Rapport annuel de l'acso 2007 08

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L’ASSOCIAT ION DES CENT RES DE SANTÉ DE L’ONTARIO

RAPPORT ANNUEL 2007-2008


PRODUCTION ET MISE EN PAGE PAR MACLEOD PRODUCTIONS ET RED SETTER STUDIO


L’amélioration et la promotion de notre modèle de soins de sante Nous espérons que le nouveau logo, le « C » bleu, s’attire la même reconnaissance que le symbole « H » qu’utilisent les hôpitaux. Rendre honneur à la vision Bienvenue au 26e Rapport annuel de l’ACSO. Nous célébrons cet anniversaire en continuant à faire honneur aux idées et à la vision originales des fondateurs du régime d’assurancemaladie, tout en demeurant résolus dans notre conviction que notre modèle de fonctionnement est le véhicule clé pour effectuer les changements authentiques que souhaitent et attendent les Canadiens. Nous continuons à renouveler et à interpréter la vision originale que proposait Tommy Douglas pour la deuxième étape du système de santé. Nous sommes plus persuadés que jamais que les soins de santé interdisciplinaires, à but non lucratif et dirigés par les communautés tels que ceux qui sont assurés au sein des CSC, des CASSA et des ÉSFC sont des manifestations des innovations requises pour que le Canada puisse reprendre son rôle en tant que leader mondial dans le domaine de la santé et du développement social. Les CSC, les CASSA et les ÉSFC continuent à évoluer et à croître au sein de nos communautés et de nos diverses cultures. L’ACSO parle aujourd’hui avec les voix de 75 CSC, de 28 centres satellites, de 10 centres d’accès aux services de santé pour les Autochtones et de 25 équipes de santé-famille communautaires. Chaque mois, d’autres CSC et d’autres centres satellites ouvrent leurs portes à leurs communautés.

et du lancement de trois nouvelles publications, soit « Un état de compte des CSC de l’Ontario », un survol graphique des 54 CSC originaux, « Chaque personne compte. » - une étude de cas de six clients élaborée à l’intention du grand public et des décisionnaires qui ne connaissent pas le fonctionnement et la philosophie des CSC, et Les centres de santé communautaires de l’Ontario : Qui nous sommes et ce que nous faisons, le premier sommaire portant sur les CSC de l’Ontario agrémenté de données repères liées à des facteurs, tels que le nombre de clients actifs. Nous avons aussi lancé la nouvelle marque d’affaires signalée par le titre d’appel « Chaque personne compte. » et un nouveau logo, le « C » bleu. Nous espérons que le nouveau logo s’attire la même reconnaissance que le symbole ‘H’ qu’utilisent les hôpitaux. Nous avons vécu une autre expérience emballante lorsque le premier ministre de l’Ontario a annoncé que les CSC étaient appelés à jouer un rôle de premier plan dans la nouvelle stratégie provinciale sur la réduction de la pauvreté qui misera sur la prestation de soins de santé bucco-dentaires auprès des familles à faible revenu dans l’ensemble de la province. Cette annonce se veut la plus récente indication que le gouvernement de l’Ontario apprécie le rôle crucial que jouent les CSC dans la prestation des soins de santé complets auprès de ceux qui en ont le plus besoin.

En 2007-2008, nous avons vécu plus d’un moment d’extase et plus d’un moment difficile.

Éliminer les obstacles

Nous nous sommes réjouis du franc succès qu’a connu la Conférence ‘Compléter la deuxième étape du système de santé’

Aussi, cette année, le conseil d’administration a revu tous ses documents, politiques, et procédures organisationnelles pour

La directrice exécutive de l’ACSO, Adrianna Tetley, a fait une tournée de l’Ontario pour présenter « Chaque personne compte. »

assurer que nous respectons notre engagement vis-à-vis l’antioppression. Dans notre transition à l’étape de mise en œuvre, une partie importante de notre travail de promotion, de communication et d’élaboration de politiques doit être orientée au besoin d’enrayer les obstacles systémiques à l’accès. Ces obstacles incluent la pauvreté, l’isolement géographique, l’ethnocentrisme et le culturocentrisme, le racisme, l’hétérosexisme, la discrimination liée à la langue, la discrimination fondée sur la capacité physique et d’autres formes préjudiciables d’exclusion sociale. 1


VINCENZO PIETROPAOLO

de ressources suffisantes, qu’il continue à s’étendre dans l’ensemble de la province et que les CSC, les CASSA et les ÉSFC, tant chez les nouveaux centres que chez les centres existants aient accès au soutien politique, fiscal, administratif et en matière de politiques afin qu’ils soient en mesure de répondre aux besoins de leurs clients et de leurs communautés. Dans le climat changeant que nous connaissons, il est impératif que nous soyons aussi vigilants que jamais.

La présidente de l’ACSO, Simone Hammond, s’adresse aux membres lors de la conférence sur la deuxième étape du système de santé public à Toronto.

Il existe, toutefois, des défis émergents pour le maintien d’une voix unie. La restructuration du MSSLD et l’émergence de 13 nouveaux RLISS ont entraîné un manque de clarté et ont gêné notre capacité de prendre des décisions officielles de façon opportune. Dans ce contexte, notre récent lancement provincial du logo et du titre d’appel des CSC prend une importance accrue. Un autre défi émergent est associé au modèle de paiement axé sur les incitatifs qu’a adopté le MSSLD à l’endroit des médecins : ce mode de fonctionnement est préjudiciable au modèle de soins des CSC, comme l’est d’ailleurs la décision du Ministère de ne pas financer, pour l’avenir prévisible, la prochaine génération de dossiers électroniques des clients. Un des buts primaires de l’ACSO est de veiller à ce que le modèle de soins des CSC soit pleinement appuyé et doté

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Nous demeurons fermes dans notre vision d’un réseau complet des centres de santé communautaires en Ontario – une vision qui propose que tous les Ontariennes et les Ontariens qui ont besoin de nos servies aient effectivement accès à ces services. Nous demandons donc aux RLISS d’élaborer des plans de soins primaires pour chaque communauté de sorte à assurer que les Ontariennes et les Ontariens ont accès aux soins primaires – notamment celles et ceux qui sont appelés à surmonter des obstacles à l’accès et qui ont besoin de centres de santé communautaires. Nous sommes engagés comme toujours à la vision originale du régime public d’assurance-santé, surtout dans l’époque actuelle de croissance rapide et de changements massifs. Dans la circonstance de cette 26e conférence annuelle, l’ACSO s’engage de nouveau à mettre en œuvre la deuxième étape du système de santé, avec une orientation particulière sur la prévention et sur la gestion des maladies chroniques.

