Amorim News 37 nº4: Un matériau pour le millénaire by AmorimNews

ANNÉE 37 / NUMÉRO 4

Un matériau pour le millénaire Saviez-vous que l’on trouve du liège dans des voitures, des navires et des trains en raison de son importante contribution à la réduction de l’empreinte carbone des moyens de transport ? Saviez-vous que le liège est utilisé dans des logements, des entreprises et des bâtiments publics comme matériau isolant thermique, acoustique et anti-vibrations ? Avez-vous déjà imaginé qu'il est possible de jouer en harmonie avec la nature, de construire en atténuant le changement climatique et d’explorer l’espace en toute sécurité grâce au liège ? Pensiez-vous que des bouchons en liège seraient capables d’éradiquer le TCA (trichloroanisole) détectable ? Aviez-vous idée que les bénéfices apportés par les subéraies à la société dépassent en moyenne les 1 300 €/hectare/an ? Nous allons vous prouver tout cela dans ce numéro d’Amorim News.

3 Éditorial

António Rios de Amorim

4 Corticeira Amorim émet 40 millions d’euros en obligations vertes 5 Corticeira Amorim remporte un prix de la durabilité décerné par le magazine World Finance 6 Le liège est un matériau « vivant », chaque morceau est exceptionnel, et c’est pour cela qu’il est unique et éternellement surprenant

Guta Moura Guedes

9 Le liège

Un matériau pour le millénaire

18 Les technologies anti-TCA les plus innovantes, les plus écologiques et les plus efficaces au monde

Naturity et Xpür

21 ESG : investir de manière responsable et sensée

Cristina Rios de Amorim

22 L’avenir commence chaque jour

Hommage à Américo Amorim

23 Nos gens NEWS

Et pourtant, des générations successives de collaborateurs ont partagé, défendu et préservé les valeurs de Corticeira Amorim pour écrire cette extraordinaire histoire riche en défis, obstacles et conquêtes. En alliant travail et talent, en combinant persévérance et habileté, en conciliant connaissance et technique, dans une quête incessante du succès.

Lorsqu’António Alves de Amorim lança en 1870 une usine de fabrication manuelle de bouchons en liège à Vila Nova de Gaia, il était certainement loin d’imaginer que 150 ans plus tard, cette fabrique constituerait l’embryon du plus grand groupe de transformation de liège au monde.

Tous unis par une passion commune : le liège. Un produit aux caractéristiques uniques qu’aucune formule de laboratoire n’a réussi à égaler à ce jour : 100 % naturel, écologique, renouvelable, recyclable et réutilisable. Un matériau léger, imperméable et hypoallergénique. Une ressource écologique élastique et compressible, un isolant thermique et acoustique, imperméable, flottant et résilient. Une matière première inimitable et hautement durable, capable de créer de la valeur sociale, environnementale et économique et qui contribue au maintien de l’équilibre climatique. Avec des atouts aussi importants, et étant donné les nouveaux paradigmes de développement durable, les préoccupations toujours croissantes de la société en matière d’écologie et les innombrables utilisations possibles pour une infinité d’activités, il n’est pas étonnant que les différentes industries l’intègrent de plus en plus dans leurs produits, solutions et applications. Je voudrais souligner tout d’abord les liens ombilicaux qui existent entre le bouchon en liège et le vin. Nous avons gagné une part de marché sur les dénommés bouchons en plastique qui s’est consolidée au fil des ans, et ce grâce à notre stratégie d’innovation, de performance et de durabilité. Les technologies Naturity et Xpür, récemment présentées, sont d’ailleurs le reflet de ce plan couronné de succès. Aujourd’hui, tous nos segments

ANNÉE 37 NUMÉRO 4 FÉVRIER 2021

Rédaction Éditorialiste Inês Silva Dias

Siège Rua Comendador Américo Ferreira Amorim, nº 380 4536-902 Mozelos VFR Portugal

Opinion António Rios Amorim

Propriété Corticeira Amorim Coordination Rafael Alves da Rocha

Édition Corticeira Amorim Conception graphique Studio Eduardo Aires Studio Dobra (pagination)

bouchons offrent une garantie TCA non détectable et respectent donc la promesse faite au milieu de l’année 2018. Je soulignerais ensuite l’utilisation croissante du liège dans les domaines de l’architecture, de la construction et de la décoration d’intérieur. Un positionnement dont la solidité repose sur notre capacité à mettre en avant son aspect visuel attrayant, son caractère sensoriel, son toucher agréable ainsi que ses performances techniques qui apportent bien-être, confort et longévité. Enfin, notre priorité sera axée sur l’investissement, aussi bien dans la conception, la création et la production de nouvelles applications que dans la combinaison du liège avec d’autres matériaux, en renforçant les apprentissages, le savoir-faire et les partenariats. Une démarche dans laquelle les principes de l’économie circulaire seront l’un des leviers fondamentaux. Notre but est d’élargir le portefeuille de produits, de solutions et de références au-delà de l’industrie aéronautique et aérospatiale, des transports, du design, de la mode ou du sport, qui sont des secteurs déjà séduits par le liège. La réussite de nos objectifs dépendra de notre capacité à accélérer l’application des pratiques ESG (environnement, social, gouvernance). Nous sommes conscients qu’aucun avenir ne pourra perdurer sans tenir compte du fait que les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance sont des enjeux de compétitivité décisifs. Du reste, la mission de Corticeira Amorim est exhaustive : ajouter de la valeur au liège d’une manière compétitive, différenciée et innovante, en parfaite harmonie avec la nature. António Rios de Amorim Président et PDG de Corticeira Amorim

Traduction en anglais Sombra Chinesa Traduction en allemand, espagnol, français Expressão Impression et finition Lidergraf – Artes Gráficas, S.A. Distribution Iberomail Correio Internacional, Lda

Conditionnement Porenvel Distribuição, Comércio e Serviços, S.A. Périodicité Trimestrielle Tirage 22 000 exemplaires Dépôt légal 386409/15

Corticeira Amorim, S. G. P. S., SA s’engage à respecter et à protéger votre vie privée. Vous pouvez cesser de recevoir notre Amorim News à tout moment. Pour ce faire, envoyez-nous un e-mail à l’adresse press@amorim.com. Pour de plus amples informations sur notre politique en matière de confidentialité ainsi que sur l’exercice de vos droits en ce qui concerne vos données à caractère personnel, consultez notre politique de confidentialité disponible sur www.amorim.com ANNÉE 37 / NUMÉRO 4

