume unificateur de liaison entre les deux bâtiments jouera un rôle important dans le marquage et l'attractivité du Hub. L'objectif est de donner une nouvelle signalétique au projet et de contraster avec l'ensemble. Cet espace central abritera l'accueil du projet, l’exposition et les événements. Il assure la connexion entre les différentes unités du Hub.
HIÉRARCHIE Hiérarchiser les unités Faire Interagir l'espace public avec l'espace privé Fig.186: Hiérarchie - Unités Public et Semi Public@ Auteur
Après avoir positionné l’élément central de liaison, le reste du programme va être héberger dans les 2 ailes du bâtiment. Pour cela, nous avons hiérarchise les unités allant du public, semi-public et privé. Au Rez de chaussé, nous avons disposé les espaces qui peuvent avoir une interaction directe avec l'esplanade (Coffee shop et salle polyvalente). Le living Lab et l'auditorium sont considérés comme semi public puisqu'ils seront accessibles seulement à partir du volume central.
172
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
HIÉRARCHIE Hiérarchiser les unités Faire Interagir l'espace public avec l'espace privé Liaison verticale Fig.187: Hiérarchie - L'espace privé @ Auteur
En arrière plan, Les deux ailes vont abriter l'unité de fabrication numérique (FabLab) et l'espace de travail partagé (Coworking). Ces espaces sont considérés privés puisque leurs accès seront limités aux abonnés du HUB.
Fig.188: Hub d'innovation - Unités et espace @ Auteur
[173]
III - 3. LE PROJET
ACCÈS PRINCIPAL(FAÇADE NORD- OUEST )
AV.13 AOUT (FAÇADE NORD )
174
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
ACCÈS 2 (FAÇADE
NORD-EST)
[175]
AV. TAPARURA (NOUVELLE VOIE 32M)
PARKING
ACCÈS
ACCÈS
E
AV. 13 AOUT (VOIE 32M)
PLAN MASSE
176
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
Terminus Tramway (Zone Poudrièr
)
2M
E3
OI EV
LL
VE
OU
(N
S
ESPLANADE
re) LE
A ON
ÉE
TI NA
RM
D AR V E
DE
L’A
UL
BO
[177]
H
G
F
E
D
C
B
A
1
1 Médiathéque 146.54 m²
HAUT HAUT
2
2
Scéne et Arriére Scéne
6.18
63.30 m²
Sanitaires 7.70 m²
E.spécialisé (CTA) 61.82 m²
3
3 ASC 6.23 m²
S. réunion 15.19 m²
S. réunion 14.40 m²
4
4
E. détente 162.20 m²
O.space Nomade
Imprim + Kitchinette
342.56 m²
26.10 m²
5
5 Salle Polyvalente 538.55 m²
S. réunion
19.68 m²
41.91 m²
Bureau indiv
6
6 14.86 m²
S. réunion
S.réunion
14.44 m²
Bureau indiv
28.88 m²
7
7 Local tech
Local tech
10.44 m²
18.52 m²
Unité de Travail et de Partage Coworking
SAS
Sanitaires
55.79 m²
34.37 m²
ASC 11.49 m²
ESC
Local tech
20.00 m²
10.45 m²
HAUT
8
8
9
9
Atrium (Exposition / évennement) 785.20 m²
SAS
3
43.94 m²
SAS
A103
51.21 m²
10
10
11
11 HAUT ASC
ESC
11.76 m²
20.42 m²
Sanitaires 25.20 m²
FAB LAB (unité de fabrication numérique)
Monte-Charge 18.38 m²
12
12
Coffe shop + Rest.rapide 288.03 m²
HAUT
Atelier Assemblage 187.50 m²
Atelier Machine 111.56 m²
13
13
Cuisine de préparation 24.97 m²
14
14
Matériauthéque 52.92 m²
15
15
2
H
G
F
E
D
0
1.0 m
2.0 m
C
5.0 m
SCALE: 1:100
N
1
178
Niveau 0
Ech : 1 : 100
PLAN REZ DE CHAUSSÉE
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
A106
B
A
H
G
F
E
D
C
B
A
1
1 Terrasse Co-working 255.30 m²
HAUT
2
2
Sanitaires 38.28 m²
3
3
S. réunion
Atelier Collaboratif
33.37 m²
31.36 m²
4
4
Atelier Collaboratif
Vide Sur Hall
5
44.18 m²
5
Bureaux O.space 87.50 m²
Living Lab 511.17 m²
Atelier Collaboratif 38.87 m²
6
6
S. réunion
Atelier Collaboratif
31.13 m²
43.71 m²
Vide sur jardin Bureaux O.space 80.13 m²
7
7 ESC 19.13 m²
Sanitaires 34.37 m²
ASC
ASC
11.49 m²
20.66 m²
8
8 Local tech 12.56 m²
9
9
Direction 37.08 m²
Hall Billetterie + Info
3
Vide sur atrium
A103
S. réunion 36.14 m²
10
10 Sanitaires 12.53 m²
11
11 HAUT
ASC esc
11.76 m²
21.31 m²
Monte-Charge 19.02 m²
12
12
Atelier Informatique 47.75 m²
13
Terrasse FabLab
O.space
57.48 m²
190.52 m²
Auditorium 349.38 m²
13
S. réunion 29.76 m²
14
14
15
15
H
G
F
E
PLAN 2ÉME NIVEAU
D
C
2
B
A
A106
0
1.0 m
2.0 m
5.0 m
SCALE: 1:100
N
2
Niveau 2
Ech : 1 : 100
[179]
ATRIUM : ACCUEIL ET EXPOSITION (RDC)
180
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
[181]
HALL : LIVING LAB - AUDITORIUM (2ÉME NIVEAU)
LIVING LAB (2ÉME NIVEAU) 182
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
COFFEE-SHOP
ESPACES DE TRAVAIL (COWORKING) [183]
Coupe 3
Ech : 1 : 100
4.30
STP - Façade Nord-EST
0
Ech : 1 : 100
1.0 m
2.0 m
5.0 m
SCALE: 1:100
FAÇADE NORD-EST
0
4.30
0
Coupe 3
Ech : 1 : 100
1.0 m
2.0 m
5.0 m
SCALE: 1:100
COUPE 1
184
1.0 m
SCALE: 1:100
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
2.0 m
5
3.50 Niveau 1
0 Niveau 0
14.00 Niveau 4
10.50 Niveau 3
7.00 Niveau 2
3.50 Niveau 1
0 Niveau 0
5.0 m
13.24 NIV INTER
10.50 Niveau 3
7.00 Niveau 2
3.50 Niveau 1
0 Niveau 0
14.00 Niveau 4
10.50 Niveau 3
[185]
4.30
2
2
STP - Façade Nord
Ech : 1 : 100
STP - Façade Nord
FAÇADE NORD
Ech : 1 : 100
0
4.30
COUPE 2
186
1.0 m
SCALE: 1:100
0
1.0 m
2.0 m
SCALE: 1:100
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
5.0 m
2.0 m
5.0 m
14.00 Niveau 4 13.24 NIV INTER 14.00 Niveau 4 13.24 10.50 NIV INTER Niveau 3 10.50 Niveau 3 7.00 Niveau 2 7.00 Niveau 2 3.50 Niveau 1 3.50 Niveau 1 0 Niveau 0 0 Niveau 0