La santé publique : parlons-en Nous continuons à faire appel aux gouvernements, aux autorités et aux intervenants en matière de santé de se montrer davantage proactifs et sensibles aux divers besoins des personnes et des communautés, de se pencher sur la santé publique et de tenir étroitement compte des déterminants sociaux de la santé. Nous continuons à avoir recours aux meilleures pratiques pour guider les décisions en soins de santé, en prévention de maladie et dans les interventions médicales. À ces fins, nous

L’ACSO continue d’implanter la deuxième étape du système de santé public avec une attention spéciale sur la prévention et la gestion de la maladie chronique. employons à meilleur escient la technologie de l’information de sorte que les prestataires de soins de santé soient en mesure d’assurer les soins et le soutien les plus précis et les plus intégrés dans un cadre de deuxième étape du régime d’assurance-santé. Pour l’ACSO, ce souhait se concrétise, pour tous ceux qui en ont besoin, dans un contexte de soins de santé à but non lucratif, à un palier, interdisciplinaire et dirigé par la communauté. Nous sommes sûrs qu’en concertant nos efforts collectifs, nous pouvons réaliser cette vision. Quand nous aurons réussi, les Ontariennes et les Ontariens seront en meilleure santé, nos communautés seront plus fortes et nous serons desservis par un système de santé durable et réceptif.

Simone Hammond, présidente

Adrianna Tetley, directrice exécutive

970, Lawrence Av. O., Suite 500, Toronto (Ontario) M9A 3B6 Tél: 416-236-2539 Téléc: 416-236-0431 Courriel: mail@aohc.org www.aohc.org


Compléter la deuxième étape du système de santé « N’oublions pas que le but ultime du système de santé est d’assurer le bien-être des gens ». – Tommy Douglas, fondateur du système de santé canadien

Au-delà de 600 Canadiens se sont rassemblés à Toronto l’an dernier pour lancer la conférence « Compléter la vision : la deuxième étape du système de santé ».

Le Dr Rachlis déclarait aux participants que la prochaine mesure cruciale serait d’ajuster le mode de financement de sorte à tenir compte des facteurs socioéconomiques et de santé.

La conférence était coparrainée par le Regroupement canadien des associations de centres communautaires de santé (RCACCS) et l’Association des centres de santé de l’Ontario (ACSO). Ensemble, ces deux associations représentent quelque 300 centres de santé communautaires dans l’ensemble du pays.

Présentement, la formule de financement qu’emploient les RLISS s’inspire en grande mesure des réalités et des expériences du passé. Certains RLISS touchent à des octrois qui dépassent leur ordre de besoins tandis que d’autres sont insuffisamment subventionnés, aggravant ainsi les situations existantes d’iniquités.

Chacune des deux associations élabore des politiques, dirige des activités de recherche et diffuse les meilleures pratiques portant sur la prestation des soins primaires. Les intervenants en matière de santé et les décisionnaires sont convenus qu’il était grand temps de mettre de côté la tendance à la circonspection et de se montrer vigoureux dans ses efforts de promotion des innovations de la deuxième étape du système de santé mises en pratique dans les CSC, les CASSA et les ÉSFC. Les caractéristiques des centres de santé comprennent, entre autres, la planification axée sur les besoins de la communauté, des soins plus efficaces, de meilleures pratiques qui misent sur le bien-être et la prévention des maladies, l’accès amélioré aux soins centrés sur la clientèle et les initiatives visant à assurer que tous les clients bénéficient des soins de qualité. En témoignage fidèle à la vision originale qui a mené à la création du régime d’assurance-santé financé à même les fonds publics et mettant le cap sur les défis à relever avant d’arriver à une santé et un bien-être améliorés, la conférence « Compléter la vision : la deuxième étape du système de santé » s’est avérée un véritable festin d’innovations en matière de santé. Dans son livre intitulé Prescription for Excellence, How Innovation is Saving Canada’s Health Care System, le Dr Michael Rachlis, un des fondateurs de l’ACSO, a fait état de nombreuses initiatives dont la mise en œuvre mène déjà à l’amélioration des résultats pour la santé.

Docteure Danielle Martin, présidente du rassemblement Médecins canadiens pour le régime public, affirmait que les mesures prises dans le but de compléter la deuxième étape du système de santé servent à protéger et à affermir la première étape. « La cause de l’angoisse continue que vit le système public de soins de santé à un seul palier est liée au fait que le système vit des problèmes qui ont besoin d’être résolus. Le seul moyen de corriger ces problèmes est de miser davantage sur la prévention et la promotion de la santé, sur les déterminants sociaux de la santé et sur une organisation plus concertée. » France Gélinas, du Regroupement canadien des associations de centres communautaires de santé et ancienne présidente de l’ACSO, affirmait que la nécessité de compléter la deuxième étape du système de santé est tout aussi cruciale que la mise en place de la première étape. « Il y a cinquante ans, un géant des Prairies parlait de l’importance d’éliminer les obstacles financiers qui séparent les médecins et leurs patients et de mettre en place des soins hospitaliers financés à même les fonds publics. C’était là un concept novateur. Les gens se disaient : “Comment est-il possible qu’on arrive à ce point-là – imaginez donc l’opposition

Women of Wabano effectuent une prestation lors de la conférence de l’ACSO 2007. Au Wabano Centre for Aboriginal Health, les programmes et services sont axés

vers l’enseignement de la roue médicale Autochtone.

que soulèvera cette idée!” Mais la notion s’est enracinée dans la conscience populaire. » Les gens voulaient voir disparaître les obstacles financiers aux soins de santé. Ils en discutaient avec leurs voisins qui, à leur tour, en parlaient à d’autres. Ensuite, ils ont abordé la question avec les politiciens et les politiciens n’ont plus eu de choix. De province en province et de gouvernement en gouvernement, tous ont dû convenir de l’idée. » « Cinquante années plus tard, lorsque nous nous rendons à l’hôpital ou lorsque nous consultons un médecin, nous ne donnons aucune considération à la notion que nous devrions payer. Il reste que, il y a cinquante ans, cette considération était très déterminante. » « Bien, de la même façon, la deuxième étape du système de santé est aussi une idée dont l’heure est venue. »

Pour obtenir le rapport intégral sur la conférence - http://www.aohc.org/aohc/index.aspx?CategoryID=23&lang=en-CA

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Chaque personne compte. « C » désigne un centre de santé communautaire

Le symbole du cercle de soins de santé, fièrement arboré par les Centre de Santé Communautaire North Lambton, Gateway et Davenport-Perth, identifie les CSC à travers l’Ontario. L’objectif est de créer une connexion visuelle avec ceux qui en on le plus besoin.

