Portfolio 2013 / AP_Architect

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Anthony Pamart / Selected-works_2006/2013


/// Architecture

/// Cette section développe une sélection des projets en atelier d’architecture et retrace mon parcours au travers des différentes écoles et formations.



PROJET : TOUR DES VERTUS Type : Spéculation patrimoniale Programme : Architecture sensorielle Date : Juin 2007 Contexte : BTS Design d’Espace 1, ENSAAMA Olivier de Serres, Paris XV Résumé : Après un voyage d’études de ce site d’exception classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce projet utopique propose la conception d’un pavillon sensoriel pour achever le tiers manquant de l’abbaye appelé «la Merveille». Ce geste, résolument contemporain, permet de réécrire une page de ce palimpseste architectural, comme en témoigne l’éclectisme de son église comprenant une façade classique, une nef romane, et un chœur en gothique flamboyant. Ce nouveau programme permet une actualisation du pèlerinage en proposant une nouvelle attraction autour d’un espace vide central structuré par une rampe, pour reprendre un archétype moderne d’expérience architecturale. L’ascension physique inverse le schéma spirituel voir-contempler-méditer, par une découverte progressive du paysage. Cette sculpture architecturale dessine un volume simplexe s’exprimant à partir d’un trièdre jusqu’à un paraboloïde hyperbolique.

VOIR

CONTEMPLER

MÉDITER



PROJET : 43°16’44’’N /3°31’04’’E Type : Micro-architecture Programme : Intervention paysagère Date : Décembre 2007 Contexte : BTS Design d’Espace 2, ENSAAMA Olivier de Serres, Paris XV Résumé : Le paysagiste Michel Collot définit avant tout le « paysage comme un espace perçu ». Hélas, le front de mer de cette cité balnéaire ne permet qu’une promenade panoramique visuelle en surplomb. Le but de cette intervention est donc de proposer de « vivre » ce paysage par un dialogue subtil au plus proche de ces composants. Cette installation architecturale conçue pour être éphémère et amovible revendique une certaine « mimesis » avec l’environnement. Une structure matricielle est générée sur base de quelques modules élémentaires moulés en pierre reconstituée en basalte pour se confondre avec ces falaises volcaniques. Cette membrane en résille minérale, stabilisée par un système de précontrainte, filtre la perception du paysage et propose un jeu de cadrage en contrejour. La structure lacunaire en dentelle autant que la conception de ce kit dimensionné pour se rapprocher au plus de l’autoconstruction permet à cette micro-architecture de devenir submersible en absorbant les caprices de la mer. Ce rapport entre le masque, et la cavité dans laquelle s’inscrit la structure offre un espace refuge propice tant au retrait qu’à l’évasion.



PROJET : 1 + 1 = 1 Type : Réhabilitation Programme : Maison de repos Date : Juin 2008 - Epreuve Professionnelle de Synthèse (Projet diplôme) Contexte : BTS Design d’Espace 2, ENSAAMA Olivier de Serres, Paris XV Résumé : Ce projet s’organise autour de la réaffectation de 3 corps de bâtiment en une maison de retraite spirituelle pour une communauté religieuse insérée dans un vaste verger. L’extension prévue pour adjoindre une chapelle est le prétexte pour unifier l’espace et les circulations par un langage architectural commun. L’esprit de cette intervention est conforme à la sobriété et la simplicité de ce mode vie par une ascèse architecturale. La disposition des diverses fonctions répond avant tout à une volonté pragmatique, comme en témoignent l’extrême modestie des cellules de logement et le nouveau partitionnement des espaces. Ce langage minimaliste dans les volumétries, brutaliste dans le choix des matériaux dans la conception de la chapelle uni les flux, et instaure une communion avec les volumes existants. Tel un ruban de matière, les plis structurants de la chapelle se propagent dans un réseau d’arcade et de coursive. Ces galeries couvertes s’expriment dans une rythmique lumineuse, tantôt pour souligner, tantôt pour dissimuler les éléments architecturaux de ce nouvel ensemble dont elles délimitent un nouveau contour perméable.



PROJET : INCISION Type : Construction mitoyenne Programme : Logement unifamillial Date : Septembre 2008 Contexte : Seconde de bachelier, ISACF La Cambre Résumé : Le scénario de ce projet s’inscrit dans une dent creuse, un cas typique du tissu urbain bruxellois. Il s’agit de proposer un logement pour une famille avec deux enfants dont les parents demandent un espace réservé à la photographie artistique. La thématique de l’incision est le prétexte pour introduire le concept fédérant une recherche spatiale autour du vide. L’enveloppe reprend alors l’archétype de l’immeuble traditionnel bruxellois pour un jeu typologique agissant dans le volume capable imposé par la mitoyenneté. L’objectif est de fluidifier l’interaction entre les différents espaces de vie, par un vide structurant dans lequel les espaces privés s’alternent comme des boites en suspension. Cette unité familiale est insérée dans le front bâti en conservant son indépendance structurelle, comme une prothèse urbaine insérée au cours d’une opération chirurgicale. b

OPÉRATION D’INCISION : Anamnèse : Stigmatisation territoriale Symptôme : Vide urbanistique Traitement : Injection de vide structurel Posologie : Jusqu’à l’absorption totale des cellules Effet secondaire : Perméabilité de la membrane

R+3 a’

a

Cellule infantile Cellule parentale

R+2

Cellule profesionnelle Unité familliale

a’

a

b’

