Mémoire d'architecture | Amine GAMMOUDI

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A tous les paysans du monde.. FIGURE.1 - Photographie personnelle - The Farmer

«C’est aux paysans que je dédie ce livre. J’aimerai l’adresser exclusivement à eux, j’espère que le temps est proche oû ils pourront le lire et le juger, mais, aujourd’hui, il doit être lu par ceux qui décident de leur sort : les architectes, les urbanistes, les sociologues, les anthropologues, tous les fonctionnaires locaux, nationaux et internationaux, qui s’occupent de l’habitat et du destin rural, les politiciens et les gouvernements de tous les pays, tous ceux qui font la politique de développement des campagnes.»1

1 Hassan Fathy, Construire avec le peuple.

Je réserve mes remerciements les plus sincères à Mme Layla Riahi pour son encadrement attentionné.

Je tiens à remercier tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à l’achèvement de ce mémoire.

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SOMMAIRE

Chapitre 1 : L’agriculture : une nécessité vitale pour les citadins. 13

Introduction 13

1. Souveraineté alimentaire et social 14

1.1. Souveraineté alimentaire 16 1.2. Sécurité, souveraineté, le piège des concepts : 18

2. Les terres agricoles : état des lieux 23

2.1. Le secteur agricole en tunisie : 24 2.2. Un secteur dépendant 27

3. L'accès des paysans à la terre, un droit bafoué 31

3.1. L’accès à la terre 32

3.2. Mobilisation des agriculteurs : Dix ans de mobilité sociale dans les campagnes tunisiennes 33

Conclusion 37

Chapitre 2 : La périurbanisation, ou l’émiettement de l’espace rural 39

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Introduction...............................................................................8 Problématique ..........................................................................9 Méthodologie .........................................................................11

1. Zone d'intervention 40

1.1. Métropolisation et périurbanisation : le cas du Grand Tunis 42

1.2. La ville de Sidi Hssine : nouveau fragment de la capitale 45

1.3. Analyse urbaine : 45

1.4. Site naturel 62

2.Résistance paysanne au changement de vocation : 74

2.1 Analyse de la parcelle 74

2.2. Historique de la parcelle 81

2.3. Réunion municipalité : ( 19 Mai 2022 ) 82

2.4. Rencontres et entretiens avec les paysans et les activistes: 84

Conclusion 88

Conclusion générale : 89

la

91

7 Introduction 39
pour
parcelle 91 Introduction
1. Principes d'intervention 92 2. Intentions : 94 3. Esquisse 110 Références bibliographiques 112

Introduction

Dans la majorité des villes du monde entier, l’agriculture périurbaine subit la pression de la croissance urbaine, non seulement en termes de consommation d’espace mais aussi en termes de perte de cohérence. En fait, la croissance urbaine n’est pas un phénomène nouveau, même dans les villes moyennes des pays en développement.

La Tunisie est un pays agricole, mais l’agriculture et la paysannerie ont été marginalisées sur des décennies ce qui engendre l'appauvrissement général du monde rural. Cette marginalisation a favorisé l’exode rural vers les villes côtières, particulièrement Tunis et a provoqué la naissance de ceintures périphériques où l’étalement urbain avance sans maîtrise, détruisant les terres agricoles

Le cas de Tunis est particulièrement grave car cette ville se trouve au cœur du territoire agricole le plus productif et le plus propice à l’agriculture du pays (Mannouba, Ariana, Mornag, Sidi Hssine…). L’étalement de Tunis est d’autant plus dévastateur qu’il se fait sur le réservoir foncier agricole le plus précieux (qualité du sol, pluviométrie, biodiversité). Dans ce travail, nous allons nous intéresser particulièrement à la localité de Sidi Hssine , l’une de ces villes tunisiennes touchées par ce phénomène d’étalement urbain. Elle était historiquement le grenier agricole de Tunis, avec des terres agricoles, des champs de blé et d’oliviers et des prairies qui provisionnent la Médina en produits maraîchers. Elle est d’une inégalité au niveau du développement économique et social et vivant au rythme d’une dynamique majoritairement informelle.

Notre objectif est de proposer, à travers cet exemple, les principes pour une meilleure protection et valorisation des terres agricoles périphériques de cette ville, permettant, d’une part, de préserver la vocation agricole et d’autre part, de proposer des activités annexes au service de la ville et de ses habitants.

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Problématique

Sidi Hssine est un exemple type d’étalement urbain non contrôlé, se situant sur les rives de la sebkha Sijoumi, à l’ouest du centre de Tunis. Cette zone a connu un changement de vocation rapide et non maîtrisé, pourtant, un terrain de 300 ha a pu être sauvé de l’urbanisation grâce à son classement comme "Périmètre irrigué protégé” par la carte agricole. Une quarantaine olives, fruits, légumes…)

En 2010, l’ensemble de cette parcelle a été intégré dans le Plan d’Aménagement Urbain de Sidi Hssine, transformant cet espace agricole productif en zone “bonne à construire” et en “espaces verts”, le changement de vocation s’est fait à l’insu des paysans qui, depuis, expriment leur refus et revendiquent le droit de préserver leurs terres.

Dès 2018, des projets de Périmètres d’Interventions Foncières ont été proposés par l’AFH et l’AFI, toujours sans le consentement des paysans qui, plus que jamais, se mobilisent pour protéger leurs biens et leurs statuts d’agriculteurs.

De plus, le site est doté par un élément naturel important, la sebkha de Sijoumi qui est une zone humide d'intérêt internationale classée Ramsar, refuge pour la biodiversité, notamment les oiseaux d'eau. Ce potentiel écologique devient de plus en plus menacé par plusieurs transformations importantes qui mettront son fonctionnement écologique en question. Actuellement le PAU est en révision, beaucoup d’acteurs demandent l’intégration d’une vision plus écologiste, apportant des solutions réelles de développement à la localité et en rupture avec la logique purement “fonctionnelle/foncière” adoptée jusque là.

Ce travail vise à proposer une vision alternative pour la préservation de la vocation agricole de la parcelle et son intégration dans un tissu urbain, économique et social sur la base des besoins urgents et insistants des habitants et des usagers. Il se pose la question centrale suivante : quelle vision alternative pour cette parcelle pourrait, à la fois, préserver sa vocation agricole, et l’intégrer dans le tissu social, économique et urbain qui l’entoure désormais ?

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Méthodologie

les enjeux sociaux, économiques et environnementaux liés à la vocation agricole de la alimentaire” en lieu et place de celui de “sécurité alimentaire”, prôné par le système économique globalisé.

Pour ce faire, nous allons commencer par établir l’opposition entre les deux concepts et expliquer notre attachement à celui de “Souveraineté alimentaire” comme outil de transformation sociale, ceci en faisant le lien avec la situation actuelle du secteur agricole en Tunisie. Cette étape nous permettra de mettre en évidence les principes essentiels pour une revalorisation durable de la vocation agricole des terres. Pour cette partie, nous allons nous référer aux études et aux rapports institutionnels et aux travaux de recensement.

Dans la deuxième partie, nous allons nous concentrer sur l’étude de la zone d’intervention sous deux angles : l’évolution du bâti en rapport avec l’étalement de Tunis, la résistance des paysans périphériques de la ville à la menace urbaine.

Le premier angle sera examiné à travers les documents et les publications disponibles, ainsi qu’à travers l’observation directe du site. Le second sera observé par des rencontres et des entretiens avec les paysans et leur accompagnement dans les démarches de contestation du changement de vocation appliqué à leurs terres. l’échelle de la parcelle et de son voisinage permettant de la connecter à la ville tout en durablement cette parcelle agricole dans la ville.

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Chapitre 1 : L’agriculture : une nécessité vitale pour les citadins.

Introduction

Il peut paraître étonnant qu’un mémoire d’architecture s'intéresse d’abord à l’agriculture, mais dans la mesure où notre travail vise à apporter des solutions réalistes à un cas d’étude relatif à une problématique nationale, il nous paraît important de maîtriser, tout d’abord, l’ensemble de la question. Ce chapitre tente de répondre à la question suivante : quelle est l’importance des terres agricoles à l’échelle nationale ?

FIGURE.2 -Photographie personnelle - Mars 2022
1. Souveraineté alimentaire et social
FIGURE.3 - Photographie personnelle - Tunisian rural landscape

1.1. Souveraineté alimentaire1

sanitaire mondiale liée au virus Covid-19, de nombreux acteurs ont présenté la souveraineté alimentaire comme une alternative possible pour faire face à la perturbation du système alimentaire actuellement dominant fondé sur des politiques de sécurité alimentaire , le contrôle des entreprises et la production agricole capitaliste. Nous essayons ici de fournir une

FIGURE.4 -Logo du Mouvement Paysan International «la Via Campesina»

SOURCE:https://viacampesina.org/

Le concept de «souveraineté alimentaire» mouvement international des paysans et des paysannes «la Via Campesina»2 lors du Sommet de l’Alimentation organisé par la «FAO»3 à Rome en 1996, comme «le droit des peuples à une alimentation saine et culturellement appropriée produite avec des méthodes saines et durables, et leur droit de déterminer leurs propres systèmes alimentaires et agricoles adaptés à leur propre situation ». Depuis lors, la souveraineté alimentaire a commencé à évoluer en tant que cadre alternatif pour le courant dominant des systèmes alimentaires et agricoles

En 2007, lors du Forum international sur la souveraineté alimentaire qui s’est tenu à Bamako, au Mali, le document Nyéléni a lancé un concept plus large de souveraineté alimentaire : « Le droit des peuples, des communautés et des pays à déterminer leurs politiques

1 Réseau d’Afrique du Nord pour la souveraineté alimentaire (https://www.siyada.org/)

2 La Via Campesina (La Voie paysanne » en espagnol) est un mouvement international qui coordonne des organisations de petits et moyens paysans, de travailleurs agricoles, de fermes rurales, de communautés indigènes d’Asie, des Amériques, d’Europe et d’Afrique.

3 FAO : L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture

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en matière d’agriculture, d’emploi agricole, de pêche , la nourriture et la terre d’une manière écologiquement, socialement, économiquement et culturellement appropriée. Le droit à l’alimentation et à la production alimentaire comprend le droit de toutes les personnes d’avoir accès à des aliments sûrs, nutritifs et culturellement appropriés, d’accéder aux ressources de production alimentaire et de pouvoir subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs communautés. La souveraineté alimentaire donne la priorité aux droits des personnes et des communautés locales à produire et à consommer de la nourriture, avant les considérations commerciales et les marchés mondiaux » 4

FIGURE.5 -Les piliers de la souveraineté alimentaire selon La Via Campesina

SOURCE:https://www.laucolo.com/

: https://nyeleni.org/spip.php?article290

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4 Déclaration de Nyéléni au Mali

1.2. Sécurité, souveraineté, le piège des concepts :

La problématique liée aux concepts de « sécurité alimentaire et souveraineté alimentaire » ne se limite pas aux termes « sécurité » et « souveraineté », mais comprend également les origines, les horizons et les répercussions de chacun d’eux en tant qu’enjeu économique, social, sociétal et politique.

Quels sont les fondements des deux concepts ?

À qui d’entre eux les petits et moyens paysans sont-ils censés gagner, et que nous, en tant que peuples, gagnons également ?

• La sécurité alimentaire:

comme «fournir à tous les membres de la société de la nourriture dans la quantité et la qualité nécessaires, pour répondre à leurs besoins de manière continue pour une vie saine et active».5

est de « fournir de la nourriture », sans entrer dans les modalités et les possibilités de la fournir. Ce terme est arrivé dans la littérature des institutions internationales pour remplacer vagues de libération nationale qui avaient fait de la question de l’autonomie alimentaire une priorité absolue.

Le concept de sécurité alimentaire exclut la responsabilité obligatoire de la production locale pour subvenir aux besoins alimentaires nécessaires, tandis que, d’autre part, il est proposé que la politique d’importation de denrées alimentaires compense les tâches de la production locale. En d’autres termes, le concept de sécurité alimentaire suggère qu’il n’est

5 Source : https://www.fao.org

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pas nécessaire pour un pays de produire ses besoins alimentaires de base, tant que les L’idée d’importer les besoins alimentaires nécessaires peut apparaître comme une solution magique au problème alimentaire dans le monde et une consolidation du principe de solidarité entre les peuples. Mais en réalité, il s’agit de mécanismes visant à appauvrir les Le système de production agricole a connu une mutation fondamentale basée sur la dualité production ne représente rien d’autre qu’un mécanisme de dépossession, d’extorsion et d’assujettissement. Outre les répercussions des politiques d’importation sur l’épargne des populations et les tentatives d’asservissement de celle-ci, cette philosophie a des répercussions catastrophiques directes sur les structures de la production agricole locale et nationale, en particulier sur les petits et moyens agriculteurs, dont les plus importants sont peut-être :

SOURCE:https://www.siyada.org/

FIGURE.6 - EXEMPLE DE MODELE AGRICOLE COMMERCIAL CONFORME AU CONCEPT DE SECURITE ALIMENTAIRE
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• Détruisant le potentiel de l’agriculture locale et appauvrissant ainsi les petits et moyens de la faiblesse des possibilités de concurrence locale, des milliers d’agriculteurs locaux se retrouveront en voie de faillite, ce qui les contraindra à abandonner travaux agricoles ou s’adapter à la logique du marché.

