Décembre 2005
N ° 93
Bulletin de liaison de la Commission Plongée de la Fédération Française de Spéléologie Au sommaire de ce numéro : Page 2 : Editorial – Bernard Giai –Checa. Page 34 : Creux de la Bargade – Issendolus – Lot – Nadir Lasson Vos explos – comptes rendus – récits : Page 3 : la Dragonnière de Banne – J.P. Baudu et Frank Page 38 : Gouffre de Padirac – Galerie de la grande arcade Vasseur – amont – Nadir Lasson Page 14 : la Résurgence de Rochecolombe – J.P. Baudu Page 41 : Rivière de l’A20 – Lot – Nadir Lasson Page 18 : siphon amont et lac du Runladou – J.P. Baudu Page 42 : Topo des Estugnes Nord – J.P. Baudu Page 20 : Font Méjanes – J.P. Baudu Informations fédérales : Page 23 : Fontaine de Boude – J.P. Baudu Page 43 : des nouvelles de l’UIS – un mot du nouveau Page 24 : Grande Baume n°1, ou Vallat de Gournier – J.P. président de la Co-Plongée UIS – Ph. Brunet Baudu Divers : Page 30 : Résurgence de la Doix (01), ou grotte des Combets, ou de la Sauge – J.P. Baudu Page 44: quelques photos du stage secours – Philippe Moya Page 32 : Grotte de la Charrette (07) – J.P. Baudu _________________________________________________________________________________________
Vers l’inconnu…..
photo Richard Hutler
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« Mobilis in mobili » L’exploration est l’essence même de notre activité et le rêve de tout spéléologue. Mais dans un monde conditionné et cloisonné, où nous recevons une notice d’emploi à la naissance et où la majorité des cavités évidentes sont déjà explorées, envisager de faire de la première pour un néophyte peut paraître aux premiers abords inaccessible. Ainsi se développent une pratique de consommation, un fétichisme prononcé pour le matériel tech et une virtualisation de nos plongées qui masquent et vampirisent l’esprit de découverte et la motivation. ‘Anecdotique’, c’est l’adjectif qui qualifiera un jour la spéléologie d’exploration!!!
veau d’instructeurs. Ces aspects scientifiques nous éloignent définitivement d’une simple pratique sportive et nous ouvrent le champ d’autres ministères. Loin de ces discussions politico-fédérales, des plongeurs se démotivent ou se laissent absorber par les modes du moment. Je les invite fortement à se rapprocher de clubs ou groupes de spéléos (CDS, équipes, …), à s’enrichir en pratiquant la spéléo « sèche », à découvrir de nouvelles techniques (escalade, désobstruction, etc.…) : les plongeurs sont des spéléologues. C’est à ce prix qu’ils pourront acquérir l’esprit de synthèse et réfléchir de manière globale sur un système karstique. Acceptés par les spéléos, il serait bien étonnant qu’ils ne trouvent rien à plonger ! La première prend alors sa véritable dimension…
L’unique objectif de la commission plongée, porte-drapeau des valeurs de la FFS, est bien de faire vivre cet esprit en informant, en formant, en aidant et en rassemblant. Richard Maire a résumé la situation aux Etats Généraux de la Spéléologie à Méjannes-Le-Clap : Comment inoculer le virus ?
A une échelle internationale, Philippe Brunet a pris récemment la présidence de la commission plongée de l’Union Internationale de Spéléologie (UIS). Nous comptons sur lui pour faire vivre l’esprit de découverte.
Ainsi nous soutenons pleinement le second Congrès International de Plongée Souterraine qui aura lieu à St Nazaire-en-Royans les 26 et 27 mai 2006. A travers ce rassemblement, lieu de rencontres, d’échanges et de partages nous espérons vivre avec vous des moments forts.
Jean-Claude Frachon, parti pour la plus grande
L’exploration est le pivot central de la spéléologie : ne définissons pas des règles qui nous condamneraient…
L’année 2005 a été en grande partie consacrée à réorganiser nos secours en plongée souterraine sous la bannière du SSF. Dans un esprit de solidarité et d’amitié, nous voulons impliquer les spéléologues de terrain. Désireux d’offrir des formations de qualité, notre enseignement est structuré suivant trois axes majeurs : la technique (plongée et spéléologie), la connaissance du milieu souterrain et la pédagogie en ce qui concerne la formation des cadres. Tout comme nos amis alpinistes ou grimpeurs, nous sommes attachés à une pratique exempte de brevets et nous privilégions le compagnonnage, garant d’un apprentissage progressif et adapté. Un récent rendez-vous ministériel nous a permis d’exposer notre rôle historique et actuel dans la pratique et l’enseignement de la plongée aux mélanges. Un référentiel FFS cadrera bientôt ce domaine et nous espérons la modification de l’article 27 de l’arrêté de juillet 2004. Conscients du danger de la codification, nous soutenons la pratique expérimentale, qui lorsqu’elle est gérée avec de véritables protocoles de recherche, permet de sécuriser les plongées et de repousser les limites de l’exploration. C’est dans cette logique de recherche et d’exploration que s’inscrira forcément notre futur ni-
des explorations, ne me contredirait pas (*). BGC Président Commission Plongée FFS (*) Nous préparons un numéro spécial JCF. N’hésitez pas à nous faire parvenir vos archives. Les photos sont légendées par leurs auteurs sauf celles de la couverture, et des pages 8 et 22 où je me suis permis une légende personnelle. Scan des topos, mise en page, traitement des photos : Philippe Moya
Tirage / Assemblage : Laurent MANGEL, Monique ROUCHON
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DRAGONNIERE DE BANNE Jean-Pierre Baudu Commission souterraine régional Rhône-alpes et Frank Vasseur SITUATION GEOGRAPHIQUE Commune de Banne Entrée artificielle : X=744,965 Y=3232,973 Z=251 m Entrée naturelle : X=745,05 Y=233,9 Z=240 m Développement: 1931m dont 1102m noyés Dénivellation: -106 m ACCES Entrée naturelle : Dans la vallée du GRANZON, en rive droite, sous le porche actif. L'accès le plus direct consiste à descendre le lit du Granzon depuis le hameau de Chibasse. Entrée supérieure : sur le plateau, accessible par la D.251 à partir du village de Banne. Depuis la place de Banne (la place du fort, pas celle de l’église, mais elles ne sont pas très éloignées l’une de l’autre), suivre la direction Brahic. On arrive à un croisement avec un pont. Continuer tout droit et passer sur le pont (ne pas suivre la direction « petit brahic »). 2000m plus loin, guetter sur la droite de la route une croix métallique rouillée et bifurquer sur une piste descendante. 800m plus loin, on arrive au parking (attention, peu de place, optimiser le nombre de véhicules). Un sentier bien tracé conduit, en longeant une courbe de niveau au-dessus de la dépression, à l’orifice en une dizaine de minutes. EXPLORATION - 1881: De MALBOS repère la cavité (nommée alors grotte de Chibasse), dont l'exploration sera poursuivie en 1949 par Marron et Martin, puis en 1954 par J.BALAZUC et son équipe.
