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Bulletin de liaison de la Commission PlongĂŠe FFS
Dans ce numĂŠro :
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INFO PLONGEE NO75 STAGES DE PLONGEE SOUTERRAINE FFS 1997
STAGE INTERNATIONAL DE LA COMMISSION PLONGEE FFS: 11 aura lieu du samedi 2 au samedi 9 août, à Espinières-Orniac, dans le Lot, et sera largement ouvert aux plongeurs étrangers à l'occasion du douxième congrès international de spéléo, qui se tiendra à La Chaux de Fonds, en Suisse, du 10 au 17 août. Les responsables de ce stage seront Joelle Locatelli et Philippe Bigeard. Le nombre de places est limité à 15 stagiaires. Les actes de candidature sont à demander auprès de Christian Locatelli - 94,Rue Michelet-0 1100-Oyonnax. STAGE REGIONAL RHONE-ALPES Il aura lieu du 8 au 11 mai, à Belleydoux, dans l'Ain. La responsable est Joelle Locatelli - 4, Rue Claude Bernard - 018 10 -Bellignat - Tél: D/ 04 74 73 42 43- Tl04 74 73 24 85. STAGES COSIF Du 14 au 18 avril, dans le Lot, organisé par Frédéric Caen - 14, Rue Sarrail - 78400-Chateau Tél: 01 30 71 54 70 Du 17 au 19 mai, dans le lot, organisé par Denis Sablé - 91, Rue Barrault - 75013 - Paris Tél: 01 45 65 41 69 Du 7 au 8 juin, en Bourgogne, Organisé par Philippe Brunet, Ivry /Seine. Du 8 au 11 novembre, dans les Causses, organisé par Philippe Brunet - 21, Rue louis Fablet - 94200 Ivry/Seine - T61: 01 46 72 03 62
ETUDE SUR LES PHENOMENES D'ENNOYAGES: Dans le cadre d'une étude sur les phénomènes d'ennoyages, je suis à la recherche d'indices permettant d'identifier des remontées parfois importantes de zones noyées. ces indices sont les formes typiques des réseaux exondés ( marmites, concrétions ...), que l'on retrouve maintenant à plus ou moins grande profondeur dans les siphons. Pouvez vous m'envoyer vos observations? : Philippe AUDRA, 17, Rue Saint Jacques, 83440, FAYENCE. D'avance merci. Les premiers résultats de cette enquête seront publiés dans les prochaines Rencontres d'Octobre. i
VENTES D'INFO-PLONGEES: Les premières collections en réédition des numéros 1 à 10 et 11 à 20 sont toujours en vente à la commission au prix de 70 FF chacune, port compris. Les numéros suivants ( en originaux ) sont disponibles au prix de 15 FF pièce jusqu'à épuisement des stocks: 2 2 - 2 4 - 2 6 - 2 8 - 3 4 - 4 5 - 4 6 - 4 7 - 4 8 - 4 9 - 5 0 - 5 3 - 5 5 - 5 6 - 5 7 - 5 8 - 6 1 - 6 5 - 6 7 - 6 8 - 6 9 - 7 1 -7 2 - 7 3 . PETITE ANNONCE Nous recherchons dans le cadre d'une tentative de record du monde, un plongeur confirmé et ayant déjà des références dans le domaine des records. Il s'agira de séjourner en plongée dans la citerne d'un camion qui fera un périple autour de la France. Le challenge est donc double: le plus long séjour en immersion aquatique et la plus grande distance parcourue en milieu confiné ( type spéléologique). Retombées médiatiques certifiées, puisque le véhicule s'arrêtera dans les foires expositions situées sur le parcours. Candidatures à adresser à la SHAG, 24, Rue des Roses ,25000 , Besançon.
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INFO-PLONGEE NO75 REVE DE SPELEONAUTE (Henri Juvenspan)
La vie au contact de la nature est propice à la réflexion sur la condition humaine, les grands philosophes sont en majorité originaires de la campagne (ça c'est moi qui l'imagine parce qu'en fait je n'en sais rien), et maintenant que j'ai émigré à la campagne je me prends pour un pliilosoplie, aussi je vous livre ces quelques lignes qu'on peut intituler " rêve de spéléonaute ". Etre ou ne pas être, y a-t-il une vie après la mort, et pour y faire quoi ? (quel style!) Voici un beau thème de réflexion. Eh bien oui, comme nous tous qui lisons les bonnes revues c'est à dire " Sifon " et " Info-plongée " (certes, c'est une communauté réduite mais c'est celle qui est au centre du monde), j'ai conscience d'être un plongeur spéléo humain, rien qu'humain donc mortel avec ses joies et ses peines, peu de joies (quelques siphons, quelques pets sonores qui procurent un plaisir éphémère mais heureusement sans cesse renouvelé, beaucoup de peines (des maux de dents, des cors aux pieds et beaucoup d'autres tracas dont l'énumération serait fastidieuse et déprimante). Elle est triste cette condition humaine, c'est pourquoi toutes les religions, pour donner un sens à la vie sont convaincues qu'après la mort terrestre il y a une vie meilleure . Je suis intéressé par les religions qui croient à la réincarnation et en particulier s'il en existe une à celle qui permet à l'individu de choisir en quel animal il souhaite être réincarné. Je les vois d'ici (de Honileur) les humains en train d'imaginer leur vie prochaine. Je vois, ceux qui sont bêtes et laids (dans cette catégorie je ne vois pas de spéléonaute), (un pieux mensonge évite parfois des ennuis), ils voudraient non seulenient être comine nioi qui suis beau, intelligent et modeste mais en plus ils aimeraient avoir des pouvoirs étendus, certains se voient monarques régnant sur un peuple qu'ils dominent, d'autres se contenteraient de régner sur un petit peuple de spéléonautes, ils seraient chefs, légiféreraient, créeraient des catégories de plongeurs, inventeraient des diplômes, réserveraient certains trous pour eux et leurs obligés..., leur paradis serait la recoilstitution d'une vie terrestre où ils régneraient en despotes car ici sur terre tout le monde sait que cette catégorie d'individus n'était pas encore inventée dans le milieu spéléonautiquejusqu'à une époque récente. J'en vois d'autres que la condition humaine ne tente plus guère et qui voudraient être réincarnés en animal, niais pas n'importe lequel, certains voudraient être lions, d'autres voudraient être aigles, ou même requins; mais que ce soit sur terre, dans les airs ou en mer, ils se voient toujours en rois de la création. Je signale à ceux qui ne s'en seraient pas aperçu que des félins (félons), des rapaces et des requins, il y en a déjà plein parmi les humains, et utle bonne proportion parmi ceux qui aspirent à nous diriger. En effet si tous les spéléos sur terre flectionnent les endroits soinbres et humides, peu s'imaginent continuer leur vie de cloporte pour l'éternité, certains voudraient cependant continuer à fréquenter les lieux sombres et liuiuides où ils sont heureux, étant de ceux-la je vous livre
mes souhaits en espérant qu'une bonne fée lise cet article et réalise mon voeu. Je suis de ceux qui plongent dans l'eau d'ici et voudraient continuer à plonger dans l'au-delà. Je voudrais être un spéléonaute, un vrai, un qui soit capable d'aller plus loin et plus profond que Marc Douchet, Olivier Isler et Jim Bowden, un qui soit capable de connaître des siphons qu'aucun humain ne connaîtra, qui ne s'embarrasse pas de bouteilles, qui ne manque jamais d'air, qui n'a jamais froid, qui soit beau, doux, aimé de tous et par dessus tout qui n'ait pas mal aux dents ni aux pieds, bref un animal cavernicole capable d'explorer tous les siphons, qui n'ait ni dents ni cors aux pieds mais qui soit quand même dote d'un trou du cul qui lui permette de péter de joie à chaque tournant, en fait, je voudrais être un protée. Le protée n'a ni dents ni cors aux pieds, il est beau et gentil, tous les spéléos l'aiment, la nature a bien fait les choses pour lui, il est libre, il n'a ni dieu ni maître, rien ni personne pour lui dicter sa conduite, lui donner une médaille, une réprimande, un brevet de plongeur, il ne cotise pas à une caisse de retraite, n'est pas ponctionné par l'urssaf, les impôts, la sécu, n'a pas de problème de travail, il se contente d'explorer son univers et il a sans doute le temps de méditer sur la condition humaine pour ne pas l'envier, il explore des siphons inconnus des humains et évolue en totale liberté. Oh toi psychiatre qui par hasard a lu ces lignes, je sais que tu vas penser "celui-là , il regrette l'utérus de sa mère et l'époque où il en était au stade anal ", eh bien puisque tu m'as si bien analysé maintenant tu peux te détendre, et si tu veux bien suivre mon conseil, pète un coup, tu verras, ça va te décontracter. ler P.S.: toi la bonne plume qui signe du sympathique pseudo " niphargus ", méfie toi, écoute ce conseil d'ami, ne demande pas à ta fée de te transformer en niphargus car j'imagine que le protée en consomme à chaque repas, c'est là son seul défaut mais il n'a pas le choix, viens plutôt faire le protée avec moi. Ceci dit, il n'y a pas d'exclusive, tous ceux qui voudraient être protée peuvent toujours en faire la demande à la fée des siphons, formulaire à remplir en trois exemplaires. 2 ème P.S. (plus sérieusenient et en forme de testament): le microcosme spéléonautique est maintenant passé du stade bon enfant à un stade adulte et il est devenu le reflet de toute société humaine avec comme à la tête de certaines grandes fédérations, de certains états, des intrigants, des comploteurs, des faiseurs de croche-pieds, des vrais faux amis, des vrais faux culs, des vrais faux jetons etc. J'ai atteint un certain âge et s'il est certes habituel de regretter le bon vieux temps, je vous confesse que je le regrette. J'ai connu le temps où notre terrain de jeu était un espace de LIBERTE TOTALE, pas de chefs, pas de passeport, pas de politique, pas de subventions à partager (ce qui va de pair avec la politique) ou alors quelques francs sytnboliques dont la gestion seule faisait perdre un temps précieux aux véritables bénévoles qui voulaient bien s'en charger alors que maintenant le volulne des subventions est devenu un fromage bien juteux @eaucoup trop à mon avis ce qui attise les convoitises et détruit les amitiés sincères et désintéressées). A cette époque nous
INFO PLONGEE NO75 étions quelques bons copains sans autre ambition que d e partager gratuitement notre passions et les siphons, c e bon vieux temps me paraît révolu à jamais, l'histoire ne revient pas en arrière J'en suis très triste pour les jeunes spéléonautes, je leur souhaite néanmoins beaucoup de joies Soyez prudents, aucun siphon ne mérite une vie. Restez libre autant que vous Ic pourrez Ceci est mon dernier article, pour ce qui sera peut-être le dernier "sifon" tout au moins sous cette forme ou pour "InfoPlongée", enfin pour celui qui voudra bien le publier sans le -
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censurer. Je prends ma retraite "d'écrivain" dès maintenant , très bientôt viendra ma retraite d e spéléonaute, je ne veux pas prendre parti pour tel o u tel, j'aurais dans un bel élan d'oecuménisme souhaité la paix et l'amitié entre tous les spéléonautes. Pour terminer, en tout cas, un GRAND MERCI à tous ceux qui m'ont supporté comme compagnon d e plongée, qui m'ont permis de voir des merveilles et d e pouvoir être présent ce jour pour vous livrer ces quelques réflexions
M A -
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La Source aux Fées - Castet Pyrénées Atlantiques Chapitre 1 OC il es1 qlrestron de spéléo survant l'éthique,/edérale, de recherches, de collaborat~onavec les collectrvrtés locnles.
