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Info-Plongée maintient son rythme de croisière grace aux articles que voiis iious fournissez. Noiis avons cette fois encore préféré faire deux niirnéros de taille raisonnable, plutôt que de laisser des articles pour plus tard. Dc pllis, la rentrée risque d'être chargée en nouvelles explorations. Nous pensons que nous aurons alors iin article conséquent de la dernière plongée d e l'ami Marc DOUCHET à Port-Miou, dont nous i-eprodiiisons ci-dessous unc version 'tjournalistiquc" (Le Dauphiné Libéré du dirnanclie !3 juin), ainsi que des échos des plongées de Patrick JOLIVET et Hubert FOUCARD à Saint-Sauveur (Lot), siphon qui a été franchi par Hubert. Pensez à renvoyer vos bulletins de réabonnement, pour continuer à recevoir des nouvelles presque îraiches! Envoyez surtout vos articies, ainsi que des pnotos ( nous vous retournerons le scan de vos photos avec celles-ci en retour, ce qui pourra vous servir ultérieurement pour vos publications). Les articles tecliriiques sont aussi les bieilveniïs! Bonnes explorations et plon,oees. '

re plongée ee, aa slsP-

e Marseiflais Marc Douchet, 38 L ans, a battu le record du mon de plongée en galeri(! immergé samedi vers 16 heures, en atteignant moins 147 mètres dans un puits situé au bout de la grotte sous-marine de port-M~OUprès de Marseille. ~a tentative é d t organisée par la Fédé- , ration française d'études e t de sports mus-marins (F.F.E.S.S.M.). Marc Douchet a battu son propre record de moins 123 mètres, établi au même endroit en octobre 1992, et "?assé le but à atteindre fié pour .e année à moins 440 pètres. Vêtu d'une comblnatsoi étanche gonflée d'un mélange gqggx spécialement conçu contre Ib ' froid, le plongeur ou plutôt le ' q d ~ é o n a u t e ~ a d'abord effectué, avec un scooter . liyper-rapide, 2 200 mètres de progression en *,pent6 douce dans la grotte qui s'ouvre à moins 11 mètres, avant d'atteindre e t de descendre dans ce puits vertlcal dont la profon. deur est estimée à une centaine de mètres.

e sous-ma

de Marseille, Marc Douchet endu à moins 147 mètres. s 'agissait de PWCW e de fa grotte de P o r t - M o ~

)

H@gt-AuBrlP B / B @ ~ ! En remontant du puits, M. Douchet a pu indiquer le succès de I'expérierice "Port-Miou 93" à un de ses camarades posté en surveillance, en écrivant sur une ardoise : "O.K.

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Marc iiouchet rrai~airis ir;s%=ihsrlac s n ~ ei s s i r l a n ~Itechnlquie avant de plonger dans la grolle $eus-marine la plus longue du monde. PHOTO A.F.P. Moins 147 mètresn. Il lui restait alors près de sept heures à passer p~

divers palien de décompression, selon les tables établies p~ la Comex,

avant de refalre surface. Son retour Btait prévu pour 21 h 30, hier soir, après vingt-huit paliers. Ce record de profondeur en galerie noyée, nettement plus difficile à ~ t t e h d r equ'en eau libre "ne répond pas à un désir de "recordibn mais à percer le mystère de cette grotte" reliée B une rivibre souterraine ve. nant de la montagne de la Sainte Baume, à 30 km de là, et &étudierIE faune e t la flore dans ces conditions de vie très particulières, précisait lz Fédération d'études et de sportc sous-marins.

Des spécimens de crevettes translu cides récoltés la semaine dernière lors de la préparation de I'expé rience, ont provoqué l'excitation dc chercheurs de la station marin d'Endoumo B Marseille qui les on examinée. Selon la F.F.E.S.S.M., les chercheur d'Endoume ont indiqué que ce typ d z rxvrtto- r~'~~xistait"p'v CI Europe et qu'il ne devait paa avoi connu d'évolution depui 200 000 ans. Marc Douchet 8 f ~ i samedi de nouveaux prélèvenieril qui seront étudiés. e


Qui s'est tenue durant le Congrès National d e Montélimar d e s 29, 30 et 31 Mai 1993 Samedi 29, la réunion de la CO-ploiigéc était prévue pour 13 1100 !!!, Inutile de vous dire qu'à cette heure là il y avait pas nia1 de monde qui mangeait encore. Nous avons donc décalé à 16 h 30 et nous avons tenu notre réunion au milieu des hurlements et crachotements de la sono que les techniciens faisaient fo~ictionner sans aucune retenue pour notre présence. Benjamin a d'ailleurs fort peu goûté la chose et j'ai cm un moment que cela allait se terminer en pugilat. L'ordre du jour était le suivalit: - Budget 93: 20 000 F. identique à celui de l'année dernière. Cela laisse à Lulu un goût amer dans la bouche. Lui qui a tenu un livre comptable impeccable afin de bieii montrer à quoi servait la subvention a l'impression que son travail n'a servi à rien. Philippe Brunet lui a répo~iduque la tenue impeccable du livre comptable était normale et ne servait pas à demander des subventions supplémentaires. Mais, la stabilité alors que les coûts augmentent, égale une diminution. Et c'est là que le bât blesse. Du coup en 93, il ne sera plus possible de rembourser, les frais de déplacement des plongeurs assistant aux réuiiions de travail. - Les stages: très net fléchissement des inscriptions ( le stage Rhône-Alpes s'est tenu en tout petit comité ). Pour Cabreret, c'est moins grave, car il y a chaque année des candidatures qui sont refusées. De plus les spéléos s'inscrivent toujours les derniers, il est donc trop tôt pour s'inquiéter. En fait à ce jour il reste encore cinq ou six places (dépêchez-vous donc si vous voulez y participer ). - Le livre sur les techniques de Spéléo-Plongée: Il est en bonne voie. 80% est écrit. Il est relu à 50%. Nous avoris les promesses fernies des collaborateurs qui ont pris un peu de retard. Nous soiiîlncs donc optimistes. Par contre la Fédération ne désire pas investir d'argent dans cet ouvrage. Va-t-elle refaire la même erreur que pour le Marbacli ? allotis