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- En 1971, l’U.S. Saint-Ambroix, le S.C.Vans et Gilbert Platier désobstruent une étroiture et ouvrent le réseau supérieur qui livre l’accès à l’entrée supérieure. A cette époque, le G.R.P.S. plonge le premier siphon. - 1979: Jean-Marie CHAUVET et P. DELAUNNAY (G.S.Vans-07) progressent jusqu'au S.4. - 1980: Patrick Penez et Frédéric Vergier (Ragaie et Darboun - 84) prolongent l'exploration jusqu'au dernier siphon. - De janvier 2003 à février 2004, dans le cadre d’une expédition FFESSM en collaboration étroite avec le CDS 07 et des clubs spéléo gardois, une importante équipe (Christian Bagarre, Mickaël Bappel, Barré Romuald, Baudu Jean-Pierre et Catherine, Alain Baurie, Thierry Belin, Bianzani David, Alexandra Bonnal, Brahic Régis, Serge, Anaïs, Magali et Sandra Caillault, Julien Champelovier, Jean-Louis Galera, Denis Grammont, Hanin Marylin, Rémy Helck, Huttler Richard, Benoit Jarry, Isabelle Jouet, Claude Ménard, Meniscus Xavier, Mestre Laurent, Ghislaine Noailles, Cyril Obostek, Odds Roland, Passevant Kino, Jean-Louis Perez, Sébastien Rocheil, Pauline Sarrus, Jean-Yves Sedat, Tixier Guillaume, Michel Valentin, Vasseur Frank, Dominique Victorin, Vignoles Damien, Michel Wienin, Ylla Laurent) reéquipe et topographie l’intégralité de la cavité et effectue 200m de première en divers points de la cavité, en quatre sorties, dont une de trois jours et une ultime de deux jours. GEOLOGIE :Par M Chabaud Le porche 4×4 de la Dragonnière qui s'ouvre dans un écrin de verdure de la vallée du Granzon est remarquable à plus d'un titre . Tout d'abord il est situé au niveau de la faille Banne -Joyeuse qui après avoir partagé Païolive en deux entités d'égales importances, va séparer deux univers trés différents ,les garrigues ardéchoises et la bade triasique adossée au socle primaire de la Cévenne de Vivarais . Ensuite il est à la convergence de trois étages du jurassique supérieur: le séquanien J4 où il se situe avec ses bancs horizontaux friables et de faible épaisseur, la roche encaissante de
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ces derniers s'avèrent peu coopératifs , à la recherche du fossile anormalement absent au dessus des eaux abondantes et limpides de la Dragonnière . DESCRIPTION
Frank au pied du mur toutes les cavités en amont du Granzon . Le portlandien et ses plateaux caillouteux et surtout le kimméridgien avec ses superbes ruiniformes et lapiès profonds . C'est d'ailleurs dans ce dernier que s'élève le puissant massif de Bannelle qui à 499m culmine les calcaires locaux . Enfin la grotte est conditionnée par une faille E-W de faible rejet qui va trés rapidement nous conduire au sein du massif kimméridgien par une haute cassure unique et presque rectiligne . La Dragonnière est parcourue par un ruisseau pérenne au débit trés variable,de sévères étiages en été et des crues dévastatrices aux équinoxes qui interdisent toute approche . L'important réservoir d'eau de la Dragonnière pose le problème de son alimentation , de l'absence d'affluents alors que le terminus actuel sous une zone encore trés lapiazée est seulement au pied du Bannelle . Ce terminus plutôt décevant de par ses dimensions mais qui ne peut être la fin du réseau indique alors que l'origine de la Dragonnière est plutôt à rechercher du côté de la partie Séquanien du plateau en direction de Pigère et de la faille majeure BanneVillefortcontre laquelle se sont redressées à la verticale les dernières strates calcaires . Le Bannelle est alors le bassin d'alimentation du seul réseau Combes-Perrier au Sud . Beaucoup de travail reste à faire dans ce secteur, descendre sans relâche la multitude de lapiès bien que
Par l’entrée supérieure, un modeste toboggan argileux enchaîne directement (l’étroiture qui dominait la série de verticale a été élargie pour faciliter le transport des nombreuses charges) (photo Wienin + Sarrus) avec deux ressauts, un P.17 et un toboggan de 70m conduisent au S.1, à –70, à 86m de l’entrée. Vers l'aval, 316m de galeries accidentées débouchent par l'entrée naturelle inférieure dans les gorges du Granzon. Il s’agit d’une jolie balade avec quelques passages un peu techniques mais sans grosses difficultés. Gros volumes, marche le long du cours d'eau, "escalade" sur de gros blocs, petit boyau sympathique, descente 2m sur une coulée de calcite dans une petite cheminée, autres petits boyaux labyrinthiques mais pas oppressants. Arrivée dans un gros volume sur un dévers à faut désescalader pour rejoindre le cours d'eau, passage d'une petite étroiture au-dessus de la rivière pour retrouver de gros blocs jusqu'au laminoir 3m de long sur 2m de large et 50cm de haut, pour se retrouver sur un autre dévers qu'il faut descendre pour rejoindre le ruisseau, jolies salles, concrétions... Après on suit le ruisseau jusqu'à la sortie (72m sous l’entrée supérieure) et 20mn de marche pour rejoindre l'entrée sur le haut du plateau. En tout 1h30 à 2h00 suivant le nombre et la forme physique. La seule inconnue, c'est la hauteur d'eau par rapport à l'étroiture, il faudrait peut-être se mouiller pour installer une vire. Vers l'amont on remonte le cours actif de la rivière par une succession de siphons aux dimensions progressivement décroissantes.
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Nous avons modifié la numérotation des siphons adoptée par les précédents explorateurs, afin de simplifier la description de la cavité.
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Le S.1 (91m;-8) est large (4 x 4m), ponctué d’un passage entre des blocs et d’une cloche d’air dans laquelle il n’est pas néces-
saire de remonter.
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Il émerge dans une haute galerie spacieuse, alignée sur la même fracture que celle qu’on remarque au bas des puits d’entrée. Un beau lac suivi un petit seuil rocheux rejoint, après 15m, le siphon suivant.
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d’échelle facilite grandement la proLe S.2 (60m;-8) émerge dans une cloche gression exondée. après un point bas, puis plonge à –8 Le S.4 (231m;-18) s’abordera avec plus pour remonter brusquement vers une de facilité par la vasque attenante à haute salle exondée. 17m de chenal surcelle du S.3. creusé peu large(ça passe en barbotant à Par une belle fracture, celle qui préside l’horizontale, palmes aux pieds) rejoià l’orientation générale à cette portion gnent directement le S.3 (26m;-5). Le de la cavité, on rejoint une jolie galerie retour à l’air libre est peu commode, confortable (2 x 2m à 3 x 3m) affectée dans une salle circulaire (4m de diamède fréquents changements de profondeur tre), à 300m de l’entrée, baignée par un (remontée maxi à –12) dans une prebassin profond. Plusieurs lucarnes en mière partie. A 122m du départ, on hauteur, donnent sur des prolongepasse sous une cloche pour replonger ments : progressiveen rive gauche, un ment à –14. ruisselet provient Une galerie lade la « galerie des térale double juvéniles », explola principale rée sur 103m en durant une mai 2003. Elle se quinzaine de termine par une mètres. Le siobturation de phon entame concrétionnement. ensuite une Un puits latéral remontée franrejoint un plan che pour d’eau superposé émerger sous au S.4. dans le une trémie, prolongement de dans une jolie l’axe principal du salle, à 466m S.3, une galerie de l’entrée. étroite, à 2 m de On y accède hauteur, revient soit par une vers l’est pour escalade sur de dominer à nougros blocs en veau le plan rive gauche, d’eau. soit en se fauEn rive droite, filant entre les une escalade de blocs, par un 2m conduit à un ressaut de trois seuil rocheux. De mètres. Une là, soit un monte cheminée acencore de 2m en tive domine la escalade pour parOn y va ! (photo Catherine Baudu) sortie du sicourir une galerie phon. Elle serait à escalader. basse de 21m qui retrouve la vasque Une fois le chaos redescendu, on re« historique » du S.4, soit on redescend monte le ruisseau durant 57m. La galeimmédiatement un ressaut de 2m pour rie se réduit régulièrement jusqu’à une plonger une vasque modeste par laquelle étroite fracture inclinée, aquatique et on retombe dans le S.4, s’épargnant ainmalcommode d’une douzaine de mètres si une progression malaisée, tant en de long, qui conduit à une petite vasque. exondée qu’au début du siphon. Une main-courante est équipée en bordure de la vasque du S.3 pour accrocher l’équipement. Un bout de corde ou
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A partir de là, les dimensions moyennes des conduits se réduisent notablement. La partie large et confortable de la cavité est en aval, derrière les plongeurs. Le pain blanc est mangé. Débute alors une série de courts siphons d’un diamètre sensiblement inférieur à deux mètres.
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Le S.5 (20m;-4) est souvent franchi sans palmes, car on passe plus de temps à les chausser puis à les ôter qu’à les utiliser.13m de fracture peu large et basse mènent au S.6 (45m;-6) séparé du suivant par un lac ponctué d’un seuil rocheux (5m). Le S.7 (80m;-9) est affecté d’un profil en « yo-yo » puisqu’il compte pas moins de quatre points bas. Il sort dans 25m de galerie haute de deux mètres, mais peu large.
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C’est ici, sur une banquette rocheuse de moins d’un mètre carré, à 728m de l’entrée, que David Bianzani et Damien Vignoles, les deux « escort boys », ont attendu leurs collègues « ultimate » durant 4h30 lors de la pointe de février 2004. Chapeau et merci à eux pour leur patience et leur disponibilité. Le S.8 (360m ; -37) fait environ 1,6m de diamètre en moyenne. On y « yoyote » un tantinet dans le première partie entre –6 et – 3. Passé le point bas de –6, à 80m du dé-
part, on remonte à –3. Là, une galerie s’amorce en plafond, orientée vers la sortie. Elle serait à voir. Un peu plus loin, à 110m de la vasque d’entrée, on passe sous une cloche avant d’entamer une jolie ligne droite achevée à 207m (-9), en tête d’une jolie verticale. On plonge d’un trait à –27, dans un joli volume qui dénote par rapport aux dimensions du siphon, pour atteindre un sol de sable, qui s’incline promptement.
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L’arène le cède au graviers puis aux galets jusqu’au point bas de –37, un passage ponctuel dont la hauteur est inférieure à un mètre. Le conduit remonte abruptement à la faveur d’une fracture jusqu’à –17. Un bref tronçon horizontal précède l’ultime ascendance. A ce niveau l’orientation de la cavité change radicalement. A 933m de l’entrée, alors qu’on se dirigeait jusqu’alors vers le sud-ouest, le tracé oblique foncièrement au nord-ouest, jusqu’à la zone terminale. On quitte le S.8 à 1088m de l’entrée, pour
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une brève (17m) galerie basse où on rampe au-dessus du ruisseau, jusqu’au S.9 (95m;16,5). Ce siphon débute par une galerie orientée vers la sortie, puis s’infléchit brusquement vers l’amont sous un profil en « V » proche de la représentation théorique du siphon inversé. C’est un fracas aquatique qui marque le retour à l’air libre. Une cascade de 6m remonte dans une galerie aquatique (h=1,8m puis 1,6m, puis moins encore) qui bute 56m plus loin sur le S.10.
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Ce siphon terminal est situé 10m au-dessus du S.1 , à 1156m de l’entrée. Quelques mètres avant la vasque, un diverticule dominant une marmite est surmonté de deux départs de fractures impénétrable.
