PORTFOLIO // A RC H I T E C T U R E
Amélie Bouarah
Amélie BOUARAH
Architecte D.E Née le 25 / 02 / 1993
amelie.brh@gmail.com (+33) 6 . 69 . 64 . 56 . 93
CURRICULUM VITAE
ETUDES
EXPÉRIENCES PROFESSIONNELLES
. Février 2019 Architecte diplômée d’état
. Avril 2019 - Décembre 2019 Atelier 9.81_ atelier d’architecture et d’urbanisme Architecte chargée de projets / Lille
Extension et réhabilitation du musée Boucher de Perthes à Abbeville, Mention Bien ENSAPL
. Octobre 2018 Mention recherche
L’architecture contextualiste de Tadao Ando au sein de la Fondation Pinault : entre culture nippone et influences occidentales Mention Bien ENSAPL
. Juin 2018 Mémoire de recherche
L’architecture contextualiste de Tadao Ando au sein de la Fondation Pinault : entre culture nippone et influences occidentales Mention Très Bien, sous la direction de Séverine Bridoux Michel ENSAPL
. Avril 2016 Workshop : conception d’un habitat et d’un café littéraire dans le quartier Jimbôcho / Tokyo UNIVERSITE DE MEIJI, TOKYO
. 2015 - 2016 Licence d’architecture ENSAPL
. 2011 - 2012 Mise à niveau en Arts Appliqués LA RUCHE Paris 18ème
. 2010 - 2011 Baccalauréat Scientifique LYCEE ALFRED KASTLER, Cergy
. Concours 55 logements à Baisieux Chef de projet . Foyer-Logement Roubaix, 110 logements (séniors, familles monoparentales, jeunes travailleurs) Chef de projet : phase FAISA, ESQ . Concours Logements Ilot B1 Saint Sauveur Production de documents graphiques . Concours Logements Saint-Amand-les-eaux Phase étude urbaine, scénarios, et production de documents graphiques
. Avril 2018 - Mai 2018 Béal et Blanckaert_atelier d’architecture et d’urbanisme Mission archipel / Lille . Formation Lasercut . Réalisation de la maquette de projet de la Gare Saint Sauveur.
. Juin 2017 - Aout 2017 Atelier 300 Dessinatrice, projeteuse / Colombes . Conception d’une maison à Colombes . Réabilitation d’un appartement à Paris, 7ème . Missions de relevés et de métrés
. Septembre 2015 - Avril 2016 Frank Salama atelier d’architecture Stage master / Paris
. Conception d’une maison individuelle à Chatou Phases ESQ jusqu’au DCE . Concours pour une maison individuelle en région parisienne
. Juillet 2014 Coste Orbach Stage licence / Issy-les-Moulineaux . Missions : assistante chef de projet, utilisation des logiciels 2D et 3D.
COMPÉTENCES GRAPHIQUES
AUTRES COMPÉTENCES ET QUALIFICATIONS
Autocad Revit Sketchup PRO V-Ray
.Bénévolat
Adobe photoshop Adobe Indesign Adobe Illustrator Adobe Lightroom Suite Microsoft COMPÉTENCES LINGUISTIQUES Français Anglais Allemand
CENTRES D’INTÉRÊTS .Photographie Argentique et numérique .Sport Course à pied, boxe anglaise
VOYAGES .Amérique New-York, Brésil (Rio de Janeiro, São Paulo, Brasilia, Uberlandia), Guadeloupe, Martinique .Europe Porto, Lisbonne, Madrid, Barcelone, Rome, Venise, Amsterdam, Gand, Bruxelles, Francfort-sur-le-main, Stuttgart, Munich .Asie Japon, Vietnam, Indonésie, .Afrique Sénégal, Tunisie, Maroc,
Ambassadrice de Bellastock pour l’ENSAPL : communication et gestion des inscriptions et participants sur place .Transport Permis B .Formation Premiers secours_ Compétences de PSC1 obtenu le
01.02.2020, caserne de Tourcoing
01
EXTENSION ET REFONTE DU MUSÉE BOUCHER DE PERTHES _ A B B E V I L L E
02
UNE ÉCOLE D’ARCHITECTURE ET DE PAYSAGE A GARE SAINT SAUVEUR _ L I L L E
03
L’ARCHITECTURE CONTEXTUALISTE DE TADAO ANDO POUR LA FONDATION PINAULT _VENISE
04
EXTENSION DU MUSÉE JEANNE D’ABOVILLE _LA FERE
05
LES ATELIERS BOIS DE LA BRICHE _SAINT DENIS PARIS
06
HABITER LA LIMITE FERROVIAIRE _BAISIEUX
Projet de fin d’études
Projet de MASTER 2
Projet de mémoire de recherche