nous être obligés de le publier à compte d'auteur ? ou par souscription ? s'il le faut nous le ferons Mais c'est quand même dommage. - Enfin la nouvelle fiche secours ( iricluse dans cet 11iEo-Plongée ), Be~ijaniiri nous la présente; contrairement à ce quc certains ont compris, 11 s'agit d'un outil vivant et qui évoluera. Il ne s'agit pas, bien évidement de faire intervenir sur un siphon un plongeur qui a fait la première il y a dix ans, si entre temps un autre plongeur le franchi tous les dimanches. Il s'agit de connaître les plongeurs qui sont les plus familiers avec un siphon donné. Donc pas de complexe, tout plongeur doit remplir des fiches, il suffit de photocopier celle i~iclhedans ce numéro. C'est à Benjamin et à lu1 seul de faire le tri. Surtout pas d'autoce~isure,la vie d'un plongeur connu ou inconnu, en dépend peutêtre. A vos stylos..... Je ne vous parlerai du congrès lui-même qu'au travers de ce qui touchait la Spéléo-Plongée. Premièrement, notre propre participation, il me faut être honnête jusqu'au bout, en me servant les remarques que l'on aura certainement faites au sujet du stand de la commission plongée. Ce stand était plus qu'indigent, il n'aurait pas fallu grand chose pour en faire un lieu de rencontre sympa. NOUSavons nous même reconnu nos erreurs et nous avons beaucoup d'idées pour la prochaine fois.

Le stand de.la commission plongée

Ensuite nous avons pu assister aux projections de certains films de plongée. Les bulles de la nuit, avec Freddo, le film de Cosquer sur la grotte qui porte son nom, e~isuiteil a fallu le supporter trois quart d'heure sur scène où aux dires de Freddo, il nous a pornpé ! !, et mon préféré: le film Belge sur Han sur Lesse. Une synthèse de toutes les explorations et les plongées qui ont été faites dans ce niagnifique réseau avec un commentaire qui à lui seul valait le déplacement. P.M.


SOURCE DU GROIN VIEUX EN VALROMEY

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AIN

Jean Louis CAMUS

En 1984, Bertrand LEGER avait atteint 1550rn dans cettemagnifique résurgence de l'Ain. Quelques rappels sur la cavité: Cette vasque d'eau calme peut débiter plusieurs mètres cubes d'eau en crue. En février 1991, plusieiirs mètres cubes de galets et de cailloutis sont venus s'ajouter au cône d'entrée; ceux-ci, inconnus dans le siphon, ont traversé intégralement la zône noyée. Le conduit est creusé au dépend d'un joint d e strate et souvent constitué de galeries basses, parallèles, très érodées, entrecoiipées de marmites déchiquetées. Le choix du passage n'est pas toujours évident dans les étroitures. Le premier siphon est constitué successivement - D'un canyon confortable sur 250m avec le point bas du siphon ( -26m du déversoir)

En 1993, trois plongées totalisant IOh me permettent de rééquiper la cavité. En effet, le fil ne supporte que quelques crues et le siphon est jalonné d'amas de fils de tous calibres qui permettent de retracer la chronologie des explorations. Aidé par Philippe GILOTTE, je pars en pointe avec 19 mètres cubes d'air, et un niveau d'eau de + 8m. Surprise, à 1500m, je débouche à l'air libre, avec une indication de -7m au profondimètre. Je shunte par lin laminoir noyé, et c'es1 une nouvelle galerie exondée, sous pression, qui se présente. Je rentre, très dépité. Après réflexion, je m'aperçois que j'ai plongé après un étiage fort, suivi d'une remontée très lente de l'eau (fonte de neige); dans ce cas, les cloches d'air se mettent sous pression et elles le sont restées depuis plus d'lin mois. Une forte crue évacue ces poches d'air vers l'aval; elles doivent traverser tout le siphon et je n'aimerais pas m'y trouver à ce moment là! 24 avril 1993: De fortes pluies ont eu lieu la semaine précédente. Je plonge avec l'aide d'Aldo SILL,ANOLI, mon fidèle équipier. (Aido était un spéléo de l'équipe de Jo Berger, qui a donné son nom au célèbre puits du gouffre Berger, en le descendant le premier :NDLR)

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L'eau est à 6rn au dessus du déversoir; la visibilité atteint 5m, un bonheur! ... Mon fil a tenu le coup, les poches d'air ont disparu comme par enchantement.

A 1000m, le siphon bute sur une faille Est Ouest et remonte d'un cran de 10m; ensuite, il continue, vaste et plein Nord, à une profondeur régulièrement décroissante.

A 1800m, je rajoute du fil et progresse dans une galerie de plus en plus vaste. Quelques ennuis d'oreille me font penser au demi-tour. Après quelques exercices, celà va mieux et je me régale de ma première.

D'une zône de galeries déchiquetées et multiples entre 250m et 600m ( - 16m )

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D'un conduit vaste où le courant est plus iniportant ( -20m ) -

A l'étiage extrême, on émerge à 1250m d e l'entrée.

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Suivent trois siphons entrecoupés de parties exondées jusqu'à un nouveau passage noyé à 1550m. La roche, recouverte d'une pellicule de pollution visqueuse, rend la progression très périlleuse. Pour continuer, il fallait progresser dans ces galeries rarement sèches, en plongée, grace au niveau d'eau plus haut dans la vasque d'entrée. ( 11 varie de plus de 10m )

A 1900m, ( - 1 l m ) je débouche dans une grosse salle, puis suit une galerie de Sm X Sm, toujours en joint de strate, azimut régulier de 330".

Je m'arrête à 2100m, à la profondeur de -Sm , sur mes tiers. Devant , la galerie continue, de même dimension. Le retour s'effectue sans problèmes, et je res-sort après 4H30 de plongée. Suite au prochain numéro ...

De 1989 à 1991, j'ai pu progresser jusqu'à 1800m de l'entrée ( niveau d'eau à l'entrée: 3m) Arrêt sur rapides.