U12 _INCISION_49 rue de locht, Schaerbeek_Septembre 2008_

_ A n t h o n y P a m a r t __ PLANS NIVEAUX R+2 et R+3 _

_B2 Institut d’architecture de La Cambre_

_ E c h e l l e

1 / 5 0

è m e

_


PROJET : COGÉNÉRATION Type : Construction mitoyenne Programme : Logement collectif Date : Juin 2009 Contexte : Seconde de bachelier, ISACF La Cambre Résumé : Ce projet s’inscrit dans le contexte de densification urbaine d’une dent creuse. Un groupe d’ex-soixante-huitard désire s’installer en communauté, en partageant des espaces communs et une activité, une table d’hôte ouvert sur un parc réaménagé en intérieur d’ilot. La thématique de l’oblique sera l’occasion de dynamiser l’espace, à l’image de cette communauté active. En dépit de la volonté de ces fins de jours heureux ensemble, l’espace répond à une accessibilité PMR. L’implantation revendique une aspiration côté rue par un signal volumétrique, pour dessiner un flux traversant le parc, développant ainsi une attractivité pour l’activité. Au-dessus du rez sur rue, réservé aux espaces communs, les logements pour couples ou célibataires s’enchâssent, alternant avec équilibre une ouverture spatiale côté rue, ou côté cour. Au dernier étage, un modeste penthouse est réservé aux invités et s’articule avec une terrasse accessible. Ce nouvel ensemble est ponctué par des volets coulissants ou garde-corps et habillé de bardage en bois ajouré pouvant servir de support de pousse côté parc.


PROJET : MÉDIATHÈQUE XXI Type : Politique culturelle Programme : Médiathèque Date : Septembre 2009 Contexte : Licence 3 - ENSA Paris Val de Seine Résumé : Le programme de la médiathèque doit faire face à une (r)évolution radicale face aux nouvelles voies de consommations des produits culturels. Si la médiathèque se doit d’être connectée, elle propose aussi son homologue IRL (In Real Life), la rencontre, l’échange. Mais aussi face au défi du numérique, ses fonctions, son architecture se dématérialisent. La médiathèque propose la seule solution de gratuité légale pour la consommation de produits culturels, c’est la seule raison pour laquelle sa fonction n’est pas encore obsolète. Afin de proposer une nouvelle attractivité, elle doit acquérir une polyvalence culturelle et fonctionnelle et offrir de l’exclusivité évènementielle, d’où un organigramme totalement refondu. Le programme est ainsi stratifié non plus par médias, mais acsensionnellement par type d’activité. Un vide structurant crée une interaction entre chaque fonction. Les besoins d’ouvertures et d’opacité sont gérés par deux volumes interconnectés, abritant un noyau technique. La paroi en double peau ainsi que la trame structurelle laissent envisager de possibles modifications spatiales ou programmatiques.

R Se rencontrer

R+1 Se divertir


R+2 Grandir

R+3 Écouter / Voir

R+4 Lire

R+5 Apprendre

R+6 Travailler


DD

'

PROJET : GRAINE NOIRE Type : Urbanisme Programme : Logement social Date : Juin 2010 Contexte : Licence 3 - ENSA Paris Val de Seine Teamwork : Binome avec Robin Richard

Plan Rez de dalle E

+36,00 12 Toiture

+33,00 11 R+11

Résumé : À une centaine de mètres du périphérique parisien et en bord de Seine ce site sera l’occasion d’imaginer un hybride de mixité programmatique. Les 280 logements (du studio au T5) sont répartis pour proposer une variation de densité favorisant la mixité urbaine. Une dalle plantée sert de soubassement technique et commercial permettant d’introduire une vie de quartier dans un secteur urbain principalement tertiaire et industriel. À l’instar de la rencontre sociale symbolisée dans une dilatation (un peu utopique) des espaces intermédiaire - relançant le débat polémique sur l’appropriation de ces espaces - deux écritures architecturales négocient et se partagent la superficie et le programme. Tous les plots et tours, articulés autour de circulations communes, cohabitent, se côtoient ou se rencontrent parfois. Conformes au quota de superficies drastique et restrictif, imposé au mètre carré près, les typologies de logement condensent les espaces privés pour proposer un plus vaste espace de vie. Ce projet revendique une grande variation typologique et refus catégorique de l’étage type, afin de ne pas sombrer Rez de dalle Echelle 1/500 dans la monotonie du logement dePlan masse.

Répartition typolog

+30,00 10 R+10

+27,00 9 R+9

Equipements colle

+24,00 8 R+8

+21,00 7 R+7

Dalle plantée

+18,00 6 R+6

+15,00 5 R+5

+12,00 4 R+4

+9,00 3 R+3

+6,00 2 R+2

+3,00 1 R+1

±0,00 0 R+0/Rez de dalle

-5,00 -1 R-1/Rez de chaussée

Répartition typologique Jardin privé

Equipements collectifs

Coupe DD’ Plot Commun Echelle 1/500

Dalle plantée Jardin collectif

Répartition / variation typologique Espace intermédiaire Equipements collectifs

Logement T4

Logement T2

Logement Studio

L’espace intermédiare Dialogue architectural LV R

NORD

LV R

LV

R

R

Logement Studio

Plan R+4 Plot Commun

' DD

Logement T3

PROJET G14 L3

Logement T5


R

R

LV

R

LV

Plan Rez de dalle Echelle 1/500 RĂŠpartition typologique Equipements collectifs Dalle plantĂŠe