Projet de MASTER 2
Projet de MASTER 1
Atelier 9.81
p.8
p.24
p.36
p.42
p.48
p.54
POSTURE D’ARCHITECTE Concevoir une extension et une refonte de musée, au-delà du programme en tant que tel, nous amène à nous positionner plus largement sur la notion de patrimoine qu’elle revendique, qu’il soit culturel ou architectural et aussi de manière prospective sur le rôle et la place de l’architecte dans la nouvelle écriture de l’édifice muséal, résultat d’un processus de conception spécifique. .8
La complexité qui résulte de la notion de patrimoine à travers l’ensemble de ses définitions induit une multitude de possibilité dans le cadre d’une conception de projet. Le temps et les divers évènements semblent davantage affecter cette notion de patrimoine la rendant ou non plus estimable. En tant qu’architecte il faut donc se positionner au-delà de ce terme selon la situation donnée pour ne pas porter à confusion. Qu’induit la présence d’un patrimoine dans un site de projet, sur le processus de conception ?
A travers ce projet, la présence d’un patrimoine, est envisagé non pas sous l’angle d’une contrainte mais en tant qu’opportunité exploitable influençant le processus de conception à appliquer dans le cadre d’une conservation et revalorisation patrimoniale. Caractéristiques du site, édifices, détails structurels, éléments ornementaux, particularités des matériaux utlisés, tout ce qui définit l’existant fait l’objet d’une étude approfondit permettant de révéler, exploiter, remodeler à travers la conception de l’extension. Si l’un s’engage à répondre à un discour contemporain, la mesure du geste de l’architecture est de faire en sorte que l’ensemble des dispositifs forment à eux deux un tout commun. La démarche architecturale est l’occasion de proposer une conception globale, allant de l’outil théorique, à la mise en place du programme jusqu’au projet architectural.
EXTENTION ET REFONTE DU MUSEE BOUCHER DE PERTHES Abbeville
Projet de fin d’études : Atelier Histoire, Théorie et Projet, ENSAPL Mention : Bien Sous la direction de : Amélie Fontaine, Gilles Maury, Olivier Brasse Membres du Jury : Juliette Pommier, Michel Spitz, Donato Severo, Patrick Absalon
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ÉDIFICE MUSÉAL L’architecte possède un rôle majeur dans l’intégration d’un édifice que ce soit dans le temps et l’espace : l’architecture doit être construite et pensée pour un commun et doit perdurer sans provoquer la tentation d’une table rase. La conservation de l’existant devient une question éthique dans une société en perpétuelle évolution. Dans le processus de conception, elle devient un support et non une contrainte : l’extension tire parti des éléments, même si elle amène à certaines modifications. L’édification d’un ensemble
L’édifice muséal Boucher de Perthes résulte d’une architecture complexe par son Beffroi de 1209 et ses deux ailes datant d’après-guerre. L’aspect hétérogène de l’édifice est renforcé par un contenu d’oeuvres pour le moins atypiques. C’est par l’expression de tant de différences que ce patrimoine exprime sa singularité.
DÉFINIR LES INTENTIONS S’approprier les limites
L’extension du musée Boucher de Perthes, prend place dans le centre ville d’Abbeville, au croisement d’un tissu urbain historique et contemporain, datés de la reconstruction. Déconnecté de toute part des limites de son site, celui-ci rayonne autour du Beffroi et de la trésorerie. L’extension s’appuie sur les limites parcellaires. Cette résolution est une manière d’ancrer l’architecture à la fois à son site mais aussi de connecter cet entredeux urbains.
