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Bulletin de liaison de la Commission Plongée FFS .-.. -..

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Editorial

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Par Christian Locatelli J'ai été très surpris à la lccture du dernier "SIFON", bulletin des Comn~issions Plongée Souterraine dtIle de France, dont j'appréciais jusqu' ici le sérieux. Le caractère polémique de ses asticlcs frôle cette fois la diffaination. Christian Thoinas annonce le déclin du festival de plongée souterraine d'Ile de France, festival qu'il a animé briltamment les années précédentes et qui reste un lieu psivilégié de rencontres des plongeurs européens. Je veux bien être associé au "désastre", en ayant préféré le dialogue au boyeot, de cette manifestation syinpathique qui n'a pas déçu les participants et qui pour la première fois n'a pas donné par ses commentaires l'impression que seuls les "parisiens" organisaient les slages de plongée cl les espéditions tous azimuts... Quant aus chiffres, les faire parler n'est affaire que de présentation, je préfèi-e pour ma part 150 personnes motivécs à 300 touristes venus par curiosité. II ne faut pas donner tant d'iinportancc à notre microcosme ! Pour ce qui est de inon obsession à éviter les conflits et laisser ainsi les plongeurs il~ouriren siphon, je pense n'avoir püs cte lec;on de prévention à recevoir de certaines personnes. Ne réalisant pas de grands exploits comme elles, j'agis inalgré tout depuis loiiglemps à mon modeste niveau . Il est vrai que toutcs ces aclions de prévention sont souvent ingrates et que les critiques sont faciles ( le monde actuel est boursé de yaquas). Je ne me sens pas concerné par l'accusation d'incompétence et de criminalité portée par Christian. J'étais le premier à proposer les mesures prises par la C.I.A. début 96 et continue à me battre pour les faire appliquer, en préférant là encore le dialogue ; nia position anti-di-pllômesn'a pas changé. Il faut d'autre part reconnaître que les derniers accidents évoqués n'auraient pu être einpêchés de quelque manière que ce soit. Ils sont totts arrivés à des plongeurs "mer" qui ont certainement entendu parler, à un moment de leur activité, des dangers de la plongée soulerraine, inais qui n'en n'ont pas tenu compte. Et cela, aucun diplôme o ~ interdiction i ne peut le prendre en compte. Tous les feux rouges de la planète n'ont jamais empêché les cons de les grillcr, et comme dit la Früch, il n'y a rien de plus dangercux qu'un con qui agit !

Fédération Fratlçalse de Spéléologie 130 rue Surn f-Mczttr 75011 Puris té1 01 43 57 56 5 1


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STAGES PLONGEE SOUTERRAINE F.F.S. 1998 INTERNATIONAL FFS Dr1 1 au 7 août 1998 à Espinières-Orniac (Lot) - Organisation: Commission nationale plongée FFS Responsable du stage: Cliristian Locatelli - 94, Rue Michelet -01 100 - Oyonnax Tel: D: 04 74 77 16 01 - T: 06 81 32 86 66. REGIONAL RHONE-ALPES Du 21 au 24 mai 1998, à Belleydoux (Ain) - Organisation: C.R.S.C. Responsable du stage : Joelle Locatelli - 4, Rue Claude Bernard - 01 100 - Bellignat Tél: 04 74 73 42 43 INITIATION Du 30 mai au 1juin, dans le Lot - Organisation: Spéléo Club Chaiisséen. Responsable du stage : Denis Sablé - 91, Rue Barrault - 75013 - Paris Tél: 01 45 65 41 69 ( stage initiation et pcrfectionnernent ) l I Du 13au 14juin , en Bourgogne - Organisation : Co.S.1.F Responsable du stage : Philippe Brunet - 21, Rue Louis Fablet 94200 - Ivry sur SeineTél: 01 46 72 03 62

Du 7 au 11 novembre, dans les Grands Causses - Organisation : Co.S.1.F. Responsable du stage: Philippe Brunet ( coordonnées ci-dessus ) Du 6 au 7 juin, en Côte d'Or - Organisation: C.S.R.Y. Responsable du stage : Claude L,efèvre - 18, Rue de 1'Ecluse Saint Amand les EauxTél: 03 27 48 46 05 TOPOGRAPHIE EN PLONGEE Date à définir, en Ardèche - Organisation : Co.S.1.F. Responsable du stage : Philippe Brunet. - C ' e s t Charly. le spe)eol.qut? L PLONGEE AUX MELANGES 1, 2 et 3 mai - Lieu à définir. Responsable du stage : Christian Thomas - 27, Cours de Vincennes - 75020 - Paris. Tél: O1 43 73 6 9 2 9

CAMP D'EXPLORATION EN ITALIE Organisation: Commission Plongée F.F.S. et S.D.N.O. Ce camp a pour but la siiite de l'exploration et de la topographie de la Grotte d'lnfemilio, près de Subiaco, non loin de Rome ( Région du Lazio ). 11 se déroulera du 9 au 22 aoQt, en collaboration avec les clubs locaux, notamment le Shaka Zulu. La ca\,ité, de dimensions confortables, comporte actueliement 6 siphons avec un beau potentiel de suite. Le S6 à été franchi l'été 97 par Jean Bottazzi qui a reconnu 150m de galerie avec arrêt sur S7. Les plongeurs intéressés peuvent prendre contact avec Christian Locatelli qui leur donnera les renseigriements complémentaires.

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Page 3 STAGE CABRERET 97

Suite à la lecture du remarquable compte rendu du stage international de Cabreret dans le dernier Irifo-plongée la Sous Commission pour le Respect de l'Ordre Moral et les Bonnes Meurs tient à ~réciserles fait suivants : le Sieur Bigeard Philippe (Bibige) n'était point indisponible pour l'encadrement comme l'a écrit la directrice dans un élan de magnanimité qui ne saurait cacher l'infâme vérité, en effet le susnommé devait assumer la direction du stage Iihôrie-Al~eset du National.

De justes ayant été publiquement émis sur la santé morale et le sérieux du personnage (alcoolisme et aiitre), celui-ci entre deux cuites et dans Lin instant de lucidité et pris de vrais remords, a démissionné de l'encadremerit. évitant ainsi que les stages ne soient livré à la chienlit, et leur image ternie.

Les motivations de ce débauché étani essentiellement la conservation de son titre d e moniteur et le séjour aux frais des stagiaires dans des région vinicoles (Blanc du Jura, rouge de Cahors,), et se vautrer avec ses c o m ~ a r s e s dans des bacchanales sordides (« k t d e les dortoirs >>, hiimour gras, bouteilles couché tard, << grandes fêtes histoires >>),nous ne pouvons que nous féliciter telle Mais l'odieux personnage au cours d'une rechute a tenu àLécrireles lignes qui suivent tenant plils de la flatulence que de la prose, dans laquelle n o u s reconnaîtrons les déséquilibres de l , éthy lisme que sont li paranoïa, la mythomanie et la mégalomanie. signé : le nyphargus coincé

Contribution cle I'alcooIisine à la compréhension des contrebasses (par Bi . . .Hips ! bige) Sentant poindre un certain neo Maccarthysme et son corollaire le révisionnisme, voici une petite liste d e quelques contributions pochtroniques à la sécurité de notre activité, avant que les besogneux ne les revendiquent au nom d'un ordre nouveau. Introduction du sécateur (avec JL Thévennin). Technique de déséquipernent avec le « bidon glouton » - Diffusion de la technique de portage à l'anglaise avec un brellage original. - Technique de dégagement (suite aux essais de F.Ichkanian, E.Wagege, Lulu). - Amélioration de la technique de recherche de fil (lasso tendu) . - Port du compas sur le dos de la main. - Mise au point et diffusion d'un dévidoir adapté. - Introduction et adaptation (et non invention) des concepts de logique de sécurité (loi des inconnries), de redondance, d'espace de progression. - Méthode et neuds spéciaux pour l'équipement en fil d'Ariane. - Poche dorsale amovible (suite à un essai d'H.Benedettini).

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Cette éniimération n'est pas une revendication, beaucoup d'autres ont contribué par leur travail et leur imagination à faire progresser les choses, d'autant plus que des explos remarquables se réalisent sans utiliser ces méthodes, mais je troiive regrettable que certains et certaine par la seule contribution dont ils sont capables : le dénigrement, dégoûtent les créatifs qui désirent partager le fruit de leurs cogitations éthyliques. P.S. : je tiens à rappeler qiie le sénateur Mac Carthy* qui semble faire des émules dans notre milieu, à été terrassé par la dive bouteille. Je précise pour ceux n'ayant jamais trouvé la prise du décodeur qu'il est question d'humour et de dérision. Hips ! Buurps ! Prout ! In vino veritas.. .

* Jospeh Mac Carthy : obscur Sénateur du Wisconsin qui düns les années 50 fut à l'origine de la « cti~sseau sorcières », qui avait pour but de nettoyer le pays de ses indésirables : Communistes, pédés rouges, intellectuels, salants, artistes,

ciébauchés, ccci à grarids coups de campagnes de dénigrement, délation, procès et chaise électriqi~e,ic tout au nom de l'ordre moral bien sûr. La chassc aus sorcières continuera encore longtemps dans les mentalités. Le climat social et politique qui l'ont b i t naître pcuvcnt esistcr so~istoutes les latitudes et tous les régimes, même les plus démocratiques.


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TOPOGRAPHIE EN SIPHON :réaction d'humeur

Ce petit texte fait suite au 9 è n e Festival de plongée souterraine à I'aris le 6 décembre 97. .T'ai eu le plaisir d ' y participer, I'occasion de consacrer une présentation à la topo en siphon. Ces rilots sont une réaction d'humeur, histoire de meubler le chemin de retour dans le train, et de prolonger queiques échanges bien sympathiques qui ont eu lieu durant cette rencontre. Une fois encore, cela s'est vérifié, de telles rencontres sont des moments d'échange privilégiés. Plus nettement qu'avant je ressens que notre force à nous, plongeurs spéléologues, dépendra d'une mise en commun de nos ressources et de nos projets. L'évolution de notre activité réc!ame des consensus forts, donc une concertation dense des gens de terrain. Bref, un grand merci aux organisateurs. Je pensais ma petite présentation I'occasion d'enfoncer une ou deux portes ouvertes, manière d'appuyer le thème de la rencontre. Mais plusieurs réactions m'ont montré que ces portes n'étaient pas toutes si grandes ouvertes, et m'ont donné envie d'une prolongation pour les lecteurs d'Info Plongée. Pas question ici d'un cours de topo en siphon. Mon but est jriste de donner quelques pistes, quelques idées de méthodes possibles. Ma position est la suivante. La topo est une composanie indispensable d e l'activité spéléologique, en grotte sèche comme en réseau noyé. La topo en siphûri est laborieuse, d'accord, mais elle le devient quand même moins avec un peu d'expérience. De toute façon, elle est nécessaire. On me rétorquera que des instruments de topo autoinatiqiie deviendront disponibles. Ce sera alors assez tôt de faire la topo. Il suffira de se promener en siphon pour que le relevé se fasse tout seul, inutile de se casser maintenant les pieds avec ça. Objection ! Je ne suis pas tout à fait certain que ces instruments, forcément complexes, seront prochaineinen? disponibles pour chacun de nous. De toute façon, un instrument ne remplacera pas le regard curieux du plongeur, obligé d'inspecter parois et plafonds pour compléter son relevé. Combien de galeries et de prolongements découverts grâce à cette obligation issue du relevé topo !

I,a méthode classique : se pratique à deux plongeurs et un (doubie, triple, ...j décamètre. Pour chaque visée, le plongeur No 1 part en avant eiï déroulant le rubail du déca~ïiètre. choisit le point topo (forcément mal du point de vue du No 2 qui fera la visée) et y pluce un éclairage comme point-à-viser ; il note aussi la distance. Cette méthode est sans conteste la plus riche source d'emmerdements et de mésentente entre !es équipiers : points topo ma! placés, masqués, éclairage-repère invisible éteint au moment fatidique, etc., sans parler des erreurs d'appariement des mesures d'azimut et de longlieur réa!isées par deux personnes différentes. Il est typique de voir les adeptes de cette méthode prononcer un grand nombre de paroles à voix très haute da& les 2 secondes qui suivent l'apparition des têtes (très rouges) à la surface de I'eau en fin de plongée. 11 a sûrement dû arriver que les deux équipiers sautent les dernières minutes de palier tellement ils étaient pressés de s'engueuler. Et sommet du blues, çà foire si I'eau se trouble (ce qui, heureusement, n'arrive que très rarement en siphon).