La Source aux Fées est explorée jusqu'à -72 mètres par les plongeurs du CDS 64 qui topographient, font des colorations ET publient les resultats de ces recherches (Info Plongée 62) Une convention pour protéger le site est passée avec la Mairie, convention qui n'empêche pas d'éventuelles plongées, celles-ci ne devant être que dans un but de recherche et non d'entraînement ou de visite Donc il n'y a pas de chasse gardee cela ne seralt pas DU TOUT DU TOUT dans l'espnt des spéléos des Pyrenées Atlantique Somme toute, rien que de très normal quand on pratique une activité sportive pour se faire plaisir et pour essayer - en outre - d'en retlrer quelque ( chose pour les autres Beaucoup de spéléos font de même et c'est tant inieux La Source aux Fées, pour la deuxième fois en quinze ails retrouve son calme Nous etions en 1992 Chapitre II 0ù l'on s 'assied royalement sur les lots, sur une #dé et ses représentants Ioca~ix. et comment on prend ses ~nterloctdtezrrspour des nzars
Printemps 95 ...A la demande du Maire de Castet, des gendames plongeurs spéléos effectuent une visite dans la Source aux Fées. Quelques chose (mais quoi ?) s'est passé, le Maire veut en avoir le coeur net. L'émergence déséquipée lors de notre dernière visite (tournage d'une vidéo) est à nouveau équipée avec de la corde. Manifestement, quelqu'un a "forcé" le passage (panneau d'interdiction de plongée apposé par la mairie). La confiance étant de règle entre gens bien élevés, la porte de l'émergence n'était semble-t-il pas condamnée. L'affaire est classée... Octobre 1995... nous (plongeurs du CDS 64) participons à uiie rencontre de plongeurs dans le Lot (réunion à l'initiative du SSF). Un ami nous présente Ludovic GIORDANNO et Pascal BARNABE qui nous parle de Ia Source aux Fées, Ont-ils réellement surpris ou feignent-ils de l'être lorsqu'on leur "apprend" que cette source a reçu la visite de plongeurs indélicats (qui à la mêmc période se sont fait connaître auprès du propriétaire d'un terrain voisin sur lequel se trouve une autre émergence...).Dans tous les cas, d'après eux, "ce n'est pas eux". D'ailleurs s'ils savent où est cette émergence, c'est parce qu'un pompier plongeur (que nous n'avons jamais trouve) les y a ; amenés. Ils nous demandent d'envisager une collaboration. A tort ou a raison, quelque chose ne passe pas entre eux et nous. Il est convenu que Giordanno appellera A. Perré, Président du CDS 64. Cc contact a donc lieu. Giordaililo fait savoir "qu'ils comptent" plonger à Castet entre Noël et le ler de l'An. L'ambiance de l'entretien incite A. P e d à ne pas donner suite à une éventuelle collaboration avec ceux qui signeront "les Gros Nains" ... Décembre 1995... Le Maire de Castet nous informe que la grille de l'émergence a été fracturée alors que la commuiie avait refixé les barreaux. Nous (plongeurs du CDS 64) réparoiis à nos frais la grille. Janvier 1996... Le Maire de Castet nous informe qu'il a surpris Ludovic Giordamo DANS l'émergence :les barreaux sont à nouveau descellés. Pawre type... comment Giordaruio a t-il pu être aussi bourrin pour ne pas se douter que les gens du coin pistaient les allers et venues ? Comment peut-on être assez stupide pour forcer par trois fois une grille ? Coinmerit peut-on penser qu'une collaboration sera possible dans ces conditions ? Comment le CDS et des Fédés peuvent-ils soutenir financièrement l'activité de personnages aussi véreux ? La mairie a porté plainte, le CDS a déposé, mais ne nous berçons pas d'illusions(s). Tout au plus ces pseudos spéléos-plongeurs-profonds serontils grondés en guise de sanction. Et c'est bien dominage. Chapitre III oii I'onpelrt fozre dons le mor~vn~r go121
1'/0~4f'/?/~~g~! Cros nain(s) Kiine avec viloin(:s) "ilti noin un ", ( ~ L > I I X C'es/ ie drlo Nornnhi
Giordonno ce qui e.st,/ernié qiii écril cc qii 'il veut I'/o~~'!~~oz~/'.' O les viinins I'etits nains !
Qui,fbree
Michel Lauga CDS 64
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franchissement du S1 après une plongée profonde dans le S3 représente une difficulté majeure. Lors de l'exploration précédente, nous avions opté pour une pause de quelques heures sous 0 2 entre les siphons. Cette fois-ci encore, une décompression de surface de 6 heures s'imposait. Afin de rendre cette période
Source de la Marnade - Gard Expé FFESSM Marnade96 Frédéric Badier Principal objectif d'exploration de l'année 96 , la Source de Marnade située dans le Gard a une nouvelle fois mobilisée nos efforts. Nos explorations de 95, nous avaient permis d'atteindre la profondeur de 108m dans le troisième siphon de la cavité développant alors 1050m de galeries dont 800m noyés. Cette année en plus de l'exploration, nous avions décidé la réalisation d'un film vidéo. Les hostilités ont commencé dès le WE de Pâques avec plusieurs objectifs. Tout d'abord une première séance vidéo dans le S 1 profitant de la clarté des eaux avant le passage de la seconde partie de l'équipe chargée elle de ré-équiper le S3 et réinstaller le bivouac dans la rivière entre S2 et S3. La suite des explorations se situant en GII dessous UGSSUUS des UGS 108m de profondeur, il nous a fallu rallonger la corde du puits situé dans le S3 de dc: -27 a -60m afin de permettre le dépôt de blocs de décompression plus profond. Egalement du fait de la portion horizontale de la galerie du S3, les paliers ont été signalisés sur le parcours afin d'éviter toutes erreurs dans le positionnement des blocs par l'équipe.
Bernard Glon à la sottie du S I -extrait du film l'étrange migration de I'HomoAquaphilus de F. Bertrand
confortable surtout après 7 heures de plongées, un confortable bivouac avec hamac, boisson était prévu, seul manquait les cocotiers et les Vahinés (malgré les efforts du p 'tit Yann.. .) Début Mai, l'équipe est à pied d'oeuvre pour une semaine active. Malgré un temps maussade, la machine se met en route roiste et les portages jusqu'au S3 commencent. Mauvaise Mauvaise surprise! les bouteilles d'oxygène de 15L Oxygène livrées et prévues en alliage léger sont des gueuses en acier de 21 kg pièce! Le portage jusqu'au S3 en devient un peu plus relevé...
Pour le franchissement de la rivière, une chambre à air de camion est utilisée, gonflée au direct-system, elle a permis de Autre tache effectuée lors de réduire les navettes dans la rivière en transportant 6 à 7 ces préliminaires: la préparation du bivouac. La blocs d'un coup. succession de siphons de la La progression dans la rivière Badier arrive sur la ligne de décornpresston - photo e>draite du détériorant la visibilité du S 1 source de M ~ avec ~ un& Frédéric ~f~lm de F. Bertrand l'étrange Migration de I'HomAquaphilus. premier siphon profond de et S2, les premières journées 30m et long de 380m, suivi d'un 2ème siphon long de de portage ont été limitée au S2 afin de permettre de 120m pour 7n1 de profond, le tout combiné avec la filmer la progression dans le S 1 et S2. profondeur du 3ème siphon pose de sérieux problèmes Ensuite, nous installons la l i g e de décompression pour la décompression d'une plongée profonde. jusqu'à -60m de profondeur. La clarté du S 1 en prend L'expérience de plongées successives avec utilisation un coup, la progression dans la rivière soulève la de triinix étant pratiquement inexistante, le
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Page 6 touille qui est transportée dans le S 1. La visibilité dans le S1 tombe à 20cm rendant le retour au propulseur quelque peu aventureux quand on retrouve le propulseur en sortie de S2 ... Et il faut une journée sans plongée pour que le S 1 retrouve sa clarté.
Me voila dans le S3, ici plus de propulseur ou d'eau troublée par les nombreuses plongées de préparation... Le chrono est lancé. Je débouche par le shunt dans la galerie à -27m en croisant les 5 premiers blocs de décompression installés par l'équipe. La centaine de mètres qui me sépare du puits me semble longue malgré l'eau limpide. -Arrivé en tète de puits, je dépose le Nitrox et récupère les deux relais 20L de Trimix intermédiaire en plus de mon bi 20L dorsal, j'abandonne le relais Nitrox et passe sur le mélange Trimix.
- 58 m, à lOOOm de la vasque d'entrée, je croise le dernier bloc de décompression. Au total 12 blocs de décompression en plus des relais que nous avons mis en place dans le S3 les jours précédents. A -72m, au niveau du terminus de J.c.' Chouquet et de mon premier palier, je dépose le premier relais Trimix à peine entamé qui me servira pour les paliers profonds. J'ai parcouru 200m depuis l'entrée du S3. A chaque dune de gros sable tapissant le fond de la galerie, la profondeur augmente, -95 mètres je dépose le deuxième relais et prépare mon dévidoir de
photo extraite du film de F. Bertrand I'étrnge migration de I'HomoAquaphilus.
Mercredi: repos, seuls 2 plongeurs vont re-positionner les sécus à 200m dans le SI pour les plongées d'assistance. Le reste de l'équipe souffle un peu et vérifie une dernière fois le matériel. Jeudi, nous allons pointer!. Bibige est en place sur la vasque avec sa grande "bouche", il gère les plongées d'assistance. Tous s'activent, de mon coté, <a des conséquences d'un accident de décompression dans le S3 pèsent sur mon estomac... Enfin le caisson de Marseille est en pré-alerte a tout hasard.. .
luxe...
A -108m je retrouve l'amarrage de mon terminus de 1995, je suis a 310 mètres de l'entrée du S3. Le plafond 4-5 mètres au dessus semble remonter, la galerie sans aucun dépôt d'argile s'est élargie à 1012m. Je poursuis en déroulant mon fil, la galerie
Après les derniers préparatifs en bord de vasque, je m'engage dans le S1 avec mon bi-dorsal de Trimix fond et 2 relais 18L de Nitrox 40% pour franchir le S1 à l'aide du Zepp. Philippe Moya m'accompagne. En sortie de S2 en attendant Philippe, je m'aperçois que j'ai perdu mon dévidoir pour la pointe.. . Je pirate celui de Philippe: modèle Bibige de fabrication Polonaise (les dévidoirs Bibige copiés comme les sacs Vuiton! Quelle renommée...). Je quitte Philippe en haut du S3 après avoir récupéré le 20L Nitrox 40%. Philippe M. attendra 20 minutes avant de venir aux nouvelles pour la jonction à -60m.
Transcription des paramètres de la plongée, pour avertir i'équipe de soutien tout s'est bien passé. Photo extraite de rushs de F. Bertrand
continue de descendre, -117m, le plafond semble s'abaisser et les parois se resserrent tel un dôme. En
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bas du dôme a -121m, le sable a disparu laissant place à de gros galets, une "petite" lucarne de 1.5m x1.5 m fait suite me permettant d'entrevoir la suite qui remonte. Je suis au point bas du siphon, j'approche de ma limite d'autonomie et la butte d'argile qui semble faire suite au rétrécissement ne m'enthousiasme pas aujourd'hui.. . Demi tour donc après une dernière visée: azimut 240°, je suis à 350 mètres de l'entrée du S3 et il me reste 6 heures de décompression avant de faire surface du S3.