Equilibre entre les édifices
Ce patrimoine qu’est le Beffroi, par sa robustesse et dominance rend peu lisible la présence d’un musée. Définit comme un édifice composite, l’intention ici, est de venir hiérarchiser le tout par la résolution d’un équilibre entre les différentes parties. L’enjeu est d’aboutir à l’expression d’un ensemble architectural, sans exprimer la prédominance d’une architecture majeure et/ou mineure pour l’édifice muséal Boucher de Perthes.
S’élever
La hauteur de l’extension s’inscrit selon une décroissance d’échelle du Beffroi, des édifices existants jusqu’à l’espace public. De plus, par sa posture centralisée dans le site et par la position de divers espaces extérieurs (cour, parvis, jardin) elle assurera un rôle connecteur de part et d’autre de l’aile nord, apportant une fluidité dans le parcours du visiteur.
L’architecture tend à s’emparer du lieu dans lequel elle s’insère, et d’en tirer profit afin de développer une architecture qui lui devient spécifique.
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ÉDIFICES TIONS
ET
COLLEC-
L’hétérogénéité des collections est mise en avant dans l’ensemble de l’édifice muséal, qui se voit doter d’une grande variété d’espace. Le visiteur découvre une succession d’espace renfermant des univers possédant leur propre caractéristique. Cette notion est davantage exprimée au sein de la cour des statues, où ici la question de l’intériorité et de l’extériorité est mise en jeu à travers une exposition qui se répond constamment, le long du parcours. Ce lieu d’exposition est défini par une scénographie qui dépasse la limite de son cadre et qui vient habiter l’espace au-delà du mur. Dans son parcours, le visiteur est amené à percevoir progressivement l’événement extérieur, avant de pouvoir le contempler totalement. Le percement de ces faces, ne résulte pas uniquement d’une simple baie : elle devient cadre, sol, support à l’œuvre. Creusé dans la masse du sous-bassement, elle s’exprime à l’extérieur sous forme d’un panneau contemporain et apporte une nouvelle intégrité à l’œuvre qui est exposé face à elle.
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L’univers déployé transgresse celle de l’œuvre exposé.
VALORISER POUR RE-ACTIVER
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Fruit d’une histoire industrielle forte, la gare saint Sauveur, ancien système vivant et dynamique est aujourd’hui habité par le silence et l’inaction. Situé dans un quartier amené à être redynamiser, le quartier Saint Sauveur constitue un cadre de vie au fort potentiel. A travers une valorisation patrimoniale, il s’agit de considérer ces héritages historiques comme une richesse et une singularité à promouvoir tout en leur donnant un rôle actif. Le projet s’intéresse à la réhabilitation des Halles A et B de la gare Saint Sauveur. A travers le programme d’une nouvelle école d’architecture et de paysage, il s’agit d’identifier les vocations futures possibles du site, explorer les pistes de réaffectation et élaborer un plan d’aménagement d’ensemble.
Comment les actions menées à l’échelle de la Gare Saint Sauveur et de son quartier associé peuvent s’inscrire dans cette dynamique de renouvellement urbain ? Quelle programmation d’école aura un effet levier suffisant pour rejaillir positivement sur l’ensemble du quartier de la ville ?
UNE ECOLE D’ARCHITECTURE ET DE PAYSAGE A GARE SAINT SAUVEUR Halle A et B de la Gare Saint Sauveur, Lille Projet co-réalisé avec Cédric Monsalve
Projet de Master 2 : Atelier Conception & société, ENSAPL Sous la direction de : Juliette Pommier, Cédric Michel
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.1 L’ échelle 1 : un atelier visible et prédominant .2 Les ateliers : petits espaces entre les parties d’un tout .3 Vie associative : évènements diffus hors de ses limites bâties .4 L’administration : composants ponctuels proche de son secteur d’attribution .5 Workshop : promouvoir le réemploi, exposer son savoir-faire, investir personnellement les lieux
DÉFINIR UNE MÉTHODE La méthode de conception s’organise sous une approche contextuelle impliquant des allers retours constant entre la conception et les contraintes induites par le site (système de trame, les hauteurs, les niveaux de sol, les rails). L’idée principale est de faire de l’école une vitrine de l’ensemble des activités sur la ville, mais aussi un exemple pédagogique pour les usagers.