Corticeira Amorim émet 40 millions d’euros en obligations vertes

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Corticeira Amorim a concrétisé sa première émission d’obligations vertes. L’emprunt de 40 millions d’euros servira à refinancer un ensemble diversifié d’investissements verts réalisés par huit entreprises des cinq unités d’affaires du groupe Corticeira Amorim en 2017, 2018, 2019 et 2020 (1er semestre). Pour cette première émission d’obligations vertes de l’entreprise leader mondial du secteur du liège, l’organisation, le montage et la garantie de souscription ont été assurés par la banque BPI, qui a également joué le rôle d’agent payeur. « Un témoignage de notre engagement envers la durabilité », souligne António Rios Amorim. « Il ne s’agit pas d’un engagement nouveau – cette émission refinancera les investissements réalisés entre 2017 et la fin du premier semestre de 2020 – mais d’un engagement stratégique et financier déjà matérialisé qui aura, à nos yeux, un impact

positif sur l’environnement et contribuera à la réalisation des objectifs de développement durable des Nations unies. Le sustainability link est depuis toujours un pilier fondamental de notre activité qui accompagne toute notre chaîne de valeur. Aujourd’hui, il joue un rôle central dans notre stratégie de financement - un segment auquel nous adhérons car nous inscrivons cette vision dans notre stratégie et dans notre prise de décision », conclut le président et PDG de Corticeira Amorim. Après avoir analysé ces investissements et l’émission de la Second Party Opinion, Sustainalytics (société spécialisée dans la recherche, la notation et l’analyse des critères ESG) a confirmé leur alignement avec les Green Bond Principles (version juin 2018) de l’ICMA – International Capital Markets Association.

Corticeira Amorim remporte un prix de la durabilité décerné par le magazine World Finance Corticeira Amorim a été le grand lauréat de la catégorie « Wine products industry » des prix de la durabilité organisés par le magazine World Finance. Récompensée pour la deuxième année consécutive, Corticeira Amorim est ainsi reconnue pour les principes et les pratiques de développement durable qu’elle applique tout au long de sa chaîne d’opérations afin d’offrir un vaste portefeuille de produits et de solutions haute performance technique ayant des qualités de durabilité exceptionnelles. Les prix de la durabilité sont attribués à des entreprises qui se distinguent par leur engagement unique envers le développement durable et qui, selon World Finance, « ont déployé des

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efforts supplémentaires pour intégrer des valeurs financières, sociales et de gouvernance (ESG) dans différents domaines d’affaires ». World Finance souligne que « Corticeira Amorim a été récompensée pour son engagement de longue date dans l’établissement de rapports ESG et d’investissement socialement responsable, pour son alignement sur les objectifs de développement durable des Nations unies, pour la gestion responsable de son offre, pour sa certification FSC et pour son engagement permanent dans la recherche et le développement. Le jury international a pris en compte les efforts d’investissement réalisés dans la sylviculture durable, en préservant

la terre et la biodiversité avec la récolte cyclique du liège qui n’abîme pas les arbres, ainsi que le souci du bien-être des employés ». « Corticeira Amorim est réputée pour l’analyse de l’impact de ses produits sur l’environnement (comparaison du cycle de vie des bouchons en liège et de celui des capsules à vis en aluminium et des bouchons en plastique), qui met en évidence ses efforts pour coordonner ses processus de fabrication avec les cycles environnementaux naturels et la promotion de l’économie circulaire ».

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Le liège est un matériau « vivant », chaque morceau est exceptionnel, et c’est pour cela qu’il est unique et éternellement surprenant Guta Moura Guedes, cofondatrice d’Experimenta Design, est la personnalité portugaise la plus renommée du design international. Elle exerce une activité intense en tant que commissaire d’exposition, directrice artistique, consultante et penseuse. Elle a tissé une relation spéciale, aussi bien émotionnelle qu’intellectuelle, avec le liège, qu’elle connaît très bien au travers des projets Metamorphosis, Materia et le tout nouveau CityCortex. Elle est convaincue que ce matériau « flexible, modulable et résilient » a encore beaucoup à donner et que l’avenir dépend de la contribution de tous grâce au concept d’innovation par les utilisateurs. ANNÉE 37 / NUMÉRO 4

Quel est votre premier souvenir/première expérience avec le liège ? Le premier souvenir est somme toute très normal pour quelqu’un qui est Portugais et qui aime la nature, comme moi. Le contact direct avec les chênes-lièges fait partie de mes souvenirs d’enfant : comprendre que le liège vient de là, le voir encore sur l’arbre puis détaché, parfois, dans les champs. Adulte, j’ai un souvenir qui m’a énormément marquée et qui a changé la perception que j’avais de ce matériau quant à son application dans le domaine de l’architecture. Je visitais une maison près du lac Majeur, en Suisse, conçue par l’architecte américain Marcel Breuer dans les années 60. Vue de l’extérieur, cette maison est entièrement en pierre, en verre et en bois. Mais quand je suis rentrée à l’intérieur, l’atmosphère s’est avérée différente de celle que j’attendais. Il y avait un son et une odeur uniques, elle était confortable et chaleureuse. Lorsque j’ai levé mes yeux vers le plafond, je me suis aperçue que Breuer l’avait revêtu de mosaïques 100 % liège naturel foncé, régulières et épaisses. Ce choix a changé toute la maison, en mieux, sous d’innombrables aspects. C’est quelque chose que je n’ai jamais oublié.

Qu’est-ce qui rend ce matériau si spécial ? D’abord le fait qu’il soit naturel et durable - une priorité absolue pour l’humanité. Ensuite sa texture, son odeur légère, le confort qu’il procure, ses capacités à changer de forme sous l’effet de la compression, à repousser l’eau et à protéger. Nous parlons d’un matériau qu’un type spécifique d’arbre, le chêne-liège, produit pour se protéger, pour renforcer sa résistance. Et le fait que nous pouvons l’utiliser sans que cela n’abîme l’arbre, bien au contraire. Et c’est merveilleux. Quelles caractéristiques du liège considérez-vous comme essentielles pour le design et l’architecture contemporains ? Toutes. L’imperméabilité, l’isolation thermique et acoustique et la résistance au feu, aux températures élevées et aux frottements. L’élasticité, la compressibilité et la résilience. Le fait qu’il soit hypoallergénique, confortable et doux au toucher. La liste de ses caractéristiques est immense, elles sont toutes importantes pour la conception d’équipements et de produits et pour l’architecture. Nous vivons dans le siècle de la durabilité et de la mobilité, un siècle où nous devons concevoir des artéfacts, des bâtiments et des villes flexibles, modulables, résilients, confortables, qui interagissent émotionnellement et intellectuellement avec notre corps. Le liège en tant que matériau apporte ces aspects à la culture de projet. D’abord MATERIA, ensuite Metamorphosis, et maintenant City Cortex. Ce sont tous des projets remarquables d’intégration et de proximité avec le liège. Le liège vous surprend-il encore après de telles expériences ? Ce qui me surprend encore, c’est l’impact physique qu’il a sur moi. J’arrive à sentir la présence du liège dans un lieu où il est utilisé. Cela m’impressionne énormément. Les projets que vous citez, d’abord Metamorphosis puis MATERIA, ont été, je pense, de véritables leviers d’utilisation innovante du liège et ont attiré l’attention de milliers d’artistes sur ce matériau à travers le monde. Je me souviens du jour où le PDG de Corticeira Amorim, António Amorim, est venu me voir en 2006 à la Casa da Música dont j’étais la directrice Design stratégique et Communication. Il m’a invitée à réfléchir sur la manière d’exploiter le potentiel de ce matériau encore peu utilisé à l’époque par les designers. Et à quel point j’ai été surprise

