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Septembre
NUMER0 SPECIAL
Jean - Marc Lebel
Bulletin de liaison de la Commission Plongée de la Fédération Française de Spéléologie Au sommaire de ce numéro :
Page 2 : Editorial Page 3 : Homo Aquaphilus - Jean Marc Lebel Page 5 : Sortie anticipée au trou des Gangônes Page 6 : Encore un retour de bal tragique ! J.M.L. Page 9 : La source Bleue - Jean Marc Lebel Page 17 : On aurait pu vous les présenter comme çà - Stéphane Guignard. Page 19 : Jean Marc Lebel par Stéphane Guignard Page 34 : En passant par la Lorraine avec des Mirabelles, j'ai rencontré Lebel avec des bouteilles.. . P.E. Deseigne Page 36 : Puits de la Brème - Claude Bastien Page 37 : Jean Marc Lebel et Spelunca - Philippe Drouin. Page 39 : Quelques échanges sur et hors liste Page 4 1 : Les galères du père Lebel - F. Vasseur
Page 45 : Peut-être un W.E. comme les autres Dominique Jacquemin Page 47 : Jean Marc par Jean Pierre Baudu Page 48 : Jean Marc par Laurent Osvald Page 48 : De Lebel a Lebel-ge par J.F. Manil Page 50 : Le Boss par Manuel Coche Page 5 1 : Emergence de Lamerlie - Nadir Lasson Page 54 : Grotte de Monteil -Nadir Lasson Page 56 : Jean Marc par J.P. Stéphanato Page 56 : Jean Marc par Stéphane Jaillet Page 57 : Exploration à Bayard sur Marne par Jean Luc Carron Page 59 : La source Blanche et bibliographie de Jean Marc dans Info Plongée - Philippe Moya Page 60 : Faux - Culs Jean Marc Lebel
Jean Marc LEBEL au départ d'une ;ée plon@
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EDITORI3L Lorsque j 'ai L& comme beaucoup d'entre vous, b courrier ébctronique sur h Ciste de d z f i i o n Spékos, je suis resté bête. Jean Narc était parti. 554s vite Franta hncé l 'idée &un numéro spécial Info Phngée. Bi6ige s ést porté voIontaire pour Iéfaire, et de nom6reux amis ont répondw présents, qui pour écrire un te@e et envoyer des photos, qui pour faire un dessin.. j'oëLb a immédïtement accepté de pu6lZer ce numéro spécial qui très vite est devenu un numéro dou6Ié. Lorsque quelgue temps p h tard @i6z$e, qui collationnait maifi et couniers, m 'a dït qu 'ilnepouvait p h s 'en occuper,j ' a i p k le relak. Nais j 'étais loin de m 'imaginer h somme de témoignages, de te@es, d 'eqhs, de tu-
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pos, de dessins et de photos que j 'abirecevoir. Et L2 i l a fanu tout lïre, essayer de comprenhe qui avait écrit quoi, queCi photo alhit avec quel teGe. Scanner Ià plupart des te$es et b s refire car h reconnaksance de caractères est hin d 'êtrepa faite Telun égyptologuej 'airemonté Ié cours du temps,j 'airelu les evhratiom, j 'aivu ces pbotos, je me suis retrouvé à reconstruire sa vie de plongeur, d 'éprouver ses humeurs, ses joies, ses peines, de sourire a son humour. Et tout classer, dans quel or&, qui avant quoi ? quelrythme donner à G 'ensem6b ? Moi qui i connaissais un peu je l 'ai re&couvert. J 'espère que Lê résuhat ne vous décevra pas, même pour c e q qui ne l'ont pas connu. Ce numéro dou6i (iri.6 ?) d Ynfo Plongée est un hommage natureià l'un de nos meiliurs représentant.
o est &di2 à fiornas. Cet ~ n f cl6ongée
orna) ton papa était waiment un mec trRF très Gien». Vous alkz tout d 'abord lïre ou relire guekues teQes de Jean %arc, dont h source 6iue, pour laquelb vous aurez Iés copies de ses carnet,s de ses rekvés topo, de ses topos non habi6fis. Puis bs témoignages, récits, hommages de tous ceuxqui l'ont connu, ils'agit de :Claude Bastien, Dominique yacquemin, %anueC Coche, Nadir Lasson, Stéphane Guignard; Frank Zldsseur, Jean LUCC a m n et 9hil;ilpe Moya qui espère n'avoir ni ou6lïépersonne ni ou66ié de document dans son grandfoutoir.
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AQUWPHILUS
Les premiers spécimens ont été observés dès 1940. 11 s'agissait alors d'individus isolés originaires d'autres espèces hommes (pieds- lourds, grenouilles, spéléologues) qui montraient de forts penchants - - trogloxènes ; mais ils étaient loin d'être véritablement adaptés à ce biotope si particulier des cavités karstiques noyées. Depuis les années 60 on a pu remarquer un net développement en population brute autant qu'en finesse d'adaptation au milieu : de plus en plus d'individus sont devenus aqua- troglophiles, voire, pour une fraction non négligeable, aquatroglobies. Pour ces derniers notamment, les mutations par rapport à leur espèce d ' origine sont particulièrement caractéristiques au fait -par définition- de leur inféodation au milieu Quelques rapports d'observation ont vu le jour mais leur étude a à peine été ébauchée. A noter lfinestimable document in situ, relatant une migration de cette intéressante espèce : <<
L'étrange migration de l'Homo- Aquaphilus >>
Nous proposons ici un essai de classification des différentes variétés dans une démarche statistique. Ainsi dans le même esprit que celui de la régression linéaire (où l'on modélise une population par une droite) ou plus généralement dans celui de l'analyse en composante principale (un ensemble de droite dans un hyperespace), il est évident que la distance de
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chaque échantillon de la population à son modèle pourra être parfois négligeable . . . autant personnage peut -être qu ' un éloigné de sa caricature. L intérêt du modèle n'en demeure pas moins quant à la synthèse des observations expérimentales. S'appuyant sur celui-ci, on proposera en conclusion, Une attitude >> qui pourrait préserver l'espèce, pas moins T r o u d u c m : espèce jeune, d'une
naïveté touchante . . .
Schnokf rusti : ancien troglobie qui a quitté le milieu subaquatique pour en proportions variables : d'une part les commissions/ les encadrements..Df autre part les livres et les publications. A tendance à ranger la plupart de ses jeunes congénères dans 1 ' espèce précédente.
on en trouve, parci, par-là, surtout au moment des collections de, mode ; espèce non encore protégée,. Tarelouzae
:
I n g é n i r i m : scientifique par essence il est à l'origine de mutations intéressantes au sein .de son espèce. Condescendant par rapport à nombre de ses congénères a tendance à prêcher la bonne parole. ~elléïtérae-Poètensis : souvent
délicat et cultivé on a ou mal à l'observer en siphon car il y parvient rarement ; il a beaucoup de bonne volonté, mais il est tellement curieux que la seule rencontre d'un individu (ou d'une pierre) sur son chemin le voit se détourner de son but initiaL Héros-Recordum son comportement est suffisamment simple pour Stre quasiment le seul individu. à se trouver régulière-
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ment SOUS la lame du microscope des médias. Ses sens sont réduits à trois, lui permettant d'intégrer les seuls paramètres : distance, profondeur, temps de plongée.
dance à s'identifier â celleci. ,
si . .mais est 'Ouvent considéré comme ennuyeux par le reste de l'espèce. Pourtant, il est bien amisantde 1 écouter, il se peut même parfois que cela soit intéressant (parfois)Born- T O - ~ Ï v e: La plus pure et dure des variétés connues. Son caractère est ombrageux et son absence de sens de la compromission le rend difficile à approcher. 11 ne supporte pas fa «frime >> ni l'à-peu-près : une simple négligence sur une topographie, par exemple, peut le rendre extrêmement agressif. Il est particuliêrement -performant dans son milieu et la plupart des autres variétés ont ten-
Jean Marc n'ayant pas eu le temps de conclure son analyse ;je vous laisse le soin de le faire par vous-même..
Si
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Jean Marc Lebel
Ce que je peux vous dire étant sa femme depuis 20 ans, c'est qu'il aurait encore bien déliré, histoire de remettre un peu d'ordre, un peu d'humour, un peu d'humanité dans vos neurones. II aurait pu. écrire quelque chose cornme ça. (( Vous prenez pas la tête ; restez humbles devant notre mère nature ;respectez-vous les uns les autres, il faut de tout pour faire un monde ; ne laissez ni vos chevilles, ni votre tête enfler : c'est dangereux en siphons ; Et si vous êtes trop con pour ralentir le pas, cassez vous la gueule tout seul n'embarquez pas les autres avec vous (avant, pendant et après)... . Isabelle
'ans les situations tendues., auand tu ~ a r l e s , fermement avec un calibre en pogne, personne ne conteste, il y a des statistiques là dessus .....
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Sortie a anticipée » au trou des Gangônes J'ai déroulé soixante dix mètres de fil d'Ariane, je suis à trente cinq mètres sous la surface de l'eau. Il est temps de faire demitour car j9ai atteint ma limite d'autonomie en air avec le petit scaphandre dont je dispose. Ce dimanche d'octobre 94, nous avions prévu cette petite sortie de reconnaissance, estimée tellement rapide que le temps franchement pluvieux depuis le début du weekend ne nous avait pas vraiment alarmé. On était en fin de saison extrêmement sèche, l'étiage très prononcé. Après avoir soigneusement amarré mon fil et après un dernier coup d'ceil à la suite alléchante de ce siphon superbe, j9amorce ma remontée. Rapide au début, puis de plus en plus lente à mesure que j'atteint la zone de mes premiers paliers de décompression. Moins neuf mètres : une minute d'arrêt, correspondance pour.. . je dois purger ma combinaison sérieusement pour me stabiliser à cette profondeur. Je n'y prête pas attention, tout à l'agréable plongée que je viens de faire. Je rejoint bientôt calmement le paliers de six mètres, où je dois patienter trois minutes. Je commence à trouver un peu bizarre d'être obligé de freiner avec mes palmes pour m'y arrêter. Mettant çà sur le compte d'un mauvais équilibrage, je purge à nouveau à fond ma combinaison. Ce n'est pas fait pour arranger mes affaires car la température de l'eau dans cette froide cavité du Jura n'est que de huit degrés. Autant dire qu'une bonne isolation avec l'air contenu dans la combinaison serait nettement plus confortable. Mais bon, je pratique la plongée en siphon depuis deux ans et ce milieu hostile m'a vite appris à ne se poser comme questions que les essentielles ! Arrivé à trois mètres, où je dois rester dix minutes, j'ai cette fois la plus grande difficulté à m'y maintenir. Purger la combinaison et vider mes poumons n'y suffisent plus, je suis forcé de m'agripper au sol d'une main. Cette fois je comprend que quelque chose « cloche », j'abandonne l'idée de sortir mon carnet pour y inscrire les notes sur cette plongée comme je le fait d'habitude. Aucune ex-
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plication ne m'effleure encore, je me contente maintenant d'enserrer affectueusement de mes deux bras un gros bloc arrondi, qui me le rend bien. Une autre interrogation m'attendait à ma sortie de l'eau : mes compagnons et gnones, Isa, Cathy, Stéphane, Laurent ont l'air très agités, vociférants. La cagoule de ma combinaison m'empêche d'y comprendre goutte, mais leurs gestes sont explicites. Visiblement, ils ont un train à prendre ou un sanglier sur le feu.. . Ayant pris l'habitude, toujours grâce à la discipline particulière qu'impose ce « sport », de ne pas m'alarmer ni m'agiter sans valable motif, je me contente d'ôter mon casque et ma cagoule afin d'y entendre plus clair. Laurent trépigne et me hurle : « MACNE-TOI, .+%A @& ! çà monte! ». Cette fois, j 'ai compris et sors prestement. Trois paires de mains s'agitent sur moi pour me délester de tout ce qui traîne : scaphandre et accessoires. Tout est démonté et rangé dans les sacs en un tourbillon tandis qu'Isa et Cathy m'expliquent que l'eau a monté de trente centimètres pendant la plongée. Un regard à la vasque : il suffit de fixer le bord pour constater que l'eau monte cette fois à vue d'œil ! Nous n'avons pas intérêt à traîner : on est à cinquante mètres sous terre au fond d'un long toboggan en forte pente, coupé d'un passage rétrécis et débutant par un puits de dix sept mètres à franchir sur corde pour rejoindre la surface. Je décide de garder la combinaison de plongée afin de gagner du temps. On ne sait pas trop comment va réagir la cavité, mais une petite pensée aux mises en charges observées à la grotte de la Balme sur le massif du Vercors : des (( crevaisons )) de plus de trois cent mètres, suffit à me convaincre de ne pas attendre une sortie à la nage.. . La sortie est atteinte en un temps record. Dehors, il pleut toujours. Nous décidons d'aller voir la résurgence pérenne du réseau, que nous ne connaissons pas. 11 s'agit de la source du Drouvenant. Elle s'ouvre au sommet d'un couloir d'éboulis au pied d'une falaise, une centaine de mètres en contrebas du trou des Gangônes que nous venons de visiter. A la vue de la source, tout devient clair : l'eau sors de plusieurs minces griffons, petites
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fentes dans la falaise compact qui ne peuvent laisser qu'un débit très limité. Aussi lorsque l'alimentation du réseau en amont devient supérieure à celui-ci, l'eau s'accumule dans le réseau et rempli la ou les galeries, notamment celle du trou des Gangônes (qui peut aller jusqu'à servir d'exutoire à la crue : fait confirmé par des habitants de la commune).
C'est une cheminée d'équilibre du réseau. Participants : Stéphane et Catherine Guignard, Isabelle et Jean-Marc Lebel, Laurent Osvald.
ENCORE UN RETOUR BE BAL TcullGlQUE !
Je franchis rapidement le troisième siphon de 130 mètres à faible profondeur (-4 mètres). Une quarantaine de mètres d'exondés me conduisent, encore une fois très essoufflé, à la vasque du siphon quatre, située à 400 mètres de celle du SI. J'abandonne le relais 7 litres que j'ai utilisé jusque-là et qui est vidé à 40%. Je m'enfonce dans le siphon quatre, équipé d'une sécurisante corde spéléo. Elle n'est plus amarrée à partir de -10 et fait des boucles. Je la retend et l'amarre à un fil d'Ariane existant, à -20 environ. La descente se poursuit par crans successifs pour atteindre rapidement 25 et se stabilise sur une quarantaine de mètres. Un nouveau ressaut conduit à -30 stabilisée sur une quarantaine de mètres encore. Enfin un dernier cran conduit à -40, profondeur que je conserve sur une quarantaine de mètres. Là, le fil est cassé, je rééquipe sur 10 mètres avant de retrouver l'ancien fil auquel je raboute. J'ai pris mes tiers et entame le retour : j'ai parcouru environ deux cent mètres dans le S4 et y suis depuis 30 minutes. Je parviens au premier palier de 9 mètres indiqué par l'Aladin pro à 50 minutes du départ dans le S4. J'ai freiné ma remontée par deux fois, averti par l'alarme sonore de remontée trop rapide. Cette plongée me semble assez modeste pour que je ne prenne pas la peine de jeter un coup d'œil aux tables et m'en remette à l'ordinateur.
Ou comment une simple plongée de « tourisme » prend une tournure singulière. ...
En vacances familiales en Ardèche, je projette une plongée de pure visite à l'évent de la Guigonne. Je connais le site pour y avoir plongé en bi 10 litres, jusqu'à -31 dans le siphon 4, quelques années auparavant. Prétextant une sympathique promenade dans les gorges, j'en profite pour me charger d'un bi 12 litres et Isabelle d'un très léger sherpa Cje t'assure) contenant un relais 7 litres et de quoi équiper les deux ressauts de 6 et 3 mètres donnant accès au premier siphon à une cinquantaine de mètres de l'entrée. Ainsi le lendemain je n'ai plus qu'à descendre les détendeurs, la combinaison étanche et le petit matériel de plongée. Isabelle et mon fils Thomas m'accompagnent. Ils ont prévus une ballade dans les gorges avec rendez-vous fixé trois heures minimum après mon départ. J'entre dans la cavité prêt à plonger à 13h10 (les trois bouteilles ont été préalablement préparées et descendues à l'eau, dont le niveau est à 2'50 mètres sous le rebord du deuxième ressaut). Les deux premiers siphons s 9enchaînent pour une longueur de 170 mètres à faible profondeur (point bas à -9 mètres). J'émerge en 9 minutes et franchis l'exondé pour atteindre la vasque vauclusienne du troisième siphon. Je note que j'y arrive très essouflé : la progression se fait « à quatre pattes » puis debout mais je ne suis pas excessivement chargé : bi 12 l et relais 7 1, alors estce à attribuer à un excès de COLou à une insuffisance d'oxygène dûe à une mise en dépression de l'espace exondé ? (*)
Octobre 98, J.M.L.
(*) Des mises en pression ou en dépression des zones exondées avaient déjà été décrites par F. Le Guen lors des explos de 1978 à 1980. A noter que F. Le guen avait eu de sérieux problèmes en 1978 lors d'une pointe, qu'il attribuait à une teneur en vapeur d'huile au gonflage de ses bouteilles. En 1979, il men-
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tionne des difficultés respiratoires et un réchaud qui refuse de brûler en sifflant, anomalies qu'il attribue à un déficit en oxygène consécutif à une forte dépression. La même année, P. Penez et J.C. Chouquet sont victimes d'une embolie au retour d'une longue plongée dans le S4, attribuée à une dépression dans la cloche correspondant à 4000 m d'altitude. (actes du colloque sur la plongée souterraine et les sciences spéléologiques de Tonnerre et Chablis - 30-31 octobre 1982 - Mémoires du S. C. Paris no 10). Modeste quant aux données brutes de la plongée elle-même, mais surtout par rapport aux conditions beaucoup plus délicates : de température, de turbidité de portage.. . donc de stress, que j'ai l'habitude de rencontrer en Franche-Comté où je plonge habituellement. Je mentionne un petit détail qui peut avoir une petite influence: mon pénilex à « sauté » lorsque j'ai voulu uriner au palier, ce qui fait que je me suis envoyé une bonne rasade d'eau froide sur le ventre. Au palier de trois mètres, mon «mal de ventre » avec lequel je vis depuis un an plus ou moins régulièrement et non diagnostiqué, réapparaît. Suffisamment normalement pour que je ne m'en inquiète pas. Mais l'intensité de la douleur se fait de plus en plus sentir et lorsque j'émerge, à 67 minutes, la douleur est vive. La sortie de l'eau avec le bi dorsal me demande un bon effort, la « marche » est haute. Je m'assois pour souffler et je commence à me sentir assez mal. A tel point que je defais fébrilement la ceinture de mon bi et la ceinture de lestage. Je cherche mon air, j'ai mal au ventre et maintenant je commence à me demander dans un dialogue intérieur si je ne suis pas en train de « calancher ». Fiévreusement, je déclampe les direct-systems, les détendeurs et dépose le bibouteille. Les pensées se bousculent dans ma tête, je me demande si je ne m'asphyxie par mauvaise composition de l'air de cette partie exondée : COz, ou manque d'oxygène et prends donc un détendeur en bouche. Ne semble guère améliorer la situation. Je me couche sur le côté pour ne pas tomber dans les pommes. Je ne sais plus à quel moment je me rends compte que je n'ai plus de perception dans les jambes. Aucune douleur, mais plus
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de jambes. Pour tenter de calmer mon mal de ventre, ou peut-être tout simplement pour essayer de me raccrocher à quelque chose, je me tortille pour atteindre mon masque de secours contenant un tube de crème de marron, accroché au scaphandre. Je le mange couché sur le côté. Avec une certaine lucidité, mon état a du s'améliorer à ce moment, je suis capable de voir la situation à un peu plus long terme (tandis qu'avant je ne faisais que lutter pour ne pas sombrer). Je pense à mon état de faiblesse, mes jambes bloquées - donc pas moyen de fuir- et au temps sans doute limité que je pourrai tenir dans cette cloche ou l'air semble mal respirable. De plus j'ai bien conscience qu'il s'agit sans doute d'un accident de décompression sévère qui peut empirer. Pour couronner le tout la météo a prévu de fortes précipitations pour le lendemain. Impression d'être fait comme un rat, c'est l'horreur. J'envisage de sortir mon carnet pour écrire un mot à ma femme et à mon gamin, mais ne peux me résoudre à accomplir le geste, çà serait m'avouer que je suis cuit. Je refùse, je veux sortir et les revoir DEHORS. Je me remet assis pour voir si je peux reprendre le bi au dos, mais n'en ai pas la force. Je ne sens pas mes jambes mais arrive à les commander à peu près. Par instinct de conservation de type fuite en avant plus que par tentative raisonnée, j'abandonne le relais là et me traîne à quatre pattes vers la sortie en traînant mon bibouteille dans l'eau. Au fùr et à mesure que j'avance, je reprends du poil de la bête et lorsque j'atteins l'eau plus profonde, j'ai repris un peu confiance : j 'ai un bi-12 à 150 bars, c'est beaucoup plus qu'il n'en faut pour ressortir, même en me tirant par les mains et quitte à ramper dans les exondés. A la fin du bassin, juste avant de plonger, je vois à encore plus long terme maintenant, signe d'un net rétablissement : il faudra que j'appelle un copain pour venir rechercher le relais (c'est à toi, Fred, que j'ai pensé tout de suite). Çà m'emmerde, je me sens mieux et en plongée une bouteille supplémentaire ne me gênera pas : je retourne donc la chercher. Je ne peux toujours pas palmer dans le bassin mais j'anive à avancer en poussant des pieds au fond. Je note que l'Aladin et le profondimètre affichent 0.5 mètres de profondeur « dehors ».