Attente…… Le S.10 se divise en deux branches : une, peu active et étroite (58m;-18) bute à -15 sur un rétrécissement impénétrable dans la roche. C’était le terminus de Patrick Penez et Frédéric Vergier, à 1212m de l’entrée. l’autre, active, débute à –3 à 15m du départ, émerge 5m plus loin dans une petite cloche, replonge ponctuellement jusqu’à devenir impénétrable, pour sortir dans une fracture surmontée d’un conduit remonté sur une dizaine de mètres et en relation (jonction au son) avec la galerie qui précède le S.10, au niveau du diverticule situé juste avant le siphon. Arrêt à 1222m de l’entrée. Des dimensions restreintes, un conduit qui se ramifie. Ca sent la tête de réseau. Dommage, car l’écoulement est toujours bel et bien là. EXPLORATION DE FEVRIER VUE PAR JP BAUDU : Nous avons déjà bien avancé la topographie jusqu'à –27 mètres dans le S8. Avec Frank, nous avons décidé de réalisé la topographie jusqu’au siphon terminal et d’emporter 200
mètres de fil en plus et le gaz qui permettra de poursuivre les explorations. Le moral est au beau fixe, surtout que la fin est donné pour être une étroiture ensablé. Nous décidons de changer devant le S10 notre configuration de bi7 litre dorsal en restructuré (ventral). Pour l’heure, nous avons 13 bouteilles (Frank et moi), une 10 litres de nitrox 45% pour rejoindre le S5, une 4 litres de nitrox 45% que nous laissons en sorti du S7, dans le S8 nous emportons 2 bouteilles pour le traverser, une 10 litres de nitrox 45% pour la zone du début (photo Wienin + Sarrus) avant la grande descente et une 12 litres 30% pour la zone profonde et la fin du siphon et le S9. La fin se fera avec le bi 7 litres. Frank prend une 4 litres supplémentaire en sécurité pour les 4 siphons d’entrées. Deux plongeurs sont prévus pour l’apport de deux bouteilles chacun jusqu’au S8 (David et Damien). Le mercredi 4 février, une équipe mené par Frank, équipent a cavité et descendent déjà 7 bouteilles pour la pointe. Cela nous permet de nous apercevoir que les niveaux sont haut. La Visibilité est de 2 mètres. Après de longues soirées au téléphone pour trouver des camarades pour l’acheminement du matériel et les préparations du fil et les mélanges (Nitrox), nous arrivons au jour J. La cavité est reéquipée (précaution pour le matériel en place), puis les charges descende rapidement. C’est parti pour David et Damien, puis c’est notre tour, nous partons avec notre bi 7 litre dorsal et deux relais de 10 litres. Les siphons s’enchaînent jusqu'à la sortie du S3. Nous passons une courte escalade inconfortable avec les blocs sur le
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dos et nous nous passons les nombreux relais. Nous plongeons le S4 pour sortir à une heure de pointe, le passage pas très large est encombré de spéléo-plongeurs, nous nous marchons dessus pour enfin sortir de la trémie et porter nos blocs jusqu'à une diaclase étroite qui nous oblige à faire la chaîne. Cinq minutes de pose devant le S5 et nous passons les siphons, S5, S6, S7, entrecoupé de passage plus ou moins large… le tous passé avec notre relais de 4 litres, notre bi 7 litres dorsal et un de nos relais de 12 litres. Enfin le S8, pour David et Damien c’est la fin bien méritée. Une petite margelle étroite et peu confortable, mais hors eau leurs permettrons de nous attendre. Nous mangeons une petite barre et c’est reparti. Nous posons notre premier relais en haut du grand puits et c’est la grande descente, superbe puits un vrai plaisir. A notre précédent terminus, j’attache mon fil et Frank relève la topographie. Après le point bas la remonté est rapide. Mon détendeur ( détendeur en prêt) est en légère surpression, je consomme plus que d’habitude mais sans m’inquiéter. La poste siphon s’avère moins confortable que nous avions espéré. A quatre pattes les blocs sur le dos et à tirer une 12 litres, dur dur. Je suis moins grand que Frank et je passe un peu mieux, mais Frank craque et propose que nous laissions notre relais… je suis à 3 mètres de la vasque…A la sorti du S9, le bruit caractéristique d’une cascade se fait entendre. Superbe, j’adore les beaux actifs. Frank enchaîne l’escalade et cette fois c’est sa taille qui lui sert. Pour moi c’est plus dur et cela glisse en plus, je laisse beaucoup d’énergie. Cette fois le dernier siphon, le S10. Frank me propose de passer devant, il fera la topographie. Je transforme mon brelage et je mets mes bouteilles en restructuré (relais). Frank reste dans la même configuration. J’attache mon fil et déroule. La morphologie change, la galerie devient plus sinueuse. Après un virage à gauche et un départ vu sur la droite, je rejoins le point bas à –18 mètres. Le sol est recouvert d’une fine pellicule de sable, l’étroiture terminal de nos prédécesseurs est infranchissable. Je reviens dans une touille terrible et en notant quelques points topographique. Puis une tension brusque sur le fil me le fais perdre. Je le cherche avec les
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bras sans bouger, sans succès. Puis j’avance d’un mètre et refais la même opération pour enfin sentir mon fil. Je retrouve Frank dans la vasque. Nous avons vu un départ à droite, mais chacun différent. Nous replongeons et sortons du siphon. L’exondé est étroit et Frank me laisse plonger le S11’. en fait je retrouve la liaison observée au point bas du S10, mais à droite je ressors encore dans un nouvel exondé, j’entend la cascade au loin. Je suis de retour sur mes palmes. Une escalade à gauche permet de remonter de 10 mètres. Je retrouve Frank et partageons avec les Nyphargus un peu de gruyère et de jambon. C’est l’heure du retour. Je recupère devant le S8 ma 12 litres mal fermée ( une bouteille prêté aussi) et toujours se détendeur en surpression. Dans les premières dizaines de mètres, le détendeur se met en débit constant. Nous avions notre bi 7 litres peu entamé, donc avec une réserve importante. C’est un cas d’école, une bouteille que je ne connaissais pas (robinet un peu dur, un détendeur tout neuf dont je n’avais pas l’habitude (défaut sur un écrou de réglage du deuxième étage) et nous nous retrouvons dans la situation où la bouteille déjà bien vide au départ du S8 (au retour) se vide rapidement lors de cette étape de notre exploration. Pour continuer, je me retrouve avec une bouteille trop légère qui me déséquilibre un peu. Cette anecdote n’est pas dangereuse en soi (réserve d’air importante), mais elle peut le devenir à long terme, le stress supplémentaire (même minimum), la fatigue due au déséquilibre… Nous retrouvons David et Damien frigorifié, il ne nous laissent pas le temps de souffler et nous revoilà, enchaînant les derniers siphons. Merci à tous nos camarades qui nous ont aidé dans l’hombre… HYDROGEOLOGIE Cette exsurgence pérenne connaît un débit très irrégulier. Elle peut presque se tarir lors des étiages prononcés mais à l’inverse, déverse dans le Granzon des flots puissants lors des crues.
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deux mètres. La source draîne le secteur de Bannelle (9 km²) qui culmine à 500m. Il semble que le Granzon n’ait aucune influence sur l’écoulement qui parcourt la cavité. MALACOLOGIE Les prélèvements de sable, dans la vasque du S.1 n'ont pas donné grand chose (très peu de coquilles). deux espèces ont néanmoins été identifiées : PalaIl joue avec le sable – Vetus piscador (photo Wienin + Sarrus) dilhia gloeri et PalaL’eau est translucide à l’étiage, mais la canthilhiopsis vervierri. moindre pluie réduit la visibilité à moins de
RESURGENCE DE ROCHECOLOMBE EXPLORATION OU SOURCE DU MOULIN OU DE VENDOULE
Commission alpes
Jean-Pierre BAUDU souterraine régionale
Rhône-
SITUATION GEOGRAPHIQUE Carte : I.G.N. 1/25000 N° 2938 Ouest “Aubenas” Commune : Rochecolombe (07) Coordonnées : X : 767,49 – Y : 248,20 – Z : 200 Développement : 690m - Dénivellation : 35m - Réseaux noyés : 515m ACCES Du village de Rochecolombe, continuer jusqu’au parking où on laisse les véhicules. Franchir le petit pont du ruisseau de Vendoule. Traverser le vieux village. A la sortie de celui-ci franchir un second pont. La source se situe à 140 m sur la gauche juste au pied du cirque (direction Sud/Est/Sud du vieux village).
- De 1966 à 68, une équipe belge reconnaît la branche droite sur 120m, -20 après désobstruction subaquatique du laminoir d’entrée. - F. Poggia et J-L Camus explorent en plusieurs plongées cette cavité. Les chiffres et le croquis d’exploration sont incohérents (d’où l’importance de réaliser une topographie). - Du 17-04-04 au 20-06-04 : Jean-Pierre Baudu avec l’aide de Roland Oddes nettoient (vieux fils et plombs) et sécurisent la cavité. La topographie est levée jusqu’au S5 et ils réalisent 100 mètres de découverte à partir du point bas du S4. DESCRIPTION Cette résurgence se situe dans un cadre extraordinaire. La visite du secteur vaut le détour. Nous noterons tout proche de la résurgence un cirque où se déverse un talweg actif en hiver et lors de crues. Un peu en amont, au bord de ce lit de la rivière intermittente, en rive droite, il existe une petite cavité qui bute vite sur un siphon : Baume Claire (à revoir). La résurgence de Rochecolombe est captée.