Au mois de février 2007, les CSC ont décidé qu’il était temps de hausser leur profil dans l’ensemble de l’Ontario. Un an plus tard, le 18 mars 2008, les CSC ont dévoilé leur vision et leur voix communes afin de leur permettre de mieux se faire connaître et de mettre en valeur leur histoire. Le lancement a eu lieu à Queen’s Park où se sont rassemblés une centaine de clients, de membres des personnels et des conseils d’administration dans le but d’inaugurer la campagne « Chaque personne compte ». Les participants ont rencontré des députés provinciaux. Dans l’Assemblée législative, les trois partis politiques ont prononcé des déclarations d’appui à l’endroit des CSC. Une réception bien réussie a clos la journée. Le lancement à Queen’s Park fut suivi de lancements régionaux à Kingston, à Ottawa, à Toronto, à Forest, à Woodstock et à Welland. Au cours des mois qui ont suivi, plusieurs centres ont 4

organisé leurs propres lancements avec leurs clients et leurs membres du personnel. L’engouement règne - les centres, les clients et le personnel affichent fièrement le nouveau logo aussi bien que le crochet publicitaire. Les centres installent de nouveaux panneaux sur leurs bâtiments. On les voit affichés à des sites Web, sur des tee-shirts aussi bien que dans des brochures et des dépliants. Les gens font connaître leur enthousiasme du nouveau crochet publicitaire : « Chaque personne compte. » « Chaque personne. Chaque communauté. Chaque membre du personnel. » Le logo est une représentation visuelle de la vision holistique des CSC : le cercle de soins, au centre duquel on retrouve les gens et les communautés desservis. Lorsque les gens voient le « C », ils comprennent qu’ils ont trouvé un cercle de soins qui se déploie dans la communauté pour venir en aide à celles et

ceux qui en ont le plus besoin. Les CSC ne se satisfont pas à fournir d’excellents soins de santé aux personnes et aux familles. Ils se soucient aussi de la santé de la communauté tout entière, parce qu’en bout de piste, nous sommes les communautés que nous desservons. Lorsque les gens voient cet emblème affiché sur un centre particulier, ils savent que le centre n’est qu’une composante d’un plus grand réseau qui relie plusieurs autres communautés de l’ensemble de la province – un effort qui jouit d’ailleurs de l’appui du gouvernement provincial présentement au pouvoir – et un projet que nous espérons pourra continuer à se faire connaître partout en province. Nous espérons qu’avec le temps, ce symbole jouira de la même reconnaissance auprès des Ontariens que connaît le « H » bleu sur les hôpitaux.


Deux documents d’appui ont également fait partie du lancement de la marque : « Chaque personne compte. » – un livret qui fait état de six études de cas qui mettent en valeur des initiatives communautaires; et b) « Les CSC de l’Ontario : qui nous sommes et ce que nous faisons » – le premier rapport sur les CSC en Ontario. Le rapport est simple et mise sur un message réparti en cinq éléments. Les CSC préviennent et gèrent la maladie chronique, permettent aux personnes aînées de vivre dans la dignité de leurs foyers, facilitent l’orientation des clients dans d’autres secteurs du système de santé, favorisent l’accès des collectivités mal desservies et élaborent des programmes de santé qui améliorent le bien-être de la communauté globale.

Compléter le réseau Tant à Queen’s Park que dans le cadre des lancements régionaux, l’ACSO a tenu à remercier le gouvernement provincial du financement des nouveaux CSC et de reconnaître le travail résolu des membres des collectivités qui sont en voie de mettre en place de nouveaux centres et de nouveaux centres satellites. Toutefois, l’ACSO a aussi demandé au gouvernement d’élaborer un plan visant à « Compléter le réseau de CSC ». L’ACSO a tenu de souligner que bien que l’expansion courante favorise l’accès des Ontariens aux programmes et aux services des CSC, il y a encore du pain sur la planche avant que tous les Ontariens qui ont besoin de CSC soient en mesure d’y avoir accès. Cela signifie que tous les Ontariens, quel que soit le RLISS de la région qu’ils habitent, pourraient, selon le besoin, avoir accès à des programmes et à des services de CSC. Cela signifie aussi que les centres existants auraient accès aux ressources nécessaires afin d’éliminer leurs listes d’attente et seraient en mesure de maximiser leur plein potentiel.

Diana Warfield, infirmière clinique, et le leader de l'opposition Stéphane Dion participent à une table ronde sur les soins infirmiers durant la visite de ce dernier au Centre de Santé Communautaire de Somerset West à Ottawa le 16 mai, 2008, célébrant ainsi la Semaine nationale des soins infirmiers.

Le santé bucco-dentaire et les CSC Dans sa dernière déclaration qui illustre bien à quel point le gouvernement de l’Ontario comprend et apprécie le rôle des CSC, le ministre de la Santé affirme que les CSC joueront un rôle important dans la stratégie provinciale sur la réduction de la pauvreté. « Au cours des trois prochaines années, le gouvernement de l’Ontario investira 135$ millions dans un projet dans le cadre duquel les CSC, de concert avec les bureaux de santé, les dentistes et les hygiénistes dentaires, assureront la prestation de soins de santé bucco-dentaire auprès des familles à faible

revenu dans l’ensemble de la province » a affirmé M. Smitherman. L’ACSO est engagée à travailler étroitement avec le gouvernement pour veiller à ce que les nouveaux programmes de santé bucco-dentaire soient mis en place dans les communautés qui affichent les besoins les plus sérieux. Nous avons amorcé un processus visant à faire le lien entre les communautés où les revenus sont les plus faibles et l’emplacement des CSC. Plusieurs de nos CSC, nouveaux et existants, sont situés dans des communautés qui affichent un besoin élevé 5


L’amélioration de la qualité : un virage culturel pour les membres de l’ACSO Nous comprenons que le fait de travailler de concert avec les RLISS de l’Ontario demande que l’on porte une attention continue à l’amélioration de la prestation des services de soins primaires. Nous reconnaissons que le travail d’équipe interdisciplinaire est crucial, tant pour l’ACSO que pour nos membres. En effet, nos membres dans les CSC et dans les CASSA se sont distingué par leur habileté à mettre en place le modèle le plus efficace sur le plan des résultats améliorés pour la santé dans les collectivités autochtones, de langue française, racisées et minorisées. Toutefois, nous sommes de l’avis qu’un système de santé mieux aménagé est en mesure de fournir un appui plus efficace aux professionnels de la santé sur le plan de l’amélioration des soins, des services et des programmes dont ils sont responsables. Mais le dire est toujours plus facile que le faire. Aujourd’hui, « une meilleure prestation de soins » entend que les membres de l’ACSO aient les aptitudes et les attitudes qui leur permettre d’être à l’aise avec l’introduction de changements qui sont encadrés par des lignes de conduite de soins fondées sur l’expérience clinique, par des dossiers électroniques, par des stratégies de ressources humaines améliorées visant à appuyer les professionnels de la santé et par des communications plus efficaces entre les divers intervenants du système de soins de santé. De plus, les membres doivent déployer leurs meilleurs efforts à identifier et à enrayer les faiblesses systémiques qui peuvent mettre à risque la sécurité des clients aussi bien que des fournisseurs. Présentement, et pour la première fois, les CSC, les CASSA et les ÉSFC évaluent et mettent en place des améliorations à la 6