14.00 Niveau 4 14.00 Niveau 4 10.50 Niveau 3
90
90
10.50 Niveau 3 7.00 Niveau 2 7.00 Niveau 2 3.50 Niveau 1 3.50 Niveau 1 0 Niveau 0 0 Niveau 0
[187]
CONCLUSION GÉNÉRALE
Ce mémoire nous a permis de porter une réflexion sur une thématique bien spécifique : la métamorphose de la ville à l’ère du numérique. Notre travail s’est basé sur deux approches : une approche interrogative afin de comprendre l’apport des technologies numériques dans la métropolisation de la ville et l'évolution de l’architecture. Une approche suggestive qui prend la ville de Sfax en tant que futur contexte métropolitain où nous avons essayé d’intervenir sur une zone de la ville en ayant recours aux technologies du numérique. Les technologies du numériques ,ayant touchées tous les domaines de la vie quotidienne, ont engendré de nouvelles activités et nouvelles pratiques de l’espace. Celles-ci conduisent à l'émergence de nouveaux concepts d’innovation urbaine tels que la ville intelligente et la ville connectée. Ces concepts présentent une des composantes dans le processus de métropolisation des villes. En architecture, La révolution numérique a engendré de nouvelles formes d'interaction humaine, de nouveaux lieux de travail et de partage et de nouvelles activités basées sur les innovations technologiques. Toutes ces nouvelles activités cherchent des implantations au cœur de la ville, des espaces adaptés et des lieux conviviaux. Ceci a nécessité une nouvelle vision de l'espace architecturé et une re-programmation dédiée à ces lieux spécialisés tout en gardant la diversité des usages et des formes de réappropriation d’espace. Repenser les mutations spatiales de la ville ne nécessite pas forcément tout raser pour faire du neuf. Il existe des espaces peu exploités ou même délaissé qui peuvent être récupérés pour injecter de nouvelle activités et re-dynamiser de nouveau la ville. Considérer Sfax comme étant futur contexte métropolitain nous a permis de se projeter dans le futur de la ville et de visualiser son processus de métropolisation. Ce processus est caractérisé une organisation polycentrique qui développe des centralités urbaine liée directement au centre ville.
188
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
Les zones industrielles, supposées être éloignées, se retrouvent limitrophe au centre et nous incite à réfléchir leurs devenir et anticiper leurs mutations. La proximité de la zone industrielle Poudrière du centre ville et sa mutation spatiale et fonctionnelle incontrôlées nous a poussé à réfléchir à une vision d’ensemble pour la futur zone dans la métropole Sfaxienne en ayant recours aux technologies numériques. Notre proposition de réaménagement trace des directives générales pour la zone laissant toutes les possibilités ouvertes pour la faire évoluer en fonction du besoin. La Poudrière présentera une nouvelle zone à vocation technologiques destinées au développement des technologies du numérique. La finalité de notre réflexion est de proposer un projet d’activité numérique « Hub d’innovation » pour la Poudrière destinée entreprises, des universités, des municipalités, des habitants, des professionnels. Le Hub sera implanté dans la friche de la STP afin de la réinvestir et la relier à nouveau au contexte de la zone. Elle constitue lieu identitaire et un témoignage industriel pour toute la zone. Notre réponse architecturale était de chercher un trait d’union entre le passé, le présent et le futur de la zone. L'objectif est de trouver une harmonie entre formes existantes et nouvelles formes afin d’offrir une nouvelle réécriture architecturale à la friche. Toute la réflexion dans la futur Poudrière reste tributaire d’un changement de mentalités et l’instauration de nouvelle politique ingénieuse pour l’aménagement de la métropole Sfaxienne Ce travail consiste en une première amorce de réflexion sur la problématique qui reste à approfondir.
[189]
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES ARTICLES ET DOCUMENTS EN LIGNE: - Bailly Émeline, « Technologies numériques et durables aux défis de la métropole sensible», e-Phaïstos [Online], V-1 2016 - Bosqué Camille, « Des FabLabs dans les marges : détournements et appropriations », Journal des anthropologues, 142-143 | 2015. - Burret, Antoine. « Démocratiser les tiers-lieux », Multitudes, vol. 52, no. 1, 2013, pp. 89-97. - Harris Gecina « Les espaces de travail des open space intelligents », article publié sur le site www.actineo.fr - FREVille, «Renouveler la ville: les enjeux de la régénération», 2001, Lille, FREVille publications, 384 p. urbaine, - Ali Bennasr, Emmanuel Matteudi et Jean-Michel Roux «Regarder Sfax» , Atelier de coopération internationale,, Institut d'urbanisme de Grenoble et Département de Géographie de l'université de Sfax, 2013 - Banzo Mayté, Valette Elodie. «Les espaces non bâtis, enjeux de nouvelles pratiques et de nouveaux vécus urbains», Article publié dnas Sud-Ouest européen, tome 22, 2006. pp. 27-39.