(Tiré dii bulletin de l'Association Spéléo de Saint- Claude NO5 - 1993 - P79)


IGUE DE VIAZAC (Caniac du Causse - Lot) X = 547,80 Y = 261,lO Z = 410 m Compte rendu d'exploration par Denis Sablé Reprise de l'exploration de l'affluent du lac de l'Igue de Viazac. Après notre première expédition les 7 et 8 décembre 1991 (voir Info Plongée No 58) deux autres expéditions réalisées l'une les 13 et 14 septembre 1992 et l'autre les 4, 5 et 6 mars 1993 ont permis l'exploration de 1800 mètres de galeries supplémentaires. Pour mémoire, l'Igue de Viazac est constitué d'une succession de puits jusqu'à la cote - 240 mètres. A cet endroit, la gaierie se divise en deux parties ; une partie part vers la rivière amont, l'autre, qui fait l'objet de cette exploration, donne accès au grand lac long de 70 mètres.

A ce jour, notre exploration est arrêtée sur uil puits descendant de - 12 mètres qui se termine par une diaclase étroite orientée vers l'Est ainsi que sur une galerie supérieure orientée vers l'Ouest au niveau - 200 mètres. Une prochaine expédition devrait nous permettre de trouver la rivière souterraine et ainsi d e mieux comprendre ce nouveau réseau qui relance l'intérêt des explorations sous la Brauhnie. L'exploration a duré 4 5 heures et a permis d e topographier 1800 mètres de galeries. Elle a regroupé une vingtaine de spéléologues provenant d e plusieurs clubs qui ont acheminé le matériel des deux équipes de 3 plongeurs et procédé à l'équipement et au déséquipement de l'Igue.

Clubs ayant participé à l'exploration :

H 2 0 de Luzech Spéléo Club Chausséen Recherche Spéléologique Carducienne

Après avoir installé un léger bivouac dans la galerie sableuse, nous traversons le lac à l'aide de canoes. Nous escaladons à l'Est les 12 mètres qui donnent accès à l'affluent du lac. Nous suivons cet affluent pendant 200 mètres avant d'arriver au premier siphon.

Sapeurs pompiers du Lot

DENIS SABLE Nous franchissons assez rapidement deux siphons, suivons 200 mètres d e galerie en zigzag et débouchons plein Nord sur un grand collecteur de 8 x 8 mètres. Ce dernier est colmaté au bout de 60 métres. Sur la droite, un trou dans l'argile nous permet d'atteindre une immense salle de 30 x 30 mètres et de 50 mètres de haut. Cette salle donne accès à un système différent de Viazac. Nous progressons dans une immense galerie de 3 x 5 mètres orientée au début vers l'Est. Cette galerie présente une succession de profils différents : elle est couverte d'argile, se transforme ensuite en canyon à la roche propre et très accérée, puis présente des trous d'eau et est décorée de choux fleurs et redevient argileuse. Il semble que ce réseau se trouve a u dessus d'une grosse rivière souterraine qui alimente ces galeries en fonction des crues qu'elle subit.

SPELEO CLUB CHAUSSEEN 41260 LA CHAUSSEE St VICTOR



Comité Départementalde Spéléologie des Pyrénées Atlantiques La sources aux Fées est une résurgence du village de Castet en vallée d'Ossau, dans le piémont pyrénéen. Connue de tous temps, on rapporte sur elle quantité de légendes . Des Fées auraient occupé le site... 1975.. Première plongée de Jean-Daniel Larribau dans la Source aux Fées de Castet. Entre 1978 et 1984. plusieurs plonclées lui permettront d'atteindfe la profondeur de -57 m. Puis, pendant cinq ans, La Source aux Fées retourne à sa solitude. Noel 1989... Michel Lauga et Philippe Tresse entreprennent de poursuivre ce que leur ami avait commencé cinq ans plus tôt. Ils seront relayés par Olivier Gaspé et Alain Perré qui descendront à 72 m et lèveront la topographie du conduit. Un soir de décembre 1991 nous remettons au maire de Castet la topo de la Source. Surprise... Alain Perré, Olivier Gaspé, Jacques Bauer et moi sommes attendus avec un buffet froid dont on se souvient encore. On remet donc les documents après quoi le maire nous invite à descendre dans "La Salle". Re-surprise, la moitié du village est là qui nous attend pour qu'on leur raconte la Source... Soirée chaleureuse qui nous permettra d'affirmer les contacts avec les habitants et les élus, ce qui débouchera sur une aide financière pour la réalisation d'une cassette vidéo. Mais I'exploration en plongée ne nous est plus possible pour des raisons matérielles ( donc financières...). C'est donc en surface que se développeront les recherches, recherches auxquelles participeront 5 clubs du CDS 64*. La collaboration des scientifiques (Larribau, Bauer) sera précieuse dans l'élaboration d' hypothèses quant à la circulation (ou aux circulations) hydrologique(s). Les colorations réalisées par le CDS 64 permettront de déterminer que la perte de Camardoune est une des alimentations de la Source aux Fées. La mise à l'eau s'effectue dans une vasque de 3x3 et I'on descend immédiatement dans un conduit unique incliné à 30°, d'une largeur à peu près constante de 2,5 m. Après un palier vers -

40 la galerie devient moins large. Vers - 60 se trouve l'un des seuls pièges (mais soigné) dans lequel Olivier Gaspé a eu la mauvaise idée de tomber si I'on peut dire. II s'est enfilé dans une boite aux lettres, et à cette profondeur le retour du courrier n'est pas toujours assuré. Le Facteur chance était avec lui ce soir là (la majorité des plongées se sont faites de nuits)... Les eaux sont généralement assez turbides. Elle n'ont été limpides qu'une fois : le jour où nous avons fait les prises de vue. Les Fées étaient avec nous... Comme prévu et convenu une cassette a été réalisée, cassette dans laquelle il est bien évidemment question de Castet mais aussi de notre démarche de spéléos intéressés par le milieu aue nous nous efforcons d'aborder autant d'un point de vue sportif que scientifique, culturel, sans oublier l'aspect protection ... La plongée spéléo était le sujet initial. II est donc abordé davantage pour une présentation à des non spécialistes qu'à des plongeurs confirmés. Cette cassette (25 minutes) réalisée par la Commission Plongée du CDS64, présentée au festival dtAnduze en juillet 93, sera vendue 150 F (plus port). Les commandes peuvent être adressées à: Comité Départemental de Spéléologie des . Pyrénées Atlantiques 5 allée du Grand Tour 64000 PAU té1 : 59/62/47/34 (X-) type vauclusien ont fait l'objet d'une convention CDS64-Mairie de Castet. (II s'agit d'un captage d'eau potable) Nous nous étions engagés à n'effectuer que les plongées nécessaires à I'exploration. Nous nous en sommes strictement tenus à cela... Nous demandons à nos amis plonqeurs de bien vouloir respecter cet enqaqement. 'SC0 : Spéléo Club de Baudreix GSG : Groupe Spéléo des Gaves GSVO : Groupe Spéléo de la Vallée d'Ossau SSPPO: Société de Préhistoire et de Sp6l6ologie des Pyrénées Atlantiques USPA : Union Sportive des Pétroles d'Aquitaine

INFO- PI,ONGEE NO62 - P8

Michel Lauga Commission Plongées du CDS 64


BIBLIOGRAPHIE: Renauld E, Annuaire du CAF, tome 22, 1895.