A -60m, Philippe M. me rejoint, me déleste de 2 flacons et s'enquiert des paramètres de la plongée et me laisse continuer seul ma longue remontée. Plus haut dans le S3, les infos seront transmises tel un relais a François qui moins pénalisé par la décompression pourra les faire parvenir jusqu'à la vasque. L'équipe d'assistance se met en marche et les visites se succèdent, chacun profitant de son passage pour récupérer les blocs de décompression vides ou devenus inutiles. Bernard fera même une séance de mécanique subaquatique pour tenter sans succès de me réparer l'inflateur d'Argon, heureusement le chauffage électrique fait merveille.. . Les derniers paliers se font en compagnie de François et de l'oeil inquisiteur de sa caméra. Surface enfi, en forme (malgré une légère gène respiratoire que j'attribue à 1'02) et confiant (enfin diront certains!) dans la procédure de décompression préparé par J.P. Imbert, je décide de ne pas prendre l'oxygène au
INFO-PLONGEE n075 bivouac. 5 heures plus tard je repars avec François et Phi1 R. en découvrant un S1 avec une visibilité presque nulle, les copains ont du s'amuser la dedans, n'est ce pas Francky.. . Enfin après 14 heures, je retrouve toute l'équipe dehors autour d'un feu, il nous reste une dizaine de blocs en sortie de S2 à récupérer. Nous reviendro~is une dernière fois en Septembre 96, pour finir quelques plans du film et retrouver mon dévidoir... La suite de l'exploration nous "gratouille" déjà , malgré le problème de successive au ternaire. Ah si seulement il y avait un shunt (même petit, je ne suis pas exigeant) au S1 ... Nos efforts cinématographiques ont aussi été récompensés, le film, intitulé "1'Etrange migration de l'HomoAquaphilus", a obtenu 2 prix au Festival d'Antibes cette année. Ça donne envie de faire des petits. . . L'Equipe: Frédéric Badier, François Beluche, Marc Bernard, François Bertrand, Philippe Bigeard, Régis Brahic, Yann Chevolot, Bernard Glon, Richard Hutler, Franck Ichkanian, Jérome Martin, Philippe Moya, Philippe Rinaudo, Pierre Verdiell, 'Philippe Wohrer Remerciements: J.P.Imbert pour son expertise de calcul de décompression, à Tek-plongée de Nantes pour le prêt de matériel, à Mr Trichot maire de Montclus pour son acceuil et à la commission Plongée Souterraine de la FFESSM pour le soutien financier
Le rêve de tuut spéléo,,.. Des,,in de Bkutrice Pusyuier-Dernesm.\l
INVENTAIRE DES SIPHONS DE LORRAINE ET DE CHANlPAGNE ARDENNES D. JACQUEMLN (C.L.R.S.)
P40 d'entrée, 1600m de rivière puis siphon aval plongé sur 150m (-4) . (non franchi, visibilité médiocre) .
Voici une liste de tous les siphons qui ont été plongé dans les régions Lorraine et Champagne Ardennes. Certains sont encore en cours d'exploration (distance importante), d'autres ont été simplement reconnus et peuvent paraître insignifiants mais il est bon de rappeler que face à la nouvelle génération de plongeurs, tout est encore possible ! Certes, l'étroitesse des conduits e t une visibilité souvent nulle,' la plupart de ces siphons restent dans le mystère Un exemple flagrant est celui de Couvonges où j'ai pu faire, avec un confrère Lorrain, 80m de décapelé sans pouvoir faire Voici le demi-tour avant le terminus actuel style de nos siphons ! Le but de cet inventaire est avant tout d'informer sur ce qui a déjà été fait, de renseigner les plongeurs spéléologues désireux de poursuivre les explorations mais je pense qu'il peut être aussi trés utile en cas de secours Celui qui souhaite d'avantage d'informations sur ces cavités est contraint de consulter la bibliographie déjà parue ou à paraître, suivant l'évolution des recherches
- Gouffre de la Cornette x: 796,180 y: 1117,290 z: 204m Carte IGN 1/25000e 3015 EST P19d8entrée,méandre étroit de 130m puis 470m de ruisseau souterrain qui se termine sur siphon aval ... à plonger!
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Protagonistes, auteurs des plongées spéléo en Lorraine e t Champagne-Ardennes : Bertrand LEGER et le SCS Jean Louis CAMUS Jacky BOURGIN - Patrice LUCION - Pierre LAUREAU et le SCD - Francis LE GUEN Dominique JACQUEMIN - Jean PIOTROWSKI Marc et Vincent DOUCHET - Michel PAUWELS Luc FUNCKEN -Jean Marc LEBEL
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MARNE CHEMINON
- Le Ruisseau des Ponts x: 792,030 y: 1119,880 z: 188m Carte IGN 1/25000e 3015 EST 960m d'une galerie au parcours varié qui se termine sur siphon aval reconnu en apné sur quelques mètres (non franclii, trés étroit, visibilité nulle) . TROIS FONTAINES Nouveau Réseau x: 795,080 y: 1118,430 z: 204m Carte IGN 1/25000e 3015 EST Au fond d'une belle doline, P l 2 et 160in de galeries fossiles puis actives qui se terminent en aval sur siphon reconnu en plongé sur Sm (-2) . (non franchi, suite non trouvée, visibilité nulle) . - Gouffre de la Béva x: 795,370 y: 1116,520 z: 219111 Carte IGN 1125000e 3015 EST
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BALESME
- Grotte dtEponine x: 824,890 y: 2317,500 z: 430m Carte IGN 1/25000e 3 120 EST Entrée étroite, 1OOm de galerie boueuse puis S 1, S2 et S3 qui peuvent se franchir en apné . La cavité se termine ensuite sur un S4 non franchi . Développement total : 505m CHANCENAY
- Ruisseau souterrain de la Vannepierre x: 793,860 y: 1111,580 z: 178m Carte IGN 1/25000e 3015 EST Petite désescaiade à I'entrée, 10m de ramping puis 400m de galerie confortable qui se termine sur un siphon aval : S1= 10m (-l), cloche, S2- 5m (non franchi, ensablè, visibilité nulle) . - Ruisseau souterrain du Castadé x: 793,720 y: 1112,680 z: 182m Carte IGN 1/25000e 3015 EST 800m de galeries confortable puis siphon aval plongé sur 40m (non franchi, visibilité nulle) . COUBLANC
- Fontaine Couverte x: 834,880 y: 2304,210 z: 245m Carte IGN 1/25000e 3221 OUEST Voùtes mouillantes à 80m de l'entrée : VM1= 5rn et VM2= 5m ; S1= 96m (-5) ;201n d'éxondé . S2= 120m (-12) ; 6lOm d'éxondé ; S3= 30m (-2) ; S4= 15m (-2) ;700m d'éxondé . Arrêt sur S5 . ( non franclii, visibilité médiocre) Développement total : 1800m (-12 + 2) CUSEY
- Creux Jannin x: 826,310 y: 2296,500 z: 247m Carte IGN 1125000e 3 121 EST Emergence avec siphon de 1720m (-18) . (franchi, petite salle avec geyser, visibilité médiocre) ECOT LA COMBE
- Ruisseau de la Peute Fosse x: 827,840 y: 1058,880 z: 314x11 Carte IGN 1/25000e 321 8 OUEST P5 d'entrée .
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Page 9 Aval : sipl~oiià 110111 de l'entrée S=lOm (-2) . Au delà, 40m de galeries basses aboutissant sur un S2 impénétrable . Amont : siphon situé a 300m de l'entrée, S=2m (-1) ; 680m de rivière . Le siphon extrèine amont est plongé à environ - 5m et est ensuite impénétrable (diaclase étroite). A 270111 de l'entrée, en rive gauche, VM de 5m et 10m derrière cet obstacle, un sipllon de 10m (-2) suivi de 30m de boyaux étroits . FARINCOURT
MEUSE ANDERNAY
- Fontaine Bouillonnante x: 791,920 y: 1 122,440 z: 147m Carte IGN 1125000e 3015 EST Au bout d'une galerie de belles dimensions, de 16m de long, un siphon ainont reconnu en apné sur 2m environ (plongé sur 20m environ,non franchi étroit, visibilité nulle,plongée en cours). BEUREY SUR SAULX
- Perte de la Rigotte
- Résurgence de crues du Rupt du Puits
x: 851,120 y: 2304,450 z: 245111 Carte IGN 1125000e 3221 EST Voute mouillante de 5m à I lOm de l'entrée suivie d'un siphon de 5m (-1) à 140m qui est en fait un boyau étroit et sans visibilité .
x: 797,480 y: 1119,800 z: 170rn Carte IGN 1125000e 3015 EST S1= 259111 ; S2= 68m ; S3= 91m ; S4 = 97m (visibilité médiocre) - Grotte des Chasseurs x: 795,400 y: 1119,510 z: 203m Carte IGN 1125000e 3015 EST Au bout de 90m de galeries, un siphon a été reconnu en plongée (laisse d'eau in~pénétrable, visibilité nulle).
MARNAVAL
- Source les Clefmonts ou Résurgence de Pont la Grotte x: 795,250 y: 1106,925 z: 145111 Carte IGN 1125000e 3015 EST Siphon de 700m (-3) ; 1300m de galeries exondées puis nouveau siphon non plongé (branche de droite) (visibilité trés médiocre) . ORQUEVAUX
- Résurgence de la Manoise "le Cul du Cerf " x: 828,860 y: 1073,630 z: 338m Carte IGN 1125000e 3217 OUEST 130m de belles galeries puis siphons ainont : SI= 20nl(-10) ; S2= 135m (-15) . Arrêt sur trémie (eau claire) . ROCHES SUR MARNE
- Fontaine St Martin (du Pas St Martin) x: 799,260 y: 1105,140 z: 155m Carte IGN 1125000e 3 115 OUEST Emergence reconnue sur 45111 environ ( plongée en cours, siphon étroit en laminoir, visibilité médiocre) ROCHES BETTAINCOURT - Source de la Duit x: 815,400 y: 1070,920 z: 225111 Carte IGN 1125000e 3 117 EST Exsurgence avec siphon d'entrée de 252m (-16) . Développenlent total : 400m (siphon unique en hautes eaux, arrêt sur trémie éxondée, eau trés claire) .
COUVONGES
- Emergence du Lavoir x: 791,680 y: 1122,820 z: 150m Carte IGN 1125000e 3015 EST Petit conduit ainénagé et dés l'entrée un siphon plongé sur 80m étroit (arrêt sur abaissement de la voute, visibilité médiocre) . COUSANCES LES FORGES - Résurgence de la Bézerne x: 802,360 y: 1105,380 z: 170111 Carte IGN 1125000e 3 115 OUEST Siphon d'entrée de 1670m (-20) ; (non franchi, visibilité médiocre) . DOMBRAS
- Source de Dimbley x: 825,900 y: 1193,040 z: 195111 Carte IGN 1125000e 32 1 1 OUEST Désobstruction en plongée sur 5m environ (-2) ; (non franchi, visibilité trés médiocre) HAIRONVILLE
- Fontaine de Sichatel (la Castille) x: 802,980 y: 1113,460 z: 175111 Carte IGN 1125000e 3 115 OUEST Désobstruction en plongée en cours (eau claire)
VILLIERS SUR MARNE
- Source Bleue ( la Papèterie) x: 808,520 y: 1072,680 z: 215m Carte IGN 1125000e 3 117 OUEST Siphon de 150111 (-19) . (non franchi, lanlinoir étroit, eau trés claire)
LISLE EN RIGAULT - Gouffre du Tunnel x: 797,420 y: 1114,700 z: 215m Carte IGN 1125000e 3015 EST Pl6 d'entrée, 201n d'éxondé dans une galerie coiifortable occupée par un ruisseau souterrain .