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La cloche serait donc en surpression, il n'y aurait donc pas d'insuffisance en Oz par pression partielle insuffisante ? En chaussant les palmes au départ du retour dans le S3, je n'ai absolument aucune perception aux pieds alors que j'arrive à plier mes jambes sans trop de difficultés pour les enfiler. Apparemment, seule la perception à été touchée, pas la commande. Je suis tout de même encore assez inquiet en démarrant sous l'eau. Je n'arrive pas à palmer, aussi je continue à pousser d'une palme sur l'autre sur le sol et me tractant sur les aspérités. Dieu merci les siphons à franchir sont très clairs peu profond, vraiment très faciles. .. A la sortie du S3 çà va beaucoup mieux, j'arrive à marcher sans trop de problème en traînant le relais. Dans les deux premiers siphons je me met à palmer doucement, j'ai quelques débuts de crampes parfois mais dans l'ensemble, tout semble fonctionner à nouveau correctement. A tel point que je prends la peine de hisser le relais et de démonter les détendeurs pour sortir un sherpa de petit matériel de la cavité. Je retrouve Isabelle, un peu inquiète, et Thomas à I'entrée de la cavité à 18 heures. Je lui fait part de ma mésaventure mais me sens si bien maintenant bhysiquement, car nerveusement je suis en ruine), que je lui propose d'aller rechercher le reste du matériel pour le remonter cornme prévu (dénivellé d'environ 200 mètres). Elle m'en dissuade, on ne remonte que le sherpa et la combinaison étanche. Arrivé au gîte, mis à part une bonne fatigue je n'ai que quelques fourmillements 1égers dans les pieds. Par acquis de conscience, je respire de l'oxygène au détendeur pendant un quart d'heure. La nuit se passe correctement et c'est au réveil seulement que j'ai à nouveau perdu une grande sensibilité dans les pieds surtout, les jambes et les fesses. J'ai quelques difficultés à marcher normalement, par manque de perception. Je garde le lit la matinée. Je ressens une sensation de brûlure de la peau, très semblable à un « coup de soleil », sur la poitrine et sous les bras. L'aprèsmidi nous redescendons chercher le reste du matériel dans la cavité. Je suis obligé de faire des balanciers pour remonter les bouteilles car j'ai les jambes toujours en coton. Deux jours
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plus tard, j'ai quasiment récupéré : seules subsistent quelques petits fourmillement et de légers défauts de perception des membres inférieurs m'empêchant de courir vite par exemple. J'écris ces lignes une semaine plus tard, les symptômes ont disparus.
'
J'ai essayé de retranscrire le plus fidèlement ce qui s'est passé, autant qu'il le soit possible car dans une telle situation le jugement et la mémoire fonctionnent de façon altérée. Il semble d'ailleurs évident, comme je l'ai fait remarquer, que le terme dans lequel on peut se projeter soit un bonne indicateur pour juger de l'état moral effectif dans lequel on se trouve : unevision à très court terme (réflexes de survie) indique le plus grave, à long terme (conséquences, suites de l'accident) un état nettement amélioré, Cette indication peut s'avérer utile pour prendre des décisions ou faire des choix dans une situation critique et pour éviter le comportement « fuite en avant ». Je ne me prononce évidemment pas sur l'aspect médical relatif aux symptômes décris : - apparition au palier de -3 m du « mal de ventre » : très vif à la sortie de l'eau puis s'atténuant pour s'évanouir en '/z heure environ. Est-il indépendant (aérophagie entraînant une distension de l'estomac à la remontée), lié ou cause du même mal chronique dont je souffre hors plongée depuis un an, non diagnostiqué ? - absence de la perception des membres inférieurs peu après la sortie du $4 ljambes engourdies, sans aucune sensibilité). Réapparue progressivement en 34 d'heure. Symptôme quasiment disparu après lh30, seuls subsistent de légers fourmillement aux pieds. Cette paresthésie réapparaît de façon très atténuée le lendemain matin pour disparaître en plusieurs jours. Pas de troubles sphinctériens ni de douleur « coup de poignard » lombaire qui accompagne paraît-il souvent, le symptôme de paralysie consécutif à un accident de type neurologique. Il semble que je n'aurais manifesté que les
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troubles sensitifs lié à un neurologique originaire du système nerveux central. L'engourdissement (tendance à « tomber dans les pommes )) ) ressenti quelques minutes après la sortie du $4 pourrait être lié à la même atteinte que décrite juste avant. Durée d'environ % d'heure ? (mon échelle de temps est très floue à ce moment). Hyper-ventilation : liée à une mauvaise décompression ou indépendante (air mal respirable dans la cloche), voir facteur aggravant ou même déclenchant, de la mauvaise décompression ? Sensations de brûlure (t coup de soleil )) de la peau, à la poitrine et sous les bras le lendemain matin. J'ai bien effectué les paliers de décompression donnés par l'ordinateur de plongée (Aladin-pro nitrox de 1997) correctement pararnétré. Peut-on pour autant parler d'accident immérité ? Dans notre monde de la plongée spéléo, on sait bien que les paramètres d'une telle plongée, compte tenu de l'accès, des conditions particulières, du profil.. . sont loin d'être « carrés » et que les paliers ordinateurs sont « légers ». Pour ma part, il me semble que les conditions particulières dans l'exondé (CO2 ou autre gaz, dépression~surpression?) cumulées au fait de ((tirer un peu trop sur la bête » (en faisant seulement les paliers ordinateurs, sans oxy) sont à l'origine de l'incident. Par excès de confiance, je le répète : j'étais parti pour une plongée ballade. Je la considérais comme bien en deçà de plongées à décompression plus lourdes et en conditions délicates, où là je ne lésine pas sur la déco (oxygène/surox à tous les étages ! majoration des paliers profonds, surtout à l'ordinateur).
LA SOURCE BLEUE Villiers sur Marne -52 Jean Mare LEBEL
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J'entend déjà les « pourquoi-t'as-pas », les « t'aurais-dû » (cousins proches des « ya-ka / y-faudrait »). Les choses ne sont pas aussi claires dans la réalité que dans un compterendu rédigé à froid avec le recul. Mon attitude à la sortie, en constatant que les troubles avaient disparus, a été de me minimiser inconsciemment l'incident (tellement heureux d'être dehors !) ainsi qu'à Isabelle, pour éviter de l'alarmer. Du coup, elle-même n'en a pas pris la mesure et n'a pas eu l'idée de me suggérer le « caisson ». Un plongeur averti aurait sans doute décelé chez moi la nécessité d'approfondir la question. Mais j'arrête là tout de suite : allez demander à un montagnard pourquoi il peut avoir envie de se « faire » un sommet en solitaire.. . (réponse : pour ne pas être em ... par les voisins) Et puis, le souvenir d'un « bend » traité au caisson par un éminent professeur, était-il inscris sournoisement au fond de ma mémoire ? Le bonhomme m'avait d'abord envoyé pendant plus de deux heures ses internes-étudiants binocleux. Lorsque je leur parlais bendaccident de décompression, me demandaient si j'avais encore mal aux oreilles ! Ensuite le ponte lui-même m'avait sérieusement gonflé par un discours FLIC-FESSM, bouché à l'émeri : « les paliers, c'est simple : temps, point-bas, paliers lus dans la table, sinon rapport à la fédération B. Ouf ! j'étais à l'autre.. . je n'ai rien contre la maréchaussée et tout ce qui y ressemble, mais j'aime autant en être assez éloigné ... Pour toute remarque ou suggestion (et plutôt que de cancanner) s'adresser au service consommateur : J.M. Lebel 7 r du Gl Clinchant 54000 Nancy.
La galerie, une fois les étroitures franchies, descend rapidement à- 15 m. A cette profondeur, elle devient horizontale et se dirige vers 1'E.S.E. Je n'ai rencontré aucune difficulté jusqu'à 62 m. A cet endroit, je découvre une salle sans issue apparente dont le plafond se trouve à- 16 m. Le plancher de cette salle est troué et
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une étroite diaclase sinueuse débute, profonde de 3 m (le canyon). A sa base, la paroi de droite est percée d'un abominable laminoir cupulé de 40 à 50 cm de haut, dont le plafond est à- 19 m. Je progresse de 5 m et parviens ainsi à 70 m de l'entrée. (20 mn de plongée décapelé) (Début du récit que Jean- Marc nous destinait. ..) il ne reste que les notes, croquis, début de topos, photos que j' ai pu prendre lors des différentes plongées. 28/05/01 :plongée avec Yan Guivarch plongée en humide + bouée 2 x 7 L + 1 x 4 L jusqu'au canyon visite jusqu'à 50 m dans l'abominable laminoir (rééquipement du canyon) jusqu'à une dune de sable sur la droite (60 2 fils se trouvent dans l'abominable laminoir qui choisissent un cheminement différent 37mnà- 19m La bouée dorsale chambre à air m'a beaucoup gêné dans le laminoir. 29/05/01 : seul, je rééquipe en fil métré jusqu' à l'abominable laminoir c'est à dire jusqu'à 62 m (exactement ce qu'à trouvé B .LEGER) topo au retour 34 mn à-19 ; 2 x 7 L à l'anglaise sans bouée. 02/06/01 : en 2 x 7 L à l'anglaise + 2 relais de 4 L couplés pour atteindre l'abominable laminoir Je rééquipe en fil 1.5 mm métré, l'abominable laminoir jusqu'à 60 m. Une touille sérieuse tombe de diaclases qui recoupent l'abominable laminoir. 37mnà- 19 03/06/01 : Avec le même matériel, je pousse dans l'abominable laminoir de 30 mètres en choisissant une direction différente du fil ancien qui se barre trop vers la gauche à mon goût. Topo au retour ; touille moins gênante (diaclases « nettoyées » ) 104 mètres d'abominable laminoir topographiés. 45 m à -19
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04/06/01 : J'effectue 10 mètres de plus dans l'abominable laminoir avec le même matériel. Je rencontre un éboulement de bloc, puis le plafond se dérobe,. ..Euphorie. J'anive dans une grande salle aux eaux bleutée (la salle du Lot). Des blocs gisent par terre. Au-dessus, le plafond n'est pas visible, perte de projo ..., surface ? ? Je poursuis sur 10 mètres mais j' arrête sur manque de fil! Il me restait 10 bars , à prendre. 09/06/01 : 95 m de première en 2 x 7 L + I relais de 4 L passé dans l'abominable laminoir .(utilisé uniquement dans l'abominable laminoir sur 90 m environ) ; déposée au préalable à l'entrée de l'abominable laminoir par Philippe RADET. L'aller, jusqu'à l'abominable laminoir, se fait sur un relais de 6 L Après l'ancien terminus, je tente une remontée dans une petite cloche qui sort effectivement mais peu commode et trop étroite pour servir en sécurité. Un peu plus loin, ('j'ai scruté le plafond depuis la sortie de l'abominable laminoir) j'en trouve une autre plus vaste (15 m de long sur 1 à 1.5 m de large) mais sans margelle (prévoir une tige télescopique ?). Je progresse toujours en plafond pour être le moins profond possible. Arrêt sur les 1/3 ; sorîie sans encombre mais perte du dévidoir dans I'abominable laminoir 59 mn 10/06/01 : Je dépose un relais 4 1. à 60 mètres dans l'abominable laminoir et fignole l'équipement. S'ai laissé, à l'entrée de l'abominable laminoir un relais 4 1 à Philippe qui l'a porté demkre l'abominable laminoir, au début de la salle du Lot. 2 x 7.5 L + relais 6 L Prêt pour nouvelle pointe. 16/06/01 s Philippe a plongé ce mercredi 13 juin afin de voir deux départs de puits
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dans la salle du Lot. Rien ... mais bonne fi-ayeur car il m'a vidé un relaIs en sortant. Uann me porte ce relais regonflé, le matin même, au même endroit. Départ sur le relais de 6, échangé avec le 4 L à l'abominable laminoir que je franchis avec; laissé le relais dans ia diaclase transversale à 80 m environ; bi 7 à l'anglaise ensuite jusqu'au relais 4 L laissé par Philippe la semaine précédente. ... J'atteins la cloche et y dépose une barre télescopique (transportée en deux parties sur les bouteilles 7 L ). J'y amarre mon relais. Je déroule sur une vingtaine de mètres, mais bute bientôt sur un pincement de la faille; la suite est vers le bas. Je descends à la verticale dans cette vaste faille qui va en s'élargissant. Le profondimètre accuse -38 lorsque je touche le sol. Il semble que j' ai suivi la partie supérieur de la faille mais (comme le dit ma femme) le conduit doit passer au fond depuis la salle du lot. Sans doute! ! ! Fil déroulé: 50 m; 1 heure.23 minutes. 30/06/01 : Objectiî: portage des relais au-delà de l'abominable laminoir et explo de la zone basse de la faille du début jusqu'au terminus à -38. Distance prévue 140 m envkon. 2 x 7 L à l'anglaise; bouée « fenzp ; combinaison chasse sous-marine. Toutes les bouteilles sont au nitrox 30170 3.7 L d'O2 pur déposée au préalable à6 m dans la vasque 01/07/01 : 2 x 12 L à l'anglaise (nitrox 30/70) + relais 4 1 jusqu'à l'abominable laminoir Je perds du temps car j'oublie le dévidoir au niveau du relais 4 L, ce qui m'oblige à faire demi-tour sur 20 m pour le récupérer. A la sortie de I'abominable laminoir, je passe sur le relais de 6 1. à 130 b que j'utilise jusqu'à 40% dans la descente. Température 9O Vers -38 je poursuis sur le 2 x 12 L.
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Très vite, j'amorce une remontée rapide au terminus et SORT! ! ! en surface en 50 m. SrPHON2= 10m-2LAC-20rn SIPHON 3 = 5 m-1.2 LAC -40m SPI-ION 4 = 15 m - 10 non franchi -.
08/07/01 : Portage d'un relais 9 L à l'amont de I'abominable laminoir et d'un relais 41. à l'entrée; le tout en utilisant un 2 x 71. à 1' anglaise; 112 heure 09/07/01 : 2 x 12 L à l'anglaise -t fenzy ; dépose 4 L 02 à- 6 (inutile comme d'habitude !) et départ sur relais 4 L jusqu'à l'abominable laminoir. Je poursuis un peu dans l'abominable laminoir jusqu'à ce que cela devienne" étroit et que le détendeur du relais me donne de l'eau. Je fi-anchis en 2 x 12 L sans histoire l'abominable laminoir. Le relais 9 L est à 200 b (fuite robinet / bouteille de Jean Luc Caron). Je sors du S1 sur 40% de la 9 L. Je la dépose à- 5 m et fixe une bouteille de coca pour tenir le fil ! Sur le dos, je nage sur le lac, franchis le petit S2 et entame le S3. La suite est sans histoire = 150 m déroulés jusqu'à 650 m à fond la caisse; grosse galerie en conduite forcée sans dépôt au sol; roche noircie; eau bleutée; 4 x 4 rn! Arrêt sur 113 Retour sans histoire. 13/07/01 : Départ tardif, vers 19 heures pour porter un relais 12 L équilibré par bouée chambre à air derrière l'abominable laminoir. A la mise à l'eau, il y a une fuite sur le direct système; démontage et pertes des pièces Retrouvées par Isabelle mais bouchon HS. Retour Nancy et échange avec direct système du volume. 14/07/01 : Regonflage et retour à la source. " Portage du relais 12 L équilibrk à l'amont et d'un relais 4 L au début de I'abominable laminoir. Le tout en utilisant seulement 2 x 7 L à l'anglaise (70 b pris).
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15/07/01 : Pointe en 2 x .12 L anglaise; départ jusqu'au premier relais 4 L à l'aide d'un autre 4 L. Franchissement de l'abominable l a d noir avec le relais de 4 L neuf. Puis relais 12 L utilisé jusqu'au terminus à 650 m Poursuite au bi 12 L : je déroule dans la continuité mais bute dans une queue de - diaclase après 20 m: pincée en haut, en bas et en face. Réenroulage pour trouver un départ au fond; petite galerie très érodée qui redonne sur un gros conduit gauche droite. Suite: voir croquis d'explo A 790 m, perte du carnet topo dans la touille, en amarrant sur un becquet. Tentative de descente pour le récupérer mais trop de touille. Retour au boyau et explo de 20 de grosse conduite forcée jusqu'à -38. Sortie sans histoire. Note: eau trouble, du moins laiteuse, abaissant la visi à 5 m; due aux pluies
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orageuses des derniers jours; courant sensible. TPSE : 2 H 30 Ce texte a été repris textu des notes de Jean Marc. La plongée n' est donc pas finie. Je déconseille les amateurs, même éclairés, de vouloir tenter leur chance L'abominable laminoir vous créera d'abominables soucis. De plus, pour le respect des personnes propriétaires des lieux, il est strictement interdit de plonger. Seul Yann Guivarch, qui entretient des relations d'amitié avec les propriétaires, peut se rendre sur les lieux et évenhiellement plonger. Nous avons déjà envisager la suite; nous attendons les beaux jours pour proposer aux propriétaires de permettre à Jean Luc Caron de poursuivre l'explo. Isabelle LEBEL
Croquis Jean Marc Lebel
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Extraits des carnets de Jean Marc Lebel
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faille 30 31 29 28 27 26 25 24 23 22 21 20 19 18
17 16
15 jondion fil ancien argfla
descente pied faille
14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0
34 29
366 13 286
130 330
38
10
-4
8
202 180
-202 -193
202 193
Relev茅 des c么tes topo sur tableur
332 289
3x0
8666
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1 Source Bleue (villierslNfarne 52) 1 cloche d'air
Lac
dishance (m)
Source Bleue Villers / Marne ( 5 2 )
Coupe et plan schĂŠmatiques
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Temps: Type combi: Profondeur max.: Tempémture min.: Type de plongée: Activités: Alarmes: Palanquée: Remarques:
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nuageux semi-étancha
Température air: Volume bloc:
38.4 m
Temps totale: Consommatisn air:
9 "C
0 2 13
Nitrox, Dans la wu&e Exploration, En sp4léologie Remontb JM Isa relais 4 + relais 4 (laminoir) + relais 12 jusqu'au treminus B 660 m puis 2x12 anglaise = 180 m de premiQre
Carnet de plongée informatisé de Jean Marc Lebel
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maintenant aissons e à tous ses copains
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O n aurait pu , vous présenter ses plongées comme $a : AIN Fontaine Noire de Cize (Corveissiat) 26/04/92 ARDECHE Baume de Chabannes (Lussas) 12/11/91; 22/04/92; 10/03/93; 0211 1/96; 19/04/99 Trou du Castor (Gorges Ardèche) 23/02/92 Aven du Réméjadou (Saint Alban sous Champzon) 24/02/92; 12/03/93; 08/05/98; 09/08/98 Résurgence de Font Vive (Grospierre) 18 et 20/04/92 Goul de la Tannerie (Bourg Saint Andéol) 19104192; 07/05/94 Baume du Pêcher (Labeaume) 21/04/92 Source du Bourbouillet (Saint André de Cruzières) 23/04/92; 24/02/95; 10/05/98; 10/08/98 Exsurgence de la Dragonnière (Banne) 13/03/93 Event de la Guigonne (Saint Remèze) 21/02/95; 23/04/99
AUBE Puits de la Dhuys (Soulaines-Dhuys) 14/05/95 La Fosse Cormont (Soulaines-Dhuys) 27/05/95 AUDE Résurgence de la Tirounère (Saint Paul de Fenouillet) 06/08/93 AVEYRON Source du Durzon (Nant) 23112/91 ; 14/03/92; 19/08/93; 3 1112/93; 22/08/95 Emergence de la Sorgues (Cornus) 27112/91; 11/03/92; 28112/93 Source de I'Esperelle (La Roque Sainte Marguerite) 10/03/92
...mais
$a faisait trop sérieux. On aurait aussi pu faire ça chronologiquement : 09/06/91 Source de la Douix (Chatillon sur Seine - 21) & Creux Bleu (Villecomte - 21) 22/06/91 Source du Doubs (Mouthe - 25) 23/06/91 Source du Gouron (Lods - 25) & Source bleue (Cusance - 25) Le Puits Groseille (Arcenant - 21) 13107191 30/07/91 Résurgence de la Goule Noire (Villard de Lans - 38) 3 1107191 Source de I'Ecoutot (Scey en Varais - 25) O 1109191 Source bleue (Cusance - 25) 07/09/91 Gouffre du frais puits (Quincey 70) & Source du Verneau (Nans sous Sainte Anne - 25) 08/09/91 Source du Lison (Nans sous Sainte Anne) & Creux Billard (Nans sous Sainte Anne - 25) Gouffre du Creux du Soucy 27110191 ( Francheville - 21 ) 03111/91 Source de la Douix (Chatillon sur
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Seine-21) ' Baume de Chabannes (Lussas 12111/91 07) 2911 1/91 Exurgence de la Bézerne (Cousance les Forges 55) 01/12/91 Réservoir de Hardeval, spéléodrôme (Nancy - 54) O7112/91 Source du Verneau (Nans sous Sainte Anne - 25) 23112/91 Source du Durzon (Nant - 12) 24112/91 Foux des Douzes (Hures la Parade - 48) 27112/91 Emergence de la Sorgues (Cornus - 12) 28112/91 Résurgence de Castelbouc (Prades Sainte Enimie - 48) 31/12/91 Emergence du Ressel (Marcilhac sur Célé 46) 01/01/92 Emergence du Trou Madame (Cénevières - 46) 1910 1/92 Source du Verneau (Nans sous Sainte Anne - 25)
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..........mais c'&ait aussi gonflant. On a aussi pensé à faire des star : pas loin de 450 plongées en 10 ans, soit 45 plongées par an ou une plongée toutes les 0,865364615385 semaines : Ain (1 plongée) - Ardèche (9 trous - 22 plongées) - Aube (2 trous - 2 plongées) - Aude (1 plongée) Aveyron (5 trous - 19 plongées) - Bouches du Rhône (3 trous - 4 plongées) - Charente (2 trous 3 plongées) - Côte d'Or (7 trous - 21 plongées) Dordogne (2 trous - 3 plongées) - Doubs (27 trous - 102 plongées) - Drôme (1 plongée) - Gard (2 trous - 4 plongées) - Hérault (3 trous - 4 plongées) - Isère (1 plongée) - Jura (1 1 trous - 25 plongées) - Lot (16 trous - 55 plongées) - Lozère (5 trous - 6 plongées) - Marne.. ., Haute-Marne.. ., Meurthe et Moselle..., Meuse ..., Haute-Saône..., Tarn ..., Var ..., Vaucluse ..., Vosges ..., Yonne, et même : Majorque (2 trous - 3 plongées).