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par tout ce que j’ai appris sur le liège. Le projet City Cortex, qui sera présenté en 2021 à New York, va le transporter dans des contextes urbains et le rapprocher des personnes, avec des formes très stimulantes et positives. J’ai accompagné le développement de ces nouveaux projets et je dois dire que je suis étonnée par la façon dont le liège répond à l’imagination des architectes et des designers. Le liège est un matériau « vivant », chaque morceau est exceptionnel, et c’est pour cela qu’il est unique et éternellement surprenant. La durabilité est sans aucun doute une question essentielle, absolument stratégique et transversale. Dans ce contexte, comment le liège fait-il la différence par rapport aux autres matériaux/options ? Le liège est un matériau durable qui n’est pas produit artificiellement par l’homme, il ne dépend pas d’un processus de création industrielle. Il est associé à un système qui est tout à la fois renouvelable, recyclable et réutilisable, et donc véritablement respectueux de l’environnement. Les montados, ces forêts composées de chênes, de chênes verts, de châtaigniers et de chênes-lièges, contribuent activement à l’équilibre de l’écosystème méditerranéen. Ils représentent l’un des 36 hotspots mondiaux de biodiversité et un habitat privilégié pour plus de 200 espèces de faune et 135 espèces de flore qui y trouvent les conditions idéales pour leur survie et ils contribuent à lutter contre le changement climatique. Tout cela fait une énorme différence. Le liège est profondément lié à l’identité portugaise. Mais il est aussi un matériau doté d’un potentiel incroyable à l’échelle mondiale. Comment ce lien est-il fait ? Le fait qu’un matériau fasse parte de l’identité d’un pays est une excellente chose. Dans ce cas précis, le liège et le Portugal forment un binôme inséparable. Mais il est encore plus extraordinaire de pouvoir élargir cette identité à l’échelle mondiale. C'est ce qui est en train de se produire, depuis les premiers balbutiements de son utilisation dans les bouchons jusqu’à nos jours, avec les revêtements, les navettes spatiales et les objets du quotidien. Ce lien est créé parce que le matériau en lui-même et la façon dont notre industrie l’a développé ont confirmé son potentiel en tant que matériau de choix pour la société en général, pour l’humanité. Nous sommes nés dans des lieux différents, nous sommes

tous des individus avec des caractéristiques uniques, mais nous sommes tous égaux sur d’innombrables fronts. Partout dans le monde, on recherche la sécurité, le confort, la flexibilité, le bien-être physique et mental, la résilience. Et le liège nous aide à les obtenir. Lorsqu’il est bien conçu et utilisé, évidemment. Quelles sont les applications du liège qui vous semblent les plus extraordinaires et pourquoi ? Je ne peux que commencer par le début, autrement dit par le bouchon. Tellement simple, tellement efficace, tellement positif pour le liquide qu’il protège. À mon avis, un vin n’est bon qu’avec un bouchon en liège. Je dois avouer que j’apprécie particulièrement l’utilisation du liège dans les espaces publics ou privés pour améliorer leurs conditions acoustiques et leur température, ainsi que dans des petits objets qui remplacent des équipements ou des objets en plastique ou fabriqués avec d’autres matériaux moins durables. J’avoue également que, bien que je ne puisse pas entrer dans les détails, ce que nous sommes en train de développer avec le projet City Cortex apportera de nouvelles applications importantes pour les villes, la qualité étant primordiale dans le domaine des espaces urbains publics ou semi-publics. Comment le potentiel du liège peut-il être élargi ? Corticeira Amorim a fait un travail exceptionnel dans le développement de solutions nouvelles et variées à base de liège. Elle a invité quelques-uns des meilleurs artistes et chercheurs du monde entier pour l’aider à améliorer ses réalisations industrielles. Cette dynamique va sûrement se poursuivre mais quelque chose de merveilleux va très prochainement se produire, avec plus d’expression, à partir du concept d’innovation par les utilisateurs. Autrement dit, plus le liège sera proche et connu de tous, plus les personnes seront au courant de sa valeur et de ses caractéristiques et plus nous aurons de l’innovation. Cette innovation viendra des domaines les plus inattendus grâce à la contribution des utilisateurs, qui portent en eux une incroyable capacité de création. Le monde en général étant finalement conscient de la nécessité de la durabilité, les gens vont accorder davantage d’attention aux matériaux durables. Et le do it yourself va contribuer à élargir l’utilisation de ce matériau unique, qui a tant à nous donner encore. 8

Le liège UN MATÉRIAU POUR LE MILLÉNAIRE

Demain se passe aujourd’hui. Chez Corticeira Amorim, c’est un verbe qui se conjugue au présent. Au centre, le liège, un matériau naturel, 100 % durable, qui jette un pont entre le monde d’aujourd’hui et celui de demain grâce à ses caractéristiques uniques. Entre ce que nous avons et ce que nous savons, entre ce que nous souhaitons et ce que nous imaginons. De la forêt où tout commence aux villes où nous construisons un avenir ayant un impact positif sur la communauté. Du confort de nos maisons à la mobilité qui nous permet d’être connectés, de communiquer et de grandir. De l’univers contenu dans un bouchon aux 800 millions de cellules à l’espace infini. L’avenir du liège se passe ici et maintenant. Il s’ouvre, s’élargit, se renouvelle et étonne. Portrait actuel d’un matériau pour le millénaire.

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City Cortex : les villes intelligentes sont aussi en liège La question est urgente : quelles villes voulons-nous pour demain ? Et comment le liège, l’un des matériaux les plus versatiles et les plus durables de la nature, pourra-t-il contribuer à la concrétisation de cette nouvelle réalité ? Corticeira Amorim a lancé un défi à quelques-uns des meilleurs designers et architectes du monde entier : réfléchir à la question et présenter des propositions dans le cadre d’un projet étonnant organisé par experimentadesign. City Cortex explore les intersections entre le liège et les contextes urbains, et il se passe maintenant, comme l’avenir lui-même.

