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Editorial+réunion CM (JLocatelli) Chronique d'un autre temps (Niphargus) Explorations à l'Est 94 (G-Jolivet) Igue de Goudou (F.Beluche) Sorgente del Mulino (J.J.Bolanz) Source de I'Ecluse... (F.Badier) Résurgence de Landenouze (F.Badier) Grotte de la Croix de Moulis(P.Bernabé) Foux du Mas de Banal (P.Bernabé) Grotte de Thaïs (P.Bernabé) Touvre d'Angoulème (P.Bernabé) Grotte de la Magdelaine(P.Bernabé) Trou des Fées (P.Bernabé) Sources de la Touvre (P.Bernabé) Grotte de St Géry (P.Bernabé) Grotte de Mietusia-PolognefV.Bolek) Event de St Rome (F.Vassseur)

P16: P18: P18: P18: P19: P19: P19: P19: P20:

Barrenc de la Mousque dlAze(F.Vasseur) Grotte de Las Doux ( F.Vasseur) Siphons des Corbières(La Cordée-UBS) Gouffre de Cabrespine (C.Bes) Source de Marnade (J.Martin) Résurgence de Force Male (R.Hutt1er) Fontaine de Nîmes (M-Lacroix) Système des Cent Fonts (F.Vasseur) Grotte de Montahuc (F.Vasseur) P20: Boulidou des Rouquettes (F.Vasseur) P20: Gouffre de Bedelbour (F.Vasseur) P21: Stage à Zakopane (P.Moya) P25: Accidents P25: Divie Jezero-Slovénie (0.Isler) P26: Petit Goul de Bourg St Andéol (0.Isler) P28: Les Accus CD (P.Moya) P29: Liste des Moniteurs et Initiateurs 96


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Editorial : (J&lle LOCATELLI) J'ai décidé de publier ce compte- rendu de la dernière C.1.A (Commission Interfedérale d'Agrément) parce que habituellement, il est difeus6 seulement aux moniteurs. Pourtant, il concerne tous les plongeurs, ce qui se décide dans ce type de réunion peut mettre en cause notre pratique. La C.I.A. a été mise en place pour gérer les moniteurs et initiateurs e n plongée souterraine. Elle est composée des moniteurs issus des deux Fédérations : F.F.E,S,S.Met F.F.S. Son rôle : Accepter l'agrément des initiateurs qui sont proposés par un ou plusieurs moniteurs, et mettre en place les moniteurs, qui, en tant qu'initiateurs ont répondu à tous les critères d'encadrement. Son rôle est également de réfléchir à l'enseignement d e la plongée souterraine, et de coordonner cet enseignement. Mais son rôle doits'anêter-là : Uniquement s'occuper d'enseignement. Depuis quelques temps, certains sont chatouillés p a r l'envie de mettre en place des diplômes de plongée souterraine (Ces spéléos, iïs ne vont quand même pas être toujours en marge des lois ...) L a suite, est à lire à la fin de ce compte rendu. COMPTE - RENDU de l a REUNION C.I.A. des 6 et 7 janvier 1996

Présents : P. BERNARD P. BIGEARD - P. BRUNET L. CAILLERE - L. CIESIEJSKI M. DOUCHET - E. HAGEGE JM. HAUTAVOINE - C. LOCATELLI - J.LOCATELLI - D. SABLE - JPSTEFANATO - C. THOMAS C.TOULOUMJIAN

Absents ~

X C W ~: F. S CAEN P. JASION - JM. PONCIN M. STATICELLI B. GAUCHE -

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Administratif : Agréments 1995 : Après discussion, les jours d'encadrement comptant pour l'agrément restent à 5 pour les moniteurs et 3 pour les initiateurs, Après 2 armées, non agréés les moniteurs et initiateurs n'apparaissent plus sur les listes. Apres plusieurs années d'absence du circuit enseignement, retour à la case départ : encadrement de stage + validation.

ue MARIANI ayant encadré avec des moniteurs d'autres régions, passe de moniteur stagiaire à moniteur. Passent d'initiateurs stagiaires a Initiateurs : GILLARD - JOLIT - BELON - MOYA MUGNIER Des initiateurs n'évoluent pas vers le monitorat ? : Cette évolution n'est en rien une obligation ou une fatalité. Evolution sur les brevets : Il sera ajouté aux conditions d'agrément

initiateur et p a r conséquent moniteur : - Connaissances des techniques d'auto-secours : dégagement sur fil tendu. Qualification secourisme ou formation aux premiers secours : La CIA ayant conscience de l'importance des premiers secours pense rendre cette formation obligatoire à partir de 98 (Essayer de passer le CFPS a u niveau des clubs de plongée FFESSM). Pour ceux qui ne le pourront pas, ou les non licenciés FFESSM, nous organiserons une session au niveau national. Formations de cadre : Il ne sera pas organisé de stage de formation de cadre, mais à chaque stage, ü sera bon de rappeler aux moniteurs les attitudes face à l'initiateur, et à l'initiateur, la conduite à tenir vis-à-vis du stagiaire. Recommandations concernant la pratique de la plonaée souterraine : Elles pourraient servir de document de base pour les stages de découverte. Vos commentaires sont à adresser à Eric HAGEGE. Les parücipants ont proposé de généraliser l'enseignement de la règle des 1/5, et de ne plus enseigner la règle des 1/3. (dangereuse). Christian LOCATELLI est chargé de présenter au Cornite Directeur FFS de février, cette définition de la plongée souterraine et les règles de sécurité validées par la CIA. - Les moniteurs intéressés par le projet de niveau IV aménagé doivent contacter Lucien CIESIELSKI (Pour mémoire : Il est proposé aux mollateurs de plongée er un niveau IV FFESSM souterraine de d'où certaines épreuves seraient exclues, à condition d'être licenciés à la FFESSM)

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oniteurs : 2 Initiateurs : Nouvelles candidatures :

A la suite d'un large débat sur les accidents, il est décidé de tenter de faire l'analyse des

incidents et accidents par la méthode de


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l'arbre des causes.(Procédure à mettre en place pcu: Joëlle). Christian LOCATELLI fait l'historique de la nomination des CPIR, et s'engage à " faire accepter par le SSF une nouvelle liste de CPIR, plus adaptée à l'organisation technique, et redéfinir e n accord avec le SSF, le rôle de CPIR ".

celles adoptées par la C.I.A. Claude TOULOUMJIAN n'étant pas d'accord sur ce repli, nous votons, et seuls trois des participants se démarquent pour soutenir une proposition de brevets complets.

Suite du ler chapitre : 30 mars 1996 Christian LOCATELLI proposera une liste de plongeurs susceptibles de devenir CPIR, et circulurhera les moniteurs de la CIA, à charge pour eux de la commenter. (La CIA est utilisée uniquement pour sa couverture géographique et sa connaissance des plongeurs à travers les stages). Information CMAS : 1") Standard CMAS de p l o n ~ e eNITROX : Claude TOULOUMJIAN fait l'historique des brevets. 2 niveaux de brevet decomposés en : 2 niveaux instructeurs - 2 niveaux plongeurs Ces brevets sont basés uniquement sur l'utilisation du NITROX, en aucun cas sur la fabrication.

La position de la C.1.A est la suivante : Nous n'acceptons pas d'être soumis à ces brevets, puisque la plongée souterraine possède ses propres standards et édicte ses règles de sécurité d'utilisation des NITROX (en cours d'élaboration - voir ci-dessous).

- Mise en place d'une réunion de réflexion sur la plongée profonde aux mélanges : régles de sécurité, enseignement de la technique : Les 13 et 14 avril 1996 à Lyon. A cette réunion seront conviés les plongeurs, français et étrangers, ayant une bonne expérience de l'utiiisation des mélanges. 29 - Standard CMAS de plonaée souterraine Historique de Christian THOMAS. *

- En l'absence de propositions contraire, c'est les standards U.S qui seront adoptés par la CMAS. - Il est clair que nous n'en voulons pas. (les moniteurs sont également les porte-parole des plongeurs de leur région où souvent de larges débats ont eu lieu sur le sujet). - Un nombre important de participants sont prêts à soutenir une contre-proposition visant à réglementer le Cavem-Diving (le seul à réel potentiel commercial), la pratique souterraine étant simplement définie par des recommandations telles que

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Assemblée Générale de la Commission Plongée Souterraine de la F.F.E.S.S.M -

Clcnide TOULOUMJIAN attaque très rapidement sur les propositions de brevets CMAS, ceux-là même qui ont été discutés à la réunion de janvier. Les participants F.F.E.S.S.M. sont les mêmes. Cela devient absolument sidérant, car tous les discours ont changé : Entre ceux qui ont réfléchi, celui qui n'est pas pour, mais n'est plus contre .., celui qui se fâche tout rouge lorsque je lui demande de m'expliquer ce qui l'a fait changer d'avis ... celui qui m'insulte carrément ... bref, nous nous retrouvons deux malheureux à être restés du même avis, à n e pas avoir cédé au chantage ou à l'appel d e ... de quoi ? ... Serait-ce ceux-là les survivants de l'Atlantide ? ,., Attention, ces hommes sont dangereux. Leurs motivations ? L'argent ? Non, sans doute pas ... Seulement l'envie de laisser son nom dans les annales de la plongée, quel dommage que ce soit par ce biais. Ils souffrent encore et toujours de l'envie de créer des carcans, pour les autres bien sûr ... Surtout pour ces spéléos qui tiennent à leurs prérogatives, qui demandent juste à pratiquer leur activité sereinement sans être "bouffés" par les plongeurs touristiques. Pourquoi se préoccuper d e créer des brevets qui serviront à la plongée payante, laissons se débrouiller ceux qui veulent faire du fric (Au fait, les Américains visitent les vasques du Lot ...). A quand celles d u Gard, du Jura, où d'ailleurs. Bientôt, si nous ne réagissons pas, nous nous verrons refuser l'entrée des siphons, parce que les professionnels travailleront. Seulement voiià, comment réagir ? si vous avez des idées, faites-nous en rapidement part, la commission plongée F.F,S. cherche des arguments de défense, contre les achats de vasques, contre les brevets de plongée. Ecrivez, téléphonez, protestez, manifestez vous.


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Chronique d'un autre temps 1 y a déjà fort longtemps, jeune universitaire tout frais diplôm6, je découvrais, au cours d'une de mes plongées dans les tubes de lave des Canaries, des concr6tions etranges. Fait inqualifiable, je le reconnais, je m'emparais de trois de ces objets. Tout 6 ma découverte, je ne pensais tout d'abord qu'à les dissimuler au reste de 116quipe.Leur poids m'avais surpris une fois hors de l'eau, mais que faire, personne à qui demander conseil, j'aurais At6 immédiatement mis au ban du monde scientifique comme pilleur de site. J'ai donc mis plusieurs années à me risquer à les 6tudier plus minutieusement. En fait de concrétion il m'apparut que c'étaient des cylindres d'un métal inconnu mais fort dense, plus lourd que le plomb. Mes études m'avaient menées à etudier certaines légendes anciennes et immhdiatement je sus que j'avais devant moi la preuve que de nombreuses génerations de scientifiques avaient recherchees en vain. Ces tubes j'en etais certain etaient en "Calcédoine", ce mystérieux metal des Atlantes decrit par Homère. A leur surface de minuscules caractères étaient gravés dans une langue inconnue. Après bien des tentatives je réussis à en ouvrir un. II contenait un rouleau de papyrus, sur lequel on reconnaissait également les mêmes caractéres sibyllins. Mais, fait étrange ces papyrus se désagrégèrent très vite et bientôt je ne fut plus que devant un petit tas de poussiére venérable. Le phénomène était trop rapide pour être naturel, un ami chimiste découvrit, en étudiant ces poussières, qu'elles s'éfaient auto-détruites par un prochdé sensible à l'air. Plus question d'ouvrir les deux autres cylindres sans précautions. Ce fut bien plus tard, que je réussis à extraire du deuxième cylindre son contenu de papyrus, Je m'étais équipé d'un "aquarium" remplis d'argon qui je le pensais éviterais la même désagrégation qu'à la premiére fois. Peine perdue, le système d'auto destruction fonctionna encore, mais cette