.. ., vous la faire au nombre de kilomètres parcourus pour aller plonger, à ceux à ceux parcourus sous I'eau, topographiés et parfois non publiés, à la profondeur maxi sans palme, au TPST, au nombre de minutes passées à respirer de l'air, du Nitrox, du Trimix ou du Proutox, à avaler de I'eau à cause d'un maudit gravier, à avoir une fuite au niveau du pénilex, à s'emmêler au niveau du dévidoir, a dérouler en visibilité nulle, à ré-équiper des siphons avant de poursuivre les explos oubliées dans un coin d'inventaire, à désober sous I'eau,
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Gros, D'accord, tu as gagné, je vais le faire mon article pour Info Plongée.. . Depuis le temps que tu me relances, je vais le faire. Mais attention, ça sera pas du pontifiant, hein, ça sera juste histoire de refaire quelques virées avec toi, de raconter aux autres. Que dans ce monde violent, âpre et sanguinaire, un rayon de lumière troue parfois les ténèbres.. . C'est au CAF de Nancy qu'on se rencontre, en 1991. Un grand type plutôt svelte, et donc surnommé "le Gros". Tu viens de commencer la spéléo depuis quelques mois, et tu as déjà visité en compagnie dYIsala plupart des classiques du coin : la Sonnette, l'Avenir, les Cavottes, Pourpevelle, La Belle Louise, Ouzène, etc, etc.
Mais si, c'est beau une grotte, ne m' faites pas rire ! Tu délaisses vite les classiques pour t'occuper des trous qui causent; qu'ont du vécu. Parce que toi, "t'as un métier !If. C'est que tu es devenu un mâle, un pointeur. TiJ organises tes premières sorties, le matériel et l'équipement n'ont bieiltôt plus de secrets pour toi :
C'est pas vrai, hein ! J'ai jamais pu avoir une acéto qui marche ! Moi, l'équipement, ça m'connaît. c'est p't-être pas dans les manuels, d'accord, mais ça marche ! Et faut pas trois plombes pour équiper un malheureux puits.. . toi tu visses la première plaquette, moi la deuxième.. . Et, au déséquipement c'est pareil : si tu ne remontes pas assez vite, je te dévisse l 'amarrage !
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Autour de toi se constitue donc le club des 5 : avec Isa, Laurent, Cathy et Steph, les sorties s'enchaînent toujours plus loin dans la distance, avec déjà une préférence pour les grottes de plus en plus aquatiques : Tindoul de la Vayssière, 30 mars 1991 : Après un camp spéléo d'une semaine sur les Causses, nous revenons sur Nancy : départ le dimanche après dîner, de Millau, sous la pluie. Au niveau de Rodez, nous passons faire une petit salut au Tindoul de la Vayssière. Une fois devant l'entrée, ni une ni deux, nous décidons d'aller faire une petite incursion : normal, il est 22h, et la pluie tombe toujours. Isa nous attend dans la voiture, tandis que nous descendons à deux avec le matériel nécessaire (né0 - palmes - masques - tubas lampes de plongée). Le niveau de l'eau est assez haut. Nous nageons de longs biefs entrecoupés de quelques cascades et de passages à pied sec assez courts. Une première voûte mouillante est passée (20cm d'air). Les bassins sont de plus en plus profonds. Une seconde voûte mouillante est franchie (7cm d'air pour le tuba), suivie d'une petite cloche. Je me fais une bonne frayeur au passage de cette seconde voûte mouillante, où j'enfonce mon tuba dans la boue du plafond. Un opercule de boue s'est formé au-dessus du tuba, et pour respirer je dois souffler violemment et respirer tout dou-ou-ce-ment,
sinon l'opercule fonctionne comme un clapet et vient boucher l'extrémité du tuba, en empêchant l'air d'entrer. En arrivant dans la petite cloche je peux enfin nettoyer le tuba et respirer un bon coup. "Tou dou dou ! Conseil du jour, petite leçon à la Jean-Marc : toujours placer une main au-dessus du tuba pour éviter de jouer à : souDe assez pour déboucher, respire pas trop pour pas boucher!" Après la cloche, Jean-Marc a déjà passé une troisième voûte mouillante. Je le rejoins, et décide de l'attendre là, car il a envie d'aller voir encore un peu plus loin. J'avoue être moyennement rassuré par le niveau de l'eau que je n'aimerai pas voir trop monter. Surtout que je n'ai que l'électrique de ma frontale et pas encore mes lampes de plongée, ma vision sous l'eau est donc assez restreinte. Il fera encore une bonne progression, et nous repasserons sans incident les voûtes mouillantes. Nous sortons du trou à 2h du matin, et nous relayons au volant jusqu'à Nancy, en partie dans le brouillard, pour arriver le lundi matin pratiquement à l'heure de se lever !
Grotte de Vaux, 30 juin 1991 à 1Oh04. A110 oiseau de feu ? Ici Judex, qu'est-ce que ça donne ? Plusieurs individus se dirigent en néo vers la grotte, avec comme ferme intention de passer les deux siphons en apnée et d'aller prendre en photo les concrétions que ces verrous liquides protègent des irrespqctueux touristes. Tous le matériel est dans la R16 (non, R14 en fait) : néo, masque, tuba, lampes de plongée, bidon étanche pour l'appareil photo, corde pour se tracter dans le 2" siphon, que Jean-Marc devra équiper en pointe. Arrivés devant le 1" obstacle : désamorcé, disparu, volatilisé le passage siphonnant ! Devant le 2" : idem ! Normal, on était en néo. On n'aurait pas eu de néo, ça aurait siphonné. Ah, quel plaisir de faire de la spéléo en néo quand c'est sec ! Tiens, ça me rappelle quelques portages pour des siphons de gravier, tout ça, ou des suites non trouvées.. .
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nous (euh.. ., souvent, en fait, à l'ère pré-speluncaïeme/info-plongesque). Des exemples ? Tiens, je m'en vais vous en concocter, des environnants, des stmcturés, d'exemples : On se retrouve en mars 1991, dans les Gorges du Tapoul. Il neige, la station de ski est ouverte. Et on retrouve Jean-Marc dans le canyon. En descendant, il aperçoit un feu. Oh, sûrement un feu forestier, enfin il préférerait, parce que à l'arrivée du canyon, dans la forêt, il y a sa voiture, dans la voiture, il y a Isa, et dans le plâtre, la jambe d'ka. Donc Isa ne pourra pas sortir de la forêt. On descend donc en accélérant la cadence, comme on peut parce que quand il faut casser la glace autour d'une vire en place, ça prend un peu plus de temps. Et puis quand on anive à la fin du canyon, eh bien on laisse tout le matériel à son pote, qui remonte le talus avec les néos et le matos, et on remonte en courant faire du stop à 22h.. . avec pour tout accoutrement son maillot de bain et ses bottes au pied (le pire, ça a marché !). D'ailleurs je lance un appel : étant en bas du canyon et Isa dans la voiture, nous n'avons pas pu relever le numéro de plaque d'immatriculation de l'automobiliste qui a pris cet auto-stoppeur. C'est sûrement lui qu'a récupéré mes baskets, d'ailleurs (comprenne qui pourra). Mais les événements, il faut parfois les devancer, pour connaître ses limites et ne pas les dépasser. S'il est un enseignement que nous devons tirer.. . - Eh, Steff, c'est pas bientôt fini, ces conneries ? En-sei-gne-ment ? - OM,Je reprends. Pour pouvoir dire "Quand ça change, ça change, faut jamais s'laisser démonter !", il vaux mieux avoir des arguments, ou du vécu. Et bien, comme après on connaissait la force de l'eau (on l'avait fait deux fois, trop marnant ! - quoique un peu chahutés la 2" fois), on a pu ressortir des canyons en varappe à chaque fois que ça devenait plus ou moins carrément pas prudent du tout. Même si ça ne nous est arrivés qu'à Coiserette, et à l'Abîme. D'accord, ça c'est bien vrai, si on bricolait plus souvent, on aurait moins la tête aux bêtises.. .
- Ah, j'préfère ! - Donc, je reprends, pour avoir du vécu, on peut faire.. . c'que hi disais : quelques c. . .
En voilà une, elle arrive. Prenez les gorges de la Langouette. Paisible canyon du Jura ("la Saine est un torrent puissant au débit toujours important': page 61)' ce chamant petit ruisseau n'est franchement plus le même quand il est en crue. Enfin quand toutes les pertes n'absorbent plus, que les sources débitent à plein, y7aurait comme plus rien d'étonnant. Mais, lorsque JM arrive : "J'te préviens que j'suis agacé comme tout, j'pourrais t'foutre des tartes", y'a pas moyen. Surtout quand on n'est pas le dernier non plus. II faut absolument aller voir ce que ça fait quand c'est en crue, un canyon. Faut dire qu'on avait drôlement peaufiné l'coup : descente en rappel depuis le pont, prise de pied dans le lit du torrent sur un gros rocher, muni d'un bidon étanche dans un kit pour flotter au dessus des vagues d'un demi mètre de haut.. . y'avait plus de place à l'impro. Un coup bien préparé est un coup à moitié réussi. Croyez moi mes Loulous, y pouvait rien s'passer ! Et en effet, on a parcouru les 15m de biefs de la partie en estrecho sans encombre, jusqu'à l'évasement des gorges où l'eau est devenue plus calme, ce qu'on avait bien vu depuis le haut, et ... on a aussi pu sortir la tête de dessous l'eau. Ce qui est mieux, finalement.
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/ Moi j9vousdit que l'canyon, c'est un sport de tapettes !
los. Le délire qui nous trottait dans la tête depuis quelques temps va se réaliser : la topo indique "Salle du bivouac" ? Bon, et bien c'est clair : on va bivouaquer. Ca ou autre chose.. . du moment qu'il fait beau ! En ce 29 septembre 1991, l'équipe est prête, composée d'Isabelle, Cathy, Laurent, Jean Marc et Steph.
Nous avons 6 kits : 2 pour les cordes, 2 pour la bouffe, dont un bidon de 51 d'eau (!), une bouteille de Minervois, des vêtements secs, et 2 kits de portage p o u les duvets et le carbure. L'équipement se déroule sans incident jusqu7au dernier puits. Là, un petit problème nous tombe dessus : il manque une corde pour descendre jusqu'au bivouac. Un aperçu de la situation nous montre que l'un des puits se remonte en escalade, alors no problem : on prend la corde du dessus, on redescend avec en desescalade et on équipe en dessous.
Après 10h de progression, nous arrivons au bivouac, et installons nos duvets. Un petit tour jusqu'au puits Aga pour nous mettre en appétit, et un dîner copieux nous rassasie (bolino de hachi-parmentier, soupe-/ tisane, vache kiri, biscuit, saucisson - j'avais tout noté, dingue !). Tout le monde s'endort et profite du calme des nuits souterraines pour se reposer pleinement, juste interrompu à 5h du matin par Jean Marc qui s'écrie : "qu'est-ce qu'on s'emmerde, ici !", alors que tout le monde pionce encore profondément. RRRRZZZZZZ
Qu'est-ce qu'on s'emmerde, ici Allez, quoi, debout, on s'casse !
O O O
GROS
LES AUTRES
11 finira par nous sortir du duvet, et nous reprenons le chemin du retour, après être allé voir le siphon en bas du puits Barbau. Et nous sortirons après quelques incidents techniques entre 14h00 et 16h00 de l'après-midi. C'est vrai qu'en plus à cette époque, l'étroiture n'a pas encore été élargie par les secours, un sherpa bien fait il passe bien, mais quand il est en vrac.. Et la plongée dans tout ça ? Ben à force de faire des grottes et de ne pas arrêter d'être embêté par des éléments rivaux, du style verrou liquide, il faut se rendre à l'évidence : un équipement plus adéquat (ah, les couettes !) s'impose, et il ne suffit pas de tremper sa tête dans toutes les vasques pour les passer. Au mieux on peut y étudier la vie sexuelle des nyphargus, mais bof.. .
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Ah, là je suis mieux. Mais qu'est-ce Eh, Gros t'as pas entendu c'qu'on a qui me manque encore ? dit plus haut ? Alors JM effectue un petit stage perfectionnement plongée souterraine de 3 jours (avec un baptême en piscine en poche, quand même), un saut chez le vendeur pour acheter du matériel, bien négocié, et roule ma poule c'est parti. Clap ! début du carnet de plongée :
Z'avez remarqué, à la 4" sortie, source du Doubs ? givrage ! mais non c'est pas d'la poisse ! Ca s'appelle : je n'attends pas que la Loi de Murphy s'applique, alors on ferme !
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Pour sa 6' plongée, c'est au Puits Groseille, en Côte d'Or, et paf ! premier compte-rendu d'explo publié dans Montagnes & sentiers lorrains n040 de septembre 91. C'est pas d'la première, d'accord, mais ça plonge ! Laissons la parole au Gros : PLONGEE SOUTERRA.DE AU PWTS GROSEILLE Une première à la section spéléo ! Un portage de bouteilles de plongée a été effectué au puits groseille à Arcenant (Côte d'Or) avec pour but la plongée du 1er siphon. Vendredi 12 juillet au soir, 2 spéléos descendent une bi-bouteille 2x12 1jusqu'à l'entrée du siphon en équipant en double le ressaut de 4 m et le puits de 14 m. Les bouteilles sont ensuite transportées en bateau gonflable jusqu'à la "plage" (voir topo) où elles sont arrimées à un spit pour éviter qu'elles ne plongent seules en cas de crue ! Samedi au matin, l'équipe de 4 spéléos descend le reste du matériel au fond. La plongée peut commencer. Dans la diaclase qui constitue la rivière souterraine je descends à -8 m pour trouver le dépari d'une galerie horizontale de belles dimensions (5x4~3).C'est une magnifique conduite forcée tubulaire, toute incrustée de chailles (silex noirs en saillies) qui recoupe 5 diaclases perpendiculaires formant cloche d'air à leurs parties supérieures. L'eau est limpide, le spectacle des faisceaux des lampes dévoilant au fur et à mesure la galerie noyée est d'une rare qualité. Après avoir déroulé 80 m de fil d'ariane, j'aperçois le miroir de surface et émerge dans une salle exondée. La suite est sans doute au sommet d'un petit talus d'argile à escalader. Il faudra revenir à 2 pour poursuivre la visite. Le retour se fait sans encombre malgré une visibilité souvent réduite a 10 cm, le nez sur le fil d'Ariane - car le palmage a levé de l'argile à l'aller.
J.M.L. Non consignée dans l'article, la sortie du trou (cherche l'équipement non indispensable en plongée) : 1 er
t'fond't de trou, ça s'arrose !
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2" sortie sérieuse, le Creux du Soucy, avec un article dans Montagnes & sentiers lorrains n041 de décembre 91, que nous reportons également ici vu sa faible diffusion. Et puis ça a la fraîcheur des premiers écrits, le côté poète, du style, de la couleur, de la grâce. Car en tout homme s o m e i l l e un poète, même quand il rote sa bière, c'est bien connu. PLONGEE DU SIPHON AMONT ET ESCALADE AU CREUX DU SOUCY De ce modeste gouffre de Côte d'Or - par sa profondeur- nous ne connaissions que le trajet classique: descente de la belle verticale de 54 m puis des puits successifs conduisant au pied du lac à -60 m, visite de la salle des oeufs et de la salle adventive. Quelques coups de palmes sur le lac nous avaient fait entrevoir en apnée le départ du siphon amont: un magnifique porche rectangulaire de dimensions respectables. 10 m de large sur 3 de haut ... Ce point d'interrogation réduit une énigme. Le réseau supérieur, accessible par une escalade dans la salle adventive nous était également inconnu. Aussi c'était décidé pour ce week-end du 27 octobre. Seulement voilà: pour raisons diverses nous n'étions en fin de compte que deux ! M v é s le samedi à 16 h on installe le camp au pied du gouffre. L'équipement de la cavité, la descente des cinq sacs de matériel de plongée, d'escalade et de bibouteille de 40 kilos nous occupera jusqu'à 22 h. Dimanche au petit matin (10 h !) on amorce la descente du gouffre. Stéphane m'aide à m'équiper pour la plongée, ce qui n'est pas une mince affaire... Sur la combinaison néoprène j'enfile la surcombinaison nylon de protection contre les roches coupantes et abrasives, vient ensuite la ceinture de lest munie d'une batterie de 12 volts à relier au casque garni de 3 lampes et d'un projecteur halogène 50 watts. Là-dessus, la bouée de sustentation reliée à une bouteille, les 2 détendeurs, manomètres, console, j'enfile le masque et je suis pret ... ouf! Je traverse le lac au tuba pour économiser l'air de mes bouteilles, talonné de près par Stéphane qui ne veut pas perdre une miette du spectacle du départ du siphon inondé de lumière par mon puissant éclairage. On se sépare là : il va tenter l'escalade pendant que je plonge . La galerie noyée dans laquelle je progresse est superbe : les dimensions en restent constantes : 10 m sur 4 environ. Le plafond est constitué de grosses protubérances en f o m e de pommes de pin dont la surface est bourgeonnée (identiques à celle qu'on trouve parfois au fond des gours). Les parois latérales sont incrustées de gros silex noirs (chailles). Le sol lui est une succession de dunes d'argile au-dessus desquelles j'avance - je serais même tenté de dire : j e plane - et que je prends soin d'éviter pour ne pas rendre l'eau opaque. La galerie se poursuit ainsi, offrant une succession de larges courbes. L'eau limpide et bleutée me permet d'y voir à une vingtaine de mètres en avant.
1 Tout à coup le plafond devient plat lisse et argenté : un miroir de surface. J'ai donc passé le premier siphon dont j9évalue la longueur à 130 mètres. J'émerge dans une petite salle d'une dizaine de mètres de diamètre. Ayant encore de bonnes réserves d'air, je replonge en bout de salle dans ce que je crois être un autre siphon. Le passage noyé ne dure en fait qu'une vingtaine de mètres et j'émerge à nouveau, cette fois dans une grande rivière souterraine à l'air libre. La voûte a une forme parfaitement arrondie et la section de la galerie dans son ensemble est du type "trou de serrure", mais dont la largeur est d'une dizaine de mètres. Je poursuis au tuba en palmant. La progression est difficile car j'ai dû gonfler ma bouée pour flotter, et, conjuguée au poids des bouteilles sur le dos, j'ai le thorax comprimé. Pour souffler
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je fais un arrêt sur une banquette d'argile latérale et jouis avec intensité du spectacle... et du moment. Au bout d'une centaine de mètres je décide de faire demi tour puisqu'aucun passage noyé ne se présente. Le retour jusqu'au siphon me demandera encore un arrêt. Dès que je reprends le détendeur en bouche au départ du siphon je récupère bien. Je savoure pendant tout le retour les images de ces voûtes englouties dans une eau cristalline.
/ Enfin je crève la surface du lac et atteins "la plage" où je dépose mon attirail.
En attendant Stéphane, je décide d'aller voir au siphon aval si le transport des bouteilles jusque là est facile. Les passages étant étroits je remets çà à une autre fois et me contente d'un coup d'œil en apnée au départ du siphon. C'est un conduit de petites dimensions à 6 métres de profondeur au fond d'une diaclase noyée étroite. A mon retour Stéphane est là; on se raconte. Il a réussi l'escalade et vient me chercher pour poursuivre. Je suis un peu fatigué par la plongée et j'ai une faim de loup. Je suggère donc de remonter au camp pour se restaurer et d'en profiter pour remonter à la surface le matériel de plongée. Cette opération ne nous prendra pas plus de deux heures grâce à deux palans parfaitement conçus par Stéph. On redescend ensuite visiter le réseau supérieur. Après l'escalade de la salle adventive, un boyau bas et concrétionné en forme d'ogive nous conduit au sommet d'une diaclase dont on touchera le fond en quelques ressauts. Il ne nous reste plus qu'à remonter, déséquiper les puits et rentrer... fourbus. J.M.L.