LV

R


PROJET : CHERATTE CITÉ Type : Masterplan Programme : Stratégie urbaine Date : Juin 2011 Contexte : Master 1 - Faculté d’Architecture de l’ULB Résumé : Cette prospection programmatique est une étude entièrement volontaire et menée en autonomie dans le cadre de l’atelier. Elle est la suite d’une analyse théorique, puis appliquée au tissu urbain de Cheratte sur la gestion des délaissés urbains. En effet, depuis le 31 octobre 1977, et la fermeture du Charbonnage du Hasard, Cheratte et ses habitants subissent une véritable déréliction urbaine et identitaire. «Cheratte Cité» est une stratégie urbanistique qui articule des interventions localisées à l’échelle architecturale afin de récréer un ensemble urbain désenclavé, désinhibé. C’est un processus qui n’exploite que les friches pour revaloriser un territoire oscillant entre sites classés et délaissés, et qui tente d’instaurer un dialogue entre politique urbaine et tourisme alternatif. En tant que stratégie à long terme elle est découpée en plusieurs phases. Alors que les deux premières, essentielles, seront traitées par des esquisses-projets pour amorcer une restructuration urbaine nécessaire, les phases suivantes resteront à l’état de notes d’intentions.



PROJET : HASARD CENTER Type : Reconversion alternative Programme : Réhabiliation d’un charbonnage Date : Juin 2012 (Projet de fin d’étude) Contexte : Master 2 - Faculté d’Architecture de l’ULB

démoli démoli démoli

Résumé : Le point final de la stratégie urbaine «Chératte Cité» comprenait une réaffectation du charbonnage. Le projet «Hasard Center» exprime une profonde remise en cause de l’archétype des friches culturelles. Si ce charbonnage est aujourd’hui en partie classé, il reste menacé de destruction. Cette projection ouvre une réflexion nouvelle sur une potentielle sauvegarde globale de ce complexe minier. Pour s’extraire de toutes ces menaces, cette vision de l’avenir du Hasard explore une programmation mixte, mêlant des usages quotidiens, ponctuels, récurrents, évènementiels permettant non seulement de faire revivre, mais de vivre cette ruine industrielle. Cette reprogrammation intègre des fonctions diverses étendues à l’ensemble des espaces en s’adaptant à leurs typologies, pour projeter un microquartier plutôt que de momifier notre patrimoine. Cet ensemble est soutenu, écologiquement et économiquement par l’hypothèse d’une réutilisation des mines inondées comme source géothermique. Le cœur du projet s’oppose radicalement à la destruction programmée de la tour n°3 véritable symbole identitaire du site en réactivant sa fonction. Une passerelle sous-tendue permet de relier les deux parties de la cité et s’installe en support structurel à l’instar de l’ascenseur commémoratif placé au centre de la tour.



/// Infographie & Numérisation 3D

/// Cette partie expose une sélection de travaux étudiants et professionnels dans le domaine de l’infographie et de l’imagerie architecturale.



COURT MÉTRAGE : MAISON EVEREART Type : Animation 3D Durée : 10 minutes Software : 3D Studio Max / Mental Ray / Final Cut Pro Date : Juin 2011 Contexte : Option Architecture Informatique et Multimédia II Résumé : Cet exercice de court métrage en animation 3D (30 images/seconde) développe une analyse de cette maison d’exception réalisée par Jacques Dupuis en 1953. La modélisation 3D est ici utilisée comme un véritable outil d’analyse architecturale grâce à une structuration constructive et une hiérarchie sémantique.

Vidéo HD 720p consultable en ligne à l’adresse suivante : https://vimeo.com/28685837



TOUR D’EXTRACTION DU PUIT N°3 ECHELLE : 1/100 CHARBONNAGE DU HASARD ANTHONY PAMART CHERATTE / BELGIQUE 2011 - 2012

ANALYSE : TOUR N°3 DU CHARBONNAGE DU HASARD Type : Photomodélisation Software : Image Modeler / 3D Studio Max / V Ray Date : Décembre 2011 Contexte : Option Architecture Informatique et Multimédia III Résumé : Cette analyse constitue l’étude préparatoire du TFE, l’objectif était d’expérimenter des protocoles d’acquisitions afin de mettre en place la méthodologie pour la partie pratique du mémoire. Ces planches de synthèse développent un système de multi-représentations et de comparaison d’un relevé métrique face à une photogrammétrique. TOURacquisition D’EXTRACTION DU PUIT TOUR N°3 D’EXTRACTION DU PUIT N°3 CHARBONNAGE DU HASARDCHARBONNAGE DU HASARD ANTHONY PAMART ANTHONY PAMART CHERATTE / BELGIQUE 2011 - 2012 CHERATTE / BELGIQUE 2011 - 2012

rez au carreau

rez +2

Plans des paliers (relevé métrique de l’ISA Saint-Luc de Liège)

Collage vue Sud Ouest Projection orthogonale (comparaison de la plongeante Sud-Est(relevé photomodélisation avec la métrique de l’ISA Saint-Luc de photo d’acquisition) Liège)

Projection orthogonale plongeante Nord-Ouest (relevé métrique de l’ISA Saint-Luc de Liège)

rez +1

rez +6 - 31,90

rez +5 - 25,90

rez +4 - 22,30

Projection orthogonale plafonnante Sud-Ouest

Projection orthogonale plafonnante Nord-Est

rez +3 - 16,70

rez +2 - 11,70

rez +1 - 8,50

Coupe (relevé métrique de l’ISA Saint-Luc de Liège)

Orthophoto façade Est

Plan de projection Projection orthogonale plafonnante Nord-Ouest

Collage vue Nord Est Projection orthogonale (comparaison de la plafonnante Sud-Est photomodélisation avec la photo d’acquisition)