L’Équipe d’Éducation et de Développement durant une session d’évaluation des besoins de formation, de gauche à droite : Sandra Wong, Carolyn Pplak, Lee McKenna, Vindu Balani (London InterCommunity Health Centre), Jean Emond (The Anne Johnston Health Station), Laurienne Ring (consultante), Loralee Gillis et Roohulah Shabon.

qualité dans l’ensemble du secteur. Cette expérience représente un virage culturel important. Traditionnellement, les CSC ont misé sur l’évaluation aux fins de jugement (à quel niveau de rendement les CSC fonctionnaient-ils) à la différence de mesurer afin d’améliorer (comment nous devons nous a méliorer). Le rapport « Les CSC de l’Ontario : qui nous sommes et ce que nous faisons » fait état de certaines données

repères, mais, dans l’ensemble, il est ce que nous appelons un rapport « jauger afin d’améliorer ». Selon un sondage effectué par le ministère de la Santé et de Soins de longue durée, comparativement à d’autres secteurs du système de soins de santé, les CSC affichent le niveau le moins élevé de ressources affectées à l’amélioration de la qualité. Un autre virage culturel monumental!


L’objectif principal du programme d’éducation et de développement de l’ACSO est de fournir aux employés de CSC les habiletés requises pour améliorer la qualité des soins et faire une différence positive et de longue durée sur la vie des clients.

Toutefois, nous demeurons imperturbables et nous prenons les mesures qui s’imposent afin de poser les jalons en préparation de ce nouvel avenir. Avec l’appui du Conseil ontarien de la qualité des services de santé, le groupe de travail sur les maladies chroniques de l’ACSO est à mettre en place un projet coopératif. Les ÉSFC, pour leur part, travaillent à l’élaboration d’un projet qui vise à améliorer les pratiques coopératives au sein des équipes interdisciplinaires. Tant les CSC que les ÉSFC participent à l’initiative sur la pratique coopérative que finance le ministère de la Santé et des Soins de longe durée.

La nouvelle équipe d’éducation et de développement Ce qui est vraiment emballant, c’est qu’en septembre 2007, l’ACSO a reçu un financement de la part du ministère de la Santé et des Soins de longue durée dans le but de mettre en œuvre une stratégie de formation qui nous permettra d’accélérer le pas sur tous ces nouveaux fronts. Nous sommes à effectuer des exercices d’évaluation de besoins et d’analyse de l’écart afin de cerner les priorités. Les résultats préliminaires indiquent que nos membres souhaitent obtenir de la formation en matière de modèle de soins, à l’intention des coordonnateurs de gestion des données (CGD) dans un cadre d’évaluation et de qualité des soins.

enrichi de 20 ans d’expérience aux É.-U, au Canada et dans plus de 20 pays dans le domaine des soins primaires et des programmes axés sur la communauté, il dirige son attention sur le secteur des soins primaires en Ontario. Il applique ses connaissances approfondies et ses habiletés au compte de l’ACSO, notamment dans l’élaboration d’initiatives de formation et de stratégies à long terme, y compris l’amélioration de la prestation durable des soins de qualité en misant sur le renforcement des capacités et le développement des compétences. Ces objectifs seront atteints par le biais de la mise en place d’activités de formation dans les CSC, de programmes d’apprentissage et d’échange des meilleures pratiques. L’équipe sera appuyée par l’apport de Carolyn Poplak, gestionnaire de la formation, Sandra Wong, adjointe administrative, et de l’équipe de développement des centres.

À ses débuts, l’ACSO a connu un certain succès dans l’organisation de deux séances de formation à l’intention des nouveaux CGD. L’ACSO a aussi aménagé un Groupe d’apprentissage de programme (GAP) portant sur les dernières acquisitions pour tous les coordonnateurs de gestion des données.

Le rôle de l’équipe d’éducation et de développement est d’aider à renforcer à l’interne la capacité des membres et de favoriser la croissance de l’organisation. À moyen terme, nous souhaiterions que l’ACSO devienne un centre de formation et d’éducation pour les centres membres existants aussi bien que pour les nouveaux membres. L’objectif immédiat est de voir à ce que le programme d’éducation et de développement de l’ACSO soit fondé sur les besoins réels et qu’il contribue à améliorer les connaissances, les habiletés et les pratiques du personnel des CSC. Ultimement, les changements effectués chez les personnes et dans la pratique contribueront de façon concrète à améliorer la qualité des soins et exerceront un impact favorable et de longue durée dans la vie des clients que desservent les CSC.

Roohullah Shabon est le responsable à la formation. Comptant sur ses antécédents en éducation, en santé et en gestion et

L’équipe d’éducation et de développement appuiera les activités de promotion des intérêts. Il soutiendra aussi les

initiatives de formation visant l’efficacité et l’efficience dans le modèle de soins axés sur la communauté. L’équipe aidera aussi dans l’intégration et le soutien du démarrage des nouveaux CSC dans les trois étapes de mobilisation, soit l’engagement communautaire, les activités préopérationnelles et, finalement, l’étape de plein fonctionnement. L’équipe créera aussi des occasions qui permettront aux conseils d’administration, aux gestionnaires et aux travailleurs de la santé d’échanger sur le plan des connaissances, des expériences et des meilleures pratiques. Les questions de l’heure seront traitées dans des séances de groupes d’apprentissage dans le but de renforcer les capacités organisationnelles durables et les compétences du personnel dans les CSC. 7


L’équipe de développement des centres L’équipe de développement des centres ainsi que les CSC émergents ont bénéficié des rapports amicaux étroits d’accompagnement entre l’équipe et les membres des RLISS

Lee McKenna, gérante, équipe de développement des centres (ÉDC) Sophie Bart, membre de l’ÉDC Keisa Campbell, membre de l’ÉDC Mary Chudley, membre de l’ÉDC Lisa Tisdel, appui administratif

Au cours de la dernière année, l’équipe de développement des centres (ÉDC) a poursuivi son travail auprès des nouveaux CSC, de leurs comités de direction et de leurs conseils d’administration dans leur cheminement dans les étapes d’engagement communautaire et de mobilisation, d’activités préopérationnelles et de prestation de services. L’engagement communautaire est un processus à multiples facettes conçu dans le but de favoriser la sensibilisation et la compréhension du modèle de CSC. Le processus incite aussi les membres de la communauté et les fournisseurs de services de participer de diverses façons : par la participation personnelle dans les groupes de discussion, dans des interviews auprès des représentants clés, dans des activités de consultation de partenariat, dans des présentations communautaires, dans des jours de forum et dans un sondage en ligne auprès des fournisseurs de services. Des données quantitatives, complémentées par des données qualitatives, permettent de tracer un profile plus précis des besoins de la communauté aussi bien que des groupes dont les besoins seront jugés prioritaires dans le nouveau CSC ou dans