MÉMOIRES :
- Henri Vantorre, «Le recyclage urbain» , Université catholique de Louvain, 20172018, Bruxelles - AUDE CHASSERIAU, «Les grands équipements au service de la régénération urbaine», Cestan - Université De Nantes, 2015. - Mohamed Neifar, «Carrefour numérique, 2014-2015, ENAU - Hayfa Mahmoud, «Tiers-lieux : nouveaux espaces partagés d'innovation et de création», 2017, ENAU - Nicolas Charles, « Architecture organique et enjeux numérique » ,2017, école d’architecture Paris Val de Seine - BENNASR Ali, «La dynamique industrielle à Sfax», Mémoire soutenue à l'université de Tunis-Faculté des Sciences Humaines et sociale, Département géographie, 19931994 - Mondher Kachouri, «Reconversion d'une friche industriel de l’économie a l'urbain», 2017-2018, ENAU - Mariem Gouiaa,« L'industrie à sfax, d'une entrave à une agrafe urbaine», 20172018, ENAU
SITOGRAPHIE :
www.issuu.com www.calameo.com www.sidewalktoronto.ca www.Fablabs.org www. archilab.org www.Architizer.com www.archdaily.com www.villedesfax.net www.projet-taparura.com.tn 190
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
TABLE DES MATIÉRES
[ INTRODUCTION ]....................................................................................... 7 [ PROBLÉMATIQUE ]................................................................................ 008 [ MÉTHODOLOGIE ]................................................................................. 010
A.
APPROCHE INTERROGATIVE
CHAPITRE I: LES TECHNOLOGIES DU NUMÉRIQUE
I - 1. C’EST QUOI LE NUMÉRIQUE? ..................................................... 015 I - 2. LES TIC, C'EST QUOI :.................................................................... 016 I - 3. HISTOIRE ET ÉVOLUTION DES «TIC».......................................... 017 I - 4. LES USAGES DU NUMÉRIQUE .................................................... 018 I - 4.1 Internet Of Things (IOT) - Internet des objets ......................... 018 I - 4.2 «Big Data» - Traitement de données....................................... 018 I - 4.3 Les outils de conception ........................................................ 019 I - 4.4 La fabrication numérique ....................................................... 025 I - 5. L’INDUSTRIE 4.0 ............................................................................ 030 I - 6. L’ÉVOLUTION DES MODES DE TRAVAIL...................................... 031 I - 7. CONCLUSION................................................................................. 032
CHAPITRE II: LA VILLE À L’ ÈRE DU NUMÉRIQUE
II - 1. LA MÉTROPOLE - UN NOUVEAU CONCEPT POUR LA VILLE .036 II - 1.1 La Métropolisation et la dynamique spatiale ......................... 036 II - 1.2 La ville productive.................................................................. 037 II - 1.3 La mixité sociale et fonctionnelle........................................... 038 II - 1.4 Une ville connectée «Smart City»......................................... 039 II - 1.5 L’étalement urbain.................................................................. 041 II - 1.6 La densification urbaine......................................................... 042 II - 1.7 Régénération urbaine .......................................................... 043 II - 2. L’INNOVATION URBAINE DANS LA VILLE .................................. 044 II - 2.1 Cartographie Numérique -nouveau outil de planification....... 044 II - 2.2 Gestion des infrastructures urbaines ................................... 045 II - 2.3 La mobilité intelligente .......................................................... 046 II - 2.4 Gestion intelligente de l’Énergie ........................................... 047 II - 2.5 Gestion intelligente des déchets........................................... 047 II - 3. SYNTHÈSE..................................................................................... 048
CHAPITRE III: L’ARCHITECTURE DANS L’ÈRE DU NUMÉRIQUE III - 1. NOUVEAUX ESPACES - « TIERS LIEU»...................................... 051 III - 2. LE «COWORKING» ...................................................................... 053 III - 2.1 Évolution des modes de travail ............................................ 053 III - 2.2 La configuration spatiale d’un co-working ............................ 054 III - 3. LE «FABLAB» FABRICATION LABORATORY ............................ 055 III - 3.1 Définition............................................................................... 055 III - 3.2 Historique ............................................................................ 055 III - 3.3 Que trouve t-on dans un Fablab ? ........................................ 056
[191]
III - 3.4 la configuration spatiale d’un Fablab ? ................................. 057 III - 3.5 Quelques réalisations au sein d’un fablab ............................ 058 III - 4. LE «LIVING LAB»......................................................................... 059 III - 4.1 Définition............................................................................... 059 III - 4.2 Les Activités du Living Lab................................................... 060 III - 5. LA DOMOTIQUE............................................................................ 061 III - 6. SYNTHÈSE.................................................................................... 062
CHAPITRE IV: ANALYSE DE PROJETS DE RÉFÉRENCES
IV - 1. LA VILLE INTELLIGENTE, SIDEWALK TORONTO, QUARTIER QUAYSIDE................................................................................................. 067 IV - 1.1 Situation............................................................................... 067 IV - 1.2 Présentation des maîtres d’œuvre ....................................... 068 IV - 1.3 La vision de SideWalk labs................................................... 069 IV - 1.4 Approche urbaine de Quayside ........................................... 070 IV - 1.5 Les concepts de base ......................................................... 071 IV - 1.6 Processus Conceptuel ........................................................ 075 IV - 1.7 La dynamique urbaine dans Quayside ................................ 077 IV - 1.8 Concepts clés...................................................................... 078 IV - 2. LES ANCIENNES ACIÉRIES DE LA MARINE, LYON, FRANCE.079 IV - 2.1 Situation............................................................................... 079 IV - 2.2 Histoire................................................................................. 080 IV - 2.3 Le processus de transformation........................................... 080 IV - 2.4 Mémoire du site.................................................................... 081 IV - 2.5 Programme.......................................................................... 082 IV - 2.6 Intentions urbaines............................................................... 082 IV - 2.7 Aménagement paysager...................................................... 084 IV - 2.8 Concepts clés ..................................................................... 086 IV - 3. HALL 01 : NOVACIÉRIES, LYON , FRANCE................................ 088 IV - 3.1 Situation............................................................................... 088 IV - 3.2 Présentation......................................................................... 089 IV - 3.3 Programme.......................................................................... 089 IV - 3.4 Les intentions conceptuelles ............................................... 090 IV - 3.5 Concepts dégagés .............................................................. 091 IV - 4. STATION F , PARIS, FRANCE....................................................... 092 IV - 4.1 Situation............................................................................... 092 IV - 4.2 Présentation du campus....................................................... 093 IV - 4.3 Halle existante - avant la transformation............................... 094 IV - 4.4 Programme fonctionnel........................................................ 095 IV - 4.5 Les intentions conceptuelles................................................ 097 IV - 4.6 Concepts dégagés .............................................................. 099 IV - 5. SYNTHÈSE ................................................................................... 101
192
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
B.