Zone d’occlusion/d’aberration Non relevé


TOUR D’EXTRACTION DU PUIT N°3 ECHELLE : 1/100 CHARBONNAGE DU HASARD ANTHONY PAMART CHERATTE / BELGIQUE 2011 - 2012

rez +3

rez +4

TOUR D’EXTRACTION DU PUIT N°3 ECHELLE : 1/100 CHARBONNAGE DU HASARD ANTHONY PAMART CHERATTE / BELGIQUE 2011 - 2012

rez +6

rez +5

Plans des paliers (relevé métrique de l’ISA Saint-Luc de Liège)

Plans du palier de tête (relevé métrique de l’ISA Saint-Luc de Liège)

rez +6 - 31,90

rez +5 - 25,90

rez +4 - 22,30

rez +3 - 16,70

rez +2 - 11,70

rez +1 - 8,50

Orthophoto façade Nord

Orthophoto façade Ouest et comparaison avec le relevé métrique

Orthophoto façade Sud

Plan de projection

Plan de projection

Plan de projection

Zone d’occlusion/d’aberration

Zone d’occlusion/d’aberration

Zone d’occlusion/d’aberration

Non relevé

Non relevé

Non relevé

Vue perspective de la photomodélisation brute.


TFE : Vers une Sauvegarde Numérique du Patrimoine Industriel Type : Numérisation 3D Software : Micmac/ Image Modeler / 3D Studio Max / V Ray Date : Septembre 2012 Contexte : Laboratoire AlICe Promoteur : David Lo Buglio En ligne : http://vsnpi.wordpress.com/ Résumé : Ce rapport développe une réflexion sur l’étude des techniques de numérisation 3D appliquée au patrimoine industriel. La structure propose un volet théorique portant sur la définition et la contextualisation des termes du sujet puis un volet pratique sur une application expérimentale de la sauvegarde numérique sur quelques artéfacts industriels. La conservation de notre héritage industriel s’annonce comme une problématique phare des années à venir, alors que différents phénomènes socioculturels gravitent autour de ces vestiges. D’un côté, on observe une culture de la friche en plein essor bien qu’une nouvelle conscience patrimoniale semble être en cours de définition. De l’autre, une contre-culture émergente exprime des besoins revendiqués par une armée d’explorateurs urbains corollairement aux préceptes de l’archéologie industrielle qui doivent ressurgir. Au cœur de cette situation complexe, le patrimoine industriel est sous pression et plus que jamais menacé. Cette étude empirique prône simplement le développement de l’application des techniques de conservation digitale sur les legs industriels, alors que ces technologies sont pourtant largement implémentées sur le patrimoine architectural dit « historique » depuis des décennies. La sauvegarde numérique s’installe d’abord en tant que solution préventive pour atténuer les menaces comme pour compléter les soutiens d’un patrimoine en devenir. Les techniques photogrammétriques expérimentées, la photomodélisation comme la génération de nuages de point par corrélation multistéréo proposent d’amorcer un processus de revalorisation du patrimoine bâti industriel par le biais d’une pratique analytique et vers l’élaboration d’un support de connaissances. Les 3 cas d’études sélectionnés sont les tours d’extractions des charbonnages du Hasard de Cheratte, le puits Saint-Albert de Ressaix et la tour du Roton de Farciennes. Cet échantillon d’ouvrages d’exception en tant que symbole de la richesse dévoile toute la diversité de l’architecture industrielle. La sélection de ces icônes permet d’inscrire cette recherche dans trois contextes de sauvegarde différents, la menace de démolition, la dérive de la conservation passive et les risques de transformation radicale. La documentation photogrammétrique ouvre le champ vers une nouvelle ère de sensibilisation pour la sauvegarde effective des œuvres industrielles. Et, elle esquisse aussi des perspectives d’avenir sur l’exploitation du potentiel de ce patrimoine oublié, afin de les éloigner du mythe de la ruine contemporaine



PROTOTYPE : RELEVÉ MUSÉOGRAPHIQUE «AS-BUILT» Type : Photomodélisation Software : Image Modeler / 3D Studio Max / V Ray / Creative Suite Matériel : Nikon D3x + 20mm / Rotule panoramique Date : Décembre 2012 Durée : 1 mois Contexte : Mission ponctuelle en collaboration spontannée Résumé : Ce travail a été effectué en étroite collaboration avec P. Neirinck architecte de l’artiste Joëlle Tuerlinckx pour son exposition «Wor(ld)k in progress» au Wiel’s. L’objectif était d’établir un protocole de restitution photogrammétrique de la scénographie mis en place spécialement pour ce lieu, cet espace. La mise en place d’un relevé panoramique sphérique devait permettre de générer des documents graphiques «as-built» de la muséographie, afin que ces derniers puissent servir de plan de montage pour cette exposition itinérante (Bruxelles > Berlin > Londres > New-York). Mais aussi, les représentations extraites devaient mettre en exergue le dialogue que l’artiste entretient avec l’espace muséal qui l’utilise comme un support de création et non d’exposition. En outre, le relevé «exhaustif» de ces œuvres en rencontre avec l’architecture était aussi en corrélation avec les réflexions de l’artiste, qui s’inscrivent dans une utopie tautologique. Il a donc été convenu que cette empreinte tridimensionnelle d’un instant «t» de la création artistique de Joëlle Tuerlinckx fait aujourd’hui partie intégrante de la propriété de l’artiste, ce prototype pourrait servir de base pour la régénération d’une nouvelle œuvre, d’une nouvelle exposition, d’une rétrospective ?