La méthode solitaire: Elle nécessite un fil d'Ariane avec des marques de distance préaiablement mis en place. Cette méthode se contente d'une visi très médiocre. puisqu'il n'est pas nécessaire de voir le prochain point topo, les visées utilisant le fil comme repère ; un mètre de visi suffit tout à fait. Seule exigence : un placement attentif du fil d'Ariane, avec des segments droits et tendus entre les amarrages ou les coudes. Les points topo sont définis par les changements brusques de pente ou de direction. On y fait les mesures de distance par rapport à des marques sur !e fi!, ainsi que les relevés de profondeur. Ma préférence personnelle va pour des marques placées tous les deux mètres (voir Fig. 1). qui permettent des mesures or es, rapides et relativement précises même en eau trouble ou en galerie tortueuse. Cette méthode peut donner des résultats pratiquement aussi précis qii'une topo au décamptre en galerie sèche. Elle a l'immense avantage en plongée souterraine de ne pas nécessiter de synchron~sationentre deux coéquipiers.

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INFO PLONGEE NO78 L e s p é l é o g r a p h e ..., pnrdon !, !c spéléonautographe (idéal pour les exercices de diction) a tout son temps, sauf car de touille subite. Il ne fait pas attendre son équipier s'il ps pétouille, il est libre de consacrer le t e i ~ ~ qu'il veut aux observatioiis de morphologie. Mais en cas de touille, cette niéthode offre l'avantage d'lin travail très rapide, avec de l'entraînement.

La méthode ~ i x t e C'est : comme lu méthode solitaire, ou presque, mais çà se pratique à deux. A utiliser si le fi! d'Ariane en place n'est pas marqué, elle requiert donc un (double, triple, ...) décamètre. L,e plongeur No I part en avant avec le ruban du décamètre et choisit le point topo, soit sur le fil d'Ariane, soit librement. La visée se fait alors soit siir le fil, soit sur le ruban du décamktre tendu, sans nécessiter de point-à-viser au point topo. Les rnesiirec, d e lot7g11~11r peiivent être failes par le plongeur No 1 ou par le No2. Par expérience, cette méthode fonctionne bien même en eau trouble ; il est quand même préférable que le plongeur No 1 ait encore un peu de visi pour le choix du point topo. Mais la topo ne s'arrête pas au sirnp!e re!evé du cheminement. Pour iine restitiitioii réaliste sur plan, c'est-à-dire pus un dessin arbitraire basé sur quelques vagues souvenirs, il faut encore les mesures de largeur et hauteur si possible complétées par des notes, croquis et dessins de rnorphologie faits sur place. Leur qualité dépend bien sûr des conditions (profondeur, autonomie, etc.). La figure 2 donne un exemple d e ce qu'un topographe soigneux peut réa1'iser : le cheminement et les repères de largeur (ici dessinés par le logiciel Toporobot) servent de squelette, et l'habillement est dcssin6 d'après les croquis faits sur place. Le matériel Juste un mot sur le compas. Contrairement à une idée semble-t-il répandue, on a le droit d'utiliser un instruineril plus précis que ces petites merdes de boussoles de poignet. Il faut d'abord que I'itistrunieiit ne soit pas tenu au poignet par un bracelet qui oblige le topographe (peut-on cncorc appclcr topographe un individu adepte d'une aussi piètre tecliniquc ?) à se tordre le bras pour diriger l'instrument à peu près dans la bonne direction. Des compas de marine font bien l'affaire, surtout des compas d e relèvement qui autorisent des mesilres précises, par exemple à capsule sphérique pour faciliter les visées en forte pente. Il y a des instruments gradués au Debré (c'est pas les plus brillants !), mais des instrtiments gradués seulement tous les 5 degrés font très bien

I'affaire. La précisior, est une question de patience et de coup d'oeil. Certains préfèrent fixer le compas sur une planche qui groupe tous les accessoires (profondimètre, plaquettes de notes, etc.) sur un même support, mais on peut très bien faire autrement. Un clisimètre est recommandable pûür les visées en forte pente. Le calcul de l'angle de pente est en effet très iniprécis pour les fortes inclinaisons même avec de bonnes mesures de profendeur et de longueur. On me traitera de maniaque. Je répondrai que cette technique est donc réservée à de vieux plongeurs spéléo, qui, comme tout le monde le sait, se bonifient encore en vieillissant (des vieillards rnaniuyues, ah ! ah !). Bon ... Au chapitre du matériel, je profite d e faire l'éloge de Toporobot, logiciel de topo sur ordinateiir écrit par Martin Heiier. Tirer le dessin de la topo du jour est devenu un jeu d'etifarit, qui réduit au rang d'aritiquiig curieuse les programmes de topo sur calculettes ou les feuilles dc tableur. Avec 1a visualisation JD ert plus. Mais ce logiciel devient tout simplement un don du ciel lorsqu'i! s'agit de gérer un réseau avec des boucles fermées et les inévitables compensations d'erreur. A quand l'ordinateur portable immergeable, qui permettra de mettre sa topo au net pendant les paliers ?

Conclusion Ami lecteur, tu as envie de réagir ? Tu connais des méthodes, des astuces, qui n'ont même pas été citées ici ? Tu n'es pas d'accord avec mes affirmations péremptoires ? Heureusement. C'est la preuvc que des rencontres sur ce thème seront utiles. La preuve que 11ous n'en sommes qu'à l'enfance de l'art. Finalement, la topo en siphon ne difiere guère de la topo en grotte << sèche ». II y a bien sûr le désavantage de la brièveté di1 temps de séjoiir, mais quel pied que de poiivoir monter sans effort vers les plafonds polir y voir de près (bon, d'accord, là oli les plafonds ont l'élégance de ne pas se tenir chichement 50 cm au dessus di1 sol). L'évolutioi~facile dans les trois dimensions, un rêve d'Icare du topographe spéléo.Le devenir de la plongée souterraine en préoccupe plus d'un d'entre nous. On l'aura compris, je plaide pour que la plongée souterraine s e rapproche des préoccupations plus spécifiquei~~eiit spéléologiques. De plus en plus, faire de la première devient difficile dans nos régions (étroiture, distance, touille. profondeur) et demande une longue préparation technique.


Page 6 Alors, i-énliser de beaux plaiis des réseaux noyCs, iiililîe déjk bicrt connus, n'cst-ce pas ilri objectif séciuisani '.? C'est cn toiit cas unc csceilcillc préparalion au plan technique, qui i?'csclut pas, au contraire, 1% secherclic cic [.>ci-l'oi.ii~an(:c. Emulaiioii, ~iliiispas cornpC!iiioit. A\.ct: en priirie, c'est sür, de jolies tlÇcc>t~verlcç.

Figure II. Marquage dri t'il ct'Ariüne. Ici, cles anneaux collCs sur !c f i l tous les deitx rnL'tres portent des cades dc <listrncc : uii [rail noir. en anneau pour 2 rn, deils traits pour 4 tri, etc. I..c plonge~irarri\:C a u point topo lit sa distance ci'iin ci>iip d'oeil, envison 215,5 iii dans cct e:ienîple.

Figure 2. Le scluelette dc cc rragirient de pian (la ligne brisée c h chel~îiticmelitci les ligrlcs perpendiculaires marquant les lai.i,e~irs)onl été dessin& par le logiciel Topoii)bot dc M. 1--iellcr.L,'h;ibillage et les détails ont été nijoutés ct parlir des crocluis rkalisés sur place en plongée. Selon iirre technique de I-'atrick Deriaz, cc squelette peiit Etrc i~ïtpsimi:sur papier r6si.itinl h l'eau, pilis uiiiisé lois d ' i i i ~ c deiixièmc piongée pour y l'aire le dessir d'habillage. C:onîinc cselrlple de ce slj,Jc cic topci, voici iii-i Iië~gmcntde tirssiri réalisé pas Luigi Lasclti pour tc pian d e 1a grutte cic Dit-os.

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Page 7 ACCIDENT EN HONGRIE Communiqué par Edit Marek-Limagne Le 9 juillet 97, Zoltan KONIKA plonge seul dans la grotte de "KOSSUT-HARLANG", en Hongrie. (Barlang signifie grotte en Magyar: NDLR). Cette cavité se situe dans la région d'Aggtelek, près de la frontière tchèque. Un camp d'été national était organisé par le MKBT pour trouver la suite de la grotte par plongée du siphon ou tentative de shunt par le haut. Cette suite n'est toujours pas trouvée à l'heure actuelle. Zoltan s'est noyé à 32m du début du siphon "remènytelen" (siphon sans espoir), derrière la troisième étroiture.

Ce plongeur était encore inexpérimenté pour ce genre de plongée, et son autorisation de progression était seulement de quelques mètres ... Sous la direction di1 Spéléo Secours Hongrois (BMSZ), les plongeurs ont trouvé le corps le 11 juillet dans l'après midi et l'ont sorti le 12 dans l'après midi. Les difficultés ont été dues aux crues et aux pluies abondantes. Ce secours a mobilisé 30 membres du BMSZ, 7 plongeurs, 69 spéléos, 20 gendarmes et 13 autres spécialistes.

Chronique du cvber-beauf Inter ...pas net ou les dérives de la plongée virtuelle. L'usage d'internet n'étant plus confidentiel et celui des tables trimix encore un peu. J'attire votre attention sur la collusion des deux. Un site consacré à la plongée, situé en Afrique du sud propose de télédécharger diverses tables de déco, dont des tables trimix. Après examen, il s'agit des tables Doris, bien connues, l'origine n'est pas citée, mais surtout les mélanges préconisés ne correspondent pas. 11 s'agit d'héliair, obtenus par ajout d'hélium à de l'air (giclette). Après avoir pris l'avis de spécialistes, et ne désirant surtout pas jouer au « docteur es-déco >>,jevous soumet cet avertissement :

C e s tables présentent inconvénients :

de

graves

Les Doris ont été étudiées pour une procédiire donnée et des inélailges adaptés. Utiliser de I'héliair revient à cumuler les inconvénients de la plongée à l'air et de celle au trimix, plus le risque de problèines de déco sérieux. Exemple pour une profondeur de 70m :

Doris : Mélange à 47% He, mini 40%., O 2 à 18%, ce qui donne au fond une profondeur

équivalente azote de 29 m (47% He).

Tables Iféliair : Mélange à 15% He. 0 2 à 1896, ce qui donne au fond une profondeur équivalente azote de 56 m. (différence de 27 m. bonjour le facteur cuite!) Encore faut il préciser que même les Doris n'ont pas été conçues pour lin usage sportif (paliers oxy pur en dessous de -6). On perd les avantages du trimix en croqant les avoir, de plus on siirsature en azote (30% en plus) au fond et pendant les paliers profonds, ce qui aggrave les risques d'accident de déco. Comme dirai Lulu du Tek: l'aspect et le gofit des tables, mais ce n'en ai pas.. . Donc observer la plus grande défiance avant de télédécharger des tables miraculeuses en provenance du Shri-Lanka ou autre sites exotiques, comparer, vérifier tous les paramètres (courbe vitesse de remontée, PPO 2, PPN2, ect), contrôler l'origine et la provenance, et surtout êonsi~lterde vrais spécialistes de la question, sinon le fauteuil roulant ne sera pas virtuel, lui.


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. Aide aux CTD pour la formation et I'entraînemeiit de ces équipes. 4 - Secteur géographique : . Suivant cosmaissance des C.P.I.R.

FICHES PLONGEURS Des fiches signalétiques sont à la disposition des ploiigeurs désirant se faire mieux connaître. Elles ont pour but de mettre à jour un fichier national qui peut être utilisé en cas de demande de réquisition pour une intervention de secours eii plongée soutei-raiiie.

Nouvelles de Fredo POGGIA, CTN Plongée, en complément des informations du dernier InfoPlongée, concernant le Spéléo Secours Français. NOMINATION DES C.P.I.R. La nomination des Coordouateurs Plongée Inter Régions s'établit suivant un certain nombre de critères dont : Correspondre au cahier des charges établi en avril 1995 (ci-après). Etre recoiuiu par ses pairs. .Faire preuve d'esprit fédéral. . Avoir une bonne connaissance du secteur dolit il s'occupe et des équipes en place.

