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Le tour du monde du bouchon Bouchons naturels, bouchons micro agglomérés et bouchons à tête. Bouchons ergonomiques, bouchons personnalisés et bouchons à disque. Bouchons pour les vins, pour les vins mousseux et pour les spiritueux. Bouchons de dernière génération technologique, bouchons à empreinte carbone négative et bouchons aux performances physiques, chimiques et œnologiques inégalées. Plus de 5,5 milliards de ces cylindres magiques sont produits chaque année. Les plus grandes maisons de l’univers du vin font partie des quelque 19 000 clients d’Amorim. Des filiales présentes dans les principaux pays producteurs de vin comme l’Espagne, la France, l’Italie, l’Afrique du Sud, le Chili, l’Australie ou les États-Unis. Embarquez avec nous pour un tour du monde du bouchon de liège Amorim.
3 Éditorial
Christophe Fouquet
4 Corticeira Amorim est l’une des entreprises
les plus durables au monde
5 Corticeira Amorim remporte le prix
Best Raw Materials Sustainability – Europe 2020
6 La réponse se trouve dans une croissance verte inclusive Mohan Munasinghe 10 Le tour du monde du bouchon 17 C’est le raisin qui commande Vendanges à Quinta Nova de Nossa Senhora do Carmo 20 Tapis écologiques
Sugo Cork Rugs
22 Planet Cork : le liège dans un musée 23 150 ans : quatrième acte
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Le début de cette nouvelle décennie a sans aucun doute apporté une nouvelle série de défis pour les entreprises du monde entier. Toutefois, alors que nous traversons cette épreuve, nous gardons confiance dans la capacité collective de l’entreprise à surmonter cette épreuve difficile parmi toutes celles que nous avons déjà rencontrées au cours de nos 150 ans d’histoire. Une longue histoire qui reste aujourd’hui le noyau dur de notre force et de notre résilience. Il y a environ 25 ans, les bouchons artificiels ont rapidement profité des limites qui nous sont imposées par la nature. Mais la réponse de Corticeira Amorim a été rapide. Une vaste réorganisation de l’entreprise a non seulement permis de mettre en place une structure de production et de distribution beaucoup plus agile et précise, mais a également jeté les bases du lancement de nouveaux produits essentiels. Conjointement à cette vaste initiative de restructuration de l’entreprise, la société a également entamé la numérisation de ses processus.
Aujourd’hui, non seulement nous nous développons plus rapidement que tous nos concurrents, mais nous sommes également en mesure de regagner des parts de marché des fabricants de bouchons artificiels. Ainsi, non seulement Corticeira Amorim continue d’être le leader incontesté du secteur, avec une production annuelle de 5,5 milliards de bouchons, mais il est également le leader sur la question essentielle de la durabilité. La nécessité de faire preuve d’un véritable leadership dans ce domaine est ancrée dans notre vision, tout comme les racines d’un chêne-liège sont ancrées dans la terre. Non seulement Corticeira Amorim a été la première entreprise du secteur à présenter une analyse comparative et évaluée par des pairs du cycle de vie des bouchons, mais nous avons également été les premiers à intégrer les références de durabilité du liège au sein même de notre offre commerciale. Les énormes investissements réalisés par l’entreprise au cours des deux dernières décennies ont créé un réseau concurrentiel unique d’actifs de production qui fonctionne de plus en plus en harmonie avec le réseau de distribution d’actifs le plus solide du secteur. Combinée à une forte motivation individuelle et collective, l’évolution de notre entreprise dans son ensemble a donné lieu à une véritable réinvention du liège. Bien que de nouveaux défis surgissent en permanence, notre engagement visant à résoudre le problème de TCA d’ici le début de l’année prochaine représentera une nouvelle étape dans l’histoire récente d’Amorim. Et une fois que nous aurons clos le chapitre actuel, de nouvelles demandes du marché apparaîtront et mettront à l’épreuve nos capacités de R&D et innovation. Car il est vrai que nous pouvons toujours continuer d’améliorer nos produits et le niveau de satisfaction de nos clients.
ANNÉE 37 NUMÉRO 3 NOVEMBRE 2020
Rédaction Éditorialiste Inês Silva Dias
Siège Rua de Meladas 380 4536-902 Mozelos VFR Portugal
Opinion Christophe Fouquet
Propriété Corticeira Amorim Coordination Rafael Alves da Rocha
Édition Corticeira Amorim Conception graphique Studio Eduardo Aires Studio Dobra (pagination)
Enfin, un mot de remerciement sincère pour la façon dont toute la structure de Corticeira Amorim a répondu — et continue de répondre — à cette crise de santé publique que nous traversons, en particulier pour ceux qui sont restés fermement positionnés en première ligne de nos processus de production industrielle. Ce sont réellement eux qui ont permis de faire fonctionner nos usines et je tiens à rendre hommage tout particulièrement à ces hommes et ces femmes. Ils ont contribué à maintenir l’entreprise dans la bonne direction. Nous avons également pleinement conscience que le travail de Corticeira Amorim ne sera jamais terminé et que notre engagement de continuer à croître ne doit jamais faiblir. Pendant de nombreuses années, « Pas de fatalité ! » est devenue une sorte de devise non officielle de Corticeira Amorim, une expression qui signifiait simplement qu’aucun résultat n’était prédéterminé et que nous nous battrions toujours pour défendre la place légitime du liège dans l’esprit et le cœur de toutes les parties intéressées. Ce n’est pas surprenant quand l’on sait que la capacité à changer le destin dans les moments les plus difficiles fait partie intégrante de l’ADN de l’entreprise familiale qu’est le Groupe Amorim. Christophe Fouquet Co-PDG d’Amorim Cork
Traduction en anglais Sombra Chinesa Traduction en allemand, espagnol, français Expressão Impression et finition Lidergraf – Artes Gráficas, S.A. Distribution Iberomail Correio Internacional, Lda
Conditionnement Porenvel Distribuição, Comércio e Serviços, S.A. Périodicité Trimestrielle Tirage 22 000 exemplaires Dépôt légal 386409/15
Corticeira Amorim, S. G. P. S., SA s’engage à respecter et à protéger votre vie privée. Vous pourrez cesser de recevoir notre Amorim News à tout moment. Pour ce faire, envoyez-nous un e-mail à l’adresse press@amorim.com. Pour de plus amples informations sur notre politique en matière de confidentialité ainsi que sur l’exercice de vos droits en ce qui concerne vos données à caractère personnel, consultez notre politique de confidentialité disponible sur www.amorim.com ANNÉE 37 / NUMÉRO 3
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Corticeira Amorim est l’une des entreprises les plus durables au monde
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Corticeira Amorim est l’une des 50 entreprises impliquées dans la campagne 50 Sustainability & Climate Leaders. Le projet lancé par TBD Media Group, et dont les contenus sont distribués par le groupe Bloomberg, rassemble un large éventail d’entreprises qui mènent la lutte à l’échelle mondiale contre le changement climatique. La durabilité, la technologie et l’innovation font partie des facteurs qui ont joué un rôle sur le choix des participants de se joindre au programme 50 Sustainability & Climate Leaders, qui comprend également des entreprises leaders dans certains secteurs tels que les secteurs pharmaceutique, pétrochimique et des services financiers. Corticeira Amorim est en réalité le seul représentant portugais dans la campagne 50 Sustainability & Climate Leaders, composée de très grandes entreprises telles que le groupe français Rocher, le suisse Novartis, le suédois Ericsson, l’allemand Heidelberg Cement, l’italien Prysmian Group, le japonais Suntory Holdings Limited, l’allemand Wilo Group, l’américain John Deere, le suisse REHAU Group, l’allemand MANN+HUMMEL, le norvégien Statkraft, l’allemand SSI SCHAFER ou le suisse Archroma. Il s’agit d’un classement d’entreprises notoires, « ce qui est source de fierté pour Corticeira Amorim », déclare António
Rios Amorim. « Un signe clair que nous sommes du bon côté de l’histoire : nous travaillons probablement avec le plus noble des produits offerts par la nature de manière durable, en respectant les cycles de croissance normaux, en utilisant les principes de l’économie circulaire, sans aucun gaspillage de matières premières et en contribuant tout au long du processus à la décarbonisation de plusieurs secteurs. Nous sommes tellement convaincus que le liège est une réponse aux nombreux défis à venir dans les domaines de la durabilité que nous aurons très certainement un avenir prometteur », conclut le PDG de Corticeira Amorim. Le projet 50 Sustainability & Climate Leaders comprend un sommet des 50 entreprises leaders qui se déroulera avec le soutien de l’ONU (Organisation des Nations Unies) à New York. Prévue pour 2021, la conférence s’alignera sur les 17 Objectifs de développement durable des Nations Unies. L’objectif de ce sommet, dont le programme prévoit la participation de cadres, d’ambassadeurs et d’experts, sera de promouvoir l’échange d’idées sur la manière de parvenir à une plus grande durabilité, en privilégiant les solutions technologiques récentes, en favorisant l’innovation de rupture et en encourageant un leadership socialement responsable.