APPROCHE SUGGESTIVE
CHAPITRE I: SFAX CONTEXTE MÉTROPOLITAIN
I - 1. PRÉSENTATION DU CONTEXTE ACTUEL.................................... 105 I - 1.1 Organisation urbaine.............................................................. 105 I - 1.2 L'étalement urbain.................................................................. 106 I - 1.3 Mobilité urbaine ..................................................................... 106 I - 1.4 Pôle industriel ........................................................................ 110 I - 1.5 La technopole : un premier pas vers le numérique.................. 111 I - 2.1 Mobilité urbaine dans la futur métropole ............................... 112 I - 2. VERS LA MÉTROPOLE SFAXIENNE.............................................. 112 I - 2.2 Smart Sfax : Vers une ville intelligente .................................... 113 I - 3. SYNTHÈSE...................................................................................... 114
CHAPITRE II: RÉAMÉNAGEMENT DE LA POUDRIÈRE ET INTÉGRATION DU NUMÉRIQUE
II - 1. LA ZONE INDUSTRIELLE POUDRIÈRE . ................................... 117 II - 1.1 Présentation.......................................................................... 117 II - 1.2 Réseau des voiries dans zone............................................... 118 II - 1.3 La Poudrière : une zone en mutation ..................................... 120 II - 1.4 Les conséquences de la dés-industrialisation....................... 121 II - 1.5 L'impact du nouveau projet TAPARURA................................ 122 II - 1.6 Synthèse............................................................................... 124 II - 2. LES DIRECTIVES DE RÉAMÉNAGEMENT À LA POUDRIÈRE... 126 II - 2.1 Directives générales pour la zone....................................... 126 II - 2.2 Directives pour les voiries et les accès................................. 127 II - 2.3 Directives pour la végétal et la plantation.............................. 128 II - 2.4 Directives pour le stationnement........................................... 129 II - 2.5 Directives pour les parcelles................................................. 129 II - 2.6 Proposition de réaménagement............................................. 131 II - 3. SYNTHÈSE..................................................................................... 135
CHAPITRE III: PROJET D'ACTIVITÉS NUMÉRIQUE À LA STP
III - 1. LA FRICHE DE LA STP ................................................................ 140 III - 1.1 Motifs du choix ..................................................................... 140 III - 1.2 Présentation......................................................................... 141 III - 1.3 Histoire : La mémoire du site................................................. 142 III - 1.4 Les Potentiels urbains du site.............................................. 143 III - 1.5 Relevé de l’existant .............................................................. 146 III - 1.6 Etat des lieux ....................................................................... 158 III - 2. L’INTERVENTION SUR LES MAGASINS DE BLÉ (STP) ........... 162 III - 2.1 Objectifs de l'intervention...................................................... 162 III - 2.2 Hub d'Innovation à la Poudrière ........................................... 163 III - 2.3 Quantitatif et qualitatif........................................................... 165 III - 2.4 Parti architectural et Concepts.............................................. 168 III - 2.5 Processus d'intervention....................................................... 170 III - 3. LE PROJET.................................................................................... 174 [193]
CONCLUSION GÉNÉRALE...................................................................... 188 RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES..................................................... 190
TABLE DES FIGURES
Fig.1: Numérisation des données - .................. Du physique au numérique, @Auteur 015 Fig.2: Digital customer relationships, @liveworkstudio.com ������������������������������������������������������������ 015 Fig.3: Stockage de données sur le Cloud @www.completecloud.com.au ���������������������������������������� 016 Fig.4: Le garage de HP au 367-369 Addison Avenue à Palo Alto, en Californie @BrokenSphere 017 Fig.5: Visite du Président Russe Dmitri Medvedev, en 2010, Garage HP @Kremlin.ru 017 Fig.6: Ordinateur Macintosh Classic 1990, @Alexander Schaelss �������������������������������������������������� 017 Fig.7: Les usages des TIC à travers le web, @medium.com ���������������������������������������������������������� 017 Fig.8: La prise des décisions à travers l’analyse du Big Data @informationbuilders.com 018 Fig.9: Internet des objets IOT, @InfoData..................................................................................... 018 Fig.13: Forme organique d’un pont @ Daniel Gillen ��������������������������������������������������������������������� 019 Fig.10: Guangzhou Opera House, Zaha Hadid @ Architect Magazine ��������������������������������������������� 019 Fig.11: Curved mesh structure , Robot @ NCCR Digital Fabrication and ETH Zurich 019 Fig.12: Voronoi Pavilion de recherche 2011 @ ICD / ITKE University of Stuttgart 019 Fig.14: DAO Dessin Assisté par Ordinateur @ StockVideoFootage. ������������������������������������������������� 020 Fig.15: Modélisation d’une maquette numérique@ EnjoyBim. �������������������������������������������������������� 021 Fig.16: Évolution de la représentation graphique en architecture@ E. Hochscheid, 2017 021 Fig.18: La maquette numérique,une source de données pour le projet @Idelec Plus 022 Fig.17: BIM @Idelec Plus......................................................................................................... 022 Fig.19: Une conception algorithmique à l’aide de l’interface Rhino /Grasshopper @Rhino Ceros 023 Fig.20: Mur paramétrique, Université Los Andes, Département d’architecture @Valerio López 023 Fig.21: Architecture VR – Comment la Réalité Virtuelle transforme l’architecture @Realite-Virtuelle.com 024 Fig.22: Fabrication numérique, In Situ Fabricator pour réalisation d’un mur en brique @ laboratoires de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ)............................................................................. 