• Compenser le modèle de production agricole local basé sur la fourniture des bases de la nutrition locale vers d’autres produits secondaires plus rentables.

• Transformer la destination de l’agriculture nationale de la satisfaction des besoins locaux volume de ses exportations et de ses transactions.

• Perpétuer l’état de dépendance économique, notamment alimentaire, selon la notion d’importation et de dépendance structurelle vis-à-vis des marchés alimentaires mondiaux.

• La souveraineté alimentaire6

une alimentation saine, culturelle et appropriée, produite de manière durable. Le concept de souveraineté alimentaire comprend les principes suivants :

• La priorité à l’agriculture locale pour nourrir les populations et l’accès des paysans sans terre à l’eau, à la terre, aux semences et aux emprunts. Il faut donc suivre les voies de accès aux semences et la conservation de l’eau comme bien commun et public pour sa

• Le droit des agriculteurs et des agricultrices de produire de la nourriture et le droit des consommateurs et des consommatrices de décider ce qu’ils veulent consommer, qui et

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6 https://www.siyada.org/

comment ils doivent le produire.

• Le droit des pays de suivre des mesures protectionnistes contre les importations agricoles et alimentaires à bas prix.

• La nécessité de lier les prix des matières agricoles aux coûts de production. Pour que les pays aient le droit de taxer les importations à bas prix, leur obligation de produire une production agricole durable, et de surveiller la production sur le marché intérieur pour éviter les excédents.

• Impliquer les populations dans les choix et les orientations des politiques agricoles à adopter.

• Reconnaître les droits des paysans et paysannes qui assurent un rôle majeur dans la production agricole et alimentaire.

SOURCE:https://www.siyada.org/

Peut-être la chose la plus importante que l’on puisse déduire de l’émergence du concept de « souveraineté alimentaire » dans sa modernité, c’est qu’il s’agissait d’une véritable expression issue de la profondeur du public des petits et moyens agriculteurs.

FIGURE.7 - EXEMPLE DE MODELE AGRICOLE VIVRIER CONFORME AU CONCEPT DE SOUVRAINETE ALIMENTAIRE
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2. Les terres agricoles : état des lieux

FIGURE.8 - Photographie personnelle - Un citoyen à Sidi Hssine - Novembre 2021

2.1. Le secteur agricole en tunisie :

a. Un secteur résiliant :

"L'agriculture représente 10% du produit intérieur brut (PIB). Cette part a connu une tendance globale à la baisse au cours des 25 dernières années passant de 14% au début des années 90 à 10% en 2018."1 (Figure 9).

SOURCE: Elaboration à partir des données de l’INS ( Institut national de la statistique )

"L'analyse de l'évolution du taux de croissance annuel de la valeur ajoutée pour chaque activité montre que l'agriculture tunisienne fait preuve d'une certaine résilience durant les périodes de crise. Ce secteur a enregistré une croissance moyenne de 2,8 % par an sur la période 2011-2017 qui est supérieur à ceux des autres secteurs à part des services non marchands (Figure 10).

En 2011, lors de la crise politique, dans un contexte marqué par la stagnation de l’appareil productif, le secteur agricole a assuré un rôle d’amortisseur assurant un seuil minimum de croissance économique , contrairement au secteur industriel et des services marchands connaissaient un net recul."2

1 Source : Etude sur les petites exploitations agricoles en Tunisie ( FTDES: Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux)

2 Source : Rapport de synthèse sur l’agriculture en Tunisie : H.E. Chebbi

FIGURE.9 - EVOLUTION DE LA VALEUR AJOUTEE DU SECTEUR AGRICOLE ET DES INDUSTRIES AGROALIMENTAIRES EN TUNISIE (% DU PIB)
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FIGURE.10 -EVOLUTION COMPAREE DE LA CROISSANCE ANNUELLE DES VALEURS AJOUTEES PAR SECTEUR D’ACTIVITE (%)

SOURCE:Elaboration à partir des données de l’INS ( Institut national de la statistique )

On déduit que le secteur agricole est un amortisseur qui garantit le seuil minimum de caractérisées par des équipements de production stagnants.

territoire tunisien, dont 4,9 millions d'hectares de terres labourables et 4 millions d'hectares

FIGURE.11 - EVOLUTION DES SUPERFICIES AGRICOLES (1000 HECTARES)

SOURCE:Elaboration à partir des données du MARHP (Ministre de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche)

"De plus les ressources hydrauliques sont limitées et leur mobilisation déjà très élevée n’a

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(terres cultivées et jachère) en Tunisie."3

l’encontre des terres agricoles qui ont subi de fâcheuses dégradations suite à trois facteurs nuisibles : à noter l’envahissement d’une urbanisation sauvage, l’érosion et l’utilisation de mauvaises techniques du sol.

Les surfaces irriguées ont subi une augmentation qui a atteint 8% des terres cultivées, quand à elles, les terres non cultivées temporairement pour permettre la reconstitution de la fertilité du sol (terres de jachère) ont diminué et l’arboriculture a doublé de surface.

d’élevage extensif (pastoralisme), cultures pluviales (oliviers) tout le long des plaines centrales du pays et des oasis dans le sud.

Les terres cultivées , qui sont destinées à être exploitées pour assurer notre souveraineté alimentaire, sont utilisées pour fournir des produits d’exportation. Ce qui fait de la Tunisie un exportateur d’« eau virtuelle ».

Parallèlement, 27% des terres sont cultivées et labourées à la destination de la semence des blés. Ces surfaces ne répondent pas aux besoins du pays, d’où s’impose l’obligation de plus d’importation qui nous met dans une situation nuisible à notre balance commerciale. importatrice de terres virtuelles ».

3 Source : Rapport de synthèse sur l’agriculture en Tunisie : H.E. Chebbi,J.-P.Pellissier,W Khechimi,J.-P.Rolland

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2.2. Un secteur dépendant

La Tunisie, comme beaucoup d'autres pays du Sud, dépend des pays du Nord pour assurer l'alimentation de sa population dont le nombre totale est d'environ 12 millions d'habitants. Elle importe plus de 50 % de ses besoins alimentaires tandis que qu’elle ne manque ni de sols agricoles fertiles, ni de ressources hydrauliques exploitables, ni encore de compétences et de savoir-faire(s) locaux en matières de productions agricoles.

"La valeur des exportations agricoles et alimentaires tunisiennes s’élevait à 3726 millions de dinars en 2017. Ces exportations représentaient environ 10,8% des exportations totales (10,6% en moyenne au cours de la période 2011-2017).

FIGURE.12 -EVOLUTION DES EXPORTATIONS ET DES IMPORTATIONS DE PRODUITS AGRICOLES ET DU TAUX DE COUVERTURE (PRIX COURANTS EN MILLIONS DE DINARS)

SOURCE:Elaboration à partir des données de l’INS ( Institut national de la statistique )

Même si les exportations ont augmenté depuis 2011, à un rythme moyen plus rapide que les les dépenses d’importation ( Figure 12 )

La Tunisie reste très dépendante des marchés mondiaux pour répondre à la demande croissante, notamment en céréales, en sucre et en huiles dites végétales. En 2017, la facture

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des importations de produits agricoles et alimentaires s’élevait à 5 786 millions de dinars."4

FIGURE.13 - EVOLUTION DU TAUX DE SATISFACTION DES BESOINS DES PRODUITS ALIMENTAIRES DE BASE

SOURCE:Elaboration à partir des données du MARHP (Ministre de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche)

Cette dépendance s'aggrave en 2022 suite aux circonstances de la guerre en Ukraine ce qui menace encore notre souvraineté alimentaire.

4 Source : Rapport de synthèse sur l’agriculture en Tunisie : H.E. Chebbi,J.-P.Pellissier,W Khechimi,J.-P.Rolland

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FIGURE.14 -protestation des paysans de Awled Jaballah SOURCE:https://nawaat.org/ 3. L'accès des paysans à la terre, un droit bafoué

3.1. L’accès à la terre

Malgré une multitude de réformes antérieures suivies d’un arsenal législatif récent axé sur l’insécurité et l’inégalité.

La coexistence d’une agriculture dite moderne et d’une agriculture dite traditionnelle est le résultat de deux dynamiques: le morcellement des terres et la concentration foncière qui ont provoqué l’augmentation des prix du foncier. Outre les facteurs cités ci-dessus qui alimentent l’insécurité foncière s’ajoutent l’absence de généralisation du cadastre et celle de l’indivision du faire-valoir indirect avec des baux de très courtes durées.

Quoique d’une importance considérable, puisqu’elles représentent une part importante des terres agricoles à haut potentiel, les terres domaniales constituent un problème non négligeable étant donné qu’elles n’ont pas été soumises ni à une véritable évaluation de

Il est à noter que les choix et les critères d’attribution de ces terres domaniales n’ont pas été de la rigueur souhaitable et n’ont abouti qu’à dilapider une partie considérable de ces fortunes. Pour ce fait, il serait raisonnable d’engager une action de remembrement sérieuse qui évite toute sorte de discrimination illégale des femmes et des jeunes en général lorsqu’on parle d’accès à la terre.

De ce fait, et pour ne pas nuire à la cause des jeunes et des femmes qui représentent la majeure partie de la main d’œuvre agricole saisonnière, pour créer la richesse et réduire la pauvreté dans les régions rurales défavorisées, il est recommandé de revoir les procédures et les priorités d’attributions des terres domaniales et donner plus d’importance à trouver les solutions relatives à l’absence de la protection sociale et la couverture contre les accidents de travail souvent mortels dont été victimes les femmes travaillant dans le domaine agricole.

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3.2. Mobilisation des agriculteurs : Dix ans de mobilité sociale dans les campagnes tunisiennes

a. Lutte des paysans Tunisiens

La campagne tunisienne a connu le plus grand nombre de mouvements sociaux au cours des dix années qui ont suivi la révolution, et de nombreuses questions ont été soulevées qui étaient complètement absentes du débat politique et médiatique, dont la plus importante est peut-être la question de la terre à travers l’exemple de Jemna.

Cette épopée politique a eu un rôle important pour alerter sur la problématique des terres domaniales, la propagation de la corruption en son sein et l’échec de l’argument de son propre investissement, ainsi que pour exprimer clairement le droit des agriculteurs à les récupérer et à les exploiter. Jemna n’était pas le seul village à tenter de récupérer ses terres.

La première période de la révolution a vu de nombreux exemples de tels mouvements dans toutes les régions du pays. La question de la terre a également été soulevée par la demande de posséder des terres socialistes et de récupérer des terres non structurées,

FIGURE.15 - Protestation des paysans de Jemna SOURCE: https://nawaat.org
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de revitaliser les coopératives, de louer des terres domaniales à des diplômés sans emploi et de nombreuses autres demandes qui soulèvent directement la question du droit des

On retrouve également l’un des enjeux les plus importants qui ont suscité intérêt et mobilisation après la révolution, la question de l’eau, car c’est un droit des citoyens et une ressource essentielle pour l’activité agricole. Il y a eu de nombreux mouvements dans les villages et les villes pour protester contre l’interruption de l’eau potable.

Les agriculteurs ont protesté contre la salinisation des puits, la pollution des sources et l’épuisement de l’aquifère (Gabes, Al-Huwaydia, Gafsa, Kebili) ,le transfert des ressources de l’intérieur vers les villes côtières (Jelma, Jendouba, Sbeitla. ), et sur l’accaparement par les investisseurs (Sidi Bouzid). Le mouvement de terrain s’est accompagné d’un travail persistant d’associations intéressées par cette question, comme l’association Nomad constitution qui garantit le droit à l’eau.

La campagne tunisienne a connu un mouvement vigoureux contre la détérioration des systèmes de production de base, c’est-à-dire les céréales, la viande, le lait et les œufs.

FIGURE.16 - Coupures de routes par les jeunes paysans de Ouled Jaballah (Crédit Photo Emna FETNI)
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D’autant que les producteurs ont exigé d’augmenter les prix d’acceptation de leurs produits, et de soutenir leur activité. De nombreux secteurs se sont soulevés contre les cartels monopolistes, sans pouvoir imposer un changement sérieux à l’ensemble du système (le système des produits agricoles subventionnés et le réseau de fonctionnaires, d’entreprises et de syndicalistes qui le contrôlent). Dans ce cas, la mobilisation des producteurs alimentaires se heurte à la réalité du système économique et politique de l’oligarchie corrompue tunisienne.

b. Jemna, ou la résistance des paysans dépossédés de leurs terres agricoles

En janvier 2011, les agriculteurs de Jemna, en complète révolte contre le système Ben Ali, se sont rendus à la ferme de la ST I L (la Société Tunisienne de l’Industrie Laitière) et l’ont pris de force pour colturer,selon eux,une longue histoire d’injustice. les terres. Lorsque la «légitimité révolutionnaire» s’est installée, les paysans de Jemna ont Depuis sa récupération, les paysans sont passés à l’action. Ils ont réussi à augmenter le par an.

