INFO 58 - JUILLET 1992
SOMMAIRE
Mea culpa (P. MOYA) Explorations centre de recherches et de plongée souterraine (Marseille) Grotte de Paques Igue de Viazac Résurgence de 1'Infernet Explorations de l'association CELADON La Finou Gouffre de Couey h d g e Scialet du Tonnerre Aven de Tégoul SpkIbo club Chausseen
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DEMAIN EN FRANCE ?
Eviter absolument les étiquettes réalisées en adhésif à trame textile : Elles sont fortement biodégradables .
Jean Pierre S'I'EFANATO
(D'apres un article paru dans " Underwater Spkléology ",la revue d e la Cave Diving Sociéty de la National Spéléological Sociéty ).
Les plongeurs sout.errains de Floride se plaignent : Les moniteurs subaquatiques entrainent massivement leurs éIèves dans les eaux douces des vasques ! Mais ce n'est pas tout : Certains persistent A emmener leurs élèves dans la zone souterraine, en violation des normes de tous les organismes d'enseignement de la plongée ( 5 aux US ), et la plupart autorisent sans dificultés les plongeurs brevetés à utiliser leur lanipe dans la caverne,
Les élèves en tirent la conclusion que des " pénétrations limitées " (sic) sont sans risque (sinon leur vénérien moniteur l'aurait signalé) et ils y reviennent tous seuIs. Il s'en suit non '
seulement une gêne pour la pratique normale de la plongée souterraine, mais aussi des accidents. La NSS-CDS propose donc la dén,onciation systématique par écrit des contrevenants a leur organisme d'afiliation ( elle a elIe-même établi un formulaire type ).
La solution proposée pour que les moniteurs suba puissent emmener leurs élèves dans les siphons de Floride du Nord est d'accéder au grade de moniteurs de plongée souterraine, à condition que les élèves aient le niveau requis pour suivre un cours de " cavern divers " .
NDT : La plongée souterraine aux States est organisée en 2 niveaux : - Cavern Diving : Dans la zone éclairée des grands siphons de Floride, les lampes sont interdites (pour ne pas aller trop loin) et les plongeurs doivent avoir suivi la formation de " cavern diver " . - Cave divinq : Au delà de la zone éclairée du siphon, les plongeurs doivent avoir auivi une formation de " cave diver " ( 2 niveaux ) prodiguée par un " cave diving instructor " . AUTRE SUJET, LE MARQUAGE DU F I L GUIDE (Rappel de mon intervention à Dijon).
J'ai personnellement adopté l'adhésif plastique utilisé par les électriciens : Il est imputrescible et légérernent élastique, ce qui lui permet de s'incruster dans le tressage du fil et de ne pas glisser ( voir nota ).
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Ce type d'adhésif existe sous la marque " BARNADHER " en plusieurs largeurs et plusieurs couleurs ( exemple 19 mm jaune en rouleau de 25 m, environ 10 FF chez les fournisseun de matériel pour électriciens).
A titre d'exemple, le Ressel a été rééquipé lors du stage national de 1990 sur 450 métres, puis sur beaucoup plus long lors de l'expédition suisse qui a suivi. Moins d'un an après, les seules
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étiquettes encore en place étaient celIes du type préconisé ci-dessus, de 300 à 450 mètres ; Plus loin (zone peu fréquentée par les débutants 1 les étiquettes étaient déjà illisibles et se désagrégeaient au moindre frôlement : C'est amigeant quand on songe au temps passé à refaire un tel équipement.. .
Nota : Contre le glissement des étiquettes, il est possible d'ajouter un noeud derrikre chaque étiquette ( du côté de la sortie ) ; ce noeud, rapide à confectionner lors du rembobinage sur le dévidoir, donne de plus une indication tactile du sens de la sortie. *=*=*=*=*=*=*=*=~=*=a=g=*=*=*=
Le 17 novembre 1984, au terme d'une glissade melIe, mourrait Bertrand LEGER, un des tous grands pionniers de la spéléo - plongée moderne française. Le 17 novembre 1991 se tenait à Dijon la deuxième journée de la rencontre internationale des plongeurs en spéléo - secours. C'est à cette coïncidence que pensait Freddo tout en roiihnt sur l'autoroute qui le menait à Dijon. Freddo ri qui Bertrand avait tout appris.
Et une fois sur la scène, sous les projecteurs et sous nos yeui, Freddo a parlé du post-siphoii, de Guy PEIGNEY et a oublié de nous rappeler que sept années s'étaient écoulées déj8. 11 nous a demandé de réparer cet oubli, voilà, c'est chose faite.
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Mért - Culpa = Mëa - Culpa = Méa Culpa = Méa - Culpa
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J'ai effectué une enqukte, sur la triple noyade de la grotte Cosquer, qui a initBe certains d'entre - vous. Notamment Marc Douchet et Claude Touloumdjian, qui trouvent que je ne parle de cet accident que sous l'éclairage des journalistes et surtout de Henri Cosquer lui meme. Et je reconnais qu'ils ont entièrement raison.
Je savais que le récit de Cosquer était douteux, puisque Claude m'avait donné sa version h Dijon, et qu'elle en était très diffdrente. Mais pour moi ce n'était qu'un mensonge de plus dans son récit. Le but de mon enquête était de découvrir comment trois garçons avaient pu trouver une mort aussi affreuse. J'avais atteind mon but et Ih dessus tous les témoignages concordaient.
précisions à la suite de l'article de Philippe Moya dans Info - Plongée n057, concernant l'accident de la grotte de Sormiou. Je pense qu'un article ne saurait se résumer aux seuls renseignements pris ç1 et 1i dans les journaux sans autre vérification. Henri Cosquer était sur place c'est entendu, mais ses déclarations auraient pu étre corroborées par celles d'un plongeur spéIéo connu de tous Claude Touloumdjian, par exemple qui était lui aussi sur les lieux de I'accident. Celui - ci aurait certainement éIé plus honn&tedans ses déclarations car lui ( nous l'apprendrons plus tard ) n 'avait pas h essayer de cacher aux journalistes que derrikre ce siphon se trouvait une grotte richement or-
née.
Pour reprendre quelques "erreurs" d 'Henri Cosquer:
S'aurais dfl quand même réagir ce moment là et prévoir que les plongeurs qui avaient effectivement sortis les trois
corps, ne seraient pas du tout satisfaits de la version de Cosquer. J'en suis d'autant plus dksold que Claude et Marc sont deux pf ongeurs pour lesquels j 'ai beaucoup d'admiration. Voilà donc la l e m que Marc nous a fait parvenir afin de mettre les choses au point. Philippe Moya.
Quelques précisions sur un siphon centre de poldmique. Il nous arrive parfois de lire des "erreurs", des inepties, voire des mensonges dans les journaux, sur un sujet que l'on connaît très bien. Ce fut souvent le cas pour la grotte Cosquer. TanEt j'en suis irrité, tant& j'en suis amusé, mais je ne saurais me retenir de donner quelques
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1) Le Spéléa
- Secours a essayé de
me contacter un peu avant 14 h. Absent. Ce sont quatre plongeurs du département qui sont arrives sur place avec leur matériel vers 16 h. ( Claude Touloumdjian, Pafrick Bolagno, Christian More et Patrick Toulouse ) . A 18 h. but était fini soit moins de quatre heures après l'alerte.
2) Le conduit mesure environ 250m., affirme H.C. Notre topographie quant h elle, ne donne que 116m.
3) "J'ai plongé avec un gars de Touloum", affirme H.C. Mais il n'a pas dit qu'il avait lourdement insistk pour aller chercher le troisiéme plongeur en solitaire, d r qu'il était de sa bonne technique: bi - mer mono - sortie, pas de fil d'ariane ( "pas besoin je connais la grotte"), etc... 4) C'est Patrick Bolagno qui a d é roulé le fil, a localisé le troisième corps et
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l'a ramené jusqu'au bateau des pompiers. Henri Cosquer le suivait et a réembobiné le fil.
5) Rendons à César ce qui lui appartient et à MarseiIJe, sa grotte, qui est sur son territoire.
6) Si un hélico a survolé le site, c'était pour amener 2 plongeurs spéléo, ainsi que du matériel, sur place. Nous avons compris plus tard pourquoi Henri Cosquer, capitaine du Bateau de pIongée le Cromagnon, disait sans cesse " Restez à bord, il est inutile que vous voiis mouilliez alors que je le suis déjà ". Ceci étant dit et comprenant bien ce brave homme qui avait peur de perdre la paternité de sa dhuverte, les causes de 1'accident semblent très claires.
Le conduit est tapissé d'argile et un plongeur non averti se retrouve vite avec une visibilit&nulle. En ajoutant qu'aucun fil n'était en place, que les plongeurs ne possédaient ni double alimentation en air, ni casque ni éclairage fixe, ni exfirience souterraine, seule la sortie du quatrième plongeur de la palanquée est surprenante, tant les ingrédients etaient réunis pour construire un drame. Autre zone de doute: le but de la
plongée.
