Dossier Edward Hopper

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Edward Hopper Reflets de la vie moderne


Index

La Solitude

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Les couples

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La vie amĂŠricane

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Les bâtiments solitaires

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A woman in the sun Huile sur toile 101,6 X 152,4 New York, Whitney Museum 2

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La Solitude

Hopper figure des personnages anonymes et archétypaux, dont le visage ne trahit aucune émotion, comme si le décor ou la situation le faisaient pour eux. Pourtant, de ses toiles se dégagent diverses impressions : le silence, la tension, l’exclusion, la mélancolie. C’est une fenêtre ou une porte qui, dans la 4

plupart de ces tableaux figurent la séparation d’entre le monde réel, où le personnage est seul, et un monde extérieur, souvent hors champ et fantasmé, qui serait plus chaleureux et porteur d’espoir. Le rideau ou le store font souvent un lien discret et fragile entre ces deux mondes.

Hopper des

figure personnages

New York movie, 1939 Huile sur toile 81,9 x 101,9 New York, MOMA 5


Hopper des

Les couples

figure personnages

Dans les années 19501965, le peintre donne aux individus davantage de profondeur psychologique13 et les met en scène dans leurs relations avec les autres . On assiste alors à l’accentuation progressive de la frontière entre espace intérieur et espace extérieur, séparés par des lignes fortes.

Second Story sunlight, 1960 Huile sur toile, 101,6 x 127 New York, Whitney Museum 6

jeune fille est en train de lire sur la droite. Dans Hôtel près d’une voie ferrée (1952), l’homme regarde par la fenêtre en fumant une cigarette, alors que sa femme lit sans lui prêter attention. Dans Soir au cap Cod (1939), c’est un jeune couple qui discute dans une loggia. Dans Soleil dans une cafétéria, un homme regarde une jeune fille et s’apprête Les rapports homme / sûrement à l’aborder. femme sont enfin repré- Enfin, sur Route à quatre sentés : dans Hall d’hôtel voies (1956), la femme (1943), un couple âgé se semble disputer son mari retrouve, alors qu’une qui reste impassible. 7


La vie américaine

Les œuvres d’Edward Hopper sont le reflet de la vie quotidienne des Américains, l’american way of life, qui transparaît dans des détails réalistes : enseignes publicitaires (Chop Suey, 1929), mobilier urbain (bouche à incendie dans Tôt un dimanche matin, 1930). Les stations service, motels, voies ferrées, rues désertes recréent une ambiance typique américaine. Dans Noctambules (1942, Art Institute of Chicago), son œuvre la plus connue, des clients esseulés sont assis au comptoir d’un diner dont les néons contrastent 8

brutalement avec les ténèbres environnantes. Les toiles d’Hopper témoignent d’une société en pleine mutation : elles dépeignent essentiellement le cadre de vie et l’existence des classes moyennes, en plein essor dans la première moitié du xxe siècle. Essence (1940) et Motel à l’Ouest (1957) montrent subtilement la naissance d’une société de l’automobile. Les routes, les voies ferrées et les ponts sont d’autres signes de la modernité, du voyage et de la maîtrise du territoire américain.

Nighthawks 1942 Huile sur toile, 76,2 x 144 cm. Chicago, The Art Insitute of Chicago 9


Hopper figure People in the sun, 1960 des personnages Huile sur toile 102,6 x 153,4 Washinghton, National Museum of American Art

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Hopper Chop Suey, 1929 figure des personnages Huile sur toile 81,3 x 96,5 Collection privĂŠe

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Les bâtiments solitaires

Early sunday morning, 1930 Huile sur toile 88,9 x 152,4 New York, Whitney museum 12

Les paysages urbains qu’Edward Hopper affectionne sont ceux de New York, parce que c’est là qu’il a étudié et qu’il a son atelier, mais il figure aussi des villes moyennes ou petites Ses tableaux illustrent toutes les fonctions de la ville moderne : lieu de passage (hôtel, voies ferrées, rues), de loisirs, de travail, de commerce ou de rencontre (Chop Suey, 1929 ; Noctambules, 1942). Ces œuvres témoignent d’une Amérique moderne à partir des années 1930 et d’une économie tertiaire : aucun de ses tableaux ne prend les usines comme sujet.

Hopper se rapproche d’un de ses contemporains américains, Norman Rockwell. Mais, tandis que Rockwell glorifie l’imagerie des petites villes américaines, Hopper y dépeint la même solitude que dans ses scènes urbaines. Les toiles d’Edward Hopper ont été une source d’inspiration pour les cinéastes : Alfred Hitchcock a utilisé La maison près de la voie ferrée (1925) comme modèle pour la demeure de Psychose (1960)15. La scène du tableau Fenêtres la nuit (1928) évoque fortement le film Fenêtre sur cour (1954). 13


Hopper des

figure personnages

Lighthouse Hill, 1927 Huile sur toile, 71.8 x 100.3 cm Dallas Museum of Art 14

Hopper des

figure personnages

House by the railroad, 1925 Huile sur toile, 81.9 x 101.9 New York, MOMA. 15


Lidia Chía Jiménez Erasmus 2011


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