CONTRAT : CHATEAU DE JEHAY Type : Scan to BIM Software : Revit / Point cloud / Sketch-Up Matériel : Relevé lasergrammétrique Date : Février 2013 Durée : 1 mois Contexte : Mission ponctuelle Collaboration : Mémoire de Patrimoine, Mons. Résumé : Ce projet était un test «Scan to BIM», dont l’objectif était de restituer une acquisition en nuage de point réalisé par un scanner 3D en une maquette 3D BIM (Building Information Modeling) pour le rendre exploitable dans la gestion architecturale du projet de réhabilitation de ce château. La reconstruction du modèle numérique est ainsi fidèle au centimètre près et reprends les principales altérations structurelles du bâti. Une

clause de confidentialité avec la société

Mémoire

de

Patrimoine

détailler le processus et la réalisation technique de cette mission.

ne me permet pas de



CONTRAT DE RECHERCHE : GRAMME Type : Photomodélisation Software : Image Modeler / Stitcher / 3ds Max / Mental Ray Matériel : Nikon D3x + 20mm / Rotule panoramique Date : Juin 2013 Durée : 1 mois Contexte : Contrat de recherche pour le comité scientifique de l’ULB Collaboration : Esquisse scénographie avec Victor Lévy Résumé : Sur base d’un relevé photogrammétrique sphérique, ce projet avait pour objectif de projeter une esquisse de scénographie au sein de la grande halle de type industrielle de l’Université du Travail à Charleroi. Les panoramiques sphériques ont permis un relevé à la fois rapide et précis des lieux, notamment de la Halle pour laquelle aucune coupe n’était disponible. La photomodélisation aura aussi nourri le projet scénographique permettant de sélectionner à la volée, ce qui devait être conservé (machinerie), de ce qui devait être transformé. Grâce à ce protocole d’acquisition, le rendu a pu être intégralement généré en image sphérique (180°x360°) interactive au format QTVR (Quick Time Virtual Reality). Les points de vue, identiques à ceux du relevé permettaient une comparaison état existant (photographie) /état projeté (maquette numérique).



/// Workshops & Expériences

/// Cette section retrace une série d’expériences diverses telle que les workshops, les concours, etc.



STAGE : POLIMORPH ARCHITECTS Type : Stage conventionné et missions ponctuelles Programme : Divers Date : De mars 2010 à juin 2010 Contexte : Licence 3 - ENSA Paris Val de Seine Résumé : En poursuite d’un stage de 6 semaines avec Polimorph, sa fondatrice Petra Marguc me confie alors l’exécution graphique des projets en cours, dont un dossier pour un dépôt de Permis d’Urbanisme.

_Version entreprise Roger delattre : structure en panneaux de bois massif, revêtement extérieur en plaque d’acier brut, ouverture en toiture par des verrière et puits de lumière, en façades par de grandes baies coulissantes ou ouvertures ponctuelles.

P18


4,00

3,80

+1,90

JEUNES MARRONNIERS

@

2,5

1,37

+7,15

Couvertine

+2,40

N

2,35

0

ANNEXE EP 4

8,18

Couverture zinc à joints debout +2,70

Toiture végétalisée

+6,20

EP 2

8,95

+2,85

+3,65 +0,00

EP 1

Caillebotis bois

_Version entreprise tms : structure en ossature métallique (profilé wiscona), volume traité entièrement en verrière, zones fonctionnelles misent en boîte.

4,52

PAVILLON DE MUSIQUE PROJETÉ Dallage en pas japonais avec joints engazonnés

EP 3

Pelouse +12,19

3,03

3,06

16,34

4,00 -0,10 +10,35

MAISON EXISTANTE +4,51

+9,95 +1,63

Terrasse

Veranda +7,15

+4,52 +3,65 +12,19

+7,91

+2,85

+7,91

+2,40 +1,65

+1,63

+0,53

Limite séparative

+0,00/99,50 (sol fini intérieur)

-0,07 +10,35 +9,81

-0,07

-0,24

RUE CARNOT

PAVILLON DE MUSIQUE

MAISON EXISTANTE

Limite séparative

+0,53

7,53

10,48

3,43

4,34

8,30

4,00

4,96

4,73

Gravier

6 RUE CAR

NOT

!

"#$%&'("&)#$!*+($!,-.)//#$!*0!1(%)2(0

3!'45!"6789:!;<==>!?-?$@

*,"

PLAN DE MASSE

16F:75!G+#4H76_5!A!7/8/9/!,0*$+:5%($;,7:,8:*6":,96,!:.(<:6C3!745!"6789:!;<==>!?-?$@ ! !!!!!!!!!!!!!!!!!75T7VP58:V5!T67!A!,I5775!S94L57!M!TI5775Q94L57\N755^N7C$IJ9R5!&6]5P:I:!M!8IJ9R5^:6]5P:I:\N755^N7 16F:75!G+#54H75!A!!!!"#$%&'$())"*+,-,"../C,6:7IJK!16L9:M"9INN67G!M!67JOI:5J:5!*,/?C)8PJ7I:!64!:6QR564!G5!R+#7G75!G5P!-7JOI:5J:5P!G4!S76Q68:!N768J9TO985 ! ! ! D<=!Q94R5H67G!G4!U4QIRV!D>W>!S'(X0//0%C&!Y!<==!=DZ!>B!<<!M![!Y!<==!=DZ!ZD!3D!M!)8N9\]6L9:MJ9INN67G^J9]! ! ! ! !0$1(2$*34,&,"*54(%65%.C,5:76!167\_4J!GITR^MI8_^!67JO^!1-!S57R6_5!)8P:I:4:5C)8PJ7I:!`!R+#7G75!G5P!-7JOI:5J:5P!)R5MG5M[768J5 ! ! ! !3=!745!G5!R+-a45G4J!ZB>D>!,-')%C&!>D!b>!>B!;b!3>!M!J98:6J:\T9RI]97TO^85:

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P19 !