Le quatriéme plongeur affirme qu'il ignorait tout de cette grotte, qu'il pensait &tredans une grotte voisine, celle de la triperie. Cette dernière est à 15m. de profondeur ( petit écart de 2 1 m. ). De même qu'il affirme qu 'A la &te -15, il voyait la lumikre du jour. Essayez pour voir .., le noir.
De toute façon, peu importe le pourquoi de leur incursion souterraine, attachons - nous plut6t au comment, qui lui, est logiquement condamnable et regrettable. Et puisque je parle d'une découverte si polémiquée, je voudrais donner mon avis, certes pas celui d'un scientifique spécialiste dans l'archéologie paribtaie, mais celui d'un spélh - plongeur expérimenté. Quand on immerge dans cette salle, c'est fantastique; Ies couleurs, les formes, tout est harmonie. A n'en point douter, la plus beIIe sortie d'un siphon qu'il m'est été donné de plonger. Les gravures et les peintures ne sautent pas aux yeux et ne seront visibles qu'après une minutieuse inspection. Par contre, excentriques, fistuleuses, aragonites s'en donnent A coeur
joie. Les dessins tous A hauteur d 'homme et monochrome en noir ou en ocre nous émerveillent. Leur rareté et leur ancienneté nous émeuvent. Quant h leur authenticité, tout prime en leur faveur: - l'accès particulièrement difficile du site. - la genèse et l'hydrogéologie de la grotte. - les matériaux employés datés au carbone 14 d'environ 18 000 ans avant J.C. - les micro - concrétions bleutées qui recouvrent une partie du plafond de Ia salle el en particulier quelques dessins. La polkmique semble &treune vulgaire jaiousie scientifique et politique. Chacun voulant s'approprier le privilège de I 'étude scientifique ou de 1'exploitation politique. Marc Douchet.
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CENTRE DE RECHERCHES ET DE PLONGEE SOUTERRAINE MARSEILLE Marc Douchet 43 rue Sainte Cécile 13006 MARSEILLE
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Event de FOURMI PERDREAU Commune du MEJANEL (34) - Event en relation avec la source de la Buège.
Le siphon est h -31 métres h la base d'un puit boueux. ( Mise à l'eau épicBe sur le descendeur ). En amont: siphon étroit et trouble arrgt 2i - 10. En aval: S1 15 métres -8m,deux petits lacs se déversant l'un dans l'autre mènent au S2 ( 12 métres -6 }. Aprés le S2, escalade de 4 métres, puis galerie de 10m et enfin ressaut de 3m. S3 100 mètres de long, arrCt à -4 sur faille infranchissable, point bas -3 1, étroiture en décapelé h -20métres. Plongeurs: Marc et Vincent Douchet.
sur le S2 ( 418m. -18 ). Puis S3 ( 220m,10 ) et belle galerie accidentk ( 150m.). L'objmtif de notre plongée du 15112192 était la continuation du ~4 ( arrêt suppose h 150m.) . De fait Patrick Penez l'avait franchi en 1984 ( 270111. ,-17 ), et c'est donc une belle deuxième que nous avons faite. A la sortie du siphon 4, on perd l'actif dans une grande galerie d'effondrement ( direction générale 60" ) avec deux niveaux: - En bas une galerie trks propre avec quelques traces d'actif. - Au dessus, de grosses dailes ( dimension moyenne de la galerie 4x8 ). Une galerie parallèle siphonante part sur la gauche B 200m. de la sortie du $4. Vers 5ûûm. je perds les traces du passage de Patrick Penez. Je m'arrête sur "Y en a marre de pas trouver l'actif" vers 6ûûm. du 34. Au retour, j'ai fouillé avec soin et sans résultat le S4, dans l'espoir de retrouver la continuation de l'actif. Ddveloppement total des siphons: 980m. Plongeur de pointe: Marc Douchet. Plongeurs "sherpas": Frédkric Bernard, Patrick Bolagno, Luc Douchet, Didier Guérin, Alain Killian, Chnstian Moré, Marc Renaud.
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Grotte du MOURET Grotte résurgence de h TUILEDE Commune de CHATEAUDOUBLE (83)
Vallée de la Vis, commune de MADIERE S1 plongé par le GEPS, S2 plongé sur 220m. par P. Vergier, puis sur 370m. par Marc Douchet. C'est finalement P. Penez qui franchi le S2, puis le S3 et s'arrête dans le S4 2 150m. Cette grotte bute sur un siphon après 3ûûm. Le S 1 ( 80m, -8) débouche au pied d'une série de cascades, suit alors 2
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Accès: à la hauteur de l'usine électrique, traverser la Vis et remonter le talweg jusqu'à la grotte. Terminus atteint par Patrick Penez dans le S9, arrtt dans l'eau h 220m.-5 1. Le 8/09/92 nous reprenons l'exploration.
km. de belles galeries actives qui buttent
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A lûûm. de l'entrk, S1 ( 100m.12 ), suit le S2 (6Orn.-5 ), puis 100m. de progression assez difficile lors des portages pour arriver au S3 ( 6m.-2 ) et enfin au S4 ( 120m.-15 ). A nouveau lOOm de galerie escarpée avant le S5 ( 30m,-4) et S6 ( 35m.4 ). Le S7 est shunté par une
galerie assez facile pour arriver au somrnet d'un ressaut en bas duquel commence un splendide S8 ( 20m.-3 ), 20m. de rivière avant d'enchaîner le S9. Celui - ci plonge rapidement jusqu'h -50. La profondeur se stabilise et l'on progresse au fond d'une diaclase haute de Sm. environ inclinée sur Ia gauche à 45 environ. A 2ûûm. de l'entrée du siphon, on remonte dans la diaclase jusqu'i -46m.où l'on progresse sur une dizaine de metres jusqu'au terminus de Patrick Penez. A pmbr de ce point 11, la galerie change d'aspect: on progresse dans une diaclase verticale large de 2 à 3m. et haute d'autant. La galerie replonge à 5 1m. au bout d'une trentaine de mktres de fil déroulés puis remonte en pente douce, et diminue sensiblement de taille. Un diverticule qui pince après quelques mètres part sur la gauche. L'exploration s'est arrgtée quelques métres plus loin sur les îiers, 295m.-36. La visibilitb est de l'ordre de 6 à 7m. h l'aller et de 3 h 4m. au retour. La partie explorée lors de cette plongée garde une direction quasi - constante ( 20 A 30" ). Plongeur de pointe: Frédéric Bernard. Plongeurs " sherpas" jusqu 'au S8 : Patrick Bolagno, Alain Killian, Christian Mord et Marc Renaud. O
Voir Info - Plongée précédents.
Explorations de Février 1990 à Avril 1991. Cinq pointes se sont sucddées pour porter la longueur connue de la source du Bestouan de 2290m. à 2900m. Après deux galops d'essai en Février 1990, ( 2390 et 2460m. ) notre équipe &ait rodée pour la grande pointe qui devait, nous l'espérions nous faire atteindre un développement de 3200 h 3500m. Tout n'a pas marchk comme escompté; un temps peu clément et un scooter capricieux nous ont fait progresser très lentement. Le 1811 111990, 2665m. pour 8 heures d'immersion, le 1610119 1, 35m. de mieux pour 9 heures sous l'eau, et enfin 2900 le 6/04/1991 pour 9 heures de plongée et une nouvelle panne de "Prem" (1) dés les cinq cents premiers mètres.
Peu à peu nous avons affiné notre technique aux spécificités du Bestouan. Le pnncipai enseignement a dté l'abandon du quadi - bouteilles (2) au bénéfice d'un simple bi - 20 litres. En effet le couran t est tellement violent ( m&me 11 l'étiage ) que I'hydrodynamisme est une priorité. Le revers de la médaille est I'étaiernent des bouteilles relais, jusqu 'A 2000 mbtres de l'entrée lors de la dernikre pointe. Mais peu importe, l'eau étant un milieu hostile pour I'homme, nous avons cherché A faire des incursions ultra - légéres pour limiter au maximum les temps d'immersion. Six bouteilles relais de 18 ou 20 litres étaient prvues tous les 400m. et ce jusqu'à 2000m. de l'entrée. nombre de
Source du BESTOUAN
Commune de CASSIS ( 13 )
1- ( surnom amical du loco - plongeur Préméco ) . 2- ( 4 x 20 litres soit 16 rn3 de gai ). I W O PLiONGEE No 58 - PAGE 7
relai avait été calculé pour un trajet sans scooter. Le 8 Mai 1991, le travail ingrat des "plongeurs - navettes" commence, Ils prennent bouteilles ou scooters sur les rochers, parcourent dans la mer la centaine de mbtres qui nous sépare de l'entrée de la grotte, pénbtrent dans le boyau et déposent leur charge h la base du puit. Puis entrent en piste Fred, Marc R., Richard, Patrick B., Michel et moi - merne pour disséminer jusqu'au point 1OOO les relais de' la pointe, les relais pour port. les relais et les relais pour. ...
appuyant sur les palmes, il y en aura pour deux heures h ce régime. Quand j ' arrive A 2900m. mon bi est à 200 bars, de quoi faire du chemin, h6las quelques mktres plus loin, je bute sur un dédaie de galeries impknéîrables en conduite forcée.