Aucant; Foltête; Frachon; Pétrequin, Bulletin de I'ASE n08, 1971.

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Chorvot, Nos Cavernes n015, 1986.

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Plongeurs: J. Demesmay, C. Faivre, J. Leillot, M. Demesmay, L. Touraisin.

GROTTE DU CREUX-BILLARD (25-Nans sous Ste Anne)

SITUATION X=879.60 Y=224.66 Z=408m. L'accès au g o a r e est fléché. La grotte, perchée en paroi à 25m au - dessus du lac, est accessible grâce à un équipement fixe. Depuis 1992, une installation fiable permet de vider le premier siphon à volonté. Se renseigner auprès du GSD. HiSTORIQUE DES EXPLORATIONS ANTERIEURES BIBLIOGRAPHIE

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Le porche a été fréquenté dans des temps reculés (Habitat de l'âge du Bronze). La première visite de la période historique date de 1895. Descendu depuis le plateau sur une escarpolette, E. Renauld visite la zone d'entrée, découvre le site préhistorique et s'arrête sur le premier siphon. Ce dernier fait l'objet d'une tentative de pompage en 1963 (SC Neuchâtel). En 1970, le siphon est franchi grâce à un nouveau pompage. La partie fossile et l'actif jusqu'au second siphon sont explorés et topographiés sur xxxm. L'exploration reprend en 1985. Pompages et plongées permettent de reprendre la topographie et d'ajouter divers prolongements (GSD). La topo atteint 1150m. A cette occasion, Chorvot fait une tentative dans le siphon intermédiaire et une autre, timide, dans le second siphon.

FRANCHISSEMENT DU SECOND SIPHON ET NOUVELLES EXPLORATIONS Le second siphon, au bout d'un interminable laminoir, était jugé infranchissable par les plongeurs qui l'avaient vu; pourtant ceux-ci (SHAG, GSD, GS Magma) avaient la réputation d'être passablement culottés ! Mais sa situation sur la topographie montrait que c'était le seul passage vers l'amont du réseau. La proximité de la faille de Migette laissait supposer que le siphon serait court. Sur ces seules considérations, je décidai de tout tenter pour le franchir. Le 11 novembre 1987, accompagné de Ph Laurent (GSD) et D Berguin (ASC), je fais une première reconnaissance avec deux biberons alu en dorsal. Passage impossible, trop étroit. J'essaie encore, les biberons à la main, et mon casque se coince... Ne pouvant tenir à la main simultanément le dérouleur, la lampe et le scaphandre, je renonce après avoir reconnu 10m de plus en plus étroits. En 1989, accompagné de C Faivre (GSD), je fais une seconde tentative, un seul biberon à la main et sans dérouleur. Mais, suite à une crue récente, l'eau est opaque et je ne peux parcourir plus de quelques mètres sans risque exagéré. Le 20 juillet 1991, je retourne seul au Creux Billard pour un troisième essai. Je transporte mon équipement jusqu'au second siphon. L'eau étant assez claire, j'explore 20-25m de laminoir noyé, terminé sur fissure impénétrable. Mais au retour, une petite diaclase en voûte en rive droite m'attire. Après un passage bas, elle remonte vers une surface libre. Franchi ! Pas encore, car il faut encore chercher son passage en apnée dans une trémie aquatique. Enfin je trouve une diaclase plus haute, et j'effectue quelques pas hors de l'eau. Une grande salle, plusieurs départs... La suite de l'exploration se fera avec les copains du GSD. Effectivement, le 25 juillet je reviens avec J Demesmay. Nous explorons la grande salle, escaladons le dièdre Nord et parcourons des galeries et des salles fossiles. Après une nouvelle escalade, Jean découvre un réseau vertical avec au moins deux beaux puits. Nous topographions 300m, siphon compris. Après une interruption d'un mois pour le camp d'été en Espagne, les explos reprennent avec L



Touraisin et C Faivre. Lors d'une séance, en septembre, un accident dans le canyon contraint les frères Demesmay à ressortir. L'exploration se termine au Nord sur un réseau de puits parallèles au fond argileux. Le 7 septembre, j'escalade l'extrémité Sud de la salle Demesmay et découvre une belle rivière temporaire, dont l'exploration demande deux séances. Nous repérons un fossile supérieur et, après une voûte mouillante sévère mais brève, lin autre facilement accessible. Arrivés à ce point, nous décidons de suspendre nos explorations. La voie étant ouverte, nous pensons qu'il serait possible aux non-plongeurs du GSD d'accéder à la suite en vidant le premier siphon, puisen désobstruant le bouchon argileux qui sépare la galerie de la Fanfare du fond des puits parallèles. Une visite soigneuse de cette partie nous permet de vérifier qu'aucun passage n'avait échappé aux explorations précédentes. En février 1992, avec plusieurs non-plongeurs, il nous faut deux sorties pour installer au SI le dispositif de désiphonnage que nous avons conçu. Il est utilisé depuis a chaque séance. A la Fanfare, quelques équipes s'attaquent au bouchon en direction des puits. A deux reprises Cyril et moimême passons le second siphon pour creuser de l'autre côté. Nous faisons une liaison au son (coups de marteau) et constatons que les travaux à la Fanfare troublent le ruisselet. En même temps on entreprend l'escalade de deux cheminées situées près du siphon intermédiaire. L'une, remontée jusqu'à une étroiture forcée par M Koob, devient impénétrable un peu plus haut; l'autre, après plus de 30 mètres de crans successifs, devient trop vaste et nécessite l'usage de la plate- forme. D'autres escalades ont eu lieu, pour atteindre des départs visibles mais malheureusement sans suite, comme celui exploré par F Tissot près de la salle Contejean, et les cheminées de la salle des Suisses. Bientôt les travaux ralentissent, les non-plongeurs paraissent démotivés. Les dissentions traversées par le GSD n'expliquent pas tout. Certains finissent par avouer qu'ils n'y croient pas. C'est trop fort, et nous qui les attendons ! Le 23 mai 1993, nous sommes trois plongeurs, décidés à continuer seuls l'exploration. Après la voûte mouillante, une escalade facile nous livre un réseau complexe avec salles, galeries, puits et cheminées, et nous retrouvons l'actif. Revenus le 30 pour terminer, nous n'avons encore fini ni I'explo, ni la topo... Dommage pour ceux qui ont manqué de confiance ! DESCRIPTION DES PARTIES DECOUVERTES Le second siphon C'est un laminoir de 30-40crn de haut, noyé sur 20m, finissant sous une trémie; il ne peut être passé qu'à l'anglaise, de préférence avec un seul biberon de 3L; le casque gêne, mais il est utile à la sortie... De toute évidence, la sécurité ne sera pas la motivation première du plongeur !