Le Creux du Soucy "Où c 'est qu'elle est ma clé à molette ?
(en plus, vous avec l'image en couleur, par rapport au Sentier Lorrain !)
Technicité + efficience = rendement. On n'est plus à l'époque du courrier de Lyon ou de la bande à Bonnot. Un bricoleur, même de génie, n'a plus sa place dans l'monde moderne. Vous m'écoutez, ou vous m'écoutez pas ?
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Vous nous direz, et la première dans tout ça ? Mais attendez ! Vous connaissez pas le Gros, vous autres. Y va vous éclater tous les terminus hardi petit ! Du travail soigné : quadrillage, repérage, siège, blocus, et on renvoie le trou à la maison mère, au terminus des prétentieux ! Juillet 1992. Le temps se couvre. Les seaux pleuvent. Nous sommes à la Rochotte, résurgence du réseau de I'Aroffe souterrain, en Meurthe et Moselle. 35h de plongées de désobstruction entre le 28.2.92 el le 13.7.92. Au total, 5m3 de gravats sont sortis :
Tout a commencé par une petite prospection du Gros, et un coup de "public relation"comme il en avait le secret : la source se situe dans une propriété privée, dans une pisciculture. Et le marché est conclu : la pisciculture nous laisse libre accès, nous on dépose les pierres à une vingtaine de mètres de la source, pour qu'ils puissent évacuer le tas. Bon, bien sûr, si on passe, aucun problème pour vous installer une pompe qui vous assurera un débit constant toute l'année ! Et puis, on sera discret ! (JM me dira un jour à la Baignes : avec ma femme et mon gamin à bord de ma R2 1 Nevada, ça assure quand même mieux qu'avec ta 304 pourrie !) Revoyons les lieux. A l'intérieur de la pisciculture, une belle vasque d'eau translucide, avec colmatage alluvionaire. Elle est alimentée par arrivée diffuse, ainsi que par un petit bras d'eau qui provient de sous une chapelle historique. Révérence, magie du lieu, chapeau bas. On passe sous la chapelle, une entrée maçonnée d'où les flots sourdent (du style !), et on se redresse dans une diaclase naturelle, avec de la flotte jusqu9à la taille (moins de style). Après quelques séances de travail, nous sommes maintenant à -3m dans la diaclase. On a tout notre temps ! Mordez un peu l'matériel. Bouclée à Pierre la Treiche, la source, prise dans la nasse, condamnée à mort ! Kafkaïen ! Coûteux, mais kaflcaïen : seaux, brouette, échelle pour remonter les seaux, barre à mine, tire-fort, ... et surtout barbecue. Le tout à côté de la résidence mittoyenne bien bourge, avec nains de jardin (si) et vue sur la source, qui devait apprécier nos allées et venues bien colorées, surtout le WE quand ils recevaient du monde ! J'me marre de tout, j7ai des goûts simples ! Pourtant, là aussi, les événements étaient contre nous : otites à répétition pour JM, à cause d'une eau parfois douteuse, manque d'écroulement de la chapelIe dont nous sapons les fondations.. . N'empêche, lqAroffeest à nous. Et le grand jour arrive : ça finit par passer !
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JM fonce, le dérouleur à portée de main. Et victoire, le S1 est passé : boyau étroit, sortie dans une diaclase exondée : les chiffres causent : S1 (3m;-33). Derière, c'est l'euphorie : la diaclase se prolonge, il faut aller chercher le décamètre, voir le mètre pour améliorer la précision de cette superbe diaclase parallèle de 20m de développement. Le travail finit toujours par payer. Et voici le résultat en couleurs : Avant
Après
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On est peut-être allé un peu vite, alors reprenons : là, c'est vue de dedans - il y fait sombre, vers l'extérieur là où il y a le barbecue :
là, c'est quand je suis prêt à partir pour l'Inconnu, que le fil est déjà amarre. J'y va ?
là, c'est sûr que c'est ça qu'il y a derrière mon superbe S 1. Ah, je m'y vois dPjà :
- Eh, vous avez pas un peu fini, vos conneries, le tas il ne va pas se faire tout seul ! J'ai l'habitude de l'aventure, j'suis pas avachi dans la facilité, moi ! Alors, on continue ? ,surent, on reprend.
Bon, j 'Y retou me !
Donc, veni, vidi, peu vicci, mais ça viendra. Alle on se le repasse quand même, ce S 1, en apnée !
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Septembre 1992, le réseau est attaqué par tous les côtés en trois WE. Après un petit stage à Cabrerets en août, le Gros est maintenant un surhomme. Reprenons son carnet de plongée :
Et voilà, c'est pas d'la violence pour d'la violence, ça ? c'est pas du travail d'homme ? Bon, maintenant on peut aller au bistrot, alors tu te désapes vite fait. Si c'est ta voiture, fais pas suer avec ta moquette, une voiture de spéléo, ça doit être crade. Si c'est la voiture du Gros, t'as intérêt à ranger vite fait tes affaires et à rien oublier, départ dans 3 m : "j'ai dit on embale, faut p't'être que j7rédige une note de service ?". Donc tu sautes dans la voiture dare-dare, et roule bonhomme, direction le troc. On boit au passé ou à l'avenir ? Au présent ! Mais on monte quand même la prochaine expédition. Et on délire sur la comète, aussi. Mais ça, c'est d'autres histoires. Qu'on garde plein pour nous. Na ! Mais j'y pense, on n'a rien oublié, dans le genre expérience ? Ah, si. On y est. La leçon finale, le rappel, la vaccination : le Mont Ratey. En deux ans, pas un mouvement d'humeur, pas une colère, même pas un mot plus haut qu'l'autre [enfin.. .]. Et puis d'un coup, crac ! la fausse note, la mouche dans l'lait : la crue. Ah j'te jure, ça l'a secoué, le Gros. En ce 6 juin 1992, comme JM le raconte dans le mémoire de Steph Jaillet, c'est la crue qui nous bloque sous terre toute une
nuit. Heureusement, je cite l'Est Républicain, "Jean-Marie Lebelle, membre le plus chevronné de l'expédition dans le gouffre du Mont-Raney a tenté et réussi une sortie. Il donnait l'alerte, dimanche aux environs de 22H.". Et, je cite un autre canard : "Seul, Jean-Marie Lebel, ingénieur à Vandoeuvre, équipé d'une combinaison étanche, réussissait à passer, en deux minutes d'apnée.". C'est pas un homme, ça ? Et qui finira par s'inscrire au spéléo secours et comme CPIR. Bon, maintenant qu'on a planté le décors, revenons aux choses sérieuses. La plongée de résurgence, c'est sympa, ça détend. Mais le fond de trou, c'est quand même autre chose ! D'ailleurs, si Jean-Marc a été invité au congrès du 22 janvier 2000, avec pour thème "Au-delà des siphons" ou "Quand le spéléonaute redevient spéléologue", c'est pas pour rien ! Alors, maintenant, vous allez voir un truc pas banal. Une convocation comme on en fait plus, un appel aux armes bien concocté : la préparation de l'expédition Leubot 96. Ouvrez vos mirettes, et matiez un peu l'travail :
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Plutôt que d'aller déjeuner chez les beaux-parents: Rkservez votre fin de semaine dans le DOUBS!
exphratinm de l'mam~e ridre
pmmrtoz:
lyisksM(10m x 15 2i SOm) et "hgrarisle
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6%
"P 2 gsf plongée. Valas
...
de TecBniQi-e:Le poht bas du g a w du ~ teubot est 4 -2T5m&animan du siphsn W. Um r&trm de puits sant 6 descerdire m code pour al"irtdre ce pht La psrtie physQune est b hdre de3 Be 300m,1a aiai Bjl%ex-rto@a BU 3igh011 ne deessi&cependant qw 8 hem, Équlgemarit(dbs6guiyemnt COrmpEfS.
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Et côté résultats ? Eh bien au cours de l'expédition Leubot 96, donc, on a quand même réussi à tamponner quatre (4) spits dans le méandre des vérins, pour placer des plaquettes de fabrication Gros aux endroits stratégiques et faciliter le portage. Et lors de l'expédition Leubot XX, le Gros, il a bien passé 10 siphons, déroulé 864m de fil, et fait 3 , 5 h de première. Faut dire qu'on était au moins O porteurs pour lui filer un coup de main.. . Enfin, on a beau dire, si au Leubot il a rejoint la Rosemonde et sa bande de gouines, à la Brême le Gros il a fait du bon ' boulot. L'essentiel, c'est de travailler la grotte au corps à corps, de pas la laisser souffler. Tout en restant dans ses limites (j'y reviens, d'accord, je radote, j'suis bon pour la maison de retraite dYArbecey,avec la .. . Non, on va pas fâcher). Jean Marc me disait au début qu'en plongée, il fallait passer un premier cap de 10 ou 20 plongées, peu importe le chiffre, à partir duquel on se sent à l'aise dans l'eau et on évite les plus grosses erreurs. Après, un autre cap est à franchir, car à force de se croire plus intelligent qu'un dauphin, on finit par ne plus se méfier assez (et il faut se méfier de tout, de tout !). Donc après ce deuxième cap, on sait qu'on garde ses esgourdes ouvertes (façon de parler, parce qu'on plonge pas fermeture ouverte), et qu'en cas de pépin, on rappatrie I'bonhornrne et si on peu l'matériel. Et si il faut, ben on fait une expédition secours scooter, ça c'est vu ! Voilà, maintenant de quoi pourrait-on jacqueter ? Ah, oui, des tête plates ! Tiens, de la différence entre leslmoi-j'applique-
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tout-ce-qu'on-m'a-appris-sans-réfléchir et les/dès-quyon-parle-plus-à-des-primairestout-devient-lumineux. Parce qu'il y a des conneries, surtout le matin avant le café, qui agacent ! Tu vois, pour le Gros, ben la plongée c'est comme la spéléo : ou tu fais ça toujours en groupe, ou tu fais ça aussi en combat seul à seul avec les éléments, les palmes à la main. De temps en temps, un p'tit coup de sous terre en autonomie, ça calme. Attention, on prévient quand même quelqu'un, le CT par exemple, car depuis le Mont Ratey, on s'connaît. Ca permet de bien se rendre compte que par exemple, quand tu visses l'amarrage sur lequel tu vas descendre tout seul, qu'il n'y a PERSONNE derrière pour te surveiller ni te conseiller ni t'emmerder surtout, bref, que t'as pigé. Et en plongée c'est pareil : tu peux descendre un coup à 30 en bi 61 (mais pas en explo, hein, en visite), pour voir comme ça défile, les manos. Intéressant, intéressant. Et ça évite d'avoir à penser un jour ou l'autre à Montauban (Montauban, on devrait jamais quitter Montauban !)
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Et voilà, c'était mon témoignage, j'espère que vous aurez eu autant de plaisir à le lire que moi à me remémorer tous ces instants gagnés sur la connerie humaine. Faut dire que le gros, ça a été une épée, un kador. Moi, j'suis objectif, on parlera encore de lui dans 100 ans. .. A+, Gros ! Le Steph Après un léger intermède musical, du style Hendrix par exemple, pour vous réveiller un peu (les séances diapos, ça endort !), nous vous faisons cadeau de quelques clichés de plus :
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JM de dos dans un chaos. C'est beau, non ? (le chaos, parce que le gros, on le voit de dos seulement, alors la photo elle ne vaut pas 3 sous, mais j'en avais pas de mieux). Remarque : le kit n'est pas encore rempli de tout ce que JM a été récupérer au fond des vasques : 8 d'escalade, corde, montre, sac à dos, etc. Allez, un peu de mouvement maintenant : C'est pas d'la plongée, d'accord, mais ça bouge, ça r'mue, ça vit.. . Et c'est notre gros à nous. Dans l'action, comme au rio Véro où tout le canyon s'est effectué sous l'eau, masque et tuba, en plongeant en apnée au milieu des blocs et en ressortant au milieu des pieds des touristes en maillot de bain. Et on finira sur un peu de concentration. J'suis encore tout bô, c'est en 93 au Ressel :
(*) toute ressemblance avec des Freds existant ou ayant existé étant absolumentfortuite, c'est comme ça dans les Textes, on n 'ypeut rien, on ne va quand même pas déformer des paroles d'Audiard ...
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En passant par la Lorraine avec des mirabelles, j'ai rencontre Lebel avec des bouteilles » 6
...
Jean Marc, je ne le connaissais pas, du moins pas bien. Nous nous étions rencontré lors du festival de plongée souterraine de Paris en 2000. Et puis nous communiquions parfois par courrier, par téléphone ou par E mail. Néanmoins, quelques points communs nous rapprochaient et ils créaient des affinités. Nous étions tous les deux nancéiens, moi d'origine et ((exilé )) depuis de nombreuses années. Nous étions tous les deux aussi fêlés l'un que l'autre de plongée souterraine et de spéléo. Jamais avare d'aide, il nous a toujours diffusé ses conseils, notamment sur l'exploration de Cul Froid. Alors bien sûr, quand je pense à lui, je pense à quatre choses : -Son esprit génial et inventif pour la confection d'équipements astucieux, bricolés et bons marchés. -Son obsession à explorer des trous de chiottes et à s'y cornplaire, Et son habileté à sortir de l'oubli des (trous » oubliés ou abandonnés. -Son état d'esprit un peu frondeur, son humour décapant. Quoi, Jean-Marc, il était un peu rock'n roll ! -Ses comptes rendus passionnants, ses topos et toujours son humour.. . Donc, je dois l'avouer, sans honte, Jean Marc m'a largement influencé et il a largement contribué à attiser la flamme qui veillait en moi. Lors du dernier festival, il est monté sur scène avec les photographies de leurs explo au Deujeau, «IYexploration agricole », comme il l'appelait. Ensuite, il a conclu sur une sorte de clipdiaporama bricolé, avec la bande son des (tontons flingueurs ». Bourré d'humour et de finesse, la salle se bidonnait
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devant ce spectacle « bon marchC » mais authentique et génial.. . Et le bon marché, il connaissait. .. ! 11 a sorti de son sac à malices, encore maculés d'argile, quelques-uns unes de ses inventions. Tout d'abord, il nous a présenté les chaussures spéléo breveté JMB. Il découpait une paire de bottes. Quelques trous, des œillets inox, du fil d9ariane en guise de lacet. Et voilà, le tour &t joué ! Une paire de chaussures spéléo pour le post siphon pour 90 F environ.. . Enfin, clou du spectacle, il a sorti sous le regard médusé des spectateurs assommés par tant d'ingéniosité, la Wings routière. Une chambre à air associé à un inflateur de stab, deux élastiques et vous êtes affublé d'une bouée dorsale à position variable. Génial et pas cher.. . ! Nous avons terminé la soirée au restaurant, autour d'un verre de vin rouge. Nous partagions nos impressions et nos expériences. Moi je n'avais pas grand chose à dire, forcément ... ! Lui, il nous racontait ses pérégrinations hexagonales, ses déboires avec certains spéléo (indigènes ». Il nous parlait des menaces reçues s'il venait à traîner dans certains coins.. .Des endroits bien garnis en grottes. Et où les sources sont marquées du signe rouge de la chasse gardée. Je ne le croyais pas, en me disant qu'il exagérait un peu quand même. Mais en ((grandissant », j 'ai pu constater en effet qu'il ne faisait pas bon traîner dans ces endroits au demeurant charmants. Et que les terminus infranchissables, n'attendaient que le bon vouloir d'un plongeur juste un peu motivé. Et que lui, après avoir passé des soirées dans ses archives poussiéreuses, il finissait par trouver le filon. Il arrachait de l'oubli une résurgence, il arrivait avec ses grosses bottes agricoles et à grands coups de premières, il violait ses
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propriétés aux barricades branlantes. Et du coup, il piquait juste là où cela faisait mal.
En plus de tout cela, il luttait à sa mani2re contre une forme d'obscurantisme et d'inquisition. II portait à la connaissance de tous, ce qu'une minorité souhaite toujours enfouir sous les strates épaisses du silence et de l'oubli. Il est bien connu qu'une fonne de pouvoir réside dans la conservation du savoir au sein d'une minorité, afin de laisser le plus grand nombre dans l'ignorance et ainsi de mieux les dominer.
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Maintenant, il me reste à lire et à relire ses écrits. Et que quelques-uns uns d'entre nous continuent à plonger dans «ses trous de chiottes » afin de poursuivre si possible l'immense travail de Jean Marc. Et de se vautrer dans la boue jusqu'aux oreilles, de ressortir en post siphon et de pourrir tous ces fichus terminus imaginaires. pE Deseigne 11 avi.il 2002
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Commune de Maisière Notre-Dame (Doubs) En ce début du mois de Juillet 1998, les conditions météorologiques sont exceptionnelles. Jean Marc ne tient plus, l'envie de remettre ça devient de plus en plus lancinante. Les tentatives de 1996 échouaient à 340 mètres de l'entrée, il souhaitait dénicher le passage clef et pulvériser son terminus de 96. Début juillet 98, il porte le développement à 450 mètres. Un coup de fil de Jean Marc me convainc de l'accompagner durant ce long week-end du 14 juillet. Il me promet une plongée percutante. Connaissant le garçon, je ne peux que me réjouir. C'est ainsi que nous débarquons en famille à Ornans accompagnés de Laurent OSVALD (fidèle équipier des campagnes de Jean Marc). Le 12 juillet 98, nous nous retrouvons devant ce vaste gouffke vauclusien qui tantôt fonctionne en perte et absorbe le ruisseau de la Brême et parfois devient résurgence. Aujourd'hui nous sommes en période d'étiage, le niveau d'eau se situe à environ 15 mètres en dessous des niveaux de crues. Afin de faciliter les portages, nous équipons le ressaut d'une échelle rigide en aluminium de 3,50mètres de hauteur. Confort et sécurité obligent. Jean Marc est tout excité de nous faire découvrir ces dernières innovations : Une bouée d'équilibrage, confectionnée dans une simple chambre à air d'automobile équipée d'un direct system, et le tour est joué ! Petite démonstration : une vraie merveille, c'est efficace ! Une paire de palmes puissantes et nerveuses (les fainéants s'abstenir ...!). Pour une mise à l'eau plus confortable et afin d'éviter "la touille", nous installons une plateforme constituée d'une palette en bois mon consignée)), le tout solidement arrimé à un rocher surplombant la vasque. Sous un soleil de plomb, pour Jean Marc commence la pénible séance d'habillage. Pendant ce temps. Laurent et moi, nous affairons à vérifier les derniers petits détails sous 1' oeil attentif et expert de notre plongeur
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bien aimé. Au dernier moment nous « bidouillons» une lampe torche récalcitrante. Puis tout s'accélère, car il est important de ne pas le laisser trop longtemps (( mariner )) sous cette chaleur torride. Immersion et Jean Marc disparaît pour 1h45 de plongée : il passe le développement à 630 mètres. Le lendemain sera réservé aux dernières mises au point du petit matériel. Nous posons des étiquettes de distance (tous les 10 mètres) sur le dévidoir. Cette technique facilitera les conversions fastidieuses. Le petit Thomas met un peu d'animation au camping du Chanet, peut-être un peu modeste "le Claude". ! Nous allons gonfler les blocs dans un coin paisible de la vallée de Bonneille. Deux membres de la S.H.A.C. nous rendent visite. Le 14 juillet, on remet ça. La longue attente commence pour nous. Nous recherchons la fraîcheur, mais en vain, nous n'arrivons pas à trouver le coin idéal. Cela fait deux bonnes heures que Jean Marc nous a quitté. Un léger retard sur le timing suffit à nous rendre nerveux. Peut-être a t-il trouvé de l'exondé ? Effectivement au-delà des 630 mètres, Jean Marc entame la remontée et à 700 mètres pile il se retrouve dans une vaste salle creusée sur une faille. Mais malheureusement cette partie exondée ne fait qu'une trentaine de mètres de longueur, la suite se trouve dans le S2. En surface un peu d'agitation : Notre attention est attirée par des nasillements de plus en plus perceptibles. Nous scrutons une margelle où nous trouvons deux palmipèdes en situation de détresse. Entraîné par le courant nos deux canetons ont effectué un magnifique plongeon. Nous décidons de les sortir de cette mauvaise posture et de les mettre en sécurité. Cet épisode quelque peu rocambolesque nous libère un peu l'esprit. Après une plongée de 2H40, Jean Marc, nous rejoint. Le 19 juillet les conditions sont idéales, le temps est radieux. Un soleil généreux inonde le puits de la Brême, Isa, Jean Marc et moi, préparons un tri-12litres dorsal et un relais de.18litres. Pour le tri nous utilisons de la sangle en polyéthylène de 2 5 m de largeur à boucle de serrage. Nous veillons à ce que les boucles métalliques ne ggnent pas le plongeur dans son confort et surtout quelles ne soient
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pas saillantes cela pourrait conséquences dramatiques.
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avoir
des
Pour ce dernier feuilleton de la Brême, il me laissera seul pendant trois heures, que d'anxiété, que de stress mais que de joie lorsqu'il " crève la surface ". Je l'assaille de mille questions. Au travers de son masque, ses yeux pétillants de bonheur en disent long sur le résultat de cette plongée (arrêt à 960 mètres de l'entrée pour une dénivellation de - 42 ). ««Vindiou»expression typiquement vosgienne et pour cause je le suis ! tu as fait fort "le ~ r o s " Muni . de mon Baroudeur, je l'invite à immortaliser ce moment inoubliable.