Aprks 30 minutes passées à tenter de franchir ces r6bécissements, je dois me rendre 1 l'évidence. Malgr6 le courant violent, la suite praticable n'est pas ici. A 2950 mètres de l'entrée, rage au coeur, je fais demi - tour. Temps total d'immersion 10 H. dont 4 13 30 de palier à l'O2.
Le 9, nouveau manège dlEvelyne et Pa&. Je pars en "Zeep" pour déposer le R5 et le R6 (3) à 1600 et 2000m. que Marc R. et Patrick B. avaient amenés à lûûûm. la veille. Fred récupère le R4 à 5ûûm. et l'installe 12ûûrn. Marc R. met en place le R3 & 8ûûm., Patrick B. le R2 A 400m. et Richard une bouteiile secours à 300m.
Plongeur de pointe: Marc Douchet.
Plongeurs de soutien: Michel Abrachy, Frédéric Bernard, Patrick, Bolagno, Didier Guérin, Richard Jamain, Alain Killian , Christian More, Michel Phillips, Marc Renaud, Evelyne Tépinier, Claude l'ouloumdjian .
Le 11, 2 9 H.45,je me mets l'eau avec sur le dos mon bi - 20 à 250 bars, 2 phares de 20 W. et un 100 W. petit phare de forte puissance utile lorsque je dois chercher une suite peu évidente. Pendant ce temps, les plongeurs - navettes ( les mCmes ) installent les bouteilles d'oxy géne pure pour les paliers. Avec le " Zeep" je progresse rapidement, je fais l'impasse des relais de 400 et 12ûûm. et continue ma progression sans incident. Après 60' d'immersion je suis au point 1400m. , le peu d'expérience que j'ai du "Zeep" me fait douter de son autonomie, mais surtout de sa maniabilité en eau trouble au retour et je décide de poursuivre h la palme ( si on peut dire ). Là, commence les réjouissances, je plante les doigts dans la glaise pour me tracter en
3- relais n05 et 6.
Gouffre CASSIEN
du
petit
SAINT
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NANS LES PINS, massif de la Sainte - BEAUME. A la &te moins 310, on accède h un regard sur un gros collecteur qui a fait l'objet de nombreuses plongées tant en amont qu'en aval.
Plongée aval du ler Novembre ( P. BOLAGNO, M. DOUCHET ). Nous nous engageons dans un siphon très laiteux, A peine trois mktres de visibilité. Le S 1 ( 220m.- 13 ) coupé par plusieurs surfaces nécessite quelques retouches g son équipement. Patrick dispose
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d'un bi - 91. et transporte une 151., moi, je suis harnaché d'un quadri - 91. Après un court lac nous enchaînons le S2 ( 150m.-9 ), mCme eau laiteuse, la section est sensiblement identique depuis le bas des puits, en moyenne 3m. de hauteur pour 5m. de largeur, les parties sableuses succédent aux fonds argileux. Nous accédons à une riviére h I'air libre d'une quarantaine de mbtres oh se suivent des cascatelles de quelques dizaines de centimètres à deux mktres de haut. Le débit, ce jour, est estimk h 100 Iitreslseconde. Le portage est relativement pénible. A 12 H 20je pars seul dans le S3 ( 420m. ,-23 ), sur les deux cents premiers mètres, le siphon est pleine roche; sur la deuxième m e du parcours, le fond est tapissé de sable ( section 3x5 ). Depuis le départ du S 1, la direction g é n é d e fluctue très peu ( de 300" h 360" ). A la sortie du S3, un fracas m'aba-
sourdi, j'abandonne mes bouteilles relais pour ne garder qu'un bi-91. La galerie qui me skpare du $4 est trbs déchique&, elle dévaie en petites cascades ( 8 mktres de dkniveld ). Au niveau du $4, un affluent arrive en plafond ( environ 50 Ils. ).
Le S4 (40m.-4)est de toute beauté, je le franchis très vite ainsi que la galerie qui le prolonge. avait été plongd en 1983 par Patrick Penez sur 210 mktres ( point bas 15 ). Arrivk h son terminus, je déroule le fil, la visibilité est toujours aussi médiocre, je suis réduis suivre une paroi; mon phare ( 20 W ) n'accroche rien, ni le haut, ni le bas, ni la gauche. Je suppose &tredans un "méga-siphon" d'au moins dix mktres de section. Çà et lh, de grosses
dalles jalonnent le sol. Je descends progressivement jusqu'a - 18. Après 150m.de fil déroulé, je suis sur mes tiers et je fais demi-tour. Il est 14 H 10. Au retour le franchissement des cas-
cades est épique, le bi devient curieusement trbs lourd. Il me faudra 45 minutes pour remonter les 120 mktres de galerie entre le S4 et le S3. Enfin, je retrouve Patrick, frigorifi6 sous sa couverture de survie. Nous enchainons les deux derniers siphons. "Mouchoirt1nous rejoint et remonte le "Saint-Cass"avec nous. Temps passé sous teme 13 heures.
Plongée du S3 Amont. Frédéric Bernard, plus w n n u sous le nom de "Torique Mouchoir" etait pour 1'occasion le plongeur de pointe qui devait continuer l'exploration de cette branche noyée du réseau amont.
Richard Jarnain, Alain Killian (Pace), Christian Moré (Kiki), Michel Philips (ïupperware) et Marc Renaud se sont chargés de l'acheminement du matérieI. Pour arriver A cette branche siphonnante iI a fallu plonger le premier siphon ( 50m.-12), puis remonter 5001n.de superbe rivière, plonger le deuxième siphon ( 50rn.4 ) et enfin &nonter la riviére sur 9ûûm. Ce siphon est probablement la partie active de la rivibre que nous shuntons habituellement par la galene du S4.
?A S5
La "visi" est médiocre lh aussi. Fred, équipé d'un tri 91., franchi rapide ment le S3 ( 135m.-15), puis le Iac de 90m.et le S3 bis ( 120m.-18). Au terminus de Vincent Douchet, h la sortie du S3 bis, nous avons une vasque de 2x6, où deux affluents provenant chacun d'une extrémité y cascadent. L'affluent dans le
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prolongement du S3 bis est pénétrable sur une cinquantaine de mètres. Puis la galerie s'abaisse et se poursuit par un siphon étroit ( environ 50cm. de diamètre ) non plongé. L'autre bras suit un méandre surcreusk de 80cin. de large pour 3m. de haut. Après une cinquantaine de mètres et un dénivellement d'environ 8 m&tres, on aboutit à un plan d'eau: le S3 ter.
Ce siphon descend rapidement à 16, puis se stabilise entre -15 et -22. Au bout de 60m.Fred arrive sur un chaos de blocs, puis poursuit la galerie jusqu'au point 120 ( cap 330" ). Là le conduit fait un coude brusque h 120" et se rétrkit brutalement, le terminus est quelques mktres plus loin ( 125m.-16). A noter que 1'exploration peut néanmoins se poursuivre, mais qu'elle a été rendue délicate par la visibilité insuffisante. Il est tout h fait possible que le réseau principal n'ait pas été trouvé.
Pendant ce temps, le reste de 1'6quipe a continué sa progression en direction de l'extreme amont, c'est donc seul que Fred est revenu à la base des puits, où, il nous a rejoint.
Plongeurs: Frédéric Bernard, Patnck Bolagno, Marc et Vincent Douchet, Richard Jamain, Alain Killian, Christian Moré, Michel Philips et Marc Renaud. Porteurs: les mémes et des membres courageux du CDS 13 que nous remercions avec une mention particulière à Serge De Crescenzo.
GROTTE DE PAOUES
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SAINT CEZAIRE
ALPES MARITIMES Plongeurs:
Didier Séssegolo Jean - Claude Tardy
Comme pour un feuilleton, voici le dernier épisode conceniant 1'exploraiion de la grotte de Pâques. Si nos kpisodes sont moins nombreux que ceux de Santa - Barbara, cela tient en partie au siphon, qui n'est accessible qu'apiks une longue période de sécheresse. Que ce siphon est situé à deux kilométres de l'entrée de la grotte, que le parcours n'est pas aisé, que nos amis spéléa qui nous assistent ne feraient pas ÇA tous les jours et enfin, parce que le temps nécessaire h l'exploration est de 24 heures. A l'initiative de l'Aven club de Grasse, nous avons repris l'exploration de cet important complexe souterrain.
