Bulletin de liaison de la Commission Plongée FFS
SOMMIRE : Editorial Accident du Bief Goudard Doux de Coly Activités du S.C.Dijon Remejadou Explos F.Poggia Grotte de la Cascade Plongées en Croatie et Bosnie La Douix de ChatilionlSeine Les siphons les plus profonds
Fédération Fraizçaise de Speléologie - 130, Rue St Maur - 75011 - Paris - Tél: 01 43 57 56 54
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- Chvisdan Locatelli
La Commission Plongée va connaître quelques transformations en 1999. Tout d'abord, je démissionne de ma fonction de président, que j'assume depuis 1981. Joelle Locatelli, en tant que vice-présidente élue par le Comité directeur de la FFS. assurera l1intéEimjusqu'à la fin du mandat, soh octobre 2000. L'équipe actuelle continuera à oeuvrer derrière elle : Bernard Giraud pour la trésorerie, Philippe Moya et moi pour la réalisation d'Info-Plongée. Une importance plus grande sera donnée aux délégués régionaux qui le souhaiteront, afin de les impliquer plus activement dans la démarche politique de la commission. Nous espérons ainsi que l'information circulera plus rapidement entre tous les plongeurs. Le Pôle de Lyon, rarement utilisé jusquà présent par notre commission, le sera davantage à l'avenir afin de décharger les responsables de certaines tâches fastidieuses. Nous devons aussi parler hélas de sujets moins gais : Un double accident a endeuillé notre communauté cette année. Freddy Sonck a disparu dans l'exurgence du Bief Goudard, dans le Jura, et
Nicolas Maignan a trouvé la mort pendant les manoeuvres de retour du corps vers la surface. Ce dernier accident doit nous amener à réfléchir sur les précautions à employer lors des recherches nécessitant l'emploi des mélanges gazeux. Une réunion, organisée par Frédo Poggia, Conseiller Technique National du SSF, se déroulera à Lyon les 1 6 et 17 janvier 1999. Elle concerne en premier lieu les Conseillers Plongée Inter-Régions (CPIR), mais aussi ceux qui veulent intervenir de façon constructive dans cette rencontre. Divers sujets seront abordés, notamment les relations avec les conseillers techniques et la gestion de surface, comment évaluer le caractère d'urgence d'un accident de plongée en siphon, ainsi que les spécificités liées à la plongée profonde. De nombreux autres sujets sont à l'ordre du jour. Pour cela, il faut impérativement s'inscrire auprès de F. Poggia - 12, Rue Turgot - 38100 Grenoble, ou Lui téléphoner au 04 76 24 43 85. Ceci avant le 3 janvier. ' VOUS SOUEn attendant, l'équipe dfInfo-Plon,uee haite à tous de bonnes explorations pour votre petit Noël, ainsi qu'une année 1999 fructueuse en découvertes.
Robert LACROUX Nous avons appris le décès de Robert Lacroux, à la suite d'une longue maladie. Robert fut le premier directeur de la Commission Plongée de la FFS. Dès 1944, il plongeait sous terre avec un matériel de récupération dément, trouve dans un avion (voir le NO61 d'Info-Plongée), Reprenons l'historique de la commission que Jean-Claude Frachon a publié dans Spélunca N02- 1977 : " Lors de la fondation de la FFS, en 1963, est créée une Commission Nationale des "Plongeurs spéléologues", dirigée jusqu'en 1965 par Guy de Lavaur. Peu de réalisations concrètes durant ces deux premières années, sinon la publication d'un historique de la plongée en grotte, d'ailleurs incomplet. De 1965 à 1968, la direction est reprise par Henri Gargiuilo. Il effectue une enauête nationale, qui lur permet de recenser & plongeurs, membres de 14 clubs différents. D'autre part, la commission se réunit périodiquement, pour des
échanges de vue techniques, notamment lors des Congrès nationaux FFS. En 1969, Robert Lacroux succède à W.Garguilo. Le Groupe des "Plongeurs Spéléologues" prend alors le nom de Commission "Plongée Souterraine" de la FFS. R. Lacroux réalise d'abord une nouvelle enquête nationale (avril 1969) qui recense 66 plongeurs, appartenant à 29 clubs. Puis un premier "Colloque National" réunit environ 80 participants à Lyon, en novembre 1969. Le succès de cette rencontre incite R. Lacroux à en organiser une seconde, qui se tient à Lyon en avril 1971, avec une cinquantaine de participants (Lacroux, 1970 - Wumbel, 1971). Divers groupes de travail sont alors créés, mais il en sort peu de résultats concrets et la commission voit s e s activités tomber en sommeil pendant deux ans., En 1973, Jean-Claude Frachon reprend la direction de la Commission et jette les bases de son fonctionnement actuel.
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L'accident de plongée souterraine du 19 juillet 98 au Bief Goudard a Villard-suruBienne- France Une équipe de spéléo-plongeur belge explore un siphon peu connu du Jura. Au cours d'une plongée profonde, à Freddy Sonck ne remonte pas. Les recherches dureront quatre jours. Ce sauvetage mené par le Spéléo-Secours Français fut un des plus complexes et des plus longs jamais effectués en plongée souterraine. Il a été endeuillé par le décès en plongée d'un des sauveteurs, Nicolas Maigiian. En voici le compte-rendu, rédigé par un des coéquipiers de Freddy Que cette expérience puisse-t-elle inciter tous les plongeurs à la prudence et à tirer les leçons de l'expérience. Les circonstances de l'acc~dentresteront toujours obscures. L'explication la plus probable suppose un enchaînement de petites défaillances dans la gestion du Fi1 d'Ariane et de la consommation d'air dont aucune, à elle seule, ne pouvait provoquer une issue aussi dramatique. Ainsi la rCgle de sécurité en plongée souterraine qui recommande de faire demi-tour au moindre incident imprévu trouve une fois de trop sa justification. Roger Cossemyns Commission plongée souterraine de I'UBS.
Comme c'est le cas chaque fois qu'il nous est loisible de partir plusieurs jours d'affilée, Roger, Freddy, David et moi-même nous sommes organisés afin d'aller plonger dans le Jura français poui ce long weekend du 21 juillet.
Le 19 juillet, notre objectif était la "résurgence du Bief Goudard" ou "source de la Caruva", à Villard-surBienne. Cette source est peu connue mais présente de nombreux attraits: joli calcaire blanc, profil intéressant, explorations possibles. Cette cavité a été explorée au cours des années 70 et 80 par deux équipes: une équipe de spéléo-plongeurs locaux, et une autre constituée de plongeurs suisses. Les explorations se sont arrêtées à 380m de la vasque d'entrée, à une profondeur d'environ 30m, après un potnt bas à -61m. Comme nous savions la cavité peu fréquentée, il semblait probable que le fil d'Ariane serait en mauvais état. Nous avons donc, comme c'est notre habitude en tel cas, décidé de plonger en deux groupes. Le premier, constitué de Roger et de moi-même, étant chargé de rééquiper la cavité jusqu'au bas du puits à -50m. Les deux autres plongeant ensuite sans avoir à s'occuper d'installer un fil. Freddy se proposait de pousser quelques mètres plus loin que notre terminus si possible jusqu'au point bas à -61, et David désirait seulement l'accompagner jusqu'au bas du puits puisqu'il emmenait des bouteilles de plus faibles capacités. Je me suis mis à I'eau vers 11 heures, suivi de peu par Roger. J'ai rééquipé le fil sur les 100 premiers mètres de la cavité jusqu'à la profondeur de -30m. C'est à cet endroit que débute le puits-faille qui mène verticalement à -50m. Comme je n'étais équipé que d'un bi 2x10 litres et que Roger utilisait un bi 2x12 litres, je l'ai attendu à cet endroit afin qu'il prenne le relais. En effet, le puits en question est relativement étroit (largeur +/- 80cm) et il
Marc Van Espen Comité spéléo de la LIFRAS.
est impossible de s'y croise1 Comme je risquais " d'atteindre mes tiers " au cours de la descente, il était donc prudent de me contenter de suivre Roger II faut rappeler qu'en plongée-spéléo, on utilise un tiers de l'air de ses bouteilles à l'aller, un tiers au retour et qu'il reste donc un tiers en sécurité en cas de problème. Roger a poursuivi l'équipement jusqu'à la base du puits à -50m. Il y a laissé le dévidoir attaché sur un rocher. Pour ma part je l'ai suivi jusqu'à -43m et suis ensuite remonté car j'avais atteint ma limite d'autonomie en air. Cette incursion a duré 30 minutes. Nous avions une visibil~téde 5 à 6 m à l'aller et de 3 à 4 in au retour. Nous avons dès lors suggéré à Freddy et à David d'attendre une heure afin de laisser l'eau décanter un peu. Ils ne se sont donc mis à l'eau qu'à 13h20. David a confirmé vouloir faire une courte plongée et Freddy m'a signalé vouloir effectuer une plongée d'environ 30 min. avec une quinzaine de minutes de paliers en plus, soit une plongée de 45 à 55min, ce qui était tout à fait en accord avec son matériel et le profil de la cavité. David est parti une minute après Freddy afin de ne pas le gêner. En effet, David emportait un bi 2x10 litres et Freddy un bi 2x12 litres; il était donc, une fois encore, logique d'agir de la sorte afin de ne pas risquer de devoir se croiser dans le puits. Roger attendait la sortie des plongeurs au bord de I'eau, comme il est d'usage. Il a vu David revenir vers 13hrs50/55,comme planifié. David lui a signalé être allé jusqu'à -47m où il a fait demi-tour sur "autonomie atteinte". Il a un peu attendu Freddy au dessus du puits (+/- 5 ininutes) afin de profiter de son éclairage pour admirer le puits. Comme il ne le voyait pas revenir, il est rentré seul, comme initialement prévu. David attendait tout équipé dans I'eau et a décidé de retourner jeter un coup d'oeil rapide afin d'être rassuré. Il a donc replongé vers 14h05. Il faut rappeler qu'à ce moment rien encore ne
Page 4 permettait de penser à un accident puisque Freddy était en plongée depuis 40145 minutes seulement. David est ressorti vers 14h15 environ. Il a expliqué être ailé très rapidement jusqu'au-dessus du puits et ne pas avoir vu Freddy. A ce moment la situation devenait inquiétante, mais il était encore possible que Freddy ait traîné un peu pour une raison inconnue et soit sur le retour. J'ai décidé de me rééquiper et de partir pour une plongée de secours, " au cas où ". Je me suis habillé au plus vite et ai repris mes bouteilles 2x10 litres, regonflées par Roger dès ma sortie de I'eau pour cette éventualité. J'ai aussi emmené une bouteille 12 litres gonflée et munie de son détendeur en guise de bouteille de secours pour Freddy, si nécessaire. Pendant ce temps, David vidait ses bouteilles en effectuant des recherches dans la zone de O à -30m. J'ai replongé à 14h30 à la recherche de Freddy. J'ai croisé David, qui ressortait, vers -15m. Je suis arrivé au bas du puits à -50m en 7 minutes environ. J'ai vu que Freddy y avait pris le dévidoir laissé par Roger. II avait attaché le fil comme prévu et avait continué vers le point bas en déroulant le fil comme il nous l'avait annoncé. J'ai suivi son fil sur 20m et ai découvert le dévidoir posé sur le fond à coté d'un autre fil. Ce second fil est vraisemblablement le reste du fil utilisé lors des dernières explorations. Malgré une visibilité de 5 à 6 m, je n'ai pas vu trace de Freddy. J'ai d'abord pensé à un malaise et ai inspecté les alentours pendant environ 10 min. Ensuite, n'ayant rien trouvé, je suis revenu au dévidoir et ai suivi l'autre fil sur 10115 m dans chaque sens. Je n'ai rien vu non plus. Ces recherches ont duré de longues minutes et j'y ai consacré bien plus que mon autonomie normale. Ayant atteint un point de non-retour, j'ai laissé la bouteille de 12 litres de secours près du dévidoir pour le cas où Freddy, perdu, repassait à cet endroit après mon départ, et je suis remonté aussi vite que possible. J'ai effectué mes paliers de décompression et ai émergé vers 15h115h05. Nous avons immédiatement envoyé Roger appeler les secours. J'ai alors replongé une dernière fois avec une seconde bouteille de secours pour le cas où Freddy, ayant trouvé ma bouteille à -53m, remonterait avec de longs paliers en perspective. J'ai attendu 10 minutes vers -15m avec vue sur -18m. Après ce laps temps, il était tout à fait clair que Freddy ne viendrait plus: soit il avait trouvé refuge dans une galerie exondée, soit il était trop tard. Les premiers secours et les gendarmes sont arrivés dans l'heure. Aucun plongeur n'était parmi eux, contrairement à notre demande téléphonique. Nous avon! immédiatement été auditionné par les gendarmes comme il est d'usage. Les premiers plongeurs, des pompiers, sont amvés sur le site après deux heures environ. Comme ils étaient dépourvus du matériel et des compétence: nécessaires à ce type de plongée, ils ont renoncé après une brève et suicidaire incursion de 7 m en monobouteilles! Les premiers membres du Spéléo Secours Français (SSF)