FIGURE.17 - Jemna, succès d’une expérience, succès d’une révolution SOURCE: https://www.cvdtunisie.org
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Jemna, où les revenus ont augmenté de façon spectaculaire à près de 1800 millions de dinars en 2014, qui ont été entièrement dirigés après soustraction des dépenses et des salaires des travailleurs - dont le nombre est passé de 40 travailleurs en 2011 à 133 travailleurs permanents et 134 travailleurs occasionnels - pour développer la région et combler le manque dans tous les domaines économiques, culturels, sociaux, sanitaires et même sportifs, avec une valeur totale de plus de 1524 millions de dinars depuis 2011. L'association «Protection des oasis de Jemna» a pu changer radicalement la manière dont et reconstruire de la ville de Jemna qui est restée en dehors des comptes de développement des gouvernements successifs comme d’autres dizaines de villes et villages tunisienne.

FIGURE.18 - L’évolution des revenus de Henshir Jumna de 2011 à 2016 SOURCE:https://www.nawaat.org
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Conclusion

Le rôle que joue l’agriculture dans notre pays est d’une importance vitale sur le plan économique et social. Par ailleurs, elle assure l’équilibre souhaité dans les domaines territoriaux et environnementaux. Ce secteur qui joue un rôle déterminant dans la réduction de la pauvreté, la hausse des revenus et l'amélioration de la souveraineté alimentaire semble aujourd’hui mis en panne par le fait de l’adoption de modèles qui ont montré leurs limites. S’ajoute à ces facteurs défavorables à son accroissement, l’étalement urbain sur les terres rurales comme c’est pour le cas de notre parcelle ( à Sidi Hssine) où des agglomérations urbaines avenirs sont envisagées.

Pour y remédier, il est dans l’intérêt de la région de repenser ces programmes pour bien répondre aux attentes non seulement des producteurs mais aussi à l’ensemble des citoyens car c’est dans l’intérêt de tous que ces espaces agricoles soient dédiées pour des raisons productives et paysagères.

Pour que le développement urbain n’aboutisse pas à la consommation de cet espace, il faut qu’elles soient d’une importance fructueuse à tous les intervenants et aux attentes du tout le voisinage.

FIGURE.19 -Foncier agricole en péril SOURCE:Auteur

Chapitre 2 : La périurbanisation, ou l’émiettement de l’espace rural

Introduction

Dans ce chapitre, on va aborder le contexte géographique de l’intervention à travers une lecture macro de la ville de Sidi Hssine, ce qui permettra de relever ses caractéristiques et ses propriétés. A partir d’illustrations analytiques, de photographies sensibles et d’entretiens avec des agriculteurs et des experts de la région, les potentialités et les contraintes du architecturales apportées en dernier lieu.

FIGURE.20 -- Photographie personnelle - Vue aérienne de la ville de Sidi Hssine - Novembre 2021

1. Zone d'intervention

Au premier semestre de ma 5ème année, j’étais inscrit au studio «Démopolis 2» qui travaille sur la ville de Sidi Hssine en tant que contexte d’intervention.

Au sein de cet atelier, on a travaillé sur une parcelle qui fait l’objet d’un projet de lotissement, élaborée par l’AFH1 en place de plans de lotissement à vocation résidentiel au niveau d’une enclave agricole,

2). Le site évoqué se situe près de la Sebkha Sijoumi.

L’AFH argumente le choix de son intervention par l’aggravation du phénomène d’étalement

Lorsqu’on reprend cet argument, on relève de nombreuses contradictions. Le premier étant le fait que cette entreprise publique adopte une position de soutien à l’agriculture et aux terres agricoles tout en voulant y implanter un projet d’intervention immobilière. Selon l’AFH, cette approche qui demande l’élimination des terres agricoles les plus fertiles du pays, permettra de protéger l’espace agricole. Dans le cadre de ce projet, « Une terre qui cultive du Safran », comme l’a dit l’un des paysans de la ville, doit accueillir de nombreux constructions. Le conseil municipal de Sidi Hssine a accordé à ce projet l’approbation initiale, le 31 août 2018, sans prendre en considération l’opinion de plus de quarante agriculteurs. Ces derniers sont installés dans ces terres et exercent l’activité agricole depuis des dizaines d’années. Ils n’ont pas été invités à cette assemblée, qui est dit participative, malgré qu’ils sont les premiers concernés par ce projet. Ces agriculteurs se sentent donc méprisés, opprimés et trompés par un État qui veut les priver de leurs terres productives subissants les méfaits d’une autorité majeure. Cette forme de marginalisation prend le nom d’intérêt public. Dans le deuxième semestre, j’ai décidé de m’appliquer plus dans ce sujet, pour revoir l'avenir de cette enclave, qui présente un foncier agricole productif très important pour la ville de Sidi Hssine et pour ses habitants, dans le but d’avoir une alternative qui met les agriculteurs au premier rang et veille à leurs intérêts.

1 AFH : Agence Foncière d’Habitation

2 AFI : Agence Fonciere Industrielle

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FIGURE.21 -Carte géographique montrant la zone d'intervention SOURCE:Auteur

1.1. Métropolisation et périurbanisation : le cas du Grand Tunis

L’accélération récente de l’urbanisation et les tendances actuelles à la métropolisation donnent l’impression d’une généralisation des systèmes urbains à la fois étalés dans l’espace, aujourd’hui un taux de croissance durable de la population urbaine élevé de 6%. à la périurbanisation. La question de l’insertion de la Tunisie dans la mondialisation pose des questions sur la métropole économique et territoriale de la capitale, longtemps perçue comme métropole nationale, capitale d’une région étatique centralisée et métropole régionale du Nord-Est. A l’échelle régionale, la mondialisation a entraîné des problèmes de réorganisation dans la partie nord-est du pays, et à l’échelle locale, la métropolisation du territoire urbain tunisien a entraîné un processus de quasi-urbanisation spontanée des passages qui mènent des zones d’agglomération aux zones urbaines.

tardivement de manière extensive et en l’absence d’une fonctionnalité fondée sur la division

FIGURE.22 -ETALEMENT DE LA VILLE DE TUNIS SOURCE:AUTEUR
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Liés aux nouvelles tendances démographiques, aux fortes pressions sur les marchés fonciers et à la transformation des systèmes de production avec la mondialisation croissante, ces processus qui fondent la « métropole émergente » tunisienne expliquent la réorganisation territoriale de la région du Grand Tunis.

Population

Grand

Part

SOURCE:Elaboration

Au cours des quarante dernières années, l’explosion démographique et le développement socio-économique et culturel que la Tunisie a connu ont entraîné des profondes transformations dans l’architecture du territoire national qui s’est caractérisé, pendant cette période, par un mouvement d’urbanisation fort et sans cesse. Ce sont là les conséquences de la concentration des activités économiques, des emplois et des revenus dans les zones côtières. Dans ce type de zone, l’agriculture périurbaine, malgré son importance et son sur l’eau et le sol susceptible de mettre en jeu son avenir. Suivant les cas, les exploitations paysanne, des unités de production susceptibles de répondre aux exigences des marchés d’amont (marché foncier, de l’eau, etc.) et d’aval (marché vivrier, d’approvisionnement des centres urbains en produits alimentaires, etc.). "Entre 1925 et 1930, la totalité de l’isthme de Tunis était occupé et depuis lors Tunis a débordé de son site initial, les banlieues commençant à apparaître dès les années 1930.

43
Population en 2019 Population en 2013
en 2010 Population en 2004 Tunisie 11 608 31110 833 43110 549 1009 910 872
Tunis 2 833 245 2 524 9562 444 5002 249 800
Grand Tunis/Tunisie 24,40%23,30%23,17%22,70%
à partir des données de l’INS ( Institut national de la statistique )

Cette vague d’extension est sous-tendue par des vagues d’exode rural. L’exode est inhérent à la crise économique qu’a subie l’agriculture tunisienne pendant les années trente, déclenchée par la mécanisation de l’agriculture et la politique de dépossession des agriculteurs et des paysans de leurs terres poursuivie par le pouvoir colonial."1

SOURCE:AUTEUR

1 Source : https://journals.openedition.org/physio-geo/3493?fbclid=IwAR1yGeme2Aa1_ aE8OD2c3DxWa8dYMIZs7RUkLn3zCL-4VLZIe8p864VYoSk

FIGURE.23 -APPAUVRISSEMENT DES MILIEUX RURALS ET MIGRATION VERS LA CAPITALE SOURCE:AUTEUR FIGURE.24 -EXODE RURAL ET PERIURBANISATION
44

1.2. La ville de Sidi Hssine : nouveau fragment de la capitale

Comme sujet d’étude on va traiter la municipalité de Sidi Hssine, crée depuis 2004 et qui présente l'un des réserves foncières les plus importantes du Grand Tunis.

Cette ville correspond à des phases clés de l’évolution de la ville de Tunis et des dynamiques récentes d’urbanisation. Elle est l’origine des noyaux d’habitat informel développé à l’Ouest de l’agglomération pendant les années 70 par une population fragments résultants de la transformation socio-spatiale qu’a subit le Grand Tunis qui est principalement composé de la Médina et de la ville européenne. Elle fait donc partie des d’habitat informels développés à l’ouest de l’agglomération au niveau des terres agricoles.

1.3. Analyse urbaine :

a. Presentation Générale de la ville de Sidi Hssine :

SOURCE:Auteur

Sidi Hssine, aussi appelée Sidi Hssine Sijoumi, est une ville tunisienne située à une dizaine de kilomètres à l’ouest de la capitale Tunis . La zone est considérée comme l’une

SOURCE:Auteur

FIGURE.25 -Sidi Hssine : nouveau fragement de la capitale FIGURE.26 -Sidi Hssine : Position stratégique
45
V Vers A3 Vers A1

des communautés urbaines les plus importantes en termes de capital humain, adjacente à la ville de Tunis, qui occupe une position privilégiée sur le versant ouest du Grand Tunis et surplombe une zone géographique importante en raison de l’importance du grandes tendances et transformations que connaît la région du Grand Tunis au cours de la décennie en cours.

46
47 • SURFACE : 8320 hectares • POPULATION : 270 000 hab (2020) / 109 000 hab (2014) • LOGEMENTS : 70 000 (2020) / 31 000 (2014) • TAUX DE CROISSANCE ANNUEL : 5% • TAUX DE CHÔMAGE : 16,5 % (25,5 % femmes/12,7 % hommes) • NOMBRE D’ÉQUIPEMENTS : 25 FIGURE.27 -Municipalité de Sidi Hssine SOURCE:Auteur

c. Aperçu Historique : Évolution des taches urbaines

• Phase 1 (1930)

Apparition de quelques fermes sur des terres agricoles périphériques de la capitale.

FIGURE.28 -Tache urbaine ( Sidi Hssine 1930 )

SOURCE:Auteur

• Phase 2 (1972)

Apparition des premières taches urbaines avec des quartiers assez compacts.

FIGURE.29 -Tache urbaine ( Sidi Hssine 1971 )

SOURCE:Auteur

48

• Phase 3 (1997)

La ville commence à se développer avec l’évolution de la population et des constructions spontanées qui viennent d’installer sur la rive de la Sebkha.

FIGURE.30 -Tache urbaine ( Sidi Hssine 1997 )

SOURCE:Auteur

• Phase 4 (2002)

L’évolution urbaine, continue avec un nombre d’habitations qui se multiplient rapidement avec un centre de plus en plus dense et des quartiers très compacts.

FIGURE.31 -Tache urbaine ( Sidi Hssine 2002 )

SOURCE:Auteur

49

• Synthèse L'urbanisation de la région ouest de la Sebkha Sijoumi est également très ancienne. En fait, il faut rattacher le nom de l'actuel quartier de Sidi Hssine Essijoumi au marabout de Sidi Hssine. Au XVIe siècle, certains religieux se retiraient en ce lieu pour s'adonner à des retraites spirituelles : Sidi Belhassen CHEDLI sur la montagne du même nom, Sidi Ali RAÏS au Borj de Sidi Ali Raïs et Sidi Hssine Essijoumi à l'ouest, sur la rives de la sebkha Sijoumi. Le quartier de Sidi Hssine est construit autour du mausolée du marabout. Le cœur du quartier n'a commencé à se développer qu'au milieu des années 1970, comptait 2 500 habitants et atteignait 70 000 habitants en 1975. Cette croissance démographique s'est toujours accompagnée d'une croissance continue de la ville, faisant des terres agricoles une zone d'accueil pour l'urbanisation.

FIGURE.32 - Sidi Hssine)
50
FIGURE.33 -Synthèse graphique (Evolution des taches urbains à Sidi Hssine) SOURCE:Auteur
51

d. Accessibilité

La ville de Sidi Hssine est accessible par plusieurs direction.

On remarque la présence de plusieurs entrées pour la ville, elle est bien connectée avec son environnement.

52

La ville est dotée par un emplacement stratégique par rapport à son voisinage.

FIGURE.34 -Accessibilité Sidi Hssine SOURCE:Auteur
53

FIGURE.35 -Répartition des équipements à Sidi Hssine

SOURCE:Auteur

Concentration des équipements au niveau de l’axe principale .

FIGURE.36 -Points Repères ( Sidi Hssine)

SOURCE:Auteur

54

Concentration des fonctions et des usagers dans les rues/axes principales de la ville ROUTE MC 37, ROUTE MC 39.