3 Août 91: 15 H 30 tous deux Bquipés d'un quadri 91. et du mat&riel nécessaire h l'exploration post - siphon nous traversons les 810m. de galeries noyées en 35mn. Rmuipés en spelh, nous parcourons en topographiant les 490m. de galeries, jusqu 'au terminus Poggia. (4)
Sur les traces de Patrick Maniez, nous franchissons la trémie, au delà 500m. sont parmunis. Le réseau est à nouveau coupé par un effondrement, 4 4- Diamhtre moyen de ces galeries 12m.
roao:ACG LE i.s.ai SESSEGOLO didier
TARDY jean-claude
PLAN
HW et S.C.C.
galeries paralEles seront explorées sans que nous parvenions franchir le cahot. 50m. avant la zone d 'effondrement, une belle galerie contourne le cahot par la droite. Ce rdseau est surement ûh actif en pkriode de pluie.
Igue de VlAZAC (Caniac du Causse - Lot)
15Om. plus loin nous sommes m ê tés en point bas par les eaux diun joli petit lac. En plafond, des puits, taillés en conduite for&, nous interdiront de p u s ser plus avant.
Compte - rendu d'exploration par
Sur le retour de nombreux diverticules seront explorés, sans que nous parvenions h jonctionner avec la galerie fossile. L'heure tardive et la fatigue nous contraindront h abandonner l'exploration. 1200 métres de galeries seront parcourues, dont 800 seront topographiées. A 3 H 30 nous ressortons du siphon oh 3 membres du club nous attendent avec leur enthousiasme et des soupes chaudes. A 7H 30 notre matériel est rembailk et remonté au sommet du puit.
Il sera 10 H.lorsque nous retrouverons la lumikre du soleil. De nombreux spéléos sont venus nous aider h sortir notre matériel, qu'ils en soient ici vivement remerciés.
Didier Sességolo. Jean - Claude Tardy.
X=547,80 Y=261,10 Z=410m.
Denis Sablé. Les 7 et 81 12191, le regroupement des clubs H W de Luzech et le S .C.C. de la chaussée St Victor (ex Roto Spori Blois) avw: l'aide de plusieurs spélbs du Lot, de Toulouse et de Bordeaux, a permis de reprendre l'exploration de l'affluent du lac de l'Igue de Viazac, déjà reconnu en 1981 par Michel Verlhac (bulletin C.D.S. Lot n06) et en 1983 par Pierre Laureau.
L'équipement de l'Igue ayant été effectué par des sp6léos du Lot le samedi matin, les clubs H20et S.C.C. ont descendu, le samedi après - midi vers 15 heures, les Quipements de deux plongeurs, Ie bivouac, la nourriture et les canoës nBcessaires l'exploration.
Amvés près du grand lac vers 18 heures, nous installons un bivouac dans la galerie sableuse. Dans la foulée nous traversons le lac à l'aide des canoës. Nous
atteignons la banquette argileuse du débarcadére et gagnons à l'est, par l'escalade de 12m.,l'affluent du lac. Nous le suivons pendant environ 200m avant d'arriver dans une diaclase, dont l'extrémité présente un puit siphonnant avec une eau très claire.
Vers 20 heures les deux plongeurs, équipds de bi 71. se mettent à l'eau, pendant que,l'équipede soutien retourne au
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bivouac bien mérité. L'exploration s'est dérouIée comme suie.
Nous franchissons rapidement le S 1 ( 25m.-2) qui débouche dans une grande diaclase, orientée vers l'est. Nous poursuivons sur 140 m dans une galerie qui ressemble à l'affluent et se présente comme une perte. Celte gaierie nous améne au S2 orienté Nord - Ouest, dont le départ peu sympathique dans une mare argileuse est atteint aprhs une pente de 20m. douce mais glissante. Le S2 long de 80m. profondeur -2 est constitué de deux galeries paralléles qui se rejoignent.' A la sortie, le plafond est bas et la galerie qui redevient rapidement confortable, s'oriente h nouveau vers l'Est. Nous descendons la perte qui présente plusieurs virages avec des pentes très prononcées, et débouchons plein Nord sur un grand collecteur de 8m x 8m. L'amont s'oriente vers le Nord - Est et est colmaté après 25m. A main droite nous remarquons une beile coulée de calcite. L'aval s'oriente h l'Ouest et est colmaté lui - aussi après 60m.A droite un trou au dessus d'une immense butte d'argile permet d'atteindre une grande saiIe de 30m. x 30m. et haute d'environ 50m.
nous rejoignons le bivouac. Un repos de 5 heures nous permet d 'entamer la remontée avec le matériel. Un équipe fraîche nous rejoint h la vire ( près du puit Martel ) et prend les opkrations en main. Les hommes et le matériel seront sortis de l'Igue de Viazac le dimanche soir vers 20 heures. Cette exploration permet de faire Ies remarques suivantes: - L'affluent du lac n'est en fait qu'une perte qui donne accès à un réseau diffbrent, présentant des zones de colmatage.
- Entre le S 1 et le S2 nous avons
remarqué une Iaisse d'eau, un trou d'environ 2m. de diamètre. Ce trou pourrait contribuer à la mise en charge en période de crue de I'affluent du Lac, qui se transforme dors en déversoir. Participants h 1'exddition: Plongeurs: J.Luc Soulayres H 2 0 et Denis Sablé S.C.C.
Equipe de soutien:
Bernard Lafage H20 5. Pierre Berthereau " Christian Magro Laurent Bruno Baudel J. Luc Capmas Michel LRvQue Fabrice Coquand J. Pierre Stéphanato Touiouse Bernard Gauche Bordeaux Michel Alaux M.A.H.G. Henry Morigeon Régis Alauz Indépendant Pierre Girard FrBdéric Daniel Laurent Daniel II
II
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If
Nous nous retrouvons dans un deuxikme collecteur, parcouru par un petit cours d'eau. L'aval de la galerie s'oriente vers l'Ouest et se colmate après 40m. Seule le cours d'eau disparait par un trou de faible diamètre dans l'argile. Sur l'amont une escalade pentue de 40m. permet d'atteindre la suite vers l'Est. A cet endroit nous avons décidé de stopper I'exploration suite h quelques difficultés respiratoires et maux de tête.
Le Dimanche vers quatre heures du matin, apr2.s six heures d 'expIoration,
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Aide Logistique: Serge Rasseneur d 'Espiniére (Lot).
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Gîte d'étape
1
CLUB W E S Berre l'étang
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( 13 )
Résurgence de I'INFERNET. Vitrolles ( 13 )
A cinq mktres de profondeur, un courant violent sort d'un rétrkissement qui nécessite un passage en décapelé..
La suite dii conduit, plus large ( 2 x 2 ), profite d'une faille. La visibilité est rnaiccre et la courant violant. La
profondeur moyenne est de 8m. avec un point bas h - 12.
Situation: chevaI sur Ia commune de Vitrolles et des Pennes Mirabeau. Prendre la R.N. 113, direction des Pennes Mirabeau, j usqu 'au hameau des Pinchinades, pour aller au parhng de la Pépinière municipale de Vitrolles. Suivre Ie lit de la Cadiére sur environ 2 Km pour arriver à la résurgence.
A 400 m. de Iientrée, la section se
A
'
rétrécit et oblige de nouveau dkapeler en poussant les blocs sur 20 m. de tortueux boyaux. Arret sur laminoir comblé de galets ti 420 m. de l'entrk. IA suite est très certainement possible avec une séance de
désobstruction. Alain Llavori et Philippe Morel, des excursionnistes Marseillais franchissent la premikre étroiture et progressent sur 70m. en 1982.
En 1989, le groupe Hades de Bene
- l'étang entreprend l'exploration de la résurgence.
II faut noter que spéléo au départ, nous nous sommes mis A la plongée souterraine pour explorer cette source.
Noils y avons fait nos premiéres armes avw: plus ou moins de bonheur ( en souvenir quelques péripéties de d4butant.s que nous n'oublierons pas de sitôt ).
Description: Exploration et topographie en cours. La source de type vauclusien jaillit d'un rocher avec un débit de 300 Ils. h l'étiage et donne naissance h la rivibre de la Cadière. A 5m. de l'entrée, une première
Plongeur
de
pointe:
Patrick
Bolagno. Plongeurs de soutien: Christian More dit kiki, Didier Guérin.
étroiture immergée nhssite la désobstruction des galets qui sont continuelleinent " roulés " par le murant.
Patrick Bolagno Club Hades Berre - l'étang, 13.
Juste aprés une surface donne accès à une faille étroite qui remonte sous le plateau.
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Explorations de l'Association
CELADON Aven de la Leicasse:
Commune de Saint Navacelles - Hbrault.