Après plusieurs mois de travail, City Cortex devait être présenté durant l’été 2020 dans l’une des plus grandes métropoles du monde : New York. En raison de la pandémie, qui a entraîné le report de gigantesques évènements internationaux comme les Jeux Olympiques (ce qui n’était pas arrivé depuis 1944), la présentation n’a pas pu se faire. Mais ce projet en ébullition, dispersé dans le monde entier et porté par quelques-uns des esprits les plus brillants du design et de l’architecture ayant un objectif commun - repenser les villes de demain avec l’aide du liège - reste d’actualité.

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Cinq cabinets renommés ont donc été invités à créer pour la ville de New York des éléments d’équipement urbain à usage public contenant du liège portugais. Diller Scofidio + Renfro, Gabriel Calatrava, Leong Leong, Sagmeister & Walsh et Philippe Starck ont commencé leur travail en partant à la découverte de la suberaie et en visitant les installations de Corticeira Amorim, pour une première approche d’un matériau incroyable que beaucoup considèrent comme la technologie naturelle de demain. Dans un processus continu d’interrogation et de découverte, ils relèvent maintenant ce défi lancé à leur

imagination et à leur créativité. Chacun d’eux se sert du liège pour développer de nouvelles applications pour les villes, des solutions imaginées et conçues pour améliorer l’expérience et la qualité de vie des personnes, dans des espaces urbains publics et semi-publics. City Cortex est à la fois un projet de recherche et de concrétisation : l’idée est d’amener le liège, un matériau qui naît dans la forêt (et qui permet de la préserver et de la protéger), au cœur des villes, de le rapprocher des gens avec des contextes, des applications et des échelles différents, car il peut apporter une nouvelle dimension.

Corkeen : jouer en harmonie avec la nature Directement inspiré par la nature, Corkeen est un système révolutionnaire pour le sol des aires de jeux et de loisirs qui marque un tournant dans l’utilisation des espaces publics urbains. Sécurité, accessibilité et durabilité sont les mots clés de cette solution innovante désormais installée dans le parc de Monsanto, à Lisbonne, après le grand succès obtenu dans des pays nordiques.

Communauté, nature et planète, telles sont les causes essentielles que la solution Corkeen mise au point par Corkeen Europe, entreprise détenue par Corticeira Amorim, défend avec conviction. Développée selon les principes de l’économie circulaire, Corkeen est une solution révolutionnaire de tapis amortisseur pour les aires de jeux et de loisirs. Fabriqué à partir de liège 100 % naturel, recyclable et renouvelable, l’innovant sol Corkeen allie sécurité, accessibilité et durabilité. Léger, inodore et hypoallergénique, il résulte de l’utilisation complète des déchets générés par l’industrie du liège.

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L’énergie utilisée pour sa fabrication provient de la biomasse (poussière de liège) et tous les matériaux en fin de vie sont réutilisables. Installé sur place sous la forme d’un système à deux couches (une couche inférieure pour l’absorption des chocs et une couche supérieure anti-usure), ce qui permet de préserver ses caractéristiques uniques même après des années d’utilisation, Corkeen présente une excellente capacité de drainage et peut baisser la température de la surface de plus de 20 % par rapport aux autres solutions synthétiques. Résistant aux intempéries, facile à entretenir, imputrescible, ignifuge et élastique, Corkeen freine également la

propagation des microplastiques. Autant de qualités naturellement liées aux caractéristiques intrinsèques du liège qui sont suffisantes pour convaincre aussi bien les concepteurs que les parents soucieux du bien-être et de la sécurité de leurs enfants. Les enfants méritent un monde meilleur, plus sûr et plus sain. Et cela passe par la possibilité de jouer en harmonie avec la nature, en créant des communautés et en respectant la planète. Grâce aux propriétés du liège, Corkeen présente des atouts exclusifs sur le marché des terrains de jeux. Ce système sûr, sur lequel les enfants peuvent marcher pieds nus, absorbe l’impact des chutes et n’émet aucune substance nocive pour la santé. Après le succès de plus de 100 projets mis en œuvre dans des pays nordiques, notamment en Suède et en Norvège, Corkeen est finalement installé au Portugal, dans l’aire de jeux du Centro de Interpretação do Monsanto, également connu sous le nom d’Espaço Monsanto. Réalisée par FL Gaspar, Brand Master Corkeen, l’installation du sol dans cet espace faisait partie du programme « Lisbonne, capitale verte européenne 2020 ».

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Mazda MX-30 : mobilité verte À l’avenir, la mobilité sera entièrement verte. Et le liège, matière première durable par nature et dotée de caractéristiques physiques et mécaniques uniques, joue un rôle central dans cette révolution. Des projets comme la nouvelle voiture électrique Mazda MX-30, qui contient du liège Amorim dans l’habitacle, en sont des exemples.

Concevoir les villes de demain, avec tous les défis qu’elles présentent, c’est développer une mobilité verte, avec un minimum d’impact et un maximum de liberté et d’accessibilité. Cela fait longtemps que le rôle des moyens de transport ne se limite plus à emmener des passagers ou des marchandises d’un point A à un point B. Ce serait trop facile. De nos jours, la mobilité est considérée comme étant la capacité de se déplacer de manière aisée et libre. Et efficace aussi. C’est pourquoi les projets de mobilité de demain doivent être durables, accessibles, sûrs et efficaces. Et c’est ici que le liège entre en scène, comme allié de référence des projets de mobilité les plus avancés d’aujourd’hui, développés pour demain. Des automobiles électriques (comme la nouvelle Mazda MX-30) aux trains intelligents en passant par les navires écologiques qui traversent les océans, le liège contribue fortement à une réduction significative de l’empreinte carbone des moyens de transport dans lesquels il est incorporé, qu’il soit visible ou invisible. Matière première naturelle, durable, biodégradable et recyclable, il est

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l’un des matériaux les plus prisés et les plus utilisés dans les projets de mobilité. Et ce parce que l’industrie des transports impose des exigences toujours plus élevées pour la réduction du CO2, à commencer par le choix des matériaux utilisés. Il y a longtemps que le liège est incorporé dans les parties les moins visibles des moyens de transport (assemblage et étanchéité des batteries électriques, panneaux des structures, etc.). Mais aujourd’hui, il gagne aussi de la visibilité à l’extérieur, par exemple dans l’habitacle des automobiles ou sur les ponts des navires à passagers. Ses propriétés naturelles comme la légèreté, l’élasticité et la résistance au feu sont autant d’atouts pour créer une proposition de valeur unique. Dans les projets où le visuel est aussi particulièrement important, comme dans le cas de la Mazda, le liège s’avère être un choix qui présente d’énormes qualités, notamment sa grande résilience, sa compressibilité et sa résistance extraordinaire au frottement, ce qui garantit une grande durabilité. Lorsqu’ils sont combinés, chacun de ces atouts offre une sensation de bien-être, de beauté naturelle et de confort à l’intérieur du véhicule.