L’enjeu de la conception d’une école est avant tout de s’imposer à soi la pédagogie développée pour comprendre le réel potentiel du système pensé. La future école d’architecture et de paysage de Lille s’engage dans un renforcement de l’apprentissage par expérimentation rendu possible par l’appropriation constante du lieu même. Ce choix pédagogique est avant tout une conviction personnelle qui nous amène à penser que par ce renfort expérientiel, l’étudiant renforce sa prise de conscience des espaces et développe une nouvelle approche du métier : l’architecte devient un homme du terrain.
MAISON DES ASSOCIATIONS
LIEU EXPLOITABLE EXPOSITION SUR PERCÉE
ADMINISTRATION
PERCÉE URBAINE _ VITRINE
ATELIERS DE RECHERCHE
BIBLIOTHÈQUE
PÔLE RECHERCHE RECHERCHE ET EXPÉRIMENTATION
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SERRE BIOCLIMATIQUE POUR L’ÉCHELLE 1
PERCÉE DE MISE A DISTANCE ANCIEN ET NOUVEAU
LIEUX EXPLOITABLES
ATELIERS LICENCES ET MASTERS
EXPÉRIMENTATION ET RÉALISATION PÔLE EXPÉRIMENTATION
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EXPLOITER L’EXISTANT L’organisation interne fonctionne selon des espaces appropriables dans l’ensemble des halles et pour les divers programmes. Ces lieux d’exploitation au coeur des halles existantes permettent de conserver l’édifice sans lui infliger de lourdes interventions. Les halles sont vues et pensées comme une potentielle structure accueillante où le geste de l’architecte s’adapte aux contraintes existantes. Afin de pallier aux spécificités du lieu, le projet se développe autour d’une production à ossature bois issu du réemploi.
De la théorie à l’expérimentation de soi La démarche du projet est de se confronter à la réalité, en proposant un lieu d’étude complet : l’école devient le lieu même de l’apprentissage par l’expérimentation, le faire.
CONTEXTUALISER LE PROJET
Définir l’acte de concevoir
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Le 10 janvier 2001, la Fondation Pinault pour l’art Contemporain annonce qu’elle prendra officiellement place sur la pointe de l’aval de l’île Seguin à Boulogne Billancourt. Au Programme : 32 700 m2 de surface hors d’œuvre nette dont la moitié contient des salles d’exposition, un jardin de sculptures et des résidences d’artistes. L’architecte japonais Tadao Ando séduit le commanditaire François Pinault par ses traits contemporains et intemporels, abstraits et sensoriels. Malgré un permis de construire déposé, trois ans plus tard, le 18 novembre 2004, François Pinault dépose une requête d’annulation et part pour Venise. En 2007, il décroche la Punta della Dogana, anciennes douanes de Venise.
Ce mémoire de recherche définit la posture de l’architecte japonais face à la conception de la Fondation Pinault, sur l’île Seguin et à la réhabilitation de la Punta della Dogana, à travers une compréhension du local et dans l’exigence et les enjeux de la commande et de l’édifice vénitien. Interrogeant la place de l’architecte et son processus de création, ce résultat de recherche replace l’acte de concevoir de Tadao Ando dans une perspective philosophique, culturelle et historique.
L’ARCHITECTURE CONTEXTUALISTE DE TADAO ANDO POUR LA FONDATION PINAULT Punta della Dogana_VENISE
Projet de Mémoire de recherche : Atelier Conception architecturale et approche de la complexité, ENSAPL Mention mémoire : Très Bien Mention Recheche : Bien Sous la direction de : Séverine Bridoux-Michel, Jean Christophe Gérard
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L’architecture comme révélateur émotionnel L’architecte est créateur et véhiculeur d’image. Il s’approprie la lumière, le froid, la chaleur, les matières; le tout pour formuler un dialogue pouvant émouvoir, provoquer des sensations. L’architecture devient un outil de diffusion des sens, parfois il en est le miroir de son créateur. Toute identité architecturale est le fruit d’un concept développé en amont, qui puise ses forces auprès des convictions personnelles qui démarque tout architecte. L’architecture est le fruit d’une émotion, d’un ressenti qui souhaite être transmis à son prochain.