INFO PLONGEE NO80 se sont présentés sur place vers 19h. Un PC de crise a été installé dans une maison des environs. Quelques plongeurs du SSF sont arrivés peu après. Une plongée de reconnaissance a été menée dans la foulée, vers 20h. Le plongeur a retrouvé le dévidoir et la bouteille à -53m oit je les avais laissés. 11 a poursuivi vers le fond jusqu'à 57m et est remonté bredouille. Deux autres plongeurs du SSF ont alors inspecté la zone allant de O à -30m au cours de la nuit. Le lendemain, les renforts en plongeurs SSF confirmés ont continué à affluer et les plongées ont repris de plus belle. De nombreuses plongées de recherche ont été effectuées. Une partie importante de celle-ci nécessitait l'utilisation de mélanges ternaires (02, N2, He) vu la profondeur importante, plus de 60 mètres. Les recherches se sont poursuivies durant 3 jours sans relâche. Le jeudi 24 juillet, Sylvain Redoutey s'est mis à I'eau pour la pointe décisive. Il a retrouvé le corps de Freddy 180 mètres après le point bas; à -30m, posé sur le fond, sens sortie, détendeur en bouche, bouteilles vides. Il a pu ramener le corps sur une vingtaine de mètres et est sorti sur ses tiers. Patrick Mugnier a pris la suite et a ramené le corps sur 440 m avant de ressortir. Philippe Brunet et Nicolas Maignan sont parlis pour prendre le relais à deux car il fallait négocier un délicat rétrécissement de la galerie vers -50 m, avant le point bas. Ils ont mené l'opération à bien et ont laissé le corps un peu avant le point bas à -60m. Nicolas a entamé sa sortie, suivi à 2 min par Philippe. Philippe étant arrivé seul au palier de 6m, le plongeur de soutien est immédiatement parti à la recherche de Nicolas. II l'a découvert,décédé, à -30m, à proximité du fil. La cause de ce second accident n'est pas connue. Les deux relais (trimix et nitrox) de Nicolas ont été retrouvés vides, il restait, par contre, 140 bars dans ses bouteilles dorsales. Suite à ce second accident, les secours ont été suspendus, fort logiquement, pendant 48hrs. Le corps de Nicolas a été sorti fin de matinée par le SSF, après constat par des gendarmes- plongeurs. Deux autres plongeurs se sont alors mis à I'eau pour ramener le corps de Freddy à la surface. La mauvaise visibilité due aux travaux des jours précédents et aux opérations de sortie du corps de Nicolas n'a pas pennis de inener cette opération à bien. Il a été décidé de suspendre les opérations durant une semaine afin d'agir avec le maximum de visibilité et donc de sécurité. Malheureusement le mauvais temps n'a permis la reprises des opérations que le vendredi 7 aoot. Ce jour-là les plongeurs du SSF ont réussi à " relocaliser" le corps et à le ramener à proximité de l'entrée en une seule plongée. La gendarmerie s'est alors chargée de procéder à un rapide constat et a sorti le corps de l'eau. Il faut noter que le résumé ci-dessus ne fait pas état des nombreuses plongées de soutien et de dépôt de matériel que les plongées profondes ont nécessité, ce qui représente plusieurs dizaines de plongées.
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En ce qui concerne les causes de l'accident de Freddy Sonck, il est probable que celles-ci ne seront jamais établies avec certitude. Il est clair qu'il s'est retrouvé dans l'obligation de chercher une poche d'air dans la partie amont de la cavité. Pour une raison qu'il aurait été le seul à pouvoir nous donner, il a été dans l'impossibilité de regagner la sortie aval du siphon. C'est à proximité du point bas que tout a dû se jouer. Comme Freddy a encore parcouru une distance importante après ce point, il ne fait aucun doute que son matériel et son état physique étaient, à ce moment, raisonnablement bons. Il faut savoir, pour finir, que Freddy était un plongeur de haut niveau. Il pratiquait la plongée en eau libre-depuis plus de 20 ans et était titulaire du brevet supérieur de la LIFRAS (CMAS 4%).Il pratiquait la plongée souterraine depuis douze ans et avait effectué de nombreuses plongées dont plusieurs explorations dans des cavités difficiles. Il était titulaire du brevet belge de plongéespéléo. Sa carrière de plongeur comporte plus de 1000 plongées dont plusieurs centaines de plongées en siphons. Il avait également travaillé plusieurs années comme pompier-plongeur à Bruxelles. Freddy utilisait du matériel de première qualité: un bibouteilles 2x12 litres gonflé à 220 bars, uni combinaison trilaminée étanche "Aqua-Lung", des détendeurs " Poseï-
Freddy Sonck
don " et "Spirotechnique" équipés de dispositifs antigivrage, 3 éclairages séparés dont un phare de casque " Hartenberger", un ordinateur de plongée "Aladin", une boussole " Suunto", une montre, un dévidoir de fil de secours,... L'ensemble de son matériel a été retrouvé sui. lui en bon état.
II faut encore préciser que notre plongée à " la Caruva" était une plongée de visite et non une plongée d'exploration. La cavité ne présente pas de difficulté particulière pour un plongeur confirmé et est du type de celles que nous parcourons à longueur d'année. La visibilité JI est, en outre, bien meilleure que celle des siphons et cavités belges. Rien ne permettait d'imaginer un tel accident. Freddy a emporté son ultime secret avec lui. En conclusion, il y a lieu de louer l'excellence des secours et le dévouement de l'ensemble des professionnels et des volontaires qui ont participé aux recherches. Le tragique accident de Nicolas Maignan ne saurait en rien ternir les efforts que lui et ses camarades ont déployés pour tenter de sauver Freddy et, ensuite, pour permettre de rendre son corps aux siens. Pour le groupe, Marc Vandermeulen, le 13 août 1998.
( 1958-1998)
Freddy était connu de nombreuses personnes dans le petit monde de la plongée bruxelloise. Il avait été membre de plusieurs clubs de plongée et avait été plongeur chez les pompiers de Bruxelles. Il participait aux activités des Hydronautes depuis plus de dix ans. Depuis trois ans, il s'était retiré des activités de la LIFRAS mais continuait à pratiquer assidiïment la plongée souterraine avec ses amis de l'union Belge de Spéléologie.
II a succombé à sa passion pour la plongée souterraine. Freddy est décédé au cours d'une plongée dans ka résurgence du Bief-Goudard dans le Jura français. Il voulait mener une exploration profonde dans cette source peu connue, mais facile pour des plongeurs belges bien entrainés. Ce n'est qu'après quatre jours de recherches intensives menées par les meilleurs spéléo-plongeurs français que son corps a été retrouvé très loin dans la partie profonde du siphon. Ce sauvetage, qui fut un des plus complexes jamais menés en plongée souterraine, a été endeuillé par le décas en plongée d'un des sauveteurs. Nicolas Maignan, officier aux Sapeurs-Pompiers de Paris et spéléo-plongeur a perdu la vie au cours des opérations de remontée du corps. Freddy avait obtenu le brevet élémentaire en 1977 et le brevet supérieur en 1982, il était breveté secouriste-plongeur et titulaire du brevet de plongée spéléo de la LIFXAS. II pratiquait la plongée soutemine depuis douze ans. A coté de la plongée, il était égaiement passionné de nature et de chasse. De la chasse à l'arc, il était passé à l'archerie et était membre de la Confrérie des Francs-Archers de Braine-le-Chateau avec qui il participait à de nombreuses démonstrations et autres fêtes médiévales. Chacun se souvient aussi de sa dextérité manuelle et des nombreux bricolages ingénieux dont il faisait profiter ses amis. De nombreux spéléo-plongeurs utilisent encore les lampes et boitiers à batteries que Freddy fabriquait et tous se souviennent de l'hallucinant système de vanne trois voies destiné à alimenter un masque facial au départ de deux bouteilles indépendantes. Freddy laisse une petite fille de neuf ans, Jessica. Les camarades spéléo-plongeursde Freddy Sonck et l'Union Belge de Spéléologie tiennent ici à féliciter et remercier le Spéléo Secours Français pour l'efficacité des opérations et le dévouement des plongeurs volontaires. Leurs remerciements vont également aux gendarmes et aux pompiers français. Sans oublier l'accueil spontané et chaieureux des habitants de Longchaumois qui a créé des liens profonds. Ils expriment leurs plus sincères condoléances et leur solidarité à la famille et aux enfants de Nicolas Maignan qui a disparu dans l'exercice de sa passion pour la plongée et le sauvetage.
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Le 23 juillet 1998, Nicolas Maignan a perdu la vie lors d'une plongée dans un siphon du Jura : le Bief Goudard. Cette nuit-là, le coup de téléphone m'annonçant la nouvelle m'a laissé sans voix et fait couler des larmes sur les joues de ma femme. Pas lui ! Pas Nicolas ! Toujours vaillant, toujours prêt pour l'effort, avec le sourire aux lèvres et le petit mot sympathique qui lui vaut sa réputation de personnage chaleureux. Puis j'ai été honteux de mon égoïsme : la peine provoquée par la perte d'un ami est bien relative quant à la détresse endurée par son épouse, son fils et ses parents. S'ai pensé à l'enfant qui viendrait au monde après le décès de son père, aux mois de grossesse de Sandra et à son accouchement. J'ai pensé aussi à ceux qui étaient avec lui présents sur les lieux du drame. Je me suis rendu sur place. Les questions se pressent dans nos esprits et le sentiment d'injustice bien connu nous envahit. La suspicion pointe ensuite son nez avec son cortège d'interrogations et de regrets, de reproches et d'informations déformées, exagérées, fausses. Un peu de retenue dans les confusions certes compréhensibles, est pourtant nécessaire. Lors de l'enterrement de Nicolas, les appels répétés de Tristan devant le cercueil de son père ont bouleversé l'assemblée présente. La cérémonie des obsèques et les honneurs rendus ont ébranlé les plus cyniques. Certains ne se sentaient pas le courage d'aller saluer sa famille et hésitaient à échanger quelques mots avec ses pairs. C'est vrai, le secours aux personnes est une activité périlleuse. La plongée souterraine en est une autre. L'alliance des deux est un exercice de haute voltige dans sa pratique, son organisation et sa préparation. Ces deux activités, Nicolas les avait choisies et en tirait toutes les conséquences. Il subissait des tests médicaux et des entrainements physiques que peu pourrait endurer. Il avait le souci de se former tant dans les aspects théoriques de la plongée souterraine que par les expériences pratiques et les explorations. Il gagnait facilement la sympathie de son entourage par sa simplicité, son aisance naturelle et sa modestie. C'était un type bien. Au revoir Nico et porte-toi bien. Philippe DREYFUS 47, nie Saint-Fargeau 75020 PARIS Té1 : 0143616085.