-
Maurice de
Durant l'hiver 1983, le GERSA Montpellier dhuvrait le trou souffleur qui ailait devenir l'Aven de la Leicasse, cavité aujourd'hui majeure du département ( cf. Spelunca no 19 Juillet-Septembre 1985 ).
Quatre ans après, alors que l'exploration a largement dépass6 le cadre d'un club, deux membres du S.C.Aude ( 11 ) dvélent le réseau des SIDOMANES, affluent actif des grandes galeries 1i - 190m. Ce dernier remonté sur SOOm., bute siIr un siphon plongk en Mars 1988 par G. MORIEUX ( Info - Plongée n050, Juin 1988). .
tombe ensuite jusqu'au point bas (-22m.), au delà duquel la galerie retrouve sa morphologie initiale avant de sortir dans deux cloches borgnes. L'argile wmpactée au fond attesk d'importantes mises en charge. II sembIerait que l'écoulement principal ait dté capturé par la diaclase, seul passage resté clair au retour.
En ce qui concerne les discordances entre les rdsuItats des deux plongées le mystère demeure: Mars 1988: S.1 (60m,,-3) 30m, S.2 (40m.,-6)
DBcernbre 1 99 1 : S, 1 (20m.,-2) 10m. S.2 {40m.,-21
L'existence d'une branche annexe pourrait ItexpIiquer, mais le compte rendu précédent n'en faisait pas état, et une fouille minutieuse lors du retour n'a rien donné de pIus.
,
Le résultat donnait une succession de siphons dont le quatriéme avait été
seulement reconnu.
Sachant que cet affluent est I'un des plus importants des cinq koulements rencontrés dans la cavité, et que le plongeur pdcedent ne comptait pas revenir; nous nous sommes tout naturellement intéressés h la poursuite de 1 'exploration.
Les 14 et 15 Novembre, avec le soutien de nombreux collègues, nous wganisons une plongée pour laquelle le matériel et l'autonomie ont kt6 prévus en fonction des rhultats précBdents. Dés le premier siphon, les surprises commencent. En effet, ni les distances annoncées, ni les profondeurs ne concordent, et le terminus est atteint plus rapidement que prévu, 20m. aprés le départ du S.3. 120m. supplémentaires sont explo-
rés au delà, dans un conduit d'abord ample (1=3, h=Sm. ). Le sol y est recouvert di un imporbn t tapis d 'argile compacte. Une diaclase étroite ( 8ûcm )
Du reste subsiste le probleme des profondeurs trois fois inférieures à celles annonc6es.
Nous souhaiterions contacter le plongeur prBc8dent, afin d 'élucider cette nouvelle énigme spéléologique. Un grand merci h l'équipe de portage qui n'a pas ménagé sa peine pour assurer l'exploration, ainsi qn'h Domi GOUJON (GSFR Montpeyroux) pour nous avoir considérablement allkgé la tâche grâce B ses petites bouteilles. Participan ts :
. S.G. La Tronche (38): Jean Agos-
tini, Eric Sanson, Jean-Marc Wohlschlegel (Spontex)
.
. S.C.S.P.( Alks - 30 ): Christian Bagarre (Quichou), Olivier Daurat , Thierry et Manon Monges, iaurette Neubon. . S.C.E.M.( Alès - 30 ): Domi Bertin (Bébert), Jack Lambert (Hibernatus).
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I.-I
. S.C. Ratapenada (Nimes-30): Claude Gilly (le pin's). . C.R.A.S. Pignan (34): Bruno Naranjo (Marguerite), Guy Pastor, Michel Sarrail.
I
Plongeur: Franck Vasseur CELADON. "Cette plongée est dédiée à Jean Agostini avec qui nous vivions 1h notre dernière exploration commune.
Il avait permis la concrétisation de ce vieux projet en s'impliquant activement, avec enthousiasme et éfficacit&. Sa disparition dans ce canyon le ler W.E. de Mai nous laisse un sentiment profondément amer et son souvenir nous accompagnera dans nos explorations." 1
Franck Vasseur
11 semblerait que les sécheresses estivales conjuguées aux déficits hydriques soient 1'origine de cet alluvionnement, considérable pour une durée de deux ans.
Nos plongées dans le Saint Ponais sont réalisées en étroite collaboration avec nos amis du S.C. Saint - Pons, et du SCAL qui ont organisé le portage du matériel.
. S.C.A.L. (Montpellier - 34): Christian Berger, Patrick Canedo, Fmçoi se Chatrain, Chistophe Fernique, Jean Pascal Peborde. Plongeur: Franck Vasseur CELADON.
Rivibre souterraine de la MADELEINE:
Commune de Villeneuve les Maguelone
- Hérault.
Aven de BedeIbour;
Commune de Saint Pons de Thornières Hérault.
Poursuite de l'exploration du siphon du lac découvert en 1989 par Michel ENJALBERT, et exploré ensemble sur 180m., d t - 34m.(cf. Spelunca 11'39-1990, Info Plongée n054Mai 90).
. 1 (
-I
'
Une nouvelle plongée a permis d'avancer sur lûûm au d& du p M e n t terminus. IA morphologie du siphon a nécessité l'emploi de la technique anglaise ( bouteilles disposées le long du corps, sur les cuisses) afin de gagner de l'aisance en "épaisseur",
La &te -34 n'est qu'un point bas. Après un étroiture latérale, le mnduit remonte progressivement jusqu'h - 25 dans des dimensions plus confortables ( 1 =2, h = 1,2 ) puis rejoint un "volume" (8x5~3) occupé en grande parlie par une dune sableuse. La galerie se poursuit vers le sud. A 260m, un départ en hauteur (diaclase) peu engageant la . recoupe perpendiculairement. Une nouvelle skie d'étroiture fait suite, arrêt h 285m siir autonomie. Exploration en cours. A noter d'importants dépbts sabla limoneux qui réduisent la visibilitd à 40 cm, dans le meilleur des cas, lors du retour.
LR site de la Madeleine est célébre pour son gisement archéologique, mis en valeur au début du sibcle par un aménagement touristique. A.E. Maml, R. de Joly, Xi. Géze et le CAF du Languedoc s'y sont succédés au cours de son exploration.
Aujourd'hiii, alors que la cavité est fermée par la direction des antiquités, nos amis du CRASP obtiennent la clé et l'autorisation de visite. La cavité dkbute par un volume exceptionnel (6ûx20x4m.)pour le massif de la Gardiole, suivi d'un grand lac prolongé vers le Nord-Est dans des dimensions plus réduites.
Plusieurs amorces de galerie ont élk explorées sans dkouvrir de continuation importante: -Au sud-ouest, deux conduits (35m,- 11) et (40m,-15) plongent en suivant un important talus d'argile liquide, arrêt sur colmatage.
Le Iac est fouillé sans résultat, fond argileux h -9m. En remontant vers le Nord-Est, un départ en diaclase (fond du lac} est reconnu, arrêt -4m sur r4trécissement.
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A l'extrémité Nord du lac, exploration d'un conduit sur 60m, arrêt à -15m sur fracture impénétrable. Présena de racines et de Niphargus. A noter une crdte sulfureuse (plusieurs mm d 'épaisseur) recouvrant toute l'étendue d'eau, ainsi qu'une km@rature anormalement &ev& (1 6 ") qui s'expliquerait par la proximité de sources thermales.
Partici~ants: C.R.A.S. Pignan: Jean - François Darde, André Guirandon, Guy Pastor, Jean Luc TCigal.
Franck Vasseur CELADON.
Even de Ia COUDOULIERE no 1, Commune de PeigainoIles de Bukges - Hérault.
X=700,45 Y = 168,75 Z=200m.
Découvert et exploré par le CLPA ( MontpelIier ) en 1973.
Nous plongeons le premier siphon, situé au terme de la galerie principale. D& le fond de la vasque (-2m) une premiére étroiture annonce la morphologie du conduit, qui conserve les memes proportions jusqu 'à -9. On atteint ensuite un puit dont les parois vont en s'évasant jusqu'g -30. Un tronçon de galerie remonte vers le NordEst, mais bute 20m plus loin sur une paroi. La suite scrnble ttre à -3 1, après un laminoir étroit infranchissable en bi capelé. Planeurs: Christian Franck Vasseur CELADON.
Bagarre,
Grotte de I'ESCOUTET:
Deux plongées permettent plongée et de sortir le siphon.
de
Après une premikre partie étroite (laminoir) et extremement argileuse, on atteint le terminus du pompage (inscriptions et traces de pas encore visibles).
Le conduit s'élargit ensuite progressivement (1 =2, h = lm.) et plonge réguIiérement jusqu'h -20m.. Le sol est encombré de blocs génant la progression, puis, a p h un coude prononck à 300m., une fracture remonte et sort dans une cloche sans départ pénétrable. Longueur totale= 330m. point bas 20m.