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La demaide de nomination passe obligatoirement par le S.S.F. Cahier des charnes des C.P.I.R. du 1/04/95. I - Désipatiori : Par la F.F. S. : commission natioiiale Spéléo Secours Français en tenant c o q t e de la reconnaissance auprès de la commission plongée F.F.S. et de la F.F.E. S.S.M. ( c o i d s s i o n nationale plongée soiitei~aiiie).

2 - Missioii : . Animation d'une zone géographique inter-régioiiale pour y aider les CTD dans leur action locale. . Faire un état des lieux à transmettre au CTN secours-yloiigée. . Lien entre secours-plongée et CTD. 3 -Rôle: . Mise à jour fichiers plongeurs (aptitudes suivant les siphons, capacités, comaissances... ). . Matériel : fiches de stock pi-ivé et public + gestion. . Mise à jour ficliier Siplions (particulaiités...). . Mise en place des équipes secours-plongée avec le

CTD.

N'hésitez pas à m'en demander ! Frédo POGGIA 12, rue Turgot 3 8 100 GRENOBLE A MEDITER : Accident de plongée en siphon et comment évaluer le caractère d'urgence : Depuis les années 1950, le Spéléo Secours Francais est intelvenu dans 82 secours en plongée souterraitie auprès de 95 victimes. l'ami ces victimes 29% ont été retrouvées x i vantes et sauvées (13 indemnes et 15 blessés) pour 67 décédés soit 71%. Les statistiques ramenées au nombre des interventions moritreiît que sur les 82 interventions, 27 ont peimis de retrouver des geiis vivaiits soit 32% des cas

FICHE ETABLIE EN CAS D'ACCIDENT DE PLONGEE SOUTERRAINE OU POST-SDPHON Voir ci-joint

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Page 10 Deriaz Patrick 1614 Granges Suisse tél. :00 41 (O) 21 947 40 68 fa:O0 41 (O) 21 947 53 78 Ncrtel :00 41 (0) 79 42 7 81 14 emcril :sssli&Z~)txch

Granges le 16 novembre 1997

Aux. plongecus ipztéressés par des boutelIles de 20 litres ! Avec la complicité de Luigi Casati, je vais faire fabriquer des bouteilles aciers de 20 litres : marque Faber, 0 204 mm, longueur 650 mm, poids 21 kg, livrée avec robinet DIN, cul en plastique et dégraissée (bouteille et robinet).

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Prix : Le prix de vente est de 600 000 lires la pièce, soit 500 CI* nous avons plus de 150 bouteilles en commande

approximativement Ce prix est maximum et peut baisser si 1

Livraison : Les bouteilles seront disponibles dès début mars 98 chez Liiigi, à Lecco, en Italie. Réservation : Par paiement de 50 % du prix final en francs suisses par carte de crédit, eurochèque, ou virement en francs suisse Les cartes de crédit et chèques ne seront pas encaissés Les virements bancaires ou postaux seront gardés en compte En cas de non réalisation, les avances seront remboursées. Pour des raisons bancaires, la réservation se fait en francs suisses Il sera tout à fait possible de payer à la livraison la soinme complète en lises Certification : Les bouteilles seront livrées avec une certification cuinulative, de l'Italie. Aucun EMPA ne sera réalisé en Suisse ou ailleurs La série prévue est de 150 bouteilles, et nous comptons bien la réaliser. La production doit démarrer au début janvier, alors ne tardez pas à m'envoyer votre comrnande Je suis à votre disposition pour toute iriforniation supplénieritaire

Bulletin de commande Je coininande .. .. ... bouteilles de 20 litres au prix maximum de 500 CHF pièce. Je verse à titre de réservation la somme de .. .. .. . x 250 francs francs suisses par : Virement postai au ccp 10-91383- 1, Patrick Deriaz

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Virement à la Banque Cantonale de Fribourg, compte 12 55 257873-00, Patrick Deriaz Chèque bancaire ou Eurocheque à l'ordre de Patrick Deriaz

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Carte de crédit (Visa, Eurocard, Mastercard) ............................... 'A Date Numéro carte de crédit ........................................................ d'expiration :

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Important : ----NOM :................................................................ --Adresse :............................................................................ Pays :-------------------------------------------------------------------------------Téléphone :-------------------------------------------------------------------------

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Au siècle de l'exploration verticale :les hommes-grenouilles Supplément illustré LE PROGRES DIMANCHE fpremier article couleur di^ Progrès Dimanclze concernant la plongée souterraine, paru en 1955). Il ne suffit pm de rlescendre au creux de l'abîme, il faut encore percer les mystères de l'eau qui court et qui stagne aux prqfondeurs accessibles. L'hontme-grenouille, nouveau conquérmt lancé sur Ie.front d'attnque du tréfonb, a bouleversé et bouleversera encore sans doute l'exploration souterraine en élargissant toujours de plus en plus son rlomaine.

Avec une régularité dont déjà nous ne nous ne étonnons plus, l'été nous plonge maintenant dans les fastes ténébreux des exp é d i t i o n s spéléologiques aussi sûrement que le flamboiement des bains de mer et des moissons. En soi le nouveau rite est rassurant puisque, au train où vont les choses, on peut espérer qu'il aura un iour l'avantage inestimable de désencombrer les pics et les plages du trop plein d'une humanité en proie au mal forcé des vacances, en la déversant équitablement dans les avens, grottes, gouffres et autres soupapes d'escamotage. Ne nous réjouissons pas trop tout de même. "Monsieur Perrichon" n'a point fini d e découvrir l'Aventure sur les routes nationales et, de toute façon, l'univers abyssal intégral n'est pas encore à sa portée. C'est le mérite essentiel de la spéléologie, d'ailleurs, pour les jeunes gens casqués, sanglés, crottés, qui se sont ses adeptes passionnés, d'en être présentement à son époque Nungesser et Coli, le temps de Blériot datant tout juste d'hier.. . ou peu avant.

Conquérant monstrueux Bien sûr, un Bourrit, par exemple. remontant à la nage le cours de la souterraine des grottes de la ~ ~ en 1782, fait déja fieire dans de précurseur. Et quel précurseur puisque, s'éclairant à l'aide de bougies fixées sur les barreaux d'une échelle qu'il poussait devant lui, il se risquait ,

d'emblée, à la pointe même de l'exploration spéléologique, telle qu'elle se pratique aujourd'hui ! Car pour prétendre à la possession absolue de sa conquête, règle d'or des sondeurs de "trous" - comme ils disent - il ne suffit plus de descendre au creux de l'abîme, il faut encore percer les mystères de l'eau qui court ou qui stagne aux profondeurs accessibles. Bourrit, citons toujours le même exemple, se heurta, on ie sait, à une barre rocheuse qui ne devait être forcée que cent soixante-treize ans plus tard - le 3 avril dernier - par les hommesgrenouilles lyonnais qui, le franchissant, reconnurent un, puis deux siphons.

Enfin, pouvaient-ils dire, on allait enfin commencer l'inventaire de la Balme Homme-grenouille 1 Voici le maître-mot lâché 1 Après les Bourrit - car il ne fut pas le seul de son espèce - il y eut les Casteret plongeant tout nus sous la dificulte, crayon i papier, ~ ~ ,et allumettes dans la bouche Mais l'exploit était fatalement limité aux obstacles courts, tels les "voûtes mouillantes" L'homme s'était dépouillé de son attirail de descendeur, mais tout en bas ses talents de nageur et sa nudité ne le servait " guere Il fallait, mieux qu'un allégement catégorique mis en vain au service d'un physique inadapté, la mue. C'est ainsi que poumonsbouteilles dans le dos, cagoule collant, masques et palmes batraciennes aux pieds, l'homme-grenouille, conquérant monstrueux lancé sur le front d'attaque du tréfonds, a fait son entrée dans la spéléologie Ce n'est pas là, certes, sa première manifestation. Antérieurement, outre divers emplois pacifiques, en rivière ou en mer - relevés de fonds ou d'épaves - il a même servi comme "fantassin" sousmarin, dans les armée américaines et japonaises notamment, pour l'attaque et la défense des bases de submersibles. La guerre a popularisé les commandos de "frogmen", leur matériel et leurs directives d'entraînement. L'homme-grenouille a peut-être modifié certaines conceptions stratégiques ; de toute façon, à coup sûr, il a bouleversé et bouleversera encore sans doute l'exploration souterraine, en étendant toujours de plus en plus son domaine. Mais dans ce tableau rapide, voyons plus large. A la fois le monde spéléologique, monde vedette brillant di1 feu de ses découvertes toutes neuves. et aussi le monde plus classique et plus général de l'enquête sous-marine où se distinguent avec un égal bonheur les "pieds palmés".


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Les équipes françaises Précurseur flançais des plongées en siphon : Guy de Lavaur, président du Spéléo-Club de Paris et secrétaire général de la Société Française de Spéléologie. Les groupes ? Relativement encore, peu nombreux. Mais à eux tous, ils représentent une sélection humaine qui peut sans difficulté - que l'on nous pardonne cette pointe de fierté nationale ! - soutenir brillamment la comparaison avec les sélections actuelles de premier plan : anglaise, américaine et italienne. Dans l'ordre d'importance numérique : - le Groupe d'Etude et de recherche S Sous-marine (GERS) dépendant de la Marine Nationale, commandé par le capitaine de corvette Chauvin. But : essais de nouveaux appareils de fond ; étude sur la physiologie des plongées ; collaboration aux travaux du bathyscaphe. Base : Toulon. Bâtiment d'opération : 1'ElieMonnier et fa Vedette 77 1. Un groupe de nageurs de combat dépendant de la Marine nationale (les "frogmen" français), sous les ordres du capitaine de corvette Alinat. Base : Saint-Mandrié, près de Toulon. L'Office Français de Recherches Sousmarines (OFRS). L'équivalent civil du GERS, placé sous les ordres du commandant Cousteau. Spécialisé dans le travail sous-marin (enquête sur la faune, recherche de pétrole sous-marin) et le film. Base : Marseille Bâtiment . le Calypso et l'Espadon. Activités nettement cornnierciales. Subventions du Centre National de Recherches scientifiques,

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Société générale de Travaux maritimes et fluviaux Siège . Paris Spécialisé dans le travail en riiière Groupe d'anciens Eclaireurs de France spécialisés dans le travail en riwere découpages sous-marins ; vérification des écluses pour EDF, des ponts , renflouement des péniches, etc, etc - Enfin, trois groupes de loisir \ivant de leurs propres ressources et de rares subventions l'un, le Club Alpin Sousmarin de Cannes et, étroitement unis, deux groupes lyonnais extrêmement actifs . l'Union Rhodanienne de Sauvetage Subaquatique et le Clan des Tritons (spécialisé dans le travail des siphons) travaillant en liaison soit pour l'entraînement, soit pour l'étude de nouveaux appareils de plongée sous les directives de Laurent et de Letrône, ce dernier ancien du GERS Les résultats

mais surtout presque indiscuté maintenant du matériel français, c'est le point majeur qu'il importe de souligner. Un appareil de référence : celui de Cousteau, pratiquement adopté d'une manière universelle. Seul le nom du brevet varie suivant les pays : "Aquasub" en Italie, "Esjee" en Angleterre, "Aqualung" aux Etats-Unis... Ainsi, c'est un Aquaiung qui servit aux canieramen américains pour filmer les séquences sous-marines de "Vingt mille lieues sous les mers". . . Est-ce-tout ? Non. Reportons-nous à l'actualité immédiate et si le rôle prépondérant des plongeurs autonomes, surtout en spéléologie, a encore besoin d'illustrations supplémentaires, constatons que ceux-ci sont appelés à jouer les premiers pians dans deux des principales expéditions françaises de cette saison. D'abord celle qui aura pour objectif la rivière souterrairie de Labouicl~e, dans \es Pyrénées ariégeoises, du 20 au 30 juin, sous la direction de Delteil, le fidèle lieutenant de Casteret, et à laquelle participera le clan des Tritons lyonnais, sous les ordres de Letrône. Celle, ensuite, du siphon de la Sorgue, dans le Vaucluse, sous ia direction de Guy de Lavaur et à laquelle participeront les hommes du commandant Cousteau. Dans les deux cas des siphons a Forcer... Au siècle de l'exploration verticale, les hommes-grenouilles sont désonnais à l'avant-garde de la spéléologie. HENRI MOINE

spéléologiques obtenus par cette fructueuse collaboration ont déjà trouvé leur couronnement, notamment lors de la récente expédition à la Balme. En plus de ces groupes nettement dessinés et dont l'influence est marquante, nous ne saurions, bien sûr, oublier les groupes plus réduits et les isolés dont le nombre va croissant...