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DOUX DE COLU 199711998 Olivier ISLER En août 1991, j'avais atteint la distance de 4055 m. dans ce siphon exceptionnel. En 1997, une autorisation put à nouveau être obtenue ( la source est sur une propriété privée) après plusieurs années d'interdiction. J'avais bon espoir de vérifier avec un éclairage plus puissant si la galerie continuait ou non. La dégradation de la visibilité ( 6 à 8 m. contre 10 à 12 m., sept ans auparavant ) due à la construction d e porcheries sur le bassin d'alimentation de la source ajoutée à la rupture du fil d'ariane en plusieurs endroits gênèrent considérablement la progression. Celle-ci stoppa brusquement à 2150 m., suite à une collision. Voyant mal le fil d'ariane, je le suivais de trop près et, fait incroyable, un tuyau du R.I.2000, pourtant protégé par le carénage de l'appareil, fut transpercé par une lame rocheuse! Un circuit sur les trois était hors d'usage, je fus contraint de faire demi tour. Suite à cet échec, aller simplement voir le terminus de 1991 devenait un sacré challenge: il fallait rééquiper la plus grande partie du siphon en fil neuf et changer complètement la technique du double propulseur utilisée jusque-là, car la vitesse ( environ 50-55 mlmn. ) devenait dangereuse dans de mauvaises conditions de visibilité. La seconde partie de l'expédition permit de rééquiper le siphon jusqu'à 1700 m. Durant l'hiver, mon ami allemand Reinhard Buchaly prépara deux scooters à grande autonomie ( 4 batteries 33 ampères et moteur lent ) très proches de ceux utilisés par les membres du célèbre W.K.P.P. Seule différence notable: la position du plongeur sur le scooter ( comme un Farallon MK.8, par exemple ) et non tiré derrière, car le R.I. ventral rendrait celle-ci inconfortable et trop lente à cause des turbulences provoquées par sa position ( directement dans le flux créé par l'hélice ) . Les tests effectués en lac furent concluants, la vitesse était d' environ 35 mlmn. en configuration exploration ( équipement complet ). Ayant pu obtenir une autorisation de trois semaines pour 1998, Reinhard et moi-même espérions rééquiper le siphon depuis 2500 m. en une plongée commune. Malheureusement, un accident de plongée à l'autre bout de la France bloqua les plongeurs
( Fred Badier et Sylvain Redoutey ) prévus pour tirer le nouveau fil jusque-là. Finalement, avec trois jours de retard sur le déroulement prévu, nous partîmes du point 2100 m. ( Michael Walz ayant rééquipé les 400 m. précédents ), avec obligation d'arriver à 2800 m. pour espérer atteindre, à la plongée suivante, le point extrême des anciennes explorations. Reinhard plongeait avec 1'Halcyon ( durant les jours précédents, il avait déposé 5 bouteilles secours pour assurer sa sécurité en cas de problème avec son recycleur ), moi avec le R.I.2000. La progression fut difficile. A 2450 m. environ, la largeur de la galerie et le manque de visibilité nous obligèrent à chercher la continuation du tunnel à deux reprises, la première nous ayant ramené sur nos pas, en suivant la mauvaise paroi! De plus , la remontée à 33 m., à 2800 m. de l'entrée avait été trouvée sans problème dans le passé. Cette fois, il fallut chercher au plafond avant de repérer finalement le bon passage. Après cette plongée, le minimum avait tout de même été atteint. Six jours plus tard, le dimanche 2 août, j e replonge. Seule différence: je ne tracte plus un long scooter, mais une version standard destinée à être utilisée essentiellement en cas de problème avec le scooter principal. Dans le siphon, aucune autre bouteille que celles du puits à 300 m. de l'entrée pour la décompression. Arrivé à 2800 m., je continue le travail de rééquipement, car l'ancien fil est soit cassé par endroit ou encore disparu dans le sable ou l'argile qui recouvre fréquemment le sol de la galerie. A 3600 m., je dépose le scooter principal et poursuis avec le petit propulseur, car j'atteins l'endroit où la galerie est rétrécie sur une dizaine de mètres par de gros blocs permettant à peine le passage du plongeur. Après ce secteur difficile, le fil posé en 1991 semble enfin acceptable et je décide de le suivre sans rééquiper avec une nouvelle ligne.
Entre 3900 et 3920 m ( le marquage du vieux fil est illisible ), je dépose le scooter et attache une nouvelle ligne, car j'arrive dans la zone complexe qui m'avait arrêté en 1991. Bottom time: 165 mn. Je repars très lentement à la palme, balayant la galerie avec le faisceau de ma lampe à main, décidé à savoir si le conduit continue ou s'achève bien dans le cul de sac.
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Page 9 A environ 4010 m, je vois, en m'éloignant de la paroi de droite, que la galerie amorce un grand virage sur la gauche tout en descendant. Je comprend immédiatement que la suite du siphon est trouvée et que, suivant la partie extérieure de ce virage, j'avais abouti en 1991 à un diverticule en cul de sac. Je passe de 29 à 35 m. de profondeur. Le sol sur une dizaine de mètres est tapissé de petits monticules d'argile, puis la galerie reprend un aspect engageant et je continue à palmer. Je m'étais fixé un bottom time limite. J'attache mon fil, ayant déroulé exactement 350 m. Le siphon continue. Point atteint: 4250 m. minimum. Bottom time : 202 mn. Je retourne sur mes pas, récupérant le petit scooter à 3900 m., puis le gros propulseur à 3600 m. Rentrée sans gros problèmes et arrivée au puits après un temps passé au fond de 5 h 42 mn. Aux paliers, je branche la grosse batterie sur mon gilet chauffant ( l'eau est à 12' C ) et commence la décompression. La table Héliox que m'a calculée Jean Pierre Tmbert est longue ( 9 h 15 mn ! ) mais très sûre, car à cette distance de sortie, tout accident sérieux de décompression est interdit. Respirant les mélanges déco. en les branchant sur mon R.I.2000, j'entre dans la cloche à -16 m. Je finis mes paliers par trois heures sous oxygène pur à -8 m. et sors de la cloche aidé par deux plongeurs. La visibilité dans le siphon est réduite et je retrouve l'air libre 19 minutes plus tard, 15 h. 22 rnn. après mon départ. L'autorisation de plongée arrivant à échéance, une nouvelle tentative n'a pu malheureusement être envisagée, car elle aurait dû intervenir au plus tard trois jours après, délai bien insuffisant pour récupérer! La Doux de Coly devient donc un beau challenge à relever, car la continuation est évidente, la zone délicate du terminus de 91 étant franchie. Pour moi, la page est tournée, cette source ayant perdu à mes yeux beaucoup d'attraits à cause de l'insidieuse polfution qui, espérons-le, sera enrayée par des mesures appropriées. Il paraît clair que pour mener à bien toute exploration future, la première condition sera d'avoir un accès libre à la source et non à d'épisodiques et brèves périodes, où une perpétuelle course contre la montre ne peut que nuire à la sécurité et à l'efficacité.
INFO PLONGEE NO80 La Doux de Coly restera une grande aventure qui m'aura permis de développer un concept qui m'est cher, beaucoup plus que l'exploration: montrer la voie de la véritable autonomie du spéléonaute. Curieusement, après 9 ans d'existence, le R.I.2000 avec sa triple sécurité reste le seul recycleur adapté à la plongée souterraine et les chiffres de ma dernière plongée parlent d'eux même: 202' de progression, 5 h 42 mn au fond, 4,1 m3 sur 16,7 emportés ! Cela bien sûr sans bouteilles relais, sans secours aucun au delà du puits. C'est unique et c'est ma plus belle victoire. Données techniques: Siphon: Longueur : 4250m. Profondeur moyenne:env.45-46 m.(Max.CiO m.) Scooters: Version longue: 2 x 3 3 Ah en 24V. Version normale: 1 x 3 3 Ah en 24V. RI 2000: 2X 20L 250 bars 2X 12L 280 bars Mélanges: Fond: Héliox 25 ( 25% 0 2 75% He ) Déco: Héliox 40 (-35) Héliox 5 0 (-20) Héliox 60 (-16) Héliox 70 (- 12) 0 2 pur (-8) Cloche: Armature inox avec siège pivotant de sécurité ( permet de sortir en quelques secondes si nécessaire). Poche souple en Cordura et Dracon (triple couche) pour l'extérieur, l'intérieur étant en néoprène ( étanchéité ). Volume: 1 m3. Tables: Saturation, calculées par Jean Pierre Imbert. Remerciements: A SECTOR sans l'aide de qui cette expé. n'aurait pas pu avoir lieu. A Guy Quessada de AGA qui a offert le gaz nécessaire aux plongées. A Jean Pierre Imbert pour ses tables de haute sécurité. A Karl von Basel pour sa mise à disposition du robot (ROV) et du téléphone. A Philippe et Léon pour leur aide en surface. Et bien sûr à toute l'équipe qui s'est tant investie durant 3 semaines.
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Slovenie Arne Hodalic
Angleterre Robin Brown Malcom Foyle Gavin Newman Scoff (B.Schofield) Steve Thomas Allemagne Reinhard Buchaly France Daniel Cance Alain Ronjat
Russel Carter Jez Nasse Dave Ryal1 Michael Thomas
Suisse Olivier Isler Seb.Schopfer
Yves Mamillon Alain Vuagniaux
Ont également participés: Mark Goodwin (GB) Paul Monico (GB) Daniel Dumas (F) Roland Gillet (Belgique) Toni Dema (S) Michael Walz (S)
Claude Hurey
Dewi Lloyd (GB) Marc Chocat (F) Michel Léonard (F) Bruno Grégoire (S) Arno Murith (S)
(Pierre Laureau - 3 rue Vercingétorix - 21000 Dijon)
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Creux du Soucy (21 Francheville) Ce gouffre forme l'entrée la plus en amont du réseau d e Francheville. Deux nouvelles plongées les 1010.5196 ( P.Degouve, P.Laureau) et 16109196 (B.Lebihan, P.Laureau) derrière le siphon Nol amont (120 m à l'étiage), nous ont permis de peaufiner la topographie et surtout d'explorer de nouveaux conduits fossiles et affluents pour un total de 490 mètres. Une plongée a été tentée dans le siphor terminal d'un affluent rive droite (680 m de l'entrée).
L e petit conduit noyé est étroit et argileux. Arrêt dans une cloche sans suite apparente à 30 mètres du départ. Nous en avons profité pour colorer une perte du cours principal (800 m de l'entrée). L'eau teintée est réapparue quelques centaines de mètres en aval, par des fissures minuscules dans le lit de la rivière. Développement post siphon amont du Soucy : 4390 m.
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Gouffre de la Combe aux Prêtres (21 Franchevae) Entrée médiane du réseau de Francheville. Au milieu du chapelet de siphons formant la jonction entre l'amont du gouffre et l'aval du Creux du Soucy, nous avons découvert un petit affluent long de 70 mètres présentant un écoulement notable malgré la sécheresse de
l'époque. Arrêt sur siphon très bas. (19110196, plongeur : P.Laureau assisté de D.Aupart, J.M.Chaput et P.Degouve). Développement total du réseau de Francheville : 2 8 100 m.