Ia cavit&fonctionne en pente active,
et la visibilité est considérablement réduite
lors du retour.
Particiaants: Claude Etienne (GSR-SCSP-301, Laetitia Abadie, Franck Vasseur (C6ladon). Plongeur: Christian
Bagarre
(CELADON-
SCSP) Aven des DOLINES Commune de liHospitaIet du 1c-
- Aveyron.
(cf. SPELUNCA 0'43 sept.91)
Plongée du siphon aval à, la demande du GSU Montpeiiier, inventeur de cette jolie cavité.
Le siphon, boyau étroit et "fangeux", est reconnu en décapelé sur 10m. h -3. C'est horrible, ç& continue, on vous laisse la place.
Commune de Cornies - Hérault.
Partici~an ts:
GSU Montpellier et SCSP (Al&-30)
En AoErt 1974, le GS Rieutord (Surnéne-30) pompait le siphon situé h 50 m. de l'entrée sur une centaine de mètres.
~ n e e u r ; Christian (CELADON-SCSP)
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Bagarre
I
LA FINOU : Une belle résurgence au fond ! ou " un été a la FINOU " Bernard GAUCHE - Bordeaux Lorsqu'il y a quelques années, j'ai vu pour la premihre fois la vasque glauque et feuillue de la résurgence de La Finou, enchâssée dans le sinistre cirque de MONTVALENT, je n'ai pas imaginé un instant que j'y ferai un jour de superbes explorations. Après une première plongée durant laquelle " je n'ai vu que du fil " et une inquiétante étroiture, je n'avais pas changé d'avis et je ne pensais pas y découvrir, un jour, de curieux poissons blancs et de belles galeries spéléo.
En 1990, je participais à l'expédition FFESSM, durant laquelle Marc DOUCHET franchissait le siphon 6 (lnfo Plongée No 56) qui marquait le terminus de Francis LEGUEN, et s'arrêtait devant un 57. Pour ma part, en aidant Marc jusqu'au S3, je me suis rendu compte qu'il s'a.gissait d'un superbe réseau, et je me suis mis à rèver de revenir plus loin.
Des projets ont germé, et en novembre 1990, avec Jean Luc SIRIEIX, nous rééquipons le S1. Mais une violente crue ne nous permet pas de réaliser I'expédition programmée le week-end
suivant .
Et c'est donc au cours de l'été 1991 que l'expédition de La Finou va progresser, se déroulant en un prologue et deux actes (sans
final). L'ouverture a lieu eii juin 91. Lors d'une première reconnaissance avec Nicolas FARGES, je m'aperçois que I'étroiture des 30 mhtres s'est refermée (pour de vrai). Nous attaquons un déblaiement qui, avec les séances suivantes, va transformer ce rétrécissement en une véritable porte cochère qui ne gênera plus de l'été.
Le premier acte se joue en juillet 91. Fred POGGIA étant lui aussi intéressé par cette exploration, nous décidons d'y aller ensemble. Aussi les 6-7 juillet, nous terminons la désobstruction, puis nous acheminons avec l'aide de Jean Luc SIRIEIX, 2 bi 10 Iitres devant le S3. Quinze jours plus tard, nous sommes a " palmes " d'oeuvre. Aidés de Jean Luc jusqu'au S5, nous atteignons sans encombre le 57 avec un bi 9 Iitres sur le dos.
Ce siphon mesure 40 mètres à faible profondeur, avec un diamètre de galerie de 2 m X 2 m. Après 20 mètres d'exondé, un huitième siphon lui succède et se termine au bout de 130 mètres. Sa prorondeur moyenne est d e - Smètres. Son calibre est comparable à celui du précéderit. La visibilité y est bonne, ce qui nous permet de découvrir un poisson blanc ( yeux rouges ?! ), dont un confrère (?) avait déjà été observé dans le S6 par Marc en 90.
Au sortir de ce Sa, confiants, nous commençons à progresser dans une vaste galerie, transportant nos 9 litres à peine entamées. Au bout de quelques 200 mètres, nous atteignons une grande salle d'effondrement, encombrés de blocs, avec le départ d'une belle galerie en rive gauche que nous explorerons au retour. La galerie qui Tait suite à la salIe, se rétrécit et prend l'aspect d'un méandre d'une largeur souvent inférieure à un mklre, constitué d'un rocher très découpé, avec un petit cours d'eau qui coule en sous écoulement du plancher principal? Nous posons nos bouteilles et nous continuons sans rencontrer de difficultés majeures. Nous avons l'impression de faire une sortie spéleo du dimanche et ce sympathique méandre nous paraît interminable. Je prends quelques azimuts qui sont tous entre O et 90 Nord. Finalement après 800 mètres, nous arrivons devant une superbe vasque d'environ 8 mktres de diamètre. Nous nous assurons qu'il s'agit bien d'un siphon ( le 9 &me de La Finou) et nom rentrons en empruntant au niveau de l a salle la galerie latérale aperçue à l'aller. C'est une belle conduite forcée de 4 m X 4 rn qui rejoint directement Ia sortie du S7. O
Après 2 H 30 passées au-delà du S8, nous retrouvons Jean Luc frigorifié entre le S4 et Ie S 5 . De plus, il a noté quelques dificultés pour respirer a cet endroit là, cc qui sera constate lors de l'expédition suivante.
La sortie se fait sans encombre avec l'essentiel de notre matériel, ne laissant que nos 10 litres devant le S3. L'expédition a dure 14 H 30, et Freddo a trouvé bien doux son hotel de Rocamadour. Quinze jours plus tard, Marc DOUCHET me propose de faire tous les deux la première de ce siphon 9. Aussi Ie 11 août, je retrouve chez les LASVAUD l'équipe des joyeux marseillais. 11s ont déjà transporté leurs bouteilles devant le 53. De plus, ils ont fait faire un aller-retour regonflage a mon bi 10 litres, témoignant d'une belle eff~cacité.Avec 24 heures de retard, aidé de
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Stef et Eric MORIN, j'achemine a mon tour le reste de mon matériel pour Ia pointe. Nous n'aurons ainsi rien a transporter entre SI el S2 le jour de l'exploration.
Le lendemain, accompagnés jusqu'au ~9 de Fred BERNARD, Marc et moi franchissons la Zone connue des siphons, d e S1 à S8. Au sortir du S8, la progression ne s'avkre pas trop dificile avec nos 4 Litres sur Ie dos, dans le long et étroit méandre découvert 15 jours avant. C'est ainsi que 4 heures après le début de la plongée, nous nous retrouvons devant la grande vasque très encourageante du S9. Le S9 est un beau siphon, vaste et clair, avec un point bas à - 17,5 mètres. L'azimut conserve l'axe général de la grotte à 80' N. Après 135 metres nous émergeons dans une grande piscine limpide qui n'a vraiment rien à voir avec la mare d'entrée du premier siphon.
une seule palme le SI qui marque le terminus de
cette belle exploration. 2 ,,
La sortie a durée 12 H 30, donc moins long temps qu'avec Fred POGGIA, car nous n'avons rien transporté entre SI et S2. Le déséquipement sera réalisé, 48 heures plus tard avec l'ensemble de l'équipe comprenant : Frédéric BERNARD, Patrick BOLAGN O, Marc DOUCHET, Bernard GAUCHE, Christian MORE, Jean f ierre STEFANATO, Eric MORIN, marc RENAUD. Avec 330 mètres de siphon et environ 1500 metres découverts en 91, la distance totale immergée est de 1620 mètres et le développement
total actueI de La Finou est estimée (surestimation possible} à 4500 mètres, avec une direction générale Nord-Est pour les galeries nouvelleinent découvertes. A suivre avec une topo précise.
I
La galerie qui fait suite possède dans ses premiers mètres de belles dimensions, 3 m X 4 m. Au bout de 100 mètres, la galerie se rétrécit et 50 metres plus loin, nous arrivons devant un S10, dont la vasque a 2 metres de large. L'eau est trouble et sur le moment, je pense que cela est dù à notre irruption intempestive. Mais après quelques metres de pIongée, je me rends compte que cette turbidité était antérieure à notre arrivée. Au bout de 30 mètres à faible profondeur, la direction de la galerie change brutalement d'orientation, ce qui nous fait perdre un peu de temps pour trouver la suite. Aussi, quelques mktres plus loin, nous sommes contraints de renoncer, arrivés à nos tiers et sans visibilité. t
Le retour se fait sans problème et nous retrouvons Fred (B)2 heures après l'avoir quitté. Avant le S8, nous passons par le shunt découvert avec Freddo, ce qui nous fait gagner un peu d e temps.