Les siphons à forcer Excellente tenue des équipes françaises face à leurs rivales internationzies,

(Reportage photographique d'Albert Bellut)


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9éme Festival de Plongée materraine d Tle-de-France Samedi 6 Décembre 199 7

Comme à son habitude, le Festival de Plongée Souterraine s'est déroulé Salle Jean Dame, dans le 2éine arrondissement de Paris, lieu de rencontre maintenant bien connu des plongeurs spéléos de I'Hexâgone. La date du Samedi 6 Décembre a été retenu pour coïncider avec le Salon Nautique, afin de limiter les déplacements de nos amis de province.' Le thème choisi : " A la recherche de l'eau pure. Historique de la plongée Souterraine s'éloignait volontairement de l'engouement actuel pour la plongée Tek, jugé trop envahissant par beaucoup d'entre nous ! Grâce à notre invité d'honneur, Cyrille BRANDT, des points trop souvent négligés comine la topographie, l'observation du milieu, le respect des cavités ont été mis en avant. Une rétrospective de la Plongée souterraine, depuis les premiers balbutiements jusqu'aux grandes expéditions actuelles, a été retracée par Philippe MOYA (aidé de Michel LETRONE), Claude Christian LOCATELLI, Philippe BIGEARD, Bruno DELPRAT. Martyn FARR [U.K.), TOUL,OUMDJAN, Serge DELABY (Belgique) et Arne HODALIC (Slovénie). La soirée était bien entendu consacrée aux images et. après un diaporama de C. BRANDT sur I'expioration de Font Estramar, 150 plongeurs Français et étrangers ont pu apprécier quelques belles vidéos : -" Les visiteurs de l'ombre ", de Christian ZUCCARELLI. -" Rivière du silence ",de Yves GILLES. -" Diving : From the past into the future ",de Clive GARDENER. -"Bordemights ", de M a Q n FARR. -" Homo-aquaphilus ", de François BERTRAND. -" Bagshaw reswgence ", de David WEBB. "

Au total, malgré quelques difficultés d'organisation, ce fut un festival d'un bon cru qui, grâce à la présence des deux Présidents des Coininissions FFS et FFESSM, devrait contribuer à resserrer les liens entre nos Fédérations. L'année prochaine verra venir le 10éme Festival, un autre challenge à relever ... Le Comité d'organisation : Frédéric BADIER Paul BENOIT, Gilles CARMIN, Serge CESARANO, Bruno DELPRAT, Pierre Eric DESEIGNE, Marc FERRANTE, Franck ICHKANIAN, Pierre-Franck LESSEUR, Gaël MONVOISIN, Jean-François MOUSSEAU, Philippe WOHRER

NDLR : Vous trouverez plus loin un historique sommaire de la plongée souterraine en France, qui comporte certainement des erreurs ou omissions. Faites nous part de vos suggestions qui paraîtrons dans le numéro suivant, merci.


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Mises au point sur les brevets de la CMAS t a Confédératiorz Mondiale des Activités Subaquatiques est l'organisation officielle qui regroupe les Fédérations ou institutions pratiquants les sports et disciplines subaquatiques (plus de 98) soir plus d'un million de plongeurs. C'est l'équivalent de l'Union Internationale de Spéléologie (W.

la FFS et la FFESSM (initiateur et moniteur). Le but de cette refonte n'était pas de chercher à légiférer la plongée souterraine mondiale pour la faire ensuite appliquer en France, mais avant tout, de prévenir les accidents qui surviennent a l'étranger. L'action se place dans un cadre international sans interférences avec le plan français. La CMAS ne dicte pas ses règles aux pays membres sauf en ce qui concerne les compétitions qu'elle organise. Ces diplômes sont donc destinés aux pays qui veulent en avoir. Il n'a jamais été question pour moi, ni pour la Commission Nationale de Plongée Souterraine de la FFESSM de faire des brevets français de plongeur souterrain. Prétendre que les dispositions que pourraient prendre la CMAS à ce sujet seraid obligatoirement appliquées en France relève d'un soucis évident de nuire à notre discipline ou d'une méconnaissance totale des textes en vigueur. Trop de bruits, de rumeurs, de fausses informations, de calonlnies ont été lancées par un petit groupe de plongeur spéléos. Trop de temps, trop d'énergie ont été perdus dans cette affaire alors que nous en avions besoins pour d'autres objectifs qui rentrent dans le cadre de nos missions

Elle est composée d'un Bureau Exécutif, d'un Comité Directeur, et principalement de 3 Comités (Sportif, Scientifique et Technique). Le Comité Technique comprend entre autre la Commission de Plongée Souterraine dont j'assure actuellement la présidence. La CMAS élabore des standards, des brevets dans le but d'aider ses membres dans l'enseignement et la pratique des sports subaquatiques, dans l'acquisition d'une autonomie face à l'invasion de certaines organisations commerciales. Ses brevets servent d e références aux plongeurs qui veulent voyager et attester d e leurs capacités sans avoir à passer de nouvelles épreuves. Ils se présentent sous forment de cartes dont plus de 200.000 sont délivrées chaque année Par exemple, un plongeur français avec son niveau 3 peut demander une équivalence à la FFESSM qui lui délivre une carte de plongeur Les problèmes actuels "3 étoiles CMAS". Il pourra se prévaloir de son niveau de plongeur dans le monde entier Toutefois, ces brevets ne La France ne possède pas de diplôme de plongeur pour la s'imposent pas aux pays membres Ceux-ci peuvent posséder pratique de la plongée souterraine En revanche, il existe bien des leurs propres brevets, ou copier des brevets étrangers, ou brevets de cadres pour l'enseignement de notre discipline dans une structure agréée par l'une ou l'autre des fédérations Touteadopter ceux de la CMAS, ou ne pas en avoir du tout fois, sur le plan individuel, rien n'empêche un plongeur d'organiser un stage "non agréé" et d'enseigner la plongee souterraine dans le respect des règles de securite en Fiance II( peut même se faire rémunerer s'il possède un brevet d'état

Les brevets d e plongée souterraine

Lors de mon élection, des brevets de plongée souterraine avaient été établis par mon prédécesseur, Miledge Murphy, sur la base des brevets utilisés par les organisations américaines (IANTD, NACD, NSS ...). Ils s'articulaient autour de 4 niveaux pour les plongeurs, et de 4 niveaux pour les cadres. Plusieurs dizaines d e ces brevets ont été délivrés sous forme de cartes CMAS. La mission qui m'a été confiée par le Comité Technique de la CMAS était de modifier, refondre, ou de laisser en l'état les brevets de M. Murphy, lesquels auraient servi de bases, ou de modèles aux membres de la Confédération. L'absence de modifications aurait entraîné la reconduite pure et simple de ceux déjà existants, c'est à dire ceux de Murphy. Ils ont donc été modifiés et s'articulent sur 2 niveaux de capacité de plongeur (plongeur souterrain niveau 1 et 2), et niveaux pour l'encadrement (instructeur niveau 1 et 2). Ces derniers correspondent en gros à ceux qui ont étés adoptés par

Rien n'empêche pour l'instant, les structures commerciales de faire cet enseignement en France. C'est ainsi que l'on voit des stages organisés dans nos régions bien pourvues en siphons par des groupes étrangers. Les problèmes socio-économiques, qui se répercutent dans le monde de la plongée, conduisent certaines personnes à découvrir une "source" de profits en se lançant dans nos sources que nous aimerions bien explorer en toute tranquillité. Et le risque majeur se rapproche dans la mesure ou la surfréquentation de certains sites entraînera peut-être leur réglementation comme c'est le cas actuellement pour quelques cavités situées dans le nor-est de la France. Elle peut également conduire à des interdictions d'accès et un surcroît d'accidents pouvant aboutir à une règlementation que nous refusons actuellement. Il n'y a pas de brevets de plongeurs souterrains en France. La Fédération Française d'Etudes et de Sports Sous-Marins n'envisage pas d'en élaborer


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Mises au point sur les brevets de la CMAS (suite...) Vérité" et ceux qui ne veulent pas subir et se scléroser dans des attitudes d'un autre monde souterrain ? De nombreux plongeurs de la Fédération Française de SpéléoloMais il faut se rendre à l'évidence, de nouveaux enjeux gie, dont je fais partie depuis 35 ans, sont affiliés à la Fédération apparaissent dans notre petit monde, bien fermé, bien protégés d'Etudes et de Sports Sous-Marins. Ils ne comprennent Française par quelques irréductibles détenteurs de la vérité de tout ce qui pas les motifs de cette guerre intestine qui nous mine, qui nous touche le domaine souterrain noyé. Ces enjeux sont liés au fait perdre du temps et de l'énergie. Ils attendent autre chose des désir qui poussent les plongeurs à découvrir d'autres techniques, de nouveaux terrains d'exploration, de nouveaux hori- Commissions Nationales, et ils ont bien raison. En ce qui me concerne, j'ai choisi, avec l'aide de personnes zons. responsables et volontaires de poursuivre nos missions dans le Dans ces conditions, faut-il laisser la place libre aux structures domaine de la prévention, des secours et d'une meilleure connaiscommerciales qui apparaissent en France et vont sans doute sance de notre milieu souterrain. nous évincer des plus belles cavités où nous avons encore beaucoup à faire 7 Faut-il se voir imposer un enseignement et Claude Toulozrmdjar~ des techniques venues d'outre Atlantique ? Doit-on continuer Président de la Commission à alimenter une querelle sans fin née entre "les tenants de la Plongée souterraine de la FFESSM

Les enjeux

Patrick M U G N IER E X P L O R A T I O N S

Event des Camps Commune du ROUET (34)

A proximité du village, se trouve un des regards sur la circulation d'eau souterraine du causse de 1'Hortus. Suite à une tentative d'élargissement d'un rétrécissement à l'explosif, la trémie d'accès s'était effondrée. C'est dans la première partie de ce siphon, déjà plongé par F. VASSEUR, (Info-plongée No 54 ) jusqu'à -56 m à 140 mètres de l'entrée que nous sommes en cours de désobstruction depuis le 15 Novembre 1997. Dès que le passage sera de nouveau stabilisé, la poursuite de l'exploration du réseau sera réalisée et publiée. Désobstruction et exploration en cours, affaire à suivre... PLONGEURS : DESOBSTRUCTIONNEURS : Patrick MUGNIER, François TOURTELIER, Stéphane GARNIER, Frank VASSEUR, Gilles LORENTE. SOUTIEN : « LE VIEUX PLONGEUR » à Marseille.


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Camp topo en Ardèche du 8 au 10 mai 1998 Suite à la parution de l'annonce dans le dernier Infos-Plongée, le projet prend forme avec une quinzaine de participants motivés Les autorisations d'accès ont été demandées aux propriétaires après une recherche sur le cadastre local menée par Régis Brahic La Commission Nationale participe matériellement au projet et saisira les relevés sur Toporobot La sa~siedes résultats sera doublée par l'équipe du CDS 07 sur un logiciel de topographe de sa conception Ces mêmes spéléos locaux effectueront un cheminement de surface afin de raccorder précisément les trois entrées, puis lèveront la topographie des conduits exondés jusqu'aux premiers siphons L'hébergement se fera au gîte CESAM Nature de Casteijau (un croquis d'accès détaiilé sera communiqué lors de ta réservation), à proximité des sites de plongée Pour des raisons pratiques d'organisation, nous demandons aux intéressés de régler >

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à l'avance les nuités (obligation de retenir à l'avance afin d'assurer la réservation), afin d'éviter à la commission plongée du CSRE de faire une avance Veuillez régler I'ensemble des nuitées (65 francs la nuit) avant le 10 mars 1998 IMPERATIVEMENT, a l'ordre de F Vasseur au 3 impasse des jardins, 34 130 MUDAISON La réservation partira le 11/03/98 au matin Les objectifs et les équipes sont en cours de constitution, mais il y reste de la place, et quand bien même nous serions surpeuplés, il reste encore bien des siphons à topographier dans ce coin de l'Ardèche D'ici là, bonnes plongées

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PLANfi^ SITUATION -

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Sortie autoroute A7 Montélimar Direction Le Teil, Villeneuve de Berg Avant Lavilledieu, tourner à gauche, direction Vogué A Vogué gare, direction Ruoms A la sortie de Ruoms, direction Grospierres Succession de lignes droites jusqu'à un carrefour en T tourner à droite, direction Aubenas A environ 2 kms tourner à gauche, direction CASTELJAU

* NB . Seule route où les autocars peuvent passer (ne pas passer par les Vans, route en lacets très étroite et pont strictement interdit aux autocars - interdiction située après le centre à 2,8 kms selon panneau) Attention l'appellation Casteljau ne définie pas un village mais la réunion de nombreux petits hameaux ayant pris le nom d'un château surplombant la plaine Unrquementpour les cars :in route étanf trop etrolte entre 1 'alirneritatzonet le ceïltre, votrspouvez vorrs garer sur le parking à côté de I'ai~meritatron. les mznr-bzrs CESAMNalzrre frnnsyorferont les bagages jzcsqzr 'au centre, les enfants pourront monter à pretl (environ IO mmufe,~}.