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Grotte de la Tournée (21 Vauchignon)
Célèbre classique du Sud de la Côte d'O1 terminée par un siphon amont à 95 mètres de l'entrée. Ce siphon (20m,-5m) fut franchi pour la première fois en 1964 par le S.C.Dijon. Un éboulis à demi-noyé, sans prolongemeni évident, marquait le terminus depuis cette date. Le 26110196, le SCP et le SCD entreprennent de pomper le siphon. En quelques heures le passage se libère. Derrière, l'éboulis terminal est vite réduit à néant. Le ruisseau souterrain provient d'un petit conduit rectiligne, très étroit, que nous remontons sur 120 mètres pour finalement butter sur un siphon NO2 d'aspect identique au précédent. Le même jour, nous tentons deux plongées (J.M.Chaput, B.Lebihan, P.Laureau). Ce siphon argileux mesure une vingtaine de mètres. En amont nous avons progressé d'une centaine de mètres dans une diaclase extrêmement étroite présentant quelques passages limites pour finalement nous arrêter dans un boyau de la taille d'un trou de souris. Développement : 700 mètres.
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Le R.R.I.P. trottait dans les esprits dérangés (alcoolisme et perversion pour l'un, mégalomanie et mythomanie pour l'autre) de Bibige et Frank depuis quelques temps déjà. Motivations et obieetifs: En ces temps troublés où la spéléologie traverse une grave crise d'identité, seul l'intégrisme d'une poignée d'irréductibles rendaii envisageable l'organisation d'une rencontre voulue constructive et axée sur la plongée "utile". Il nous semblait intéressant de voir s'il était possible de rassembler une équipe autour d'un projet axé sur la topographie, loin de toute notion de record et de succès basée sur l'exploit individuel. De plus, comme nous nous inscrivions dans une démarche fondamentalement spéléologique, il fallait casser le particularisme "plongée" en fonctionnant de concert avec la structure fédérale locale. L'équipe du Languedoc-Roussillon était motivée par le projet, aussi nous avons organisé ce camp sous couvert administratif de la commission plongée du Comité Spéléologique Régional E.
Choix du site: Initialement, nous avions choisi le "système" aven du Reméjadou - grotte de Bourbouillet évent des Espeluches pour plusieurs raisons développées ci-après. L'impossibilité d'accéder à l'event des Espeluches nous a conduit à choisir la baume du pêcher en remplacement, afin de diposer d'une cavité de type similiaire. Le site devait convenir à plusieurs exigences: JI:
accessible à moins de deux heures de route des régions Rhône-Alpes, ProvenceAlpes-Côte d'Azur et Languedoc-Roussillon;
*
plusieurs cavités à proximité du lieu d'hébergement, éventuellement appartenant au même système karstique;
* pas de siphon profond pour se libérer des gestions de décompression;
*
pas de gros problème de visibilité même après plusieurs passages dans les siphons; * des siphons de longueur dans au moins une cavité pour les moins expérimentés; * cavités non topographiées (ça c'est pas
difficile à trouver !). La première information est parue dans InfoPlongée après avoir été communiquée à 1 2 commission nationale "plongée souterraine", puis adressée aux plongeurs F.F.S. du Languedoc-Roussillon. Préalablement, nous avions contacté le Comité Départemental de Spéléologie de l'Ardèche qui nous a assuré de son concours pour les contacts avec les propriétaires, la topographie des conduits éxondés et le raccord topo. entre les cavités. Enfin, les Comités Spéléologiques Régionaux Rhône-Alpes et Languedoc-Roussillon ont été tenus informés. Bilan Topo.: Préalable: une méthode topo. a été suggérée pour essayer de satisfaire à l'objectif visé, mais chaque équipe est restée libre sur sa méthode de relevé sur le terrain. Il vaut mieux travailler avec une démarche que l'on maîtrise, plutôt que de vouloir assimiler sur le tas une nouvelle technique. Un compas, spécialement conçu pour la topo.siphon réalisé sur la base d'un compas marine sphérique Silva était à disposition. Modèle "Super Go1got" d'après Gilou LORENTE (tarlouze Tek), il permet une lecture facile et précise sur 180" et comporte des repères d'alignement sur le fil.
Sur le terrain: Le système des étiquettes a surtout été utilisé pour le siphon amont du Reméjadou, le compas et le distributeur d'étiquettes étant laissés au point. extrême par l'équipe précédente, lc système a bien fonctionné et n'a pas posé de problème d'adaptation, sous réserve de fixer les étiquettes sur le fil par un Prussik sérré et non une tête d'alouette. Certaines portions ont été topographiées sur un fil métré, installé puis rembobiné durant la séance (oalerie Penez et siuhon aval dans le ~eméjadOu). Dans l'amont du Reméiadou (ancien tenninus à -40), la turbidité n'a pas d'effectuer les relevés. Cette branche "amont" historique, parcourue par les frères Le GUEN, n'estpas topographiée jusqutau teminus. Celle-ci n'étant lus active à ~ a r t i rde la " oalerie Penez. la touille s'y est engagée. I
Page 12 Dans l'aval, une étroiture à désobstruer au point bas (-52) n'a pas permis d'avancer plus dans cette portion. La baume du Pêcher, comportant des galeries éxondées et de nombreuses voutes mouillantes (les niveaux étaient hauts) a été topographiée selon des méthodes plus classiques, et la pose d'étiquettes n'a été nécessaire que dans les siphons 4 et 5. Au Bourbouillet, malgré la bonne volonté des équipes, l'exploitation des résultats es1 difficilement envisageable, car les plongées ont été considérablement perturbées par la présence de plusieurs fils et la mauvaise visibilité dès les premières plongées.
II n'était pas possible, en deux jours, de nettoyer, reéquiper et topographier ces siphons, d'autant qu'il aurait fallu attendre la décantation pour opérer dans des conditions convenables. Les résultats: 2138,lm topographiés en 213 visees. Reméjadou: L a galerie a m o n t a étt! topographiée jusqu'au départ récemeni découvert par Jean-Pierre BAUDU, dans la galerie Penez et l'aval jusqu'à l'étroiture (infranchissable) de -52. Au total, 683m topographiés dont 640 en siphon, soit 50 visées. Cette topo., même si elle ne couvre pas encore toute la cavité, permet déjà d e bien situer le réseau e t donne une bonne idée d e son organisation. D'autant plus que les relevés sont de bonne qualité avec des dimensions précises de la galerie à chaque visée. Bourbouslet: 25 visées. Baume du Pêcher: Topographie de la branche principale jusqu'au S.6 et de la branche latérale jusqu'au siphon. 138 visées. 1455,lm de développement topographié. Le C.D.S.07 a réalisé les topos. du puits d'entrée du Reméjadou, de la galerie d'entrée au Bourbouillet, ainsi qu'un bouclage au théodolite des deux cavités en passant par une borne I.G.N. (oui Môssieur !). Le traitement des données: Un gros morceau ! Avec des visées faites en sens inverse, d'autres dans le bon sens mais avec des azimuts inversés, les données brutes ont été converties sur un tableur pour la cohérence d'ensemble, les topos ont été traitées par les logiciels Toporobot sur Mac et Visual Topo sur P.C., et le dessin du Reméjadou sur le Soft de dessin Canvas Mac. Le système de notation des étiquettes fut bien
INFO PLONGEE NO80 utile pour lever le doute quand à certains raccords. Une remarque du spéléographe (le bourrin qui n'est jamais content): les annotations et croquis sont d'un grand secours pour le report, ils ont parfois un peu manqué ... En dehors des résultats honorables, ce camp fut instructif au niveau des méthodes de relevé topographique prouvant qu'il y a encore beaucoup à faire dans ce domaine (si on veut obtenir un bon niveau d'efficacité et de qualité). Ceci en ce qui concerne les méthodes comme le matériel, d'autant plus que certaines évolutions (G.P.S., logiciels de report, instruments d e mesure) ont rendu obsolètes les topos. les plus anciennes. Le problème des anciens fils présents dans les siphons s'est posé avec acuité, rappelant, si besoin est, qu'un équipement de qualité est une base indispensable d e sécurité pour toute opération en siphon. Le montage du compas (Silva sphèrique) a fait l'unanimité, démontrant les qualités des compas shériques, lesquels avaient déjà fait leurs preuves ailleurs (topographie de Font estramar - 66). Une autre astuce validée durant le camp: la pince à linge sur le décamètre qui permet de bloquer son extrémité sur le fil. De l'avis unanime des participants, ce camp fut bien sympa. Nombreux (tous ?) sont ceux qui ont manifesté le désir de reconduire cette rencontre l'année prochaine, et certains se sont déjà proposés pour participer à l'organisation (Philippe CABREJAS se déclare psychologiquement prêt pour s'occuper des repas, petits déjeuners e t dîners), Qui plus est, il reste encore à faire:
* que l'organisation de ce type d e rencontre, au recrutement national, se fasse au niveau de la commission nationale *
proposer à la F.F.E.S.S.M. de s'associer aux projets de cet ordre (bien que plusieurs participants y soient également affiliés), afin de développer les activités interfédérales. Dans les arcanes: Tout n'est pas fini sous cette brave terre ardèchoise, il reste encore à :
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* * * *
topographier la Baume du Pêcher au-delà du S.6; faire la jonction topographique entre Bourbouillet et l'aval du Remejadou (du S.2 au S.7); terminer la topographie de "l'ancien fondt' au Reméjadou (-40); entre septembre et janvier, l'accès à la grotte des Espeluches nous serait ouvert.
Remerciements: Jean-Pierre BAUDU (C.E.S.A.M.E. - 07, CDS 42) pour l'équipement du puits du Reméjadou; Philippe BIGEARD pour la préparation de la méthode et du matériel de relevé topo.; Régis BRAHIC (exploreurs -30) pour avoir effectué les recherches cadastrales afin d'identifier les propriétaires des cavitbs, trouvé un hébergement excellent et fourni du matériel (amarrages, cordes et échelles); Monsieur CHANNAC qui nous fournit gracieusement l'electricité nécessaire au compresseur électrique; la commission Plongée nationale pour avoir fourni la remorque du compresseur, l'oxygène et le fil d'ariane; la commission plongée de la région Languedoc-Roussillon pour la prise en charge des frais administratifs et son lot de matériel (compas, dévidoir); Robert CROZIER (C.D.S. 07) pour la coordination des actions du C.D.S. 07; Claude GILLY et Richard HUTTLER (G.S.R.-30) pour le convoyage et l'entretien du compresseur thermique; Bernard et Josiane LIPS (G.S.Vu1cains - 69) pour les nécessaires de relevé topographique; Christian LOCATELLI et la S.D.N.O. (01) pour la mise à disposition du compresseur électrique (20 m31h); Thierry MARCHAND (S.C.A.-07) pour les renseignements relatifs aux cavités; Laurent MESTRE et les pompiers de Vienne (38) pour le convoyage du compresseur electrique; Thierry RIQUE et Jean KANAPA (R.E.S.S.A.C.- 07) pour les contacts avec les propriétaires des cavités; Mathias ROSELLO (A.S.N. - 30) qui mit à notre disposition son compresseur personnel (thermique 12 m3lh); Michel VALENTIN (exploreurs -30) pour les merguez du samedi soir;
BERTHIAUD J.-F. CAMUS Jean-Louis FAURE Vincent LABADIE Patrick TIXIER Bertrand
CAMUS Jean-Louis
VASSEUR Frank
TIXIER Bertrand
FAURE Vincent
/),.Suite
Galene Baudu (env 450 m.- 31)
Siphons amont
gaierie Penez Cnv 1 2 O m mand茅)
Branche Pen=
Suite galerie Le Guen (env 90 m. -39)
!A
C
Report Lambert 3, avec Bourbouillet 753
-4
Cioche
754
Plan
I
Coupes (x 5; -
287 m
Gaierie Le Gue
-21.6 Marrnrre
Topo : Camps topo Commission plongee FFS O8 - 没9 - 1 0 Mai 1998 Reuoi-t : Tooorobot (Lirneliaht P- 8.1.9)
-
CDS 0 7
REMEJADOU
AVEN DU
St Alban s o u s Sarnpzo~i- Ardèche X:753,116 - Y:239,240 - altitude: 195 m
- Puit d'entrée : 5 C - Siphon aval : 3-4 B - Siphon amont b r a n c h e Le Guen) : 4 B - Branche Penez : 3-4 B Développement topo: 686,39 m Profondeur: -80 m Développement estimé : env.2 500m
1
1
Siphon aval Bourbouillet
j
de galets H : 0.30 m
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Nous ont rendu visite: Robert CROZIER, Thierry GINESTE, Michel VALENTIN, Thierry MARCHAND, Marc SONNET, Françoise et Frédéric POGGIA.