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Siphon amont impénétrable ; siplion aval reconnu en plongée après désobstruction sur 5n1 (non franchi, travaux en cours, visibilité nulle)
Siplion plongé sur l1Om environ (non franchi, visibilité médiocre)
MEURTHE ET MOSELLE MERLES SUR LOISON - Résurgence de la Cuve x: 827,620 y: 1192,340 z: 198m Carte IGN 1125000e 3211 OUEST Plongée sur 20m environ (-12) après désobstruction (non franchi, arrêt sur laminoir trés étroit, visibilité médiocre) . MüSSEY
- Ruisseau souterrain des Ecliavets x: 800,340 y: 1125,480 z: 177m Carte IGN 1125000e 3 114 OUEST Au fond d'une doline aux flancs abruptes et instables, s'ouvre un petit orifice qui donne sur une galerie basse mais large (4m environ) où coule un ruisseau souterrain que l'on parcours sur 50m et qui se termine sur un siplion amont reconnu en apné sur 2m environ . Ce dernier, au départ conserve les mêmes dimensions que la galerie initiale (plongee en cours, visibilité nulle) ROBERT ESPAGNE - Le Rupt du Puits x: 797,140 y: 1119,520 z: 201m Carte IGN 1125000e 3015 EST P50 d'entrée (forage), 15001n de rivière dans une vaste galerie puis siphon amont de 940m (-7) S1= 520m (-4,50) ;tréniie et 50m d'éxondé puis S2= 420m (non franchi, visibilité médiocre)
CREZILLES
- Deuille de Crézilles x: 862,640 y: 1103,900 z: 235111 Carte IGN 1125000e 33 16 OUEST Emergence temporaire avec siphon à la base d'un petit ressaut . L'ONF ayant fait reboucher la cavité, faute d'autorisations, les plongées n'ont pus se poursuivres (négociations en cours, eau claire) MOUTROT
- Trou du Chahalot x: 864,050 y: 1105,460 z: 238m Carte IGN 1125000e 33 16 OUEST Puits émissif de 12m de profondeur qui donne sur une galerie basse où coule un ruisseau souterrain limité en aval par un siphon à une dizaine de mètres de la base du puits . Ce siphon a été reconnu en plongée sur quelques mètres sans trouver la suite (visibilité nulle). - Trou de Glanes x: 863,820 y: 1106,320 z: 225m Carte IGN 1125000e 33 15 OUEST Puits émissif , regard sur un ruisseau souterrain qui pourrait être lava1 du chahalot . A la base du puits (5m), siplions aval et amont dorénavant impénétrables (trés étroits, ensablés)
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OCHEY
- Deuille d'Ochey (Fontaine de la Deuille de RUPï AUX NONAINS Fontaine de 1'Artouze x: 804,480 y: 1111,260 z: 18Oin Carte IGN 3 115 OUEST Plongé sur 5m (-2) après désobstruction, arrêt sur laniinoir trés étroit (non franchi, eau claire) - Exsurgence de l'alvinage (Source de la Maladière) x: 803,920 y: 241 1,960 z: 18Oin Carte IGN 1125000e 3 115 OUEST Belle émergence plongeable (plongee en cours, propriété privée, eau claire) .
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Gimeys) x: 867,540 y: 1108,140 z: 250m Carte IGN 1125000e 3315 EST Emergence temporaire plongé sur 10m (-2) . Siphon ensablé et trés étroit (visibilité nulle) PIERRE LA TREICHE
- Résurgence de la Rochotte x: 863,780 y: 1110,920 z: 210m Carte IGN 1125000e 33 15 OUEST Siphon désobstrué et plongé sur 3m (-330) (terminus impénétrable, eau claire).
RUf?. SUR OTHAIN
- Ruisseau souterrain du Failly x: 826,570 y: 1195,020 z: 240ni Carte IGN 1125000e 321 1 OUEST 530m de galeries dont plus de lOOm pénibles puis siplion aval plongé sur 80m environ (non franchi, visibilité nulle) . Une deuxième entrée permet dorénavant un portage facile en évitant la galerie initiale . SOMMELONNE
- La Grande Fontaine (Résurgence de I'Ornel) x: 799,080 y: 1111,560 z: 170m Carte IGN 1125000e 3 115 OUEST
MOSELLE HAVANGE
- Perte de la Fensch x: 864,800 y: 1193,180 z: 324m Carte IGN 1125000e 33 11 EST Petit ruisseau souterrain trés étroit vite limité par un siphon aval de 10m (-2) . Au delà, une galerie non (siplion obstrué, explorée faute d'autorisations visibilité nulle)
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INFO PLONGEE NO75 VOSGES
HARMONVILLE -Trou du Fond de la Souche (Rivière souterraine de 1'Aroffe) x : 861,960 y : 1091,040 z : 309 m Carte IGN 1125000e 33 16 Ouest 240 mètres de méandre, 480 mètres de galeries confortables où s'écoule un beau ruisseau souterrain puis siphon aval Aval, siphon 71 : plongée sur 280 mètres (-8) ; arrêt sur abaissement de la voûte (visibilité très médiocre) Amont, siphon 79 : reste à plonger. ONCOURT -Source de la Gotte Carte IGN 1/25000e 34 17 EST Cette résurgence est située à environ 1 km au sud du village, en
contrebas de la D4 1. Elle s'ouvre au niveau de 17Avièreoù elle se jette après un parcours de quelques mètres et se présente sous la forme d'un petit conduit à flanc de talus, long de 3 mètres, qui se termine sur un siphon reconnu en plongée sur 2 mètres environ (méandre très étroit et visibilité nulle).
ARDENNES SIGNY L'ABBAYE -Fosse Bleue ou Fosse à Vaux x : 749,600 y : 226,880 z : 165 m Carte IGN 1125000e 2909 Ouest Au fond d'une belle vasque, petite galerie pénétrable sur 10 mètres environ (-1 5) (désobstruction et plongée en cours, visibilité médiocre).
Fédération Française de Spéléologie Communiqué du Spéléo Secours Français Plongées à la Douk de Chctillon-sur-Seine (Côte d'Or)
Compte tenu du caractère traditionnellementfacile de la Douix, considérée comme un siphon école, dotée d'une eau claire, la commission secours du comité départemental de spéléologie de la Côte d'Or tient à informer les éventuels plongeurs que suite aux récents travaux de pompage, des dépôts argilezu:se sont constitués dans les galeries d'entrée. Cette situation est normale dans le cadre de la pratique de la plongée souterraine. Toutefois nous vous recommandons la plus extrême prudence et le respect des règles de sécurité élémentaires : Fil d'Ariane, consommation des tiers, multiples éclairages, bouteilles découplées, moyen d'équilibrage, palanquée réduite, etc, L'expEuration de ce site est soumise à un préavis dS~pluration aupfès de la police municipale de Châtillon.
Pour toute informations complémentaires vous pouvez contacter :
Olivier Momot :
Conseiller Technique Spéléo-Secours. 22 rue L. Curel, 2 1300 Chenove tél. 03.80.51.20.04 & 06.08.63.18.46
Jacques Michel :
Spéléo Secours Français. 30 rue C. Janin, 21000 Dijon. té]. 03.80.63.81.63& 06.09.44.13.51
A noter égaleme~it:L'accès aux résurgences de la Bèze (Bèze.21) et de la Fosse Dionne (Tonnerre.89) est strictement réglementé par arrêté municipal.
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Résultats de l'incident : la corde d'assurage déchiquetée, quelques manilles tordues, une plaquette cisaillée, 7 Spit arrachés, le reste de l'appareil était quant à lui en parfait état.
C.R.P.S. NOUVELLES TECHNIQUES, NOUVEAUX DANGERS
LES CLOC @ATTENTION
DANGER.
Lors de la dernière expédition à Vouliagmeni en Grèce organisé par J.J. BOLLANZ, nous avons eu droit à un incident sérieux avec notre cloche de décompression. Et il s'en ait failli d'un rien pour que cet incident ne soit un accident grave. Nous avions planté 8 Spit de 8 mm pour constituer la base de l'amarrage du palan. Trois chafnes étaient en tension et semblaient parfaitement repartir l'effort de la cloche g o d é e au tiers de sa capacité. Dans un premier temps, nous avions vérifié que la course du palan pemettait son évolution entre -12 et -6 . Puis nous avons eu la sagesse, au plus honnêtement la chance, de la laisser à -6. Manie de la redondance, nous avions doublé le palan par une corde spéléo en tension avant de poursuivre le remplissage d'air. Soudain, alors que nous avions à peine dépassé la moitié de la mise en charge, Kiki et la cloclie, en parfaite harmonie, sont montés s'écraser contre le plafond à -3. Là, les purges en appui sur la roche se sont ouvertes et ont vidé la cloche instantanément. Kiki, la cloche, les chaines et le palan sont tombés au sol vers - 18. Sans blessure sérieuse apparente, Kiki était, iiéamoins, passablement sonné, et c'est en le teiiant par la main que nous avons regagné la surface.
Il faut préciser que lors de la manoeuvre de remplissage, Kiki se trouvait à l'extérieur de la cloche se contentant de mettre une main sur une sangle d'ainairage. Ceci a suflit pour le liapper dans la trajectoise de la cloche.
Une deuxième tentative avec des cordes dynamiques autour de gros blocs a engendré, elle aussi, quelques émotions fortes. Six cordes en tension se reliaient dans un anneau métallique rattrapé par le palan. A la mise en charge, 2 cordes ont cassé. Heureusement les 4 autres ont résisté. Cette fois, c'est moi qui m'y collait. Plus chanceux que W, je me suis contenté d'une belle peur et d'un saut violent et instantané de quelque cinquante centimètres. Pour fiuir, nous avons tout de même réussi à animer la cloche. La roche pourtalit, aux premiers abords de bon aloi ne nous inspirait plus pour replanter des Spit. Les amarrages naturels eux semblaient pasfàits, par contre, nous avons préféré de lourdes chaînes aux cordes. Craintif nous avons doublé le palan par une chaîne en tension. Lors d'une remontée rapide, voire instantanée, de -6, et à plus forte raison de -12, vers la surface, le plongeur en décompression a peu de chances de s'en sortir indemne, risque de surpression pulmonaire, d'accident de décompression, de noyade, etc. J'irnagine mal le plongeur récupérer dans les temps ses esprits, un inasque et une source de gaz, même si de nombreux narguilés et bouteilles sont à sa portée.
Il est vital de soigiier l'ancrage de la cloche peut-être en plantant des Spit plus gros, plus nombreux et en vérifiant qu'ils travaillent correctement. De plus, je reste persuadé que nos cordes, tant dynamiques que statiques ne sont pas faites pour travailler dans ces conditions; force trop importante, milieu aquatique, abrasion de la roche en cas d'ancrage naturels, etc... Je souhaite que ce premier avertissement sans frais serve à tout le monde et que la cloche ne viennent jamais agrandir la liste des causses d'accidents en plongée souterraiue. Marc DOUCHET.