Jean-Marc Lebel et Spelunca .Jean-Marc Lebel a collaboré à Spelunca pendant dix ans : c'est dire aue nous avons échangé pas mal de courriers. Qu'en dire ? Que Jean-Marc était un spéléologue exigeant ? Ses articles le prouvent ; ce sont des petits bijoux méticuleusement ciselés. Les topographies sont nettes ; on sent qu'il met autant de cœur à préparer son matériel qu'à livrer ses comptes rendus d'exploration. L Yest toujours ~ présent, ~ même~ si il est ~ aigre. . . Lorsque je mettais trop de temps à lui renvoyer ses diapositives après publication, Jean-Marc me le rappelait gentiment, mais fermement. Jean-Marc, je crois, aimait beaucoup Spelunca. Il aimait beaucoup ce que nous faisions de sa prose, la mise en page, les quelques modifications de détail comme l'explicitation des sigles. .. Il savait la valeur des choses. Il était probablement aussi perfectionniste avec les autres qu'envers luimême. Si j'ai un regret, c'est de n'avoir jamais rencontré ce grand bonhomme pour de vrai. Les échanges épistolaires ne remplacent jamais une discussion au coin du feu avec une bonne bouteille, qui ne soit pas remplie d'air. Maintenant, j'en suis réduit à rechercher tout ce qu'il a écrit dans Spelunca. Cette somme est considérable, Par la valeur et 1' précision des
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Merci Jean Marc pour tout ce que tu as fait pour la plongée souterraine, en général, et tout particulièrement pour la région Lorraine. Vraiment tu étais un sacré bonhomme. Tu ne laissais rien au hasard, toujours à la recherche de la perfection, tant au niveau de tes explos, de tes topos d'une qualité exemplaire, que de tes récits toujours aussi captivants. Tu maîtrisais parfaitement ton univers. Doté d'une grande humilité, tu étais un gagneur. Tu savais t'entourer de passionnés mais il ne fallait pas te {bluffem. Claude BASTIEN Cercle Lorrain de Recherches Spéléologiques 54210 Saint Nicolas de Port
informations : elle aurait pu l'être plus encore. Vingt quatre articles, si je n'en ai pas omis, la plup-art-portant sur le nord-est de la France, une contrée austère et froide pour moi Rhônalpin Je ne peux m'empêcher de comparer JeanMarc à Bertrand Léger. Ils étaient de la même eau. L'eau Pure qui d c ~ e n ddes montagnes et se perd SOUS la terre des hommes. Là où l'on est au-delà de soi-même.. . 1992 Travaux sur lYAroffesouterrain.- In Echos des ~ profondeurs France (Meurthe-et-Moselle).S~elunca' décembre lgg2 (48)9 p.7, l photographie* 1993 9
Travaux sur 1'Aroffe souterrain.- In Echos des profondeurs France (Vosges).- Spelunca, mars 1993 (49), p.14-15, 1 topographie, 1 photographie. 1994 Source de la Mittonière (Ronchaux).- In Echos des profondeurs France (Doubs).- Spelunca, mars-1994 (53), p.5-6. Trou de Jalleu (Champlitte-la-Ville).- In Echos des profondeurs France (Haute-Saône).spelu&a, mars 1994 (53), p. 12-13. Baume Sainte-Anne (Sainte-Ame),- In Echos des profondeurs F~~~~~( ~ ~ ~ bSpelunca, ~ ) . -
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SPEClAb JEAN MARC LEBEL
septembre 1994 (55), p.2-3, Grotte de Fondremand- In Echos des profondeurs France (Haute-Saône).- Spelunca, septembre 1994 (55), p.4 1995 L'Exsurgence de la Font de Baignes. Une vauclusienne encore vierge ! Haute-Saône.Spelunca, juin 1995 (58), p l - , 1 topographie, 3 photographies. 1996 Source de la Mittonières (ou bief des Cailles, Ronchaux).- In Echos des profondeurs France (Doubs).- Spelunca, juin 1996 (62), p.4-5, 1 topographie, 1 photographie. Puits de la Brême (Maisières-Notre-Dame).In Echos des profondeurs France (Doubs).Spelunca, septembre 1996 (63), p.6-8, 1 topographie, 3 photographies.
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La Fontaine couverte. Coublanc (HauteMarne).- Spelunca, 4e trimestre 1998 (72), p.29-32, 1 topographie, 5 photographies. 1999 Explorations dans le Doubs : commission plongée de la Ligue spéléologique de Lorraine, J.-M. lebel, 7, rue du Général Clinchant, 54000 Nancy (tous les détails dans Sous le plancher n013 - 1998, en vente chez votre meilleur dealer ! !).- In Echos des profondeurs France (Doubs).-' Spelunca, 1er tnrnestre 1999 (73), p.5-6,2 topographies, 2 photographies. Le ruisseau souterrain du Deujeau (Arbecey) voit son développement passer de 2 750 m à 6 187 m : 3 437 m explorés derrière les trois siphons avals.- In Echos des profondeurs France (Haute-Saône).- Spelunca, ler trimestre 1999 (73), p.8-10, 1 carte, 1 topographie.
1997
Gouffre du Gros Gadeau (Géraise).- In Echos des profondeurs France (Jura).- Spelunca, 4e trimestre 1999 (76), p.6-7, 2 topographies, 2 photographies (en collaboration avec Claude Bastien, Vincent Hugel, Dominique Jacquemin, Didier Yung).
Gouffre de la Fenêtre (trou de la Balme) Foncine-le-haut.- In Echos des profondeurs France (Jura).- Spelunca, avril 1997 (65), p.67, 1 topographie.
Baume de Scey-sur-Saône.- In Echos des profondews France (Haute-Saône).- Spelunca, 4e trimestre 1999 (76), p.7, 1 topographie, 2 photographies.
Creux des Abîmes (Andelare).- In Echos des prohndeurs France (Haute-Saône).- Spelunca, décembre 1996 (64), p.5-6, 1 topographie.
Grotte A de la Doye (Les-Nans).- In Echos des profondeurs France (Jura).- Spelunca, juin 1997 (66), p.5, 1 topographie. Grotte Sarrazine, siphon « vauclusien » (Nanss o u s - S a i n t e - h e ) . In Echos des profondeurs France (Doubs).- Spelunca, septembre 1997 (67), p.8-10, 1 topographie, 2 photographies. (Courrier des lecteurs).- Spelunca, décembre 1997 (68), p.68. 1998 Source dYAvrigny (Asnières-sous-Bois).- In Echos des profondeurs France (Yonne).Spelunca, 2e trimestre 1998 (70), p.7-8, 2 topographies. La Fontaine de la Roche. Auxon-dessus (Doubs) .- Spelunca, 3e trimestre 1998 (7 l), p.37-41, 1 topographie, 1 carte, 6 photographies.
Grotte-émergence d9Anglanat(ou Anglanac) Sauliac-sur-Célé.- In Echos des profondeurs France (Lot).- Spelunca, 4e trimestre 2000 (80), p.5-6, 1 topographie, 2 photographies (article non signé). L9Emergence temporaire de Crégols. Commune de Crégols (Lot).- Spelunca, 4e trimestre 2000 (80), p.43-49, 9 topographies, 1 carte, 9 photographies. Fontaine de Laneuville. Bayard-sur-Marne.- In Echos des profondeurs France (HauteMarne).- Spelunca, 1er trimestre 2001 (8 1), p.5, 1 topogaphie, 3 photographies. Philippe D R 0
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ÇPECIAL JEAN MARC LEBEL
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Quelques échanges sur et hors liste accompagnés de citations de son humoriste prkferé.
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DENrS A JML :RETOUR DE L' AIN AVEC NUIT PASSE DANS LES SANITAIRES POUR CAUSE DE TENTE EFFONDREE SOUS LE POlDS DE LA G K L E . CECI DIT ON A PU FAIRE LE GROIN - ENTRE HOMMES PAS DE PB - PENDANT QUE CERTAINS HOMOSEXUELS PmFERENT CASSER LEUR TERRASSE - VRAIMENT RIEN A FOUTRE - un nyctalo intronise récemment au barbecue et herbes de Provence "Le boulot, c ' est un truc qu'il vaut mieux commencer jeune. Quand tu démarre tout môme, c ' est comme si t ' étais né infirme : tu prends le pli et t' y pense plus."
JML :On cancanne ? Et la BNP de Levallois, çà te dit rien ? Moi quand je sors c'est pas pour faire d'l'aventure avec mon portable et aller jouer dans les bacs à sable avec ruisselet... Bon pour un barbec aux herbes alors là je dis pas, si c'est pour des oeuvres... D'ailleurs j'ai récupéré un baril d'un certain breuvage, des fois qu'on vienne à manquer (il aurait pt'être un ptit goût de pomme) Mais faut bien dire : c'est une boisson d'hommes, alors TOI et ta bande de nique-ta-lope, si vous passiez par ma TERRASSE, voire que vous viendriez tout exprès, Y'aurait pt'êt moyen ? Le pavilloneur DENIS A JML, : Grâce aux conseils apportes par des plongeos-ingenieurs "ex" ou " has been " ou au chômage technique -voire nouveaux salaries (a 40 ans, y serait temps) je fais mon arrivée sur la liste. Comme quoi les conditions météo défavorables, ça les empêche de faire du mal. Mais au fait, il ne pleut plus au ce moment !!! Faudrait p't'etre voire a rattraper le retard accumule par rapport aux objectifs fixes en début d année. Et de la plongée resurg; pas du fond de trou ? J'ai le dos niquè. A + JML : Sur tes conseils oh combien avinés,
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pardon : avisés, on a fait de la résurgence sans porteurs ni noirs, ni beurs avec le sieur JeanLuc Caron. Première = 4 rn ( pour 850 m de SI, 4x18 litres + 2x9 litres et 3h30 TPST). Je me demande si t'as pas un peu raison : faudrait peut-être songer à chausser les pompes à crampons, casquette à carreau et prendre les fers de 12.. UN SEUL orage bien placé nous a pourri le S2. Enfin, pour se remonter le moral je te fais part d'une bonne nouvelle. Un nouveau président de la Ligue Lorraine a été élu à l'unanimité (cf. message C. Prévot). Spéléo pointu et d'expérience, et eu égard à cette nouvelle équipe, l'administration de la spéléologie Lorraine est en de bonnes mains ... (loin de moi toute pensée onanique, hein !) Toutes nos félicitations. JML ECHANGES SUR LA LISTE A PROPOS DU CHALAND CELEBRE RIVIERE BOUSEUSE HA UT SOANOISE. Première au Chaland (70) > Samedi 16 décembre après une désobstmction au fond du réseau du Chaland (ex-Deujeau, Arbecey - Haute Saône) dans la Galerie semi fossile, plus d'l km de première à été réalisé dans ce qui peut être considéré comme les plus belles galeries du réseau : de superbes conduits de 5 x 5 à 8 x 15 m, presque sans argile, recouverts de calcite, constellés de fistuleuses... " Les cons ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît "
Le réseau du Chaland développe désormais 10 km.
" Quand on parle "Première", à partir d'un certain chiffre, tout le monde écoute. " JML : Salut, J'ai été informé par Steph, un tantinet énervé, de tes débordements JANOCHESQUES. Ne pourriez vous -vous autres- avoir un peu de pudeur ? M L (qui commence à être un peu a être agacé aux entournures, et qu'on me comprenne bien : pas pour lui même) comprennent ceux qui ont une certaine sensibilité. .. spéléologique.
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"-Dans les situations tendues , quand tu parles fermement ""libre en Pogne 9 Personne ne conteste' Y ' a des statistiques la dessus."
STBPH : Ben justement, de I'info, on n'en redemande pas. La réaction de JM, la mienne, - est tout celle de Denis - entre autres, je pense à fait normale et tu dois pouvoir comprendre ça, non ? .
"Dans le temps, si on t'avais foutu à la gourde chaque fois que t'as fait des conneries, t'aurais passé ta vie dehors."
YYY : Monsieur LEBEL Jean Marc... Je ne crois pas que l'on se connaisse, ce qui personnellement ne me dérange pas et ne manque pas à ma culture, donc dorénavmt quand vous me citer dans vos message il serait agréable que cela soit précédé de "Monsieur"... D'autre part je vous rassure, il n'y a aucun fisque de piratage de ma part car manifestement l'enfoncure, centre du débat, se situe dans une région qui pour moi est trop proche du cercle polaire et qui me semble totalement dénudée d'interet spéléologique. Ceries il y a des phénomènes karstiques, mais comparer les lapiaz du "karst", du désert de platé ou ceux de la Pierre (Gouffre des Partages) avec les prairies des environs de Vesoul ou la prospection se résume a pousser les vaches pour savoir si elles n'ont pas bouchées "la cavité du siecle" avec leur bouses, et plus un exercice de géographe qu'une réalité. VOUS me rétorquerais que chacun a sa conception de la spéléo, je suis entièrement d'accord avec vous; continué a regarder vos vaches et à d'autres les gouffres. Pour ma part, m'etant arreté plusieurs fois en premiére dans des galeries de 10x20 m ou de 20x40 m vous comprendrais que je rechigne a me baisser pour faire quelques dizaines de métres, ou plus, de premiere ... J'ai crut comprendre que vous etiez plongeur***, il se peut que le jour de la distribution vous etiez en plongée, dommage ! "La psychoIogie , y' en a qu ' une : défourailler le premier @' est uni peu
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sommaire mais çà peut être effneace. "
Jm : C'ers Messieurs, Je crois que vos et je vous proses parlent d'elles de poursuivre tous les deux. Un -grand (vraiment grand) ami et plongeur du Sud vous connais et viens de me passer un savon pour perdre mon temps à "brasser avec des débiles". Ma moitié, de bon sens légendaire, me le répéte depuis deux jours ... Alors joyeux noël à tous, blaireaux compris. JML " Quand les types de 130 kilos disent certaines choses, les types de 60 l<llos les écoutent. " *** Saluons la pertinence des propos d ' une de nos figure emblématique de la Fédé .Sa culture spéléologique n' a d' égal que sa vision éclairée du passé : pacorabanesque ... " c'est quanid meme marrant les évolutions, quand je l'ai connu le mexicain, il recrutait pas chez tonton ! -- Vous savez ce que c'est : l'age, Iféloignement. A la lin de sa vie, il s'était lancé sur le reclassement des légionnaires." I Ah si c'est une oeuvre, c'est autre chose !."
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comme ça se
c'est la fin d'une
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Les galères du Père Lebel
reverront le jour après une douzaine d'heures d'attente.
Jean-Marc était de ceux qui partagent, les «bons » comme les moins bons résultats, les beaux souvenirs comme les galères et les incidents. Pour que les autres sachent et en bénéficient. Pour se souvenir que la plongée souterraine ne s'aborde pas à la légère, même si on en rigole et qu'on ne se prend pas forcément au sérieux. Ses compte-rendus faisaient régulièrement état des incidents, plus ou moins graves, auquel il était confronté. Nous avons tous à apprendre des expériences passées. Il y a toujours à apprendre des explorations de Jean-Marc.
Février 1993, , l'équipe s'étoffe dans la source de la Mittonière (25) «Un plongeur à la Mittonière, ça va ; trois, bonjour les dégats ! La visibilité se transforme en confidentialité. ))
Le 7 juillet 1992, une équipe de I'USAN descend dans le gouffre du Mont Ratey (25) : « ... nous constatons une augmentation sensible du débit. Nous décidons donc de laisser sur place les sacs de matériel et d'abandonner le déséquipement de la cavité pour monter plus rapidement. Le débit est encore raisonnable à ce moment et c'est sans difficultés que nous atteignons le sommet du P.12 puis la base du P.15. Celui-ci comporte une étroiture arrosée à son sommet et le débit paraissant avoir encore forci, nous nous réfugions dans une petite salle en méandre inconfortable mais relativement au sec pour délibérer. Nous décidons alors que l'un d'entre nous ayant déjà pratiqué le passage et muni d'une combinaison latex (pontonnière et cagoule-buste) va reconnaître si celui-ci est praticable sans combinaison. Si oui, il est convenu de crier pour faire suivre les autres. Dans le cas contraire, et si c'est possible, il poursuit seul la remontée et va chercher du renfort pendant que les autres s'abritent au mieux sous les couvertures de survie. Le passage de l'étroiture s'avère délicat à négocier, vu le débit. En effet, le passage aux bloqueurs sur la corde nécessite des efforts importants, compte-tenu de l'étroiture du conduit et du débit d'eau que l'on peut éviter pendant quelques secondes. Dans ces conditions, j'estime le passage dangereux sans combinaison et sans connaître le passage auparavant. Je poursuis donc seul la remontée pour déclencher les secours. » Les coéquipiers de Jean-Marc (Steph, Laurent et Catherine)
En février 1994, une plongée au siphon amont de Baume Saint-Anne (Doubs) cumule deux incidents que Jean-Marc qualifie « d'originaux » : « Dans la diaclase derrière les siphons, un bloc de plusieurs centaines de kilos s'est effondré sous mon poids. Il ne tenait plus que par une mince lame de roche.. ..Séquence adrénaline ! » En replongeant après avoir émergé dans une cloche « ... en atteignant -10m au départ, un de mes sinus a lâché lors de l'équilibrage du masque. Un nuage de sang a brusquement obscurci celui-ci. Toute visibilité s'est annulée instantanément, à la fois dans le masque et à l'extérieur également vu que je m'étais arrêté sur une bonne couche d'argile. Ne pas lâcher le fil !! ! )) Le 18 juin 1994, c'est le grand jour pour la Font de Baignes, qui a livré peu de temps auparavant le passage vers une suite prometteuse via une étroiture au fond de la vasque d'entrée (-11). Jean-Marc amarre son fil quelques mètres en amont de l'étroiture afin qu'il ne le gêne pas lors du franchissement de l'étroiture au retour. « Erreur. La visibilité est très réduite au retour, le courant a charrié l'argile soulevée à l'équipement. Aussi, si le retour se fit sans difficulté, le nez sur le fil dans la grande galerie, la sortie par l'étroiture me demandera quelques minutes de recherche en aveugle pour trouver le bon passage. Je poserai minutieusement un fil longeant le passage exact lors de la prochaine plongée, le soir même. )) Le 06/03/1994, dans la source de la Mittonière (25) « Une plongée sera encore nécessaire pour finir le déséquipement parfois acrobatique : deux fils à enlever du premier au troisième siphon tout en évitant de s'emmêler
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dans le troisième neuf.. . )) . A Baignes toujours : Le 17 juillet 1994, (( pour faire bonne mesure, un détendeur délivre moitié airimoitié eau, m'obligeant à un démontage 1 nettoyage du premier étage derrière l'étroiture. )) et un peu plus loin « A 200 mètres, dans la salle noyée, le fil est soudain lâche derrière moi. J9avale le mou mais il vient toujours...intéressant ! J'amarre et reviens en arrière dans une eau opaque. Le fractionnement, un becquet, avait lâché. » Un dimanche d'octobre 1994, Laurent, Steph et Catherine, Isabelle et Jean-Marc partent pour une plongée dans la trou des Gangônes (39) K.. j'amorce ma remontée. Rapide au début, puis de plus en plus lente à mesure que j'atteins la zone de mes premiers paliers de décompression. Moins 9 mètres : une minute d'arrêt, correspondance pour.. . je dois purger ma combinaison sérieusement pour me stabiliser à cette profondeur.. .. Au palier de 6 : je commence à trouver un peu bizarre d'être obligé de freiner avec mes deux palmes pour m'y arrêter. Mettent ça sur le compte d'un mauvais équilibrage, je purge à nouveau à fond ma combinaison. .... Mais bon, je pratique la plongée en siphon depuis deux ans et ce milieu hostile m'a vite appris à ne poser comme questions que les essentielles. Arrivé à 3 mètres, je dois rester 10 minutes, j9ai cette fois la plus grande difficulté à m'y maintenir. Purger la combinaison et vider mes poumons n'y suffisent plus, je suis forcé se m'agripper au sol d'une main. Cette fois je comprends que quelque chose « cloche ». . ... Aucune explication ne m'effleure encore, je me contente maintenant d9enserrer affectueusement de mes deux bras un bloc arrondi qui me le rend bien. Une autre interrogation m'attendait à la sortie de I'eau : mes compagnons et gnonnes, Isa, Cathy, Stephane, Laurent ont l'air très agités, vociférants.. ....( ) . ...Laurent trépigne et me hurle : (( Magne-toi ! Ca monte ! ». Cette fois, j'ai compris et sors prestement. Trois paires de mains s'agitent sur moi pour me délester de tout ce qui traîne : scaphandre et accessoires. ... ( ). ..Un regard à la vasque : il suffit de
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fixer le bord pour constater que l'eau monte cette fois à vue d'œil ! Nous n'avons pas intérêt à traîner : on est à cinquante mètres sous terre au fond d'un long toboggan en forte pente, coupé d'un passage rétréci et débutant par un puits de 17 m. Je décide de garder la combinaison de plongée afin de gagner du temps.. . ( ) . . . La sortie est atteinte en un temps record. » Dans le Puits de la Brême, le 14/04/1996, « ...La poursuite est plus une navigation aux instruments qu'une progression : on ne voit plafond ou paroi que lorsqu'on bute dedans, comme cela se produit à 140m (je ne manque pas l'occasion alors de m'emmêler une palme dans le fil d'où de magnifiques arabesques acrobatiques au milieu des nuages d'argile : dire qu'il fait 2'7' à l'ombre des terrasses ombragées où coulent des fontaines de Pastis et de bière fraîche.. .) )). Dans le Puits de la Brême, le 22/04/1996 « ..lors d'une plongée d'exploration à 330 mètres de l'entrée, m e fuite importante indiquée par un bruit de bulles fort peu rassurant m'oblige à faire demi-tout sans tarder. En surveillant la baisse des pressions au manomètre, j9ai tôt fait de savoir à quelle bouteille imputer la fuite (j'ai un bi 181 dorsal). Je poursuis le retour en ne respirant que sur le bloc défaillant. Arrivé au palier de 6, la bouteille est vide (retour bien avant les tiers, sur 330m à -20 en moyenne avec une 181, je laisse au lecteur le soin d'apprécier le début de la fuite) et la deuxième se met alors à fuir de façon analogue, au moment où je change d9embout ! J'ai trouvé ensuite l'explication : mes deux détendeurs (C.5000) étaient neufs, une ou deux plongées au plus. Je les avais bien évidemment testés et vérifié leur réglage. Alors ? Alors : les petits bouchons vissés moyenne pression non utilisés sur le premier étage n'étaient tout simplement pas serrés. Cela fait un peu froid dans le dos après coup. » La Fontaine couverte (Haute-Marne) le 09/05/1996 «Une fuite importante sur le raccord de la bouée rendant celle-ci inutilisable, c'est en fer à repasser que je
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repasserai le siphon 2, à quatre pattes dans l'argile au point bas: )) Deux jours plus tard, en pointe'dans le S.7 « J e suis à court d'anneaux de caoutchouc pour les amarrages, j'utilise donc la technique (proscrite) des tours morts sur aspérités. Arrêt sur dernier plomb largable dans l'argile ; La visibilité s'est annulée totalement derrière moi et comme prévu le fil est complètement lâche (un amarrage tour-mort a lâché, je le vérifierai par la suite). La sortie se fait donc en aveugle, très délicatement en tenant le fil à deux mains et mon dévidoir s'est échappé dans la manœuvre. )) Le 19 juillet 1996, en reprenant les explorations dans la Font de Baignes, « ... une tentative de pointe toute fraiche, mais plutôt chaude... s'est soldée par un échec. Le fil d'ariane a été retrouvé rompu à 420m, sans doute à la suite de crues hivernales. Le courant dans cette zone retrécie doit être en effet assez violent, comme en témoigne un talus de galets arrondis et absent de dépôt. Je dépose alors le relais pour reéquiper. Je ne retrouve pas tout de suite le passage et, en revenant au fractionnement où j'ai laissé la bouteille, je retrouve le fil d'ariane conduisant vers la sortie en boucle sur celle-ci, sectionné. hstantanément je mesure la précarité de ma situation : je vais devoir utiliser mon dévidoir non pas pour explorer mais cette fois pour retrouver le chemin de la sortie. Je sais également que la salle noyée à 410m est particulièrement tourmentée et argileuse à souhait. La première tentative doit être la bonne. Je raboute mon dévidoir et commence la recherche en direction de la sortie en prenant soin de palmer haut et doux afin de préserver la visibilité. Je retrouverai le fil amarré à un plomb largable à une dizaine de mètres. Je retourne récupérer le relais à 420m puis après une petite hésitation de principe, décide d'abandonner la pointe pour cette fois.. ..( ) .... Je mentionne cet incident car je pense qu'il est à méditer par notre communauté : aucune erreur ou négligence technique ne l'a provoqué (peut-on raisonnablement imaginer de vérifier minutieusement le fil sur 400m ?). Par contre,
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je me suis béni d'avoir réalisé un équipement soigné : fractionné très souvent (une rupture telle qu'elle s'est produite a alors des conséquences moins. ..longues). D'autre part, une réserve d'air toujours calculée large procure un confort 'moral qui prend toute sa dimension dans ce genre de situation. )) Lors d'une première reconnaissance dans la grotte Sarrazine, le 12/04/1997 : «Arrêt à 80m du départ sur autonomie en air. Le froid intense qui m'a gagné me fait renoncer à topographier au retour. Les irrépressibles grelottements au palier de trois mètres seront à peine atténués par une méthode antihygiénique qui consiste à injecter dans la combinaison un produit tout à fait naturel mais peu odorant (suis pas sur que ça soit Hi-Tech tout ça). )) Dans la fontaine de la roche, le 13 juillet 1997 « J e ne trouve le siphon qu'à 150m. . Je le franchis en apnée (deux mètres environ) non sans quelque appréhension pour le retour. En effet, l'air est tellement vicié derrière, que je dois m'arrêter après une trentaine de mètres de exondée, à la limite de galerie )) l'étourdissement. Le 9 février 1998 dans la source dYAvigny: « Le conduit reprend une allure de diaclase étroite sur deux mètres. A un pincement, de celle-ci, j'essaye de monter un peu pour retrouver un peu d'aisance. Tout à coup le noir total. Extinction des feux ! Qué pasa ? Je bouge un peu et comprends : j'ai mis la tête dans un chignon de racines filamenteuses, effet garanti.. . )) Le 28/03/1999 dans le Creux de Pêche : «Le nuage d'argile soulevé en pataugeant dans la rivière est arrivé parfaitement synchronisé... Ainsi, le raccordement du dévidoir au terminus précédant se fera en aveugle, heureusement que mes doigts de fée gantés ont l'entraînement des points de crochet. Quinze mètres de plus seulement dans le siphon 3, impossible de trouver la suite. Je bute, je monte, je descends, je m'emmêle, je démêle, le tout en compagnie d'une vague lueur orangée et un fil ténu qui me relie au soleil.