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L’entrée est située dans un petit bâtiment fermé (sujet à réglementation pour les accès). La vasque est de dimension modeste. L’eau est extrêmement limpide. La galerie descend rapidement avec le passage d’une étroiture à –5 mètres. Après les crues, la descente est encombrée de blocs de pierre, plus ou moins gros. C’est impressionnant. Ils sont bloqués en équilibre. Le nettoyage ressemble à une avalanche dans un bruit inhabituel pour nous plongeurs. Le cheminement est sinueux et mal aisé dans un méandre. Après un parcours de 50 mètres, la galerie devient plus confortable (tout est relatif). Au point 80 mètres, une remontée verticale de quelques mètres nous laisse le choix entre deux galeries : - à droite (appelé S1), la branche qui semble la moins évidente s’avère plus confortable et palmable. Seule la cheminée de remontée terminale est technique, impressionnante et pourtant superbe avec ces rognons de silex et ces rostres de Belenite. Un seuil permet d’accéder au court S2 pour arriver au carrefour de liaison du S2 bis. - la galerie de gauche au point 85 mètres (appelé S1 bis) est dans la continuité mais devient vraiment étroite avec quelques passages à négocier. A 120mètres, une fracture au sol semble pénétrable (à explorer). Une galerie part à droite au point 180 mètres. La sortie se termine dans une zone peu profonde (-1 mètre). Entre le S1 bis et le S2 bis, le passage des bouteilles est à négocier. A ce point, nous coupons une fracture avec à droite un tout petit siphon impénétrable. En face, après le passage d’un seuil, nous enchaînons dans un S2 bis confortable qui change de direction pour sortir au niveau d’un carrefour. Nous sommes à la liaisons avec le S2 et la possibilité de revenir par le S1. Nous continuons vers le Nord, nous pouvons entendre l’actif. La galerie se sépare ponctuellement, nous suivons l’actif pour plus de confort. Changement de direction à nouveau, nous laissons un S3 pour passer au-dessus de gros blocs. La galerie se découpe maintenant dans une grosse fracture inclinée. La progression se fait par une voûte mouillante et ensuite par des oppositions pour enfin rejoindre le S4. Ce siphon est court, mais à la liaison de deux fractu-
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res, celle d’entrée du S4 et une autre en sortie décalée. Nous entendons à nouveau l’actif, mais à droite alors que la suite pénétrable se trouve à gauche, sans doute un écoulement sous-jacent. La suite le confirme. L’exondé est peu confortable car la roche est très découpée. Les galeries se séparent pour se rejoindrent, le tout décalé dans la dimension de la hauteur. Au niveau de l’escalade de 5 mètres, une pellicule de glaise sur les parois indique une partie du remplissage en crue de cette zone. Le S5 est à ce moment là vite rejoint (en cours d’exploration). Nous sommes à 420 mètres de l’entrée. REMARQUES Je reviens juste sur la clarté de l’eau de cette cavité. En Ardèche, je connais qu’un autre siphon avec cette transparence, le S1 du Thiourre (30 mètres). Je souligne le caractère exceptionnel de l’aspect visuel de cette source. Les Niphargus sont en nombre important, à tous les niveaux de cheminement du réseau. Nous pouvons observer l’activité hydrologique à trois niveaux : - à l’entrée - entre le S2, S3 et S4 - en sorti du S4 Le débit est moins de la moitié de celui de l’entrée. Lors des explorations, j’ai fait une constatation. En revenant du S1 bis au niveau du carrefour de 80 mètres, j’ai ressenti et mesuré deux températures d’eau différentes. L’eau venant du S1 est plus froide de 1°C minimum (températures données par mes ordinateurs). Cette observation, je l’ai faite par la suite en revenant de pointes dans le S1 entre le point 130 mètres et le points 100 mètres, sans pour l’instant découvrir la provenance. Une eau plus froide et sans doute venant d’une nappe plus profonde alimente le système hydrogéologique. C’est un point à clarifier. Si nous avions des moyens de mesures plus précis et si je découvre la résurgence nous pourrions analyser l’eau et en déduire certaines informations.
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Aujourd’hui nous connaissons mieux le système, mais malgré tout il nous reste beaucoup de travail à faire et je continuerai,
dans la mesure de mes moyens à faire des constatations et à les relater.
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REMERCIEMENT Je remercie la Sidomca pour les autorisations ainsi que R. Oddes pour son aide en plongée…
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SIPHON AMONT ET LAC DU RUNLADOU (07) Jean-Pierre BAUDU CDS 42 – Commission plongée souterraine Situation géographique Carte Paul le Jeune" Commune Coordonnées 229,24 - Z : 170 Réseaux noyés
:
I.G.N.
1/25000
"St
: :
BERRIAS (07) X : 749,66 – Y :
:
260 m, -55 m
Accès De Pléoux, commune de Beaulieu, prendre la petite route qui rejoint la départementale N°104. Au niveau de la source du Peyrol de Pléoux, laisser le véhicule et monter vers l'ancienne voie ferrée. Traverser le tunnel. Le Runladou s'ouvre derrière des taillis au niveau d'une combe à gauche, après la sortie du tunnel. Historique • 1975, Le G.P.R.S plonge le siphon amont jusqu'à -27 et le lac. • 1983, F. Poggia et J.M Chauvet franchissent dans le siphon amont, un point bas –55 m, arrêt à 160 m, -38 m. Exploration Depuis quelques années, les explorations du Runladou se sont essoufflées. Cette année 2004, sous l’impulsion de Rémy Helck, le travail reprend. Entre juin et août, de multiples incursions ont permis de faire des compléments de topographie et de belles premières. Le laps de temps qui permet de pénétrer dans ce réseau est réduit. La météo doit être parfaite pour ne pas se faire piéger. L’eau remonte ici de 25 mètres très rapidement. Si cela se produit milieu août, il est fort probable qu’il faille attendre un an avant de pouvoir faire une nouvelle incursion dans cette cavité.
Début juillet, Rémy m’annonce que la cavité est complètement rééquipée. Je n’ai plus qu’à venir… Belle surprise, cela fait longtemps que ce réseau fait partie de mes projets. Le 19 juillet 2004, Sébastien Bucamp, Rémy Helck et Thierry Rique portent 2 bouteilles de 18 litres, 2 bouteilles de 10 litres, une bouteille de 7 litres de nitrox 50%, un kit avec du petit matériel et mes palmes. La dépose est rondement menée, 2 heures aller-retour. Le 24 juillet 2004, Catherine Baudu et Thierry Belin m’accompagnent. Nous emportons le reste du matériel : combinaison étanche, détendeurs, stab, éclairages, casque, cerclage, ordinateurs… L’entrée n’est pas des plus confortables et si je devais avoir un accident de décompression, les secours ne me sortiraient pas dans un délai acceptable, donc prudence. Nous retrouvons en bas du puits de 12 mètres mes bouteilles attachées. Le fond de ce puits est constitué de blocs plus ou moins stables : pas le moindre endroit plat pour brêler le matériel. Nous cerclons les bouteilles en équilibre sur un rocher. Un objet qui nous glisserait des mains ferait une descente de 30 mètres dans le puits noyé. Nos 6 mains ne sont pas de trop pour préparer cette plongée. Nous installons une corde de 10 mètres pour les paliers. J’y accroche ma 7 litres, une table pour les paliers, une tablette pour communiquer et un peu de nourriture. La mise à l’eau n’est pas très large mais avec l’aide de Thierry et de Catherine, je suis enfin en poids neutre. Mes relais de 10 litres me sont passés et j’attache mon fil puis commence la descente. J’équipe et progresse presque verticalement jusqu’à –27 mètres dans un puits de 3 mètres de diamètre. Des blocs bouchent le fond, la suite est en hauteur dans une conduite plus réduite (1 m x 1.5 m). Je descends jusqu'à une galerie presque horizontale dans la zone des 55 mètres. Cette fois, c’est une remontée dans une sorte de diaclase qui me permet de rejoindre le terminus qui se trouve à 160 mètres de l’entrée pour –38
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mètres. La diaclase est assez étroite mais très haute. Visiblement, je suis en bas d’une cheminée boueuse. Mes bulles décrochent
cun effort pendant presque une heure, puis c’est la remontée en douceur (TPST 5H).