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PCMI2

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COUPE D'IMPLANTATION

16F:75!G+#4H76_5!A!7/8/9/!,0*$+:5%($;,7:,8:*6":,96,!:.(<:6C3!745!"6789:!;<==>!?-?$@ ! !!!!!!!!!!!!!!!!!75T7VP58:V5!T67!A!,I5775!S94L57!M!TI5775Q94L57\N755^N7C$IJ9R5!&6]5P:I:!M!8IJ9R5^:6]5P:I:\N755^N7 16F:75!G+#54H75!A!!!!"#$%&'$())"*+,-,"../C,6:7IJK!16L9:M"9INN67G!M!67JOI:5J:5!*,/?C)8PJ7I:!64!:6QR564!G5!R+#7G75!G5P!-7JOI:5J:5P!G4!S76Q68:!N768J9TO985 ! ! ! D<=!Q94R5H67G!G4!U4QIRV!D>W>!S'(X0//0%C&!Y!<==!=DZ!>B!<<!M![!Y!<==!=DZ!ZD!3D!M!)8N9\]6L9:MJ9INN67G^J9]! ! ! ! !0$1(2$*34,&,"*54(%65%.C,5:76!167\_4J!GITR^MI8_^!67JO^!1-!S57R6_5!)8P:I:4:5C)8PJ7I:!`!R+#7G75!G5P!-7JOI:5J:5P!)R5MG5M[768J5 ! ! ! !3=!745!G5!R+-a45G4J!ZB>D>!,-')%C&!>D!b>!>B!;b!3>!M!J98:6J:\T9RI]97TO^85:

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PCMI3

0"E0//0!A 1:200

+7,15

Bardage bois gris

+3,65 +2,85

Toiture végétalisée

+2,25

+1,70

Bardage zinc

+0,00/99,50 (sol fini intérieur) Régie

Entrée

WC

-0,24

JEUNES MARRONNIERS

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PAVILLON DE MUSIQUE

MAISON EXISTANTE

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FAÇADE / COUPE EST

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MAISON EXISTANTE

+7,15

Couverture zinc

Toiture végétalisée +2,12 Bardage bois gris

Vitrage fixe opalin teinté

+2,85 +2,40

+2,25 Bardage zinc

+1,70 +0,00/99,50 (sol fini intérieur)

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PAVILLON DE MUSIQUE

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FAÇADE SUD

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CONCOURS : TRUCKHOUSE Type : Concours international «Nomad Camp» UNESCO Programme : Logement nomade Date : Octobre 2011 Contexte : Master 1 - Faculté d’Architecture de l’ULB Atelier : Architecture Art et Paysage Equipe : En binome avec Guillaume Cazalet Délai : 48h (éxécution en 12h)

com T r u c k

Résumé : « Dans un futur proche, les grandes nations sont entrées en guerre pour le pétrole ; exaspérées par la situation de crise, les populations se sont révoltées, les nations essaient de maintenir un semblant d’ordre tandis que des bandes de délinquants sillonnent les routes. » En prenant comme scénario le synopsis de la trilogie dystopique d’anticipation « Mad Max », notre projet propose une solution pour un habitat modulaire adapté pour le regroupement en communauté nomade. Cette cellule de logement a été conçue pour permettre une grande diversité d’organisation spatiale pouvant faire face à différentes gestions de risque lié déplacement de population suite à d’éventuelles catastrophes climatiques, sociales, ou géopolitiques.

+

h o u s e

u s i n g

ROOM

Technical

Life

Extesion

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T r u c k h o u s e

Connexions

community modularity


I

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III

FlUctUations

E s c a p e

Patterns Independance

Emergency

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Finished

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E s c a p e

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Or die


WORKSHOP : MOVING ARCHITECTURE Type : Echange culturel belgo-palestinien Programme : Parade architecturale Date : Avril 2012 Contexte : Master 1 - Faculté d’Architecture de l’ULB Atelier : Architecture Art et Paysage Equipe : R. Loubsens / M. Zugayar / H. Nammari Budget : 500€ Résumé : Ce projet en partenariat entre la Faculté d’architecture de l’ULB et l’université de Birzheit avec le soutien de la Féderation Wallonie Bruxelles International avait pour objectif d’organiser et concevoir la première parade festive dans les rues de Ramallah. Notre installation architecturale était découpée en 3 phases ; la procession, l’installation, la représentation. Il est important de spécifier que la couleur blanche choisie initialement pour la symbolique de la neutralité a dû être abandonnée au bénéfice d’un tissu jaune, seule couleur exclusivement apolitique au sein du territoire palestinien.