Présidence portugaise de l’Union européenne : conscience écologique Le liège a été le matériau choisi pour le sol de la salle Sophia de Mello Breyner Andresen du Centre Culturel de Belém, où se tiendra une partie des réunions de la présidence portugaise du Conseil de l’Union européenne. Alliant beauté, durabilité, confort et qualité, le liège portugais est le matériau parfait pour créer une bonne ambiance.

La durabilité est une pratique quotidienne qui commence dans les espaces que nous choisissons pour vivre et travailler. Les solutions écologiques étant de plus en plus recherchées pour les logements, les espaces de travail et les scènes des grands évènements, les revêtements de sol en liège efficaces, durables et intelligents constituent le meilleur choix. Exemple : le Centre Culturel de Belém (CCB), siège de la présidence portugaise du Conseil de l’Union européenne jusqu’au 30 juin. Le Portugal reçoit ses partenaires en montrant ce qui se fait de mieux dans le pays, et le liège ne pouvait pas être oublié. C’est dans la salle Sophia de Mello Breyner Andresen, située au 2e étage du bâtiment et offrant une vue magnifique sur le Tage, qu’il affiche sa forte identité et toute sa valeur. Installé sur 425 m2, le revêtement de sol

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d’Amorim Wise, collection Cork Pure, offre des avantages considérables en termes de santé et de bien-être, comme l’isolation thermique et acoustique, l’amélioration de la qualité de l’air ou encore le confort de marche. Un exemple parmi tant d’autres d’une tendance qui ne cesse de croître dans les domaines de l’architecture et de la décoration d’intérieur, où les choix sont désormais basés sur une plus forte prise de conscience des enjeux environnementaux. Il est impossible de savoir comment seront les maisons de demain, mais une chose est sûre : elles seront certainement le reflet d’une plus grande sensibilisation à l’environnement, d’une préoccupation qui s’étend à tout l’espace où nous habitons, de l’architecture des structures au sol que nous foulons. Dans le monde numérique où nous

vivons, les générations X et Y valorisent de plus en plus le naturel. Elles sont beaucoup plus axées sur les nouvelles technologies tout en étant fortement sensibilisées à l’environnement. Cette dualité va se refléter également sur les maisons de demain - plus efficaces, intelligentes, et surtout pensées et conçues avec des produits et des solutions durables dans tous les aspects, qu’il s’agisse des matières premières utilisées, du processus de fabrication, du résultat final ou de leur impact sur l’environnement. Matière première entièrement naturelle obtenue d’une manière durable, le liège jouera certainement un rôle primordial dans le choix des consommateurs, des concepteurs et des fabricants. C’est déjà le cas, mais étant donné que la conscience écologique est de plus en plus forte - sans quoi nous n’aurons plus d’avenir, l’importance du liège sera encore plus évidente. À commencer par le fait qu’aucun autre produit manufacturé peut offrir des avantages équivalents et se positionner en même temps comme un produit star en termes d’environnement - le liège est obtenu sans couper ou abîmer l’arbre, il se régénère après chaque extraction et il joue un rôle fondamental dans le fragile écosystème où il est implanté.

Evaporcork : un avenir en construction Les villes de demain ont besoin de solutions de construction innovantes, et Evaporcork, le nouveau système de refroidissement passif de façades développé par Amorim Isolamentos en partenariat avec IteCons, utilise le liège pour atténuer l’effet des îlots de chaleur urbains.

La crise climatique est là, et les effets désastreux du réchauffement planétaire ne sont malheureusement pas une prévision mais bien une réalité. Les zones urbaines, qui concentrent la majeure partie de la population mondiale, subissent une pression énorme, et les impacts du changement climatique entraînent, entre autres, une augmentation du besoin de refroidissement des bâtiments. C’est dans ce contexte qu’Amorim Isolamentos a développé, en partenariat avec IteCons, un projet innovant, Evaporcork, qui consiste en un système d’évaporation passif capable de favoriser le refroidissement des façades revêtues d’aggloméré de liège expansé. Cette solution part d’une idée très simple : pour réduire la formation des îlots de chaleur urbains, il faut améliorer les propriétés des matériaux de l’enveloppe

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des bâtiments, et c’est là que le liège peut faire toute la différence. Outre le système d’évaporation proprement dit, Evaporcork présente d’autres atouts originaux, particulièrement valorisés, comme la conception d’un système d’irrigation automatisé pour humidifier/mouiller l’aggloméré de liège expansé, l’incorporation d’un système de collecte des eaux pluviales et la possibilité d’intégrer des capteurs destinés à détecter et à réduire la propagation du feu. Le système sera modulaire et personnalisable : il utilisera des techniques de préfabrication et offrira une grande variété de configurations et d’applications. Grâce à ces caractéristiques qui permettront de répondre aux besoins du marché, on espère qu’Evaporcork sera adopté dans le monde entier, en particulier dans les régions au climat très chaud et sec, où le

phénomène des îlots de chaleur urbains est très problématique. À ce stade du projet, les prototypes construits font l’objet d’un contrôle au niveau de la séquestration du carbone, du profil de température, de l’effet sur l’air environnant, et il est déjà possible d’entrevoir les avantages du système.

João Alves Les subéraies apportent à la société des bénéfices estimés à 1 300 €/ha/an.

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Ces dernières années, EY a mené pour Corticeira Amorim plusieurs études destinées à analyser les impacts environnementaux, sociaux et économiques de l’entreprise. S’inscrivant dans la stratégie de durabilité du groupe axée autour des trois piliers ESG (Environnement, Social et Gouvernance), ces études ont fourni une analyse approfondie des services de l’écosystème de la subéraie et ont permis de calculer l’empreinte écologique de divers produits. João Alves, directeur général d’EY au Portugal, en Angola et au Mozambique, a suivi de très près les études. Il met l’accent sur leurs principales conclusions et sur l’importance de la quantification comme base de valorisation.