Ce camp a démontré que la topo. peut se conjuguer avec plaisir et efficacité, et que les défis de demain en plongée spéléo. ne sont pas forcément réservés au domaine de la "plongée extrême" (à la crême ?).
Certains culpabilisent, ont l'impression d'avoir été médiocre, auraient voulu être plu! "efficaces". Hé les gars, on n'était pas au challenge ! 11 n'y avait aucune "rentabilité" à exiger ! Si parfois on a un peu galéré, les situations ont été constructives et les erreurs passées enrichiront les opérations à venir. L'important est q u e chacun tire les leçons d e ses expériences, afin de vraiment se faire plaisir la prochaine fois.
Et que, si on en doutait encore, la réalisation d'une topo. précise permet souvent de trouver la suite, donc de faire de la première.
Et puis, les siphons ne se sauveront pas, personne n e se bagarrera pour aller les topographier à notre place, alors, puisque le souhait général est à la récidive, donnons-nous rendez-vous l'année prochaine pour poursuivre, voire terminer ce que nous avons entrepris. D'autant plus que, les entrées du réseau Bourbouillet-Remejadou étant bouclées au théodolite, il y a maintenant une référence de choix pour vérifier la topographie qui reste à faire entre ces deux cavités, avec tous les problémes à résoudre (équipement) et de belles heures de plongée en perspective.
Preuve aussi que les bonnes volontés existent et que de nombreux plongeurs sont demandeurs de rencontres de ce genre, où le plaisir d'oeuvrer collectivement sur un projet constructif se conjugue aux échanges avec les collègues d'autres régions, d'autres équipes. Prochab rendez-vous : Au programe : Suite d e la topo et reconnaissance (explo?) de la partie terminale de la Beaume du pêcher, qui ne semble pas avoir été fouillée minutieusement. Faute de ponts au mois de Mai la rencontre se fera sur deux week-end (8, 9 et 15, 16 Mai 1999). Le premier week-end sera consacré à la topo et au portage pour les sorties dans la partie terminale le week-end suivant. Date de cloture des inscriptions: 30/02199 Contact :Franck VASSEUR 3, impasse des Jardins -34130 -MUDAISON Tel : 04 67 87 94 37
STAGES DE PLONGEE SOUTERRAINE 1999 La liste des stages 1999 paraîtra dans le prochain Info-Plongée, suite à la réunion de la CIA du 31 janvier. Vous pouvez aussi demander le calendrier des stages EFS 99 à 1'Ecole Française de Spéléologie - 23, Rue de Nuits - 69004 - Lyon - Té1 : 04 78 39 43 30. Quelques dates en attendant: Stage d'initiation plongée souterraine en Ardèche: 6 et 7 mars 99 Responsable : Patrick Mugnier, lieu: Bourg St Andéol ( 07 ) Dossiers d'inscription et renseignements à demander à Patrick: Tél: 04 4 2 88 51 13 (domicile) - 04 91 76 72 77 (travail) Stage Régional Rhône-Alpes : 13 au 16 mai 99 Responsable: Joelle Locatelli, lieu: Belleydoux ( 01 ) Dossiers d'inscription à demander à Joelle: Tél: 04 74 73 42 43 ( domicile) - 06 80 0 8 16 7 4 ( portable ) Stage International Co sion Plongk: 3 1juillet au 7 aout 9 9 Lieu: Espinières-Orniac Dossiers d'inscription à demander à C.Locatelli: 94, Rue Michelet - 01 100 - Oyonnax. Tél: O4 74 77 16 01 ( domicile ) - 06 8 1 32 86 66 ( portable )
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Camps Réméjadou : Suggestion du marquage siphon pour topo Bigeard Philippe Cette méthode a été suggérée pour essayer de satifaire aux objectifs du camps et aux problèmes que posent une telle entreprise (topo suffisament précise et structurée pour pour être traité par logicel topographique). Les problèmes posés: - le rééquipement - la préparation et le marquage du fil pour le rééquipement - Homogénéité de la méthode topo entre les équipes - l'organisation des visées/ équipes Méthodes classiques: Le décamètre : cette approche demande des équipes rodées à la topo siphon, elle est lente. Sur le fil: elle impose de marquer précisement un nouveau fil, le poser, déséquiper l'ancien ef après de procéder à la topo, avec une mesure des distances peu précise en regard des efforts consentis. Marquage classique :
* Le marquage du fil ne peut être exact pur la topo. * Les étiquettes ne matérialisent pas les visées. * Sur un fil déjà en place, on ne sait pas la qualité du marquage (faux, effacé).
\\
Méthode "Bibige" : * : le fil n'est pas métré, mais tous les amarrages et points de frottement induisant un changement de direction sont matérialisés par une étiquette mise en place lors de la pose du fil, ou sur le fil en place (prussik). Chaque visée est définie, facilitant grandement le travail de l'équipe topo.
* Les numéros d'étiquette sont reportés avec les numéros de visée. * Pas de marquage fastidieux du fil à faire. * Les étiquettes peuvent être posées : pendant la séance d'équipement, lors de la vérification du fil en place, directement pendant la séance topo. * Pour la topo, les distances sont mesurées au décamètre le long du fil entre chaques étiquettes.
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* Avantages : * Grande rapidité. * Possibilité de fractionner les séries d'étiquettes en fonction de chaque équipe. * Repérage simple et précis de l'avancement de la topo. * Pas nécessaire de déséquiper et de rééquiper la cavité, juste les corrections pour la progression. * Plus besoin de mètrer et étiqueter le fil rajouté, pour le sens de la sortie, suivre l'ordre décroissant des étiquettes.
* Le travail de chaque équipe est matérialisé.
* Rapport rendement 1 précision performant. P.S. : les étiquettes sont conditionnées sur des distributeurs spéciaux permettant de les sotir rapidement et dans l'ordre, et évitant tout risque d'emmêlage entre elles. Déroulernent séance topo, pour deux équipiers (a : topographe, B :assistant) : 1 - L'équipier A note la direction du fil, 2 - A déroule le décamètre tenu par l'équipier B jusqu'à la prochaine étiquette. 3 - Il signale à B sa station par une série de tractions et fixe l'extrémité du décamètre. 4 - B, après avoir noté la distance, rejoint A en rembobinant le décamètre. 5 - Pendant ce temps là, A note le No série I station, l e No étiquette, profondeur et les mesures de section.
6 - A reporte la distance notée par B. P.S. : L'usage du décamètre à pince permet de réaliser la séance topo en solo.
ALPES MARITIMES Aven SA1[NT JOSEPH : commune de St Vallier de Thiey - Découvert par Christian MELLOT en 85, ce gouffre s'arrêtait sur un siphon aval à -140. En 93, j'explorais au delà, 2350 mètres de sympathiques galeries pour la région, entrecoupées de courts siphons. Arrêt à -235 sur siphon peu engageant (Info n066). - L'amont de ce gouffre situé aussi vers -140 livra aussi de beaux conduits. 500 mètres, au total dont une centaine de mètres de siphons et voûtes mouillantes. Un réseau fossile avec plusieurs accès depuis la rivière rappelle les formes de couloirs bien érodées et vastes du réseau aval . De nombreux remplissages d'argile stoppent l'explo des f l u e n t s et galeries annexes découverts. Arrêt dans l'actif sur siphon à explorer à l'anglaise. - Merci aux clubs et individuels provençaux pour leurs portages et leur patience.
Marcel Poursuite des plongées dans le réseau N6 situé à environ -175 et à 2h30 de l'entrée par Despeysse (Info n070). (Haut lieu pas très ventilé de l'exercice civière plongée réalisé en octobre 96 (Info n077)). - 420m -24 de beaux siphons ardéchois ont été rajoutés. Le total des galeries découvertes en aval et en amont de l'extrémité du réseau N6 est aujourd'hui de 1270 mètres dont 1070 de siphons. - Un grand merci entr'autres à Arlette et Alain Wadel, ainsi qu'aux spéléos de Grospierres (R.E.S.S.A.C.), maîtres d'œuvre de ces explorations plongées à Saint Marcel.
Gouffre du Solitaire : commune de Méjannes le Clap. Découvert par un chasseur spéléo en 94 et exploré par le GS Bagnols Marcoule, ce gouffre typique du Gard permet d'atteindre à -104 une rivière souterraine. Arrêt sur siphon aval et amont. - A l'aval, le siphon terminal plongé sur 40m par A. COUTURAUD puis moi-même sur 75m -7 au total, bute sur des étroitures au sein d'une importante trémie. - Le réseau amont se développe sur une soixantaine dc mètres en 2 siphons. Le premier un peu labyrinthique et étroit débouche sur une vaste salle. Au-delà, le deuxième échoue sur une trémie à -3. -Merci aux spéléo club de Bagnols Marcoule, JF BRAVO, S CAILLAULT, G MARION et la famille WADEL.
ISERE : commune de Berrias
- Cavité découverte en 74 par le spéléo club des Vans après une longue désobstruction. Il découvrit 500m de vastes couloirs terminés en aval dans la salle du lac, et à -55 en amont, par un siphon plongé d'abord par JeanMarie CHAUVET puis par Jean-Marie Chauvet et moimême en 83. Arrêt à -33 dans une branche remontante, après un point bas à -58 situé dans une vaste salle déclive . Longueur 195m. - J'ai depuis nettoyé et rééquipé l'ensemble du siphon sans dépasser mon terminus (lh55 de plongée dont 7 0 m de paliers). La branche remontante moins large que le reste de la cavité, se dirige en fait vers le lac aval (dont le niveau est plus haut de quelques mètres). Les prochaines plongées pourraient se situer aussi en recherche d'autres galeries dans la salle de -55. - Merci aux clubs et individuels ardéchois pour leurs portages et leur patience.
: commune de St
: commune de Clioranche - Située dans le cirque de CHORANCHE face au parking des grottes, le siphon terminal de cette grotte au développement de 260m, a vu bon nombre de plongeurs de la région pour essayer de trouver et francbir un laminoir proche de l'entrée à -5m. C'est J. F A W en 91 qui le franchit à l'anglaise, pour buter plus en amont sur une trémie (160m -1 1). (Info n059). - J'ai eu l'occasion de la revoir en 96, par manque de porteurs sur Gournier. Cette trémie barre la galerie large de 6 mètres et haute de 2 à 3. A droite et au centre, quelques passages sévères existent, à revoir en tous cas en décapelé. Par contre à gauche grâce au dégagement d'un bloc, j'ai pu déboucher sur une rotonde en roche mère d'un diamètre de 3m. Arrêt un peu plus en amont sur colmatage. Merci à J.F. BRAVO, N. MATER et A. WADEL.