quelques particules de glaise. A partir de ce terminus, la galerie devient énorme (4 m x 5 m). Sur la gauche, j’observe une grosse arrivée bouchée. La galerie où j’évolue fait un court virage à droite puis à gauche. Tout est lavé, propre, on sent la puissance de l’eau. En forme de U à l’envers, le conduit est couvert de cupules d’érosion. J’avance encore. J’enchaîne un petit virage à droite puis à gauche, sans doute au profit d’une fracture. Quelques mètres de palmage et j’attache mon fil qui indique 260 mètres pour -55 mètres. Mon retour se fait sans encombre tout en relevant les points topo. Je rejoins mes paliers et les fais au nitrox 50%. Premier palier à -12 mètres, puis j’égraine les minutes, au total 90 mn dont 10 à l’air à la fin. Je sors et laisse Catherine et Thierry ranger le matériel. Je ne fais au-
Le 26 juillet 2004, Rémy Helck et Thierry Rique remontent les 6 charges jusqu’à la sortie. Ils sont aidés par François Cirre et Patrice Helck pour les soulager de 4 kits jusqu’aux voitures. Je suis impressionné… (TPST 2H) Le 15 août 2004, Catherine Baudu, Sébastien Bucamp, Rémy Helck et Thierry Rique m’aident à plonger le grand lac. Les niveaux étant très bas, je m’équipe 5 mètres au-dessus du lac, dans la boue. Avec l’aide d’une corde, je retrouve l’eau dans un état… : glaise quand tu nous tiens ! ! ! Je réalise un petit nettoyage sommaire et plonge avec mon bi 10 en restructuré. Passé mon nuage de touille, je rejoins une eau claire temporairement. A -10 mètres, c’est la touille complète. Ce n’est pas ma mise à l’eau qui a mis le lac dans cet état, visiblement, c’est normal. Je
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tâtonne et cherche une suite, sans résultat. Nous sommes dans un cirque de glaise dont le théâtre est une paroi verticale qui émerge. Pas de bloc au sol, une sorte de suçoir estimé à -14 mètres (visibilité nulle). Je n’ai pas trouvé de suite et je pense qu’il n’y en a pas. Le fond est constitué d’une épaisse couche de glaise. Je sors un peu déçu, mais je m’en doutais. La remontée des 5 mètres du talus de glaise est épique… Sébastien et Rémy ont été obligés de ressortir plus tôt. Nous évacuons tranquillement à 3 les 5 kits (TPST 3H). Nettoyage du matériel, 3 heures aussi…
que. Belle réalisation en commun d’une exploration où nous avons ajouté 100 mètres de galerie. Bibliographie Récits des explos du GRPS sur le site : www.plongeesout.com
Remerciements Un grand merci à tous les participants : CaQui est le photographe ? (photo Wienin + Sarrus) therine Baudu, Thierry Quelques photos sur le site : Belin, Sébastien Bucamp, François Cirre, www.speleoressac.free.fr Patrice Helck, Rémy Helck et Thierry Ri-
FONT MEJANES Jean-Pierre BAUDU CDS 42 - Commission plongée souterraine SITUATION GEOGRAPHIQUE Carte I.G.N. 1/25000 - 2839 Est "Saint Paul le Jeune" Commune CHANDOLAS (07)
Coordonnées X = 753.46 Y = 238.16 Z = 135 Développement 199m Dénivellation -33m Réseaux noyés 199m ACCES De Notre-Dame, prendre la D.246 jusqu'au 1er pont (altitude : 160m), poursuivre celle-
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ci sur 700m jusqu'à un virage à gauche, la résurgence s'ouvre en contre bas de la route, face à trois dolmens bien visibles. La résurgence est pointée sur la carte I.G.N.
couvre un gros os (170 mètres de l’entrée) très ressemblant par son aspect aux os de Reméjadou et des Espeluches. M. Philippe, nous donnera plus d’information sur son origine. Pour ces plongées, j’utilise deux bouteilles de 10 litres de Nitrox 37% ainsi qu’une 4 litres de Nitrox 50%.
RESEAU Cette petite résurgence est très proche du système BourbouilletReméjadou-Ranc du Bœuf ainsi que des Espeluches. Elle est située dans les gorges de Fontgraze. L’alimentation de cette rivière est pérenne au niveau de notre cavité. En crue, les gorges sont impraticables. En amont, nous rencontrons trois cavités, Aigue-Bosc explorée et topographiée par B. Léger (petite dimension et pérenne), les Abeilles, découverte par C. Baudu et désobstruée par la famille Bigard et Baudu (profondeur 7m et 2m de diamètre, arrêt sur des galets très érodés et de l’eau) ainsi que les sources impénétrables de Fontgraze au hameau du même nom. Il existe aussi des petites cavités en formation dans le secteur qui semblent être dans l’axe de ce système. La source s’ouvre sous un petit porche, situé sur une faille. Quelques mètres plus loin une grosse marmite est alimentée par la même eau (observation de CaEt c’est la remontée (Photo Richard Hutler therine Baudu, de sortie de bulles lors de mes immersions). Le portage est court et confortable. EXPLORATION L’entrée est une petite retenue d’eau natuEn juin 1976, le S.C. Joyeuse pompe cette relle, peu profonde (10-20 cm). La suite est résurgence et l'explore sur 90m, -10 au fond de la faille. La descente dans un Le 14.08.1982, B. Legrand plonge cette répuits de trois mètres est technique (avis surgence sur 190m, -33 et s’arrête sur un personnel). Pour passer, deux solutions, le laminoir ensablé. décapelé ou le déstructuré (la dernière soluLe 18.07.1999 et 17.02.2001, je ré-équipe tion m’a le plus tenté). le siphon en 2 séances. Le but est de lever Il faut pousser avec les pieds les blocs lanla topographie et de mieux comprendre le cés par les curieux. La suite est confortable. réseau. Lors de la deuxième plongée, je déL’eau est claire à l’aller. Après quelques vi-
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rages, je me retrouve devant un passage bas. Les crues l’ont refermé. Une désobstruction s’impose. En poussant le sable, je passe. Au point 70 mètres, la galerie prend une forme de diaclase que l’on garde jusqu’à la fin. Je rencontre deux divergences superposées. Il faut prendre le passage supérieur. A 100 mètres, j’attaque une descente régulière dont le sol est couvert de glaise. Après un point bas à –32.5 mètres, je remonte tranquillement. A –25 mètres, je suis en haut d’un puits bien vertical d’une section de 1,2 mètre. En bas de la descente, la galerie est basse, remplie de sable, le sol
finit par rencontrer le plafond. J’essaye de désobstruer mais le remplissage est trop important. J’ai bien observé le siphon, je pense que la suite se trouve dans le remplissage de sable.
FONTAINE de BOUDE (07)
Ouest – « Aubenas » Commune : Vinezac Coordonnées : X = 759.75 - Y = 251.46 - Z = 225 Développement : Env. 320 m Dénivellation : -16 m Réseau noyé : 230 m
JEAN-PIERRE BAUDU CDS 42, COMMISSION PLONGEE SOUTERRAINE
SITUATION GEOGRAPHIQUE Carte : I.G.N. 1/25000 - 2839
D’où vient l’os ? C’est difficile à dire, mais il est clair qu’un os de plus de 30 cm ne passe pas par une fissure, qu’il lui faut une section suffisante pour ne pas se bloquer. Pourquoi pas l’entrée actuelle ? Merci à C. Baudu pour son aide et son soutien, ainsi qu’à P.Serret pour les infos.
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ACCES
RESEAU
A Lachamp, sur la D 104 (en provenance de Lachapelle sous Aubenas), prendre à droite en direction de Boude. Au hameau de Boude, garer la voiture à la 5ème maison. Suivre le talweg, un petit porche orienté au sud s’ouvre à 30 m. Il est important de garder de bon rapport avec les propriétaires des lieux et de leur demander l’autorisation de plonger, ceux-ci accepteront avec joie.
55 mètres de galerie (2,4 x 1,4 m) conduisent à un siphon. S1 : 45 mètres, –2 mètres S2 : 185 mètres, arrêt à tres Le réseau est très ensablé. zones sont presque complètement et la roche est très friable.
HISTORIQUE En 1953, M. Letrone et D. Epelly plongent le siphon sur quelques mètres. Le mai 1981, le G.S Vans franchit l’étroiture à 60 m du S1 et découvre 170 m de galerie noyée. Arrêt à –7 sur laminoir ensablé (plongeur : B. Legrand).
GRANDE BAUME N°1 (07) OU VALLAT DE GOURNIER Jean-Pierre BAUDU CDS 42 - Commission Plongée Souterraine SITUATION GEOGRAPHIQUE Carte : I.G.N. 1/25000 - 2838 Ouest – « Aubenas » Commune : Chauzon (Ardèche) Coordonnées : X = 759.24 - Y = 246.14 - Z = 180 Développement : 410 m Dénivellation : -10 m Réseau noyé : 140 m ACCES De Chauzon, prenez une petite route en direction Nord Ouest. Après quelques virages, continuez sur une piste qui se dirige vers le ruisseau de Gournier. Quand le chemin devient trop étroit pour une voiture, continuez à pied et descendez dans le vallon par un sentier bien marqué. Au fond, remontez le lit de la rivière. Le porche (3 x 2 m) s’ouvre en rive gauche. La marche d’approche est de 15 minutes maximum.
ensablée
–16 mèCertaines remplies
EXPLORATIONS Le 26 juin 1999, je fais une première reconnaissance S1 : 45 m et S2 : 150m (30’, 10 m). Le 3 juillet 1999, je termine l’exploration et réalise la topographie du S1 et du S2 (45’, 16 m). Le terminus est un gros remplissage de sable qui semble infranchissable. J’ai essayé de forcer le passage en creusant, sans succès. Je m’arrête à 16 mètres de profondeur.