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Plongée profonde à la Fontaine de Vaucluse Le décor est planté :la célèbrefontaine de Vaucluse,source charmeuse qui inspira au poète italien François Pétrarque ses plus beaux vem. Si la fontaine est connue par les touristes pour Irr beauté de ses caprices, pour cette eau énteraude qui clévale à toute allure les rochers cle son déversoir, elle présente également un affraitpour les plongeurs spéléos adeptes de la "profonde" voire même de la très 'fprofonde" !c'est ainsi que l'on retient cleux noms : tout d'abord Claude Touloumdjnn qui en 1981 atteint -153 wèires tle profonàeur et bien sûr l'incontournable allemnd Jochen Hasenmayer qui en 1983 réalisa pour l'époque un record montlial àe plongée en scaphantlre autonome avec 205 mètres.
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Septembre draine encore son flot de touristes, ça parle, ça crie mais à présent il est trois heures trente, la vasque est immobile, je suis assis, seul, à côté de ma trousse de secours repensant les instants de la plongée qui m'a conduit quelques heures auparavant à la profondeur de 195 mètres. Celà faisait maintenant un an que je pensais à cette plongée, en fait depuis le jour où dans cette même source j'avais atteint la côte de - 118 assisté par les amis du Vaucluse. Depuis l'équipe plus soudée, plus motivée mais surtout plus rodée pensait à plus grand, plus profond A date convenue tout pouvait commencer. Mardi 3 septembre : il pleut mais néanmoins le moral est au beau fixe, tout commence par le déchargement des blocs utiles à la plongée dans te local du Cfomité Départementale de Spéléologie de Vaucluse. Cette tâche terminée la jeep de Claude gravit les marches qui conduisent au déversoir, et enfin on peut mettre la tête dans l'eau : tout d'abord on installe les 5 bouteilles d'oxygènes prévues pour toutes nos décompressions ainsi qu'une B20 de nitrox 70 prévue pour les paliers de la pointe. Les narghilés partant vers le fond sont du plus bel effet pour les touristes. Vient ensuite "ta mission" du jour : installer une corde pour faciliter les dépôts de bouteilles utiles à la décompression. Cette corde est donc tendue depuis -87 mètres jusqu'à la surface, mais à partir de là surviennent les premiers
désagréments : notre ligne de décompression est aspirée par un éboulement latéral duquel il faudra l'extirper tout cela & près de 45 m de profondeur. Les difficultés pour tendre la corde, et la pluie, font que j'ai un peu de soucis mais pour les vauclusiens il y a toujours "no problem". II est une heure du matin, il faut se coucher. Mercredi 4 septembre 96 : toute la journée sera consacrée aux dépôts de bouteilles : nous décidons d'un commun accord d'équilibrer indépendamment chaque bloc avec des flotteurs et de les amarrer grâce à une poignée jumar pour une remontée plus facile. Dans un premier temps sont installées les trois bouteilles de trimix pour la décompression l'une à -75 l'autre à -65 et la dernière à -45 munie de tables de sécurité. Elle servira aussi à la descente le jour de la pointe. A -55 mètres sont ensuite positionnées 2 monos 18 litres d'air placés là en sécurité. La dernière plongée est consacrée à aller porter le premier nitrox 30170 à -45m. Enfin une journée bien remplie qui se termine à la terrasse de "chez Bubu" qui nous accueille toujours sourire. Jeudi 5 septembre : Les réveils se font de plus en plus difficiles Pour moi aujourd'hui c'est repos, enfin un repos tout relatif. Depuis la surface, je donne les conseils, l'équipe se charge de tout, ensuite ie prépare méticuleusement mes affaires, monte mon quadri 20 1 qui doit me conduire, je l'espère vers les entrailles de la fontaine. Pendant ce temps pour les copains les plongées s'enchaînent : 2 blocs de nitrox 40160 sont déposés à -30m, 2 bouteilles de 10 litres de nitrox 50/50 sont clipsées à -21 m, le narghilé de nitrox 70130 prend sa place définitive à -12 ; demain ce sera le grand jour. Vendredi 6 septembre 8 heures du matin à la vasque une petite foule nous attend, il ne faudra pas longtemps pour comprendre un iournal annonce notre tentative pour battre i n record du . . . . . . "monde s'il vous plait ! ! ! Journalistes et badauds nous posent alors multitude de questions auquelles Fred et Daniel s'efforceront de répondre le plus simplement possible : mais la communication est difficile c'est bien connu, les articles du lendemain nous réserveront de bons éclats de rire. La première manip du matin : sortir le quadt-i 20 litres mis la veille en sécurité dans la vasque. Première bavure lors d'une traction une bouteille s'ouvre laissant échapper le précieux mélange, notre rapidité n'empêchera pas d'avoir perdu 100 bars
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22h15, à peine arrivé en surface que le champagne me coule de mélange fond La pillule est dure à avaler et en commençant dans les yeux : je viens d'atteindre -195 m à m'équiper j'essaie de remonter le morale a tout le monde. Lentement j'enfile mes sous vêtements, mes plaques Sylvain Redoutey chauffantes, seule la scène du phnilex déride l'atmosphère (les pratiquants comprendront). Soigneusement équipé, me voilà Plongeurs ayant parîicipé aux opérations : devant ma muraille d'acier, Daniel me fait passer la bouteille de Daniel Dtrn~as,Claude Nzrrey, Z'atrrck Sertel, 7 litres de nitrox 30170 prévue pour la descente jusqu'à -45 m, Jean-l'air/ Ferrettet, Frédértc Martrn, Chrrstzan Lacotte et Fred m'accompagnera jusqu'à cette profondeur pour parer à un Sylvarn Redoutey. éventuel problème sur le mono Les derniers sourires sont un peu crispés, les derniers mots un peu tendus, avec Fred Remerciement : tentement nous nous immergeons, il est 1lh05 je suis calme et Azr magasin Bleu Marine 29, rue du Calmuchine concentré dès le début de la descente. A -45 mètres je passe du 30900 Nîmes. nitrox 30/70 au trimix. Fred se charge d'amarrer le fil d'Ariane Injrastrzrcture de mrface (portage) :Michel Baillet et Dtdrer Lui prenant la bobine des mains je continue ma descente. A -90 Delalu. mètres comme convenu j'abandonne là le relais de trimix et Equipe cinéma :Daniel Penez. continue sur mon quadri 20 1 dorsal. Je coule régulièrement. Arrivé à -164 m l'un de mes profondimètres électroniques se bloque : pour lui la plongée est O terminée mais vaille que vaille mon Aladin continue à m'envoyer 1O les infos, la galerie est immense, la sensation forte est du plus haut 20 niveau et les battements de mon coeur s'accélèrent A 30 minutes 30 je fais demi-tour car je suis en fin d'autonomie. Je bloque le 40 dévidoir et entame ma remontée. Arrivé au premier palier je suis 50 rassuré en apercevant mon 60 premier dépôt au dessus de moi vers -90 m Mais après 15 tnmu 16 37 47 70 minutes de palier je frissone, l'angoisse s'installe, je suis dans 80 l'eau depuis moins d'une heure et trunix 16 37 47 il me reste près de dix heures à 90 tenir Lorsque j'arrive à -60 je 100 m'aperçois qu'en surface le timing a été respecté. Claude 110 vient aux nouvelles. A partir de là 120 les plongeurs vauclusiens ne me laisseront plus répondant a 130 chacune de mes attentes : argon, bouteilles d'air (ma combinaison 140 me jouant des tours), batterie pour l'alimentation de mon 150 chauffage, café chaud et nourriture A chacune de leurs 160 remontées ils emportent les blocs vides, à ce jeu la palme d'or 170 reviendra à Claude Plus je 180 m'approche de la surface, plus les paliers deviennent longs et 190 chacun y va de son invention pour me faire passer le temps 200 C'est ainsi par exemple qu'un plongeur viendra à mon chevet avec une perruque et un nez du Pro31 de la plongée avec les drJffiretitsgaz plus bel effet. Enfin il est à présent tant de remonter. Il est
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La Fontaine de Lussac Jonction à -130 !