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'
Commence aIors l'enchaînement retour des siphons, avec comme a l'habitude un intéressant panorama jaunâtre et un horizon ne dépassant pas un doigt et un bout de fil. Au sortir du S2, j'assiste à une séduisante coutume marseillaise a laquelle on se fait, finalement, très bien. Cela consiste à laisser tout le matériel sur place et a rentrer au plus vite à la maison. Après quelques hésitations, j'adopte la technique et peu habitué, j'en oublie mes palmes. Ainsi, Marc et moi, franchissons sur
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GOUFFRE DU COUEY-LODGE I
Alain PERRE - 64000 PAU Le COUEY LODGE ou DS 30, est un gouffre qui donne accés à une riviére souterraine. Il s'ouvre a 1400 mbtres d'altitude a la Pierre Saint Martin et fait partie du système d'Issaux*, résurgence Oeil d'lssaux* et Grotte AydiesQ (Vallée de Lourdip*).
repartons vers I'aval et bientot vasques et siphons. Le S5 : Plongeable ? plongeable ! Topo. On ressort après 24 heures.
Mais il reste a dresser le plan des zones noyées. A cette date le risque d e crue est grand et l'air des bouteilles bien entamé. Le 6/03, nous descendons des petites bouteilles d'air en complément. Mais trop d'eau ! Demitour !
Les deux principales rivières connues de la zone sont :
COUEY LODGE = Explo et topo CDS 73 GOUFFRE DES BOURRUGUES '= Explo et topo CDS 73 - Fred POGGIA + Groupe spéIéo
Le 13/03, nouvelle tentative, et après une vingtaine d'heures on ressort avec la totalité des relevés : 1km 400 de topo, compris les 4 siphons dont 800 mètres de première.
des Gaves.
n'aurait pu se faire saris la participation d'une solide équipe de porteurs venue de :
Cette expé (
Les plongeurs du CDS 64 décident de poursuivre ce qui est laissé depuis 1985. Dificultés : Portage : Siphon ii - 600, avec passage d'un méandre, de laminoir, etc.. . Altitude : Redoux. On a trouvé des spéléos pour nous aider à acheminer le matos.
JR 4/01/92, le 8/01, le 11/01, les équipes de porteurs, dont les plongeurs descendent le matériel de plongée, de topo et d e progression jusqu'au S 1.
i
- GROUPE AUXITAIN* de spéléo (GERS) - GROUPE SPELEO DES HAUTES PYREN EES -GROUPE SPELEO DES BARONNIES (HP) - GENDARMES SPELEO D'OLORON (PA) - GROUPE SPELEO DES GAVES (PA) - GROUPE SPELEO D'OLORON et sans la coordination de I'ARSIP.
* Orthographe plus devinée que lue. (NDLR).
Le I7/0 1, maintenant seuls, nous descendons équiper les siphons et reconnaitre la galerie. Les siphons sont sans problème. Après le terminus de JOLIVET, on progresse en oppo dans une faiIIe sinistre. Nous nous arrêtons en haut d'une sorte de puits qui semble rejoindre la rivière. On ressort après 17 heures de crapahut . c'est reparti ! $1, S2, S3, S4, faille, haut du puits. Nous équipons et descendons dans la rivière. Nous la suivons, tantôt dedans, tantôt dessus. Puis grondement sourd, et bientot on se trouve en haut d'une cascade et plus un brin de corde. Nous sortons Ie topofil, et en arrière toute. Ca caille. Je n'y croyais pas, mais on topographiera jusqu'au S4. Sortie au soleil après 24 heures de spéléo .
Le 1/02,
..
Le 7/02, on arrive à la salle des Deux Sèvres : PiIe on plonge - Face on remonte - Face !
Le 23/02, pistaches, fromage, corde, topofil, carbure, veste polaire, quelques caiIIoux et plouf. Arrivés à la lointaine cascade, nous équipons. Onze mètres plus bas, nous posons pied dans une salle bruyante et brumeuse. Nous
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SCIALET DU TONNERRE U N S EN VERCORS - ISERE Christophe ARNOULT
Au mois de juillet 1990, les spéléos grenoblois du CAF atteignent à la cote - 500 le collecteur du Bruyant. Malheureusement celui-ci ne peut être suivi que sur 200 mètres : Aussi bien a I'amont qu'à l'aval la progression est stoppée par des siphons.
Le 28 septembre 1990, Philippe GILOïTE plonge I'aval : Il passe deux siphons et s'arrète au sommet d'un puits de 8 mètres, faute de corde. '
IR 27 avril
1991, Philippe GILOTiX et Christophe ARNOULT descendent le puits et s'arrètent 80 métres plus loin sur un troisième siphon. Séance topo.
Le 21 décembre 1991, nouvelle expédition pour plonger le S3. C'est à trois que nous passons les deux premiers siphons : P. GILOTTE, C . ARNOULT et David WOLûZAN. Aprés avoir vainement essayé d'atteindre une
lucarne a courant d'air au-dessusdu S3, Philippe plonge et s'arrête sur un S4.
Le 24 janvier 1991, plongée de l'amont par C. ARNOULT et P. GLOTTE. Arrtt a - 14 dans le S2 sur probltme de dévidoir. Le 29 février 1992, David WOLOZAN s'arrête à 25 dans le S2 amont et ça continue à descendre : Vue à - 28. Ainsi le collecteur du Bruyant n'a pu être suivi que sur 700 mètres. Notre progression a été énormément ralentie dans I'aval par la dificulte du parcours entre le S2 et le S3 : diaclase, étroiture, puits. ressauts et la mise a I'eau diuicile dans le S3 (En bas d'un puits noyé où l'on n'a pas pied I!). De plus, la température de I'eau est basse : Inférieure à 6°C.
...
A l'amont la profondeur du S 2 , ainsi que le peu de potentiel, fait que I'intérèt i continuer dans cette direction est faible. Les études hydrogéologiques avaient prédi un collecteur de type non noyé. II semblerait que ce soit le contraire. A vol d'oiseau, il reste 6 km pour atteindre la résurgence.
En conclusion le collecteur du Bruyant.se dérend et si l'on calcule le temps investi par rapport au mètre de première, on trouve 1 m pour 3/4 d'heure !!!
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Cornate rendu d'explpratlon AVEN DE TEGOUL
St Andre de Cruzlere ( 0 7 ) F. Badler, mai 92 Tombe dans l'oubli depuis les explorations de C. Chouquet et P. Penez, l'aven de Tegoul est un regard sur un réseau noyé comporlant siphons aval et amont. Le réseau sud de grandes dimensions explor4 par J.M. Chauve! est composé d'un premier siphon de 30 m (-3 m) puis d'un second siphon de 15 rn (-6m) butant sur une trémie. Le rbseau
42m de fond et une visibilité nulle. Un autre
départ entre les blocs donnera le meme résullat. Peu d'espoir de conlinualion dans cette galerie. La sorlie de I'eau se lera aprés 110 minutes de plongde dont 55 min de palier.
Le 10 mai, je replonge en ldger (2x9L + relals nord lui se composait jusqu'a ce jour d'une 7L + oxy au palier) pour voir un départ unique galerie noydo d e 480 m se entrevu 3 IOOm la veille. Ce déparl livrera developpant A une profondeur moyenne de 190 metres de premiére dans une galerie 37 m. large se developpant direction ouest B une profondeur moyenne de 18-20m.Cette Le 1 mars, en compagnie de Pierre j'eiiectue galerie de taille supdrieure A la galerie nord une plongde de reconnaissance dans la buie sur une lrémie A 290m (-25m) de galerio nord, la galerie de section lenticulaire I'entrbe aprbs passage dans une salle n o y h descend progressivement jusqu'h une de 6x7m. profondeur de 37 m puis se stabilise. La progression est estimée A 320 m. La visibilité Le d4veloppernent du réseau est donc de 5-6m A l'aller tombe A moins de 50 cm porte de 525 A 715m, peu d'espoir de nous posant quelques difficultés au retour franchir les siphons vu les eIlondrements dans les méandres A 200 m. Suite A celle conslatés dans les trois branches. Un autre plongbe, je decide de poursuivre les mystére demeure, le siphon nord jusqu'ici précédentes explorations. qualilie de siphon amont semble s'inverser. Le faible ecoulement constate en basses Le 15 mars aprbs avoir descendu en bas du eaux est en wntradidion avec la position P40 2x15 L, 1x7 L et 2x9 L pour les paliers, des dbpots dans la vasque d'entrde et avec je plonge le siphon nord. Notre prdcbdent la pente de la galerie nord (qul vlsiblemenl a terminus Iranchi, je continue de progresser h fonctionné en Bcoulement libre). A noter une profondeur de 38 rn dans une direction dgalement un Bcoulement contraire vers le nord quasi constante. A 400 m, la galerie nord en période de plulos. biffurque vers t'ouest et remonte rapidement 2- 30m. La galerie perd alors son caractére Ou est l'aval, ou es1 l'amont il es1 diIlicile de uniforme et une suite de ressauts et de trancher et le lonctionnement hydrologique rétrécissements me permettre d'atteindre le du réseau reste incomprehensible. Les terminus A -40m dans une petite salle explorations futures et une topographie encombrée de blocs. La suite semble elre précise apporteront peut etre une réponse. dans les blocs, mais ayant consornm6 mes tiers j'entame le retour avec une visibilil8 réduite A moins d'un metre. Parlidpation: Pierre Verdiell Deux tentatives en avril en compagnie de Jean Michel Hautavoine J.M. Hautavoine, C. Gilly et C. Bagarre Claude Gilly avorieronl du fail de pluie importantes (mais Christian Bagarre oui ça arrive en Ardéche I ). La visibililé nulle Isabel Fernandez ernpechera toute plongée.