HISTORIQUE Le G.S.Valence reconnaît la cavité sur une soixantaine de mètres en 1961. R. Lacroux poursuit jusqu’à une dalle. La suite est explorée par le S.C. Aubenas en 1986 (C. Arnaud, M. Fauque, T. Marchand, E. Thérond). T. Marchand fera une reconnaissance dans le S3 sur quelques mètres. Le 20/5/01, J.P. Baudu franchit le S3 (50m, -5m) et parcours 50 mètres jusqu’à un S4. Un problème de lampes stoppe sa progression. Le 3/3/02, J.P. Baudu poursuit son exploration dans le S4 et s’arrête dans une salle extrêmement gazée. L’actif se perd entre des blocs. Cette exploration permet d’ajouter 125 mètres au réseau. DESCRIPTION Le vallon de Gournier est déjà une balade en soit très agréable. Ces petites gorges laissent apparaître les strates de calcaire. Nous sommes presque dans un amphithéâtre. L’entrée de la grotte est un joli porche (3x2m) effondré qui bute rapidement sur un passage étroit. C’est un lieu idéal pour se préparer. Après le passage d’une chatière,
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un ressaut confortable de 3 mètres permet de rejoindre une galerie basse. L’idéal pour continuer est d’être équipé d’un bi 3,3 litres ou bi 4 litres. Pour le franchissement de certains passages, il est préférable de porter ses bouteilles comme des relais sur un baudrier. A partir de ce moment, la progression est presque exclusivement aquatique. Certaines zones s’avèrent profondes dans le début de la progression. Suivant les périodes, le niveau de ce lac est plus ou moins haut, ce qui a permis au précédent explorateur de progresser en passant juste une voûte mouillante au niveau du S2. Donc si comme moi, vous n’avez pas la patience d’attendre un niveau bas, vous serez obligé de passer un siphon de 15 mètres et un de 30 mètres. Ce dernier est inconfortable en sortie. Un bloc s’étant effondré du plafond, il laisse juste une lucarne pour émerger. Il faudra bien sûre passer sur cette grosse dalle pour retrouver le lac. Après une courte distance, nous sommes en présence d’un carrefour. Le boyau de gauche est très étroit et est actif en hiver. La suite est en face. Le S3 commence par le franchissement d’une partie divisée et qui pourrait être un piège. Une cloche, puis c’est la descente. Le siphon est de taille humaine et les parois sont lisses. En sortie de ce siphon nous sommes en face d’un dilemme. L’eau s’écoule en sens inverse. Nous étions en entrée de cavité dans un amont et en sortie du S3 nous sommes dans un aval. Aucune observation intermédiaire ne permet de savoir à quel endroit l’actif s’inverse. La galerie se poursuit de dimensions modestes et nous retrouvons un siphon (S4) actif. Ce verrou noyé ne présente pas de difficulté, seul le départ est un laminoir ensablé. A la sortie, on entend l’eau cascader, après quelques dizaine de mètres, nous sommes face à un carrefour. En face, l’eau passe entre les blocs. Sur la droite, il faut desescalader une
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galerie bien calcifiée. Au niveau du virage sur la gauche, nous retrouvons un affluent actif de taille inhumaine. La fin de cette descente est une petite salle agrémentée d’un très petit siphon (court et passable en apnée). Il faut pousser le sable. Le réseau se transforme, de grand talus de glaise, de gros blocs et surtout très gazé. A tel point que mes bouteilles m’ont permis de revenir (mal de tête et début de vomissement). La suite du réseau est entre les blocs. Nous remarquons l’actif perdu lors du précèdent carrefour, mais il semble difficile de continuer. Cette dernière salle semble empêcher le passage de l’eau lors des pluies importantes. A ce moment là, le système s’inverse et l’entrée de la grotte fonctionne en exutoire. A l’étiage, deux écoulements sont visibles, un allant vers le Ruisseau de Gournier et l’autre rentrant dans le plateau et sortant probablement vers la source de l’Aulagnier, dans les gorges de l’Ardèche. La source de l’Aulagnier n’est pas pénétrable. C’est une grosse résurgence défendue par un gros éboulis. Les explorations ont été réalisées à l’étiage. Le seul danger observé est la salle terminale, très gazée lors de ma pointe. Cette salle fonctionne sans doute comme décanteur et tous les éléments végétaux ou animaux se décomposent allègrement, donc attention. Merci à Catherine Baudu pour l’aide aux portages. BIBLIOGRAPHIE MARCHAND, T. (1989) : Compte rendu CDS 07 N° 20 MARCHAND, T. (2001) : Inventaire Spéléologique du département de l’Ardèche – Tome 1
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RESURGENCE DE LA DOIX (01) SITUATION GEOGRAPHIQUE OU GROTTE DES COMBETS OU DE LA SAUGE Jean-Pierre BAUDU CDS 42 - Commission Plongée Souterraine et Bruno LOISY (GSBR)
Commune : Coordonnées : 122.95 - Z = 675 Développement : Réseau noyé :
Cerdon (Ain) X = 843.90 -
Y
=
250 m 95 m
HISTORIQUE En 1950, Jean Corbel étudie, colore et réalise un croquis. En 1980, le Groupe Spéléo de Bourg en Bresse désobstrue et explore jusqu’au S5. En 1983, le Groupe Spéléo de Bourg en Bresse (G.Camoni, R Moretti, L Bilger) réalise la topographie de la zone d’entrée jusqu’au S1. En juin 2002, le GSBR décide de reprendre l'étude de la cavité. Bruno Loisy visite la zone d’entrée et sort la tête du S1 (porteurs : Claude Jechoux, Michel Dy, Bruno Moiret). Le 27 juillet 2002, J. P. Baudu et Bruno Loisy explorent et lèvent la topographie au-delà du précédent terminus. Le S5 est sortie et J.P. Baudu ajoute 20 mètres – distance de l’entrée 210 mètres. DESCRIPTION La résurgence est impénétrable. L’accès au siphon se fait par la grotte située au-dessus, à quelques mètres.
(photo Richard Hutler)
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(photo Richard Hutler) Le réseau est taillé dans des calcaires du Bajocien inférieur. Bruno Loisy y a retrouvé des fragments de corail et autres fossiles. La grotte est aussi un site archéologique (protohistoire et gallo-romain). L’entrée est étroite et nous oblige à ramper. Après ce parcours très court mais peu confortable, nous rejoignons un actif aux dimensions humaines. Certains endroits permettent de se tenir debout. Nous sommes vite au S1. La suite est de section régulière, c’est à dire jamais très haut et jamais très large, du « quatre pattes ». Les siphons s’enchaînent dans un calcaire très découpé. A la sortie du S1, une escalade de 2 mètres, confortable, nous entraîne vite au S2. Là, l’eau sortant de ce siphon s’engouffre dans une perte. Le S3 a la particularité d’être en S. Puis, c’est le départ du S4 qui est plus étroit. Il débute dans un grand cône de sable. Il faut se frayer un passage en creusant. Le point bas de la galerie est l’ancien ter-
minus. A l’entrée du S4, Bruno m’offre la possibilité de continuer. Je rejoins vite le terminus. J’avance de 15 mètres et me trouve devant une remontée très délicate. La roche est très entaillée et ce passage peut vite devenir un piège. Le fil est équipé avec des amarrages très rapprochés. Je sors enfin la tête de l’eau. Je vois la suite mais ne peux continuer. C’est un laminoir de plus en plus découpé. Le retour se fait rapidement. Nous avons réalisé le rééquipement du réseau et la topographie avec un bi 4 litres. BIBLIOGRAPHIE Spéléo dans l'Ain n°5 page 29 L'Ain descend n°11 page 23 ('1980) Spéléo 01n°6 page 39 (1982) Dossier de Jean Corbel (CRFRS) archive inédite du SC Villeurbanne 1950
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GROTTE DE LA CHARRETTE - ARDECHE Jean Pierre BAUDU CDS 42 — Commission Plongée Souterraine
Un article plus conséquent étant en cours de réalisation par M. Chabaud, je ne ferai ici qu’un résumé des explorations. EXPLORATIONS DE 1973 A 1993 • En 1973, la première désobstruction est effectuée par le S.C. des Vans (arrêt à —36 mètres). • En 1991. un collectif (Chabaud. Chauvet. Filograsso. Hilaire. Serret...) reprend les travaux. • Le 1/5/1993, la dernière désobstruction à —72 mètres permet de découvrir le lac amont, de shunter le SI et de progresser jusqu’au S2. • Le 16/5/1993,Chabaud, Chauvet, Deschamp. Filograsso et Hilaire explorent l’aval jusqu’au siphon à —104 mètres. La topographie est levée. • Le 22/8/1993, Filograsso. Hilaire et Serret trouvent l’aval désamorcé et explorent 40 mètres de plus. Ils butent sur un siphon étroit à la cote —108 mètres. EXPLORATION DE 1998 (JP Baudu) Imaginez un petit aven désobstrué sur 82 mètres de profondeur, vingt ans de travaux acharnés d’un groupe d’Ardéchois pour atteindre une rivière superbe qui permet de progresser jusqu’à la cote —108 mètres. Une trappe blindée défend l’entrée de ce petit paradis. La charrette, quel joli nom pour ce petit aven prometteur, situé près du Runladou. On me promet des kilomètres de découverte. J.M. Chauvet me prête les clefs de l’entrée. Le 22/6/97, nous descendons à quatre pour une reconnaissance (Catherine, Florence, Carme). L’équipement en fixe est en très mauvais état. Les échelles cassent sous notre poids. Nous rejoignons rapidement l’actif et le siphon amont. Le trou est extrêmement gazé ce qui ne nous incite pas à poursuivre notre reconnaissance. La remontée est difficile et s’effectue dans un brouillard très dense. Je suis assez pessimiste sur la suite des explorations. Cette « Charrette » me fait plutôt penser à une galère... Le temps passe, j’arrive à convaincre quelques camarades d’y retourner. Nous décidons de lais-
ser ventiler l’aven une semaine, la trappe ouverte. Le 29/4/98, il fait beau. Nous nous retrouvons à sept devant le trou avec sept petits kits (Catherine, Christian. Florence, Jean François, Louis et Carme). Nous descendons de quoi faire un point chaud pour une éventuelle longue attente. En bas du grand toboggan, seulement cinq personnes arrivent à franchir un passage en boite à lettre suivie d’un retournement difficile pour les grands gabarits. Christian et Jean François font demi-tour (problème également d’éclairage), après nous avoir passé leur kit. Le siphon est superbe. Je suis équipé dune bouteille de 7 litres et une de 3,3 litres. Je passe le premier « siphon» de 5 mètres qui avait été shunté lors des premières explo. Pour rejoindre le deuxième siphon, la galerie est de section confortable (1.8 mètres de haut par 2,5 mètres de large et 60 mètres de long). Le S2 est du même gabarit. 90 mètres de palmage et brutalement, je fais surface dans une jolie salle concrétionnée. Le réseau change complètement. Des galeries partent dans tous Les sens. L’actif se perd dans une diaclase étroite. J’explore toutes les possibilités sans succès. Je suis obligé de faire demitour. Je me déséquipe rapidement. La galerie est gazée. Le matériel est rangé quand mes camarades reviennent. Pendant mon absence, ils essayent de se faire du thé. Ils n’arrivent pas à allumer le réchaud, le taux d’oxygène doit être particulièrement faible. Ils tentent une balade dans l’amont, la progression est rendue difficile par ce manque d’oxygène. J’équipe une bouteille avec un détendeur et fais passer l’embout pour que tout le monde retrouve ses idées et ses forces. La remontée est pénible. Nous avons deux kits en plus et chaque effort nous essouffle. Je reste en dernier pour motiver les troupes. A la sortie, nous retrouvons Christian et Jean François et enfin de l’air. Nous toussons, nous crachons nos poumons, mes camarades n’ont plus la force pour m’en vouloir. L’exploration posi-siphon a duré I H30 et 7H au total sous terre. BILAN Le trou étant très gazé, nous ne pouvons pas rester longtemps, ce qui n’est pas motivant pour reprendre le réseau aval. Malgré cet obstacle, il a
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été possible de rajouter 200 mètres de nouvelles galeries dont 90 mètres noyés dans l’amont, ce qui est toujours intéressant pour la connaissance du système hydrogéologique.