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le nouveau bureau satellite. L’an dernier, Sophie, Keisa et Mary ont travaillé étroitement avec une variété de personnes qui sont appelées à surmonter des obstacles aux soins dont elles ont besoin, que ce soit des travailleuses du sexe et des survivants de problèmes de santé mentale à Niagara Falls, des personnes vulnérables, des aînés qui souffrent d’isolement, des lesbiennes, des gais, des bisexuels et des transgendéristes à St.Catharines, des fermiers à Clearview, des jeunes à risque à Collingwood, des Francophones, des Autochtones et des groupes de personnes malentendantes à Midland, Penetanguishene et à Christian Island, des travailleurs migrants, des Mennonites qui parlent le bas-allemand ou des familles à faible revenu à Woodstock, à Tillsonburg et à Ingersoll. Des communautés de l’ensemble de la province sont en voie de prendre connaissance de la deuxième étape du système de santé aussi bien que des centres de santé communautaires où « Chaque personne compte. ». Plusieurs des nouveaux centres ont déjà incorporé le nouveau logo dans leurs communications locales et dans leur signalisation. L’équipe de développement des centres a facilité la participation des nouveaux CSC aux événements de lancement régional à Erie-St Clair, à Niagara, à Toronto, à Oshawa et à Kingston. Un événement du RLISS de la région du Sud-Ouest, organisé par le centre de santé communautaire émergent de Woodstock et de la région environnante, a bonifié les activités liées au lancement en y ajoutant des occasions de réseautage et de partage d’information entre les CSC existants et les nouveaux CSC aussi bien qu’entre les membres du personnel et les membres des conseils d’administration des CSC et du RLISS.

L’équipe de développement des centres ainsi que les CSC émergents ont bénéficié des rapports amicaux étroits entre l’équipe et les membres des réseaux locaux d’intégration des services de santé (RLISS). Notre travail utilise à bon escient la recherche effectuée par les RLISS et vise à aligner les priorités locales aux priorités énoncées dans les plans de services de santé intégrés des RLISS respectifs. Une demi-douzaine des CSC annoncés en 2005 sont logés dans des installations provisoires. Ils ont embauché un directeur exécutif (DE) et ont amorcé leur travail à l’aide d’équipes complètes ou partielles, telles que, dans le cas de Bramalea, des équipes de diabète. Les nouveaux centres de langue française ouvrent la route dans le Nord – Le centre de santé communautaire de Kapuskasing et Le centre de santé communautaire de Sudbury Est. Le personnel de « Kap » est à la moitié de son complément de dotation, avec un médecin, une infirmière, une infirmière praticienne, trois administrateurs et deux agents de promotion de santé qui œuvrent dans deux sites temporaires. Yves Barbeau, le directeur exécutif, pilote le nouveau centre en dépit des activités de rénovation qui bourdonnent et des travaux de préparation effectués en prévision de l’occupation du site permanent qu’on entend occuper au début de 2009. À ce moment, le centre s’attend d’être prêt à lancer une gamme complète de services communautaires. Jacqueline Gauthier, la directrice exécutive du centre de santé communautaire de Sudbury Est fonctionne dans deux communautés avec 70% du complément prévu en place. Le site de St. Charles est permanent tandis que celui de Noëlville est provisoire, bien que la construction ait déjà été amorcée dans cette communauté. Les activités de promotion de


L’ÉDC a mis le cap sur le renforcement des capacités dans des domaines tels que la gouvernance, l’antioppression, les équipes interdisciplinaires et le modèle de soins des CSC.

L’Honorable George Smitherman, Ministre des soins de la santé et des soins de longues durée en Ontario, remet le prix du Innovation in Health Care Award à Wendy Talbot, Susan Alexander et Shaun Peirce, reconnaissant ainsi l’excellence et l’innovation des soins de santé des centres de santé communautaire de NorWest et de leur Unité Mobile.

santé et de développement communautaire vont bon train. La majorité des nouveaux CSC s’échelonnent sur le continuum de progression entre l’étape de mobilisation communautaire et l’étape de fonctionnement préopérationnel. Les CSC de Grand River (Brantford), de South Georgian Bay (Wasaga Beach/Collingwood), de CHIGAMIK (Midland/ Penetanguishene), de Greater St. Catharines (incluant Thorold) et de Niagara Falls se préparent pour leurs ouvertures en 2009. L’équipe de développement des centres a joué un rôle de premier plan dans la tenue du Queen’s Park Day de l’ACSO : plusieurs membres des conseils d’administration des CSC émergents ont participé à des entrevues et des rencontres avec les médias aussi bien qu’avec une douzaine de députés provinciaux. Ernest Vaillancourt (un franco-ontarien) et Nena LaCaille (une Autochtone), les coprésidents de CHIGAMIK, ont relaté une histoire notable qui s’est déroulée dans Midland et la région environnante. C’est là où on a vu des cercles entrecroisés de communautés qui se sont unis pour former un

comité de direction dans le but de concrétiser un rêve visant à mettre en place des services de soins de santé primaires à l’intention des personnes autochtones, métisses et francophones de la région de Simcoe Nord. Nous continuons à soutenir les besoins particuliers aussi bien que le développement des équipes de santé-famille dirigées par la communauté (ÉSFC). Douze de ces ÉSFC sont membres de l’ACSO. Le travail d’appui se réalise par le biais d’activités de promotion et d’élaboration de politiques, de services aux membres et d’animation de rencontres telles que la deuxième fête annuelle des ÉSFC. La plupart des ÉSFC sont déjà à l’étape de fonctionnement et assurent la prestation des services de Ear Falls à Tilbury et de Bancroft à Sauble Beach. Dans le cadre de ces activités de développement, l’équipe de développement des centres a mis le cap sur le renforcement des capacités dans des domaines tels que la gouvernance, l’antioppression, les équipes interdisciplinaires et le modèle de soins des CSC. Progressivement, ces habiletés et cette

expérience sont affûtées au point où elles peuvent être mises en application dans les CSC et les ÉSFC. Le comité de développement des centres participe présentement à un projet pilote qui vise à donner de la formation sur les déterminants sociaux de la santé. Le projet vise aussi à former le personnel des équipes interdisciplinaires déjà en place relativement à la mise en application des connaissances accumulées qui sont compilées et disponibles dans le document « Le coffre à outils pour l’aménagement de meilleures équipes ». Le travail de formation se poursuit également avec le groupe de travail des directeurs exécutifs dans le but d’élaborer une charte pour les CSC. Les grands principes directeurs de cette charte s’inspireraient des préceptes du modèle de soins. Aussi, à l’aide des constatations des projets de recherche portant sur des questions d’intérêt particulier dans les ÉSFC et à la lueur des leçons apprises dans la récente vague d’expansion des CSC, nous travaillons à parfaire nos outils de techniques de promotion. Suite à l’arrivée de plusieurs nouveaux directeurs exécutifs, nous avons travaillé avec une demidouzaine de directeurs exécutifs bénévoles qui ont mis en place un cercle de mentorat à l’intention des directeurs exécutifs. L’objectif primaire de ce groupe est d’aménager des séances régulières de formation, d’organiser des ateliers et de planifier des occasions de réseautage à l’intention des nouveaux directeurs exécutifs. Cette formation est rehaussée par une politique de porte ouverte en vertu de laquelle on est prêt, en tout temps, à aider les nouveaux collègues. En janvier 2008, l’équipe de développement des centres a été intégrée à la Division de l’éducation et du développement.