DE LA THÉORIE A LA PRATIQUE
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Les pratiques de projets convoquent systématiquement l’histoire et les théories à tous les stades de la conception et ou de la réflexion. La connaissance et l’approfondissement des théories architecturales permettent de se situer et de concevoir à l’intérieur de leur évolution, de comprendre les différents éléments en jeu dans la conception et de décrypter les différentes syntaxes qui les assemblent. Le rapprochement de ces théories avec les bâtiments qu’elles soutiennent ou dont elles sont issues, éclaire la relation entre l’écrire et le « faire », entre la théorie et la pratique. Le musée Jeanne d’Aboville est un musée d’art situé à La Fère, dans le département de l’Aisne. Véritable bénéficiaire d’un patrimoine paysager, la ville de la Fère se trouve dans un territoire hy-
drographique, à la confluence de la Serre et de l’Oise et laisse lire cette spécificité dans la ville par de nombreux canaux. Cette commune française expose un véritable patrimoine militaire par la présence notamment de la caserne en face du musée Jeanne d’Aboville. A la suite de trois scénarios imaginés au préalable, le projet intitulé la Ville dans le Musée et le Musée dans la ville interroge le plan urbain rendant compte d’une interdépendance de l’édifice existant avec le territoire dans lequel il s’inscrit. L’un œuvrant pour l’autre et vice versa.
EXTENSION DU MUSEE JEANNE D’ABOVILLE Musée Jeanne d’Aboville, La Fère
Projet de Master 1 : Atelier Histoire Théorie et Projet, ENSAPL Sous la direction de : Amélie Fontaine, Olivier Brasse, Gilles Maury
DUPLIQUER POUR RÉVÉLER
Le projet proposé s’appuie selon deux théories. Considéré comme édifice témoin de la ville de La Fère, l’extension tente, à partir d’un système de duplication, d’interpréter l’ancien à travers un dialogue contemporain. Le projet souhaite de cette manière trouver l’écriture d’un idéal stylistique, structurel et constructif au service de sa fonction première : un espace d’exposition. La seconde est le fruit d’un long travail sur le principe de déambulation. Elle s’inspire notamment de la notion d’organicité énoncé par l’architecte Frank Lloyd Wright. L’organisation interne se définit comme une interdépendance des espaces. Le dialogue entre l’ancien et le nouveau se définit par une connexion verticale : l’escalier principal qui longe et transperce le mur pignon du musée.
RÉINVENTER LA SEINE
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Lancé dans le cadre du concours « Réinventer la Seine » à la recherche de projets innovants sur 41 sites stratégiques, il s’agit d’étudier la notion de la ville productive à travers le site des Ecuries de la Briche à Saint-Denis. Point de confluence entre la Seine et le canal, le site est ponctué par des bâtiments existants : le 6B, lieu de création et de diffusion, et les anciennes écuries. L’industrie ayant donné à Saint-Denis son identité pendant de longues années, la ville est aujourd’hui en pleine mutation. Il s’agit de considérer le site de la Briche comme le symbole de ces mutations : retranscrire à travers le projet, le mouvement induit par ces changements en intégrant l’habitant et les usagers dans ce nouveau processus de fabrication de la ville afin qu’ils puissent s’approprier leur cadre de vie.