Chronique d'un autre temps Chapitre 1: Le dernier héros Notre héros a vieilli. Ces exploits passés sont toujours dans nos mémoires. Lorsqu'il les évoque de sa voix chantante, retiré en ses terres du midi, nous revivons ces temps épiques où les défis les plus fous marquaient l'époque. Aujourd'hui, un nouveau capitaine mène la troupe. Lui même, héros de nouveaux exploits ne

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fois j'avais quand même réussi à prendre quelques clichés de ces documents précieux, C'esf sur ces épreuves photographiques agrandies que j'ai travaillé pendant plusieurs dizaines d'années sans parvenir à comprendre ni même à saisir un seul des caractères qui les composaienf. Il semblait que leurs dispositions étaient aléatoires et ne correspondait à aucune logique grammaticale ni lexitique connue. Ce n'est que très récemment qu'un ami informaticien, en me parlant de ces travaux sur le cryptage et ses algorithmes me donna une idée. Sans rien lui dire je soumettais d ses machines une phrase de mon papyrus. Après une nuit de calculs et de decryptage une phrase apparut sur I'imprimante : CHRONIQUES DE L'ATLANTIDE Vous dire ma joie et mon bonheur est impossible, je chantais, pleurais et hurlait tout à la fois. Je me mis febrilement au travail. Bien vite je d4couvrais que j'avais sauve des eaux les restes de la bibliothéque d'un, comment dire, journaliste de I'Aflantide, si un tel mefier existait alors. Ce chroniqueur decrivaif dans un de ces textes les querelles qui opposaient deux groupes de son époque : "Les SKOUBHAS" et les "SPELIUS. II allait même jusqu'à prédire que ces querelles pourraient être la cause de la disparition future de son continent. Ce scribe se nommait le NYPHARGUS En effet l'un des deux groupes était en possession d'une arme terrifiante : "LE BROUZOUF'; et d1aprés ce scribe aucune arme ne lui etait superieure, elle pouvait touf aneantir, J'ai pu traduire ainsi plusieurs textes dont vous retrouverez plus loin la transcription. Je retournais sur les lieux de ma plongée pour tenter de retrouver d'autres cylindres, mais helas, les marées et les tempêtes avaient complétemenf transformées le tube de lave et il ne me fut même pas possible de reconnaître les lieux. II me reste le troisième tube, mais je ne veux pas l'ouvrir tant que je n'aurais pas trouvé le moyen de le faire sans risques pour son contenu.

manque jamais de faire allégeance à son suzerain. Pourtant, le maître, certains disent même mètre cinquante, n'abdique pas. Grand trésorier, il faut le voir dispenser et dépenser auprès de ses obligés, les fonds que lui attribue l'empire. Chaque allégeance mérite récompense, chaque approbation est tarifée. Las, d'autres ne viennent pas sur ce terrain. Ils vont et viennent sur des territoires encore vierges, libres de toute contrainte. Le suzerain ne peut l'admettre (voir mètre cinquante deux), il faut agir et prendre des mesures. II convoque ses fidèles et les

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autres, en son conseil annuel. Derrière son trône, la porte du trésor est ouverte, présente invite à des félicités futures, gage de récompenses offertes. II faut légiférer, l'anarchie ne peut perdurer. Comment, des hordes libres vont et viennent partout, fouillant chaque parcelle de cette riche terre, en toute impunité!. Be fait, à l'orée du printemps nouveau, le conseil restreint, choisit de créer un ordre templier. Cet ordre international permettra de faire partager au plus grand nombre, notre art de vivre, subtilement codifié. L'étiquette sera écrite par nos plus habiles chevaliers( ou du moins considérés ainsi, quoique....), puis validées et diffusées largement par notre maître (ou même cinquante et un). Chaque peine méritera salaire. Ainsi, une noblesse de cours fleurira, au fait des moindre variations de la pensée orthodoxe. Chatoyante, parée des plus beaux atours et bardée de diplômes, elle pourra mépriser les efforts de quelques irréductibles aventuriers, égarés dans une époque où les dinosaures ne peuvent plus survivre. Écrite, répétée, la pensée magistrale, pâle reflet des actes passés, prend vie et se renforce de l'attention qui lui est prêtée. Le maître (et peut être cinquante trois) est l'idole vivante de ces jeunes recrues. Rasséréné, il peut se reposer en paix, méprisant les mutins qui assiègent ses remparts, lui aussi a marqué son temps d'une empreinte d'autant plus indélébile qu'obligatoire. Le Niphargus Chronique d'un autre temps Chapitre 2: De profundis Le Far West, eldorado, lieu de tous les défis! Des pionniers découvrent les dessous de l'eau. 1000 pieds au mélange!, 500 pieds à l'air! Ils plongent en pariant. Étrangement, au pays des duels expéditifs et des procès minute, des équipes se constituent pour battre des records. Bien sur, le bilan est lourd. Si quelques uns passent, les autres subissent de lourds accidents neurologiques et ... trépassent. Et qui a passé ce jourd'hui, ne sait même s'il reviendra la prochaine fois. Dans le royaume franc, d'aucuns veulent marquer leur passage parmi nous.

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Ces " cavernautes qui font l'histoire " n'hésitent pas à descendre toujours plus bas. Les techniques empiriques utilisées procèdent de l'usage de vieux grimoires. Ceux-ci, hérités d'une éternité insondable, fruits du travail des grands ancêtres, encore marqués du nom de magicien réputé conviennent forcément. Et les tentatives se succèdent, emplies à tout le moins, de convivialités, Pourtant, l'accident s'annonce, des alertes ponctuent les explorations. Amorces de récits embellis qui animent les veillés. Faits d'armes héroïques, fruits du hasard bienveillant. L'habitude s'installe, I'anormalité s'impose, valorisant qui a subit ces épreuves initiatiques. Mais la mise augmente de jours en jours. La camarde rage d'être bafouée indûment. Les paladins dans leur armure de caoutchouc lui dérobe toujours plus d'abysse sans même en payer le prix. La profondeur narcotique veut des cerveaux. Combien de temps encore, les bulles vont elles pétiller en rond à la recherche infructueuse de neurones? Pour combien de temps encore, ces apprentis sorciers pourront ils par essence même, être protégés de l'accident neurologique? Le Niphargus Chronique d'un autre temps Chapitre 3: Liberté La Nouvelle Inde, pays de contraste, pays de liberté. Collomb, découvreur malgré lui d'un continent préexistant ouvrait les portes d'un nouveau monde. Cortez s'y est perdu. Plein de certitudes, près à convertir qui voulait, et surtout qui ne voulait pas, de la justesse de ses croyances. Tout feu , tout flamme, les idées subversives pliaient devant lui. L'Amérique se construisit, puissante de ses envies, de son dynamisme. Prête à oublier son histoire pourtant courte mais riche d'atrocités. Heureuse contrée qui nia la différence, la gommant pour ne plus la voir. Pays qui revendique la liberté, mais une liberté encadrée ou même la parole se devait d'être correcte. En ces temps là, le royaume d'outre océan se devait de nourrir ses enfants. Or, l'ancien monde, plein d'un riche passé était divisait en une poussière d'états guettés par la décadence. Un océan ne pouvait les


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protéger, il fallait les investir en profitant de leur aveuglement. Noyés dans un passé tellement riche qu'il leur tenait lieu de futur, leur puissance passée restait toujours présente devant leur yeux. Des alliances se faisaient, économiques, politiques, sportives, culturelles... car il fallait occuper, divertir. Le plan d'invasion était prêt, mûri soigneusement, testé méthodiquement dans les colonies équatoriales. Mais, cela ne pouvait se faire ouvertement. Les dogmes rigides devaient être acceptés librement car ... inéluctables. L'invasion devait se faire de l'intérieur. Un allié traditionnel, opposant séculaire de notre royaume infesta notre alliance. Un premier traité failli être signé. La résistance in extremis n'était déjà plus

EXPLORATION A L'EST EN 1994 Traduction de Galina Jolivet d'après les informations de Victor Kisseliov, Victor Komarov et Vladimir Petrov. En novembre 93, les spéléo-plongeurs de IvIosCOU,Andreï Choumeïko et Dinis Provalov franchissent le S1 (6m, -2) du Gouffre de IfOurssitué à la cote -215m et découvrent une série de cascades. Le 31 décembre, la descente de 200m supplémentaires leur permet de recouper une circulation d'eau. D'un coté, un S2 est reconnu sur 15m, -2; de l'autre, une deuxième équipe composée de Sergeï Maslenikov et Vladimir Kisseliov poursuit l'exploration. Le S3 (17m, -4) donne accès, après 170m de galerie, au S4, où convergent 3 ruisseaux. En mai, Vladimir Kisseliov plonge le $4; arrêt à 35m, -7, sur étroiture et mauvaise visibilité. La profondeur du gouffre s'établit à 437m. L'expédition de mai permit également à Vladimir Kisseliov de plonger le siphon terminal de la Grotte Géante à la profondeur de 200m. Le franchissement de celui-ci ( 15m,-2) permet d'atteindre une salle; explo en cours. En mars , Ia plongée d'un siphon de 250m, -6, permet à V.Kisseliov d'établir la jonction de la

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qu'escarmouches d'arrière garde. Certains assurés de détenir quelques nouveaux contés, étaient prêt. Une liberté nouvelle pouvait éclore, basée sur la disparition de valeurs traditionnelles. Les chevaliers, paladins de combats perdus, devaient disparaître. Les marchands apportaient le lucre. Bien sur cela ne pouvait se dire en ses termes. Le cannibale est toujours un peu honteux de ses appétits. Un pieu mensonge sécuritaire, une langue de bois agréable et un règlement planétaire sclérosant se transformait en grande charte de la liberté. Fière réponse de l'ancien monde à son ancien enfant du " pays des libertés ". Le Niphargus

Grotte Olimpiskaïa et Pomonosovskaia, un système de 9100m. Dans la Grotte JV 52, V.Kisseliov reconnait également 19()m,à -9. Malheureusement celui-ci trouve la mort en mars 95, dans ce même siphon, après avoir atteint 220m. C'est avec une profonde tristesse que nous avons appris la mort de Vladimir; nombreux sont ceux qui l'avaient cotoyé et qui avaient pu bénéficier de son aide pour la réalisation d'expédition à 1'~st. Dans la plus grande grotte mondiale se développant sur environ 50 Km dans le conglomérat ( prof-250m), le plongeur de Krasnoïark, Petro Minenkov réalisa en août 94 l'étude intéressante d'un étage noyé sur 120m, pour -@m. Dans la grottede Gypse Ordinskaïa les deux coté d'un étage noyé ont été reconnus sur 30 et 70m par Victor Komarov en avril 94. Les caractéristiques principales étant la dimension des galeries: 1OXlOm et l'exceptionnelle visibilité. En février 94, les spéléo plongeurs de Moscou, A.Choumeïko et D.Provalov franchissent le S 1 (5m,-2) et le S2 ( 6m, -3) du gouffre Narchimovskaïa, ce qui leur permet d'atteindre la cote -400m.