La salle Demesmay: A la sortie du siphon, une brève diaclase mène à la salle Demesmay. Cette vaste excavation (30xlOm) porte dans sa partie Sud les traces d'une activité occasionnelle mais violente. Parois et blocs sont noirs et polis. Les hautes diaclases qui la surplombent sont rongées de cupules, et un bassin l'occupe en partie. Seule une petite zone surélevée à l'extrémité Sud montre des parois rougcâtres et d'étroits départs argileux, que les crues semblent épargner. L'escalade débouche, huit mètres plus haut, dans un étage supérieur tout aussi marqué par l'eau. C'est une vaste rotonde en interstrate dont le sol est entaillé par deux diaclases larges et profondes. La partie Ouest est inaccessible; la rivière suspendue débouche dans la partie Est. Au Nord, une vire localement délicate perniet de rejoindre la galerie fossile en longeant la paroi Est de la salle, sans avoir à y redescendre. Le Nord de la salle, moins vaste, est encombré d'éboulis. Un bassin, communiquant sans doute avec le S2, occupe le fond de l'extrémité Nord. Au-dessus, un dièdre de 6m donne accès à la galerie fossile. La galerie fossile et les puits parallèles Cette galerie étonne d'abord par l'absence d'humidité, le sable sec qui vole sous les pieds, et les parois sans concrétion. L'argile qui remplissait autrefois les anfractuosités des parois s'est desséchée avant de tomber sur le sol en petits tas coniques et poussièreux. Les parois scintillent pourtant, couvertes de petits cristaux de gypse. Ce placage lui-même finit par se détacher et tomber sur le sable, auquel sa présence clairsemée donne un curieux aspect de peau de léopard. Après un premier élargissement notable (la Manche), la galerie change d'allure. Elle traverse une série de diaclases, séparées par des passages bas. Dans cette partie un lit de rivière à sec reste bien visible; plus une goutte d'eau n'a suinté depuis son abandon il y a quelques millénaires... Cet étrange cours d'eau fossilisé se perd en fissure dans une dernière salle. Pourtant, six mètres au-dessus, baîlle une large ouverture. L'escalade, rendue délicate par les amas d'argile desséchée, conduit à une galerie pentue, puis une désescalade facile permet de prendre pied dans la Géode. Cette salle de 6m de diamètre, au sol sablonneux, doit son nom à la brillance des cristaux de gypse sur ses parois; elle n'est pas plus concrétionnée que le reste de la galerie. Vers le Nord, un couloir sinueux fait suite. Bientôt un carrefour complexe donne le choix entre trois galeries différentes, dont chacune aboutit à un puits. Tous ces puits, formés de diaclases parallèles, se rejoignent à leur base. Ils correspondent au changement de niveau de la rivière fossile entre les galeries fossiles et la galerie de la Fanfare.

- La galerie remontante aboutit au sommet d'un puits de 10m (oppo facile) suivi d'un interstrate



incliné où s'ouvrent les gueules de deux puits parallèles de 35-40m de profondeur.

RESURGENCE DE FOURBANNE (25-FOURBANNE)

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Les deux autres puits se confondent rapidement en un seul, dont le meilleur accès est fourni par la galerie descendante. Après trois crans verticaux de 14, 5 et 5 mètres, on atteint la base sablonneuse de la diaclase. Pourtant une lucarne à son extrémité Nord fournit un regard sur un nouveau puits de 15m qu'il est inutile de descendre. En paroi Ouest, une escalade de 3m permet d'atteindre un autre départ béant, et on descend en libre une vingtaine de mètres très raides. On est alors au vrai point bas, formé de deux fonds de puits boueux. Un ruisselet insignifiant (celui de la galerie de la Fanfare) se fraie péniblement un passage dans les dépôts avant de s'enfoncer dans une étroite fissure.

SITUATION X=899.46 Y-266.60 Z=262rn. A proximité du village, la résurgence forme une jolie vasque, entourée par d'anciens bâtiments de ferme et par un vieux moulin en bon état. Elle est abritée au Nord par une haute muraille soutenant la voie ferrée. M Prost, qui entretient avec amour cette belle propriété familiale, s'intéresse de près à nos explorations.

TRACAGES PAR COLORATION

La rivière suspendue La rivière suspendue forme l'amont du réseau aujourd'hui connu. Immobile en temps normal, elle reprend une activité temporaire lors des crues. Elle se précipite alors dans la salle Demesmay par une chute de Sm. Le poli des parois témoigne de sa violence. Et pourtant, lors de nos visites, le silence était absolu. Pas une ride sur les bassins, car aucun suintement n'y laisse tomber ses gouttes. Le sol est rongé de marmites pleines d'eau; certaines sont de belle taille. Ce vaste interstrate aujourd'hui délaissé a connu une importante circulation en écoulement libre. La galerie est sinueuse; par endroits, des strates découpées comme au chalumeau donnent à hésiter pour passer au-dessus ou au-dessous.