FIGURE.37 -Concentrations des fonctions au niveau des axes principaux de la ville

SOURCE:Auteur

FIGURE.38 -Axes principaux de la ville de Sidi Hssine

SOURCE:Auteur

FIGURE.39 -Marché Municipal de Sidi Hssine

SOURCE:Auteur

sortant de ces deux axes. vers les rues principales de la ville.

55

f. Mobilité

FIGURE.41 -

FIGURE.40 -Mobilité ( Sidi Hssine )

SOURCE:Auteur

SOURCE:Auteur

On remarque la concentration des réseaux de transport sur les deux axes principaux de la ville

56
FIGURE.42 - Composition de territoire de Sidi Hssine SOURCE:Auteur FIGURE.43 -Les terres agricoles de Sidi Hssine SOURCE:Auteur FIGURE.44 -Coupe Schématique ( Topographie de Sidi Hssine ) SOURCE:Auteur
57 g. Topographie

h. Des quartiers marginalisés

Exclus de plusieurs formes de développement social et économique, les citoyens démunis de Sidi Hssine cherchent à gagner leurs vies à la marge, notamment dans des secteurs fragiles, à citer les chantiers de construction, les petits métiers et quelques autres artisanaux.

Les jeunes résidants dans les quartiers de Sidi Hssine, victimes dans leur majorité d’apprentissage raté, se plaignent de cette marginalisation

mettant ainsi dans une situation de détérioration et de rupture de tout lien social.

Une lueur d’espoir, quoique lointaine, se dessine chez ces jeunes de quartiers populaires, les amenant à compenser par les chants et la danse dans les rues de Tunis dans l’attente d’un avenir propice qui les débarrasse de la pauvreté et la marginalisation.

58
FIGURE.45 - Images satellite ( Google Earth ) de Cité El Frachich à Sidi Hssine
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i. Situation des jeunes :

Avec un taux de chômage de 16.5% dont 25.5% chez les femmes et 12.7% chez les hommes, les habitants de Sidi Hssine dans l’obligation de trouver un travail pour subvenir à leur besoins ainsi qu’à toutes leur famille (avec 75% des ménages qui vivent d’un seul emploi). C’est dans ces condition peu favorable que certains métiers voient le jour. on retrouve donc :

• Le «HABBAT» descendre la marchandise des camions et à l’étaler pour la vendre. L’activité se déroule en face du marché de Sidi Hssine

• Les taxis clandestins :

La plupart des taxis clandestins sont des taxis collectifs «Ici, on essaye de se débrouiller comme on peut. Ils ne veulent pas qu’on gagne nos vie dignement. Ils nous veulent toujours enforcés dans l’illégalité»1

• «El Barbecha»:2

Ce sont ceux que l’on croise entrain de fouiller les poubelles dans l’espoir de trouver des objets métalliques, des habits, des boutailles en plastique .. Pour ce faire, ils prennent avec eux de gros sacs, qu’ils traînent généralement à l’aide d’une brouette ou un chariot, dans lesquels ils mettent leurs trouvailles, pour ensuite les revendre aux usines.

• Le marché noir :

Il y a des jeunes qui vendent de l’alcool au noir, après arrangement avec les policiers pour leur commerceà coups de pots de vin.

1 https://nawaat.org/

2 https://www.francetvinfo.fr/

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FIGURE.46 - Taxi collectif SOURCE:https://www.realites.com.tn/ FIGURE.47 - «El Barbecha» SOURCE:https://www.francetvinfo.fr
FIGURE.48 -Photographie personnelle - Des jeunes , dans une station de bus à Sidi Hssine, attandant l’arrivé du transport public
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1.4. Site naturel

a. Aspect paysager de Sidi Hssine

FIGURE.49 -Carte paysagère de la ville de Sidi Hssine

SOURCE:Auteur

La ville de Sidi Hssine est caractérisée par la dominance d'un paysage agricole qui couvre presque 80% du territoire de la municipalité.

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Palais Délaissé de "Chakir Saheb Ettabaâ"1, qui date depuis la période beylicale.

Un monument situé à Borj Chekir, l'un des quartiers de la municipalité de Sidi Hssine, qui a été construit dans une ancienne vignoble.

Les terres agricoles s'étalent sur 80% du territoire de la ville de Sidi Hssine. Sidi Hssine était d'origine une terre agricole productive qui nourrit la Médina de Tunis.

Canal de Oued Mejdra2 qui traverse la municipalité de Sidi Hssine. Les terres agricoles à proximité de ce Oued sont les terres les plus fertiles de la Tunisie

Une cuvette ou sebkha tunisienne située au sud-ouest de Tunis. Elle est désignée site Ramsar3. C'est est un refuge pour les oiseaux migrateurs et hivernants. Elle connait plusieurs problèmes de pollution, dont le déversement des eaux usées, aussi bien industrielles que domestiques.

SOURCE:Auteur

1Un homme politique tunisien d'origine circassienne, né vers 1790 et décédé le 11 septembre 18371 au Bardo,

2 Seul cours d’eau pérenne en Tunisie, la Mejrda prend sa source en Algérie,et finit au golfe de Tunis.

3 Convention internationale relative aux zones humides d'importance internationale

FIGURE.50 -Photos paysagère de la ville de Sidi Hssine
63

b. Apercu photographique : un rural dominant au sein d’une ville.. Le site est un refuge pour les oiseaux migrateurs et hivernants de sorte qu’il est important pour un des centres les plus importants d’Afrique du Nord pour cette espèce. Sur les berges du lac, des bergers mènent paître leurs moutons et leurs chèvres.1

FIGURE.51 - Photographie personnelle - Les oiseaux dans leur milieu naturel de la sebkha Sijoumi et la skyline de Tunis au loin - Novembre 2021 FIGURE.52 -Photographie personnelle - Un troupeau de moutons, avec son berger, paissant dans la Sebkha Sijoumi et la skyline de Tunis au loinAvril 2022
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1 https://rsis.ramsar.org

Sur les terres agricoles, qui présentent un foncier agricole très important pour la Municipalité de Sidi Hssine, on trouvait des bâtiments délaissés, comme l'ancien pressoir vinicole situé à Borj Chakir et l'ancienne écurie qui est à proximité de Sebkhet Essijoumi. Ces monuments marquent l’existence d'une activité agricole, dans notre contexte d'intervention, , depuis des dizaines d’année.

FIGURE.53 - Photographie personnelle - Ancier Pressoir Vinicole à Borj Chekir qui date depuis la période colonial - Décembre 2021 FIGURE.54 - Photographie personnelle - Une écurie délaissée implantée dans un champ d’olivier à Sidi hassine - Mars 2022
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Des maisons individuelles implantées dans des champs de blé, des champs d'olivier. Ce qui nous rappelle un paysage rural qui est dominant dans la ville de Sidi Hssine.

FIGURE.55 - Photographie personnelle - Maison isolée implantée dans un champ de blé à Sidi Hssine - Mars 2022 FIGURE.56 - Photographie personnelle - Maison isolée entourée par la verdure , Mars - 2022
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"El Battah"1 est encore un moyen de transport à Sidi Hssine. Les habitants de la ville, essentiellement les agriculteurs, possèdent , dans leurs fermes, des chiens de garde qui surveillent leurs propriétés. Ces pratiques nous rappellent le vécu du monde rural.

1 El battah : chariot à âne

FIGURE.57 - Photographie personnelle - «El Battah», un moyen de transport à Birine, Mars - 2022 FIGURE.58 - Photographie personnelle - Chien de Garde , Mars - 2022
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L'agriculture

FIGURE.59 - Photographie personnelle - Un vacher de Sidi Hssine faisant paître ses vaches - Mars 2022 viande rouge, FIGURE.60 - Photographie personnelle - Un agriculteur de la ville de Sidi Hssine qui en train de faire des bottes de paille, avec son botteleuseMars 2022
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à Sidi Hssine comporte la production animales (production de
production laitière,..) ainsi que végétales (ceréaliculture, oléiculture,cultures maraîchères,..).

Cela est du à la fertilité des sols qui permet la culture et assure l'alimentation des animaux.

FIGURE.61 - Photographie personnelle - Moutons en train de paître - Mars 2022 FIGURE.62 - Photographie personnelle - Le Vendeur des bottes de pailles à Sidi Hssine - Mars 2022
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Lorsque on est à Sidi Hssine, en plein ville, on tombe toujours sous le charme d'un autre monde rural qui domine l'espace, avec des montagnes, des champs de blé, des champs d'olivier.

FIGURE.63 - Photographie personnelle - Champs d’oliviers au sein de la ville, à coté du nouveau quartier Omar El Mokhtar - Mars 2022 FIGURE.64 - Photographie personnelle - Des Montagnes, un tissu urbain, un champ d’olivier et un champ de blé à Sidi Hssine - Mars 2022
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On remarque l'omniprésence des vues panoramiques agricoles qui donne à Sidi Hssine sa particulartié paysagère.

FIGURE.65 - Photographie personnelle - Culture du blé aux bords de la Sebkha - Mars 2022 FIGURE.66 - Photographie personnelle - Chemin pour les voitures et les piétons, coupant un champ de blé, Mars - 2022
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c. Les périmètres irrigués de Sidi Hssine : Support de production agricole

"Le secteur irrigué représente 7% de la surface agricole utile, mais il ne cesse d’accroître sa part dans la valeur de la production agricole totale. Il participe avec 95% de la production maraîchère, 77,5% de l’arboriculture fruitière, 30% des produits laitiers et 25% de la production nationale en céréales. Le secteur irrigué contribue également avec 20% de la valeur des exportations en produits agricoles et occupe 26% de la main d’œuvre agricole. La part du secteur irrigué dans la valeur de la production agricole a été estimée 1 dépasse les 250 hectares, fait partie de ces périmètres. Ces terres sont indispensables à la production de notre alimentation à l'échelle régional et national. Ainsi elles sont censées être classées par l'état en tant que patrimoine agricole, préservé, au lieu d'être détruites.

FIGURE.67 -

SOURCE:Elaboration à partir des donnés de la ministère de l'agriculture tunisienne

1 Abderraouf Laajimi : Institut National Agronomique de Tunisie (INAT)

72
FIGURE.68 -Les limites de la parcelle irriguée SOURCE:Auteur
73

2.Résistance paysanne au changement de vocation :

2.1 Analyse de la parcelle

a. Presentation du site : Notre site appartient au territoire de la municipalité de Sidi Hssine. Il est situé à côté des berges de la Sebkha Sijoumi, qui représente un potentiel naturel important pour la ville. Elle est désignée site Ramsar. C'est est un refuge pour les oiseaux migrateurs et hivernants. Elle connait plusieurs problèmes de pollution, dont le déversement des eaux usées industrielles. Le Site enclavés par le tissu bâti ou des infrastructures.

FIGURE.69 -Photographie personnelle prise à partir de notre site d'intervention FIGURE.70 -Photographie personnelle prise à partir de notre site d'intervention
74
FIGURE.71 -Carte du positionnement du site par rapport à la ville de Sidi Hssine
SOURCE:Auteur

b. Les quartiers aux alentours:

• Quartier El Frachich :

C'est l'un des quartiers spontanés qui se trouvent à proximité de notre site d'intervention.

aménagements nécessaires pour une vie digne pour ses habitants . Le taux de chômage est très élevé chez les femmes même chez les hommes. On constate que l'abandon scolaire débute chez la plupart des jeunes vers l’adolescence.

FIGURE.72 -Cité El Frachich

SOURCE:Auteur

Vu l'étroitesse des habitations le quartier devient la continuité du logement il n'y a pas de limite entre espace privé et espace urbain. Les ruelles et les impasses représentents les seules lieux de rencontre, d'échange et de sociabilité.

SOURCE:Auteur

FIGURE.73 -Les rues sont les seules espaces publics dans la ville de Sidi Hssine

• Quartier Omar El Mokhtar :

C'est un nouveau quartier de la municipalité de Sidi Hssine, réalisé par la société nationale immobilière tunisienne (SNIT). Il se trouve à coté de notre enclave agricole. Il s'inscrit dans le cadre du programme spécial des logements sociaux.

Ce sont des ensembles d'immeubles assez denses et massives , des blocs développés en hauteur qui ne représente aucun intérêt architectural.

Il n'y a pas de vrais espaces publics pour les habitants. Dans les cœurs des îlots on trouve que les places parkings. Les espaces verts se résument à quelques arbres éparpillés dans l'espace.

FIGURE.75 - Photographie personnelle - Vue depuis le Site d'intervention sur le quartier Omar El Mokhtar FIGURE.74 -Quartier Omar El Mokhtar SOURCE:Auteur FIG F GI URE R .75 - personnelle Mokhtar

FIGURE.76 -

SOURCE:Auteur

Le site d'intervention présente un ensemble de fermes juxtaposées, ayant chacune dernier se situe au centre ou bien à la limite de la propriété. ferme et assurent également son accessibilité. limites des propriétés.

78

Ces photos montrent une ensemble des bâtiments d’exploitation agricole qui résident dans notre site.

Ils sont destinés à abriter les machines agricoles, les cheptels animaliers, les produits agricoles ainsi que l’habitat des agriculteurs.

Leurs formes architecturales sont issues de leur fonction.

Les foyers viennent se coller aux bâtiments à usage agricole en formant une cour qui reste ouverte ou fermée par un mur.

On relève alors que le plan répandu est en forme de U.