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Trois nouveaux articles publiés qui, à l’aide de données repères, décrivent le secteur des CSC :

Clique, clique Notre Aperçu permet de réaliser l’ampleur des programmes et services des centres de santé communautaire en Ontario

Un état de compte des CSC de l’Ontario Un dépliant de 3 pages qui fait un tour d’ horizon des 54 CSC originaux.

Tout le monde compte. Une étude de cas de six clients, agrémenté des illustrations sur des initiatives communautaires. À l’intention du grand public et des décisionnaires qui ne connaissent pas ce qu’est un CSC.

Les centres de santé communautaires de l’Ontario : Qui nous sommes et ce que nous faisons. Le premier sommaire portant sur les CSC de l’Ontario, agrémenté de données repères liées à des facteurs, tels que le nombre de clients actifs. Le sommaire, à l’aide de données repères, met en valeur le modèle de soins et décrit quelques-unes de ses caractéristiques

Pour obtenir des copies, contactez l’ACSO à : mail@aohc.org.

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En 2007, l’ACSO a créé un sommaire visuel afin de mieux faire connaître la panoplie de programmes et de services offerts dans les centres de santé communautaires (CSC) de la province. Le document grand format met en vedette certaines innovations en voie de réalisation partout en province. Le document regorge d’informations. Le sommaire souligne que les CSC de l’Ontario et leurs équipes interdisciplinaires déploient énormément d’efforts à s’intégrer dans leurs communautés respectives, entretiennent des rapports étroits avec leurs RLISS et sont engagés à assurer des services accessibles et financièrement responsables dans un esprit d’amélioration continue de qualité. D’un coup d’œil, le sommaire identifie tous les CSC et fait voir comment leurs structures et leur conception leur ont permis de devenir chefs de file dans la prestation d’approches intégrées de soins de santé, de prévention de maladie, de promotion de santé et de renforcement des capacités communautaires. Aussi, le sommaire répartit les centres dans les régions RLISS respectives. Par exemple, ce document se veut fort pratique pour quelqu’un de la région du RLISS du Sud-Ouest qui souhaite connaître les services qui lui sont disponibles au CSC quasi rural Merrickville District. Tout ce qu’ils ont à faire est de balayer le menu au haut de la page et de suivre les pointillés de la ligne bleu pastel pour découvrir que le CSC offre des programmes et des services dans les foyers mêmes de leurs clients, dans la communauté et dans les bureaux du centre de santé. Il est bien possible qu’un résidant du Sud ne soit pas conscient de l’existence et du travail du centre de santé communautaire

de Sudbury et ne sait pas que ce centre dessert une grande clientèle de langue française ou que le Norwest Community Health Centres à Thunder Bay, Longlac et Armstrong couvre une vaste étendue géographique et déploie ses meilleurs efforts pour répondre aux besoins des populations mal servies. Une autre personne du territoire relevant du RLISS de la région Toronto Centre peut vouloir savoir quels genres d’activités sont mises en place par le Lawrence Heights CHC. Le sommaire signale que Lawrence Heights offre des services dans 52 langues. Dans le territoire du RLISS de la région du Sud-Ouest, le West Elgin CHC connaît un franc succès au volet des partenariats. Le sommaire fait également état des éléments fondamentaux de la prestation des soins de santé primaires axés sur le client : cette approche traite des besoins aussi bien cliniques que médicaux dans un cadre élargi des déterminants sociaux de la santé. Digne d’être affiché à un babillard, le sommaire indique quels centres favorisent l’intégration communautaire et travaillent à éliminer les obstacles systémiques à l’accès tels que la pauvreté, l’isolement géographique, l’ethnocentrisme et le culturocentrisme, le racisme, l’hétérosexisme, la discrimination fondée sur la langue, la discrimination fondée sur la capacité physique et d’autres formes d’exclusion sociale. Que ce soit dans le domaine des programmes d’autosuffisance ou de programmes de groupe, les CSC travaillent à résorber le fardeau des soins actifs et mettent en valeur la prévention et la gestion des maladies chroniques.


Le personnel de l’ACSO

Le conseil d’administration

Adrianna Tetley, directrice exécutive

Simone Hammond, présidente, directrice de la circonscription de la région du Centre

Cory LeBlanc, chef de bureau Scott Wolfe, analyste principal des politiques Lisa Tisdel, adjointe administrative Corinne Christie, préposée à la réception Lee McKenna, directrice, Équipe du développement des centres Sophie Bart, Équipe du développement des centres Keisa Campbell, Équipe du développement des centres

Carol Smith, vice-présidente, directrice de la circonscription de la région du Centre Margaret Hedley, secrétaire, membre hors cadre David Orman, trésorier, directeur de la circonscription de la région de l’Est

Elizabeth Beader, directrice de la circonscription du Sud-Ouest

Mary Chudley, Équipe du développement des centres

Marc Beaulieu, directeur de la circonscription de langue française

Un accueil chaleureux à :

Anita Cameron, directrice de la circonscription des Autochtones

François L’Ecuyer, directeur des Communications Chantal Pinard, adjointe administrative Carolyn Poplak, gérante de la formation Roohullah Shabon, directeur de l’Éducation et du Développement Sandra Wong, adjointe administrative

Vincent LaCroix, directeur de la circonscription du Nord Michelle Joseph, directrice de la circonscription de la région du Centre Katherine Pigott, directrice de la circonscription du Sud-Ouest Marsha Stephen, directrice de la circonscription de la région de l’Est

Sincères au revoir à : Loralee Gillis, directrice, Recherche et Évaluation Marion Jones, Coordonnatrice, Projets sur la cybersanté Laurel Service, chef de bureau (intérimaire) Sandy Sheahan, Équipe du développement des centres Phyllis Wharton, directrice, Projets sur la cybersanté

Les CSC évaluent un nouveau poste…

Paulos Gebreyesus, membre hors cadre Almaz Reda, membre hors cadre Karen Smith, membre hors cadre Jeannie Taylor-Page, membre hors cadre