Le projet propose, dans le cadre d’une redynamisation du quartier, de mettre en place une industrie de réemploi permettant de considérer les matériaux récupérés comme symboles d’un héritage : le canal Saint Denis retrouve son ancienne activité industrielle. L’industrie s’ouvre au publique par des ateliers pédagogiques autour du réemploi. Cette activité pensée pour les logements permet à chaque habitant, de l’îlot et sur un plus grand angle, du quartier, d’accueillir au sein de plusieurs ateliers pédagogiques tout individu souhaitant améliorer lui-même son logement, où participant à la fabrique de mobilier urbain. Matérialisé selon un socle, l’activité s’étend sous forme de nappe sur la majorité du site et tout en gardant à distance les bâtiments existants. L’épaississement du site par cette nappe permet de mettre à distance les logements de la rue et de diffuser l’activité sur l’ensemble de la pointe.
LES ATELIERS BOIS DE LA BRICHE Les écuries de la Briche, Saint-Denis Réinventer la Seine
Projet de Master 1 : Atelier Conception architecturale et approche de la complexité, ENSAPL Sous la direction de : Antoine Béal, Jean-Marc Ibos, Frank Salama
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DU COMMUN A LA DIVERSIFICATION DES USAGES La diversification des usages et modes de vie se retranscrivent à travers les différentes typologies conçu à partir d’une trame constructive. La structure des logements permet de concevoir des espaces d’extension ainsi que des logements en duplex, dans lesquels les habitants ont l’opportunité de faire évoluer leur habitat selon leur besoins spécifiques. L’utilisation d’une trame constructive permet d’améliorer la liaison de la nappe aux éléments ponctuels des logements. L’implantation de l’édifice du 6B ainsi que la proximité de l’éco - quartier « NEAUCITE » ont induit dans la conception à la fois une prise de distance et une continuité afin de marquer les limites de chacun. Afin de répondre aux échelles variables du site, l’ampleur des éléments se définit par une hauteur conséquente au niveau de la N4 quai de Seine, pour finalement s’adoucir le long du canal et offrir une échelle plus domestique en lien avec son espace public.
FAIRE DE LA CONTRAINTE UN AVANTAGE
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Ce site en directe proximité de la gare de Baisieux est de fait porteur d’enjeux. En effet, l’étude d’urbanisme pour la mise en œuvre des villages durables réalisée par la Métropole Européenne de Lille en avril 2016 a identifié la mobilité comme l’un des grands enjeux de la commune de Baisieux à court, moyen et long termes. Le rôle de la gare de Baisieux et l’aménagement d’un pôle autour de celle-ci constitue ainsi un axe majeur pour le développement futur de la commune. Mobilités, centralité, mixités programmatiques sont des items qui vont de pair. C’est dans ce sens que le projet intègre une mixité en terme de logements et de typologies mais aussi en terme de programme avec des cellules d’activité adressées directement vers le pôle gare. La qualité de la ville de Baisieux est bien de
se trouver dans une position de proximité métropolitaine et disposant d’une gare, tout en offrant un cadre de vie apaisé, rural, proche du paysage. Requalifier cette friche ferroviaire par l’activation d’une vie collective à l’échelle du site et de la ville
Il s’agit autant d’accueillir de nouveaux habitants, que de participer à la requalification de cette friche ferroviaire, en lien avec la ville. L’enjeu de ce projet consiste à articuler qualité des logements, organisation d’une vie collective à l’échelle de la parcelle, et insertion urbaine dans le respect de l’aménagement de la commune.
HABITER LA LIMITE FERROVIAIRE Concours logements Baisieux Atelier 9.81
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NOTION DU PARTAGE ET DU « VIVRE ENSEMBLE » Différents sujets sont intégrés pour y parvenir : - La qualité des espaces extérieurs, - La desserte des logements, - La programmation des logements, et la façon de les articuler, - La programmation et la répartition des espaces partagés. Dès lors que l’on aborde le logement collectif, se pose la question du « bien vivre ensemble ». Quelles sont les conditions pour qu’une vie collective se mette en place ? C’est en filigrane la question de l’unité de voisinage qui est posée ici. Comment assembler les logements, et combien en assembler entre eux, pour former des unités de voisinage qui favorisent cette vie collective. Le dispositif architectural et urbain est primordial. C’est autant la manière d’organiser les logements, que la qualification des espaces paysagers collectifs qui est ici en jeu.
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Amélie Bouarah