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IGUE DE GOUDOU: LE TEMPS DES IRIS

F Beluche Juillet-août 1995: Cet été, on avait plusieurs bricoles au programme: e Positionner les extrémités des deux galeries des Tuiles: les Vraies (pré siphon), et les VraiesFausses (post siphon), à l'aide de balises magnétiques, la topo les situant très proches l'une de l'autre. Tenter la jonction, en fonction du résultat du relevé par les balises. e Prendre le temps de fureter les afRuents de la rivière p s t S 1 aval. Rester au niveau gastronomique des expéditions précédentes (objectif atteint). Et franchir le siphon "des Pâquerettes", ci-devant S3 aval, déjà reconnu sur 150 mètres en avril dernier. Le relevé par balise? on était venu tout exprès pour, le week-end du 14 juillet ... Entre l'émetteur et le récepteur, on n'a pas trop compris lequel des deux boudait. Il a fallu recommencer plus tard, en changeant de matériel par prudence. Deux balises ont été descendues simultanément au fond de chacune des galeries et avec un horaire précis pour pas s'emmêler les pinceaux. .. Le plongeur arrivé au S1 et qui trouve sa montre arrêtée... Réglage approximatif de i'heure. La montre repart, mais tellement doucement que le bougre passera trois heures à émeftre(') au lieu de deux ... Frayeur en surface lorsque les deux émissions se chevauchent, heureusement durant un quart d'heure seulement... Enfin, les deux points ont été localisés avec une excellente précision: ils sont situés à 27m l'un de l'autre, et à la même profondeur. La désob' est en cours, et plusieurs séances (côté Tuiles) ont permis de progresser un peu dans un méandre étroit, argileux et humide: ça continue quoi... Merci à Wilford O'Y1 du G3S et Danie1 Valade du SCLQ pour les prêts des balises. Profitant des portages du matériel vers le S2 pour la pointe, nous avons pris le temps de musarder tranquillement dans la rivière derrière le S 1: L0a£€luent de l'Arche est une petite galerie de taille ... humaine, qui bute sur un petit siphon au bout d'une vingtaine de mètres. Le Liseron semble plus intéressant car un petit courant d'air est perceptible. Mais une étroiture bloque le passage au bout de quelques mètres. Elle nous a résisté, un tir s'étant révélé notoirement inefficace, rapport que le plaquage s'est déplaqué avant la mise à feu (la malédiction du Liseron a continué, au mois de novembre d'abord lorsque j'y suis retourné avec une perfo sur accus: après un premier tir réussi, ce sont les batteries qui m'ont trahi pour le deuxième qui se

('1 émettre: se peler sous une souverture de survie.

voulait ultime !! Et en décembre, tout le réseau était en crue). Une petite découverte: la "salle du Cripetea~"(~1 (mesurant 15m sur 3m; hauteur 10m) située juste après la première voûte mouillante, bien camouflée derrière une arche de la paroi qui donne l'impression d'être continue. Et puis, on a fait la pointe aux "Pâquerettes" le 28 juillet. Tout le matériel étant déjà arrivé, on y est allé Julien et ma pomme pour ainsi dire les mains dans les poches. Et arrivé au terminus précédent, il n'a suffit que de 20 petits mètres pour sortir ... Le siphon mesure donc environ 170 metres de long pour un point bas à 7 mètres. Derrière, la rivière s'écoule très calmement en direction nord-nordlouest dans une galerie de dimensions 6x3 mètres environ. Puis, 300 mètres après le S3, c'est un quatrième siphon, plongé dans la foulée (longueur 38 mètres; profondeur maxi 7 mètres). A la sortie, la rivière redevient profonde, et après une trentaine de metres, c'est un nouveau siphon... pour la prochaine fois. Aux portages, les mêmes que d'habitude (et ça, c'est sympa): Terre & Eau, Abîmes, Ccdf, avec Sc Thomson-Gennevillier en plus. A la plonge: J. Bottollier, J. Nègre, F. Beluche. Pâques 1996: Par ce beau temps, les Goudouistes étaient à nouveau réunis. Nous avions deux objectifs: plonger le S5, terminus des explorations de l'été dernier, et revoir les extrémités des galeries des Tuiles (les vraies et les Vraies-Fausses), pour constater le travail de sape de l'eau des (vraies) Tuiles récemment détournée (elle était absorbée par une perte peu avant l'extrémité de la galerie, pour ressortir dans le méandre des VraiesFausses Tuiles; au mois de novembre dernier, nous avons bouché cette perte forçant ainsi le ruisseau à reprendre son cours initial, afin qu'il dégage l'argile du méandre terminal qui constitue aujourd'hui le principal espoir de jonction avec le réseau p s t siphon). Comme d'habitude, la "maison des Français" a eu du mal à contenir les 35/40 spéléos qui voulaient tous allez savoir pourquoi- s'y entasser en même temps aux heures des repas: les Terre & Eau, les Scouts, les Ccdf, des Russes, 1 Hs, les Abîmés. "Goudou terre d'accueil" est restée fidèle à sa tradition: là bas au moins, le code de la nationalité, ça n'existe Pas.

(2) pour l'étymologie, envoyer une demande avec enveloppe timbrée à Thomson.


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Siphon aux 11is

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IGUE DE GOUDOU (Lot) Rivière aval topo TERRE & EAU - GSPCCDF Avril 1996

Galerie des Vraies-Fausses Tuiles

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Galerie des Tuiles

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Siphon de la Mme

Le Liseron M u e n t de l'Arche

cloche


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Samedi 6 avril, portage du matériel de plongée au siphon de la Mine (trois 9L, deux 7L et deux 4L plus le matos perso). Et le dimanche matin, à 10 heures tapantes nous partons, Jérôme, Julien et ma pomme. Plongée du S 1 vers 13h00, rangement du matériel, un sherpa chacun sur le dos, et on déliotte. Après un parcours tranquille, nous arrivons au S2 que j'attaque à 16h30, équipé d'un bi-9L et d'un autre 9L en relais. Ce dernier est abandonné derrière le S3, et c'est parti pour la petite promenade jusqu'au S.uivant. Derrière le S4, l'eau est limpide et je vois nettement le fond de la rivière murtant profonde de 6 ou 8 mètres. Le canyon est orienté à l'est, mais arrivé au bout je repère nettement le départ du siphon sur la gauche. La galerie descend rapidement et se stabilise enfin vers -21 mètres. L'eau est très claire, le siphon est superbe. Il atteint parfois 10 mètres de largeur et est encombré de gros blocs ciselés par le courant. On se croirait dans une des résurgences classiques du coin. Arrêt sur autonomie après environ 130 mètres de progression: le couloir continue, toujours aussi large... Retour sans problème; la plongée a duré une demi heure. Et puis c'est le chemin inverse: S4, galerie, récupération du relais, S3, galerie, et enfin la sortie du S2. Il est 191130.

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de retour de leur virée du fond des Vraies-Fausses Tuiles: il semblerait que la flotte ait fait du bon boulot en surcreusant le fond de la galerie. La jonction se précise... Alors on a rechargé les sacs, comme d'habitude, et on est rentré peinard, ce qui nous fit sortir de l'igue vers deux heures du matin. Grâce au coup de niain efficace des copains, tout le matériel a été ressorti le lundi. Encore un grand merci à tous, et souliaitons que la jonction avec la rivière post siphon soit proche. Le S5, baptisé du nom de la petite pouliche née le samedi mgin chez Maurice Buffet, notre hôte, s'appelle désormais "le siphon aux Iris" (3). (3) Je l'ai dit au Russe.

L'esprit aiguisé, il m'a répondu : « Il faut que ma raine cesse. A-t-on rendu la clé au berger ? - non, il faut que je l'amène au fils.)) Ah, que n'a t-on parlé à tord : c'est la pire amie de Goudou.

Un quart d'heure plus tard, j'entend appeler: J&J sont

Sorgente del Mulino (source du moulin) commune de Castelcivita, Italie *

1 Date et participants L'expédition a eu lieu du 28.7 au 4.8.1995. Elle réunissait les plongeurs Luigi Casati, Valerio Vitali, Beatrice DelIfOro, Patrick Deriaz et Jean-Jacques Bolanz. 2 Buts Continuer l'exploration arrêtée depuis deux ans à - 110 et refaire la topographie. 3 Résultats 125 mètres de première avec un passage bas à 118, portant ainsi la longueur du siphon à 425 m et une topographie jusqu'à 60 m de profondeur, complétée par un dessin du reste de l'exploration, 4 Description du siphon La source, en probable relation avec la belle grotte touristique de Castelcivita toute proche** s'ouvre au bord de la rivière Calore. Elle était utilisée dans le temps pour faire tourner un moulin dont les ruines sont encore bien visibles. L'eau provient du massif de 1'Alburni. Le débit ( 1.8 m3 / sec.) est difficilement estimable, car l'eau ressort par d'autres petites sources impénétrables à gauche et à droite du siphon -

principal. L'entrée se trouve à 65 m. au-dessus au niveau de la mer. Le point bas de - 118 se trouve donc 53 m sous le niveau de la mer. La galerie, à part quelques resserrements au début et à - 90, se présente avec des dimensions confortables et constantes de 10rn de large par 5 m de haut. Les 120 premiers mètres sont à une profondeur de 25 m, avec un départ aval à 82 m de l'entrée. Puis il y a 218 m de descente régulière à 30 degrés, entrecoupée par un replat (et une grande salle) à - 60. Une cheminée reste à explorer à -45, à 210 m de l'entrée. A - 90, après une belle salle, un passage un peu plus étroit de 5m par 1,50 m de haut, avec un fort courant, conduit à la dernière partie. 11 s'agit alors d'une galerie dont le sol est constitué de dune de sable. Après un passage bas à -118, la galerie remonte en pente douce jusqu'à - 105, à 425 m de l'entrée. La suite reste à découvrir, dans une eau à 15 degrés, probablement en été 1996. J-J Bolanz, 17.11.1995 *Castelcivita se trouve un peu au sud de Naples. ** 11 y a 315m de distance entre la grotte et la source et 29m de différence d'altitude.


Sorgente del Mulino Comune di Castelcivita sviluppo: 450 m. Profondita: -118 m.

SEZIONE

Esplorazione e Topografia 1995: BOLANZJ-J. CASATI L. DELL ORO B, DERlAZ R, VITAL1 V t :distanza dali'ingreรงso da O a 170 m. BCRA 4C, poi BCRA 28


Le Zepp sera sorti plus tard à la troisiéme tentative par Ben, Pascal et Ludovic venus à la rescousse. Merci aux Gros NainsTM et à charge de revanche, peut ètre à Thais... L'équipement de la galerie Giclette (fil coupé et libre) sera remis au propre lors de la prochaine séance topo après les crues. Les explorations continuent donc avec une pointe prévue au fond de la galerie principale au printemps 96. Le développement totale de la cavité est d'environ 1500m dont 1200 a -56m en deux branches.

SOURCES DE L'ECLUSE ET DU BATEAU (07) Juin 95

En plus des plongées topos effectuées, une plongée d'exploration a été conduite dans la galerie Giclette dans le but de pousser le terminus jusqu'ici situé à 440m de la base des puits. Une plongée de 3h30 heures a permis de jonctionner cette galerie avec la galerie principale au point 530m de celle-ci. Le développement de la galerie Giclette est estimé à 530 mètres depuis la base des puits avec une profondeur moyenne de 57 mètres. La connaissance de la distance exacte est liée à la récupération du dévidoir qui est toujours en plongée...

Participants: Franck Ichkanian, Bernard Glon, Frédéric Badier. Plongée GSPCCDF

RESURGENCE DE LANDENOUSE (46) Novembre 95 . .

Explorée dans les années 808 1 par le GLPS sur 1152m prof.-60m, puis par Jochen Hasenmayer jusqu'à 1240m prof. -88m avec arrèt sur étroiture dans le gravier. Nous avons entrepris d'aller revoir ce terminus espérant que les crues de la derniere décennie aurait fait évoluer la situation.

Aprés 2 plongées de reconnaissance afin d'ajuster les consommations, le calcul de décompression, les plages Une utilisation bien adaptée de l'Hélium d'utilisation des mélanges et apporte un certain confort ... euh! disons positionner les relais, une respiratoire! plongée avec utilisation de Surox, Air et Trimix a La plongée a été effectuée en tri dorsal 20L i1x7 L permis de rejoindre le terminus aidé d'un Zepp. avec un Zepp. Plongée au trimix léger avec surox et

0 2 pour la-déco. ~ternelproblème dans cette cavité, 10 centimètres de vase le fil est enterré sous quelques apportée par les crues, ralentissant la progression tout en dégradant considérablement la visibilité. Un parcours aller sans autre incident a permis de faire la jonction après dépose du Zepp à 400m. Au retour la visibilité m'obligeant à progresser sur le fil avec le Zepp, le fil finit dans l'hélice à 3 10m. Suite à une tentative de dégagement "ratée", je perd le fil et abandonne le Zepp inutilisable, le dévidoir et ma bonne humeur pour un retour à la palme "motivé" au compas dans la touille sur quelques dizaines de mètres sans fil.. . Remarque: Désolé Bibige, je ne fais pas partie de la catégorie des menteurs, ni de celle à qui ça va arriver (quoique!) mais malheureusement à celle des fainéants retardataires...Toutes mes excuses (voir Info Plongée n071)

Le terminus GLPS est marqué par la fin du fil nylon, ensuite un cable inox s'arrète en bas du puits à -72m. Je m'arrète cinquante mètres plus loin -88m après avoir passé 2-3 rétrecissements le nez dans le sable suite à un abaissement progressif du plafond. La suite nécessite l'utilisation d'une pelle et le décapelage du casque entre autre... La galerie fait 3 m de large et continue de descendre en alternant élargissements et pincements sans réelle possibilité de pénetration. 90 mètres de fil ont été dérulés depuis le point 1152 terminus GLPS. Bref pas de neuf.

a

Plongée de 4h30 avec une partie de la décompression à 300 mètres de l'entrée. Visibilité moyenne 4-5 mètres. Niveau d'eau 6m sous le deversoir. Participants: Bernard Glon, Francois Bertrand, Philippe Rinaudo, Frédéric Badier. Plongée GSPCCDF avec le soutien de la Commission plongée souterraine IdF- FFESSM.