PARTICIPANTS C. Haudu — C.Bouvier — F.Gaiflard — L. Renouard — J.F.Rodriguez - C.Sapet. Un grand merci à tous. Merci à M.Chabaud. J.M.Chauvet et P.Serret pour leurs précieuses informations et pour la clef.
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EXPLOS de NADIR LASSON
Creux de la BARGADE Issendolus - LOT Cette perte se situe dans une vallée sèche au sud du village d’Issendolus. Le ruisseau de Morou se perd 2 km en amont sous le pont de la RN 140. En période de forte pluviométrie ce ruisseau sature cette 1° perte, puis une seconde. Il inonde ensuite cette ancienne vallée débouchant à Gramat sur l’Alzou pour venir ce perde au creux de la Bargade (dépression sur le coté gauche de la vallée). Tous les 30 ans, aux dires des anciens, le ruisseau passe par dessus et continus jusqu’au hameau de Saint-Chignes (2km en aval). Cette perte fait partit de l’Ouysse souterraine et vient se connecté dans le réseau des vitarelles. Elle semble constituer l’amont de l’affluent de la méduse. Lors d’une crue mémorable, le 11 Novembre 1999, un trou de 60cm de diamètre s’ouvre au fond de cette cuvette. L’A.C.L entreprend la désobstruction. Six séances sont nécessaires entre le 2 et 30/09/00 pour atteindre par une succession de ressauts et de puits un siphon à la cote –45m. L’entrée est busée à l’aide de pneus de tracteur afin de limiter l’absorption des cailloux, racines, feuilles… Les désobstructeurs sont : A.Andrieu, M .Bavay, C.Deschamps, P.Clazer, B.Cayre, P.Dutarte, T.Maillard, G et B.Perrier, N.Wioland, P.Vergon. Voir bulletin C.D.S 46 n° 10 p28 à 31. En juin 2001, Jean Claude COLLETTE franchit ce siphon : 55m ;-5m, argileux. Il découvre 40m de galerie confortable (5m de large pour 3m de haut) et s’arrête sur un S2 à 95m du départ du S1.
2002, sur indication de Thierry MAILLARD un spéléo plongeur allemand y fait une tentative, mais déclare que le fil part dans les cailloux, la suite lui semblait bouché. 2003 , Alex ANDRIEU m’incite à tenter ma chance au Creux de la Bargade. Une première plongée à lieu le 6 juillet, en 2*4L à l’anglaise + rééquipement en fil métrés. A 8m du départ, le fil de Jean Claude part dans le talus de cailloux mêlés de feuilles et de racines. A première vue le passage semble obstrué, mais en passant la tête dans le rétrécissement la voûte se relève juste derrière. Quelques cailloux sont enlevés pour passé plus facilement et une galerie de 3*2m succède jusqu’à la sortie. La mise à l’eau du S2 ce fait sur une plage de boue mélangée à des brindilles. Le départ semble confortable. Rapidement le plafond ce rapproche du sol en caillouté, 4m de large pour 0.60m de haut. Dix mètres de raclement plus loin le sol et le plafond se dérobent (Hauteur 2m). Inquiet quand au positionnement du fil dans le laminoir pour le retour, je stop à 20m du départ, -4m à la base d’un talus qui sent la sortie… Topo au retour. Visi, 0.20m. Poursuite le 17 juillet. Relais 4 Litres pour S1 et 2*4L à l’anglaise pour S2. J’émerge du S2, 15m plus loin (S2 :35m ;-4m). Une galerie basse se poursuit sur 40m avant de déboucher dans une salle encombrée d’un Cao, freinant l’expulsion des cailloux stoqués dans les 2 siphons. Je dépose mon attirail car la, j’y crois! Au pied de l’éboulis un petit actif sort de ce dernier. Poursuite au pas de course. La galerie fait par endroit 5*8m. 145m après le S2, l’actif se perd dans une conduite récente (de faible dimension). En face le conduit fossile se poursuit dans les mêmes dimensions. Après 150m de course, je retombe sur un actif avec un débit nettement supérieur à celui perdu
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peu après la sortie du S2. Rivière de 1.5*5m au parois travaillé par l’eau, sans la moindre trace d’argile, le tout creusé dans un calcaire dolode large pour 7m de haut, agrémentée de belles marmites et une eau limpide. Arrêt, une centaine de mètres en aval, sur RIEN !!! De nombreux départ sont entrevus. 443m de première dont 150m topographier. Ont remet le couvert le 24 août avec Frank AUBER, assistés par le S3C, S.C.Cabrerets , M.I.E.R.S, pour le portage. En aval, 250m après le terminus du 17 juillet, l’actif se perd dans une galerie (1*1m) extrêmement argileuse, arrêt sur siphon. Peu avant la galerie principale , toute aussi argileuse, se poursuit sur la droite jusqu’à un siphon,( servant de trop plein) de bonne diEn amont, 460m seront explorés, arrêt sur rien. mension. A noter qu’une forte pollution au fioul arrivant par des concrétions, nous ont provoqués de fortes nausées. 1055m de topo seront levés au total dont 760m de première. TPST : 9heures. Au retour un départ est trouvé à la sortie du S1, ce terminant sur siphon (amont) , ainsi qu’un second à 10m dans le S1. Ce dernier est exploré le 13 septembre sur une trentaine de mètres ;-4m , arrêt dans un conduit de 1*0.8m, tapissé d’argile (branche amont), visi nul.
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mitique (brun). Au loin un bruit sourd ce fait entendre et j’arrive sur ….UN COLLECTEUR (à 385m du S2). La rivière fait maintenant 2m fois l’actif. Dans celle de gauche un bois de cervidé et ossements sont découvert dans le remplissage. De nombreuses cheminées sont repérées. 981m de première, topographier. TPST :11 heures. Un second coup à 5 plongeurs (F.Brehier, D.Vignoles, G.Tixier, K.Passevant, N.Lasson)à lieu le 21 février et ramènera 750m de nouvelles galeries , porté dans les 2 branches amont de « l’actif surprise » arrêt sur colmatage. Dans la branche des bois de cerf peut après l’arrêt du 3 janvier, un ramping dans la boue liquide fait suite sur 115m . Dans la perte après le S2, 300m de méandre (1*1.8m) ce termine sur siphon. Le développement post S2 passe à 3 kilomètres. Ce siphon aval est plongée le 20 mars, ( le niveau d’eau est de +2m par rapport à la fois précédente, la mise a l’eau ce fait 65m avant). A100m du départ (35m depuis le niveau du 21 février) , la jonction est réalisé avec le siphon aval du collecteur. Le développement total du Creux de la Bargade atteint 3214m dont 170m noyés. Explorations en cours.