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Des tous débuts de la plongée spéléo à la maturité L o r s du Festival de l'Image Souterraine de Paris, j'ai eu le plaisir d'ouvrir le festival par une présentation des tous débuts de la plongée spéléo en France, (exceptionnellenient j'ai cité quelques exploits étrangers). Lulu a pensé que cela serait intéressant, alors voilà un résumé de cette présentation. Je tiens a exprimer tout d'abord nies remerciements aux orgatiisateurs du festival et notailiment à Frédéric Badier grâce auxquels j'ai pu faire la connaissance de grands personnages de la plongée spéléologie ou de leurs descendants tels que : Soeur Marie Casteret, le coinmandatlt Philippe Tailliez l'inventeur du mot "les Mousquemers", Bernard Dellemotte qui fit partie de son équipe, Arthur Iclikanian dit "kiki",Michel Letrone. Je tiens à remercier également tous ceux qui ont mis à ma disposition leurs archives et leurs souvenirs : Henri Salvayre, Daniel André, CyriHe Brandt, Luigi Casati, Raymotid Fradin, Christian Locatelli, Frank Vasseur (photo de Henri Lombard), Martin Farr qui m'a gentiment autorisé à utiliser les photos de son livre : Darkness Beckons et François Béluche qui n'a pas compté soli temps pour tirer certaines des diapos que j'ai préseilté ce soir là. J'ai divisé la période que j'ai traité eii 3 parties correspoiidants à 3 techniques:

s RESPIRATEU

1. L' APNEE :

Armand JANET septembre 1892 En décetiibre 1892, acconipagné des frères Roche. Il visite L'EMBUT de Caussol à 10 lm1 au nord de Grasse dans les Alpes Maritimes. Il découvre alors une galerie prolongeant le lac qui était considéré à l'époque cotiinie le terinilius, descend un puits et franchi en apnée une courte voûte niouillante. NORBERT CASTERET Avril 1922 Agé de 25 ans, Norbert Casteret explore une grotte sur la cotiiliiune de Motitespan. Il est bientôt arrêté par un siphon et le mêtiie jour tente de le fra~icliir.II explore ensuite plus d'un kilomètre de première et franchi tiiêlile un deuxième sipliotl. Une année plus tard, il revient avec un anii Henri Godin et découvre les plus vieilles statues du monde.

En 1930, il tente un siphon à GOUEIL di HER, niais là le siphon ne se laisse pas franchir. Agé de 60 ans, il plongeait encore. BOB LEAKEY mai 1941 A Monsdale cavern dais le Yorkshire, il passe trois courts siphons pour atteindre Giant Hall. En 1944, il franchit le siphon tertiiinal de disapointment Pot. Sa technique : se déshabiller entièrement, prendre une profonde inspiration et se glisser dans le siphon. De plus il plonge les pieds les premiers pour pousser les graviers qui obstruent le siphon. Jean CANAC juillet 1945 Château de LACAZE Alors que dépités par la vue de la voûte toujours amorcée malgré la sécheresse, le groupe du CAF allait faire demi-tour Jean CANAC se déshabille en un clin d'oeil, prend une lanipe étanche et se jette à l'eau quelques secondes + tard ses cris de joie les rassurent. Le lendemain accotnpagné de Gilbert Daguerre, le secrétaire du CAF. Il recommence, ils atteignent bientôt un 2" siphon. Cette fois l'obstacle est très long : 20 secondes pour le franchir ! Robert de Joly lui même qualifie cet exploit d'UNIQUE t

2.

SCAPHANDRE

Nello OTTONELLI mars 1878 Assisté de l'ingénieur Bouvier, ce plongeur de Marseille descendit à une profotzdeur de 23 mètres. Ayant essayé moi - même cette techriique de plongée et ayant plongé à la Fontaine de Vaucluse, je peux vous affirmer tout le courage qu'il fallut à l'époque pour atteindre cette node des te» profondeur. PFUND Suisse 1893 Ce plongeur pénétra d'une 15 de mètres dans la source de l'ORBE. Bien plus tard en 1934 dans la Grotte du Creugenat un plongeur professionnel s'enfonça de 27 mètres lors d'une première longée, puis de 55 mètres 2 jours plus tard. NEGRI 1938 2" essai à la Fontaine de Vaucluse en scaphandre lourd. Negri prétend avoir dépassé le terminus d'OTTONELL1, mais ce fait n'a jamais été attesté. Pénéloppe POWELL et Graham BALCOMBE 1935 L'exploratio~i de la résurgence de Wookey hall colilmença en 1935 par l'équipe de Graham Balcoriibe. Le plongeur en second fut en fait ilne plorigeuse : Pénéloppe Powell. Excellente nageuse, aimant l'aventure, dotée d'un charisme certain, elle fut ina anime me rit choisie par les membres de l'équipe. Et ce


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Page 18 choix ne fut pas démenti par les faits : calme, recueillie, jainais effrayée elle réalisa les tâches qui lui furent confiées mieux que nul autre. Francliissant étape par étape les 60 tnètres séparant la salle 3 de la salle 7, y traînant 2 tonneaux métalliques pour atteindre la surface. Visiblement, il ne pouvait pas poursuivre l'exploration avec un tel matériel. Jack SHEPPARD 1936 Avec un vêtement en toile qu'il fabriqua lui-même, et qui était alimenté en air par une pompe à vélo (sic!) Jack SHEPPARD plongea dans le SI de SWILDON 's HOLE (la perte de Wookey hall) ["OU photos daus ~ ~ k t i e s s Beckons].

Tout se passa fort bien, il franchit le siphon, se deséquipa et une trentaine de tnètres plus loin atteint le 2me siphon. Au retour il dut attendre de longues minutes avant d'avoir la liaison téléphonique. De sombres pensées durent traverser sa tête pendant cette attente car il déclara une fois sorti : plus jainais ! Ceci ne l'empêcha pas de retraverser ce siphon avec une aiiiélioratioii à son système : une bouteille d'oxygène tenue entre ses janibes, dont il ouvrait le robinet à chaque inspiration. BIREBENT et COUDERC Jean - Gilbert Max 1942, dans la grotte du Bundoulaou (Aveyron), ils plongent sans fil d'Ariane. L'argile réduisant rapidement la visi, ils font demi-tour dans la touille. Couderc iiiarche au fond de l'eau et approche de la sortie. Birebent qui suivait s'agrippe à ce qu'il croit être une stalagmite. STUPEUR, la «stalagmite» se sauve ! Couderc jaillit hors de l'eau terrorisé, se croyant attaqué par on ne sait quel iiionstre inariii. Ce n'est que beaucoup plus tard qu'ils riront de ce gag. Robert LACROUX 1945 Nous sonimes à Tliouryeis dans la cotntnune de Cazals dans le Tarn et Garonne. Robert Lacroux âgé de 21 ans, aidé de deux aniis, il vient de faire la première tentative de sa vie avec un matériel qui mérite toute notre attention. Chaussures de tennis et cliaussettes, caleçon de papa, vieux pull-over, foulard, béret enfoncé jusqu'aux yeux, lunettes de plongée, ceinture de cuir avec morceaux de tuyaux de plomb enfilés. Une corde attachée au poignet ! loiig~ied'une vingtaine de mètres limite la pénétration et est de ce fait gage de sécurité. Robert Lacroux avoue lui-même qtr'il aurait sans doute pu sortir en apnée de ces siplioiis en cas de problème. Le respirateur-détendeur mérite lui aussi toute notre attention : c'est un respirateur récupéré sur un Messerschmitt abandonné par les Allemands à la fin de la seconde guerre niondiale. Pour plus de détails sur ce niatériel voir Info-Plongée no 6 1.

3.

DETENDEURS

Jacques Yves COUSTEAU, Frédéric DUMAS, quartier maître PINARD, Yves FARGUES, Philippe TAILLIEZ, MORANDIERE Fotitaine de VAUCLUSE 27 Août 1946 Invités par les édiles locaux pour tenter de lever un coiil du voile de cette in~pressioniiantesource, l'expédition failli tourner au drame. Cousteau et Dumas s'elifoncent les preniiers dans l'eau. Soudain ils sont victiines de malaises qu'ils n'arrivent pas à interpréter correctement, en effet ils ne sont pas assez profonds pour que ce soit la narcose, ils insistent. Finalement, Cousteau réalise qu'ils sont en train de se noyer, il tente de remonter, Duinas, plus atteint que lui. ne réagit pas, c'est la panique, Cousteau tente de se hisser sur la corde, Fargues en surface ne comprend pas et donne du Inou ! Cousteau voit avec désespoir Dumas sonibrer dalis t'inconscience, la fin est proche. I Dans un dernier sursaut Cousteau tente un autre essai sur la corde, Fargues a enfin coinpris que sous l'eau il se passe quelque chose d'anormal, il tire ! C'est la sortie ! Dumas est hissé sur la rive de la vasque. les premiers soins lui sont prodignés, il respire. il est sauvé ! Plus tard ils comprendront en analysant l'air des bouteilles ce qui s'est passé, les compresseurs utilisés ont aspiré leurs propres gaz d'échappement ! Guy de LAVAUR 1947 - 1948 1947 : Fontaine des Chartreux (CAHORS) Vêtii d'un passe inontagile et d'un chandail et1 laine, il effectue des plongées de reconnaissance et devant les profondeurs et les distances atteintes décide de faire appel à l'équipe du GRS de J Y Cousteau Yves FARGUES et MORANDIERE viennent donc a Caiiors Ils atteignent la profondeur estimee de 60 nletres Ils ( 11'011t ni montre, ni boussole, ni profondimetre ' Guy de Lavaur imagine alors un vêtement qui perniettrait de supporter le froid Suite a une présentation du Cdt de CORLIEU il pense a utiliser le caoutchouc n~ousse Cousteau n'y croit pas 1 car, dit - il, la pression va réduire l'épaisseur et 1'eEcacite du matériaux De Lavaur utilise donc du caoutclio~~c mousse fin. de 2,5 inm, sa femme lui suggère de le coller sur du Jersei de coton on connaît la suite que cette idee rencontrera 1948 : résurgence de Padirac : Fontaine Sairit Georges 18 juillet, vêtu de son vêtement en caoutchouc ntoiisse il atteint la profondeur de -40 mètres sans epromer le moindre froid