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Infos Pascal Bernabé

La grotte de la croix de Moulis Une plongée de reconnaissance a permis de découvrir 80 m. de siphon et plus de 200 m. de galeries vierges (derrière le S.3), avec une cascade de 6 m. et arrêt sur un magnifique S.4 suspendu (... à 6 m. donc !). Description, (en attendant la topo) : S. 1 (50 m., -IO), 200 mètres de galerie, S.2 (55, -9), 200 m. de galeries, S.3 (30 m.,-5), 200 mètres de galeries, puis S.4... Plongeur : Pascal ~ e r n a b é- Spéléo : Ludovic Giordano et CDS 81 (N.B: depuis les 3 premiers siphons ont été shuntés !)

Foux du Mas de Banal Le 4/6/95, tout est en place depuis la veille dans le siphon qui a encore baissé de 3 mètres par rapport à la plongée du 17/11. L'eau est donc 16 m. plus bas que le niveau maximum et je trouve mon terminus à -113 m. au lieu des -116 m., à 2 10 mètres de l'entrée. Amarrage du fil et changement de mélange ternaire avec 70% d'hélium Avec un phare de 50 W., j'ai une meilleur vision des lieux, malgré une visibaté inférieure à 6 mètres ;j'ai parfois réussi à apercevoir une autre paroi. Séquipe à présent le long d'une paroi moins abrupte, avec quelques banquettes d'argile. 120, çà semble se rétrécir : à -127m. je vois les parois. Je suis à nouveau une paroi verticale qui se prolonge au delà des -130 m. Cette zone profonde (- 100, - 130) semble être un gigantesque puits en faille, d'un volume variable, parfois très vaste. Un détertdeur du scaphandre dorsale mets alors en débit constant impossible à arrêter, vidant

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rapidement ina bouteille dans uii nuage de bulles bruyantes ! je stoppe donc là à mon grand regret ! Remontée lente dans une belle touille. Elifin le silence : ma bouteille est vide. Je suis heureusement en quadri, ce qui me pose quelques problèmes pour repasser l'étroiture à -95m. Je rejoins ensuite doucement mon palier des -60m. où je retrouve Frank. Puis ce sera Ludo, Fred et Philippe durant les 6 heures de paliers. Sortie après 6 h 32 de plongée, heureux mais pressé d'y retourner. En quatre plongées (-99 m., -103 m., - 116 m; et - 127 m.), nous avons donc exploré une centaine de mètres entre -99 et - 127m. Plongeurs : Pascal Bernabé, Ludovic Giordano, Philippe , B. Naranto, Frédéric Swierczyusky, Frank Vasseur. Remerciements à la FFESSM (Comité Languedoc Roussillon M d i Pyrénées, au CDS 34 ainsi qu'à la région Languedoc Roussillon (FFS)pour leur aide financière.

Grotte de Thaïs Lors du Week-end du 14 juillet 95, un camp a permis de lever la topographie jusqu'à -55 (Hervé Levano et Benoît Poinard) dans le S.6 et de rééquiper ce dernier sur les 400 premiers mètres, jusque derrière "la Limande", à défaut de pointe. La "grosse plongée" en effet s'est transformée en rééquipement de la zone étroite à -80 (400 m.), où le fil de Bertrand Léger se "baladait" joyeusement, suite à de très violentes crues hivernales. Sur le retour, un problème de propulseur (3 50 m., -80), me contraint à l'abandonner et à rentrer à la palme. L'utilisation d'un mélange trimix à base d'hélium et de règles de sécurité strictes a permis de surmonter l'incident sans problème. 5 h 30 de paliers avec chauffage et cloche et sortie après 7 heures de plongée. Toutes les plongées au dessous de -50 (rééquipement, topo, sauvetage du Zeep par Fred) ont été réalisées au t e x ) . Un courant trop violent a interdit toute nouvelle pointe en fin d'année 9 5 (Toussaint ou Noël). Remerciements à la commission nationale FFESSM de plongée souterraine pour son aide financière ainsi qu'à Roy pour son aimable accueil et à Laureut et Marlène Galnier pour l'liébergement et leur gentillesse (Bref, on risque de revenir...).


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Ploiigeurs : F. Badier, P. Bernabé, F. Bertrand, Y. Billaud, L. Garnier, N. Génétiaux, B. Glon, P. Grset, H. Levano, E. Marquet, S. Roussel, B. Poinard.

Infos Ludovic Giordano

La Touvre d'Angoulême

Voir Info - Plongée no 62

A la Toussaint 1995, plongée de reconnaissance dails le puits dit "de Touloum", où ce dernier s'était arrêté à - 125. II pleut depuis deux jours. Rééquipement de -60 à - 113, puis environ 20 à 30 mètres à cette profondeur contre un courant très violent qui m'oblige à faire demi-tour. Plongée de 4 h 45 au mélange ternaire. A poursuivre avec moins de courant ! Ploiigeurs : P. Bernabé, L. Giordano, P. M e t , B. Poinard et Sabine pour l'intendance !

Grotte de la Magdeleine (Penne du Tarn) Le 4/1/96, je pars dans le S. 1 harnaché d'un bi20 1. de trimix sur un relais de surox. Le seuil entre S. 1 et S.2 n'est qu'un mauvais souvenir : l'eau est haute et je le fkanchis en palmant, au lieu de l'habituelle escalade laborieuse ! Les gros blocs pour la décompression sont dans le S.2 depuis la veille. Je change de surox à -21 (100 m.) puis prends le trimix. L'Appollo tousse un peu ( c o r n e moi !), je l'abandonne donc et poursuis à la palme contre un bon courant (conséquence du niveau plus haut de 1 à 2 mètres) sur les 350 derniers mètres entre -40 et -68. .l'arrive à mon terminus avec un peu de gaz et explore 40 mètres de galerie (3 x 4) à -68, avec toujours autant d'argile au sol. Amarrage à 600 m de l'entrée du S.2 et demi tour sur les tiers, à regret, un peu frustré. Retour plus rapide avec toujours une jolie touille, qui ne fait que s'aggraver aux paliers (tiens, la tronche de Ben, tiens, la palme de Phil...). Sortie après 4 h 57 dont 4 h 40 dans le S.2. La zone noyée mesure à présent 730 m. Plongeurs : P. Bernabé, L. Giordano, B. Poinard, P. Rabatel. Remerciements au CDS 81 pour son aide fiII ancière.

Le trou des Fées Castets (64)

Cette résurgence avait déjà été explorée par les spéléos locaux jusqu'à -72 m. Printemps 95. Une première plongée m'a permis d'atteindre la profondeur de -60 m. où la galerie rétrécit sensiblement, passant de 3 m. sur 4 m. à 1,5 m. sur 3 m. Une deuxième plongée me permettra d'atteindre le terminus sans difticultés. La semaine suivante, une plongée au trimix sera nécessaire pour atteindre la profondeur de -87 m. et de dérouler 40 m m. de fiI. A partir de -82 m. la galerie ne fait plus qu'l mètre sur 1 m. La suite est évidente mais la cavité semble continuer à se resserrer. Une collaboration avec les plongeurs locaux est envisagée afin d'organiser une expédition plus lourde. Mélanges utilisés : trimix, surox 40 et 50 % et oxy, aux profondeurs requises. Durée totale de l'immersion : 2 h 30.

Expédition aux sources de la Touvre (16) les 29,30 et 3 1juillet 1995

Nous avons entrepris de poursuivre l'exploration du premier départ où Hubert Foucard s'était arrêté à -86 m. (cf : croquis FONT DE LUSSAC de J.P. Stéfanato). Ce même endroit aurait été plongé par des parisiens, et déboucherait sur un puits de diamètre important ... Comme toutes les expéditions de la solide alliance Toulouso - Bordelaise, celle-ci a débuté chez Philippe Bompas, pour la fabrication des mélanges ternaires, où nous sommes arrivés comme promis en début de journée ...vers 20 h...! Le 29 juillet, nous posons une ligne de déco cohérente conciprenant de l'air, du surox 40 et 60% et de I'oxy. Pascal part déposer mon dévidoir à -74 m. à l'endroit où le £déjà il en place prend 3 directions diféreiites. Le 30 juillet ...repos... ! Le 31 juillet, je me mets à l'eau vers 16 h. : derniers ajustements de matériel en tête de puits


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et c'est parti ; à -60m. changement de gaz. A 74, j'attrape mon dévidoir et 20 mètres après, j'atteins le terminus à -86 m Je m'attendais à trouver un puits de taille respectable (comme on nous l'avait annoncé), e, fait, il ne mesure que 2 mètres de diamètre et se rétrécit en forme d'entonnoir. A -90 m., des blocs de pierre encombraient le passage et je n'ai pas trouvé de suite évidente. Les parois et le sol étaient recouverts de glaise et ne ressentant aucun courant, je décide de remonter ; la visi était telle que faire le noeud pour amarrer le plomb largable m'a pris plus de temps que l'exploration elle même. Je retrouve Pascal à -50 m., qui passera une bonne partie de la déco avec moi. Seulement 3 petites heures de paliers en compagnie de crevettes, copulant façon Tabata Cash, et des éponges qui font la joie des plongeurs de l'hémisphère nord...

Grotte de Saint Géry Loze (82) Responsable d'expédition : Ludovic Giordano. Plongeurs d'assistance : Pascal Bernabé Benoît Poinard Gérald Beyrand En accord avec la municipalité de Loze et le syndicat des eaux, nous avons repris l'exploration de la cavité en octobre 1995. Nos prédé-

cesseurs marseillais avaient fi.anchis 7 siphons répartis comme suit : S.l : 20m. -1, S.2: 60m. -3, S.3 : 170111. -6, S.4 : 470 m -20, S.5 : 20 m. -3, S.6 : 260 m 17, S.7 : 20 m -3. Diverses plongées de rééquipernent ont été nécessaires, aidé de Pascal et Gérald, car la très mauvaise visi à l'aller (nulle au retour) ne permet aucun imprévu. Début janvier 96, nous entreprenons, Pascal, Ben et moi, une explo au delà du terminus. 12 bouteilles de 9 1 nous sont nécessaires pour aller devant le S.7 et me laisser un tri pour la suite. 850 m. d'inter siphon entre S.5 et S.6 finissent de nous mettre en jambes ... Petite préparation (sanglage "Bigeard" super pratique !), changement d'éclairage et me voilà parti dans le S.6 avec une visi de 1,5 m. (ce qui représente les conditions optimum !). Petit inter siphon, petit S.7, 150 m d'inter siphon, S.8 équipé s i r 20 mètres et me voilà en première, déroulant 100 m. à -5. Je ressors devant 130 mètres de post - siphon dans la rivière : arrêt devant S.9. Retour sans difticultés, si ce n'est la visi ; je retrouve Pascal et Ben qui sont allés explorer divers conduits fossiles colmatés. Retour à bon rythme en 4 heures. Sortie de l'eau à 1 h 30. TPST : 8 h 30.

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Des nouvelles de l'un de nos amis polonais venu au stage de Cabreret en été 95. traduction de Philippe Moya

POLOGNE 3/2/96

Plongée dans la grotte de Mietusia au point appelé Ciasnych Kominach - "les cheminées étroites". Avec huit spéléos nous sommes ailés à Zakopane en train. Mon équipement était dans quatre kit bags. Deux 8 litres, néo humide et stab. La première partie est appelée Métro et demande une heure de ramping.