025 Fig.23: Le Robot Science Museum de Séoul @ Museum de Séoul ����������������������������������������������� 025 Fig.24: Pont en béton imprimé en utilisant une machine d’impression 3d, Parc Castilla-La Mancha, Alcobendas, Madrid, Espagne @Institut pour l’architecture avancée de Catalogne (IAAC) 026 Fig.25: Les Plans de découpe numérique CNC des poutrelles en bois @ www.fablabhouse.com 026 Fig.27: Axonométrie Fab Lab House, Barcelone 2010 @ www.fablabhouse.com 027 Fig.26: Fab Lab House de Barcelone fabrication digitale, Barcelone 2010 @ www.fablabhouse.com 027 Fig.28: Découpe numérique et assemblage partiel des poutres en bois dans le Fablab avant de partir sur site @ www.fablabhouse.com.................................................................................................... 028 Fig.29: Fab House - Assemblage sur chantier @ www.fablabhouse.com ���������������������������������������� 028 Fig.30: La Fab Lab House de Barcelone - Une icône de l’éco-construction et des possibilités offertes par les techniques de fabrication digitale, Barcelone 2010 @ www.fablabhouse.com 029 Fig.32: L’usine 4.0 - Robotisation de la production @ Bosch ConnectedWorld Blog 030 Fig.31: La connectivité des équipements dans l’usine 4.0 @ www.moxa.com 030 Fig.33: Industrie 4.0 : les révolutions industrielles @www.visiativ-industry.fr ������������������������������������� 031 Fig.34: Vues intérieures- Facebook headquarters, Menlo Park, California. @ Facebook Inc 031 Fig.35: Les technologies du numérique, Imapact et usages @ Auteur �������������������������������������������� 032 Fig.36: Métamorphose de l'espace industriel, Industrie 4.0 @ Auteur ������������������������������������������� 033 Fig.37: Métamorphose des modes de travail @ Auteur �������������������������������������������������������������� 033 Fig.38: Broadacre City, Frank Lloyd Wright @utopicus ����������������������������������������������������������������� 035 Fig.39: Métropole de Tokyo @World Population Review ��������������������������������������������������������������� 036 194
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
Fig.40: La Métropole d’aujourd’hui @orleans-metropole.fr �������������������������������������������������������������037 Fig.41: Vue en perspective sur une esplanade urbaine de Dluga depuis un atelier illustrant la variété d’activités qui peuvent exister dans l’espace public . Projet de stratégie urbaine SluPsk, Polande, @ illustration de DIY intiative group......................................................................................................................038 Fig.42: Une vision de la mixité fonctionnelle dans un centre urbain de haute technologie. Quayside, Toronto, @Sidewalk Labs.......................................................................................................................039 Fig.43: Concept de ville intelligente et internet des objets - La troisième vague de l’Internet, @ illustration de Libelium Smart World www.libelium.com...................................................................................040 Fig.44: Étalement urbain @illustration de Croquin �������������������������������������������������������������������������041 Fig.45: Étalement urbain - Principe d’évolution des surfaces urbanisées au profit des terres agricoles. @ Auteur (illustration personnelle).....................................................................................................041 Fig.46: Densifier la ville - Types d’interventions urbaines @ Auteur (Production personnelle) 042 Fig.47: Projet de transformation des halles Alstom à Nantes (Loire-Atlantique) @ Franklin Azzi Architecture 043 Fig.48: Projet de transformation des halles Alstom à Nantes (Loire-Atlantique) @ Franklin Azzi Architecture 043 Fig.49: Principe de la cartographie numérique @ArcGIS.com ���������������������������������������������������������044 Fig.51: Barcelone, Infrastructures intelligentes 3.0 @ www.urban-hub.com ��������������������������������������045 Fig.50: Cartographie numérique, La 3éme dimension @ArcGIS.com �����������������������������������������������045 Fig.52: Construire des voiries plus intelligentes, Lacroix City, Naevia Technologies @pro.largus.fr 046 Fig.53: Proximus à l’heure de la « smart mobility », Ford Motor Company @FLEET.be 046 Fig.55: Réduction du coût grâce à la gestion intelligente des déchets @FLEET.be 047 Fig.54: Proximus à l’heure de la « smart mobility », Ford Motor Company @FLEET.be 047 Fig.56: Une vision de la mixité fonctionnelle dans un centre urbain de haute technologie. Quayside, Toronto, @Sidewalk Labs.......................................................................................................................048 Fig.57: Innovation et contexte - Analyser et expérimenter avec et pour le contexte @ Auteur (illustration) 049 Fig.58: Qu’est ce qu’un tiers-lieu ?, Illustration visuelle de MoviLab @parcoursnmeriques.net 051 Fig.59: Recette d’un tiers-Lieu, Tilios , Helenepouille @parcoursnmeriques.net 052 Fig.60: Principe d’un coworking, Illustration visuelle de MoviLab @ .www.parcoursnmeriques.net 053 Fig.61: Yuanyang Express We+ Co-working Space@ MAT Office - ArchDaily.com 054 Fig.62: Le professeur américain Neil Gershenfeld sur une fraiseuse numérique CNC @Bill Gramer, Wonderful Machine for Forbes....................................................................................................................055 Fig.64: Découpe numérique laser...............................................................................................056 Fig.63: Les ressources matérielles d’un FabLab............................................................................056 Fig.65: Fraiseuse numérique CNC...............................................................................................056 Fig.66: Imprimante 