Eté 1996. Intense activité dans le paisible village de Quelle-sur-Touvre, Charentes. Plus précisément dans le parc qui abrite les "célèbres" sources de la Touvre, zone hydrokarstique complexe qui donne naissance à trois fontaines. Le "Dormant" semble rapidement colmaté au fond d'une vaste vasque. Du "Bouillant", tout proche, en revanche, jaillait un puissant courant, accentué par l'étroitesse de la zone d'entrée. Cette source, explorée dans sa zone profonde à -80 par Ph. Lance, -133 par Cyrille Brandt en 1989 et à -148 en 1990 par 0. Isler, se présente comme un long couloir très pentu terminé par une modeste galerie horizontale. Enfin à une centaine de mètre à vol d'oiseau, on trouve la Fontaine de Lussac, un peu à part, elle même assez complexe, bien qu'en relation évidente avec le "Bouillant". Le beau plan d'eau, étendue peuplée d'algues et autres plantes aquatiques, est un gruyère. Au fond d'un canyon, à -12, l'accès à une petite galerie courte mène à -15, -18 puis -21 au bord d'un grand puits, entrecoupé de ressauts, qui dégringole à -75 m. Là trois possibilités : un puits direct exploré à -82 par C. Touloumdjan, puis -86 par H. Foucard et enfin -90 par Ludovic Giordano en 1995. A cet endroit la suite est impénétrable. On peut aussi faire quelques mètres à -76, à droite s'ouvre alors un grand entonnoir. Suit un puits donnant à -1 15 sur une galerie , vaste et encore mal définie, ellemême assez complexe, où un courant violent nous fait penser qu'il s'agit là de l'actif. II semble préférable d'éviter l'aval aspirant (vu à - 120). Claude Touloumdjan explore en 1986 un puits donnant sur une petite galerie horizontale à -125, mais l'absence de courant lui suggère que l'actif n'est pas là. En 1990, il revient et après quelques dizaines de mètres à -1 15 trouve la suite dans un nouveau puits a -120. Toujours en 1986, Hubert Foucard découvre un autre puits à quelques dizaines de mètres des précédents, après un parcours à -75, qu'il explore
jusqu'à -125 m. Un système compliqué, donc difficile à comprendre, et dont l'exploration n'est facilitée ni par la profondeur, ni par la visibilité, fréquemment mauvaise. C'est donc dans l'espoir d'avancer dans la compréhension du réseau, que dès 1995, nous entamons une série de plongées de reconnaissance dans les différents puits jusqu'à -115. Ludo en profitait pour boucler l'exploration du petit puits à - 90. Le virus était contracté... Juillet 96. Nous sommes de retour. Ludovic prolonge à -132 le puits où Hubert s'était arrêté à -125 (6h30 de plongée). Je plonge à mon tour dans la galerie à -1 15, perds l'actif, descends un puits et me retrouve ... dans la petite galerie à -125 où Claude (Toulouin) s'était perdu lui même en 86. J'en profite pour explorer une quinzaine de mètres à cette profondeur (6 heures de plongée), plantant le dévidoir dans le sol argilo-sableux. Début septembre, le retour. Bien décidé à ne pas perdre l'actif et à trouver la suite. Je suis assez vite à -1 15. J'évite le puits qui part vers -125 ainsi que l'aval. Le courant est assez violent au départ, puis après avoir parcouru quelques dizaines de mètres à l'horizontale, petite remontée vers -1 10 et arrivée au bord d'un puits. Amarrage rapide de mon fil et je commence la descente. Moins 120, teminus 90 de Claude TouIoum. Moins 132 : la surprise ! A deux mètres seulement, un beau dévidoir, suspendu dans le vide : celui de Ludovic Giordano. Je suis donc dans son puits et ce dernier et le miens ne font apparemment qu'un ! On s'en doutait un peu, on le pressentait, mais on attendait cette jonction depuis 10 ans, histoire d'en être sûr. C'était chose faite. Grosse joie à -132. Après la séquence "émotion" (d'autant plus que Ludo est un sacré bon copain et compagnon de plongée depuis des années), je reprends mon exploration, verticalement. Bref, je me laisse "tranquillement" couler. Coinme j'essaie de voir d'autres parois
Page 16 que celle que je longe (sans y arriver d'ailleurs) et que je descends un peu trop vite, j'atterris sur un plancher, ou plutôt dans un épais tapis d'argile, ce qui a le mérite d'amortir ma chute un peu brutale ... dans un gros nuage de touille -1 +2. Sortie du brouillard et reprise de l'exploration, en palmant cette fois-ci, au dessus du plancher d'argile. C'est plat, avec quelques bosses, derrière lesquelles je m'attends à tout moment, voir surgir la lèvre d'un gigantesque puits. Fantasme ! Toujours -142 et pas de puits ! vingt secondes. Ce ne sera pas pour aujourd'hui. Je plante donc mon dévidoir (un de plus) dans l'argile. Demi tour à regret dans la purée de poix, "la main affectueuse sur le fil" (pour citer un sacré plongeur suisse). C'est grand, profond et boueux, surtout ne pas se perdre dans cet espace intérieur. Bon, je suis au pied du mur, enfïn dans la paroi. Remontée impeccable dès le début, allant en se ralentissant dans la galerie de -1 15, avec le courant dans le dos, le retour est rapide, presque sans avoir à palmer, Youpi ! (toujours du même suisse !j. Attention, éviter l'aval à tout prix : E pericoloso sporgersi ! Ca y est, nouvelle remontée, très lente, vers le premier palier à -75, où m'attendent comme d'habitude deux bouteilles de Trimix, que je respire jusqu'à -45. Toujours les mêmes paliers courts, la grappe de bouteilles. La routine quoi ! A -45, je retrouve les deux bouteilles de 18 litres de nitrox et Ludo qui vient aux nouvelles, et me soulage de 4 bouteilles de Trimix, à présent aussi inutiles qu'encombrantes. Il ~n'amèneaussi une batterie pour ]le chauffage, ainsi que mon filet avec gants, boissons énergétiques, crème de marron et de la lecture (San Antonio pour les connaisseurs), histoire de ne pas se laisser abattre. Et toujours le long enchaînements des stops, tous les 3 mètres, qui font le charme (discret) de ces plongées de longue durée, entre la visite des copains, Clément Faugier (mais non, ce n'est pas un sponsor !) et Bérurier. Moins 30 Xavier arrive et va devoir me supporter jusqu'à -21. Là c'est Kristian (si, si, avec un K, il y tient, c'est comme ça !j. Moins 12,je sors de la caverne pour pénétrer dans le canyon d'entrée, à la lumière ; enfin ce qu'il en reste à cette heure tardive de la journée. Moins 6, la cloche est là énorme et orange. Je suis bien dans l'eau, bien qu'immergé depuis six heures et avec encore l'oxygène pur à respirer à cette profondeur. J'ai chaud, et bien calé entre deux blocs rocheux, je savoure les aventures rocainbolesques du coinmissaire Sana, paisible.
INFO PLONGEE NO75 Après 8 heures (et deux minutes pour les puristes !) d'immersion, je crève la surface, très heureux de ma jonction mais pressé de revenir éclaircir le mystère du gros volume noyé à -142. Gigantesque salle ou galerie cyclopéenne ? Où va t-elle ? Va-telle redescendre ? A la Toussaint, Ludo revenait dans le coin et à partir de son ancien teminus (-132) prenait une direction radicalement différente à la mienne (à 90") et à l'horizontale explorait une trentaine de mètres, s'arrêtant tout de même à -140. L'endroit est vaste et c'est bien vers des explorations en distance dans les - 140 / -145 que nous allons, sauf surprise... Nous avons fait du bon boulot mais l'Aventure de la Touvre ne fait que commencer...
Plongeurs ayant participé aux explorations 96 à la Touvre : Toulouse :
Pascal BERNABE Xmier CLERC Kristian RO UANNET Benoît POINARLI
Bordeaux :
Gérald BEYRAKD Jean-Baptiste BEYRAND Ludovrc mRLIAN(2
Angoulême : Gerard et Michel TRIJFFANDIER Niort :
Jean-Pierre STEFANA?'O
tizès :
Olivier BARDOT
Ludo tient à remercier partrcul~èrementGérald BEYRAND yur, pour sa dernzère plongée, est allé poser un bloc à -90, au Trzmrx, dans son pu~ts,lors de la plongée de 3 heures. Que tous ces plongeurs sorent remerczés, rcr, de leur précreuse arde, arnsi que : - La Cornnzrssron Plongée Souterrazne LR Mrdr Pyrénies f;FEISISMpourson ardefinancrère, - Le CIX 8 1 (Tarn 1;t;S) - Le nzagasin Plongée Evasron et la SOCEX (Toulouse} pour leur arde matér~elle et technzque, - Jean-Plerre IMBERï: Docteur ès tables, pour ses profils de &compressions sr performants (tou/oursfrars après 8 heures 9.
Il
F I
INFO PLONGEE NO75
Pane 17
Gouffre de la Fenêtre (trou de la Balme) Fancine le haut (Jura) X=886,07 - Y = 192,30 - Z = 940 m
La Saine prend sa source au pied d'un cirque situé sur un synclinal Son débit importantjiltre à travers des éboulis, strictement impénétrables. Le gouffre, trop plein de crue, s'ouvre au dessus au sommet d'un couloir d'éboulis. La forme rectangulaire de l'entrée verticale lui a sans doute donné son nom Le puits qui lui fait suite est creusé à la faveur d'un joint de strates verticalisé par le synclinal En cru la mise en charge peut rendre le puits actif, en sécheresse, on atteind un plan d'eau une vingtaine de mètresplus bas.
En 1969, Frachon et Pètrequin reconnaissent une série de diaclases noyées sur une longueur de 15 mètres pour quatre mètres de dénivellation (note de l'auteur : ?). Cf. [l]. En juillet 1978, le S.C. du Jura (Rossigneux) plonge la vasque terminant ta galerie jusqu'à -45 m. Elle est obstruée de toutes parts à quelques mètres de la surface. Cf. [2] [3]. En mai/-juin 1980, le puits noyé est descendu par G. Chorvot et C. Loumont jusqu'à -35m (vue à - 45m). Profondeur depuis l'entrée -53 mètres. Cf [4] 151. Une topo de R Le Pennec du 6 juin 1982 montrait le plan d'eau à - 18 mètres et après un passage bas un vaste puits noyé butant à 60 mètres par rapport à l'entrée (-42 m par rapport à la surface de l'eau) sur un sol couvert d'argile avec un bloc en son milieu (note de l'auteur : ?). Le 23 juin 1996 le niveau d'eau est à -16 m. A deux mètres sous la surface une plate-forme de graviers en pente permet d'accéder par un passage bas à un puits incliné très érodé allant en s'élargissant. Arrêt à -35 m (vue à -45) en 2x4 1 et combinaison humide et sans bouée... (J.M. Lebel, L. Osvald). Suite à cette reconnaissance, nous revenons le 12 septembre Le niveau a encore baissé de deux mètres, il est à -18 m En deux temps rrois spits un matériel un peu plus conséquent est acheminé au plan d'eau 2x12 1 et un fond de 4 1 d'oxygène Le puits noyé incliné est équipé jusqu'à -50 sous la surface de l'eau sans rencontrer l'ombre d'un obstacle Il suit visiblement le pendage vertical Le fond atteind, une gaierie de plus de deux mètres de large sur trois de haut se présente. Arrêt à -56 m après une progression subhorizontale de vingt mètres, sur autonomie (paliers) Le puits, exondé puis noyé, est manifestement creusé sur un joint de strates dont le pendage est presque vertical La galerie horizontale débute sur une fracturation verticale et est orientée perpendiculairement aux couches en suivant un axe nord (350")
Plongée de 45 mn dont 25 mn de paliers. Longueur de fil déroulé : 90 mètres. (T. Baritaud, C. Berthet-Tissot, D. Jacquernin, J.M. Lebel). Plusieurs hypothèses peuvent être avancées pour expliquer la disparition du talus d'argile et du gros bloc à -42 m : 1) Karstologique : le pH de l'eau est monté subitement pour une raison inconnue entre 1982 et 1996 provoquant un effet "destop" tout à fait inhabituel. 2) Hallucinogène : le tabac à pipe des réputées St Claude a pu être, à cette même époque, insidieusement coupé avec des substances exotiques (afghan power, double zéro, marocain noir, peyod mexicain ?)voir avec notre bon vieux champignon vosgien (le psylocibe). Note : ne voyez là aucun sarcasme méchant à polémique, c'est juste pour chambrer un peu. Retour en force le 9 novembre 1996. Le niveau est monté de trois mètres, l'eau est peu claire. Une première plongée est consacrée à la pause d'une corde spéléo et de bouteilles de décompression (O, et surox 50% O,). Le lendemain, en 2x18 1 giclette Hélium (20% HE, 21 % 02), on tentera de trouver la suite en rayonnant pendant un quart d'heure autour du terminus précédent situé cette fois à -61 m, sans succès. La visibilité était mauvaise : un mètre cinquante maximum, la température de 8" C. ASCO : F. et R. Pataille, C. Torre, G. Voissembert. CLRS : C. Bastien, D. Jacquemin. SC Périgord : T. Baritaud. Individuels : J.M. Lebel, C. Berthet-Tissot (l'homme du HautJura...) Le développement total de la cavité est porté à 110 mètres pour 76 mètres de dénivellation. Nous souhaitons poursuivre l'exploration de cette cavité dès que les conditions le permettront. Merci de nous en laisser le temps ... Com. plongée de la LISPEL Clinchant, 54000 Nancy.
- J.M. Lebel,
7 rue du Ga1
[l] La plongée souterraine dans le département du Jura - J C Frachon [2] Info-Plongée n020, p6 - 1978 (31 Info-Plongée n031 - 1981 [4] Speluiica n04, p 10 - GSD - 198 1 [5] Nos cavernes no15, p 50 - G Chorvot - 1986
INFO PLONGEE NO75
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La Fontaine Couverte Coublanc (fiale-Marne)
Une série rie ploagées en 1996 a permis de poursuivre l'exploration de cette cavité sur 280 mètres à part% du siphon amont situé à 1330 mètres (le l'enîrée (côté d 1600 métres auparat'ant) et de dresser la topographie de la parîic pr&cédemment contztle
Nistorique des explorations
En 1973 J.L. Camus, B. Léger, D. Millon et D. Saim avaient franchi à une centaine de mètres de l'entrée une série de quatre siphons (Sm, Sm, 96m et 120m) puis deux autres à 900 mètres (30 et 15 m) En 1979 R. Lavoignat et P. Laureau explorent la suite : une galerie de 700 mètres se divisant en deux branches pour buter sur un nouveau siphon à 1600 mètres de l'entrée. Activités d u Spklko Clz~bde L)?jon- Info-Plongée 1.7'26 avril 1980.