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La suite est une succession de puits pour arriver à la zone des siphons. Entre les deux se trouvent quelques étroitures appelées l'essoreuse et le chemin de la soufEance. C'est pourquoi seulement la moitié de mon équipe réussi à les franchir. Le siphon lui même était très joli. Eau claire sans argile. Dimensions plusieurs mètres. Le début est la suite du dernier puits jusqu'à - 11, section de 3 x 6. Là, je vois une galerie régulière qui part vers le nord de 4 à 5 mètres de diamètre. L'eau est claire comme du cristal, visibilité 10 mètres. Je me sentais comme en France. Je descends à -3 5 m , 60 mètres de fil d'Ariane déroulé. Au retour la visi est de 2 mètres. Cette plongée est le nouveau record de profondeur (-35) pour la Pologne. La sortie a duré 15 heures. Wiktor Bolek.


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l Barrene de la Mousque d ' k e X=.633,15 Bl=62,250 Zr=140m Commune de Pazlols retrouve la cavité en 1963 le siphon situé à 10m de Le 02/05/1971, ENTER et Jean-Louis du G.E.P. S. (1 3) s'immisçaient dans l'étroiture d'entrée jusqu'à - 10m. En 1980, Denis MOULm (Club Aipin Français de Perpignan) .franchit en plusieurs plongées solitaires le S. 1 (260m;- 19) et avance jusqu'à la vasque du S.2. Dans le cadre des activités de la cornmission plongée de la région E que j'anime, voici un aperçu des certaines explorations réalisées en plongée ces dernières années dans la région Languedoc-Roussillon. Frank VASSEUR

AUDE Association CELADON (34) et RoussillonEvasion (66) par Frank VASSEUR: Event de Saint-Rome X=628,30 U=78,33 2=342m Commune de Tatairan Premières explorations de la M.J.C. de Narbome. En 1979, P.MONNTER fianchit une voûte mouillante en apnée et s'arrête immédiatement après sur un nouveau plan d'eau. Juin 1983 voit le S.C.Aude pomper ces plans d'eau pour stopper sur un nouveau siphon. Lors du camp de Noël 1994 dans les Corbières, alors que le niveau des eaux est haut, nous trouvons l'eau dans un modeste élargissement, au bas de la diaclase d'entrée. Le S. l(27m;-3) est SUM d'un court boyau (7m) menant au S.2 (37m;-6). Il s'agit d'une fiacture étroite où l'eau se trouble rapidement. Arrêt à la base de la fiacture sur rétrécissement ponctuel qui pourrait bventuellement se tenter en décapelé. Participas: C ~ s t i a uDEIT, D e l p k e et Julia FE (Roussillon-Evasion). LORENTE, Frank Plongeurs: Gilles VASSEUR.

Jusqu'en 1986, avec Uvon SPRINGER et José SALCEDO, le S.2 (70m;-17) est sorti suivi d'une courte escalade, puis le S.3 (62m;-15) passé lequel 34m de galerie chaotique conduisent au S.4 ( 106m;- 11). Une escalade remontante de 5m puis une cheminée de 10m précèdent les 235m menant au P.12m qui plonge dans le cinquième siphon, reconnu avec Roland GILLET jusqu'à -40. Le 08/08/1993, une plongée de rééquipement et de reconnaissance en vue de plonger ultérieurement le siphon terminal conduit Christian DEIT, Bruno N JO et Frank VASSEUR jusqu'à la sortie du S.4. Lors du retour, ils découvrent dans le troisième siphon l'amorce d'une galerie d'où provient un courant d'eau conséquent pour la cavité. Ceîte galerie, plus aisée d'accès, sera l'objectif de deux plongées de pointes en 1994 qui conduiront Christian DEIT, avec le soutien de Jacques BOUSQUET, Michel FONT et Frank VASSEUR, à la profondeur de -48. Explorations en cours. En 1995, Gilles LORENTE et Frank VASSEUR s'attellent à la topographie de la cavité. L'intégralité sera réalisée en trois sorties. Ils effectuent également une plongée de pointe dans le S.5 (58m;-41) qui s'avère colmaté à la profondeur de -4 lm.

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Grotte de Las Doux X=621,21 V=117,49 e293rn Commune de Gitou Connue de longue date par les autochtones pour son eau fraîche durant les pires sécheresses estivales, ainsi que pour son i n t e ~ t t e n c eirrégulière, la source est plongée pour la première fois en 1977. L'équipe du Comité de Recherches Souterraines Avancées (Angoulême - 16) composée entre autre de Claude B S, Jean-Daniel OT, JeanMichel LAVIGNE et Michel SEGUIN se rend sur le site à la demande des spéléos locaux. Venus pour réaliser une étude approfondie de I'intermiittence, ils constatent que la connaissance du site est très lacunaire (siphon vierge) et réalisent une incursion, après un décapelage à l'entrée, jusqu'à la trémie terminale. Le fil guide n'est autre que le câble du laringophone dévidé depuis la surface. Le propriétaire de la cavité évoque ensuite un plongeur de Gaillac dans la chronologie des explorations ainsi que diverses visites sans plus de résultats. Le 1210311995, Henri BEMDITTINI inspecte en détail la source et le plafond de la galerie jusqu'à un chaos de blocs à -10, à une quarantaine de mètres de l'entrée.

Du 0111 1 au 0311 1/90, nos homologues belges guidés par le S.C.Aude ont exploré plusieurs siphons des corbières: Réseau des quatre Commune de Vignevielle Non loin de l'entrée, une poche d'eau suspendue est plongée jusqu'à -4m. Arrêt sur fond encombré de blocs. Le Dourgas Commune de Missègre Le siphon de 45m (-4) est franchi en dépit de la mauvaise .visibilité. Des escalades argileuses sont réalisées post-siphon jusqu'à une petite salle présentant plusieurs départs impénétrables. Grotte des Mitounes Commune de Monjol 50m de galeries tortueuses présentant des passages étroits mènent au siphon. Dans le puits noyé, une étroiture à -2 conduit à un redan vertical à la base duquel un laminoir étroit est reconnu sur 2m. Visibilité nulle. Plongeurs: S.BAERT, M.GRONER, DEVILE (S. C.Aude),

Sur les indications de Christophe BES, F.VASSEUR (printemps 1996) trouve la suite dans la trémie terminale, et par une série d'étroitures rejoint un élargissement colmaté par m e trémie à travers laquelle filtre le courant. Arrêt à -20 à 65m de l'entrée. La conjonction de plusieurs paramètres (étroitures à répétition, fort courant, visibilité nulle au retour) rend Pexploration difacile. Merci à Henri BENEDITTINI pour son compte-rendu et son croquis, Christophe BES pour l'indication de la cavité, E d e CHIFFRE, propriétaire de la cavité, pour son autorisation et les facilités d'accès accordées, Michel SEGUIN pour ses renseignements historiques, S pour les info d'ordre hydrogéologique. Participants: CERDAN.

Christophe

BES,

Stéphanie

Gouffre de Cabrespine ou Lou Caougnas X=609,82 U=117,67 Zs402m Commune de Cabrespine Le siphon terminal de la galerie de l'opposition est plongé le 27/08/1983 par Bernard COLLIGNON (S.C.0.F.-75) avec le soutien du S.C. de l'Aude. Après avoir £?anchi un siphon de 23m (-8) suivi d'une courte galerie exondée butant rapidement sur étroitures, il découvre dans le siphon une diaclase plongée jusqu'à -25, arrêt dans l'eau trouble sur manque d'autonomie. Le 06/03/1993, André FROMENT (A.V.A.L. 42) avec l'aide du S.C.Aude replonge ce siphon


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pour constater qu'une étroiture envasée est impénétrable à -25m GARD

Commission plongée Régionale (LanguedocRoussillon): Source de Marnade XY767,9 Y=219,5 Y=û8m Commune de Montclus

Dans le cadre des activités de la commission, la topograpbie de la source de Mamade est levée. Développement: 1443m Dénivellation: 14lm (- 121;+20). Un article de fond destiné à Spélunca est actuellement en préparation. Clubs participants: Association Celadon (34), A.S.B.E.(30), G.S.Ratapenada (30), S.C.S.P.(30), A.S.N.(30). Groupe Spéléologicpe Ratapenada (30) d'après Jérôme MARTLN: Résurgence de FORCE MALE : Vaiiée de la Ceze

Cette réskrgence située dans le fond de la rivière avait déjà été plongée (fil en place) avant d'être revue dernièrement. Une étroiture précède un modeste élargissement qui bute sur une fissure impénétrable dans la roche en place (1Om;-3). Plongeurs: Richard HUTTLER, Jérôme MARTIN. Association Fontaine de Nîmes (30) par Richard HUTTLER: Fontaine de NAmes Commune de Nîmes

A la suite des pompages de 1991, des plongées ont été organisées dans la branche active du réseau "ouest" qui ont permis de mettre à jour les différentes découvertes post-pompage, en particulier topographie et équipement des galeries découvertes lors de celui-ci. La masse des iûfomtions collectées à la suite des diverses expéditions, et l'intérêt que portent les spéléologues à cette résurgence aboutit en 1993 à la création d'une association appelée "Fontaine de NAmes". Depuis, des séries de plongées sont orchestrées pour étendre la counaissance du réseau. Les principaux

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objectifs dans la branche ouest étant le terminus de P.PENEZ, la galerie des poteries et la salle aux ossements. De véritables mines dont les filons ne cessent de nous révéler leur richesse archéologique. Différents travaux ont également repris dans le réseau nord, en particulier le rééquipement en vue de reprendre le terminus avant l'été 1996. Toutefois les plongées à la Fontaine de Nîmes sont contrôlées et soumises à autorisation. En 1995, une convention est signée entre la Mairie de Nîmes et l'association "Fontaine de Nîmes" qui implique que tout plongeur soit muni d'une carte d'autorisation dite "temporaire" , dans le cadre d'me plongée d'exploration et découverte de la cavité, ou d'une autorisation permanente pour les membres plongeurs adhérents à l'association, assurés à la F.F.S.. Cette autorisation est délivrée par le Président: Marceau LACROIX 393 ch. combe des oiseaux 30900 NIMES Tel.: 66-64-00-38.

Commission plongée C.D.S. 34 par Frank VASSEUR: Système des Cent Fonts X=703,76 Y=l63,03 Z==91m Commune du Causse de la selle

Dans le cadre des projets de la commission plongée du C.D. S. 34, la cavité a été rééquipée en fil d'ariane et la topographie du système a été levée jusqu'à -60. Dans le goufie, lors d'une pointe en profondeur, Benoît POINARD (H20-46) a fianchi l'étroiture terminale (-93) et progressé au-delà dans un élargissement chaotique sans prolongement évident. Arrêt à 95. Participants: Christian BAGARRE, Henri BENEDITTINI (accompagné de deux plongeurs audois), Pascal BERNABE, Gilles FROMENT, Ludovic GIORDANO, Hervé LEVANO, Gilles LORENTE, Bruno NARANJO, Benoît POlNtZRI), Frank VAS SEUR. Nous remercions M. SICARD, propriétaire de la cavité pour les autorisations de plonger qui nous ont été accordées.