INFO PLONGEE NO80 commune de Choranche Il est situé à t270m et à plus de 3kms de l'entrée. En 90 j'avais découvert en deux explos au delà du S1 long de 90m, 8 10 mètres de galeries dont 570m de siphons. Arrêt dans S4 sur manque d'air (Info n055). - Les 3 et 4 août 96, grâce aux vigoureux porteurs : R. Astier, J.C. Borel, P. Cabrejas, C. Le Roch, N. Mater, le total des galeries explorées atteint 1250 mètres, pour 830 mètres de siphons : - S1 : 90m-10 - S2 : 160m -6 - S3 : 150m -8 - S4 : 430m-10 Arrêt sur S5. : commune de Saint Laurent
en Royans -Le Cholet débute par un beau porche en falaise. Un ressaut de 51n donne sur le premier siplion vaste, clair et long d'une cinquantaine de mètres. A la sortie, l'escalade d'une cascade livre une belle galerie aérienne qui butte sur lc S2 : 10m et le S3 : 130m -9. R. Jean découvrit au delà plus d'un km de galeries actives impressionnantes. Nous poursuivons l'explo avec M. CHIRON, J. FAVRE, R. JEAN jusqu'au S4. Presque 2 km de galeries et affiuents ont été explorés entre le S3 et le S4. -Grâce aux mêmes spéléo-plongeurs-porteurs,j'ai plongé le S4 sur 285m. Arrêt à -18, vu à -25 environ.
calcaire urgonien, situées au-dessus du col de 1'Arzelier. Divers clubs régionaux et locaux dont le SC VIZILLE explorèrent ce gouffre de type alpin, jusqu'au siphon terminal à -3 15. - Ce n'était qu'en fait une voûte rasante suivie d'un P7 arrosé et de 30m de galeries très étroites qui butent sur un vrai siphon plongeable à la cote -330. La rivière poursuit son cours jusqu'au scialet du BLIZZARD. : commune de Villard de
Lans.
-
11 est situé au-dessus de Villard de Lans, au cœur des lapiaz du Vallon du CLOT d'ASPRES. Découvert et exploré par le SC VEYMONT, ce gouffre est caractérisé par une succession de puits splendides qui conduisent à 500. Pour atteindre le siphon amont à -402, il faut remonter la rivière par une série de cascades et ressauts. -Une plongée me permit de franchir deux courts siphons et découvrir plus d'un kilomètre de belles galeries. Arrêt sur S3. Une luxation du genou droit, suite à une chute post-siphon, m'obligea à un retour jusqu'à la surface des plus terrible, à la limite du secours. - Entre Ies deux siphons de la grotte des Deux Sœurs et le Scialet du Blizzard, il reste 600m pour 90m de dénivelé. Une telle jonction donnerait un réseau de 30hn pour 974m de dénivelé. : commune de Saint-
Quentin
-
: commune de
Méaudre Cette importante rivière qui alimente une partie du Vercors central débute par un vaste orsce en rive gauche de la Bourne. 250 mètres de galeries fossiles au cheminement pas toujours évident, permettent d'atteindre une belle rivière souterraine. 100 mètres plus en amont, un siphon reconnu en 73 après plusieurs plongées sur llOm par des clubs locaux, barre la galerie. Deux plongées me permirent de rééquiper ce très beau siphon (12m sur 4m) aux parois claires et l'explorer sur l80m 35m. La suite pourrait être un passage étroit au fond de la diaclase vers -40. Elle précède une gigantesque trémie située entre -10 et -20m dans laquelle il y a plusieurs étroitures entre blocs et argile. Merci à : G. BURZICCHI, G. BRABANT, Y. MARTE?, C. POMOT, et le Comité d'entreprise d'Air France.
Ce réseau se développe dans les contreforts Nord du Vercors. - Lors de mes premières plongées souterraines en 76 et 79, j'avais exploré en solitaire près de 2krn de galeries pour une centaine de mètres de dénivelé. Anêt sur cascade de 13m. Proche de l'entrée, le premier siphon long de 150 mètres présente un laminoir étroit au point bas à -17, qui a arrêté nombre de plongeurs C'est dommage car derrière le réseau prend de l'ampleur. La rivière souterraine est l'une des plus belles du Vercors (de la classe de Gournier). - Dans les années 80, Bertrand Léger visita le début de la rivière ; puis moi-même avec Guy André et David Wolozan pour rééquiper le réseau jusqu'à mon précédent terminus. - Les années 90 furent marquées par des sorties avortées pour des raisons subtiles et diverses : - combines gelées à l'entrée - coéquipier coincé dans le laminoir reconnaissance en vue d'un pompage - et même mise en alerte des secours à cause d'une mauvaise interprétation entre plongeurs suite au franchissement du laminoir par un seul plongeur. Bref, dans les années 95 la cascade de 13 mètres est franchie grâce à trois groupes de spéléos anglais (fidèles aux étroits laminoirs) : - Cave Diving Group - Northerm Pennine Club - University of Leeds Speleogical Association. L'extrême pointe a permis à Andy GODDARD et moi-
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: commune du Gua.
-Cette cavité se développe dans le massif de la Moucherolle, et s'ouvre au pied des puissantes falaises de
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même de plonger le siphon terminal (50m -5) pour nous arrêter sur une étroiture à dynamiter en haut d'une ultime cascade de 7m. - Au total de développement de la grotte de Saint Quentin est de 2105 mètres pour un dénivelé positif de 174 mètres. La suite en l'an 2000.. .
HSERE ( suite) MASSIF LIE LA CHARTEUSE Gouffre TASURPIVCHI : Aulp du Seuil L'accès le plus simple pour atteindre le siphon terminal, situé à -265m est d'emprunter la rivière Chevalier depuis les Sources du GUIERS VIF - collecteur principal de tout le massif. - Les deux premiers siphons plongés par Henri BEMDITTINI sont courts et peu profonds. - Le S3 n'est qu'une simple voûte mouillante de lm qui donne accès à un lac d'une douzaine de mètres de long pour 4 de large, et dont la profondeur est de 3m. La voûte au-dessus de l'eau se trouve 7 à 8 m de hauteur sans aucun départ. Les recherches à tâtons pour trouver la suite au fond du lac sont restées vaines. 11 est barré par un énorme miroir de faille perpendiculaire et de gros blocs encombrent le fond. - Sortie organisée par le Spéléo Club de Vienne.
VAUCLUSE : commune de Sault en
Vaucluse Goufïre rendu célèbre par le puits d'entrée de 167 mètres vaincu par Martel en 1892. Son émergence est la Fontaine de VAUCLUSE à 24k1n à vol d'oiseau. En 1962, les groupes locaux atteignent la cote -392, -407 en 1964, -501 en 65 et enfin en 69 le plan d'eau terminal à la cote -573. - En 1973, L'Abîme Club de Toulon, par une escalade de 80m au-dessus de réseau des Perles, découvre un lac suspendu de 700rn3, alimenté par une cascatelle. - La famille Wadel rééquipe ce secteur afin que je vérifie s'il ne s'agit pas d'un siphon. C'est réellement une iinportante réserve d'eau suspendue bien fermée dans laquelle aucun affluent n'a été découvert. Profondeur 7 metres. Diamètre 10 mètres. - Merci à Alain et Arlette WADEL et Laurent TARAZONA. : commune de Saint-Christo1
Devenu célèbre dans la communauté spéléo depuis 1979, il restait en plongée à la cote -400, à poursuivre les découvertes du réseau amont, au delà du siphon " blanc " long d'une vingtaine de mètres (l'aval s'arrête en siphon à -670 : Info n070).
En deux explorations nous découvrons avec Bruno FROMENT0 près de 2km de réseaux dans lesquels une cascade de 25m bien arrosée et un puits de 12 ont été escaladés en artif, à la main ; un siphon affluent plongé sur une centaine de mètres et une nouvelle rivière au débit important découverte. Chaque explo a duré entre 25 et 30 heures dont presque le moitié passée derrière Ic siphon Blanc. - Depuis il a été pompé et les explorations ont été poursuivies par des spéléos locaux non plongeurs. Nous en avons profité aussi pour plonger le vaste siphon terminal aval de la rivière la plus éloignée, à la cote 386. Arrêt sur trémie à -9 dans laquelle la suite peut s'envisager a l'anglaise en 4 litres. L'eau était trouble à cause d'explo en cours en amont. - Merci vraiment à tous les clubs et individuels sollicitks et solides, qui ont en plusieurs sorties équipé le trou, porté, attendu, attendu encore et déséquipé. : commune de Saint Christo1
Non moins célèbre que l'aven Autran, de nombreuses plongées (Info n055 et 66) ont eu lieu depuis la découverte en 86 de ce magnifique gouffre. Notamment en amont de la rivière d'Albion depuis le siphon terminal (100 -19) situé à la cote -530. - Se sont succédés comme plongeurs le regretté Vincent DOUCHET jusqu'au pied du P 130, puis moi-même, Alain COUTURAUD, Stéphane GIRARD et David WOLOZAN pour commencer l'escalade. Les mêmes aidés de Cédric CLARY, Samuel KELLER et Fabrice MORFIN qui ont atteint le haut du puits et enfin le siphon terminal. Du S1 au S2 l'imposant collecteur de la rivière d'Albion s'étend sur plus de 600 mètres.
- Cédric CLARY plonge le S2 (110 -20), puis Samuel KELLER aidés par Cyril ARNAUD et Christophe HEMERY explore au-delà 185m de zone noyée mixte " siphon lac " peu profonde. Grâce à Daniel BRUYERE et Bruno FROMENTO, je l'ai franchie en rajoutant une centaine de mètres dans de l'eau trouble, suite à une impressionnante crue printanière. Une énorme faille perpendiculaire au-delà permet l'explo de quelques affluents et galeries annexes. Au total 450 mètres ont été découverts lors de cette dernière sortie. Arrêts sur beaux siphons dans le collecteur et l'aliluent principal. D'autres affluents ont été escaladés, dont l'un est à poursuivre en mixte pour atteindre dans une vaste salle circulaire, à une quinzaine de metres de hauteur, le départ d'une imposante galerie. Cette exploration sans bivouac a duré un peu plus que prévu (43 heures) à cause entr'autre d'une déchirure musculaire que je me suis faite à la cuisse, derrière la zone noyée terminale.
- Une page entière ne suffirait pas pour remercier tous les clubs et individuels qui, de près ou de loin, ont participé à ces explorations. Qu'ils en soient ici tous remerciés.
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LA GROTTE DE LA CASCmE A KMBUELTA Jean-Paul GUARDIA - Alain PERRE OXYKARST - C.D.S. 64 (F.F.S.) CERCLE DES SIPHONNES (F.F.E.S.S.M HISTORIQUE : bien des En 1908' E'A' efforts, ne parvient pas à atteindre le seuil perché de la grotte. En 1934-35, l'équipe d e Max COSYNS parvient à pénétrer dans la grotte après une descente au treuil de la falaise de 245 mètres. La première cascade est remontée à l'aide d'une perche. De 1946 à 1949, le siphon n O l est franchi en apnée par COSYNS et la cavité reconnue jusqu'au siphon n02. L'étage fossile qui le shunte est exploré. Max COSYNS abaisse le niveau du siphon n O l à l'aide de charges creuses. En 1965-66, les siphons no 3 et 4 sont franchis par les spéléos-plongeurs de Namur sous la direction d e Gérard LORIAUX. Ils s'arrêtent devant la vasque du siphon no 5 qu'ils jugent vaste et profond. En décembre 1994 et avril 1995, le cinquième siphon est plongé sur 110 mètres jusqu'à -24 par Alain PERRE (C.D.S. 64), Jean-Paul G U A R D I A et J e a n - P a u l G O D A R T (OXY KARST). Ils s'arrêtent devant une sévère étroiture, passage obligé ver: ARRESTELIAKO LEZIA. Cette même équipe renforcée par Serge LATAPIE (G.S.H.P.) et Brice MAESTRACCI (OXYKARST) réalise une topographie précise de l'ensemble de la cavité. DESCRIPTION La grotte de la Cascade de KAKOUETTA, s'ouvre dans la falaise, en rive droite des gorges de KAKOUETTA (Sainte Engrâce - PyrénéesAtlantiques), à 1300 mètres en amont du confluent des gorges avec I'Uhaytza. Une escalade d e 2 4 mètres, en partie surplombante, permet de prendre pied dans une belle galerie (3 mètres de diamètre), orientée NO-SE où s'écoule la rivière. Un nouveau cran en hauteur (cascade de 5 mètres) donne accès au premier siphon (3m 1-l), réduit en longueur et profondeur par les travaux de Max COSYNS.