Description de la cavité L'entrée :La Fontaine Couverte est une émergence pérenne s'ouvrant en fiont de falaise en rive droite du Salon. Son porche d'entrée, au profil d'équilibre parfait, s'ouvre sur un joint de strates. Le ruisseau qui en ait issu se jette à quelques dizaines de mètres dans le Salon et à été capté : une murette latérale court à l'intérieur du porche et se termine à une dizaine de mètres en retenue transversale avec canalisation et crépine. Le premier siphon : Un bassin d'une cinquantaine de mètres, au plafond bien concrétionné (grosses pendeloques mammelonnées), lui fait suite pour aboutir au premier siphon entrecoupé de cloches, long d'une centaine de mètres. Les deux premiers courts passages noyés sont assez glauques (bas de plafond sur sol d'argile) puis les dimensions deviennent plus agréables mis à part un passage très bas et argileux. On fait surface après un superbe changement de diaclase en baionnette Le deuxiènie siphon et la "grande galerie" : De là on progresse sur trente mètres "a quatre pattes" dans le lit sableux et argileux du ruisseau, pour arriver au deuxième siphon. Ce dernier d'une centaine de mètres de longueur, est d'un seul tenant. Après un nouveau passage bas où Son se vautre dans l'argile, la grande galerie prend de l'ampleur : trois mètres par quatre par endroits. Cette ampleur se
maintient dans la galerie exondée qui suit, bien concrétionnée, sur 250 mètres jusqu'à la galerie colmatée. Seul un passage d'une dizaine de mètres à "quatres pattes" (doublé par un fossile supérieur à +1,50 m) interrompt cette promenade dans le cours du tuisseau. La galerie colmatée, effectivement obstruée presque complètement a 25 mètres, est une petite alimentation afnuente rive droite au débit très faible mais aux dimensions bien supérieures à l'actif principal qui lui se poursuit à partir de là en un modeste méandre. Correspondrait-elle à l'ancien actif principal en cours de comblement ? Le méandre et les siphons intermédiaires :La galerie en méandre, concrétionnée par endroit, se poursuit sur une centaine de mètres entrecoupée de brusques changements de direction suivant la fracturation verticale. L'argile est absent, le courant étant rapide dans cette zone. Brusquement le plafond s'abaisse : le ruisseau s'élargit en suivant un joint de strates, l'argile tapisse à nouveau le sol. On poursuit la progression en voûte mouillante jusqu'au siphon 3. Celui-ci, d'une longueur de trente mètres, comporte lui encore un passage bas dans l'argile. Une galerie à parcourir à "quatre pattes", interrompue par une cascatelle, permet d'atteindre le court siphon 4 au bout d'une trentaine de mètres. L'exondé jusqu'à l'ex-siphon terminal (S5):Le parcours est ensuite varié : on rencontre deux fossiles supérieurs et un dédoublement de l'actif en deux galeries d'une trentaine de mètres : diffluence et confluence. Un peu plus loin deux galeries affluentes de dimensions réduites rive droite sont visibles. La première, au débit important a été explorée sur une vingtaine de mètres, mais 17exiguitéalliée à la combinaison de plongée a eu le dernier mot. Le deuxième, très étroit, n'était pas actif. On rencontre ensuite des zones en joint de strates bas, des sections assez vastes et concrétionnées, et surtout un passage en conduite forcée cylindrique superbe. Enfin la galerie s'abaisse de nouveau et on poursuit ainsi en voute mouillante sur une centaine de mètres jusqu'au siphon 5. Du siphon 5 au siphon 7 :Le siphon 5 est dans la continuité de la galerie précédente : joint de strate argileux. On fait ensuite surface en voûte mouillante. La galerie change d'aspect . roche claire très érodée comportant de nombreuses lames d'érosions et de chailles. Trois autres courts passages siphonnant interrompent le parcours. On progresse au delà, de nouveau en voûte mouillante pour ne reprendre pied qu'un cours passage à la hauteur d'une petite salle d'effondrement Les siphons 6 et 7 sont dans la même veine
Page 23 que précedemment : dimensions modestes, chailles, lames et argiles au sol.
siphons. Le 2x4 litres est abandonné à la sortie du S3. Sortie sur Ie 2x7 litres. Temps passé sous terre : 6h30.
TECHNIQUE
Re-portage et topo S5 vers S4 Le 18 mai, afin de récupérer le dévidoir (j'y tient !) je repasse les deux premiers siphons en 2x7 litres, en ne respirant que sur une 4 litres supplémentaire. Tout est laissé à la sortie du S2. Je récupère les2x4 litres laissés auparavant au S3 pour passer les S3 et S4 afin de topographier I'éxondé du S4 au S5. Les 2x4 litres sont ramenées ensuite au S2 pour les regonfler par transvasement à partir des 2x7 litres, puis ramenées au S3 (vous me suivez). Sortie enfin sur 2x7 et 1x4 litres. ouf !
Toutes les plongées ont été réalisées seul, les amateurs pour ce genre de cavité ne se bousculant pas ces temps-ci ... Reconnaissance Le 9 mars 96 une plongée permet de reconnaître le parcours jusqu'au siphon ex-terminal coté à 1600 mètres de l'entrée. Les initiales de R. Lavoignat et P. Laureau sont encore visibles dans l'argile juste avant le siphon (S5). Un court siphon (S4) non mentionné par le compte-rendu d'explo précédent m'a obligé à retourner chercher mes bouteilles à la sortie du S3. Scaphandre 2x7 litres, temps passé sous terre : 5 heures.
Le 2 juin en utilisant la même technique que pour la pointe (2x7 litres pour S1, S2 et 2x4 litres pour S3, S4, S5, S6, S7) le dévidoir est récupéré au terminus. J'en profite pour remettre l'équipement en fil des S61S7 à la norme. Temps passé sous terre : 5 heures 30.
Rééquipement Le 22 mars, afin de rendre "sans souci" les plongées futures et dans le but de lever la topographie, je rééquipe en fil d'Ariane jusqu'au siphon 4. Le premier siphon avait déjà été rééquipé relativement récemment jusqu'à une dizaine de mètres de sa sortie amont. Scaphandre 2x7 litres, temps passé sous terre : 4h30 heures.
Topo entrée vers S2 et photos Le 29 juin, une plongée en 2x7 litres est consacrée à la topographie des siphons d'entrée (SI et S2) et à prendre quelques vues de la galerie exondée entre S2 et S3 dont un poisson de taille respectable, pigmenté, isolé dans une marmite à 700 mètres de l'entrée ! Temps passé sous terre : 3 heures. J.M. Lebel / Com. plongée LISPEL, 7 rue du Gl Clinchant, 54000 Nancy.
Portage et topo éxondé S2 à S4 Le 9 mai, les deux premiers siphons sont passés avec quatre bouteilles : 2x7 litres déposés à la sortie du deuxième siphon et 2x4 litres non utilisées, déposées devant le siphon 3 avec des plombs d'équilibrage. Une fuite importante sur le raccord de la bouée rendant celle-ci inutilisable, c'est en fer à repasser que je passerai le siphon 2, à quatre pattes dans l'argile au point bas. La topographie de l'éxondé entre S2 et S4 est levée au retour. Temps passé sous terre : 5 heures. (La perte du profondimètre m'obligera à une petite plongée dans le siphon 1 le lendemain). Pointe Départ pour la pointe le 11 mai avec le "reste" de 2x7 litres laissé à l'entrée du siphon la veille. Arrivée au siphon 3, je constate que j'ai oublié un détendeur au S2 : bon pour un allerretour gratuit S2-S3. Les cent derniers mètres "à quatre pattes" avant d'arriver au siphon 5 sont assez pénibles avec le matériel. Enfin, c'est parti dans le siphon vierge : le conduit se maintient dans le même style :joint de strates argileux. On sort après une quarantaine de mètres, puis viennnent de courts siphons séparés de cloches. Afin de conserver suffisamment de fil d'Ariane, je n'équipe pas la longue voûte mouillante qui suit (attention si le niveau est plus haut de IO cm, ça ne passera plus). Vient une petite salle encombrée de blocs puis on replonge. Je suis à court d'anneaux de caoutchouc pour les amarrages, j'utilise donc la technique (proscrite) des tours morts sur aspérités Arrêt sur dernier plomb larguable dans l'argile. La visibilité s'est annulée totalement derrière moi et comme prévu le fil est complètement lâche (un amarrage tourmort a lâché, je le vérifierai par la suite) La sortie se fait donc en aveugle, très délicatement en tenant le fil à deux mains, mais sans encombre. Mon dévidoir s'est échappé dans la manoeuvre, quand même 1 Quelques visées pour la topo seront faites au retour dans les parties exondées, mais les instruments sont illisibles dans les
N F 0 PLONGEE NO75
--
distance depuis l'entrée (m)
développement (m) exondé
+ shunt
742
1332
siphon 1 exondé siphon 2 exondé + fossile supérieur + galerie colmatée siphon 3 exondé siphon 4 exondé + shunts + diffluence + affluent siphon 5 exondé siphon 6 exondé siphon 7
60 20 97 3O 105 450 10 25 30 25 5 530 20 35 20 96 1O0 30 15 40
1-7 (cloches : 17m) 1-10
1-2 /-1,s
/-1,s (cloches : 34m) 1-2 1-2 non franchi
1613 1 l
L-
rleveIoppemenff u t d l 7 4 3 mètres dont 352 noyés _-
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INFOPLONGEEN075
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-
Exsurgence de Veyrières
Aven des Jannets (ou du Tapie ou de Garret)
Commune de Lunas (34) X = 371'38 Y = 158,50 Z = 360
Commune de Cornus (1 2)
Lors des explorations que nous avons menées depuis 1990 en collaboration avec I'A.S.M.O., nous avons repris la topographie de la zone siphonnante et des galeries exondées. La zone siphonnante : S1 100 mètres - S2 30 mètres - S3 187 mètres S4 233 mètres
-
-
/ -2,5 mètres / -3'5 mètres / -6,5 mètres / -26 mètres
Le carrefour entre la zone exondée post S4 et la galerie vers le S5 est ramené à 838 mètres 1+8 mètres. Le terminus des explorations précédentes dans le réseau exondé est ramené à 2347 mètres / + I l 9 mètres. Après une escalade de 5 cascades, nous portons la cote à +150 mètres pour 2600 mètres. Arrêt sur 6ème cascade estimée à la cote +170 mètres. Le 04/02/95, nous sortons le S5 au bout de 502 mètres à -27 metres et explorons 300 mètres de galeries aux dimensions imposantes (40 x 40 metres). Arrêt sur S6 en cours d'exploration. Le développement total est porté à 3600 metres pour un dénivelé de 167 mètres (-1 7 / + 150).