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Association CELADON (34) PAR Frank VASSEUR: Grotte de Montahuc X==642,90 Y=135,77 Z-290m Commune de Saint-Etienne d'Albagnan

Un court siphon (50m;-7) situé à 65m de l'entrée, avait été franchi l'été dernier pour découvrir 230m de jolies galeries, arrêt sur petit puits. Le 15/04/1995, nous descendons la verticale pour prendre pied dans une salle (10x10x 10m) au plafond joliment concrétionné. Par un imposant talus d'argile, on remonte au sommet du volume jusqu'à un amoncellement de blocs. Une galerie confortable et chaotique s'engage ensuite vers l'Est. Sur la gauche, une escalade de 15m conduit à une petite galerie concrétionnée, arrêt sur laminoir étroit. Le conduit se prolonge en remontant, affecté de deux passages dédoublés, orné de superbes cristallisations dont la blancheur étincelante apporte un agréable contrepoint aux couleurs austères des parois (fistuleuses et bouquets d'excentriques). Dans la zone terminale, à 260m de l'entrée, il semblerait que l'on change d'étage stratigraphique. Le conduit est colmaté par une imposante coulée, remontée jusqu'à une cloche borgne. Des traces d'écoulement et de soutirage sont observables dans ce secteur de la cavité, qui doit s'ennoyer jusqu'au niveau de l'entrée en période de crue. En effet, toutes nos traces (10/07/94) située en-dessous du seuil de déversement @oint O sur la topo) avaient été effacées. 130 mètres de galeries nouvelles explorées. Participant: Gilles LORENTE (quéquette p aniquante) Plongeurs: Christian BAGARRE, Frank VASSEUL Boulidou des Rouquettes X-711,475 Y=178,537 Z=145m Commune d'Agones

Le ruisseau des Rouquettes ne coule qu'en période de crue. Dès 1955, une équipe du G. S.Ganges (A.BANC&, J.CASTANIE et G.V&AT) entame une désobstruction de l'entonnoir de galets, poursuivie à deux reprises en 1957. Mais devant l'ampleur de la tâche, leur énergie est sagement reportée vers des objectifs plus accessibles. Depuis longtemps persuadé que ce chaos de et -de blocs cache G e réserve d'eau

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dont il reste à définir les potentialités, Michel MARTIAL, propriétaire de la cavité, et quelques membres de sa famille entament en mai 1995 une désobstruction mécanisée. A 7rn sous la surface, un plan d'eau est atteint et inspecté par Laurent BACQUET, Christian PASSET (S.C.llEngarenne -30) et Jean-Pierre DAUX (S.C.Saint-AFFRIQUE - 12). Le siphon (451x1;-5) est plongé dans la foulée le 01/09/1995. L'étroiture d'entrée est franchie en décapelé puis le conduit s'élargit en une diaclase (h= 1 à 2m; 1=0,5 à lm) recoupée perpendiculairement par plusieurs fractures de faible extension. A 35m de l'entrée (-5) un laminoir est désobstrué pour remonter dans une fracture parallèle qui émerge rapidement et se prolonge en hauteur sur 10mjusqu'à un pincement. L'actif provient du point bas du siphon, sous des strates effondrées. Le retour s'effectue en aveugle du fait des limons blanchâtres qui occupent le sol du conduit. La cavité développe 80% dont 60 noyés. Participants: J.P. DAUX, M.MARTIAL, C.PASSET. Plongeur: Frank VASSEIJR Gouffre de Bedelbour: Commune de Saint-Pons de THOMIERES

Une nouvelle plongée en vue de poursuivre l'exploration de ce siphon étroit et argileux (400m; -34) échoue du fait de l'ensablement conséquent que subit progressivement la cavité. Le conduit est quasi-obstrué (h=30cm) à 70m de l'entrée et ce sur au moins quatre mètres, à un endroit ou l'on passait en bi capelé en 1990. Dommage, car le précédent terminus (-5) augurait des possibilités de franchissement. Participants: Association CELADON(34): Christian BAGARRE, Emery GALTIER, Gilles LORENTE, Bruno NARANJO. S.C.A.L.(34): Patrick CANEDO, Serge GAUDISSAN, Cathy VAQUER. Patrick GIRO, Laurent S.C. S.P.(34): PARMENTELOT. Plongeur: Frank VASSEUR


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INFO - P t (

avec : Philippe BIGEARD, Jean Michel HAUTAVOINE, Joëlle LOCATELLI et Philippe MOYA. Voici le récit condensé du stage de plongée souterraine qui s'est déroulé du 27 décembre 1995 au 2 janvier 1996 à ZAKOPANE, dans le sud de la POLOGNE. Suite à un accord bi-gouvernemental : des stagiaires Polonais sont venus au cours de Cabreret en Août 95 et des cadres Français sont allé en Pologne assurer un stage de plongée souterraine. Nous avons voyagé en minibus ; ALLEMAGNE à l'aller, SLOVAQUIE, AUTRICHE et SUISSE au retour. Voyager en minibus est très pratique deux d'entre nous pouvaient dormir complètement allongés, pendant que les deux autres s'occupaient de la conduite. L'ALLEMAGNE est traversée assez rapidement, premier détail relevé : leur sens aigu de la récupération, un conteneur pour 4 catégories de verres différents (blanc, vert, marron, noir). Deuxième détaif, la transition entre l'ex ALLEMAGNE de l'ouest et de l'Est, absolument imperceptible, sauf sur un point : les stations services. De grandes aires super - éclairées au néon, nous passons à de petits cabanons au côté de pauvres pompes que l'on s'attend presque à devoir manoeuvrer à la main. Arrivés en POLOGNE nous avons déjeuné dans un bistrot dont la boutique était envahie de nains de jardins, nous avons eu une pensée émue pour le président de la commission souterraine d'une autre fédération qui avait du servir de modèle.

Nous approchons de ZAKOPANE. Nous découvrons une jolie d I e de montagne aux innombrables maisons de bois, des petits chalets aux balcons ouvragés, il semble que le moindre morceau de bois soit travaillé, que c'est beau ! Dans les rues enneigées, circulent les véhicules les plus disparates, depuis la Lada essoufflée jusqu'à la Cadillac limousine de 8 mètres de long ! mais ce qui nous ravira le plus : de nombreux traîneaux tirés par de solides chevaux de montagne, qu'empruntent les touristes. Les cours se dérouleront dans une école située à trois cents mètres de notre appartement. Nous y allons à pied ! c'est parfait. Les stagiaires logent dans des salles de cours dans lesquelles on a installé des lits de camps. Ils mangent sur place dans le réfectoire de l'école dont on a mis les cuisines à leur disposition. Nous serrons la main à tout le monde, et nous invitons ceux qui le veulent à boire un pot avec nous. Ce n'est apparement pas dans les habitudes que les cadres se mêlent aux stagiaires. Qu'à cela ne tienne, nous avons bien l'intention de mener ce stage à la Française. 27 décembre : début des cours, Philippe MOYA attaque. Faire un cours en étant obligé de s'interrompre toute les deux ou trois phrases pour laisser le traducteur faire son boulot est très perturbant. Un quart d'heure çà va, mais une ou deux heures c'est dur, très dur. Nous devons bénéficier des services d'une traductrice officielle. Mais elle n'est pas là et fort heureusement nous avons deux stagiaires EWA et PIOTR, qui parlent admirablement le Français. Ces deux là vont assurer la traduction pendant tout notre séjour, et les journées vont durer parfois douze heures. Un grand merci à eux. Bibige prend le relais, la traductrice officielle est là. Ces traductions "académiques" surprennent EWA et PIOTR Détendeur devient "machine à respirer". Plusieurs fois nos deux amis devront la corriger sur des termes techniques.


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Au bout d'une heure, la traductrice sort de la salle pour &mer dans le couloir, que se passe-t-il ? rien d'autre que la pose syndicale des traducteurs. Une heure de travaq dix minutes de repos !!! Il vaut mieux en rire.

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notre élève sans le perdre de vue. Quant au troisième une quarantaine de mètres à l'égyptienne nous mène à un siphon où l'on accède par dessus une barre rocheuse qui donne sur une vasque au fond de laquelle

Le groupe avant une une séance de piscine

BIBIGE tout seul au tableau ne comprend pas, finalement EWA et PIOTR prennent le relais comme le matin, et nous continuons sans tenir compte de l'absence de la "traductrice officielle". Nous préparons les plongées du lendemain. WIKTOR nous montre les topo des grottes dans lesquelles il nous propose d'effectuer nos plongées. I-Iorreur ! nous nous apercevons que les trous sont tout justes bons pour nous. Pas question d'y emmener un stagiaire, à moins de vouloir le noyer. Jugez plutôt : Dans l'un il faut entrer dans l'eau en décapelé. Passer un point bas et remonter sans pouvoir espérer voir son stagiaire. Dans l'autre, près une heure de marche dans la neige, il faut une ou deux heures pour arriver à un siphon de dix mètres de long, puis une heure de crapaliut pour arriver au deuxième siphon où peut être nous pouvons espérer plonger à côté de

une étroiture nous permet de ressortir du siphon. Dans ces conditions comment faire p Our effectuer les exercices ? De plus nous désirons effectuer l'évaluation de nos élèves, il nous faut un siphon école, large et clair. Il n'y en a pas, nous sommes obligés de nous tourner vers une piscine. Le problème avec la piscine, c'est l'heure d'ouverture : 6 h 00 du matin !!! à 8 h 00 arrivent les clients et nous devons dégager. Nous faisons une petite visite du matériel Polonais. C'est l'auberge Espagnole, version Polonaise, bouteilles Russes en bon état avec robinetterie mer "spéciale". Bouteilles aluminium que nous refùsons énergiquement. Bouteilles "bizarres" à 150 bars. Dates de réépreuve illisible. Nous avons du mal à réunir une dizaiue de bibouteilles correctes.


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Côté détendeurs çà a l'air correct, reste à les voir fonctionner sous l'eau, pas de boyons avec lampes de casque. Quelques lampes étanches quelques casques, nous leur expliquons comment faire pour monter les unes sur les autres. Cela sera fait avec diligence. Les stagiaires sont très motivés. 28 décembre : Nous avons donc piscine à 6 h 00. Donc lever à 5 h 00 !!! La piscine est celle d'un des plus grands hôtels de ZAKOPANE. Cet hôtel possède d'ailleurs deux piscines. Celle dans laquelle nous faisons nos exercices : bassin de 25 mètres, 6 lignes de nage, fosse de quatre mètres occupant la moitié de sa surface. Une seconde, plus petite, jouxtant des saunas et autre club fitness, est à l'étage en dessous !!! Nous y faisons essentiellement des exercices de fil d'Ariane. En effet ce sont les manoeuvres les plus vitales pour un Spéléoplongeur et nous tenons à ce qu'ils soient parfaitement exécutés avant notre départ. Le bassin se remplit rapidement de fils tirés dans tous les sens. Accrochés à des plombs largables ou aux marches des échelles. Plusieurs ateliers s'installent, surveillés par nous quatre. Et pendant une heure à une heure et demie, se sont emmêlage démêlage, pose et récupération, recherche de fil perdu etc. Les Polonais sont fnistrés que nous n'allions pas en grotte. Alors pour leur faire plaisir nous prévoyons une plongée en lac. 29 décembre : Nous avons inventé deux mots : BORDELSKI et BORDEL SKAYA. Le premier veut dire un petit bordel, il s'applique pratiquement à tout ce que nous vivons à de rares exceptions prêt. Le second veut dire le gros bordel à la sauce Polonaise. Nous y avons droit pratiquement chaque jour. Les Polonais à qui nous avons expliqué la signification de ces deux mots les utilisent eux aussi. Nous piquons des crises de fou rire quant au milieu d'une conversation nous entendons l'un de ces mots qui fùse. La journée commence plutôt Bordelski. Nous devions plonger dans le lac de MOSKIE OKO (les yeux de la mère). Ce lac est recouvert d'une couche de un mètre de glace, et personne en sait comment

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creuser deux trous dans une telle épaisseur de glace. C'est ce que nous apprenons le matin à notre réveil ! Nous nous sommes retourné vers un lac où la glace sera moins épaisse. Les Polonais n'ont pas de moyen de transport, le fourgon des Français est devenu le minibus du stage, et nous y sommes 11 ! Ce qui a l'air de les étonner c'est qu'il démarre tous les matins alors que nous ne démontons pas la batterie pour la mettre au chaud la nuit. Et puis notre bonne humeur est communicative. Le trajet devait durer 1 h 00 à 1 h 30, mais c'était sans compter sur le congé de fin de semaine. Les routes sont surchargées, nous roulons très mal, 2 h 30 après nous sommes à Cracovie ! ! ! Il est presque 17 hOO, il fait très froid. Moins 10 !!! Halte dans une station service pour un petit café. Nous discutons de la plongée, (la température baisse encore : - 15). Soudain un stagiaire nous explique que lorsque l'on plonge avec une telle température le Néoprène devient cassant comme du verre. Panique générale ! Nous ne savons plus que faire, KRYSZTOF remet les pendules à l'heure et explique que cela n'arrive jamais même avec des néoprènes très vieilles. Mais nous ne sommes qu'à moitié rassurés. Deux stagiaires déclarent forfait. Température : - 18". Nous arrivons près du lac, il s'agit en fait d'une carrière désaffectée qui s'est remplie d'eau. Les trous sont creusés. Il va falloir y aller, voilà, voilà.. . Pour Philippe MOYA et Jean-Michel c'est la première plongée sous glace, Philippe qui n'a pas de capuchons anti-givre n'est pas très rassuré. BIBIGE explique la teclinique pour ne pas givrer. Ne pas respirer sur un détendeur hors de l'eau. Ne pas utiliser ses inflateurs hors de l'eau. Ne pas faire fuser les détendeurs. Cela n'empêchera pas d'entendre quelques fuites d'air ici et là !