On constate l'utilisation des techniques et des matériaux locaux tels que les pierres sèches.

La toiture est construite avec du tuile canal posé sur une charpente en bois.

On remarque l'absence totale d'ornementation.

79 O en O et pi ca O d'

FIGURE.77 -Batiments à usages agricoles existants dans notre parcelle SOURCE:Google earth 1 2 3 4

d. La Sebkha Sijoumi

La Sebkha représente un potentiel naturel très important pour notre site d'intervention. Elle en fait un des centres les plus importants d’Afrique du Nord. Ses berges sont délaissées et connaissent plusieurs problèmes de pollution, dont le déversement des eaux usées, aussi bien industrielles que domestiques. En plus, elle est isolée par rapport aux terrains agricoles par une ligne véhiculaire. Ce qui pose un vrai problème au niveau de l'accessibilité à la sebkha surtout pour les propriétaires des terrains agricoles qui sont traversés par cette voie.

SOURCE:https://journals.openedition.org/physio-geo/3493?fbclid=IwAR1yGeme2Aa1_

FIGURE.78 -Route national en double voie SOURCE:Auteur FIGURE.79 -Composantes la Sebkha Sijoumi
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2.2. Historique de la parcelle

Quelques années après l’accès à son indépendance, et dans le cadre d’une politique socialiste conduite par Ahmed Ben Salah (ministre du plan à l’époque), la Tunisie a vu la naissance des Unités Coopératives de Production (UCP : 1962-1969) sur des terres

sur le plan économique et social travaillant en tant qu’ouvriers. L’objectif de cette naissance était de transformer la société rurale tunisienne en modernisant la petite agriculture, d’accroître la production et d’améliorer la productivité.

Comme ses similaires, notre parcelle (objet de notre étude) est née dans ce contexte historique et politique.

à presqu’une décennie considérée comme expérience échouée.

Le climat socio-politique devenu nettement favorable à une indépendance des organisations de producteurs a permis de repenser les formes de gestion de ces Unités Coopératives de Production dont l’une est de les octroyer à ceux qui l’ont travaillées ou à leurs héritiers : (

Les agriculteurs installés dans cette parcelle, ont hérité leurs propriétés de leurs parents, ils ont préservé et développé l'activité agricole qui représente, maintenant, la seule source de revenu pour la plupart d'entre eux.

En 2010, l’ensemble de cette parcelle a été intégré dans le Plan d’Aménagement Urbain de Sidi Hssine, transformant cet espace agricole productif en zone “bonne à construire” et en “espaces verts”, le changement de vocation s’est fait à l’insu des paysans qui, depuis, expriment leur refus et revendiquent le droit de préserver leurs terres.

81

2.3. Réunion municipalité : ( 19 Mai 2022 )

Dans le cadre des activités du comité des travaux et de l'aménagement urbain, et en réponse à la demande des agriculteurs de Sidi Hsine qui se sont mobilisés pour défendre leurs biens et leurs statuts, s’est tenue, le 19 mai 2022, une réunion à la municipalité de la région.

Hichem ben Brahim, agriculteur et fonctionnaire publique au ministère de la culture, a appelé au nom des agriculteurs, propriétaires des terres agricoles, à annuler l’approbation

Traitant l’approbation et les démarches administratives suivies d’illégales, Hichem a appelé le conseil municipal à reconsidérer sa décision étant donné qu’il n’a pas pris en considération l'opinion des propriétaires terriers concernés par cette intervention.

En outre, il a remarqué que la décision a été prise en leur absence lors de la période de

abandonner leur activité agricole qui leur représente pour la plupart d’entre eux la seule source de revenu.

En tant que substitut, Mr Hichem a proposé à l'AFH d'aller intervenir dans d'autres terres improductives au lieu de détruire leurs terres productives. Encouragé par le soutien des activistes présents, il met en évidence toutes les conséquences désastreuses et les répercussions économiques et environnementales fâcheuses en raison desquelles il invite le conseil municipal à revenir sur sa décision et de rejeter toute intervention urbaine dans les terres mentionnées se situant à proximité des rives de La sebkha. de présenter la demande des agriculteurs au conseil municipal pour examen et vote.

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FIGURE.80 -Extrait du procès verbal de la réunion ( 19 mai 2022 )

SOURCE:Municipalité de Sidi Hssine

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2.4. Rencontres et entretiens avec les paysans et les activistes:

que : agriculteurs, artistes et activistes de la société civile, on a pu constater que la majorité de ces personnes prennent la même position par rapport aux projets d'intervention élaborés par l'AFH. Ils sont tous d’accord que la parcelle irriguée de Sidi Hssine doit être préservée et que toute intervention prévue au niveau de cette zone doit prendre en considération la production agricole en premier lieu.

Les agriculteurs que nous avons rencontrés lors des réunions avec la municipalité ont tous adaptées par l’état du fait qu’elles menacent leur terre et par suite leur source de vie. Après avoir hériter ces terres de leurs ancêtres, ils ont continué à pratiquer l'activité agricole. Cette dernière représente pour la plupart le seul moyen de gagner leurs vies. Cependant, leur situation économique est en crise comme la plupart des agriculteurs tunisiens. Ils ont, également, exprimé leur mécontentement par rapport au niveau de vie qui leur est imposé. Les conditions, dans lesquelles leurs familles et eux-mêmes vivent, présentent la raison pour laquelle ils se sentent désespérés et incapables de garantir un futur meilleur à leurs enfants. Ils vivent dans des conditions non favorables et en absence de moyens de divertissements et de loisir et se sentent, par conséquent, isolés et enfermés dans leurs fermes avec peu de moyens et en absence totale de soutien étatique en faveur du développement de leur production agricole.

Ils considèrent que l'état présente une approche contradictoire. La proposition d’un projet d'étalement urbain, qui prévoit la mise en place de quelques espaces verts non productifs, éliminera certainement toute activité agricole de Sidi Hssine.

84

Les agriculteurs de cette ville sont ouverts à toute solution pour améliorer leur cadre de vie à condition qu'elle soit dans l'horizon de préserver leurs terres et leurs productions agricoles. Ils des activités dans le but de faire accroître le taux de production de leurs terres. C’est dans ce contexte qu’ils citent plusieurs propositions de projets annexes qui mettent en valeur le potentiel agricole et naturel de la parcelle. Parmi ces suggestions, on retrouve la mise en place des unités de gestion de déchets, des maisons d'hôtes et des pistes touristiques sur les berges de la sebkha.

En plus de l’avis des agriculteurs, qui sont les intervenants directs sur la parcelle irriguée de Sidi Hssine, on a aussi consulté l’avis de deux activistes qu’on a rencontré à la municipalité. Nous avons posé à nos deux experts des questions par rapport à la situation des jeunes qui habitent dans la ville, aux activités sportives et culturelles qui sont à leur disposition, aux de la sebkha et les solutions envisagées au but de la mettre en valeur.

FIGURE.81 -Réunion avec les agriculteurs de la percelle irriguée

Mr Khaled Zaghdoudi, artiste et propriétaire d'un espace culturel à Sidi Hssine, nous a raconté son expérience en tant qu'acteur sur la scène culturelle locale. Il déclare que jeunesse. D'après son activité en tant qu’artiste, il voit que la politique de l'État envers les quartiers populaires aggrave la situation socio-économique en négligeant le rôle primordial que le volet culturel et artistique joue dans le développement de notre société. Malgré que que sa région est une pépinière d'artistes et de talents qui peuvent exceller dans plusieurs disciplines artistiques. Il nous a cité des rappeurs , musiciens et danseurs originaires de Sidi Hssine et qui ont réussi leurs carrières . A l’échelle de l’urbain, il voit que la ville est en saturation horrible. Les ruelles sont devenues des issus de fuites pour les braqueurs et le paysage urbain devient de plus en plus déprimant en absence des espaces culturelles. Khaled était parmi les représentants de la société civile présents dans la réunion du 19 mai à la municipalité autour du projet de l’AFH. Il rejoint la position des agriculteurs et demande que la municipalité revoit sa stratégie par rapport à la parcelle irriguée de Sidi Hssine qui présente le seul refuge naturel encore existant. Il propose, également, qu’on prévoit des espaces à vocation sportif et culturelle et d' autres à vocation publique pour répondre aux besoins des habitants de la ville tout en préservant l’activité fondamentale de la parcelle. Imen Laabidi, doctorante (PhD) en écologie, est chargée de projets sur Sebkhet sijoumi depuis 3 ans à l'association réseau enfants de la terre et l'association les amis des oiseaux. Elle déclare que “La sebkha est une zone humide d'intérêt internationale classée Ramsar, zico et zcb, qu’elle est le refuge des oiseaux d'eau et des oiseaux migrateurs et qu’elle intégré l’association les amis des oiseaux, Imen ne cesse de sensibiliser les habitants sur

86

contre les dangers qui la menace, en particulier le plan d'aménagement envisagé par le ministère de l'Équipement. Ce projet qui propose un remblaiement de 700 Ha de la zone humide est capable de changer les caractéristiques écologiques de la Sebkha. Elle prend donc en opposition para rapport à la proposition de l’AFH. Elle considère que les terres un territoire de reproduction pour les oiseaux. Elle s'inquiète pour l’avenir de la Sebkha vu que les institutions étatiques concernées ne sont pas conscientes de sa valeur naturelle. Elle propose une approche plus écologique en installant un circuit éco-touristique qui peut touristique qui intègre la presqu'île de l'observatoire, le parc d'aventure d'ibn sina et les 3 scénarios a été réalisée, le circuit a été déjà testé et déclaré réussi.

FIGURE.82 -

SOURCE:https://www.facebook.com/blecheseem/posts/1164375200795978

Conclusion

Notre parcelle représente un tissu rural qui abrite une quarantaine d'agriculteurs exerçants

Le site est entouré par un tissu urbain important qui continue à s’étaler sans tenir compte de l'agriculture et du naturel. La majorité des quartiers aux alentours sont des quartiers spontanés, très denses et qui manquent d'espaces naturels praticables et de services publics.

On remarque l'absence des espaces d'expression et de divertissement pouvant accueillir les habitants de la ville. Les jeunes de Sidi Hssine n'ont aucun refuge qui leur permettent de s'évader des conditions misérables de la vie.

En plus, le site est sur les rives de la Sebkha Sijoumi qui représente une zone humide d’une grande valeur écologique en milieu urbain et agricole. Cette richesse n'est pas valorisée et elle est menacée par plusieurs sources de pollution. Les berges sont devenues un espace de décharge ou plutôt un dépôt sauvage de déchets.

Le PAU de 2010 n'a pas permis de résoudre les problèmes, il est d'ailleurs en révision.

décision de la dernière assemblée municipale était de repenser le premier accord donné à ce projet.

La résistance des paysans permet d'observer le problème sous un autre angle. On va essayer d'apporter des reponses aux manques des parametres urbaine de la ville tout en gardant l'activité agricole.

FIGURE.83 -La parcelle agricole dans son environnement

SOURCE:Auteur

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Conclusion générale :

Pour conclure, ce mémoire d' architecture vise à proposer une vision alternative pour la préservation de la vocation agricole de la parcelle irriguée de Sidi Hssine en l'intégrant dans son contexte naturel d’une part et en assurant sa connexion avec son voisinage urbain d’autre part.

approche de souveraineté alimentaire qui garantit une vie digne pour les agriculteurs tout en apportant des réponses aux vrais problèmes socio-économiques urgents et primordiales dans la vie des habitants de la ville de Sidi Hssine.

Premièrement, nous proposons un projet innovant qui préserve les terres agricoles en contre l'urbanisation. Pour arriver à cela, il faut revaloriser la production des terres agricoles Deuxièmement, comme réponse à la densité urbaine des quartiers aux alentours, nous proposons des espaces à vocation culturelle, sportif et de service ainsi que des lieux de détente et des espaces publics aménagés.L’intervention sur la parcelle doit garantir un écosystème agricole durable qui permet à la ville de s’alimenter correctement sans détériorer la nature et marginaliser les paysans. Ce projet vise à dépasser le concept standard et classique d’un territoire agricole en renforçant ses relations avec la ville de Sidi Hssine.

Troisièmement, on s'intéresse à l' exploitation des rives de la sebkha d' une manière homogène avec le paysage naturel en proposant des espaces à vocation touristiques et des circuits de mobilités douces constituant des lieux de loisir, de promenade et de découverte.

89

pour une vision alternative pour la parcelle

Introduction

la parcelle et de son voisinage permettant de la connecter à la ville tout en protégeant sa parcelle agricole dans la ville.

FIGURE.84 - Photographie personnelle - Photo prise dans la parcelle montrant le paysage naturel - Novembre 2021

1. Principes d'intervention

Comme alternative aux problèmes récoltés lors de notre analyse contextuelle et en se référant aussi aux projets de références, nous allons, dans cette partie, développer nos intentions urbaines et architecturales.

identité rurale unique de notre site d'intervention et une activité agricole qui structure l'espace. Riches et divers, les paysages ruraux témoignent d’une adaptation ingénieuse des sociétés à leurs territoires. Ils gardent la mémoire de savoir-faire ancestraux, ils portent l’empreinte des pratiques, des techniques et des projets plus récents. Contribuant à l’identité des lieux, ils sont un atout pour les territoires à plus d’un titre : comme cadre de vie pour les habitants, comme image de marque au service du développement économique et touristique et comme

Nous allons procéder à la restructuration de l'activité agricole et son renforcement avec l'insertion d'autres activités de manière à répondre aux besoins et aux attentes des avec les habitants des quartiers aux alentours permet de satisfaire leurs besoins et de répondre aux problèmes de l'étalement urbain qui ne cesse pas de détruire les terres

Ce projet présente un lieu de production,de commercialisation en circuit court mais aussi un lieu de loisirs verts ouvert à tous, comprenant des parcs, des aires de jeux pour enfants et un parcours de santé.