3d...............................................................................................................056 Fig.67: Dessin de l’espace du chalet du @MIT-FabLab Norway Lyngen, juin 2013 057 Fig.69: Les espaces de fabrication FabLab dans Le PCH International Innovation Hubà San Francisco 058 Fig.70: Layer chaise , Jens Dyvik Conception au FABLAB Yogyakarta, Indonésie, 2012 058 Fig.72: Qu’est ce qu’un Living Lab, Illustration visuelle de Barbara Govin et Aline Rollin @ Carrefour numérique2...........................................................................................................................................................................................................................................059 Fig.71: Guitare personnelle modéliser à l’aide d’un logiciel DAO et réaliser avec une fraiseuse numériqueFabLab AMESTERDAM, 2011.....................................................................................................059 Fig.73: Activités du Living Lab, Illustration visuelle de Barbara Govin et Aline Rollin @ Carrefour numérique2...........................................................................................................................................................................................................................................060 Fig.74: Système d’information locale en réalité augmentée affichée sur des panneaux transparents et pivotants, nAutrelieu, @ lauréat de l’appel à projet Mobilier Urbain Intelligent ������������������������������������������060 Fig.76: «Le Smart Building» @ E-media, the Econocom blog ���������������������������������������������������������061 Fig.75: La domotique @Google images......................................................................................061 Fig.77: QUAYSIDE «Smart City»: la nouvelle vision pour la zone portuaire de TORONTO @ Sidewalk Lab 067 [195]
Fig.78: Front du Lac Ontario, la ville de Toronto, Province de Ontario, Canada @ Google 067 Fig.79: Le périmètre d’intervention 325 Hectares - Le quartier de d’innovation technologique QUAYSIDE (3 Hectares) @ SideWalk Labs........................................................................................................068 Fig.80: Photo aérienne du quartier Quayside@ SideWalk Lab ��������������������������������������������������������068 Fig.81: Le futur quartier Quayside - Mobilité réduite - Voies réservées - Transport connecté - @ SideWalk Lab.........................................................................................................................................069 Fig.82: Le futur quartier Quayside - Mixité fonctionnelle et sociale @ SideWalk Lab 069 Fig.83: Approche urbaine à Quayside - Environnement physique et numérique @ SideWalk Lab 070 Fig.84: La dynamique dans le quartier Quayside - Diversités des activités dans le domaine public @ SideWalk Lab.........................................................................................................................................071 Fig.85: Une vision de la mixité fonctionnelle dans un centre urbain de haute technologie à Quayside @ Sidewalk Labs...........................................................................................................................072 Fig.86: Interaction entre bâtiment et espace public @Sidewalk Labs ����������������������������������������������072 Fig.88: L’évolution d’une structure d’un parking à étages vers de nouveaux usages@Sidewalk Labs 073 Fig.87: Diversité des activités au RDC - Bâtiments à Quayside, @Sidewalk Labs 073 Fig.89: Les silos de Victory Soya Mills à Quayside , @ Mark Wickens ����������������������������������������������074 Fig.90: Reconversion des silos de Victory Soya Mills à Quayside - Activités et Transformations @Sidewalk Labs........................................................................................................................................075 Fig.91: Étape 1: État des lieux - Friches existantes @Sidewalk Labs ���������������������������������������������075 Fig.92: Étape 2 : Conception des voies piétonnes - Réseau du transport - Aménagement des parcs et des espaces publics @Sidewalk Labs................................................................................................075 Fig.93: Étape 3 : Un travail sur le RDC modulable des bâtiments et leurs interactions avec l’espace public et les rues piétonnes @Sidewalk Labs............................................................................................076 Fig.94: Étape 4 : Mise en place des infrastructures horizontales et verticales pour connecter les bâtiments et le domaine public @Sidewalk Labs............................................................................................076 Fig.95: Étape 5 : Possibilité d’extension en hauteur pour les bâtiments selon l’évolution du besoin @ Sidewalk Labs...........................................................................................................................076 Fig.96: Queens Quay, la dynamique de l'espace urbain, Quayside @Sidewalk Labs 077 Fig.97: Parliament Plaza, la dynamique de l'espace urbain, Quayside @Sidewalk Labs 077 Fig.98: Photo aérienne du site @ Saint-Chamond, Lyon , France ���������������������������������������������������079 Fig.99: Situation des Halles @ Saint-Chamond, Lyon , France �������������������������������������������������������079 Fig.101: Entre Passé et présent - Les aciéries désormais en friche @ Saint-Chamond, Lyon , France 080 Fig.100: Aciéries de la Marine @ Saint-Chamond, Lyon , France ��������������������������������������������������080 Fig.102: Nouvelles voiries - Nouveaux accès , Saint-Chamond, Novaciére @ Bernard Paris 082 Fig.103: Plan masse général - Nouvelle vocation Saint-Chamond, Novaciére @ Bernard Paris 083 Fig.104: Aménagement paysager - Aciéries de la Marine à Saint-Chamond- Novaciére @ Agence de paysage InSitu...........................................................................................................................084 Fig.105: Aménagement paysager - Parc la coulée du Janon - Aciéries de la Marine à Saint-Chamond- Novaciére @ Agence de paysage