Plusieurs traçages ont demontré que Fourbanne est la résurgence des pertes de Verne-Luxiol et de la rivière souterraine d'En Versenne : 1903 : coloration de la perte de Luxiol par Picard; 1981 : coloration de la perte du moulin de Verne par le GSCB; 1982 : coloration de la perte de Luxiol par le GSCB. On a alors vérifié le passage du colorant dans la grotte d'En Versenne.

Dans un virage, débouche une haute diaclase ébouleuse. On y retrouve les petits cristaux de gypse, et le départ d'une galerie fossile inexplorée 15m plus haut. Enfin on entend un bruit d'eau; et c'est toujours une surprise de se heurter à un puits lorsqu'on remonte une rivière. Un ruisseau y tombe en cascade, et forme une vasque 10m plus bas. Une vire étroite permet de contourner le puits,et la progression facile reprend, pieds dans l'eau dans la galerie active. Bientôt on rencontre une diaclase transversale, après laquelle une voûte mouillante courte mais sévère nécessite une immersion complète. Derrière, une vasque peu profonde; l'eau provient d'un siphon étroit au S-E. Au-dessus, l'escalade d'une belle cheminée de 12m donne accès à une longue diaclase fossile cupulée et creusée de marmites. On atteint une zone broyée, percée en tous sens par des galeries et des boyaux : la Termitière. On y retrouve au moins trois ruisseaux, qui conflent pour se perdre dans un profond siphon, au même niveau que la voûte mouillante. Les affiuents se terminent à l'amont sur des trémies calcitées en gours ou sur laminoir. Les conduits fossiles se développent sur au moins trois niveaux.

HISTORIQUE DES EXPLORATIONS

Deux escalades vers l'Est devraient nous permettre de franchir la zone faillée et de retrouver l'actif principal.

Dans les années 1960, un plongeur de I'lsle sur le Doubs aurait effectué une première incursion (7)

-

1969 : JC. Frachon et P. Pétrequin parcourent

la galerie d'entrée et atteignent le sommet du puits. 1973 : JL. Camus, M. Chapuis et B. Léger descendent le puits et s'arrêtent trente mètres plus loin dans I'interstrate sur un abaissement de la voûte. 1973-1983 : Diverses visites sans rien de neuf, jusqu'à la noyade de C. Wherle, pris dans les fils au bas du puits. Cet accident décourage les visites jusqu'en 1989. 1989-1990 : Les plongeurs du GSD (J. Demesmay, C. Faivre, JF. Loeillot), qui explorent l'aval de la rivière d'En Versenne, s'intéressent à la résurgence. Ils relèvent une topo précise e l reprennent l'exploration, tout en retirant des quantités de fils emmêlés. Franchissant le passage bas qui avait arrêté les plongeurs depuis 1973, ils explorent peu à peu à -25 le grand interstrate long d'une centaine de mètres et entrecoupé de plusieurs (Suite après l'écluse et le bateau) page 4 6

IWO- PLONGEE NO62 - Pl3

,


Compte-rendu d'exploration

SOURCES DE L'ECLUSE ET DU BATEAU Gorges de l'Ardèche (07) F. Badier, Janvier-Juin 93. Situé en dessous de la grotte de Saint-Marcel, ces deux cavités plongées depuis 1966 ont été reliées par le GLPS en 1975. Une suite à -59m est alors entrevue sur Som. portant le terminus à 170mètres de l'entrée. Fin 92, en compagnie de Philippe Moya, nous rééquipons la source de 1'Ecluse jusqu'au bas du puit à -59m. De nombreux départs (puits parallèles et cloches) sont repérés mais la visibilité de l'ordre de 2m. rend difficile la compréhe~isionde la cavité. Après une série de plongée préparatrices, deux explorations ont été effectuées portant le terminus à 270 mètres puis à 530 mètres dans la galerie à 59m. Toutes les plongées ont été effectuées à partir de la source de l'écluse, l'émergence sous fluviale du bateau étant bouchée par un apport d'alluvions de l'ardèche. La source de l'écluse se développe sur 20 mètres avant le siphon (point zéro), à 20m on atteint un petit puit dont le fond est à -8 mètres, à 25 mètres une cheminée donne sur une cloche avec un départ redonnant vraisemblablement sur la galerie principale. La galerie, de profondeur moyenne -7 m rejoint le puit principal au point 60. Ce point est le carrefour de plusieurs galeries, à droite une galerie horizontale d'environ trente mètxes mène à un puit parallèle. En haut, une cheminée a été remontée

jusqu'à -3m. Au sud du carrefour, on rejoint Ia galerie de la source du bateau. Le puit principal descend d'un seul jet jusqu'à 24ni avec un jonction sur le puit parallèle. Le ressaut d'un dizaine de mètres donne sur la suite du puit jusqil'à -59m d'ou une galerie de dimensions confortables part sur l'ouest. La visibilité dans cette première zone n'excède pas 2 mètres et de nombreux débris végétaux provenant de l'Ardèche sont présents jusqu'à -59m. La galerie du bas du puit se développe à une profondeur quasi constante de 57 m.L La visibilité, qui varie suivant le niveau de l'Ardèche, atteint 6-7 ~nètreslaissant entrevoir une large galerie de forme elliptique 6s4 m. A 250 m, une première cheminée est entrevue ainsi qu'une seconde à 270nl. La galerie orientée au 300" s'oriente progressivement au 270'. Les dimensions restent constantes et la suite est évidente à 530 m. de l'entrée par 53 m. de profondeur. De nombreux poissons ( poissons-chats, anguilles ) ont été aperçus jusqu'à 450 m. de l'entrée ( un poisson-chat d'une dizaine de Kilo était présent...). L'orientation de la galerie et la proximité de la grotte de Saint Marcel nous font rêver à une jonction possible.... La dernière plongée a été effectuée avec un tri 15 litres à 18% d'Hélium. Le puit principal a été rejoint sous oxygène, puis descendu jusqu'à -40 sur ventral air. Notre précédent terminus à 270m a été rejoint au propulseur, puis poursuite de l'exploration à la palme jusqu'au point 530m. Arrêt sur manque de fil. La décompression a été effectuée à l'air, surox et