En amont de ce siphon, la galerie où cascade la rivière est beaucAp plus gtroite (1,5 mètre) et entrecoupée de marmites. Une escalade de 3 mètres amène dans un réseau supérieur fossile où alternent concrétions et marmites. La rivière peut néanmoins être suivie par un passage semi-noyé, étroit et rugueux qui conduit directement au siphon n02. Une descente (argileuse) conduit à la vasque du siphon n02 qui semble n'avoir jamais été plongé. Une seconde escalade de 5 mètres nous ramène dans les plafonds pour quelques dizaines de mètres. On peut observer d e magnifiques e t spectaculaires lames rocheuses. Un toboggan très raide descend vers la vasque amont du siphon n02 orientée curieusement à l'opposé du sens normal de la rivière. Après avoir retrouvé l'actif, une nouvelle cascade de 6 mètres suivie de quelques belles marmites, amène à la vasque du siphon 3. A partir de ce dernier, l'orientation générale va rester S.E.. Le siphon n03 (33m - 7 3 ) reste de belles dimensions (2 mètres de diamètre). Le fond est tapissé de graviers. A l'amont, la galerie se réduit (0,6 à 1 mètre). On doit replonger sur une dizaine de mètres (-1) tant la partie exondée est étroite. On parcours à nouveau une trentaine de mètres dans 20 à 50 cm d'eau. Le siphon n04 (29m -3) est sans difficulté. On peut distinguer, à droite de la galerie, un boyau secondaire impénétrable qui semble être simplement un bras parallèle au conduit principal. L'amont du siphon est constitué par une galerie étroite et basse coupée de marmites profondes. Le courant fort et la roche très découpée ne facilitent pas la progression. Le siphon n05 débute par un tube vertical (1 mètre de diamètre) de 7 mètres de profondeur. On atteint ainsi une galerie plus spacieuse ( 2 mètres de diamètre). A une trentaine de mètres de la base de ce puits (-79,une cheminée étroite permet de remonter jusqu'à -2. Le siphon se poursuit sur 102 mètres de long jusqu'à la profondeur de -24. Au terminus, un passage légèrement remontant très étroit est l'unique suite possible ...
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Page 23 DONNEES DIVERSES : La cascade de KAKOUETTA a un module annuel d e 320 litresls. Ses crues qui peuvent être importantes, ne sont jamais monstrueuses. La fameuse crue de 1937, qui a interdit l'accès aux gorges pendant 9 mois, semble tout à fait exceptionnelle. Avec la découverte en 1992 de l'immense réseau d'ARESTELIA par le Trou Souffleur de Larrandaburu, on connait mieux le système d'alimentation de la cascade. Outre les eaux s'infiltrant dans le petit lapiaz situé au dessus des gorges (pertes du Larrandaburu, Trou
Martin, Trou Perdu, Odita Lézia, puits d'entrée du Trou Souffleur de Larrandaburu et rivière Dumarché dans Arrestélia), la cascade reçoit le trop plein de la rivière du Grand Serpent qui se divise en deux en amont du siphon des Bermudes. Cette rivière résurge, pour sa plus grande partie, à Illamina, dans le lac du barrage de Ste Engrâce. La rivière du Grand Serpent collecte le chapelet de pertes situé le long des gorges d'EHUJARRE. La Cascade a actuellement un développement de 530 mètres dont 166 noyés.
QUELQmS PLONGEES EN CROATIE ET BOSNIE HERTZEGOVIN Jean-Paul GUA RDlA 1 996 Groupe spéléo OXYKARST (FFS) Cercle des siphonnés (FFESSM)
Ces plongées ont été réalisées lors d'ur détachement professionnel à Mostar, en Bosnie Hertzégovine. En ce qui concerne la logistique, j'ai profité des services d'Oleg BIRGMAIER, sympathique plongeur professionnel d e PODGORA (sur la côte Adriatique, près de MAKARSKA) qui possède un compresseur et des blocs de différentes tailles. Oleg parle anglais (té1.385/21/625168 OU 625134). Grâce à la bienveillante intervention de la police militaire bosno-musulmane de Mostar, la plongée de Blagaj a pu être possible. J'étais accompagné jusque dans la vasque d'entrée par deux plongeurs du BGS (génie militaire allemand).
EMERGENCE MARINE DE VRULJA BRELA (côte Adriatique) CROATIE
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Situation : L'émergence se situe en bordure de la côte, entre Makarska et Split, dans l'anse de Vrulja. On y accède uniquement par la mer, la côte étant très escarpée. Le plus pratique est de partir du petit port de BRELA - l'émergence se situe 3 miles au nord, au sud d'une grande anse qui amorce un important changement de direction de la côte de SEINO à EIO. On peut distinguer à la surface d e la mer, le remous provoqué par la puissante arrivée d'eau sousmarine. La descente, le long d'une pente à 60°, est très rapide. A -35, on découvre un beau porche en
interstrate de 3 mètres de haut sur cinq de large d'où s'échappe un important flux d'eau douce. Le conduit descend à 45" à l'intérieur de la falaise. Nous l'avons exploré jusqu'à -50 (arrêt sur autonomie). le conduit est encombré d'éboulis habités par une faune variée et animée (poissons, crustacés, coquillages). La progression est rendu très délicate par le courant qui crée derrière chaque bloc important de fortes turbulences. A l'entrée de la résurgence, il est possible de poursuivre la descente le long de la falaise. A 60 on arrive sur un palier qui domine une vaste diaclase, étroite (2x4 mètres) explorée jusqu'à 85 (vu jusqu'à -100 environ). Il ne s'agit pas d'une arrivée d'eau douce, mais d'un puits dont la formation reste mystérieuse (la profondeur moyenne dans l'anse de Vrulja est de 44m).
EMERGENGE VRELO BUNE - BLAGAJ BOSNIE I+ERTZEGOVINE Plongée du 15-07-96 Situation : La résurgence s'ouvre dans le petit village de Blagaj, au sud-est de Mostar. Pour s'y rendre, on emprunte la nationale M l 7 reliant la cite Adriatique à Sarajevo (frontière à Metkovic entre la Croatie et la Bosnie-Hertzégovine). Le plus court est de prendre à droite, une dizaine de kilomètres avant Mostar, la route qui longe la rivière Buna, en prenant soin de rester en rive droite (champs de mines de part et d'autre de la route). le plus sûr est de pousser jusqu'à l'aéroport de Mostar Ortijes que l'on contourne. . T-..
T
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r-.,
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et revenir vers Blagaj. Le cirque de Blagaj surmonté de la forteresse médiévale de Stjepangrad était avant l a guerre un haut lieu touristique. La résurgence de la Buna s'ouvre au pied de la falaise dans laquelle on peut voir plusieurs porches que nous pu visiter. Au bord de la résurgence se trouve un ancien couvent de derviches "tekija" (15ème-16ème siècle). Cette puissante résurgence serait alimentée principalement par les eaux de la plaine de Nevesinje où se trouvent de nombreuses pertes. Le potentiel d'exploration semble important. D'après les habitants de Blagaj, il semble que cette résurgence ait déjà été plongée. Nous n'avons pas trouvé d e documentation sur ces explorations.
A quatre kilomètres au sud de Blagaj se trouve une seconde résurgence, d'un débit beaucoup moins important, VRELO BUNICE qui forme avec VRELO BUNE la rivière BUNA qui se jette dans la NERETVA. 11 n'est pas possible actuellement de visiter ce site car les accès sont minés. Description : J'ai effectué une seule plongée dans la résurgence, le 15juillet 1996, l'obtention d'une autorisation étant très complexe. J'ai franchi un siphon long de 7 0 mètres et profond de 10 mètres qui débouche dans une vaste salle ovale de 30 x 20 mètres, haute peut être de 30 mètres, concrétionnée, où I'on ne peut prendre pied. Le fond de cette vasque amont est un immense chaos où doit se trouver la suite... Le courant est fort, la visibilité médiocre ( l m - lm50), ce qui est déroutant car le conduit semble très large (au moins 15 mètres). Nous avons estimé le débit en cette période d'étiage à environ lm3/s (tO10dg). Les explorations risquent d'être encore difficiles les prochaines années : BLAGAJ se trouve en secteur Musulman, les pertes en secteur Serbe et la résurgence minée en secteur Croate. Les séparations sont matérialisées par des chapelets de mines aussi sophistiquées que meurtrières. EMERGENCE DE VRELO STUDENCI LJUBUSKI
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Plongées des 01-06-96 et 09-09-96
Situation : Située sur la route CAPLJINAILJUBUSKI, à la base des falaises bordant le plateau de CITLUK-MEDUGORJE, en rive gauche de la rivière TREBIZAT. Cette émergence alimente le ruisseau de STUDENCICA affluent de la TREBIZAT lui-même affluent de la NERETVA. Un beau pont de pierre ancien, enjambe le ruisseau qui sort de la falaise. Plus en amont, une autre émergence, est utilisée pour faire tourner un moulin à eau. Faute de temps elle n'a pas été plongée. Description : Pour éviter le lit du ruisseau avec ses blocs glissants et ses vasques profonde, on peut faire une courte et facile escalade dans les buis et ronces, à gauche de l'entrée. On se retrouve ainsi au sommet du petit éboulis se déversant dans la vasque. A gauche une diaclase étroite s'achève sur un passage étroit, en hauteur. Après la mise à l'eau à la base de l'éboulis, il faut nager fermement pour franchir l e rapide de l'entrée. On se trouve, dans une eau profonde, dans une salle d'une vingtaine de mètres. Si on met la tête sous l'eau on peut distinguer un aval impénétrable dans des blocs et un amont sous forme d'un puits vertical dans la roche déchiquetée. Comme la section est assez importante on subit moins le courant. A -16, il faut passer sous un bloc pour trouver la suite en profondeur. Si I'on reste au-dessus du bloc, on peut visiter un petit réseau, tortueux, où notre progression s'est arrêtée dans une cheminée verticale étroite à -3. Par le drain principal, la descente est rapide jusqu'à -58. La pente devient faible. Au sol du boyau de 2 mètres de diamètre, un fin méandre serpente (témoin d'une circulation aérienne ancienne ?). A -63, on ne descend pratiquement plus, ça touille pas mal et on attache le fil car il faut tout de même garder de l'air pour les paliers (i'ai un bloc relais qui m'attend à -9). L'eau était à 13 dg, le courant moyen, la visibilité à l'aller de lmllm50. Nous avons estimé à environ 30011s le débit de l'émergence. L'eau ne doit pas àtre un modèle de pureté car le plateau de MEDUGORJE commence à être fortement urbanisé.