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Corticeira Amorim remporte le prix Best Raw Materials Sustainability – Europe 2020
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Corticeira Amorim a remporté le prix de la catégorie « Best Raw Materials Sustainability – Europe 2020 » de Capital Finance International (CFI.co). Le prestigieux magazine britannique met en avant l’attitude pionnière de Corticeira Amorim en matière de développement durable et souligne son engagement en faveur de la conservation des forêts de chênes-lièges. Il met également en évidence la détermination de Corticeira Amorim pour l’innovation interne et externe qui s’efforce de trouver de nouvelles solutions, de nouveaux usages et de nouveaux marchés pour le liège. L’engagement en faveur de meilleures pratiques environnementales, sociales et de gouvernance (ESG), tout en maintenant une forte rentabilité, ont fait partie des facteurs pris en compte par le jury. D’ailleurs, CFI.co souligne la diversité des applications du liège, des bouchons à l’architecture, en passant par les voyages dans l’espace. Le jury rappelle également que le liège est totalement naturel, qu’il est toujours réutilisable et qu’il est extrait de façon cyclique sans endommager les arbres. En outre, le magazine britannique
aborde le rôle important du chêne-liège, et de l’écosystème qui l’entoure, dans la régulation du climat. Le secteur du liège se distingue par un chiffre d’importance capitale : pour chaque tonne de liège produite, la suberaie peut séquestrer jusqu’à 73 tonnes de CO2. Le PDG de Corticeira Amorim, António Rios Amorim, déclare que « c’est une grande fierté de recevoir cette distinction internationale pour l’engagement stratégique de Corticeira Amorim en faveur du développement durable. Surtout en ce qui concerne la protection des forêts de chênes-lièges et du liège. Nous travaillons avec une matière première unique et nous pensons qu’elle permet de répondre aux défis de la société actuelle, tout en profitant aux humains, à la planète et à la croissance durable des entreprises ».
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La réponse se trouve dans une croissance verte inclusive Mohan Munasinghe, qui a été récompensé du prix Nobel de la paix, est l’une des principales références mondiales en matière de changement climatique. Dans un entretien exclusif, dont nous publions des extraits, le physicien, universitaire et économiste srilankais soutient que la lutte contre le changement climatique doit être intégrée dans la stratégie de développement durable des entreprises. Les secteurs de la sylviculture et de la vitiviniculture sont des exemples très clairs de cette interconnexion. Le développement durable est à la fois un objectif et un cheminement. Comment pouvons-nous évoluer vers cette société durable ? Oui, l’objectif est le développement durable et la voie à suivre s’appelle la Balanced Inclusive Green Growth (BIGG). Le développement durable exige une harmonisation du triangle économie, société et environnement. Par conséquent, la BIGG implique que nous bâtissions une société inclusive, un environnement sensible aux questions climatiques et une économie génératrice de croissance. Le cas de Corticeira Amorim est particulièrement pertinent, car nos activités dépendent fortement de la durabilité et que, sans elle, nous n’aurions pas de matière première et par conséquent, pas d’activité. Comment évaluez-vous l’approche de Corticeira Amorim en matière de durabilité ? ANNÉE 37 / NUMÉRO 3
Quand on parle de consommateurs et de producteurs durables qui se soutiennent mutuellement, Corticeira Amorim est un très bon exemple. Concrètement, Corticeira Amorim développe un cycle autonome d’une activité forestière durable dans sa région. Et je pense que c’est exactement cela qui est une bonne chose. Je pense que l’entreprise est vraiment très performante en ce qui concerne les émissions de carbone. En effet, votre empreinte carbone est nulle, voire négative, ce qui est très important, votre bouchon a une durée de vie très longue longtemps et vous aspirez le carbone de l’air. Vous utilisez énormément le concept d’économie circulaire. Tout comme la gestion durable des suberaies, la question de l’environnement et de la biodiversité et, du point de vue social, notamment le fait que vous fournissiez des emplois, que vous preniez soin des personnes et des conditions de travail dans un secteur
très traditionnel innovant et précurseur. Et bien entendu, les produits que vous proposez. C’est pour cela que je crois que votre approche en matière de durabilité fait figure d’exemple. Que pouvez-vous nous dire sur l’impact du changement climatique sur la vitiviniculture ? Ici, dans le bassin méditerranéen occidental où poussent les chênes-lièges, mais également à l’échelle mondiale ? Le changement de la température de l’air, parmi d’autres facteurs, suggère qu’avec le réchauffement climatique, les vins et les cépages qui conviennent à certaines régions vont se modifier. Cela représentera un véritable défi, car soit les cépages résisteront mieux aux conditions climatiques, soit ils n’y survivront pas. Cela ne vaut pas seulement pour la Méditerranée, mais pour le monde entier. Par conséquent, bien que l’augmentation 7
« Le changement climatique est important non pas parce qu’il s’agit d’un phénomène scientifique abstrait, mais parce qu’il aura une incidence sur les prochaines vendanges et la croissance des vignobles, leur rentabilité, la qualité des vins, le salaire des travailleurs de ce secteur ». de la température soit très progressive, ce changement affectera les producteurs de vin sur le long terme. D’autres changements se produisent également en ce qui concerne les précipitations, à savoir essentiellement moins de pluie, en particulier l’été. Bien entendu, cela dépendra de la région concernée, mais les producteurs de vin devront aussi y être particulièrement attentifs. Dans le cadre de la Balanced Inclusive Green Growth, que peut-on faire pour trouver une solution qui soit bénéfique pour les personnes, la planète et la prospérité ? Quel rôle peuvent jouer des entreprises comme Corticeira Amorim dans ce processus ? Pour les pays industrialisés, la voie à suivre consiste essentiellement à maintenir ou légèrement améliorer leur niveau de vie, tout en réduisant l’utilisation des ressources environnementales. Il s’agit donc essentiellement de réduire la consommation d’énergie, la consommation d’eau, l’utilisation des sols, mais de produire autant, voire plus, de biens qu’auparavant. Il s’agit d’une question de technologie et de processus. Et les entreprises sont des acteurs très importants. Pour les pays à revenu intermédiaire, la courbe est différente. Les pays à revenu intermédiaire sont invités à ne pas suivre l’exemple des pays riches, car ils sont arrivés à un point où ils doivent réduire leur consommation en ressources naturelles. Ils devraient plutôt suivre les enseignements du passé, utiliser les nouvelles technologies et l’innovation pour trouver la voie de la croissance verte inclusive (BIGG) qui leur permettra d’atteindre le même objectif, mais en utilisant beaucoup moins de ressources. Pour les pays à moyen et bas revenus, il s’agit d’une approche qui consiste à brûler des étapes grâce à l’innovation. Les modes de vie durables concernent notamment la manière de consommer. Si l’on considère l’alimentation, un tiers de la production alimentaire mondiale est actuellement gaspillée. Enfin, si nous avons suffisamment de consommateurs et
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de producteurs durables qui s’entraident et achètent des produits durables, nous aurons une société durable. Mais si les consommateurs gaspillent les produits et que les producteurs n’agissent pas de manière responsable pour la promotion de ce mode de vie, nous n’obtiendrons pas ce résultat. « Nous pouvons rendre le développement plus durable en intégrant des politiques d’atténuation et d’adaptation au changement climatique dans la stratégie de développement durable ». Pouvezvous développer ce concept et expliquer comment Corticeira Amorim, en tant que leader mondial de la transformation du liège, peut rendre ces pratiques encore plus efficaces ? Le changement climatique est important non pas parce qu’il s’agit d’un phénomène scientifique abstrait, mais parce qu’il aura une incidence sur les prochaines vendanges et la croissance des vignobles, leur rentabilité, la qualité des vins, le salaire des travailleurs de ce secteur. Ainsi, lorsque nous introduirons ce type de relation et montrerons les liens qui existent entre les différents domaines du développement durable, nous recevrons beaucoup plus de soutien vis-à-vis de la question climatique. C’est l’une des choses que les entreprises axées sur la durabilité peuvent faire. D’un autre côté, elles peuvent mettre en pratique ce qu’elles prêchent. Je dis cela notamment pour les entreprises qui font du greenwashing. Corticeira Amorim n’en fait pas partie, car vous êtes très sincères dans votre démarche. Vous pouvez avoir beaucoup d’influence et je ne parle pas seulement de marketing traditionnel. Nous devons essayer d’harmoniser le triangle du développement durable. Par conséquent, l’entreprise doit d’abord s’occuper de son modèle économique et financier. Et c’est important, car l’objectif initial d’une entreprise est de générer des bénéfices pour ses actionnaires. Il existe également beaucoup d’autres aspects, qui ne sont pas seulement axés sur la performance économique, mais sur