Claude aide Frédéric qui se prépare pour la pointe. INFO- PLONGEE NO62 - Pl4



DESCRIPTION

oxygène. Durée totale de la plongée: 3 heures. Pour cette pointe, sur les 20m3 disponibles, 12 ont été utilisés. Les explorations sont toujours en cours et ce compte-rendu intermédiaire sera complété. Nous pensons poursuivre l'exploration durant l'été 93, puis un camp avec des moyens plus conséquents sera envisagé. Note: Au cours des plongées, un ancien fil était présent jusqu'au point 200m. Nous n'avons pas trouvé de publication mentionnant cette exploration... Plongeurs: Philippe Moya Pierre Verdie11 Claude Gilly

Philippe Rinaudo Marc Bernard Frédéric Badier

(Suite des Explos des plongeurs d u G.S.D.) diaclases. A son extrémité, ils forçent dans des conditions difficiles un boyau étroit et tortueux, mais la suite est ailleurs. Le développement de la cavité est alors de 137m. II y aurait eu une tentative de plongeurs dijonnais vers la même époque. 1991 : La même équipe explore systématiquement les diaclases en voûte dans I'interstrate, mais sans résultat. Le 31 mars, après un dernier échec, ils repèrent enfin la suite grâce à une bouffée d'eau claire. En deux nouvelles explorations, ils visitent une impressionnante diaclase, longue de 50m et haute de 20, sans en trouver l'issue. 1993 : En Février, Cyril Faivre et Jef Loeillot terminent I'exploration des voûtes de la diaclase, n'y trouvant qu'une cloche minuscule et difficile d'accès. A la même époque, ils installent une cloche artificielle dans I'interstrate à la cote -23 et à lOOm de l'entrée. Ce relais devient bientôt inutile, suite au développement de I'exploration. En effet, Cyril découvre dans la partie étroite de la grande diaclase un puits qui ramène au niveau de I'interstrate. Dès lors, la progression reprend: un bref laminoir, puis une belle conduite forçée remontée sur 50m, toujours à la cote -23. C'est alors une nouvelle diaclase, que I'on quitte par une cheminée latérale. Celle-ci débouche au fond d'une grande vasque : Le premier siphon est vaincu. Le bassin est sans issue en surface, sauf une cheminée inaccessible; aussi les recherches reprennent-elles au-dessous. Le 1 Mai, Cyril trouve à -4m une galerie latérale, et de nouveaux puits. Arrêt sur étroiture (pénétrable ?) à -1 5m. O

La vasque d'entrée forme un entonnoir de IOm de diamètre, aux pentes instables, encombré d'algues à la belle saison. Au fond, un linteau rocheux protège le soupirail par où I'on accède à la galerie supérieure. Cette galerie de 25m, forcée dans un interstrate horizontal à -6, se dirige vers le N-E. La section est elliptique, en "oeil", et les parois sont cupulées. Le puits l'interrompt brusquement sur toute sa largeur. C'est une impressionnante verticale noyée de 18m, de section remarquablement constante (3x2m). Les parois lisses s'évasent seulement vers la base, pour rejoindre le sol de roche nue. L'interstrate est une vaste galerie de 85m de longueur, large de 4 à 10m, au plafond bas (1,20 à 0,60m de hauteur), sauf au début où la hauteur atteint 2m. Ce grand laminoir se dirige vers le N-N-E; son parcours est plus accidenté que celui des parties précédentes. La profondeur varie de -25 à -23m. Les rives sont irrégulières, parfois pincées ou ornées de lames horizontales. Le sol est encombré de pierraille, tandis que la voûte est crevée de grandes diaclases parallèles entr'elles, mais vite impénétrables. A l'extrémité Nord, dans une rotonde basse, un soupirail au sol boueux s'ouvre sur un boyau d'une dizaine de mètres étroit, contourné, argileux. Le franchir au retour est un cauchemar. II débouche néanmoins sur un élargissement notable qui n'a pas été exploré, et prolonge sans doute I'interstrate. Au N-E de la rotonde, un passage en baïonnette conduit vers la suite. Long de 3m, ce passage étroit débouche sur un élargissement notable, à la base d'une grande verticale qu'on peut remonter de -25 jusqu'à 3m, soit 22m de hauteur... C'est la grande diaclase, longue de 50m et orientée vers le NE, rectiligne malgré des parois irrégulières. Le fond caillouteux s'envase et remonte progressivement, tandis que la diaclase se resserre, obligeant à progresser en hauteur, pour finir à la cote -15. Auparavant, sous la partie étroite, s'ouvre un orifice double: le puits de 7m, qui prolonge la base de la diaclase par une oblique très raide, et retrouve le niveau de I'interstrate sur un lit de galets blancs. Par un orifice surbaissé, on pénètre alors dans une galerie basse de 2m de large, orientée vers l'Est, vite parcourue. Encore une étroiture à la sortie, et on se retrouve dans une nouvelle galerie, toujours à la même profondeur (-23m). Longue de 50m, dirigée vers le N-E, elle


possède la section elliptique d'une conduite forçée, mais d'axe vertical cette fois; sa largeur moyenne est de 2m. Quelques cailloux en tas marquent la fin de ce conduit, que recoupe une nouvelle diaclase orientée à I'E-S-E. Vers I'Est, elle se termine sur talus d'argile, et vers le haut, sur étroitures à -9m. L'extrémité Ouest forme un dièdre où il faut se glisser contre une impressionnante trémie vers -7. On débouche alors au fond du bassin qui marque la fin du S i . Ce bassin est un véritable petit lac souterrain de 15m de long sur 6 de large; profond de 5, ses parois sont partout verticales : Pas moyen de prendre pied ! L'extrémité Est ressemble à un méandre mais il est impossible de s'y coincer en oppo... Les voûtes culminent à 15m de la surface. A 6m au-dessus de la rive N-O, une base de puits, inaccessible dans ces conditions, nargue les plongeurs. Le fond, vers -5m, forme un entonnoir encombré de blocs dans sa partie Ouest et un carrefour de dièdres vers I'Est. En fait, la suite se trouve en paroi Ouest, à 4m sous la surface. C'est un orifice de 2m de diamètre, puis une galerie au sol caillouteux interrompue par une trémie. En paroi droite, on trouve deux puits en diaclase qui se rejoignent 10m plus bas sur un talus d'éboulis et un nouveau soupirail étroit ...