Un projet de démonstration permet aussi aux CSC de faire appel à la formation et à l’expertise des diplômés étrangers en médecine Cinq auxiliaires médicaux (AM) assurent des soins dans cinq centres de santé communautaires répartis dans l’ensemble de la province. Cette initiative fait partie d’un projet de démonstration qu’a lancé l’ACSO cette année, en collaboration avec ProfessionsSantéOntario. Le projet se déploie dans les centres suivants : Anishnawabe Health Toronto, Hamilton Urban Core Community Health Centre, North Hamilton Community Health Centre, Le centre de santé communautaire de Temiskaming et Somerset West Community Health Centre. En vertu de leur participation dans ce projet de démonstration, les CSC bénéficient de l’occasion d’agrandir et de rehausser les capacités de leurs équipes existantes et d’améliorer l’accès aux services cliniques. Les éléments de preuve qu’ont constaté d’autres pays qui ont eu recours aux services des AM démontrent que les fonctions qui relèvent de ce poste peuvent effectivement permettre aux équipes de soins de santé de desservir leurs clients de façon plus efficace et efficiente. Le projet de démonstration permet aussi aux CSC de faire appel à la formation et à l’expertise des diplômés étrangers en médecine et de les appuyer dans leurs efforts d’installation au Canada. Parmi les cinq AM qui participent au projet de démonstration de l’ACSO, deux sont des diplômés étrangers en médecine qui ont reçu leur formation au Pakistan et en Inde. Finalement, la participation de l’ACSO et des CSC à ce projet aide à identifier les meilleures façons par lesquelles la nouvelle fonction d’auxiliaire médical peut être introduite au système de santé de l’Ontario. En plus du complément qui fait partie de ce projet-pilote, 52 postes d’AM sont en voie d’être mis à l’essai dans 21 hôpitaux de l’Ontario. Sept autres postes sont à être évalués dans des cliniques et dans des centres de soins de longue durée sous la supervision de médecins. 11


France Gélinas : récipiendaire du Prix ACSO de 2008 « Il est crucial de continuer à lutter en faveur d’un réseau provincial de centres de soins primaires à but non lucratif dirigés par la communauté. » France Gélinas

mais aussi comme déterminants puissants sur les conditions de santé pour tous les Ontariens.

VINCENZO PIETROPAOLO

Elle se souvient de deux résolutions claires et pertinentes qu’a adoptées l’ACSO en 2006. La première traitait de l’urgence d’un meilleur accès aux soins de la petite enfance, en lui-même un déterminant crucial dans le soutien de la santé des familles. La deuxième résolution traitait de la situation des récents immigrants et revendiquait avec insistance l’élimination de la période d’attente de trois mois avant que les nouveaux arrivés aient accès aux services d’assurance-santé, une disposition des plus absurdes qui s’avérait nettement contraire aux politiques incitatives à l’immigration et dont la suppression favoriserait un environnement plus accueillant et certainement plus sécurisant.

C’est en 2007 que Denise Brooks a remis le flambeau à France Gélinas en tant que présidente de l’ACSO.

Le choix des membres de l’ACSO s’est arrêté sur France Gélinas en partie parce qu’elle apportait à ses fonctions plusieurs années d’expérience de première ligne et de gestion, mais aussi en raison des innovations avec lesquelles elle était associée et, on ne peut le passer sous silence, de sa passion incontournable pour le concept : Compléter la deuxième étape du système de santé.

France Gélinas avait servi au conseil d’administration pendant les cinq années précédentes et est devenue présidente sous la bannière « Pleins feux sur les déterminants sociaux de la santé ». Elle était en effet la première présidente francoontarienne de l’ACSO et se montrait disposée à apporter des changements. En se rappelant le moment, France indiquait dans une récente interview que la pauvreté, l’inclusion sociale et l’équité commençaient à être perçues non seulement comme des facteurs qui avaient des impacts auprès des marginalisés,

« Nous avons pu atteindre un consensus avec les intervenants en matière de santé et les décisionnaires de l’ensemble du pays sur l’urgence de concerter nos efforts sur le plan de la deuxième étape du système de santé. La conférence « Compléter la deuxième étape du système de santé » de 2007 représentait un des éléments de nos efforts concertés de rassembler les Canadiens autour des valeurs qui, pratiquement, ont inspiré, guidé et donné naissance au régime d’assurance-maladie il y a près de cinquante ans. »

France Gélinas à la conférence annuelle de l’ACSO 2007 sur la deuxième étape du système de santé public.

Le but du Prix ACSO est de mettre en valeur l’esprit d’engagement et de dévouement qui a mené à la création du mouvement de santé communautaire et qui le soutient de façon indéfectible. La remise d’un prix annuel permet également de créer un forum dans le cadre duquel les membres de l’ACSO se rassemblent pour reconnaître et célébrer la contribution de celles et de ceux qui ont pris à cœur la grande vision élargie de la santé et qui se sont dévoué à rehausser directement ou indirectement la sensibilisation communautaire et politique au rôle des déterminants de la santé. 12


Sous sa direction historique, l’ACSO a également adopté les ‘Cinq principes sous-tendant la prestation des soins primaires de qualité en langue française’. Ces principes ont habilité les centres de santé communautaires de langue française dirigés par leurs collectivités respectives aussi bien que les groupes émergents à améliorer tant la santé que l’accès aux services sociaux et aux services de santé en langue française, tel que l’exige et le garantit La loi sur les services en français (L.R.O. 1990) de l’Ontario. France a commencé sa carrière en tant que physiothérapeute. Elle a détenu divers postes administratifs à l’Hôpital Laurentien avant de passer au ministère de la Santé et des Soins de longue durée où elle a participé à la restructuration et à la fusion des hôpitaux. En 1994, elle a quitté le Ministère pour prendre un poste d’agente de promotion de santé au Centre de santé communautaire de Sudbury. En 1996, elle devint directrice exécutive de ce même Centre. Sous sa direction éclairée, le Centre passa d’un emplacement où œuvraient douze employés desservant moins de 300 clients à plus de 60 employés desservant 10 000 clients à partir de sept emplacements. Elle se souvient de certains des programmes de deuxième étape qu’a aménagés son centre, tels que la création du premier parc de planche à roulettes, d’avoir mis en place les jalons d’une usine de biocarburants qui a créé des emplois pour des personnes sans abri et d’avoir célébré la Fête de Ste Catherine en confectionnant de la tire avec 1 000 enfants. Au dire de France Gélinas, la mission qu’elle poursuit aujourd’hui est d’utiliser son nouveau poste en tant que députée provinciale pour Nickel Belt et porte-parole du NPD en matière de santé pour mieux faire connaître tant La deuxième étape du système de santé que les CSC. « Il est crucial de continuer à lutter en faveur d’un réseau provincial de centres de soins primaires à but non lucratif dirigés par la communauté qui épousent les principes durement conquis de l’ACSO et qui sont guidés par la vision de la deuxième étape du système de santé que prônait Tommy Douglas » insistet-elle. Lorsque Denise Brooks lui a remis le flambeau, France Gélinas est entrée dans l’arène prête et disposée. Aujourd’hui, elle ne donne aucun indice qu’elle est prête à ralentir dans la poursuite de ses idéaux. « Nous pouvons aider à réaliser la vision originale de Tommy Douglas » clame-t-elle. Avec des membres et des chefs de sa trempe, il n’y a aucun doute que nous y arriverons.