la triple performance, c’est-à-dire que les entreprises font maintenant partie intégrante de la communauté, donc elles prennent soin de leur image au sein de la communauté dans laquelle elles se trouvent. S’il s’agit d’une multinationale, sa communauté s’étend presque aux quatre coins de la planète. Celle-ci est notamment une combinaison de clients et d’employés. Voilà pourquoi elle doit prendre soin de l’environnement. Une harmonisation n’est pas si difficile à effectuer, car désormais nous réfléchissons à une plus grande échelle. Nous pouvons non seulement maximiser les bénéfices, mais aussi la durabilité et la longévité de l’entreprise, ce qui revient à dire que nous voulons être là, non seulement pour les cent prochaines années, mais pour cent ans de plus. Il s’agit d’une très bonne nouvelle pour l’anniversaire de Corticeira Amorim : pouvoir dire qu’elle a préparé les fondations pour les cent prochaines années, je pense que ce serait un bon slogan. En réalité, c’est ça le message de durabilité. Ainsi, lorsque vous réfléchissez à l’ensemble du concept de valeur partagée, vous partagez cette valeur avec toutes les parties prenantes. Ce sont d’abord les actionnaires eux-mêmes qui veulent faire des bénéfices. Mais ils doivent partager cette valeur avec la communauté dans laquelle ils vivent pour en faire un lieu plus agréable et plus vivable. Vous pouvez créer des emplois, construire un parc, vous occuper des enfants et ensuite partager la valeur sur l’ensemble de l’environnement avec plus de gens et contribuer à son amélioration. Par exemple, en réduisant les émissions de carbone d’une manière ou d’une autre, le concept de valeur partagée aidera la direction de l’entreprise à adopter une vision plus large sur la façon dont les bénéfices sont partagés. Cela revient à ce que j’ai dit un peu plus tôt. Enfin, à plus long terme, l’activité se développe et l’entreprise ayant peut-être démarré avec des bénéfices, intègre beaucoup plus de durabilité, pour être beaucoup mieux alignée sur le résultat final.
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Le tour du monde du bouchon Dans l’industrie du liège, c’est de là que tout a commencé. Un petit cylindre de liège avec une force incroyable. 800 millions de cellules dans un bouchon et la magie peut commencer à opérer. Le liège et le vin sont unis depuis des siècles, formant un puissant binôme qui dépasse les générations et les frontières, et que nous sommes fiers de défendre et de partager avec le monde. Présent sur les cinq continents, dans une centaine de pays et avec 19 000 clients actifs dans le secteur des bouchons, Corticeira Amorim est le plus grand producteur de bouchons de liège au monde, avec une production de plus de 5,5 milliards unités par an. Bien que la prépondérance du bouchon de liège ne soit plus à démontrer, partout dans le monde, la relation qui existe entre le liège et le vin est unique. En son cœur, la durabilité et la contribution unique du liège à l’évolution des vins. Le voyage est passionnant et ne fait que commencer. ANNÉE 37 / NUMÉRO 3
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À l’heure actuelle, le marché sud-africain produit 800 millions de litres de vin par an, dont 55 % sont destinés à l’exportation, où le prix est un facteur déterminant. Mais dans un marché de plus de 8 000 références, caractérisé par le dynamisme et la fluidité, le secteur premium occupe de plus en plus Située au cœur des vignobles sudd’importance : « En ce moment, l’Afrique africains à Stellenbosch, Amorim du Sud accorde une grande attention au Cork South Africa bénéficie d’une segment premium et à sa réputation pour les position privilégiée de grande proximité vins classiques, où le bouchon de liège est et de confiance avec les principaux un choix évident. Nous sommes convaincus producteurs du pays. Mais la réputation que lorsqu’ils choisissent les bouchons de de la filiale s’étend à d’autres régions du Corticeira Amorim, nos clients s’attendent continent, qui joue un rôle de plateforme à produit et à un service de meilleure importante dans la région. Le pari sur le qualité qu’un autre fabricant. Ce n’est secteur premium et sur l’héritage des pas seulement un bouchon de liège qu’ils vins classiques constitue certaines des choisissent. C’est Amorim ». facettes les plus visibles d’un marché Une présence sur le terrain est dynamique avec un fort potentiel fondamentale, tout comme la proximité d’innovation. et les relations avec les producteurs, enracinées dans la certitude que la Les vins sud-africains sont connus dans recherche, l’innovation et la qualité le monde entier, ce qui est probablement supérieure font partie de l’ADN d’Amorim dû à la combinaison unique d’une longue tradition vitivinicole et d’un esprit novateur. Cork South Africa. En Afrique du Sud, l’origine de l’industrie du Tout en misant sur des vins premium — où vin remonte à 1659. À côté de cet héritage, qui le liège est un allié incontournable —, les producteurs sud-africains se tournent suscite un intérêt pour les trésors vinicoles vers les trésors vinicoles du pays. C’est le du pays, comme pour les vins classiques, il cas du Old Vine Project fondé par Johann existe de nombreuses marques de qualité Rupert, qui a pour objectif de préserver et émergentes qui renouvellent l’excellente de célébrer l’héritage des vieilles vignes réputation des vins sud-africains. d’Afrique du Sud (vignes de plus de 35 ans), C’est dans ce paysage dynamique que une initiative qui a suscité l’attention s’inscrit Amorim Cork South Africa, du monde entier et qui est soutenue par officiellement créée en 1982 et qui compte Amorim Cork South Africa. aujourd’hui 20 employés. Près de quatre Dans un continent gravement touché par le décennies plus tard, l’entreprise fait figure changement climatique, l’engagement des de référence non seulement en Afrique du Sud, mais aussi dans toute la région. Amorim producteurs en faveur de la durabilité est de plus en plus évident. Les avantages du liège Cork South Africa travaille avec toute la en matière de durabilité placent Amorim chaîne de valeur des vins sud-africains en bouteille et des distilleries, des producteurs Cork South Africa dans une position de premier plan, promouvant et donnant de de vin près du Cap jusque dans la région du la voix à cette cause essentielle aux côtés Cap Nord, à quelque 800 km de là, et aux des producteurs, des plus anciens aux pays subsahariens et aux îles indiennes. producteurs de vin sud-africain émergents. « Chaque client est important, mais nous sommes particulièrement fiers d’avoir créé Dans un pays avec une grande tradition vinicole, on observe depuis quelques des relations durables et d’être devenus le fournisseur de choix du secteur sud-africain années un regain d’intérêt pour les millésimes sud-africains, très recherchés des vins et spiritueux premium, qui est en par les collectionneurs internationaux. Là pleine expansion. Le niveau de service, aussi, Amorim Cork South Africa a joué les relations personnelles et, sans aucun un rôle important dans l’évaluation et la doute, un produit d’excellence, ont donné à Amorim Cork South Africa une excellente conservation de ces trésors, en menant des opérations de rebouchage pour de célèbres image, qui nous permet de travailler avec commissaires-priseurs. les plus grandes marques, les entreprises Le paysage des vins sud-africains ne serait vinicoles les plus réputées en Afrique du pas complet sans mentionner les vins Sud, ainsi qu’avec les grandes entreprises effervescents Cap Classique qui comptent qui misent sur des vins plus ordinaires avec de plus en plus d’adeptes dans le monde un meilleur rapport qualité-prix », résume entier. Depuis 2002, Amorim Cork South Joaquim Sá, directeur général d’Amorim Africa organise et parraine le Amorim Cap Cork South Africa.
Amorim Cork South Africa
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Classique Challenge, une compétition qui récompense chaque année les meilleurs vins effervescents sud-africains à fermentation naturelle.