La visibilité est rarement bonne à Fourbanne. Polluée par des micro-organismes abondants lorsqu'il fait chaud, l'eau n'est nettoyée que par les crues. Mais il faut attendre au moins une semaine pour que la boue se dépose... La visibilité est alors de 1 à 2m. L'hiver est la meilleure période, en cas de gelées prolongées. Une fois, en avril 1991, nous avons eu la chance d'y voir sur 5 m. A l'aller, naturellement ...

EQUIPEMENT Tous les fils anciens ont été ôtés. La cavité est équipée d'un fil très mince, car nous partons du principe que les plongeurs qui l'explorent sont capables de suivre un fil sans tirer dessus. De nombreux fractionnements permettent d'éviter les frottements. Cet équipement a bien résisté aux crues et à nos nombreux passages depuis 1989.

MATERIEL ET TECHNIQUE UTILISES La plongée à Fourbanne est longue, profonde et fraîche (6°C). Nous portons l'un une néo Décathlon (Avec une Fenzy X4), l'autre un vêtement sec Swissub. Nous emportons un tribouteille dorsal 3x7L ou 20+2x8L, avec à la main un 7L que nous laissons pour le retour au début de la grande diaclase. Nous utilisons des détendeurs ordinaires (Club et Airlite) en Din et étrier, sur des bouteilles hétéroclites et périmées, dont deux extincteurs, que nous gonflons à 230-265 bars. Chacun s'éclaire avec 2 phares bricolés (20+50w, batteries au plomb), et 2 Aquaflash. Pour plus d'efficacité, nous plongeons en solo, chacun à notre tour. Notre principal atout reste l'acharnement ... Déjà 54 plongées à Fourbanne !

BIBLIOGRAPHIE SHAG : 1977 Enfonçure n03, p 52. CDS 25 : 1988 Inventaire spéléologique du Doubs, tome 1, p 329.

Note de la rédaction Nous déplorons que des ploiigeurs spéléos qui font de belles explorations puissent encore utiliser des extincteurs en plongée, et de surcroit s'en vanter. Chacun est libre de mourir comme il veut , mais il en est autrement quand il met en danger la vie de son entourage, soit en gonflant ou en utilisant ce type de bouteilles. (il est à souhaiter qu'il n'y ait pas d'enfants dans le secteur quand elles exploseront) De plus , à la lecture de cet article, des plongeurs spéléos débutants pourraient croire que cette méthode est couramment employée dans notre milieu, et prendre exemple. Il faut savoir que les extincteurs sont proscrits pour l'utilisation subaquatique, et que certains l'ont payé de leur vie de l'avoir négligé.

Si quelques plongeurs du GSD alimentent nos prochaines rubriques nécrologiques, nous espérons que ça se fera sans dommage pour les autres ....


MONTPELLIER - 23 et 24 OCTOBRE 1993 " TROISIEME RENCONTRE D'OCTOBRE " A l'initiative su Spéléo Club de Paris, cette rencontre annuelle permet de faire le point sur L'activité concernant l'exploration et la recherche en spéléologie physique et karstologie. Suiet d'actualité: Genèse des karsts profonds, observations faites dans la partie accessible par les moyens spéléologiques, dont la plongée. Avec le concours du CDS 34, de l'Office Départemental des Sports de l'Hérault et du SCAL. Organisation: Claude VIAL,A (Tél: 67 70 23 37 ) Formulaires d'inscription: ( avant le 15/9/93) SPELEO CLUB DE PARIS - RENCONTRE D'OCTOBRE 1993 CLUB ALPIN FRANCAIS

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PARIS

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Hervé LEFEBVRE Info sur les robinets DIN Les modèles antérieurs à mars 92 sont montés avec "circlips" en acier traité pour maintenir le volant de manoeuvre. ( Date marquée sur le corps du robinet) II est recommandé de les échanger avec de nouveaux écrous TRU-ARC en INOX, disponibles sur demande au (16- 1) 43 74 47 32.

OPERATION :1 FICHE = 1 SIPHON

" L'expérience des dernières interventions en plongée spéléo, montre que nous sommes d'autant plus efficaces que nous faisons intervenir des plongeurs de plus en plus ciblés sur le type d e secours à réaliser " ( Extrait des journées " Secours/ Plongée de Dijon ). L' analyse du fichier des plongeurs spéléos ( même s'il est encore très incomplet et imparfait ), nous apprend qu'au delà des g&n&ralistes de cette discipline, un nombre croissant d e ces plongeurs se spécialise dans les plongées profondes, les longues distances, les désobstructions, les étroitures, le maniement des explosifs, le franchissement de matériel lourd et encombrant, etc... Ces spécialistes deviennent très précieux aux yeux du SSF, à plus forte raison s'ils ont la connaissance particulière et approfondie d'un ou plusieurs siphons. Fort de ces constatations, le SSF lance un programme de recensement des siphons très fréquentés et à risques particuliers, ainsi que des plongeurs en ayant une bonne approche. C e travail est programmé sur deux ans, avec la collaboration de ceux qui voudront bien s'investir et se manifester auprès de Jacques MICHEL - 4, Rue de Longvic - 21000 - DIJON. Té1: 80 63 81 63. La fiche que vous trouverez ci-jointe ( largement diffusée et disponible sur demande) est à remplir par tous ceux qui pensent avoir suffisamment d'informations pouvant être utiles au recensement envisagé.


UNE

FICHE

=

UN

SIPHON

DEPARTEMENT:........................ SIPHON: (précisez:résurgence?dans

une

grotte?dans

un

gouffre?)

RESEAU DE:.................................................*...... SITUATION: (même approximative,^^ précisez topographie,d9une publication)

éventuellement

l'existence

d'une

RISQUES PARTICULIERS: (précisez:courant violent?-profondeur importantel-risque t u r b i d i t é l - f r é q u e n t a t i o n importante?-etc...)

de

C021-

PLONGEURS PARTICULIEREMENT APTES A INTERVENIR DANS CE SIPHON NOMS

PRENOMS

COORDONNEES

OBSERVATIONS DIVERSES : spécifique nécessaire à l'intervention-relations (matériel très comiune,le propriétaire,les riverains"particulières" avec la a n t é c é d e n t s secours-etc...)

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Fiche à renvoyer B J.i¶ICHEL 4,rue d e Longvic 2 1 0 0 0 DIJON. ( A p h o t o c o p i e r s a n s m o d é r a t i o n s i c'est necessaire...) Date

et

coordonnées de

l'auteur

de

la

fiche:

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