K.
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Le 8 mai, je decide de tenler seul une pointe. Au cours d'une première plongbe, je dépose un relais 7L A 250m1 un 6L d'oxygéne a -6m et un 2x9L A -12m. Le lendemain, déparl en 2x15L avec un 7L en ventral, la visibilité est toujours réduite du fait de la plongée précédente el de l'absence de courant. t e terminus est rejoint en 25 min puis déroulant mon f i l je tente de passer entre les blocs, la glaise tombant du plafond
rbduit la visibilith. Aprés quelques metres de progression , je me coince dans une btroiture, je renonce A lorcer ce passage par
INFO PLONGEE No 58
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I
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SPELEO CLUB CHAUSSEEN (EXROTO SPORT - BLOIS)
trop rêver.. .
DENIS SABLE 12 RUE GRAFFARD 4 X 260 LA CHAUSSEE ST VICTOR
D. SABLE.
PLONGEE, mais ça, je crois qu'il lie faut pas
EXPEDITION MAROC 1991 Suite à I'article de P. JOLIVET et P. MANIEZ, publié dans INFO PLONGEE No 57, page 8, sur la résurgence d'Aîn Danou, je me permets d'apporter les précisions suivantes sur le nota bene :
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La source d'Ain Danou était prévue au programme de notre expédition. Ceci avait été mentionné aux personnes expérimentées sur le Maroc que nous avions rencontrées durant fa préparation de l'expédition. Les seuls éléments dont nous disposions sur cette résurgence provenaient de l'inventaire spéléoIogique du Maroc de C. Lamouroux (page 70). 11 y est sigiiaIé qu'une plongée a permis de découvrir une galerie de quelques 4 mètres de largeur, laissant tout espoir quand à sa continuation. e
Lorsque nous sommes arrivés à l'entrée de la cavité, il n'était pas mentionné "Propriété Privée". h L'éthique du spéléoIogue demande de respecter l'exploration en cours par une autre équipe si celle-ci signale en public son activité. A notre connaissance. aucune publication ne signaIait qu'une exploration était en cours sur Aïn Danou.
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Entre le SI et le S2, nous avons rencontré une plaquette portant le nom de J.F. Krieg indiquant que cette partie avait déjà reçu la visite d'un plongeur. Pour terminer, je tiens a préciser que l'activité plongée souterraine est avant tout, pour nous, un loisir et que nous n'avons pas le souci permanent de la course a la première. Par contre, pour certains, c'est peut-être le seul moyen de se prouver quelque chose !...
De plus, à chaque nouvelle exploration, nous diffusons un croquis d'exploration pour faire connaitre a tout un chacun la cavité concernée.
E n conclusion, if aurait .été plus rationnel et intelligent de régler ce problème d'une façon différente, notamment en nous contactant, plutôt que de délirer dans INFO
DES BULLES SOUS L'ATLAS I - ORGANISATION ET PARTICI P A N E : Cette expédition s'est déroulée sous l'égide du club spéléologique A.S. ROTO Sport de Blois. ElIe a regroupé six personnes de 1'A.S. Roto Sport Blois, une personne de Touraine Plongée, une de S C T Tours et deux SCP Paris.
II - REGION PROSPECTEE : I
L'expédition a eu lieu dans la zone nord du Maroc, sur le rif marocain et plus particulièrement dans la région de Chaouen.
III - EXPLORATION SPELEOLOGLOUE : A la demande du service de l'hydraulique de Chaouen, nous avons prospecté sur le massif du Jbel Tazout, région du barrage de TaIernbote au nord-est d e Chaouen. Trois cavités ont été expIorées et baptisées ICHAM 1, 11et III.
IV - EXPLORATIONS PLONGEE 4.1. Forêt de TALASSEMTANE
: à I'esi de
Chaouen (J bel Bou-Slimane). Exploration d'une grotte pérenne située près de la maison forestière dans la forêt de Talassemtane. Cettegrotte baptisée K E F ELMA du TALASSEMTANE s'ouvre à la base d'une petite falaise par un trou de faible dimension : 1,10 x 0,70m. Le conduit d'environ 60 mètres donne accès, après franchissement d'une étroiture formée par la calcite, à une grande salle de 4 x 5 m. Arrêt sur cascade impénétrable. 4.2. AIN DAMMANOU
Au nord de Talassemtane, la cavité s'ouvre à la base d'une falaise de 40 mètres de hauteur. A noter un accès difficile avec une marche d'approche d'environ 4 heures. Une grande salle de 40 x 30 m donne accés à une succession de diaclases donnant sur un siphon plongé sur une centaine de mètres, avec arrêt sur étroiture. Température de l'eau : 8°C.
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4.3. AIN DANOU : Située a l'est de Chaouen, on accède a la source d'AIN DANOU A partir du barrage de Talembot en prenant une piste muletikre puis en remontant Ie Iit de Ia rivikre. La marche d'approche est de 4 heures environ.
L'accès de la source se présente comme une amorce de grande galerie,(longueur 15m; largeur 4m, hauteur 5m).Après le SI long d'environ 15 m, il faut remonter la rivière sur 80 m. Puis, une petite escalade donne accès a la galerie. Elle est suivie d'un ressaut de 6 mètres et du S2 long d'environ 15 m. Une petite progression dans la rivière donne accès a u S3 long de 80 m. La suite est constituée d'une succession d'éboulis, de cascades ainsi que d'une très grande salle encombrée de gros blocs, Après la salle, la riviére souterraine a été remontée sur 100 m environ. Distance parcourue : Environ 1100 mètres. Durée de l'exploration : 8 heures. Nota : Cavité partiellement reconnue en 1988 par le plongeur allemand F. J . Krieg .
- 1 détendeur SCUBAPRO RI90 MARK V avec mano de controle : 1 000 Frs.
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120 m :
- 1 lampe MARES VENUS avec accus (neuve) : 300 Frs - 2 parachutes COMEX PRO 40 Litres (peuvent servir de sac étanches) : 400 Frs - 1 profondimètre CAVALER0 O
- 70 rn : 150
Frs S'adresser : Patrick REJAUD - 10 rue Berbisey 21000 DIJON -Téléphone : 80 30 33 88.
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ENQUETE SUR LA PRESENCE DE CONCRETIONS DANS LES RESEAUX NOYES
4.4. l U S EL MA :
Située dans la ville de Chaouen, cette source captée sert à la consommation domestique et a l'irrigation. A une centaine de métres en amont du captage , près d'un figuier, une galerie et un puits de 12 mètres en permettent l'accès. Le départ du siphon se présente par un trou de 0,80 m de diamètre suivi d'un passage étroit entre un éboulis à gauche et des blocs sur la droite. (progression en décapelé) qui .débouche sur une galerie de dimension confortable (4 x 3m). Elle donne accés à un carrefour avec une galerie vers l'est ainsi qu'une autre galerie plus basse en direction de l'ouest. La galerie vers l'est se trouble rapidement à cause d'une présence d'argile. L'exploration reste à continuer, notamment sur la galerie ouest qui semble plus active et pourrait recouper l'amont de la résurgence.
Dans le cadre d'un ouvrage que je suis en train de réaliser j'aurais besoin de renseignements sur la présence de concrétions : Stalactites, stalagmites, draperies, coulées, colonnes que vous auriez pu observer au cours d'une plongée en siphon. Ayez l'amabilité de me le faire savoir en remplissant le petit questionnaire suivant et en me l'adressant ou en me téIéphonant au 68 57 34 92. Je tiendrai compte de votre participation dans le texte de mon ouvrage. =*=*=*=~=t=*,*,+,*,*=*=*
Nom de 1'0 bsemateur :
Nom du siphon : Nature du concrétionnement :
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Situation géographique : Causses, Corbières
VENTES = VENTES = VENTES = - 1 vêtement sec JET SUIT - Taille 5 + 2 flexibles direct sytem + sac Poseïdon : 3 000 Frs - 1 vêtement sec OCTARES - taille 4 avec direct systhme ( état neuf) : 2 500 Frs
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A envoyer à Henri SALVAYRE - Mas de Sarragosse - Route Thuir 66170 MILLAS ou Téléphoner au 68 57 34 92.
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