Amorim Cork America Aux États-Unis — le plus grand marché de consommation de vin au monde —, le bouchon de liège est perçu comme une marque de qualité et de durabilité évidente. Dans un marché en expansion, l’importance se trouve dans le détail. La personnalisation est l’un des mots clés, la premiumisation prend de l’ampleur et les vins naturels apparaissent comme la nouvelle tendance. Dans tous les cas, le liège apporte une valeur ajoutée. De Napa Valley à l’Amérique du Nord tout entière, en passant par les vins tranquilles et effervescents et les spiritueux, Amorim Cork America est la porte d’entrée des bouchons de liège Amorim dans un marché gigantesque qui ne cesse de croître. Créée en 1989, Amorim Cork America est basée à Napa en Californie qui est considérée par beaucoup comme le cœur de la culture du vinicole aux États-Unis. C’est à partir de cette unité industrielle, où travaillent une cinquantaine de personnes, que les bouchons de liège — techniques et naturels — reçoivent une touche finale, qu’ils sont personnalisés en fonction des besoins de chaque client puis envoyés aux différents producteurs. « Napa, Sonoma, Washington, Oregon et Central Coast sont les principales régions avec lesquelles nous travaillons, mais nous vendons des bouchons dans toute l’Amérique du Nord, chacun de nos clients étant unique à nos yeux. Des meilleurs vins aux vins tranquilles plus classiques, en passant par les vins effervescents et les spiritueux, nous avons développé des solutions sur mesure pour chaque besoin », explique Pedro Fernandes, directeur général d’Amorim Cork America. La plus grande économie du monde est dotée d’un marché du vin dynamique. Et à bien des égards, il sert de baromètre mondial. Comme à d’autres endroits du globe, le marché nord-américain continue de croître de manière ininterrompue depuis une vingtaine d’années et est de plus en plus axé sur la premiumisation. Le bouchon de liège a indéniablement un rôle important à jouer dans cette tendance qui met en 10
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valeur et valorise l’exclusivité et la qualité des vins. Surtout lorsque l’on considère que les consommateurs américains associent le bouchon de liège à des vins de qualité et premium et qu’ils sont prêts à payer en moyenne 4 dollars de plus pour une bouteille avec un bouchon de liège. Le liège est sans aucun doute un marqueur de qualité, mais également de durabilité. Et cette question n’est pas négligeable pour les consommateurs nord-américains. « Le liège est un matériau très apprécié aux États-Unis, notamment parce que la durabilité est un sujet très présent dans l’esprit des gens. Le liège est biodégradable et apporte une contribution précieuse au stockage de carbone, dépassant toute solution existante sur le marché », résume Pedro Fernandes. À l’heure où les nouvelles tendances telles que les vins naturels et la viticulture sans pesticides gagnent du terrain aux ÉtatsUnis, Amorim Cork America consolide sa position sur ce marché, en participant activement à un mouvement de plus en plus fort en faveur des pratiques durables. Les États-Unis ont été pendant de nombreuses années le plus grand consommateur de bouchons en plastique, mais cette tendance s’est inversée et nous assistons aujourd’hui à un changement vers des bouchons plus durables, avec une prise de conscience croissante des consommateurs, qui s’impliquent de plus en plus dans la guerre contre le plastique. En tant qu’acteur majeur dans le secteur du liège aux États-Unis, Amorim Cork America a joué un rôle important dans ce changement, en partageant ses connaissances et son expérience avec les producteurs et les consommateurs, en organisant des campagnes de recyclage des bouchons de liège et en mettant en avant l’origine certifiée FSC (Forest Stewardship Council) de ses produits. Dans ce contexte, la réceptivité du marché nord-américain à la solution pionnière Helix, qui combine commodité et durabilité, est une autre réussite notable.
Víctor Y Amorim Nous partageons avec l’Espagne un amour du liège et une profonde passion pour le vin. Il s’agit d’un pays avec de fortes traditions vitivinicoles et quelques-uns des plus grands noms dans le monde du vin et Corticeira Amorim y est présente depuis 1992. C’est un marché mature qui valorise la qualité et l’innovation associées au liège. ANNÉE 37 / NUMÉRO 3
28 ans se sont écoulés depuis l’ouverture de la première usine de Corticeira Amorim en Espagne, dans laquelle les dernières étapes du processus de production ont lieu, à savoir le marquage et l’emballage des bouchons. Depuis lors, cette usine, située à Logroño dans le cœur de La Rioja, n’a cessé de croître et dispose aujourd’hui d’une capacité de production de 140 millions de bouchons. En Espagne, les bouchons de liège de Corticeira Amorim sont choisis par des producteurs de référence, qui apprécient la qualité du bouchon de liège et son lien avec la nature. Comme le vin qui vient de la terre, le liège est un produit naturel, extrait des suberaies, un système agroforestier qui en Espagne est connu sous le nom dehesa et dont les Espagnols connaissent bien la grande valeur et l’importance. L’activité de Corticeira Amorim dans ce pays frontalier couvre l’ensemble du territoire, avec un accent particulier mis sur certaines des régions les plus emblématiques comme la Rioja, la Navarre, le Pays basque et l’Aragon. Dans un pays fort d’une riche tradition viticole, la façon dont les bouchons de liège affirment leur supériorité, en gagnant du terrain sur les bouchons synthétiques, est une évidence. Les grands vins exigent des bouchons de qualité supérieure, et c’est pour cela qu’en vieillissant en bouteille pendant plusieurs années et en évoluant pour développer leur expression maximale, ils trouvent dans le bouchon de liège naturel leur meilleur allié. Mais ils ne sont pas les seuls, car le bouchon de liège s’avère également être de plus en plus privilégié pour les vins plus classiques. La sensibilisation à l’environnement est ici cruciale : « de moins en moins de caves veulent associer leur vin à un produit artificiel et non recyclable. Et de plus en plus de producteurs et d’œnologues prennent conscience que miser sur le bouchon de liège, c’est miser sur une industrie écologique, qui non seulement ne nuit pas à l’environnement ; mais qui contribue également à la conservation des suberaies et de toutes les espèces qui les habitent », résume Ignacio Garcia, responsable de Víctor Y Amorim. Le marché espagnol du vin peut être qualifié de mature et son évolution au cours des dernières années indique une segmentation. Ainsi, d’une part, il y a une augmentation de la demande de bouchons techniques pour les vins jeunes ou pour les crianzas et d’autre part, une augmentation du segment des bouchons naturels de la plus haute qualité, ces derniers étant destinés aux vins qui vont vieillir en bouteille, avec un fort engagement
en faveur de l’innovation, brevet dans l’adhésion du marché à la solution NDtech, le premier bouchon avec un TCA non détectable. Cette technologie de pointe développée et brevetée par Corticeira Amorim est le versant le plus visible d’un investissement majeur dans l’innovation, la recherche et le développement reconnu tant par les consommateurs que par les œnologues en Espagne. Si les bouchons de liège sont perçus comme étant synonymes de qualité et de sûreté, les bouchons de liège Corticeira Amorim ont une valeur encore plus particulière, car ils sont associés à une innovation et une technologie de pointe appliquées individuellement à chaque bouchon.
Amorim Cork Italia L’Italie est le plus grand producteur de vin au monde et un marché qui valorise la tradition et la durabilité. Le bouchon de liège est le matériau privilégié dans ce paysage dynamique, où les vins effervescents occupent une place de plus en plus importante. Dans un pays connu pour ses vins rouges, l’un des grands défis consiste à introduire la durabilité également dans les vins blancs. Et là aussi, le liège a un rôle important à jouer. Environ 60 % des bouchons de Corticeira Amorim vendus en Italie proviennent du Portugal, tandis que 42 % sont produits en Italie dans une usine fondée en 1999 à Conegliano, au milieu de la région de Vénétie, avec une capacité de production de 1,3 million de bouchons par jour. Au total, 55 employés et une cinquantaine d’agents livrent les bouchons de Corticeira Amorim chez les meilleurs producteurs italiens des trois principales régions du pays, la Vénétie, le Piémont et la Toscane, et pour tous les segments du marché, notamment les vins effervescents et les vins de garde. « Sur un marché à vocation exportatrice, le bouchon de liège est leader, mais il y a encore de la place pour de la croissance. Surtout si l’on considère que la tendance est à embouteiller de plus en plus de vin et à vendre moins en vrac et que les segments DOC et IGT ne cessent de croître au détriment de la consommation de vin générique », déclare Carlos Santos, directeur général d’Amorim Cork Italia. L’évolution du goût des consommateurs fournit également des données importantes : en Italie, on boit moins, 13
Le liège pour l’environnement Dans la suberaie comme dans la vigne. Deux produits réunis à la naissance, emprunts de nature et de culture, d’émotion et de découverte. Un dialogue permanent, un lien fort et indéfectible, une relation qui se nourrit de l’autre pour révéler le meilleur de chacun. Deux secteurs où tradition et innovation se mêlent au quotidien et où la durabilité se vit dans le présent, ici et maintenant. Les résultats des études menées par le cabinet EY et par le cabinet PwC dans le cas du bouchon Neutrocork, sont concluants : les bouchons de liège de Corticeira Amorim ont un bilan carbone négatif si l’on considère le carbone séquestré dans les suberaies. Une contribution importante à la décarbonisation de l’industrie viticole, mais aussi à la lutte contre le changement climatique, à la promotion de la durabilité et à la restauration de l’avenir de la planète.