Le 21 juin 1989 : En collaboration avec 1'A.S. Monts d'Orb, plongée du S1 (10 mètres / -2 metres). Découverte de 250 mètres de galeries exondées. Arrêt sur S2. Plongée de septembre 1995 : II aura fallu attendre 6 ans pour( trouver de bonnes conditions pour plonger le 52. Résultat : S2 (10 mètres / -3 mètres), 10 mètres de galeries exondées puis S3 (5 mètres / -2 mètres). Arrêt à la sortie du S3 sur diaclase impénétrable pour le gabarit du plongeur.
Tunnel sous la route Commune du Causse de la Selle (34) X = 701,29 Y = 161,91 Z = 76 15 ans d'exploration.
Les dates clés : \
7 octobre 1981 :Première désobstruction 14 octobre 1981 :Première plongée jusqu'a -27 mètres Novembre 1981 :Franchissement du S1 (210 mètres / -27) Décembre 1981 :Exploration et topographie de 400 mètres de
galerie post-siphon.
Juin 1982 :Plongée du S2 dans le réseau nord-est (1 10 mètres
Commune de Bez et Esparon (30)
à -9) Septembre 1983 :Découverte du réseau nord. 380 mètres de galeries sont explorées. Arrêt sur S3. Novembre 1983 :Plongée du S3 (28 mètres a -9). Découverte de 150 mètres de galeries. Arrêt sur S4. Juin 1984 :Plongée du S4 (23 mètres / -2). Découverte de 50 mètres de galerie. Arrêt sur trémie et siphon. Juillet 1985 : Plongée du S5 (65 mètres / -4).Arrêt sur étroiture.
Malgré une visibilité très réduite, le S2 a pu être prolongé de 150 mètres jusqu'à une profondeur de -30 mètres. Le développement du S2 atteind ainsi 350 mètres.
Jusqu'à aujourd'hui, d'autres explorations ont été réalisées pour topo, escalade, reprise de la plongée du S5 et tentative de désobstruction dans la trémie, mais aucun espoir de continuation n'a été concluant pour l'instant.
Résurgence de Bez
,
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FOUX IDE LA VIS VISSEC G 692,051178,50/362 Camp d'exploration de la Valiée de la Vis de la Commission Nationale de Plongée Souterraine de la FFESSM.
Historique rapide : en 1985 Claude TOmOUMDJLAN s'arrête à 360 mètres depuis l'entrée, à la profondeur de 75 mètres. En plusieurs tentatives, dont la dernière en date en août 1995, je stoppe l'exploration de la Foux au point 660 (-41 m). JUILLET 1996 : Avec toute l'équipe, dont la motivation et la rapidité sont surprenantes, nous préparons une première pointe. En un temps record, tout le dispositif est prêt : relais en place, ligne et cloche de décompression, etc. Et voilà, un an après ma dernière pointe, je suis dans " Mon " trou, comme toujours 17étroiture de -15 est fidèle à son poste. Quelques mètres plus loin, je m'équipe des relais, monte sur le Zeep et me voilà parti. Arrivé au puits, à -68, Oh surprise ! la visibilité se réduit à un mètre. Foutue la pointe, demi-tour. Nous décidons de laisser l'équipement en place et guettons une fenêtre météo favorable et une visi acceptable pour remettre ça. Deux week-end d7afElé,nous irons apprécier la turbidité de l'eau sans résultat probant, avant que le mauvais temps se mette de la partie. Août 1996 : Finalement, ce n'est qu'au mois d'août, entre quatre gouttes, que je vais pouvoir faire une nouvelle tentative. L'année précédante, je m'étais arrête sur une remontée à -41 qui m'avais laissé dubitatif En effet, si le profil du siphon continue à remonter, pour des raisons de sécurité évidente, je serais dans l'obligation d'en rester là. Anxieux et pressé de connaître le bon vouloir de la Foux, j'arrive rapidement au terminus de 1995, je raboute mon fil et remonte en pente douce. A -3 3, au raz du sable, je me faufile entre deux blocs et entrevois avec surprise et soulagement la redescente.
Brusquement la galerie fit un crochet et me donne l'impression de revenir sur mes pas. Elle m'en fait voir cette résurgence. Malgré tout, je déroule 120 m de fil et m'arrête à une profondeur de 40 mètres sur autonomie. Vous voulez savoir comment se sont déroulés les paliers ? Et bien, le premier à -45 était froid. Quant aux autres jusqu'à la cloche de -6, ils étaient fioids aussi et longs malgré les visites des plongeurs d'assistance. Développement total 780 m arrêt à -41 point bas -80. Porteurs et plongeurs, juillet et août confondus : Marc DOUCHET, Michel GUIS, Jean-Pierre IMBERT, Christian MORE, Patrick MUGNIEK Marc RENAUD et Claude TOULOUMDJIAN. Patrick BOLAGNO.
AVEN DU MOURET CmTEAUDOUBLE - VAR Réseau du lac Faute de temps, nous avions délaissé l'exploration du siphon du lac de ce fabuleux réseau. Plongé la première fois sur une centaine de mètres par Marc RENAUD qui bute sur une faille impénétrable. C'est Dominique Mariani qui trouve la suite et débouche quelques 30 m plus loin dans une galerie de taille moyenne (SL1 130 m). Lors de notre dernière exploration, nous la parcourons sur une centaine de mètres. Dans une flaque, sur la droite, un fil plonge dans un laminoir de graviers, mais malheureusement l'eau se trouble rapidement et nous abandonnons cette voie peu prometteuse et retournons dans la galerie principale. A ce point, elle se rétrécit et une sorte de conduite forcée nous mène sur le SL2 ( 5 0 ~ - 3 ) La . sortie est très étroite et nous progressons détendeurs dans la bouche dans un boyau semi-noyé et boueux. Marc déroule le touret de notre prédécesseur trouvé à l'entrée du boyau et le déposons dans une salle de taille respectable (10m x 5m) pas de continuation. La suite se trouve en plafond et suivant m e petite cascade, j7eEectue l'escalade sur une dizaine de mètre et
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Page 28 force le passage entre de gros blocs coincés, là, de nouveau une salle, mais malheureusement, l'eau tombe du plafond par une petite conduite impénétrable. Participants : Eric ASS, Nasser BENCHMA, Patrick BOLAGNO, Marc DOUCHET, Michel GUIS, Patrick MUGNIER et Marc RENAUD.
Michel GUIS.
PLANESELVE Méounes - Var Cette résurgence est située dans une zone très verdoyante à gauche de la grotte des Rampins. Après de fortes pluies, l'eau jaillit de la Baume des Incas, @longée par Marc Renaud sur une centaine de mètres, arrêt dans une zone étroite), mais aussi au travers d'un éboulis très proche : PLANESELVE. C'est ici qu'un groupe de spéléos locaux entreprend une désobstluction entre de gros blocs instables et rapidement bute sur un siphon. Plongé par Marc (15m -3), il remonte une cascade inclinée et s'engage dans le S2 déroulant les 20 m de fil restant. Une série de malentendus l'oblige à interrompre momentanément ses plongées. Pendant ce temps les spéléos essayent de trouver un passage pour shunter les siphons. Quelques mois s'écoulent mais rien n'est trouvé en surface. Etant très désireux de débuter en plongée souterraine, je leur propose mes services. Me voilà parti, Jean-Pierre nouveau spéléo dans la région m'accoqague devant le SI, que je franchis avec un peu d'angoisse. Je suis le f?l de Marc dans le S2, et me trouve rapidement à son tei-ilîiuus. Je déroule une dizaine de mètres et débouche dans une salle (8m x 301x1 et 10 m de haut). C'est super la plongée ! Je traverse la salle et suis la rivière sur 300 m, je décide de faire demi tour faute d'éclairage. Une semaine plus tard, inieux équipé, je ine retrouve à iiouveau derrière les siphoiis, je
poursuis l'exploration et bute sur le S3 après 500 m de rivière. Les plongées se suivent, Christian Morel, m'aide à porter mon matériel jusqu7au S3 (45 m -6) derrière, la galerie, toujours aussi grande (5 m x 10 in), se partage en deux. En fait deux rivières se jettent dans le S3. La branche principale de gauche, environ 400 m, se termine par une série de voûtes mowllantes, de plus en plus basses et un S4 étroit. La branche de droite, environ 500 m, très aquatique file en direction de la grotte des Rampins. Une cornunication a été établie par la voix, mais 10 m d'étroiture impénétrable nous empêche de jonctionuer. La galerie continue une centaine de mètres et nous voilà devant le S 1 bis, plongé sur 50 m -8, arrêt sur trémie. Les spéléos s'acharnent en surface et grâce aux relevés topos découvrent dans un premier temps l'Aven de Planeselve donnant accès entre le S2 et S3, puis l'Aven de la Ruine (attention aux gaz). Dans ce dernier un siphon stoppe leur progression à la côte -40. En fait ce nouvel obstacle n'est autre que le S1 bis de Planeselve, 40 na en amont de la trémie. Je plonge l'amont sur 120 m - 10 et une nouvelle galerie de taille plus réduite de 3m x 3m se présente devant moi. Cent mètres plus loin, elle se rétrécit sensiblement, nous suivons un méandre en trou de serrure sur 200 m avant de butter sur un nouveau siphon, le S2 bis. Sur ces entrefaites, je rencontre Marc avec qui je lie une grande amitié et je fais counaissance de la sympathique et compétente équipe du CRPS. D é s o m i s les plongées se poursuivent avec Marc. Très enthousiaste de faire de la topo mon nouveau compagnon m'aide avec " entrain " à mettre sur papier les 300 m qui séparent les deux siphons. Nous posons un barreau magnétique pour recaler en surface. Nous plongeoiis le S2 bis qui n'est qu'wie formalité 5m -1. Par l'iiitermédiaire d'une conduite forcée iious débouchons dans une galerie 3m x 6m suivie d'un petit lac et de nouveau la voûte s'abaisse, le S3 bis nous barre le chemin. Nous poursuivoiis notre ballade dans un fossile au-dessus du lac sur 150 m, arrêt sur puits remontant escaladé sur 15~1,la surface
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Page 30 parait toute proche. La continuité se trouve bien dans la partie active. A ce jour, 2257 mètres ont été topographiés dans Planeselve avec un total de 140 mètres noyés et dans l'Aven de la Ruine 298 mètres topographiés + 125 mètres de siphons. Plongeur : Michel GUIS, Christian MOREL et Marc RI3NAUD.
INFO PLONGEE NO75
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Participants : Philippe COUVRET, Loulou DEPLAYE, Jean-Paul LEMAIRE, Jean-Pierre LUCOT, NANAR, Les Aragnous, l'Abîme Club Valettois, le CRPS et le CDS 83. Michel GUIS
Record de distance en Floride Rick Sankey et Brent Scarabin, tous deux membres du Woodville Karst Plain Project, ont effectué une plongée de plus de 4600 mètres de longueur dans une grotte appelée Chip'hole cave systern. Le but de cette plongée était de faire la jonction entre Chip's system et Leon Sinks system. Ils avaient cinq bouteilles relais et trois scooter chacun. Profondeur maxi 151 pieds (environ 50 mètres). Chip's est étroit et touilleux, et les deux plongeurs ont dû être très attentifs tout le long et n'ont pas pu aller très vite. S. Exley avait porté la longueur de Chips à 10444 pieds en 1991. La plongée de Rick et Brent a rallongé cette distance de 3660 pieds supplémentaires, au cour d'une plongée de 5 heures, la jonction n'a pas été effectuée. A suivre... (Coinmuniqué par Bibige via Internet)
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