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Que les non-plongeurs se rassurent, je me demande parfois ce que je fais là. » Durant l'été 1999, lors d'une plongée de balade dans l'évent de la Guigonne la balade tourne très mal à la sortie du S.4 : {{La sortie de l'eau avec un bi dorsal me demande un bon effort, la marche est haute. Je m'assois pour souffler et je commence à me sentir assez mal. A tel point que je défais fébrilement la ceinture de mon bi et la ceinture de lestage. Je cherche mon air, j'ai mal au ventre et maintenant je suis en train de me demander dans un dialogue intérieur si je ne suis pas en train de calancher. Fiévreusement, je déclampe les direct-system, les détendeurs et dépose le bi-bouteilles. Les pensées se bousculent dans ma tête, je me demande si je ne m'asphyxie pas par mauvaise composition de l'air de cette partie exondée : CO2 ou manque d'O2 et prends donc un détendeur en bouche. Ne semble guère améliorer la situation. Je me couche sur le côté pour ne pas tomber dans les pommes. Je ne sais plus à quel moment je me rends compte que je n'ai plus de perception dans les jambes.. ... ...O..... Je pense à mon état de faiblesse, mes jambes bloquées - donc pas moyen de fuir - et au temps sans doute limité que je pourrai tenir dans cette cloche où l'air semble mal respirable. De plus j'ai bien conscience qu'il s'agit sans doute d'un accident de décompression sévère qui peut empirer. Pour couronner le tout, la météo a prévu de fortes précipitations pour le lendemain. Impression d'être fait comme un rat, c'est l'horreur. J'envisage de sortir mon carnet pour écrire un mot à ma femme et à mon gamin, mais je ne peux me résoudre à accomplir ce geste, ça serait m'avouer que je suis cuit. Je refuse, je veux sortir et les revoir dehors. Je me remets assis pour voir si je peux reprendre le bi au dos, mais je n'en ai pas la force. Je ne sens pas mes jambes, mais arrive à les commander à peu près. Par instinct de conservation de type fuite en avant plus que par tentative raisonnée, j'abandonne les relais là et me traîne à quatre pattes vers la sortie en traînant mon bibouteilles dans l'eau. Au fur et à mesure que j'avance, je reprends du poil de la bête et
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lorsque j'atteins l'eau plus profonde j'ai repris un peu confiance. J'ai un bi 121 à 150 bars, c'est beaucoup plus qu'il n'en faut pour ressortir.. ...En chaussant les palmes au départ du retour dans le S.3, je n'ai absolument aucune perception aux pieds alors que j'anive à plier mes jambes sans trop de difficultés pour les enfiler. Apparemment, seule la perception a été touchée, pas la commande. Je suis tout de même encore assez inquiet en démarrant sous l'eau. Je n'arrive pas à palmer aussi je continue à pousser d'une palme sur l'autre sur le sol en me tractant sur les aspérités. . A la sortie du S.3 ça va beaucoup mieux, j'arrive à marcher sans trop de problème en traînant le relais. Dans les deux premiers siphons je me mets à palmer doucement, j'ai quelques débuts de crampes parfois mais dans l'ensemble tout semble fonctionner à nouveau correctement. A tel point que je prends la peine de hisser le relais et de démonter les détendeurs pour sortir un sherpa de petit matériel de la cavité... .... La nuit se passe correctement et c'est au réveil seulement que j'ai à nouveau perdu une grande sensibilité dans les pieds surtout, les jambes et les fesses. J'ai quelques difficultés à marcher normalement, par manque de perception, Je garde le lit la matinée. Je ressens une sensation de brûlure de la peau, très semblable à un coup de soleil sur la poitrine et sous les bras. . . Deux jours plus tard, j'ai quasiment tout récupéré : seuls subsistent quelques petits fourmillements et de légers défauts de perception m'empêchant de courir vite par exemple. J'écris ces lignes une semaine plus tard, les symptômes ont disparu. » Fin août 1999, retour au S.2 de la Baume de Scey sur Saône : ({bien que je prenne soin de scruter les parages avant d'arriver au terminus, je m'y plante de nouveau. J'insiste cette fois vers le haut, parviens même à -16, par rapport au fond à -24, mais pas de suite. J'amarre mon fil sur une lame d'érosion que je juge fugitivement « pas terrible ». Et effectivement, j'ai à peine le dos tourné de quelques mètres vers le retour, qu'elle lâche sans doute car le fil devient complètement détendu. Comme je surveillais le fil par la sensation du défilement dans la main et que, bien entendu, un nuage de touille infernale m'arrive dessus à ce moment
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précis (lors du stationnement à l'amarrage du fil au-dessus, les bulles ont du décrocher un beau nuage d'argile qui arrive avec juste le bon retard pour ne plus se méfier.. ..) la loi de l'emmerdement maximum (*) joua à plein : je perds le fil.. .. Et là, sans bouger d'un pouce, je me suis pensé : Lebel ! Une chance sur deux. Parce que, vu la pente, le fil pouvait bien continuer à descendre tout seul vers le bas. Parce que je suis aveugle dans une galerie dont je n'ai pas idée de la morphologie, parce que je suis ... dans la merde quoi. Et qu'on ne vienne pas me parler de technique de recherche de fil dans ces conditions de siphon ! Je n'ai pas bougé d'un millimètre, sans cesser de garder le regard tourné vers où devrait être le fil, sans savoir quoi faire. C'est drôle comme les secondes prennent alors un certain poids. Et puis les drôles là-haut me font une fleur : une lame d'eau moins turbide me laisse juste le temps d'apercevoir un mince trait blanc. Ma main s'abat sur le fil, ouf! Redescendre jusqu'au fractionnement en enroulant le fil autour du poignet reste un peu délicat, mais je sens que le fléau est tombé du bon côté.. .. Je refais une tentative au dévidoir dix mètres avant le terminus, conviction un peu émoussée, pour buter de nouveau. Cette lois j 'en ai marre, retour au soleil. » Dans le siphon 3 amont du Dejeau-Chaland, le 18 juin 2000 : (( . ..a -5 dans la diaclase, mon dévidoir s'emmêle. J9amarre, coupe le fil et remonte pour démêler. Bien entendu, la
PEUT EYRE UN WEEK END COMME LES AUTRES Dominique JACQUEMN (C.L.R.S.)
1 0 janvier 1999. Nous sommes tous réunis, c'est notre 30ème assemblée générale du Cercle Lorrain de Recherches Spéléologiques et quant à moi, je fête mes 50 piges. Le comité directeur expose son bilan respectif et. ..inévitablement, nous en venons à parler de nos projets, des prochaines investigations qui
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visibilité s'est dégradée avec mon premier passage et à -8 je bute sans voir grand chose. Je refais une tentative en tirant un nouveau fil cette fois plus au départ de la diaclase, mais bute encore au fond sans voir ni sentir de passage pénétrable. Retour de fort mauvaise humeur contre ce satané (c'est ce qu'on écrit) dévidoir. » Le même jour dans le siphon 4 de la branche est, après l'étroiture terminale : « J'ai juste le temps d'apercevoir la suite en méandre avant que la visibilité ne s'annule. Je suis parti avec un stock d'air déjà bien entamé, l'étroiture est le seul passage dans un laminoir, où je ne suis pas sur que le fil soit bien positionné. Aussi je préfère repasser l'étroiture maintenant plutôt que de risquer d'être en limite d'air au cas où il faudrait un peu chercher mon passage. Je déroule encore quelques mètres histoire d'avoir un peu plus de visibilité pour amarrer un plomb largable. Rien n'y fait, on n'y voit goutte. Je dois donc réaliser la manœuvre en aveugle. Bien entendu une fois le plomb lié au fil et le fil coupé du dévidoir, un autre plomb lié au dévidoir refuse de se séparer du premier. Et le tout dans le noir, il faut tenir d'une main le plomb récalcitrant et son élastique, de l'autre le fil conduisant vers la sortie et le sécateur dans la dernière. Je suis content d'avoir coupé le bon.. ..hem hem. ». Frank Vasseur
devraient combler amplement cette nouvelle saison. Les récits d'exploration, comme de prospections, meublent depuis longtemps nos réunions et font rêver la plupart d'entre nous, car l'idée d'une nouvelle découverte hante toujours nos esprits. Jean Marc, le plongeur du club, m'interroge : -« Dom, où en est ton projet de replonger le gouffre du Gros Gadeau ? )) -« Je ne plonge plus mais. ..» -« ...J'y ai fait une séance de désobstruction, seul en 86 ; retiré quelques rondins entraînés par les crues. ..Peut être que ça passe! »
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-« On y va ? »
Cette question illumine le regard de chacun. Le défit est lancé. 15 - 16 et 17 juillet 1999. Les conditions météo sont idéales ;je vais le premier sur place, deux jours plus tôt. Mon premier réflexe est d'aller voir l'entrée du gouffre 00 , un ruisseau se perd à l'intérieur. - Impécable. ..le débit est raisonnable, 4 à 5 litres seconde à peine. Le reste de la journée se passe à flâner sur le karst, à repérer quelques cavités à faire. Le lendemain matin, j'équipe seul le gouffre. Les puits sont bien arrosés, certes, mais rien de bien méchant. J'avais même un peu oublié le charme dé ce gouffre, son ambiance aquatique qui donne cette petite touche si particulière à son exploration. P14, PIO, P15, P12, R5, PlI, P12, un dernier petit ressaut en escalade et je suis dans la galerie. Le dernier ressaut de 5 m, juste avant le siphon est copieusement arrosé et je dois faire vitpour me mettre à l'abri dans le méandre.
-1 12. Le siphon est devant moi, toujours aussi rebutant, avec sa mousse de pollution qui flotte et qui est accrochée aux parois, témoin des crues qui peuvent être sévères dans ce trou. Demain, Jean Marc plongera dans ce cloaque, sans hésiter un seul instant je suis sûr. Rien ne l'arrête. .., Pour lui, cornme pour moi, ce siphon n'est qu 'un accident de parcours, un caprice de la géologie et rien de plus. Derrière, le gouffte continu pour nous. Le lendemain, Jean Marc arrive au gîte de bonne heure. Le coffre de la Névada 4x4 est plein et avec lui, Claude BASTEN, Didier YUNG et Vincent E-ILTGUEL, tous membres du CLRS. Leur présence va être précieuse pour l'acheminement du matériel jusqu ' au siphon. -« Gros... j'ai équipé le trou ... ! )) -« Dom ... super! » -"Y a beaucoup d'eau ? " -« C'est raisonnable. ..mais tu verras. ..ce siphon est toujours aussi peu engageant! »
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Le « pétard » au coin des lèvres, il me regarde d'un air qui en dit long sur ses convictions. Jean Marc LEBEL est de ceux qui ne se laissent pas intimider. Humble il est, humble il sait apporter sa petite touche d'humour, comme s'il se moquait éperdument de ce qui l'attend à chaque plongée. Je suis sûr qu' il passera. ..II a le don pour ça. Le don de toujours trouver le bon passage. Le don d' aller là où beaucoup n' ont pas osé. En deux temps trois mouvements, son attirail de plongée est étalé sur le parking et tout est conditionné dans les kits bag. Nous cassons la croûte près du trou, sous un soleil déjà chaud et comme d 'habitude, Jean Marc est prêt le premier. En fait, il ne tient pas en place et brûle d'impatience d ' être dans son élément. « On ne chipote pas les gars ! )) Nous dévalons les puits sur de la 8 mm, qui n ' est pas pour plaire à Didier qui préfêre les bonnes grosses 10,5. Jean Marc s ' équipe, nous le regardons cérémonieusement et, de temps en temps, nous l'aidons afin de lui faciliter la tâche. Puis il disparaît. .. Ancien plongeur, je comprends au bout d'une demi-heure qu'il est passé, qu'il est déjà loin. .. Une heure s'est écoulée. Le froid nous gagne et nous n'arrêtons pas de faire des allers et retours entre la base du dernier ressaut et le siphon
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toujours à l'affût du moindre indice de son retour. Une heure quarante cinq maintenant. Un clapotis nous fait dresser de notre séant. .. -« ...Alors. ..? 1) -« ...Ton siphon ...T.R.O.I.S. mètres! )) -« J'ai fait une cinquantaine de mètres d'exondé, dans un conduit sympa, avec quelques belles cascatelles et de nouveau le siphon. ..» -« Il n'est pas très long. ..dix mètres tout au plus. Une vingtaine de mètres plus loin, je suis retombé sur un S3 de 15 mètres- où un talus de graviers semble cacher la suite. ..» -« Mais je suis sûr que ça sort ! » .-«Il faut chercher un peu: ..! » -« Bravo Le gros! )) Tout le monde est ravi. Nous remontons avec tout le matériel, en déséquipant au faire et à mesure. Cinq heures passées sous terre. Dehors, le soleil est là pour nous réchauffer, sécher nos combinaisons. La cigarette roulée riquiqui, Jean Marc me regarde, les yeux pétillants. Nous aimons le voir ainsi. C'est sa façon à lui de dire: « t'as vu ? )>
Encore de la première offerte par Le gros. ..mais après tout. ..peut être est-ce un weekend comme les autres.
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J e me souviens d'une rencontre avec JM Lebel et sa famille. C'était lors du camp topo. à Reméjadou et c'était la première fois que je le rencontrais. Il avait réalisé les relèvements du siphon amont. Je le vois descendre le P26 avec son casque de plongée et sa combinaison étanche sur ses épaules... Pour moi, c'était un modèle que j'essayais de suivre (topographies, publications.. .). Nous avions projeté ensemble, avec Frank Vasseur, d'organiser un camp topo à la Chabanne. Il n'y participera pas mais nous réaliserons ce rassemblement au printemps, en sa mémoire.