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Amorim dispose de trois usines couvrant mais on boit mieux. Parallèlement à la tout le spectre de la production nationale diminution de la consommation de vin de vins et spiritueux, des vins tranquilles par habitant, la demande de vins de qualité aux champagnes et cognacs de renom. augmente, et par conséquent la pertinence La valorisation de la durabilité et de la du bouchon de liège. qualité impose un retour au naturel. En effet, les producteurs de vin italiens expérimentés sont conscients de la En France, où Corticeira Amorim est supériorité du liège et de la perception de présente au travers d’une filiale depuis le la valeur tant en termes de premiumisation début des années 90, le groupe compte qu’en termes de durabilité associée à cette actuellement trois usines : un pour la solution. finition des bouchons pour les vins En près de deux décennies d’activité en tranquilles, à Bordeaux; une autre, en Italie, Corticeira Amorim s’est forgée une Champagne, pour les bouchons de vins solide réputation sur ce marché, où elle effervescents ; et un troisième, en Cognac, se distingue par son leadership actif et pour les bouchons à tête en liège pour innovant et la défense de la durabilité. Avec les spiritueux. Cette segmentation est le de nombreuses initiatives, Amorim Cork portrait d’une entreprise à forte présence Italia prépare le lancement de l’Académie Amorim Cork Italia dans le but de renforcer et grande notoriété, qui embrasse toutes les régions viticoles françaises, conquérant, par la culture du liège et de développer le son savoir-faire, la confiance de tous, des marketing du packaging comme élément associé à la création de valeur. Dans un pays vignerons aux coopératives, en passant par les grandes entreprises viticoles françaises. qui est une référence mondiale en matière « Le marché français est caractérisé par la de design, le lancement de la collection de demande d’une large gamme de bouchons, meubles en liège SUBER, réalisé à partir allant des bouchons traditionnels, naturels, du recyclage de bouchons de liège, est un exemple de réussite capable d’unir l’identité aux bouchons techniques et aux bouchons pour vins effervescents de différentes du liège à celle d’une nation. qualités », explique Franck Autard, De fait, Amorim Cork Italia a pris de directeur général d’Amorim France. nombreuses initiatives pour valoriser le Le portefeuille de Corticeira Amorim liège et son potentiel, toujours dans une propose un bouchon de liège pour optique de durabilité et en soutenant la chaque type de vin, et en ce sens l’offre est formation dans les domaines du marketing complète, adaptée aux différents segments et de l’œnologie. En 2011, dans le cadre des de marché. En France, comme dans le reste programmes de recyclage des bouchons de liège de Corticeira Amorim, le projet Etico a du monde, Corticeira Amorim se distingue ainsi été lancé, avec plus de 1 000 bénévoles, dans le segment premium en fournissant des bouchons pour les meilleurs vins – les 6 000 points de collecte de bouchons de Châteaux – de chaque région, et pour les liège à des fins de recyclage et 120 tonnes vins effervescents des caves françaises les de bouchons de liège collectées. En 2015, plus emblématiques. le prix Eticork a été créé, qui récompense C’est une grande responsabilité, mais aussi chaque année l’entreprise viticole la plus un grand honneur, d’être ainsi positionné durable sur le plan environnemental et sur un marché de référence qui dicte une social. grande partie des tendances du monde du Dans un pays où la culture du vin perdure vin. S’il est vrai que ces dernières années, depuis l’Antiquité (lorsque le liège était la demande de bouchons techniques a utilisé dans les amphores à vin), les défis augmenté, surtout dans le segment du rosé du présent offrent au liège une occasion de et du blanc (très probablement en raison briller. C’est le cas du pari sur les vins blancs d’un rapport qualité-prix aussi alléchant faits pour durer dans le temps, une des tendances d’un marché en pleine expansion que compétitif), il n’en est pas moins vrai que les solutions haut de gamme, comme où les vins rouges traditionnels occupent la les bouchons NDtech, rassemblent de première place. plus en plus de fans sur un marché haut de gamme comme le marché français. Si les bouchons de liège sont de manière générale réputés pour être imbattables en matière de durabilité, certains offrent des garanties de performance vraiment Un marché de plus en plus exigeant, exceptionnelles, sans comparaison sur où les critères œnologiques, visuels et le marché. C’est pourquoi les bouchons environnementaux conduisent à une valorisation du liège. En France, Corticeira NDtech, tant pour les vins tranquilles que,
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depuis 2019, pour les vins effervescents, sont la solution la plus recherchée par les producteurs de vins premium. « Le marché est de plus en plus exigeant, tant en termes de performances mécaniques que de qualités organoleptiques et visuelles, et les bouchons Corticeira Amorim offrent une garantie unique en termes de leadership et d’innovation », résume Franck Autard. Après quelques années d’incertitudes, un retour à la nature par le liège est maintenant notable en France. Même les producteurs qui, à un moment ou à un autre, avaient opté pour des solutions synthétiques, reviennent aujourd’hui sans hésiter au bouchon de liège, conscients que c’est la seule solution qui réponde aux critères œnologiques, commerciaux et environnementaux d’un marché très concurrentiel. Dans ce regain d’intérêt pour le liège, la question de la durabilité est centrale, ainsi que toute la composante technologique, un engagement fort de Corticeira Amorim. Un retour à un matériau naturel aux caractéristiques inégalables, sans doute, mais rehaussé par la technologie la plus avancée. À cet égard, une série de tests réalisés cette année entre des producteurs de la région Champagne, utilisant des bouchons NDtech et des bouchons de tirage, a réaffirmé la supériorité des bouchons de Corticeira Amorim sur tous les plans : matériau naturel, technologie de pointe, qualité visuelle (très importante dans les bouchons pour vins effervescents) et performance commerciale. 100 % naturel, recyclable et biodégradable, de la suberaie à la bouteille, le bouchon de liège suit sans effort l’une des tendances actuelles les plus marquantes du marché français : le développement de vins à caractère naturel, biodynamiques et/ou issus de régions où émergent de nouveaux producteurs.
Amorim Australasia Un vaste territoire, des vins de qualité, un marché stratégique et toujours en expansion. Dans un contexte globalisé, le nouveau monde des vins révèle son visage plus adulte. Mûr, mais toujours prêt à expérimenter et à innover, avec la valeur ajoutée du liège et la garantie de Corticeira Amorim.