92
FIGURE.85 -Principes de l'intervention urbaine SOURCE:Auteur
93

2. Intentions :

2.1. Préserver ou redynamiser l’activité agricole :

-Installation une station de transformation des déchets en matière organique servant à fertiliser la terre.

-Récupération des eaux pluviales grâce à des bassins de rétention.

FIGURE.86SOURCE:Auteur

94

A Alger, capitale de l'Algérie , dans un contexte qui ressemble à notre zone d'intervention , et face à la disparition des espaces agricoles sous la pression de la croissance urbaine et l'importante croissance démographique, alger se met face à de nombreux enjeux auxquels il faut s’attaquer.

La préservation de l’agriculture urbaine existante a constitué un préalable absolu.

L'état a opté au concept de l'agriparc qui se distingue par son originalité et se manifeste comme un catalyseur d’une action politique.

C'est une innovation territoriale qui consiste essentiellement à préserver, améliorer et développer l’agriculture urbaine. Elle accentue la singularité de l’agriculture urbaine, qui réside davantage dans sa multifonctionnalité et l’agencement des fonctions diverses autour de l'agriculture dans l'espoir de fournir un territoire où on peut vivre, produire, consommer et se

FIGURE.87 - Localisation des 23 agriparcs urbains d’Alger.

SOURCE:Source : BNEDER, 2016

L’objectif était de chercher une alternative qui mène à la constitution d’un territoire agriurbain productif et durable au lieu de détruire l'agriculture au nom de l'intéret public.

FIGURE.88 -Schéma représentant le zonage type des fonctions prévues dans les agriparcs d’Alger.

SOURCE:Source : Wilaya d’Alger, 2011

FIGURE.89 -Contexte algérois ( Photomontage ) SOURCE:Auteur
95

Agriparc des berges de l’Hers et 45 logements maraîchers

Ce site se compose de trois parcelles bordant une zone agricole et d'une parcelle longeant l'Hers. Ici, les jardins maraîchers ont laissé la place à la rocade et au développement urbain. L’enjeu est ainsi de renouer avec des activités liées à l’agriculture, permettant de revaloriser et de renforcer la pérennité des terres agricoles.

FIGURE.92 - Localisation du site

SOURCE:https://lesmarneurs.cargo.site/Agriparc

FIGURE.90 - Localisation du site d'intervention par rapport à Toulouse

SOURCE:https://lesmarneurs.cargo.site/Agriparc

Programmation proposée :

Construction de 45 logements sur 3 sites.

Cet habitat social sera en partie dédié à l’activité maraîchère. Aménagement d’un agriparc d’une trentaine d’hectares

FIGURE.91 -Plan masse du projet

SOURCE:https://lesmarneurs.cargo.site/Agriparc

96 •

Ce projet est choisi comme référence dans une alternative de penser l’espace agricole non seulement en tant qu’un lieu de production, mais également en tant qu’un lieu polyvalent et multifonctionnel dédié à tout types d’échange, un espace polyvalent qui regroupe plusieurs activités.

Les concepteurs vise à dépasser le concept standard et classique d’un territoire agricole dans le but de renforcer ses relations avec la ville.

On peut Habiter, vivre, produire et travailler dans un parc agricole géré en partenariat par les exploitants, la métropole et les habitants.

FIGURE.93 - Séquences : les ambiances vécus en sein du projet

SOURCE:https://lesmarneurs.cargo.site/Agriparc

97

2.2. La création des lieux de rencontres et de convivialité en lien avec l’environnement

-Mise en place d'un parcours de découverte des zones naturelles et des activités agricoles

-Création des aires de jeux pour les enfants

-Mise en place des parcours de santé, des circuits de vélos et de piétons, des parcours équestres, etc. etc.

FIGURE.94 - Lieux de rencontre et de convivialité

SOURCE:Auteur

98

L’espace rural, étant un lieu de production agricole et témoignant d’un manque d’équipement en accueillant des évènements culturels, sociaux et festifs, l’espace agricole productif est devenu aux yeux de plusieurs un lieu de vie dynamique, productif et actif. Citons à titre d'exemple :

• Projet Cinérif : Du Cinéma au sein des fermes agricoles des villages de Maknassi

Un festival cinématographique organisé par l'Association Art à Maknassi dans les quatre villages ruraux de la ville de Maknassi, Sidi Bouzid. Ce projet vise a développer une vie culturelle dans les villages de la région.

Le festival a réussi à inventer des installations et des structures légères à travers l'utilisation

FIGURE.95 FIGURE.96 FIGURE.97
99
SOURCE:Auteur
-Espace de projection Cinérif SOURCE:Auteur
SOURCE:Auteur

que la création des espaces qui abriteraient l'activité dédié aux enfants de la village.

• Activité Équestre à la Ferme Habebou à Sidi Thabet :

Un espace ouvert en plein nature, accueillant des activités tel qu'un atelier d’arts plastiques pour les enfants. Il propose aussi des randonnées et des initiations à l’équitation.

Les propriétaires de cette ferme on réussit à développer des activités, autres que la production agricole, rentables et qui rendent l'espace actif.Ils ont décidé dernièrement d’ouvrir un mini restaurant qui proposer des repas cuisinés par des produits agricoles issues de la région.

Cette ferme est aménagée de telle sorte, à ce que les visiteurs puissent se ressourcer de la nature.

FIGURE.98 FIGURE.100
100
-La ferme Hbabou.. le retour à la nature.. SOURCE:Nesrine Makhlouf, photographe FIGURE.99 - Les boxes de chevaux qui s'ouvrent sur une cour SOURCE:https://binetna.com.tn/
- Espace de consommation SOURCE:https://binetna.com.tn/

Domaine Sainte Marie du Zit, Zaghouan :

Le Domaine se trouve sur un bout de montagne entre Zaghouan et Mornag, à 48km de Tunis. Cette aventure a commencé en 2009 sur un terrain expérimental de 29 hectares. Plusieurs années ont été nécessaires pour remettre en état l’exploitation agricole qui était abandonnée depuis une vingtaine d'année.

Les propriétaires de ce domaine ont réussi à intégrer d'autres activités parallèles à la production agricole et ce qu'ils nécessitent en terme d'aménagements tels que : l'organisation des randonnées et des campings, l’hébergement de la 7ème édition des journées du festival

FIGURE.103
101
FIGURE.101SOURCE:https://www.facebook.com/stemarieduzit FIGURE.102 -Atelier de photographie SOURCE:https://www.facebook.com/stemarieduzit
-Aire de Camping SOURCE:https://www.facebook.com/stemarieduzit

2.3. La création d’espaces publics légers de promenade et de découverte

De nombreux chemins informels existants peuvent être réaménagés, entretenus et signalés.

FIGURE.104 - Espaces publics légers de promenade et de découverte FIGURE.105 -Auteur

102

pour les voies et pistes : • Accéder à l'agriparc (Seuils et voies d'accès )

FIGURE.106 -Seuils et voies d’accès (Agriparc des berges de l’Hers)

SOURCE:https://lesmarneurs.cargo.site/

103

• Traverser le site de l'Agriparc :

FIGURE.107 -Traverser le site (Agriparc des berges de l’Hers)

SOURCE:https://lesmarneurs.cargo.site/

• Longer l'Hers et l'Agriparc

FIGURE.108 -Longer l’Hers et l'agriparc (Agriparc des berges de l’Hers)

SOURCE:https://lesmarneurs.cargo.site/

104

2.4. Valoriser la Sebkha et aménager ses berges

-Restauration et entretien les berges

-Réalisation des aménagements légers de loisirs et de promenade

-Mise en place d'aménagement doux qui promeut de ballades sur la Sebkha circuits écotouristiques

FIGURE.109 - Valoriser la Sebkha et aménager ses berges SOURCE:Auteur

105

2.5. favoriser et sécuriser les mobilités douces (vélos et piétons) :

Aménager des pistes cyclables et des voies piétonnes continues et distinctes, qui maillent cyclable.

Développer des solutions de prêt/location de vélos ;

Aménager des passerelles piétonnes pour traverser la voie véhiculaire vers les berges de la Sebkha.

Prévoir des itinéraires équestres balisés.

Favoriser l’accès des moyens de transport en commun en aménageant des liaisons bus.

FIGURE.110 - Mobilités douces (vélos et piétons) SOURCE:Auteur
106

2.6. Limiter l’urbanisation

l'urbanisation et installer des équipements publics nécessaires pour tous les habitants.

FIGURE.111 - Protection de l'espace agricole contre les vagues d'expansion urbain SOURCE:Auteur

107

2.7. S'occuper de l'aspect paysager du site :

• Mettre en valeur l’entrée de la ferme

l’entrée d’un site

FIGURE.112 -Schéma de principe (l'entrée de la ferme)

• Prolonger r e et créer des haiesg

SOURCE:Auteur ge existant. totalité de la ferme derrière des opaques

La plantation d’un arbre ou d’un bosquet à l’entrée d’une exploitation ou la plantation d’un mail d’arbres au bord d’une allée oriente naturellement le visiteur et donne du caractère à le bocage existant. On évitera cependant de dissimuler la total écrans opaques

FIGURE.113 -Croquis de principe (l'entrée de la ferme)

108 SOURCE:Auteur

• Intégrer le bâtiment existant dans le bocage environnant

Ces haies ont un rôle de drainage des eaux pluviales, de brise-vent, d’ombrage pour les bêtes et sont reconnues comme un motif écologique participant à l’habitat et au déplacement de nombreuses espèces animales.

FIGURE.114 -Schéma de principe (bocage environnant)

• Rattacher le bâtiment à une route par le végétal

SOURCE:Auteur lé ou distant de la ferme en le reliant à la route

Un mail d’arbres le long d’un chemin d’accès peut facilement contribuer à dissimuler un hangar isolé ou distant de la ferme d’origine en le reliant à la route.

FIGURE.115 -Schéma de principe

SOURCE:Auteur

109

3. Esquisse

master plan :

FIGURE.116 -Plan master de parcelle agricole
SOURCE:Auteur
3.1. Le

3.2. Conception d'une ferme type :

Suite à l'élaboration d'un master plan qui concrétise les principes d'interventions à l'échelle qui réunit à la fois le foyer de l'agriculteur, des bâtiments à usages agricole et des activités annexes au choix du propriétaire tout en sauvegardant la partie majeure aux surfaces un écosystème durable et un fonctionnement autonome au niveau de cette "ferme type".

SOURCE:Auteur

FIGURE.117 -Plan schématique de la ferme type SOURCE:Auteur FIGURE.118 -Croquis d'intention : ambiances et logique fonctionnelle de la ferme type
111

Références bibliographiques

Livre et articles:

-Rapport de synthèse sur l’agriculture en Tunisie H.E. Chebbi, J.-P. Pellissier, W. Khechimi, J.-P. Rolland

-Inventaire des produits de terroir Tunisie, ministère de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche.

-L’agriculture urbaine, une opportunité pour les politiques publiques, une nécessité pour les exploitations enclavées par la ville, Thématique d’étude 2018 de l’Union Lémanique des Chambres d’Agriculture

-Habib Ayeb, « Jemna, ou la résistance d’une communauté dépossédée de ses terres agricoles »

-L'agriculture urbaine en Tunisie : espace relictuel ou nouvelle composante territoriale ? Le cas du Grand Tunis, Moez Bouraoui.

-Les périmètres irrigués en Tunisie, un enjeu pour le développement de la production agricole, Abderraouf Laajimi.

-Sebkhat Séjoumi et son Bassin Versant (Tunisie) : Un Territoire en Mouvement, Projet CEPF. Becher , Président du Syndicat des Agriculteurs de Tunisie SYNAGRI.

-Barthel P.-A., 2006, Tunis en projet(s). La fabrique d’une métropole au bord de l’eau, Rennes, PUR, coll. « Espaces et territoires ».

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-Miossec J.-M., Signoles P., 1985, « Les politiques urbaines en Tunisie », p. 183-202, in Métral J., Mutin G. (dir.), Politiques urbaines dans le Monde arabe, Lyon, Maison de l’Orient, coll. « Études sur le Monde arabe », no 1.

-“Les terres domaniales peuvent-elles constituer un outil de développement territorial ? Le cas des oasis du Sud tunisien” Mustapha Jouili and Mohamed Elloumi

-Étude : "Les berges de la Sebkha à Tunis : Vulnirabilité et Enjeux de développement "

Mémoires et thèses :

-Mémoire d'architecture: Hay Hlel le droit à la réforme, Hatem Sriha

-Mémoire d'architecture:"Hay Hlel De l‘exclusion à l'intégration, Iheb Saadaoui

-La sebkha Sijoumi : Un renouveau ?, Aicha Fourati

-Réhabilitation de l’espace publique pour les quartiers Essaida Manoubia et Hay Hlel , Ghaith Metoui

-“Fragmentations et mobilités,des processus à l'oeuvre dans la métropole de Tunis”, Messaouda Smouda.