A JM : Savais-tu qu'en remontant la Voie Lactée il y a un superbe siphon (info de Martel, si si.. .), sans doute le plus beau, mais méfies toi, le début touille. Profites en bien et je suis sûre que le jour où nous te rejoindrons, tu auras déjà publié dans la gazette du cosmos. Jean-Pierre Baudu
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Dimanche en début de soirée, un coup de téléphone me sort de ma léthargie conséquence d'une journée sans voir le soleil, me nourrissant uniquement d'aspirine et de café. C'est Jean marc dit "le gros" un homme dangereux pour les siphons inviolés ou les suites non trouvées. Ce n'est pas son habitude d'appeler le dimanche soir et le ton de sa voix est celui "d'une pucelle en route pour son premier rendez-vous". D'emblée, il m'annonce que, pour le week end prochain, j'annule tous mes projets et que je ne suis là pour personne, personne sauf lui! ou plutôt pour la première qui nous attend dans le Doubs : une superbe rivière où il a déjà parcouru 300 mètres arrêt sur rien et sur manque d'éclairage car il était parti light pour une petite plonge du dimanche matin. Le samedi suivant tout le monde est là. 'Thierry une figure de la spéléo périgourdine (poëte ornithologue de son véritable état) est venu nous prêter main forte pour cette expédition . La préparation va bon train, Jean Marc me prête un bi 4 ART équipé suffisant pour passer les 4 premiers petits siphons . Le ton est donné, la cavité commence par 2 voûtes mouillantes qui se franchissent en apnée. Un problème de matériel ( !!!???) empêche Thierry de continuer ; il nous rejoindra peut être plus tard. Un bief d'une centaine de mètres dans une eau très polluée,
De Lebel à 66Lebel-ge99 "Puisque tu habites au nord de mon sud et que j'habite au sud de ton nord, il faudra bien un jour qu'on se rencontre..." JFM à JML Mon témoignage est particulier puisqu'en fait, Jean-Marc, je ne le connaissais pas (personnellement, s'entend). C'est d'ailleurs sur cet étonnant état de fait que je pourrai, modestement, participer à cet hommage. Chez nous (Belgique), l'exploration des siphons est parfois folklorique et en surprend souvent plus d'un. Jean-Marc, lui, n'était pas étonné pour un sous; il plongeait les mêmes trous à "m ..." que nous. . Je dois d'ailleurs avouer qu'en lisant ses
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avec une odeur nauséabonde nous mène au premier verrou liquide. Nous apprendrons plus tard qu'un village déverse directement ses égouts dans la principale perte (Comme quoi certaines lois vieilles d'un siècle ne sont toujours pas appliquées.). Je me lance le premier ; le lestage me fait défaut ; je n'arrive pas à m'enfoncer, alors je me tracte ; un passage bas ; la remontée ; la surface ; ouf ! Premier obstacle fianchi. Jean Marc me rejoint et m'encourage pour la suite en me disant que le plus dur est derrière. En effet, les autres parties noyées, certes plus longues, sont plus faciles. On y est ; la rivière est là ; on se déséquipe rapidement excités par la découverte qui nous attend. La suite vous la connaissez, si bien racontée par Jean-Marc dans l'un de ses nombreux récits d'explorations ; toujours suivis de l'histoire de la cavité et de la topographie dont le coup de crayon est reconnu de tous. Il savait écouter, observer, apprendre des autres et expliquer sa passion pour le monde souterrain. Merci a toi pour ton infini patience face à mes nombreux refUs d'obstacles, mais aussi de m'avoir permis de me surpasser . Aller ce soir on va au Blitz
rapports, je me demandais parfois comment il faisait! Ses activités, savoureusement décrites, nous ont donné l'idée de lui affubler le surnom qui titre ce texte. Un jour, il me vient l'idée de rédiger quelques feuillets sur la plongée fond de trou. Pour rester dans l'esprit qui m'animait, je voulais faire participer les copains et j'ai donc demandé à quelques-uns de ceux-ci de témoigner. Pour ceux qui me connaissaient, je n'avais pas trop de crainte. Il me faisait confiance et se doutait que je n'allais pas utiliser leurs dires pour faire tout à fait n'importe quoi. Par contre, quand j'ai écrit à Jean-Marc, je me demandais s'il allait me faire le plaisir de m'envoyer quelques témoignages et donc, par la force des choses, cautionner mes écrits. Et il l'a fait! Sans se prendre la tête! Il m'a juste
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demandé:'' C'est quoi ton truc?" Je lui ai répondu: "Un truc de Belge". Il a rigolé et quelques jours plus tard, je recevais mes papiers.
d'entrée est difficilement évaluable puisqu'en plus des inscrits, un nombre important de visiteurs "non prévus" firent leur apparition.
Quelques temps après, je lui envoyais le bouquin. Il m'a répondu 5 lignes, mais lesquelles!
Le 12 juin, il m'écrivait:
-La qualité du congrès s'est trouvée rehaussée par des invités "étrangers": Ales STRAZIAR, secrétaire de la fédération Slovène, Jean-Marc LEBEL, spéléo-plongeur français, connu pour ses explos de qualité, Olivier ISLER, suisse, spécialiste des plongées longues et profondes, des spéléologues Cubains.
"Enfin, je l'ai reçu.. .Grand merci Se veux pas te passer la brosse à reluire, mais ça sera un classique de la bibliothèque de tout plongeur spéléo -évident!Y'en a qui en cause, d'autres qui vont, toi tu l'as fait. Et puis moi, j'adore l'humour belge ..."JML
-L'intérêt de la presse pour cette journée fue évident. Une personne invitée au J.T. de CANAL, C, télévision régionale, une couverhrre T.V. de l'événement, une première page du journal "LA MEUSE" le vendredi, un article dans le même journal le lundi.
Voici un texte que j'ai rédigé pour cloturer un colloque sur la plongée souterraine qui a eu lieu en Juin. Jean-Marc "Lebel-ge" y était venu.
-L'exposition sur l'histoire de la Société spéléologique de Namur, qui récolta un franc succès auprès des participants.
Une page vient de se tourner. Le congrès n'est plus. Toutefois, on peut augurer qu'après 50 ans d'histoire, notre société est encore prête à vivre quelques aventures. Au vu du succès rencontré et de l'intérêt porté, cette journée ressemble plus à un bond vers l'avenir qu'à un saut dans le passé. Elle fut ponctuée de quelques moments extraordinaires, dus pour beaucoup aux personnes en présence. Nous ne relèverons pas le défi de les décrire, nous nous en teindrons juste à l'évocation de quelques souvenirs plus généraux:
Après cette énumation non-exhaustive et quelque peu "hors contexte", nous voudrions nous attarder sur l'esprit qui anima cette journée. Vous l'aurez compris, nous avions le désir, qu'en plus d'une fête de club, cette joumée soit aussi la fête des spéléos. Nous étions, ce jour-là, les représentants de 50 ans d'histoire, d'aventure, de passion, de vie. La spéléologie est une aventure humaine. Si elle devait se limiter à plonger des siphons ou découvrir des galeries, elle serait bien pauvre. Heureusement, ce n'est pas le cas. Ce jour-là, grâce au travail effectué, et sûrement aussi à la chance, étaient rassemblés un grand nombre de personnes qui portaient en eux une part de ce que la spéléologie belge a fait de mieux. Nous avons pu sentir aussi que la fête, la gouaille, la moquerie, la dérision, caractéristiques bien connues de notre petit monde, étaient encore une fois mise en exergue. Nous avions voulu que cette fête ne soit pas que la Ete d'un club, mais bien la fête de tous les explorateurs, de tous les spéléos qui, depuis des années, se vautrent sous terre, tirent des kits bestiaux, poussent les pires jurons, vivent de superbes émotions, et tout cela... pour du vide! Autant dire pour presque rien.
C'est comme cela que l'ai perçu: un gars qui pouvait faire confiance à distance.
- Le grand honneur que nous ont fait mesdames et messieurs Bastin Jean-Pierre, Cossemyns Roger, Cuvelier Serge, Dawagne André-Marie, Delaby Serge,Funcken Luc , Golenvaux Lucienne, Jasinski Marc, Lefebvre Jean-Marie, Lefleur Jean, London Jack, , Pauwels Michel, Van Espen Bernard, Van Espen Marc, Théodor Jacques en nous exposant leurs explorations. Leurs interventions illustrèrent la qualité et la compétence des spéléos belges en matière de plongée souterraine en particulier et de spéléologie en général. - La journée a attiré un nombre important de
visiteurs. Nous avons dénombré jusqu'à 150 3crsonnes en même temps sur le site. Le nombre
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Pour terminer, II nous tient à coeur , à postériori, de dédier cette journée B deux grands explorateurs disparus peu avant ou peu après celle-ci. Etienne Henry, 1"'Henry9', aurait dû nous présenter ses explos. Il y avait un grand vide ce jour-là. Jean-Marc Lebel, Lebe19yge",comme certains d'entre nous I'appelaient. Jean-Marc iait partie de ces explorateurs humbles, de ceux dont on lit les rapports avec les yeux écarquiilés, de ceux dont on est Ger de recevoir un compliment, de ceux dont on sait pouvoir compter en cas de coup dur. 11 était présent lors de cette journée, présence qui nous a honorés.
Par ailleurs, tout le monde est conscient qu'une telle entreprise ne pouvait aboutir sans l'aide de chacun. Nous remercions donc chaque personne ayant participé de près ou de loin à la réalisation de cette journée.
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Belgique, pour son soutien financier - Le magasin de plongée N E E B de Salzinnes. - La firme ASCANIO, matériel technique de plongée. -Le magasin SPORT NATURE de Jambes. -Le magasin TRAMONTAGNI2 de Salzinnes. - Les grottes touristiques de FLOREFFE. GE de Jambes. et RANDSTAD intérim.
- Monsieur Charles Bernard, qui enregistra et filma chacune des interventions. -Monsieur Marc Rossignol qui assuma le reportage photographique. Grâce à tous, la Société spéléologique de Namur a pu vivre un "cinquantième" digne de son histoire. Merci! Pour le C.A. de la §SN
Je tenais aussi à souligner le soutien que des personnes extérieures au club nous ont apportés:
Le 09 mars 2002, A Chalons en champagne. Le Boss D
Jean-Marc est associé avec le souvenir d'explos communes, de la rigolade, d'une bonne camaraderie. Notre rencontre a eu lieu à VILLERSEXEL dans un gîte en 1992. Néophyte et intéressé par la plongée souterraine, je venais d'effectuer le stage école de plongée à CABRERET'S. Dans la même année, en tant qu'invité, j'ai participé à plusieurs reprises aux travaux de désobstruction de la source de GOeTRDEV AL dans le DOUBS, menés par Jean PIOTROSKl et Dominique JACQUEMIN. C'est à l'occasion d'une de ces sorties que j' ai rencontré Jean -Marc dit le «boss » et son équipe régulière : sa femme Isabelle, leur petit Thomas (
Jean François Manil dit BOUBOU
âgé de quelques mois ), Stéphane et Cathy , enfin Laurent OSW A D . Le verre de l'amitié, quelques palabres, et me voilà « embauché » dés janvier 1993 à la source de la MITTONIEm à RONCHAUX dans le DOUBS. C'est quand même singulièrement différent des plongées que jl ai effectuées dans le Lot, dans le cadre dlune fornation, Il est vrai, Cette repoussante étroiture dans le S7 de la MITTONDE= dans la « touille » ne m'inspirait pas vraiment comme l'a souligné Jean- arc-dans un compte-rendu info-plongée. Un emmêlement de fil dans une palme à ce passage, deux ou trois contorsions de dégagement et me voilà en demitour vers 1' amont, ni vu ni connu, retour à la case départ. ... La suite exondée était proche. Le doute s'installe et simultanément en remontant le talus d'argile la confirmation était faite de mon erreur. Je venais de buter le masque dans les palmes de Jean-Marc assis sur la pente, en attente, afin de laisser un espace temps entre nous. « T'aurais oublié de pr&dre la-clef de la maison pour
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rentrer ? » Me dit-il d'un air narquois, amusé. Finalement, la maison était bien chauffée... !!! ! Ca c'est Jean-Marc ; franche boutade, mais aussi la rigueur, le sérieux, le chrono en main. Tout est programmé, étudié et top départ ! Moi qui suis un peu à la traîne dans mes préparatifs, parfois je me suis fait « botter les fesses )) verbalement et de ce fait je me suis amélioré, ce qui m'a été très profitable.
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S -JALLEU ...) ou en CAUSSES-AUDE ...) , Une équipe sympathique à laquelle je suis lié désormais par diverses anecdotes et de riches souvenirs. Je remercie aujourd'hui mon (( Boss » pour l'apport de son expérience et avant tout d'avoir partagé une amitié. MANUEL COCHE
Tout ceci dans la bonne humeur lors de nos sorties de groupe, que ce soit en plongée
Emergence de LAMEWLE
Cette émergence s'ouvre dans les calcaires du Bathonien moyen, en rive droite de la vallée du celé. Cent mètres après le moulin du même nom, sous (( la route qui mène à la Mecque; l'émergence du Rcsscl ». -Durant l'été 1977, Pejout, Coustou et Dages reconnaissent la cavité et lèvent la topographie jusqu'au fond de la diaclase noyée (départ du SI). Pkjout y entrevoit une galerie. Le 21 10177 , Dages et Péjout explorent ce siphon en mono-bouteille sur une soixantaine de mètres au cour d'une plongée qui faillit être dramatique, du à un emmélage dans le fil d' Ariane. Pendant le stage plongée F.F.S d' Août 79, JL.Carles et P.Laureau poussent une reconnaissance jusqu'a 80 rn, dans le SI. De retour le 15 Août de la meme année (lors du camp FFESSM), B .Lebihan et P .Laureau poursuivent L 'explo jusqu'à 300 m. Depuis plus personnes n'y remis les palmes! .. -C'est en août 2000, que nous reprenons l'exploration de cet exutoire temporaire. Le 13 Août, portage d'un bi 7litres au départ du SI (situé à 80 rn de l'entrée). Jean-Marc rééquipe ---iusqu' à 250 rn en fil métré, pour la topo. Le lendemain je lève la topo des 110 premiers mètres, pendant que Jean-Marc effectue les navettes matos, de l'entrée à I'étroiture, pour le lendemain. En sortant, je fais une rapide
reconnaissance dans le premier plan d'eau (aval) où j'aperçois un départ à -2m. Le 15 août (21 ans, jour pour jour), c'est la pointe. Jean-Marc part en 2*7L a l'anglaise (au cas ou) plus un relais 6L. 11 continu le rééquipement jusqu'au terminus (dans une galerie de 2*3m) et émerge du siphon 60m plus loin. Ce dernier franchi (360m -15m) reconnaissance de 70m de galerie exondée (3* 1.5rn). Conduite forcée, ressaut de -t- 4m , suit une pente de sable qui finit en pente d'argile jusqu'à un nouveau siphon (argileux), le S2. Retour en topographiant jusqu'à 11Om . Pendant ce temps je plonge dans l'aval. 20 m (-3.6m) sont déroulés dans un méandre (1*0.6m), au sol argileux. Je m'arrête à-o.9m sous un éboulis, (celui de 1' entrée) avec une surface en vue. Le 17/08 ont ressort le matériel avec l'aide de Fabrice. Après quelques virées spéléologiques , on remet le couvert le 21108. Portage de 4*7L-t-2*4L au bord du méandre noyé. Le mardi 22 nous passons le siphon à deux et portons deux 4L au S2. Jean-Marc y déroule 30m avant de remonter dans une cloche, borgne. La suite est au fond à -9m, denière une étroiture Mais entre temps le brouillard est tombé. Demi tour et topo. Au retour un départ étroit (situé à la sortie du SI) est reconnu sur 30m. TPST .5 heures. Nous s o m e s au rendez-vous en août 2001 L'équipe familiale, (Thomas, Isabelle et Jean-
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Marc) acheminent 2*4L+2*7L au SI et le 9/08, Jean-Marc fait une nouvelle pointe, seul. Plongée du S2 en 2*41. à l'anglaise. L' étroiture de l'année précédente est franchi. Suit un méandre de petite dimension qui descend jusque vers -20m. De là, la galerie reprend les mêmes dimensions que le 2*3m en Arrêt à -26m après avoir déroulé 90m supplémentaire (120m du départ). Retour en topographiant. Comme à l'habitude, on prépare tout la veille. Le 15 août, Fabrice nous donne un coup de main pour amener le matériel au siphon, soit 2" 12L+4*7L+I *6L. A peine 1 heure après être sortie du trou, (jusque là grand beau temps) alors que nous étions à la plage de Sauliac ,un violant orage éclate jusqu ' en soirée. Le 16 Août en fin de matinée en arrivant pour la pointe, au bord du plan d'eau, nous constatons que le niveau de l'eau est monté de 20 cm. Après avoir hésité prés d'une heure (et vue le climat actuel concernant les secours dans le Lot) nous préférons reporter ça au lendemain. Sage décision, car en début de soirée nous revenons voir et là, le niveau est monté de plus de 2m ! .Ca siphonne au bout du tunnel bâti. Noyant la zone d'entrée qui n'est pas bien large (et le matos). L'étroiture ( 0.25*1 m) longue de 4m est infranchissable en plongée !
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Ce n'est que 6 jours plus tard, le 22 août que l'étroiture est dénoyée. Ca siphonne 5m plus loin, au gour. -
Demère le Dans le visi est bonne, à SI le boudin antillais de la veille oblige JeanMarc à un petit contretemps, le Co2 & coté Bizance (attention au coup de gisou) ,Nous acheminons deux 7L plus un relais 6L devant le S2. Jean-Marc s'immerge donc en 2*7L à l'anglaise + le relais. Ca passe juste à I'étroiture. Il dépose le relais au précédent terminus. 120m de nouvelles galeries sont explorés (point bas 32m), même dimensions ci ce n'est quelques passages bas du à des dalles effondrées, le tout assez argileux. Jean-Marc s'arrête sur une de ces dalles à -30m. Le passage entre celle-ci et le plafond, forme une sévère étroiture. Derrière la galerie continue. De plus les tiers approchent, la visi parfois nulle sur le retour et les paliers à effectuer ne lui permettrons pas de lever la topo. 11 émerge du S2 après lh de plongée dont 20mn de paliers. Sur le retour dans la salle entre SI et S2 un départ (0.8*0.8m) est repéré au sommet de cette dernière. Nous ressortons tout le matériels. TPST : 6h30. Participants, Août 2000 et 2001 : ThomasIsabelle, Jean Marc LEBEL, Fabrice PRADINES, Nadir LASSON. Bibliographie. -bulletin du CDS 46 no4 -Siphons de Lot -info plongée no84-85
Grotte de MONTEIL Sauliac-sur-Célé
- LOT
La grotte s'ouvre dans un coude du Célé (rive gauche). 3m au dessus de ce dernier. En face du lieu dit Lamerlie. Une galerie de moyenne dimension taillée en joint de strate est colmatée au bout d'une quinzaine de mètres. A mi parcourt, un soutirage au pied de la paroi de droite permet d'accéder en haut d'un méandre en partie noyé. Méandre qui siphonne au bout de 8 m. Un seul endroit semble être pénétrable en plongée. La cavité me fut indiquée par Lionel Aubert, qui y fit une reconnaissance jusqu'à -2 m. Vue I'étroitesse du méandre (..l.Om à 60 cm) et les
Nadir LASSON.
dépôts, une corde est spitée puis lestée à son extrémité. . Le 28/07/01 j'y plonge en décapelé (2*4L) sans casque. Arrivé au fond (-6.5 rn) un départ semble continuer en pente, mais les cailloux de I'éboulis venant du haut du méandre menacent de dévaler dans celui-ci. Vue la quantité de limon et la température de l'eau (20 Co), ce plan d'eau doit être un bras mort du célé et non pas un regard sur l'émergence qui s'ouvre 10 rn à coté, juste sous le niveaà du célé. . L'émergence (qui est un delta, d'où sort un bon débit) est plongé le 23/08/01. Un petit siphon de 3 m (en décapelé) puis 15 m de conduite forcée en voûte mouillante (de 40 par 50 cm).
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-u
s'arrête sur un siphon au même dimension. (visi 1
m). A suivre ... Participants: Sylvain Broqua -Jean Marc Lebel -Nadir Lasson.
Nadir LASSBN
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SPECLAL JEAN MARC LEBEL
J'avais comme tout le monde lu avec de la curiosité d'abord (tiens, un p'tit nouveau qui n'en veut) puis avec un grand intérêt les articles de Jean-Marc et puis je l'ai rencontré l'an dernier, un soir d'hiver dans le Lot, chez Gaby, avec sa petite famille et on a parlé. De politique fédérale d'abord puis il m'a mis à l'aise : "tu sais si mes questions t'emmerdent, t'es pas obligé de répondre" et c'était vrai que ce soir là j'avais envie de parler d'autre chose. Alors on a mis nos gamelles en commun sur la grande table, et, la bière belge et le Bordeaux aidant, on a passé une fort agréable soirée. Le lendemain lorsque nous émergeâmes des duvets, Gilou et moi, le break était déjà parti et on ne s'était même pas dit au revoir. Sur le coup je me suis dit que de toute façon on se reverrait, forcément. Et maintenant je réalise que je suis passé à côté...
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On est allé bras dessus bras dessous Dans le quartier où y a des vitrines Remplis de présences féminines Qu'on veut se payer quand on est saoul. Mais voilà que tout au bout de la rue Est arrivé un Limonaire Avec un vieil air du tonnerre A vous faire chialer tant et plus Si bien que tous les gars de la bande Se sont perdus se sont perdus Comme à Ostende et comme partout Quand sur la ville tombe la pluie Et qu'on se demande si c'est utile Et puis surtout si ça vaut le coup Si ça vaut le coup de vivre sa vie. Et bien sûr que ça valait le coup...
Et puis tout à l'heure cette vieille chanson de Jean-Roger Caussimont m'a fait penser à lui alors je vous en livre le dernier couplet :
JP Stefanato.
Jean-Marc LEBEL :son passage au Rupt-duPuits et quelques autres trop rares rencontres inoubliables.
mais de suite prêts à filer dans le trou dérouler des tuyaux, faire passer le colorant, faire le téléphone arabe. Bref, acteurs, véritablement .
J'ai rencontré Jean-Marc LEBEL, pour la première fois, lors d'une réunion de la Ligue spéléologique Lorraine. D'emblée, le caractère volontairement décalé de ses interventions et son allure un brin provoquante me sont apparues très séduisantes. Jean-Marc avait toujours ce petit rictus et ses yeux mi-clos qui semblait trahir une sorte de rire intérieur.
Quelques bières plus loin, je conseillais à JeanMarc d'aller faire une tour aux " Merlières ". Le dernier traçage que nous y avions réalisé dans le courant du mois d'avril de cette année là (1997) laissait supposer un bassin d'alimentation respectable (de l'ordre de celui du Rupt-duPuits). J'avais même du ajouter : " 11 doit bien y avoir quelques branches d'arbres dans l'entrée, mais après personne n'est allé voir ". Lui si ! Il s'y est rendu. Résultat : une vasque totalement comblée de sables et de troncs d'arbres sans aucun espoir. Combien de fois m'en a-t-il parlé des Merlières ensuite ? C'était un peu une dette que j'avais envers lui, ce mauvais plan sur lequel je l'avais envoyé bien involontairement.