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Après plusieurs années de présence sur le marché australien au travers de différentes structures, Corticeira Amorim a ouvert sa filiale en Australie, Amorim Australasia, à Adélaïde, le 20 février 2007. Ce fut une étape importante dans l’internationalisation du groupe, qui en récolte aujourd’hui les fruits, tant en Océanie que sur d’autres marchés stratégiques tels que la Chine. En un peu plus de dix ans, Amorim Australasia a acquis une réputation enviable sur ce marché, étant respecté et reconnu pour son fort investissement dans la recherche et le développement, et pour être le seul fabricant capable d’offrir des solutions dans tous les types de bouchons de liège, des techniques aux bouchons pour vins effervescents, en passant par les bouchons naturels, fabriqués d’une seule pièce. Ce sont des caractéristiques vraiment importantes dans un marché qui est toujours en expansion et où coexistent plusieurs types de vins. Des vins de premium, provenant des régions plus fraîches de Barossa Valley, Adelaide Hills, McLaren Vale, Yarra Valley, Mornington Peninsula, Margaret River et Hunter Valley, mais aussi des vins de production de masse des régions plus chaudes de Riverina et Riverland. Les vins tranquilles, où le liège
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gagne peu à peu du terrain, même parmi ceux qui, au départ, étaient favorables à des solutions de bouchage alternatives. Et aussi les vins effervescents, où le bouchon de liège est clairement dominant. Outre le marché intérieur, les vins australiens ont pour principale destination d’exportation le Royaume-Uni et la Chine. Actuellement, les 2/3 de la production sont destinés à l’exportation, et la perception du liège sur ces marchés clés est donc cruciale. « Les régions viticoles de qualité premium choisissent le liège pour ajouter de la valeur à leurs produits, tandis que les vins à fort volume, destinés à l’exportation, utilisent le liège pour répondre aux attentes de leurs marchés cibles », explique Tim Stead, directeur général d’Amorim Australasia. D’une manière ou d’une autre, le liège est toujours un atout. Sur le marché intérieur, où « le bouchon de liège donne une impression de qualité, d’intervention minimale et de préoccupation environnementale », il ne subsiste pas non plus de doute. En Chine, la demande croissante de vins australiens correspond à la préférence des consommateurs pour les bouchons de liège, symbole de statut et de qualité. Comme en Europe et aux États-Unis, le marché australien est de plus en plus enclin à la premiumisation. Ceci explique
l’évolution du marché, jusqu’à présent dominé par les bouchons techniques, et où les bouchons naturels gagnent des parts de marché, et parmi ceux-ci, les bouchons les plus avancés sur le plan technologique, comme NDtech, capables d’offrir une performance réellement supérieure. En fait, l’introduction des bouchons NDtech en Australie a été un argument très fort en faveur du retour au liège chez les grands producteurs de grands crus. Dans un pays leader, il n’est pas surprenant que l’une des tendances les plus intéressantes soit la croissance des ventes en ligne de vins premium, avec le besoin correspondant de la part des producteurs de lancer des produits qui reflètent les valeurs les plus chères à leur public. « La question de l’environnement étant au coeur des préoccupations des Australiens, tous les producteurs concentrent leur attention sur la création de produits respectueux de l’environnement. Des lois sont en cours d’élaboration contre les plastiques à usage unique et autres produits qui contaminent l’environnement. Si nous combinons les ventes en ligne de vins premium et la demande de produits respectueux de l’environnement, le liège a un avenir très prometteur en Australie », résume Tim Stead.
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C’est le raisin qui commande Les raisons de visiter Quinta Nova sont nombreuses, mais celle‑ci a une raison particulière dictée par la réduction de la durée du jour, l’adoucissement des rayons du soleil et les couleurs vives qui envahissent les vignobles. Nous sommes en septembre, c’est le temps des vendanges, la récolte du raisin. Un paysage unique, de bons vins et de bonnes personnes nous attendent. Des gens authentiques et passionnés pour le Douro. Il est difficile de ne pas tomber amoureux également. À 90 minutes de Porto, le paysage commence à changer. La route serpente à travers les montagnes et le vert devient la couleur prédominante. Nous sommes arrivés à Quinta Nova de Nossa Senhora do Carmo (QN), à Covas do Douro. Dans le monde rural d’autrefois, lorsque deux fermes fusionnaient, il était commun de donner à la nouvelle propriété le nom de Quinta Nova. Mais ce qui nous attend dans cet endroit est tout sauf commun. 85 hectares, divisés en 41 parcelles individuelles d’une altitude maximale de 297 mètres et exposées au soleil au sudouest. Sur chaque parcelle « un seul cépage, une seule plantation, donc le même pedigree dans toutes les vignes », assure l’ingénieur Ana Mota, directrice de la production et des opérations de QN depuis 20 ans. Au moment des vendanges, l’équipe habituelle de QN atteint environ 45 personnes, spécifiquement affectées à la récolte du raisin. Elles sont divisées en groupes, et « chaque groupe se rend sur sa parcelle. Nous avons des gens avec nous depuis 15, 16 ans, qui connaissent bien la ferme, les processus de travail et nous essayons toujours de garder les gens d’une année sur l’autre ». Quant à l’ingéniosité et à l’art, Ana Mota garantit que « couper du raisin, c’est couper du raisin et non pas couper des doigts, point ». Le secret semble plutôt se trouver dans les caisses. « Nous sommes la seule entreprise du Douro qui ANNÉE 37 / NUMÉRO 3
travaille avec des caisses perforées sur le fond et sur les côtés ». D’une part, « ces trous permettent d’aérer le raisin », et d’autre part, et non des moindres, « comme nous achetons du raisin en dehors de QN, sans les trous dans le fond, les fournisseurs ont toujours tendance à presser le raisin pour y faire tenir quelques kilos de plus. Si on les presse, ils perdent du jus. Ici, le raisin doit arriver en un seul morceau, sinon nous perdons de la qualité et ils perdent des kilos ». Aujourd’hui, « c’est la journée du vin de Porto », annonce Ana Mota. « Nous avions besoin de 60 caisses de Sousão, qui confère plus de couleur et d’acidité ». Chaque jour, nous « sautons d’une parcelle à l’autre ». Trois ou quatre par jour, « en fonction de ce que nous transformons dans la cave et du type de vin que nous élaborons ». Par exemple, « la Vinha Velha, qui a donné naissance au vin AETERNUS, doit être récoltée en une seule journée. Nous y concentrons donc tous nos efforts. Ensuite, on passe au travail en cave..., mais c’est au l'œnologue de décider ».
Une année atypique, mais extraordinaire
La récolte de cette année est particulière, révèle Ana Mota. « C’est la récolte la plus courte qui ait jamais été réalisée à Quinta Nova ». Chaque année est un défi, mais cette année, il s’est produit « un phénomène plus atypique. La vigne a nécessité de
nombreux traitements phytosanitaires », car le climat tout au long du processus de développement de la vigne était très instable, « très propice à la propagation des maladies de la vigne ». Ce scénario a imposé plus de traitements que d’habitude. Malgré cela, après avoir surmonté ce défi, la plante a été nourrie et la vigne est devenue « verte, florissante et saine ». Cependant, « en juin, juillet et août, nous avons manqué d’eau, et il a fait très chaud ». La plante a « complètement cessé de mûrir ». La vigne n’évoluait pas. Au cours de la troisième semaine d’août, les pluies sont enfin arrivées. « La plante est sortie de sa torpeur et s’est mise à travailler, mais l’eau puisée par les racines ne suffisant pas, elle a décidé de puiser de l’eau dans ses grappes », la déshydratant. Le résultat ? Une récolte qui a commencé le 27 août et qui a dû être raccourcie au maximum. « Nous avons dû faire appel à plus de personnes pour cueillir les raisins rapidement, sinon nous n’aurions que des raisins secs. » Du fait de ce scénario, la région est confrontée en 2020 à l’une des plus grandes pertes de production de ces dernières années. Cependant, « une récolte exceptionnellement bonne est attendue ». « Ce sera une année de grands crus ». « Depuis le début de la pandémie, nous n’avons pas arrêté. Le vignoble ne s’arrête pas », dit Ana Mota. « Nous avons fait du télétravail pendant 15 jours, mais nous 17