INFO PLONGEE NO78 Henri LOMBARD campagtle d'Août 50 Mort le S oct. 1950 à sa 9e"e plongée souterrailie Sa caiiipagne d'Août 1950 l'amena à plonger dans les siphons suivants: Grotte exurgence de ltAvencas, des cent - Font, des Fontanilles, Perte du second barrage, Exurgence de Gourneyras, de Gourneyrou, Foux de Pompignan et la grotte exurgence du Lirou où il trouvera la mort à sa deuxiè~izeplongée dans ses deux siphons. La raisoti invoquée est sans doute la présence de gaz carbonique. Vêtu d'un simple slip de bain, d'un hublot de cliasse sous-niarine et d'un scaphandre bi-bouteilles Cousteau Gagnari. Une fine cordelette métrée longue de 70 m. assurait la liaison avec la surface. Eclairage : une laiilpe étanche. Miciiel LETRONE le Clan des Tritons - 1952 Apres avoir essayé sans beaucoup de succès un appareil Coriimeinhes prêté par le Clan Claude Somnlers de Paris Le Clan des Tritons qui s'appelait alors Clan de la Veriia, decide de fabriquer eux-inêtnes leur détendeur Le 17 fevrier 1952, vêtu d'un vêtement de plongée iuodèle Tahiti acheté par la direction départementale des sports, Micliel Letrone plonge dans le siplion de la Balnie Mais le froid les paralysent, ils décident donc d'acheter des tenues plus perforniantes, inodèle Tarzan Dii coup il leur seiiible que les détendeurs fonctioiinent lnleux Les Tritons de Lyon vont plonger dans toute la France, enchaînaiit parfois deux siphons le niênie jour 1 leur palniares est éloquent 1953 siphon de la Diau, Beauiiie du Pêcher, Le trou du sorcier, Corveissiat, Baume de Dardeilnes, Foux de Sainte Anne d'Evenos 1955 Goule Noire, La Baliiie, la source du Cholet, le Gouffre Belger, la Bouiche, la Diau et Morette, Fontaine de Vaucluse, Bournillon BONNEAU et son équipe 1955 Font dlESTRAMAR Cette magnifique exurgence des Pyrénées Orientales reçu de nombreuses visites de André Bonneau et de son éqiiipe dans laquelle or1 retrouve derrière la caméra Haroun Tazieff, catiiéra protégée par un caisson Rebikoff. Jacques Yves Cousteau, Dumas et leurs carr~aradess'y rendront égalettient dans les années 55 6O Docteur DUFOUR Août 1956 Le 30 avril 1957, il franchi le siphoti 1 de GOUEL di HER (qui avait arrêté Norbert Casteret rappelons le). Le 70 avril 1957, il nieurt dans le même siphon victiiiie d'u~iehydrocution, sur laquelle il faisait une étude en collaboration avec le médecin Colotiel Lartigue qui a crée d'ailleurs le tnot HYDROCUTION.

Yves GRIOSEL, Jacques PARENT et Guy MAUREL 4 août 1958 Gouel di HER - Coume OLiarilède Nous revoici donc pour la troisième fois dans ce fameux complexe. Un an presque jour pour jour après le magnifique exploit du Docteur DUFOUR. Maurel passe le pretiiier, emmenant un combiné téléphonique. Pierre Gicquel est là en alerte avec un biberon de secours au cas où. Yves Griosel plonge en second, trop léger il ne s'enfonce pas. Angoisse de Norbert Casteret revenu sur les lieu, 2""'" essai.. .çà passe. Jacques Parent les rejoint. Tous les trois ils vont parcourir 1386 mètres de rivière souterraine jusqu'à uii siphon 2 qu'ils baptisent siphon JYG. Ce siphon sera franchi par Claude Touloumdjian et son équipe l'année suivante. Arthur ICHKANLAN 1962 Goule de Sauvas et Event de PEYREJAL Assuré par Robert Lacroux dont nous avons déjà parlé précédemment Arthur Iclikanian s'engage dans le siphon. L'assurance se fait de la surface. Il est rejoint ensuite par son aide et ils vont ainsi découvrir plus d'un kilomètre de galeries d'une grotte qui est une des plus belle classique d'Ardèche et dont les relations avec la Goule de Sauvas et la Cocalière n'était pas etivisagée à l'époque. Sen reviens à uii épisode dont j'ai parlé plus haut, je veux parler du Clan des Tritons et de Michel Letrone que Norbert Casteret lui-même qualifie d'AS des TRITONS de LYON. Je lis dans une revue spéléologique datant de 1955 les règles de sécurité que Michel Letrone décrit : « Vêtement isotherme Bouteilles séparées, pas de résenie 2 détendeurs offrent plzis de sécurlte C'est du szl~cidede plonger sans Ilaison avec le szirface, le moyen le plzis sûr es[ le deitzdorr » Que ces quelques ((évidences)) puissent faire réfléchir les quelques kamikazes qui risquent encore leur vies aujourd'hui en peiisant redécouvrir le fil à couper le beurre. Enfin, j'ai eu l'itiimense plaisir de présenter Michel Letrone, des Tritons de LYON, sur scène et de lui poser quelques questions en direct. Philippe Moya


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HISTORIQUE DE LA PLONGEE SOUTERRAINE EN FRANCE DES ANNEES 60 A NOS JOURS

L'activité de l'équipe de Michel LETRONE s'arrête après 1959, en ayant jeté les bases de la plongée souterraine actuelle, avec l'utilisation des bouteilles et détendeurs séparés et du fil déroulé avec soi, à l'aide d'un dévidoir.11 a aussi réalisé le premier stage connu de plongée souterraine. Pourtant, les années 60 voient encore un nombre noil négligeable de plongeurs spéléos en monobouteille et tirant un fil derrière eux, déroulé depuis la surface, l'information ne circtile pas toujours très bien et les mentalités ont du mal à évoluer. Du coté de Marseille, les plongeurs GARGUILO et CARCHEREUX explorent des cavités de la région dès 1958, notamment le Trou des Moulins et les Encanarix, ainsi que la Sorgue du Larzac. Garguilo est à l'origine de la fondation du G.E.P.S. (Groupe d'Exploration de Plongée Souterraine) qui va s'illustrer par de grandes plongées pour cette époqire. Garguilo est aussi à l'origine d'un des premiers stages connii de plongée souterraine dont nous n'avons que peu de renseignements. Le GEPS va se développer sous la houlette de Jean Louis VERNETTE à partir de 1965, bientôt rejoint par un petit je~inequi monte, Claude TOUL,OUMDJIAN. Ce dernier a déjà réalisé une plongée de 320m à Port Miou en 64, et réalisé de belles plongées à la Foux de Nans et -5Gm aux Encanaux. Les deux compères vont obtenir de beaux résultats avec 400m à Port Miou en 66, 400ni ail Bestoua~len 67 et 870m à Port Mioit en 68, ce qui est Lin record pour l'époque, avant d e se brouiller comme il arrive souvent quand on se cotoie trop ... Le GEPS sera dissout en 73, Vernette continiiera à plonger jusqu'en 74, quant à notre Touloum, il est tau-jours là après avoir continué ilri beau parcours de plongeur souterrain tant en grande profondeur avec utilisation de mélanges divers qu'en distance "à fa palme". Il aura aussi une longue carrière à la tête de la commission plongée de la FFESSM, place qu'il occupe tottjours aujourd'hui. Parallèlement au GEPS, un autre groupe moins connu d e cette région, la 2èrne AIX, avec VEDERE et GROSELLE, a réalisé quelques belles plongées, au Goueil di Her en particulier. Du côté d'Ailgoiilême se crée le CRSA en

1966, dirigé par Michel SEGUIN, qui comrnence modestement l'exploration de la Touvre, et se distingue surtout par ses inventions tout azimut, tels les premiers carénages de bouteille, le rnatériel topo siibmersible, les caméras et les abaques de calcul des temps de plongée, les manos sur détendeurs étant pratiquement inexistants à cette époque. Dans la région parisienne, la section plongée du CCDF (Campin2 Club de France) voit naître une équipe de plongeurs spéléos avec Alain FIGUIER, Jérome DUBOIS. et Bertrand LEGER en 1964. Ceux ci vont évoluer au contact des plongeurs belges de la Société Spéléo d e Namur qui explorent des ca~.itésen Ardèche, et surtout le réseau de Foussoubie où Lucienne GOLENVAUX abait réussi à progresser dans 1'Event sur 150m en 1962. Accompagnée de Bob DESTREILLE et Jean Mane L E F E B V E , elle franchira en 67 le siphon terminal reliant la Goule à l'Event. Naturellement, ces plongeurs de l'impossible étaient la plupart du temps équipés d'une monobouteille et trainaient une corde derrière eux. Quand ils utilisaient un dévidoir pour les grandes plongées évoquées ici, ils coupaient parfois le fil sans l'attacher et les accidents ont été souvent évité de justesse! Bob Destreille réalisera aussi quelques belles premières en Ardèche, notamment à Font Vive en 72. Bertrand LEGER va très vite émerger du lot et deveriir l'un des plus grand plongeurs spéléos français, jusqu'à sa disparition brutale en 1984. Ses explorations en résurgence, en fond de trou ou en post-siphon seront nombreuses sur le territoire karstique français et ses premières longtemps inégalées. Son idôle. modèle et ami est l'allemand Jochen HASEN-IiAYER. qui est un grand précurseur en matière de plongée souterraine tant par ses exploits que par son niatériel d'avant garde. C'est un des premiers à avoir utilisé des manomètres submersibles, un vêtement sec, un recycleur et divers accessoires jugés courants aujourd'hui. Ses grandes premières étaient aussi en avance sur l'époque, et il conservera cette avance jusqu'à ce bére accident de décompression qui le cloue a~ijoiird'hiiidans un fauteuil roulant. Installé à Grenoble, Bertrand réalise beaucoup de premières en solitaire. mais fera aussi équipe suivant son humeur souvent changeante avec des aiitres plongeurs d e haut niireau comme


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variantes propres au milieu. 1969: Ded MEOZZI, l'inventeur d e la méthode actuelle de remontée aux bloqueurs, se noie au Trou du Bret, près de Grenoble, dans un passage en décapelé oii ses bouteilles lui échappent. 1970: POTTIER se perd au Blagour, en Dordogne, et les recherches seront arrêtées suite aux déclarations de certains plongeurs du secours. On retrou1,era son corps longtemps après alors qu'il avait vécu une vingtaine de jours derrière le siphon en attendant vainement qu'on vienne le chercher ... 1971: Pierre Jean DEBRAS et un collègue décèdent derrière un siphon à Cadrieux, dans le lot, victinies d'une poche de gaz toxique. 1972: MOISE se noie dans le siphon aval de la Mescla,près de Nice, victime du courant violent. 1973: Didier BLOCH et l'abbé Christian DEVAUX se noient dans la grotte des Planches, dans le Jura. Le premier s'est emmêlé dans le fil d'ariane qu'il avait omis d'attacher au terminus Une autre personnalité de ce secteur aura une grande influence sur la plongée souterraine de la progression et le second a tenté de l'en sortir jusqu'à la fin. française malgré un temps relativement court 1975: FRANCZIA KISS se noie en profondeur d'activité réelle, c'est Jean Claude FRACHON, au Goul du Pont, en Ardèche, avec d e mauvais touche à tout de génie qui réactivera de façoii détendeurs. durable la commission plongée de la FFS, crée1976: Jean LASNIER, plongeur subaquatique ra le bulletin désormais célèbre de liaison de la inexpérimenté, se perd dans la source du Pladite conimission : INFO-PLONGEE. ney, en Haute Saône, trouve une cloche et atIl lancera surtout les stages de plongée soutertend vainement les vrais secours, après avoir raine en 1976, qui obtiendront immédiatement balisé sa position en laissant choir sa bouteille un grand succès international et qui sont touvide. Les pompiers dépêchés sur les lieux ne jours une référence actuellement en matière de prévenant le Spéléo Secours que le lendemain, prévention et d'apprentissage de cette disciplià court d'air qui est resc'est un cadavre mort ne. sorti de la cavité. Dans la région lyonnaise, le groupe du GRPS , 1976: Claude CUZIN se noie au Groin, dans dirigé par les frères EROME, s'occupe princil'Ain, suite à un essoufiement dû à la panique. paiement de l'exploration de la grotte de Thaïs, A 250m de l'entrée, son direct-système s'est dédans la Drôme, dès 70. clampé et ne comportant pas de bille d'arrêt, c'est tout l'air de son bi- bouteille couplé qui Dans la région d'Annecy, les plorigeurs du Club s'échappait. Subaquatique Alpin, des spéléos du Club Tro1978: Serge DAYMA se noie dans la vasque de glodyte Novel et du S.C. Annecy créent le St Sauveur. dans le Lot, au cours d'une séance Groupe d'Etudes d'Hydrologie du Semnoz en d'initiation. 1970, après avoir débuté dans la résurgence du Roubioz en 66 et le réseau de Banges en 68. Ce Malgré tous ces accidents, cette décennie a été dernier focalisera les efforts de l'équipe de Romarquée par un accroissement de l'évolution bert JEAN BAPTISTE pendant de non~breuses technique: rendant la progression en siphon années. plus fiable et la sécurité moins aféatoire. Les années 70 voit I'émergerice de nouveaux En 75, J.C.Frachon écrivait dans Info-Plongée groupes et individualités, et la confirmation que les vêtements à volitme variable( vêtements d'équipes déjà bien constituées. secs) n'étaient pas adaptés à notre discipline, la fin des années 70 voient la tendance s'inverser On peut aussi noter une recrudescence des accinettement suite à l'amélioration de ceux-ci. dents en plongée souterraine, due en partie au nombre croissant de pratiquants. Ides années 50 Les torches sur les avant-bras disparaissent au avaient tué par manque de matériel adapté, c'est cours de cette décennie pour se fixer sur un casle cas encore pour les années 70, avec quelques que mieux adapté. Daniel ANDRES, Jean Louis CAMUS, ou Frédéric POGGIA. Ces trois là feront aussi de belles carrières en solo, qui lie sont pas terminées aujourd'hui. Dans l'Est de la France, des équipes se forment aiissi sous l'impulsion de Lucien CESCIE1,SKI et Pierre PETREQUIN en 1966, et pour l'exploration des grands réseaux Franc- Comtois comme le Verneau. Ainsi se crée la fameuse Société Hétéromorphe des Amateurs de Gouffres (SHAG), avec de fortes personnalités comme Yves AUCANT, groupement qui sévit encore fortement de 110sjours. Tout près, dans la région dijonnaise, nait aussi pour longtemps un pôle de plongée souterraine tourné vers l'exploration de long réseaux postsiphons, et plus tard spécialisé dans les secours tout azimut. L'équipe commençée avec Jean Pierre RORATO dès 1962, s'étoffera au fil des années de plongeurs efficaces et nombreux.