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Même pour faire du feu sur la neige il faut expliquer que Ton met des gros morceaux en dessous sinon cela ne prendra pas ! Nous laissons tourner le moteur du fourgon avec le chauffage à fond. L'arrière servira de cabine d'habillage et de salle d'attente entre deux plongées. La première équipe se met à l'eau. Ils vont équiper une soixantaine de mètres à travers les arbres morts de la carrière. Le spectacle est étonnant. L'eau est limpide. 1 degré à la surface, 2" à -5 mètres, 3" à 10. Un stagiaire est en humide !! il arrive à parcourir dix mètres et s'arrête, Jean-Mi. lui fait signe d'avancer.....rien..!!,çà va ? ... rien. Il est complètement gelé et ne réagit plus. Une énergique bourrade le ramène à la surface ! Les équipes se succèdent avec plus ou moins de réussite. Nous nous rhabillons très vite, la température est tombée à -21". Les Polonais nous expliquent que nous avons battu le record de plongée par temps fioid qui était de -20". Nous sommes bien content. Cette plongée a permis de mettre en évidence plusieurs lacunes que les Polonais ne voulaient pas admettre jusque là. D'un côté les Français, avec leur technique et leur matériel, bien que non habitués aux grands fioids Polonais, ont assurés les six plongées d'encadrement. De l'autre, pagaille, impréparation, changement d'avis toutes les dix minutes, indiscipline (utilisation des détendeurs hors de l'eau malgré nos avertissements). Nous avons le triomphe modeste. Nous en profitons pour extrapoler sur la plongée en siphon réel. Certains d'entre-eux commencent à réaliser ce que pourrait donner une plongée en grotte. La leçon a porté ses fiziits. Repas à presque minuit dans un petit resto routier. ZAKOPANE à deux heures du matin. Nous décidons de ne reprendre les cours que le lendemain après-midi. Nous faisons des journées de 12 à 14 h 00 et nous sommes crevés.

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30 et 31 décembre: Suite des cours en salle

et pratique en piscine. Réveillon : Le repas préparé par nos amis est succulent, et en plus, nous avons amené des spécialités Françaises : Champagne, Pastis, vin de Bourgogne, Côtes de Provence, charcuteries d'Ardèche, Picodon de Dieulefit, Nougat de Montélimar. Nous passons un super réveillon. Musique, danses, blagues etc. etc. Nous échangeons des cadeaux Seule fausse note : la traductrice nous déclare tout de go : Je préfère le Champagne Russe ! BIBIGE y goûte, sa grimace décourage les autres, c'est une très horrible piquette que même la clairette de Die dépasse haut la main. Nous ferons tout pour qu'elle ne puisse pas goûter à notre fleuron national, non mais. C'est la guerre. BIBIGE est en grande forme il nous fait une grande théorie sur le respect dû aux cocus et sur le culte de "l'oignon"........Tôt le matin on a croisé une Française et un Français qui en soutenaient un troisième ....... Derniers cours, dernières discutions sur les points qui semblent obscurs, et nous arrivons à la fin du stage. Dernier jour : Visite de Cracovie. Nous voulons une journée de repos avant de reprendre la route, surtout que Bibige blessé ne peut plus conduire. Un dernier repas en commun où nous organisons un festival de blagues. PIOTR n'ose pas tout traduire. Petit à petit nous venons à bout de ses réticences, au bout d'une heure toute la salle rit aux éclats. Voilà une semaine qui restera dans nos mémoires. Nous avons fait du bon travail et ce n'était pas toujours évident. Les deux mentalités sont très différentes, curieusement les Polonais ont un comportement très "méridional". Ce sont de grands enfants, mais tellement sympathiques, c'est nous qui nous sommes adapté, mais avec fermeté dès que la sécurité était en jeu. Amis Polonais, nous espérons vous revoir très bientôt ! NASDRO VIE !!

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Le livre " Bertrand LEGER, Spéléonaute ",édité par le CDS Isère et le Groupe Spéléo de la Tronche, est paru. Format A5, 126 pages, photos couleurs sur les couvertures 1 et 4. II a été écrit par Daniel Andrès et Baudouin Lismonde à partir des notes de Bertrand Lèger. 11 comporte 5 photos et 17 figures, et retrace la carrière de plongeur de Bertrand Lèger. Il coûte 98F + 10F de port, et peut être commandé auprès du Groupe Spéléo de la Tronche - 5, Rue Doyen Gosse 38700 - La Tronche, ou auprès du CDS Isère - 3, Rue du Général Marchand 38000 - Grenoble.

ACCIDENTS: SOURCES DE L'AIN ( JURA): Deux plongeurs du club de Port Lesnay (Jura) trouvent la mort dans cette source en mai. Le premier d'une hémorragie pancréatique brutale, qui aurait pû arriver aussi bien en surface, et son coéquipier d'une crise cardiaque peut-être dûe à la peur. La sortie immédiate des corps a été réalisée par le troisième plongeur de l'équipe. FOSSE DLONNE ( TONNERRE):16 juin:Un plongeur a trouvé la mort après avoir eu un problème de débit constant en passant la deuxième étroiture à -40, vraisemblablement dûe à la panique qui a suivi sa mésaventure, son coéquipier n'ayant pu le raisonner et ayant lui même fait un accident de décompression. Nous donnerons des compte-rendus plus détaillés dans le prochain Info-Plongée, en espérant que ce mauvais début d'année s'arrête ici.

discutable. Profitant d'une opération de sauvetage, il atteignit 100 m., puis plus tard, 113 m. ?, à l'air cela va de soi ! dans une grosse galerie ayant tendance à s'horizontaliser.

DIVIE JEZERO (SLOVENIE) Dans le cadre du film dur le Protée ("Les visiteurs de I'oinbre"), nous avons plongé à de noinbreuses reprises dans ce gros siphon à la visibilité inégale ( 2 à 6 ou 8 mètres), ne dépassait jainais les 45 mètres de profondeur. Il parais sait intéressant de poursuivre au delà du terminus (-80 à environ 230 ln. de l'entrée ) atteint par les explorations réalisées dans les années 80. Ceci f i ~ tfait par un corailleur Slovène, Toino VRHOVEC, de manière pour le moins

En février je décide d'y aller voir de plus près. Le fil toujours en place de Toino s'arrête pile à 95 m. coincé entre les blocs. Au delà une grosse galerie (7 à 8 m. de large par 4 à 5 de haut) semble vierge de tout fil. Je déroule près de 50 m. avant de franchir la barre des 100 m. Environ 30 m. plus loin, -1 12, puis -122 où je stoppe ma reconnaissance 105 m. après le terminus ? de Tomo ( 355 in. de l'entrée ). Plongée de 7 heures 5', dans une eau à 7 degrés. Paliers de plus en plus pénibles où le thé au citron bu en début de décompression me donne une envie de gerber tournant au cauchemar. Au point qu'à peine arrivé en surface, je "vidange" à 4 reprises. Participants : Arne HODALIC et Samo MOREL pour la Slovénie, Patrick JOLIVET, Marc CHOCAT, Roland GILLET, Olivier ISLER pour "le reste de 1'Europe".


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PETIT GOUL de BOURG ~t-ANDÉOL En Juillet 92, mon ami Jacques BRASEY ("Tom Pouce") atteignit -137 dans le grand puits préalablement reconnu en 1982 jusqu'à -1 13 m. par Bertrand LEGER (voir Info de l'époque). Le peu de temps restait m'empêcha alors de poursuivre l'explo. Le draine traumatisant survenu en Octobre au bord d'une source Sarde m'éloignât alors pour près de 4 ais de toute activité de pointe. Puis le virus ... A Pâques plongées de Michael (5 h 5') et moitizême (6 11 30) pour vérifier l'état du câble posé en 4 séances de 87 à 92, aboutissant au puits "terminal". Bonne surprise, il parait presque neuf. Le 26 Mai, j'atteins -165 in. dans le grand puits qui continue certainement jusqu'à 180 ou au delà. Celui-ci n'est pas vertical, mais à 60 degrés environ, avec semble-t-il une légère tendance à voir sa pente diminuer plus bas. Il est très "pur", ne présentant pas de point d'amarrage visible au delà du pont rocheux (point extrême atteint pat Tom Pouce). Din~ensions : approximativement 3 1n.x 6 m. Quelques remarques : Cette plongée (durée 10 h 11') était initialement et idéalement prévue avec une cloche réglable pour les paliers oxy. Les nouvelles consignes de sécurité recomiandent en effet d'effectuer ce type de palier, si ce n'est dans un endroit Imbertiiiéable!!, du inoins à peu près au sec. Un test catastrophique de trans port en lac nous obligeât à nous rabattre sur une cloche fixe (Hubert FOUCART). Cette inconnue additionnée à d'autres (nouvelle combi., estimation difficile de la consommation en profondeur) m'ont fait opter pour la table 160 m. Mon ami Jean-Pierre qui fut véritablement IMBERT pour moi (celle-là il fallait l'oser !), m'avait eii effet prévu égalenient une table pour 180 in. L'eau d'liabitude très claire était curieusement laiteuse (nonibreux orages les semaines précédentes '1). La progression tant à faible profondeur (risque d'écliauffeineiit, donc de transpiration que dans la section terminale ne fùt jamais une sinécure. L'eniploi d'un scooter pour la zone profonde était-il judicieux '1 Ceci reste à démontrer, tant

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les cliangeineitts de direction et de profondeur sont fréquent dalis cette portion. L'équilibrage de la cotnbi s'est fait d'abord à l'air (puis égalemelit au mélange suite à une fuite de collerette) et à l'argon dès -42 m. sur le retour. 3 mélanges fond Oxy, N2, He (20,30,50 15,20,65 - 9,21,70) furent utilisés, le premier dans le ventral 2x12 1. posé à -72, les deux autres dans le quadri. L'opération de changement de scaphandre ayant été abandonnée ( touille devenant gênante), la cloche d'Hubert ne fut pas utilisée, n'ayant jamais été testée préalablement avec un 2x20 sur le dos. A -9, j'ai respiré llOxy sous surveillance. Le départ vers la sortie a débuté 30' avant la fin du palier de -6. Une expé est prévue à Pâques 97, afin de continuer un peu la descente. Pour cette manip., il est envisagé de déposer un 2x12 supplémentaire à -72, car le problème de consonunation risque de deviner aigu. Une solution serait évidement d'envisager une suite eti RI 2000. Problème : l'inconnue de ses performances et résistance mécanique à près de 20 bars de pression. Alors wait and see... Participants : France : Fred MARTIN, Claude HURElT, Daniel DUMAS, Patrick SERTEL (SPELEO 84) Patrick JOLIVET (Vendôme), Sylvain REDOUTEY (Vesoul), Micliel LEONARD (Angoulême). Suisse : Michael WALZ, Olivier ISLER. Remerciements : France : Jean-Pierre IMBERT qui m'a conçu des tables remarquables d'efficacité. Michel PLUTARQUE, Directeur commercial d COMEX PRO pour la mise a disposition de deux détendeurs TEKSTAR. Thierry LEBORGNE (PLONGESPACE) Suisse : Heinz RUCHTI (UWATEC) Gaston WILLOMET (LECLANCHE) Maurice RAY (OXYBLUE) Corinne RAPIN DEFRANCESCO (BLOW WAVE) Manuel LOBOS (GRAND BLEU) Gérard GRIN (CORTE S.A.)