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matière première. « Nous ne sommes pas responsables, c’est le raisin ! S’il est prêt, il peut aller à la cave. S’il n’est pas prêt, il faut attendre », explique Ana Mota. Le raisin est dans la balance. Nous entrons dans le territoire des œnologues. « À partir d’ici, cela devient ma responsabilité, celle de l’ingénieur Jorge Alves et celle de l’équipe d’œnologie", explique Sónia Pereira. « Chaque jour, il y a dix personnes dans la cave, dont quatre stagiaires. L’œnologie est à la mode ». Une fois dans la cave, « le raisin entre sur la table de tri, pour le choix et le contrôle de qualité, avant de tomber sur le tapis élévateur ». Du tapis élévateur, « il est placé dans le Pellenc, qui par vibration mécanique permet de prélever la quantité de grains souhaitée. Cet appareil, doté d’un Ana Mota, directrice de la production et des opérations de Quinta Nova pressoir centrifuge, contrôle l’intensité de l’égrappage en fonction de la taille des grains afin d’écarter ceux qui sont trop secs et verts et qui ne sont pas assez bons pour une maturation de qualité », explique Sónia Pereira. « C’est une machine qui est largement utilisée au niveau international, mais au Portugal elle n’existe qu’à Quinta Nova, Taboadella et dans une autre cave », souligne Susana Pinho. Ensuite, la matière première est conduite dans les cuves à travers des tuyaux. Les blancs et les rosés font encore une « visite aux presses ». « Nous avons 16 cuves en fermentation, toutes différentes, toutes à un stade d’évolution différent, toutes demandant des actions différentes, et il faut être très attentif », souligne Sónia Pereira. Chez QN, nous ne pressons plus le la Faucheuse, comme elle est belle... » n’avions pas d’autre choix que d’aller raisin avec les pieds depuis 2007. Cette À cette époque de l’année, les touristes sont travailler la vigne ». Car la vigne continue technique a été remplacée par les « fouloirs de nécessiter la même attention et la même souvent présents. « Il y a un intérêt croissant automatiques » du moulin mécanique qui se pour les vendanges », explique Susana quantité de main-d’œuvre que d’habitude. compose de « pièces qui montent Pinho, responsable du développement de Lors des vendanges de cette année, le et descendent, enduites de silicone, ce qui, l’œnotourisme dans la région. « Dès le début au contact du raisin, va produire les mêmes nombre de personnes habituel a été du mois d’août, les gens se demandent déjà conservé, mais les règles ont changé. Les caractéristiques que la peau humaine », quand les récoltes vont commencer. Il est groupes « arrivent dans des camionnettes explique Ana Mota. très difficile pour nous de répondre, parce aseptisées et tout le monde se désinfecte Et quand le vin est-il mis en bouteille ? que cela dépend de nombreux facteurs. C’est « Cela dépend. S’il s’agit d’un millésime, elle les mains à l’entrée ». Lors des trajets au le raisin qui commande ». Les gens cherchent peut se faire dès avril, mai. Si c’est un Grande vignoble, « chacun occupe toujours la de plus en plus à savoir « comment cela se même place et porte toujours un masque ». Reserva, dans environ 18 mois », explique fait, comment cela est produit, comment la Cinq minutes en pick-up, et nous rejoignons Sónia Pereira. D’ici là, les journées seront matière première est traitée, d’un point de l’un de ces groupes. Tout le monde porte exigeantes et chargées, avec beaucoup vue écologique et durable ». effectivement un masque. Alzira, une de science en jeu. « Les vins doivent être grand-mère expérimentée dans ces dégustés tous les jours. S’il y a des anomalies, pérégrinations, a amené sa petite-fille nous devons agir rapidement pour résoudre La science de la cave Beatriz. José António, pompier volontaire, le problème. Et nous finissons toujours À cette époque de l’année, la journée dans participe pour la première fois aux par y parvenir. Le soleil est déjà bas à Covas la cave commence tôt et peut s’achever à vendanges de Quinta Nova. Chacun avec sa do Douro, et une autre cargaison arrive à la une heure très tardive. « Nous ne le savons propre technique et sa propre façon, mais cave. L’agitation continue. La journée va être que lorsque nous entrons », explique tous portés par la même voix. La voix d’une longue, très longue ; après tout, c’est le raisin Sonia Pereira, œnologue chez QN depuis dame mûre qui, cachée dans les vignes, qui commande. dix ans. « Hier, c’était bien, nous sommes chante : « Regardez la Faucheuse, regardez rentrés à 22 h 30 ». C’est la faute de la ANNÉE 37 / NUMÉRO 3
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Tapis écologiques Sugo cork rugs
L’idée à l’origine de Sugo Cork Rugs est à la fois simple et innovante. Profitermas des caractéristiques liège pour Uma ideia simples, pioneira, está na uniques base dosdu Sugo Cork Rugs. fabriquer des tapis respectueux de l’environnement, dotés d’une Aproveitar as características únicas da cortiça para criar tapetes texture unique etuma de très jolis motifs, améliorent eco-friendly, com textura única equi padrões cheiosla dequalité beleza,de l’air melhoram intérieur etadiminuent lesar risques d’allergies. que qualidade do interno e minimizam alergias.
C’est un fait : à quelques exceptions près, le monde du design de tapis est dominé par les femmes. Peut-être que cela est dû au fait que É um facto: com algumas exceções, o mundo le métier est largement do designde detisserand tapetes é dominado porféminin, presque secret, tradition mulheres. Talvezavec issoune se prenda comtransmise o facto oralement. Godinho, de do universoSusana das tecedeiras ser fondatrice marcadamente la société Sugo Rugs, estuma designer textile feminino, quaseCork secreto, com tradição depuis 18 ans. AprèsSusana un brefGodinho, passage dans le passada oralmente. monde de la elle s’est fundadora damode, Sugo Cork Rugs,concentrée é designer sur la fabrication deDepois tapis etde neuma le regrette têxtil há 18 anos. breve pas. C’est sa vie. Unmoda, dévouement passagem pela focou-seincroyable, no mundo unetapetes grande ecapacité de travail etÉbeaucoup dos não se arrependeu. a sua de créativité. « J’ai toujours adoré tissage. vida. Uma dedicação incrível, umaleenorme Peu après lede début de ma formation, j’avais capacidade trabalho e muita criatividade. déjà l’intuition quetecelagem. ce serait ma vocation. “Sempre gostei de Logo no início Le tissage deintuição mêler unque peuode do curso jápermet tinha esta meu mathématiques design. À la fin demete mes caminho seria porauaqui. A tecelagem études, j’ai commencé à travailler dans le um bocadinho de matemática e também secteurQuando de la mode et, assez tôt dans ma a design. terminei o curso, comecei carrière, j’ai l’opportunité decedo travailler trabalhar emeu moda, mas muito no meu sur une collection tapis. J’ai regardé les percurso surgiu estadeoportunidade de fazer uma coleção de tapetes. Eu olhei para os
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tapis et je me suis dit : c’est aussi du tissage, mais à une échelle plus visible. C’est là qu’a tapetes e pensei: isto épour tecelagem, mas numa démarré ma passion les tapis. » escala mais visível. Aí começou a paixão da Comme pour beaucoup de Portugais, tapeçaria. ” présent dans la vie de Susana le liège a été Como com portugueses, dès sonacontece plus jeune âge.tantos Et c’est en se aremémorant cortiça está presente desde bem2012, cedo ces souvenirs qu’en na Susana. E é resgatando essas ce ellevida a eude l’idée de commencer à utiliser memórias empour 2012, temune a matériau sique, noble sesa designer tapis. « C’est ideia de começar a usar este material tão matière qui est présente depuis toujours. nobre nosavait seus tapetes. Mon père du liège.“É J’aium eumaterial cette idée et presente desdeàsempre. meu pai tinha j’ai commencé frapperO à plusieurs portes cortiça. Tive a ideia e comecei bater várias pour récupérer du liège et faireaun testasur portas, para conseguir material e fazer le métier à tisser. Cela aobien fonctionné, um teste no tear.du Consegui j’étais contente résultat,fazer, mais ejefiquei n’avais contente com od’investir resultado,etmas nãopas tive pas les moyens je n’ai pu investimento não consegui avançar com o développer leeprojet », se rappelle Susana. projeto”, recorda. le projet est resté Sans investissement, Sem investimento, o empreendimento au point mort pendant deux ans jusqu’à ficou stand-by, até que, dois depois, ce queem Susanna Godinho lise unanos article Susana Godinho viu uma notícia nopar jornal. A dans le journal. Corticeira Amorim, Corticeira Amorim, através da Amorim Cork
l’intermédiaire de Amorim Cork Ventures (ACV), était à la recherche d’idées nouvelles Ventures (ACV), estava à procura novas pour l’utilisation du liège et prête àde mettre ideias com cortiça, e dispostason a injetar-lhes à disposition son savoir-faire, énergie know-how, energia e investimento. Susana et les investissements nécessaires. Susana ficou imediatamente entusiasmada a été immédiatement enchantée parcom cettea ideia, preparou o portfólio, juntou um idée. Elle a préparé un portfolio avec unou ou dois preparados cortiça deuxprotótipos prototypesjáen liège et en com coton qu’elle eavait algodão e dirigiu-se à Amorim, com o seu déjà confectionnés et s’est rendue chez pequeno debaixo doson braço, umaà Corticeiratear Amorim avec petitpara métier reunião deleapresentação do seu projeto. O tisser sous bras pour y présenter son projet. encontro bem. Estávamos no verão La réunioncorreu s’est bien passée. En été 2014, les de 2014, osCork SugoRugs Corkont Rugs uma das tapis Sugo étéforam une des idées ideias escolhidas, e alguns mais retenues et, quelques moismeses plus tard, entarde, em Outubro, arrancava« Renforcement o programa de des octobre, le programme “Reforço de Competências” noGodinho qual Susana Compétences » auquel Susana allait Godinho participerparticiparia. a commencé. Paulo Bessa, Managing Director da ACV, directeur général d’ACV, se recorda experiência: “Foi « C’était um processo souvientessa de cette expérience : muito curioso de uma designer nocefim très intéressant qu’une designerque suive do programa tinha um mindset empresarial. processus parce qu’à l’issue du programme, Viu-se claramente que o programa tinha 20 16
cela me donne l’impression que les tapis sont réellement personnalisés et je peux aussi voir et découvrir des choses que je ne connaissais pas », résume-t-elle.
