Catalogue Béatrice Bissara

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BEATRICE BISSARA « Une quête infinie et passionnée de la beauté »


2008-2012

L’art de Béatrice Bissara est une quête infinie et passionnée de la beauté. Ses sculptures délicates révèlent un amour de l’équilibre et de l’harmonie des corps, des visages…mais aussi des âmes. « L’art », disait Rodin, « est la plus sublime mission de l’homme ». A l’ombre du génie de figures magistrales, de Canova à Rodin, de Michel Ange à Puget, Béatrice Bissara livre une œuvre sensuelle et cérébrale. Fondamentalement esthète, elle nous offre le mystère de la beauté comme un message d’exigence, d’humilité, de patience, de méditation … et d’espérance. 2"


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Depuis son plus jeune âge, Béatrice Bissara évolue dans le monde de l’art. Son enfance est bercée par les visites de musées, les promenades aux Puces et l’ambiance des salles de vente aux enchères. En accompagnant ainsi son père féru d’art ancien, elle forge déjà son goût pour la beauté classique. Pourtant, bien que ne s’éloignant jamais de ce monde familier, il lui faudra quelques années pour se découvrir une véritable vocation créatrice. Après ses études , MSG à Dauphine, DESS de sciences politiques et Maitrise d’histoire de l’art à la Sorbonne, cours du soir de l’Ecole du Louvre ; elle travaille successivement chez un expert en tableaux modernes et contemporains puis auprès d’un marchand d’art moderne, et enfin chez Sotheby’s, dans l’expertise des tableaux anciens, particulièrement du 17e et 18e siècles. Dotée de connaissances approfondies en Histoire de l’Art, mais autodidacte dans la pratique, ce n’est donc qu’en 2001-2002 qu’elle commence à s’initier à la peinture et la sculpture, tout en poursuivant la photographie argentique, notamment développée en noir et blanc, à laquelle elle s’intéresse depuis dix ans. Car, passionnée de voyage depuis toujours, elle rapporte du Mali, de Chine, d’Inde, de Birmanie ou de Madagascar des instantanés de vie d’ailleurs… Sa passion pour le volume et la couleur l’a même conduite à suivre des cours de modélisme (couture floue) au Lycée Rose Bertin, à Paris ainsi que de dessin professionnel en stylisme à la Chambre Syndicale de la Haute Couture. Durant ces années, elle court les ateliers à la recherche d’un maître susceptible de lui enseigner l’art du dessin, de la peinture ou de la sculpture, elle fréquente divers ateliers, s’initiant aux techniques de peintures anciennes, au pastel, et surtout au nu et au modèle vivant. D’emblée, son inspiration est figurative, et l’artiste en devenir se tourne vers les portraits féminins ou la figuration animalière. Son apprentissage se fait finalement au gré du travail avec les modèles, et de rencontres déterminantes pour l’affirmation de sa vocation. Ainsi la rencontre avec le sculpteur Petrus, pratiquant exclusivement la taille directe dans son atelier parisien, l’initie à l’anatomie et la mesure. Aujourd’hui résolument tournée vers le travail de sculpture sur bronze, elle poursuit, dans une inspiration figurative, sa quête de la beauté, de l’équilibre et de l’harmonie des corps, des visages et des âmes. Elle expose dans des galeries et foires depuis 2005-2006. Page précédente : « Rêverie d’un soir », H: 50 cm, bronze

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Série « Beauté intérieure » Toute la grâce des œuvres de Béatrice Bissara passe par cette manière si particulière qu’a l’artiste de suggérer immédiatement qu’au-delà de l’éphémère beauté de ses modèles, se dessinent des questionnements et une réflexion profonde et personnelle sur le sens de la vie. Dans cette série, femmes -et hommes- expriment toute la richesse des différentes facettes de l’être humain, qu’il s’agisse de la complexité de sa réalité corporelle ou de son aspiration spirituelle, de sa vie intime, de sa liberté intérieure. La beauté intérieure dont parle Béatrice Bissara au travers de ses œuvres, à la fois si fortes et si fragiles, lance une passerelle entre notre visible monde et des mondes plus intangibles et infiniment puissants. Et la « vérité psychologique » captée par l’artiste est si juste que ses œuvres portent toujours en elles quelque chose d’éminemment vivant. Page précédente : « Jeu de mains », H: 45 cm, poudre de marbre Pages suivantes : « Constellation », H : 55 cm, bronze 7"