Un gros coup est porté le 3 janvier 2004 à 6 plongeurs post S2 ( M.Dighouth – D.Grammont – K.Passevant – N.Lasson – G.Tixier – F.Vasseur) aidé par de nombreux membres du S3C, SC Cabrerets, H2O, soit 22 participants au total. La plongée en aval est avortée, le niveau d’eau est d’environ +5m. Dans l’amont du collecteur 300m de plus sont découvert arrêt sur siphon. Peut avant le siphon aval un petit affluent 0.7*2m « affluent PA.LA.VA » est exploré sur 100m, arrêt sur coulée stalagmitique. En s’engageant dans l’actif « l’actif surprise » situé à la sortie du fossile, nous pensions ressortir par la perte située après le S2. Surprise, en voyant l’orientation partir à l’opposé (N.E). 590m sont explorés en 2 branches amont (actives) arrêt sur rétrécissement dans chaqu’une d’elle. D’importants volumes entrecoupent par-
Participants : Alexandre ANDRIEU- Frank AUBER- Frédéric AUSSET- Christian BOUDESOC- Antoine BOUYSSOU- Franck BREHIER- Valentin CARBONEL- Mehdi DIGHOUTH- Pierre DUTARTRE- François ENGELIBERT- Nathalie FAURIE- Thierry FIALON- Denis GRAMMONT- Sylvain GRENIER- Marilyn HANIN- Bernard LAFAGE-Nadir LASSONMarc LENORMAND- Christine MAGOTAude, Marie-Laure, Perrine, Thierry MAILLARD- Angelika NODARI- Kino PASSEVANT- Bernard, Gaetan , Roger PERRIERGuillaume TIXIER- Frank VASSEUR- Damien VIGNOLES.
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Remerciements : A la commission souterraine (région Languedoc-Roussillon/Midi Pyrénées) de la FFESSM pour son soutien financier et matériel.
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Gouffre de Padirac Galerie de la grande Arcade-amontEn bas du gouffre, 140m de galerie argileuse mènent au siphon amont. L’éboulis d’entrée faisant office de barrage, l’eau à déposer au fil du temps d’importantes quantités d’argile, obstruant en partie les galeries et provoquant ainsi plusieurs zones siphonnantes. En 1948, Guy De Lavaur y fait une tentative. L’étroitesse et l’argile imposent à l’homme harnaché de bric et de broc d’adopter un repli stratégique, compréhensible pour l’époque. Dans les années 1975-1980, Péjout y fait une tentative, mais rebrousse chemin après avoir parcouru quelques mètres. Après avoir repéré le départ du siphon, durant l’expédition d’octobre 2002, une plongée est prévue le 9 novembre. En arrivant en bas de l’éboulis (coté amont) on constate que le niveau est monté d’environ 4m. (ondées la veille). Participants : Alex Andrieu-Lionel Auber- Jean François Fabriol- Michel Verlhac – Nadir Lasson. Une seconde sortie est prévue 3 semaines plus tard, mais les pluies des jours précédents nous économiseront le déplacement. La troisième sera la bonne, le 18/01/03. Participants : Alex Andrieu – Jean Claude ColletteThierry Maillard – Nadir Lasson. Après l’étroite vasque de départ le conduit fait 1.7m de large sur 1m de haut en moyenne (avec quelques passages bas). Argile sur le sol et les cotés, plafond propre. Le fil est fractionné à l’aide de tubes Iro plantés dans l’argile. J’émerge à 60m du départ après un point bas à –3.5m, dans une minuscule vasque au pied d’un talus d’argile derrière lequel j’entrevois le noir !!! Par une gluante reptation sur la gauche je parviens à m’extraire de ce talus. Je prends pied dans une galerie de 2x2m, pose le matériel
et continue plus léger. Quelques mètres plus loin, le noir !! Un coup de 35w est une vaste salle s’illumine. Dix mètres de haut, 30m de large, 20m de long. Le ruisseau a taillé un canyon de 3 à 4m de profondeur dans l’argile. 35m après la sortie du S1 les parois plongent dans l’eau d’un second siphon. Retour le 1 mai, aidé de Frédéric Armand – Jean Claude Collette et Georges Delpech. Le S2 débute par une vasque de 4m de long sur 2m de large. Vers –5m l’argile fait place à du sable fin. A treize mètres du départ, -7m de profondeur je passe la tête par une étroiture (20cm) ensablée derrière laquelle la voûte se relève légèrement quelques mètres plus bas. J’entame une désobstruction pour la prochaine fois jusqu’à ce que la visibilité devienne nulle. La sortie du S1 est également désobstruée à la pelle pour permettre une sortie plus confortable. La salle entre s1 et s2 est fouillée à la recherche d’éventuel départs. Une nouvelle plongée est réalisée lors de l’expédition d’octobre 2003. La désob dans le s2 est poursuivie et permet d’avancer de 2m, (à suivre). Au abord de la vasque du s2, cachée derrière les talus d’argiles une arrivée d’eau est trouvée sortant entre la paroi et le remplissage. Une désob est nécessaire (à la scie à bûche ou au fil à couper le beurre) pour agrandir cette minuscule vasque. Le passage noyé qui fait suite semble pénétrable. A suivre… Bibliographie : L’autre Padirac 1994.
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Rivière de l’A20 – LOT Cavité ouverte en novembre 2002, lors des travaux autoroutier (commune de Cieurac). A la demande de A.S.F , plusieurs membres du CDS 46 reconnaissent ce trou s’ouvrant dans les calcaires du tertiaire (peu karstifiable). Plusieurs explorations font suite et permettent d’explorer plusieurs centaines de mètres de rivière très argileuse. Le 1 décembre 2002, 3kg de fluo sont injectée dans l’actif et ressortent le 6 /12/02 à la fontaine des Chartreux à Cahors, distante de 11 km. L’amont principal se termine par un siphon. Ce dernier est plongé le 22/03/03. 40m de conduit noyé concrétionné, suivis de 30m de voûte mouillante (1.5x1m) permettent de sortir dans un fossile agrémenté de nombreuses concré-
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tions. Soixante dix mètres plus loin un actif (quelques l/min) arrive d’une cheminée et s’écoule dans le prolongement de la galerie, c’est à dire un aval !!! Galerie de 1x2m en moyenne, affluent étroit (laminoir argileux) en rive gauche puis le conduit devient plus intime, 1x1m, arrêt sur S2 (aval). Matériel 2x4 l. à l’anglaise, 256 m explorés. Portage : GSQ + individuel. La cavité développe actuellement 1600m. C’est le seul actif connu sur l’amont des Chartreux, exploré sur 355m ; -138m) Bibliographie : SpéléoC n° 100. -Nadir LASSON-
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Le texte de cette explo est parue dans I.P. 92, voici la topo avec mes excuses à J.P. Baudu
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Co plongée UIS Cr de la réunion de travail fait à l’AG UIS 28 août 2005 25 personnes venant de 12 pays ont participé à la réunion de la commission plongée Souterraine de l’UIS, à Kalamos (Grèce le 27 août 2005). Les points principaux qui ont été discutés et décidés sont : - faciliter la circulation des informations en particulier grâce aux pages spécifiques sur le site web UIS, - renforcer la représentativité de la commission afin d’aider les plongeurs souterrains lorsque leurs intérêts sont menacés, - pour cela établir un ensemble de recommandation concernant entre autre la sécurité. Compte tenu de la diversité de la pratique dans le monde, la commission n’établit pas de règle unique et respecte les particularités locales. Le nouveau bureau proposé est : Vice président : Antoine Comaty, Liban Arjan Van Waadenburg Holland Président proposé par la commission : Philippe Brunet France Philippe Brunet est élu à l’unanimité par l’AG UIS
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Un mot du nouveau président de la co-plongée de l’UIS :
L'UIS est l'organisation mondiale qui rassemble toutes les organisations nationales non commerciales de spéléo. Tous les groupes connus de plongeurs spéléo en font partie. Ils étaient tous présent ou représentés au congrès. Nous étions deux candidats et j'ai effectivement été élu sur une vision de la plongée souterraine et un programme. En résumé, 1) écoute, 2) respect, 3) partage. Cela veut dire : 1) dans un premier temps recueillir des infos sur la plongée spéléo à travers le monde: Dans chaque pays: - qui est propriétaire des grottes, de l'eau, - quels sont les organismes nationaux de plongées souterraines, - existe-t-il des recommandations, des réglementations, - l'exploration y est elle libre - une pratique commerciale de visite est elle développée, - combien de plongeur pratiquent la plongée spéléo, - y a-t-il des stages organisés par les structures non commerciales, - existe-t-il des bulletins sur les explorations, - ... Vous pouvez tous aider dans ce collationnement en me faisant parvenir (ph.brunet@free.fr) les informations que vous avez sur les pays que vous fréquentez. 2) La commission UIS a décidé (vote formel d'une cinquantaine de pays) de ne pas préconiser une méthode unique de plongée souterraine mais au contraire de reconnaître la diversité, la pluralité des pratiques. Le respect des règles locales est une valeur fondamentale
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3) pour autant la diffusion des connaissances doit être privilégiée. La libre pratique de l'exploration, aujourd'hui très menacée est une priorité. De même un soutien doit pouvoir être apporté à chaque organisation nationale si elle en exprime le besoin. Ma candidature avait le soutient du précédent président, le suisse JJ Bolantz. Depuis fin août (élection à Kalamos, Grèce) je ne
représente plus la France au sein de la commission UIS, c'est BGC qui remplit cette fonction. En effet, ma fonction est bien de faciliter les actions pas de promouvoir les intérêts d'un pays (si tant est qu'il y en ait). Tous ceux qui veulent apporter une contribution peuvent le faire. Philippe Brunet
Quelques photos prises le dimanche 27 novembre lors du stage secours organisé par Jean Pierre Baudu
BGC <<emballe>> Joël qui joue le blessé.
Mise à l’eau de la civière
La civière en progression
Claire anime l’atelier matériel CSV
Photos Philippe Moya
Ce numéro 93 d’Info-Plongée à été imprimé à 420 exemplaires sur le photocopieur de la Fédération Française de Spéléologie