Les prix EPIC Récipiendaire du PRIX EPIC à la catégorie de la communication et de la promotion de santé Candidat : The Youth Centre, “Girl Talk” Proposé par : Ellen Jones, The Youth Centre Le Youth Centre a élaboré et mis en place un programme surnommé « Girl Talk » sur la santé sexuelle, un projet novateur taillé aux besoins spécifiques des jeunes filles de la septième et de la huitième année et de leurs mères. En accord avec l’approche que prône le modèle des CSC, « Girl Talk » est dirigé par une équipe d’infirmières praticiennes et d’agentes de promotion de santé. Le but du projet est de créer une occasion qui permet aux jeunes filles de participer à des discussions émergentes, ouvertes et pertinentes avec leurs pairs, leurs mères et d’autres femmes adultes sur des questions de santé sexuelle et de reproduction. « Girl Talk » connaît un franc succès depuis 2005.

Récipiendaire du PRIX EPIC à la catégorie des programmes et des services Candidat : Street Health Centre, bureau satellite du Kingston CHC Proposé par : Kingston Community Health Centres Sandy Hill Community Health Centre South Riverdale Community Health Centre

Le Street Health Centre à Kingston est ouvert 365 jours par année. Il fonctionne à l’aide d’une équipe intégrée composée d’infirmières autorisées, d’infirmières praticiennes, de médecins et de personnel de counseling qui participent à l’élaboration des documents sur les meilleures pratiques liées aux programmes d’échange de seringues. L’équipe est également associée à l’élaboration et la prestation de services psychiatriques et hospitaliers à l’intention des groupes toxicomanes. Au dire de Ron Shore, « La santé de la rue existe d’abord et avant tout pour desservir des gens. Et de là, l’importance d’accepter les personnes et de leur donner des soins en les prenant telles qu’elles sont… La croissance progressive de Street Health, à partir d’un petit bureau doté d’une seule personne en 1991 à un centre de santé offrant des services polyvalents et qui, aujourd’hui assume un rôle de premier intervenant communautaire est un témoignage puissant du fait que notre mission répond à un besoin fondamentalement nécessaire dans notre communauté: nous sommes là pour prodiguer des soins aux insultés et aux blessés de notre société. »

Trois mentions honorables à la catégorie des programmes et des services • Le North Lambton Community Health Centre “Let’s Get Active Together” • Le Sandwich Community Health Centre “SKID Safe Kids” • Le Langs Farm Village Association “Retired, Ready and Roving” 13


La situation financière de l’ACSO L’orientation de l’ACSO continue de mettre en relief le travail de promotion et d’élaboration de politiques. À mesure qu’accroîtront nos ressources, cependant, les mesures viseront à accentuer l’amélioration de nos capacités dans le domaine de la communication et des campagnes. Au cours des trois dernières années, l’ACSO a réglé sa dette, a mis en place des pratiques financières pondérées et a établi un fonds de réserve. L’an dernier, l’ACSO a inscrit un léger excédent budgétaire de l’ordre de 12 922$. Cette année, le solde créditeur a augmenté à 40 402$. L’ACSO s’est fixé un objectif d’accumuler un fonds de réserve de 150 000$ dès 2012. Nous sommes fiers d’affirmer que nous sommes en plein dans la cible dans nos efforts d’atteindre l’objectif. Notre revenu de frais d’adhésion continue à augmenter – passant de 322 000$ à 363 200$ en 2007-2008. La hausse à ce volet de revenu est attribuable à l’accroissement des adhésions chez les nouveaux CSC et les nouvelles ÉSFC, en plus de l’incidence de la majoration de l’augmentation des taux généraux d’adhésion approuvée à l’AGA du mois de juin 2007. Toutefois, la hausse n’a pas atteint le niveau escompté en raison des délais connus sur le plan du développement des nouveaux CSC et des nouveaux centres satellites. Aussi, plusieurs ÉSFC n’ont pas encore obtenu l’approbation de leurs budgets de fonctionnement. De façon parallèle, nous sommes à effectuer des ajustements budgétaires. Historiquement, le MSSLD prévoyait un fonds de voyages de 110 000$ par année aux fins des dépenses de voyage encourus par les membres du conseil d’administration et des comités. En 2007-2008, le fonds a été réduit à 99 000$. En 2008-2009, le fonds connaîtra une compression à 55 000$ et disparaîtra complètement dès 2009-2010. Donc, sur une période de trois ans, l’ACSO devra absorber l’élimination graduelle d’un fonds de voyage de 110 000$ en réduisant ses dépenses de voyage et en réaffectant certains coûts associés au budget central.

L’orientation de l’ACSO continue de mettre en relief le travail de promotion et d’élaboration de politiques. À mesure qu’accroîtront nos ressources, cependant, les mesures viseront à accentuer l’amélioration de nos capacités dans le domaine de la communication et des campagnes. Une des questions clés identifiées par les membres était liée au besoin d’améliorer les communications internes avec nos membres. L’ACSO se réjouit du fait que l’augmentation de notre revenu d’adhésion, de concert avec l’ajustement d’autres priorités, a permis d’embaucher un directeur des communications à temps plein. En 2007-2008, le ministère de la Santé et des Soins de longue durée (MSSLD) continue à accorder des subventions à l’ACSO dans le domaine du personnel et des projets, notamment dans le secteur de la cybersanté. L’ajustement de l’action a eu lieu en 2007-2008 lorsque l’ACSO a opté d’assumer un rôle plus actif, particulièrement dans le domaine de la cybersanté. Tous les projets financés par le MSSLD continuent à être autofinancés, ce qui aide nettement à rentabiliser notre fonctionnement général. Aussi, nous avons établi une équipe de développement des centres qui travaillent auprès des CSC et des ÉSFC dans le domaine de l’engagement communautaire, du développement des plans de conseil, des plans d’affaires et des ateliers sur la gouvernance. À ces volets, l’ACSO continue à travailler directement en partenariat avec les nouveaux CSC, les centres satellites et les ÉSFC. L’exercice 2007-2008 a connu un changement d’emplacement pour les bureaux de l’ACSO. Nos nouveaux bureaux sont localisés de façon plus centrale et sont partagés avec SOCI – Santé des organismes communautaires inc., l’organisme d’accréditation des CSC. Les états financiers vérifiés sont disponibles sur demande.

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