Quelle est l’importance de l’évaluation des services des écosystèmes pour l’augmentation de la perception et de l’intérêt du public envers la préservation des écosystèmes et de la biodiversité ? Le concept de service de l’écosystème, qui peut être défini comme la contribution de la nature au bien-être des personnes, a joué un rôle essentiel dans l’augmentation de la perception du public envers l’importance de la préservation des écosystèmes et de la biodiversité. Il établit une approche selon laquelle les écosystèmes et la biodiversité font partie d’un capital, naturel, qui fournit de multiples biens matériels ou expériences essentiels à la qualité de vie de la société. Ce discours met en évidence la dépendance de l’être humain envers la durabilité de ce capital naturel, une dépendance impérative pour sa propre survie en tant qu’espèce à long terme. Un exemple emblématique de ces services est la régulation du climat grâce à la séquestration du carbone par les forêts. Cette contribution de la nature est essentielle à la réduction des impacts du changement climatique et à l’atteinte de la neutralité carbone d’ici 2050. On peut encore citer la régulation du cycle de l’eau, la prévention d’évènements extrêmes

comme les crues et les incendies, la pollinisation des cultures agricoles par les abeilles ou même la possibilité de créer des expériences de loisirs dans la nature comme l’écotourisme, autant de services qui montrent les bénéfices directs et indirects que la société peut tirer des écosystèmes. L’évaluation de ces services est donc fondamentale pour rendre tangible la valeur de la préservation des écosystèmes et de la biodiversité dans les cycles économiques et pour optimiser leur intégration dans les cadres de gestion et dans la prise de décision au niveau territorial. Cette tendance a été observée au niveau de l’Union européenne puisque les États membres se sont engagés à cartographier et à évaluer l’état des écosystèmes et de leurs services ainsi qu’à estimer la valeur économique associée aux bénéfices retirés afin d’intégrer ces flux dans les systèmes comptables et de reporting nationaux. Il est donc impératif pour les entreprises d’aligner leurs politiques et leurs stratégies en matière de durabilité sur ce programme. Ce besoin a été particulièrement ressenti en 2020 par plusieurs d’entre elles (elles ont adhéré, par exemple, à l’initiative Act4Nature). Quelle est l’importance de la quantification de ces services ? Tout d’abord, la quantification des services des écosystèmes est importante pour comprendre l’interaction complexe des processus biologiques et écologiques qui aboutissent à la fourniture d’un service et, au fond, pour fournir les bases qui permettront au gestionnaire du territoire d’intervenir sur le système afin d’optimiser la fourniture des services des écosystèmes de manière durable. Ensuite, la quantification est la base de la valorisation, essentielle pour expliquer l’intégration de la valeur des services des écosystèmes dans les systèmes comptables, pour évaluer les impacts dans les projets ou pour développer des instruments économiques comme les programmes de rémunération des services des écosystèmes (attribués aux propriétaires qui optent pour une gestion forestière et rurale compatible avec la fourniture de services à valeur écologique et monétaire). Du point de vue de l’entreprise, la quantification et la valorisation de ses impacts directs et indirects sur les écosystèmes et leurs services ainsi que l’évaluation du risque de dépendance envers le capital naturel sont fondamentales pour

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comprendre véritablement l’importance de l’empreinte des activités et des opérations associées à sa chaîne de valeur dans la dégradation ou la préservation des écosystèmes et de la biodiversité. Quelles ont été les méthodes choisies et pourquoi ? Dans l’étude menée par EY, The value of cork oak montado ecosystem services, les services des écosystèmes ont été évalués par cartographie et quantification, en utilisant des systèmes d’information géographique et les inventaires forestiers fournis par quatre cas d’étude. Lors de cette évaluation, trois services ont été monétisés : la régulation du climat ; la régulation des évènements extrêmes ; la prévention des incendies, la régulation du cycle de l’eau et la protection du sol. La valorisation a pris en compte les coûts évités, autrement dit les coûts sociaux supportés pour remédier aux dommages environnementaux liés à l’absence du service de l’écosystème. Par exemple, les coûts sociaux associés aux émissions de gaz à effet de serre découlent des dommages causés aux cultures agricoles, des soins médicaux liés aux vagues de chaleur et aux sécheresses ainsi que des dommages provoqués par les inondations et la montée du niveau des mers. Concernant le service de régulation du climat, la prise en compte du coût social du carbone (€/t de CO2 éq émis) permet d’estimer la valeur monétaire associée à ce service de l’écosystème.

mations qualitatives et quantitatives de manière à obtenir des informations utiles sur l’ampleur des contributions identifiées. Quels sont les avantages de cette étude pour l’avenir ? Cette étude a permis de mettre en lumière la valeur associée à la subéraie, qui fait partie de l’identité culturelle du Portugal et de la région méditerranéenne. Cette valeur va bien au-delà de l’importance paysagère et des multiples applications du liège dans différents domaines. Elle a révélé aux diverses parties prenantes du secteur du liège et de ses produits les bénéfices pour la société associés à une bonne gestion de la subéraie. Et elle peut servir de catalyseur pour l’adoption de pratiques de gestion qui concilient exploitation et préservation sur le reste du territoire portugais. Elle montre également comment les entreprises peuvent bénéficier de la connaissance de leurs impacts et de leur dépendance vis-à-vis du capital naturel, que ce soit en termes de réputation ou à travers la démonstration de leur contribution à l’atteinte des objectifs de politique publique en matière de préservation de la biodiversité et des services rendus par les écosystèmes.

Quelles ont été les conclusions de l’étude ? L’étude menée par EY a conclu que, sur la base des cas d’étude sélectionnés, la valeur moyenne des bénéfices apportés par les subéraies à la société est supérieure à 1 300 €/ha/an. Toutefois, la valeur de la totalité des services quantifiés est une sous‑estimation de la valeur totale des services rendus par l’écosystème subéraie. Cet écosystème joue un rôle essentiel dans la préservation de la biodiversité et des habitats, dont les fonctions écologiques ont une valeur inestimable sachant que certaines d’entre elles ne sont pas encore pleinement connues de l’homme. Il existe également un ensemble de bénéfices générés pour la société comme les services d’approvisionnement, les services de régulation ou encore les services culturels. Dans le cadre de l’étude en question, ces services ont été évalués à partir d’infor-

Les technologies anti-TCA les plus innovantes, les plus écologiques et les plus efficaces au monde C’est la concrétisation d’une promesse attendue depuis longtemps. Grâce aux technologies Naturity et Xpür, Corticeira Amorim élargit la garantie TCA non détectable aux bouchons naturels et aux bouchons techniques en liège. Les technologies anti-TCA les plus innovantes, les plus écologiques et les plus efficaces au monde redéfinissent l’avenir de l’industrie.