20.04.2011 5pm-8pm.

from all Ramallah to Al Manara

BRINGING THE STRUCTURE TO AL MANARAH

1

UNFOLDING THE STRUCTURE

2

INTERIOR EXTERIOR SPACE CRAZY BOX

3


ÂŤIn this project, the parade will consist of three phases which starts by the procession which becomes an installation and finishes with an event. The concept of the parade is about creating an architectural space (a neutral box) which is in sharp contrast with the identity of Ramallah streets. The aim of the parade is to make distraction between the public space and the private space by creating an urban space inside the space of Ramallah where people can use the space freely. There will be a movement in the parade which consists of carrying a yellow fabric until this surface becomes volume creating a space. The movement will be slow and quiet in order to make the audience curious and expecting something surprising and spectacular.

https://vimeo.com/24001100 https://vimeo.com/23339035


ProJect

=

ManHattan MeMorial CONCOURS : NYC MEMORIAL ARCHIPELAGO islanD Type : Concours international «City Vision» extension of «U tHant islet» Programme : Urbanisme de commémoration Date : Avril 2012 Contexte : Master 1 - Faculté d’Architecture de l’ULB ceMetery islanD Atelier : Architecture Art et Paysage sanctUarision of «roosevelt islanD» Equipe : G Cazalet / N. Louangie / M. Barberini / J. Lajus

+

Résumé : Ce projet pousse à son paroxysme les réflexions développées dans les textes ci-contre, en utilisant ou réutilisant les dernières superficies disponibles pour étendre Manhattan. La première partie du projet propose au «U-thant islet», plus petit ilot de l’archipel de Manhattan, de réaliser le rêve inavoué de sa grande soeur, étendre sa surface de 2000 %. Cette surface s’offrira le luxe de rester vide. En prolongation du Mémorial Roosevelt réalisé à titre posthume par Louis Khan, cette vaste plateforme immersible répond à la controverse de ce projet ne donnant aucune vue sur le sud de la grande pomme. La seconde partie reprend la technique du «scale down» du projet de Oswald Mathias Unger pour l’île de Roosevelt en 1975, à savoir recréer sur la plus grande île de l’archipel une réplique miniature de Manhattan grâce à leur ressemblance morphologique. Mais au lieu de la consacrer à un programme résidentiel, nous proposons de régler une bonne fois pour toutes le principal problème des habitants de Manhattan. Les cimetières, superflus en vue de la vie active de ce quartier de la mégalopole, y sont inexistants. Pour finir, l’ensemble du projet sera structuré par un accès longitudinal par extension de la trame, logiquement appelé «avenue zéro».

new york city’s MeMorial arcHiPelaGo L’avenir de New York, et particulièrement le devenir de Manhattan, relève d’une problématique pour le moins paradoxale. On connait les mérites du modèle de la ville américaine, parfaitement adapté aux grandes étendues de son territoire. L’application de ce maillage orthonormé sur la péninsule de Manhattan révèle d’une incompatibilité de but quant à ses perspectives de développement. Bien que cette trame a permis de structurer de façon très efficace les flux internes, il lui est impossible d’étendre son système à l’extérieur à cause de la restriction imposée par ses propres limites. Contrainte à «l’inexpansion», les principes de modularité et de liberté induits par la grille se trouvent donc en grandes parties abrogés. Sur les trois dimensions nécessaires à l’extension de son réseau, seul un avenir de développement le long de l’axe «z» reste possible, «x» et «y» étant des valeurs finies, imposées par la morphologie de sa presqu’île longitudinale. Le théorème de 19091, responsable du postulat du gratte-ciel, conçu comme formule utopique permettant la création illimitée de sites vierges sur un même emplacement urbain, ne serait qu’un fantasme. Depuis le dessin de ces premiers traits Manhattan est vouée à jouer sa vie sur cet échiquier de 2028 blocs (13 avenues x 156 rues), en attendant inexorablement son échec, et mat. De plus, ses propres règles du jeu imposent aussi des limites altimétriques. La Loi de 1916 sur le volume maximum par bloc impose certaines règles sur l’emprise des constructions «manhattaniennes». Un quota d’étages déterminé et périssable serait donc disponible pour l’ensemble du district. Même la réforme du «zoning résolution de 1961», si elle permet le transfert de densité et un système de bonus relatif à la création d’espace public, opte résolument pour la modération de la densité de cette cité de la démesure. Dans ce contexte limité et d’accroissement de cette limitation quel est donc l’avenir de Manhattan ? Est-il encore possible ? La ville est désormais seule face à son funeste destin. Le Corbusier disait déjà à l’ONU en 1937« New York est une ville debout sous le signe des temps nouveaux. C’est une catastrophe, mais une belle et digne catastrophe, celle dont un destin trop hâtif a accablé des gens de foi et de courage ....». En effet, il faut une bonne dose de foi et de courage, pour croire encore de nos jours à un avenir durable de Manhattan. Chaque jour, elle se rapproche de sa congestion verticale, et un jour une fois ce stade fatal atteint, il lui faudra choisir entre deux sorts jusqu’ici inenvisageables, accablée dans un dilemme entre la stagnation ou la décroissance.

- enD of UrBan GriD - non extension (islanD) - liMiteD aera (sHaPe) - crisis of HiGH Density - no recyclinG now : aPoloGy of eMPtiness

Quoi qu’il en soit, cette cité aussi majestueuse soit-elle, va finir par périr. Et sans doute nous n’avons même pas eu conscience de son apogée et que nous sommes déjà témoins de cette phase de déclin. Signe de cet étouffement la gentrification et le développement immobilier se déroule aujourd’hui en majeure partie aux abords de ses contours. Celle qui a contribué à l’essor de la première mégalopole du monde grâce à sa situation de centre névralgique au sein du BosWash2 ne peut compter maintenant que sur ces alentours pour subsister. On pose aujourd’hui la question de la survie de la Manhattan, par ces territoires annexes. L’île Roosevelt est le premier de ces terrains d’expérimentation. 1 Rem Koolhaas exprime cette formule théorique dans «New York Delire» (Article «Alibis», page 87) 2 Jean Gottman identifie en 1961 cette première mégalopole du monde. New York constitue le centre névralgique de cette aire urbanisée sans précédent que l’on appelle le BosWash car reliant les villes de Boston jusque Washington.