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(par Pierre Laureau)
La Douix (Chatillon sur Seine) Du 21 août au l e r septembre 1996, les spéléologues de la Côte d'or, de la Saône et Loire, de la Nièvre et de l'Yonne regroupés sous l'égide de la ligue spéléologique de Bourgogne ont tenté une opération de grande envergure : le pompage de la Douix à Chatillon sur Seine. Cette source pseudo-vauclusienne, d'un débit de plusieurs centaines de litres par seconde à l'étiage, s'ouvre au coeur de la ville, dans un jardin public. L'eau y est souvent extrêmement limpide ce qui explique sa grande fréquentation. Au fil des années, elle est devenue une grande classique de la spéléoplongée. La vasque d'entrée descend à - 17 mètres. Elle se poursuit par un conduit noyé de belles dimensions (3 x 4 m), sensiblement horizontal (vers -10 mètres) Une trémie noyée marque le terminus des plongeurs à près de 160 mètres de l'entrée. Les moyens mis en oeuvre pour le pompage étaient considérables: - Ligne électrique de 400 mètres serpentant dans la Seine, capable de supporter les 630 KVA nécessaires au démarrage de l'installation. - Neuf pompes immergés «Flygt >> d'un débit total de 6480 m3lheure. - Echafaudage métallique dans l'entrée maintenant tous les tuyaux de refoulement. Autant dire que la mise en place de ce matériel n'a pas été de tout repos. Le lundi 26 août à 12 heures débute véritablement le pompage. Les pompes crachent au démarrage environ 1,5 m3lseconde. Vision rare pour les amateurs de spectacle. Le niveau d'eau baisse très vite, près de 12 mètres en 12 heures. Puis il se stabilise à -14 mètres où un rétrécissement rocheux nous empêche de descendre les pompes plus bas. Le débit restera sensiblement constant pendant toute la durée de I'opération : 700 Ilseconde. Le siphon ne mesure alors plus qu'une trentaine de mètres et la trémie terminale d'où provient la rivière souterraine se retrouve à l'air libre. Malgré la force du courant, les plongeurs peuvent intervenir. Malheureusement nous constatons de fortes venues d'hydrocarbure mêlées à l'eau. L'air devient irrespirable dans la zone de la trémie. Avec un scaphandre sur le dos et un
détendeur dans la bouche, il est bien difficile de désobstruer efficacement une trémie pyramidale de 10 mètres de haut et de 10 mètres de large, ne demandant qu'à vous aplatir. Les plus belles découvertes du pompage seront d'ordres archéologiques. L'entrée de la source asséchée fit l'objet de fouilles méthodiques, en collaboration avec le service régional de l'archéologie. Au milieu des déblais accumulés depuis des millénaires, nous avons eu la chance de découvrir tout un lot d'objets proprement époustouflant: Un ensemble de 210 fibules présentant une chronologie homogène couvrant le premier âge du fer (550 ans avant Jésus Christ). Le tout en bon état de conservation. De nombreuses monnaies antiques (gauloises et gallo-romaines), d'autres naturellement d'époque moderne et contemporaine. principalemenl Des céramiques protohistoriques et surtout, le plus spectaculaire pour la foule venue nous encourager, une quarantaine de sculptures gallo-romaine. Ces ex-votos constitués pour la moitié de bustes féminins confirment le rôle de sanctuaire jouer par la Douix durant l'antiquité. Le troisième volet du programme associait le service de l'eau et des milieux aquatiques ( SEMA - DIREN) à une étude hydrogéologique du massif calcaire. Trois traçages ont pu être réalisés durant l'opération. Mais c'est surtout le suivi hydrologique des sources environnantes qui nous a apporté les données les plus étonnantes. Les grosses sources de Montliot et Courcelles figurant parmi les plus importantes du département et pourtant situées à Ç kilomètres de la Douix, ont vu leur débit sensiblement baissé pendant toute la durée du pompage. Voilà des constatations pas faciles à in terpréter. Dès l'arrêt des pompes, le vendredi 3 0 août, le niveau d'eau remonte dans la source à la vitesse grand V et la Douix se remet rapidement à couler. Ce projet que l'on pourrait qualifier d'un peu d'extravagant au départ pour de simples amateurs a permis:
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- D'avancer notablement dans la connaissance
hydrologique du Chatillonnais, - De révéler les particularités archéologiques de la Douix: une source liée à un lieu de culte (cas
unique en Europe pour la période du Hallstattj, - De démontrer qu'il est tout à fait possible de vider une émergence karstique de gros débit ( il parait important de signaler qu'à l'origine, bon nombre d e spécialistes et d e spéléologues restaient sceptiques sur ce propos). Précisons enfin que si nous avions pu descendre les pompes de seulement quelques mètres supplémentaires, il n'y aurait plus eu une seule goutte d'eau au point bas de la Douix (-17 mètres). Les spéléos auraient pu alors se rendre « à pied sec » à la trémie terminale. Le tout dans une atmosphère que nous aurions pu facilement ventiler, Depuis cette date, le matériel de pompage a évolué et on trouve maintenant sur le marché des pompes moins volumineuses que nous aurions pu installer directement au point bas.
Jusqu'à ce jour les pompages spéléologiques réalisés en France ne dépassaient guère 1000 à 1500 m3lh. En plaçant la barre à 6500 m3/h, nous ouvrons d e nouvelles possibilités d'exploration. On pourrait réfléchir à des projets de plus grandes ampleurs et bien ciblés. Pourquoi pas les sources du Lison ou de la Loue. D e telles opérations passent nécessairement par le partenariat et le sponsoring. Mais les bénévoles que nous sommes ont-ils assez de disponibilité pour mener à bien des entreprises de cette taille?
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur le pompage de la Douix, nous avons édité pour 190ecasion,un numéro spécial (80 pages) de la revue « Sous le plancher A.S.E. », au prix de 70 F, disponible auprès de la ligue spéléo de Bourgogne, chez Pierre Laureau, 3 rue Vercingétorix, 21000 Dijon.
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ATTENTION A CERTAINS MANODETENDEURS POUR L'OXVGENE Communiqué par Jean Yves RENARD (Dijon )
Un arrêté, paru au Journal oficiel de la République Française, concerne le retrait du marché des manodétendeurs DOMIC-FLOW et HOSPI-FLOW, fabriqué par les sociétés DUFOUR et IGON et mis sur le marché par la société AGA. Ces manodétendeurs font partie d'une série défectueuse présentant plusieurs erreurs de conception identifiées par les constructeurs, dont la présence d'un joint en téflon ( matière auto-idammable ) en contact direct avec la zone de compression adiabatique, où la température de l'oxygène sous pression à 200 bars atteint habituellement plusieurs centaines de degrés, ce qui expose fatalement l'utilisateur à un coup de feu. Les manodétendeurs d'oxygène doivent être construits, dans leur partie en contact avec le gaz, en matériaux dont la combustion vive en masse ne puisse s'entretenir dans un mélange de plus de 35% d'oxygène sous une pression partielle supérieure à la même valeur. Un incident grave a eu lieu dans un centre hospitalier. Le manodétendeur incriminé, en aluminium, fabriqué en 1987, n'avait subi aucune révision, bien que celle-ci soit préconisée tous les cinq ans par les textes en vigueur. Cette révision aurait pu déceler: -
la migration du joint dans la zone de compression adiabatique.
- la présence de particules inflammables dans le corps du détendeur. - le vieillissement du joint du manomètre et de la soupape de sécurité, prévenant ainsi le risque du coup de feu et ses conséquences ( projection du hublot du débitmètre lors du passage de la
haute pression dans la partie basse pression, risque de non fonctionnement de la soupape de sécurité, collage du joint, dû, par exemple à sa décomposition par vieillissement ou effet du solvant utilisé pour le nettoyage ). La société AGA proposera une solution d'échange avec du matériel d'une autre génération.
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INFO PLONGEE NO80 - Oliver KNAB - CH-8055 - Zürich
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12 13 - 14a 14b 15 16 17a 17b 18 19 20 21a 21b 22 23 24 25a 25b 11 26 27 28 29 30a 30b 31 32 33 34 35a 35b
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NOM Fontaine de Vaucluse - Fr Zacaton - Mex. Hranicka Abiss - Cs del Rio Mante - Mex Nacimiento Bushmangat - SA Deans Bluhole Goul de la Tannerie - Fr Le Bouillant (Touvre) - Fr The Abyss Lighthousereef - Bz Port Miou - Fr Red Snapper Sink - Florida Fontaine de Lussac - Fr Source de la Chaudanne - Ch Foul du Pont - Fr Fontaine des Chartreux - Fr Source du Diable - Fr Lake Guinas - Namibia Cenote Xkolak - Yucatan, Mex. Green Banana Sink Lighthousereefbluehole - Bz Sorgente Elefante Bianco - 1 Divie Jezero - Y SourcedelaMarnade-Fr Mysterysink - Florida Sorgente del Mulino - 1 Sorgente Gorgazzo - 1 LeRagas-Fr Foux de Mas de Ban01 - Fr Font dlEstramar - Fr Source de St Antoine - Fr Die polder 2 - Florida Source de la Bueges - Fr Amberjackhole - Florida Cenote Ucil - Mexico Izvir Mrzlek - Y Résurgence de Mili - Gr Boiling Hole - Bahamas Su Cologone - 1 Sinoia Cave - Zimbabwe Grotte de Motiers - Ch Olhos de Agua Alviela - P ThePit-Yuca(an,Mex. Notre Daine des Annes - Fr Great North Road - Bahamas
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P.m 315 278,9 267 264 264 202.1 165 148 147,8 147 146,9 142 140 140 138 137 132 130 128.3 125 122 122 121 118,9 118 117 117 116 115 112 111 111 110,9 110 108 105 104 104 102,l 102 101 100,9 100 100
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P-Ft 1033 915 876 867 867 663 541,3 4855 485 482,3 482 465,9 459,3 459.3 452,7 449.5 433 426,5 421 410,l 400,2 400,2 397 390 387,l 383,8 383,8 380,6 377,3 367,4 364,2 364,2 364 360,9 354,3 344,5 341,Z 341.2 335 334,6 331,4 331 328 328
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EXPLORATEUR Télénaute - F J.Bowden Lotung S.Exley S.Exley J.Rinp O.1sler 0.Isler A.W.Matthes M.Douchet J.King L.Giordano C.Brandt J.Schneider L.Giordano/ B.Poinard L.Casati B.Scheun Lotung C,Bowen/ F.Richardson A.Falco/ A.Laban J.J.Bolanz -0.Isler I F.Badier Lotung J.J.Bolanz l J.J.Bolanz J.J.Bolanz P.Bernabé C.Touloumdjian -- ! J.J.Bolanz Clesi, Green, -King, Watkins M.Douchet C.Bowen S.Exley T.Vrhonec J.J.Bolanz S.Exley P.Jolivet1 O.1sler R.Nyman, I.Robertson, B.Walt ' J.J.Bolanz P.Jolivet P.Heinerth P.Jolivet1 C.Touloumdiian S.Clough/ R.Palrner
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INFO PLONGEE NO80
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9 10 lla llb 12 13 14a 14b 15 16 17a 17b 18 19 20 21a 21b 22 23 24 25a 25b
28 29 30a 30b 31 32 33 34 35a 35b --
Pestery Scufundate Stalactite No1 llnfo - Plongée NO66 l~nderwaterSpeleology, vol. 19, NO6 Info - Plongée NO73 Info - Plongée NO57 NACD Winter Issue Info - Plongée NO62 Underwater Speleology, vol. 18, NO3 Info - Plongée NO47 Ilnfo - Plongée NO51 Info - Plongée No& Info - Plongée NO79 Info - Plongée NO74 Stalactite No1 The Darkness Beckons Undenvater Speleology, vo1.21, NO5 ;J.Y .Cousteau, Calypso Stalactite Nol Info - Plongée NO73 , Info - Plongée NO75 Underwater Speleology,vol. 13, No1 Info - Plongée NO73 Stalactite No1 Stalactite Nol Info - Plongée NO70 Stalactite No1 Stalactite No1 Stalactite No1 Info - Plongée NO72 Underwater Speleology , sept.,Oct. The Darkness Beckons Info - Plongée NO77 Stalactite Nol Stalactite No1 Info - Plongée NO57 The Darkness Beckons Reîlector3 Stalactite No1 NACDN02 /Stalactite Nol 'The Darkness Beckons
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1 7 6/12
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Toutes les profondeurs d'eau sont données en mètres et en pieds suivant les formules de conversion: /3,2808XProf.enm.= Profondeur en pieds
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1 0,3048 X Prof. en pieds = Profondeur en mètres
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1997 1990 1990 1992 1991 1985 1990 1990 1991
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