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« L’Evasion », H : 75 cm, bronze Page suivante : « Vie intérieure », H : 55 cm, bronze

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« La joueuse de flûte », H : 45 cm, terre

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« Mémoires de Geisha », H: 65 cm, plâtre

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Double page : « la Joueuse de Pipo », bronze, H : 53 cm

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Pages 16 à 19 : « Soleil de nuit », H : 63 cm, ,terre & bronze

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Série « L’Orient Eternel » La série « Orient » naît d’un triple hommage de Béatrice Bissara pour les terres et les hommes d’au-delà de la Méditerranée. Mémoire de ses racines égyptiennes d’abord, elle revivifie ses fortes attaches avec l’Orient. Tribu ensuite à la fascination que le monde arabe exerce sur les artistes dès le 16ème siècle, elle s’inspire avec finesse de l’Orientalisme, qu’elle étudia avec passion, depuis le voyage à Istanbul de Gentile Bellini, le vénitien, jusqu’à Delacroix. Regard, enfin, d’une européenne qui voyagea d’Egypte en Turquie, d’Israël en Syrie. De ces périples, elle rapporta des milliers de clichés, d’images, de souvenirs précieux nourrissant aujourd’hui son inspiration. Bien sûr, c’est à un Orient mythique que l’artiste fait référence ici. Dans ses sculptures, comme dans ses peintures, s’invite tout le mystère et la luxuriance d’un Orient fantasmé, celui des odalisques d’ Ingres ou de Gérôme, dans tout l’éclat de leur sensuelle beauté.

Pages 20-21 : « L’Aurore », H : 58 cm, poudre de marbre & bronze Page de gauche, « la Courtisane », H : 70 cm, bronze

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Pages 24-25 : « La tambourineuse », H : 120 cm, bronze Double page : « Vitarka Mudra », H : 60 cm, terre & bronze

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Double page : L’Odalisque, H : 175 cm, terre (existe en bronze) 28"


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Double page : « Madame Butterfly », H : 65 cm, bronze 31"


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Pages 32-33 : « Erato », H: 100 cm, bronze Double page : « Parfum d’Orient », H : 65 cm, terre & bronze

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Double page : « Shéhérazade », H : 70 cm, terre & bronze

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Ci-dessus et pages suivantes : « Femme au harem », H : 85 cm, terre et résine patinée

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« L’enchanteresse », L : 49 cm, terre

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« Mimiko et le petit panda », H : 133 cm Terre (existe en bronze) En cours de réalisation

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Série « Un regard, reflet de l’âme »

Si Béatrice Bissara porte une attention toute particulière et un intérêt profond pour le portrait, peint ou sculpté, c’est bien parce que, comme l’écrit Lichtenberg*, le visage humain est « la surface la plus passionnante de la terre ». Pour l’artiste, le visage, comme le corps, a une histoire. Et c’est cette réalité, qui donne tout son sens à la notion d’« expression » du visage, que l’artiste cherche à saisir. Le visage est à la fois universel, dans sa simplicité physiologique, et son dénuement aussi, complexe, du fait de son caractère unique, dans la combinaison infinie des physionomies. Rendre de la manière la plus fidèle et la plus bienveillante possible un visage, un regard – ce reflet de l’âme, comme on le dit souvent - est sans nul doute pour un artiste l’exercice le plus difficile, le plus délicat et le plus complexe. C’est dans ce périlleux pari que se lance Béatrice Bissara en réalisant, sur commande, des portraits sculptés. *Georg Christoph Lichtenberg ( 1742-1799) – Aphorismes « Le miroir de l’âme » -Ed Jose Corti, 1997

Page précédente : « Etoffe nouée », H : 55 cm, poudre de marbre 47"


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Page précédente : « Homme au turban », H: 55 cm, composite Ci-dessus : « La Vénitienne », H : 50 cm, composite

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« La jeune fille au turban », H : 50 cm, composite Page suivante : « Jeune fille au bandeau », H : 55 cm, poudre de marbre