Pour se faire, nous avons sélectionné une partie Manhattan que nous avons réduite de telle so apparaisse à échelle humaine pour se trouver dans configurations spatiales que le mémorial des juifs Berlin par Peter Eisenmann. Le visiteur sillonne alors orthogonales de New York pour aller retrouver la tomb qu’il désire honorer, même rue, même adresse, mê L’adresse du lieu du décès correspond directement l’urne. Les immeubles deviennent des columbariums c


de l’île de orte qu’elle s les mêmes d’Europe à les avenues be du défunt ême étage. t à celle de complexes.

ManHattan MeMorial islanD

extension of «U tHant islet» Manhattan va mourir ou peut-être est elle déjà morte ? Comment rendre hommage à cette grande dame, support de nos fantasmes de modernité ? †Manhattan (1841-2001)† telle pourrait être l’inscription sur la stèle commémorative de la défunte cité, mais cela suffirait-il ? Si oui, où placer cet ultime monument ? Si nous ne recherchons pas des solutions au déclin de New York, sa survie nous préoccupe1. Comme nous l’avons, vu c’est la condition insulaire de Manhattan qui l‘a prédestiné à une fin certaine. Pour trouver un terrain où y installer son ultime demeure, nous avons donc saisi l’opportunité de conquérir le plus petits des îlots de l’archipel new-yorkais. Le «U-Thant Islet» est une île artificielle créer par les débris de la construction de tunnel de Steinway sous l’East river et abritant aujourd’hui la ligne 7 IRT Flushing Line qui relie la grande pomme à Long Island. Elle appartient administrativement à Manhattan ce qui fait de ce terrain, le dernier espace vacant du district en perdition. Il est situé au sud de l’île de Roosevelt, visible depuis le mémorial de Roosevelt dessiné par Louis Khan juste avant sa mort. Cette réalisation posthume est par ailleurs très controversée, elle obstrue les vues vers la skyline du sud de Manhattan alors que c’était un endroit privilégié pour admirer l’étendue et de la grandeur de ce paysage. Pour ce mémorial de Manhattan, ce fragment d’extension du quartier emblématique doit s’offrir une respiration. Une bouffée d’oxygène qui ne peut s’acquérir que par la compréhension de la nécessité du vide, qui jusqu’à sa mort était synonyme de luxe. En lieu et place de ce qui a conduit à sa perte, comme pour en tirer les leçons Manhattan aura son espace dédié uniquement à la passivité rendue visible par cette apologie du vide. Enfin une place pour contrer le paradigme contemporain se dira-t’on, un lieu où l’on pourra se laisser libre de toute inactivité, prohibée sur l’île principale. Une île monument dans laquelle on pourra se laisser libre cours à notre instinct de détente de paresse et de fainéantise, une île où toute activité stressante sera prohibée. Un refuge où la contemplation et la méditation en l’honneur de Manhattan seront les principales activités.

1975 New-York - Roosevelt Island

Son espace sera conçu comme une vaste esplanade lacunaire reprenant la morphologie de la feu Manhattan. Une simple surface, absente de tout volume, rendu inconstructible par sa structure flottante reprenant symboliquement la trame fatale du modèle grandeur nature. Une île, mouvante au rythme des courants sousmise aux caprices météorologiques, où la vie pourra s’exprimer dans son plus simple apparat. À titre posthume, cet espace deviendra la plus grande piazza que Manhattan n’a jamais pu s’offrir. Texte d'Anthony Pamart

Notes : L’étendue du territoire « bâtis » donne une idée de l’ampleur

1 _Propos argumentés dans «Déclin villes américaines» de utopique et du survie projet. des Mais grandes sachant que chez nous, en Europe, l’historienne Jane Jacobs. les cimetières comptent parmi des parcs publics les plus visités

pour cause de leur fonction toute particulière, on imagine assez vite l’importance de fréquentation de cet espace qui viendrait directement faire contrepoids avec Central Parc. Faite d’une masse épaisse mégalithique au beau milieu des eaux New Yorkaises, l’île de Roosevelt s’oppose directement à Central Parc


/// Expression Libre

/// Cette section est consacrée à mon intérêt pour différents moyens d’expression dans un cadre pédagogique ou personnel



DESSIN : NUS Type : Croquis et modelage Date : De 2006 à 2008 Contexte : ENSAAMA Olivier de Serres Résumé : Les séances de modèles vivants sont l’occasion d’approcher toute la complexité des techniques picturales. C’est un exercice complet permettant de se confronter aux différents problèmes de la représentation 2D ; proportion, composition, relief, perspective sont autant de défis auxquels sont confrontés simultanément le regard et la main. C’est aussi l’opportunité d’expérimenter des outils et des techniques diverses tout en approfondissant la recherche sa propre sensibilité graphique.



DESSIN : SÉQUENCES ARCHITECTRURALES Type : Perspectives construites et croquis à la main levé Date : De 2006 à 2010 Contexte : ENSAAMA Olivier de Serres & ISACF La Cambre Résumé : Mon apprentissage du dessin ayant débuté dès mon enseignement secondaire spécialisé en Arts-Appliqués, je me sers du dessin, construit ou à main levée comme outil de recherche ou de communication pour supporter le projet d’architecture.



DESSIN : SKETCHWORKS Type : Croquis Date : De 2003 à 2013 Contexte : Carnet de croquis / de voyage Résumé : Quelques coups de crayon, pour le plaisir...




Anthony Pamart / Selected-works_2006/2013


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