Pour lui, j'étais un peu le scientifique de service et mi-intrigué, mi-curieux, un jour il me demande s'il peut venir faire un tour sur une de nos opérations de traçages. C'est ainsi qu'il s'est pointé un jour d'automne 1997 sur le traçage du gouffre du Boistier dans la Meuse avec son ami Laurent Oswald. En fait, il faisait un temps de chien, toutes les émergences locales étaient troubles et ils avaient fêté je ne sais quoi la veille, bref, la visi était nulle dans les siphons et leurs yeux trop pâteux. Ils ne pouvaient envisager de plonger alors autant venir voir l'opération d'injection. D'emblée, les deux se sont montrés très disponibles. Pas spectateurs
Et puis il y eu le Rupt-du-Puits. Un traçage (encore) que nous avions réalisé dans la branche des Meilleurs, était ressorti à la vasque temporaire du Rupt-du-Puits, mais pas à l'émergence pérenne du Rupt-de-Frainiau, Des mesures de débits, mais aussi des variations importantes de la physico-chimie laissaient
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supposer des arrivées d'eau dans le siphon aval du Rupt-du-Puits. Il fallait donc explorer la rive droite de tout le siphon, en particulier dans le tronçon temporaire soit un linéaire de 400 m environ avec une visibilité pourrie. Eh ben vas y toto ! Rapidement, Jean-Marc rééquipe le siphon, trouve même que la visibilité est assez bonne et envisage de fouiller le siphon avec un collègue. L'idée : le collègue est sur le fil et lui au bout d'une laisse de chien pour fouiller la rive droite en particulier quand le fil est à gauche. Le collègue avance d'un mètre et on recommence. Finalement Jean-Marc n'a pas eu le temps de le faire, comme il n'a pas eu le temps non plus de s'attaquer au siphon amont du Rupt-du-Puits et à la jonction avec la Béva. Jean-Marc est aussi venu dans le Rupt avec nous lors de l'installation des tuyaux PVC pour la station du micro-macropuits. C o r n e toujours, lorsqu'il était dans une équipe, il se rendait très disponible, portait la plus grosse charge (ici le bidon de 120 litres et ses tuyaux). La dernière fois que j'ai vu Jean-Marc, c'était en février 2001 au réseau du Chaland lors d'un week-end scientifique où nous étions fort nombreux. Dans le réseau qu'il avait découvert peu de temps auparavant, dans la rivière qu'il avait parcourue en première, nous étions tous à tirer des fils topos et des visées dans tous les sens. Jean-Marc aurait pu se mettre en retrait comme pour mieux marquer sa différence avec les stagiaires, c o r n e pour mieux asseoir sa propriété de la caveme. Au contraire, il était nous, brassant la activité el se gardant bien de s'étaler sur ses premières post-
EXPLORATION A BAUAIU) SUR M
Avec le Jean Marc, Bayard était l'occasion de plonger, de bosser ensemble sur un trou. 10 ans que nous nous connaissions mais jamais nous n'avions eu réellement l'occasion de plonger ensemble, exception faite de la Dhuit, la Dhuit de Romon ,bien sûr, où nous nous retrouvions parfois. La Dhuit, c'est le pèlerinage, la Mecque des besogneux, des touilleux qui en ont marre de touiller, de découvrir de vastes réseaux vierges. La Dhuit, la seule et unique plongée agréable de haute marne, toujours claire même en crue. Malheureusement, avec les années, surtout cette dernière où j'ai cru apercevoir un renflement
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siphons pourtant bien engagées. C'est vraiment ça que j'ai apprécié chez lui, cette capacité à réaliser des découvertes engagées, cette volonté de la partager avec tous @ublication, mais aussi aide à l'accès spéléo) et enfin cette simplicité dans l'échange et la convivialité. Plus récement, Jean-Marc devait venir faire une intervention lors de la soirée consacrée au trentenaire du Rupt-du-Puits (5 octobre 2001). En effet, le Rupt-du-Puits fut en son temps (1971 - 1975) le plus long réseau au monde exploré demière siphon. Il a ensuite été " offert " aux spéléos suite au percement du forage d'accès. Je trouvais beaucoup de similitude avec la démarche de Jean-Marc qui avait exploré tant de post-siphons, et qui récemment avait " offert " aux spéléos le réseau du Chaland en découvrant une cheminée qui remontait jusque dans les racines sous la forêt. Pour tout cela, Jean-Marc faisait partie des grands plongeurs de ce monde. Jean-Marc, tu devais venir nous parler de tout ça, des explos post-siphons, des réseaux qui A cette soirée, il avancent grace aux ne manquait que toi et dans les siphons de Lorraine il manquera desornais toujours quelqu,un. Amitiés là-haut Stéphane JAILLIET
Ce traçage à la RhOdamine du gouffre du Boistier est ressorti à la source de la Bezerne à CotIsances aux Forges, 6ème siphon de France9 d é ~ o ~ v epar r t LUCFuncken et Michel Pauwels.
ventral genre sacoche banane intégrée, l'entrée était devenue pour toi une étroiture. La Dhuit, c'était aussi l'occasion de plonger en hiver, histoire de pas trop rouiller. Mais tu te soignais, je le sais. D'ailleurs plusieurs fois tu m 'a proposé un breuvage miracle, une potion magique qui donnait du baurne au coeur et repoussait les limites de la narcose. Mais à - 20 mètres , était-ce vraiment nécessaire ? A maintes reprises je t'ai soupçonné d'avoir découvert d'autres vertus à ce liquide mousseux, Hic ! Puis un jour de 98, c'est la redécouverte de Bayard avec Christophe. Mais même à deux, reéquiper, topographier, explorer, on trouvait ça juste. Alors, c'est tout naturellement vers toi que
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nous nous sommes tournés pour un coup de main. A vrai dire tu étais aussi le seul à vouloir nous accompagner sur ce genre de trou. Les volontaires ne se bousculaient déjà pas pour de l'explo, alors imaginez pour de la topo dans un trou assez glauque. Et toutes les excuses étaient bonnes pour s'esquiver. Les mêmes qu'à Nancy ( enfants malades, pelouse à tondre, barrière à repeindre, belle maman en week-end, beurk! etc.. .. ) Bref en clair, maman ne voulait pas ! . Alors, c'est à trois que nous avons repris Bayard ( Olivier s'est joint à nous un peu plus tard, le temps de descendre de ces hautes montagnes béarnaises). Repris disais-je, puisque le premier explorateur fût Yann Guivarch au début des années 90 qui découvrit et sortit le premier siphon après 860 mètres de progression. Malheureusement Yann s'arrêta sur ce S1 faute de coéquipier et de moyens adéquats. En 98,nous reprenons donc la fontaine Babel. Doucement, mais sûrement, nous reéquipions le premier siphon tandis que Jean-Marc faisait la topographie au f w et a mesure que nous avancions. A l'époque nous ne connaissions absolument pas la longueur, ni la profondeur du siphon ( Yann était injoignable ) nous découvrions ou plutôt redécouvrions le réseau qui n'en finissait pas de s'allonger au fil des sorties, 400,500,600,700,800 mètres. 700, 800 mètres peuvent paraître peu au regard de ce qui se fait où s'est fait, mais la Haute Marne n'est pas le Lot. Pas question d'emmener un zep, la visibilité est exécrable voir nulle, les passages bas et les pièges sont légions. Un bi 18 litres sur le dos et la plongée prend rapidement des allures de rarnping fangeux. Un relais et c'est tout le réseau qui devient une étroiture. Aussi nous a t il fallu trouver des solutions pour aller loin sans relais. La plongée à l'anglaise s'est logiquement imposée comme le seul moyen pour atteindre le terminus de yann et le dépasser sans plongées préalables. Mais même à l'anglaise en 18 litres, I'autonomie reste juste, alors on gonfle fort, très fort, voir quelquefois un peu plus. Puis un jour de juillet 99, Jean-Marc sort le premier siphon. Instant de bonheur même si c'est de la seconde, trouve quelques artefacts d'époque bibigienne mais de suite, point. A sa décharge, un talus d'argile vicieusement posé et dissimulant la suite oflrait à sa seule vue défaillante de quadragénaire ventripotent la vision d'un terminus bouesque. Résigné, il faisait demi-tour. En son temps, Yann avait aperçu la suite mais en
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tri et seul, avait judicieusement renoncé à franchir l'obstacle. ( pour avoir essayé en tri et essuyé moult glissades au retour, Yann, tu as pris la bonne décision ce jour là) Septembre 99, nous sommes d e retour à Bayard pour une ultime vérification du terminus et explorer les quelques cloches repérées sur le parcours. L'ancien dit le gros naze pour les intimes, peu convaincu de la démarche est resté chez lui, plus probablement à soigner une faignantite aiguë aggravée par de multiples symptômes post nocto-bieresques. Bien mal lui en prend, car ce jour là nous redécouvrons la suite derrière le talus. Et grâce à l'étiage exceptionnel dont nous bénéficions en cette fin d'été ( visibilité>lO mètres ), nous pouvons jeter un coup d'ail sur le départ du S2. Un spectacle grandiose s'offi-e devant nous : une belle galerie en joint de strate de 1sur 3 et sans aucun obstacle apparent. Malheureusement un peu juste en air et un peu esseulé, je laisse le deuxième siphon tel que, reportant l'explo à la semaine suivante. Grave erreur car il nous faudra une année et de multiples mésaventures (orages, pannes de matos, hiver et printemps pourri etc.. .) avant de pouvoir retourner au pied du deuxième siphon avec de bonnes conditions. Profitant de cette attente forcée, nous reéquipons et nettoyons partiellement le S 1 en prévisions des multiples passages. Septembre 2000, les conditions étant réunies, je retrouve donc Olivier à Bayard pour une tentative d'exploration du S2 (Olivier s'est joint à nous depuis l'hiver. Et c'est donc à deux que nous partons pour le terminus (à deux uniquement puisque l'ancien probablement pour les mêmes raisons que l'année dernière est resté couché chez lui). 1 h 30 de palmage plus tard, nous voilà devant le S2 tant attendu. Un court conciliabule pacifique s'engage ( deux beignes et une châtaigne ont eu raison de ces motivations ) et je suis désigné à l'unanimité pour explorer le S2. 30 minutes plus tard, le temps de passer le matos tout en prenant soin de ne pas remuer la boue bordant le siphon, je pars dans le siphon mais pas question de traîner dans les parages car dkjà un épais brouillard flotte autour de moi. Je déroule rapidement le fil ( pas le temps de fignoler l'équipement ), je repère donc le cheminement et les piéges pour le retour qui s'annonce d'ores et déjà plus qu'opaque. 20,30,40,50,60 et j'aperçois un vague miroir au plafond, signe avant coureur d'un exondé. Les
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bulles claquent, les palmes commencent à faire de même, encore quelques mètres et je peux relever la tête. Devant moi c'est l'extase, une belle galerie de dimension humaine se déploie sur 10 mètres. Je me débarrasse du superflu et je pars en reconnaissance. 30 minutes d u s tard ce sont les retrouvailles avec olivier qui m'attendait devant le S2. J'annonce la bonne nouvelle et nous repartons vers la sortie, décidés à revenir le plus rapidement possible. Une semaine d'attente et nous revoilà devant la vasque. Olivier s'étant absenté, c'est donc à deux ( Jean-Marc ne souffre plus), chargé du matos topo , que nous partons. Durant quatre heures, nous allons explorer et topographier une galerie digne de Rupt du Puits, parcourir une belle rivière souterraine parsemée de blocs rocheux, de passages bas, de zones cascadantes et finalement nous arrêter sur une zone assez basse mais néanmoins prometteuse (au loin le son d'une cascade laisse présagé une suite). Malheureusement une année s'écoulera avant de pouvoir retourner denlère le S2 en toute sécurité. Début juin 2001 les conditions climatiques semblant évoluées dans le bon sens, nous mettons à profit ces quelques jours de répit pour finir le rééquipement, le nettoyage et fignoler le cheminement du fil. En effet après les derniers retours épiques de l'année passée ( plus de deux heures de galére dans une touille infernale à jouer les tamponnoirs, à chercher certains passages mal équipés) nous avons décidé de poser une bonne cordelette de 6 mm sur la partie la plus sensible du parcours, Intimement convaincu qu'elle serait un plus psychologique et le cas échéant , servirait à nous tracter lorsque le courant serait fort.
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Il nous faudra 6 plongées pour atteindre ce but et faire de cette explo, un vrai régal sans arrière pensée, Ou presque.
Et puis , et puis tu es parti sans mots dire ~i~~ sûr olivier et moi avons continu^, et le réseau ~~i~ il développe aujourd'hui 3000 manque quelques chose qui aurait fait de Bayard une vrai @te. Jean Lue Garron
Dessin de ANNE RENAUD paru dans Info - Plongke
J'ai connu Jean Marc par ses textes qu'il m'envoyait pour parution dans Info - Plongée, j'ai regu tout d'abord des feuillets manuscrits, et tout en les tapant sur mon ordinateur j'ai commencé à apprécier son style simple, direct et ses récits de plongées. II visitait des sources et des siphons qui paraissaient difficiles, boueux, étroits. Mais il prenait son pied dans ces explos qui auraient sans doute rebuté plus d 'un. Paris comme ce fut le cas de beaucoup des mes vonespondant il est passé sur ordinateur, et si je
n'avais plus à taper ses textes je continuais à les lire avec plaisir. J'ai commencé à risquer une illustration, puis deux, puis trois. Je faisais comme toujours, une phrase, une expression tirée du texte m'inspirait une image et hop ! , j e la dessinais. Nous nous sommes parlé au téléphone, pour savoir si un texte pouvait encore paraître dans le prochain numéro ou si c'était trop tard. J'ai alors demandé si mes dessins lui plaisaient ou pas et j'ai eu son aval. Isabelle m'avait même
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encouragé en me disant que cela donnait plus de vie à Info-Plongée.
Là dessus j'en arrive à l'épisode de la source blanche. J'ai fait la connaissance de Anne Renaud lors d'un stage à Belleydoux. J'apprends qu'elle est dessinatrice publicitaire. En effet elle nous confectionna un petit bijou sur la plongée aux cailloux ! ! Lorsque je reçu le texte de la source blanche, j'ai fait tilt sur une phrase de Jean Marc où il parlait de ses indics. Dans ma tête le dessin apparu, un indicateur dans le noir qui donnait à Jean Marc des infos sur des sources qu'il pourrait plonger. J'en parle à Anne qui accepte la commande aussitôt. Je lui explique mon idée, elle me promet le dessin.
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avait su exploser puisqu'il s'était senti attaqué, mais aussitôt que le différent Fût réglé, il pouvait effacer et tendre la main sincèrement sans rancune ? sans rancune. J'ai eu ensuite le plaisir de le rencontrer plusieurs fois, la Marnade où il est venu nous donner un coup de main sur I'explo de Frédéric Badier. Saint Marcel où avec Franlcy Ichkanian il avait exploré les siphons du réseau Solvay, j'ai gardé deux photos de cette journée où j'ai côtoyé un garçon simple, énergique et qui savait rigoler. Cabrerets où il venait début Août avec Isabelle et son petit, nous échangions alors quelques mots sur ses plongées en cours, il aimait le mystère, et évitait de nommer ses explos d'un rire malicieux.
Quelque temps après, je le reçois, magni-fique, la patte du professionnel ! ! assez fier de moi j'illustre le texte de Jean Marc du dessin que vous voyez ici. Qu'avais-je fait là ! j'ai reçu quelque temps plus tard une lettre bien sentie de Jean Plongée à Saint Marcel 11/95 : assis : Isabelle LEBEL et S. BARTOLLUSSI allongés de gauche à Marc qui me droite : Jean Marc LEBEL, Franky ICHKANIAN et Philippe MOYA photo prise par L. OSVALD disait mes quatre vérités. 11 avait 11 savait pouvoir compter sur moi et je lui prêtais pris ce dessin comme une attaque personnelle et mes bouteilles bien volontiers. une remise en cause de son intégrité, chose qui ne m'avait pas seulement effleurée. Bref, je lui Enfin, je me disais qu'il était dommage de ne pas réponds assez sèchement à mon tour et un peu profiter des connaissances de ce plongeur déçu. exceptionnel, et l'année dernière j'en parle à Joëlle, je me demandais comment faire venir un Heureusement Isabelle était là et comme souvent intervenant non cadre à un stage, et surtout elle servit de modérateur. Finalement le connaissant ces maigres finances le rembourser ? quiproquo fut réglé et nos relations reprirent ce Joëlle accepte immédiatement très enthousiaste, qu'elles auraient toujours dû être. et me donne un petit budget. C'est aussi lorsque les orages éclatent que l'on mesure la vraie valeur d'un homme, Jean Marc
Je n'ai pas conservé ce mail malheureusement, mais je ris encore de la rkponse qu'il me fit, je
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vous la donne de mémoire : C o r n e n t ? un anarchiste comme moi venir à Cabrerets comme intervenant ? Mais bién sûr j'accepte, c'est super ! Finalement cela ne se fit pas, les dates de ses congés ne correspondant pas à celles du stage. Je suis persuadé que cela aurait été une grande matinée que celle de Jean Marc parlant de ses plongées à nos stagiaires.
Voilà, j'ai le regret de n'avoir pas plus parlé avec lui, j'ai le sentiment d'être passé à côté d'un grand monsieur sans en avoir profité assez. Salut Jean Marc, je pense à toi souvent car le dessin de source blanche est dans ma bibliothèque et je le regarde à chaque fois que je m' assois à mon bureau. Philippe Moya
Vente cause nouvelle tendance i .................. ................. ........................................:..................S...................... :...................................................................................................................................................................................... ...................................................5 i 79 1 5 à q 8 1 Source dlAvigny - Source du Moulin Blanc i explos i i ..........i'.!?:913 ..........1 1.................................................. 1/ ................................... avr-99 i........................................ 81 24 1:...................................................................................................................................................................................... Faux - Culs 1................................................... humour i :......................................... : / déc-99 1 82 16 à 26 1 Puits de la Brême - Système d'oselle - Creux de la Pêche Explos (ou de pouge) - Source du Moulin 1 Témoignage / j ADD Encore un retour de bal tragique :........................................ +........................................ !......................................... ...................................................................................................................................................................................... +................................................... ; i:........................................ 0 4 / 0 0 i ................................... 83 i.................................................................................................. 15 à 20 i Beaume de Scey........................... sur Saône Gouffre du gros Gadeau i explos ....-........................................ ..................................................................... ...........................ei ! janv. 2002 1 84 - 85 ! 8 à 20 j Grotte émergence dtAnglanat- Plongées au Deujeau 1 I explos 1 Chaland - Emergence temporaire de Crégols. i ........................................ 1.........................................1.........................................i ....................................................................................................................................................................................... ................................................... ; f
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commentaires :
Jean Marc a exploré - topographié et publié dans toute la France. II faisait de l'humour, et à travers cet humour dénonçait les pratiques qu'il n'appréciait pas. De plus dans son témoignage intitulé retour de bal tragique, il donne, en toute humilité, des éléments de ses problèmes de décompression afin que tout le monde puisse en profiter. Tableau récapitulatif des parutions dans Info Plongée des articles de Jean Marc
Le mot de la fin :
Là encore il faut faire des choix.
Voilà, c'est fini, je vais encore faire une page avec Ie texte de Jean Marc (Faux-Culs) et je pense que çà ira. J'aurai pu mettre plus de photos, mais je n'ai plus de place.
Je relis ce numéro spécial et je me dis que LàHaut Jean Marc doit bien rigoler de me voir hésiter en tapant sur mon clavier.
Il faut se décider et faire des choix. J'ai fait celui de vous livrer avant de partir en congés. Je sais que si j'avais attendu encore 6 mois j'aurais reçu encore des textes et des photos, mais bon un numéro triple quadruple aurait été impossible.
J'espère de tout covur que cet hommage lui plaira. Philippe Moya
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F.A.U.X. - C.U.L.S. : règles élémentaires du savoir - plonger politiquement correct, P l'usage des rustres et des mal - embouchés (*) Par J' M. La jo A cette heure bénie où la plongée spéléologique finit de conquérir ses lettres de noblesse, et ce, grâce aux efforts de nos ingénieurs spéléonautes et autres scientifiques à bouteilles -qui sont (enfin !) sur le point d'éradiquer les derniers plongeurs bricoleurs et autres poètes de chambre à air-, il nous a paru opportun de refondre une façon de s'exprimer en rapport avec la nouvelle façon de penser consensuelle (oui, bien sûr, en un seul mot) qu'elle sous-tend (hips). On évitera ainsi, notamment aux novices, les grossiers pièges et chausse-trappes d'un point de vue par trop personnel qui pourrait nuire à I'image du sus-dit novice.
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J'ai fait une super pointe
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(Je veux être cadre de stage), comme je ne fais pas de première, j'aurai quand même mon nom quelque part
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(Je m'inscris au spéléo secours), quelle fierté
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Je ne suis qu'un rouage, c'est la réussite de tout une équipe (ne pas rajouter :mais quand même) ( ), si cela peut éviter à des mecs de se planter
I ( ), par solidarité avec mes collègues
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J'ai déroulé 300 mètres, la topo j'en ai rien à
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J'ai avancé l'exploration, l'étude et la topographie
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Je, moi
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On, le CDS
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(*) P. Desproges avait commis en son temps un manuel du savoir-vivre à l'usage des rustres et des mals-polis. Il est décédé d'une «longue maladie)) (dans le genre faux-cul.. . ) et disait peu avant (forcément) : «le cancer, moi ? impossible, je suis contre ! ))
Dans le calrne d'une vasque . ..
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