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Série « Eveil d’une féminité » La représentation de la féminité est une dimension récurrente du travail de Béatrice Bissara. Féminité en sommeil, en éveil ou épanouie, elle est à la fois immédiatement séduisante et intemporelle. Mais derrière la posture et les courbes harmonieuses de ces jeunes filles, s’esquisse, se devine, se pressent, une sensible humanité, une grâce vivante et vibrante transcendant celle de la matière. Pour Béatrice Bissara, sculpter le corps, le visage d’une femme représente bien plus que formes et traits. Ils livrent une réalité émotionnelle tout autant que charnelle. Ils se font mouvement intérieur, expression d’un monde intime, tumultueux, passionnel et questionnant, reflet d’un monde spirituel tout autant que sensible.

Page précédente : « La Muse », H : 52 cm, poudre de marbre (existe en bronze) 53"


« La Muse », H : 52 cm terre Page suivante, « le Papillon », H: 58 cm, terre 54"


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Double page : « Genèse », L: 120 cm, terre (existe en bronze)

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« La femme coquelicot », H : 52 cm, terre et bronze Page 54 : « L’Espiègle », H : 58 cm, bronze

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Double page, « la piscine », H : 140 cm, terre (existe en résine) 63"


Double page : « L’Effrontée », H: 65 cm, bronze 64"


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Double page : « La joueuse », H : 57 cm, bronze

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Page précédente : « Ophélie », H : 55 cm, terre (existe en bronze) Ci-dessus: « Un monde bouillonnant », L : 45 cm, bronze

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Série « Une étoile est née »

Passionnée par la grâce des formes et la magie de l’anatomie humaine, Béatrice Bissara ne pouvait rester indifférente à celle, toute en courbes et équilibres parfaits et précaires, des danseurs et danseuses classiques. Inspirées des grands thèmes du répertoire du ballet classique, les sculptures de cette série exaltent, dans leurs pleins et déliés, la finesse et la force, la légèreté et la précision des postures de la danse. Si ces sculptures révèlent l’amour que l’artiste porte à la beauté harmonieuse, elles suggèrent tout autant les exigences qui l’animent. La beauté ne va pas de soi, ni n’est nécessairement futile. Dans la danse comme dans l’art de la statuaire, la perfection ne s’atteint que dans la maîtrise du corps et du mouvement, le dépassement de soi. Et dans l’effort pour parvenir à la grâce, s’impose une densité rare.

Page précédente et page 68 : « Songe d’une nuit d’été », H : 80 cm, bronze 71"


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« Le rituel », H : 58 cm, terre Pages 70-71: « La fille aux yeux d’émail », H : 120 cm, terre (existe en bronze)

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« Le sacre du printemps », H : 180 cm, terre (existe en bronze)

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Page 75: « Sylphide », H : 55 cm, poudre de marbre Pages 76-77: « La Princesse des Cygnes » (Le lac des Cygnes ), H : 180 cm, terre & bronze Double page : « Casse-Noisette », H : 110 cm, terre & bronze

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Extraits de la série 2006 « la tentation », « la petite danseuse », bronzes

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Plâtres d’atelier

Les sculptures de Béatrice Bissara séduisent d’abord par leur beauté classique, leur sensualité équilibrée, la douceur harmonieuse de leurs formes. C’est que l’artiste, depuis son enfance passée dans les musées jusqu’à son passé d’experte en œuvres anciennes, aime et connaît l’œuvre des plus grands. De Canova à Rodin, de Michel Ange à Puget, c’est dans le génie de ces figures magistrales que l’artiste puise d’abord son inspiration et le désir de maîtriser la « logique beauté des formes », comme l’écrivait Octave Mirbeau. Passionnée par l’anatomie, et en particulier par celle du corps humain, elle est fascinée par l’ extraordinaire complexité de sa géométrie et de sa mécanique. Si la perfection de l’organisation du vivant, de l’univers à la plus petite molécule, la convainc d’un ordre métaphysique de l’univers, elle sait que l’art de la statuaire requiert une parfaite connaissance de la vérité du corps humain pour parvenir à en saisir le miracle des proportions et de l’équilibre. Elle y travaille donc ardemment, consciente de trouver dans ce savoir les moyens de libérer son savoir-faire.

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BEATRICE BISSARA www.beatricebissara.com 88"


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