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mn sous Olivier Isler, spéléonaute suisse au Goul de Tourne

n se souvient Bourg-Saint-Andé01 de la performance de BerO trand Léger, spéléonaute-cinéaste, à

explorateur et topographe, qui était "descendu" fort bas, dans la résurgence de Tourne en 83, d'autres l'ayant imité, comme Brasey en 92 (137 m). Au cours du week-end de Pentecôte, dans un relatif anonymat, Olivier Isler, spéléonaute suisse, a créé la sensation, il a plongé dans le siphon de Tourne, dans le Goul de la Tannerie ; il était équipé comme il se doit pour pareille tentative, porteur de plusieurs bouteilles, 7 mélanges de produits étant nécessaires. Olivier Isler est resté 10 h 11 mn sous l'eau, atteignant le record de plongée de 165 mètres ; le spéléonaute a dû, sur une longue distance, affronter une succession de puits, et plusieurs passages étroits et périlleux. A sa sortie, aprbs une restauration fort ~ é c e s saire, le spéléonaute était plein d'éloges pour le matériel utilisé et

rendait notamment hommage à J.P. Imbert, physiologiste de Marseille, qui a mis au point les tables de décompression.

APRÈS LA FONTANE DE VAUCLUSE La résurgence de Tourne, on le comprend, est un lieu très recherché des plongeurs, quand on sait qu'elle est la plus profonde après la Fontaine de Vaucluse. Isler, pour sa part, compte poursuivre ses investigations dans quelques temps. Le site de Tourne n'a pas fini de nous surprendre ! Olivier Isler a travaillé avec Sylvain Redoutay de Vesoul et Mickaël Walz. Etaient présents sur les lieux, les plongeurs de Spéléo 84, habitués du goul, Claude Hurey d'Avignon ; Fred Martin de Montfavet ; Daniel Dumas de Piolenc. Nous les reverrons lors de la journée de l'environnement du 6 juin. •

Olivier Isler, équipé


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Les ACCUMULATEURS Cadmium-Nickel ( Cd-Ni ) Yai parfois eu des problèmes avec mes accumulateurs Cadmium-Nickel (vous aussi? çà me rassure), et je suis parti à la recherche de renseignements qui me permettraient de les éviter, Cette recherche c'est parfois transformée en jeu de piste, j'ai eu des renseignements contradictoires de la part de spécialistes différents travaillants pourtant dans la même société. Voici un résumé de ce que j'ai pu glaner ici et là. Si celà vous interresse je ferais un autre article dans lequel je donnerai des explications plus détaillées, des courbes etc. GENERALITES : Chaque élément a une tension nominale de 1,2 v. La tension de décharge est très plate ce qui va permettre d'obtenir un éclairage presque uniforme tout le long. En fin de décharge la tension chute très rapidement. Et il ne faut pas descendre en dessous de la "tension d'arrêt". TENSION D'ARRET : Cette tension est égale à : N x 1,2 v. - 2,6 v. (N étant le nombre d'éléments montés en série dans notre boyon). Prenons le cas de 10 accus. Nous avons donc une tension d'arrêt de : 10 x 1,2 - 2,6 = 9,4 volts Il ne faudrait pas descendre en dessous de cette tension lors de la décharge. Si malgré tout on continue à allumer sa lampe, on risque une inversion d'un des éléments de notre pack d'accus. INVERSION : Il y a inversion lorsque l'un des élément du pack ne se comporte plus comme un émetteur mais comme un récepteur. C'est à dire qu'en fait il va être soumis à une polarité inverse par les 9 autres éléments du pack. Un tel accu pourra donner soit une tension négative lorsque l'on le mesurera individuellement, soit donner une tension positive nettement inférieure à 0,9 v. L'inversion étant définitive il faut le remplacer. CAPACITE DES ACCUS Cd-Ni. Prenons par exemple des accus de 7 Ah. Après une charge de C/lO pendant 16 heures, on pourra obtenir une décharge de C/5 pendant 5 heures (norme CE) C étant la valeur lue sur l'accu (ici 7 Ah.). Donc après avoir rechargé cet accu pendant 16 heures avec un courant de 700 milliampères, on

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obtiendra (avec un accu en bon état), une décharge de 1,4 A. pendant 5 heures. Ce qui veut dire qu'un pack de 10 VR7 en bon état est capable d'alimenter une lampe de 20 Watts pendant 4 heures ou 50 W. pendant 1 h 30 environ (ce n'est pas tout à fait proportionnel mais celà donne une idée).

EFFET "MEMOIRE" : Certains ingénieurs prétendent que cet effet "mémoire" est important lorsque l'on alimente des appareils qui demandent une certaine tension pour fonctiomer correctement (camescopes par exemple), pour l'éclairage cet effet n'aurait aucune importance. Certains prétendent que cet effet affecte également les éclairages. Alors pour contenter tout le monde voilà comment s'en prémunir : 1. Décharge lente sans atteindre la tension de seuil 2. Recharge à C/10 pendant 12 à 16 h. (arrêt dès , que l'on ressent une impression de chaleur) On peut recommencer une deuxième fois pour être sûr. RECHARGE : La recharge des accus Cd-Ni se fait grâce à un courant constant (contrairement aux accus au plomb). Une méthode consiste à les recharger avec un courant égal au 1/10 de leur capacité nominale. Donc 700 milliampères pour notre boyon de 10 VR7, et ceci pendant 16 heures. On peut également charger moins vite avec un courant de 350 mA. pendant 32 heures. Ou plus vite avec un courant de 1,4 A. pendant 8 heures. Plus on recharge vite plus on a de chance de fùsiller le pack. En effet il faut arrêter dès la moindre hausse de la température qui indique que l'on est arrivé en £in de charge. Il existe des contrôleurs de charge qui permettent de contrôler cette température. Sinon recharger sous le 1/10 de la capacité est la meilleure solution. Une légère surcharge peut se produire mais elle n'est pas très grave, si l'on constate en posant la main sur les accus que ceuxci sont tièdes : arrêter la charge. Au cours d'une charge rapide (2 à C/2), une surcharge prolongée peut détruire certains éléments. 'espère que ces quelques lignes vous auront un peu aidé à y voir plus clair ! !!! ! ( Humour!). Bonnes plongées ! ! Philippe MOYA


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INFO - PLONGEE No 73 -

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ANNEE 19% --

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P 29 .

p .

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MONITEURS AGREES PAR LA C.I.A. - ANNEE 1996 -- --

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No 2

Depuis 1991

3

1991

35 78 91 49 BIGEARD Philippe

25

1994

78 29 53 41 BOMPA Philippe

4

1991

26

1994

BRUNET Philippe 16 1 43 29 72 62 CAEN Frédéric

21

1993

CAILLERE Laurent

NOM Prénom BERNARD Patrick

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ADRESSE Batiment D. Bois du Prince

76410 CLEON 24, rue Dumenge 69004 LYON Les cotes d'Olt 46140 PARNAC 43, Boulevard Saint Michel 75005 PARIS 14, ave Ga1 Sarrail

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Agrément 1996 1996 1996 1996 1996

78400 CHATOU 1996

88 20 20 10

1, rue Philippe Bellocq 67450 MUNDOLSHEIM 13, ave Ga1 de Gaulle 67000 STRASBOURG 103, rue Sainte Cécile

1996

22

1993

23

1991

CIESIELSKI Lucien 88 61 52 60 DOUCHET Marc

6

1991

FOUCART Hubert

9, rue Léon Viala

1996

24

1993

61 73 19 54 GAUCHE Bernard 57 51 11 96

31520 RAMONVILLE ST AGNE 9, rue Carrère 33500 LIBOURNE

1996

7

1991

HAGEGE Eric 45 68 97 17

13, rue des fauvettes

1996

16340 L'ISLE D'ESPAGNAC 6, Place Pau1 Eluard

1996

-

1996

13005 MARSEILLE

27

1994

9

1991

10

1991

28

1996

HAUTAVOINE Jean - Michel 66 64 O1 34 LOCATELLI Christian 74 77 16 01 LOCATELLI Joëlle 74 77 42 43 MARIANI Dominique

30900 NIMES 94, rue Michelet 01100 OYONNAX

1996

4, rue Claude Bernard

1996

01810 BELLIGNAT 9, avenue Victor Hugo

1996

83700 SAINT RAPHAEL 11 12

1991 1992

13

1991

14

1991

15

1991

MORIN Eric

33, rue de la crpoix chauvin

1996

49 63 1145

79390 THENEZAY Lot 5 - Le village

1996

PONCIN Jean Marc 74 25 02 73

01250 JASSERON ROSELLO Mathias 9, rue Emile Kahn 66 29 23 69 30000 NIMES ROUX Jean Michel 3, rue Ga1 Pol Dupuy

1996 1996

45 61 53 69 SABLE Denis 16 1 45 61 53 69

16000 ANGOULEME 91, rue Barrault 22 allée des granges 73000 CHAMBERY

1996

1996

75013 PARIS

17

1991

STATICELLI Marc 79 33 26 53

18

1991

STEFANATO Jean Pierre

244, ave de Limoges

1996

1991

THOMAS Christian

79000 NIORT 27 Cours de Vincennes

1996

1991

16 1 43 72 69 29 TOULOUMJIAN Claude

19 20

91 42 98 07

75020 PARIS 125, rue Jaubert 13005 MARSEILLE

1996


ANNEE 1996

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INFO - PLONGEE No 73 .- -

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- P 30 -

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INITIATEURS AGFUEES PAR LA C.I.A. ANNEE 1996

+ Depuis

NOM - Prénom

BOUCHER Nelly 32 38 50 53 JAMBERT Henri 57 24 49 02 JUVENSPAN Henri

ADRESSE 11, rue Robespierre 127000 EVREUX Genissac

16142026666

33420 BRANNE 9, place fêtes 75019 PARIS

BOLAGNO Patrick 42 85 49 50 FINOT Didier

Le Trident rue E. Zola 13130 BERRE L'ETANG 94, rue Jean Rostand

25 75 17 75 GACHIGNARD Line

10450 BREVIANDES 106, rue du Baril 79270 SAINT SYMPHORIEN

MORE Christian 94 62 70 75

Rue Romain Rolland 13130 BERRE L'ETANG 30, rue des savres St Victor

RENAUD Marc 94 62 70 75 SOULAYRES Jean Luc 65 20 14 15 LEFEVRE Claude

Agrément 1996 1996 1996 1996 1996 1996 1996 1996

83190 OLLIOULLES La Boule 46140 LUZECIi 5, rue du 18 juin 1940 59230 St AMAND LES EAUX

I

1996 1996

ICHHANIAN Franck

6, ailée St Jhon Perse

1996

16130724984

95120 ERMONT 46330 CABRERETS 65 31 22 53

1996

10 rue des primevères

1996

AUBER Franck BERNABE Pascal 61 74 72 33

31240 SAINT JEAN

BUIRE Philipe 74 73 55 59 CEZARANO Serge

20, rue Louise Michel 01810 BELLIGNAT 6, ave des Bretagnes

1996

DEQUIN Charles

93500 PANTIN 40, rue Rappas

1996

61 59 41 02 GILLARD Frédéric 88 59 15 74

31300 TOULOUSE 1, rue de l'école 67670 WALTENHEIM sur ZORN

1996

GLON Bernard

10, allée Camelinat

1996

1996

(

47 29 07 90 (16.1) MORIEUX Gilles 61 70 85 80 ROUCHETTE Laurent 55 74 45 41

92000 NANTERRE 130, rue Magressolles

MOYA Philippe

Chemin de Bressac 26780 ALLAN 46, rue Montaigne

1996

79000 NIORT 109 bis rue de Paris

1996

75 46 62 36 JOLIT Gilles 49 73 64 44 BELON Cyril 45 90 83 17 MUGNIER Patrick 42 88 51 13

31780 CASTELGINEST 43, bis rue de L'ingénieur Brossard 19100 BRIVE LA GAILLARDE

16000 ANGOULEME 6, allée des oliviers 13700 MARIGNANE

1

1996 1996 1996

1996

1


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