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La compensation du lestage par adjonction d e polystirène sur les bouteilles disparait ail profit des bouées et poches gonflables devenues plus solides. Les détendeurs deux étages se généralisent, et l'adjonction de manomètres siibmersibles permettent au plongeiir de ne plus extrapoler sur sa consommation. Les sanglages rapides de boiiteilles se généralisent et la protection des robinetteries est inilentée. Des techniques risquant d'être néfastes, comme le fil d'acier de Jochen Hazenmayer, constituant un piège à plongeurs en vieillissant, finira par être abandonné. Cette décennie voit aussi l'accroissement des longueurs parcourues en siphon, comme la traversée du siphon de la Balme en Isère réalisée sur 91.5111 par Bertrand Lèger, après que Jochen ait plongé sur 930m dans la Rinquelle, en Suisse. 1976 voit l'éclosion de toute une nouvelle génération de plongeurs. Fredo POGGIA fait des débuts fracassants dans la Diau, en Haute-Savoie. En Savoie, l'équipe FANTOLI, DURAND et CAILLETTE explorent de nombreux fond de trou difficiles. Le Spéléo Club de Lyon, avec BUGNET, L,ICHERON et CHENEVIER entame des explorations dans la grotte de GOURNIER, sur les contreforts du Vercors, et réalise les premiers bivouacs post-siphon pour achever les découvertes. Roland Chenevier y laissera d'ailleurs sa vie au retour d'une course dans la rivière en crue. Les suisses de Genève, avec PAHUD et VIGNY, sévissent aussi dans la Haute Savoie et l'Ain. Dans la région bourguignone, deux clubs alignent les premières; la société Spéléologique de Bourgogne avec Robert LAVOIGNAT, et le Spéléo Club de Dijon avec l'équipe LE BIHAN, LAUREAU, MICHEL et DEGOUVE. La région de Montpellier est écumée par deux cliibs, le GERSAM et le CLPA, avec les frères GILLES, P.PARROT et A.MASSON. En 77, des équipes de Paris commencent à faire parler d'eiix: les Plongeurs Spéléos de Paris, sous la direction de Joel ENDEWELL, et les frères LE GUEN du Spéléo Club de Paris. Ces derniers commenceront tout de suite très fort avec des plongées à longue distance en Ardèche et à Landenouze, dans le Lot, en 78. En 78, le Doubs et la Haute-Saône voient poindre les activités du GS Catamaran avec George GRIME.

Cette année voit aussi le début des explorations en France du GLPS, groupe suisse de Lausanne qui a comme leader Olivier ISLER. Des exploration au GOURON, dans le Doubs et au Petit Goul d Bourg St Andéol sont réalisées. En 79, Le GS des Vans explore les cavités de l'Ardèche, surtout les siphons fond d e trou, avec PIEDOY, BENARD et Jean Marie CHAUVET qui est encore loin d'avoir troiivé sa grotte. Cette année là, des petits jeunes débutent et vont bientôt faire parler d'eux dans le landernau de la plongée souterraine, le "Darboun" VERGIER et le "RAGAÏE" PENEZ. Du coté de Toulouse, un groupe se forme avec entre autre GUYONNEAU, MILLON et SAIM, qui plongaient déjà au sein d'autres entités. Pendant cette décennie, les américains de Floride plongeaient dkjà des siphons sur de très grandes distances, souvent à des profondeurs moyennes de 50m, atteignant parfois les 100m. Mais les conditions et les mentalités étaient bien différentes de notre vieille Europe. Les années 80 vont consacrer l'essort de tous ces groupes constitués et autres individuels, les distances et les profondeurs en siphon vont nettement s'améliorer . Les causes en sont multiples: La fiabilité de plus en plus grande du matériel, l'arrivée dans la panoplie des plongeurs spéléos de grosses bouteilles, de propulseurs et une généralisation des vêtements secs. Une maturité de ces plongeurs qui abordent les explorations avec un niveau technique éi.olué. Un certain esprit de compétition souvent inavoué oii refoulé. Enfin, beaucoup de plongeurs sortiront de l'hexagone pour aller voir ce qui se passe ailleurs, chose qui n'était guère arrivée auparavant. Bertrand Lèger continuera à réaliser de belles premières sur notre territoire, et hormis une incursion en Libye pour Hydrokarst, la plupart de ses exploits auront pour cadre le Lot et la région Rliône-Alpes, jusqu'à sa mort en 84. L'équipe du Spéléo Club de Paris. entrainée par Francis Le Guen, aura aussi sa belle moisson de premières, et surtout l'exploration de Cockebiddy Cave, dans le désert australien, avec plus de 5000m de siphons parcourus. Francis fera une belle carrière en solo à la suite de cet exploit en alignant un nombre impressionnant de grosses premières, et sa plume géniale fera la joie des lecteurs de plusieurs revues spécialisées ou non.

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Page 23 Claude Touloumdjian restera dans le peloton de tête avec de belles explorations en solitaire, ou aidé par une solide infrastructure comme sa plongée dans Fontaine de Vaucluse avec l'aide de la Comex, où il atteint la profondeur de 10Sm . Il est talonné de près dans cette quête par Jochen Hazenmayer qui finit par mettre la barre à 205m en 83, profondeur qui restera longtemps inégalée. Claude fera aussi une belle prestation dans le Bestouan en remontant de 1850m à la palme. Enfin, la Doux de Coly, en Dordogne, est attaquée par vagues successives par l'équipe d'Olivier Isler, renforçée par une représentation européenne de la plongée souterraine. Des accident jalonnent hélas aussi toute cette décennie; je passerais sur tous les décès hors du cadre des siphons, de quelques plongeurs connus. 1981: Patrick ROUILLON décède dans la grotte de la Trouillette, dans l'Ain, vraisemblablement à la suite d'une hypothermie par manque de vêtement sous son "volume". 1982: Philippe LELOUP décède au Moulin du Cru, dans le Doubs, derrière une trémie qu'il venait de désobstruer et qiii s'est refermée sur son passage. 1983: Daniel CIFUENTES se noie à la 'rouvre d'Angoulême dans des circonstances mal déteminées ( peut-être blocage des premiers étages par encrassement des filtres par du charbon actif> 1984: Christophe WEHRLE se noie dans la résurgence de Fourbanne ,dans le Doubs, emmêlé dans le fil d'ariane. 1984: Eric SEGOND s e noie aux CENT FONT, dans l'Hérault, après une descente à 93m à l'air. 1986: Xavier GOYET meurt à St Sauveur, dans le Lot, brutalement au palier, en changeant de mélange gazeux, Il était assisté ce jour là par Frédéric BOILEVE, qui décèdera aussi quelques annés plus tard non loin de là, dans L,andenouze, après avoir défié les lois de la plongée aux mélanges. 1986: Jean Louis MANSION se noie à la Source du Loiret après avoir négllgé les bons conseils sur l'orientation de la sortie. Les années 90 voient la montée de nouvelles équipes, la consécration d'autres déjà bien constituées, et l'apparition d'une branche hybride de la plongée souterraine, phénomène venu d'outre atlantique sous le vocable de plongée "Tech", qui fait figure de "Canada Dry" et sert surtout sur le plan commercial. Ceci dit, nous ne pouvons pas ignorer cette tendance et prendre le meilleur de ce qu'elle peut nous apporter, corn-

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INFO PLONGEE NO78 iîle certains matériels revus et corrigés par les américains. C'est aussi l'époque des recycleurs qui reculent de beaucoup les limites de l'exploration en plongée souterraine, ainsi que les décompressions au sec dans des cloches fixées aux parois des siphons. Des nouveaux noms apparaissent au firmament des grands découvreurs: Marc DOlJCHET et son équipe de marseillais poursuivent l'oeuvre de Touloum en repoussant les limites de la plongée tous azimuts, notamment à Port Miou. Bernard GAUCHE et son équipe du Sud-Ouest réaiisent de belles premières comme la traversée "La Finou-Padirac". Franck VASSEUR et le Celadon multiplie les explorations, en particulier sur le Sud de la France. Fred BADIER et son équipe sévissent en Ardèche, Jean Marc LEBEL dans l'Est. Christian THOMAS et Philippe BRUNET, après le Portugal, les Açores et la Nouvelle Calédonie, s'exportent au Yucatan. Enfin, Pascal BERNABE et ses "gros nains" pulvérisent les records de profondeur dans des trous où ça plonge ... avec dernièrement plus de 220m dans Fontaine de Vaucluse. Cette époque marque aussi une recrudescence des accidents de plongeurs "mer" s'aventurant inconsciemment dans les cavités, surtout après la découverte de la grotte Cosquer. Généralement, ils s'arrangent aussi pour se noyer à plusieurs. Les plongeurs "Tech" ne sont pas exempts non plus de ce phénomène, prouvant s'il en était besoin qu'il faut aussi en plus un passé de plongeur spéléo pour s'en sortir. Nous sommes actuellement à une période charnière de la plongée souterraine, où les frontières d e profondeur et d e longuetir ne semblent plus avoir de limite, et où seul joue le facteur humain. Période aussi où nous risquons de perdre nos libertés de pratique avec la fermeture de plus en plus fréquente de nos terrains de jeux, des risques de commercialisation de notre activité et d'autres barrières que 11ous sommes capables nous même de nous dresser. Je pense qu'il est temps pour nous tous d'agir et faire en sorte que nous ayons encore longtemps la joie de découvrir de nouveaux horizons dans une liberté totale de pratique, qui seule est génératrice de bons résultats.


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Plongée à Illamina Septembre 1997 Jean-Paul a r d i a , Brice Maestracci, Oxyknrst FFS, Cercle des Siphonnés - FFESSM A Sainte Ertgrâce, dans Ies @rénéesAtlantiques, dans ln retenue artl'ficielle du bar, ~ rage Izydroélectriql~e,s 'orivrent les d e ~émergences principales du massi$ de ln Pierre Saint Martin :BENTIA (système Saint Vincent) et TLIJAMINA(système Saint Georges). BENTIA collecte les eaux de In partie nord du massif (gouffre de la P.S.M., Lnnné Peyret, etc et Tllamina de la partie sud et ouest (BU56, AN8, Arrestéliako Ziloa), Cette der~ière,In plus importante, ri un moilule mtzyen anrtuel de 5m3/s. A A ~ stade actuel des e7~pIoration.~, la distance est de près de 5 kilonzètres 6 vol d'oiseau entre l'extrême aval de la rivière de Laklzoura daris Arrestélia, principal apport (le I'&nerge~zce,et Zllnmir~aLe dénivelé est d'environ. 250 mètres.

...)