Innovation et durabilité
Dans cet esprit, chaque projet a une signification particulière et parmi les plus récents figurent notamment aux yeux de Susana Godinho les tapis réalisés pour l’hôtel Sublime Comporta, en raison de leur design épuré et sophistiqué ainsi que le modèle exclusif conçu pour la prestigieuse marque française Ligne Roset. En Allemagne, la chaîne hôtelière Treudelberg a choisi les tapis en liège pour un grand projet de rénovation d’un hôtel de luxe à Hambourg. « Les projets de référence produisent un effet retentissant et finissent par avoir un impact sur d’autres projets », acquiesce Paulo Bessa qui souligne l’importance du secteur contractuel pour l’activité. l’élégance du tapis. » Derrière les métiers à tisser, il y a des femmes elle avait un vrai esprit entrepreneurial. Trois ans après le lancement, le succès au qui tissent à la main, en composant des motifs C’était évident que le programme avait eu Portugal et à l’international est indéniable. complexes ou simples, en suivant toujours les un impact sur elle ». À la fin du programme, méthodes traditionnelles. La fabrication d’un deux projets ont été sélectionnés : Sugo Cork En Allemagne et au Japon, des pays où les habitants sont très réceptifs et connaisseurs tapis de taille moyenne peut demander deux Rugs et ASPORTUGUESAS, et l’aventure a jours de travail. débuté par la « phase d’accélération ». Rome des thématiques de durabilité, mais Les matériaux utilisés sont organiques, à comne s’est pas faite en un jour, et une entreprise également aux États-Unis et en France. « Pourtant, le succès n’a pas été si rapide. mencer par le liège, en passant par le lin saude fabrication de tapis durables au design Au début, quand j’ai essayé d’organiser vage et le fil de coton, récupéré ou recyclé. contemporain non plus. Il a fallu investir en des réunions avec des clients pour leur « Nous utilisons les déchets en fil des filatures équipements, concevoir des collections, présenter des tapis en liège, ils étaient très industrielles. Une fois qu’elles ont terminé de développer des prototypes, déposer une réticents. Parce qu’ils n’en avaient jamais fabriquer les tissus, il n’y a presque plus de fil demande de brevet et c’est ainsi que la vu, ni touché ou même fait l’expérience», sur les cônes, mais encore suffisamment pour première collection de Sugo Cork Rugs a vu se souvient la designer. La première année, que le fil soit utilisé. Nous travaillons avec le jour en janvier 2017. Susana Godinho a effectué de nombreux des entreprises qui récupèrent ces restes, et voyages, elle a contacté des architectes ensuite une de nos machines dans l'usine proUn ruban en liège du nord au sud du pays, et elle a décroché duit une sorte de bouclé à partir de ces fils afin Dans nos maisons et certains des meilleurs quelques contrats, mais son objectif était de les transformer en un fil neuf et plus épais. hôtels du monde, les tapis Sugo Cork Rugs se On peut dire que ce fil est véritablement recydémarquent par leur beauté, leur originalité, clair : exporter à l’international. clé. Nous transformons les déchets de l’indusleurs couleurs, leurs textures et leur durabilité Plus tard au cours de la première année, trie textile pour créer du fil complètement inhérente qui est permise par l’utilisation du l’occasion s’est présentée de participer aux premiers salons internationaux de décoration neuf », précise Susana Godinho. C’est donc liège et d’autres matières recyclées ainsi que d’intérieur. Susana a présenté sa marque l’innovation, combinée à la durabilité, qui a sa propre méthode de fabrication. au Japon, puis elle s’est rendue à Paris pour intéressé ACV depuis le début et qui a conduit Au-delà de la taille et des lignes qui se une participation importante au salon l’entreprise à investir dans un projet mettant croisent et s’entremêlent, il existe un secret Maison & Objet et à Londres pour la London en valeur les caractéristiques techniques du bien gardé : un fil de liège original et exclusif, Design Week. « Jusqu’alors, les gens pouvaient liège et à développer un matériau conforme spécialement développé par l’équipe de découvrir les produits sur les réseaux sociaux, aux exigences. Corticeira Amorim pour ce produit. « Le dans des magazines et les trouver élégants et « Aujourd’hui, l’entreprise Sugo Cork Rugs se résultat obtenu est exactement ce que j’espérais créer », se rappelle Susana Godinho. originaux. Mais c’est autre chose de les voir en trouve exactement sur le segment sur lequel vrai et de les toucher. Participer à ces salons elle voulait être positionnée, ce qui envoie un « Plus qu’un fil, je voulais que ce soit une tige message clair et est une source d’inspiration capable de créer davantage de texture pour le a permis de nous ouvrir beaucoup de portes à d’autres entreprises », déclare Paulo Bessa. tapis. J’aime les tapis avec plus de texture et si et à partir de ce moment-là, tout a changé ». « Nous avons là une tendance qui s’est installée on veut faire ressortir la matière, elle doit être Le nombre de commandes a augmenté avec plus en plus de demandes personnalisées pour durer, qui n’est pas éphémère. Il existe plus épaisse. L’objectif était de conserver les et conçues par Susana Godinho ou en d’une part une préoccupation par rapport à caractéristiques du liège dans les tapis, avec partenariat avec des architectes et des la qualité de l’air d’intérieur et d’autre part, la toutefois une apparence qui mette en valeur décorateurs d’intérieur. « J’apprécie quand problématique de l’impact environnemental l’aspect naturel du liège. C’est ce que nous de ce type de solutions. Nous considérons que avons réussi à créer. Le ruban en liège permet les architectes ou les décorateurs savent exactement ce qu’ils veulent (comme le notre concept a du sens et qu’il repose sur une d’aplatir le volume, ce qui contraste avec les choix des motifs et des couleurs) parce que tendance durable ». fils de coton ou de laine et qui souligne ainsi ANNÉE 37 / NUMÉRO 3
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Planet Cork : le bouchon dans un musée Au WOW - World of Wine, le nouvel espace culturel du Grand Porto, il se devrait d’y avoir un espace dédié au grand allié du vin : le liège. Conçu avec la contribution de Corticeira Amorim, Planet Cork est un musée conçu pour raconter l’histoire du liège. Mais il s’agit aussi de révéler au monde tout le potentiel de cette matière première unique.
Du chêne-liège à l’espace. Commençant par la forêt, l’origine du liège, et se terminant par les applications technologiquement les plus avancées de ce matériau unique, Planet Cork, le cinquième musée du complexe World of Wine, inauguré en août de cette année, raconte l’histoire du liège de l’intérieur, rapprochant le public de ce produit unique si pertinent pour le Portugal. Une expérience engageante et interactive qui plonge le visiteur dans le monde du liège, en regardant de près le chêne-liège, en faisant une immersion dans la suberaie, en analysant les caractéristiques uniques de ce matériau, et en découvrant tout le fonctionnement d’une industrie durable par nature, de la suberaie au bouchon de liège, et dans une multitude d’applications possibles où rien n’est gaspillé. Selon António Rios Amorim, président et directeur général de Corticeira Amorim, le nouveau musée « est une vitrine fondamentale pour les caractéristiques
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techniques uniques et le potentiel d’avantgarde du liège. Nous sommes heureux du résultat final de Planet Cork, car il met non seulement en évidence la façon dont le liège constitue une solution durable pour le monde du vin, mais il révèle également la capacité de cette matière première à répondre efficacement à de nombreuses autres industries et marchés. » Situé dans le centre historique de Vila Nova de Gaia, dans les caves rénovées du vin de Porto, le WOW - World of Wine est le nouvel espace culturel du Grand Porto. Animé par le groupe The Fladgate Partnership, il a une superficie brute de 55 000 mètres carrés, et comprend des musées (outre le musée Planet Cork, Porto Region Across The Ages, The Wine Experience, The Bridge Collection et The Chocolate Story), des restaurants et des cafés, des magasins, une école du vin, un espace d’exposition et plusieurs espaces pour l’organisation d’événements.
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150 ans : Quatrième acte
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