-Chabbi M., 1986, Une nouvelle forme d’urbanisation à Tunis. L’habitat spontané périurbain, Thèse de doctorat, Université de Paris-Val-de-Marne, IUP de Paris-Créteil.

Filmographie :

-Reportage "Tunisie : la lagune de Sijoumi menacée par la pollution", Africanews

113

-Reportage "Tunis : la lagune du Sijoumi menacée de disparaître ?'', France 24

-Film documentaire “Les paradis de la terre”, Nadir Bouhmouch/Hamza Hamouchene.

-Film documentaire “Couscous : les graines de la dignité”, Habib Ayeb

-Film documentaire “Path To Sovereignty”, Syada.

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https://journals.openedition.org/etudesrurales/8053

http://utopiesmetropolitaines.org/tunis/2020/03/30/rencontrer-l e-territoire-de-sidihassine/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=rencontrer-le-territoire-desidi-hassine

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https://www.areion24.news/2020/01/22/lagriculture-a-lepreuve-de s-bouleversements-

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politiques-en-tunisie-lepuisement-dun-modele/

https://www.cairn.info/geographie-rurale--9782200617844-page-85.html

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Lois et textes juridiques:

-Code de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme et ses textes d’application, territoire.

création de l’Agence Foncière Industrielle l’AFI

115

FIGURE.1 - Photographie personnelle - The Farmer 2

FIGURE.2 - Photographie personnelle - Mars 2022 13

FIGURE.3 - Photographie personnelle - Tunisian rural landscape 15

FIGURE.4 -Logo du Mouvement Paysan International «la Via Campesina» 16

SOURCE:https://viacampesina.org/

FIGURE.5 -Les piliers de la souveraineté alimentaire selon La Via Campesina 17

SOURCE:https://www.laucolo.com/

FIGURE.6 - EXEMPLE DE MODELE AGRICOLE COMMERCIAL CONFORME AU CONCEPT DE SECURITE ALIMENTAIRE 19

SOURCE:https://www.siyada.org/

FIGURE.7 - EXEMPLE DE MODELE AGRICOLE VIVRIER CONFORME AU CONCEPT DE SOUVRAINETE ALIMENTAIRE 21

SOURCE:https://www.siyada.org/

FIGURE.8 - Photographie personnelle - Un citoyen à Sidi Hssine - Novembre 2021 23

SOURCE: Elaboration à partir des données de l’INS ( Institut national de la statistique )

FIGURE.10 -EVOLUTION COMPAREE DE LA CROISSANCE ANNUELLE DES VALEURS AJOUTEES PAR SECTEUR D’ACTIVITE (%) 25

SOURCE:Elaboration à partir des données de l’INS ( Institut national de la statistique )

FIGURE.11 - EVOLUTION DES SUPERFICIES AGRICOLES (1000 HECTARES) 25

SOURCE:Elaboration à partir des données du MARHP (Ministre de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche)

FIGURE.12 -EVOLUTION DES EXPORTATIONS ET DES IMPORTATIONS DE PRODUITS AGRICOLES ET DU TAUX DE COUVERTURE (PRIX COURANTS EN MILLIONS DE DINARS) 27

SOURCE:Elaboration à partir des données de l’INS ( Institut national de la statistique )

FIGURE.13 - EVOLUTION DU TAUX DE SATISFACTION DES BESOINS DES PRODUITS ALIMENTAIRES DE BASE28

SOURCE:Elaboration à partir des données du MARHP (Ministre de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche)

FIGURE.14 -protestation des paysans de Awled Jaballah 31

SOURCE:https://nawaat.org/

FIGURE.15 - Protestation des paysans de Jemna 33

SOURCE: https://nawaat.org

FIGURE.16 - Coupures de routes par les jeunes paysans de Ouled Jaballah (Crédit Photo Emna FETNI) 34

FIGURE.17 - Jemna, succès d’une expérience, succès d’une révolution 35

SOURCE: https://www.cvdtunisie.org

FIGURE.18 - L’évolution des revenus de Henshir Jumna de 2011 à 2016 36

SOURCE:https://www.nawaat.org

FIGURE.19 -Foncier agricole en péril 37

SOURCE:Auteur

116

FIGURE.20 - Photographie personnelle - Vue aérienne de la ville de Sidi Hssine - Novembre 2021 39

FIGURE.22 -Carte géographique montrant la zone d'intervention 41 SOURCE:Auteur

FIGURE.23 -ETALEMENT DE LA VILLE DE TUNIS 42 SOURCE:AUTEUR

SOURCE:Elaboration à partir des données de l’INS ( Institut national de la statistique )

FIGURE.24 -APPAUVRISSEMENT DES MILIEUX RURALS ET MIGRATION VERS LA CAPITALE 44

SOURCE:AUTEUR

FIGURE.25 -EXODE RURAL ET PERIURBANISATION 44 SOURCE:AUTEUR

FIGURE.26 -Sidi Hssine : nouveau fragement de la capitale 45 SOURCE:Auteur

FIGURE.27 -Sidi Hssine : Position stratégique 45 SOURCE:Auteur

FIGURE.28 -Municipalité de Sidi Hssine 47 SOURCE:Auteur

FIGURE.29 -Tache urbaine ( Sidi Hssine 1930 ) 48

SOURCE:Auteur

FIGURE.30 -Tache urbaine ( Sidi Hssine 1971 ) 48 SOURCE:Auteur

FIGURE.31 -Tache urbaine ( Sidi Hssine 1997 ) 49 SOURCE:Auteur

FIGURE.32 -Tache urbaine ( Sidi Hssine 2002 ) 49 SOURCE:Auteur

FIGURE.34 -Synthèse graphique (Evolution des taches urbains à Sidi Hssine) 51

SOURCE:Auteur

FIGURE.35 -Accessibilité Sidi Hssine 53

SOURCE:Auteur

FIGURE.36 -Répartition des équipements à Sidi Hssine 54

SOURCE:Auteur

FIGURE.37 -Points Repères ( Sidi Hssine) 54

SOURCE:Auteur

FIGURE.38 -Concentrations des fonctions au niveau des axes principaux de la ville 55

SOURCE:Auteur

FIGURE.39 -Axes principaux de la ville de Sidi Hssine 55

SOURCE:Auteur

FIGURE.40 -Marché Municipal de Sidi Hssine 55

SOURCE:Auteur

FIGURE.41 -Mobilité ( Sidi Hssine ) 56

117

SOURCE:Auteur

SOURCE:Auteur

FIGURE.43 - Composition de territoire de Sidi Hssine 57

SOURCE:Auteur

FIGURE.45 -Coupe Schématique ( Topographie de Sidi Hssine ) 57 SOURCE:Auteur

FIGURE.44 -Les terres agricoles de Sidi Hssine 57 SOURCE:Auteur

FIGURE.46 - Images satellite ( Google Earth ) de Cité El Frachich à Sidi Hssine 59

FIGURE.47 - Taxi collectif 60

SOURCE:https://www.realites.com.tn/

FIGURE.48 - «El Barbecha» 60

SOURCE:https://www.francetvinfo.fr

FIGURE.49 -Photographie personnelle - Des jeunes , dans une station de bus à Sidi Hssine, attandant l’arrivé du transport public 61

FIGURE.50 -Carte paysagère de la ville de Sidi Hssine 62 SOURCE:Auteur

FIGURE.51 -Photos paysagère de la ville de Sidi Hssine 63

SOURCE:Auteur

FIGURE.52 - Photographie personnelle - Les oiseaux dans leur milieu naturel de la sebkha Sijoumi et la skyline de Tunis au loin - Novembre 2021 64

FIGURE.53 -Photographie personnelle - Un troupeau de moutons, avec son berger, paissant dans la Sebkha Sijoumi et la skyline de Tunis au loin - Avril 2022 64

FIGURE.54 - Photographie personnelle - Ancier Pressoir Vinicole à Borj Chekir qui date depuis la période colonialDécembre 2021 65

FIGURE.55 - Photographie personnelle - Une écurie délaissée implantée dans un champ d’olivier à Sidi hassine - Mars 2022 65

FIGURE.56 - Photographie personnelle - Maison isolée implantée dans un champ de blé à Sidi Hssine - Mars 2022 66

FIGURE.57 - Photographie personnelle - Maison isolée entourée par la verdure , Mars - 2022 66

FIGURE.58 - Photographie personnelle - «El Battah», un moyen de transport à Birine, Mars - 2022 67

FIGURE.59 - Photographie personnelle - Chien de Garde , Mars - 2022 67

FIGURE.60 - Photographie personnelle - Un vacher de Sidi Hssine faisant paître ses vaches - Mars 2022 68

FIGURE.61 - Photographie personnelle - Un agriculteur de la ville de Sidi Hssine qui en train de faire des bottes de paille, avec son botteleuse - Mars 2022 68

FIGURE.62 - Photographie personnelle - Moutons en train de paître - Mars 2022 69

FIGURE.63 - Photographie personnelle - Le Vendeur des bottes de pailles à Sidi Hssine - Mars 2022 69

FIGURE.64 - Photographie personnelle - Champs d’oliviers au sein de la ville, à coté du nouveau quartier Omar El Mokhtar - Mars 2022 70

FIGURE.65 - Photographie personnelle - Des Montagnes, un tissu urbain, un champ d’olivier et un champ de blé à Sidi

118

Hssine - Mars 2022 70

FIGURE.66 - Photographie personnelle - Culture du blé aux bords de la Sebkha - Mars 2022 71

FIGURE.67 - Photographie personnelle - Chemin pour les voitures et les piétons, coupant un champ de blé, Mars - 2022 71

SOURCE:Elaboration à partir des donnés de la ministère de l'agriculture tunisienne

FIGURE.69 -Les limites de la parcelle irriguée 73

SOURCE:Auteur

FIGURE.70 -Photographie personnelle prise à partir de notre site d'intervention 74

FIGURE.71 -Photographie personnelle prise à partir de notre site d'intervention 74

FIGURE.72 -Carte du positionnement du site par rapport à la ville de Sidi Hssine 75

SOURCE:Auteur

FIGURE.73 -Cité El Frachich 76

SOURCE:Auteur

FIGURE.74 -Les rues sont les seules espaces publics dans la ville de Sidi Hssine 76

SOURCE:Auteur

FIGURE.75 -Quartier Omar El Mokhtar 77

SOURCE:Auteur

FIGURE.76 - Photographie personnelle - Vue depuis le Site d'intervention sur le quartier Omar El Mokhtar 77

SOURCE:Auteur

FIGURE.78 -Batiments à usages agricoles existants dans notre parcelle 79

SOURCE:Google earth

FIGURE.80 -Composantes la Sebkha Sijoumi 80

FIGURE.79 -Route national en double voie 80

SOURCE:Auteur

FIGURE.81 -Extrait du procès verbal de la réunion ( 19 mai 2022 ) 83

SOURCE:Municipalité de Sidi Hssine

FIGURE.82 -Réunion avec les agriculteurs de la percelle irriguée 85 SOURCE:Auteur

SOURCE:https://www.facebook.com/blecheseem/posts/1164375200795978

FIGURE.84 -La parcelle agricole dans son environnement 88

SOURCE:Auteur

FIGURE.85 - Photographie personnelle - Photo prise dans la parcelle montrant le paysage naturel - Novembre 2021 91

FIGURE.86 -Principes de l'intervention urbaine 93

SOURCE:Auteur

SOURCE:Auteur

FIGURE.88 - Localisation des 23 agriparcs urbains d’Alger. 95

119

SOURCE:Source : BNEDER, 2016

FIGURE.89 -Schéma représentant le zonage type des fonctions prévues dans les agriparcs d’Alger. 95

SOURCE:Source : Wilaya d’Alger, 2011

FIGURE.90 -Contexte algérois ( Photomontage ) 95

SOURCE:Auteur

FIGURE.91 - Localisation du site d'intervention par rapport à Toulouse 96

SOURCE:https://lesmarneurs.cargo.site/Agriparc

FIGURE.92 -Plan masse du projet 96

SOURCE:https://lesmarneurs.cargo.site/Agriparc

FIGURE.93 - Localisation du site 96

SOURCE:https://lesmarneurs.cargo.site/Agriparc

FIGURE.94 - Séquences : les ambiances vécus en sein du projet 97

SOURCE:https://lesmarneurs.cargo.site/Agriparc

FIGURE.95 - Lieux de rencontre et de convivialité 98

SOURCE:Auteur

SOURCE:Auteur

FIGURE.97 -Espace de projection Cinérif 99

SOURCE:Auteur

SOURCE:Auteur

FIGURE.99 -La ferme Hbabou.. le retour à la nature.. 100

SOURCE:Nesrine Makhlouf, photographe

FIGURE.100 - Les boxes de chevaux qui s'ouvrent sur une cour 100

SOURCE:https://binetna.com.tn/

FIGURE.101 - Espace de consommation 100

SOURCE:https://binetna.com.tn/

SOURCE:https://www.facebook.com/stemarieduzit

FIGURE.103 -Atelier de photographie 101

SOURCE:https://www.facebook.com/stemarieduzit

FIGURE.104 -Aire de Camping 101

SOURCE:https://www.facebook.com/stemarieduzit

FIGURE.105 - Espaces publics légers de promenade et de découverte 102

FIGURE.106 -Auteur 102

FIGURE.107 -Seuils et voies d’accès (Agriparc des berges de l’Hers) 103

SOURCE:https://lesmarneurs.cargo.site/

FIGURE.108 -Traverser le site (Agriparc des berges de l’Hers) 104

SOURCE:https://lesmarneurs.cargo.site/

FIGURE.109 -Longer l’Hers et l'agriparc (Agriparc des berges de l’Hers) 104

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SOURCE:https://lesmarneurs.cargo.site/