Le 6 août 1953, a lieu la première plongée en scaphandre autonome de l'émergence dlIliamina par les Scouts 1,yonnais M. L,ETRONE et EPELLY. Tls franchissent le siphon 2 (1 7m / -6) et jugent trop étroit le siphon 3 qui suit, 100 mètres plus loin. Le 9 septembre 1979, D. MKI,ON et J.D. LARRIBAU, franchissent d nouveau le siphon 2. J.D. LARRLBAU, reconnaît le siphon 3, en apnée, j usqu'à -7.

Le 5 octobre 1980, J.D. LARRIBAU et G. CIUPA, dans le siphon 3, avancent de 50m, jusqu'à -27. Le 28 août 1981, J.D. LARRTBAU, M. LAUGA et P. TRESSE reploilgent Illamina sans trouver d'issue dans Ie siphon 3 (50m 127). Le terminus leur semble trop étroit. Des passages étroits entre le siphon f et 2, interdisent tout franchissement en plongée, inévitable lorsque le tac est rempli.

Le 20 août 1997, c'est la vidange décennale du lac de Bentia où s'ouvre Illamina. En deux jours, Ie lac s'est vidé entièrement. Au niveau de l'émergence, l'eau a baissé de 10 à 11 mètres. Le décor est fantastique : arbres décharnés couverts de vase et d'argile, f ils d'Ariane inutiles pendus, haut dans les branches et l'eau fumante qui s'échappe régulièrement du vaste porche d'IlIamina qui siphonne malgré tout, donnent l'ambiance. ( Le 26 août, je plonge à Illainina et après avoir franchi une courte voûte mouillante (3m / - 11, je me retrouve dans la grande diaclase visitée de nombreuses fois lors de chaque opération de traçage et qui est maintenant exondée. Je cherche en vain, entre des blocs noyés, le passage LARRIBAU qui me conduira vers l'amont. A la fin de cette incursion, Tl me reste à fouiller deux passages entre d'énormes strates décollées, sur un côté de la diaclase. Le 30 août Olivier GASPE et Eric ROHMER qui viennent de faire une reconvlaissance dans la source ont découvert le passage LARRIBAU exondé, à hautew des énormes strates, sur le côté gauche de la diaclase. Ils ont balisé le chemin avec un fil d ' h a n è et sont parvenus dans une grande salle, devant un second siphon. Le 9 septembre, je trouve immédiatement le passage GASPE-ROHMER et je plonge le siphon 2 (JeanDaniel LARRIBAU 1980 ou M. LETRONE 1953) : 25111 / -7. Le siphon est étroit et complexe. En fait, on traverse plusieurs fractures. Je retrouve des bribes du fil d'Ariane posé par mes prédécesseurs. Ce siphon débouche dans une belle galerie exondée, où il faut d'abord marcher entre des blocs et ensuite nager pour arriver devant la vasque du siphon 3 (impressionnante et profonde), après un bref et facile passage rocheux. II faudra revenir avec suffisamment d'air et un "stab" ou une "fenzy".


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RESURGENCE D'ILLAMINA RlViERE SAINT GEORGES PIERRE SAINT MARTIN

NORD L.

1

Topographie J.D. CAHRIBAU OBcembre 1980

Goordonricies : x

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340.6 15

v = 82.910

C,ornpl&rnenttopographique piarig&trJ.P. GUARDR .Sqmmbre 1997

Assisîarlce B. MAESTRACCI

WmARST -CERCLE DES SIPHONNES

ASSOCIATON M S RECHERCHESSPELEOLOOWUES INTERNATîCWUES A LA RkRHE SAINT MARTIN


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Le 1 1 Septembre, retour à Illamina. Le passage de la voûte mouillante d'entrée se fait sans problème. Brice, qui prend soin de moi, transporte le bi9 dans les étroitures. Le matériel arrive sans encombre devant la diaclase noyée du S3. Je passe ce court siphon en 4mn avec un 4 litres pour économiser mon big. L'eau est froide, claire.. .tout va bien. Avec un peu d'émotion je me retrouve devant la vasque du S3. Pas de fil. Je descends rapidement une grande faille dont la base est encombrée de blocs. Mon détendeur de gauche est dur et me donne l'impression de vibrer exagérément. Comme le service après vente est loin, je m'en accommode. L'eau est là aussi très claire. A -20m, je retrouve un morceau de fil enroulé autour d'un bloc. C'est la seule trace du passage de mes prédécesseurs. Le boyau est beaucoup plus étroit, mais cela ne dure pas. Je fractionne plusieurs fois en essayant de suivre au maximum le plafond en "V"inversé. Je suis à -30/-32. Brusquement, après 80m de fil, la galerie plonge à nouveau jusqu'à -45m. J'attache mon fil et je coupe, car je suis en limite d'autonomie. Je suis au plafond de la diaclase qui semble continuer à plonger sur encore IOm, dans une eau un peu plus laiteuse (Le fond peut être...). Le courant est faible. J'entame une lente remontée et commence mes longs paliers, car l'ordinateur a sanctionné Ie temps passé à équiper et a basse température de Peau. Dans mon vêtement humide, je grelotte de longues minutes à -3111. J'ai très froid. La sortie se fait sans encombre à part un léger problème d'oreille qui m'oblige à m'y prendre à deux fois pour passer le S3. J'ai parcouru lOOm dans le S4 pour m'arrêter à -45m dans ce qui peut être le début d'un vaste réseau noyé. Je regrette un peu d'avoir passé du teinps à équiper correctement, mais c'est un choix et if ne faut pas revenir dessus. J'aurai peut être pu atteindre -60m ou prolonger le développement. Je pense après cette plongée à revenir le pius tôt possible avec des bouteilles relais. Le 12 Septembre, nous apprenons par les techniciens de la centrale de Licq, qu'à partir de midi, ies

vannes du barrage ont été fermées. A 22 heures, nous allons voir les résultats : l'eau est montée de 4m au barrage. Au Pont d'Enfer, à proximité de l'émergence, le lit de la rivière est couvert par 50cm d'eau. Illamina 97, c'est terminé ! ! ! 13 Septembre 1997 : Illamina - SainteEngrâce. Le lac de Bentia est presque plein. L'eau arrive à 2 mètres du niveau maximum DONNEES TOPOGRAPHIQUES :

Cette plongée a ajouté 50 mètres de plus a la très fidèle topographie réalisée par J.D. LARRIBAU en 1980. Profitant de nos observations, nous avons apporté quelques modifications minimes dans le dessin. Le développement est donc de actuellement de 390 mètres pour un dénivelé de -45 / +IO. La résurgence s'enfonce dans le massif de 230 mètres en suivant un cap de 246".


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NIOUZES [a]

La fontaine de la roche Auxon dessus -Doubs (874,74 - 26 1,49 - 243 m) Au pied d'un éboulis, lui- même à la base d'une falaise masquée par la végétation, s'ouvrent la source pérenne de la Roche et à quelques mètres son exutoire de crue : la fontaine de la roche. Celle-ci a été désobstruée par la SHAG pour livrer 3 10 mètres de galerie aquatiques. L e siphon terminal, à 170 mètres de l'entrée avait été plongé sur 5 mètres par le même club (A. Gauther, bulletin de I'ASE - 1987). Après avoir franchi cette zone siphonante constituée de quatre courts siphons, nous avons pu explorer et topographer plus de deux kilomètres de galeries nouvelles comportant quelques siphons. L e développement total de la cavité atteint 2602 mètres pour 11 courts siphons franchis. UIi article descriptif détaillé avec photos post-siphon paraîtra prochainement dans Spélunca. Participants : T. Baritaud, J-M. Lebel, L. Osvald - Mai à septembre 1997. [1] Inventaire spéléologique du Doubs - tome 2 pp. 5759 - Gpek.

Résurgence de la Beaume Scey sur Saône - Haute - Saôiie (872,60 - 303,30 - 215m.) La SEIAG, le SC Vesoul et enfin 1 7 A S W S se sont succédés de 1980 à 1993 (cf. [Il, point extrême et topo S . Redoutey) pour explorer cette résurgence de la rivière souterraine du Deujeau, en particulier (cf. [2]). En préalable, la traditionnelle redésobstruction de le vasque d'entrée : blocs et quelques débris de canettes et bouteilles de whisky (le passe temps apparemment fort prisé d'une certaine jeunesse locale étant le remblaiei~ienta l'aide des mêmes matériaux). Le temutlus de Sylvain à 600 mètres au S2 a été revu sans pouvoir espérer trouver la suite : dans un volume noyé probablement vaste et avec une visibilité de inoins d'un mètre, le problèiiie était LUI croisement amusai~t entre le jeu de l'aiguille dans Lule botte de foin et le colin - maillard. OLe lendeniain, exploratioil de 50 mètres de conduit noyé se développant à la profondeur de -2 mètres et dont le départ est situé à 200 mètres de l'entrée dans le S 1. Arrêt sur une queue de diaclase étroite. La visibilité étant toujours exécrable (50cm.) une éventuelle suite a PL! être manquée.. .

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25 et 26 / 10 / 97 - D. Graiidcolas, J.M. Lebel. [l]"résurgence de la Baume" - sous le plancher - ASE 1994, n09 pp. 168-169 - D Grandcolas, J . Moine, S . Redoutey . 121'' le plateau karstique d'Arbecey" - sous le plancher ASE 1996, nO11, pp.59-60 - D . Grandcolas.

Gouffre du Pré Jean d'Achey Filain - Haute-Saône (888,3S - 288,18 - 278m.) Par un puits busé au milieu des champs, on accède à un laminoir argileux d'environ 50 nlètres. Puis une galerie aisée permet d'atteindre le siphon aval environ 100 mètres plus loin. Celui-ci avait été reconnu jusqu'a une étroiture à -5 mètres (GS Catamaran, SC Vesoul, SC Teufions, SC Dijon ?). L'droiture (laminoir argileux) a été franchie mais 1 'arrêt à 13 mètres -8 a été motivé (vraiment!) par un nouveau laminoir argileux de moins d'un décimètre de haut et dans une turbidité infernale. 8.2;97 / J.M. Lebel, L.Osvald. [Ilcavités et phénomènes karstiques de la Haute-Saone GS Graylois, 1978 - R. Nuffer. J.M. Lebel - Ligue Spéléologique Lorraine, com. plongée, 7 rue de G1 Clinchant - 54 000 Nailc~.. Vends cause noiiveue tendance (sérieux s'abstenir) : - 10 m3 Trimx 18%02/42%N2/40%Heet 5 m3 Surox 40%. - 1 analyseur d'oxygene Vandagraph VN202 - 1 Aquazeep bien monté (gros calibre) - 1 cithare de transvasement - la collection complete de «par tous les trous)) ou échange contre : - 1 carnet topo TSA - 1 compas Suunto SK6 ou digital Uwatec - I paire de pattes au gaz spéciales post-siphon - la collection complète de ((Karstologia)) - 12 flacons de prélèvement d'eau pour analyse (c'est par 12 aussi ?) La tendance Tech semble passer de mode, il semble di1 meilleur goût de s'interresser aux cavités et au Karst, nu1 doute que l'on ne va pas tarder à faire dans le cl-iiantifique. Pourvu que l'on ne deviennent pas des MOUTONS....(note : je préfère tout de même le Teck ail noyer !).

J'en profite pour faire reinarquer à mon cher Frank (11ifoPlongée n077) que je ne suis pas de son avis Ce n'est pas parce qu'on est loin qu'on ne peut pas dire du mal, la preuve : « Le Frank et sa bande de gouines, c'est nen que des GROSSES PRETENTlEUSES » (cf 1121) [12] Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages - M Audiard - 1968 [a] NIOUZES çà fait plus Tequeue diveur non

7(

Philippe bIova)


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RESUXtGENCE de LA BAUME 70 SCEY-SUR-SAร ~

รงCOUPE SCHEMATIOUE

PLAN

Topographie: ASHVS 1993 S. Redoutey En nison de la turbidit4 constitnle de l'eau, la topographie de la *urgence n'a pu se faire que sous forme elliptique.

B r m h Owst : J.M. Lebel 26.11.91


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Miclzel Letrone des Tritons de Lyon Il a dans la bouche îrn erizbozrt Misfial monré sur un embout Godel, qzrr pernlettnrt de chnger de détendeur sans orritrir la bouche. A 2'arde d'un levier l'arr arrhmt tantôt d'un Mistral, tantôt de I 'azrtre, ... pratrqzre dans les ea~rxpol1zrée.s. (Photo Mrchel Le frone)

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