InSitu...........................................................................................084 Fig.107: Aménagement paysager -Parc du Gier - Aciéries de la Marine à Saint-Chamond- Novaciére @ Agence de paysage InSitu...........................................................................................................085 Fig.106: Aménagement paysager -Parc du Gier - Aciéries de la Marine à Saint-Chamond- Novaciére @ Agence de paysage InSitu...........................................................................................................085 Fig.108: Reconversion de la Halle 01, Novaciéries @ Atelier Rivat ��������������������������������������������������089 Fig.109: Rue intérieure, Commerces et boutiques, Halle 01, Novaciéries @ Atelier Rivat 090 Fig.110: Section sur les 3 nefs, Halle 01, Novaciéries @ Atelier Rivat ����������������������������������������������090 Fig.111: Parvis extérieur - Station F @ www.Archizter.com ����������������������������������������������������������093 Fig.112: Nef centrale- Espace événementiel, Inauguration - Station F @ www.Archizter.com 093 Fig.113: Halle Freyssinet avant la transformation @ Google images �����������������������������������������������094 196
MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
Fig.114: Plan de la Halle Freyssinet - Station F @ www.Archizter.com �������������������������������������������094 Fig.115: Section sur la structure de la Halle Freyssinet - Station F @ www.Archizter.com 094 Fig.116: Plan du campus, Station F @ www.Archizter.com ����������������������������������������������������������095 Fig.118: Le forum - Auditorium , Nef centrale, Station F @ www.Archizter.com 096 Fig.117: La zone Create , Nef centrale, Station F @ www.Archizter.com ����������������������������������������096 Fig.119: La zone Chill, Restaurants, Nef centrale, Station F @ www. www.Archizter.com.com 096 Fig.121: Vitrines numériques - Passages ombragés , Station F @ www. www.Archizter.com.com 097 Fig.120: Le parvis Nord, Station F @ www. www.Archizter.com.com ���������������������������������������������097 Fig.122: Structure existante et les modifications planifiées, Station F @ www. www.Archizter.com.com 098 Fig.123: Aménagement des entités de travail, Station F @ www. www.Archizter.com.com 098 Fig.125: Les Espaces de travail, Nef latérale, Create zone, Station F @ www. www.Archizter.com.com 099 Fig.124: Techshop, vitrine numérique, Station F @ www. www.Archizter.com.com 099 Fig.126: Schéma récapitulatif de l’intervention, Station F @ Auteur ������������������������������������������������099 Fig.127: Situation géographique de la ville de Sfax @ Wikipédia ����������������������������������������������������105 Fig.128: Organisation mono-concentrique, Grand Sfax @ Document "Regarder Sfax", Atelier de coopération internationale, 2013...................................................................................................................105 Fig.129: L'évolution de l’urbanisation du Grand Sfax @ Document "Regarder Sfax", Atelier de coopération internationale, 2013...................................................................................................................106 Fig.130: Infrastructure routière - Stationnement et circulation, Centre-ville de Sfax@ Les transports Urbains à Sfax : Problèmes et solutions, Municipalité de Sfax ����������������������������������������������������������������������107 Fig.131: Organisation spatiale de la ville de Sfax @ Auteur �����������������������������������������������������������108 Fig.132: Localisation des pôles d'activités économique, 1934 @ Document "Regarder Sfax", Atelier de coopération internationale, 2013..................................................................................................110 Fig.133: La technopole de Sfax - Emplacement par rapport au centre ville et aux zones industrielles, Illustration de synthèse @ Auteur..........................................................................................................111 Fig.134: Organisation Polycentrique, Grand Sfax @ Document "Regarder Sfax", Atelier de coopération internationale, 2013.........................................................................................................................112 Fig.135: Futur métro léger à Sfax @www.metrosfax.tn ������������������������������������������������������������������113 Fig.136: Situation de la zone Poudrière, aménagement de l'AFI, @ Auteur ( Google maps) 117 Fig.139: La foule des travailleurs à 18h, Av. 13 Août , Z.I.Poudrière, Sfax @ Google images 119 Fig.138: Av. 13 Août , Z.I.Poudrière, Sfax @ Google mpas ������������������������������������������������������������119 Fig.137: Coupe une voie existante de 20m , Z.I.Poudrière, Sfax @ Auteur (Dessin personnelle) 119 Fig.140: Mutation urbaine, De l'industrie vers le tertiaire ,Z.I Poudrière I @ Google images 120 Fig.141: Telnet (IT) et Magasin de vêtements,Z.I Poudrière I @ Google images 120 Fig.142: Reconversion de la Poudrière @ Auteur - Illustration graphique 121 Fig.143: Projet Taparura, Image de synthèse @ www.Taparura.com ������������������������������������������������122 Fig.144: Zones limitrophes au projet TAPARURA, @ Auteur (sur la base de Google Maps) 122 Fig.145: Aménagment proposé : Scénario 3 @ SEACNVS, www.Taparura.com 123 Fig.146: La Poudrière - Mutations et impacts, Illustration de synthèse @ Auteur 125 Fig.147: Réaménagement de la Poudrière et intégration du numérique, Directives et options d'aménagements@ Auteur (illustration personnelle)........................................................................................137 Fig.148: Choix du site, Espace industriel identitaire @ Auteur ���������������������������������������������������������140 Fig.149: Situation des Magasins de blé de la STP, Av 13 Août, ZI. Poudrière I @ Auteur 141 Fig.150: Carte de la ville de Sfax, 1934 @ Service de l’armée américaine, Washington 142 Fig.151: Schéma de synthèse, Potentiel urbain de La STP @Auteur �����������������������������������������������143 Fig.152: Plan général de la friche avec le levé topographique @ Municipalité de Sfax 146 Fig.153: Coupe schématique du dépôt H4 @ A..Z Design et ArchiDeco �����������������������������������������146 Fig.154: Coupe schématique du dépôt H1 @ A..Z Design et ArchiDeco �����������������������������������������146