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Après avoir réalisé de solides investissements, misé fortement sur la recherche et le développement, fait preuve de résilience, sans compter les efforts et le temps consacrés, Corticeira Amorim est entrée dans la nouvelle décennie avec le sentiment du devoir accompli. En effet, l’entreprise vient de lancer sur le marché mondial Naturity et Xpür, des technologies destinées à éliminer le TCA détectable, respectivement des bouchons en liège naturel et des bouchons micro-agglomérés. Considérées comme les technologies anti-TCA les plus innovantes, les plus efficaces et les plus écologiques connues à ce jour, Naturity et Xpür concrétisent la promesse faite par l’entreprise au milieu de l’année 2018 : une garantie TCA non détectable dans les bouchons naturels et dans les bouchons techniques en liège avant fin 2020. La recherche pour le développement de Naturity a débuté en 2016, en collaboration avec NOVA School of Science and Technology. Cette technologie, qui a déjà fait l’objet d’une demande de brevet, est basée sur les principes de la désorption thermique par utilisation exclusive et non séquentielle de la pression, de la

température, de l’eau purifiée et du temps. Soulignons qu’aucun élément artificiel n’est utilisé dans le processus, ce qui facilite l’extraction de plus de 150 composés volatils, y compris le TCA. Lancée dans le monde entier, Naturity élargit la garantie TCA non détectable au segment des produits en liège naturel tout en renforçant les résultats opérationnels de NDtech, le service de traçage avancé qui analyse et élimine individuellement du processus de fabrication tous les bouchons en liège naturel présentant plus de 0,5 nanogramme de TCA par litre (ng/l). * Les études de mise en bouteille exhaustives réalisées en collaboration avec d’innombrables producteurs de vin ont donné des résultats exemplaires en ce qui concerne l’impact du traitement sur la performance du liège. Des essais supplémentaires de validation de tiers seront effectués le plus rapidement possible avec l’Institut Geisenheim en Allemagne et les laboratoires Campden & Chorleywood au Royaume-Uni. L’autre technologie révolutionnaire annoncée par Corticeira Amorim est Xpür, qui renforce la garantie TCA non détectable des bouchons micro-agglomérés. Xpür

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quantité de bouchons plastiques jetables améliore l’application conventionnelle dans le monde. du CO2 supercritique mise au point il y Concernant cette date historique, a plusieurs décennies en actualisant, en reformulant et en restructurant le concept à António Rios Amorim, président et PDG l’aide de la technologie du XXIe siècle. Grâce de Corticeira Amorim, souligne que « ces technologies sont le fruit d’investissements à cette innovante approche de Corticeira financiers solides, du temps et des efforts Amorim, seuls 25 % de l’énergie et 10 % du que notre équipe de R&D a consacrés aux CO2 qui étaient auparavant nécessaires projets. Malgré les obstacles que l’année sont utilisés. 2020 a mis sur la route de tout le monde, En outre, Xpür atteint un niveau de nous avons réussi à respecter la promesse réduction du TCA de 0,3 nanogramme d’offrir une garantie TCA non détectable par litre (ng/l) dans les bouchons microdans tous les segments des bouchons en ‑agglomérés traités et garde ainsi intactes liège avant la fin de l’année. Garantir la les propriétés physiques et mécaniques qualité et la fiabilité de leurs produits et du liège. Ce qui signifie que la gamme de renforcer la préférence des consommabouchons micro-agglomérés de Corticeira teurs pour le liège, tel est notre engagement Amorim présente le plus haut pourcentage vis-à-vis de nos 30 000 clients à travers le de liège possible et ne nécessite pas de monde ». solutions chimiques supplémentaires pour conserver les caractéristiques naturelles du liège, notamment ses taux de compressibilité et d’expansion, extrêmement importants. La technologie Xpür sera utilisée dans le traitement des bouchons techniques Neutrocork Premium et QORK – avec, pour ces derniers, un liant * Taux de TCA relargable inférieur ou égal innovant, contenant uniquement des à la limite de quantification de 0,5 ng/l polyols d’origine végétale, ce qui permettra dans le cadre d’une analyse effectuée conforde réduire de plusieurs millions d’unités la mément à la norme ISO 20752

ESG : investir de manière responsable et sensée La prise en compte dans les décisions d’investissement des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance en plus des traditionnels facteurs financiers est communément désignée par ESG (E – Environnement, S – Social, G – Gouvernance). Les facteurs ESG prennent une importance croissante pour les entreprises, et leurs actionnaires, car ils modifient de manière structurelle et durable la façon dont elles définissent leurs objectifs, leurs stratégies et leurs actions ainsi que la façon dont la communauté - investisseurs, actionnaires, employés et autres parties prenantes - les évaluent et les jugent. L’inclusion du critère de gouvernance d’entreprise dans l’analyse des investissements a considérablement évolué ces dernières décennies. De nos jours, les entreprises étant généralement très transparentes quant aux informations pertinentes qu’elles fournissent, la solidité, ou au contraire la fragilité, des modèles de l’entreprise sont bien cernées par les investisseurs. Concernant les critères sociaux et environnementaux, leur prise en compte a évolué plus lentement. Pendant très longtemps, ils ont été perçus comme des éléments qualitatifs et immatériels et, par conséquent, difficiles à mesurer. Bien que l’on constate tout récemment une amélioration au niveau de leur identification et de leur analyse et une augmentation des reportings par les entreprises qui permettent d’obtenir davantage d’informations quantifiables, le processus d’incorporation dans les décisions d’investissements est encore en forte évolution. L’accélération récente de cette nouvelle dynamique a bénéficié de manière décisive de l’augmentation significative des produits d’investissement axés sur les mesures ESG puisque l’incorporation des facteurs ESG améliore clairement la performance globale des entreprises (plus durable à moyen et long terme) et de la prise de conscience

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du fait que les questions environnementales et sociales peuvent réduire la valeur d’une entreprise (d’innombrables exemples montrent les pertes considérables subies par les actionnaires qui sont liées à des accidents environnementaux, à des litiges sociaux ou à des modèles d’entreprise fragiles). En outre, il convient de ne pas négliger le rôle important joué par les régulateurs, tant au niveau national que supranational (notamment par l’UE), les clients, les fournisseurs, les collaborateurs et les autres parties prenantes qui ont également fait pression sur les entreprises pour qu’elles adoptent des comportements plus éthiques, durables et créateurs de valeur à long terme pour la société toute entière. Une composante importante de nombreuses stratégies d’investissement Si les investissements durables étaient autrefois une préoccupation marginale, l’incorporation des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance, tant qualitatifs que quantitatifs, dans le processus d’analyse d’une entreprise est aujourd’hui une importante composante de nombreuses stratégies d’investissement qui est transversale à la plupart des sociétés de gestion d’actifs. Toutefois, leurs approches peuvent varier sensiblement. Chez certaines sociétés de gestion, l’incorporation de ces facteurs continue d’être assurée par des processus de filtrage, lesquels excluent d’emblée les entreprises qui ne respectent pas les critères définis. D’autres identifient les risques et les opportunités liés aux facteurs ESG et déterminent si les entreprises gèrent de manière appropriée leurs ressources environnementales, sociales et de gouvernance conformément à leur modèle d’affaires durable. Ces dernières années, on a également assisté au lancement de nouveaux produits et au développement de stratégies toujours plus innovantes visant à identifier les entreprises