FIGURE.110 - Valoriser la Sebkha et aménager ses berges 105 SOURCE:Auteur

FIGURE.111 - Mobilités douces (vélos et piétons) 106 SOURCE:Auteur

FIGURE.112 - Protection de l'espace agricole contre les vagues d'expansion urbain 107 SOURCE:Auteur

FIGURE.114 -Croquis de principe (l'entrée de la ferme) 108

SOURCE:Auteur

FIGURE.113 -Schéma de principe (l'entrée de la ferme) 108

SOURCE:Auteur

FIGURE.115 -Schéma de principe (bocage environnant) 109 SOURCE:Auteur

FIGURE.116 -Schéma de principe 109 SOURCE:Auteur

FIGURE.117 -Plan master de parcelle agricole 110 SOURCE:Auteur

FIGURE.118 -Plan schématique de la ferme type 111 SOURCE:Auteur

FIGURE.119 -Croquis d'intention : ambiances et logique fonctionnelle de la ferme type 111 SOURCE:Auteur

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Table des matières

Introduction 8

Problématique 9

Méthodologie 11

Chapitre 1 : L’agriculture : une nécessité vitale pour les citadins. 13

Introduction 13

1. Souveraineté alimentaire et social 14

1.1. Souveraineté alimentaire 16

1.2. Sécurité, souveraineté, le piège des concepts : 18

La sécurité alimentaire: 18

La souveraineté alimentaire 20

2. Les terres agricoles : état des lieux 23

2.1. Le secteur agricole en tunisie : 24

2.2. Un secteur dépendant 27

3. L'accès des paysans à la terre, un droit bafoué 31

3.1. L’accès à la terre 32

3.2. Mobilisation des agriculteurs : Dix ans de mobilité sociale dans les campagnes tunisiennes 33

a. Lutte des paysans Tunisiens 33

b. Jemna, ou la résistance des paysans dépossédés de leurs terres agricoles 35

Conclusion 37

Chapitre 2 : La périurbanisation, ou l’émiettement de l’espace rural 39

Introduction 39

1. Zone d'intervention 40

1.1. Métropolisation et périurbanisation : le cas du Grand Tunis 42

1.2. La ville de Sidi Hssine : nouveau fragment de la capitale 45

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1.3. Analyse urbaine : 45

a. Presentation Générale de la ville de Sidi Hssine : 45

c. Aperçu Historique : Évolution des taches urbaines 48

Phase 1 (1930) 48

Phase 2 (1972) 48

Phase 3 (1997) 49

Phase 4 (2002) 49

Synthèse 50

d. Accessibilité 52

f. Mobilité 56

g. Topographie 57

h. Des quartiers marginalisés 58

i. Situation des jeunes : 60

Le «HABBAT» 60

Les taxis clandestins : 60

«El Barbecha»: 60

Le marché noir : 60

1.4. Site naturel 62

a. Aspect paysager de Sidi Hssine 62

b. Apercu photographique : un rural dominant au sein d’une ville.. 64

c. Les périmètres irrigués de Sidi Hssine : Support de production agricole 72

2.Résistance paysanne au changement de vocation : 74

2.1 Analyse de la parcelle 74

a. Presentation du site : 74

b. Les quartiers aux alentours: 76

Quartier El Frachich : 76

Quartier Omar El Mokhtar : 77

123

Le site d'intervention présente un ensemble de fermes juxtaposées, ayant chacune une spatiales relatives à l'emplacement du bâti présent dans la ferme. Ce dernier se situe au centre ou bien à la limite de la propriété. 78

d. La Sebkha Sijoumi 80

2.2. Historique de la parcelle 81

2.3. Réunion municipalité : ( 19 Mai 2022 ) 82

2.4. Rencontres et entretiens avec les paysans et les activistes: 84

Conclusion 88

Conclusion générale : 89

Introduction 91

1. Principes d'intervention 92

2. Intentions : 94

2.1. Préserver ou redynamiser l’activité agricole : 94

Agriparc des berges de l’Hers et 45 logements maraîchers 96

2.2. La création des lieux de rencontres et de convivialité en lien avec l’environnement 98

Projet Cinérif : Du Cinéma au sein des fermes agricoles des villages de Maknassi 99

Activité Équestre à la Ferme Habebou à Sidi Thabet : 100

Domaine Sainte Marie du Zit, Zaghouan : 101

2.3. La création d’espaces publics légers de promenade et de découverte 102

Accéder à l'agriparc (Seuils et voies d'accès ) 103

Traverser le site de l'Agriparc : 104

Longer l'Hers et l'Agriparc 104

2.4. Valoriser la Sebkha et aménager ses berges 105

2.5. favoriser et sécuriser les mobilités douces (vélos et piétons) : 106

124

2.6. Limiter l’urbanisation 107

2.7. S'occuper de l'aspect paysager du site : 108

Mettre en valeur l’entrée de la ferme 108

Prolonger et créer des haies 108

Intégrer le bâtiment existant dans le bocage environnant 109

Rattacher le bâtiment à une route par le végétal 109

3. Esquisse 110

3.1. Le master plan : 110

3.2. Conception d'une ferme type : 111

Références bibliographiques 112

Annexe : 126

125

Annexe :

Procès verbal de la réunion municipale ( 19 mai 2022 ) :

126
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Entretiens :

* Imen Laabidi : Association "Les Amis des Oiseaux" (AAO)

· Qui est Imen Laabidi ? Phd en ecologie; chargée de projets sur Sebkhet Sejoumi à l'association Réseau Enfants de la Terre (RET) (de mars 2019 à juin 2021) et l'Association « Les Amis des Oiseaux » (AAO/ BirdLife en Tunisie)

· Comment vous présentez votre association ? L’Association « Les Amis des Oiseaux » (AAO/BirdLife Tunisie) œuvre depuis plus de 40 ans pour l’étude, le suivi et la conservation de l’avifaune tunisienne et de ses habitats.

biodiversité et les écosystèmes par les activités anthropiques et les aléas de la nature.

· Quelles sont les principales activités de l’association en rapport avec Sebkhet Sijoumi ?

Depuis 1998 l'AAO s'intéresse à Sebkhet Sejoumi et œuvre pour sa conservation, d’abord par la désignation successive de la sebkha comme Zone Important pour la Conservation des Oiseaux (ZICO), Zone Humide d’Importance Internationale (Site Ramsar) et Zone Clé Partnership Fund (CEPF), elle mobilise les parties prenantes nationales et internationales pour protéger la zone humide et ses alentours contre les menaces qu'elle subit en particulier d’un plan d'aménagement envisagé par le Ministère de l’Equipement et de l’Habitat (MEH) qui vise un remblaiement de 700 Ha de la zone humide et qui va changer ses caractéristiques contre les inondations et la régulation du climat de Tunis.

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· Quelles sont les potentialités de Sebkhet Sijoumi ? Quel rôle jouait-elle pour la ville ?

Zone humide d'intérêt internationale classée Ramsar, ZICO et ZCB, refuge pour la biodiversité, pâturages, des espaces vertes, etc. Elle stock aussi des quantités importantes de Carbon.

naturel de friches urbaines et la lutte contre les plantes exotiques, revalorisation de déchets de contraction et déchets recyclables, site laboratoire pour l’éducation à l’Environnement et le développement de l’éco-citoyenneté, etc.

· Que représente la Sebkha pour les habitants de Sidi Hassine ?

sensibilisation à travers les projets mis en œuvre par l’AAO/BirdLife en Tunisie, le RET et leurs partenaires, ils deviennent plus conscients de son rôle et arrivent à voir sa beauté

· Est-ce qu'elle est fréquentée par les habitants ? Sinon, pourquoi ?

Oui, en ce moment et après l'aménagement de la presqu'île de l'Observatoire des Oiseaux et de la Nature de Sebkhet Sejoumi (ONSS) elle attire le plus en plus les habitants et les visiteurs. Depuis toujours, le site est fréquenté par les bergers et les jeunes garçons.

· Comment évaluez-vous sa situation actuelle ?

Elle est très dégradée et encore sous menace de la pollution et du remblaiement anarchique. Malgré la révision du Plan d’Aménagement et de Valorisation, qui est loin de nos attentes, elle est encore menacée par des transformations trop importants qui mettront son fonctionnement écologique en question.

133

· Est-ce que vous êtes d'accord avec la proposition de l’AFH ? sinon, Pourquoi ? de nourriture et de reproduction pour les oiseaux. Cette zone est aussi important dans le contexte global de la ville de Tunis en termes d’agriculture de proximité et de sécurité alimentaire ainsi que pour la régulations du climat local.

· Quel regard portez-vous sur le futur de la Sebkha et ses berges ? En situation d'inquiétude, nous sommes pour une vision plus écologique, l’agriculture biologique, des activités écotouristiques, a récupération et la transformation des déchets présentes sur le site, des activités de loisir de proximité, représenteraient tant d’alternatives conservant la zone humide.

· Comment exploiter son potentiel naturel pour répondre aux besoins des habitants en matière de divertissement ? Beaucoup de potentialités sont apparues après notre projet, la presqu'île de l'observatoire, le parc d'aventure d'Ibn Sina, les femmes potières de cité Hlel, etc. peuvent être intégrés dans un circuit écotouristique. Une étude de ce circuit avec 3 scénarios a été réalisée et testé avec succès. Actuellement il manque des appuis pour le lancer véritablement. Le la Fondation Hivos montre qu’il y a aussi un potentiel pour valoriser certains ressources naturels de la sebkha et les déchets déposés illégalement.

134

* Khaled Zaghdoud : Artiste et activiste de Sidi Hssine

· Qui est Khaled Zaghdoud ?

Je suis un artiste tunisien né en 1984 à Bengardane. J’ai eu un diplôme d’ingénieur en système d’information à Paris avant de continuer ma conquête de moi même dans le domaine artistique. Je suis aujourd'hui un artiste professionnel avec un atelier nomade qui se déplace dans la terre et dans l’imaginaire.

· Comment vous présentez votre atelier ?

Mon atelier est un laboratoire d’idées où je développe les formes et les géométries des dimensions humaines. Mon atelier voyage constamment entre les régions pour s’ouvrir à la vue et à la vie sociale. Mon atelier se veut contemporain et à vision futuriste.

· Quelles sont les principales activités de votre projet artistique ? et quels sont les publics cibles ?

Mon public est l’intellectuel pour l’instant en attendant de franchir le populaire. Je me vois parler à la société en général, mais mes idées restent abstraites et inaccessibles pour l’instant à la masse en attendant plus de maturité et de concrétisation dans mon lexique d’idées. Je pratique l’art du studio, audio et visuel, et je produit des expositions graphiques,

· Comment évaluez-vous la situation des jeunes de Sidi Hssine ?

Les jeunes de sidi Hassine cherchent leur voie dans la contradiction qui domine leur région.

Ils rêvent partout d’un projet qui transforme leur région en état meilleur et digne de son potentiel. Je les vois très déterminés à faire le changement.

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· Quels sont leurs besoins primordiaux ?

Une infrastructure urbaine contemporaine. Leur ville manque du cadre nécessaire pour distraire et occuper les jeunes. Ils ont besoin de terrains verts et de pratique, piscine, salles nuire au paysage urbain et social.

· Est-ce que vous êtes d'accord avec la proposition de l’AFH ? Sinon, Pourquoi ?

Non, trouvons nous des meilleures solutions qui préservent la terre et l’agriculture et qui favorisent l’intégration urbaine dans les zones agricoles sans coloniser les terrains verts.

· La parcelle agricole irriguée, de Sidi Hssine, pourrait être un refuge pour les jeunes de Sidi Hssine ? si oui, qu'est-ce que vous proposez ?

Oui, pour des jeunes qui ont des projets en lien avec la préservation de la nature et la biodiversité, ou des idées innovantes en matière de tourisme écologique ou toutes autres activités écologiques.

* Agriculteur :

• Présentation

• Depuis quand vous êtes installé dans votre terre ?

• Qu’est-ce que vous produisez dans votre terre ?

• Comment évaluez-vous la situation socio-économique des agriculteurs de Sidi Hssine ?

• Est-ce que vous êtes d’accords avec la proposition de l’AFH ? si non, Pourquoi ?

• Pour développer votre activité agricole, quels sont les activités que vous pouvez introduire dans votre terre ?

• Est-ce que ça vous dérange d’avoir une activité, autre que l’agriculture, comme un investissement qui reçoit des gens de Sidi Hssine ou d’ailleurs?

136

PAU de Sidi Hssine :

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