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Fig.155: Vue d’ensemble, Friche STP , Z.I.Poudrière, @ Auteur ������������������������������������������������������147 Fig.156: Magasins de blé 2 , STP , Z.I.Poudrière, Sfax @ Auteur (photos personnelles) 147 Fig.157: Magasins de blé 1 et 2 , STP , Z.I.Poudrière, Sfax @ google ��������������������������������������������148 Fig.158: Dépôt 4 - Dépôt 1 STP , Z.I.Poudrière, Sfax @ Auteur �����������������������������������������������������148 Fig.159: Dépôt 1, STP , Z.I.Poudrière, Sfax @ Auteur �������������������������������������������������������������������148 Fig.160: Magasins de blé 1 et 2 , STP , Z.I.Poudrière, Sfax @ google ��������������������������������������������149 Fig.161: Magasins de blé 1 et 2 , STP , Z.I.Poudrière, Sfax @ google ��������������������������������������������149 Fig.162: Plan Masse + Élévation, Magasins de blé, STP , Z.I.Poudrière, Sfax @ Auteur 151 Fig.163: Plan d’ensemble, Magasins de blé, STP , Z.I.Poudrière, Sfax @ Auteur 153 Fig.164: Élévations et coupes, Magasins de blé 1 et 2 , STP , Z.I.Poudrière, Sfax @ Auteur 154 Fig.165: Axonométrie éclatée, Structure Scissors Truss, Magasins de blé 1 et 2 , STP , Z.I.Poudrière, Sfax @ Auteur.................................................................................................................................155 Fig.166: Élévations et coupes, Dépôt H4, STP , Z.I.Poudrière, Sfax @ Auteur 156 Fig.167: Axonométrie éclatée, Structure Scissors Truss, Dépôt H4 , STP , Z.I.Poudrière, Sfax @ Auteur 156 Fig.169: Axonométrie éclatée, Structure Rigid Frame, Dépôt H1, STP , Z.I.Poudrière, Sfax @ Auteur 157 Fig.168: Élévations et coupes, Dépôt H1, STP , Z.I.Poudrière, Sfax @ Auteur 157 Fig.170: Etat des lieux , Magasins de blé 1 et 2, STP , Z.I.Poudrière, Sfax @ Auteur (Photo personnelle) 159 Fig.171: Etat des lieux , Dépôt h1 , Z.I.Poudrière, Sfax @ Auteur (Photo personnelle) 160 Fig.172: Etat des lieux , Dépôt h2 et h3 , Z.I.Poudrière, Sfax @ Auteur (Photo personnelle) 161 Fig.173: Hub d'innovation, Amorce pour les activités numériques dans la Poudrière, Sfax @ Auteur 163 Fig.174: les unités du programme , Hub d'innovation@ Auteur ������������������������������������������������������164 Fig.175: Espace de fabrication numérique@ (Google images) ��������������������������������������������������������166 Fig.176: Organigramme fonctionnel, Hub d'innovation@ Auteur �����������������������������������������������������167 Fig.177: Concepts - Famille 1, Spécificité et potentiel du site@ Auteur ��������������������������������������������168 Fig.178: Concepts - Famille 2, Nouvelle activité, Hub d'innovation @ Auteur 168 Fig.179: Concepts - Famille 3, Synthèse des références, Appui pour la réponse architecturale @ Auteur 169 Fig.180: Image du projet Trait d'union- Interaction et connexion entre Formes /Fonctions @ Auteur 169 Fig.181: Reconnexion de la friche - Voies projetées et accessibilité @ Auteur 170 Fig.182: Intervention sur la friche - Entre conservation et démolition@ Auteur 170 Fig.183: Aménagement paysager de l'ensemble de la friche@ Auteur ���������������������������������������������171 Fig.184: Axialité - Traverser et accentuer la percée visuelle@ Auteur �����������������������������������������������171 Fig.185: Insertion - contraster avec le nouveau volume @ Auteur ���������������������������������������������������172 Fig.186: Hiérarchie - Unités Public et Semi Public@ Auteur �����������������������������������������������������������172 Fig.187: Hiérarchie - L'espace privé @ Auteur..............................................................................173 Fig.188: Hub d'innovation - Unités et espace @ Auteur ����������������������������������������������������������������173
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MÉTAMORPHOSE URBAINE : HUB D'INNOVATION À LA POUDRIÈRE
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Ce mémoire nous a permis de porter une réflexion sur une thématique bien spécifique : la métamorphose de la ville à l’ère du numérique. Notre travail s’est basé sur deux approches : Une approche interrogative pour essayer de comprendre l’apport des technologies numériques dans le métropolisation de la ville et l’évolution de l’architecture. Une approche suggestive qui prend la ville de Sfax en tant que futur contexte métropolitain où nous avons essayé d’intervenir sur une zone de la ville en ayant recours aux technologies du numérique. Dans cette projection, nous nous sommes intéressés aux zones industrielles proche du centre-ville, plus particulièrement la zone industrielle Poudrière. La zone est en train de vivre une grande mutation incontrôlée en termes de spatialité et de fonctionnalité. Cette mutation est marquée par la délocalisation des industries polluantes et le passage progressif vers des activités beaucoup plus tertiaires liées aux services, commerces avec implication des TIC. Ceci nous a amené à réfléchir son devenir et anticiper ses mutations. La finalité de notre réflexion est de proposer : En premier lieu, un réaménagement urbain pour le futur de la zone dans la métropole Sfaxienne laissant toutes les possibilités ouvertes pour la faire évoluer en fonction du besoin. La Poudrière présentera une nouvelle zone à vocation technologiques ayant recours aux dernières technologies du numérique dans sa conception urbaine. En second lieu, un projet d’activité numérique «Hub d’innovation », implanté dans la friche de la STP (les anciens silos de Blé), destiné aux entreprises, des universités, des municipalités, des professionnels, des habitants... . C'est un laboratoire d'innovation urbaine où la création et l'invention constituent un maillon important dans la chaîne du développement de la métropole. L’objectif de notre intervention est de réinvestir la friche et la relier à un nouveau au contexte urbain. Elle présentera un lieu identitaire et un témoignage industriel pour toute la zone Poudrière.