Si les investissements durables étaient autrefois une préoccupation marginale, l’incorporation des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance, tant qualitatifs que quantitatifs, dans le processus d’analyse d’une entreprise est aujourd’hui une importante composante de nombreuses stratégies d’investissement qui est transversale à la plupart des sociétés de gestion d’actifs. 20

qui gèrent avec succès les risques ESG et qui pourront donc bénéficier d’opportunités ESG dans le secteur où elles opèrent. Les questions ESG, en particulier environnementales et sociales, qui peuvent avoir un impact matériel sur la performance financière d’une entreprise varient d’un secteur à l’autre, et même d’une entreprise à l’autre. Par exemple, des facteurs environnementaux comme les émissions de CO2 ou la consommation d’eau sont normalement significatifs pour les entreprises électriques ou minières mais relativement peu significatifs pour les établissements financiers. D’une manière générale, les facteurs environnementaux considérés comme significatifs sont la gestion des ressources naturelles, la prévention de la pollution, la gestion et l’utilisation de l’eau, l’efficacité énergétique et la réduction des émissions. Par ailleurs, les facteurs sociaux visent essentiellement à évaluer la gestion du capital humain et du talent (droits de l’homme, développement et bien-être des personnes, développement du produit et, dans certains cas, impact sur les communautés locales) ainsi que la capacité à préserver les avantages concurrentiels (rétention du personnel, santé et sécurité au travail, formation et éducation, diversité, gestion de la chaîne de valeur). Enfin, les facteurs de gouvernance permettent de vérifier la solidité du modèle d’entreprise, en analysant notamment la structure de l’actionnariat, l’indépendance des membres des organes sociaux, la politique de rémunération, les droits des actionnaires et la transparence du modèle de reporting. Les défis de demain Malgré les importantes avancées de ces dernières années, les indicateurs ESG en sont encore à leurs premiers balbutiements si on les compare aux indicateurs financiers, ce qui laisse entrevoir de grands défis à relever à l’AVENIR. Le premier de ces défis, et peut-être le plus important, sera d’assurer la diffusion d’informations de qualité car il est essentiel de fournir des informations objectives et précises, d’encourager la transparence et d’améliorer le reporting. Le deuxième concerne la nécessité de renforcer la systématisation et l’uniformisation des informations afin de faciliter la comparabilité, facteur essentiel pour la sélection des entreprises. Enfin, il est fondamental de définir une classification solide qui explique clairement aux investisseurs le processus d’approche des questions ESG en vue de garantir la fiabilité de la communication transmise. En ce sens, ANNÉE 37 / NUMÉRO 4

des initiatives comme la création d’une taxonomie et un contrôle indépendant des informations sont essentielles. L’importance des facteurs ESG devrait poursuivre son ascension à l’AVENIR et façonner de manière définitive les stratégies d’un nombre croissant d’entreprises. Bien que nombre d’entre elles continuent de considérer cette nouvelle approche comme un simple exercice de compliance ou comme un outil de gestion de risque complémentaire, beaucoup d’autres la voient comme un élément fondamental et intégrant de leur stratégie, qui leur permet d’obtenir des avantages concurrentiels et d’accéder à des sources de financement à long terme avec des conditions plus favorables. Les régulateurs, les investisseurs et le public en général vont continuer d’exiger que les pratiques des entreprises soient alignées sur les principes universels (environnement propre, droits des travailleurs, bonnes pratiques de modèle d’entreprise). En outre, le niveau d’exigence et de surveillance des différentes parties prenantes sera toujours plus élevé, ce qui contribuera au renforcement de la rigueur

et de la systématisation du reporting et de la diffusion des informations. Avantages du premier arrivé (first-mover advantages) Dernier point, et non des moindres, les entreprises qui anticipent sur la législation ESG et développent des stratégies de différenciation basées sur les facteurs ESG et sur des facteurs de croissance durable obtiendront des avantages concurrentiels (avantages du premier arrivé). Capables de générer des retours sur investissement plus durables et d’accroître leur notoriété et leur réputation sur le marché, elles seront perçues comme des entreprises attractives et susciteront l’intérêt des investisseurs à long terme. La création de valeur à L’AVENIR ne pourra se produire pour les parties prenantes que si les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance sont considérés comme absolument essentiels pour la vie des entreprises. Cristina Rios de Amorim Administratrice 21

L’avenir commence chaque jour Le groupe Amorim a rendu hommage à Américo Amorim en décembre dernier. Intégré dans les célébrations du 150e anniversaire du principal groupe mondial de transformation de liège, cet hommage a inclus l’inauguration d’une sculpture signée Pedro Cabrita Reis, d’une rue baptisée Comendador Américo Ferreira Amorim et d’un buste du chef d’entreprise. Les cérémonies se sont déroulées en présence de la famille, de responsables du groupe Amorim et de représentants de diverses autorités locales. La journée a débuté avec l’inauguration d’une sculpture réalisée par Pedro Cabrita Reis (au rond-point de la Rua de Meladas et de l’Avenida Albertina Ferreira de Amorim) qui évoque le dialogue permanent entre l’harmonie de la nature, représentée par un chêne-liège ancestral en acier, et l’action de l’homme, représentée par une imposante colonne également en acier. Le monument est accompagné de l’une des phrases les plus emblématiques d’Américo Amorim : l’avenir commence chaque jour. L’hommage s’est poursuivi avec l’inauguration de la Rua Comendador Américo Ferreira Amorim (ex-Rua de Meladas) et s’est terminé par celle d’un buste en bronze d’Américo Amorim, signé du sculpteur Artur Moreira, à proximité de la maison familiale (Parque do Murado). Né en 1934 à Mozelos, dans la commune de Santa Maria da Feira, Américo Amorim est devenu l’un des plus grands chefs d’entreprise portugais de tous les temps. Passionné de géographie, excellent diplomate doté d’un rare talent pour les affaires, il hérite à 19 ans de 2,5 % de l’usine de bouchons fondée en 1870 par son grand-père António Alves de Amorim et la transforme pour en faire le plus grand groupe du secteur du liège dont il est aujourd’hui le leader mondial. Ce parcours, commencé immédiatement après avoir terminé le Curso Geral do Comércio de l’Escola Académica de Porto, résistera à diverses contraintes industrielles, à plusieurs crises économiques, à différents régimes politiques, à d’innombrables barrières territoriales et à quelques révolutions, au Portugal et à l’étranger.

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